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Rapport annuel 2014 Projet d’Appui à la Filière SOJA (PAFISO). DEDRAS ONG, CRADIB, REDAD
Avec l’appui technique et financier de ICCO
Organisation inter-Eglise de Coopération au Développement
DEDRAS ONG 2014
RAPPORT ANNUEL PROGRAMME D’APPUI A LA FILIERE
SOJA (PAFISO).
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Rapport annuel 2014 Projet d’Appui à la Filière SOJA (PAFISO). DEDRAS ONG, CRADIB, REDAD
Sommaire 1. Contexte et justification de l’intervention .... ................................................................... 4
1.1. Introduction générale. ................................................................................................. 4
1.2. Changement des stratégies des grandes entreprises de vente de produits congelés. 5
1.3. Les filières agricoles aux Bénin. .................................................................................. 5
1.4. Problématique de l’agriculture ..................................................................................... 6
1.5 Les filières oléagineuses au Bénin. .............................................................................. 7
1.6. Caractérisation de la filière soja au cours de cette de l’année 2013 – 2014. .............. 8
2. Aperçu des changements et des difficultés notabl es intervenus dans le contexte du projet. ........................................... ......................................................................................... 9
3. Les éléments qui ont évolué très favorablement (succès) et d’autres qui n’ont pas évolué aussi bien que prévu (échec/déception). .... .......................................................... 12
3.1. Les commercialisations de soja en vente groupée initiées et suivie par les organisations de producteurs. ...........................................................................................12
3.2. La production et la certification des semences améliorées de soja. ...........................12
4. Les leçons tirées de cette situation de changeme nt du contexte. .............................. 12
5. Présentation général des changements et challeng es importants dans le contexte du projet/programme avec leurs implications pour la mise en œuvre ; ......................... 13
6. Résumé général des progrès réalisés, avec référ ence spéciale aux « objectifs intermédiaires » .................................. ................................................................................ 13
6.1. Objectif général ; ........................................................................................................13
6.2. Objectif spécifique ......................................................................................................13
6.3. Les rendements et résultats .......................................................................................14
6.4. Les progrès réalisés ...................................................................................................14
6.4.1 Former les entrepreneurs sur les normes techniques de production du soja et sur l’entrepreneuriat. ...........................................................................................................14
6.4.2. Crédit de labour et d’entretien et Fond appui au Warrantage et à la commercialisation. .........................................................................................................15
6.4.3. Accompagner les producteurs entrepreneurs dans l’installation de leurs cultures ; ......................................................................................................................................15
6.4.4. Installation des unités de transformation ; ............................................................15
6.5. Formation des femmes sur la transformation du soja ; ...............................................15
6.7. Mettre en place les moulins à grains au profit des groupements : batteuses de soja ;19
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Rapport annuel 2014 Projet d’Appui à la Filière SOJA (PAFISO). DEDRAS ONG, CRADIB, REDAD
6.8. Animer des séances de sensibilisation des groupements de producteurs et de transformatrice sur le soja sur la vie associative, la gestion administrative et financière d’une organisation. ...........................................................................................................19
6.9. Accompagner 10 groupements de producteur à l’enregistrement ;.............................19
6.10. Formation des agents de terrain ;.............................................................................20
6.11. Mettre en place un mécanisme de partenariat avec la DPQC l’INRAB, les producteurs de semences et l’alliance soja ; .....................................................................20
7. Une analyse réflective de ce qui s’est bien pass é (succès) et de quelque chose qui ne s’est pas bien déroulé aussi bien que prévu (éc hec). ............................................. .. 22
7.1. Succès : .....................................................................................................................22
7.2. Echec .........................................................................................................................22
8. Les leçons tirées de ces situations. ........... ................................................................... 22
9. Examen de la coopération avec les autres acteur s locaux/ les parties prenantes, . 23
9.1. Négociation d'un partenariat avec l'ambassade de la République populaire de la Chine près le Benin. ....................................................................................................................23
9.2. Le partenariat avec la GIZ ..........................................................................................24
9.3. Les partenariat avec les autres acteurs ......................................................................24
10. Examen de la performance organisationnelle, des changements dans l’organisation .................................... .................................................................................. 25
11. Examen de la performance financière, des tendan ces des recettes et des dépenses y compris le rapport investissement /rendement de l a mise en œuvre. ......................... 25
11.1. Contribution de l’intervention au PIB ........................................................................25
11.2. Rapport investissement /rendement de la mise en œuvre ........................................26
11.3. Les revenus des producteurs en lien avec la typologie des exploitations agricoles et l’impact des formations sur les rendements. .....................................................................26
11.4. Evaluer la contribution du soja à la formation des revenus agricoles familiale ..........27
11.5.Évaluation du nombre de producteurs, les volumes de production et les volumes d’exportations ...................................................................................................................27
11.6. Contribution de la production du Soja à l’économie nationale, départemental et local ; .........................................................................................................................................27
11.7. Les aspects genres dans la mise en œuvre du programme ; ...................................28
11.8. Produits vendus (revenus, les prix, contrats entre acheteurs et producteurs, la fourniture des services de qualités, les semences de qualité du Soja, etc.) dans cette chaîne de valeur, durant le programme ; ...........................................................................28
11.9. Analyse de la contribution de la production de semence et de la distribution de semences. ........................................................................................................................29
11.10. Analyse de la contribution du soja à l’amélioration des conditions de vie des familles. ............................................................................................................................29
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1. Contexte et justification de l’intervention
1.1. Introduction générale . Dans un contexte de libéralisation des économies en voie de développement, les filières
agricoles dans les pays d’Afrique de l’Ouest ont connu d’importantes restructurations.
Pourtant, l’agriculture est un secteur majeur pour l’économie d’un pays tel que le Bénin. Le
secteur agricole représente en effet près de 40% du PIB, 80% des recettes d’exportation et
70% des emplois.
De nombreux plans de relance de l’agriculture ont vu le jour, le plus récent étant le Plan
Stratégique pour la Relance du Secteur Agricole (PS RSA) en 2008 qui a pour but de
faire parvenir le Bénin à l’autosuffisance alimentaire et d’en faire une puissance agricole à
l’horizon 2015 grâce à des projets de diffusion de nouvelles techniques agricoles et un appui
à la diversification des filières. Elaboré par le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la
Pêche (MAEP) dans un contexte politique favorable au changement et surtout suite à la crise
alimentaire de 2007 qui a touché beaucoup de pays de la sous-région, ce plan porte une
attention particulière sur les Organisations Professionnelles Agricoles (OPA) et les liens
entre producteurs ; transformateurs et commerçants.
La croissance économique de l’Afrique reste largement basée sur des produits destinés à
l’exportation tels que le pétrole, les minerais et les produits agricoles, ces produits subissant
très peu voire aucune transformation. Afin d’accélérer, de façon durable et exhaustive, la
croissance et le développement en Afrique, il est urgent de favoriser une nouvelle approche
de la notion de développement; approche basée sur l’exploitation exhaustive du potentiel
agricole du continent (ONUDI. 2011).
Avec un revenu annuel par habitant de 700 dollars US1 en 2008, le Bénin fait partie des
pays les plus pauvres du monde. L’indicateur de développement humain (IDH) pour
le Bénin en 2007 le classe à la 163ème place sur 177 pays évalués par le
Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Selon les données
officielles, l’indice de pauvreté rurale estimé à partir des dépenses des ménages est passé
de 25,2% en 1990 à 33% en 1999-2000 tandis que l’indice de pauvreté en milieu urbain a
baissé, passant de 28,5% à 23,3% au cours de la même période.
La pauvreté apparaît donc beaucoup plus comme un phénomène rural au Bénin, dans un
contexte économique principalement caractérisé par la prépondérance du secteur
agricole. Des possibilités réelles de diversification des sources de richesse et
d’expansion économique existent avec la création des espaces UEMOA et CEDEAO
et la proximité du géant Nigérian avec plus de 120 millions d’habitants. Le secteur
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agricole est donc doté d’atouts pour l’émergence d’entreprises plus performantes et
d’énormes potentialités pour la relance de l’économie du pays.
Le Bénin, connu pour ses potentialités dans ce secteur, s’est lancé sur la voie de la
diversification agricole par la promotion d’autres filières agricoles afin de réduire sa
dépendance à l’égard de la filière coton.
1.2. Changement des stratégies des grandes entrepri ses de vente de produits congelés.
Les grandes entreprises de commercialisation des produits (viandes, poissons,….) congelés
au Benin, s’activent à changer les modes d'approvisionnement de leurs produits de vente.
Autrefois importés de l'occident, les entreprises ont pris désormais l'option de produire en
majorité localement les viandes, les poissons et autres. Si cette mesure arrive à se réaliser,
elle va booster la production avicoles et d'autres viandes. Cette augmentation ne pourrait se
réaliser sans un accroissement de la consommation en provende et par ricochets en
tourteaux soja. La demande future en tourteaux de soja se fera sentir et va se prononcer les
années à venir. N'oublions pas que ces géants de l'agro alimentaire alimentent non
seulement le Benin, mais aussi les pays de la sous région, et surtout le géant de l'Est.
L'alliance soja gagnerait à développer la chaîne de valeur ajoutée production de tourteaux de
soja pour la production de provende au Benin. Cette CVA, pourrait se réaliser à travers
l'installation de moyenne entreprises de transformation de soja en tourteaux. La technologie
est beaucoup évoluée en Inde et en Chine. Il va falloir trouver les voix et moyens pour
importer cette technologie au Benin. La mise en place de ce maillon de la CVA va permettre
la création de beaucoup d'emplois au niveau des jeunes et des femmes.
1.3. Les filières agricoles aux Bénin. Le récent rapport diagnostic du secteur agricole au Bénin, montre que ledit secteur est
dominé par de petites exploitations agricoles. En 1992, 408.020 exploitations agricoles ont
été recensées dont 370.338 sont dirigées par un homme et 37.682 par une femme. Le
nombre d’exploitations existant aujourd’hui est estimé à environ 550.000, réparties sur
huit zones agro écologiques. Elles sont constituées en majorité de petites et
moyennes exploitations de type familiale orientées vers la polyculture associée souvent
au petit élevage (volailles, petits ruminants ou porcins). La superficie moyenne des petites
exploitations agricoles est estimée à 1,7 ha sur laquelle vivent en moyenne 7 personnes.
Environ 34% des exploitations couvrent moins d’un hectare. Seulement 5% des
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exploitations dans le Sud et 20% dans le Nord du Bénin couvrent plus de 5 ha. Sur les 11
millions d’ha de surface brute disponible, un peu moins de 60% sont aptes à l’agriculture.
Malgré la prédominance de l’agriculture de type familial, des entreprises agricoles
modernes sont de plus en plus présentes dans le secteur. En effet, des initiatives
d’implantation de fermes modernes par des promoteurs privés sont recensées avec
des investissements en capitaux dans le foncier, les plantations pérennes (palmier
à huile, anacardier, agrumes et manguiers) et principalement l’élevage intensif de
volaille.
Bien que l'économie ait progressé annuellement à un rythme satisfaisant, la croissance a
essentiellement profité au secteur des services tandis que les habitants pratiquant une
agriculture de subsistance connaissent de sérieuses difficultés. L'agriculture de subsistance
reste le principal moyen d'existence et la source de revenus essentielle de la moitié de la
population environ. La culture traditionnelle du coton a récemment bénéficiée d'une envolée
des cours mais ceux-ci sont volatils et encore relativement bas. Les bénéfices tirés de cette
culture de rente dépendent en outre largement du commerce avec le Nigeria, ce qui pose
des problèmes lorsque les importations baissent. Le Bénin produit du maïs, du sorgho, du
millet, du riz, du manioc, de l'igname et des haricots et aussi de l'huile de palme, des noix de
cajou et des arachides, en tant que cultures de rente. Mais une grande partie de la
production, y compris des secteurs de la pêche et de l'élevage, est consommée localement.
Le Bénin reste néanmoins un importateur net de produits alimentaires
Comme beaucoup de pays d’Afrique sub-saharienne, le tissu industriel est peu développé,
ce qui pose un handicap. En effet, la valeur ajoutée des produits transformés est une source
de revenu très importante. Le Bénin exporte des produits peu transformés et surtout ses
productions agricoles sont fortement concurrencées par les pays voisins d’une part, qui
produisent sensiblement la même chose, et par les gros exportateurs mondiaux. Une autre
dimension à prendre en compte est que le Bénin est un petit pays (au niveau de la
consommation mais aussi de la production), c’est-à-dire qu’il n’a aucune influence sur les
prix des biens qu’il échange. Enfin, dans un contexte d’économie libéralisée, les barrières
douanières tendent à être supprimées, ce qui limite les possibilités de protection des
industries naissantes. On voit donc bien que les obstacles à l’expansion et à la
modernisation de l’agriculture sont nombreux. De nombreux plans de relance et de mesures
pour favoriser la mécanisation ont vu le jour, mais on ne peut pas encore parler de
« Révolution Verte » au Bénin.
1.4. Problématique de l’agriculture Dans beaucoup de pays d’Afrique sub-saharienne, l’agriculture est le secteur le plus
important en ce qui concerne l’emploi et la richesse crée. Une entreprise de transformation
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alimentaire est donc au cœur du processus de développement : elle permet la coordination
d’une série d’acteurs parmi lesquels se trouvent les producteurs en zone rurale.
Cependant, la spécialisation est un risque important et ses effets sont dramatiques lorsque
les cours mondiaux sont faibles ou lorsque les concurrents sont plus compétitifs et surtout si
les marchés sont distordus par les subventions. La diversification est donc un atout pour les
pays exportateurs de matières premières. Les capacités de production du Bénin sont faibles,
ce qui fait que le pays ne peut pas influencer les cours mondiaux, et surtout les pays voisins
produisent sensiblement la même chose Les autorités cherchent à promouvoir la
diversification des filières par des mécanismes de subvention et de vulgarisation des
techniques de production mais les effets restent peu visibles :soit les quantités produites
sont trop faibles pour cause d’une mauvaise mise en culture, soit les quantités produites ne
parviennent pas à être écoulées. C’est dans ce contexte que l’Alliance soja, avec comme
chef de file DEDRAS ONG, travail à la diversification de l’agriculture béninoise à travers la
promotion de la filière soja.
1.5 Les filières oléagineuses au Bénin. Le Bénin a une longue histoire en matière de cultures oléagineuses, depuis la traite des
palmistes et l’exploitation des palmiers (Elæis guineensis) jusqu’au boom cotonnier des
années récentes.
Bien que la production d’huile végétale soit de 82 000 tonnes en 2005, contre 31 000 en
1995, la capacité de trituration installée des huileries Béninoises (210 000 tonnes) n’est
utilisée qu’à hauteur de 120.000 tonnes qui constituent la disponibilité actuelle en graines de
coton. A côté de la graine de coton, une quantité encore modeste de soja (6000 tonnes) est
triturée par les usines. Les noix de palmes, les graines d’arachide et les graine de sésames
sont transformées artisanalement pour obtenir respectivement de l’huile de palme rouge, de
la pâte d’arachide et de la farine de sésame. La compétitivité des huileries Béninoises
dépendra dans le court terme de la réussite du plan de relance du Coton Béninois (qui vise
600.000 tonnes) mais aussi et surtout, de la diversification réussie vers la production
d’autres oléagineux comme le soja, l’ arachide et le sésame dans un horizon de moyen et
long terme. En effet, au vu du potentiel de développement de la production de sésame dans
le département des Collines et sachant que l’huile de sésame est l’une des plus recherchées
et rémunérées au monde, le Bénin a un grand intérêt à promouvoir cette diversification. Cela
offrira dans le même temps, par une plus grande diversité de tourteaux de valeur, une
excellente base de développement de l’élevage intensif (aviculture, bassins laitiers,
embouche, élevage porcin et petites filières d’élevage) ainsi que de l’aquaculture.
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Rapport annuel 2014 Projet d’Appui à la Filière SOJA (PAFISO). DEDRAS ONG, CRADIB, REDAD
1.6. Caractérisation de la filière soja au cours de cette de l’année 2013 – 2014. o Bonne performance agricole .
L’année 2013- 2014 est caractérisée par la grande performance réalisée au niveau de la
production du soja. En effet la production de cette campagne à atteint la barre de 96 944,35
tonnes , contre une production de72 994 tonnes l’année précédente. Sois un accroissement
de 32,81%.
Cet accroissement est intervenu dans un contexte de changement climatique, où les poches
de sécheresses sont observées au cours de la campagne agricole et d’une hausse de la
production cotonnière.
Photo N°1 : Récolte de soja dans les champs
Photo N°2 : Récolte de soja dans les champs
o Début de production des semences de soja.
En vue de renforcer le maillon approvisionnement en intrants agricole, l’Alliance soja a initié
avec le concours de ses partenaires techniques et financiers, l’organisation et la production
des semences de soja. La variété introduite est la variété « Jagounnan » TGX-1910-14F
importé du Ghana.
o Une commercialisation réussie pour les producteurs.
Contrairement à année antérieure, la commercialisation et la mise en marché du soja est
faite sans énorme difficultés. Le marché fut animé par plusieurs commerçants, et
transformatrices : FLUDOR, Songhaï, et d’autres exportateurs des produits tropicaux (soja)
vers le Nigéria. Le prix a varié entre 175Fcfa et 300Fcfa.
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2. Aperçu des changements et des difficultés notables intervenus dans le contexte du projet.
• Un discours politiques orientés vers la diversifica tion agricole et la promotion
du soja.
Il est constaté au cours de celle année 2014, une volonté politique pour la diversification
agricole notamment la promotion d’autres filières, telles que la filière soja. Ainsi, le président
de la république lors d’un de ses discours disait : « Nous n’avons pas encore réussi.
C’est un combat permanent. Et lorsqu’on parle de la diversification de la base
agricole, je fais allusion au palmier à huile, à l’ ananas, le soja, le coton, café, caca
etc. ». Ce discours de la diversification revient à plusieurs reprises dans les propos des
ministres de l’Agricultures.
• Lancement de la deuxième phase du pro Agri 2014- 20 17
Le lancement de la deuxième phase du ProAgri par la GIZ où, la filière soja est priorité
aux côté d’autres filières. Elle a déjà démarré avec le recensement de tous les acteurs de la
filière soja dans les départements du Borgou-Alibori et de l’Atacora – Donga. Cette activité,
conduite par les agents du CARDER, permettra d’élaborer une base de données et un
répertoire des acteurs de la filière. L’Alliance SOJA travaille déjà à développer un partenariat
avec le pro Agri pour une complémentarité des interventions au niveau des acteurs de la
filière.
• Mise en place d’une usine de montage des tracteurs à Ouidah
Le gouvernement du Bénin dans sa politique de mécanisation de l’agriculture béninoise a
installé avec le concours des partenaires indiens une usine de montage des machines
agricoles d’une capacité de 2000 tracteurs par an de puissance variée allant de 30 à 80
chevaux. Cette infrastructure va sans nul doute faciliter les conditions d’accès aux tracteurs
aux producteurs agricoles en générales et producteurs de soja en particulier.
Photo N°3 : Photo de tracteurs montée au Bénin Photo N°4 : Photo de tracteurs montée au Bénin
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Rapport annuel 2014 Projet d’Appui à la Filière SOJA (PAFISO). DEDRAS ONG, CRADIB, REDAD
• Difficultés d’accès aux intrants spécifiques ;
Comme par les années passées, les producteurs de soja de la zone d’intervention du projet,
ont éprouvée au cours de cette année 2014 des difficultés d’approvisionnement des intrants
(TSP, KCl) spécifiques du soja. L’Alliance Soja a entrepris déjà des actions à l’endroit de la
SONAPRA, pour une collaboration en vue de faciliter la commande, l’acquisition et
l’approvisionnement des producteurs, de soja en intrants spécifiques.
• Difficultés d’accès aux mains d’œuvres familiales e t salariées
Avec les différentes campagnes de sensibilisation « toutes les enfants à l’école » en vue
d’améliorer le taux de scolarisation, les mains d’œuvres familiales deviennent de plus en
plus rares. Les enfants des exploitations sont occupés par les cours à l’école et ne sont plus
souvent disponibles pour servir de mains d’œuvre familiale.
De plus, la main salariée se fait de plus en plus rare, compte tenu des effets de l’exode rural.
Cette année, il a été expérimenté un herbicide post levé nommée « Malick », pour un temps
soit peu régler cette contrainte. Les résultats sont concluants et l’Alliance soja envisage
vulgariser cet herbicide les campagnes agricoles à venir.
Photo N°5 : Champs de soja herbeux pour difficultés de mains d’œuvre pour le sarclage.
• Difficultés du développement de certaines activités de transformation en milieu
rural ;
Certaines activités de transformation du soja peine à prendre en milieu rural. Il s’agit des
transformations du soja en lait, gâteaux et biscuits. Ceci s’explique par le pouvoir d’achat des
communautés rural à s’approvisionner ces produits de transformation. Nous pensons les
années à venir orienter ces formations vers les femmes qui se trouvent en milieu urbain et
péri urbain. Il y a aussi, les conditions de stockage et de conditionnement de ces produits qui
constituent une casse tête pour les femmes transformatrices.
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Rapport annuel 2014 Projet d’Appui à la Filière SOJA (PAFISO). DEDRAS ONG, CRADIB, REDAD
• Les ventes en herbes du soja ;
Malgré, les campagnes de sensibilisation, quelques producteurs de soja dans les
communes d’intervention, s’adonnent à la vente en herbe des produits soja. Ils l’expliquent
par les périodes de soudures et difficultés d’ordres sociales.
• Difficulté de réalisation des labours à plats ;
Photo N°6 : Difficulté s de mise en œuvre des
Labours à plats
Photo N°7 : Conseil aux producteurs par le
technicien.
L’un des facteurs de réalisation des labours à plats, est l’accès aux tracteurs.
Malheureusement, les groupements de production n’ont pas facilement accès aux tracteurs.
Même avec les moyens (argent disponible), s’octroyer, ce service du tractoriste relève d’un
parcours du combattant. Actuellement, on se retrouve, dans ces zones à un ratio d’un
tracteur/ 5 villages. Soit un ratio moyen de 1/500 (un tracteur pour cinq cent producteurs). Il
va falloir travailler à améliorer ce ratio à l’avenir, en facilitant, les conditions d’accès à cette
machines de labour.
• Gestion des commissions de vente des produits ;
Si la vente groupée procure des commissions pour les groupements, la gestion de ces
dernières demeure, une préoccupation au niveau des organisations de producteurs. Les
leaders et responsables des associations de producteurs ne fond pas souvent les comptes
rendus aux membres. La gestion n’est pas claire. L’Alliance soja travaille à une bonne
gestion des revenus issus des ventes groupées.
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Rapport annuel 2014 Projet d’Appui à la Filière SOJA (PAFISO). DEDRAS ONG, CRADIB, REDAD
3. Les éléments qui ont évolué très favorablement (su ccès) et d’autres qui n’ont pas évolué aussi bien que prévu (échec/déception ). Aux nombres des réussites, nous avions :
3.1. Les commercialisations de soja en vente groupé e initiées et suivie par les organisations de producteurs. Les villages d’appui du projet Alliance soja ont bénéficié de plusieurs formations sur le plan
organisationnel et technique. Ces différentes formations ont eu des impacts positifs dans
l’organisation et la manière de faire de certains groupements. Ce fut le cas des villages
comme Gogoro barrage, et Chalagbangban dans la commune de Savè et Sanson dans la
commune de Tchaourou. Après la formation sur l’entreprenariat Agricole FBS, les
producteurs ont pris certaines décisions comme améliorer leur système de vente après la
production, développer leur technique de négociation pour obtenir de bon marché
d’écoulement de leur soja , mobiliser de l’argent dans leur caisse et prendre l’allure d’une
entreprise. Les producteurs ont su organisés de façon indépendante, au titre de l’année
2013-2014, la vente groupée et la commercialisation de 510 tonnes de soja graine.
3.2. La production et la certification des semences améliorées de soja. Pour la deuxième année successive, DEDRAS ONG a organisé la mise en place et
production des semences de soja. Les variétés produites cette année sont : TGX 1910-14F
et TGX -1910-10F en collaboration, avec l’INRAB et la DPQC. Les conditions climatiques ont
été meilleures par rapports à l’année précédente et cela augure de très bonnes perspectives.
Par ailleurs, les agents de suivis de la DPQC ont effectués normalement les activités de
suivis et sont satisfait des conditions de mise en place des cultures.
4. Les leçons tirées de cette situation de changeme nt du contexte. Les interventions de l’année 2014 et les changements de contexte ont permis de tirer les
leçons suivantes :
• Renforcer le partenariat avec la SONAPRA, pour une bonne perspective
d’approvisionnement en intrants la campagne prochaine.
• Développement de certaines activités de transformation de soja en milieu et péri
urbain. Il s’agit d’accroitre les possibilités d’augmentation du taux de transformation
artisanale.
• Ré organisation des producteurs, surtout du point de vue financier en vue de
renforcer leur capacité à acquérir les tracteurs pour résoudre le problème d’accès aux
mains d’œuvres. Il s’agit de renforcer à leur niveau, l’esprit de travail en groupe et
d’union des forces.
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Rapport annuel 2014 Projet d’Appui à la Filière SOJA (PAFISO). DEDRAS ONG, CRADIB, REDAD
5. Présentation général des changements et challenge s importants dans le contexte du projet/programme avec leurs implications pour la mise en œuvre ; Pour le développement de la filière soja, les défis suivant demeure une grande
préoccupation. Il s’agit :
i. Accroitre le taux de transformation artisanale et semi artisanale. Des formations
doivent être faire, en milieu urbain et péri urbain pour multiplier les produits de transformation
et les quantités transformées afin de réduire la dépendance vis-à-vis des grands agro
industriels tels que Fludor et Vitalor.
ii. Par ailleurs, Il s’agit aussi de voire comment un bénin, doit consommer au moins
commencer par consommer au moins 1kg de soja par mois. L’alliance soja doit travaille à la
mise en place de technique/ produit de transformation qui pourra permettre de relever ce
défit.
iii. Organiser et promouvoir l’utilisation des intrants agricoles dans le processus de
production de la culture. Cela va permettre d’accroitre la productivité des exploitations en
vue de l’amélioration des revenus des producteurs. La production du soja au Bénin
deviendra de ce fait une culture compétitive sur le marché international.
iv. Développer et continuer à promouvoir le labour à plat dans le cadre de la culture de
soja. en effet, les producteurs, n’ont pas l’habitude de réaliser le labour à plat. Petit à petit ce
la prend, mais il faut continuer à renforcer ces acquis déjà réalisés.
6. Résumé général des progrès réalisés, avec référenc e spéciale aux « objectifs intermédiaires »
6.1. Objectif général ; Améliorer durablement le statut socio économique des producteurs et transformatrice de
soja par le renforcement des relations d’affaires, l’accès au marché local et régional du soja,
l’influence des producteurs sur la filière et l’accroissement de la production du soja.
6.2. Objectif spécifique � Accroître la production du soja dans les départements du Zou, des Collines et du
Borgou ;
� Améliorer la transformation du soja en diverses dérivées et accroître sa
consommation au Bénin ;
� Renforcer la capacité entrepreneuriale et de mise en marché du soja par les
producteurs à des prix rémunérateurs garantis ;
� Renforcer l’organisation et le fonctionnement des OP soja ;
� Faire accroître la contribution de l’Etat au développement de la filière soja.
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Rapport annuel 2014 Projet d’Appui à la Filière SOJA (PAFISO). DEDRAS ONG, CRADIB, REDAD
6.3. Les rendements et résultats o 100 tonnes de semences ont été produites par les 30 entrepreneurs agricoles avec
l’appui de l’INRAB et la DPQC
o Au moins 600 producteurs ont accès aux fonds de crédits rotatif géré de façons
professionnelles
o 10 coopératives de femmes améliorent la productivité de leurs activités de
transformation et 75% des transformatrices ont atteint le seuil de rentabilité.
o Au moins 75% du soja grains sont vendu par un mécanisme durable d’établissement
des liens d’affaire
o 500 producteurs sont formés sur le Farmer business School et 75% développent des
capacités entrepreneuriales pour la gestion de leurs exploitations. Au moins 50% des
organisations de producteur et de transformatrice de soja ont amélioré leur mode de
fonctionnement,
o 10 groupements de producteurs et de transformatrice sont enregistrés au CARDER ;
6.4. Les progrès réalisés
6.4.1 Former les entrepreneurs sur les normes techn iques de production du soja et sur l’entrepreneuriat. Les appuis quotidiens des techniciens constituent, un moyen de renouveler, les notions sur
les techniques améliorées de production auprès des producteurs de soja. De plus un module
spécifique de l’Ecole d’Entrepreneuriat Agricole (EEA) est destiné aux techniques de
production de soja.
Les formations sur l’entrepreneuriat se sont déroulées suivant l’approche FBS de la GIZ,
surtout après l’expérience satisfaisante de l’année passée. Il faut rappeler que l’Ecole
d’entrepreneuriat Agricole est une formation qui permet d’outiller les producteurs sur les
manières de bien gérer son exploitation agricole.
Le tableau suivant montre le nombre de personne formé.
Tableau N°1 : Nombre de producteurs formés sur l’Ec ole d’Entrepreneuriat Agricole
Commune Village Homme Femme TOTAL
Savè
MONTEWO 24 09 33
GOGORO BARRAGE 05 24 29
Tchaourou GARAROU 22 08 30
SANSON 05 24 29
Glazoué HOUIN 10 35 45
HOCO 04 28 32
Ouèssè DOUGBA 8 18 26
WOKPA 5 24 29
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Rapport annuel 2014 Projet d’Appui à la Filière SOJA (PAFISO). DEDRAS ONG, CRADIB, REDAD
Total
83 170 253
6.4.2. Crédit de labour et d’entretien et Fond appui au W arrantage et à la commercialisation. La mise en place de ces crédits ont été d’une grande utilité pour les producteurs. Ils ont
permis de réduire la vente en herbe du soja. Les crédits labours ont été mise en place
pendant la période de labour. Ils seront remboursés en nature (soja) ou en espèce suivant
les conditions qui arrangent les producteurs et les structures de micro finances sollicitées.
6.4.3. Accompagner les producteurs entrepreneurs da ns l’installation de leurs cultures ; Cette activité est inscrite dans le cahier de charge des techniciens sur le terrain. Elle
consiste à l’accompagnement des producteurs dans les processus de labour, de semis,
suivant le calendrier cultural recommandé par la recherche (INRAB). Cette opération
permet de déterminer les superficies emblavées par les producteurs et d’avoir aussi, une
idée sur le rendement qu’on peut espérer.
6.4.4. Installation des unités de transformation ; Après l’installation, des 06 machines l’année passée (2013), L’Alliance soja, a mise en place
02 moulins à soja dans les zones d’interventions, portant à 08 (huit), le nombre de moulin
déjà mise. Ces machines constituent désormais, une solution à la longue file d’attente
observée dans les moulins à maïs.
6.5. Formation des femmes sur la transformation du soja ; Cette formation s’est déroulée en deux phases : La formation des formateurs et la
duplication sur le terrain.
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Photo N°8 : Séance de formation de transformation du soja en gâteaux
La formation des formateurs/ formatrices s’est déroulée du 05 au 06 novembre 2014, à
Parakou, dans les locaux de l’ONG DEDRAS. Elle a portée sur les techniques améliorées
de transformation de soja en farine, lait et biscuits. La formation qui a regroupé 6
animateurs-formateurs de DEDRAS , s’inscrit dans le cadre des actions que mène l’ONG en
vue du renforcement des capacités des femmes rurales visant à la fois la lutte contre leur
pauvreté et la bonne nutrition des populations. L’objectif visé est d’améliorer les revenus des
transformatrices par la diversification et la bonne mise en marché de leurs produits.
Photo 9 : soja dé pelliculé et égouttée Photo N°10 : Biscuits près à aller au four
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Photo N°11° : Farine de soja Photo N°12 : lait de soja
La méthodologie adoptée pour la formation, a été basée sur l’approche andragogique et
adaptée à la caractéristique des apprenants avec des cours théoriques et de la pratique.
L’accent a été aussi mis sur la pédagogie de transmission des messages en direction des
populations cibles au cours des séances de restitution ultérieures
La formation sur le terrain s’est déroulée dans les villages d’interventions et a été animée par
les formatrices relais.
Photo N°13 : Utilisation des moulins mise en place pour la transformation
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Tableau N°2 : Nombre de femmes formés sur les techn iques de transformation du soja en
divers dérivés
VILLAGES DATES EFFECTIFS
Hoco 21 et 22/12/14 37
houin 23 et 24 /12/14 25
Wédèmè-Tanto 25 et 26/12/14 25
kpakpazounmè 27 et 28 /12/14 25
Total 1 112
Gogoro barrage 10 et 11 /11/ 2014 26
Montewo 12 et 13 /11/ 2014 21
Dani 15 et 16 /11/ 2014 21
Katakou 17 et 18 /11/ 2014 22
Total 2 90
WOKPA 11 et 12/ 11/ 2014 22
GBEME 13 et1 4 /11/2014 25
OUESSE CENTRE 15 et 16 /11/2014 26
BOTTI 16 et 17 /11/2014 20
Total 3 93
Gararou 20 au 21 /11/ 2014 35
Soumon 22 au 23 /11/ 2014 33
Sanson 24 au 25 /11/ 2014 28
Amadou-kpara 26 au 27 /11/ 2014 29
Total 4 125
TOTAUX 447
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Photo N°14 : Groupement de transformatrice de
soja
Photo N°15 : Inscription derrière les
uniformes
6.7. Mettre en place les moulins à grains au profit des groupements : batteuses de soja ; 02 batteuses sont mises à la disposition des groupements de producteurs de soja. Leurs
mises en place ont facilité le battage d’au moins 172 tonnes de soja, soit 1,2 tonnes/jour.
En effet, le battage se faisait à la main avec ses corollaires de pertes de temps, de risque de
pertes poste récolte élevés et obtention d’un soja graine comportant beaucoup de graine. Le
battage à la main se faisait à même le sol.
6.8. Animer des séances de sensibilisation des grou pements de producteurs et de transformatrice sur le soja sur la vie associative , la gestion administrative et financière d’une organisation . En vue de renforcement la société civile, et du développement de l’auto gestion des
contraintes dont les groupements font face, il a été initié la formation et le renforcement des
groupements d’intervention sur la vie associative, la gestion administrative et financière
d’une organisation. la réalité, c’est que les textes et règlements sont connus par les
producteurs et responsables d’association, mais c’est comme si le contexte social ne
favorise pas l’application de ces bonnes pratiques de gestion administratives et financière
pour le bien être des groupements. Nous pensons qu’il faut continuer à sensibiliser pour que
6.9. Accompagner 10 groupements de producteur à l’e nregistrement ; L’enregistrement des groupements s’est fait suivant la loi OHADA. Pour en arriver à ce point,
la démarche méthodologique suivante a été déployée conjointement par les ONGs
(DEDRAS CRADIB) et les agents du CARDER :
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Rapport annuel 2014 Projet d’Appui à la Filière SOJA (PAFISO). DEDRAS ONG, CRADIB, REDAD
• Sensibilisation des producteurs sur L’importance de l’enregistrement surtout suivant
la loi OHADA.
• Organisation des Assemblée Générales (AG) de dissolution des groupements
existent ;
• L’élection démocratique des membres du Bureau exécutif (sept) constitués de :
Président, le secrétaire, trésorier, le responsable à la production, responsable à la
commercialisation, responsable à la transformation, et un organisateur.. et du Comité
de surveillance (03) constitué du président, secrétaire, et du rapporteur.
• Les pièces complémentaires pour le dépôt sont constituées et déjà déposées, on
attend donc les numéros d’enregistrement qui seront données dans les prochains
jours.
6.10. Formation des agents de terrain ; Cette activité a principalement permis la formation du chargé de programme à Bamako, sur
l’élaboration des projets suivant le canevas de l’Union Européenne et le suivi Evaluation des
projets. Elle a été également l’occasion pour les techniciens du projet de se recycler dans
l’appui des organisations paysanne, principalement sur : La vie associative, la gestion
administrative et financière d’une organisation.
6.11. Mettre en place un mécanisme de partenariat avec la DPQC l’INRAB, les producteurs de semences et l’alliance soja ; Il a été mise en place cette année un partenariat avec la DPQC et l’INRAB, respectivement
dans le suivi technique des semenciers et de la fourniture des semences de base pour le
compte des semenciers. Au cours de cette campagne 2014- 2015, l’INRAB a livré plus de 3
tonnes de semence de base pour le compte de la production des semences. Par ailleurs, la
DPQC, à travers ces services décentralisés a procédé au suivi régulier des producteurs de
semences soja.
Rapport annuel 2014 Projet d’Appui à la Filière SOJA (PAFISO). DEDRAS ONG, CRADIB, REDAD
Récapitulation des interventions de l’Alliance soja sur les chaines de valeurs Ajoutées de soja (CVAs)
Actions réalisées
� Mise en place des semenciers ;
� Appui à la production (certification, organisation, formation)
� Appui à l’organisation
� Appui à la production
� Appui à la mise la mise en marché du soja
� Formation des femmes sur les techniques de transformation ;
� Dotation en équipement de transformation ;
� Facilitation de la mise en place des liens d’affaire avec les producteurs ;
� Faciliter l’élaboration des contrats
Amélioration de la sécurité alimentaire des consommateurs ;
Perspective s � Fourniture des intrants spécifiques (KCL, TSP),
� forniture d’herbicide ;
� Fourniture de semence de bonne qualité
� Appui à l’accès aux tracteurs ;
� Organisation producteurs;
� Renforcement des capacités
� Amélioration des techniques ; de transformation ;
� Appui à la mise en place technologie de transformation ;
� Facilitation de l’accès à la matière première
� Facilitation des relations d’affaire
� Veillez à la satisfaction des besoins en soja/ produits de transformation ;
� Création d’autres besoins
Source PAFISO 2014
Intrants spécifiques
Production
Transformations
Commercialisations
Consommateurs
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7. Une analyse réflective de ce qui s’est bien pass é (succès) et de quelque chose qui ne s’est pas bien déroulé aussi bien que prévu (éc hec).
7.1. Succès : i. La commercialisation du soja graine
Cette campagne agricole 2014-2015, le soja n’a connu aucun problème dans les
commercialisations. Plus de 2000 tonnes sont déjà vendus aux seins des groupements de
production de soja appuyés par l’Alliance. Les principaux acheteurs sont les groupes VETO
Services spécialisé dans la provenderie et les commerçants des produits tropicaux.
ii. L’amélioration des rendements de soja
Encore cette campagne agricole, le rendement de soja aux niveaux des exploitations
agricoles a connus une amélioration. En effet, le rendement moyen qui s’oscillait autours de
1200kg/ha est allé cette année à 1300 kg /ha. Signalons, que certains producteurs ont pus
obtenus plus de deux tonnes à l’hectare, sans l’utilisation bien sûr des engrais agricoles.
7.2. Echec En matière d’échec, l’alliance n’a pas connu d’événement aussi négatif qu’on peut qualifier
d’échec. Si non, cette année l’alliance soja n’a pas connu d’autres partenaires techniques et
financiers autre qu’ICCO. En effet, la GIZ était à terme de la première phase de son
programme Pro Agri. Néanmoins le chef de file de l’alliance n’est pas resté les bras croisés.
Il tenté de contacter certains partenaires tel que l’ambassade de la Chine au Bénin.
8. Les leçons tirées de ces situations.
De cette réussite de partenariat avec le Groupe VETO service dans la commercialisation,
nous envisageons consolider ce partenariat à travers une visite de cette entreprise les jours
à venir en vue de renforcer les liens d’affaires les années prochaines ;
L’Alliance soja ne compte pas s’arrêté en si bon chemin dans le cadre de l’amélioration des
rendements. Elle compte travail à atteindre le potentiel agricole du Bénin (4 -5tonnes/ha) à
travers :
� La poursuite des sensibilisations sur les techniques améliorées de production de soja
� La promotion des labours à plats ;
� La facilitation de l’accès aux intrants de productions.
L’Alliance soja compte travailler toujours une augmentation, voir diversification de ses
partenaires technique et financiers.
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Rapport annuel 2014 Projet d’Appui à la Filière SOJA (PAFISO). DEDRAS ONG, CRADIB, REDAD
Le renforcement de l’Alliance soja, peut se faire aussi, l’intégration d’autres acteurs comme
la chambre d’agriculture, d’autres ONG dans l’Alliance. Il s’agira de constituer une alliance
très forte et puissante sur l’échiquier national.
9. Examen de la coopération avec les autres acteurs locaux/ les parties prenantes,
9.1. Négociation d'un partenariat avec l'ambassade de la République populaire de la Chine près le Benin.
La république populaire de Chine est l'un des premiers pays producteurs de Soja dans le
monde aux côtés des USA et du Brésil. Ces grandes puissances ont développé de grandes
technologies et techniques de transformation du soja. Par ailleurs, le rendement dans ces
pays est trois (03) fois voir (5) cinq fois plus élevé que chez nous au Benin. L'alliance soja
avec DEDRAS ONG comme chef de file entant œuvré aux transferts de technologie de ces
pays vers le Benin afin de booster les maillons de production et transformation. C'est dans
ce cadre qu'elle a envoyé une correspondance de demandes de partenariat son excellence,
Monsieur L'ambassadeur de la République populaire de Chine près le Benin. Voici le
contenu de cette lettre.
Correspondance à l’Ambassade de la république populaire de chine près la Bénin.
A Monsieur L’Ambassadeur de la Chine près le Bénin
Objet : Demande d’appui à la promotion de la filière soja.
Excellence Monsieur l’ambassadeur de la Chine près le Bénin
L’Alliance Soja est une composante de l’Alliance f ilière Porteuse (AFP), qui s’investit depuis plusieurs années dans la promotio n de la Filière SOJA dans les départements des Zou/ Collines et Borgou / Alibori.
En effet, l’Alliance Filière Porteuse (AFP) est un réseau d’ONG d’associations de producteurs et d’acteurs du monde agricole qui t ravaille pour la promotion de trois principales filières le Soja, l’Anacarde et l ’Ananas.
L’Alliance Soja est aussi constituée de plusieurs O NG et associations de
producteurs avec DEDRAS ONG comme chef de file de l’Alliance . Ses différents efforts ont contribué depuis 2010 à l’amélioration de la production soja au niveau régional et national. Cela a permis au Bénin d’ob tenir la production record de plus de 95 000 tonne en 2013.
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Malgré ces performances, la filière soja reste con frontée à certains problèmes, notamment, le faible niveau de transformation arti sanale du produit estimé à 10% environs. Cette situation engendre une dépendance de la production du soja vis-à- vis des agro industrielles qui n’ont pas une deman de stable en soja. Leurs demandes est irrégulières car, elles ont la possibi lité de substituer les graines de soja par celle de coton.
Ainsi, afin de maintenir le niveau de production et la demande en soja, l’Alliance soja entend développer la transformatio n artisanale qui pourrait véritablement maintenir la demande en soja voir l’ accroitre. Elle vient respectivement solliciter l’appui technique de l’Ambassade de la Chine, dans le renforcement des acteurs sur les technologies innovantes de transfo rmation du soja. En effet, faut –il encore le rappeler, la Chine dispose de beaucoup de technologie dans le domaine de la transformation du soja. Ce partenariat, en plus de renforcer les bonnes relations d’amitié qui existent entre les deux pays , va également permettre de promouvoir une filière qui est d’une importance cap itale pour les acteurs.
Nous serons alors heureux de vous rencontrer afin d e vous présenter nos ambitions pour la filière soja.
Veuillez agréer, son Excellence l’Ambassadeur, l’e xpression de notre profond respect.
Le Chef de file de l’Alliance Soja,
Coordonnateur DEDRAS ONG,
9.2. Le partenariat avec la GIZ L’Alliance n’a pas pu bénéficier d’un financement de la GIZ cette campagne agricole 2014-
2015, mais il demeure toujours un de ses partenaires stratégiques. Ntons que la GIZ a
appuyé l’Alliance dans les formations sur l’Ecole d’Entrepreneuriat Agricole (EEA) à travers,
la mise à disposition des manuels de formations et les cahiers d’activités. Les deux
partenaires comptent renforcer la collaboration cette année, surtout avec le démarrage de la
deuxième phase du Pro Agri 2015-2018.
9.3. Les partenariat avec les autres acteurs L’Alliance soja travaille en parfaite harmonie avec les autres acteurs et parties prenantes
intervenants dans la filière à savoir : le CARDER, les structures de micro finances (Agri
finance, CCR Hunger project, La SONAPRA, la DPQC, l’INRAB. Cette collaboration permet
une complémentarité dans les interventions pour le bonheur et le bien être des bénéficiaires
de nos interventions
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10. Examen de la performance organisationnelle, de s changements dans l’organisation Les rencontres de planification des activités, les séances de co apprentissage et les
missions de supervision rendent comptent de la performance de l’alliance SOJA. Les
missions de supervision permettent de procéder à une auto évaluation des activités menées
depuis le démarrage du projet à travers des échanges d’apprentissage mutuel et la mise en
place d’un espace de Co-construction où chaque partenaire contribue au succès commun et
laisse l’ouverture pour la critique constructive. Les rencontres périodiques constituent
également un creuset d’échanges pour le renforcement de capacité de chaque membre en
vue de l’atteinte des objectifs du projet.
Notons, Par ailleurs que REDAD-ONG n’a pas participé aux activités de l’Alliance Soja cette
année a cause des problèmes organisationnels observés à son niveau.
Cette performance organisationnelle est caractérisées par :
� L’amélioration de la communication entre les ONG membres de l’Alliance et les
différents partenaires à travers la tenue effective et régulière des rencontres
planifiées ;
� L’amélioration de la visibilité de l’alliance à travers sa participation aux rencontres
nationales relatives à la sécurité alimentaire des communautés à la base ;
� La gestion participative de l’Alliance par son chef de file DEDRAS ONG.
11. Examen de la performance financière, des tendances des recettes et des dépenses y compris le rapport investissement /rendement de l a mise en œuvre.
11.1. Contribution de l’intervention au PIB Les différentes interventions du projet au niveau des 04 communes ont permis d’accroitre la
production de soja d’environs 3515 tonnes au cours de cette campagne , soit une
augmentation de revenu brut de Sept cent trois millions (703 000 000 FCFA), au prix
moyen de 200 FCFA/kg. Cette quantité de soja introduite dans les chaines de valeurs,
production de fromage soja pour les communautés locales ou production d’huile végétale
pour les ménages contribue fortement à la création de valeur ajoutée pour l’économie
nationale et à la création d’emploi pour les femmes en milieux rurale et les industriels. Les
estimations de valeur ajoutée à partir des données recueillies indiquent 88 F/kg pour les
producteurs, 31F/kg pour les commerçants, 59 F/kg pour les transformatrices artisanales et
20 F/kg pour les transformateurs industriels. Ainsi, l’intervention a permis donc de créer une
Valeur Ajoutée de 309 320 000 FCFA au niveau des producteurs ; 108 965 000FCFA au
niveau des commerçants, 20 738 500FCFA au niveau des transformatrices artisanales et
63 270 000FCFA au niveau des agro industrielles. Environs 10% de la production de soja
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est utilisé au niveau de la transformation artisanale et 90% au niveau de la transformation
industrielle. On peut alors estimer la valeur ajoutée totale suscitée par les interventions du
de cette campagne agricole 2014-2015 à 502 298 500 FCFA pour l’économie Béninoise.
En plus de cette valeur ajoutée obtenue par les acteurs directs, nous avons aussi les
acteurs indirects qui tirent un profit non négligeable. Il s’agit des transporteurs, des agents de
conditionnements, les restauratrices et autres. En résumé, Cette intervention contribuée à
l’augmentation du PIB au niveau national et à la lutte contre pauvreté et le chômage. Aussi,
les sous produits obtenus de la transformation industrielle sont fortement demandés au
niveau de l’alimentation du Bétail et de la fabrication de biscuits.
11.2. Rapport investissement /rendement de la mise en œuvre Le Coût globale d’exécution du programme annuel 2014 est de 65 619 994 FCFA
(soixante cinq mille six cent dix neuf cent quatre vingt quatorze). Cet investissement dans
l’économie locale a permis de créer une valeur ajoutée de 502 298 500 Fcfa. Ainsi le rapport
Investissement/Rendement de mise en œuvre obtenu est 0,13 Cette valeur faible prouve
l’efficacité de l’intervention et sa forte contribution à l’économie nationale. Autrement dire, le
projet a permis de multiplier par 7,7 l’investissent réalisé.
11.3. Les revenus des producteurs en lien avec la t ypologie des exploitations agricoles et l’impact des formations sur les rendem ents.
Les revenus différents en fonction de la catégorie des producteurs. Pour les petits
producteurs ayant 0,25 -1ha, les revenus bien que relativement petits ont été d’un grand
soutient pour ces ménages. Le soja à permis à ces petites exploitations de faire face aux
petites dépenses quotidiennes. Le revenu brut de ces catégories de producteurs varie entre
65 000 FCFA et 260 000 FCFA
Pour les moyens et grands producteurs, les revenus issus du soja ont permis de grande
réalisation au sein de leurs exploitations. Ainsi beaucoup ont témoigné, qu’ils ont pu
s’acheter de motos pour le déplacement, construire en dure et faire la toiture en tôle. Pour
certains, les revenus issus du soja ont permis à faire le mariage et pour d’autres, à
augmenter leurs capacités à faire face au frais d’hospitalisation d’un membre très important
de l’exploitation. Les revus de ces catégories de producteurs varient de 260 000 FCFA à
2 600 000FCFA
Les revenus ont connus d’améliorations grâce à l’impact de l’introduction de nouvelle variété
de soja, l’application progressive des bonnes pratiques de production, qui ont influencés
positivement les rendements du soja. Les rendements ont connus une amélioration de
l’ordre de 8 – 15%.
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Rapport annuel 2014 Projet d’Appui à la Filière SOJA (PAFISO). DEDRAS ONG, CRADIB, REDAD
11.4. Evaluer la contribution du soja à la formatio n des revenus agricoles familiale
Le soja occupe une place intéressante (1ère pour certaine et 2ème pour d’autres) dans les
cultures de rentes de l’exploitation. C’est en effet une plante qui est entrain de s’imposer
progressivement dans exploitations de production ; à cause son entretien très facile. C’est
en effet une plante peu exigeante. Dans certaines exploitations, la vente progressive du soja
durant toute l’année permet de subvenir aux besoins des membres. Les revenus du soja
offrent des moyens de réinvestissement dans l’exploitation et d’acquisition de matériel
agricole, participant ainsi au renforcement du capital agricole du producteur.
De plus, ils permettent aux producteurs d’épargner afin de faire face aux différentes
dépenses du ménage.
11.5.Évaluation du nombre de producteurs, les volum es de production et les volumes d’exportations Le soja se produit sur toute l’étendue du territoire nationale, hormis quelques 23 communes
y compris les communes à statut particulières. En effet, selon le Plan Stratégique de
Relance du secteur Agricole (2010), le nombre total des exploitations agricoles au Bénin
s’élève à 550 000 exploitations. On peut estimer à 407 140, le nombre d’exploitations
agricole qui s’adonnent à la production du soja, soit un pourcentage de 75% des ménages.
On peur par conséquent dire qu’au moins 407 140 producteurs s’adonnent à la
production de soja.
Signalons aussi que suivant le PSRSA, ces ménages comportent en moyenne 7 personnes.
On estime ainsi à 2 800 000, le nombre de personnes qui bénéficient des revenus de soja
sur toute l’étendue du territoire nationale. En ce qui concerne les volumes de production du
soja, de 1000 tonnes seulement en 1995, la production annuelle du soja au Bénin s’élève en
2013 à plus de 100 000 tonnes.
Les volumes de soja graine exportés sont estimés à 10% de la production nationale, soit 10
000 tonnes. Signalons, les sous produits (tourteau, …) sont aussi exportés vers le Ghana et
le Nigéria et sont utilisés pour la fabrication d’autres produits.
11.6. Contribution de la production du Soja à l’éco nomie nationale, départemental et local ;
Le soja en sa qualité de culture de rente au sein de l’exploitation, contribue fortement à
l’économie locale, communale et départementale. Au niveau locale, le soja se transforme en
plusieurs produits tels que le fromage de soja, les farines de soja pour les bouillies riche en
protéines, la moutarde etc…Environs 30 000 femmes sont impliquées directement dans ces
activités de transformations, sans oublier, les acteurs indirects, que sont : les meuniers, les
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transporteurs, les taxis motos. Ces différents produits issus de la transformation sont
désormais entrés dans les habitudes alimentaires de la population béninoise. Ce qui
constitue en fait une manière de promouvoir le développement de l’économie à la base. La
transformation du soja crée l’emploi au sein des communautés locales surtout l’emploi des
femmes. Les femmes transformatrices paient régulièrement des taxes aux collectivités
locales. Une femme paie au moins 100FCFA par semaine pour le compte de la commune.
On peut donc estimer à 15 600 000 FCFA, le montant payer sous forme de taxe par les
femmes.
Les producteurs eux aussi paient les taxes sur la production agricole. On peut estimer à
42 000 000FCFA, le montant total de taxe payé par les producteurs dans les comptes des
collectivités locales.
11.7. Les aspects genres dans la mise en œuvre du p rogramme ; Les activités du Programme d’ Appui à la Filière soja au cours de l’année 2014, ont touché
un nombre important de femmes à travers les différentes activités qui sont menées. En effet,
Plus de 08 groupements constitués de 25 femmes au moins ont bénéficié de l’octroi de
moulin pour écraser le soja. Environs 700 femmes sont aussi formées, sur la gestion des
exploitations et les techniques améliorées de transformation du soja.
11.8. Produits vendus (revenus, les prix, contrats entre acheteurs et producteurs, la fourniture des services de qualités, les semences d e qualité du Soja, etc.) dans cette chaîne de valeur, durant le programme ;
Au cours ce programme de l’Alliance soja, les revenus des producteurs de soja dans les 04
communes d’interventions, ont connu une amélioration, Les contrats entre acheteurs et
producteurs sont demeurés informels en dépit des différentes actions menées par l’Alliance.
Preuve de la méfiance qui existe toujours entres ces acteurs. Il faut absolument travailler à
mettre en place, un environnement de confiance entre ces différents acteurs afin de faciliter,
l’élaboration et la signature de contrat formel.
Les prix pratiqués cette campagne varient entre 175 F/kg et 225F/kg. Notons
qu’actuellement, le prix est de 225 et pourrait s’augmenter, les jours à venir.
Les producteurs ont bénéficié durant le programme de la fourniture de quelques services de
qualités que sont surtout, les appuis techniques, organisationnels et institutionnels.
Seulement, les approvisionnements en intrants (semences, engrais) ont fait défaut, faute de
l’inexistence d’un dispositif adéquat d’approvisionnement des producteurs. La mise en place
de ce dispositif est attendue par tous les acteurs, et sera nécessairement, l’œuvre d’un
partenariat Public-Privé.
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11.9. Analyse de la contribution de la production de semence et de la distribution de semences. L’un des maillons faible de la production du soja est le maillon approvisionnement en
intrants agricoles. La filière ne dispose pas d’un système d’approvisionnement en semences
des producteurs et ces derniers sont livrés à eux mêmes. En dehors des expériences inédits
de production de semences soja la campagne dernière et celle-ci, les producteurs sont
souvent obligés d’utiliser comme semences des prélèvements issus de la campagne
précédente ou de se procurer la semence sur le marché. Ces semences ne sont pas
certifiées et ne bénéficient d’aucun contrôle de la part des structures compétences que sont
la DPQC et l’INRAB. Une intensification de la production des semences certifiées
s’imposent actuellement, en ce sens que les producteurs sont souvent déçus des faibles
taux de germination obtenu et le faible niveau de rendement obtenu. En effet, il est assez
difficile, voire impossible pour les producteurs et les services d’encadrement d’identifier la
variété du soja produit sur le terrain. Le soja est en réalité constitué d’un mélange de
plusieurs variétés ayant connu souvent une érosion génétique. Ce qui affecte sérieusement
le rendement de la production du soja et constitue des manques à gagner pour le
producteur, pour l’économie locale, et par ricocher pour l’économie nationale. L’un des
importants défis à relever demeure l’organisation de ce maillon faible de la production de
soja.
11.10. Analyse de la contribution du soja à l’amél ioration des conditions de vie des familles. La production du soja dans les exploitations agricoles a contribué à la lutte contre la
pauvreté. En effet, ces revenus peuvent permettent à un producteur moyen d’avoir au moins
1 dollar par jour. Ainsi, les revenus obtenus après la commercialisation du soja sont surtout
utilisés pour s’acquitter de la contribution scolaire des enfants. Le soja permet aussi
d’effectuer d’autres réalisations importantes dans le ménage à savoir : la construction des
habitats en tôle, l’achat des motos pour le déplacement, et les autres besoins du ménage qui
se présentent.
Le soja a permis de faire un pas en avant dans la lutte contre l’insécurité alimentaire. Sa
production a facilité l’accessibilité à une alimentation riche en protéine pour les ménages
ruraux vulnérables, a contribué au renforcement du pouvoir d’achat des petits producteurs et
à l’amélioration du panier de la ménagère. Le soja constitue une culture stratégique de lutte
contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire.
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ANNEXES
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DIAGRAMME DE TRANSFORMATION : Technologie de la far ine de soja
1ère méthode
- Triage
- Grillage
- Décorticage
- Vannage
2ème méthode
- Triage
- Trempage
- Cuisson à vapeur
- Dé pelliculage
- Séchage
Mouture
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DIAGRAMME DE TRANSFORMATION Technologie de fabrication de fromage de soja
Triage
Concassage
Vannage
Trempage
Egouttage
Mouture
Pâte de soja
Filtration
Lait de soja brut
Cuisson
Coagulation
Mettre en moule
Presser pour donner une forme esthétique
Laisser refroidir
Assaisonner
Soja
Déchets
Sons
Eau
Eau
Eau (6 L/Kg de Soja
Fromage de soja
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DIAGRAMME DE TRANSFORMATION Technologie de fabrication du lait de soja
Triage
Concassage
Vannage
Trempage
Egouttage
Mouture
Pâte de soja
Filtration
Lait de soja brut
Cuisson
Refroidissement
Filtration
Aromatisation
Conditionnement
Soja
Déchets
Sons
Eau
Eau
Eau (6 L/Kg de Soja
Citronnelle et sucre
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DIAGRAMME DE TRANSFORMATION : Technologie de fabrication du gâteau/ biscuits de soja
Farine de blé + Farine de soja+ Levure
Battre le beurre + sucre + jaune d’œuf (II)
Battre le blanc d’œuf
Mélanger progressivement I dans II (III)
Ajouter le blanc d’œuf dans III
Malaxer le mélange jusqu’à l’obtention d’une pâte
Mettre en moule
Laisser au four pendant 15 minutes
Gâteau de soja /Biscuits
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