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BULLETINn° 36DDéécceemmbbrree 22000066

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BULLETIN n° 36SommaireEditorial

20es rencontres de l’ASPS3 Atmosphère terrestre son origine et l’apparition de l’O2

Christian Penalba/Robert Barbier

5 Qualité de l’air, consommation d’O2 à l’effort, risque sanitaireet défi pour l’avenirPierre Sagnet

10 Oxymétrie et mesure du souffle au cabinet du M.G.Ventilation et oxygénation au domicile des insuffisants respiratoiresPatrick Chrétien

12 BPCO les nouvelles possibilités thérapeutiques R. Barbier

14 Pathologies respiratoires en médecine du travail Joëlle Penalba

17 Les dents du voyage Thierry Besnainou

Voyages21 Compte rendu du voyage 2006

Anne-Marie et Eric Altwegg

25 Les classements individuels et par équipes

Run et Entraide28 Madagascar/Entraide

Médecine du sport30 Syndrome de la bandelette ilio-tibiale

Dr François Prigent

32 En quoi la gestion du stress est-elle une importante composantede la prise en charge des sportifs de haut niveau du PSG ? Dr H. CHALABI

Rencontre34 La Reliure dans tous ses états avec Eloise Baille

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Décembre 2006

Le pavé sous la semelle s’éloigne, la musique capverdiennes’estompe, les verres de caïpirinha s’évanouissent… Retoursur le bitume et le froid. Ce numéro est largement consa-

cré au périple dans les Iles du Cap Vert.

Nous évoquerons également la poursuite de l’aide à Mada-gascar, même si notre contribution est modeste, l’espoir quenous avons fait naître ne doit pas être déçu.

Enfin d’ores et déjà vous pouvez retenir la date du 03 juin2007. Alain AUBRION organise la 7ème édition du Trail Napo-léon à Ajaccio.

En ce qui concerne le voyage 2007, que les amateurs de rugbyse rassurent, le départ aura lieu bien après la finale de la coupedu monde.

Bonnes fêtes de fin d’année à tous

Jean [email protected]

La cotisation est à 25€ par personne, inchangée depuisplusieurs années, est essentielle pour la vie de l’association.

N.B : le volume des conférences était tel que nous publieronsces dernières sur 2 numéros (n°36 et n°37).

Editorial

L’ASPSL’Association Sportive des Professions deSanté a pour objectif de promouvoir lesport, la santé, et la médecine du sport autravers de publications, de congrès, et desymposia. L’ASPS organise également desmanifestations sportives avec le souci d’in-nover en matière de surveillance médicaleet de sécurité.

A.S.P.S.1, rue Basset

78300 POISSY - FRANCE

E-mail :[email protected]

Site internet :www.aspsante.com

•Directeur de la Publication

Jean POURCHER

Bureau2004-2007

PrésidentJean POURCHER

Vice PrésidentJean-Pierre RENOUF

Vice PrésidentGilles LAVIGNE

Secrétaire généralAlain ANSCOMBRE

Secrétaire général adjointEvelyne CHABIN

TrésorièreSylvie ANSCOMBRE

Revue gratuite destinée aux membres de l’association

Le bulletin de l’ASPS est édité par

REGIMEDIASIEGE SOCIAL

17, rue de Seine92100 BOULOGNE

Tél. : 01 49 10 09 10Fax : 01 49 10 00 56

L'EUROPEENNEr D ' E D I T I O N S

BULLETINn° 36Décembre 2006

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L’élément atomique « oxygène » est leplus abondant sur terre, bien avant le car-bone (C) par exemple. Mais la présenced’oxygène libre dans l’atmosphère ter-restre ne date que de 2 milliards d’an-nées… sous forme d’O2 et d’O3 (ozone)peu après. Cet événement a bouleversél’évolution de la vie sur terre et a pu êtreconsidéré comme la plus grande pollu-tion que la planète ait subi… L’oxygèneest en effet un puissant oxydant et lavie a du s’adapter pour en faire finale-ment un allié énergétique. La plupart desêtres vivants sur terre sont aérobies maisil suffirait d’une augmentation pas excep-tionnelle de la concentration de l’oxy-gène atmosphérique pour que toute labiomasse s’embrase et interdise toutevie sur terre.

Avant de parler de l’oxygénation de laterre, un rappel sur son histoire… Il y après de 15 GA (milliards d’années), le BigBang, création de l’univers. Il y a près de4,6 GA, création du système solaire ettrès peu après de la planète terre enmême temps que les autres planètes dece système. La terre, masse brûlante,se forme par agglomération des parti-cules gravitant autour du soleil… La tem-

pérature de surface est de 2000° celsius.L’histoire de la terre est ensuite diviséeen plusieurs périodes. - D’abord, le précambrien qui va de –4,6 GA à – 550 millions d’années. Cettelongue période est celle de la créationde la vie dont les premiers spécimenssont des bactéries apparues dans lesocéans. Elle va connaître l’apparition del’oxygène libre sous l’eau des océans puisdans l’atmosphère terrestre. Les bacté-ries vont développer toute sorte de rusesmétaboliques pour utiliser au mieux lesressources à leur disposition. De ces bac-téries primitives, il reste aujourd’hui lesarché-bactéries, extrémophiles, vivantsdans des conditions proches de ce qu’ontconnu les premières bactéries. - Puis, les ères primaire… jusqu’au qua-ternaire. L’ère primaire est celle de l’ex-plosion de la vie hors de l’eau avec enparticulier apparition des fougères arbo-rescente du Carbonifère (impact sur l’oxy-génation atmosphérique, CF infra). L’èresecondaire est celle des dinosaures sur-tout, avec une extinction de masse à lafin de cette ère. L’ère tertiaire est celledu développement des mammifèresessentiellement (plus de dinosaures…)et l’ère quaternaire est celle du déve-loppement de l’homme moderne (homosapiens sapiens).

La terre du tout début n’a pas d’atmo-sphère mais fort heureusement, une acti-vité volcanique très intense va créer trèsrapidement cette atmosphère (dégazagedu manteau de la terre). Elle est très dif-férente de ce que l’on connaît aujour-d’hui et inhospitalière… 60 bars depression atmosphérique, grande quan-tité de CO2,NH3, SO2, H2S et de la vapeurd’eau en quantité importante. Pas d’O2...Cette atmosphère sera finalement béné-fique. En effet, la terre sans atmosphèreétait destinée à refroidir très vite et ce

d’autant que le rayonnement solaire « àl’époque » était à 75 % de ce que l’onconnaît aujourd’hui. Elle serait devenueune boule de glace comme certaines pla-nètes du système solaire. L’effet de serremonstrueux de cette atmosphère pri-mitive a permis de ralentir le refroidis-sement de la terre et de permettre laprécipitation de l’H2O atmosphérique,à l’origine de la création des premiersocéans, berceaux de la vie.

Le précambien, longue période (-4,6 GAà 550 millions d’années) est le règne desbactéries qui sont apparues au fond desocéans, à l’abri des UV qu’aucune couched’ozone alors ne pouvait empêcher denuire. Les bactéries ont expérimentétoutes sortes de voies métaboliques maisnous retiendrons deux événements quiont radicalement changé l’aspect de laplanète. Tout d’abord, l’invention de laphotosynthèse avec production d’O2…C’est le fait des cyanobactéries. Ces bac-téries, de couleur vert-bleu, ont été long-temps considérées comme des algues(cyanophycées). Cette activité photo-synthétique serait apparue vers -3,5 GA,grâce à l’utilisation de pigments commela chlorophylle. Le substrat de cette pho-tosynthèse était l’H2O, de la même façonque le réaliseront les végétaux ensuite.

L’hydrolyse de l’eau permise par l’éner-gie du rayonnement solaire fournira uneénergie (ATP) permettant la synthèsed’hydrates de carbone (croissance bac-térienne) et un déchet, l’O2… Le mêmemécanisme est utilisé par les végétaux,au sein des chloroplastes (SCHEMA). LeCO2 (atmosphérique ou dissous dansl’eau) et les ions d’H+ libérés lors de l’hy-drolyse de l’eau permettent la synthèsed’hydrates de carbones sous formes demolécules de stockage énergétique oude molécules participant à la charpentecellulaire. La photosynthèse utilise donc

L’oxygénation de l’atmosphère terrestre

L’atmosphère primitive : produit de l’activitévolcanique

Le précambrien : l’ère des bactériesCyanobactéries : production d’oxygène etrespiration cellulaire

Atmosphère terrestre,son origine etl’apparition de l’O2

Dr R. BARBIER

20e RENCONTRES MEDICALES

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comme substrat l’eau et comme énergiele rayonnement solaire, pour incorpo-rer le CO2 dans la structure du vivant etfournir un déchet qui deviendra précieux,l’O2.

Les cyanobactéries vont laisser des tracesde leurs activités photosynthétiques. Ils’agit des stromatolithes, petits monti-cules de calcaires dont on sait depuis unecinquantaine d’années qu’ils sont le résul-tat de la précipitation de carbonate decalcium (CaCO3) favorisée par l’activitéphotosynthétique des bactéries. Cetteprécipitation est en rapport avec la baissedu CO2 de l’environnement immédiat descyanobactéries, baisse liée à la photo-synthèse. Il existe sur la planète de nom-breux stromatolithes fossiles (Afrique dusud, Australie..) qui remontent à près de3,5 à 3,8 GA.

Le précambrien va connaître un autreévénement de taille. Il s’agit de l’inven-tion de la respiration cellulaire. C’est laréponse des bactéries à la pollution parl’O2. Les avantages de la respiration cel-lulaire sont doubles : utilisation d’un pol-luant très disponible (O2), bien meilleur

rendement énergétique que celui de lafermentation, mécanisme habituel jus-qu’alors des bactéries pour produire del’énergie nécessaire à leur croissance età leur survie. Encore une fois, ce sont lescyanobactéries qui vont l’expérimenteren premier. Dans le monde animal, la res-piration a lieu dans la mitochondrie.L’utilisation de l’O2 a lieu dans la mito-chondrie permettant une productionaccélérée d’ATP (phosphorylation oxy-dative) bien supérieure à celle qui a lieudans le cytosol. Il est possible que lesmitochondries et les chloroplastes actuelssoient des « descendants » des cyano-bactéries primitives qui se seraient parsymbiose introduites dans le cytoplasmed’autres bactéries…

Cette technique d’utilisation de l’O2 vafaire exploser la vie (rendement éner-gétique !!) et favoriser l’apparition à par-tir des procaryotes primitifs, d’eucaryotes(cellules avec noyau et organites cellu-laires) puis de métazoaires (pluricellu-laires) et en particulier d’êtres vivants pluscomplexes dont un exemple est repré-senté par la faune d’EDIARACA (nom dulieu d’Australie ou les fossiles de cettefaune ont été découverts). Il s’agit despremiers métazoaires dont les fossilessont connus. Cette faune, forme primi-tive de vie animale, apparue au pré-cambrien a disparu (extinction) à la fin decette période.

L’O2 des cyanobactéries va rouiller laterre !! Dans les océans, par exemple,le fer ferreux dissous s’oxyde et sedépose sous forme de minerai de ferrubané. Ce phénomène va s’épuiser(consommation de tout le fer dissous)mais laisser des traces (minerai dont onpeut calculer la production gigantesquependant cette période). Après saturationdes océans, l’O2 va apparaître dans l’at-mosphère vers – 2GA. L’O2 va égalementrouiller les sols et une des traces de cetteactivité sont les sédiments continentaux

rouges. Puis la concentration de l’O2 dansl’atmosphère va croître jusqu’à atteindreau terme du précambrien un niveauproche de ce que l’on connaît aujour-d’hui. Une couche d’ozone stratosphé-rique apparaîtra également. Cettebarrière protectrice contre les UV facili-tera le passage de la vie sous-marine àla vie terrestre… qui inaugurera l’ère pri-maire.

La courbe montre bien la progression del’oxygénation de l’atmosphère terrestreavec un taux proche de la situationactuelle au terme du précambrien (fin duprotérozoïque). Ce taux va connaître desvariations jusqu’à atteindre le chiffre de21 % (en volume) aujourd’hui de l’at-mosphère. Parmi les oscillations de cetaux, la plus remarquable est celle consta-tée au Carbonifère avec une augmen-tation importante du niveau d’oxygèneatmosphérique. C’est l’avènement dela grande forêt tropicale (fougères arbo-rescentes en particulier) qui est respon-sable de ce phénomène. Il a été accentuépar l’enfouissement accéléré des déchetsvégétaux (séquestration de carbone, àl’origine du charbon et hydrocarburesfossiles). En effet, il n’y avait pas àl’époque les bactéries et micro-orga-nismes capables de décomposer cettemasse organique morte en CO2 par oxy-dation. L’enfouissement de cette bio-masse (sans oxydation) aboutit à laséquestration du carbone et à la libéra-tion d’oxygène qui retourne à l’atmo-sphère.

D’ou provient l’O2 de l’atmosphère ter-restre aujourd’hui ? Trois sources ont étémises en évidences. La première parhydrolyse de l’eau dans les hautes

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Photosynthèse : H2O, CO2 et rayonnementsolaire, production de matière organique(hydrates de carbone) et d’oxygène

La faune d’EDIARACA

Oxydation du fer océanique et des sols conti-nentaux

Cycle de l’oxygène et du carbone

Stromatolithes : témoin de l’activité descyanobactéries

Respiration cellulaire au sein de la mitochondrie

20e RENCONTRES MEDICALES

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couches de l’atmosphère (sous l’effet desrayonnements solaires) est anecdotique.La deuxième est constituée par la pho-tosynthèse réalisée par les végétaux dela planète. Néanmoins, dans un systèmeécologique en équilibre, cette produc-tion est en équilibre avec sa consom-mation (respiration cellulaire, combustion,oxydation de la matière organique morteanimale ou végétale…). Par exemple,la forêt amazonienne ne fournit pas plusd’O2 qu’elle n’en consomme !! La troi-sième source de production d’O2 a étécomprise assez récemment. C’est l’en-fouissement de la matière organiquemorte ou du carbone…

L’enfouissement du carbone correspondà l’enfouissement de la matière organiquemorte, à l’abri de l’oxydation. La quan-tité de carbone enfoui est superposableau degré d’oxygénation de l’atmosphère.La courbe montre bien ce qui s’est passéen particulier au Carbonifère : après undéveloppement important de forêts tro-picales à la surface de la terre, uneénorme quantité de matière végétalemorte a subi un enfouissement en l’ab-sence d’oxydation (pas de micro-orga-nismes assurant la décomposition etl’oxydation de ces déchets à l’époque).C’est ce qui se passe encore aujourd’huidans les endroits du globe ou se formede la boue organique ou de la tourbe quisont progressivement enfouies. Cesmatières organiques, au fur et à mesurede leur enfouissement, vont perdre, dansdes proportions variables, l’hydrogèneet l’oxygène pour former in fine du char-bon ou des hydrocarbures. L’oxygèneretournera à l’atmosphère. Ce méca-nisme, bien entendu très lent, est le seulmécanisme avec un bilan positif de pro-duction d’oxygène. Mais ce bilan peuts’inverser dès que le carbone fossilisé estmis en contact accidentellement de l’at-mosphère ou par l’action de l’homme(exploitation des combustibles fossiles…).Si on ne connaît pas bien les menacesqui pèsent sur le niveau d’oxygénationde l’atmosphère, en revanche, l’exploi-tation de ces fossiles est responsabled’une augmentation du CO2 atmosphé-rique. Une des solutions proposées estde réaliser un enfouissement du carbone(sous forme de CO2).

Le 30 décembre 1996, la France a adoptéune loi sur l’air reconnaissant à chacunle droit de respirer un air qui ne nuise pasà sa santé et d’en connaître les qualités.

Il faut dire que nous sommes de grandsconsommateurs d’air avec 10 litres parminute soit plus de 5 millions de litre paran.

Nous devrions donc prétendre pouvoirrespirer un air pur c'est-à-dire constituéà 99,97 % d’Azote, d’oxygène et d’ar-gon. Et plus précisément comportant :• Du diazote (NO2) pour 78,09 %• De l’oxygène (O2) pour 20,95 %• De l’Argon (Ar) pour 0,93 %Parmi les constituants secondaires, noustrouvons naturellement en très faiblequantité du dioxyde de carbone (CO2).

Mais l’air est plus ou moins contaminépar des polluants gazeux, liquides ousolides d’origine naturelle (émissions parla végétation, les océans, les volcans...)ou produits par les activités humaines(cheminées d’usines, pots d’échappe-ments...).

Les premières grandes pol-lutions humaines

Les premières grandes pollutions atmo-sphériques d’origine humaine sont appa-rues au XIIe siècle en Angleterre avecl’utilisation par les manufactures puis parles particuliers du charbon de bois.Plus tard, l’industrialisation ne fait qu’ag-graver les choses jusqu’en décembre1952 où une véritable catastrophe se pro-duit à Londres. Un brouillard chimiquede SO2 (smog chimique) enveloppe laville pendant quatre jours et provoque lamort de plus de 4.000 personnes et des

milliers de cas de graves troubles respi-ratoires.Des mesures radicales limitent l’émissionde fumées et imposent l’emploi de com-bustibles à faible teneur en soufre (rem-placement du charbon par le mazout etle gaz naturel). La pollution atmosphé-rique par le dioxyde de soufre diminuede 80% en 10 ans.

Pollutions à l’ozone

On découvre ensuite l’action nocive del’ozone présent dans les smogs photo-chimiques qui persistent à Los Angelesmalgré la réduction des rejets de dioxydede soufre.L’ozone étant produit sous le double effetdes gaz d’échappement des voitures etdu rayonnement solaire.En 1960, la Californie impose l’utilisationd’un système de recyclage des gaz imbrû-lés des moteurs et, en 1975, l’utilisa-tion du pot catalytique.Cet ozone est toxique pour la vie à desdoses élevées dans la base atmosphère(troposphère de 0 à 12.000 mètres d’al-titude).

Des trous dans la couched’Ozone

Une couche d’ozone est présente à l’étatnaturel en haute atmosphère (strato-sphère : 12.000 à 40.000 mètres d’alti-tude). Elle est indispensable au déve-loppement de la vie sur terre.Cette couche d’ozone joue un rôle defiltre UV. Comme une vitre, elle permetsà l’énergie solaire de venir jusqu'à la terreet empêche ensuite les infrarouges pro-duits par la terre de s’échapper. La tem-pérature moyenne de la terre est ainsimaintenue à 15°. Sans la couche d’ozone,la température serait de moins 18°. C’estl’effet de serre naturel qui rend la terrehabitable.A la fin des années 70, on découvre destrous dans la couche d’ozone dus essen-tiellement aux CFC (chlorofluorocarbones)produits entre autres par les bombesaérosols et les appareils frigorifiques. Cen’est qu’en 1987 que le protocole deMontréal fixe un programme de réduc-tion de la production des CFC visant àatteindre en 10 ans une production infé-rieure de 50% à celle de 1986.

Relation enfouissement du carbone et oxygé-nation de l’atmosphère

20e RENCONTRES MEDICALES

Qualité de l’air,risque sanitaireet défi pourl’avenir

Pierre SAGNET

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On aurait pu croire que l’ozone produiten basse altitude par l’activité humaineallait venir boucher les trous dans lacouche protectrice d’ozone. Malheu-reusement non : chacun chez soi, à sonniveau.

L’effet de serre

L’activité humaine favorise la productionde gaz qui retiennent une partie des infra-rouges, on les appelle les GES (gaz a effetde serre). Citons le CO2 l’H2O mais aussiNO2 (dioxyde d’azote) O3 (Ozone) HC(hydrocarbures) …Ces phénomènes observables dès main-tenant ne se manifesteront au niveaudu réchauffement de la planète que dansles années 2.100 avec un réchauffementde 1 à 6 degrés Celsius et une montéedes eaux de 10 à 90 centimètres en plusde catastrophes climatiques (sécheresses,inondations, tornades, cyclones …).Selon le protocole de KYOTO en vigueurdepuis 2005, la France doit stabiliser saproduction de GES au niveau de 1990.

L’effet de serreD'après les experts du GIEC (GroupeIntergouvernemental sur l'Evolution duClimat – 3rd Assessment Report, IPCC),d'ici 2100 et selon différents scénarios liésau développement de la société, leréchauffement pourrait atteindre 1.4 à5.8°C et la mer monter de 9 à 88 cm, prin-cipalement sous l'effet de la dilatationthermique de l'eau et de la fonte descalottes glaciaires. La hausse des tem-pératures devrait provoquer des cycleshydrologiques plus vigoureux, c'est à diredes sécheresses (en Australie, AmériqueCentrale et Afrique du sud) et des inon-dations plus sévères à travers une varia-tion des précipitations de 5 à 20% (aussibien en terme d'augmentation que dediminution selon les régions du globe).Une évolution rapide et soutenue du cli-mat pourrait également modifier l'équi-libre entre les espèces, et provoquer undépérissement des forêts, qui sont notam-ment des puits de dioxyde de carbone.

Remarque : la rapidité de l'accroissementthermique prévu à l'horizon 2100 seraitainsi sans précédent par rapport auxmodifications climatiques observéesdepuis les 10 000 dernières années.

Pour ce qui concerne l'Europe, les pro-jections concluent à un réchauffement,accompagné d'une intensification descycles hydrologiques, dont l'amplitudecroîtrait dans la partie nord de l'Europeet diminuerait dans la partie sud. EnFrance, l'élévation du niveau de la merprovoquerait l'inondation permanentedes espaces côtiers aujourd'hui à peineou incomplètement émergés. En métro-pole, les régions les plus concernées sontles espaces deltaïques de la Camargueainsi que le rivage à lagunes duLanguedoc. En outre, dans les DOM-TOM, la hausse des températures deseaux marines peut être néfaste pour les

coraux, qui, pour beaucoup d'entre eux,ne survivent pas au delà de 29-30°C.L'élévation de la température entraîne-rait également une nette diminution (de20 à 30%) de la durée de l'enneigementdans les Alpes à basse altitude (1 500m).(source MIES)

Les particules (poussières et aéro-sols : microgouttelettes) porteurs de gou-drons, métaux lourds, microfibres micro-organismes.Les particules véhiculées par l’air sonttrès nombreuses, de taille et d’originetrès diverses.Nous avons à l’esprit les poussières decharbon respirées dans les mines et ayantentraîné des milliers de cas de silicoseavec leur contingent d’insuffisances car-dio respiratoire.Les grosses fibres d’amiante qui sontvenus se fixer dans les bronches et lespoumons sans pouvoir être éliminées parl’organisme et ayant entraîné de nom-breux cas de cancer des années plus tard.Les particules peuvent être porteuses degoudrons et de métaux lourds dont nousconnaissons mieux la toxicité.Les microorganismes, pathogènes ou non,ont besoin des gros porteurs que sont lesgrosses particules pour se déplacer.Toute usure, tout frottement produit desmilliards de particules. Les freins des voi-tures, des trains, du métro sont particu-lièrement producteurs. Cela représentele polluant majeur des réseaux ferrés sou-terrains. Le taux de particules dans lemétro est multiplié par six. (Les consti-tuants majeurs étant le carbone élé-mentaire, le carbone organique et le fer).La toxicité de tels polluants pour les pou-mons et le système cardiovasculaire n’estplus à démontrer.Les particules peuvent être allergisantes(pollens, poils d’animaux…)Les particules peuvent être radioactiveset nous en avons produit des quantitésconsidérables.

La pollution radioactive artificielle :En 1998, les USA ont reconnu et recensé31 types de maladies dont 25 types decancers pouvant être provoqués par lesessais nucléaires sur les personnes pré-sentes dans un rayon de 700 km autourdu point zéro.La France qui a effectué des essaisnucléaires de 1969 à 1996, commencea peine à reconnaître les dégâts sur lespersonnes et cela dans un rayon vrai-semblablement supérieur aux 700 km.527 essais nucléaires atmosphériques ontété réalisés sur notre planète entre 1945et 1998 (le dernier ayant eu lieu en Chine).Cela représente au total 479 Méga-tonnes, soit l’équivalent de 30.000Hiroshima. On peut rajouter des accidents commeTchernobyl dont nous parlerons plus loin.

L’arborigéne Eileen Wanu Wingfield,décrit parfaitement le premier essainucléaire réalisé en Australie : «Un jour,un éclair a fendu le paysage. Tandis qu’un

immense champignon de fumée noir etrouge emplissait le ciel, la poussière s’estrépandue dans tout le pays. Des groupess’approchaient pour voir l’explosion. Lematin beaucoup d’entre nous ne pou-vaient plus ouvrir les yeux. Et tout achangé, les femmes faisaient des faussescouches, les enfants naissaient préma-turément ou difformes. Certains ontperdu la vue, d’autres la vie, développantdes cancers à cause des radiations. »

Fines particules et cancer du poumonOn estime actuellement que 5% des can-cers du poumon sont dus aux fines par-ticules (PM 2.5) émises par les usines etles voitures. Le sur risque en zone urbaineétant de 15 à 25%.Une étude sur 500.000 personnes dansde grandes cités américaines a montréque pour une augmentation de 10 µg/m3de la concentration de particule PM 2.5,le risque relatif de cancer du poumonaugmente de 1,08 à 1,14%Les risques liés au tabac et à la pollu-tion particulaire sont additifs.Une autre étude concernant 8.000adultes aux USA révèle une augmenta-tion du risque de cancer du poumonentre les villes les plus polluées et lesmoins polluées de 37% (Dockey NewEngland Journal of Medicine 1993)

Les ondes, les radiationsL’air sert de support et propage de nom-breuses ondes, nous ne prenonsconscience que d’une infime minorité.Il y a les sons audibles par l’être humain,mais aussi les ultra sons, bien présents,et dont certains sont perçus par les ani-maux. Nous sommes en permanence traversésou percutés par les ondes de radiofré-quences de la télé, de la radio, des télé-phones portables, des ondes électro-magnétiques et des rayonnements detoutes sortes. Même si nous ne les per-cevons pas, nous sommes soumis à leurinfluence. Théoriquement les risques sontmodestes, pourtant les antennes de télé-phones mobiles ont été mises en causede même que le téléphone lui-même lors-qu’il est à l’oreille( près du cerveau).Tous les rayonnements peuvent être,dans certaines circonstances, considéréscomme des polluants que ce soit dans lespectre visible, dans l’infra rouge ou endeçà, dans l’ultraviolet ou au delà.

Des applications militairesLes militaires s’intéressent depuis long-temps aux ondes électromagnétiques.Les micro ondes de nos cuisines ne sontque des dérivés accidentels des étudessur les radars. Les programmes militairestype MILO s’intéressent aux hyper puis-sances de l’ordre de gigawatts et auxhyperfréquences atteignant les gigahertz.

La pollution ne connaît pasles frontières

La pollution ignore les frontières etvoyage avec l'air, l'eau et dégrade des

20e RENCONTRES MEDICALES

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environnements qui peuvent être trèséloignés de la source de pollution.

Tchernobyl sans frontièresLa catastrophe de Tchernobyl a bien mon-tré que le nuage de poussières radio-actives, contrairement à ce que certainsont affirmé à l’époque, a bien atteint laFrance et entraîné des années plus tarddes cancers du type cancer de la thyroïde.Pourtant nous sommes à des milliers dekilomètres de Tchernobyl.Une fois émis dans l'air, les gaz polluantspeuvent rester au voisinage de leur sourced'émission et y atteindre des concen-trations importantes. Ceci se produitquand l'air est très calme (peu de vent).Mais le plus souvent, ils se diluent rapi-dement dans l'atmosphère, soit sous l'ef-fet du vent (dispersion horizontale) soiten étant entraînés en altitude quand leprofil de température de l'air dans l'at-mosphère le permet. D'autre part, il est possible d'observerdes pics de pollution dans des zones oùles émissions sont peu importantes. Lesréactions chimiques qui permettent lafabrication des polluants secondaires sefont pendant que la masse d'air sedéplace, et les fortes concentrations peu-vent donc être observées dans des zoneséloignées des sources de polluants pri-maires.

Du côté d’AchèresAinsi, en Ile de France et dans le cas del'ozone, les précurseurs (NOx) sont émisle plus souvent au niveau de l'agglomé-ration parisienne, puis ils subissent lesréactions photochimiques au cours deleur transport dans l'atmosphère, ce quiexplique en partie que les pics d'ozonesont le plus souvent observés sous le ventde Paris, c'est-à-dire la banlieue sud-ouestquand il fait beau et que la situation estde type anticyclonique (vents du nord-est). Venant de zones urbanisées et indus-trialisées (est de la France, région de laRuhr en Allemagne), ce vent du nord-estest d'ailleurs plus chargé en ozone et pré-curseur d'ozone qu'un vent d'ouest, cequi contribue encore davantage à la pos-sibilité d'occurrence d'un pic de pollu-tion.La vitesse et la direction du vent jouentdonc un rôle important pour la compré-hension de la distribution géographiquedes pics de pollution par l'ozone. Unerégion rurale (source de composés orga-niques volatils, précurseurs "naturels" del'ozone) située sous le vent d'une agglo-mération (source de NOx et de COV issusd'hydrocarbures, précurseurs "anthro-piques" de l'ozone) présentera donc desteneurs en ozone souvent plus élevéesque l'agglomération.

La maison est loin d’être unrefuge

Certains en restant calfeutrés chez euxpensent échapper à la pollution atmo-sphérique. Cela peut être valable en pré-sence d’un pic de pollution intense mais,

la plupart du temps, l’air intérieur d’unemaison est plus pollué que l’air extérieur,même en ne considérant que les maisonssans fumeur.L’activité humaine dans un endroit closentraîne une augmentation très impor-tante de la concentration de particulesmais aussi de « déchets gazeux ». Pires sont les polluants issus des pein-tures , des moquettes, des colles diverses,des appareils ménagers, des détachants,des habits ayant séjourné dans un pres-sing, des désodorisants et parfums divers.Panneaux de particulesLes panneaux de particules (bois agglo-mérés) et les contreplaqués sont les prin-cipales sources de formaldéhyde dansl'air intérieur des maisons. Ces panneauxde particules et contreplaqués sont fabri-qués avec des résines contenant du for-maldéhyde (urée-formol, phénol formol).Ils sont de qualité intérieure (CTBS) ouextérieure (CTBH).Contrairement à différents pays, dontl'Allemagne, il n'existe pas en France denormes réglementaires concernant lesémissions de formaldéhyde par les pan-neaux de particules et les contreplaqués. Il existe des panneaux d'agglomérés sansformaldéhyde. De couleur brune, ils sontrepérés par le sigle V-100.Les panneauxde classes d'émission E2 et E3 ne doi-vent pas être utilisés pour l'aménage-ment intérieur, car ils conduisent à defortes émanations.

Le Sick Building SyndromeL'OMS (Organisation Mondiale de laSanté) a récemment défini le SBS (SickBuilding Syndrome) comme une réactionde la majorité des occupants d'unimmeuble à leur environnement intérieur,réaction qui ne peut pas être directementreliée à des causes évidentes telles qu'uneexposition à une concentration excessived'un contaminant connu ou à une défec-tuosité d'un système de ventilation.Le SBS se caractérise par des symptômesd'inconfort et de réactions physiologiquesou sensorielles aiguës: irritation desmuqueuses nasales et oculaires, toux,oppression thoracique, fatigue et mauxde tête, etc. Les personnes qui déve-loppent le SBS voient généralement leurssymptômes disparaître lorsqu'elles quit-tent l'immeuble incriminé.Une exposition aux polluants de l'air inté-rieur peut avoir des conséquences beau-coup plus graves et conduire à laSensibilisation Chimique Multiple, pluscommunément appelée MCS (MultipleChemical Sensitivity).

Ventilation et pollution des habitations.Un cas d’école.Autrefois, la ventilation des maisons sefaisait naturellement par des infiltrationsd'air non contrôlées dues le plus souventau manque d'étanchéité des portes, desfenêtres et des châssis, etc. De nos jours,pour des raisons d'économie d'énergieet en principe dans le but de nous assu-rer un meilleur confort, les constructionssont devenues étanches et le renouvel-

lement de l'air indispensable à notre bienêtre et à notre santé se fait essentielle-ment par des systèmes de ventilationmécanique.

La conception, l'installation et la mise enœuvre de cette ventilation mécaniquecontrôlée, plus couramment appeléeVMC, doivent être conformes à la régle-mentation et aux DTU si l’on veut évi-ter tout accident comme celui qui estarrivé à la famille Mear.

L'habitation de la famille Mear est un vraicas d'école et l'exemple même de ce qu'ilne faut pas faire en ventilation. Le sys-tème de VMC à simple flux dont est équi-pée cette maison a été mal conçu et malinstallé. En effet, les entrées d'air neufn'ont pas été réalisées. En raison d'uneabsence de ces entrées d'air et d'unmanque d'étanchéité au niveau des pla-fonds, l'air aspiré par la VMC a transitépar des zones déjà polluées par les boistraités (Pentachlorophénol, Lindane,Toluène) et par le Formaldéhyde émis pardes panneaux de particules des cachesmoineaux et des closoirs. La VMC n'auradonc fait qu'aggraver la pollution de l'airintérieur de la maison au lieu de laréduire. La bouche d'extraction de la cui-sine, de diamètre nettement insuffisant,n'était pas reliée au groupe extracteurdu système de ventilation, ce qui est inter-dit par la réglementation. Le diamètre desortie en toiture du conduit d'évacuationde l'air vicié était très insuffisant, Ø de80 mm au lieu de 150 mm.

Les conséquences de telles erreurs sonttrès graves puisqu'elles auront provoquéla sensibilisation des époux Mear à diversproduits chimiques notamment auFormaldéhyde. Ces derniers ont main-tenant acquis une sensibilisation aux pro-duits chimiques multiples, appelée MCS(Multiple Chemical Sensitivity).

Une crèche toute neuve à Rouen en2004Les parents étaient ravis, la crèche étaitneuve, claire, propre, sentait bon. On nepouvait espérer mieux pour les enfants.Une étude menée par André Cicolellamontrait malheureusement que le tauxde benzène (substance cancérigène bienconnue) était bien supérieur a celui enre-gistré dans la rue. L’explication a vite ététrouvée : les peintures, les colles, les lin-gettes pour nettoyer la cuisine contien-nent et dégagent des quantités desubstances chimiques qui ne figurent passur les étiquettes.

Les conséquences de lapollutionBien que cela soit essentiel nous ne feronsque lister sans entrer dans le détail leseffets sur la santé et les effets sur l’en-vironnement.

Les effets sur la santé Les polluants sont des gaz ou des parti-cules irritants et agressifs qui pénètrent

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plus ou moins loin dans l’appareil respi-ratoire et qui peuvent favoriser : • Une augmentation des affections res-

piratoires : bronchiolites, rhino-pha-ryngites, etc.

• Une dégradation de la fonction ven-tilatoire : baisse de la capacité respi-ratoire, excès de toux ou de crisesd’asthme

• Une hypersécrétion bronchique Mais nous pouvons avoir aussi :• Une augmentation des irritations ocu-

laires • Une augmentation de la morbidité car-

dio-vasculaire (particules fines) • Une dégradation des défenses de l’or-

ganisme aux infections microbiennes • Une incidence sur la mortalité à court

terme pour affections respiratoires oucardio-vasculaires (dioxyde de soufreet particules fines)

• Une incidence sur la mortalité à longterme par effets mutagènes et can-cérigènes (particules fines, benzène)

Parfois même une destruction de l’odo-rat (produit soufré)Enfin les Hydrocarbures sont aussi desdissolvants des graisses et représententun danger pour le système nerveux

Pollen et Pollution atmosphériqueLes études épidémiologiques récentesindiquent une augmentation de la fré-quence de l'allergie pollinique, peut-êtreinduite par la pollution atmosphérique.La pollinose (rhume des foins) se déve-lopperait par augmentation de l'agres-sivité des pollens sous l'influence despolluants atmosphériques. La pollutionagit de plus en plus sur les voies respi-ratoires en les fragilisant et en les ren-dant plus réceptives aux pollens.

Les effets surl'environnement Les effets de la pollution atmosphériquesur l’environnement peuvent se ressen-tir :

Au niveau local Sur les matériaux : • Corrosion par le dioxyde de soufre • Noircissement et encroûtement des

bâtiments par les poussières issues engrande partie de la combustion desproduits pétroliers

• Altérations diverses en association avecle gel, l’humidité et les micro-orga-nismes.

Sur les végétaux : • Nécroses visibles en cas de fortes

concentrations de polluants• Réduction de la croissance des plantes

sans dommages visibles (par exemplebaisse de la production agricole decéréales (blé) due à l’ozone

• Résistance amoindrie des plantes à cer-tains agents infectieux.

Au niveau régional Le principal effet des polluants atmo-sphériques à cette échelle est leur contri-bution aux phénomènes de pluies acidesqui, en liaison avec d’autres facteurs

(sécheresse, parasites...) entraînent ledépérissement des forêts et la dégra-dation des sols. Dioxyde de soufre (for-mation d’acide sulfurique) et oxydesd’azote (formation d’acide nitrique) sontliés directement à la formation des pluiesacides tandis que l’ozone altère la phy-siologie des arbres forestiers

Pollutions à l’Ozone et culturesDe nombreuses espèces végétales sontsensibles à l'ozone. Les études expéri-mentales montrent que les espèces lesplus vulnérables sont le blé et le soja,mais aussi la laitue, l'oignon, la tomate,le tournesol, le cotonnier, et certaineslégumineuses comme le haricot. Lapomme de terre, le tabac, le colza et labetterave paraissent un peu moins sen-sibles , alors que le riz et la vigne sontassez peu sensibles. Enfin, des espècescomme l'orge, le seigle et quelquesarbres fruitiers comme le prunier sem-blent bien résister à l'ozone.Les effets de l'ozone sur le rendementdu blé en Ile de France ont été estimésau moyen d'une relation empirique reliantla perte de rendement à l'AOT40, qui estun indice rendant compte à la fois desfortes concentrations en ozone de l'air(supérieures à 40 ppb) et de la durée pen-dant laquelle les plantes sont exposées.Les résultats indiquent qu'au cours desdix dernières années le rendement dublé en région parisienne a été réduit enmoyenne d'environ 10% par rapport àune situation non polluée. Cette esti-mation est cependant très approxima-tive, car la méthode utilisée est trèsgrossière. D'autre part, les nouvellesvariétés de blé semblent moins sensiblesà l'ozone que les anciennes. Pour obte-nir des estimations plus précises de l'im-pact de l'ozone, les laboratoires de l'INRAmettent en place des programmes visantà mieux estimer à la fois la quantité réelled'ozone absorbée par la plante, et lesconséquences de cette absorption sur laphysiologie des plantes. Ces relationsseront intégrées dans des modèles deculture permettant de prédire l'impactde l'ozone sur les rendements de façonplus précise.

Que mesure t’on ?Bien que nous ayons pris conscience desrisques de la pollution il y plusieurs décen-nies, nous ne sommes capables de mesu-rer de façon routinière que très peu depolluants ou que des particules au delàd’un certain volume.Les centres de veille ne dosent réguliè-rement au maximum qu’une dizaine depolluants.Quand on sait que la fumée de cigarettecomporte plus de 400 éléments connusdont plusieurs cancérigènes, on est loind’une connaissance parfaite de ce quinous entoure.Les sources de pollution étant parfoismobile (trafic routier) et les polluant sediluant ou se concentrant au gré du vent,les mesures se font sur quelques pointsprécis, pas forcément représentatifs.

Souvent, on calcule les émissions de pol-luants et on les rapporte à la popula-tion ou à la superficie.Comment évaluer les conséquencesd’une pollution que l’on ne mesure paset dont les effets peuvent se faire res-sentir que des années ou des dizainesd’années plus tard ?

Le choix des principaux indicateurs Les polluants atmosphériques sont tropnombreux pour être surveillés en tota-lité. Certains d’entre eux sont choisis parcequ’ils sont caractéristiques d’un type depollution (industrielle ou automobile) etparce que leurs effets nuisibles pour l'en-vironnement et/ou la santé sont déter-minés. Ils sont appelées : indicateurs de pollu-tion atmosphérique et font l'objet deréglementations. AIRPARIF surveille ainsi : SO2 (Dioxyde de soufre) Les émissions de dioxyde de soufredépendent de la teneur en soufre descombustibles (gazole, fuel, charbon...). Elles sont principalement libérées dansl’atmosphère par les cheminées desusines (centrales thermiques...) ou par leschauffages, le secteur automobile Dieselcontribue dans une faible mesure à cesémissions. PS (Particules en suspension)Le transport routier, les combustions indus-trielles, le chauffage domestique et l’in-cinération des déchets sont parmi lesémetteurs de particules en suspension.Certaines particules dites secondaires seforment à partir d'autres polluants. Le prin-cipal secteur d'émission des particules dediamètre inférieur à 10 µg (PM10) est letransport routier (36% des PM10) dont lesvéhicules diesel particuliers (13%), suivi deprès par l'industrie (33%). NOx (Oxydes d'azote)Les émissions d’oxydes d’azote appa-raissent dans toutes les combustions, àhautes températures, de combustiblesfossiles (charbon, fuel, pétrole...).Le secteur des transports est responsablede 52% des émissions de NOx (lesmoteurs Diesel en rejette deux fois plusque les moteurs à essence catalysés).Le monoxyde d’azote (NO) rejeté par lespots d’échappement est oxydé parl’ozone et se transforme en dioxyded’azote (NO2). O3 (Ozone)L’ozone protège les organismes vivantsen absorbant une partie des U.V. dans lahaute atmosphère.Mais à basse altitude, ce gaz est nuisiblesi sa concentration augmente trop for-tement.C’est le cas lorsque se produit une réac-tion chimique entre le dioxyde d’azoteet les hydrocarbures (polluants d’origineautomobile). Le plomb n’est plus aujourd’hui un indi-cateur de pollution automobile car sesconcentrations ont considérablementbaissé depuis l’utilisation généralisée del’essence sans plomb.

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Avenir : la « chimie verte »

Des progrés ont été réalisés dansquelques domaines concernant la pol-lution atmosphérique, mais il reste beau-coup de chemin à parcourir. Ces progrès doivent concerner aussi bienla connaissance que le contrôle de la pol-lution atmosphérique.Il faudrait surtout éviter de créer des acti-vités ou des produits nouveaux généra-teurs de plus de pollution que nousévitons par ailleurs.C’est le but de la chimie non polluante :« chimie verte » ou « durable ».Un monde sans chimie serait un mondemoins pollué mais sans médicaments,sans hygiène, sans vélo ni voi-ture, sans papier, sans ordina-teur, sans cinéma…La dépollution ou la limitation dela pollution a un coût que cer-tains pays riches ne veulent pasfaire et que des pays en voie dedéveloppement ne peuvent passupporter.Il est navrant de constater quepar la production de CO2 est de:• 6 tonnes d’équivalent carbone

par habitant et par an pour lesUS suivis de prés par la Chine

• 2 tonnes par Français et par an.(ce qui est encore beaucoup)

La « Greenchemistery »Le chimiste américain PaulAnastas a formulé à la fin desannées 90, les 1é principes d’une« greenchemistery » per-mettant de concevoir des pro-

duits :• Economes d’énergie• Moins polluants• Générateurs de déchets ou

sous produits peu ou pas toxiques etrenouvelables

Le français Yves Chauvin, prix Nobel dechimie 2005 participe grandement à cetteévolution. Il est l’inventeur d’uneméthode de « chimie durable » : la meth-thèse qui permet de réduire le nombrede réactions nécessaires à l’obtentiond’un produit.De plus en plus de programmes derecherche et d’innovation industrielle intè-grent le concept de durabilité.Citons quelques exemples intéressants :• Les plastiques biodégradables à base

d’acides polyactiques dérivés du maïs.• Les colorants alimentaires jaunes obte-

nus à partir de la pomme.• Les peintures à l’eau sans solvant.• Les nonotechnologies.

Quelques progrèsDepuis plus de quarante ans, la pollutionen Ile-de-France a changé de nature etd’intensité de même que dans la plupartdes grandes villes des pays développés. L’activité industrielle a été peu à peu rem-placée par des activités tertiaires, lesindustries restantes se sont moderniséeset traitent plus efficacement leurs rejets

(filtres), le chauffage individuel utilisebeaucoup plus le gaz naturel que le fuel,la teneur en soufre des combustibles aété réglementée. Enfin, à partir de 1980, la France aréorienté massivement sa productiond’électricité du thermique vers lenucléaire. Ces progrès sur les émissions se sont tra-duits par une division par six de la pol-lution ambiante en dioxyde de soufre.Au cours des dix dernières années,l’abaissement de la teneur en plomb dansles carburants a permis une baisse consi-dérable de la concentration du plomb,qui est devenue négligeable dans l’at-mosphère de l’agglomération parisienne.

Le début d'érosion des niveaux annuelsde NO2 constatés en 2000 se confirme,elle semble même s'être accentuée en2002. La moyenne 2002 s'établit à44 µg/m3.

Peut on courir en ville ?Vraisemblablement oui et cela tant quenotre longévité augmentera, on pourraconsidérer que les méfaits de la pollu-tion sont compensés par les progrés d’hy-giène, d’alimentation, de soins…Le jour où la tendance s’inversera, il fau-dra sans aucun doute se poser la ques-tion et certains se la posent déjà comptetenu des effets retardés de certains typesde pollution.

Pour les plus inquiets, on peut conseillerd’éviter de courir ou de se promener lorsdes grands pics de pollution (voir AIR-PARIF) ou le long du boulevard péri-phérique aux heures de pointe.Et si l’on veut être encore plus prudent,il faut suivre les prévisions météo, et cal-culer en fonction de la température, dela vitesse et de la direction du vent, del’heure de la journée s’il vaut mieux cou-rir à Paris ou à Achères.

Bon entraînement quand même !

Quelques chiffres pourréfléchir

A Paris, le boulevard périphérique contri-bue pour un tiers environ aux émissionsquotidiennes d’oxydes d’azote du trans-port routier dans Paris.

Un véhicule particulier "moyen" émetde l’ordre de 1 gramme d’oxydes d’azotepar kilomètre parcouru.

Les véhicules dieselL’ensemble du trafic Diesel contribue à30 % des émissions régionales de parti-

cules fines.Un véhicule personnel Dieselrécent émet de l’ordre de 4 foisplus d’oxydes d’azote par kilo-mètre parcouru qu’un véhiculepersonnel essence catalysé. LeDiesel émettra cependant 12 %de dioxyde de carbone en moins.

Les poids lourdsLes poids lourds représentent 6%du kilométrage parcouru en Ile-de-France mais 38% des émis-sions d’oxydes d’azote destransports routiers.Les poids lourds et les véhiculesde livraison contribuent plus auxémissions d’oxydes d’azote régio-nales que les véhicules particu-liers : 28 % du total régional pourles poids lourds et les véhiculesde livraison (dont 19% attri-buables aux poids lourds) contre24 % pour les véhicules particu-liers.

Les deux rouesLes deux-roues motorisés contri-

buent plus aux émissions régionales d’hy-drocarbures que les poids lourds (6 % dutotal régional contre 2 %).

La vitesseLa vitesse des véhicules influe sur leursémissions de polluants : une faible vitessedes véhicules conduit à des émissionsplus importantes de monoxyde de car-bone et d’hydrocarbures.Une vitesse importante des véhiculesconduit à des émissions plus importantesd’oxydes d’azote.

La pastille verte Un véhicule à essence récent émet 10fois moins d’oxydes d’azote par kilomètreparcouru qu’un véhicule ancien non cata-lysé.

Le secteur aéroportuaire L’ensemble des activités de la plate-formeaéroportuaire de Roissy (fonctionnementde la plate-forme et trafic aérien au seindes 1 000 premiers mètres de l'atmo-sphère) sont supérieures de 30% à cellesdu boulevard périphérique et corres-pondent à 2.5 fois celles de l’aéroport d’Orly.

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Définition de l’IRCG

L’insuffisance respiratoire chronique(IRCG) est l’incapacité permanente pourles poumons d’assurer des échangesgazeux normaux et donc d’oxygéner defaçon satisfaisante les tissus et les cel-lules de l’organisme

Elle peut s’apprécier entre autres parl’étude des gaz du sang artériel.

Lorsque l’oxygénation est satisfaisante,la pression artérielle en oxygène (PaO2)atteint 90 mmHg.

En cas d’insuffisance respiratoire grave,elle descend au-dessous de 55 mgHg etpeut s’accompagner d’une augmenta-tion de la PaCO2 (gaz carbonique dansle sang)

Cause de l’IRCG

A - L’IRCG d’origine obstructive :- la bronchite chronique évoluée- l’emphysème (dilatation permanente

des alvéoles pulmonaires)- les dilatations des bronches- l’asthme ancien

B - L’IRCG d’origine restrictive (dimi-nution de la capacité pulmonaire :- la destruction du tissu pulmonaire

(séquelles de tuberculose)- les maladies du tissu pulmonaire

(fibrose, silicose)- les déformations de la colonne verté-

brale ou de la cage thoracique

C - L’IRCG d’origine mixte (associe dansdes proportions variables les deux pré-cédentes) :- la dilatation des bronches accompa-

gnée d’une amputation des volumespulmonaires

- les séquelles de tuberculose compli-quées de lésions emphysémateuses

Oxygénothérapie deLongue Durée (OLD) àdomicile

Les indications

L’OLD a été préconisée aux États-unisdès 1967 et a été justifiée par la meilleurequalité de vie et une augmentation de ladurée de vie

L’OLD suppose acquis cinq préalables :• Un diagnostic exact de la maladie• La constatation d’un déficit important

et durable en O2 dans le sang arté-riel (hypoxémie)

• Un test thérapeutique (kinésithérapieet médicaments : seuls les échecs orien-tent sur une OLD)

• La constatation que l’OLD est efficace• L’arrêt impératif et complet de l’in-

toxication tabagique active et passive

Indications de l’OLD

• Indications 1ere : PaO2 < 55 mmHg

• Indications 2e : PaO2 55-59 mmHgEt/ou HTAPEt/ou CPCEt/ou Hte > 55%

• Indications 3e : Désaturation nocturneHypoxémie d’exercice

Objectifs

Obtenir une PaO2 > 60 mmHg au repos(Gaz du sang)

Obtenir une SpO2 > 90% (oxymétrie de24heures)

Absence de consensus pour les désatu-rations nocturnes et d’effort

Les moyens de raccorde-ments

Il existe plusieurs moyens de faire arriverl’oxygène de la source aux poumons :

• Les lunettes nasales : 2 modèles : les lunettes avec branches,les lunettes avec coulant

Ce dispositif est constitué de petitsembouts placés très exactement à la basedes narines et entrés de 0,5 à 1 cm envi-ron. C’est par ces petits tuyaux que l’O2se mélange à l’air inspiréIl faut éviter autant que possible d’ins-pirer par la bouche

• Les sondes nasales :Petit tuyau souple introduit profondé-ment dans une narine jusqu’au pharynxRequiert beaucoup d’hygièneSurtout utilisé en milieu hospitalier

• Le masque à oxygène :Leur inconfort au long cours et leurdépense en O2 plus importante rendentleur utilisation peu fréquente

• Le cathéter transtrachéal :Petit tuyau souple introduit dans la tra-chéeEvite les déperditionsRequiert des soins d’hygiène très impor-tants et une surveillance rigoureuse

Les trois sources d’oxygène

- L’O2 en obus gazeux- Les concentrateurs d’O2 (extracteurs)- L’oxygène liquide

Sur le plan médical, il n’y a aucune rai-son de préférer une source d’O2 plutôtqu’une autre, l’O2 délivré ayant lesmêmes qualités thérapeutiques quellequ’en soit la sourceC’est donc sur des bases techniques,de confort et de coût que l’on choisiraune source

L’O2 en obus gazeux

L’O2 gazeux se présente sous formede bouteilles (obus) de différentes conte-nances, toujours peintes en blanc.L’O2 est stocké sous forme gazeuse etcomprimé à une pression de 200 barsGrâce à cette pression, le volume d’O2gazeux que peuvent libérer les bouteillesest important :- 3 000 litres pour les grandes bouteilles- 1 000 litres pur les bouteilles moyennes- 400 litres pour les petites bouteilles

A la sortie des bouteilles, il faut ajouterun manodétendeur qui réduira la pres-sion à 3 bars environUn débilitre fixé sur le manodétendeurpermet de régler et vérifier le débit d’02suivant la prescription médicale

Ce qu’il faut savoir :- Les bouteilles de 3 m3 (20 kg) sont stoc-

kées au domicile du patient- Les bouteilles de 1 m3 sont utilisées, soit

en secours, soit pour les déplacements- Les bouteilles de 0,4 m3 (3,3 kg à 9 kg)

sont utilisées pour l’oxygénothérapiede déambulation

Causes et manifestations

de l’IRCGPatrick CHRÉTIEN

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Consignes de sécurité :• Une exposition à une température

égale ou supérieure à 50°C peut deve-nir dangereuse

• Arrimer, si possible, les bouteilles afind’éviter une chute accidentelle

• Ne pas fumer

Avantages :• Elles sont indépendantes de l’énergie

électrique• Les petites bouteilles permettent de

déambuler

Inconvénients :• Prix de revient plus élevé du fait de

livraisons multiples• Difficultés de stockage• Autonomie faible si le débit est élevé

Les extracteurs ou concentra-teurs d’O2

Principes et description du matériel : petitmeuble sur roulettes (20 à 30 kg), bran-chés sur le réseau électrique

A partir de l’air ambiant :• L’oxygène est séparé de l’azote• L’Oxygène est concentré

Avantages :• Source permanente d’oxygène à domi-

cile• Libère des contraintes de livraison des

bouteilles et de leur stockage. Son coûtde fonctionnement est bien moindreque celui des bouteilles d’O2

Inconvénients :• Bruyants

L’Oxygène liquide

Se compose toujours :- D’un réservoir fixe d’O2- D’un petit réservoir d’O2 portable

Le réservoir fixe (40 à 75 kg) reste audomicile du patient. Il permet le stoc-kage de l’O2 sous forme liquide à – 183°.Sa contenance peut aller de 20 à 44 litres.Le réservoir portable (2,2 kg à 4,5 kg)varie d’une capacité de 0,5 l à 1,2 l. Il estrempli par le patient lui-même à partirde la source fixeAvantages :• Absence de bruit• Facilite l’autonomie - par le stockage d’une grande quan-

tité d’O2 (1 litre d’O2 liquide = 850litres d’O2 gazeux)

- par le remplissage du patient dessources portables pouvant assurer 6 à7 heures d’autonomie

- intéressant pour les patients grosconsommateurs d’O2 (18 à 24 H parjour)

Inconvénients :• Nécessité de remplissage de la source

fixe par un distributeur agréé• Evaporation de l’O2 lorsque la source

d’O2 n’est pas en fonction• Perte d’O2 lors du remplissage du

matériel portable

Risques liés à l’utilisation de l’O2 médi-cal liquide :

Attention aux yeux- Laver l’œil abondamment pendant au

moins 15 mn et appeler un médecin encas de projection des les yeux

Attention à la peau- Réchauffer avec de l’eau tiède- Ne jamais toucher les parties froides ougivrées du matériel = risques de gelures

Les déplacements envacances

Vous voyagez en voiture

Ce qu’il faut savoir :• Un extracteur peut se mettre facilement

dans un coffre ou glissé entre le siège • Les bouteilles d’O2 gazeux peuvent

être transportées couchées ou en posi-tion verticale, mais toujours solidementarrimées

Vous voyagez en train (SNCF)

Ce qu’il faut savoir :• Le transport d’O2 liquide n’est pas

autorisé• Le transport d’O2 gazeux n’est auto-

risé qu’à condition que les bouteillessoient mises dans un sac

• Il ne peut y avoir plus de 4 insuffisantsrespiratoires par voiture. Le patient doittoujours voyager avec un accompa-gnateur, s’il est appareillé durant letransport

Vous voyagez en avion

Ce qu’il faut savoir :• Il est absolument impossible d’utiliser

votre dispositif habituel d’OLD • Un certain nombre de bouteilles d’O2

gazeux agréées « aviation » sont mises

à la disposition des passagers insuffi-sants respiratoires

FEDERATION ANTADIRAssociation nationale pour le traitementà domicile de l’insuffisance respiratoireclinique

Créée en 1981 à la demande du Ministèrede la Santé, l’ANTADIR fédère un réseaude SARD (Service d’Assistance au Retourà Domicile) sous statut d’associations àbut non lucratif

Répartis sur l’ensemble du territoiremétropolitain et dans les DOM TOM, lesSARD sont destinés à faciliter le maintienà domicile des insuffisants respiratoiresgraves, des porteurs du syndromed’apnées du sommeil, tous patientsnécessitant un appareillage

Le réseau :

La fédération ANTADIR regroupe 26Services d’Assistance au Retour àDomicile (SARD) principalement vouéesau retour et au maintien à domicile desinsuffisants respiratoires et des porteursd’un syndrome d’apnées du sommeilCe réseau associatif est au service despatients et de leur entourage. Il assurenotamment l’interface avec les médecinset le personnel soignant

- Des associations régionales 24 H/24 H,7/7 jours

- 50 000 patients pris en charge- 700 professionnels- 100 000 dispositifs médicaux non

consommables gérés

Les missions :

• Assurer la coordination de l’organisa-tion du traitement à domicile de l’IRCGou de toutes autres pathologies néces-sitant un appareillage

• Gérer pour l’ensemble des SARD unecentrale d’achats et de référencementpour l’acquisition de dispositifs médi-caux

• Assurer la coordination nationale de lamatériovigilance et de la pharmacovi-gilance avec mise en place d’unObservatoire du Matériel

• Réaliser les études médio-techniques,économiques et sociales nécessairesà l’évaluation et à l’évolution du trai-tement à domicile de l’IRG ou du syn-drome d’apnées du sommeil

• Elaborer et mettre en oeuvre des pro-grammes de formation professionnelle

• Participer à l’éducation des patients• Analyser et diffuser auprès des diffé-

rents acteurs(médicaux, paramédicauxinstitutionnels…) les informations surl’IR permettant ainsi de bénéficier d’uneappréhension globale du système dedistribution des soins et de son évo-lution.

Autonomie des bouteilles en heures et en fonction du débit prescrit

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Quoi de neuf dans le traite-ment ?

La BPCO reste une maladie fréquente,sévère et dont le pronostic est médiocre.La thérapeutique est décevante et l’ar-rêt du tabac est une priorité. Beaucoupétait attendu de la diminution de l’obs-truction bronchique (jugée sur l’amélio-ration du VEMS) à l’aide des médi-caments utilisés dans l’asthme. Réelledéception… En revanche, la réductiondes exacerbations aiguës par les corti-costéroïdes inhalés a constitué une réelleavancée (diminution des hospitalisationset du coût global de la maladie). Leconsensus 2003 a clairement défini lesindications. Autre axe de recherche, laréduction de la distension parenchyma-teuse, source essentielle du handicap desBPCO. Les techniques chirurgicales exis-tent depuis quelques années mais sontréservées à peu de patients… Des tech-niques endoscopiques ont vu le jour etpourraient être proposées à beaucoupplus de patient.

La BPCO regroupe plusieurs entitéspathologiques, la bronchite chronique(BC) et l’emphysème. C’est l’atteinte desbronches périphériques dans la BC quigénère l’obstruction (on parle de BC obs-tructive dont le premier symptôme estla dyspnée) alors que l’atteinte exclusivedes bronches centrales n’a que peu d’ef-fet sur les débits ventilatoires (on parlede BC simple qui s’exprime surtout parune toux et des expectorations).L’emphysème existe de façon trèsvariable au cours de toute BPCO maispeut aussi constituer l’atteinte quasiexclusive. Il génère également une obs-truction aux flux aérien. La BPCO estimplicitement tabagique et menace lafonction ventilatoire par l’obstruction desvoies aériennes (TVO ou trouble venti-latoire obstructif) perceptible surtout lors

de l’expiration (baisse du VEMS). Seul unfaible pourcentage (~ 25 %) de fumeursdéveloppera une obstruction ventilatoire,les autres souffriront de bronchite chro-nique simple par atteinte exclusive desbronches centrales. L’évolution d’une BCSvers une BCO est très hypothétique.

Il ne faut pas confondre asthme persis-tant et BPCO même si ces pathologiescoexistent parfois et même si faire la partdes choses peut être irréalisable chezcertains patients. De nombreuses simi-litudes et en particulier l’action des bron-chodilatateurs sur la dyspnée et unecertaine réversibilité sous TT de l’obs-truction (amélioration du VEMS) renfor-cent la confusion. La distinction estimportante car il est tentant de traiter lesBPCO comme l’asthme (avec un coût nonjustifié) alors que les recommandationsont bien précisé la place des TT dans laBPCO. Le pronostic des BPCO et leurfaible sensibilité aux corticostéroïdesen particulier les distinguent nettementde l’asthme.

Il est important aussi de décrire la BPCOen terme de stade. Stade 0 (pas d’obs-truction repérable en spirométrie avecun VEMS/CV > 70 %) tout d’abord. C’estla BCS dont le risque est d’évoluer versune BCO (poursuite du tabagisme). StadeI, II et III (caractérisés par un VEMS/CV <

70 %). C’est la BCO avec une obstruc-tion des bronches périphériques plus oumoins sévère (parallèle à la baisse duVEMS). Les recommandations théra-peutiques actuelles s’articulent autourdes stades. Malheureusement en France,l’existence d’une obstruction ou sonimportance ne sont que rarement défi-nies par défaut d’exploration (mesure duVEMS). La mise en place d’un TT (coû-teux) doit être précédée d’une évalua-tion spirométrique…

Le traitement de la BPCO passe par l’ad-ministration de médicaments… mais lesevrage tabagique est la meilleure armecontre ce fléau. Aucun traitement actuelne permet à ce jour de ralentir le déclindu VEMS et l’apparition d’un handicaprespiratoire comme le permet le sevragetabagique. Il faudrait y consacrer plus detemps et de moyens…. Les courbes éta-blies par FLETCHER sont anciennes maistoujours d’actualité. L’arrêt du tabac per-met clairement de ralentir le déclin duVEMS et éloigne le risque d’invalidité res-piratoire et de décès prématuré. La prio-rité dans le TT des BPCO reste le sevragetabagique. Les TT actuels ne permettentpas, en l’absence de sevrage tabagique,d’espérer échapper aux complicationsdes BPCO…

BPCO : nouvellesapproches thérapeutiques

R. BARBIER

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Les recommandations Françaises de 2003ont redéfini la place des TT inhalés. Al’état stable, seul deux classes de médi-caments ont démontré une utilité dansle traitement de la BPCO, que ce soit enterme de dyspnée ou en terme de pré-vention des exacerbations aiguës (EA)qui motivent des hospitalisations itéra-tives et aggravent le pronostic. Les bron-chodilatateurs (béta2-adrénergique etanticholinergique) au mieux sous formeinhalée, ont une action symptomatique(réduction de la dyspnée). Leur moded’action au cours de la BPCO passe pro-bablement plus par une diminution de ladistension thoracique (respiration à hautvolume pulmonaire) que par une pro-gression du VEMS (la BPCO est répu-tée peu ou pas réversible, contrairementà l’asthme). Ces bronchodilatateurs exis-tent sous forme d’action immédiate ouprolongée. Il est démontré que leTiotropium (nouvel anticholinergiqued’action prolongée) commercialisé depuispeu en France (SPIRIVA) agit aussi surla fréquence des EA. Les corticostéroïdesinhalés (CSI) ont démontré leur efficacitéen terme de prévention des EA avec unediminution des hospitalisations et à termeune réduction du coût de la maladie.En France, seules les deux associationsCSI + BétaÇLA commercialisées (SERE-TIDE, SYMBICORT) ont obtenu l’AMMpour le TT de fond des BPCO. L’indica-tion ne se pose qu’à partir d’un certainniveau d’obstruction (VEMS) et si les EAsont fréquentes. Ces produits sont doncréservés aux stade IIB et III et obligentà la mesure préalable du VEMS. Pas d’ef-fet démontré à ce jour sur le déclin duVEMS ni vraiment sur l’espérance de vie...

La distension pulmonaire est surtout liéeà la destruction parenchymateuse. Elleimpose une respiration « à haut volumepulmonaire » et elle s’accentue à l’effort.Les muscles inspiratoires sont disten-dus ce qui augmente le travail respira-toire et réduit leur fonction. L’apla-tissement du diaphragme réduit sa capa-cité à réaliser des inspirations satisfai-santes. La distension est responsabled’une grande partie du handicap cliniquedes BPCO (dyspnée….). La distensionparenchymateuse est une des cibles duTT des BPCO. Les bronchodilatateursinhalés la réduisent en l’absence même

d’action bronchodilatatrice perceptible.On explique ainsi l’effet bénéfique deces produits sur la dyspnée des BPCO.Le plus récent bronchodilatateur com-mercialisé (SPIRIVA) a développé sonargumentaire sur cette action. Parallèlement, se sont développées destechniques de correction chirurgicaleet plus récemment endoscopique decette distension par réduction de volumepulmonaire.

Trois schémas expliquent le principe dedistension parenchymateuse et l’effet dela réduction de volume pulmonaire. EnA, les poumons sont distendus. Le dia-phragme est aplati et son rendementventilatoire est médiocre (comme pourtous les muscles inspiratoires), source dedyspnée. En B, la réduction de volumepulmonaire est effectuée de façon prio-ritaire au niveau des sommets pulmo-naires. En C, les poumons ont perdu unepartie de leur volume et on assiste à unenette amélioration des conditions defonctionnement des muscles inspiratoires.

La première technique de réduction devolume pulmonaire développée a été chi-rurgicale. Après un engouement initial…beaucoup de déceptions (morbi-mor-talité, absence de bénéfice pour un cer-tain nombre de patient). Aujourd’hui,seuls certains centres sont habilités à pra-tiquer cette chirurgie. La population depatients proposés est faible. Les lésionsdestructrices (emphysème) doivent êtrehétérogènes, prédominant aux sommets.L’emphysème diffus et les bulles impor-tantes ne sont pas des indications à cettetechnique. Les critères fonctionnels d’in-clusion sont assez restrictifs : fonctionrespiratoire altérée… mais pas trop(VEMS et TLCO > 20 %) et tolérance àl’effort médiocre (puissance maximaledéveloppée à l’effort < 40 watts)… Chez

les patients opérés, pas de démonstra-tion de modification de l’espérance devie mais on vise l’amélioration du confortrespiratoire.

Les déboires de la chirurgie de réductionde volume pulmonaire ont favorisésl’émergence des techniques endosco-piques. La seule technique développéechez l’homme est celle de la pose devalve unidirectionnelle n’autorisant qu’unflux expiratoire. Le territoire pulmonaireen amont de la valve se vide et rétréciten laissant des zones fibreuses. Celaaboutit à une réduction de volume pul-monaire. Les avantages sont nombreux: pose à l’aide d’un endoscope souple,possibilité de retirer les valves facilementen cas de complications (infection), unemorbidité faible…

La valve EBV (Emphasys Bronchial Valve)est la seule utilisée chez l’homme.Plusieurs études depuis 2003 ont inclusde nombreux patients avec des résultatstrès encourageants. Une étude interna-tionale (protocole VENT international)compare TT médical optimal et posede valves. Plusieurs équipes Françaisesparticipent à cet essai. Résultats fin 2006ou 2007. L’espoir est que l’indicationde cette technique dépasse largementle sous-groupe de patients BPCO actuel-lement proposés en chirurgie, eu égardau nombre croissant de patients souf-frant de BPCO.

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Pathologie respiratoireen milieu industriel

Joëlle PENALBA

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Et si les dents nousracontaient les voyagesde l’ASPS ?En visionnant les albumsphotos, j’ai eu envied’étudier les animauxrencontrés lors de nos2 voyages avec l’ASPS :Madagascar en 2004 etla Libye en 2005, et aussiceux que nous pourrionsdécouvrir aux îles duCap Vert.

I. Rappels sommaires

1. DénominationUne dentition complète humaine com-prend des :

Les incisives sont faites pour inciser, cou-per.Les canines pour couper, déchirer.Les prémolaires et les molaires pourbroyer, comme des meules.

Dentition : c’est évolutif, c’est une action.Denture : c’est fixe, c’est une posture.Mais dans le langage courant, l’usage estd’utiliser le terme « dentition » au lieu de« denture », ce que nous continueronsà faire dans cet exposé.

2. StructureL’émail à l’extérieurLa dentine ou ivoire, ensuiteLa pulpe ou les nerfs, à l’intérieur

3. Schéma dentaireNumérotation des cadrans :

Numérotation des dents :

4. Formule dentaireChez les Hétérodontes, il existe une den-tition de lait remplacée par une dentitiondéfinitive. Pour les Isodontes la dentitionde lait ne se montre pas (édentés), ouelle est persistante par suite de l’atro-phie de la deuxième dentition (cétacés).Le nombre de dents est variable chez lesIsodontes et peut aller jusqu’à 240 dentschez les dauphins.Il est fixe chez les autres mammifères.Chez les plus anciens mammifères pla-centaires ou Euthériens, la formule den-taire originelle comporte au total 44dents :I 3/3 C 1/1 P 4/4 M 3/3 = 11/11Chez l’homme la formule dentaire est de32 dents :

I 2/2 C 1/1 P 2/2 M 3/3 = 8/8(N.B.: le 1er chiffre indique le nombre de dents ducôté droit à la mâchoire supérieure, et le 2ème chiffreindique le nombre de dents du côté droit à lamâchoire inférieure)

II. Notre premier voyage Madagascar « L’Ile Rouge »ou « La grande île »

Les couleurs du drapeau malgache repré-sentent :- le blanc : pour le riz récolté, mais aussi

pour le Lamba, tissu dont se drapaientles femmes.

- le rouge : couleur de la terre, du linceuldes rois, et du sang du zébu sacrifié.

Les dents du voyage

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Thierry BESNAINOU

Incisives IRacines simples

Canines C

Prémolaires PRacines complexes

Molaires M

(exemple : ainsi la Canine supérieure gauche sera nommée la 23)

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- le vert : compagnon pour les voyageurs,que ce soit le feuillage des cocotiers,ou celui du Ravenala, l’arbre des voya-geurs qui indique toujours la directionEst-Ouest, ou enfin le vert des rizières.

1) Les zébus

a) Origines du nom :- Zébu vient du tibétain « zeba » qui veut

dire « bosse ». C’est le seul tauroïdé quipeut se croiser avec toutes les autresraces de bovidés. Il est originaire d’Inde,mais on le retrouve dans tous les payschauds. Et c’est un de ses croisementsqui a donné naissance aux « vachessacrées » indiennes.

- A Madagascar on dénombre autant dezébus que d’habitants, soit environ 17millions.

- C’est la principale viande consomméedans le pays.

- Le zébu est un signe extérieur derichesse, qui sert de symbole desagesse, puissance et foi en l’avenir.

- C’est aussi un animal sacré et utilisépour les rituels : on se souvient de celuiqui a été sacrifié avant la course dansl’Isalo et que l’on a mangé le soir auMomo Trek.

- Il existe actuellement la Zébu OverseasBank qui permet d’ouvrir un PEZ (PlanEpargne Zolidarité). C’est un micro-cré-dit :on achète un zébu pour une famillede paysans. Ils se servent de l’animalpour les travaux agricoles et nous lerembourse petit à petit. Même le pré-sident Chirac a ouvert un PEZ lors desa visite en 2005 à Madagascar.

b) Formule dentaireAu niveau dentaire, le zébu a 32 dents,mais une agénésie (absence) des Incisivessupérieures : il y a un bourrelet gingivalà la place.à la mandibule (maxillaire inférieure) ondénombre 6 incisives et 2 canines : - les 2 centrales, appelées « pinces » ou

« pelles » - puis viennent les premières et

deuxièmes mitoyennes - et enfin les « coins ».Les dents de lait, comme chez tous lesmamifères, seront remplacées par lesdents définitives : les pinces avant 2 ans,les premières mitoyennes avant 3 ans, lesdeuxièmes mitoyennes avant 4 ans, lescoins avant 5 ans.Ensuite, ces dents définitives s’useront.Progressivement, elles ne seront plus encontact proximal et vers 12 ans, à causede l’usure, il ne restera que les racines.

- Formule dentaire :I 0/3 C 0/1 P 3/3 M 3/3 Total 32 dents

Les vaches ont la même dentition que leszébus, et lors du premier logo de la «Vache qui rit », vers 1920, apparaissaientdes incisives supérieures. Maintenant,elles n’y sont plus représentées.C’est pendant la guerre de 1914-1918que Benjamin Rabier décorait ainsi les

camions militaires : le dessin s’appelaitWachkyrie, allusion aux walkyries alle-mandes. C’est aussi lui qui a fait une ving-taine d’albums de Gédéon le canard, etHergé s’est inspiré de ce graphisme pourles albums de Tintin.

c) Le lamako : - c’est un instrument de musique tradi-

tionnel, uniquement présent à Mada-gascar.

Il est composé des mâchoires supérieureet inférieure d’un zébu.C’est un idiophone, c'est-à-dire est uninstrument qui produit un son par lui-même. Le son est obtenu par frottement,ce qui génère un son ressemblant auxapplaudissements. L’une des fonctions était d’éloigner pen-dant la nuit les mauvais esprits se trou-vant dans le palais de la Reined’Antanarivo.

2) Les lémurs

a) Origines du nom :Le nom malgache était MAKI.Il semble qu’il y ait 2 origines du nom :- La lémurie, en mémoire d’un monde

disparu,c’était une masse continentaleindo-malagasy de l’ère primaire.

- Nom donné par Linné (médecin etbotaniste suédois du XVIIIe s.) au Maki,et emprunté aux latins où « lemures »voulait dire « spectres » ou « fan-tômes », car leur cri semblait surnatu-rel.

Le lémur a une queue plus longue quelui : 70 cm pour une taille de 40 à 50 cm.Il vit dans les arbres et peut sauter jus-qu’à 10m de haut.

b) Formule dentaire :I 2/2 C 1/1 P 3/3 M 3/3 Total 36 dents

Les lémuriens vivent uniquement àMadagascar et au Commores. Leur isole-ment a favorisé leur survie, tandis qu’ilsont disparus sur le continent africain, cer-tainement à cause des hommes et desgrands singes.14 espèces de lémuriens ont déjà disparu,et les 24 restantes sont menacées.

c) Babakoto :On les appelle « babakoto » en malgache,ce qui veut dire « petits grands pères »,peut-être à cause de leur posture assiseen « position du Bouddha » où ils sem-blent plongés dans de profondes médi-tations.

3) Les tortues

a) Origine :Ce sont des reptiles, appartenant à l’ordredes Chéloniens, probablement vieux de200 millions d’années.

b) Mâchoires :Les tortues anciennes étaient assez simi-laires aux groupes récents, mais avaient

encore des dents.Tandis que les tortuesactuelles ont un bec corné. C’est unesorte de chevron qui s’engrène entre lehaut et le bas.Les tortues ne mordentpas, elles pincent.

c) Tortues terrestres :Elles rétractent leur cou sous la carapaceen le courbant en forme de S.Leur alimentation est quasiment végé-tarienne (herbivore, frugivore, folivore).

d) Tortues marines :Elles sont plutôt carnivores et mangentdes petits coquillages et des crustacésdont elles broyent facilement les cara-paces grâce à leurs mâchoires.Leur métabolisme est trés lent, elles peu-vent jeûner plusieurs jours.Nombreuses sont celles qui meurentétouffées car elles avalent des sacs plas-tiques qu’elles confondent avec desméduses.

e) Geochelone Radiata : « Chelone » veut dire « tortue »,« géo »veut dire « terrestre » et « radiata » pour« rayonnée ».On la trouve à Madagascar, elle a unecarapace caractéristique avec ses lignesjaunes sur les écailles noires, d’où sonnom de tortue étoilée ou tortue rayon-née. C’est une espèce protégée par laconvention de Washington.

f) Tortues géantes marines :C’est une espèce protégée qui vientpondre ses œufs sur la plage de l’île deMaio au Cap Vert.

g) Symbolisme :Dans la symbolique orientale, la tortuereprésente la sagesse, la longévité, l’im-mortalité et la Terre.En Inde, la tortue Kurma est la secondeincarnation de Vishnu sur Terre : sché-matiquement, elle supporte le mondesur sa carapace.En Chine, elle a des vertus aphrodisiaqueset de longévité : on coupe la tête d’unetortue vivante, on y verse immédiatementun vin épicé, puis le candidat à la lon-gévité boit le sang et le vin à même lacarapace.

4) Les moustiques

Nous ne les avons pas photographiéspendant nos voyages, mais ils sont belset bien présents.Ils possèdent une seule paire d’ailesmembraneuses, une paire de balanciers,un corps mince et des pattes longueset fines. La femelle est généralement plusgrosse que le mâle (2 à 2,5 mg pourmoins de 15 mm) et c’est elle qui pique.Elle possède une sorte de trompe, le pro-boscis, pour piquer puis aspirer le sang.Ils sont présents dans le monde entier,sauf en Antarctique.Les moustiques préhistoriques étaientenviron 3 fois plus gros que les espècesactuelles.

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III. Notre deuxième voyage La Libye

La couleur verte du drapeau libyen repré-sente l’Islam.C’est le seul drapeau ne comportantqu’une seule couleur et sans motif à l’in-térieur.

1) Les chameaux

a) Origines du nom :- Vient du latin « camelus ».Lui-même venant du grec « kamelos ».Lui-même dérivé de la 3ème lettre del’alphabet proto-sinaïtique « gamel » (quia donné le « gamma » en grec). A l’ori-gine, cette lettre représentait une bosse.Cette lettre en s’inclinant a donné le Cdans l’alphabet latin.

b) Espèces :- Il y a deux espèces du genre Camelus :• Celui à 2 bosses, d’origine asiatique

(bactrianus)• Celui à 1 bosse, de l’ouest de l’Asie

et du nord de l’Afrique (dromedarius).Donc dire « chameau » pour un « dro-madaire » n’est pas faux, simplementimprécis.

c) Dentition du chameau : Comme la plupart des mammifères, il aune dentition temporaire (22 dents) etune définitive (34 dents).

- Formule dentaire :I 1/3 C 1/1 P 3/2 M 3/3 Total 34 dents

L’usure des dents peut être rapide du faitdes aliments et du rôle abrasif du sable.Ils peuvent atteindre l’âge de 40 ans,ce qui est important pour un herbivore,mais ils meurent souvent vers 20 ans àcause de la défaillance de leurs dents.

2) Les Girafes

a) Origines du nom :Même si nous n’avons pas réellement vude girafe en Libye, nous en avons décou-vert sur les nombreuses peinturesrupestres à Mathendous.- A l’origine, les arabes l’ont surnommée

« Zaraga », ce qui signifie « aimable ».C’était d’ailleurs un présent que les puis-sants offraient en guise de paix.

- Marco Polo, en 1299, dans son « Livredes merveilles du monde » la nomma« giraffa » en italien.

- Chez les grecs, elle passait pour fille duchameau et du léopard : pour cela leszoologues l’ont baptisée « giraffa came-lopardalis ».

- A Rome des girafes y furent ramenéespour les jeux du cirque, pour combattredes lions dans les arènes. Leur taille lais-sait présager de terribles combats : iln’en fut rien, elles furent rapidementdévorées par les fauves.

b) Cadeau :- En 1826, Méhémet Ali-Pacha, vice roi

d’Egypte, en offrit une à Charles X, roide France.

Pour l’amener d’Alexandrie à Marseille,il avait fallu creuser un orifice dans le pontdu navire pour lui laisser passer le cou.C’est Etienne Geoffroy de Saint-Hilairequi s’acquitta de la mission du retour.Cette girafe gagna Paris par la route,munie d’une cape. Elle fit plus de la moi-tié des 800km à pieds. Puis vécut à Paris,au Jardin des Plantes pendant plus de20 ans. Elle est actuellement visibleempaillée, à La Rochelle.

c) Aspect :- La girafe est le plus haut mammifère

terrestre, le plus lourd des ruminants etaussi le plus paisible du continent afri-cain.

d) Formule dentaire :Elle n’ont pas d’incisives supérieures nonplus, elles doivent arracher les pousseset les feuilles avec leur langue et leurslèvres.Leur langue qui est bleue, est la plus puis-sante, la plus coriace et la plus longue(54 cm) parmi les ongulés.- Leur formule dentaire est comme celle

des zébus avec 32 dents :I 0/3 C 0/1 P 3/3 M 3/3

e) Girafe blanche :Parmi les peintures rupestres libyennes,il y avait des girafes blanches, ce qui sem-blait être un animal mythique.On en voit d’ailleurs une sur le tableaude Jérôme Bosch, peint en 1517 : le jar-din des délices.Or un chercheur de la Wildlife Conser-vation Society (WCS), Charles Foley, avaitentendu parler d’une girafe blanche en1993 en Tanzanie, et il la chercha vai-nement pendant 12 ans.Enfin en septembre 2005, au cours d’unsurvol en avion du parc national deTarangire, il l’a aperçue, avec son pelageblanc. Ce n’est bien sûr pas celle despeintures rupestres. Elle n’est sans doutepas albinos, mais atteinte d’un défaut depigmentation, seul le bas de ses pattesest brun.

f) Réalité ou légende : Pourquoi la girafe a-t-elle un long cou ?Voilà très longtemps, une foule d’ani-maux vivait dans l’Arche de Noé : deslions, des girafes… et des oiseaux, despapillons, des escargots… Tous s’en-tendaient très bien.Cependant, chaque famille avait un tra-vail à faire : ranger, nettoyer, préparerla nourriture. Le lion, le roi des animaux,surveillait tout cela.La famille girafe ne faisait pas très bienson travail, et le roi était furieux.Un jour, une grande fête fut organiséesur le bateau et chacun devait participer.Mais la famille girafe n’aidait guère. Aussile lion lui ordonna-t-il d’aller installer desdrapeaux tout en haut d’un grand mât.C’était un travail bien difficile, car le mât

était vraiment très haut. Alors tous lesanimaux aidèrent la gentille girafe. Tousceux qui pouvaient voler étirèrent le coude la girafe. Les autres firent beaucoupd’efforts pour allonger les pattes de lagirafe.Et ainsi, la girafe pût réussir sa mission.Et c’est depuis ce jour que les girafes ontdes grandes pattes et un long cou !

IV. Notre troisième voyage Les Iles du Cap Vert

Les couleurs du drapeau capverdienreprésentent :Le bleu pour le ciel et la merLe blanc pour le sel et le sable, mais aussipour leur pacifismeLe rouge pour leur ardeur au travailEt enfin les 10 étoiles symbolisent les 10îles principales.

La faune maritime est très riche en pois-sons et mammifères marins. On peut yvoir de nombreuses espèces migratoirescomme les dauphins, les cachalots, lesorques et les baleines.A Madagascar aussi, sur la côte Est, descentaines de baleines à bosses remon-tent du sud, entre Juillet et Octobre.

Les baleines

On y trouve deux grands groupes :- les baleines à fanons (mysticètes)- les baleines à dents (odontocètes)

1) Les baleines à fanons

Ce sont les plus gros animaux de la pla-nète. Elles se nourrissent de krill (crustacés quiressemblent aux crevettes) et de petitspoissons.Elles utilisent leurs fanons comme unpeigne pour filtrer l’eau et retenir leursproies. Ces fanons sont disposés commedes stores verticaux, il y en a de 150 à400, sur la mâchoire supérieure. Ce sont2 lames cornées maintenant entre ellesune série de poils très durs, qui dépas-sent plus ou moins. C’est pour cela qu’ilspeuvent faire penser à des poils de mous-tache : « mysticète » veut dire « baleineà moustaches ». Les fanons sont denombre, de taille et de couleur différenteselon les espèces.

Baleine bleue :C’est le plus grand animal vivant, ellepeut mesurer jusqu’à 30 m de long etpeser 130 tonnes. Elle est 25 fois plus grosse qu’un élé-phant et peut avaler jusqu’à 6400 litresd’eau d’un seul coup. Comme tous lesmammifères elle allaite son bébé qui pèsedéjà 7 tonnes à la naissance. Elle émetdes vibrations perceptibles à plus de1000 km.

Mode d’alimentation :Les baleines à fanons ont trois stratégiespour manger :

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- soit elles engouffrent une grande quan-tité d’eau et de nourriture. Puis, avecla langue elles repoussent l’eau qui res-sort entre les fanons, et elles gardentla nourriture.

- soit elles nagent la gueule grandeouverte, filtrant l’eau au fur et à mesure.

- soit elles plongent au fond et en pel-letant avec la gueule sur le fond marin,elles aspirent les petits organismes puisles filtrent avec leurs fanons.

A noter qu’aucune espèce de baleine nese nourrit ni d’algues ni d’êtres humains.

2) Les baleines à dents (cachalots, épaulards, dauphins)

a) Les mâchoires :Elles se servent de leurs dents pour cap-turer leurs proies (gros poissons, calmars),mais elles ne mâchent pas.Il y a environ 70 espèces d’odontocèteset le nombre de dents varie d’une espèceà l’autre. Les dents sont en général toutes de lamême forme et de la même taille, maiselles ne semblent pas essentielles à lasurvie. Car on a trouvé des baleinesvivantes dont les dents étaient tombéesou dont la mâchoire était fracturée.Chez certaines espèces de baleines à bec,les dents des femelles ne sortiront jamaisdes gencives.

b) Le cachalot : C’est la plus grosse baleine à dents. Ellepossède 30 à 60 dents, qui se dévelop-pent uniquement à la mandibule.Cesdents peuvent atteindre 25 cm de longet peser jusqu’à 1,5 kg. Dans le roman Moby Dick, la baleine estun « cachalot géant à grosse tête ». Les cachalots se rassemblent parfois engroupes de plus de 100 individus quimesurent près de 15m pour un poids de55 tonnes.

c) Le NarvalLa plus grande dent de baleine appar-tient au narval mâle : celui-ci ne possèdeque 2 dents implantées horizontalement.On ne peut pas dire si c’est une canineou une incisive. Chez le mâle c’est ladent gauche qui pousse en torsade aprèsavoir perforé sa lèvre supérieure. Ellepeut atteindre jusqu’à 2,7m pour un corpsde 5m. Elle n’a pas d’utilité pour l’ali-mentation mais semble établir une hié-rarchie entre les mâles lors de la périodede reproduction.La racine est constituée d’une vaste cavitépulpaire contenant une énorme papillequi en assure une croissance continue.Elle est assez friable et peut se brisercomme du verre. Cette « corne » seraiten fait un organe sensoriel, il ne sertpas à briser la glace comme on le pen-sait, mais à détecter les différentes pres-sions, les changements de températureet de percevoir la salinité de l’eau.Exceptionnellement, on rencontre desmâles possédant 2 défenses, et 10% desfemelles ont une défense.

Au Moyen-Age, quand on découvrait unetelle défense, on pensait que c’était unecorne de licorne.Ce sont les Scandinaves qui lui ont attri-bué ce nom qui veut dire « baleine man-geuse de cadavres » car ils pensaientqu’ils se nourrissaient de poissons morts.Leur nom scientifique veut dire « ani-mal qui est comme une licorne ».

d) Béluga :Cela signifie « baleine blanche » en russe.Elle nage en émettant un sifflement, onl’a alors surnommé le « canari des mers ».

e) Différences entre les dauphins et lesmarsouins :- Les dauphins ont un museau allongé,

en forme de nez crochu et des dentspointues.

- Les marsouins ont un museau plusarrondi et des dents en forme de ciseau,avec un corps plus court et plus gras.

La majorité des espèces de dauphins pos-sède 100 à 280 dents qui sont petiteset pointues. Mais certaines espèces, tellele sténo a des dents rugueuses, le gram-pus a uniquement 6 à 15 dents mandi-bulaires, et certaines baleines à bec ontsimplement 2 dents à la mandibule.

V. Conclusion

La dentition est des plus importantesen paléontologie, car les dents sont sou-vent les seules parties conservées dusquelette.

Leur structure est en rapport étroit avecle mode de vie de l’animal, notammenten ce qui concerne le régime alimentaire.• Dents pointues chez les carnivores.• Tables de mastication aplaties chez les

herbivores.• Dents petites et recourbées chez les

poissons pour ne pas laisser échap-per la proie dans l’eau.

• Dents différenciées lors de régimeomnivore ( I, C, P, M).

• Diminution du nombre de dents chezl’homme car régime de moins en moinscarné et de plus en plus mou.

• Perte des dents chez les oiseaux cargranivores.

En définitive,à partir d’une dent spéci-fique d’un animal, on peut reconstituer :son squelette, son mode de déplace-ment, son alimentation et son habitat.

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Retrouvailles annuelles le 25 octobreà Orly-Ouest pour un vol presquesans histoire Paris-Lisbonne-Sal.

En effet, un passager anonyme a décidéde tester l’efficacité du service médicalmis en place par Jean. Mais il faut bien 5 min. au personnel pourdénicher dans l’avion un médecin quiveuille bien s’occuper de ce passagersaisi d’un malaise vagal !!Arrivée en milieu de nuit à Sal, où uncocktail du meilleur effet nous attend àl’Hôtel Morabeza. Après le 3e, nombred’entre nous iront se rafraîchir les idéesdans la superbe piscine pour pouvoirtrouver ensuite leur chambre.

SAL

Cette année commence fort. Nos GOnous octroient une journée de récupé-ration avant course avec grasse mati-née (ça aurait dû nous mettre la puce àl’oreille…). Remise des dossards et modi-fication définitive des équipes… en vued’une victoire attendue ? Le sujet desconférences scientifiques étant l’oxygène,chaque équipe est gratifiée de magni-fiques T-shirts respirants de couleur dif-férente pour coureurs suffocants. Lesannées aidant, une équipe de cabossésvient renforcer l’équipe intermittente. Etdernière nouveauté, on constate l’arri-vée d’une équipe semi professionnellesponsorisée par une grande marque devins et spiritueux, dont nous tairons lenom par déontologie (voir plus loin).La course de décrassage de 5 km à 11hsous un soleil de plomb nous fait décou-vrir le petit village de Santa Maria, avecson point d’eau, ses maisons inachevéeset son marché sénégalais.Repas délicieux (poissons, pousse-pied,crustacés) au bord de la plage avant unedemi-journée réparatrice pour tous, enfin

presque. Un coureur décide de passerson après-midi à s’initier au kite-surf, aurisque de couler… son équipe. D’autrespartent plonger autour d’une épave.La 1re soirée musicale au Cap Vert nousréunit tous autour d’une caipirinha gra-tuite pour écouter des chants corses etcapverdiens.

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Sous les pavés...la plage!

1996 : Namibie - 2006 : Cap VertChampagne ou plutôt CAIPIRINHA pour

cet anniversaire avec l’ASPS !

VOYAGES

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VOYAGES

Course de la Saline (10 km)

C’est une course faite pour l’équipeRhône-Alpes : neige, téléphérique, sel etsable pour le revêtement routier ver-glacé… Le principe : on traverse un tun-nel pour faire le tour d’une salinemulticolore, un « coup de cul » pourrompre la monotonie du relief et arri-vée en descente à l’ombre d’une joliepetite église. Dommage que l’arrivée n’aitpas eu lieu sur la plage distante de 100m. Quelques coureurs, sûrement fatiguésde leur après-midi à essayer de seprendre pour Icare, retrouvent les bonneshabitudes des raccourcis libyens.

SAO VICENTE

Tout de suite après la course, départ enavion pour l’île de SAO VICENTE et arri-vée à Mindelo, ville colorée nonchalantedont la baie serait l’une des plus bellesdu monde. C’est aussi la capitale de la

musique capverdienne et patrie deCésaria Evora. Les après-midi et les soi-rées étant libres, nous flânons dans lemarché aux poissons et au bord de la meravant de trouver un restaurant avecorchestre.Notre teamleader profite de la soiréepour nous faire un « talc-chaud » sur lethème « vitesse, échauffement et bien-

faits de l’entraînement », et nous donnequelques explications sur le port de sonnouveau short « façon string ».

Course de Monte Verde (10 km)Les GO craignant le fort dénivelé, lacourse a été réduite de 2 km. Dommage,c’était encore une course pour Rhône-Alpes…C’est notre première prise decontact avec les pavés capverdiens. Toutle monde reconnaît que la pente est vrai-ment forte, surtout sur la fin et on ne dis-tingue plus les coureurs des marcheurs.Mais le panorama superbe sur la baie deMindelo se mérite.Nous déjeunons tous ensemble dans unrestaurant typique en étage, avec vue surle port, aux sons d’un orchestre conduitpar un dynamique violoniste de 80 ans.Sans doute aurait-il eu, comme notreJeannot, sa place dans l’équipe des inter-mittents.A la demande générale, Jean-Pierre nousorganise une petite virée « mer ». Nousnous retrouvons sur une magnifique plageavec des rouleaux, où deux amoureux,croyant passer un après-midi tranquille,voient débarquer une cinquantaine detouristes, de surcroît français. Aladin arriveà passer la barre pour nager au large maisle retour s’avère beaucoup plus délicatà cause des courants.

SANTO ANTAO

Départ de bon matin en ferry pour l’îlede SANTO ANTAO. La bonne humeurgénérale du groupe est quelque peurefroidie par la distribution spontanée desacs vomitifs par l’équipage. L’état dela mer aidant, le transfert se fait dansd’excellentes conditions.

Course de Agua de Caldeiras à Pontado Sol (22 km) ou course de l’enfer*

Des minibus nous emmènent par la routede la Corde vers le départ de la courseà 1500 m d’altitude.Descente « traumatique » sur 16 km depavés plus ou moins jointifs et 6 km demontagnes russes pour arriver à Pontado Sol. Cette course difficile laisse desséquelles et notre équipe d’urgentistesest mise à contribution pour trois chutes(Karine et Gert quittent la compétition,Corinne continue malgré une main dou-loureuse). Il y a des lustres qu’on n’a paseu autant d’ampoules et les montées etdescentes d’escalier sont très pénibles.Nous sommes répartis dans quatre hôtelset pensions différents ; Nous faisons par-tie de la vingtaine de personnes logeantchez Fatima. Sa pension donnant direc-tement sur le port, nous profitons d’uneterrasse surplombant la mer où les apé-ritifs « bière et caipirinha » attirent denombreux amateurs... On se retrouvetous le soir pour un dîner aux chandelles,avec feijoada et thon local, le tout accom-pagné par un trio de guitaristes. Mais oùsont donc passés les desserts ?

* Car elle aussi, elle est pavée de bonnes intentions...

Course de Pedracin à Cruzinhas doGarças (19 km)

Départ en montée soutenue sur pavés(pour changer !) et descente dans uncanyon qui nous rappelle Oman, pourfinir dans un joli petit port très calmejusque-là. Les ampoules croissent et semultiplient. Le petit bar local réalise sarecette de l’année en une matinée. Lesnouveaux coureurs (qui ont d’ailleurssecoué la léthargie du classement) sontétonnés par la différence entre le topoet la réalité de la course (dénivelé, kilo-métrage, profil…). Cela vient de leur

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méconnaissance de la langue « Lavigne ».Cette langue obsolète n’est plus parléeque par une centaine de personnes quise réunissent tous les ans pour la prati-quer fin octobre. Pour une meilleure com-préhension, les termes en langue Lavignesont écrits en italique dans le texte.

PETIT DICTIONNAIRE SUCCINCTLAVIGNE-FRANÇAIS

• Plat : dénivelé totalnul mais pouvant com-porter des montées etdes descentes• Faux plat montant : petite pente n’ex-cédant pas 10 % mais pouvant compor-ter des descentes• Faux plat descendant : petite descenten’excédant pas 10 % mais pouvant aussimonter• Côte : se distingue du « coup de cul »par sa longueur mais plus courte qu’unemontée• Montée : côte longue et soutenue allantjusqu’à l’encordement • Descente : moins pentue qu’un roulé-boulé mais plus qu’un faux plat descen-dant• Kilomètre Lavigne : à ne pas confondreavec le kilomètre du système métriqueinternational. Il est lui aussi divisé enmètres qui varient en fonction de la posi-tion du km dans la course. Exemple :les trois derniers km de la course ci-des-sus comportent chacun 1000 m mais lekm du canyon comporte lui 2600 m. • Profil : description de la course sous2 formes uniques (électro-encéphalo-gramme de personne ou décédée ouhyperactive)• Trek : marche de récupération obliga-toire, non chronométrée et sans ravi-taillement, et en principe aussi fatigantequ’une course• Course de décrassage : course courtenon chronométrée, si possible par unechaleur d’enfer, avec parcours indéfini,tenue à définir (jupe ou chaussures deville acceptées)• Marcheur : borne mobile indiquant laproximité de l’arrivée

Retour vers Ponta do Sol et après-midide récupération pour soigner ampoules,plaies et bosses. Soirée festive pour l’équipe du Nord qui

s’en donne à cœur joie et empêche lesautres équipes de dormir chez Fatima.

Journée de récupération à SANTOANTAO

A l’ASPS, qui dit récup’ dit treks de 7heures en tout. Le premier trek démarredans le cratère cultivé d’un ancien vol-can et nous fait découvrir une valléeescarpée dont la végétation est parti-culièrement luxuriante. Chacun descendclopin-clopant avec ses ampoules et sesdouleurs. Josette se fait une entorse,réduite par Gilles, Mag Iver pour cesdames et Inspecteur Gadget pour cesmessieurs. L’arrivée de Josette dans levillage à dos d’âne évoque la Fuite enEgypte, Hervé faisant le Petit Jésus etLionel Joseph. La distillerie étant ouverte,nous serons peu nombreux à les accueillir! Il faut vraiment que les courses soientdifficiles pour que même les chronomé-treuses se blessent…….Notre 2e trek de 3 h 30 nous fait par-courir un chemin vertigineux en hautd’une falaise surplombant la mer. Notrerécupération par les mini-bus à la nuittombée dans un joli village coloré nousévite de voir les à-pics auxquels nouséchappons. Félicitations aux juniors quin’ont ni rechigné ni traîné !Dernier soir chez Fatima et nous n’avonspas trop de nos ampoules pour nouséclairer sur la terrasse pour notre repasd’adieu car toute la commune est privéed’électricité, ce qui n’est pas rare au CapVert.

BOA VISTA

Transfert typique ASPS, géré de main demaître par Jean-Pierre : bus, ferry, bus,avion, bus et arrivée à Boa Vista dansun superbe hôtel en bordure de plage. D’autres, clandestins venus d’Afrique,n’ont pas notre chance et resteront par-qués en bout de jetée sur le port deSanto Antao.

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VOYAGES

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VOYAGES

Course de décrassage de 3km effectuéepar des coureurs enthousiastes, obligésde quitter le jacuzzi et le cours de dansede Roberta, la Blonde explosive. Gillesfait masser son dos endolori parCatherine au bord de la piscine. Il fautvraiment que les courses soient difficilespour que même celui qui les a tracées seblesse...Premières conférences sur l’oxygène.Personne ne boude son plaisir car là oùil y a de l’oxygène. Christian est on ne peut plus clair sur ledestin de l’oxygène depuis le big-bang.Patrick traite d’un sujet qui le passionne,l’oxygénothérapie à domicile, et Pierrenous met en garde contre la pollution.L’autre Patrick, preuves à l’appui, nousfait découvrir les risques liés au kite-surfavant qu’Henri-Paul, qui ne manque pasd’air, traite avec brio du souffle dans l’art.

Course d’Ervatao (17 km)

Course sur un terrain caillouteux etsableux, dont 13 km de vent de face.Arrivée sur la plage alors qu’une belledune n’attendait que nous (Gilles, tu teramollis…). Toutes les courses devraienttoujours se terminer sur une plage !Retour à l’hôtel en 4x4 et malheur à celleset ceux qui avaient choisi l’option exté-rieure sur les ridelles. Ils ont mangé dusable pour un an. Après-midi de récup’(une vraie !), avant la 2e soirée de confé-

rences interac-tives.Présentation decas cliniques parChristian et sesChristiannettes(Solange et Flo-rence).

Course de Varandinha (10 km)

Derniers kms sur les pavés avant d’abor-der le sable dur et mou et enfin la plage,la plus belle. Classiquement profil platlégèrement montant et quelque peu des-cendant...

Remise des médailles : cette fois-ci c’estPoissy qui gagne... et l’équipe sponso-risée n’est que 3e !On peut noter que le classement ne tientplus que sur une page, format paysage,alors qu’il y a quelques années, certains,voire certaines, ambitionnaient de pas-ser de la 2e à la 1re page. Espérons que

l’année prochaine,Sylvie et Alain n’édite-ront pas le classementsur une imprimantepour carte bleue ! Il nefaudrait pas non plusque la création du prix« femme battue » fassenaître des ambitions àcertains mal classés.

Nous finissons par unesoirée dansante animéepar Roberta la Blonde,plus explosive quejamais.Retour à Sal en avion,

et pour les vrais aventuriers, en catama-ran. En l’absence de tentes jetables, toutle monde dort sur le dur dans l’aéro-port en attendant l’avion espéré vers laFrance. Petite mise au point : ce voyage a étéentaché…par la publicité clandestine.

Une grande marque devins et spiritueux, d’ex-cellente qualité parailleurs, a été complai-samment citée dans lesconférences, les courseset les soirées. Mêmeune équipe talentueuseque l’on croyait trèssérieuse s’est laisséeacheter, allant mêmejusqu’à changer sonnom ! (Eric, notre posi-tion peut changer à par-tir de 3 cartons !!!)L’équipe victorieuse,quant à elle, n’avait pasvoulu se laisser arroseret avait refusé le spon-

soring du fabricant mondial de déam-bulateurs, craignant que son image demarque ne pâtisse de cette association.Bien que ce refus augure mal de son ave-nir, nous tenons à la féliciter ! Jean, situ nous écoutes...En conclusion, le Cap Vert est un paysvraiment attachant dont la population,

très pauvre, est adorable(Fatima est en le vivantexemple, n’est-ce pasJosette ?) ; nous espé-rons simplement que lemanque d’eau freineral’appétit des promo-teurs. Un immense mercià nos GO qui ont su ànouveau nous organiserun très beau voyage enrespectant les lieux.A l’année prochaine pourde nouvelles aventures,

Anne-Marie et Eric

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Teamleader cède contrat V3 bon niveau (champ. olymp. minimum) pour renforcer équipeautomne 2007.Teamleader recherche avocat international (niveau CIO) pour victoire sur tapis vert année2007.Envoyer réf. à Jean Besson, Châlet « Tamalou » à Méribel-les-Allues (Savoie).

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Classement par équipe

VOYAGES

N° NOM EQUIPE TPSREEL1 TPSREEL2 TPSREEL3 TPSREEL4 TPSREEL5 TPSREEL6 TPSTOTAL Clgal SEXE CAT COEFF TPSCOMP

331 SAGNET Pierre POISSY 0:52:55 1:04:55 1:54:03 2:21:02 1:44:56 0:53:29 8:51:20 17 M V3 0,84 7:26:19

332 SAGNET Antoinette POISSY 1:03:52 1:14:15 2:08:11 2:27:05 2:12:33 1:03:57 10:09:53 40 F V1 0,81 8:14:00

333 BIGUENET Michel POISSY 0:58:42 1:17:25 2:07:02 2:29:47 1:51:59 0:56:08 9:41:03 32 M V3 0,84 8:08:05

334 GUILLOT Lionel POISSY 0:50:27 1:01:25 1:45:22 2:00:39 1:55:00 0:50:04 8:22:57 10 M V2 0,88 7:22:36

335 POURCHER Jean POISSY 0:59:24 1:11:51 2:02:54 2:08:10 1:54:35 0:58:38 9:15:32 26 M V3 0,84 7:46:39

336 POURCHER Françoise POISSY 1:02:18 1:11:51 2:00:34 2:03:15 2:00:03 0:58:33 9:16:34 27 F V2 0,73 6:46:18

337 JAL Pierre POISSY 0:53:54 1:04:01 1:43:03 1:54:43 1:37:01 0:51:29 8:04:11 7 M V2 0,88 7:06:05

338 MICHELET Yves POISSY 0:58:07 1:03:39 1:48:37 1:54:06 1:37:22 0:50:41 8:12:32 8 M V2 0,95 7:47:54

1 Somme POISSY 60:37:56

351 CABRERA Mariano SUD-OUEST 0:49:30 1:02:01 1:38:07 1:54:39 1:36:43 0:49:47 7:50:47 4 M V2 0,88 6:54:17

352 DUBENT Gérard SUD-OUEST 0:58:34 1:10:00 2:06:19 2:07:37 1:53:45 1:02:58 9:19:13 28 M V2 0,88 8:12:07

353 ANSCOMBRE Alain SUD-OUEST 0:50:12 1:02:26 1:42:07 1:50:07 1:36:43 0:52:04 7:53:39 5 M V2 0,92 7:15:45

354 GOYARD Jérome SUD-OUEST 0:56:40 1:04:41 1:51:02 2:03:46 1:50:52 0:54:56 8:41:57 14 M S 1,00 8:41:57

355 LEBRETON Dominique SUD-OUEST 0:54:07 1:04:02 1:49:47 1:55:26 1:42:29 0:53:56 8:19:47 9 M V1 0,95 7:54:48

356 ANSCOMBRE Sylvie SUD-OUEST 0:58:36 1:08:50 1:56:23 1:59:11 1:51:03 0:56:48 8:50:51 16 F V2 0,77 6:48:45

357 ANSCOMBRE Céline SUD-OUEST 1:03:06 1:14:56 2:00:59 2:14:34 2:54:00 1:02:49 10:30:24 41 F S 0,88 9:14:45

358 LEFORT Sylvie SUD-OUEST 0:57:54 1:05:55 1:56:23 1:57:47 1:45:52 0:56:48 8:40:39 12 F V2 0,77 6:40:54

2 Somme SUD-OUEST 61:43:19

301 LAVIGNE Gilles Ch L'ENCLOS 0:57:40 1:07:34 1:58:07 2:13:28 1:47:13 0:56:22 9:00:24 21 M V3 0,84 7:33:56

302 BOUFFEY Hervé Ch L'ENCLOS 0:59:24 1:10:12 2:07:58 2:14:58 2:12:33 1:05:23 9:50:28 34 M V3 0,88 8:39:37

303 BONNEVILLE Eric Ch L'ENCLOS 0:47:49 0:58:05 1:41:59 2:00:39 1:41:03 0:51:39 8:01:14 6 M V2 0,92 7:22:44

304 GUENERON Jacques Ch L'ENCLOS 0:52:55 1:02:18 1:49:07 1:59:07 1:43:29 0:58:33 8:25:29 11 M V3 0,88 7:24:50

305 ASSOUS Jacques Ch L'ENCLOS 0:57:29 1:11:51 1:57:11 2:11:19 1:43:54 0:54:51 8:56:35 19 M V2 0,92 8:13:39

306 AMBROISE Perrine Ch L'ENCLOS 1:01:26 1:09:04 2:00:26 2:03:46 1:49:03 0:55:13 8:58:58 20 F S 0,88 7:54:17

307 PIVERT Isabelle Ch L'ENCLOS 1:03:37 1:18:39 2:04:03 2:15:44 2:09:40 0:58:42 9:50:25 33 F V2 0,77 7:34:37

308 SCHRODERS Roger Ch L'ENCLOS 1:10:10 1:19:01 2:45:20 2:19:46 2:10:55 1:08:09 10:53:21 44 M V3 0,84 9:08:49

3 Somme Ch L'ENCLOS 63:52:29

321 ALTWEGG Eric RHONE-ALPES 0:48:30 0:56:37 1:39:41 1:47:00 1:30:48 0:46:49 7:29:25 2 M V2 0,92 6:53:28

322 FASQUELLE Pierre RHONE-ALPES 0:46:34 0:55:26 1:34:46 1:47:00 1:30:48 0:54:04 7:28:38 1 M V2 0,95 7:06:12

323 BESSON Jean RHONE-ALPES 1:04:02 1:14:05 2:20:21 2:08:40 1:51:14 0:58:05 9:36:27 30 M V3 0,84 8:04:13

324 KOLHER Gert RHONE-ALPES 0:57:20 1:07:33 3:20:00 3:18:00 2:54:00 1:45:00 13:21:53 54 M V2 0,88 11:45:39

325 MEGRET Jean-Louis RHONE-ALPES 1:04:14 1:12:56 2:26:04 2:18:40 1:53:59 1:00:34 9:56:27 36 M V3 0,80 7:57:10

326 BESSON Solange RHONE-ALPES 1:01:04 1:15:08 2:00:14 2:04:44 1:47:01 0:58:09 9:06:20 23 F V1 0,88 8:00:46

327 AMSALLEM Catherine RHONE-ALPES 1:00:28 1:08:50 2:02:54 2:03:35 1:56:16 1:00:29 9:12:32 25 F V2 0,77 7:05:27

328 ALTWEGG Anne-Marie RHONE-ALPES 1:16:10 1:22:20 2:30:51 2:36:28 2:14:28 1:11:44 11:12:01 46 F V2 0,77 8:37:27

4 Somme RHONE-ALPES 65:30:23

311 CHRETIEN Patrick NORD 0:54:19 1:06:45 1:54:31 2:07:26 1:47:06 0:54:40 8:44:47 15 M V2 0,92 8:02:48

312 PENALBA Christian NORD 1:04:10 1:19:01 2:10:05 2:27:05 2:04:08 1:01:52 10:06:21 38 M V2 0,88 8:53:35

313 GUICHARD Robert NORD 1:16:10 1:09:49 2:05:11 2:03:35 2:00:42 1:01:52 9:37:19 31 M V2 0,95 9:08:27

314 GUICHARD Anne NORD 0:57:58 1:12:37 2:00:34 2:09:52 2:09:40 0:56:48 9:27:29 29 F V1 0,81 7:39:40

315 MILLOT Patrick NORD 0:48:48 0:57:50 1:41:12 1:47:51 1:35:13 0:49:18 7:40:12 3 M V2 0,92 7:03:23

316 LOSSIGNOL Frédéric NORD 1:13:39 1:16:17 2:06:10 2:33:00 2:21:08 1:02:22 10:32:36 42 M V1 0,95 10:00:58

317 DELYLLE Jean-François NORD 1:02:59 1:20:08 2:08:11 2:21:10 2:02:24 1:01:30 9:56:22 35 M V2 0,88 8:44:48

318 PENALBA Joelle NORD 1:11:59 1:21:52 2:18:21 2:28:19 2:21:08 1:12:53 10:54:32 45 F V2 0,77 8:23:59

5 Somme NORD 67:57:39

341 RENOUF Jean-Pierre PARIS 1:11:59 1:21:52 2:18:21 2:34:24 2:09:04 1:07:57 10:43:37 43 M V3 0,88 9:26:23

342 MALAVIALLE Jean-Pierre PARIS 0:55:40 1:07:21 1:51:03 2:03:26 1:49:03 0:54:20 8:40:53 13 M V2 0,92 7:59:13

343 BESNAINOU Thierry PARIS 1:08:13 1:18:04 2:16:13 2:29:29 1:50:55 0:59:38 10:02:32 37 M V2 0,92 9:14:20

344 FRANCOIS Eric PARIS 0:59:12 1:09:02 1:58:47 2:04:38 1:45:26 0:56:02 8:53:07 18 M V2 0,95 8:26:28

345 HASSE Martine PARIS 1:21:37 1:31:51 3:00:20 2:58:52 2:34:48 1:25:48 12:53:16 52 F V2 0,81 10:26:21

346 ANKRI Gilles PARIS 0:57:09 1:11:34 2:00:22 2:07:19 1:50:38 0:54:04 9:01:06 22 M V1 1,00 9:01:06

347 POIGNEAU Michel PARIS 1:18:18 1:24:29 2:41:49 3:18:00 2:54:00 1:13:47 12:50:23 51 M V3 0,88 11:17:56

348 MALAVIALLE Corinne PARIS 1:08:13 1:22:24 2:16:13 2:29:59 2:54:00 1:08:29 11:19:18 47 F V2 0,77 8:43:04

6 Somme PARIS 74:34:50

361 BESSON Philippe CSS FRONTIERE 1:01:04 1:15:08 2:00:37 2:10:25 1:47:11 0:54:02 9:08:27 24 M V2 0,95 8:41:02

362 DESHEULLES Jacques CSS FRONTIERE 1:46:00 1:51:00 3:20:00 3:18:00 2:54:00 1:12:53 14:21:53 56 M V3 0,88 12:38:27

363 BARRERE Georges CSS FRONTIERE 1:26:20 1:22:20 3:20:00 3:18:00 2:54:00 0:58:02 13:18:42 53 M V2 0,88 11:42:51

364 CROCHEMORE Philippe CSS FRONTIERE 1:13:32 1:51:00 3:20:00 3:18:00 2:54:00 1:45:00 14:21:32 55 M V3 0,84 12:03:41

365 DUCASSE Albert CSS FRONTIERE 1:10:44 1:26:28 2:45:23 3:18:00 2:54:00 1:07:57 12:42:32 50 M V3 0,84 10:40:32

366 DRAPPIER Murielle CSS FRONTIERE 1:03:06 1:14:48 2:12:45 2:25:01 2:09:40 1:01:52 10:07:12 39 F V1 0,85 8:36:07

367 FASQUELLE Florence CSS FRONTIERE 1:19:16 1:30:58 2:22:16 2:35:46 2:21:10 1:10:13 11:19:39 48 F V1 0,81 9:10:31

368 LEFORT Xavier CSS FRONTIERE 1:10:20 1:51:00 2:18:07 3:18:00 2:54:00 1:06:45 12:38:12 49 M V2 0,88 11:07:13

7 Somme CSS FRONTIERE 84:40:25

TOTAL 478:57:0

ASPS N°36 19/12/06 11:14 Page 25

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VOYAGES

26

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N° NOM CATEG EQUIPE TPSREEL1 TPSREEL2 TPSREEL3 TPSREEL4 TPSREEL5 TPSREEL6 TPSTOTAL Clgal

322 FASQUELLE Pierre V2 RHONE-ALPES 0:46:34 0:55:26 1:34:46 1:47:00 1:30:48 0:54:04 7:28:38 1

321 ALTWEGG Eric V2 RHONE-ALPES 0:48:30 0:56:37 1:39:41 1:47:00 1:30:48 0:46:49 7:29:25 2

315 MILLOT Patrick V2 NORD 0:48:48 0:57:50 1:41:12 1:47:51 1:35:13 0:49:18 7:40:12 3

351 CABRERA Mariano V2 SUD-OUEST 0:49:30 1:02:01 1:38:07 1:54:39 1:36:43 0:49:47 7:50:47 4

353 ANSCOMBRE Alain V2 SUD-OUEST 0:50:12 1:02:26 1:42:07 1:50:07 1:36:43 0:52:04 7:53:39 5

303 BONNEVILLE Eric V2 Ch L'ENCLOS 0:47:49 0:58:05 1:41:59 2:00:39 1:41:03 0:51:39 8:01:14 6

337 JAL Pierre V2 POISSY 0:53:54 1:04:01 1:43:03 1:54:43 1:37:01 0:51:29 8:04:11 7

338 MICHELET Yves V2 POISSY 0:58:07 1:03:39 1:48:37 1:54:06 1:37:22 0:50:41 8:12:32 8

355 LEBRETON Dominique V1 SUD-OUEST 0:54:07 1:04:02 1:49:47 1:55:26 1:42:29 0:53:56 8:19:47 9

334 GUILLOT Lionel V2 POISSY 0:50:27 1:01:25 1:45:22 2:00:39 1:55:00 0:50:04 8:22:57 10

304 GUENERON Jacques V3 Ch L'ENCLOS 0:52:55 1:02:18 1:49:07 1:59:07 1:43:29 0:58:33 8:25:29 11

358 LEFORT Sylvie V2 SUD-OUEST 0:57:54 1:05:55 1:56:23 1:57:47 1:45:52 0:56:48 8:40:39 12

342 MALAVIALLE Jean-Pierre V2 PARIS 0:55:40 1:07:21 1:51:03 2:03:26 1:49:03 0:54:20 8:40:53 13

354 GOYARD Jérome S SUD-OUEST 0:56:40 1:04:41 1:51:02 2:03:46 1:50:52 0:54:56 8:41:57 14

311 CHRETIEN Patrick V2 NORD 0:54:19 1:06:45 1:54:31 2:07:26 1:47:06 0:54:40 8:44:47 15

356 ANSCOMBRE Sylvie V2 SUD-OUEST 0:58:36 1:08:50 1:56:23 1:59:11 1:51:03 0:56:48 8:50:51 16

331 SAGNET Pierre V3 POISSY 0:52:55 1:04:55 1:54:03 2:21:02 1:44:56 0:53:29 8:51:20 17

344 FRANCOIS Eric V2 PARIS 0:59:12 1:09:02 1:58:47 2:04:38 1:45:26 0:56:02 8:53:07 18

305 ASSOUS Jacques V2 Ch L'ENCLOS 0:57:29 1:11:51 1:57:11 2:11:19 1:43:54 0:54:51 8:56:35 19

306 AMBROISE Perrine S Ch L'ENCLOS 1:01:26 1:09:04 2:00:26 2:03:46 1:49:03 0:55:13 8:58:58 20

301 LAVIGNE Gilles V3 Ch L'ENCLOS 0:57:40 1:07:34 1:58:07 2:13:28 1:47:13 0:56:22 9:00:24 21

346 ANKRI Gilles V1 PARIS 0:57:09 1:11:34 2:00:22 2:07:19 1:50:38 0:54:04 9:01:06 22

326 BESSON Solange V1 RHONE-ALPES 1:01:04 1:15:08 2:00:14 2:04:44 1:47:01 0:58:09 9:06:20 23

361 BESSON Philippe V2 CSS FRONTIERE 1:01:04 1:15:08 2:00:37 2:10:25 1:47:11 0:54:02 9:08:27 24

327 AMSALLEM Catherine V2 RHONE-ALPES 1:00:28 1:08:50 2:02:54 2:03:35 1:56:16 1:00:29 9:12:32 25

335 POURCHER Jean V3 POISSY 0:59:24 1:11:51 2:02:54 2:08:10 1:54:35 0:58:38 9:15:32 26

336 POURCHER Françoise V2 POISSY 1:02:18 1:11:51 2:00:34 2:03:15 2:00:03 0:58:33 9:16:34 27

352 DUBENT Gérard V2 SUD-OUEST 0:58:34 1:10:00 2:06:19 2:07:37 1:53:45 1:02:58 9:19:13 28

314 GUICHARD Anne V1 NORD 0:57:58 1:12:37 2:00:34 2:09:52 2:09:40 0:56:48 9:27:29 29

323 BESSON Jean V3 RHONE-ALPES 1:04:02 1:14:05 2:20:21 2:08:40 1:51:14 0:58:05 9:36:27 30

313 GUICHARD Robert V2 NORD 1:16:10 1:09:49 2:05:11 2:03:35 2:00:42 1:01:52 9:37:19 31

333 BIGUENET Michel V3 POISSY 0:58:42 1:17:25 2:07:02 2:29:47 1:51:59 0:56:08 9:41:03 32

307 PIVERT Isabelle V2 Ch L'ENCLOS 1:03:37 1:18:39 2:04:03 2:15:44 2:09:40 0:58:42 9:50:25 33

302 BOUFFEY Hervé V3 Ch L'ENCLOS 0:59:24 1:10:12 2:07:58 2:14:58 2:12:33 1:05:23 9:50:28 34

317 DELYLLE Jean-François V2 NORD 1:02:59 1:20:08 2:08:11 2:21:10 2:02:24 1:01:30 9:56:22 35

325 MEGRET Jean-Louis V3 RHONE-ALPES 1:04:14 1:12:56 2:26:04 2:18:40 1:53:59 1:00:34 9:56:27 36

343 BESNAINOU Thierry V2 PARIS 1:08:13 1:18:04 2:16:13 2:29:29 1:50:55 0:59:38 10:02:32 37

312 PENALBA Christian V2 NORD 1:04:10 1:19:01 2:10:05 2:27:05 2:04:08 1:01:52 10:06:21 38

366 DRAPPIER Murielle V1 CSS FRONTIERE 1:03:06 1:14:48 2:12:45 2:25:01 2:09:40 1:01:52 10:07:12 39

332 SAGNET Antoinette V1 POISSY 1:03:52 1:14:15 2:08:11 2:27:05 2:12:33 1:03:57 10:09:53 40

357 ANSCOMBRE Céline S SUD-OUEST 1:03:06 1:14:56 2:00:59 2:14:34 2:54:00 1:02:49 10:30:24 41

316 LOSSIGNOL Frédéric V1 NORD 1:13:39 1:16:17 2:06:10 2:33:00 2:21:08 1:02:22 10:32:36 42

341 RENOUF Jean-Pierre V3 PARIS 1:11:59 1:21:52 2:18:21 2:34:24 2:09:04 1:07:57 10:43:37 43

308 SCHRODERS Roger V3 Ch L'ENCLOS 1:10:10 1:19:01 2:45:20 2:19:46 2:10:55 1:08:09 10:53:21 44

318 PENALBA Joëlle V2 NORD 1:11:59 1:21:52 2:18:21 2:28:19 2:21:08 1:12:53 10:54:32 45

328 ALTWEGG Anne-Marie V2 RHONE-ALPES 1:16:10 1:22:20 2:30:51 2:36:28 2:14:28 1:11:44 11:12:01 46

348 MALAVIALLE Corinne V2 PARIS 1:08:13 1:22:24 2:16:13 2:29:59 2:54:00 1:08:29 11:19:18 47

367 FASQUELLE Florence V1 CSS FRONTIERE 1:19:16 1:30:58 2:22:16 2:35:46 2:21:10 1:10:13 11:19:39 48

368 LEFORT Xavier V2 CSS FRONTIERE 1:10:20 1:51:00 2:18:07 3:18:00 2:54:00 1:06:45 12:38:12 49

365 DUCASSE Albert V3 CSS FRONTIERE 1:10:44 1:26:28 2:45:23 3:18:00 2:54:00 1:07:57 12:42:32 50

347 POIGNEAU Michel V3 PARIS 1:18:18 1:24:29 2:41:49 3:18:00 2:54:00 1:13:47 12:50:23 51

345 HASSE Martine V2 PARIS 1:21:37 1:31:51 3:00:20 2:58:52 2:34:48 1:25:48 12:53:16 52

363 BARRERE Georges V2 CSS FRONTIERE 1:26:20 1:22:20 3:20:00 3:18:00 2:54:00 0:58:02 13:18:42 53

324 KOLHER Gert V2 RHONE-ALPES 0:57:20 1:07:33 3:20:00 3:18:00 2:54:00 1:45:00 13:21:53 54

364 CROCHEMORE Philippe V3 CSS FRONTIERE 1:13:32 1:51:00 3:20:00 3:18:00 2:54:00 1:45:00 14:21:32 55

362 DESHEULLES Jacques V3 CSS FRONTIERE 1:46:00 1:51:00 3:20:00 3:18:00 2:54:00 1:12:53 14:21:53 56

27

Classement Général

VOYAGES

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RUN ENTRAIDE

Comme prévu Francine GREGOIRE, fraîchement retraitée, estrestée un mois à Madagascar. Elle a passé du temps à Imadyet à Ranohira. Soeur Maria, que nous connaissons travaille à

Imady depuis 45 ans, dans les secteurs de l’enseignement, du sani-taire et social et de la promotion rurale. Ces soeurs du Sacré Cœur deRaguse ont, au fil des années construit une école qui comprend : • 2 maternelles de 20 éléves chacune • 6 classes primaires de 35 éléves chacune et plusieurs classes de col-

lége de 30 éléves chacune. Les enseignants sont payés 40 euros parmois.

• Il y a également à la congrégation : - un atelier de menuiserie ou ils forment les jeunes sur le plan pro-

fessionnel et essaient de leur trouver des commandes- une dizaine de jeunes - un atelier de coupe couture et broderie - une dizaine de jeunes - un atelier de papier antemoro - 6 à 8 jeunes - qui répond aux com-

mandes en cours, cartes de voeux, papier à lettre, boites diverses,bonbonniéres, répertoire, cahier, pochette...

- tous les jeunes y travaillent et gagnent ainsi un peu d’argent.

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Le Run Entraide de

Madagascar

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Sur le plan sanitaire nous connaissonsbien ce dispensaire. Un médecin est payépar la congrégation. Les patients réglent selon leurs moyens,les médicaments et le lait sont fournisquand il y’en a. L’écographie fonctionne, un petit labo-ratoire permet de rechercher les bacillestuberculeux et les œufs de bilharziose. D’une maniére généraleles médecins achétent les médicamentsdans une pharmacie centrale et les reven-dent aux patients ; ainsi l’on comprendmieux que les distributions gratuites de médicaments par des groupes leur entrai-nent un manque à gagner notable.

L’aide à l’agriculture : on le sait, le Zébuest un animal trés important à Mada-gascar, il permet d’avoir du lait et aideau travail dans les riziéres. D’un coût pro-hibitif la population doit emprunter à tauxélevé et sur des durées courtes.

Que pouvons-nous faire ?

Pour l’éducation :

1. la prise en charge de la demi pensionpour l’année scolaire d’un enfant dematernelle ou de primaire : 10 euros parmois x 10 et 5 euros pour l’ensemblede ses fournitures scolaires. L’enfant oules enfants correspondront avec le par-rain/marraine. Fournir des dictionnairesfrançais – français/anglais – français/ita-lien - cartes - livres d’histoire/géographie.

2. Un enseignant volontaire pour 3 moisqui serait nourri et logé pour actualiserla formation des enseignements. L’ASPSpourrait prendre en charge 50% du billetd’avion.

3. Pour les ateliers : matériel de menui-serie semi-professionnel, machine àcoudre manuelle.

4. Sœur Maria a un grand projet d’agran-dissement de son école (plan à disposi-tion) en 3 étapes :- six classes supplémentaires 77.000€

- six autres classes + toilettes 82.000€

- laboratoire physique et sciences natu-relles 58.000€

5. Enfin pour que les enfants de moinsde 12 ans : surtout des chaussures et desvétements pour les tous petits. Et, si vousvoulez faire sourire les enfants... des bal-lons, filets de volley etc.

Pour la Santé :

- le lait en poudre est probablement lapriorité

- antibiotiques à visée respiratoire - antalgiques - bains de bouche - seringues, matériel de perfusion, petit

matériel - gants compresses – sparadrap - brancards – table gynécologique - groupe électrogéne 2 ou 3 KVA .

La venue 1 semaine 3 fois par an de spé-cialistes : notamment Dermatologue,Pneumologue, Médecine Générale.

- Tout livre de médecine ou d’échogra-phie.

- Se renseigner sur la spiruline (serait richeen protéine et peu cher).

Pour l’aide à l’agriculture :

Un Zébu coûte 100€. On peut les aideren étant le banquier à taux 0 sur 3 à 5ans, le remboursement de cette banqueindividuelle permettant l’achat d’un autrezébu.

L’humanitaire a ses obstacles notammentla nécessaire transparence des collec-teurs de fond. L’ASPS ne prend aucunfrais de fonctionnement sur les donsrecoeus. Mais aussi la transparence surplace. Nos relations depuis plusieursannées avec les soeurs d’Imady nous ontpermis de privilégier le choix de cegroupe de religieuses pour les aides ci-dessus décrites.

Pour Ranohira :

Nos relations sont la municipalité, l’Angapet MOMO patron de MOMO TREK : Nous privilégions avec eux les besoinsen matériel. On nous demande depuisplusieurs mois un camion pour ramas-ser les déchets ; ils souhaiteraient aussiun camion citerne car les incendies semultiplient dans l’Isalo. - Des panneaux solaires pour fournir de

l’électricité à l’hôpital. - Des lits et équipements pour l’hôpital - Le passage d’un médecin de temps en

temps.

Pour Tuléar :

Le centre de Rééducation est demandeurde cannes anglaises, déambulateurs, fau-teuils roulants, élastoplast.

L’ASPS a un compte bancaire réservé àMadagascar aucun frais de fonction-nement n’est prélevé. Au 10 novembre2006 les dons sont de : 6499,86€

Pour toutes informations sur l’entraideASPS/MADAGASCAR : Francine Grégoire :[email protected] Jean Pourcher :[email protected]

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RUN ENTRAIDE

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MEDECINE DU SPORT

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Sur la face externe de la cuisse, le Fascialata est un tendon plat de la formed’une bandelette.Il s’étend du haut du fémur jusqu’auhaut du tibia ou il s’insert. Lors de la marche il se déplace d’avanten arrière à la manière d’un essuie glace.Il passe alors au dessus du relief osseuxexterne de l’extrémité inférieure dufémur : le condyle externe.

Syndrome de labandelette ilio-tibiale

Dans certaines conditions le Fascia lata« accroche » au passage du condylefémoral.

Ce conflit répété est à l’origine d’uneirritation douloureuse. La gêne induites’appelle syndrome de la bandelette ilio-tibiale ou « syndrome de l’essuie glace »ou encore balayage du fascia lata.

Elle concerne certains sports telles quela course à pied, le vélo, la marche endescente en montagne.

Le diagnostic est clinique :

• A l’interrogatoire la douleur siège auniveau du compartiment externe dugenou, irradiant parfois le long de laface externe de la cuisse. Elle survientà l’effort et s’installe progressivement.

• A la palpation deux tests permettentle diagnostic :- Le test de Renne : douleur en flexion-

extension du genou en charge sur unpied.

- Le test de Noble : douleur vive etprécise à la pression du condyleexterne, 2 à 3 cm. au dessus de l’in-terligne avivée par le passage de laflexion à l’extension.

Syndrome de labandelette ilio-tibialeDr François PRIGENT, clinique St-Louis, Poissy

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Les examens complémentaires serventuniquement à éliminer d’autres causesde douleurs externes :

- La radiographie standard élimine uneatteinte arthrosique externe ou une frac-ture de fatigue.

- L’échographie peu, dans certain cas,éliminer une rare tendinite du poplitéou du biceps crural.

- L’IRM vérifiera, si nécessaire, l’intégritédu ménisque externe.

Traitement En phase aigue le traitement est médi-cal :

• L’activité sportive est modifiée. Lesexercices qui nécessitent une flexion-extension du genou sont supprimés.Ce repos relatif nécessite une partici-pation du patient et donc une bonnecompréhension « mécanique » du pro-blème.

• Un traitement médicamenteux estprescrit. Il associe la prise d’antalgiqueset d’anti inflammatoires.

• Des mesures « locales » sont souventutiles : pommade ou patch anti inflam-matoire, glaçage.

• La rééducation associe physiothérapie,massage et étirement. La physiothéra-pie fait appel à différentes méthodes :ultrasons, courant antalgique, laser…Les massages et les étirements répon-dent à une technique précise. - Le massage transversal profond est

un massage très puissant appliquétransversalement au tendon et ce demanière très appuyée.

- Les étirements portent spécifique-ment sur la bandelette ilio-tibiale.

• Dans les cas rebelles, une ou deux infil-trations au niveau de la zone d’inflam-mation sont nécessaires.

• La reprise de l’activité sportive est auto-risée lorsque les exercices d’étirementsont indolores. La reprise est graduelle.Elle s’envisage sur 6 semaines si la limi-

tation de l’activité a été respectéeet si les exercices d’étirement sontrégulièrement pratiqués.

Secondairement, en phase préventive,différentes causes de dérèglement sontrecherchées et corrigées.

- La pratique sportive : respect des tech-niques d’échauffement, importance desétirements, bonne gestion des périodesde repos et correction du geste sportif.Règles de diététique et d’hydratation.

- L’adaptation du matériel : réglage dupédalier, contrôle de la surface decourse et de la chaussure de sport. Laqualité du chaussage est essentielle. Eneffet une pronation excessive du piedinduit une rotation interne de la jambeet prédispose au stress de la bandeletteilio-tibiale.

- Défaut anatomique : genu varum (jambearquée), inégalité de longueur des mem-bres, saillie excessive du condyle. L’examenpodologique peut déboucher sur la pres-cription de semelles de correction.

Le traitement chirurgical est excep-tionnel • Il n’est envisagé qu’après échec pro-

longé d’un traite-ment médical etkinésithérapique.

• L ’ i n t e r v e n t i o nconsiste en une section des fibres pos-térieures de la bandelette au niveau dela zone de frottement. La période derepos est de quelques jours et lamarche est autorisée rapidement. Lareprise de l’activité sportive s’effec-tue entre le 2e et le 3e mois.

Massage transverse profond

Etirement de la bandelette ilio-tibiale

MEDECINE DU SPORT

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Quel est l’impact d’une association magné-sium-calcium dans l’optimisation de leursperformances ? Quels enseignements éventuels à tirer pourles sportifs éventuels à tirer pour les spor-tifs amateurs ?

Le Dr H. CHALABI, Médecin du sport, res-ponsable médical de l’équipe du PSGrépond à nos questions.

Docteur Chalabi, quelle relation faites-vousentre les résultats sportifs et les capacitésdes athlètes à « mieux faire face » austress ?

Dr C. : ce qui fait la différence dans les résul-tats à une performance sportive, c’est pré-cisément la capacité de ces derniers à mieuxgérer leur stress ! Même s’il existe d’im-portantes variations individuelles, la bonnegestion du stress est un facteur déterminantmême pour éviter les blessures de naturearticulaire ou ligamentaire.

Pour mener une action à bien, un stresspositif est fondamental. Ainsi les athlètescourant la 110 mètres haies ont les mêmesniveaux d’aptitudes physiques et techniquesau départ, pourtant certains obtiendrontde meilleurs résultats à l’arrivée. Pourquoi ?L’explication est sans aucun doute, en rela-tion directe avec leur capacité à mieux gérerleur stress. Une bonne gestion du stressaméliore le vécu de l’épreuve et réduitle risque de blessures. La gestion du stresscontribue à améliorer la performance. Lestress positif est tout aussi « contagieux »que le stress négatif. L’identification dela nature du stress (positif ou négatif) estimportante car le stress positif sera àexploiter, sa maîtrise représentera une véri-table émulation pour le sportif. Le stressnégatif, quant à lui, devra au contraire êtreévacué.

La gestion du stress pour les sportsd’équipe est-elle différente des sports pra-tiqués en individuel ?

Dr C. : Le sport collectif intègre de toutefaçon dans sa gestion du stress une part d’in-dividualité. Chaque sportif doit à la fois gérerson propre stress et celui de son équipe.Sachant qu’un stress négatif se transmet trèsrapidement au sein d’une équipe et qu’unstress positif est indispensable à une bonnemise en condition avant une compétition.Le stress positif, véritable émulation, sembleaussi contagieux que le stress positif…

Quels tests effectuez vous pour évaluerles aptitudes de vos joueurs ?

Dr C. : la médecine du sport ne sert pas seu-lement à traiter un joueur blessé, elle estégalement utile dans les évaluations de sonaptitude physique et de psychologique avantune compétition.Au PSG avant et après un match, nous réa-lisons un test de vigilance ; il s’agit d’un testvisuel issu de la médecine aéronautique quitémoigne très bien du degré de concen-tration de l’athlète : le sujet est d’autantplus concentré (donc mieux préparé) qu’ildéveloppe un stress positif vis-à-vis del’épreuve qui l’attend et inversement encas de stress négatif. Nous analyserons éga-lement le ratio testostérone salivaire surcortisol salivaire (son augmentation est unbon indicateur du niveau de stress). L’aug-mentation de ce ratio témoigne d’unebonne maîtrise physiologique et psycho-logique de l’épreuve, contrairement à sadiminution (environ 30%) qui reflète unemauvaise gestion. Ces dosages, réalisésquatre à cinq fois par an, le sont en fonctiondes données cliniques : contractures, dou-leurs musculaires, difficultés de récupéra-tion.

Existe-t-il plusieurs formes de stress ?

Dr C. : le stress est par définition une réponsenon spécifique de l’organisme à unedemande à laquelle nous devons faire face.On distingue classiquement le stress phy-siologique du stress psychologique :- le stress physiologique est directement

impliqué dans l’activité des groupes arti-culaires, la gestuelle et la recherche del’optimisation du geste. Le stress physio-logique explique les blessures ligamen-taires ou musculaires. Oui, il peut rentrerdans la spirale du stress physiologique. Lestress physiologique est synonyme defatigue physiologique. La fatigue phy-siologique (symptômes musculaires) cor-respond aussi au stress oxydatif. L’apportde magnésium et de calcium amélioresouvent la symptomatologie.

- Le stress psychologique relève davantagede l’interprétation faite par la personned’une situation ou d’un évènement faitepar la personne d’une situation ou d’unévènement qualifié de stressant.

Le stress, qu’il soit physiologique ou psy-chologique, engendre fréquemment uneaugmentation de la fatigue physiologique.Attention, l’expression « fatigue » estemployée au sens médical du terme. Lafatigue a ses propres répercussions sur lemétabolisme : exemple le déséquilibre enmagnésium-calcium. Fatigue, stress et vigi-lance sont trois éléments étroitement liés

qui constituent une part importante du suivides sportifs de haut niveau.

La question de la gestion du stress est-ellespontanément abordée par vos athlètes ?

Dr C. : cela dépend beaucoup de l’athlèteet du sport pratiqué ! L’exemple du footballest un bon exemple : sport très médiatisé,s’il en est, la pression y est très importanteen terme de résultats. C’est également unsport très fermé où l’intégration des dimen-sions psychologiques est encore aujourd’huitrès délicate. Peu de joueurs de foot vien-nent vous dire spontanément : « j’ai du malà gérer mon stress, docteur, pouvez-vousm’aider ? ». La maturité du sportif comptebeaucoup dans la formulation de cette ques-tion. Certains préfèreront se tourner vers unintervenant extérieur pour aborder ce sujet.

Existe-t-il des différences de prise encharge en fonction des pays ?

Dr C. : en France, one ne fait pas de dis-tinction entre le stress physiologique et lestress psychologique. Pourtant les solutionsà proposer pour le pallier sont différenteset adaptées à chacun. En France, contrai-rement aux pays anglo-saxons, le sujet dela gestion du stress est le plus souventcontourné en proposant différentesméthodes. Les tests de personnalité, parexemple, fournissent aux entraîneurs lesmoyens de mieux aborder le stress psy-chologique des joueurs : avant les matchs,certains joueurs sont sensibles au contact etle toucher génère un stress variable (posi-tif ou négatif) selon la personne.

Comment faire la différence entre pré-paration mentale, aide à la motivation etgestion du stress ?

Dr C. : lors des Jeux Olympiques d’Athènes,une championne d’athlétisme bien connuegérait sa préparation et son stress avec sapsychothérapeute personnelle. Il y a eutun tollé général, la majorité des entraîneursconsidérant que la gestion psychologiquede la performance était de leur ressort (sanspour autant avoir une formation spécifique).Dans le film Les yeux dans les bleus, AiméJacquet, l’entraîneur de l’équipe de Francede football, pratiquait la motivation et lamise en condition. La motivation augmenteprobablement le seuil de tolérance au stress.

Avec vos sportifs, en quels termes abor-dez-vous la question de la gestion dustress ?

Dr C. : il est souvent difficile d’aborder cette

En quoi la gestion du stress est-elle uneimportante composante de la prise encharge des sportifs de haut niveau du PSG ?

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question directement. Cela semble jeter undiscrédit sur le joueur qui a l’impressiond’être jugé. Aussi, je préfère l’aborder avecdes données médicales « objectives » quime permettent d’engager la discussion plusfacilement : les anomalies relevées aux testssont mises en perspective avec leur étatsouvent évident de stress ou d’anxiété.

Quelle prise en charge médicale propo-sez-vous ?

Dr C. : divers examens permettent d’ap-préhender les degrés de stress, de vigilanceou de fatigue physiologique : les dosageshormonaux, sanguins, mais aussi salivaires(cortisol, testostérone). Les tests de per-sonnalité déjà évoqués. Le test visuel de vigi-lance et de concentration. L’examencardiovasculaire avec analyse spectrale dela fréquence cardiaque. Le croisement deces résultats permet d’évaluer de manièreplus objective la fatigue physiologique etpar conséquent le stress physiologique. Ilnous arrive également de demander undosage plasmatique du calcium et dumagnésium corpusculaire en cas de crampesou de fasciculations. La prise en chargemédicale de la gestion du stress permetnon seulement de prévenir les blessuresmais aussi d’améliorer le bien-être phy-sique et mental de l’athlète. Les résultatsà une performance sportive sont souventpour moi (en ma qualité de médecin), secon-daires, le développement de la motivationreste du ressort des entraîneurs.

Que leur proposez-vous en pratique ?

Dr C. : cela dépend du sport, de la per-sonnalité du sportif et du niveau de son stress: si le stress est bénin, le simple fait d’en par-ler contribue souvent à mieux le gérer.L’application des tests de personnalité amé-liore souvent la communication : certainsjoueurs ont besoin d’explications détailléespour enregistrer, assimiler l’information etvalider les messages. D’autres au contraireont besoin d’un discours simple et fermepour comprendre et mieux accepter lesconsignes et les recommandations. Ainsi plu-sieurs aspects très intéressants ressortentde ces tests en matière de communicationet de comportement induits. Ils n’ont cepen-dant rien à voir avec un vrai suivi psycholo-gique. Il est parfois difficile de se défaire

d’un stress devenu quasi pathologique. Ilest possible de recourir à d’autres techniquesde préparation mentales telles que lasophrologie ou l’acupuncture. Elles per-mettent une mise en condition positive envue d’un évènement générateur de stress.

Nous travaillons également en collaborationavec un médecin psychiatre en cas de pro-blème de déséquilibre psychologique grave,de décompensation importante avec appa-rition de signes de maladie mentale. Il estégalement possible de faire appel à des psy-chologues externes qui ont l’avantage d’unregard différent. Il est important d’éduquerles sportifs dès leur plus jeune âge ; leurapprendre à mieux comprendre les méca-nismes et la maîtrise du stress. Par la suite,lors du passage chez les « professionnels», la résolution de ce type de problème ensera grandement facilitée. Pour améliorer lagestion du stress chez les sportifs de hautniveau, la première des choses à faire estd’améliorer l’écoute du médecin vis-à-vis dusportif.

Que pensez-vous des rôles joués par lecalcium et le magnésium dans cecontexte ? En quoi ces minéraux essen-tiels peuvent-ils aider à l’accompagnementdu stress chez le sportif ?

Dr C. : en ce qui concerne l’associationmagnésium/calcium, il s’agit d’élémentsimportants de notre métabolisme, impliquésdans de nombreuses réactions biochi-miques. Bien expliqués à l’athlète, ils sontparticulièrement recommandés en curecourte pour mieux faire face à un stressphysiologique voire psychologique. Unecure courte de magnésium/calcium est éga-lement envisa- geable, avant une compéti-tion importante, afin de prévenir lessollicitations extrêmes que devront subir lesdifférents groupes musculaires (limitationdes crampes). Toutefois, je préfère au préa-lable avoir mis en évidence un abaissementdu magnésium intraglobulaire et/ou unehypocalcémie pour justifier de ma pres-cription. On note une augmentation desbesoins en nutriments après les périodesd’entraînement intensifs ce qui pourrait expli-quer l’abaissement du seuil de survenue dustress. Le déséquilibre ionique a probable-ment des répercussions physiologiques surla gestion du stress.

Face à un sportif de haut niveau soumisà un stress répété et présentant des signestels que irritabilité, hyperexcitabilité neu-romusculaire, etc… la prescription demagnésium contribue souvent à amélio-rer les manifestations physiques et psy-chologiques. Qu’en pensez-vous ?

Dr C. : je suis tout à fait d’accord avec lesprescriptions dans l’indication « spasmo-philie ». Cependant certaines personnes pré-sentent des déséquilibres ioniques sans êtretoutefois stressés. Ces déséquilibres ioniquessont des facteurs surajoutés entretenant laspirale du stress. La symptomatologie estsouvent à relier à l’évènement stressant :compétition, échéance sportive, contre-per-formance. Le rétablissement de l’équilibreionique permet probablement d’atténuerles effets négatifs du stress. Pourtant je nepense pas que cela évite le stress, notam-ment chez les sportifs de haut niveau quiont une physiologie à part. En effet, le sportde haut niveau est par nature antiphysio-logique. Il y a vraisemblablement des défi-cits multiples en vitamines et en selsminéraux. Mais l’organisme de ces athlètesest entraîné à travailler, à se préparer auxcompétitions, et je ne crois pas que ces désé-quilibres puissent intervenir de manière pré-pondérante. Pourtant en cas de mauvaiserécupération ou d’aggravation des signesde stress, le recours aux préparations à basede calcium – magnésium améliorera nette-ment la symptomatologie.

Comment appliquer vos techniques degestion du stress aux sportifs amateurs ?

Dr C. : le stress fait partie intégrante dusport. Le sportif, amateur ou de haut niveau,est confronté au stress lié à l’évènementsportif lui-même (l’épreuve, la performance).Chacun a sa propre réaction face à lui. Lestress devient négatif lorsqu’il est omis oudénié. Dans le sport amateur, il est impor-tant de ne pas se fixer des objectifs illusoires.L’exercice sportif est sain et positif s’il estpratiqué de manière raisonnable. L’examenclinique permet d’éliminer dans un premiertemps les contre-indications pour telle outelle activité physique ou contre tel ou telobjectif trop ambitieux pour l’âge ou en l’ab-sence d’entraînement. Le suivi médical per-met aussi de dépister et de traiter lesconséquences nocives (antiphysiologiques)d’une pratique sportive excessive. Il prenden compte différents éléments comme lafatigue, les blessures, mais aussi la gestiondu stress.

Le stress est souvent la traduction d’uneinadéquation entre ce qu’on veut faireet ce que l’on peut faire. Une meilleuregestion du stress passe souvent par unautoquestionnement qui évalue clairementses objectifs en fonction de ses capaci-tés : pourquoi fait-on du sport ? Quels sontnos objectifs ? Quelles sont nos vraies capa-cités ? Si l’activité sportive (quel que soitle sport pratique) se déroule régulièrement(au moins une fois par semaine) un suivimédical est fortement recommandé.

Histoire vécue

Grâce aux études sur la concentrationavant-match, il a été possible de dépis-ter chez un joueur de foot professionnelune dérive de ses capacités de concen-tration qui diminuait à l’approche dumatch. Pour mieux se concentrer, il s’en-fermait seul dans le vestiaire, se décon-ditionnant de fait en croyant mieux seconcentrer. Pour résoudre ce problème,il a suffi de lui déconseiller l’isolementd’avantmatch et de recourir à des tech-niques de visualisation positive. Ses per-formances à venir en ont été nettementaméliorées.

Améliorer le dialogue infraverbalavec les joueurs

Au football, des techniques d’approched’avant-matchs permettent de réduirele stress négatif chez les joueurs : cer-tains ne supportent pas de contact phy-sique : le simple fait d’être touché surle bras avant le match augmente le stress,il suffit de le savoir ! Avec d’autres aucontraire, une main sur l’épaule contri-bue à les rassurer et à réduire leur stress.Ces conduites adaptées à chaque per-sonnalité sont déterminées suite aux testsde personnalité.

MEDECINE DU SPORT

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La Reliure dans tous ses étatsavec Eloïse BAILLE

Dans le Montmartre parisien, citédans la cité, berceau des arts et d'uncertain art de vivre, l'atelier de

reliure d'Eloïse Baille ouvre ses portes àun large public d'amateurs, de bibliophileset d'artistes. Elle travaille pour une clien-tèle exigeante, qui apprécie le soin et l’at-tention donnés à chaque réalisation.

Formée à l'école Estienne - diplôme desmétiers d’art en reliure dorure et BTS édi-tion - Éloïse Baille débute sa carrière auxEtats-Unis, où elle restera 3 ans. Elle rejointà New-York Richard Minsky relieur d'art,qu'elle assiste dans la réalisation de sériesde livres-objets. Elle rencontre ensuite l'ar-tiste Gregory Colbert, photographe voya-geur, célèbre pour ses tirages démesurés,pour qui elle élabore et fabriquedes livres précieux auxdimensions magistralesqui seront exposésdans les prestigieusesgaleries de la Biennaleà l’Arsenal de Venise, en2002.

Forte d'un parcoursalliant les techniquesclassiques aux projets lesplus contemporains,encouragée par labourse de la mairie deParis attribuée aux jeunesartisans-créateurs, elles'installe en 2004 sur leViaduc des arts, hautlieu de l'artisanat pari-sien.

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RENCONTRES

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3E CV

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4e CVBAYER

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