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T3 Frontières Axe 1 1ère HGGSP 1 Dossier réalisé par C. CHAMMAS, E. DAGORNE et F. JANNAS AXE 1 : TRACER DES FRONTIÈRES, APPROCHE GÉOPOLITIQUE Durée : 5h (1h30 x 3 jalons + 30 min évaluation) fiche d’act. 1 Intro La frontière est une interface plus ou moins poreuse dont les fonctions sont multiples. C’est la traduction d’un choix politique. Son tracé relève des enjeux sous-tendant cette décision. La frontière : - Protège Le limes rhénan - Partage des territoires La conférence de Berlin et le partage de l’Afrique - Diffuse des idéologies et valeurs La Guerre de Corée + frontière idéologique Ces trois frontières ont été retenues afin de saisir les rôles qu’elles jouent, dans des contextes géopolitiques singuliers, dans les divisions politiques du monde comme dans les processus d’affirmation des souverainetés étatiques. Problématique : Quels sont les finalités et les usages des frontières politiques ? I- Jalon 1 : Pour se protéger : le limes rhénan Durée : 1h30 Notions : limes ; légion romaine. Activité 1 : - Dispositif : Classe inversée - Support : en classe + maison - Situation : Travail individuel - Démarche : Réalisation d’un développement structuré - Compétences : Prélever des infos, les synthétiser, les classer, argumenter. Leçon : Le limes est le nom donné par les historiens contemporains aux systèmes de fortifications établis au long de certaines des frontières de l'Empire romain du Ie siècle avant J.C. au IIIe siècle. Cette frontière antique pose la question de la construction de la limite étatique et de sa logique de défense et de démarcation politique, administrative, culturelle dans le contexte de l’Empire romain. Le terme limes peut comporter deux significations : pour les Romains, ce terme signifie qu'il s'agit d'une barrière, d’une limite pour défendre l'intérieur de l'Empire romain. Ce terme peut aussi signifier "chemin" ou "route", c'est-à-dire la voie qui mène vers des territoires nouvellement conquis (ou à conquérir). Elle ne doit pas être considérer comme un mur ou une frontière infranchissable mais comme un endroit de contacts (notamment commerciaux) entre l'Empire et les autres peuples non soumis (appelés barbares par les Romains). Rome étend en effet son influence au-delà des limes. Le limes rhénan, d’une longueur de 550 km, matérialise ainsi la limite frontalière de l’Empire romain entre le Rhin et le Danube. La séparation est majoritairement marquée par les 2 fleuves et on trouve ponctuellement des palissades de bois, de pierre et quelques forts et tours.

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T3 – Frontières – Axe 1 1ère HGGSP

1 Dossier réalisé par C. CHAMMAS, E. DAGORNE et F. JANNAS

AXE 1 : TRACER DES FRONTIÈRES, APPROCHE GÉOPOLITIQUE Durée : 5h (1h30 x 3 jalons + 30 min évaluation) fiche d’act. 1

Intro

La frontière est une interface plus ou moins poreuse dont les fonctions sont multiples. C’est la traduction d’un choix politique. Son tracé relève des enjeux sous-tendant cette décision. La frontière :

- Protège Le limes rhénan - Partage des territoires La conférence de Berlin et le partage de l’Afrique - Diffuse des idéologies et valeurs La Guerre de Corée + frontière idéologique

Ces trois frontières ont été retenues afin de saisir les rôles qu’elles jouent, dans des contextes géopolitiques singuliers, dans les divisions politiques du monde comme dans les processus d’affirmation des souverainetés étatiques.

Problématique : Quels sont les finalités et les usages des frontières politiques ?

I- Jalon 1 : Pour se protéger : le limes rhénan Durée : 1h30

Notions : limes ; légion romaine.

Activité 1 :

- Dispositif : Classe inversée

- Support : en classe + maison

- Situation : Travail individuel

- Démarche : Réalisation d’un développement structuré

- Compétences : Prélever des infos, les synthétiser, les classer, argumenter.

Leçon : Le limes est le nom donné par les historiens contemporains aux

systèmes de fortifications établis au long de certaines des frontières

de l'Empire romain du Ie siècle avant J.C. au IIIe siècle. Cette

frontière antique pose la question de la construction de la limite

étatique et de sa logique de défense et de démarcation politique,

administrative, culturelle dans le contexte de l’Empire romain.

Le terme limes peut comporter deux significations : pour les Romains,

ce terme signifie qu'il s'agit d'une barrière, d’une limite pour défendre

l'intérieur de l'Empire romain. Ce terme peut aussi signifier "chemin" ou

"route", c'est-à-dire la voie qui mène vers des territoires nouvellement conquis (ou à conquérir). Elle ne doit pas

être considérer comme un mur ou une frontière infranchissable mais comme un endroit de contacts (notamment

commerciaux) entre l'Empire et les autres peuples non soumis (appelés barbares par les Romains). Rome étend

en effet son influence au-delà des limes.

Le limes rhénan, d’une longueur de 550 km, matérialise ainsi la limite frontalière de l’Empire romain entre le

Rhin et le Danube. La séparation est majoritairement marquée par les 2 fleuves et on trouve ponctuellement des

palissades de bois, de pierre et quelques forts et tours.

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Le limes marquait le début de l’appartenance territorial et administrative à l’Empire. Des cohortes de 500

légionnaires et cavaliers y étaient stationnées pour protéger les populations de l’Empire et empêcher les pillages

des Germains dans la zone contrôlée par les Romains. Le limes remplit donc une double fonction de protection et

de contrôle de l’intégrité des territoires sous autorité romaine. C’st davantage une limite qu’une frontière.

Le limes entraine, par l’activité générée, un développement économique prospère dans ces régions

frontalières. Les soldats de l’armée de Rhénanie touchent en effet une solde assez élevée qui dépense, en

partie, sur place. De plus, leur présence attire les civils, des femmes et commerçants. Il faut aussi des

administrateurs pour diffuser le culture romaine et veiller au fonctionnement de l’Empire dans ces contrées

reculées pour Rome.

Le limes évolue dans le temps en fonction des contextes successifs, que ce soit sur la forme qu’il prend ou

encore son degré de porosité. Le limes rhénan se stabilise en 9 après JC, après une sévère défaite. C’est la fin

de la volonté de conquête de la Germanie de la part de l’Empire romain. En 212, avec l’Edit de Caracalla (qui

accorde la citoyenneté à l’ensemble des habitants de l’Empire romain), le limes rhénan voit sa position être

renforcée comme zone de transition entre le mode romain et celui des barbares. Le limes subsiste jusqu’en 260

lors que les Romains sont chassés par les Germains de la rive droite du Rhin.

Consigne : Définissez le limes rhénan, puis mettez en évidence les multiples aspects de la politique de protection sous l’Empire romain.

Quels sont les différents moyens employés et les conséquences juridiques de cette politique de protection. Vous répondrez sous la forme d’un tableau à double entrée. Documents 1, 2, 4 et 5 p.200-201 et doc.A (2 p.155 du Magnard)

Conseils :

- Analysez bien la consigne (soulignez les termes importants, mettez en évidence le « découpage » de cette consigne globale).

Mise en commun :

LIMES RHÉNAN

Aspect géographique et physique

Aspect culturel Aspect politique Aspect symbolique

Ambition romaine Barrière physique le long du Rhin

Protection par la ligne de démarcation de la culture, du droit, des échanges par l’argent.

Rayonnement de l’Empire et gloire sur plus de 3 siècles, par vagues.

Autorité en dehors des frontières de l’Empire

Moyens déployés Érections de camps retranchés tous les 10 kms

Considération de l’autre comme un ennemi sans autorisation d’entrée.

Guerre, terreur et mise à sac au-delà du Rhin.

Désignation du nom des peuples de « Barbares »

Résultats Régions éparses sous domination romaine

Transit frontalier régulier et métissage « humain et culturel »

Établissements de colonies outre Rhin

Zone frontière invisible de marchés réguliers

Mise en commun :

Il est possible d’envisager de schématiser collectivement le limes. Cf. Ressources d’acc. : « Les professeurs peuvent ainsi réfléchir avec les élèves sur le limes rhénan comme zone

frontalière caractérisée par le fait que la limite territoriale se double d’une limite politique. Il est donc nécessaire d’insister sur l’imbrication entre la politique défensive, la volonté de protéger et la construction d’un signe de puissance, et de rappeler, en amont, qu’avant de constituer une ligne fortifiée fixe, le limes fut une « ligne nomade », c’est-à-dire un point de départ pour la conquête romaine. Cette étude conduit à souligner un paradoxe qui sous-tend l’existence même de cette frontière. L’empire romain se fonde en effet sur le projet de domination universelle de Rome et de construction d’un État-monde. De fait, la protection de l’empire est corrélée à sa vocation d’expansion. Le limes permet le contrôle des déplacements dans les marges de l’empire, c’est-à-dire dans les confins extérieurs,

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ici sur le limes de la Germanie Supérieure et de la Rhétie. Fixer les limites de la réalité de la conquête romaine par une ligne de contrôle militaire, fonctionnant comme « horizon défensif », sert la politique de puissance de Rome face auxdits barbares. Le limes est le fruit d’une stratégie romaine et il vise à séparer les Romains des non-Romains.

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II- Jalon 2 : Pour se partager les territoires, la conférence de Berlin et le partage de l’Afrique.

Durée : 1h30

Notions : colonies, métropoles, conférence de Berlin, impérialisme

Activité 2 :

- Support : en classe

- Situation : Travail individuel avec mutualisation en binôme

- Démarche : démarche inversée rédiger une consigne à partir de l’étude d’un corpus doc et de la réalisation d’une carte mentale

- Compétences : Prélever des infos, les synthétiser, les classer, argumenter Varier les langages carte mentale Problématiser un questionnement géopolitique.

Démarche inversée : Consigne : Sélectionnez les différents acteurs de la conférence de Berlin, puis relevez les multiples aspects de

son organisation. Pour ce faire, construisez une carte mentale afin de classer les infos prélevées. Vous devrez y intégrer les notions suivantes : colonies ou pays colonisés, métropoles et impérialisme.

A partir de la carte mentale réalisée, rédigez la consigne qui, par ses propositions, présente le plan du développement attendu.

Docs. A (https://www.ac-paris.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2019-05/lafrique_au_lendemain_de_la_conference_de_berlin_-_dossier_documentaire_2019-05-04_17-31-13_502.pdf et B, C (1 et 3 p.156-157 du Magnard)

Mise en commun/éléments attendus

La conférence de Berlin et ses conséquences Proposition de carte mentale :

+ proposition de lecture via un tableau à double entrée (au cas où)…

Impérialisme

Colonies

Colonisateurs

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Conf. De BERLIN

Acteurs (un seul suffit par nation)

situations Conséquences politiques

Conséquences économiques

Conséquences sociales

Dominants Ottomans R.U ; Italie Allemagne ; Portugal ; France ; Espagne ; Belgique

Possession et occupation pour autorité sur droits de liberté et de commerce

Exportation de la notion de frontière et implantation arbitraire de celles-ci; pacification armée ;

Exploitation profitable aux sociétés coloniales ; Frontières perméables pour le commerce (ex. Bassin du Niger, Congo et Zambèse).

Transformation des ressources et des hommes au profit des sociétés européennes ; Autoreproduction de leur société

Dominés Égypte ; Le Cap ; Libye ; Cameroun ; Angola ; Algérie ; Assab ; Guinée ; Congo

Exploitation des richesses par les métropoles.

Tyrannie ; coexistence forcée des populations aux antagonismes séculaires ; destruction organisations tribales

Travail forcé ; extraction des minerais, culture intensive ;

Destruction des sociétés originelles ; consommation de produits finis et de biens matériels inconnus ;

Consigne attendue :

Montrez en quoi la conférence de Berlin, par les frontières progressives qu’elle induit, amène les métropoles européennes à dominer et réorganiser les sociétés africaines.

Nota Bene : La conférence de Berlin est proposée pour aborder les frontières qui partagent des

territoires. Ce choix est particulièrement problématique. Depuis plus d’un demi-siècle, l’historiographie déconstruit l’idée d’un découpage territorial de l’Afrique qui aurait été effectué à l’occasion de la conférence internationale de Berlin en 1885 ; or le programme impose de l’enseigner ! L’image de diplomates, confortablement assis dans un fauteuil en train de découper le gâteau africain, est certes familière ; mais elle ne correspond pas à la réalité historique. La conférence de 1885 a été le moment où ont été établies les règles de la conquête coloniale et, en aucun cas, celui du tracé des frontières. L’idée de délimitation à la règle sur une carte géante de l’Afrique est un mythe : c’est sur le terrain que le continent a été essentiellement partagé selon des principes établis à Berlin (occupation effective, notification officielle aux autres puissances, etc.). En outre, Michel Foucher il y a bien longtemps, Camille Lefebvre et Vincent Hirribaren plus récemment — pour ne parler que des francophones — ont démontré que les frontières coloniales en Afrique n’avaient pas été tracées sans ignorer complètement les populations et les enjeux locaux.

Illustration mythifiée du partage de l’Afrique lors de cette conférence en 1885

https://border1871.hypotheses.org/495

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III- Jalon 3 : La Guerre de Corée et la formation d’une frontière idéologique (1h30)

Problématique du jalon : Comment fonctionne et se matérialise la frontière transcoréenne dont l’enjeu est de séparer physiquement et idéologiquement deux entités politiques totalement antagonistes ?

Activité : (activité 3)

Consigne : En suivant la méthodologie abordée, réalisez 2 fiches de lecture de ces 2 articles. Le 1

er article est mis en fiche en classe, avec collaboration en binôme.

La 2e fiche est réalisée en classe ou à la maison individuellement.

Alternatives :

1ère option : On leur donne une fiche méthodo. Puis, on fait travailler les élèves les plus faibles sur l'article 1 et les plus forts sur l'article 2.

2e option : on en sélectionne un seul article en fonction du niveau de la classe

NB : Il est inutile de passer trop de temps sur ce jalon dans la mesure où les élèves ont déjà travaillé sur les 2

Corées dans le thème 1 et dans le thème 2 – cf. Panneau d’exposition.

Compléments : article du Figaro – 30 juin 2019

La DMZ coréenne, la dernière frontière de la Guerre froide

Le président américain Donald Trump et le leader nord-coréen Kim Jong-un se sont rencontrés dimanche 30 juin dans la Zone démilitarisée (DMZ) qui sépare les deux Corée.

Cette rencontre est intervenue quatre mois après le sommet de Hanoï entre Donald Trump et Kim Jong-un et qui s’était achevé sur un échec en l’absence d’avancées sur la dénucléarisation coréenne. Le président américain a proposé samedi, d’un tweet, au leader nord-coréen une rencontre dans la Zone démilitarisée (DMZ) qui sépare les deux Corées. Cette rencontre a eu lieu peu avant 09h heure de Paris ce dimanche 30 juin. Cette poignée de main entre un président américain et un dirigeant nord-coréen est une première dans ce lieu chargé en symboles qui est probablement la frontière la plus militarisée au monde.

La DMZ fut créé par l’armistice qui mit fin à la guerre de Corée (1950-53), durant laquelle s’affrontèrent les forces sud-coréennes soutenues par une coalition de l’ONU emmenée par les Etats-Unis et les troupes nord-coréennes alliées aux soldats chinois.

● Où se situe-t-elle? Zone tampon de quatre kilomètres de large, la DMZ coupe la péninsule en deux sur 250 kilomètres, à une cinquantaine de kilomètres au nord de Séoul et à 200 kilomètres au sud de Pyongyang. En son milieu court la Ligne de démarcation militaire (MDL), là où se situait la ligne de front quand le cessez-le-feu avait mis fin aux hostilités. Aux termes de cet accord, les deux parties avaient accepté de faire reculer leurs troupes de 2.000 mètres. Vers le sud, Séoul a établi une zone tampon supplémentaire de largeur variable, où l’accès des civils est limité. ● De quoi s’agit-il? Dans cette bande de terre entre Nord et Sud, les armements lourds sont interdits. Les patrouilles y sont autorisées mais elles ne peuvent franchir la MDL. Seuls 1.000 représentants de chaque partie y sont autorisés simultanément. La DMZ est

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tapissée de mines. Les zones qui jouxtent la DMZ figurent parmi les endroits les plus fortifiés du monde, avec des camps militaires, l’artillerie et des champs de mines supplémentaires. ● A quoi ressemble le paysage? La DMZ est un «no man’s land» depuis plus de 60 ans et la présence humaine y est minimale, si bien qu’une bonne partie de la zone est recouverte par une forêt luxuriante. La zone est réputée être un refuge pour des espèces rares de flore et de faune dont l’habitat a été détruit ailleurs par le développement. Un ours noir d’Asie y a ainsi été photographié en octobre, selon le ministère sud-coréenne de l’Environnement. La zone est hérissée de tours de garde et délimitée par des barbelés. ● Qui l’a visitée? Les Etats-Unis et la Corée du Sud sont liés par une alliance de sécurité depuis des décennies et une visite de la DMZ est devenue un rituel presque inévitable pour un président américain en voyage en Corée du Sud. L’ancien président George W. Bush s’y est rendu en février 2002, un mois après avoir décrété que la Corée du Nord faisait partie de son «axe du mal». Le dernier président à visiter la DMZ fut Barack Obama en 2012. Le vice-président Mike Pence a fait le voyage en avril 2017 en pleine période de tensions avec le pays reclus. Donald Trump avait tenté de lui emboîter le pas sept mois plus tard, mais son hélicoptère avait dû rebrousser chemin pour cause d’épais brouillard. Le président sud-coréen Moon Jae-in et le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un ont tenu deux de leurs trois sommets l’année dernière à Panmunjom, le village de la DMZ où fut signé la trêve. ● C’est quoi Panmunjom? Egalement appelé Zone de sécurité conjointe (JSA), Panmunjom est constitué d’une série de bâtiments centrés autour de plusieurs cahutes bleues de l’ONU, lesquelles sont situées en plein sur la MDL. Ces cahutes sont devenues emblématiques de la division de la péninsule. L’armistice de 1953 fut signé dans un bâtiment situé du côté nord du village. La JSA fut le théâtre en 1976 de «l’incident du meurtre à la hache» ou «incident du peuplier»: deux soldats américains qui voulaient abattre un arbre masquant la visibilité avaient été tués par des soldats nord-coréens. C’est le seul endroit de la DMZ où soldats sud et nord-coréens se font face. Aux termes de l’accord signé par MM. Moon et Kim lors de leur troisième sommet l’année dernière à Pyongyang, ils sont désormais désarmés.

https://www.lefigaro.fr/international/la-dmz-coreenne-la-derniere-frontiere-de-la-guerre-froide-20190630

Conclusion Vidéo de https://www.youtube.com/watch?v=FnrrDTKbSeE&feature=youtu.be