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CHAPITRE II Les risques liés au Commerce International : Tout opérateur en commerce international doit être conscient que le métier de l’internationale comporte des risques considérables. Ces risques sont nombreux et variés, leur spécificité réside sur la complexité du commerce international, car les deux parties sont éloignées géographiquement, ils ont des langues différentes et des législations nationales qui sont souvent divergentes. Il faut souligner que ces risques sont dus à l’expulsion technologique en matière de transport et des télécommunications, l’accélération de la mondialisation de l’économie et de la globalisation financière, de la concurrence et des mutations de l’environnement commercial. Pour se couvrir contre les risques, toute entreprise doit disposer d’une stratégie préventive en informant le personnel sur les méthodes à mettre en place pour l’identification des risques et le recours optimisé à des techniques de couverture.

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CHAPITRE II Les risques liés au Commerce International   :

Tout opérateur en commerce international doit être conscient que le métier de

l’internationale comporte des risques considérables. Ces risques sont nombreux

et variés, leur spécificité réside sur la complexité du commerce international, car

les deux parties sont éloignées géographiquement, ils ont des langues différentes

et des législations nationales qui sont souvent divergentes.

Il faut souligner que ces risques sont dus à l’expulsion technologique en matière

de transport et des télécommunications, l’accélération de la mondialisation de

l’économie et de la globalisation financière, de la concurrence et des mutations

de l’environnement commercial.

Pour se couvrir contre les risques, toute entreprise doit disposer d’une stratégie

préventive en informant le personnel sur les méthodes à mettre en place pour

l’identification des risques et le recours optimisé à des techniques de couverture.

Pour mieux comprendre les particularités des risques, il faut distinguer entre les

risques liés à l’export et ceux afférents aux opérations d’import.

1-les risques liés à l’export :

L’exportateur est souvent en face de 3 grands axes de risque : le risque

commercial, le risque politique et le risque de change.

1.1- le risque commercial   :

Ce risque provient de l’insolvabilité de l’acheteur et résulte soit de sa

détérioration financière soit de son refus d’honorer ses engagements, donc la

gestion des risques joue un rôle très important pour l’entreprise car plus

l’entreprise est petite, plus cette nécessité devient impérieuse.

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Les causes de défaillance d’entreprise sont multiples. Elles sont liées à l’état de

la conjoncture économique et l’absence d’une politique préventive des risques,

il faut ajouter aussi que la crise de trésorerie est l’une des causes de défaillances

pour faire face à ce type de risque, tout vendeur a le choix entre trois

alternatives :

souscrire une assurance crédit auprès de la SMAEX, ce type d’assurance

donne au bénéficiaire la possibilité de suivre la situation financière de ses

clients, l’indemniser en cas de l’insolvabilité de l’un de ses clients.

Le paiement par le crédit documentaire, ce genre de paiement permet de

se couvrir complètement contre le risque commercial puisque c’est la

banque qui intervient dans le paiement.

1.2- le risque politique   :

ce risque est lié soit à une décision d’un Etat de suspendre tout transfert à

destination d’un pays tiers à cause de la rupture des relations diplomatiques, la

guerre, coup d’Etat…soit d’une rupture des réserves de change du pays

d’acheteur ce qui empêche la capacité du transfert. Pour se couvrir contre ce

risque, on cite notamment l’assurance crédit l’exportation auprès de la SMAEX,

le forfaiting, le factoring, et le paiement par le crédit documentaire.

1.3- le risque de change :

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Le risque de change est lié à toute transaction internationale, surtout pour la

partie qui ne traite pas dans sa propre monnaie. La plupart des exportations

marocaines reçoivent des fonds libellés en monnaies étrangères, ce qui pose

pour eux un risque de change soit à la hausse, soit à la baisse, d’où la nécessité

de se couvrir et de se protéger.

Pour remédier ce problème, plusieurs techniques de protection contre le risque

de change ont été mises en place comme l’instauration dans les salles de

marchés qui donnent la possibilité aux deux parties de négocier le taux de

change.

2- le risque lié à l’import   :

La prévention contre les risques à deux sens, car même l’acheteur doit se couvrir

dont la mesure ou il peut effectuer le paiement d’une marchandise non conforme

ou il peut recevoir une commande défectueuse ou invendable, il peut aussi

trouver des difficultés dans la récupération des avances qu’il aura déjà versé à

son fournisseur à cause des législations du gouvernement, donc on remarque que

le risque commercial et le risque politique sont omniprésent même chez

l’acheteur. Maintenant, on va essayer de définir quelques risques que puisse

rencontrer l’acheteur :

2.1- le risque de fabrication   :

Ce risque se présente sous la forme de l’incapacité du vendeur d’accomplir ses

engagements, et fabriquer la commande selon les besoins de l’acheteur.

Cette interruption technique peut perturber l’importateur puisqu‘il sera obligé de

trouver un autre vendeur qui répond exactement à ses besoins, et aussi satisfaire

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les commandes de la clientèle non satisfaite et éviter le risque de rupture de

stocks.

Pour prémunir contre ce risque, l’acheteur peut recourir aux garanties bancaires

qu’on va développer dans un chapitre séparé.

2.2- le risque commercial :

Dans un contrat commercial, les deux parties peuvent se mettre d’accord sur le

versement d’un acompte surtout s’il s’agit des biens d’équipement qui font

l’objet d’un financement du crédit fournisseur ou acheteur.

Si le vendeur a des problèmes financiers, et il risque de tomber en faillite, donc

il ne peut pas rembourser l’avance dont il a bénéficié. Pour se couvrir contre ce

risque, l’acheteur est tenu de demander une garantie de restitution d’acompte qui

lui permet de récupérer ses avances en cas de problème.

2.3- le risque politique :

Ce risque provient au cas ou le pays du vendeur déciderait de suspendre les

relations avec le pays de l’acheteur, et aussi interdire tout transfert à destination

de ce pays.

Si l’acheteur a déjà versé un acompte à son fournisseur, il risque de ne peut être

remboursé.

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Pour résoudre ce problème, il faut souscrire une garantie de restitution

d’acompte par une banque se trouvant dans son propre pays.

2.4- le risque de change   :

La majorité des importations marocaines payent leurs transactions en devises,

donc le risque de change est toujours présent soit à la hausse, soit à la baisse.

Pour éviter ce risque, les importateurs ont la possibilité d’accéder aux salles de

marché pour connaître d avance la contre valeur en DHS qu’ils auront payé à

terme et aussi négocier le taux de change.