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ASSOCIATION DES ANCIENS COMBATTANTS DE LE VAUDOUE : Résumé des activités de l’année 2010. 06 février 2010 : Madame, Monsieur, Vous voudrez bien trouver ci-dessous le compte-rendu de l’Assemblée Générale Ordinaire de l’Association des Anciens Combattants de Le Vaudoué, qui s'est tenue salle Bisson le 6 février 2010. - La séance est ouverte par la signature de la liste de présence : sur les 14 adhérents, 7 étaient présents, 6 avaient envoyé leur pouvoir et 1 était absent. - Compte-rendu moral 2009 par Monsieur G.Heijne Le résumé des activités 2009 a été distribué à nos membres vers la fin du mois de décembre et, en outre, a été publié sur le site web de Le Vaudoué Village. Il s’agit d’un document de 12 pages de texte avec peu de photos ; un volume important dû au fait que 2009 fut l’année du 65° anniversaire de la libération de la région. Nous avons été contraints d’utiliser des petits caractères afin de vous donner le maximum d’informations sur les évènements passés. Nous avons par ailleurs regretté que notre petite structure ne nous ait pas permis de participer à d’autres manifestations , et pas des moindres, comme la commémoration de la Libération de la Ville de Meaux, Le Dernier Train de Déportés à Saacy s/Marne... La crise ? Non, pas du tout. C'est simplement que les Anciens Combattants...ont eu trop de travail ! Ce compte-rendu moral est approuvé par les participants. - Compte-rendu financier 2009 par Monsieur J-C. Jacob. Les comptes de l'Association tenus et explicités par notre trésorier Monsieur J-C.Jacob sont approuvés à l'unanimité ; M. Jacob a maintenu les dépenses dans le cadre de son budget. - Résolutions et Votes pour l’exercice 2010. ° Le bureau est réélu : Le président G. Heijne Le secrétaire/trésorier J-C.Jacob. ° La cotisation de 8 euros due en 2010 à l’U.F.S.M. ne sera pas augmentée (4,20 euros pour le journal et 3,8 , 0 euros pour la cotisation elle-même). ° La contribution interne 2010 sera maintenue comme l'an passé à 15 Euros. ° Vote d’un forfait pour couvrir les frais de bureau 2010 (papier, enveloppes, cartouches d’encre, téléphone, petites fournitures). Les membres sont d’accord sur un montant de 200 Euros. Il est remarqué que ce sont surtout les photocopies qui coûtent cher. ° Recherche de nouveaux membres. En 2009 nous avons eu l’honneur d’accueillir trois nouveaux membres. Je pense que notre présence à la Fête de la Saint Loup avec un point d’information fut utile ! Je souhaiterais présenter le même service en 2010 car notre Association a vraiment besoin d’adhérents qui nous remplaceront un jour. Si nous ne faisons rien, elle risquerait de disparaître. ° Demande et justification d’une subvention communale. Sans aide municipale nous ne pourrions fonctionner correctement. L’aide reçue jusqu’ici (dont nous sommes très reconnaissants à la Commune) a été utilisée principalement pour l’achat des gerbes de fleurs et pour le règlement de la prime d’assurance responsabilité civile. Afin de poursuivre notre activité volontaire, nous souhaiterions disposer en 2010 de la même somme que l’année dernière, c’est à dire 383 euros. Les membres de l’Association votent favorablement pour présenter cette demande. - Activités prévisionnelles en 2010 En sus des activités « classiques » : le 8 mai la Victoire, le 14 mai le Soldat Inconnu, le 11 novembre l’Armistice, le 5 décembre l'A.F.N. , nous savons que l’Assemblée Générale de l’ U.F.S.M. se tiendra à Guignes le 28 mars prochain. D'après nos informations à ce jour, cette manifestation s’annonce grandiose. - Questions diverses L’attestation de reconnaissance. .- Entre le 11 novembre et aujourd’hui j’ai vu dans la rue au moins cinq enfants qui m'ont dit « Monsieur, Monsieur, je veux lire les noms, je veux porter les gerbes de fleurs». J’ai même rencontré un passionné qui veut faire les deux, le Monument et le cimetière. Mais je trouve que le document de l’Union Fédérale est triste et surtout la vignette du casque noir me choque. J’ai donc demandé à l'une de mes relations de réfléchir sur la façon d'embellir ce document et de le présenter dans sa nouvelle version au nom de notre Association. Il faudrait en effet que tous les enfants du Vaudoué aient un joli diplôme dans leur chambre afin de se souvenir longtemps de leur petit geste civique. Après une heure de travail, le temps disponible étant écoulé, les éléments du programme discutés, le président clôture l’Assemblée Générale Ordinaire et remercie les adhérents présents pour leur attention et leur participation. G. HEIJNE

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ASSOCIATION DES ANCIENS COMBATTANTS DE LE VAUDOUE :

Résumé des activités de l’année 2010.

06 février 2010 :

Madame, Monsieur,

Vous voudrez bien trouver ci-dessous le compte-rendu de l’Assemblée Générale Ordinaire de l’Association des Anciens Combattants de Le Vaudoué, qui s'est tenue salle Bisson le 6 février 2010.

- La séance est ouverte par la signature de la liste de présence : sur les 14 adhérents, 7 étaient présents, 6 avaient envoyé leur pouvoir et 1 était absent.

- Compte-rendu moral 2009 par Monsieur G.Heijne

Le résumé des activités 2009 a été distribué à nos membres vers la fin du mois de décembre et, en outre, a été publié sur le site web de Le Vaudoué Village. Il s’agit d’un document de 12 pages de texte avec peu de photos ; un volume important dû au fait que 2009 fut l’année du 65° anniversaire de la libération de la région. Nous avons été contraints d’utiliser despetits caractères afin de vous donner le maximum d’informations sur les évènements passés. Nous avons par ailleurs regretté que notre petite structure ne nous ait pas permis de participer à d’autres manifestations , et pas des moindres, comme la commémoration de la Libération de la Ville de Meaux, Le Dernier Train de Déportés à Saacy s/Marne...La crise ? Non, pas du tout. C'est simplement que les Anciens Combattants...ont eu trop de travail !Ce compte-rendu moral est approuvé par les participants.

- Compte-rendu financier 2009 par Monsieur J-C. Jacob.

Les comptes de l'Association tenus et explicités par notre trésorier Monsieur J-C.Jacob sont approuvés à l'unanimité ; M. Jacob a maintenu les dépenses dans le cadre de son budget.

- Résolutions et Votes pour l’exercice 2010.

° Le bureau est réélu : Le président G. Heijne Le secrétaire/trésorier J-C.Jacob. ° La cotisation de 8 euros due en 2010 à l’U.F.S.M. ne sera pas augmentée (4,20 euros pour le journal et

3,8,0 euros pour la cotisation elle-même).

° La contribution interne 2010 sera maintenue comme l'an passé à 15 Euros.

° Vote d’un forfait pour couvrir les frais de bureau 2010 (papier, enveloppes, cartouches d’encre, téléphone, petites fournitures). Les membres sont d’accord sur un montant de 200 Euros. Il est remarqué que ce sont surtout les photocopies qui coûtent cher.

° Recherche de nouveaux membres. En 2009 nous avons eu l’honneur d’accueillir trois nouveaux membres. Je pense que notre présence à la Fête de la Saint Loup avec un point d’information fut utile ! Je souhaiterais présenter le même service en 2010 car notre Association a vraiment besoin d’adhérents qui nous remplaceront un jour. Si nous ne faisons rien, elle risquerait de disparaître. ° Demande et justification d’une subvention communale. Sans aide municipale nous ne pourrions fonctionner correctement. L’aide reçue jusqu’ici (dont nous sommes très reconnaissants à la Commune) a été utilisée principalement pour l’achat des gerbes de fleurs et pour le règlement de la prime d’assurance responsabilité civile. Afin de poursuivre notre activité volontaire, nous souhaiterions disposer en 2010 de la même somme que l’année dernière, c’est à dire 383 euros. Les membres de l’Association votent favorablement pour présenter cette demande. - Activités prévisionnelles en 2010 En sus des activités « classiques » : le 8 mai la Victoire, le 14 mai le Soldat Inconnu, le 11 novembre l’Armistice, le 5 décembre l'A.F.N. , nous savons que l’Assemblée Générale de l’ U.F.S.M. se tiendra à Guignes le 28 mars prochain. D'après nos informations à ce jour, cette manifestation s’annonce grandiose. - Questions diverses L’attestation de reconnaissance..- Entre le 11 novembre et aujourd’hui j’ai vu dans la rue au moins cinq enfants qui m'ont dit « Monsieur, Monsieur, je veux lire les noms, je veux porter les gerbes de fleurs». J’ai même rencontré un passionné qui veut faire les deux, le Monument et le cimetière. Mais je trouve que le document de l’Union Fédérale est triste et surtout la vignette du casque noir me choque. J’ai donc demandé à l'une de mes relations de réfléchir sur la façon d'embellir ce document et de le présenter dans sa nouvelle version au nom de notre Association. Il faudrait en effet que tous les enfants du Vaudoué aient un joli diplôme dans leur chambre afin de se souvenir longtemps de leur petit geste civique. Après une heure de travail, le temps disponible étant écoulé, les éléments du programme discutés, le président clôture l’Assemblée Générale Ordinaire et remercie les adhérents présents pour leur attention et leur participation. G. HEIJNE

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27 février 2010 : Retransmission de l’ U.F.S.M. Message de la FNACA envoyé à seul titre d’information.

MESSAGE NATIONAL POUR LE 19 MARS 2010

(à lire devant les Monuments aux Morts)

Mémoire, Histoire,

Il y a 48 ans, le « Cessez le Feu » officiel était proclamé en Algérie, le 19 mars 1962, mettant fin a plus de 10 années de guerre en Afrique du Nord. Décidé entre le gouvernement français et celui, provisoire, de la République algérienne, la veille à Evian, l’arrêt des combats était soumis au peuple de France par voie référendaire le 8 avril 1962 et approuvé par 9 Français sur 10. Sans discontinuer depuis 1963, par cette commémoration, nous perpétuons le sacrifice de nos compagnons morts pour la plupart à 20 ans, en y associant nos frères d’armes harkis et supplétifs, ainsi que les victimes civiles. 30.000 morts 300.000 blessés ou malades, corps mutilés, esprits troublés à jamais, des centaines de disparus. Un million d’Européens fuyant leur pays dans un total Dénuement. Plusieurs centaines de milliers d’Algériens victimes de ce conflit. Tel a été ce drame, lourd, tragique bilan ! Le recours à la guerre, hideuse, destructive, qui asservit l’homme, n’est pas une finalité. Pour avoir hélas, connu et vécu la guerre, nous mettons tout en oeuvre pour préserver la paix dans un pays de conciliation. Il nous revient d’être vigilants de rappeler sans cesse l’histoire. Il nous revient de témoigner afin d’alerter et sensibiliser les jeunes générations. Il nous revient, désormais, d’être des combattants de la Paix. Dans cette volonté d’apaisement, restons solidaires pour un monde plus humain. L’exemple doit venir de nous, anciens combattants, pour que la liberté soit préservée, pour vivre dans l’égalité et la fraternité, dans un monde en paix.

Communiqué FNACA

28 mars 2010 : L’Assemblée Générale Ordinaire de l’Union Fédérale Seine et Marnaise s’est tenue à Guignes. Dès 8h30, Monsieur J-C Serges, Président des Anciens Combattants de Guignes, accueillait les invités et nous pûmes ensuite retrouver avec plaisir des camara- des que nous ne rencontrons pour la plupart qu’une fois par an. La réunion se tint dans la salle des fêtes dès le départ de l’autocar des personnes accompagnantes pour la visite du musée du château de Vaux-le-Vicomte. Nous avons beaucoup apprécié l’accueil chaleureux de Monsieur le Maire de Guignes qui avait mis à notre disposition cette salle des fêtes ainsi que la salle de sport du gymnase pour le déjeuner qui suivit la réunion. Monsieur B. Salé, président départementale de l’Union Fédérale, nous fit tout d’abord le compte-rendu des activités pendant l’année 2009.

Monsieur C. Pottin intervint ensuite en tant que secrétaire général. Il nous précisa que les Associations sont tenues de prendre contact avec le Directeur de l’Insee à Saint Quentin-en-Yvelines, afin d’obtenir un numéro d’Insee ; l’envoi d’une simple lettre accompagnée d’une copie de l’inscription de l’Association au Journal Officiel suffit.

Madame C. Rotombe commenta les comptes de trésorerie de l’U.F.S.M. et fit un compte-rendu qui fut approuvé par la personne qui . contrôlait les comptes.

Renouvellement des membres du Conseil d’Administration. (Tiers sortant est réélu).

Monsieur M.Roman, vice président de l’U.F.S.M. et de l’U.D.A.C., donna lecture du rapport sur le Congrès National qui s’est tenu le mercredi 10 mars à l’Espace Reuilly, Paris. A noter que, cette année, l’U.D.A.C. fêtera son 65° anniversaire. Pour le 14 mai prochain, nous serons invités au ravivage de la flamme du Soldat Inconnu. Le départ du car, affrêté par l’U.F. est prévu à 15h30 à Fontainebleau devant le Monument aux Morts. Cette année, l’école du village de Le Vaudoué pourrait être sollicitée afin que 4 à 6 écoliers participent à la cérémonie avec leur institutrice, geste pouvant être considéré comme civique et hautement symbolique. Pour que ce projet abou- tisse vraiment, je dois avoir obtenu l’accord de la part des parents et de Mme la directrice de l’école dans le plus bref délai, avant de re- prendre contact avec les organisateurs.

Madame A Beauroy, responsable des affaires sociales, traita quelques dossiers envoyés par les Anciens Combattants.

Monsieur V. Eblé, Président du Conseil Général de Seine et Marne, nous assura de son attachement au monde des anciens combattants et nous a fait savoir qu’il a un budget disponible pour remplacer un drapeau en mauvais état.

Monsieur D.Butté, Directeur de l’O.N.A.C. de Seine et Marne, prononça une brève allocution sur les valeurs nationales, et répondit

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surtout à bon nombre de questions des anciens combattants..

Vers midi, la réunion étant terminée, ce fut l’appel pour le défilé vers le Monument aux Morts du village, suivi par une cérémonie avec le dépôt de gerbes de fleurs. Tous les participants furent ensuite transportés au gymnase où le vin d’honneur et le repas pris en commun contribuèrent à un après-midi fort agréable. G.HEIJNE

17 avril 2010 : L’Union Française des Associations de Combattants et Victimes de Guerre, Union départementale de Seine et Marne, nous a invités ce jour-ci à assister à la pose de la première pierre du Musée de la Grande Guerre auprès du Monument américain, route de Vareddes à Meaux. A cet événement, lié à la cérémonie du 95ième anniversaire de la bataille de la Marne du 12 septembre 2009, participaient des « poilus » des Associations <Histoire et Passion>.

Avant de décider de m’y rendre (200 km aller-retour) je me suis posé les questions suivantes : 1) Il existe déjà un musée de 1914 – 1918 à Verdun et un autre également très important à Péronne, pourquoi en ouvrir un troisième ? 2) Le dernier poilu français, Lazare Ponticelli, est mort en mars 2008….

Je suis cependant allé à Meaux. En arrivant sur le site j’ai pu admirer des voitures de l’époque, merveilleusement restaurées, comme une Ford ambulance « Red Cross American Field Service », un taxi de la Marne authentique de la marque Renault, comme s’il re- venait juste du Front, divers autres véhicules, bien retapés et en état de marche. Un spectacle magnifique !!! Un peu plus tard les pseudo poilus arrivèrent, des jeunes passionnés, militaires ou non militaires envoyés par leurs associations très actives dans la région. Ils se présentèrent vêtus en soldats d’époque, portant casques et fusils complètement reconstitués et identiques à ceux utilisés durant cette guerre : une douzaine de ‘poilus’ français, une douzaine de tirailleurs sénégalais, quelques marocains en vêtement rouge et d’autres en vert. Il y avait aussi des chasseurs alpins portant leurs bérets noirs, des infirmières de la Croix Rouge ainsi que les Améri- cains, une armée représentant bien la réalité de cette période. Quelle fête pour les spectateurs et ils étaient nombreux lors de cette matinée exceptionnelle. Après leur présentation, se mirent sur deux rangs, d’un côté les ‘poilus’, de l’autre les porte-drapeaux laissant entre eux une allée jusqu’au monument permettant aux autorités de passer au milieu de ce décor extraordinaire. Outre le Maire de Meaux Monsieur J.F.Copé, était aussi présent Monsieur F. Mitterand ministre de la Culture.

Très attentif aux différents discours, il m’est apparu que ce nouveau musée de la Grande Guerre de Meaux ne sera pas construit pour concurrencer ceux de Verdun et de Péronne bien qu’il s’agisse de la même Histoire. En fait dans la région Meldoise habite un Mon- sieur âgé, J.P. Vernet, collectionneur acharné de longue date, qui possède un grand nombre d’objets de la guerre 1914 – 1918 qu’on ne trouve nulle part ailleurs et qui semble désireux de vendre sa collection complète probablement aux Américains. Aujourd’hui il est devenu clair que sa collection ne partira pas, mais sera exposée au musée en construction sur un terrain à côté de l’immense monument américain. Les fonds de la construction devraient provenir de mécènes (j’ai même entendu mentionner le nom de Disneyland… alors, un peu de l’Amérique quand même). Pendant cette matinée j’ai eu vraiment le sentiment de me trouver au top d’une passion… L’inauguration du musée est prévue le 11 novembre 2011. (certainement à 11 heures). Cependant, je pense que la date n’est mal choisie, étant donné que nous serons attendus au défilé dans notre village. Une remarque historique : En 1914 les troupes allemandes ont pu pénétrer dans la région, elles ont pris les villages autour de la ville de Meaux, mais n’ont pu envahir celle-ci car elles furent repoussés par les Français lors d’un terrible combat. Pendant cette période, tous les notables de Meaux avaient fui leur ville sauf un, l’évêque, qui prit en mains la direction de la ville jusqu’à la fin de la guerre.

G.HEIJNE 17 avril 2010 : KATHYN, 1939-1940 une ville en Pologne (aujourd’hui en Russie). Quand les Allemands en quelques jours envahirent la Pologne en 1939 et tuèrent des militaires polonais dans la région des lacs mazuriens, on ne pouvait imaginer que le massacre était aussi terrible que le rapportait la presse « Les Allemands auraient tué dans les alentours de la ville de Kathyn au moins 20.000 officiers et cadres de l’armée polonaise »….

Le doute restera longtemps dans les esprits. Les Soviétiques accusèrent les Allemands d’atrocités, tandis que les Allemands nièrent toute responsabilité en prouvant qu’ils n’étaient pas encore entrés dans les abords de cette ville. Les querelles dureront jusqu’à l’arri- vée de Boris Eltsine à la présidence de l’URSS. Tenant sa promesse, celui-ci fit ouvrir les dossiers sur cet affreux événement. Les Alle- mands, pas très tendres pour la Pologne selon l’histoire, sortiront enfin blanchis de cette affaire.

Début avril 2010 Kathyn voulut un rapprochement entre les deux pays en commémorant cet épisode noir de leur histoire commune. Il est malheureux qu’un accident d’avion ait réduit à néant la bonne volonté des organisateurs. Le crash coûta la vie à 89 passagers et à l’équipage de l’avion. Parmi les passagers se trouvaient le Président de la Pologne Lech Kazinsky et son épouse Maria. Les funérailles qui eurent lieu au Château de Wawel à Cracovie le samedi 17 avril montrèrent la solidarité et l’unité sans faille de la population polo- naise dans une bien triste situation qui restera en mémoire.

G.HEIJNE

04 mai 2010 : Visite à la base militaire de Mailly-Le-Camp (Aube) pour participer à la commémoration et au souvenir du 65° anniver- saire des bombardements par les Alliés du camp militaire, durant la nuit du 3 au 4 mai 1944, que les troupes allemandes occupaient encore. Le Monument aux Morts avec ses deux plaques en marbre, où figurent les inscriptions des noms de soldats du 101° Squadron, fut érigé après la libération du Camp en 1945. Les aviateurs alliés participant aux bombardements furent des Anglais, Canadiens, Australiens et Néo-Zélandais. En ce jour de commémoration, leurs drapeaux nationaux flottaient au vent à côté de celui de la France. Cependant, lors du défilé du 4 mai 2010, il n’y avait que des représentants anglais : les vétérans bien sûr avec quantité d’insignes et décorations, mais également une fanfare qui a très bien joué la Marseillaise ainsi que leur hymne national God save the Queen. Un peloton de militaires français présenta les armes et défila avant et après la cérémonie. J’ai compté au moins quarante drapeaux présentés par des porte-drapeaux en provenance de Mailly et ses environs ainsi que ceux des autres régions de l’Aube, sans oublier celui du Vaudoué. Des gerbes de fleurs furent déposées par la Présidente de l’Association Mailly-Le-Camp, Monsieur le Préfet de l’Aube et par le Commandant de la base militaire. Après la minute de silence, plusieurs invités prononcèrent une allocution, soit en français, soit en anglais.

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Entre temps nous avons pu admirer le matériel fabriqué et utilisé juste après la 2° guerre mondiale exposé sur le site, comme des chars AMX 13 et AMX 30, un blindé Sherman, et un EBR Panhard.

Hélas il ne faisait pas beau, un vent fort et glacial soufflait sur le terrain. Bravo aux soldats qui se présentèrent cependant en chemise manches courtes…

A 13H30 les quelque 200 personnes furent invitées au vin d’honneur, suivi d’un déjeuner très copieux. Nous avons eu beaucoup de contacts en une journée assez courte, si j’inclus le voyage, mais qui fut bien remplie et très agréable. Ce défilé fut organisé exceptionnellement à l’occasion du 65° anniversaire du bombardement. Les Anglais nous ont laissé entendre qu’ils n’auraient bientôt plus le budget nécessaire pour célébrer un tel événement tous les ans.

G.HEIJNE

08 mai 2010 : a eu lieu le défilé au Vaudoué pour commémorer la fin de la seconde guerre mondiale et le 65° anniversaire de la Victoire de 1945. Le rassemblement devant la mairie à 10H45 se forma en défilé avec, en tête, le porte-drapeau titulaire et son suppléant, suivis par des pompiers, des gendarmes, et des enfants portant les gerbes de fleurs. Ensuite dans le cortège venaient Monsieur le Maire accompagné de ses adjoints, puis les participants parmi lesquels un nombre important d’enfants, très motivés par le corps enseignant. Après la dépose des gerbes devant le monument aux morts, un enfant énuméra les noms des soldats, un autre répondit à chaque fois « Mort pour la France ». Ensuite Monsieur le Maire demanda à l’audience une minute de silence, puis lut une allocation du Secré- taire d’Etat aux Anciens Combattants. A la fin de cette première partie de la commémoration, le défilé se poursuivit en direction du cimetière. Deux enfants portaient des gerbes de fleurs qu’ils déposèrent en arrivant sur les tombes des soldats français et britanniques. Après une minute de silence je lus le « message » de l’Union Française des Anciens Combattants.

De retour à la salle polyvalente :

Monsieur M. Pallud R. Saint-Bonnet

A. Turchet furent appelés à recevoir un diplôme d’honneur pour leur service au pays

durant la seconde guerre mondiale. Ce diplôme d’Etat leur était offert par l’Office Nationale des Anciens Combattants (O.N.A.C.).

Ensuite les 4 enfants du Vaudoué ;

Arthur de Saint Jean Elise Rombi Lola Aigueperse et Lucas Thierion - Béhard ayant porté les gerbes de fleurs et lu les noms des soldats mentionnés sur la stèle furent remerciés en recevant une ‘Attestation de Récompense’ pour leur participation aux Manifestations Patriotiques.

Ces cérémonies officielles étant terminées, Monsieur le Maire nous invita à un vin d’honneur.

Ce 65° anniversaire fut commémoré pendant que le soleil se montrait de temps à autre et nous a laissé un bon souvenir.

G.HEIJNE

MESSAGE DE L’UNION FRANCAISE DES ASSOCIATIONS DE COMBATTANTS ET DE VICTIMES DE GUERRE

« En ce 8 mai 2010, malgré la vigilance et la volonté portées par nombre d’hommes et de femmes de bâtir un Monde épargné par les conflits, les guerres sont toujours présentes, désastreuses pour l’Humanité et la Planète.

L’Union Française des Associations de Combattants et de Victimes de Guerre (UFAC) s’indigne de ce recours permanent à la violence et aux armes de toute nature. Elle souligne combien le 8 mai 1945 est une date symbolique, chargée d’une Histoire sans précédent, sur le plan mondial et national.

Soixante-cinq années après la capitulation – sans condition – des armées nazies, capitulation reçue par les Alliés américain, britannique,

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français et russe, cette date est toujours aussi vivante et forte de sens.

Ce 8 mai 1945, la France est présente, en tant que Nation à la table des négociations.

C’est la ‘Victoire’ de la Paix.

C’est la ‘Victoire’ des appels à la lutte et à l’action qui ont suivi les âpres combats de la Bataille de France de mai-juin 1940 dénombrant, en cinq semaines, 100.000 morts, 1.200.000 prisonniers et l’exode de 6.000.000 de français.

C’est la ‘Victoire’ de toutes les Résistances : Extérieure avec l’Appel du 18 juin du Général de Gaulle ; Intérieure, constituée d’hommes et de femmes de tous âges souvent jeunes, voire très jeunes, de toutes les sensibilités politiques, philosophiques et réligieu- ses, surgie spontanément des profondeurs de la Nation. Une résistance intégrant également des étrangers, des immigrés, des républi- cains espagnols réfugiés en France, des antifascistes italiens et des antinazis allemands.

C’est la ‘Victoire’ des Forces unifiées de ces Résistances qui aboutit le 27 mai 1943 à la création du Conseil National de la Résistance (CNR) où siégeront, sous la présidence de Jean MOULIN, les représentants de tous ces mouvements, des partis politiques et syndicats.

Le sacrifice de ces combattants pour que la France vive libre, la vigilance des survivants et de celles et ceux épris de liberté et de solida- rité, montrent qu’il est possible d’œuvrer au rapprochement des hommes et des pays pour ouvrir une ère de paix et de fraternité.

Aussi, l’Union Française des Associations de Combattants et de Victimes de Guerre (UFAC) en appelle aux femmes, aux hommes et aux jeunes, pour prendre en main l’avenir de notre Pays qui est aussi celui de la Planète et de l’Humanité.

Vive la France ! Vive la Paix ! »

PARIS SOUS L’OCCUPATION

(Souvenirs de Mmes Sibué et Simarro, anciennes élèves de l’école rue du Capitaine Lagache à Paris 17°, âgées de 7 à 11 ans pendant la guerre -ce texte, dans une version plus courte, a été lu le 22 mars 2002 lors de l’inauguration d’une plaque à la mémoire des enfants juifs de cette école morts en déportation-)

Depuis l’arrivée des Allemands à Paris en juin 1940, la vie des Français était bouleversée. Des pères de famille avaient été tués sur le front, beaucoup avaient été faits prisonniers et internés en Allemagne dans des Stalag ou des Oflag où ils allaient rester cinq ans jusqu’à leur libération , d’autres partaient en Allemagne effectuer le STO ou travail obligatoire, d’autres s’y refusaient et entraient dans la Résistance ou clandestinité. On ne pouvait correspondre avec les prisonniers comme on l’aurait voulu car les carte-lettres officielles étaient données au compte-gouttes (2 par mois). A l’arrivée dans les camps allemands, elles étaient lues par le Service de la censure et il fallait éviter tout mot susceptible d’une interprétation défavorable.

Nos mères subvenaient difficilement aux besoins de la famille car les denrées étaient rares et contingentées. Des tickets de rationnement appelés « cartes d’alimentation » étaient distribués à chacun par la Mairie de l’arrondissement afin de pouvoir disposer du minimum vital. En échange de tickets, on recevait du sucre qu’il fallait économiser, quelques barres de chocolat fourré à la crème, des légumes secs pour plusieurs mois qu’il était nécessaire de trier souvent pour en éliminer les charançons. Il n’y avait pas de beurre, mais de la margarine et du saindoux. Le pain, de couleur marron, était rationné aussi et si l’on n’avait plus de tickets, on n’avait plus de pain (à leur clients fidèles les boulangers donnaient quelquefois un petit plus). Les épiciers vendaient aussi des topinambours et des rutabagas, réservés d’habitude aux animaux, et qu’il fallait pouvoir digérer…

Pour l’attribution de lait très écrémé existaient 3 catégories : les J1 (c’est-à-dire les bébés et les très jeunes enfants) en recevaient le plus, les J2 avaient droit à ¼ de litre 1 ou 2 fois par semaine, et les J3 (à partir de 13 ans environ) très rarement. Il était affecté à chacun de nous un numéro qui était affiché chez le crémier quand c’était notre jour. Ce lait, contenu dans un bac en aluminium inséré dans le marbre du comptoir – ce n’était pas l’hygiène de maintenant -, était versé dans notre boîte à lait à l’aide d’une mesure correspondant à notre attribution.

Des galoches, chaussures montantes à semelle de bois, étaient distribuées aux enfants par la Mairie ; elles devaient durer plusieurs mois et bien souvent il n’y avait pas toutes les tailles. Il fallait prendre ce qu’il y avait, même si c’était trop grand ou trop petit. On recevait aussi, en échange de tickets, une espèce de savon qui ne moussait pas..

Pour bénéficier de son attribution chez les commerçants, il fallait en plus faire la queue car les quantités disponibles étaient limitées et, si l’on arrivait trop tard, on n’avait plus rien. Les commerçants écrivaient à la craie sur un écriteau à l’extérieur de leurs boutiques l’arrivage du lendemain quand il y en avait un de prévu, par exemple « pommes de terre » et, le lendemain, dès 3 ou 4 heures du matin, des personnes attendaient déjà, assises sur un pliant, devant la boutique fermée, quel que soit le temps. Peu après l’ouverture de la bou- tique, il n’était plus nécessaire de rester dans la queue car il n’y avait plus rien à vendre et le commerçant refermait son rideau.

Quand on faisait la cuisine, une coupure de gaz ou d’électricité survenait souvent de façon imprévisible et on utilisait alors des « mar- mites norvégiennes » qui poursuivaient la cuisson sans feu.

Tout le monde avait faim et froid, les adultes encore plus que les enfants car ils se privaient pour eux. Nous avions droit à une maigre attribution de charbon et de bois que l’on gardait pour les très grands froids et nos institutrices disaient à chacune d’en apporter un peu pour chauffer les classes.

On nous avait demandé à l’école de tricoter pour les prisonniers français en Allemagne de petits carrés avec les restes de pelotes de laine conservées à la maison. Ces carrés étaient cousus ensemble pour former des couvertures multicolores…. Mais avant tout, la France n’était plus la France, Paris ne nous appartenait plus. Il y avait très peu de circulation à cette époque et l’occu- pant allemand en uniforme militaire gris, chaussé de bottes en cuir, défilait dans les rues au « pas de l’oie », souvent précédé ou encadré

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par des soldats sur une moto BMW. Nous les regardions en silence le cœur rempli de crainte. Nous nous méfiions de tout, même de nos voisins, car le bruit courait qu’il existait une « 5iéme colonne » c’est-à-dire des espions. Il fal- lait se taire car n’importe qui pouvait se faire prendre pour une raison ou pour une autre. Nous voyions tous les jours dans les rues, collés sur les murs, des avis portant le nom et la photo des Résistants ou des otages fusillés – quelquefois la liste était longue… Les Allemands appelaient les résistants des « terroristes » ou des « saboteurs ».

Nous nous souvenons du bouclage du 18ième arrondissement de Paris qui avait entraîné la séparation en deux de l’Avenue de Saint-Ouen avec interdiction de passer d’un côté à l’autre. Ceux qui s’étaient déplacés dans le 17ième et dont l’immeuble était dans le 18ième ne pouvaient donc plus rentrer à leur domicile et durent passer la nuit ailleurs.

Les inscriptions et interdictions en langue allemande et en lettres gothiques figuraient un peu partout : dans les transports en commun, sur les places, notamment Place de L’Opéra où étaient indiquées les directions sur une quantité considérable de très grands panneaux. Au-dessus de tous nos ex-bâtiments officiels flottait le drapeau rouge à croix gammée : la Kommandantur, ou quartier-général allemand, siégeait au Ministère de la Marine, place de la Concorde ; la Gestapo et les SS s’étaient installés à l’Hôtel Meurice, rue de Rivoli. C’est dans cet hôtel aussi qu’a séjourné le Général von Choltitz à qui Hitler avait donné l’ordre, vers la fin de la guerre, de faire sauter Paris, tous les monuments et ponts ayant été minés. Von Choltitz avait refusé et s’était rendu au Général Leclerc…

Nous vivions privés de liberté et « sous la botte » de l’occupant. Le soir, les Allemands faisaient leur ronde dans les rues du quartier, deux par deux, en poussant leur vélo. Ils portaient sur la poitrine une plaque marquée « Police ». Toutes les statues en bronze dans les squares et sur les places publiques disparaissaient progressivement pour être fondues en Allemagne et se transformer en munitions. Nous nous souvenons particulièrement de la disparition du grand Lion de Belfort place Denfert Roche- reau dont il ne restait que le socle vide.

Depuis 1941, le nombre des enfants diminuait progressivement dans les écoles. Des petites camarades juives étaient parties en premier pour fuir en zone dite « libre » sous le gouvernement de Vichy, zone qui fut occupée en 1942 par les nazis. D’autres étaient allées se cacher à la campagne.

La propagande anti-sémite était à son comble. Nous nous souvenons d’une exposition au Palais Berlitz, près de l’Opéra, intitulée « le Juif et la France », tout à fait dégradante pour les Juifs que les nazis voulaient faire apparaître comme l’Ennemi le plus grand de notre pays.

Nous avions connaissance de rafles dans les familles juives pratiquées par la Gestapo habillée en civil, mais sans savoir ce qui se passait ensuite pour ces familles. Sur ordre des autorités allemandes, la rafle du Vel. D’Hiv. les 16 et 17 juillet 1942 de près de13.000 Juifs étrangers fut un événement terrible. Cependant personne d’entre nous n’a jamais soupçonné qu’il existait des camps de concentration où ces Juifs seraient acheminés, ainsi que des dizaines de milliers d’autres déportés (juifs, résistants, tziganes, communistes), pour y être exterminés… On entendait parler de « camps de travail » qui n’auguraient rien de bon.. Mais ce n’est qu’après la guerre que nous avons découvert avec horreur aux Actualités du cinéma que ces camps étaient en réalité des « camps de la mort ».

Les personnes juives restées à Paris se terraient dans leurs appartements, changeaient souvent de quartier ou se cachaient chez des amis de peur de faire partie d’une nouvelle rafle.

A l’école, ni les élèves ni les enseignants ne faisions aucune différence entre celles qui portaient l’étoile depuis juin 1942 et celles qui n’en portaient pas, bien au contraire.

En août 1942, sur une dénonciation, la police est venue chercher en pleine nuit Juliette Rotzield, amie de Mme Simarro, avec sa sœur, sa mère et sa grand-mère. Elle avait 11 ans et est morte à Auschwitz avec sa famille après un passage au camp de Drancy. Nous ne l’avons appris que beaucoup plus tard, mais, à l’annonce par l’institutrice de la nouvelle de son arrestation, toute sa classe fut bouleversée.

Les bombardements des Alliés anglo-américains sur les trains allemands chargés de matériel et de munitions s’intensifièrent au fur et à mesure que l’on se rapprochait de la date du Débarquement ; le bombardement de la gare de triage de La Chapelle fut l’un des plus vio- lents et une épaisse fumée noire obscurcit longtemps le ciel de notre quartier. Par prudence, nous collions des bandes de papier gommé marron sur les carreaux des fenêtres pour les protéger des vibrations dues aux bombardements.

Chaque soir il y avait le couvre-feu et il était interdit de sortir après l’heure. Toutes les lumières étaient éteintes dans les rues, le silence était total, et des agents appelés « Défense Passive » passaient vérifier que les fenêtres ne laissaient pas filtrer de lumière. Sinon, ils sif- flaient et chacun tirait sur ses rideaux. Les commerçants qui n’avaient pas de rideaux devaient peindre leurs vitres en bleu.

Beaucoup de familles quittèrent Paris qui n’était pas jugée une ville sure. Nous voyions souvent s’élever dans le ciel des ballons dirigea- bles pour la défense aérienne des sites stratégiques, l’un était ancré sur un terrain vague Porte de Clichy où a été construit ultérieurement le lycée Honoré de Balzac. Nous nous souvenons aussi de messages de victoire écrits dans le ciel par les avions alliés et de tracts qu’ils lançaient à très haute altitude. Il était interdit bien sûr de les ramasser…

Les familles restées dans le quartier vivaient dans une inquiétude croissante. La sirène (encore située au-dessus de la BNP Guy Môquet, mais dont on a changé le timbre après guerre) mugissait de plus en plus souvent pour donner l’alerte et l’on se couchait avec la crainte d’être réveillé en pleine nuit. Quand c’était le cas, l’électricité étant aussitôt coupée, nous allumions des bougies pour enfiler un vêtement par-dessus notre pyjama et nous dévalions les escaliers avec notre jouet le plus cher pour aller aux abris, les caves ou, plus tard, le métro. Dans le métro, nous marchions sous le tunnel à côté des rails jusqu’aux stations La Fourche ou Place Clichy où la profondeur est plus grande et nous étions rassurés car nous n’entendions plus rien. Le jour, il était préférable de ne pas se trouver dans une rame de métro lors d’une alerte car chacun devait descendre du wagon par une échelle et continuer à pied en file indienne entre le mur du tunnel et le métro arrêté pour gagner la station suivante dans une quasi-obscu- rité.

Les jours d’alerte, l’école était aussitôt évacuée et les cours continuaient dans une cave dans l’immeuble en face ou dans une autre cave rue Legendre à proximité. Sur de nombreuses portes cochères était collée une affiche « ABRI » où chacun pouvait se réfugier.

Le ronronnement de plus en plus fort des avions, suivi du bruit des bombes, quelquefois à retardement, était pire que celui du tonnerre. Et quand ce bruit se rapprochait, nous avions peur que les bombes ne tombent sur nous… Plus tard furent larguées des bombes incen- diaires et, en pleine nuit, le ciel rougeoyait… Une bombe tomba par erreur Villa Compoint, qui était à peine construite à l’époque ; il n’y avait essentiellement que des garages, un menuisier et une remise de chevaux ; ceux-ci purent être évacués juste à temps pour ne pas brûler.

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Au passage des avions alliés répondait du sol la D.C.A. allemande (défense contre avions) par des claquements secs ininterrompus. Il fal- lait s’en méfier car, même longtemps après la fin de l’alerte, des éclats d’obus continuaient de retomber à terre.

Le 10 juin 1944, peu après le Débarquement Allié du 6 juin sur les côtes normandes, nous apprîmes que le village d’Oradour-sur-Glane, dans la Haute-Vienne, avait été le théâtre d’un horrible massacre : par représailles, les 642 habitants du village (femmes, enfants) furent rassemblés dans l’église à laquelle les nazis mirent le feu.

La capitulation allemande du 8 mai 1945 fut un jour de bonheur extraordinaire à Paris… Après cinq ans d’occupation, nous étions enfin libres… Tous sortaient dans les rues, débordant de joie, chantant, faisant avec deux doigts le V de la Victoire, et toutes les cloches des églises de Paris sonnaient… Et les drapeaux français, anglais, américains (et russes quelquefois) apparurent à toutes les fenêtres et y restèrent pendant des mois.

Nos pères revinrent d’Allemagne quelques jours après, terriblement amaigris, mais si heureux de retrouver leur foyer. Des déportés revinrent, dans un état squelettique effrayant. La majorité d’entre eux n’est jamais revenue, des familles entières avaient été massacrées. Comment Hitler et les nazis avaient-ils pu être capables d’une telle barbarie ; ils disaient appartenir à une race supérieure, mais où est la supériorité de celui qui sème la souffrance, le désespoir, la mort ? Quelle terrible idéologie…

Les plaques à la mémoire des enfants juifs déportés apposées sur le mur de l’école de la rue du Capitaine Lagache et sur celui de beau- coup d’autres écoles à Paris et en France témoignent du passé et en témoigneront pour les générations futures…

14 mai 2010 : Défilé à Paris – Arc de Triomphe pour le ravivage de la flamme devant la tombe du Soldat Inconnu.

La demande de l’officier – coordinateur de l’Arc de Triomphe de signer le livre d’or, ce petit geste civique, n’était-ce pas un événement magique pour un enfant ? Quel moment extraordinaire !!!

Le Soldat Inconnu était un soldat dont le corps fut transféré en 1922 de Verdun à l’Arc de Triomphe. Depuis 1945 les Anciens Combat- tants de la Seine et Marne ont obtenu la date du 14 mai comme date fixe de commémoration. Les années passées, dû à la baisse du nombre de combattants en vie, d’autres départements ont été rajoutés comme ceux de Champagne – Ardennes et du Val d’Oise, entre autres. Tous les ans, l’organisation de l’Union Française des Anciens Combattants choisit et invite des écoles de villes et villages de ces départe- ments afin que leurs élèves participent activement à la commémoration ; cette année c’est une classe entière d’ados du collège de Jouy-le- Moutier (Val d’Oise), des élèves du lycée de la Ferté s/s Jouarre et quatre garçons de CM/1CM/2 de Le Vaudoué qui étaient présents. Vu l’âge de « nos » garçons leur rôle ne pouvait être que spectateurs d’un bel événement hautement symbolique. Avec Quentin, Thomas, Pierre et Charles nous sommes partis de Fontainebleau pour Paris en autocar affrété par l’Union Fédérale. Arrivés à Paris à l’angle de l’avenue de Friedland et des Champs Elysées, le défilé se forma avec les porte-drapeaux en tête, ensuite des présidents de sections et les sympathisants. Une partie des Champs Elysées et de la Place de l’Etoile fut fermée à la circulation. Vers 18H un officier- instructeur donna le signal pour que s’ébranle le défilé ; la fanfare militaire ainsi que les élèves participants, déjà en place attendaient l’arrivée de celui-ci. Sous l’Arc de Triomphe les porte-drapeaux furent positionnés en arrière de la flamme, les enfants installés du côté droit, proches de la flamme, toutes les autres personnes du côté gauche ou droit selon la disponibilité des places. Puis ce fut l’arrivée des autorités civiles et militaires parmi lesquelles le général Cuche. La flamme fut ravivée par un officier qui, à l’aide de son sabre ouvrit la vanne de gaz. Ensuite il y eut la dépose des gerbes de fleurs, suivie par le respect d’une minute de silence. La fanfare militaire joua la Mar- seillaise qui fut chantée par les élèves du lycée ainsi que par le public présent. Et, pendant que la fanfare nous faisait entendre de la musique militaire et ensuite que les élèves du collège de Jouy chantaient le « Chant des Partisans », les autorités s’approchèrent pour saluer et remercier les officiels et les quelques 250 porte-drapeaux. Malgré le mauvais temps, nous avons célébré solennellement cette cérémonie, bien organisée par ailleurs. Un grand merci aux 4 garçons du Vaudoué et à leurs accompagnatrices.

G.HEIJNE

25 mai 2010 : « Histoire Du Jour » article du journal Le FIGARO.

‘ La pointe du Hoc lutte contre l’érosion de la mémoire ‘

« Les rivages de la mémoire s’érodent en Normandie. Avec le temps, de moins en moins de rangers américains viennent chaque année se recueillir sur les lieux du débarquement de 1944, à la pointe du Hoc. Mais il ne faudrait pas que celle-ci disparaisse avant eux. Une société française, financée par les Etats-Unis, mène actuellement un combat de retardement contre les vagues qui grignotent ce pro- montoire de 20 mètres de haut. Un blockhaus, à dix mètres du bord en 1944, menace de basculer dans les flots. Il avait été pris d’assaut à l’aube du 6 juin par le 2° bataillon de rangers, grimpant sur des échelles de pompiers pour détruire une batterie allemande dominant deux des plages attribuées aux troupes américaines. Sur 225 hommes, 90 seulement étaient encore en vie après la conquête de la pointe et la contre-attaque allemande. Ce champ de bataille est aujourd’hui un morceau de terrain américain, offert par le gouvernement français. La Commission des monuments de guerre américains mène un nouveau combat pour le conserver. Une vingtaine d’ouvriers, certains suspendus en rappel le long de la falaise, et des pelleteuses accrochées à une grue qui les remonte au gré de la marée s’activent dans le but de retarder l’inéluctable. Il y faudra au moins 800 tonnes de ciment et près de 5 millions d’euros. Les travaux préserveront la pointe pendant dix à vingt ans. Tant que les derniers survivants rendent hommage à leurs camarades héroïques. »

27 mai 2010 : VICHY anno 2010 : La ville propose une visite guidée « Capitale de l’Etat français 1940 – 1944 » L’armistice signé le 22 juin 1940 à Rethondes scelle la défaite militaire de la France et la fin de l’offensive militaire de l’Allemagne. Le gouvernement a quitté Paris depuis le 10 juin 1940. La capacité hôtelière et la présence d’un standard téléphonique moderne poussent en effet le gouvernement à prendre la capitale thermale européenne comme lieu de résidence. Le bureau de tourisme de Vichy vous donne une

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liste de bâtiments, hôtels, villas réquisitionnés pour installer les ministères, des bureaux de fonctionnaires de l’Etat français, les logements des diplomates, ambassades, consulats – ainsi qu’ un plan de la ville permettant de les trouver. Si vous voulez vous rendre à toutes ces adr- esses, il vous faut trois jours pour sillonner la ville. Aperçus remarquables de la visite : le Grand Casino, le Petit Casino, le pavillon Sévigné, l’hôtel du Parc, autant de lieux marqués par ce passage et qui nous invitent à redécouvrir cette période troublée de l’histoire de France. Sur une plaque commémorative à l’Opéra est écrit « Dans cette salle le 10 juillet 1940 80 parlementaires ont par leur vote affirmé leur atta- chement à la République, leur amour de la liberté et leur foi dans la victoire. Ainsi s’achève la Troisième République. » Mi-août 1944 Berlin ordonne d’arrêter le Maréchal Philippe Pétain. Ce dernier réussit à faire publier le message suivant aux Français le 20 août 1944.

« Français, Au moment où ce message vous parviendra, je ne serai plus libre. Dans cette extrémité où je suis réduit, je n’ai rien à vous révé- ler qui ne soit la simple confirmation de tout ce qui jusqu’ici m’a dicté ma conduite. Pendant plus de quatre ans, décidé à rester au milieu de vous, j’ai chaque jour cherché ce qui était le plus propre à servir les intérêts permanents de la France. Loyalement, mais sans compromis je n’ai eu qu’un seul but : vous protéger du pire. Et tout ce qui a été fait par moi, tout ce que j’ai accepté, consenti, subi, que ce fût de gré ou de force, ne l’a été que pour votre sauvegarde. Car si je ne pouvais plus être votre épée, j’ai voulu rester votre bouclier. En certaines circon- stances, mes paroles ou mes actes ont pu vous surprendre. Sachez enfin qu’ils m’ont alors fait plus de mal que vous n’en avez vous-mêmes ressenti. J’ai souffert pour vous, avec vous. Mais je n’ai jamais cessé de m’élever de toutes mes forces contre ce qui vous menaçait. J’ai écarté de vous des périls certains ; il y en a eu, hélas, auxquels je n’ai pu vous soustraire. Ma conscience m’est témoin que nul, à quelque camp qu’il appartienne ( un mot illisible) là- dessus ne me contredira. Ce que nos adversaires veulent aujourd’hui, c’est m’arracher à vous. Je n’ai pas à me justifier à leurs yeux. Je n’ai souci que des Français. Pour vous comme pour moi il n’y a qu’une France ; celle de nos Ancêtres. Aussi, une fois encore je vous adjure de vous unir »

Le lendemain à 6H45 l’arrestation de Pétain fut un fait, son hôtel étant déjà encerclé par les SS, des camions militaires amenant 35 soldats vont forcer les portes et les grilles qui avaient été fermées. Le Maréchal finit de s’ habiller, prit une collation et partit. Grâce à Walter Stucki, ambassadeur de la Suisse nous savons avec une grande précision comment les choses se sont passées. Ce fut lui aussi qui sauva Vichy de la destruction ; fort de la neutralité de son pays, il se porta au devant de l’armée allemande. Le 26 août 1944 Vichy est libre, les Allemands sont partis. Les règlements de compte, la justice populaire commencent, les femmes ayant fréquenté des Allemands ont la crâne rasé, mais peu d’entres-elles par la suite sont poursuivies pour collaboration… Sur une grande place, rue de Russie se trouve un immense monument aux morts, comme un bloc de marbre rectangulaire. Sur les côtés gauche et droit sont inscrits les noms de soldats morts de ’14 – 18’ sur le devant les morts de ’40 - 45’ et à l’arrière, les morts de l’Indo- chine et de l’Afrique du Nord. Une plaque spéciale rappelle que Pétain eut délivré quelques 2.000 personnes des Allemands. On y trouve aussi un tableau du Général de Gaulle où figure « Nous avons perdu une bataille, nous n’avons pas perdu la guerre ». A un extrémité, une plaque commémore les veuves de guerre. C’est vraiment complet, rien ne manque. (Nous allions oublier de dire qu’à Vichy il y a de l’eau minérale dans les Thermes si vous avez un badge pour y entrer).

G.HEIJNE

27 mai 2010 : Nouveau décret R.148. REMISE DE LA MEDAILLE MILITAIRE – CEREMONIAL DE RECEPTION :

La cérémonie se déroule habituellement lors d’une prise d’armes. Lorsque ce n’est pas le cas, la remise de la Médaille Militaire, qu’elle soit effectuée dans un cadre public ou privé, doit avoir la solennité requise. Lors d’une prise d’armes, le commandant des troupes fait sortir du rang s’il y lieu le drapeau sans sa garde et le fait placer devant les troupes. Les médaillés militaires ou les autorités désignées pour remettre les insignes se groupent à cinq pas derrière le drapeau. Les récipiendaires se rangent à dix pas devant le drapeau en lui faisant face. S’il y a des membres et des récipiendaires de l’Ordre de la Légion d’Honneur, les médaillés militaires et les récipiendaires de la Médaille Militaire se placent à leur gauche. La remise de la Médaille Militaire se fait après celle de la Légion d’Honneur, si elle se fait au cours d’une cérémo- nie commune. Le commandant des troupes fait mettre l’arme sur l’épaule et ouvrir le ban. La personne procédant à la remise de la décoration se place en face du récipiendaire et l’ayant appelé par son grade et son nom, il lui adresse les paroles suivantes : ‘Au nom du Président de la République, nous vous conférons la Médaille Militaire’. Elle lui fixe l’insigne à gauche sur la poitrine. Le commandant des troupes fait fermer le ban. Le drapeau rejoint sa garde. Puis les nouveaux médaillés militaires assistent au défilé des troupes.

Nouveau décret : R.148. Modifié par le décret n° 2010-547 du 27 mai 2010, art.23 : La remise de la Médaille militaire a lieu dans les conditions suivantes : 1° Pour les militaires, au cours d’une cérémonie militaire, par l’autorité accomplissant la revue des troupes ou par le militaire désigné par elle à cet effet ; 2° Pour les autres récipiendaires, soit selon les modalités définies au 1° lorsqu’ils le souhaitent et que les circonstances le permettent, soit par le délégué militaire départemental ou le commandant d’armes de la garnison. L’autorité chargée de la remise adresse à haute voix au réci- piendaire les paroles suivantes : ‘Au nom du Président de la République, nous vous conférons la Médaille militaire’. Elle lui attache la médaille sur la poitrine.

R.149. Les insignes sont fournis gratuitement aux militaires nommés dans la Médaille Militaire au titre des tableaux spéciaux.

A.BEAUROY

03 juin 2010 : Réunion des présidents des sections d’anciens combattants du sud Seine et Marne tenue au restaurant ‘Le Petit Périchois’ à La Brosse Montceaux.

A l’ordre du jour ; - Retour sur le congrès départemental à Guignes. - Etat des finances de l’UFSM. - Le congrès national de l’UF aura lieu les 24, 25, 26 septembre 2010. - Actualisation de la liste des membres par section. - L’assemblée générale de 2011 a été programmé pour le début d’avril à Bassevelle (région fertoise).

- Lors de la réunion le président de la section Bassevelle nous a communiqués, que le Comité de

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Jumelage de la Région Fertoise – Harborough organisera un voyage en Angleterre en septembre. A Au programme ; la visite des villes de Canterburry, Cambridge, Leicester et l’aérodrome d’East- Kirkby, d’où sont partis les Lancasters durant la 2° guerre mondiale. Il y est exposé un avion identique à celui qui s’écrasa dans les environs de Le Vaudoué. G.HEIJNE

08 juin 2010 : Commémoration pour les anciens d’Indochine.

Eléments pour discours de la part du Comité National d’Entente Indochine.

Nous sommes réunis aujourd’hui pour exprimer notre fidélité aux morts d’Indochine.

Au XIXième siècle déjà de nombreux Français sont morts pour faire cesser les persécussions religieuses au Viêtnam (qui avaient coûté la vie à 10.000 Annamites), pour protéger les frontières du Cambodge et du Laos, pour chasser les Chinois du Tonkin, enfin, pour éradiquer la piraterie des Pavillons Noirs.

De 1940 à 1955, 100.000 jeunes combattants sont tombés en Indochine : 29.000 Métropolitains, 11.000 Légionnaires, 15.000 Africains et Nord-Africains, 45.000 Indochinois. Ils sont morts pour la France, pour le Viêtnam, le Cambodge, le Laos, toujours pour la liberté des peuples. Le combat est le même en 2010.

Leur sacrifice voilé par l’indifférence de la Nation, voire Vilipendé par certains soi-disant compatriotes qui n’hésitent pas à saboter l’arme- ment et à agresser les blessés. Subitement, le drame de Diên Biên Phu en 1954, a éveillé l’opinion public. Puis, l’arrivée en France après 1975 de 200.000 réfugiés d’Indochine, a fait comprendre tardivement le but de notre guerre.

Nous voulons penser à tous les morts, illustres et anonymes, tués dans des combats célèbres ou ignorés, tombés d’épuisement dans les camps de prisonniers, à ceux dont la famille a recueilli le cercueil, comme à ceux que personne n’a réclamé, aux 30.000 qu’on n’a pas trou- vés. C’est à dessein que nous avons choisi la date du 8 juin, anniversaire de l’arrivée en France, en 1980, du premier soldat inconnu d’Indo- chine.

Rappelons-nous également que les Indochinois sont venus défendre notre sol : 100.000 à la première guerre mondiale, 30.000 à la seconde.

Les combattants d’Indochine sont des modèles pour notre temps. Ils sont partis en « mission extérieure » au bout du monde pour protéger des populations qu’ils connaissaient peu. Ils étaient fiers de représenter une certaine idée de la France, ceux, qui, comme nous, servent la France en OPEX, conduisent la même mission. Ils sont heureux de savoir que le drapeau français les accompagnera jusqu’au dernier jour.

Message reçu de Mme A.BEAUROY

18 juin 2010 : Commémoration du 70ième anniversaire de l’Appel du 18 juin 1940 du Général de Gaulle et de la naissance de la France Libre. la Presse a largement fait attention aux évènements ainsi que les programmes diffusés par la Radio et la Télévision ont été nombreux, assez souvent de bonne qualité. Même le service postale a émis un timbre incorporé dans une feuille de souvenir qui pourrait être intéressant à rajouter à sa collection philatélique.

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18 juin 2010 : Le général Marcel Bigeard, grande figure des guerres d’Algérie et d’Indochine, est décédé ce matin, à son domicile de Toul (Meurthe et Moselle), sa ville natale. Il avait 94 ans. L’un des officiers les plus décorés de l’armée. Il était également titulaire de la médaille de la Résistance et totalisait cinq blessures de guerre. Il avait gravi tous les grades dans l’armée française, de simple soldat pour son service militaire à la veille de la Seconde Guerre Mondiale à celui du général de corps d’armée (quatre étoiles).

J’ai trouvé un poème écrit par Ange Paul Constanzo, et dédié au général le 19 juillet 2002, intitulé « Bigeard l’indomptable guerrier ». Et un deuxième poème écrit par André Zirnheld, intitulé « La prière de la Para »

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16 août 2010 : L’Association Nationale de la Résistance et la Fédération Nationale des Déportés et Internés Résistants Patriotes nous avaient invités à bien vouloir honorer de notre présence la cérémonie du souvenir du « Dernier convoi de la Déportation ». Pour la première fois nous sommes allés à la Gare de Nanteuil – Saâcy pour participer à cette émouvante cérémonie. Une simple plaque commé- morative fixée à coté de l’entrée de la petite gare, éloignée de toute concentration d’habitations et située en rase campagne, rappelle aux passants les évènements suivants :

EN CE LIEU, LE 16 AOUT 1944 IMMOBILISE PAR UN BOMBARDEMENT ALLIE LE DERNIER CONVOI DES 2400 PATRIOTES EMPRISONNES A FRESNES ET ROMAINVILLE TRANSITA PAR LA GARE DE NANTEUIL – SAACY POUR LES CAMPS DE RAVENSBRUCK ET DE BUCHENWALD

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RARES ONT ETE LES SURVIVANTS PASSANT SOUVIENS – TOI

Cette plaque a été inaugurée le 24 avril 1993 Au cours d’une cérémonie du souvenir.

La gare de Nanteuil – Saâcy était un endroit idéal pour le départ d’un convoi à destination d’un camp de concentration (dans ce cas précis, de Buchenwald pour les hommes, de Ravensbrück pour les femmes) ; il n’y avait personne d’autre que les organisateurs eux-mêmes qui firent monter dans le train ces pauvres gens, résistants et autres déportés, lors d’un bref arrêt où l’ordre et la discipline furent pratiqués avec brutalité, engendrant la terreur. Aujourd’hui, 66 ans après ce bien triste moment, la gare n’a pas beaucoup changé. Le train s’y arrête toujours un court instant en prenant les voyageurs qui se rendent au travail. Mais nous avons pu remarquer avant le début de la cérémonie que la plupart des participants ont délaissé leur voiture pour arriver par ce moyen de transport… Ce fut une commémoration qui attira beaucoup de monde civil et militaire de la région et au-delà. Tous les ans, l’Union Fédérale y est représentée par une importante délégation.

G.HEIJNE

28 août 2010 : Sous la Présidence de Monsieur le Préfet de Seine et Marne, Madame C. Gabet, Maire d’Arbonne – la – Forêt, et Monsieur H. Di-Mascio, Président de la section locale des Anciens Combattants, nous ont invités à assister à la cérémonie commémorative organisée à La Plaine de Chanfroy. Chaque année, vers la même date, les anciens combattants de presque toutes les villes et villages environnants viennent avec leurs drapeaux se recueillir devant les stèles pour rendre un hommage à la Résistance et aux 36 fusillés d’Arbonne, une commémoration qui attire des familles de résistants, mais également un grand nombre de participants qui viennent surtout de la région proche. Le défilé est bien organisé et complet.

G.HEIJNE

29 août 2010 : Sur invitation de la section des Anciens Combattants de La Ferté-sous-Jouarre, nous sommes allés assister à la commémora- tion de la libération de la ville et de sa banlieue en août 1944. Nous avons participé avec le drapeau à trois défilés :

Cérémonie devant le Monument aux Morts de Limon, Cérémonie devant le Monument des Déportés au cimetière de La Ferté-sous-Jouarre, Cérémonie des couleurs, dépôt de gerbe au Monument du « Poilu ».

La matinée étant bien remplie, nous avons pu après ces défilés partager un moment agréable avec nos camarades de La Ferté. Cependant, par manque de temps, nous n’avons pas participé aux festivités se déroulant l’après-midi.

G.HEIJNE

05 sept. 2010 : L’Amicale des Anciens Combattants et Mobilisés de Longueville et l’Amicale des Anciens Combattants de Sainte Colombe se sont rassemblées pour une journée de détente en salle des fête à Longueville. Le grand viaduc du chemin de fer sépare les deux communes, mais les deux associations d’Anciens Combattants se sont bien jumelées ensemble et ont pu faire venir au moins un centaine d’adhérents. On nous avait demandé de nous joindre à eux pour la deuxième année consécutive. La rencontre avec nos camarades fut fort agréable, un après-midi vite passé qui nous laissera un bon souvenir longtemps encore. Nous les remercions de leur bon accueil et de leur convivialité.

G.HEIJNE

11 novembre 2010 : Aujourd’hui 92 ans après la signature de l’Armistice à Rhetondes (région de Compiègne) dans un wagon de chemin de fer, nous commémorons la fin d’une terrible guerre appelée « la Grande Guerre ». Prèsque chaque famille fut concernée par la perte d’un proche ou le retour au foyer d’un blessé, d’un mutilé. Les historiens ont dit qu’il n’y avait ni vainqueur, ni vaincu dans cette guerre seulement une perte humaine considérable et inutile. Les noms des morts figurant sur nos stèles et nos croix dans les cimetières militaires, qui constituent notre patrimoine historique, sont les témoins de la bataille la plus meurtrière de notre ère. Il n’y a plus de survivants en France, le dernier poilu étant décédé en 2008. Le 11 novembre est une date clé dans l’histoire moderne où le monde s’arrête un moment pour réaliser que la paix est une valeur précieuse, un bien qui est à conserver et à défendre hardiment par tous les moyens. Les jeunes ont la tâche de régler leurs problèmes par la dialogue, la négociation et parvenir ainsi à un arrangement ou à établir une amitié, non seulement avec leurs camarades, mais également avec les peuples d’autres horizons. Les Anciens Combattants sont heureux d’avoir été invités par Monsieur le Maire et ses Conseillers Municipaux afin de participer, en don- nant leur contribution, au défilé et à une commémoration qui honore dignement les soldats morts pour la France, en majorité des jeunes entre 18 et 254 ans… Notre présence à côté des jeunes écoliers, de leur institutrice, Mme Prégent et de leurs parents réunis en cette circon- stance, nous a fait un immense plaisir, l’hymne national qu’ils ont chanté a rendu la cérémonie plus complète et nous voudrions que cela continue aussi longue que possible. Je remercie d’ailleurs les enfants, les deux lecteurs des noms et les deux chanteurs qui ont déposé les fleurs au monument et au cimetière, de leur geste de civilité ; je remercie également les parents et les autres participants qui ont chanté la Marseillaise de tout leur cœur, guidés par Madame Prégent. Pour honorer les enfants, je suis heureux de mentionner : Tanguy Gallier (chant) Marine Kouhen (lecture)

Kilian Biel (chant) Maxime Bailly (lecture)

Qui ont reçu chacun un diplôme.

Dans l’après-midi de ce 11 novembre nous sommes allés à Tousson , en empruntant la route à travers les champs, afin d’y rencontrer et de Passer un bon moment avec nos camarades et ceux de Noisy s/Ecole. Le bon accueil de leur part a fait que l’après-midi s’est très vite écoulé.

G. HEIJNE

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MESSAGE

de

L’UNION FRANCAISE DES ASSOCIATIONS DE COMBATTANTS ET DE VICTIMES DE GUERRE (U.F.A.C.)

De la ‘Grande guerre’, bientôt centenaire, qui modifia considérablement et définitivement le cours de l’Histoire, il ne nous reste plus aujourd’hui que les sites, des objets, des documents… Ils sont très nombreux, qu’ils soient exposées, édités ou présentés dans des musées. Souvent aussi, ils sont conservés par les familles, témoins à charge précieux et irremplaçables sur l’atrocité de cette sombre période.

Leur présence restitue la brutalité de cette guerre gravée en chacun de nous, car chaque famille a été à tout jamais marquée par cette horrible‘boucherie’. Et pourtant de nombreuses voix s’étaient élevées pour dénoncer les conséquences prévisibles de cette tragédie et souhaiter que lapaix s’installe durablement.

Commémorer aujourd’hui l’Armistice de 1918, c’est honorer nos soldats ‘Morts pour la France’, c’est se souvenir des millions de victimes civiles ou militaires, c’est témoigner de la nécessité de construire un monde de paix.

Une lettre parmi tant d’autres, celle de du soldat Martin Vaillagou, écrite du Front le 26 août 1914 a ses deux fils, nous fait partager, par sa citation, la volonté qu’ont eue les Anciens Combattants de cette guerre et de leurs associations, pour qu’elle soit ‘la der des ders’.

‘ Mes chers petits,

du champ de dévastation où nous sommes, je vous envoie ce bout de papier avec quelques lignes… Vous travaillerez toujours à maintenir la paix et éviter à tout prix cette horrible chose qu’est la guerre. Ah ! la guerre, quelle horreur !…Villages incendiés, animaux périssant dans lesflammes. Etres humains déchiquetés par la mitraille : tout cela est horrible. .Jusqu’à présent, les hommes n’ont appris qu’à détruire ce qu’ilsavaient créé et à se déchirer mutuellement. Travaillez, vous mes enfants, avec acharnement à créer la prospérité et la fraternité de l’univers…Votre père, qui du front de bataille, vous embrasse avec effusion’.

L’Union Française des Associations de Combattants et de Victimes de Guerre (UFAC) considère que seule la négociation est en mesure d’éviter ou de résoudre les conflits et s’oppose à tout recours aux armes. Elle continue à agir résolument et avec persévérance pour la Paix et àoeuvrer en ce sens avec les générations nouvelles.

27 novembre 2010 : Aujourd’hui nous commémorons la 140ième anniversaire de la bataille de Choisy–le–Roi, Thiais, Chevilly–la–Rue et l’Hay –les–Roses. Une guerre malheureuse déclarée par la France aux Prussiens. La cavalerie ennemie placée sous les ordres du Maréchal Bismarck, se montrant imbattable à l’est de la France, obligea l’armée française d’accepter sa défaite en signant la capitulation en septembre à Sedan où Napoléon lll fut fait prisonnier. Les Prussiens par ailleurs poursuivaient leur route vers la région parisienne, où ils ne trouvèrent que peu de résistance. Etant arrivés aux portes de Paris, les soldats français durent leur livrer des combats acharnées pour éviter que la capitale ne soit occupée. Mais il faudra encore quelques mois avant que les occupants ne soient chassés de la région.Les soldats de Bismarck vinrent également dans les environs de notre village. Je lis en effet, dans le livre de Maurice Hublot, qu’à Tousson les Prussiens furent très exigeants ; en plus de la nourriture pour eux-mêmes et leurs chevaux, ils réclamaient de l’argent, une sorte de taxe de présence, et la population, surtout les fermiers, devait constamment subir leurs visites imprévues.

Comme l’année passée, les Anciens Combattants du Vaudoué étant invités à Choisy–le-Roi (Val de Marne) ont participé au défilé qui y était organisé par l’Amicale des Anciens Marins de Thiais et ses alentours.

En effet un bataillon de marins casernés dans la région de L’Hay-les-Roses / Chevilly-la-Rue / Thiais et Choisy-le-Roi a repoussé les Prussiens lors d’un combat intensif les 29/30 novembre 1870. Un monument a été érigé par la suite, situé en retrait du centre ville, indiquant les noms et la mission des soldats tombés. Pendant longtemps la commémoration de Thiais a été rattachée à celle du 11 novembre jusqu’à ce que, récemment, les marins anciens combattants demandent aux municipalités de ces 4 villes de fixer la date du 3ième samedi de novembre comme date de souvenir de ces hostilités.Ce 27 novembre à Choisy–le-Roi, un bon nombre de marins et leur commandant étaient présents, s’intéressant pleinement à cet événement pourtant déjà ancien. G. HEIJNE

DETAILS SUR LE DEROULEMENT DE LA GUERRE DE 1870 – 1871.

Pour comprendre quelque chose à la guerre de 1870 – 1871, il faut la séparer en 3 parties :

- d’abord une guerre d’empires qui se solde par la défaite de la France à Sedan le 1er septembre 1870. - puis une guerre de libération nationale à la suite de l’invasion prussienne d’une partie du territoire, où s’affrontent, côté français, les

partisans de la négociation avec l’ennemi et les partisans de la libération.

- enfin, une guerre civile qui oppose, après la capitulation de la France, « négociateurs » et « résistants ». C’est l’épisode de la Commune de Paris.

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Le fondement de la guerre d’empires oppose Napoléon lll et Bismarck, chancelier de Prusse. Ce dernier entend unifier en un empire les différents royaumes allemands et souhaite réannexer à cet empire en construction les provinces d’Alsace et de Lorraine annexées à la France par Louis XlV à la fin du 17ième siècle.

Pour ce faire, il provoque Napoléon lll qui, vexé, déclare la guerre à l’Allemagne en juillet 1870.

L’armée française est vaincue à Sedan et Napoléon lll est fait prisonnier.

A Paris, les milieux politiques entérinent la chute de l’Empire Français et proclament la République le 4 septembre 1870, cependant que l’armée prussienne et ses alliés font marche sur la ville.

Face à l’invasion, les dirigeants républicains sont partagés. Certains, dont Jules Trochu, gouverneur militaire de Paris et Président du gouvernement de défense nationale, et Adolphe Thiers, ancien 1er ministre de Louis Philippe, sont partisans de la négociation avec Bismarck. D’autres comme Gambetta, Victor Hugo ou Auguste Blanqui sont partisans de la libération à la façon de 1792. A ce sujet, il faut noter que le père d’Auguste Blanqui était député à la convention et que celui de Victor Hugo était officier sous la Révolution. Pour ces hommes, la marche des Prussiens sur Paris ressemble à celle du duc de Brunswick en 1792, et la République doit être défendue comme à l’époque de Valmy.

Dans sa masse, le peuple accorde sa confiance à Gambetta, tandis que les investisseurs accordent la leur à Jules Trochu et Thiers. En effet, rien n’est plus insupportable à un investisseur que l’incertitude d’une victoire à moyen ou long terme. Pour preuve, la bourse explose dès l’annonce de pourparlers.

Continuant leur marche, les Prussiens encerclent Paris le 18 septembre 1870.

Les premières lignes prussiennes sont à Choisy le Roi et Thiais, les premières lignes françaises à Vitry et Villejuif. Choisy est donc occupée et le restera jusqu’en février 1871. Durant ce siège, deux combats auront lieu sur les territoires environnants et sur Choisy : tout d’abord, les combats de l’Hay les Roses, Chevilly, Thiais et Choisy du 30 septembre 1870 dont l’objectif officiel est le pont de bateaux prussiens établi sur la Seine, à hauteur des fouilles Morillon-Corvol. Puis, les combats des 29 et 30 novembre 1870 destinées à couper la route de Versailles et le passage de la Seine aux renforts prussiens lors de la bataille de Champigny du 29 novembre au 2 décembre.L’un et l’autre combat sont, en réalité, que des actions de communication destinées à prouver aux Parisiens encerclés que toute résistance est vaine.

Malgré la détermination de Gambetta, Ministre de la Guerre, malgré le soutien populaire lors des manifestations des 31 octobre 1870 et 22 janvier 1871, malgré l’éclatante victoire française de Coulmiers le 8 novembre 1870, et la supériorité numérique réelle des forces françaises conduites par Gambetta, la victoire des partisans de la négociation est consommée fin janvier 1871. L’armistice est signée le 28 janvier.Le roi de Prusse Guillaume devient Guillaume 1er, empereur d’Allemagne. L’Alsace et une partie de la Lorraine redeviennent provinces allemandes.Il s’en suit une ambiance de révolte à Paris, réprimée coup pour coup jusqu’à l’immense provocation du 18 mars 1871, par laquelle le gouverneur militaire de Paris entend confisquer les canons de la garde nationale payés par souscription des Parisiens eux-mêmes.

La Commune de Paris est proclamée ce jour, elle sera assassinée quelques semaines plus tard.

Ainsi s’ouvre le XXe siècle….

Texte : André SERGENT, Membre de l’Association Républicaine des Anciens Combattants Secteur : Histoire – Mémoire.

05 décembre 2010 : Des autorités civiles et militaires nous ont demandé de nous joindre à la Cérémonie Commémorative au Mémorial aux Morts pour la France en Afrique du Nord entre 1952 et 1962. Cette Cérémonie s’est déroulée à Melun, Boulevard Chamblain, sous la présidence de Monsieur le Préfet de Seine et Marne, Monsieur le Maire de Melun et le Conseil Municipal de cette ville. En cette journéenationale d’hommage, la rencontre a permis de participer à un moment de recueillement en mémoire des Anciens Combattants tombés durantcette période.

G. HEIJNE

MESSAGE DE L’UNION FEDERALE A LA MEMOIRE DES VICTIMES DE LA GUERRE D’ALGERIE

ET DES COMBATS DU MAROC ET DE LA TUNISIE.

La République rend solennellement hommage en cette journée nationale aux combattants « morts pour la France » pendant la guerre d’Algérieet les combats du Maroc et de la Tunisie.

Nous sommes rassemblés sur l’ensemble de notre pays pour rappeler leur sacrifice, saluer leur patriotisme et honorer leur mémoire. Nous pensons aussi avec émotion à leurs familles, à leurs proches et à leurs frères d’armes.

Au Maghreb, de 1952 à 1962, plus de 24.000 hommes sont tombés au champ d’honneur. Le monument national qui a été inauguré le 5 décembre 2002 au cœur de Paris leur est dédié. Le Président de la République déclarait alors qu’ils « occupent enfin, comme leurs aînés de 1914 et de 1940 la place qui leur revient dans la mémoire de notre patrie ».

Cette journée nous permet de manifester notre gratitude et notre souvenir à toutes celles et à tous ceux qui ont servi en Afrique du Nord : militaires de carrière, appelés et rappelés, harkis, supplétifs et membres des forces de l’ordre.

Cette journée nous permet aussi de nous souvenir des nombreuses victimes civiles massacrées ou disparues.

Pouvons-nous espérer que les jeunes générations sauront user le dialogue et employer la tolérance et le respect des différences pour que vive la PAIX !

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MESSAGE DE FIN D’ANNEE 2010.

(cet article sera publié au MESSAGER du VAUDOUE au début de l’année 2011).

Vers 1919, après la signature de l’armistice de la Grande Guerre, le monde commença petit à petit reprendre vie. Les premiers organismes d’entraide et les syndicats de solidarité firent leur apparition pour soutenir les combattants invalides, mutilés de guerre, veuves et les orphelins. En même temps la France comptait ses morts ainsi que ceux des pays alliés venus à son secours, publiait leurs noms et tous autres détails pour avertir les familles à la recherche d’un fils, d’un mari, d’un parent… Entre 1923 et 1925, dans toutes les villes et tous les villages, on érigea des monu- ments aux morts et l’on vit apparaître les premières commémorations et autres manifestations analogues, conformes aux directives d’un décret. Les cimetières militaires furent créés les uns après les autres sur les champs de bataille où les morts furent regroupés par pays. On dressa un grand nombre de croix, toutes de même forme, taille et couleur, alignées comme des soldats en mouvement sur le front, en y gravant des noms au fur et à mesure de leurs disponibilités. La tâche de reconnaissance achevée et la reconstruction de la France terminée, c’est alors que s’annonça la Deuxième Guerre Mondiale... De nouveau les armées furent mobilisées et les Alliés revinrent pour nous aider à gagner, nous laissant après la victoire combien de souvenirs… C’est alors que se formèrent des comités de jumelage entre villes amies, ce qui suscita aussi chez les Anciens Combattants le désir de se structurer, se grouper en associations pour mieux se faire connaître du public, lui donnant toutes informations sur leur participation aux défilés et commémorations. Selon les archives, notre Association des Anciens Combattants du Vaudoué n’a fait sa première apparition qu’à la fin des années 70 où les rapports du trésorier font état d’une cinquantaine d’adhérents cotisants ; elle se fit ensuite établir des statuts, s’inscrivit à la Préfecture et fut publiée au « Journal Officiel » du 4 août 1981. Elle vient d’être déclarée cette année au bureau de l’ INSEE et a obtenu un numéro Siret. L’Association aura 30 ans en 2011, sa préoccupation principale restera toujours la même, garder le souvenir intact de tous ces jeunes <héros> qui ont contribué à nous redonner le luxe de pouvoir vivre en paix. Nous sommes bien aidés dans ce domaine par l’existence d’un patrimoine exceptionnel dans prèsque toutes les régions de France : monuments, stèles, nécropoles, cimetières militaires français, allemands, américains, du Commonwealth et d’autres nations, bien entretenus, encore et encore visités par des familles, des écoliers, des touristes et de simples curieux. Nous avons ainsi les facilités pour mieux faire connaître et expliquer cette période mouvementée de l’histoire récente qui restera encore dans l’actualité pour un bon moment. De notre côté, nous poursuivrons notre information sur le sujet de manière continue. Les Anciens Combattants du Vaudoué vous souhaitent prospérité et bonne santé pour cette année 2011!

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Qui peut nous dire en quelle année cette photo de la Place du Souvenir aurait été prise ?

Remarques : On n’y voit ni passants, ni voitures La place fut aménagée plus tard

CONTACT Président Godefridus HEIJNE Tél : 0164245647 ou E-Mail : [email protected] Secrétaire/Trésorier Jean-Claude JACOB Tél : 0963512989 ou E-Mail : [email protected]

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Ainsi prend fin notre programme très étendu de l’année 2010. Je vous assure que l’info continuera durant la nouvelle année.

Bonne année à toutes et à tous.

Ce document est destiné aux adhérents et aux sympathisants de l’Association des Anciens Combattants de Le Vaudoué comme lettre d’information.

(une reproduction entière ou partielle n’est possible qu’après notre accord par écrit).

CONTACT Président Godefridus HEIJNE Tél : 0164245647 ou E-Mail : [email protected] Secrétaire/Trésorier Jean-Claude JACOB Tél : 0963512989 ou E-Mail : [email protected]