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1
Atelier sur la Gestion des Approvisionements et la Logistique portant sur les
Médicaments contre le VIH/SIDA et les Produits Connexes
Module 6Financement et tarification
21-25 février 2005 –Addis Abeba, Ethiopie
2
Objectifs ultimes
• Obtenir les prix les plus bas possibles tout en maintenant une norme de qualité pour les produits pharmaceutiques contre le VIH/SIDA et les médicaments en général.
• Garantir un financement adéquat de ces produits afin qu’ils deviennent plus abordables et assurer la viabilité financière des mouvements de produits qu’exigent les programmes de lutte contre le VIH/SIDA.
3
Objectifs d'apprentissage/de formation
• Comprendre le mode de fonctionnement de la chaîne d'approvisionnement pharmaceutique, y compris qui sont les composants et protagonistes.
• Comprendre la discrimination tarifaireet les différences de prix au sein des pays et entre ces derniers.
• Comprendre la manière dont les programmes internationaux ont cherché à ouvrir l'accès aux antirétroviraux à des prix défiant toute concurrence.
4
Objectifs d'apprentissage/de formation
• Comprendre comment les recours juridiques (l'attribution de licences obligatoires, la production nationale, les achats en vrac) et les dons ont facilité la baisse des prix des médicaments.
• Apprendre à décoder les structures tarifaires nationales, où trouver des informations sur les tarifs pratiqués dans les pays et identifier les facteurs importants lorsque l'on compare les prix à l'échelle internationale.
• Décrire et comprendre comment les pays peuvent contribuer à une baisse des prix des médicaments.
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Precios de Triple Terapia para el SIDA d4T+3TC+NVP
Junio 2000-Junio 2002
$727$931
$10.439
$0
$2.000
$4.000
$6.000
$8.000
$10.000
$12.000Ju
nio
Ago
sto
Oct
ubre
Dic
iem
bre
Febr
ero
Abr
il
Juni
o
Ago
sto
Oct
ubre
Dic
iem
bre
Febr
ero
Abr
il
Juni
o
Original
Fuente: MSF Junio 2002
6
Precios de Triple Terapia para el SIDA d4T+3TC+NVP
Junio 2000-Junio 2002
$727$931
$10.439
$209$295$350
$2.767
$0
$2.000
$4.000
$6.000
$8.000
$10.000
$12.000Ju
nio
Ago
sto
Oct
ubre
Dic
iem
bre
Febr
ero
Abr
il
Juni
o
Ago
sto
Oct
ubre
Dic
iem
bre
Febr
ero
Abr
il
Juni
o
Original
Fuente: MSF Junio 2002
CiplaBrazil Rambaxy Aurobindo
Genéricos
7
Coût par capsule or comprimé (USD)
2.001.31
2.90
1.55 1.851.721.04 0.83
0.080.51
0
1
2
3
4
5
Produit A Produit B Produit C Produit D Produit E
1996 1997 1998 1999 2000
Source = Samb, B., 2000 UNAIDS, in Levison, L., Boston University School of Public Health, 2003
Concurrence (2 à 6 producteurs par produit)Pas de concurrence
La concurrence est très efficace pour faire baisser les prix - l'exemple des
antirétroviraux
8
Les entreprises pharmaceutiques cassent les prix des médicaments … Mais est-ce
suffisant ?
• GlaxoSmithKline a accepté de baisser le prix du combivir de 1,70 USD/jour à 0,90¢/jour dans les pays en développement (avril 2003)
• Le médicament de GSK est encore plus cher que la version générique de Ranbaxy qui coûte 0,73¢/jour.
• GSK a franchi une étape supplémentaire en fournissant des traitements antirétroviraux à des millions de personnes qui en avaient besoin.
Source : http://edition.cnn.com/2003/BUSINESS/04/28/glaxosmithkline/
9
Roche va lancer le Fuzeon
• sert à traiter le virus VIH chez les patients dont certaines souches virales sont devenues résistantes aux thérapies habituelles.
• Le prix élevé de ce nouveau médicament va restreindre le niveau d'accès des patients.
• Le prix américain devrait se rapprocher du prix européen, soit 20 409 USD/an.
• Les contraintes de fabrication ne permettront l’accès à ce nouveau médicament qu’à 12 000 à 15 000 patients seulement dans le monde.
• Les activistes affirment que Roche profite de son monopole sur ce nouveau médicament avant que d’autres traitements comparables ne soient développés et que ce groupe pharmaceutique réalisera des bénéfices en l’espace de trois ans seulement.
Source : http://www.hivdent.org/cdc/cdcnNADPS032003.htm
Retour
10
Des médecins menacent de démissionner des comités
consultatifs• La hausse des prix a détérioré les relations entre les
médecins et Abbott Laboratories.• 150 médecins spécialisés dans les soins contre le
VIH menacent de démissionner des comités consultatifs.
• Abbott les a accusé d'ébranler la confiance qui existe entre les fournisseurs VIH, les patients et la collectivité.
• Le Ritonavir augmenté de 2,14 USD le comprimé de 100 mg à 10,71 USD.
• Abbott Labs est déçu et affirme avoir toujours fixéses prix avec équité et responsabilité.
Source : http://www.sacbee.com/content/news/story/8202843p-9133980c.html
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Des manifestants exigent une baisse des médicaments à
Barcelone• 14ème Conférence internationale sur le SIDA
à Barcelone, en Espagne (2002)• Les pays riches sont accusés de ne rien faire
pour aider les pays les plus pauvres. • La concurrence sur les génériques implique une élimination
des conflits entre les gouvernements, les fabricants de médicaments et les activistes.
• L’accès aux thérapies antirétrovirales dans les pays en développement a été un sujet dominant à la conférence.
Source : www.cnn.com/2002/WORLD/europe/07/10/aids.drugs/
Retour
Λιεν Β
12
La chaîne d’approvisionnement des produits pharmaceutiques
Introduction
• Comment fonctionnent les marchés en général et comment les prixsont-ils fixés ?
• Voici une brève description de trois types de marchés :¯ Marché régi par la libre concurrence¯ Marché avec monopole¯ Marché régi par une concurrence
monopolistique
13
La chaîne d’approvisionnement pharmaceutique
Introduction (suite)
Prix - Il n’existe qu’un seul prix auquel la demande de marché est égale à l’offre de marché, que l’on appelle le prix d’équilibre ou prix de rajustement marché. • Les variations de l’offre et de la
demande peuvent aboutir à cet équilibre ou au basculement du niveau des prix.
14
La chaîne d’approvisionnement pharmaceutique
Introduction (suite)
Marché régi par la libre concurrence • Multiples petits acheteurs et vendeurs sur le
marché dont aucun n’a un poids suffisant pour exercer une influence significative
• Liberté d'entrée et de sortiedu marché
• Les acheteurs et les vendeurs connaissent parfaitement les prix et la production
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La chaîne d’approvisionnement pharmaceutique
Introduction (suite)
Marché régi par la libre concurrence (suite)• Le prix d’une marchandise est établi
en fonction de l’offre et de la demande.¯ Court terme¯ Long terme
16
La chaîne d’approvisionnement pharmaceutique
Introduction (suite)
Marché régi par une concurrence monopoliste • On retrouve les mêmes conditions que sur un
marché régi par la libre concurrence, sauf que les entreprises fabriquent des produits différenciés ayant des succédanés assez proches.
• Les entreprises opérant sur un marché àconcurrence monopolistique jouissent d'une certaine puissance de marché car elles peuvent augmenter
les prix sans perdre leurs clients.
17
La chaîne d’approvisionnement pharmaceutique
Introduction (suite)
Marché avec monopole• Il n’existe qu’une seule entreprise
dans ce secteur (l’entreprise monopolistique).
• Il est difficile d’entrer sur le marché.• L’entreprise monopolistique
maximise ses profits à court terme.
18
La chaîne d’approvisionnement pharmaceutique
Acteurs clés
• Usines de fabrication¯ Entreprises pharmaceutiques innovantes¯ Fabricants de génériques
• Grossistes/Distributeurs• Détaillants• Vendeurs publics ou sans but lucratif
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Entreprises pharmaceutiques innovantes
Multinationales : médicaments de marque
• Ils ont leurs propres laboratoires de R&D et possèdent de nombreux portefeuillesde brevets.
• Bayer, Boehringer Ingleheim, Bristol-Myers Squibb, GlaxoSmithKine, Merck, Pfizer et Schering-Plough, etc.
20
15%
30%
6%7%7%5%
15%
15%Bénéfice avant
impôtsRecherche et développement
Production et contrôle de la qualité
Informations scientifiques
DiversCoûts administratifs
Vente au détail
Publicité
Structure de coût dans une entreprise pharmaceutique
innovante
Source : Organisation mondiale de la santé, Health Economics and Drugs DAP Series No. 1, 1995
21
Fabricants de génériques
• Les fabricants de génériques entrent en concurrence au niveau de la fabrication des médicaments sans brevet.
• Ils produisent des médicaments commercialisés sous une dénomination spéciale ou sous un nom approuvé sans dénomination spéciale.
• Le Brésil, la Chine, l'Inde et la Thaïlande comptent parmi les principaux pays producteurs de génériques.
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Description de la conception du système actuel
Fabrication de médicaments
Grossiste
Pharmacie détaillanteAcheteur public(Ministère de la santé, hôpitaux publics, etc.)
Prix grossiste + taxe
Prix de vente du fabricant, plus le transport, les assurances et les taxes.Prix de vente du fabricant,
plus le transport, les assurances et les taxes.
Prix au détail + taxe de
vente
Patient
Source : Guides techniques de la Banque mondiale : Programme de formation sur les traitements contre le VIH/SIDA, 2003
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Fixation des prix1. Prix unique (au sein de pays ou entre pays)
2. Prix multiple (au sein de pays ou entre pays)
Tarification diferentielle (volontaire des fabricants) : volume, risque, differentiation de produit, etc
Modèle monopole discriminant
Modèle tarification Ramsey (monopole public-no profit)
Tarification équitable (selon pouvoir d’achat)
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Stratégies supplémentairesProgrammes internationaux
Initiative AAI (Accélérer l’accès à la prise en charge du VIH/SIDA)
• Cette initiative a été lancée en 1997 par trois entreprises
pharmaceutiques, l'ONU et les autorités sanitaires du
Chili, de la Côte d'Ivoire, de l'Ouganda et du Vietnam.
• Dans chaque pays ont été installés des centres d'échange
chargés de passer les commandes et de réceptionner les
antirétroviraux.
• En 2001, l'initiative AAI est passée sous la responsabilité
de l'OMS.
25
Stratégies supplémentaires
Initiative AAI (Accélérer l’accès à la prise en charge du VIH/SIDA) (suite)
• Fournir aux pays en développement
un accès aux antirétroviraux à des prix
abordables.
• Fournir une assistance technique pour mettre en
place des programmes de prise en charge des
traitements.
• Avantageux surtout pour les pays à revenus moyens
• C'est surtout la concurrence sur les génériques plutôt
que l'initiative AAI qui a permis de réduire les prix.
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Stratégies supplémentaires
Initiative AAI (Accélérer l’accès à la prise en charge du VIH/SIDA) (suite)
• Fonds des Nations Unies pour la population ; Fonds des Nations Unies pour l'enfance ; OMS ; Banque mondiale ; ONUSIDA
• Abbott Laboratories ; Boehringer Ingelheim; Bristol-Myers Squibb ; GlaxoSmithKline ; Merck ; Hoffmann-La Roche
• Depuis juin 2002, 19 pays en développement ont passé des accords sur les antirétroviraux avec ces entreprises.
• Ces sociétés ont baissé les prix des médicaments de 80 à 90 % par rapport à ceux des pays développés.
27
Stratégies supplémentaires
Initiative AAI (Accélérer l’accès à la prise en charge du VIH/SIDA) (suite)
• Malgré la baisse des prix des médicaments, les
prix proposés par les entreprises participant à
l'initiative sont encore deux fois supérieurs à
ceux des génériques.
• Il en résulte qu'un nombre encore limité de
patients peut accéder aux traitements
antirétroviraux, soit moins de 1 % de la
population séropositive. ∆
28
Stratégies supplémentairesProgrammes internationaux
Le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme
• Investissement dans la lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme.
• Contributions au fonds par des pays et des individus.
• Organe directeur indépendant
• Moyen de mobiliser, gérer et débourser des ressources nouvelles et supplémentaires.
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Stratégies supplémentairesProgrammes internationaux
Réglementation du Conseil de la Commission européenne
• Système de tarification multiple mondial et volontaire
• 75 % inférieur au prix moyen « départ usine », ou à prix coûtant plus 15%
• Les prix proposés resteront confidentiels avec présence d'un auditeur indépendant
• Pour éviter les risques de ré-importation, les produits auront des dimensions, des couleurs et des formes différentes.
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Stratégies supplémentairesRecours juridiques
Licences obligatoires
• Les pays doivent demander aux sociétés titulaires d’un brevet la permission de commencer la fabrication d'un produit à l'échelle nationale.
• Les gouvernements locaux pourront demander à une entreprise du pays de fabriquer une version générique d'un produit.
• Les entreprises exportatrices peuvent accepter de fabriquer des médicaments dans le pays.
• Chute du prix des médicaments• Cas de l'Inde• Cas du Brésil
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Stratégies supplémentairesRecours juridiques
Licences obligatoires (suite)
Exemple d'attribution de licences volontaires
• Boehringer Ingelheim a attribué une licence àAspen Pharmacare pour la fabrication de la névirapine et GlaxoSmithKline a accepté concédé une licence sur trois antirétroviraux à Aspen Pharmacare.
• Pharmacia, en partenariat avec International Dispensary Association (IDA), attribuera aux fabricants de génériques une licence non exclusive sur la délavirdine.
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Stratégies supplémentairesDons
Deux types de dons
• Sommes d'argent
• Médicaments
Par exemple, en 2000, Pfizer a annoncé qu'il fournirait gratuitement du Diflucan aux malades du SIDA diagnostiqués comme souffrant de méningite cryptococcose.
• Plan au niveau local qui détermine les quantités de fonds et la manière dont les médicaments sont administrés.
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Tarification nationale
Décodage de la tarification actuelle dans votre pays
• Examen des informations qui comparent les prix nationaux avec ceux pratiqués dans les autres pays - comparaison de prix internationaux.
Où regarder ?• Conférences internationales, fiches techniques,
ateliers, articles de journaux, magazines d'information et le Web.
Facteurs importants• Les comparaisons de prix doivent se baser sur
des prix calculés à des stades identiques de la chaîne d'approvisionnement.
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Réduction des prix des médicaments
« Les prix sont un facteur important, notamment dans les pays en développement car si les produits pharmaceutiques des pays développés sont largement financés par l’État par le biais d’un système de remboursement et d’assurances, pour les pays en développement, environ 50 à 95 % des médicaments sont payés par les patients eux-mêmes. Ainsi, dans les pays en développement, les prix des médicaments ont des répercussions directes sur leur accès. »
(Newsletter sur les antirétroviraux contre le VIH/SIDA, décembre 2002, Numéro 8, OMS)
α β
35
Étude de cas : le Brésil
Stratégies mises en œuvre
• le Brésil est le premier pays en développementà avoir mis en œuvre un programme de distribution de médicaments antirétroviraux à grande échelle.
• Le système de santé publique fournit gratuitement des antirétroviraux à environ 125 000 patients.
• Les économies dégagées sur les malades traités en externe et sur les frais d'hôpitaux sont supérieures aux coûts de mise en œuvre de plus de 200 millions d'USD.
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Étude de cas : le Brésil (suite)
Facteurs de réussite
• La loi de 1971 qui suspend les droits de propriété intellectuelle
• Expérience à grande échelle sans restrictions juridiques
• Laboratoires nationaux dotés du potentiel de fabriquer de grandes quantités d'antirétroviraux
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Étude de cas : le Brésil (suite)
Facteurs de réussite (suite)
• Négociation des prix des médicaments avec des groupes pharmaceutiques qui sont des fabricants exclusifs.
• Des accords ont été signés avec Abbott, Merck et Roche pour réduire de plus de 50 % les prix de quatre médicaments.
38
Prix des antirétroviraux en 2002 : impact de l'augmentation de la
concurrence
Prix par comprimé
Accelerated Access Initiative
Brésil Prix de générique le plus bas
Zidovudine100mg
0,26 USD 0,13 USD 0,10 USD
Névirapine200mg
0,60 USD 0,34 USD 0,28 USD
Lamivudine150mg
0,31 USD 0,29 USD 0,17 USD
Source : Luchini et al. XIVème conférence internationale sur le SIDA, juillet 2002
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Étude de cas : le Brésil (suite)
Savoir tirer les leçons
• Rassembler des ressources financières
• Éliminer les barrières culturelles et juridiques
• Licence obligatoire
• Fabrication locale par des laboratoires nationaux
• Plus avantageux de négocier les prix des médicaments avec des groupes pharmaceutiques titulaires de brevets
40
Communiqué de presse
AFX-Focus : 21/08/2003 20:15 GMT : le Brésil menace de ne pas respecter les brevets détenus par Merck & Co, Roche, Abbott Labs sur les médicaments contre le SIDA
« BRASILIA (AFX) - les pouvoirs publics menacent de ne pas respecter les brevets détenus par Abbott Laboratories, Merck & Co Inc et Roche Holding AG à moins qu'ils n’acceptent de baisser leurs prix, a déclaré Alexandre Grangeiro, Directeur du programme de lutte contre le SIDA du Brésil. »
www.iii.co.uk/shares/?type=news&articleid=4727383&action=article.
41
Étude de cas : le Brésil (suite)
Erreurs commises : comment et pourquoi ?
• Les capacités de production ne couvrent pas l'intégralité du processus de fabrication.
• L'accent a été mis sur le renforcement des capacités des laboratoires locaux.
• L'accent a été mis sur la fabrication de matières premières et de produits intermédiaires.
• Ouverture au libre échange – compétitivitémarketing et tarifaire
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Étude de cas : le Brésil (suite)
Erreurs commises : comment et pourquoi ? (suite)
• Dissuasion des entreprises privées d'investir dans des infrastructures de fabrication.
• 90% des coûts de fabrication représentent des principes actifs produits par des sociétés privées.
• Principes bon marché provenant d'Inde et de Chine• Contrôle de la qualité• Dépendance
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Étude de cas : le Brésil (suite)
Erreurs commises : comment et pourquoi ? (suite)
• Accords ADPIC - 2005
• Pas de copie et/ou d'exportation de produits – des brevets existent déjà
• Le Brésil doit développer ses propres infrastructures de production de principes actifs.
• Position avantageuse lors des négociations
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Étude de cas : le Brésil (suite)
Facteurs d'échec
• La plupart des pays en développement manquent d'usines de fabrication pour produire des médicaments à l'échelle nationale même s'ils ont obtenu une licence obligatoire.
• Le renforcement et la mise en valeur du potentiel nécessitent de gros financements.
• La réduction progressive des protections et tarifs entraîne une concurrence féroce.
• Les prix élevés constituent un moyen de motivation nécessaire pour financer une R&D de bonne qualité.
• Le système n'est pas encore totalement universel.
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Récapitulatif et conclusions
Récapitulatif
• Discrimination tarifaire
• Explication des différences de prix
• Fabricants de produits innovants et génériques
• Comment décoder la structure tarifaire locale
• Étude de cas : le Brésil
46
Récapitulatif et conclusions (suite)
Il existe plusieurs moyens de faire baisser les prix des médicaments.
• Étapes de fabrication¯ Les pays qui ont les capacités requises pour
fabriquer leurs propres génériques devront garder à l'esprit les différentes phases de production.¯ Production de matières premières et de produits
intermédiaires¯ Production de principes actifs
• Négociations avec des entreprises titulaires de brevets
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Récapitulatif et conclusions (suite)
• Dès que les pays seront en mesure de fabriquer des produits génériques, ils seront en position de force lors des négociations avec les détenteurs de brevets.
48
Récapitulatif et conclusions (suite)
• TransparenceLes pays qui reçoivent des financements importants de la part de donateurs étrangers doivent assurer un suivi de ces fonds et les comptabiliser d’une manière adéquate.
• Pour les pays dont une forte proportion des revenus de santé provient directement des patients, il est important que l’État lance des programmes de subvention, à savoir transfère des fonds entre les anciens secteurs d’embauche de l’économie vers d’autres secteurs.
49
50
Exercice• Sur la base des resultats du rapport sur les
besoins en resources pour la thérapie ART au Burkina Faso (Annexe A du Guide Technique, p. 81-85), quelles seraient les recommendationsque vous donnerait au government pourintroduire un programme ARV?
• Veuillez justifier vos recommendations en indicant les avantages et les inconvenients des options et des approaches qui sont disponibles?
51
1.Cadre:• Couverture universelle de la population•Groupes selectionnés (indiquer les groupes ou lescritères)•Programme pilote (indiquer la taille, la durée, les critèresde selection des individus, caractère experimental, etc…)•Autres options
2.Sources de financements (indiquer le pourcentage de distribution)
•Budget général alloué à la santé•Prets•Dons pour usage general•Dons specifiques aux ARVs•Frais de participation•Autres sources
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3. Accessibilite
• Decrire le schema des frais de participation, lorsqueproposes (le montant et l’objet des frais, la reductionou l’elimination des frais pour certains groupes, etc..)
• La dimension urbain-rural de l’accessibilité• Mecanisme de selection des patients et criteres
d’elaboration des priorités• Autres enjeux/questions
4. Autres questions a considerer
53
A quelle etape de la formulation et d’execution des aspetsfinanciers des programmes delutte contre le VIH/SIDA votrepays se trouve-t-il?
54
55
Exercice n° 4L’OMS vient de lancer l’EPAD (Programme élargi d’accès aux médicaments antirétroviraux) dans le but d’offrir au monde des antirétroviraux d’un coût abordable. Ainsi, l’EPAD va lancer un nouvel appel d'offres pour les médicaments qu'il jugera nécessaires. Il retiendra les offres d'abord en fonction des prix proposés, et choisira plusieurs fournisseurs par médicament. Cependant, pour que ce programme fonctionne, les autorités sanitaires pensent que les deux points suivants sont importants : 1) L’EPAD devra concevoir un système qui continuera à assurer des prix bas pour les pays qui en ont le plus besoin ; et 2) le nouveau système devra convaincre à la fois les clients qui payent le prix fort et les fabricants que les prix consentis par l’EPAD sont commercialement viables.
Étant donné que l’EPAD va subventionner les pays afin de réduire les prix des antirétroviraux, il faudra mettre en oeuvre une nouvelle politique de segmentation des pays en développement. Au lieu de traiter les pays en développement comme un seul marchéhomogène, l'EPAD va maintenant créer une grille qui divise les nations en développement en quatre groupes distincts en fonction de leurs capacités à s’approvisionner en médicaments. Cette classification tient compte de l’infrastructure interne de chaque pays et de sa capacité à répondre à ses besoins, mais aussi de son influence sur le marché international. Le PNB par habitant et le nombre d’habitants serviront d’indicateur de ces caractéristiques (voir tableau 1).
56
Exercice n° 4 (suite)Les participants se répartiront en groupes de 3 à 5 personnes. Chaque groupe agira au nom de l'EPAD et devra suivre les étapes
suivantes :
• Placez les pays sur une grille en tenant compte du PNB par habitant et du nombre total d’habitants pour déterminer leur richesse relative.
• Répartissez les pays en quatre groupes (A, B, C ou D) et précisez le type de pays à inclure dans chaque groupe.
• Définissez des objectifs de financement des médicaments à un prix bas par groupe.
• Spécifiez la durée du financement et le pourcentage de médicaments qui sera financé par chaque groupe. Par exemple, en l’espace de X ans, les pays du groupe A pourront financer entre __et __ % de ces médicaments, et procédez ainsi pour chaque groupe.
57
Tableau 1. PNB/Habitant et nombre d’habitants pour 7 pays.
Pays PNB/Habitant*
(USD)Population*
Vietnam 310 77 311 210
Ouganda 330 22 804 973
Chine 4000 1 284 000 000
Brésil 7 400 176 029 000
Royaume-Uni 20 870 59 113 439
Canada 27 000 31 902 000
États-Unis 29 080 272 639 608
* Source: http://www.nationbynation.com
58
Questions ?1. Quels sont les critères de répartition potentiels que l’EPAD pourrait
définir pour classer les pays par groupes ?
2. Comment l’EPAD pourrait-il s’assurer que les pays seront fiscalement responsables du règlement des médicaments au fil du temps ?
3. Pourquoi un accroissement soutenu et continu des prévisions est-il crucial pour que le programme réussisse (du point de vue des pays en développement et de l’EPAD) ?
4. Pourquoi les fabricants seraient-ils partisans de ce programme ?
5. Quelles sont les répercussions de cette répartition en groupe (en ce qui concerne les appels d’offres de l’EPAD, les prix payés par l’EPAD pour les appels d’offres, les niveaux des prix, les relations entre le prix et le coût) ?
6. Quels défis potentiels l’EPAD doit-il relever ?
7. Quels sont les facteurs dont l'EPAD doit tenir compte en ce qui concerne les appels d'offres dans le processus de sélection des fabricants (avant le programme de répartition en groupes, l’EPAD n’aurait tenu compte que de la fiabilité des fabricants et des prix) ?
59
Exercice n° 4 : solution
PNB par habitant
Population
60
Exercice n° 4 : Solution aux questions
1. Quels critères de répartition potentiels l’EPAD pourrait-il définir pour classer les pays par groupes ?- Critères potentiels : a) Capacités des pays à adopter des programmes efficaces dedistribution de médicamentsb) Preuve évidente d’un taux de morbidité important
2. Comment l’EPAD pourrait-il s’assurer que les pays seront fiscalement responsables du règlement des médicaments au fil du temps ?Le pays devra rembourser le fonds autorenouvelable en devises locales avant de passer sa prochaine commande.
3. Pourquoi un accroissement soutenu et continu des prévisions est-il crucial pour que le programme réussisse (du point de vue des pays en développement et de l’EPAD) ? Les pays en développement ont besoin d’acquérir les compétences et l’infrastructure nécessaires pour prévoir les besoins en médicaments afin de parvenir à l’autosuffisance.
Si l’EPAD peut améliorer ses prévisions et promettre aux fabricants un volume garanti, tout en rendant le processus de fabrication plusrentable, les fournisseurs seront plus enclins à produire des quantités plus importantes de nouveaux médicaments et à les fournir à l’EPAD et au monde en développement à des prix abordables.
61
Exercice n° 4 : Solution aux questions (suite)
4. Pourquoi les fabricants seraient-ils partisans de ce programme ?- Les pays vont accorder une plus grande valeur à l’achat de médicaments et y allouer plus de ressources.L’EPAD n'interviendrait en aucun cas dans la façon dont les fabricants fixent les prix.
5. Quelles sont les répercussions de cette répartition en groupe (en ce qui concerne les appels d’offres de l’EPAD, les prix payés par l’EPAD pour les appels d’offres, les niveaux des prix, les relations entre le prix et le coût) ?1) Les appels d’offres pour l’EPAD peuvent augmenter rapidement.2) L’EPAD pourrait payer moins au fil des années pour les offres ultérieures.3) Les prix pourraient chuter. Pourquoi ? En raison de la montée de la concurrence entre les fabricants de médicaments dans les pays en développement.4) Les fournisseurs seraient enclins à vendre des médicaments àprix coûtant ou presque en supposant que la grille de l'EPAD permette de créer des marchés rentables pour les nouveaux produits.
62
Exercice n° 4 : Solution aux questions (suite)
6. Quels sont les défis potentiels que l’EPAD doit relever ?- Les pays en développement qui ont bénéficié de dons pendant des années pourront réclamer le financement de leurs propres médicaments. - Il est possible qu’un marché noir se créé pour la revente des médicaments sur des marchés susceptibles d’accepter des prix plus élevés. - Les pays des groupes C et D risquent d’avoir des difficultés à négocier par eux-mêmes, donc l’EPAD pourra proposer de faire des appels d’offres distincts pour chaque pays appartenant à ces groupes. - Les pays industrialisés qui payent au prix fort risquent de se rebeller/se plaindre.
7. Quels sont les facteurs dont l'EPAD doit tenir compte en ce qui concerne les appels d'offres dans le processus de sélection des fabricants (avant le programme de répartition en groupes, l’EPAD n’aurait tenu compte que de la fiabilité des fabricants et des prix) ?Solutions possibles : a) Portefeuille de produits des fabricantsb) Capacité du fabricant à fournir de nouveaux médicaments à des prix abordables et c) Le flux de produits futur des fabricants
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