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« Un journal c’est la conscience d’une nation ». Albert Camus GRATUIT Ne peut être vendu Journal du Mali www.journaldumali.com L’hebdo N° 06 du 21 au 27 mai 2015 BAD 2015 Après une riche carrière dans la finance, de la BAD à la BID, en passant par Shelter Afrique, Birama Boubacar Sidibé est le candidat du Mali à la présidence de la BAD. Entretien exclusif. “ UNE BAD POUR LES AFRICAINS ” ATTAQUES REBELLES LA CMA à CONTRE-COURANT HOTELLERIE NOUVELLE DYNAMIQUE à BAMAKO INTERNET LES CITOYENS RéCLAMENT PLUS DE MEGAS

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« Un journal c’est la conscience d’une nation ». Albert Camus

GRATUITNe peut être vendu

Journal du Maliwww.journaldumali.com

L’hebdo N° 06 du 21 au 27 mai 2015

BAD 2015

Après une riche carrière dans la finance, de la BAD à la BID, en passant par Shelter Afrique, Birama Boubacar Sidibé est le candidat du Mali à la présidence de la BAD. Entretien exclusif.

“ UNE BAD POURlEs AfRicAiNs ”

AttAques reBellesLA CMA à CoNtre-CoUrANt

hotellerieNoUveLLe dyNAMiqUe à bAMAko

internetLes CitoyeNs réCLAMeNt pLUs de MegAs

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Journal du Mali - l’Hebdo N° 06 du 21 au 27 mai 20152 3Journal du Mali - l’Hebdo N° 06 du 21 au 27 mai 2015

ÉDitoLe retour du « Mali qui gagne »

Àpartir du 25 mai, Abidjan ac-cueillera la grande messe de la finance sur le continent  :

les Assemblées générales (AG) de la Banque africaine de développe-ment (BAD). Cette année, plus que jamais, la rencontre sera lourde de symboles. Tout d’abord, ce sont les premières AG depuis le retour de l’institution de financement à son siège historique d’Abidjan en 2014, après une longue délocalisation à Tunis pendant la crise ivoirienne. L’événement symbolisera donc la renaissance de l’Éléphant, redeve-nu le centre névralgique de l’Afrique francophone au sud du Sahara, et lancé sur la route de l’émergence. Ensuite, ces «  AG  » célèbreront le cinquantenaire de la vénérable ins-titution, une occasion de dresser un bilan et de tracer les perspectives pour l’avenir. Toutefois, le véritable enjeu se trouve ailleurs : le conseil des gouverneurs élira le président de la BAD, celui qui sera en charge de sa destinée pour les cinq pro-chaines années. Après dix ans d’une présidence Kaberuka saluée de parts et d’autres, le Mali pré-sente un candidat pour la première fois, en la personne du banquier Bi-rama Boubacar Sidibé. Homme de réseaux, travailleur, humble et expé-rimenté, Sidibé possède les atouts pour réussir sa mission s’il était élu. En campagne depuis la fin 2013, il a pu bénéficier de l’appui de la diplo-matie malienne et du Président de la République, car outre l’équation personnelle du candidat, l’élection à la tête de la BAD est aussi une ques-tion d’influence politique. Il faut à la fois convaincre les actionnaires afri-cains et non africains. Le défi peut-il être relevé ? Oui, nous voulons croire que la victoire est possible. Elle mettrait du baume au cœur d’une nation fatiguée par des années de crise. Et matérialiserait ainsi, dans la foulée de l’accord du 15 mai, le retour du « Mali qui gagne ».

MahaMadou [email protected]

ils ont Dit...

• Robert Mugabe : « Je suis très heu-reux d’avoir été invité, mais je suis là avec un cœur déchiré. Nous sommes un seul peuple. Suivons Modibo Keïta, Sékou Touré, et Kwamé Nkrumah afin qu’on parle de vous comme Modibo Keïta et Kwamé Nkrumah ».

• Mohamed Ousmane Ag Mohame-doun, représentant de la CPA : « Je puis vous assurer que nos frères de la CMA vont rejoindre le processus car il n’y a pas d’autres voies pour eux et pour les populations ».

• Gaoussou Drabo journaliste, an-cien ministre : « L’époque de la per-suasion est révolue, c’est maintenant l’époque de la décantation. Qui reste en dehors de l’accord s’expose aux sanctions ».

renDeZ-Vous

Grande marche pour la mise en œuvre de l’accord de paix organisée par la Coordination des mouvements et asso-ciations de la société civile.

26 mai :1

Le festival Rares Talents invite le groupe malien Kayes DG pour un concert éner-gique et dépaysant. Les musiciens réu-nis par Africolor, offriront un répertoire original des musiques soninkés et khas-sonkés de la région de Kayes.

Du 15 au 31 mai à Paris :2

Le Festival des musiques sacrées de Fès célèbre les relations séculaires entre le Maroc et l’Afrique, et revisite l’histoire commune entre la ville de Fès, creuset spirituel, et l’Afrique subsaharienne. Thème : « Fès au miroir de l’Afrique ».

Du 22 au 30 mai à Fès :3

un jour, une DAte23 mai 2006 : Deux casernes militaires à Kidal et à Ménaka sont attaquées par des rebelles touaregs. C’est le début de la troisième rébellion touarègue.

Le président Ibrahim Boubacar Kéita a appelé les Nations unies à faire preuve de justice et d’impartialité dans la ges-tion de la crise au nord, ce qui a regonflé à bloc l’orgueil national malien.

uP

Hervé Ladsous, le Secrétaire général adjoint des Nations unies aux opérations de maintien de la paix, a subi les foudres d’IBK lors de la signature de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation. D

oWn

lA Photo De lA seMAine

Le président Keita accueille Robert Mugabe, président du Zimbabwe pour la signature de l’Accord de Paix le 15 mai 2015 à Bamako.

milliards de dollars : C’est le montant du budget des opérations de maintien de la paix de l’ONU en 2014-2015. La contribution du Mali est de 0,0004%.

8,7

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Journal du Mali - l’Hebdo N° 06 du 21 au 27 mai 20154 5Journal du Mali - l’Hebdo N° 06 du 21 au 27 mai 2015

BirAMA BouBAcAr siDiBÉ, le cAnDiDAt D’une BAD Au serVice Des AFricAinsIl officiait dernièrement à la Banque islamique de dévelop-pement (BID). À 62 ans, Birama Boubacar Sidibé est l’un des 8 pré-tendants au poste de président de la Banque africaine de dévelop-pement, l’institution qui soutient la croissance du continent et fête ses 50 ans cette année. Après une belle et longue carrière à la BAD qu’il connaît bien, il souhaite la diriger et la conduire vers les nou-veaux défis liés à l’émergence du continent. Verdict le 28 mai 2015 à Abidjan lors des Assemblées an-nuelles de la BAD.

Journal du Mali L’hebdo : Après une expérience à la BAD et ail-leurs, qu’est-ce qui vous motive

à vouloir prendre la tête de l’institu-tion ?Birama Boubacar Sidibé : Dans la vie, il y a des fenêtres d’opportunité qui s’ouvrent. Mon ambition est de servir cette institution que je connais bien. 2015 sera l’année des changements majeurs, des discussions sur les chan-gements climatiques et celles, en sep-tembre, sur le financement des objec-tifs du millénaire post 2015. Ce débat mettra en exergue la façon dont nous définissons notre développement et les questions de durabilité. Pour notre continent, nous aurons à prendre en compte tous les changements relatifs à l’augmentation des richesses globales et leur répartition. Autant de défis que la BAD, si je la dirige, devra relever. Vous avez de sérieux challengers en face. Qu’avez-vous de plus qu’eux ?B.B.S : Mon expérience ! En Afrique, en Asie centrale et du Sud-Est qui repré-sente ce que l’Afrique aspire à être: un continent d’émergence. Après avoir travaillé en Europe centrale et dans les pays du Golfe, j’ai également occupé des positions de commandement dans le secteur privé. Et bien entendu ma carrière à la BAD. Diriger un conseil d’administration n’est pas donné à tout le monde. C’est un don. Il faut du ta-

B.B.S : Jusqu’à présent, nous n’avons pas réussi à transformer ce vœu pieu en actions concrètes. On imagine souvent que le secteur privé se limite aux usines ou aux petites entreprises. Mais Il y a le secteur privé international, les fonds de pension à la recherche d’investissements pour financer ce qui n’est pas à la portée de l’endettement public des États. Si je suis élu, j’emmènerai ces investisseurs du haut à injecter de l’argent dans les gros projets d’infrastructures en Afrique. Pour cela, les conditions légales doivent être créées pour leur permettre de se sentir en confiance.Pensez-vous que la BAD, en finançant les États, a aidé l’intégration écono-mique africaine ? B.B.S : Aujourd’hui, les politiques comme les économistes, pensent qu’il faut pous-ser cette intégration. C’est l’unique façon de développer l’Afrique. En créant la BAD, il y a 50 ans, ses pères fondateurs n’ont pas dit autre chose. L’objectif était de faire de la BAD, un instrument de soli-darité, qui aiderait les pays à se dévelop-per individuellement et collectivement. La crise économique est-elle derrière nous ? Que dire de l’enclavement du Mali, des problèmes énergétiques qui freinent notre croissance ?B.B.S : Tous les pays passent par des cycles de crise. Je pense personnelle-ment que les nations se bâtissent dans le sang et dans la sueur. Je reste donc optimiste. L’économie malienne se porte bien, avec un chiffre autour de 7% qui prouve son dynamisme. Quand cette crise politique sera derrière nous avec la signature de l’Accord de Paix, ima-ginez les potentialités de croissance à venir. Côté infrastructures, nous avons aujourd’hui un corridor qui va de Bamako à Dakar jusqu’à Abidjan. Il y a trente ans, cela n’existait pas. Les choses avancent.Birama Sidibé, pour finir, quelle BAD imaginez-vous pour demain ?B.B.S : Une BAD pour les Africains. N’oublions jamais, la BAD est une insti-tution où les Africains ont mis du capital. Un pays africain peut aujourd’hui aller vers la Chine, la Turquie ou l’Inde, alors qu’il y a vingt ans, il n’y avait que la BAD. En définitive, il faut rassurer, donner des conseils, être une banque qui gagne du temps, a de l’expérience pour convaincre les pays d’aller vers une croissance du-rable.

MaMe diarra dioP

lent, savoir bâtir des synergies pour l’inté-rêt commun. Conduire une institution qui a plus de 100 milliards de dollars de capital autorisé et qui est présente sur les mar-chés, ça ne s’invente pas. On ne peut pas juste brandir un beau diplôme ou avoir été ministre des Finances seul. Le métier du développement est un métier technique, un métier politique et de générosité. Après trente ans de carrière, j’ai apporté des in-novations à la Banque islamique de déve-loppement, mon dernier poste.Comment dirige-t-on une institution comme la BAD ?B.B.S : Les banques de développement comme la BAD ne peuvent sur-vivre qu’en innovant. Deu-xièmement, il faut de la flexibilité, du service client, un aspect sur lequel on doit convaincre. On vient tou-jours demander de l’argent aux institutions financières et la concurrence des Chinois est là, l’aide bilatérale, etc... La BAD doit être une banque de développement avec l’esprit clientèle d’une banque privée. La récompense à la fin de l’année n’est pas le résultat financier ou les dividendes, mais l’impact de chacune de nos opérations sur la vie des Africains. Enfin, la capacité à anticiper. Un vrai leader, n’est pas celui qui dit je suis le meilleur, mais celui qui sait que demain, son modèle actuel sera remis en question.

Si vous êtes élu à la présidence de la BAD, quelle sera votre priorité à la tête de l’institution ?B.B.S : La BAD doit se transformer, s’adapter, envisager de nouveaux mo-dèles de développement. Il y aura donc de nouveaux métiers, des changements de compétences et de capacités. L’Afrique a surtout besoin d’infrastructures. Il faut pal-lier les limites prudentielles des pays qui sollicitent la BAD pour financer un gros projet de développement. L’endettement

public ne devra pas être le seul choix. Il faut aller vers les investissements privés internationaux.Comment la BAD peut-elle accompagner cette dyna-mique face à l’explosion

démographique et au besoin d’emplois ?B.B.S : La BAD, c’est d’abord l’instru-ment des gouvernements. Elle ne peut se substituer à l’État pour créer des emplois. L’Afrique peut changer son explosion démographique en dividendes démogra-phiques. À condition de diversifier l’écono-mie, de créer des opportunités d’emploi, de permettre aux jeunes de créer leur propre activité et faire en sorte que les PME soient compétitives. La BAD, elle, vient en sup-port des États, pour définir des politiques productives de richesses et d’emploi.Le secteur privé est considéré comme un moteur de la croissance de l’Afrique.Partagez-vous ce constat ?

16 juin 1952Naissance à Bamako.

Janvier 1983 Entre à la BAD où il passera 23 ans.

2005Nommé vice-président par intérim de la région Nord, Est et Sud.

Juillet 2006Quitte la BAD et devient Directeur général de Shelter Afrique, basé à Nairobi au Kenya.

Janvier 2009Nommé vice-président de la Banque Islamique de développe-ment (BID) basée à Djeddah en Arabie Saoudite.

“ Quand une institution dé-marre, ceux qui la composent se demandent ce qu’ils

peuvent faire pour elle, puis ce qu’elle peut faire pour eux ».

Jacques Attali, Économiste français, président de Planetfinance

REPÈRES

election, MoDe D’eMPloi

Pour être élu à la tête de la BAD, il faut obtenir une double majori-té  : 50,01% des voix africaines, et 50,01% des voix africaines et non africaines. Les votants sont les 80 pays membres du conseil des gou-verneurs, qui détiennent chacun des droits de vote en fonction de leur part dans le capital de la banque.

Au total, l’Afrique compte 59,723% du capital, et donc le même pour-centage des voix, morcelées entre plusieurs sous-ensembles. L’Afrique du Nord pèse le plus lourd avec près de 20% des votes qui pourraient ne pas tomber dans l’escarcelle d’un seul candidat, compte tenu des di-vergences récurrentes entre l’Égypte et l’Algérie, les deux principaux ac-tionnaires de la zone. L’Afrique de l’Est avec 1,66% et l’Océan Indien qui totalise 1,33%, font office de figurants. L’Afrique Centrale pèse 4,04% et parle généralement d’une même voix, de même que l’Afrique Australe qui pèse pour 11,84% des voix, notamment grâce au poids de l’Afrique du Sud. .

En Afrique de l’Ouest, les choses sont un peu plus compliquées. Deux blocs s’y font face : le tout-puissant anglophone Nigeria, premier action-naire africain de la BAD (9,3%), en-traîne généralement avec lui le Gha-na (2,11%), contre une Côte d’Ivoire qui est, elle, leader du groupe fran-cophone avec 3,69% des voix.

Les actionnaires non-régionaux ont un poids réel dans l’élection, et leur choix varie en fonction des enjeux géopolitiques du moment. Ainsi, l’Europe, avec 21,40% des voix, est emmenée par ses deux têtes de file, l’Allemagne et la France dont les intérêts en Afrique sont connus. États-Unis, Canada, Japon et Chine se partagent quasiment les 20% des votes restants. Leur can-didat est souvent celui qui est élu, même si du côté des actionnaires du Conseil de la Coopération du Golfe, les quelques 0,77% des voix cachent une influence importante sur le choix des pays du Maghreb, mais aussi de l’Afrique de l’Ouest.

Après 23 ans à la BAD, Birama Boubacar Sidibé brigue la présidence de l’institution.

« Le métier du développe-ment est un métier tech-nique, un métier politique et un métier de générosité »

entretien

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Journal du Mali - l’Hebdo N° 06 du 21 au 27 mai 20156 7Journal du Mali - l’Hebdo N° 06 du 21 au 27 mai 2015

PrÉsiDence De lA BAD : le coMBAt Des AFriques

Le Malien Birama Boubacar Sidibé, seul parmi les candidats à ne pas avoir été ministre, jouit d’un bon

capital sympathie auprès de plusieurs capitales africaines. Il bénéficie en outre du soutien de l’influent Paul Kagamé, président du Rwanda, et jouit d’une expérience sans égal au sein de la BAD. Cela dit, comme ses concurrents de la sous-région, il pâtit de la multiplicité des candidatures en Afrique de l’Ouest, au nombre de quatre. Et en dépit des rela-tions d’amitié entre Bamako et Abidjan, la neutralité affichée d’Alassane Ouat-tara serait une carte en moins. Ancien vice-président de la Banque islamique de développement, le Malien aiguisera ses chances face au Nigérian Akinwumi A. Adesina, à la Capverdienne Cristina Duarte et au Sierra-léonais Samura M. W. Kamara. Ministre, militant écologiste et produit de l’école américaine, Akinwumi Adesina bénéficie du puissant lobbying de son pays, premier actionnaire de la BAD. Unique femme dans cette cage de fauves, Cristina Duarte, l’une des arti-sanes de la réussite économique de son pays, sera soutenue par la communauté lusophone sous la houlette de l’Angola,

où elle a eu à officier dans un projet de la Banque mondiale. Sa candidature, se-lon les observateurs, donne du charme à l’élection tout comme celle du Sierra-léo-nais Samura Kamara, assimilée à une mise en scène diplomatique d’un pays mal en point à cause de l’épidémie à virus Ebola.Quant à l’Éthiopien Sufian Ahmed, candi-dat de l’Afrique de l’Est, il apparaît comme un poids plume devant le candidat de l’Afrique centrale, le ministre tchadien des Finances, Kordjé Bedoumra, ancien vice-président de la BAD. Avantage de sa can-didature : le poids politique acquis par le Tchad grâce à ses interventions militaires. Également dans la course, un vieux baron

Les huit candidats, dont quatre sont originaires d’Afrique de l’Ouest.

Ils sont huit candidats à briguer le poste de président de la Banque africaine de développement (BAD), dont quatre originaires d’Afrique de l’Ouest, et quatre d’Ethiopie, du Tchad, du Zimbabwe et de la Tunisie.

le DÉBAt

Birama Sidibé peut-il remporter la présidence de la BAD ?

Alexis KAlAMBryDIRECTEUR DE PUBLICATION DU JOURNAL LES ECHOS« C’est du 50-50 ! Vous savez, pour ce genre de poste, le tout n’est pas d’avoir un bon curriculum. Notre candidat, sur le plan de l’expérience, n’a rien à prou-ver et a le profil de l’emploi. Mais, il y a

d’autres critères qui d’ailleurs sont les plus importants : il s’agit des considérations politiques. Ces deux dernières années, nous avons présenté un candidat pour la fran-cophonie, avant de retirer notre candidature. Nous avons aussi présenté une candidate pour le poste de directeur Afrique de l’OMS et nous avons perdu. Peut-être que cette fois-ci sera la bonne.

ÉCONOMISTE AU CERCAPDans les votes régionaux, le candidat doit avoir 51,01% par pays, or compte tenu de la situation politique, en Afrique de l’Ouest, les chances du Mali sont minces. Le pouvoir de vote de chaque pays dépend de la part de capital que

ce pays détient dans le capital effectif de la BAD. Le pou-voir de vote du Mali en février 2015 était de 0,443%. La candidate capverdienne a l’avantage d’être ministre des Finances, ayant beaucoup contribué aux performances macroéconomiques de son pays. Le Cap-Vert, un pays peu gangréné par la corruption, a d’excellentes rela-tions avec les partenaires tels que les USA, le Canada, la Banque mondiale, l’Union européenne.

BouBacar SaNGare

nouhouM BocouMcontre

Pour

de la BAD admis à la retraite en 2014, le Zimbabwéen Thomas Z. Sakala, qui pâtit de la mauvaise image de son pays, sur-tout auprès des actionnaires occidentaux. Enfin, l’ancien ministre tunisien de l’Éco-nomie, Jaloul Ayed apparaît comme un postulant très sérieux. Pour certains, la courtoisie diplomatique voudrait que la présidence de la BAD revienne à un Tu-nisien, en guise de compensation de la perte du siège de l’institution par ce pays. Jour de vérité dans une semaine !

Makhtar DIOP

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Journal du Mali - l’Hebdo N° 06 du 21 au 27 mai 20158 9Journal du Mali - l’Hebdo N° 06 du 21 au 27 mai 2015

AttAques reBelles : lA PAix contrAriÉe

Après la signature de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation, beau-

coup avaient prédit que le plus dur restait à faire. Les récents événements sur le terrain leur donnent raison. Alors que l’en-semble de la communauté in-ternationale assistait le 15 mai 2015 à Bamako à cet événe-ment historique, des combats éclataient autour de Ménaka, tenue par le Groupe d’autodé-fense Touareg Imghad et alliés (GATIA) depuis le 27 avril, que cherchent désespérément à

La question a été abordée lors du sommet de la CEDEAO de ce 19 mai. Les chefs d’État et de gouvernement présents, au nombre desquels le prési-dent malien Ibrahim Boubacar Kéïta, ont réfléchi à la possi-bilité de limiter le nombre de mandats présidentiels dans la sous-région ouest-africaine. Selon Mohamed Ibn Cham-bas, haut-représentant des

récupérer les rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). Ils sabor-daient ainsi le nouveau départ voulu par le Mali. Les pillages, enlèvements et attaques le 15 mai à Ménaka et environs ont malheureusement été suivis d’autres faits d’armes. Le 18 mai, l’assaut de Bamba-ra Maoudé, à 100km de Tom-bouctou, a fait 3 morts et plu-sieurs blessés chez les Forces armées du Mali (Famas). Des attaques à Goundam et dans le village d’Arbichi ont entraîné l’intervention du groupe d’auto-défense Ganda-Koy, requinqué par la prise récente de Ménaka par le GATIA. Ce dernier reven-dique haut et fort son contrôle de cette localité stratégique et son refus de la quitter, malgré les injonctions de la Minusma. « Si nous devons quitter la ville de Ménaka, il faut que ce soit

Nations unies en Afrique de l’Ouest, les pays de la région sans limitation de mandats dans leur Constitution seront encouragés à introduire une limite légale. Le Togo et la Gambie sont dans cette situa-tion. Il a également été ques-tion des modifications consti-tutionnelles, germes de conflit dans plusieurs pays, comme ce fut le cas au Burkina Faso.

Les groupes rebelles non-signataires multiplient les attaques, violant ainsi le cessez-le-feu.

Un accord de paix a été signé par le Mali, certains groupes armés et toute la commu-nauté internationale. Sur le terrain, la réalité laisse pré-sager une mise en œuvre complexe, notamment à cause des attaques répétées des rebelles de la CMA.

conformément à l’application de l’accord du 15 mai, et dans le sens du retour progressif des forces de sécurité du Mali », ré-pondait le secrétaire général du Gatia, Fahad Ag Almahmoud aux journalistes de RFI. Enfin, si la CMA est appelée de toutes parts à venir signer un accord qu’elle a paraphé de justesse le 14 mai, les lignes ont bougé. Elle n’est plus maître du temps, car le décompte a démarré le 15 mai avec la si-gnature de l’accord, ni du ter-rain, parce qu’elle est réguliè-rement repoussée par l’armée malienne et les groupes signa-taires. De là à penser qu’il faut une bonne guerre pour en finir et imposer la paix, il n’y a qu’un pas que bon nombre d’obser-vateurs ont déjà franchi.

MaMe diarra dioP

Les tenants de cette thèse, parmi lesquels figure le Ghana, proposent que le nouveau ré-gime juridique de la CEDEAO soit revu de sorte que les lois adoptées entrent immédiate-ment en vigueur, sans attendre une approbation du parlement de chaque État membre.

célia D’ALMEIDA

La CEDEAO se mobilise contre les « troisième mandat »

« Il n’y a pas d’autre alterna-tive que la paix à tout prix » !

en BreF

Les communales et les régionales seront cou-plées en un seul et même scrutin qui aura lieu le dernier dimanche du mois d’octobre prochain. Le ministère de l’Adminis-tration territoriale et de la décentralisation a rencon-tré mardi 19 mai les repré-sentants des partis poli-tiques pour discuter de cette échéance maintes fois reportée mais qui semble désormais réa-lisable. Pour ce faire, la mise à jour exceptionnelle des listes électorales a été prolongée de 10 jours, et les dispositions réglemen-taires sont en cours d’éla-boration par le gouverne-ment.

LES ÉLECTIONS LO-CALES AURONT LIEU LE 25 OCTOBRE

850 soldats guinéens du bataillon Gangan re-joignent le nord du Mali dans le cadre de la Mis-sion multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilité au Mali (MINUSMA). Il s’agit du troisième contingent de ce pays à être déployé dans notre pays depuis juillet 2013.

DES RENFORTS POUR LA MINUSMA

Journal du Mali l’Hebdo : Quel est votre sentiment après la signature de

l’Accord pour la Paix et la Réconciliation du 15 mai 2015 ?Aziza Mint Mohamed : Nous avons attendu ce jour pen-dant longtemps. La crise malienne a affecté les popu-lations et entraîné tant de souffrances, d’humiliations, de violations des droits hu-mains au nord. Nous saluons cette journée mémorable du 15 mai parce qu’elle symbo-lise un nouveau départ. Cet accord doit permettre de développer le nord, de res-taurer le vivre-ensemble entre frères d’un même pays. Il doit mettre fin à la guerre. C’est pour cela que j’appelle mes frères de la CMA à le signer au plus vite et à déposer les armes.Pendant qu’on signait à Ba-mako, des affrontements avaient lieu autour de Mé-naka. N’est-ce pas un pre-mier désaveu de l’accord ?A.Z.M : Je déplore cet état de fait. La Minusma qui opère au

nord doit parvenir à protéger les populations en s’interpo-sant entre les deux camps. Si des innocents meurent et que les violations se perpé-tuent sous leurs yeux, c’est un blocage qu’il faut réussir à lever. Pour sécuriser le nord, la Minusma doit prendre des décisions et ne plus être une simple observatrice de la si-tuation. De l’autre côté, nous continuons le plaidoyer pour que nos frères de la CMA viennent signer l’accord. Ils ont déjà paraphé le docu-ment, il ne leur reste plus qu’un petit pas pour amorcer la mise en œuvre de l’accord !Les Forces armées ma-liennes sont régulièrement attaquées ces derniers jours. Faut-il imposer cette paix par la force ?A.Z.M : Nous ne souhaitons plus la guerre évidemment. Il faut aller à la paix par une simple signature. Je le répète. Une simple signature suffit à amorcer la vraie paix, et par conséquent le retour complet de l’administration au nord, la fin du chômage, le retour des réfugiés des camps, etc. Malheureusement, et c’est une situation intenable, nos forces armées sont tou-jours cantonnées. Qu’on leur donne la liberté d’agir !Des affrontements ont eu lieu à Bambara Maoudé dans le cercle de Tombouctou. Quel est l’état d’esprit des popula-tions aujourd’hui ?A.Z.M : Un état de psychose généralisée. Un sentiment de peur après la joie consécu-tive à la signature. Il y a eu plusieurs morts à Bambara Maoudé. Je lance un appel vibrant à la CMA afin que cesse la guerre. Il n’y a pas d’autre alternative que la paix à tout prix !

MaMe diarra dioP

Le cri du cœur d’Aziza MInT MOhAMED :

Élue de Tombouctou, Azi-za Mint Mohamed salue la signature de l’accord de paix. Pour accompagner sa mise en œuvre, la dépu-té appelle la CMA à signer au plus vite le document d’Alger, seule condition pour amorcer le dévelop-pement des régions nord du Mali.

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Journal du Mali - l’Hebdo N° 06 du 21 au 27 mai 201510 11Journal du Mali - l’Hebdo N° 06 du 21 au 27 mai 2015

À 35 ans, l’ambition d’Ousmane Konta était de s’installer à

son propre compte et de faire fortune dans un secteur qui a plutôt bien résisté à la crise de 2012. C’est en 2010, qu’il lance EOK Services SARL, une société spécialisée dans le génie civil, rural, hydrau-lique et l’aménagement d’ou-vrages d’art et d’assainisse-ment. Détenteur d’un diplôme de technicien supérieur en gé-nie civil (BTS), Konta fait face à la concurrence d’un secteur en perpétuel mouvement. Ce

métier, il l’a appris auprès de son père maçon. « Tout petit, je suivais mon père sur les chantiers et les construc-tions me fascinaient ». Après ses études, Ousmane Konta lui prête main forte comme ouvrier, puis tâcheron, avant de créer sa propre entreprise. « Je connais toutes les étapes du métier du bâtiment et l’une des choses que je tolère le moins sur un chantier, c’est le manque de sérieux qui est récurrent dans le secteur, ainsi que le non respect des normes de construction ». Si Konta estime qu’un client satisfait revient toujours, il ne se repose pas pour autant sur ses lauriers. Ce jeune entrepreneur emploie une quinzaine d’ouvriers perma-nents et une trentaine de non permanents. Avec un chiffre d’affaires de 700 à 800 mil-lions de Francs CFA, il s’enor-

gueillit d’avoir conduit des chantiers de 200 à 500 mil-lions. Parmi ses réalisations, des établissements scolaires, des barrages, des périmètres maraîchers, divers travaux de clôture dans les régions de Kayes, Mopti, Koulikoro et Ségou notamment. « Grâce à notre sérieux et au respect des délais de réalisation, EOK

Services a aujourd’hui des partenaires fiables parmi les banques maliennes », indique Konta, qui envisage désor-mais de s’implanter dans la sous-région et d’élargir ses activités à l’assainissement.

ModiBo FOFANA

EOK, le bâtiment de père en fils…

Retrouvez tous les entrepreneurs

sur

Ousmane Konta, Directeur général d’EOK Services.

En 2010, il créait une entre-prise nommée Entreprise Ousmane Konta Services SARL (EOK) spécialisée dans le domaine du bâti-ment et des travaux pu-blics. Cinq ans plus tard, Ousmane Konta s’est impo-sé dans le domaine.

en BreF

Ce 21 mai 2015, Tha-bo Mbeki, président du Groupe de haut niveau sur les flux financiers illicites en provenance d’Afrique et ancien Pré-sident sud-africain, pré-sente le rapport du panel au Parlement panafricain, à Midrand, en Afrique du Sud. Le document révèle l’ampleur des flux finan-ciers illicites sur le conti-nent. Ceux-ci, dont le montant annuel est estimé à 60 milliards de dollars, gangrène le développe-ment des pays qui sont privés de fonds consé-quents devant participer à leur développement. Ces sommes proviennent généralement de blanchi-ment d’argent, d’abus de pouvoir, d’abus de régle-mentation ou de mar-ché avec une proportion considérable émanant de la fraude fiscale, d’activi-tés commerciales, crimi-nelles et de la corruption.

60 MILLIARDS DE DOLLARS PERDUS CHAQUE ANNÉE POUR L’AFRIQUE

hôtellerie : BAMAKo AFFiche coMPletSi le tourisme malien est en crise du fait de l’ins-cription du Mali sur la liste rouge des chancelleries occidentales, l’offre haut de gamme de Bamako est en bonne santé.

L’Hôtel Laïco l’Amitié, actuel siège de la MINUSMA à Bamako.

Au lendemain du coup d’État de mars 2012, les professionnels de

l’hôtellerie faisaient grise mine. L’hôtel Laïco L’Amitié, avait dû mettre son personnel en chô-mage technique. Fleuron du secteur, il est depuis le quar-tier général de la mission onu-sienne au Mali, avant qu’elle ne rejoigne son futur siège en construction. Si le montant du contrat est tenu confidentiel, des sources bien informées font état d’un contrat de 14 millions par semaine entre le groupe Azalaï et la mission de formation de l’Union euro-péenne (EUTM), qui occupe l’hôtel Nord-Sud depuis 2013.

La mobilisation de ces deux hôtels a ouvert des perspec-tives pour de nouveaux ac-teurs. La chaîne panafricaine Onomo exploite depuis deux mois un immeuble de 110 chambres au Quartier du fleuve, pour un chiffre d’affaires prévision-nel de plus de 2,5 millions d’euros par an. Inauguré ce 20 mai, Onomo vise essentielle-ment une clientèle business. Quant au Radisson Blu, autre

5 étoiles de la capitale, il sera bientôt en concurrence avec Sheraton, qui investit plusieurs milliards pour construire un hôtel en face de la cité admi-nistrative. Ismael Cissé de Micasa confirme le potentiel du secteur : « malgré la crise, j’ai jugé bon d’élever le niveau en érigeant une seconde rési-dence haut de gamme dans le quartier de l’ACI 2000 ».

Makhtar DIOP

caux communs en pas-sant par les services à la clientèle, la sécurité, l’hygiène, l’assurance, le personnel et l’envi-ronnement de l’établis-sement.La CEDEAO, à travers ces exigences, veut ga-rantir une qualité de lo-gement homogène afin d’encourager et faciliter la promotion en com-mun des produits tou-ristiques en Afrique de l’Ouest. Depuis 1999, ces normes édictées sont vulgarisées et il re-vient à chaque État de procéder au contrôle nécessaire pour créer et maintenir une image de marque du tourisme communautaire afin d’accroître son flux tou-ristique.

M.D

Vous avez dit étoiles ?Sur près de 520 récep-tifs hôteliers, le Mali compte moins de huit établissements gradés cinq étoiles. Le seul éta-blissement de ce niveau existant à l’intérieur du pays est Le Cinquan-tenaire de Sikasso. Son directeur, Diouck Alioune soutient que « les affaires marchent et c’est pourquoi nous sommes dans notre troisième phase d’ex-tension pour avoir 92 chambres ». Pour savoir ce qu’est un 5 étoiles, nous avons consulté le manuel des « Normes de classement des hôtels, auberges et motels de tourisme de la CEDEAO ». Il classe les hôtels en cinq catégories à savoir d’une à cinq étoiles se-lon des critères allant des chambres aux lo-

À la date du 20 mai 2015

le PAnier De lA MÉnAGÈre

250F/KGP. De terre

riZ350F/KG

huile750F/L

sucre450F/KG

Mouton2300F/KG

BŒuF2000F/KG

echAlote175F/KG

Le Mali vient d’adopter sa politique nationale de mi-gration. Mesure phare du document, la création de plus de 5000 emplois pour fixer les jeunes Maliens dans leurs terroirs. Les régions réputées zones d’immigration massive se-ront privilégiées. Mi-avril, près de 200 jeunes, prin-cipalement originaires de la région de Kayes avaient trouvé la mort dans le naufrage d’une embarca-tion au large de la Médi-terranée.

5000 EMPLOIS POUR LUTTER CONTRE L’IMMIGRATION CLAN-DESTINE

Page 7: AttAques reBelles hotellerie

Focus l’Événement Politique Économie Société Afrique & Monde Sports Culture & Détente Focusl’ÉvénementPolitiqueÉconomieSociétéAfrique & MondeSportsCulture & Détente

Journal du Mali - l’Hebdo N° 06 du 21 au 27 mai 201512 13Journal du Mali - l’Hebdo N° 06 du 21 au 27 mai 2015

Échos Des rÉGions

Koulikoro : le Méguétan bientôt en fête

La cité du Méguétan, qui regroupe les communes de Koulikoro, va vivre un événement excep-tionnel du 29 au 31 mai. Cette deuxième édition du Festival du Méguétan, après 2011, aura lieu à Koulikoro à une soixantaine de kilomètres de Bamako. Pour la circonstance, tous les fils de la ville légendaire de Nianan Koulou se retrouveront pour trois jours de fête authentique et une célébration du terroir dont ils ont le secret. La cité du Méguétan, à dominante bambara et somono, fera ressortir danses et marionnettes avec des concerts au bord du Niger. Sans oublier les conférences sur les valeurs historiques et culturelles de Koulikoro. Un rendez-vous festif idéal en cette période presque estivale.

ModiBo FOFANA

Le concept Mali100Méga pour l’amélioration de la connexion internet lancé sur la toile par des activistes interpelle les opérateurs de télécom-munication au Mali.

MAli 100 MeGA : les MAliens rÉclAMent une Meilleure connexion internet

MeninGite Au niGer, le MAli soliDAire

Ils ont envahi les réseaux sociaux et entendent bien faire passer leur message  :

les Maliens méritent une con-nexion digne de ce nom. La campagne #Mali100Mega, lancée le 21 avril dernier par Renaud Gaudin, responsa-ble de Jokkolabs Bamako #Mali100Méga, repris par des centaines d’internautes, a pour ambition d’obtenir une amélioration qualitative des connexions Internet fixe tant en terme de débit que de coût. « Le but n’est pas d’obtenir du 100 Mbps tout de suite à un prix abordable, mais d’obtenir quelque chose de juste, en 2015. Quelque chose avec lequel on puisse travailler » ex-plique Renaud Gaudin. Regroupant en majorité des internautes (blogueurs, ac-tivistes), la campagne Mal-i100Méga a pris une dimen-sion internationale. Sur Twitter et Facebook, les «  contes-tataires » prennent bien le soin de «  taguer  » (identifier, ndlr) les sociétés responsables de

leurs déboires. Les membres du mouvement furent vite ap-prochés par l’opérateur Or-ange qui les invita pour une mise au point. C’était le 7 mai dernier. Selon Hadja Di-arra Keïta, responsable com-munication institutionnelle d’Orange Mali, le réseau 3G est saturé. Mme Kéïta af-firme suivre avec intérêt la campagne #Mali100Mega qui pourrait aider à un rapide déblocage de la situation de la société qui attend l’agrément de l’Autorité malienne de régu-lation des télécommunications TIC et Postes (AMRTP) pour mettre en place la 4G. Inter-pellé par ladite campagne sur la toile, Choguel Kokala Maïga, ministre de l’Économie numé-rique, de l’Information et de la Communication et non moins ancien patron de l’AMRTP, n’a pas encore réagi.

Les internautes expriment leur mécontentement sur les réseaux sociaux.

Alors même que le débit maxi-mum offert aux particuliers et par extension aux entrepre-neurs maliens, est de 384 kbps pour 36 000 fcfa/mois depuis 2009, au Sénégal, les clients de la même société ont droit à 2 Mbps avec des chaînes de TV et d’autres services pour 30 000 fcfa/mois. La situation est encore meilleure en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso où toujours pour le même prix, les abonnés reçoivent 8 Mbps et 512 Kbps. En attendant que le problème ne se règle, les internautes se rallient chaque jour un peu plus à la cause sur les réseaux sociaux. «  Pour l’amélioration de la connex-ion internet des Maliens, nous sommes prêts à aller jusqu’au bout » a posté un activiste sur son compte.

MouSSa MAGASSA

en BreF

Pendant cinq ans, la Ré-publique bolivarienne va octroyer 500 bourses au Mali dans plusieurs do-maines universitaires et post universitaires. Une annonce faite à l’issue du voyage effectué par le ministre malien de l’Ensei-gnement supérieur à Ca-racas au Vénézuela dans le cadre du partenariat entre les deux pays du 11 au 13 mai. Ces bourses concernent les domaines de la médecine, de l’in-firmerie, de l’ingénierie pétrole, de l’informatique, l’agro-écologie, la ges-tion environnementale, l’ingénierie agronomique, la biologie, et les langues parmi d’autres.

LE VÉNÉZUELA VA OFFRIR 500 BOURSES AUx ÉTUDIANTS MALIENS

La communauté musul-mane malienne s’apprête à vivre l’un des mois bénis du calendrier musulman. Bien que la lune n’ait pas encore été aperçue dans le ciel malien, les autori-tés maliennes, ont retenu la date du mercredi 20 mai 2015 comme le début du mois de Châbane. Ce mois, qui précède le mois de carême au Mali, est ap-pelé « Sounkalo Makono », autrement dit « en atten-dant le carême ». C’est un mois ponctué de plusieurs faits historiques et spiri-tuels importants. D’après les grands prêcheurs, le Prophète Mohamed (paix et salut sur lui) intensifiait ses adorations lors de ce mois particulier, en dehors du mois de Ramadan.

C’EST PARTI POUR LE MOIS DE CHâBANE AU MALI

L a méningite est une inflammation des mé-ninges  : les enveloppes

de la moelle épinière et du cer-veau dans lesquelles circule le liquide céphalorachidien. Les épidémies surviennent pendant la saison sèche (dé-cembre à juin), et durent deux ou trois ans, avec une période d’interruption pendant les sai-sons de pluies intermédiaires. La nouvelle vague qui frappe le Niger a débuté au mois de janvier dernier. Près de 4 000 cas ont été recensés dont près de 400 décès. Cette épi-démie de méningite touche

essentiellement Niamey qui concentre environ la moitié des décès, ainsi que quatre autres régions du pays, selon une information donnée par le ministre nigérien de la Santé lors d’une conférence de presse. Les enfants de 2 à 15 ans sont les plus touchés par la maladie, et l’État a, pour les protéger au maximum, fermé les écoles où des centres de vaccination ont été installés.Faute de stock suffisant de vaccins, le pays a fait appel à la solidarité internationale pour faire face à la maladie. Le Mali a répondu présent en envoyant 200  000 doses de vaccin, participant à répondre aux besoins du pays qui étaient de plus d’un million de doses pour couvrir la cible vaccinale. Un geste qui n’est pas seulement humanitaire.

En agissant au Niger, le Mali protège aussi sa population, les deux pays étant non seu-lement frontaliers mais aussi situés dans «  la ceinture de la méningite sub-saharienne, une région qui s’étend du Sénégal et de la Gambie à l’ouest, à l’Ethiopie à l’est, et

dont la population à risque est estimée à 430 millions de per-sonnes.La méningite peut se trans-mettre d’homme à homme par la salive et les selles d’un malade.

célia D’ALMEIDA

Une vaste campagne de vaccination est en cours pour freiner l’épidémie.

L’épidémie de méningite qui frappe le niger depuis le mois de janvier a fait près de 400 morts et pré-occupe les voisins dont le Mali.

Page 8: AttAques reBelles hotellerie

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Journal du Mali - l’Hebdo N° 06 du 21 au 27 mai 201514 15Journal du Mali - l’Hebdo N° 06 du 21 au 27 mai 2015

BURUNDI : LA CRISE S’AGGRAVE

Chaque année, le 25 mai, la question revient : à quoi sert l’Union africaine ? Elle revient à chaque fois qu’un foyer de tension apparait sur le continent, et que l’instance panafri-caine brille par son impuis-sance…

journÉe De l’AFrique : où en sont les AMBitions continentAles ?

Le 09.09.1999, les chefs d’État et de gouverne-ment de l’Organisation

de l’Unité africaine (OUA) ont adopté une déclaration, la Dé-claration de Syrte, demandant la création de l’Union africaine (UA) « en vue d’accélérer le processus d’intégration sur le continent pour permettre à l’Afrique de jouer le rôle qui lui revient dans l’économie mondiale, tout en déployant des efforts pour résoudre les problèmes sociaux, écono-miques et politiques ». Treize ans après, où en est la mise en œuvre de cette ambition conti-nentale ? Presque nulle part, répondent les plus négatifs. Il est vrai que l’Union africaine (UA), succédant à l’Organisa-tion de l’unité africaine, s’est dotée d’organes tels que le Parlement panafricain, le Conseil de paix et de sécurité, le Conseil économique, social

Au Burundi, la tension politique est loin de s’apaiser. En dépit du coup d’État avorté, inter-venu après plusieurs jours de manifestations anti-Nkurunzi-za, le pays s’installe dans une crise majeure. Quelques jours après son retour à Bujumbura, le président Pierre Nkurunziza, a procédé lundi dernier à un remaniement gouvernemental, limogeant les ministres de la Défense et des Affaires étran-gères. Il leur était reproché

et culturel, la Cour de justice, etc, lui permettant, en prin-cipe, d’être plus active. Mais force est de constater que malgré les grands projets tels que l’Initiative Afrique Hori-zon 2060, la Grande muraille verte et bien d’autres encore, l’Union africaine marche allé-grement sur les pas de l’OUA. Elle est devenue une ins-tance budgétivore mais sans presque aucune influence sur la vie des nations membres. Coups d’État, immigration, emploi des jeunes, énergie, etc, autant de sujets qui ne

d’être trop conciliants avec les manifestants et une bonne partie de l’opinion publique nationale, qui s’opposent au troisième mandat du chef de l’État, au pouvoir depuis 2005.Cette candidature divise même au sein de sa propre formation politique, le CNDD-FD. Les derniers développements font craindre aux observateurs un retour des vieux démons de la division ethnique. La sous-région se mobilise pour l’évi-

Le monument de la Tour de l’Afrique à Bamako.

restent qu’à l’état de déclara-tions. Selon un bloggeur tcha-dien, « elle incarne l’incompé-tence, la médiocrité, la honte et l’échec absolu de toutes les institutions internationales». Dépendante des financements occidentaux, elle a évoqué une taxe sur les billets et les télécommunications, ce qui a soulevé une nouvelle salve de critiques contre une organisa-tion dont la légitimité et la per-tinence sont de plus en plus remises en cause.

célia D’ALMEIDA

ter, notamment à travers le Kenyan Uhuru Kenyatta, qui a évoqué un report des élections présidentielles et législatives pour calmer la situation. Le régime de Bujumbura, quant à lui, semble vouloir tourner la page du coup d’État raté. Lors de sa première apparition de-puis le putsch, Nkuruniziza ne l’a même pas évoqué, encore moins le sort des putschistes.

BouBacar SaNGare

en BreF

Le ministre « du bon vivre » équatorien est en tournée depuis cette semaine en Europe pour partager la réussite de son pays dans un secteur très particu-lier : le bonheur. Florence, Paris, Madrid et Genève, recevront les leçons de Freddy Ehlers, journaliste et chef de ce ministère peu commun qui base ses méthodes sur la phi-losophie ancestrale mé-so-américaine. L’objectif principal est de transfor-mer les institutions équa-toriennes et les citoyens afin que ceux-ci atteignent “une vie sereine et le plus haut niveau de bonheur possible”. Au Mali, on les attend avec impatience !

L’ÉQUATEUR ExPORTE SA RECETTE DU BON-HEUR

Le royaume d’Arabie Saoudite cherche à recru-ter huit bourreaux chargés d’exécuter, par décapi-tation, les condamnés à mort qui sont 85 à avoir déjà subi ce sort cette année. Une offre d’emploi mise en ligne mardi der-nier sur le site du ministère du Service public stipule qu’aucune qualification particulière ni expérience ne sont requises pour les postes à pourvoir. Dans le rapport 2014 d’Amnesty international, le royaume saoudien figurait parmi les cinq pays qui exécutent le plus de personnes. Avis aux amateurs...

L’ARABIE RECRUTE DES BOURREAUx

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Journal du Mali - l’Hebdo N° 06 du 21 au 27 mai 201516 17Journal du Mali - l’Hebdo N° 06 du 21 au 27 mai 2015

cArtons De lA seMAine

L’AS Kaloum s’est incli-née 0-2 devant les Orlando Pirates d’Afrique du Sud, ce vendredi au Stade Modibo Keïta pour le compte du tour de cadrage « aller » de la coupe de la confédération. Une autre défaite et c’est la fin de partie pour l’AS Ka-loum.

N’Golo Kanté, le milieu de terrain du SM Caen, a déclaré ce week-end sur le site officiel de son club, vouloir évoluer auprès des Aigles du Mali. Le jeune franco-malien de 24 ans avait le choix entre jouer pour la sélection malienne ou avec les Bleus.

cyclisMe : Des succÈs ProMetteurs Pour les AiGles sur le tour Du toGo

liGue Des chAMPions : Duel De rêVe entre le BArçA et lA juVentus

En se rendant au Togo, les Aigles cy-clistes n’avaient aucune assurance de remporter une étape. Pourtant, le

Mali est revenu avec les maillots de vain-queur de la quatrième et de la cinquième étape. Une première dans l’histoire du vélo malien.Huit pays, dont le Mali, participaient à l’édition 2015 du Tour cycliste internatio-nal du Togo, qui s’est déroulé du 11 au 17 mai. Au programme : 8 étapes avec 698,8 km de course et 817,7 km de transborde-ment, soit un total de 1516,5 km.Les victoires maliennes portent la signa-ture de Yacouba Togola pour la 4ème étape, et d’Issiaka Coulibaly, dont c’était la toute première expérience, pour la 5ème étape. La délégation, composée de six coureurs (Yacouba Togola, Issia-ka Coulibaly, Hamidou Diarra, Soumaïla

Coulibaly, Souleymane Diarra et Harouna Togola) et trois accompagnateurs, était conduite par le 4ème vice-président de la Fédération malienne de cyclisme, Iboura-hima Cissé, le directeur technique natio-nal, Mamoutou Traoré et le mécanicien, Karamoko Coulibaly. Au final, c’est le Burkinabé Seydou Ba-mako qui a remporté le Tour du Togo 2015. Il a dominé la dernière étape mar-quée par un critérium de 48 km, dispu-

Cyclistes à l’arrivée de l’étape finale du Tour du Togo.

Les Aigles du Mali, qui ont pris part du 11 au 17 mai 2015 à la 24ème édi-tion du Tour cycliste international du Togo, ont regagné Bamako dans la matinée du mercredi 20 mai, avec deux étapes en poche.

tée dimanche 17 mai dans les rues de Lomé et est arrivé en tête au classement général en 17h25mn, suivi par son com-patriote Omar Minoungou à 2mn32. Anim complète le podium à 4mn45 du premier. Le Burkina remporte ainsi le classement général par équipes devant la France, la République démocratique du Congo et le Mali, classé 4ème.

Bakary SARR

Créé en 2009 par la rédaction mul-timédia sports de RFI, le prix Marc Vivien Foé a été décerné

cette année à André Ayew, le milieu de terrain offensif marseillais, par un jury de 65 spécialistes, journalistes et consul-tants. La distinction, qui récompense le meilleur joueur africain du championnat français de première division (Ligue1), a été remise ce lundi 18 mai au siège de France Médias Monde (FMM). À 25 ans,

Ayew est le premier Ghanéen et le pre-mier Marseillais a en être lauréat. Élu avec 221 points, l’aîné de l’ancien inter-national Abédi Pélé devance l’Ivoirien Max Gradel (186 points) et succède au Nigérian Vincent Enyeama. Durant la sai-son 2014-2015, il a disputé 27 matches en ligue 1, inscrit 10 buts et délivré 2 passes décisives.

MouSSa MAGASSA

ANDRÉ AyEw, PRIx MARC VIVIEN FOÉ 2015

C’est désormais offi-ciel : l’affiche classique Barça-Réal n’aura pas

lieu le samedi 6 juin au Stade olympique de Berlin pour la fi-nale de Ligue des champions. Ce sera plutôt un duel entre le FC Barcelone et la Juventus de Turin. Un duel de prestige entre deux clubs légendaires du football européen. Longtemps, les amateurs de football ont attendu l’occasion de voir les deux géants du bal-lon rond ibérique croiser le fer en finale de Ligue des cham-pions, en vain. À tel point que

certains évoquent une “malé-diction du Classico”. En cinq ans, le Réal et le Barça se sont retrouvés quatre fois dans le dernier carré de la ligue. En 2011 en demi-finale, en 2012 et 2013, les deux clubs se sont inclinés aux portes de la finale. Nombreux sont ceux qui pensaient que 2015 serait l’exception. La rencontre du 13 mai au Stade Santiago Ber-nabéu a prouvé le contraire en scellant définitivement le sort du Réal lors de la finale retour. Battu à l’aller 2-1 par la Juven-tus de Turin, il aura fallu aux Italiens un chou blanc pour se qualifier face au FC Barce-lone de Messi et de Neymar, les deux prodiges du club. Ce match a été le plus important en douze ans pour la Juven-tus qui n’avait plus connu

l’ivresse du dernier carré. À ce jour, le club turinois a gagné deux fois la Ligue des cham-pions : en 1985 et 1996 contre quatre victoires pour le club de Barcelone en 1992, 2006, 2009 et 2011. Barça-Juve, c’est l’opposition au sommet entre deux équipes aux styles inimitables et que les fans at-

tendent avec impatience. Pour le Barça, le trio Messi, Suarez et Neymar va être détermi-nant pour obtenir la victoire. Pour s’asseoir sur le trône de la Liga, le Barça aura face à lui, la vielle dame du football italien, avec pas moins de six finales en 20 ans.

M.M

La coupe aux grandes oreilles, trophée de la Ligue des Champions.

Le 6 juin prochain, le FC Barcelone affrontera la Ju-ventus de Turin en finale de la Ligue des champions au Stade olympique de Berlin en Allemagne.

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Journal du Mali - l’Hebdo N° 06 du 21 au 27 mai 201518 19Journal du Mali - l’Hebdo N° 06 du 21 au 27 mai 2015

Directeur de publication : Mahamadou CAMARA - Directrice déléguée : Aurélie DUPIN - Rédactrice en chef : Mame Diarra DIOP - Rédactrice en chef adjointe : Célia D’ALMEIDA - Rédaction : Makhtar DIOP - Modibo FOFANA - Fatouma HARBER - Boubacar SAN-GARÉ - Bakary SARR - Abou SIDIBÉ - Stagiaires : Moussa MAGASSA - Photographie : Boub’s SIDIBÉ - Infographiste : Marc DEMBÉLÉ

JOURNAL DU MALI L’HEBDO, imprimé à Bamako par Imprim ServicesHamdallaye ACI 2000 - Rue 457 - Porte 44 - Bamako - Tél : + 223 44 90 26 40 - www.journaldumali.com - [email protected]

inFo PeoPleRokIA TRAoRé honoRe les mARches de

cAnnesLa chanteuse malienne rokia traoré, dont le talent n’est plus à prouver sur le plan international, a créé la surprise le 13 mai lors de l’ouverture du Festival de Cannes pour la première du film « La tête Haute ». Habillée d’une robe rouge glamour signée georges Hobeika, l’artiste a séduit l’objectif des photographes sur les fameuses marches de Cannes.

Akon, sTAR dU FoRUm sUsTAInAble eneRGy FoR All L’initiative Akon Lighting Africa et ses fondateurs, Akon, thione Niang et samba bathily sont à l’honneur au 2ème forum sustainable energy for All (se4A), or-ganisé par les Nations unies et la banque mondiale à New york du 18 au 21 mai. Lancé en 2014, le projet Akon Lighting Africa vise à accélérer l’électrification du continent africain. déjà 11 pays dont le Mali ont pu recevoir ces équipements innovants en 2014.

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SALLE II

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MAyA hôtel, lA touche hABiB KoïtÉ !

À Sébénikoro, après une petite piste sablonneuse située derrière l’an-cien hangar de la société chinoise

Covec, se niche un endroit charmant, l’hôtel Maya, où les nuits sont plutôt ani-mées. Propriété du chanteur Habib Koïté, l’établissement est bâti en forme de nid. Les 15 chambres, dont la nuitée est à 25 000 F CFA, surplombent une large cour où trône une estrade en béton. C’est là que chaque vendredi, Nampé Sadio vient prester face à une cinquantaine de personnes. En ce début de week-end, les femmes se bousculent pour voir leur vedette fredonner des airs langoureux qui leur rappellent de beaux souvenirs.Samedi, place au maître des lieux. Habib Koïté se fait rarement attendre. Dès 21 heures, il enfile sa guitare et invite le pu-blic à une ballade musicale aux sonorités acoustiques. « Mada », l’un de ses tubes phares, enflamme les cœurs. Ses per-cussionnistes se lancent dans des solos

qui font swinguer les uns et les autres au rythme du « ngoni », l’instrument traditionnel. Dimanche, le Maya Hôtel affiche complet et clôture le week-end avec Bouyé Koïté, neveu d’Habib. Talen-tueux, le jeune artiste a de qui tenir. À l’instar du Moffou de Salif Keïta, le Maya Hôtel est parti pour s’imposer dans le paysage culturel bamakois. « J’ai vou-lu cet endroit pour créer de l’emploi et investir dans mon pays l’argent gagné à l’extérieur», confie Habib Koïté, plutôt discret sur le coût de l’établissement qui

Façade de l’hôtel Maya à Sébénicoro.

« Maya hôtel », c’est le nom donné par le guitariste malien à son nouvel établissement. Ouverte en mars, la salle de spectacle a déjà séduit les mélomanes de la capitale…

compte 18 employés. Mais pour trois milles francs et une consommation, les amateurs de musique authentique en ont largement pour leur argent.Avec l’hôtel Maya, Habib Koité est en-train de réussir une belle reconversion musicale. Pour éviter des surprises, l’insonorisation de l’établissement s’im-pose, puisque le voisinage dénonce déjà le bruit des concerts.

Makhtar dioP

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