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e-Magazine 07.08 Om Am!tharyai Namah “Je suis une personne importante ; j'ai une position élevée dans la société. Comment aller au temple offrir m es prières au mi- lieu des bousculades de la foule qui y vient ? Comment m'incliner devant le seigneur ? Cela n'équivaut-il pas à s'abaisser ?" Des pensées comme celles-là viennent de l'ego. Soyez prêts, toujours, n'importe où, à répéter le nom du Seigneur et à rendre hommage au Seigneur et au gourou. On ne gagne rien à recevoir les honneurs de la société. Ce qu'il nous faut, c'est recevoir les honneurs de Dieu. Par un effort constant, nous pourrons ré- péter le mantra dans notre tête même lorsque nous faisons une activité, quelle qu'elle soit. Seules les actions qui s'accom- pagnent du souvenir de Dieu sont vrai- ment du karma yoga. Le travail que nous faisons ne cause pas d'attachement si no- tre attitude reflète qu'il s'agit du travail de Dieu.

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e-Magazine 07.08

Om Am!tesharyai Namah

“Je suis une personne importante ; j'ai une position élevée dans la société. Comment aller au temple offrir m es prières au mi-lieu des bousculades de la foule qui y vient ? Comment m'incliner devant le seigneur ? Cela n'équivaut-il pas à s'abaisser ?"Des pensées comme celles-là viennent de l'ego. Soyez prêts, toujours, n'importe où, à répéter le nom du Seigneur et à rendre hommage au Seigneur et au gourou. On ne gagne rien à recevoir les honneurs de la

société. Ce qu'il nous faut, c'est recevoir les honneurs de Dieu.Par un effort constant, nous pourrons ré-péter le mantra dans notre tête même lorsque nous faisons une activité, quelle qu'elle soit. Seules les actions qui s'accom-pagnent du souvenir de Dieu sont vrai-ment du karma yoga. Le travail que nous faisons ne cause pas d'attachement si no-tre attitude reflète qu'il s'agit du travail de Dieu.

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SommaireS o m m a i r eLe défi pour les agriculteurs à l'échelle mondiale

Un espoir face à la criseLe problème du suicide des agriculteurs indiens et les solutions apportées par Amma

Deux semaines revigorantes aux Nations Unies

Alimentation biologique : créer un avenir plus durable

Louer la beauté du mondeDevenir plus conscient pour une meilleure fabrication des vêtements

Astuces professionnelles

Eco-astuces !!

AYUDH Inde Camp de jeunes 2008

AYUDH France S'occuper des sans-abri

AYUDH Espagne Un temps précieux avec les personnes à handicap mental

AYUDH Allemagne Semer les graines d'un avenir radieux

« laisser entrer le soleil », ou la visite dans une maison de retraite

AYUDH Royaume-Uni Atelier de Kirtan

AYUDH Royaume-Uni et le cinéma

Le jardin secret d’Amma, phase 1 et au-delà

AYUDH Belgique Des gaufres pour des maisons

AYUDH Amériques Un bracelet Rakhi pour lutter contre le suicide des agriculteurs

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Aujourd'hui, lorsque nous ouvrons notre journal, nous trouvons tellement d'articles décrivant la souffrance des gens à l'échelle mondiale. La pauvreté, la maladie, la guerre et les désastres naturels sont un défi pour une majorité de la population terrestre au quotidien. Tandis que nous lisons la page suivante, nous voyons les images bien commentées des personnes riches et célèbres qui vivent dans le luxe de la vie moderne.

On dit que la mondialisation transforme le monde en un village mondial, mais l'on peut voir clairement que des différences persistent.

Des agriculteurs en Inde, motivés par des tarifs injustes, l'endettement et le défi posé par les changements climatiques, mettent souvent fin à leurs jours par désespoir. Amma a lancé un programme à grande échelle pour soulager quelque peu ces agriculteurs, comme vous pourrez le lire dans l'article ci-dessous. En tant que jeunes, nous pouvons égale-ment assurer une meilleure qualité de vie pour ceux qui produisent les biens que nous consommons en sélectionnant consciemment et attentivement les marques que nous achetons. Florence Palpacuer, pro-fesseur d’études en gestion en France, donne des conseils pratiques sur ce sujet.

En réalité, en plus d'encourager universellement des conditions de travail équitables, il nous faut égale-ment établir un « commerce équitable » avec Mère Nature. L'agriculture biologique, selon les principes de l'agriculture durable telle « la permaculture », peut contribuer à notre santé, ainsi qu'à celle de la nature.

En tant que jeunes, nous avons le désir naturel de créer un avenir meilleur et un monde plus juste. Du-rant ces derniers mois, AYUDH a contribué à cet idéal à sa modeste manière. Le groupe français s'oc-cupe de sans-abri, le groupe espagnol de personnes handicapées, le groupe allemand rend visite à des maisons de retraite et a lancé une initiative contre le

maïs génétiquement modifié ; le groupe belge et du Royaume-Uni effectue une collecte d'argent pour des oeuvres caritatives de manière créative : faire des gau-fres et mettre en place un vaste projet de collecte de fonds par le jardinage. AYUDH Amériques a une autre idée pour collecter des fonds pour le pro-gramme d'aide aux agriculteurs lancé par Amma : vendre des bracelets confectionnés à la main, selon l'ancienne tradition indienne du Rakhi, qui peuvent être attachés au poignet d'un ami comme symbole d'amitié et de protection.

Nous voudrions également vous présenter une nou-velle colonne dans le numéro de l’e-magazine AYUDH  : « Astuces professionnelles », qui vous ai-dera à mieux comprendre les professions sociales et responsables.

Si nous commençons à vivre selon les principes de justice et d’égalité, nous pourrons sûrement contri-buer à un monde plus juste, plus heureux et plus pai-sible.

Om Amriteshwaryai Namah

UN MONDE JUSTE

"Nos actions devraient refléter ce que nous avons appris." —Amma

AVANT-PROPOS Juillet 2008

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Plus d'un milliard de personnes parmi la main-d'oeu-vre conventionnelle mondiale est employé dans l'agri-

culture, qui constitue le plus grand secteur de tra-vail à l'échelle mondiale. Une majorité de ceux qui dépendent de l'agriculture vit dans les pays en voie de développement. De

plus, selon la Banque mondiale, 75 % des personnes considérées pauvres dans le monde vivent dans les zones rurales. On continue de débattre sur le pour et le contre de la mondialisation. Cependant, la déprava-tion du secteur agricole mondial est mise en évidence par une augmentation du suicide des agriculteurs à l'échelle mondiale, et la crise alimentaire imminente indique que la mondialisation n’a pas un impact favo-rable sur ceux qui sont les plus économiquement vul-nérables.

On définit communément la mondialisation comme le processus par lequel la communauté mondiale de-vient virtuellement plus petite et de plus en plus ho-mogène. L'impact de ce processus mondial a invaria-blement divers résultats notamment dans le secteur agricole. Tandis que la mondialisation a littéralement signifié l'ouverture du marché économique mondial, les petits agriculteurs des pays en voie de développe-ment (1) sont poussés par l'économie mondiale à en-trer en concurrence avec des agriculteurs de toutes tailles issus de pays développés et en voie de dévelop-pement.

  

Selon la théorie économique classique, le commerce est sain pour l'économie. Cependant, ce modèle sup-pose que les politiques commerciales sont justes et équilibrées. Au contraire, les politiques commerciales libéralisées ont historiquement favorisé les personnes les plus économiquement puissantes. En 1994, l'Or-ganisation Mondiale du Commerce (OMC) a été fon-dée pour surveiller le commerce international et régler les conflits commerciaux entre les nations membres. Selon l'économiste agricole Vandana Shiva, « l'objectif implicite, sinon explicite, de la formation de l'OMC

était de réduire et finalement d'enlever toute con-trainte commerciale afin d'atteindre un seul « marché mondial libre ». On peut déduire de cette affirmation que l'OMC a été établie à fin d'étendre la mission de la mondialisation. Cependant, selon un autre écono-miste agricole, Ikerd J.E., nous devons nous préoccu-per du fait que « une fois que les frontières économi-ques seront enlevées, les frontières culturelles devien-dront plus floue et les frontières écologiques resteront ouvertes à l'exploitation économique. »

Donc, qu'est-ce que cela signifie pour l'agriculteur ru-ral ? Le commerce libéralisé, sous-produit de la mon-dialisation, signifie déjà que les petits agriculteurs doi-vent travailler de plus en plus dur pour rester efficaces tout en ayant des recours limités. Les agriculteurs qui reçoivent un plus grand soutien financier peuvent se permettre d'investir dans les technologies de pointe et une diversification experte des cultures et par consé-quent, ils sont mieux équipés pour avoir de meilleurs rendements. Résultat : l’offre augmentant, le prix mondial des cultures chute. Par conséquent, tandis que les agriculteurs ruraux investissent massivement dans le processus de production, le retour pour eux est minuscule. Pour suivre le marché, on exige par exemple des petits agriculteurs en Inde qu'ils fassent des emprunts pour soutenir leur production. Cepen-dant, une majorité de petits agriculteurs manquant de moyens pour pouvoir prétendre à un prêt conven-tionnel, nombreux sont ceux qui ont recours à l'em-prunt non conventionnel et issu de la corruption.

Le suicide des agriculteurs émerge comme une épi-démie sociale en réponse à une concurrence mondiale accrue. En Inde, par exemple, plus de 140 000 agricul-teurs ont mis fin à leurs jours sur les dix dernières an-

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Le défi pour les agriculteurs à l'échelle mondiale 01

Srividya Sheshadri

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Ce n'est qu'après le programme d'Amma à Vidarbha en février 2008 que certains des dévots occi-dentaux voya-geant avec Am-ma ont appris toute l'étendue de l ' ép idémie suicidaire sur la région. Les chif-fres sont dérou-tants : les agriculteurs se suicident à un taux très rapide, soit un sui-cide toutes les huit heures, ce qui correspond à 1000 suicides par an. Désirant clairement comprendre le problème, un de ces dévots a de-

mandé à Amma d’expliquer la si-tuation, ainsi que ce que pensait faire Amma pour aider à la recti-fier.

« Toute la vie de ces personnes tourne autour de l'agriculture, dit Amma. Le gouvernement devrait

les soutenir. C'est le cas dans cer-ta ins endro i t s, mais pas de ma-nière suffisam-ment e f f i c ace . Dans d'autres en-droits, le gouver-nement n'apporte aucune aide.

Certains agriculteurs possèdent et cultivent de très petites parcelles de terre, parfois seulement entre un demi et 2 hectares. Cela est leur seule source de revenu. S'il y a un problème dans la récolte, si

celle-ci est mauvaise, ils font faillite. Parfois, lorsque les récoltes sont plantées, le prix sera peut-être de 20 à 30 roupies du kilo (NdT : environ 50 centimes d’euro), mais lorsque vient le moment de faire la moisson, leur valeur s'est effondrée à 10 roupies ou moins. Lorsque cela se produit, ils n'ont pas d'au-tres moyens pour continuer leur activité que de faire un emprunt, en utilisant leurs terres comme ga-rantie. Souvent, ils ne peuvent faire d'emprunt auprès des institutions gouvernementales ou de banque classiques, mais seulement auprès de maisons de prêt privées. Ces maisons de prêt proposent des taux d'intérêt extrêmement élevés, de 30 à 40 %. Les banques classi-ques ne leur prêteront pas d'argent car elles sentent que le risque de ne pas être remboursées est trop éle-vé. Ces taux d'intérêt sont un tel fardeau financier pour les paysans qu'ils finissent par ne plus pouvoir payer leurs ouvriers. De plus, ils auront peut-être des dépenses supplémentaires, si par exemple leurs filles sont en âge d'être ma-riées et pour lesquelles une dot est

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nées. Une étude menée en 2005 à Vidharba dans l’Etat du Mahara-shtra a découvert que 87 % des agriculteurs qui se suicident étaient endettés avec une dette moyenne d’environ 835 $   seulement. Ce chiffre montre clairement que les problèmes financiers personnels créés par la concurrence mondiale féroce sont un facteur important dans la décision de se suicider.

R.S. Paroda, du Conseil Indien pour la Recherche Agricole, indi-que que « la mondialisation est maintenant un processus irréver-sible et il ne s'agit plus d'un phé-nomène purement économique et financier ». On peut soutenir que la mondialisation a aussi eu des effets positifs comme par exemple la stimulation des marchés du tra-

vail et l'augmentation de la prise de conscience mondiale. L'impact véritable de la mondialisation est évidemment varié et complexe. Cependant, étant donné que l'agri-culture est le moyen de subsis-tance primaire pour une majorité du monde en voie de développe-ment, le bien-être des agriculteurs ne doit plus être pris à la légère. Il est impératif que le secteur agri-cole reçoive l'attention de la com-munauté mondiale. Selon le der-nier rapport mondial sur le déve-loppement, « le secteur [agricole] doit être placé au centre de l'agen-da du développement si l'on veut réaliser l'objectif de diminuer de moitié l'extrême pauvreté et la faim d'ici à 2015 ».

Le problème du suicide des agriculteurs indiens et les solutions apportées par Amma

Un espoir face à la crise 02

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nécessaire. C'est une véritable prison financière qui se constitue autour d’eux : les paysans se sentent alors terriblement impuissants et ne voyant aucune issue, ils décident de se suicider. Ils donnent du poison à leurs enfants, puis le boi-vent eux-mêmes. »

Amma a également déclaré que bien souvent, les champs ne sont cultivés que par les familles. Dans de tels cas, une grande partie de la responsabilité de la culture du champ revient alors aux enfants, ce qui les force à arrêter leur édu-cation trop tôt. Amma a expliqué c o m m e n t l e p r o g r a m m e Vidyamritam de l'ashram, qui oc-troie des bourses à 30 000 de ces enfants à travers toute l'Inde, a pour but de corriger ce pro-blème. « On devrait donner l'op-

portunité d'étudier au moins aux enfants qui en ressentent l'intérêt, a déclaré Amma. S'ils reçoivent au minimum une éducation basi-que, ils auront différentes possi-bilités de gagner un revenu pour eux et pour leur famille. »

Amma a ajouté : « Amma ressent que la situation est causée par le lien inextricable que ces person-nes ont traditionnellement dans

leur vie vis-à-vis de l'agriculture. Si nous leur proposons des alter-

natives pour gagner un salaire, cela pourra peut-être les aider. »

Puis Amma a continué en expliquant le programme de l'ashram dénommé A m r i t a S R E E ( p r o-gramme Amrita d'emplois

indépendants et de responsabili-sation). « L'ashram a commencé à dispenser des formations profes-sionnelles à des groupes de fem-mes issues de ces familles. On donne ensuite à ces groupes un capital initial pour commencer un travail à domicile. L'ashram coor-donne également ces groupes pour qu'ils puissent recevoir des emprunts de la part de banques classiques. Cela va aider les fa-milles à devenir moins dépendan-tes des aléas de la nature et du succès des récoltes. »

« Lorsque quelqu'un coule dans une rivière, la personne s'accro-chera même à une simple paille pour tenter de sauver sa vie. Amma ressent que ces program-mes pourraient être comme cette paille, qui leur redonne au moins un peu d'espoir pour l'avenir. »

“ Nous devrions réserver de la place pour autrui dans notre coeur. Nous devrions aussi avoir la patience d'at-tendre autrui. C'est alors que nous pourrons avoir le paradis en nous et que nous pourrons créer le paradis sur terre.”

- Amma

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« En vérité, a déclaré Am-ma, la situation est pire qu'une guerre tiers-mon-diste. S'il y avait la guerre, la mort serait instantanée, non pas aussi longue et générant autant de souf-frances. Rectifier la situa-tion est une tâche hercu-léenne. Ce n'est que si nous ouvrons nos coeurs à l'amour et la compassion et que nous nous unissons que nous pourrons espérer créer un changement. »

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Le lundi 5 mai 2008 fut un jour très spécial. Il a marqué le début d'une période unique en son genre, deux semaines de présenta-tions et de discussions intensives entre les organisations non-gou-vernementales (O.N.G.), les repré-sentants gouvernementaux et des groupes de sociétés civiles à la 16e Session de la Commission du Dé-veloppement Durable (CDD-16) qui s'est tenue au quartier général des Nations unies (ONU) à New York. L'agriculture étant l'un des thèmes majeurs, le CDD-16 était un forum parfait pour faire venir sur le devant de la scène la ques-tion de l'escalade du taux de sui-cide chez les agriculteurs rendus vulnérables par un ensemble de facteurs socio-économiques en général, et le Projet d'Assistance aux Agriculteurs d'Amma en par-ticulier.

Le CDD-16 s'est focalisé sur les thèmes de l'agriculture, du déve-

loppement rural, de la terre, de la sécheresse, de la désertification et de l'Afrique. Parmi les participants se trouvaient différentes organisa-tions des Nations unies (telles que la Banque mondiale, l'Organisa-tion de l'Alimentation et de l'Agri-culture, le Programme pour l'En-vironnement de l'ONU et la Ban-que du développement interamé-ricaine), différentes délégations gouvernementales à l'ONU et des officiels provenant d'un certain nombre de ministères et autres corps gouvernementaux (S.E. Mme Meena Gupta, secrétaire d'État au Ministère de l'environ-nement et des forêts de l'Inde et le Dr N.B. Singh, Commissaire du bureau de l'agriculture et de la coopération en Inde), des scienti-fiques et des autorités des diffé-rentes institutions académiques, des entrepreneurs politiques pri-vés et publics ainsi que ceux que l'on appelle les groupes majeurs

comprenant des représentants : 1) des organisations non-gouverne-mentales internationales et locales (O.N.G.), 2) des femmes, 3) des agriculteurs, 4) des jeunes et des enfants, 5) des peuples indigènes, 6) de la communauté scientifique et technologique, 7) des ouvriers et syndicats, et 8) des métiers et industries.

En juillet 2005, le Mata Amrita-nandamayi Math (M.A. Math) si-tué à Amritapuri en Inde a reçu le statut de consultant auprès du Conseil économique et social (ECOSOC) des Nations unies. En tant que quartier général des acti-vités internationales d'Amma, le M.A. Math a différentes agences de par le monde qui incluent le centre M.A. de San Ramon en Ca-lifornie qui gère les opérations nord-américaines d'Amma.

En tant qu'O.N.G. affiliée à ECO-SOC, le M.A. Math a reçu l'oppor-tunité de participer au CDD-16 dans le cadre du groupe majeur des O.N.G. Nous avons également

Deux semaines revigorantes aux Nations Unies 04

Carmen Gloria Arriagada

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Panoramic View of General Assembly in session during the Opening of the CSD-16 High Level Seg-ment on May 14

Jeannette D. Gurung, PhD, Director of WOCAN, Head of Women's Major Group, while delivering Women's Major Group Statement at May 15 In-teractive Ministerial Discussions with Major Groups

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plus inscrire le Projet d'Assistance aux Agriculteurs dans le cadre d'un partenariat avec le CDD ((partenariat de gouvernements locaux, d'O.N.G., d'agriculteurs, de femmes et d'enfants). Cela a donné la possibilité de faire une présentation concernant la situa-tion critique des agriculteurs ainsi que de participer à la fête du par-tenariat du CDD-16.

Le deuxième jour, mardi 6 mai, une présentation sur Power Point largement développée par les membres d’AYUDH USA a servi de base à une discussion de groupe sur la question du taux élevé de suicide des agriculteurs internationaux. Elle fut suivie d'une période de questions et ré-ponses vivante et informative.

Pour augmenter les prises de con-science et créer un dialogue conti-nu sur la question du suicide des agriculteurs, un stand d'informa-tion a été mis en place à la fête du partenariat. Le succès du stand était notamment lié à une présen-tation belle et informative créée par les membres d'AYUDH. Tous nos remerciements sincères à AYUDH pour son importante contribution au succès dans la participation au partenariat con-

cernant le Projet d'Assistance aux Agriculteurs.

Tandis que la session avançait, les groupes majeurs ont été poussés à inclure la question du suicide des agriculteurs internationaux dans leur déclaration à la CDD. Lors-qu'est arrivée la fin du rassemble-ment, la question du suicide des agriculteurs internationaux avait été mise en avant dans le cadre de la déclaration du groupe majeur des femmes sur deux jours consé-cutifs et elle a été également inclus dans la déclaration finale du groupe majeur des O.N.G. La conférence a trouvé son point culminant le vendredi 16 mai avec la demande du président d'adopter le rapport résultant de la 16e ses-sion du CDD. Par la grâce d'Am-ma, la question du suicide des agriculteurs internationaux a at-teint un nouveau palier de con-science.

Tandis que nous réfléchissions sur ces semaines riches en événe-ments, des souvenirs persistants ont émergé : l'image du couloir et du café de Vienne pendant la con-férence, débordant de conversa-

tions animées. Les costumes colo-rés et rayonnants des femmes asia-tiques et africaines ont créé un bel horizon d'orange, de jaune et de vert vibrants, réminiscences des paysages exotiques de leurs conti-nents. Tandis que nous quittions les Nations unies à la fin de la ses-sion, cette tapisserie colorée de dévouement envers la paix et les causes humanitaires nous a vive-ment rappelé l'espoir et de nom-breuses opportunités qui nous responsabilisent lorsque nous lut-tons pour trouver des solutions à la tragédie du suicide des agricul-teurs internationaux.

Panoramic view of podium and panelists during May 15 Interactive Ministerial Discussions with Major Group. Federica Pietracci, UN Commission on Sustainable Development (first person in podium from left to right)

(from left to right) Elenita C. Dano ("Neth"), Head of NGOs Major Groups, while delivering NGOs Statement at May 15 Interactive Ministerial Discussions wirh Major Groups

“Si vous êtes capable d'enlever le chagrin de quelqu'un ne serait-ce qu’une seconde, vous recevrez les bénédic-tions de la vie" —Am -ma

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Une majorité de l'alimentation des pays occidentaux est produite par des processus agricoles chimiques. Née il y a environ 60 ans, l'agricul-ture chimique applique les règles de l'industrie dans l'agriculture : mécanisation, traitement chimique et gestion par l'intermédiaire de la connaissance scientifique. Ce mo-dèle a connu une réussite dans une certaine mesure et il était certai-nement une nécessité dans le con-texte de l'ère du baby-boom qui a suivi la deuxième guerre mondiale. Mais à mesure que plus d'effets secondaires se font ressentir dans l'agriculture conventionnelle, il apparaît que le processus d'agri-culture chimique est fondé sur une conception erronée de la nature : pollution de la terre, pollution de l'eau, émissions de gaz à effet de serre conduisant au réchauffement mondial. L'agriculture représente plus d'un quart des émissions de gaz à effet de serre mondiale. Cela est notamment dû à la consomma-tion de viande qui nécessite des cultures à grande échelle, ainsi qu'au fait que les émissions d'oxyde nitreux sont dues à l'utili-sation des engrais. Il est évident que l'agriculture d'aujourd'hui né-cessite une révolution importante.

L'une des solutions est l'agricul-ture biologique. Dans un récent rapport de l'Organisation de l'Alimentation et de l'Agriculture (FAO) des Nations unies, les ex-perts ont conclu que l'agriculture biologique pourrait nourrir le monde beaucoup plus aisément que l'agriculture industrielle con-trairement aux idées actuelles. Par opposition à l'agriculture conven-

tionnelle, l'agriculture biologique tend à faire des cultures en respec-tant totalement l'environnement et par conséquent, elle tente de coo-pérer avec la nature et ses cycles.

À la base, les règles de l'agriculture biologique semblent simples : l'uti-lisation de substances chimiques est prohibée. La terre n'est pas qu'un ingrédient nécessaire au dé-veloppement de la plante, mais elle est un être vivant qui nourrit la plante. L'agriculture chimique nourrit la plante par des engrais chimiques tandis que l'agriculture biologique encourage le cycle de vie par la transformation de la ma-tière organique en compost et en humus.

Prenez par exemple les jardins de Findhorn, la plus grande commu-nauté de soutien à l'agriculture (C. S. A.) en Écosse et au Royaume-Uni, qui montre comment l'amour peut aider à faire pousser son ali-mentation aussi bien ou encore mieux que les techniques techno-logiques. Ces concepts peuvent être résumés par le terme de «  permaculture » qui encourage plus de personnes à adopter la pratique d'une agriculture en col-laboration avec la nature. Cultiver

son jardin avec amour et respect est à la fois une expérience éton-nante pour évoluer spirituellement et une manière de contribuer à un futur plus durable.Aujourd'hui, l'agronomie fait place à deux possibilités : continuer dans le même paradigme d'agricul-ture chimique en promouvant les OGM (organismes génétiquement modifiés) ou comprendre ses in-convénients et explorer (ou ré-ex-plorer) la collaboration avec la na-ture afin de nourrir le nombre grandissant de personnes affa-mées de par le monde. Comme le dit Amma, la pauvreté, la faim et la destruction de la nature à l'échelle mondiale peuvent causer plus de souffrances qu’une autre guerre mondiale. Ainsi, nous de-vrions contribuer à un monde plus durable et plus équilibré en choi-sissant de consommer d'une ma-nière consciente : des produits locaux, saisonniers et biologiques

Alimentation biologique : créer un avenir plus durable 06

Mathieu Labonne, scientifique

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En fait, le produit final de la coopé-ration avec la nature peut être

étonnant et la production agricole devrait aller dans cette direction

Habituellement, lorsque l’on voit un arbre, on se dit qu'on peut prendre quelque chose, peut-être un fruit. Telle est notre attitude. D'autres per-sonnes voient l’arbre comme une source d'argent et l'abattront pour le vendre pour des milliers de roupies.

Mais essayons-nous de pren-dre quelque chose à notre mère biologique ? Non. Même sur son lit de mort, lorsqu'elle ne peut plus parler ou bouger, nous nous asseyons simple-ment à côté d'elle, mettons sa main dans la nôtre et cares-sons sa peau. Nous n'essaie-rons jamais de lui prendre quelque chose, au contraire, nous nous asseyons près d'elle, regardant son visage parce que nous l'aimons. De manière similaire, si nous com-prenons que la nature de notre mère, nous n'essaierons pas non plus de lui prendre quelque chose. - Prakriti Sameeksha (Nature

Talks) by Swami Jnanamritananda

Puri (GreenFriends)

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Sur les 20 dernières années, la fa-çon dont les vêtements sont fa-briqués et vendus a changé de manière spectaculaire. On est pas-sé d'une production locale à une production mondiale avec prati-quement aucun vêtement ou arti-cle de sport produit dans les pays où ils sont vendus. Les matériaux nécessaires à la création d'un jean, par exemple, voyagent typique-ment 30 000 km avant d'arriver en boutique ! Le coût environnemen-tal est énorme, le transport étant l'un des secteurs principaux de la consommation d'énergie.

Les effets sur les humains sont énormes. « Made in China », «made in India », ou « made in Turkey » font partie des étiquettes que l'on retrouve sur les produits. Ces vêtements sont souvent fabri-qués par de jeunes femmes âgées de 16 à 25 ans, la plupart d'entre elles travaillant dans des zones de traitement des exportations (EPZ) où les composants des produits (tissus, fils, bouton pour les vê-tements, mais également puces et cadres pour les ordinateurs ou pra-tiquement tous les c o m p o s a n t s d e biens de consomma-tion légers et non pé-rissables) sont envoyés pour être assemblés manuellement dans les conditions les moins chères possible avant d'être renvoyés pour être vendus sur les marchés étrangers. 66 mil-lions de personnes travaillaient dans une de ces EPZ en 2006, en augmentation par rapport aux 22,5 millions de l'année 1997. De

longues heures de travail, des sa-laires bas, des problèmes de santé, le harcèlement sexuel et la répres-sion des efforts d'organisation des ouvriers sont des conditions de travail standard dans ces zones ainsi que l’a indiqué de manière répétée l'Organisation du Travail International (ILO).

À notre époque moderne, pour-quoi les jeunes femmes sont-elles exposées à des conditions de tra-vail si injustes et si dures, seule-ment pour produire des biens plus populaires toujours plus vite et à moindre coût ? Les marques et les entreprises de vente au détail ven-dent leurs produits en suivant le raisonnement que nous, consom-mateurs, les voulons ainsi. Les im-pulsions les plus capricieuses, la raison pour laquelle vous voudriez acheter une nouvelle paire de chaussures de sport alors que vous en avez déjà une sont censées gui-der les décisions en termes de consommation et de production.

Ces schémas de consommation peuvent avoir des conséquen-

ces directes sur les condi-tions de travail. On

force par exemple les femmes à faire

des heures supplé-mentaires lorsque l'on ne leur autorise pas à quitter l'usine

et à rentrer chez elles le soir parce que le

p r o du i t doit être envoyé à la livraison le jour suivant. Pourquoi des délais de livraison aussi courts et absolus ? Parce que les marques et les entreprises de vente au détail ne veulent pas avoir de stocks

(coûts supplémentaires) mais elles ne veulent pas non plus manquer de stocks (c'est-à-dire manquer un profit supplémentaire).

Il s'agit d'une question systémique qui nécessite par conséquent une solution globale. Les marques qui sont ciblées par des groupes de campagnes telles que United Stu-dents Against Sweatshops aux États-Unis ou la Clean Clothes Campaign (CCC) en Europe ne représentent que la pointe de l'iceberg. Ces campagnes de con-sommation rendent visible la pro-blématique du travail inéquitable. Elles recréent un lien entre le monde de la consommation et de la production qui ont été séparés il y a quelques décennies au nom des profits des entreprises. Fem-mes, étudiants, consommateurs, droit du travail, religieux ainsi que les groupes communautaires se rassemblent en coalition comme le CCC ainsi qu'avec des groupe-ments d'ouvriers et de commu-nautés dans le sud. Les consom-mateurs deviennent de plus en plus conscients du traitement in-juste des ouvriers qui se cache derrière les produits de marque ainsi que du véritable coût social de la production mondiale.

Comment peux-tu contribuer à ce mouvement de justice mondiale et pour un monde meilleur ?

D'une part, réfléchis-y à deux fois avant d'acheter un produit. Ne contribue pas à la prolifération des produits et à la pression pour que les délais de livraison soient plus courts ainsi qu'à la pression sur les prix concernant les ouvriers et les fournisseurs. Essaye d'acheter des

Louer la beauté du monde: devenir plus conscient pour une meilleure fabrication des vêtements 07

Florence Palpacuer, professeur d'études en gestion

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Éco-astuce !!!Lorsque vous préparez vo-tre nourriture, arrêtez le gaz ou l'électricité un petit peu avant que ce soit prêt. Le pot restera suffisamment chaud pour continuer la cuisson durant quelques minutes, notamment lorsque l'on fait bouillir des légumes, du riz ou des pâtes sur une plaque électrique ! La con-sommation électrique liée à la cuisson, au stockage de la nourriture (réfrigérateur) et au nettoyage (lave-vaisselle) représente environ un quart de l'utilisation domestique de l'énergie dans les pays européens.

Au fait, faire bouillir 1,5 l d'eau dans un pot nécessite quatre fois moins d'énergie si vous utilisez un couvercle. Alors n'hésitez pas !

Je suis professeur d’études en gestion en université pu-blique en France. Je fais des recherches sur les organisations et sur des sujets de gestion, j'ensei-gne aux étudiants sur la base de ce que j'ai appris au cours de mes recherches et je mets en place des programmes pour eux avec d'au-tres professeurs et des profession-nels extérieurs à l'université. Mon travail est à la fois local (je vais de chez moi à l'université en vélo) et mondial (je voyage pour aller à des conférences et échange des e-mails avec des personnes d'autres pays au quotidien).

Comme c'est souvent le cas, je suis tombée sur ce travail un petit peu par hasard. Depuis

le lycée, j'étais intéressée par de grandes questions so-

cio-économiques d'une part, puis j'ai eu plus d'opportunités de faire une carrière liée à la gestion. Je suis formée à l'économie, mais pour suivre ce type de carrière, il faut également être formé en so-ciologie, en psychologie, en droit ou même en histoire pour ainsi avoir une éducation plus large concernant des questions sociales avant de se focaliser sur la gestion. Mon CV n'est peut-être pas com-mun, mais il ouvre l'esprit et rend créatif dans l'enseignement, la re-

cherche ou la pratique de la ges-tion professionnelle.

À la base, je vois ma contribution à la société en termes d'augmenta-tion de la conscience sur des thè-mes de gestion. Tandis que la primauté des bénéfices sur les va-leurs humaines est considérée comme un acquis dans beaucoup d'enseignement et de pratiques de gestion, je fais partie des person-nes qui forment les étudiants et qui écrivent des livres en montrant que ce type de choix crée chez l'humain beaucoup de souffrances et qu’en tant que choix, il peut être questionné et changé afin de placer les valeurs humaines avant les profits. Nous avons besoin de plus de personnes, dans les cercles de gestion ainsi qu'ailleurs, pour voir le monde de cette manière afin de créer un monde meilleur.

Career tip: el tipo de carrera

Florence Palpacuer, profes-seur d'études en gestion

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AYUDH goes green

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produits dont tu as véritablement besoin. D'autre part, regarde les étiquettes et essaye d'acheter des vêtements qui sont fabriqués dans des endroits proches de leur lieu de vente. Cela aidera à soutenir l'em-ploi des personnes de la région et à diminuer la pollution liée aux transports. Troisièmement, tu peux faire campagne. Rejoins des actions menées par des coalitions telles que le CCC, envoie des courriers aux marques et aux entreprises de vente au détail. Le CCC te fournira des modèles de lettres ainsi que les noms et adresses où elles peuvent être envoyées pour aider les ou-vriers dans des cas spécifiques de violation des droits du travail par exemple.

Finalement, tu peux soutenir les entreprises de production de vê-tements socialement conscientes. Le CCC a récemment évalué cer-taines d'entre elles et l'on peut

trouver des informations sur leur site Internet. Des initiatives sincè-res qui essaient de mettre en prati-que des principes éthiques sont mises en place typiquement dans des entreprises de petite et non pas de grande taille, là où la recherche du profit ne se pose pas. On a par exemple Blackspot Shoes, une jeune et petite coopérative carita-tive de consommateurs qui vend des chaussures de sport en ligne (http://www.adbusters.org) ou No Sweat au Royaume-Uni.

Plus les entreprises sauront que les consommateurs sont conscients et ont une réelle préoccupation, plus elles devront placer les valeurs humaines devant les profits dans leurs décisions de production. Des initiatives nouvelles et sincères pourront également se développer. Une attitude individuelle à petite échelle peut générer des change-ments à grande échelle.

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Ce travail stimule mon évolution personnelle car le but ultime est le bien-être des gens et je partage toujours mon expérience et mes pensées avec d'autres personnes et ma compréhension évolue et s'ap-profondit avec le temps. Dans mon projet actuel de recherche, par exemple, j’interview des per-sonnes en Europe qui ont consa-cré leur vie et leur énergie à amé-liorer la condition des ouvrières dans l'industrie mondiale du vê-tement en utilisant pour ce faire des formes innovatrices d'organi-sation et de gestion. Ce sont des personnes merveilleuses, très en-gagées et j'apprends beaucoup avec elles. Puis j'aime partager ce que j'ai appris en enseignant aux étudiants et en les aidant à déve-lopper leur propre raisonnement et leurs recherches sur des ques-tions similaires.

À mon avis, être une fonction-naire est également une mer-veilleuse opportunité car l'on sert le bien public à défaut d'intérêts particuliers. Nous avons besoin de plus de personnes ayant de fortes valeurs pour suivre des carrières de gestion ou d'enseignement de la gestion et de recherche pour placer les valeurs humaines avant les profits dans la gestion de ces organisations.

Le professeur Palpacuer a récem-ment eu un entretien avec un membre d'AYUDH pour nous donner quelques astuces profes-sionnelles rapides.

Q : qu'est-ce qui vous a aidé le plus dans votre carrière ?

R : l'honnêteté. Essayer d'être aus-si honnête que possible avec moi-même et autrui en faisant face aux

problèmes et aux opportunités qui se présentaient sur le chemin.

Q  : que tentez-vous de faire tous les jours ?

R : relier mes pensées et mes mouvements à mon moi intérieur le plus profond.

Q. : que tentez-vous de ne ja-mais faire ?

R : laisser la peur me guider dans mes pensées et mes mouvements.

Q : quelle est votre citation pré-férée ?

R : aimez-vous comme je vous ai aimés (Jésus

Q : dans quelles situations res-sentez-vous la présence d'Am-ma dans votre travail ?

R  : j'ai mis la photo d'Amma près de mon ordinateur chez moi et à l'université et souvent, je me relie à elle durant la journée. Juste avant de m'adresser à un public, je mé-dite également un petit peu pour La laisser inspirer mon discours. À

chaque fois que je me sens mal à l'aise, j'essaie de voir la situation depuis mon moi intérieur ou de-puis Sa perspective pour trouver une réponse appropriée. Parfois, lorsque j'enseigne, je ressens un lien véritable entre tous les étu-diants, lorsque nous pouvons vraiment ressentir l'importance des valeurs humaines et qu'il nous faut être sincères envers nous-mêmes et autrui. Je n'ai aucun doute qu'Amma est présente du-rant tous ces moments !

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AYUDH Inde: camp de jeunes 2008 10

Le 17 et 18 mai 2008, 2500 en-fants et jeunes venus de tout le Kerala et au-delà se sont rendus à Amritapuri pour participer à un camp de développement de la per-sonnalité sur deux jours, Amrita Sangamam. Le rassemblement, gratuit, comprenait des cours de yoga et de méditation ainsi que des discussions sur le thème de la motivation animées par différents orateurs dont de nombreux sannyasis de l'ashram. Les partici-pants étaient répartis par groupes d'âges. Amma a interagi avec les jeunes, animant une séance de questions et de réponse vivante, donnant le Darshan et chantant de bhajans.

La méditation enseignée était une nouvelle version de la IAM Tech-nique® (Integrated Amrita Medi-tation) spécialement conçue pour les enfants et les jeunes et qui sera bientôt enseignée de par le monde.

Comme ce fut le cas dans tous les r a s s emb lemen t s AYUDH qui se sont déroulés par le passé à l'ashram, le moment fort fut la séance de ques-tions-réponses. La première question fut posée par une jeune fille malayali de 18 ans étu-diant dans l'État du Tamil Nadu.

Elle dit à Amma qu’elle et d'autres étudiants souffraient d'être bizu-tés par des étudiants plus âgés. Pratiquement en larmes, elle a expli-qué comment elle s'était plainte aux autorités de l'école, mais que per-sonne n'était passé à l'action. Elle demanda à

Amma que faire.

« Le simple fait d'en parler montre que tu as du courage, lui dit Am-ma. Tu dois leur dire (aux autori-tés) ce qui se passe. Sinon la situa-tion ne fera qu'empirer. Cela pourrait finir par quelque chose de similaire à de la torture, voire même la mort. Le bizutage est un grand problème. Beaucoup de mè-res viennent voir Amma pour lui en parler. Cela ne fait pas partie de la tradition indienne, mais le phé-nomène a été importé ici. Beau-coup de jeunes en souffrent. Beaucoup tombent dans la dé-pression. Étant déprimés, ils ne peuvent pas étudier correctement.

Leur mental cesse de fonctionner correc-tement. Afin de dépasser le pro-blème, ils se rabat-tent sur les antidé-presseurs.

« Ne pense pas que de monter au cré-neau face à ce phé-nomène est une petite chose. Tu en sauves beaucoup

d'un grand désastre. Cependant, tu dois être préparée à faire face aux conséquences et aux problèmes qui pourraient survenir lorsque tu élèveras la voix. Fais un rapport. Assure-toi qu’il est fidèle à la véri-té. Tu ne devrais pas agir sans penser, mais également, tu ne de-vrais pas penser sans agir. Peut-être que tes amis ne te soutien-dront pas. Non pas qu'ils ne res-sentent pas d'amour pour toi, mais

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ils ont peur. Tu traverseras peut-être le chagrin, mais néanmoins, tu dois dénoncer cela. Tu dois dé-noncer l’adharma (l'injustice). Ce n'est que de cette manière-là que le dharma (la justice) pourra re-trouver sa place. »

Une autre étudiante dit à Amma que de nombreux jeunes de son

université organisaient régulière-ment de grandes fêtes, dépensant beaucoup d'argent pour acheter de la nourriture et buvant de l'alcool. Elle dit à Amma qu'elle avait es-sayé de leur expliquer que l'argent qu'ils dépensaient pouvait être uti-lisé pour aider les pauvres, mais ils n'étaient pas intéressés d'entendre ce qu'elle avait à dire. La jeune fille voulait savoir par quel moyen elle pouvait leur faire comprendre.

« Seuls ceux qui ont déjà souffert de la faim connaîtront la souf-france des affamés, dit Amma. Seuls ceux qui ont porté de lour-des charges connaîtront les diffi-cultés de l'ouvrier. Ces enfants n'ont pas connu de souffrance dans leur vie. Tout ce qu'ils ont voulu dans leur vie leur a été don-né par leurs parents. Leurs parents devraient s'occuper de la question.

Un jour, nous avons eu un pro-blème sur le campus de Coimba-tore (d’Amrita Vishwa Vidya-peetham). Les jeunes gaspillaient beaucoup de nourriture, se ser-

vant plus qu'ils ne pouvaient man-ger puis jetant les restes. À la fin de chaque repas, il avait 10 seaux remplis de nourriture gaspillée. On leur en a souvent parlé, mais ils n'ont pas écouté. On a donc donné une amende à ceux qui gaspillaient la nourriture. En une semaine, on est passé de 10 seaux

à 1. Parfois, ce n'est que par la sanction que peut se produire la prise de conscience.“ Lorsque nous re-gardons le monde, nous devrions nous rappeler de tous ceux qui souffrent. Ayant cela en tête, nous devrions ré-duire la quantité de

glace et de chocolat que nous mangeons et la quantité de vêtements que nous ache-tons. Nous pouvons utiliser l'argent économisé pour aider les pauvres.”

La question suivante fut posée par un garçon. Il dit : « Amma, après avoir été ici et avoir écouté les dis-cussions des swamis, on se sent vraiment inspiré pour prendre une décision forte et changer notre attitude et notre style de vie. Mais cette décision ne durera que jus-qu'à ce que nous rentrions chez nous. Ensuite, nous retomberons dans nos anciennes habitudes. Comment développer la volonté nécessaire pour vivre ses idéaux ?»

«Lorsque les examens approchent, personne ne passe son temps à jouer, aller au cinéma ou à dire des ragots, dit Amma. Pourquoi ? Parce que chacun est conscient de ce qui se passe. Si ton désir de changer est sincère, il peut éveiller cette prise de conscience en toi. »

Ensuite, Amma insista sur l'im-portance de rester en bonne com-pagnie, en expliquant la grande influence de nos amis sur notre personnalité, notre attitude et nos actions.

“Nous devrions réserver de la place pour autrui dans notre coeur,” dit Amma.“ Nous de-

vrions aussi avoir la patience d'attendre autrui. C'est alors que nous pourrons avoir le paradis en nous et que nous pourrons créer le paradis sur terre”Amma conseilla à tous les jeunes de mettre en place des projets de service comme construire des toi-lettes publiques et nettoyer des endroits publics. Elle déclara que les épidémies de Chikungunya et de fièvre de Dengue pouvaient être évitées si les gens s'enga-geaient dans de telles activités de services. « Mieux vaut prévenir que guérir », dit Amma.

Amma parla également de l'im-portance de respecter ses parents et la mère nature. Elle enseigna certaines pratiques simples à adopter afin de cultiver la prise de conscience et la révérence, comme par exemple d'offrir de la nourri-ture à Dieu avant de manger. De plus, Amma expliqua aux jeunes que pour réussir dans tout do-maine, trois choses sont nécessai-res : kripa, karma, kaalam, c'est-à-dire la grâce, l'action et le moment opportun.

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Chers frères et soeurs ! Je suis heureuse de vous présenter une courte réflexion sur un projet de service communautaire qui a été récemment mis en place par quelques membres d'AYUDH Paris.Je suis sûr que vous connaissez tous la Croix-Rouge, une organisation humanitaire impliquée dans de nombreux domaines, à la fois à l'échelle nationale et internationale.Une de leurs innombrables activités à Paris consiste à rencontrer des personnes vivant dans les rues pour les aider à maintenir un lien social et aller avec elles à l'hôpital par exemple.En décembre, avec quelques amis, j’ai re-joint l'une des délégations qui opèrent dans le 13e arrondissement, quartier très popu-laire et constitué essentiellement de per-sonnes issues des classes basses et moyen-nes.Il s'agit de plus qu’une simple distribution de vêtements et de nourriture, nous pas-sons beaucoup de temps à les écouter et à les aider à se sentir moins seuls et à main-tenir une identité sociale. Nous les aidons également à franchir les étapes nécessaires pour trouver une place dans un abri pour pouvoir dormir en sécurité la nuit.Ce projet de service m'a aidée à découvrir un monde que j'ignorais complètement. J'ai passé mon enfance dans de petits villages du sud de la France où l'on ne rencontre jamais des situa-tions aussi critiques. En fait, je m'attendais au début à atterrir dans un monde d'ivresse et de violence quoti-dienne, mais j'ai été surprise de rencontrer des gens qui ont touché mon coeur même au milieu de la souffrance psy-chologique et physi-que.

Ce type de seva (service altruiste) m'a vraiment aidée à m'ouvrir en tant que personne et m'a permis de faire l'expérience de la compassion envers ces per-sonnes dans le besoin qui vivent dans des conditions difficiles.La Croix-Rouge possède un van que nous condui-

sons dans les rues, nous arrêtant dès que nous voyons quelqu'un qui pourrait avoir besoin d'aide ou même simplement quelqu'un à qui parler. Je travaille maintenant en tant qu'infirmière, mais je fais un ef-fort sincère pour retourner en ville et continuer ce seva.Le travail que nous faisons peut sembler ne pas être d'une grande importance vu de l'extérieur, mais c'est précisément la simplicité de ce seva que j'apprécie le plus.  

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Les débuts La Croix-Rouge internationale et le mouvement du croissant rouge ont débuté il y a 145 ans sous l'inspiration d'un homme d'affaire suisse, Henri Dunant. Il avait été consterné de voir la souffrance de mil-liers d'hommes, des deux cô-tés, que l'on laissait mourir en raison du manque de soins après la bataille de Solférino en 1859. Il proposa la création de so-ciétés nationales d'assis-tance, composées de volon-taires entraînés en temps de paix pour donner une aide neutre et impartiale afin de

soulager la souffrance en temps de guerre.En réponse à ces idées, un comité qui devint plus tard le comité international de la Croix-Rouge fut établi à Ge-nève. La charte fondatrice de la Croix-Rouge fut rédigée  en 1863.Henri Dunant proposa éga-lement que les pays adoptent un accord international qui reconnaîtrait le statut des services médicaux et des blessés sur le champ de ba-taille. Cet accord, la première Convention de Genève, fut adopté en 1864.

Sudha, AYUDH France

AYUDH France: s'occuper des sans-abri 12

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Une fois par mois, nous allons à une sortie avec des membres de l'association sportive catalane des handi-caps de l'apprentissage de Barcelone. D'habitude, ils prévoient un programme rempli d'activités pour le week-end, mais du fait d'un man-que de personnel, ils ont souvent du mal à toutes les animer. Donc, lorsque nous avons contacté cette association pour leur proposer notre aide, ils étaient très heu-reux. Il y a différents groupes selon le de-gré de handicap. En général, nous allons avec le même groupe à chaque fois pour pouvoir se connaître de mieux en mieux. C'est toujours une expérience merveilleuse car ces personnes ont un coeur tellement ouvert. Elles n'ont besoin que de deux minutes pour nous raconter l'histoire de leur vie, leurs intérêts et leur perception du monde.

Les activités que nous faisons ensemble varient d'une saison à l'autre. Nous profitons généralement des fê-tes locales et des événements culturels. Par exemple,

nous avons assisté à la journée de la terre, au carnaval, à la fête de Sainte-Lucie à Noël. Nous aimons aussi aller dans des musées, à la plage en été ou à la monta-

gne au printemps. Parfois, nous allons également au cinéma ou faire du sport. On nous a récemment demandé de pro-poser de nouvelles activités et nous avons eu l'idée de donner des cours de médita-tion et de yoga pour ceux qui souffraient de handicap à l'apprentissage.

Nous nous sentons véritablement bénis de pouvoir passer ces quelques heures avec nos amis. Même à l'extérieur de nos rencontres régulières, certains membres du groupe AYUDH Espagne les soutien-nent et les assistent dans leur vie quotidienne. C'est un service merveilleux et inspirant !

Nous remercions Amma pour ce seva (service altruiste) vivant et joyeux. Cela nous permet réellement d'évoluer individuellement et en tant que groupe.

AYUDH Espagne: un temps précieux avec les personnes à handicap mental 13

“ La beauté de la société réside dans l'unité des coeurs”

—Amma

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Durant la rencon-tre de jeunes du 23 a u x 2 5 m a i ,

AYUDH Allemagne a planté du Bantam, un maïs spécial, dans le jardin du centre M.A. Allemagne. En plus de donner un maïs et du pop-corn sucré et déli-cieux, le Bantam biologique aide à prévenir la culture de maïs génétiquement modifié aux alentours. Selon la loi allemande, les agriculteurs des environs ont main-tenant l'obligation de nous informer s'ils veulent plan-ter du maïs génétiquement modifié et ils sont obligés de protéger nos cultures de leur pollen.

Ainsi, AYUDH Allemagne fait partie de l'initiative appelée SOS (Save Our Seeds) qui est menée partout en Allemagne. De nombreux groupes d'activistes et d'agriculteurs qui ont rejoint la cause ont déjà réussi à

prévenir la culture à grande échelle de maïs génétiquement modifié qui peut gravement affecter la biodiversité et pourrait conduire à des effets secondaires inconnus s'ils sont consommés par les humains.

Le groupe AYUDH Allemagne a hâte de s'occuper, de récolter et de préparer du pop-corn pour le public durant la prochaine visite d'Amma en Allemagne.

En commençant par quelques petites graines, nous pouvons ainsi aider Mère Nature à maintenir son ori-ginalité et sa biodiversité.

Le groupe de jeunes a également rendu visite à une maison de retraite locale. Puisque c'était un dimanche matin, nous avons eu l'idée de préparer un culte in-formel comme alternative à la cérémonie religieuse à

laquelle ils participent généralement à cette heure-là. Environ 15 personnes, dont la doyenne de la maison, une femme de 102 ans, ont participé au programme selon leurs possibilités, mais de tout leur coeur.

Le thème du sermon était « laissez entrer le soleil », invitant les personnes âgées à laisser briller le soleil intérieur de l'amour, de la compassion et du bonheur, mais aussi à être ouvert pour recevoir les rayons de l'amour de Dieu et ses bénédictions. Tandis que les jeunes chantaient durant le culte : « L'amour de Dieu est comme le soleil, il est présent partout et pour tous». On demanda aux participants installés en cercle interactif d'envoyer un rayon de lumière, un souhait ou une prière pour quelqu'un dans le besoin. « Puisse

la lumière intérieure briller et guérir tous les êtres de l'intérieur », « puisse le soleil briller également dans cette maison » et « puisse Dieu me bénir et bénir ma femme dans nos 60 ans de mariage » furent certaines des priè-res.

En terminant par le célèbre « cantique du frère Soleil » de Saint-François, les personnes âgées ont applaudi et certaines étaient même

émues aux larmes, nous demandant de revenir très bientôt.

AYUDH Allemagne 14

Semer les graines d'un avenir radieux

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« Laissez entrer le soleil », ou la visite dans une maison de retraite

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AYUDH atelier de Kirtan

En mai, les jeunes ont commencé le premier atelier de kirtan (hymnes dévotionnelles). Les ateliers sont conçus pour présenter aux jeunes le monde musical des kirtans et des bhajans simples. La séance d'introduction avait le sou-tien d'une guitare et d'un harmonium qui étale par étape, ont conduit chacun depuis une harmonisation jusqu'à devenir un coeur fort et uni forme. Chaque participant a reçu un livret de kirtan à ramener chez lui tandis que la signification et la mélodie étaient expliqués et pratiqués durant la séance. L'atelier fut accueilli avec beaucoup d'enthousiasme et les participants chantaient dans leur tête les kirtans en repartant.Online video clip.

AYUDH et le cinéma

Les jeunes se sont lancés dans une nouvelle aven-ture : explorer le monde contemporain de la pro-duction de films. Des rassemblements mensuels se tiennent pour visionner des films et des docu-mentaires alternatifs qui ont trait à la spiritualité. Les jeunes sont en train de former un groupe pour développer et produire un documentaire par eux-mêmes. Le projet en est à l'étape de la recher-che et du développement, avec des discussions animées centrées autour de la vie, de la philoso-phie et de la spiritualité, ceci avec l'intention de restituer la vérité spirituelle en film.

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Le jardin secret d’Amma, phase 1 et au-delà La première étape du projet d'un an des jeu-nes a été franchie avec succès durant le week-end de Pâques en mars. Les efforts fournis ont montré qu'il ne s'agissait pas du tout d'une partie de plaisir, nous avons eu beau-coup de difficultés. Un clip vidéo court et un diaporama des événements de la phase nu-méro un peuvent être visualisées sur le bloc d'AYUDH Royaume-Uni.  http://ayudhuk.blogspot.com/ Le projet est actuellement en phase de révi-sion ; nous préparons la deuxième phase, le paysagisme

Pour avoir d'informa-tion additionnelle, s'il vous plaît, allez a no-tre panneau de con-

tacts au final

“ Peut-être ferons-nous 100 choses positives, mais pour une seule négative, les gens nous renient. Pourtant, même après 100 actes manqués, Dieu nous accepte pour une seule bonne action. Par conséquent, mes enfants, ne soyez attachés qu’à Dieu.”

- Amma

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Il y a deux ans, les jeu-nes Belges, inspirés par l'exemple allemand, ont eu l'idée de commencer un projet de préparation de gaufres. Cela a de-mandé quelques efforts pour tout organiser, mais finalement, un an plus tard, le premier projet a vu le jour dans la fameuse rue commer-çante d'Anvers appelée « Meir ».Ce fut un succès inespéré. Comme les gaufres étaient données en échange d'une do-nation, les passants se sentaient souvent très généreux. Jusqu'à maintenant, pratiquement à chaque fois que nous avons fait ce projet, nous avons réussi à rassembler suffisamment d'ar-gent pour construire au moins une maison pour les pauvres en Inde.Depuis 1999, le groupe de satsang belge soutient le projet d'Amma, Amrita Kuteeram, qui a pour but de construire

125  000 maisons pour les plus démunis en Inde.En plus de gaufres, nous avons également proposé du chocolat chaud et du café durant l'hiver et du jus d’orange frais en été. La prochaine fois, nous essaierons du thé à la menthe frais !Nous avons un petit groupe de volontaires. En moyenne, il nous faut six personnes pour faire la pâte, préparer les gaufres, servir

les « clients  » et préparer le c a f é e t l e

chocolat chaud.

Une fois de temps en temps, quelqu'un doit se précipiter dans un magasin pour acheter plus d’ingrédients.Très récemment, nous avons connu notre plus grand succès pour une préparation de gaufres : plus de 800 passants ont apprécié nos collations sucrées !Nous recevons également le soutien du conseil mu-nicipal d'An-

AYUDH Belgique: des gaufres pour des maisons 17

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vers qui nous a donné des tentes gratuites, des tables, du matériel électrique et l'électri-cité gratuite. Une fois, ils ont même éteint les lumières de Noël pour que nous puis-sions avoir suffisamment  d'électricité pour préparer nos gaufres !La plupart du temps, les gens sont très en-thousiastes et intéressés par le concept de préparer des gaufres pour une bonne cause. Ils se renseignent sur les projets caritatifs d’Amma et sont très positifs dans leurs ré-

ponses. Maintenant, nous avons même des clients réguliers qui reviennent encore et encore pour goûter nos mets délicieux !Ce grand succès a donné beaucoup d'opti-misme au groupe AYUDH Belgique afin de continuer. Le projet connaît une réussite de plus en plus grande et il est toujours plus amusant !

Recette de gaufres Fais fondre 150g de beurre, ajoute 1 l de lait pour refroidir un petit peu, puis ajoute un kilo de farine (qui monte d'el le-même), six jaunes d'oeuf et plus ou moins 100 g de sucre (ou plus, si tu préfè-res, mais pas plus de 250 g. Comme alternative, tu peux également utiliser deux sa-chets de sucre vanillé). Mé-lange bien, puis ajoute un de-mi litre d'eau pétillante et re-

mue jusqu'à ce que ce soit lisse.Dans un saladier à part, mé-lange tous les blancs d’oeuf (avec un mixeur propre) jus-qu'à ce que tu puisses tenir le saladier à l'envers sans que les blancs ne tombent, puis mélange doucement avec le reste de la pâte en utilisant une cuiller en bois.Que la cuisson commence !

Merci de noter que si tu veux mettre en place un projet de gaufres dans ta ville, tu de-vras confirmer cela auprès de l'association Amma de ton pays.

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Lors de la première nuit du week-end de retraite avec Amma à Seat-tle, environ une dizaine d'adoles-cents et de jeunes de la vingtaine portant des T-shirts sur lesquels était écrit AYUDH sont venus s'installer à côté du siège d'Amma. L'une d'entre eux portait un brace-let fait de cordes roses et bleues tressées, qu'elle attacha ensuite autour du poignet d'Amma. Le groupe aux T-shirts ve-nait d'une branche nord-américaine du groupe de jeunes d'Amma, Amrita Yuva Dharmadhara et met-tre le bracelet autour du poignet d'Amma faisait par-tie d'un nouveau projet que le groupe met en place pour la tournée américa ine d'Amma. Raksha Bandhan est une tradition indienne dans laquelle les soeurs at-tachent des bracelets rakhi autour du poignet de leurs frères. Il mar-que le lien indélébile entre eux. On dit que le rakhi protège le frère ; en retour, le frère promet de toujours venir en aide à sa soeur si nécessaire. AYUDH Amériques tisse ses bracelets et les vend afin que collecter des fonds

pour les projets d'Amma avec pour but de mettre fin à l'épidé-mie de suicides parmi les agricul-teurs indiens.

« Le bracelet coûte trois dollars. L'idée est à la fois de collecter des fonds pour les projets, mais aussi de créer une prise de conscience concernant l'épidémie sociale, dé-clara Lalita, 25 ans, membre/co-

ordinatrice AYUDH de Walnut Creek en Californie. « Chaque membre d’AYUDH a promis de tisser un certain nombre de rakhis pour les vendre durant la tournée d'Amma. Ici, non seulement on crée un lien avec la personne à laquelle on attache le rakhi, mais également, on crée un lien avec les agriculteurs en Inde, en promet-tant de les aider à se protéger par notre don de trois dollars. En Oc-cident, la plupart des gens ne connaissent pas la tradition. Lors-qu'ils voient ces bracelets, ils de-mandent aux personnes à quoi ils servent et ensuite, la personne qui

porte le bracelet peut leur parler de la situation critique des agricul-teurs indiens, ainsi que de tous ce que l'ashram d'Amma a fait pour les réhabiliter ».

« J'aime l'enthousiasme plein de jeunesse d'AYUDH, déclare Gi-lad, membre d'AYUDH âgé de 22 ans et originaire de Berkeley en Californie. Nous gérons le groupe

tout seul. Ce n'est pas quelqu'un d'autre qui dé-cide de ce que nous allons faire. Chaque membre peut faire ses suggestions et soumettre un projet. Puis nous le considérons en groupe et décidons ».

Les membres d'AYUDH Amériques se souviendront sans doute toute leur vie du jour où le rakhi a été placé autour du poignet d’Am-

ma. Par la suite, Srividya, âgé de 25 ans et originaires de Cupertino en Californie a déclaré : « lorsque nous l'avons attaché, c'était super. Aucun mot n'était nécessaire. Nous savions de quoi il s'agissait et Amma savait. Il y avait quelque chose de tellement spécial et d’ex-tra à ce moment-là ».

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AYUDH Amériques: un bracelet Rakhi pour lutter contre le suicide des agriculteurs 19

“L'amour pour Dieu et la compas-sion pour le monde ne sont pas des choses séparées. Comment enseigner l'amour ? Comment enseigner la compassion ? Il faut que cela vienne naturellement de l'intérieur”

- Amma

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“ Nos efforts pour enlever la haine et l'indiffé-rence du monde commencent en essayant de

les enlever dans notre mental”

—Amma

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