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AS 10/06 1 Aviculture Suisse Chères lectrices, chers lecteurs, Depuis le 15 octobre, l’interdic- tion de sortie des volailles est à nouveau en vigueur – cette fois tout au moins seulement dans les zones à risques au bord de certains lacs et cours d’eau. Le Conseil fédéral a décidé de sui- vre la proposition de l’OVF pré- sentée 3 semaines plus tôt aux or- ganisations avicoles. Celles-ci ont généralement réagi positivement et avec compréhension. Cette interdiction sur un territoire limité ne concerne que peu d’avicul- teurs ; par contre les exploitations concernées sont traitées plus du- rement puisque les restrictions durent 6 mois et demi. Malgré ces mesures pour prévenir l’épi- zootie, la déclaration des produits « plein-air » pourra être maintenue si les volailles disposent d’un jar- din d’hiver. Ce qui est rassurant, c’est la réaction modérée et fac- tuelle des médias à la décision du Conseil fédéral. La révision de l’ordonnance sur la protection des animaux en agriculture a engendré de très vives critiques. Pour une grande part des animaux domestiques, les exigences ont été massive- ment renforcées – sans avoir été annoncées auparavant et sans mission des politiques. L’aviculture s’en sort cependant relativement bien. Toutefois, des prestations supplémentaires du programme SST en vigueur telles que la pro- portion de 20 % de litière sont « dégradées » au niveau de la production standard. La spirale continue de tourner… Votre équipe de rédaction 10/2006 19.10.2006 Aviforum, 3052 Zollikofen Aviculture Suisse Schweizerische Geflügelzeitung Le stand des producteurs d’œufs romands au Comptoir Suisse à Lau- sanne a suscité un vif intérêt du public (voir art. en page 3) Sommaire Grippe aviaire : vigilance pour cet hiver ........................................................... 2 Promotion de l'oeuf suisse au Comptoir suisse à Lausanne ................................... 3 La page des producteurs de volailles (ASPV) ...................................................... 5 La page de GalloSuisse .................................................................................. 7 Migros: concentration des achats d'oeuf ............................................................. 9 L'interview du mois avec Alain Favre, Protector SA ............................................ 10 Aviculture Suisse Périodique spécialisé pour l’aviculture suisse – édition: 1’850 exemplaires imprimés Édité par Aviforum, 3052 Zollikofen – Impression: Druck&Partner AG, Flamatt. Édition et rédaction: Burgerweg 22, 3052 Zollikofen, tél. 031 915 35 35, Fax 031 915 35 30, e-mail: [email protected] – Rédaction: Andreas Gloor (responsable; gl), Ruedi Zweifel (zw), Frédéric Baudraz (ba) Traductions: Dr. Didier Blanc, Frédéric Baudraz, Claude Henchoz Abonnements et annonces: Hanspeter Pfeiffer, tél. 031 915 35 38, Fax. 915 35 30, e-mail: [email protected] Prix de l’abonnement: Suisse: 60.–; étranger: sur demande Sponsors actuels de - Prodavi SA, 6208 Oberkirch et 1423 Villars-Burquin la version française: - Ernst Wüthrich Couvoir SA, 3123 Belp - Provimi Kliba SA, 1305 Cossonay-Gare Prochaines éditions: 11/06: Delai rédactionnel: 19.10.06; date de parution: 16.11.06 12/06: Delai rédactionnel: 16.11.06; date de parution: 14.12.06

Aviculture Suisse Aviculture 10/2006 Suisse...2 AS 10/06 Aviculture Suisse bvet. Avec le début des migra-tions d’hiver, la question des me-sures préventives contre la grippe aviaire

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AS 10/06 1

Aviculture Suisse

Chères lectrices, chers lecteurs,

Depuis le 15 octobre, l’interdic-tion de sortie des volailles est à nouveau en vigueur – cette fois tout au moins seulement dans les zones à risques au bord de certains lacs et cours d’eau. Le Conseil fédéral a décidé de sui-vre la proposition de l’OVF pré-sentée 3 semaines plus tôt aux or-ganisations avicoles. Celles-ci ont généralement réagi positivement et avec compréhension. Cette interdiction sur un territoire limité ne concerne que peu d’avicul-teurs ; par contre les exploitations concernées sont traitées plus du-rement puisque les restrictions durent 6 mois et demi. Malgré ces mesures pour prévenir l’épi-zootie, la déclaration des produits « plein-air » pourra être maintenue si les volailles disposent d’un jar-din d’hiver. Ce qui est rassurant, c’est la réaction modérée et fac-tuelle des médias à la décision du Conseil fédéral.

La révision de l’ordonnance sur la protection des animaux en agriculture a engendré de très vives critiques. Pour une grande part des animaux domestiques, les exigences ont été massive-ment renforcées – sans avoir été annoncées auparavant et sans mission des politiques. L’aviculture s’en sort cependant relativement bien. Toutefois, des prestations supplémentaires du programme SST en vigueur telles que la pro-portion de 20 % de litière sont « dégradées » au niveau de la production standard. La spirale continue de tourner…

Votre équipe de rédaction

10/200619.10.2006

Aviforum, 3052 Zollikofen

AvicultureSuisseSchweizerische Geflügelzeitung

Le stand des producteurs d’œufs romands au Comptoir Suisse à Lau-sanne a suscité un vif intérêt du public (voir art. en page 3)

Sommaire

Grippe aviaire : vigilance pour cet hiver ........................................................... 2

Promotion de l'oeuf suisse au Comptoir suisse à Lausanne ................................... 3

La page des producteurs de volailles (ASPV) ...................................................... 5

La page de GalloSuisse .................................................................................. 7

Migros: concentration des achats d'oeuf ............................................................. 9

L'interview du mois avec Alain Favre, Protector SA ............................................ 10

Aviculture SuissePériodique spécialisé pour l’aviculture suisse – édition: 1’850 exemplaires imprimésÉdité par Aviforum, 3052 Zollikofen – Impression: Druck&Partner AG, Flamatt. Édition et rédaction: Burgerweg 22, 3052 Zollikofen, tél. 031 915 35 35, Fax 031 915 35 30, e-mail: [email protected] – Rédaction: Andreas Gloor (responsable; gl), Ruedi Zweifel (zw), Frédéric Baudraz (ba)Traductions: Dr. Didier Blanc, Frédéric Baudraz, Claude Henchoz Abonnements et annonces: Hanspeter Pfeiffer, tél. 031 915 35 38, Fax. 915 35 30, e-mail: [email protected] Prix de l’abonnement: Suisse: 60.–; étranger: sur demande

Sponsors actuels de - Prodavi SA, 6208 Oberkirch et 1423 Villars-Burquinla version française: - Ernst Wüthrich Couvoir SA, 3123 Belp - Provimi Kliba SA, 1305 Cossonay-Gare

Prochaines éditions: 11/06: Delai rédactionnel: 19.10.06; date de parution: 16.11.06 12/06: Delai rédactionnel: 16.11.06; date de parution: 14.12.06

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Aviculture Suisse

bvet. Avec le début des migra-tions d’hiver, la question des me-sures préventives contre la grippe aviaire est à nouveau à l’ordre du jour. L’expérience de l’hiver passé a montré que la grippe aviaire tou-chait principalement les oiseaux d’eau et que les cas étaient limités aux grands lacs. En se basant sur ce constat, la Suisse a choisi de met-tre sur pied des mesures préventi-ves ciblées, dans les régions où le virus H5N1 est le plus susceptible d’apparaître, soit là où les oiseaux d’eau sont les plus nombreux. Ces régions concernent une vingtaine de lacs et de cours d’eau du Pla-teau suisse (voir carte et encadré).

Interdiction de l’élevage en plein air limitée à certaines régions sensibles

Dans ces régions et dès le 15 oc-tobre 2006, l’élevage en plein air est interdit ainsi que les marchés et expositions de volaille. Cette interdiction de l‘élevage en plein air touche la volaille d‘élevage, la volaille de race et les oiseaux d‘or-nement. Le vétérinaire cantonal informe les aviculteurs concernés. Ces mesures préventives sont pré-vues pendant la période hivernale durant laquelle les oiseaux d’eau séjournent en Suisse – soit jusqu’au 30 avril 2007. Elles feront l’objet d’une continuelle réévaluation et pourront, le cas échéant, être ren-forcées ou levées plus rapidement.

Les aviculteurs qui pratiquent l’élevage en plein air et qui sont concernés par les mesures préven-tives continueront de toucher les paiements directs ; si leur exploita-tion bénéficie d’un jardin d’hiver (une aire à climat extérieur), ils pourront continuer à déclarer leurs produits comme « élevés en plein air », indépendamment de la durée du confinement.

Si un cas est détecté chez un oiseau sauvage, les mesures sont nuancées

Si un cas de grippe aviaire est détecté chez un oiseau sauvage, l’Office vétérinaire fédéral (OVF) avec les cantons concernés définit une zone de contrôle et une zone d’observation. Dans ces zones, l’élevage en plein air est interdit et les mouvements d’animaux sont li-mités. Ces zones peuvent aller jus-qu’à 3 km, resp. à 10 km; cepen-dant, si l’analyse de risque permet d’exclure un danger de propaga-tion, l’OVF peut réduire la zone de contrôle à 1 km de rayon autour du site de la découverte ou dans le cas d’un rivage à une bande de 1 km de large et de 3 km de long. L’OVF peut même renoncer à définir des zones s’il s’agit d’un cas isolé.

Mesures strictes lors d’un cas détecté chez une exploitation de volaille

En cas de grippe aviaire dans une exploitation de volaille, les me-

sures de lutte contre les épizooties hautement contagieuses entrent en vigueur. Il faut alors agir rapide-ment pour éviter que la maladie ne se propage plus loin. Des zones de protection et de surveillance sont mises en place. Ces zones sont d’un rayon de 3 km, resp. 10 km mais peuvent être agrandies et adaptées selon la situation. Les mouvements d’animaux dans les zones sont in-terdits. L’exploitation touchée est mise sous séquestre.

Mesures d’hygiène et vigilance pour tousPour l’instant, la situation sur le

front de la grippe aviaire en Eu-rope occidentale est calme. Mais cela ne doit pas faire oublier que la maladie sévit encore fortement en Asie et en Afrique. Le danger pour la Suisse est réel et les aviculteurs, qu’ils soient concernés par les me-sures préventives ou non, sont en première ligne pour lutter contre la grippe aviaire. Le respect des me-sures d’hygiène est plus que jamais à l’ordre du jour et tout cas suspect doit être immédiatement annoncé à son vétérinaire. Le rôle des avi-culteurs est primordial – pour que l’aviculture suisse puisse rester in-demne de grippe aviaire.

Grippe aviaire:

Vigilance pour cet hiverLe Conseil fédéral a décidé fin septembre la prise de mesures préven-tives pour protéger la volaille domestique de la grippe aviaire. Depuis le 15 octobre, l’élevage en plein air est interdit sur une bande de 1 km autour des principaux lacs et cours d’eau du Plateau. Si les éleveurs situés dans ces régions sont particulièrement concernés par les mesures préventives, c’est toute la profession qui doit se mobiliser pour empêcher l’introduction du virus dans la volaille domestique. Mesures d’hygiène et vigilance sont de mises.

Déclaration des produitsSelon l’art. 9 de la nouvelle « or-donnance fixant les mesures pré-ventives pour empêcher l’introduc-tion de la peste aviaire classique en Suisse », la déclaration des produits plein air ne doit pas être adaptée si une aire à climat extérieur est disponible. Du point de vue du droit, cette ordonnance se situe à un niveau plus élevé que la direc-tive no 9 de l’OFSP. L’adaptation de la déclaration après un délai de 12 semaines selon la directive s’applique donc pour les étables sans aire à climat extérieur.

Plus d’informations sous:www.bvet.admin.ch

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Aviculture Suisse

C’est à l’unanimité que la section romande de GalloSuisse a décidé ce printemps de sa présence au comptoir de Lausanne. L’accep-tation d’un budget donne le coup d’envoi de ce nouveau défi. Ce projet s’intègre dans le plan mar-keting de GalloSuisse.

Sous la conduite de Félix Loewens-berg de la Ferme des Trois Epis à Aigle, 25 aviculteurs et spécialistes

de la branche se sont réparti les tâches pour créer un contact direct avec de très nombreux consomma-teurs. Préserver la part de marché de l’œuf suisse (plus de 70 % des œufs en coquille) passe par un engagement accru dans la pro-motion et une communication de qualité. Le bilan est très positif ; les nombreux contacts confirment que le consommateur veut acheter

un œuf produit dans le respect de l’animal et de son environnement. Une excellente documentation fut largement distribuée, notamment le « passeport suisse de la poule Henriette », « Tout ce que vous de-vriez savoir sur l’œuf suisse », un livre de recettes et un dépliant sur l’indication de provenance SUISSE GARANTIE.

Le succès s’exprime également au travers des 90 classes d’écoles pri-maires, qui sous l’égide de l’école à la ferme, sont venus s’informer sur l’œuf, le poussin et la poule. Les crêpes et glaces maisons ont répondus aux attentes d’un grand

Les zones concernées par l’interdiction de l’élevage en plein air:Dans ces zones, l’élevage en plein air ainsi que les marchés et les expositions de volaille sont interdits. Une zone d’un kilomètre est prévue autour des lacs et des cours d’eau suivants :

Aar: effluent Bienne-KlingnauLac de Bienne, y compris le canal de la Thielle Lac de Constance, partie supé-rieureLac de Constance, partie inférieureLac de GreifenLac de HallwilHaut-Rhin (effluent lac de Constan-

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ce-Bâle)Lac du barrage de KlingnauLac de MoratLac de Neuchâtel, y compris le ca-nal de la BroyeLac LémanLac de PfäffikonReuss, à partir de l’effluent du lac des Quatre-Cantons

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•••

Rhône: à partir de l’effluent du lac LémanLac de SempachLac du barrage de NiederriedLac des Quatre-CantonsLac de WohlenLac de Zoug Lac de ZurichLimmat

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Promotion de l’œuf suisse :

Les producteurs s’engagentUne première pour les producteurs d’œufs de Suisse romande qui ont animé un stand très « design » dans le cadre du marché des magiciens de la terre au Comptoir suisse.

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Aviculture Suissenombre de visiteurs.

La nouveauté sur le stand, c’est la démonstration du micro-egg. Il s’agit d’un récipient en forme d’œuf avec couvercle qui permet de cuire un œuf, séparé de sa co-quille, dans le four à micro-ondes ; en 30 secondes vous obtenez un œuf à la coque, en 45 secondes un œuf mollet et en 60 secondes un oeuf dur. Ce nouveau produit a suscité grandement la curiosité des visiteurs qui pourront ainsi consom-mer leur œuf quotidien en toute simplicité. Ce nouveau produit sera également disponible auprès des producteurs romands qui pra-tiquent la vente directe.

La création d’un lien entre le pro-ducteur et le consommateur n’a un sens que s’il se réalise dans la du-rée. Les membres de GalloSuisse en ont pris conscience. Cela va très probablement déboucher sur une présence plus suivie également dans les expositions et comptoirs régionaux.

La participation active des avicul-teurs au marketing est à relever et ils méritent d’être félicités pour leur engagement et leur disponibilité.

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d’œufs (en haut) ; le « micro-œuf » en diverses couleurs a constitué la principale attraction sur le stand.

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Aviculture SuisseMesures contre la grippe aviaireLe Conseil fédéral a décidé, le 29 septembre dernier, de décréter une zone d’interdiction de sortie des volailles de 1 km le long des cours d’eau les plus importants et qui sont fréquentés par les oiseaux d’eau (voir communiqué en pages 2 et 3 de ce numéro). Le 11 sep-tembre, les organisations avicoles et de volailles d’ornement ont été invitées par l’OVF pour discu-ter des mesures préventives liées à la grippe aviaire durant l’hiver 2006/2007.

L’OVF a souhaité que les orga-nisations concernées adhèrent au projet avant qu’il soit soumis au Conseil fédéral. En principe, les producteurs de volaille saluent l’intention de limiter les sorties uniquement dans les zones à ris-ques. Ainsi, peu d’aviculteurs sont touchés ; selon les estimations de l’OVF cela concerne moins de 10 % des détenteurs de volailles (y compris les détenteurs à titre de hobby). Des mesures d’excep-tion doivent se limiter aux volailles aquatiques de la basse-cour, comme les canards et les oies, ainsi que les autruches et les vo-lailles de zoos.

Les détenteurs sont invités à poursuivre cet hiver également l’application stricte des mesures de précaution et d’hygiène.

Prise de position de l’ASPV concernant l’ordonnance sur la protection des animaux La chambre d’agriculture de l’USP a décidé le 22 septembre de re-pousser en bloc l’ordonnance. Ce projet d’ordonnance prévoit un renforcement inacceptable des prescriptions, en particulier pour les détenteurs de bovins et de porcs.

Concernant la volaille, nous rap-pelons ici ce qui a trait spécifique-ment à l’engraissement. Le princi-

La page des producteurs de volailles (ASPV)Quelles sont les perspectives ?

Pour un certain temps, l’épée de Damoclès de l’OMC n’est au moins plus au-dessus de nos têtes. La résolution des gros problèmes liés aux négociations de l’Organisation mondiale du commerce demande plus de temps. Momentanément, pour nous, cela signifie moins de pression dans ce sens. Par contre, sur le plan intérieur, il n’y a pas de jour sans que de nouvelles pressions nous parviennent : les prix doi-vent descendre partout mais naturellement pas dans les prestations de service, les machines, l’aliment, les médicaments, les carburants, les assurances et même au guichet de la poste. Ces produits restent au même prix ou augmentent tout simplement parce que les carburants et la taxe poids lourds (RPLP) augmentent, les salaires sont plus hauts, les coûts de production prennent l’ascenseur, les assurances ont plus de sinistres, les infrastructures sont chères, etc. Les producteurs devraient non seulement absorber ces augmentations de coûts mais encore pro-duire à moindre prix. Le pire serait que la production soit simplement stoppée, parce qu’elle n’est plus compétitive à l’exemple des dindes. Les coûts sont trop élevés, l’environnement de production suisse est trop cher et les produits importés sont plus attractifs. Et ça touche qui ? bien évidemment les producteurs ! Notre travail et nos besoins sont-ils finalement encore pris en compte ?

La SST et la SRPA représentent aujourd’hui le standard de produc-tion. Les paiements directs sont destinés à couvrir le surcoût écologi-que et éthique. Actuellement les ordonnances SST et SRPA devraient être remises sur le métier et simplifiées… Cela va tout à fait dans notre sens – s’il est tenu compte des expériences acquises plutôt que de réin-venter la roue. Nous avons contacté l’Office fédéral de l’agriculture afin d’obtenir le droit à être consultés et à prendre position sur cette nouvelle formulation.

Et en plus, voilà encore l’ordonnance sur la protection des animaux qui fait pression. Depuis la dernière révision, les aviculteurs doivent appliquer des prescriptions plus strictes. En collaboration avec les consommateurs qui achètent les produits de notre aviculture, nous avons mis en œuvre la règle des 30 kg/m2. Nous espérons que dans le cadre de la libéralisation des marchés agricoles ces exigences de production très élevées soient prises en considération. Le 1er janvier prochain, les anciennes règles régissant le marché feront partie du passé. La période de transition fera entièrement place à la mise aux enchères des contingents.

Notre devoir et de poursuivre une collaboration harmonieuse avec les administrations et les politiciens afin d’assurer à nos exploitations de bonnes conditions cadres pour un avenir et une qualité de vie du-rables.

Peter Röthlisberger, Président

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Aviculture Suissepal changement concerne l’inten-sité de l’éclairage. Pour la volaille de rente, l’intensité minimale reste à 5 lux. Ce qui est nouveau, c’est la possibilité d’ajouter une lumière d’orientation inférieure à 1 lux. Ce moyen permet de prévenir un mouvement de panique ou l’en-tassement avec les conséquences négatives que cela implique.

Dans le cadre des exigences minimales pour les volailles d’en-graissement, il est prévu une lé-gère diminution de la longueur de la place par animal à l’auge en cas d’alimentation mécanique ou d’automates circulaires. Concer-nant la distribution d’eau, la nor-me d’un abreuvoir-sucette pour 15 bêtes est maintenue alors que pour les abreuvoirs circulaires et les rampes, une légère diminution est prévue.

Concernant le transport, l’es-pace par animal et la hauteur du grillage devront être redéfinis en fonction de l’âge des animaux. Dans ce chapitre, il y a également la nécessité de définir clairement la durée de transport des poussins d’un jour, de l’éclosion jusqu’au lieu de destination.

Il faut relever ici que les modifi-cations proposées dans la nouvelle ordonnance sur la protection des animaux auront des conséquences minimes. En collaboration avec nos partenaires, nous allons en-core analyser en détail les différents points liés à l’engraissement de volailles et adresser notre prise de position d’ici au 15 novembre.

La viande de volaille au Comp-toir suisse de LausanneDu 15 au 24 septembre 2006, dans le cadre du stand de Pro-viande au Comptoir suisse, la viande de volaille était bien repré-sentée (voir photo).

Site internet des engraisseurs de dinde Micarna

Suite à l‘annonce de Micarna d‘arrêter la production de dinde indigène, les 52 producteurs de dinde Micarna ont fait créer un

site internet par AGRIDEA. Si vous souhaitez le visiter pour plus d‘in-formation à ce sujet n‘hésitez pas. L‘adresse est la suivante: www.din-desuisse.ch

Hansueli Wüthrich, Secrétaire

Photo : lors du Comp-toir Suisse à Lausanne,

des « steak de poulets » (hauts de cuisses désos-

sées) ont été apprêtés et vendus dans le halle

de l’Agro Marketing Suisse.

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Aviculture Suisse

La page de GalloSuisse

le mesure de protection supposant des frais supplémentaires pour les producteurs ne sera proposée ». Ces vues du Conseil fédéral ont été confirmées à de nombreuses repri-ses dans les débats parlementaires. Le parlement a également confirmé que la rentabilité devait être prise en considération au moment d’en-visager de nouvelles mesures.

Mais voilà que ce qui nous est présenté, dans le projet d’ordon-nance, ne correspond en rien au mandat du Conseil fédéral et du parlement. Nombre d’exigences se trouvent soit renforcées soit rajou-tées sans que cela n’ait rien à voir avec une quelconque amélioration de la mise en application. La com-pétitivité de l’agriculture suisse, en revanche, en pâtit.

Il faut dès lors se poser une ques-tion de fond : comment se fait-il qu’un Office fédéral – en l’occur-rence l’OVF – se permette pure-ment et simplement de ne pas tenir compte du mandat qui lui est confié par le Conseil fédéral et le parle-ment et fasse sa propre cuisine per-fectionniste dans son coin ? Est-ce désormais l’administration qui dicte au parlement et au Conseil fédéral les lieux où la politique agricole de-vrait aller se balader ?

Il se confirme une fois de plus que nos autorités fédérales ont une ap-proche « schizophrè » de la politique agricole : d’un côté elles exigent que les producteurs deviennent compétitifs par rapport à l’UE et à l’OMC tandis que, de l’autre, elles édictent toujours plus de restrictions coûteuses qui se répercutent à cha-que fois unilatéralement sur le dos des producteurs.

Concrètement : on prétend avec la PA 2011 aider l’agriculture à de-venir compétitive sur des marchés qui s’ouvrent. En même temps, les autorités torpillent ce vœu pieux par leur fièvre réglementariste.

Chers Membres,

Face aux risques de grippe aviaire, le Conseil fédéral a décidé d’appliquer les mesures de prévention proposées par l’OVF. D’octobre 2006 à avril 2007, il s’agira donc de respecter une interdiction de sortie dans certaines régions. Il a en outre mis en consultation le projet de révision complète de l’ordonnance sur la protection des animaux.

Sur le fond, GalloSuisse approuve le principe, adopté pour la première fois, qui est de différencier les zones de risques et de renoncer ainsi à une interdiction de sortie généralisée telle qu’elle est à nouveau prévue dans certains pays de l’UE. En revanche le fait que l’interdiction de sortie dure plus de six mois, pour les exploitations d’élevage en plein air situées dans les zones à risques proches des plans d’eau, laisse perplexe. Il vaut la peine de se demander si l’élevage en liberté est encore possible dans ces régions. GalloSuisse a toujours milité pour l’élevage en liberté, cette forme de production étant le fleuron de la production d’œufs suisses. Mais l’inter-diction de sortie régionalisée introduit fatalement une forme de « société à deux vitesses ». C’est regrettable, mais visiblement impossible à changer. Il ne reste plus aux producteurs concernés qu’à reconvertir leurs exploitations en SST avec des jardins d’hiver couverts. Contrairement aux deux périodes d’interdiction de sortie précédentes, les choses sont désormais claires au niveau de la déclaration des produits de l’aviculture. Si les exploitations concernées disposent d’un jardin d’hiver, elles peuvent continuer à déclarer leurs produits comme étant d’élevage en plein air, ceci sans limitation dans le temps. Elles continuent également à toucher les paiements directs.

Nous devons expliquer aux consommateurs que l’élevage en plein air est un mode de production extrêmement exigeant, soumis plus que tous les autres aux influences de l’environnement et de la nature, ce qui explique qu’il nécessite des mesures de protection particulières. Ceci rend les mesu-res d’hygiène et de protection particulièrement importantes et justifie le prix plus élevé des œufs produits dans ces conditions.

En étudiant le projet de révision totale de l’ordonnance sur la protection des animaux, on ne peut que hocher la tête et désespérer du niveau d’in-compréhension et d’aveuglement de l’administration face à la réalité. Pire : les producteurs peuvent légitimement se demander jusqu’à quel point une telle perfidie était préméditée de la part des autorités. Rappel des faits : dans son message du 9 décembre 2002 ouvrant le

processus de révision de la loi sur la protection des animaux, le Conseil fédéral se plaisait à relever que la Suisse était championne du monde en matière de protection des animaux : « le niveau de protection des animaux en Suisse n’a pas à être abaissé ni relevé. Il est très élevé en comparaison internationale. » Dans le but d’améliorer l’application, le Conseil fédéral a dès lors décidé de mettre l’accent sur les nouveaux instruments d’appli-cation (formation et information) ainsi que sur la fixation d’objectifs et les contrats de prestations. Toujours dans son message, le Conseil fédéral écrit, à propos des répercussions sur l’économie publique, qu’ « aucune nouvel-

8 AS 10/06

Aviculture SuisseGalloSuisse prendra une position

très claire face à ce projet de révi-sion. Il est ainsi déjà évident que nous allons le rejeter tant il est, en l’état, inacceptable. Les premières

réflexions de fond qui nous condui-sent à adopter cette position très tranchée sont explicitées ci-après.

Willi Lüchinger, Président

Révision totale de l’ordonnan-ce sur la protection des ani-maux – un projet inacceptableRappelons, pour planter le dé-cor, que le Conseil fédéral avait confirmé que la Suisse était en tête du peloton mondial en matière de protection des animaux. Fort de quoi il avait donné mandat de ne pas augmenter – ni abaisser – le ni-veau de protection acquis. La révi-sion de la loi et de l’ordonnance sur la protection des animaux devaient ainsi se concentrer sur l’améliora-tion de l’application – postulat de départ auquel GalloSuisse adhère sans réserve.

Impact sur la compétitivitéOr ce qui nous est soumis au

travers du projet de révision est en contradiction crasse avec les objec-tifs annoncés. Nombre d’exigences se trouvent nouvellement introdui-tes ou renforcées sans que cela n’ait rien à voir avec l’application mais bien, en revanche, avec une sévère mise à mal de la compétiti-vité de l’agriculture suisse.

En l’état, ce projet n’est pas ac-ceptable aux yeux de GalloSuisse. Ceci pour les raisons suivantes :

l’agriculture suisse doit s’aligner toujours plus sur le niveau euro-péen et se trouvera toujours plus exposée à une concurrence directe avec les produits importés. Les exi-gences qui renchérissent la pro-duction sont en totale contradiction

avec le but visé, à savoir l’augmentation de la com-pétitivité ;

les programmes incitatifs SST et SRPA de la Confé-dération supposent de fournir des prestations qui dépassent le niveau des exigences légales de base. Si l’ordonnance hausse le niveau de protection des animaux, il faudra soit

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Aviculture Suisseaugmenter en conséquence les exi-gences des programmes d’appli-cation volontaire, soit supprimer les subsides qui y sont associés. Dans les deux cas, cela se traduit par un renchérissement des produits ;

si l’on relève le niveau des pro-duits conventionnels, les program-mes de label devront faire de même – pour autant que cela soit encore possible et raisonnable – afin de continuer à se démarquer de ces produits.

Approches pour une révision discutablePour entrer en matière dans cette

révision discutable de l’ordonnan-ce sur la protection des animaux, Gallo Suisse demande que l’on tienne compte des facteurs sui-vants. Il convient d’abord de res-pecter le message du Conseil fédé-ral et les volontés exprimées par les parlementaires à propos de cette révision. Puis d’éliminer systémati-quement les éléments qui suppo-seraient des coûts supplémentaires ou des diminutions de revenu et de fortune pour les paysans. Le niveau de protection de base ne doit par ailleurs pas s’approprier des exigen-ces supplémentaires aujourd’hui réservées aux programmes incitatifs de la Confédération ou aux labels.

Perte des subsides SST / SRPA ?L’exemple ci-après illustre bien à

quel point la révision de l’ordon-nance sur la protection des ani-maux peut être contre-productive pour la production suisse. Le pro-jet de révision prévoit ainsi, entre autres, que « les volailles domes-tiques… doivent disposer… d’une surface avec une litière appropriée au sol du poulailler ». Ce passage doit être purement et simplement biffé. En effet : même si l’on n’a pratiquement plus de système de garde sans litière en Suisse, cette nouvelle exigence est un exemple

typique d’un relèvement des exi-gences légales de base qui ten-draient ainsi à se rapprocher des programmes écologiques volontai-res et des labels. Les engraisseurs de veaux en ont déjà fait l’amère expérience en perdant les contribu-tions SST et SRPA. GalloSuisse veut éviter que les producteurs d’œufs subissent le même sort, soit l’ab-sence d’une quelconque améliora-tion du niveau effectif de protection dans le pays mais, en revanche, un affaiblissement durable de la com-pétitivité des aviculteurs suisses.

Pour conclure, insistons sur le fait qu’il ne s’agit pas de réduire le ni-veau acquis de protection des ani-maux, alors même que cela serait possible pour des raisons économi-ques. Le souci essentiel est bien de maintenir un échelonnement entre trois niveaux : celui des exigences légales de base, celui des incita-tions écologiques et enfin celui des labels.

GalloSuisse

Migros: concentration de l’achat des oeufsgl. Comme pour les autres produits frais, Migros concentre sa structure de fournisseurs également pour les œufs. La Suisse Romande et la coopérative « Migros Aar » (incl. le canton d’Argovie) ont été attribué à EiCO frigemo SA à Berne, le reste de la Suisse alémanique et le Tessin à l’entreprise Lüchinger & Schmid SA à Kloten. Grâce à un interlocu-teur unique, l’efficience pourra être améliorée au niveau des comman-des, de la logistique et de l’assuran-ce qualité, selon la Fédération des coopératives Migros. Dans le cadre de ces « plateformes », les fournis-seurs actuels peuvent cependant continuer de livrer leurs produits – surtout dans le cadre de l’assorti-ment « de la région, pour la région ». Des discussions entre la FCM, les plateformes et les fournisseurs ac-tuels au sujet des détails de mise en œuvre et de la nouvelle répartition des tâches sont encore en cours.

10 AS 10/06

Aviculture Suisse

Quelle est l’importance de Protector SA ?L’entreprise Protector SA a été fon-dée en 1957. Notre société est spé-cialisée dans l’assistance aux fabri-cants d’aliments et aux agriculteurs. La palette des produits Protector est très large et va des prémélanges de minéraux, oligo-éléments et vitami-nes aux aliments complets pour tous les animaux, en passant par les pou-dres de lait, sels minéraux et spécia-lités nutritionnelles.

Depuis 1992 Protector a accès à la recherche d’un des plus grand groupe d’alimentation animale. La coordination depuis Bruxelles en-tre les centres de recherche répartis dans le monde entier ouvre à Pro-tector l’accès à plus de 350 nou-veaux essais par année. Plus de 180 collaborateurs sont actifs dans la re-cherche et ce sont plusieurs millions d’Euros qui sont investis par an dans le but d’améliorer les techniques d’alimentation afin d’en faire béné-ficier nos clients.

Le nombre de collaborateurs de Protector est de 42 personnes au total. 14 à la production, 11 à l’ad-ministration, 5 à la vente et 12 ingé-nieurs agronomes au service techni-que. Plus de 50 fabricants régionaux nous font confiance et fabriquent leurs aliments avec les concentrés et l’appui du service technique de Pro-tector. La production d’aliments avec les prémixes Protector représente en-viron 20 % du marché suisse.En ce qui concerne la volaille, Pro-tector conduit en partenariat avec les maisons Volailles de Ferme SA de la famille Lehnherr et Proferme SA de la famille Fournier une production de poulets IPS, label, de dindes et pintades pour une clientèle de res-taurants, bouchers et détaillants.

Quelles sont vos fonctions au sein de Protector SA ?Mon activité de chef produit volaille occupe la plus grande partie de mon temps de travail ; la deuxième partie consiste au suivi et conseils à la clientèle de plusieurs moulins ré-gionaux de suisse romande.

Pour la partie engraissement, c’est ma collègue Sabine Munch qui as-sure pratiquement toutes les tâches en rapport avec l’intégration Lehn-herr/Fournier. La mise en route d’un nouvel abattoir à Perly et la grippe aviaire lui ont fait faire beaucoup d’heures supplémentaires ces der-niers mois, et je tiens à la remercier de tout le travail accompli pour les engraisseurs Protector. Cette aide fort précieuse me permet entre autre, de dégager du temps pour affiner les rapports commerciaux avec nos partenaires.

Dans votre travail, qu’est-ce que vous plaît.. et vous déplaît le plus ?Chaque jour apporte son lot de surprises et de défis à relever. Re-chercher des solutions, apporter des réponses, déterminer les causes des problèmes sont autant de sources de satisfaction… Cette satisfaction se retrouve aussi chez les personnes concernées lorsqu’on apporte une réponse à leurs problèmes.

J’apprécie beaucoup les contacts avec les clients. L’établissement d’un rapport de confiance et de liens forts avec beaucoup de producteurs et de meuniers au cours des années me réjouissent et m’apportent beau-coup de joie dans mon travail.

Ce qui me déplait : l’impossibilité de défendre ses chances lorsqu’un accord commercial empêche de faire jouer la concurrence et fausse les règles du jeux, tous les arguments et autres avantages techniques, la logique et la proximité sont balayés

et seule la société en bout de chaîne profite de cette situation, laissant les producteurs et les autres acteurs de l’accord dans des situations difficiles.

Comment êtes-vous arrivé dans le monde de la volaille ?Engagé chez Protector pour suivre des moulins, me spécialiser dans l’alimentation des animaux de zoo et seconder le responsable volaille, c’est finalement cette dernière tâche qui a pris le pas sur les autres. Mon intérêt personnel pour la volaille avait été éveillé par l’atelier de 500 pondeuses de l’exploitation fami-liale, atelier qui existe toujours…

Le plus grand défi du futur ?L’agriculture suisse doit continuer à exister ! Tous les acteurs de la filière doivent y travailler ensemble ! Les défis seront grands et nombreux, tout le monde devra tirer à la même corde pour empêcher le navire de sombrer. Il n’existe pas de solution individuelle capable de sauver une branche de production en occultant les autres. Nous devons raisonner

Date de naissance: 4.10. 1971Enfance: à St BarthélemyParcours professionnel: Apprentissa-ge agricole à Rubigen, Ecole d’agri-culture à Marcelin, Travail sur l’ex-ploitation familiale, Ingénieur HES en agronomie à Zollikofen, Depuis 1997 collaborateur chez Protector Famille: Marié avec Emmanuelle, 2 enfants : Nathan et Miléna Domicile: St BarthélemyLoisirs: famille et travail sur l’exploi-tation agricole familiale.

L’interview du mois, aujourd’hui avec...

Alain Favre et Protector SA