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PRÉSENTATION DES ÉPREUVES 94 BACS BLANCS 96 analyse de documents BACS BLANCS 120 développement structuré FICHES MÉTHODES 122 REPÈRES 150 du bac Cahier

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■ PRÉSENTATION DES ÉPREUVES 94

■ BACS BLANCS 96

analyse de documents

■ BACS BLANCS 120

développement structuré

■ FICHES MÉTHODES 122

■ REPÈRES 150

du bacCahier

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94 C A H I E R D U B A C

PRÉSENTATION DES ÉPREUVESL’évaluation de l’enseignement de l’économie et du droit est faite par une épreuve écrite commune,ainsi éventuellement que par une épreuve orale de contrôle à l’occasion du second groupe d’épreuves.

a) Définition« L’épreuve porte sur les programmes de droit et d’économie des classes de première et de termina-le de la série Sciences et Technologies de la Gestion. Elle vise à évaluer la capacité du candidat àmobiliser ses connaissances et à mettre en œuvre ses acquis méthodologiques dans chacune de cesdisciplines ».L’épreuve écrite du premier groupe a une durée de 3 heures et est affectée d’un coefficient 6.

b) ModalitésLe sujet est constitué de deux parties distinctes ayant un poids sensiblement égal dans la notation :– la première, analytique, porte sur l’exploitation d’un ou plusieurs documents ; c’est l’analyse dedocuments.– la seconde, rédactionnelle, vise à présenter une réflexion structurée sur une thématique donnée.C’est le développement structuré.L’une des parties porte sur le programme de droit, l’autre sur le programme d’économie.

c) Critères d’évaluation L’objet de l’épreuve est d’évaluer les connaissances en prenant en compte quatre capacités :– analyser des phénomènes économiques ou des situations juridiques ;– interpréter leur sens et mesurer leur portée ;– mettre en œuvre les compétences méthodologiques acquises pour mener à bien cette analyse ;– construire et présenter, sous forme rédigée, un raisonnement ou une argumentation, économiqueet juridique, à partir d’une thématique donnée.

a) DéfinitionComme l’épreuve écrite, l’épreuve orale porte sur les programmes de droit et d’économie des classesde première et de terminale de la série Sciences et Technologies de la gestion. Elle vise aussi à éva-luer la capacité du candidat à mobiliser ses connaissances et à mettre en œuvre ses acquis métho-dologiques dans chacune de ces disciplines.L’épreuve orale du second groupe a une durée de 20 minutes et est affectée d’un coefficient 6.L’interrogation est précédée d’un temps de préparation de 20 minutes.

b) ModalitésPendant le temps de préparation, le candidat dispose d’un sujet n’excédant pas deux pages, compo-sé d’un ou plusieurs documents accompagnés d’une série de questions portant soit sur le program-me de droit soit sur le programme d’économie.Dans un premier temps le candidat présente pendant 10 minutes, au maximum, les réponses auxquestions posées dans le sujet.Dans un second temps, le candidat est amené par l’interrogateur à expliciter, approfondir et justifierles réponses proposées précédemment et est interrogé sur le ou les champs de connaissances cor-respondant au sujet proposé.

c) Critères d’évaluation Ils sont identiques à ceux de l’épreuve écrite du premier groupe.Ce cahier du bac comporte une série de bacs blancs, afin de vous préparer aux deux épreuves écritesainsi qu’à l’épreuve orale de contrôle, celle-ci reposant également sur l’analyse de documents.Voici un tableau récapitulatif présentant les thèmes des bacs blancs, afin de vous permettre une pré-paration progressive au bac.

L’épreuve orale de contrôle au second groupe d’épreuves

L’épreuve écrite du premier groupe d’épreuves

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95P R É S E N T A T I O N D E S É P R E U V E S

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À partir de vos connaissances et du document 1 :1. Pourquoi les entreprises investissent-elles ?2. Quelles sont les perspectives pour l’investissement des entreprises en 2005 et 2006 ?

À partir de vos connaissances et du document 2 :1. Définissez les termes de valeur ajoutée et de formation brute de capital fixe.2. Comment évolue la FBCF sur la période d’analyse du graphique ?3. En quoi ce graphique confirme ce qui est avancé dans le document 1 ?

À partir de vos connaissances et du document 3 :1. Quel lien peut-on faire entre investissement et emploi ?2. Selon l’auteur, la baisse du chômage en France les six derniers mois

est-elle liée à la reprise économique ?3. Quelles sont alors les raisons de la baisse du chômage en France selon l’auteur ?

Sujet

Documents

96 C A H I E R D U B A C

Analyse de documentsBAC BLANC 1

1 L’investissement repartLa reprise économique enregistrée depuis 2004 continue de favoriser les dépenses d’équipe-ment. Après une hausse de 1,1 % au troisième trimestre de 2005, l’investissement des entrepri-ses augmenterait ainsi de près de 1 % au quatrième trimestre de 2005 et aux premier et deuxiè-me trimestres de 2006. En effet, en dépit du message relativement morose délivré par l’enquê-te sur l’investissement dans l’industrie, les enquêtes de conjoncture suggèrent globalement unebonne tenue de l’investissement dans les mois à venir, en particulier dans les biens manufactu-rés et la construction. De plus, d’ici à la mi-2006, les dépenses d’équipement seraient encoura-gées par des conditions de financement toujours favorables. Toutefois, l’absence de tensions surles capacités de production ne permettrait pas d’envisager une accélération de l’investissement.

© INSEE, 2005. www.insee.fr

2 Évolution de l’investissement en France

Données INSEE, 2006.

Valeur ajoutée et investissement

1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006– 4

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12Glissement annuel, en %, aux prix de 2000

FBCF des ENF*

Valeur ajoutée des ENF

* ENF : entreprises nonfinancières.

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97B A C S B L A N C S

3 La baisse du chômage en FrancePour le sixième mois d’affilée, le chômage a reculéen France : à la fin septembre, le nombre de chô-meurs a diminué de 0,9 % pour s’établir à 2 379 800.Soit 22 000 demandeurs d’emploi de moins qu’enaoût et 100 000 de moins qu’en février. Longtempsstable, le taux de chômage a baissé de 0,1 point, à9,8 %. Il reste l’un des plus élevés des 14 pays de lazone euro. Cette embellie constatée depuis six moisne reflète pas vraiment une reprise de l’emploi liéeà la croissance. Cette reprise-là continue à se faireattendre si l’on en croit d’autres données, celles del’emploi salarié, fournies par l’INSEE. Sur l’ensembledu deuxième trimestre 2005, tandis que le nombrede demandeurs d’emploi reculait de 38 500, leseffectifs de l’emploi salarié dans le secteur mar-chand (hors agriculture), eux, ne progressaient quede 4 900.Quoi qu’il en soit, le ministre de l’Emploi, duLogement et de la Cohésion sociale s’est réjoui decette bonne nouvelle : « l’évolution du chômage estconforme à ce que j’ai toujours dit : qu’il commen-cerait à diminuer au second semestre », a déclaréJean-Louis Borloo, dont la confiance ne semble pasentamée par la stagnation de l’emploi salarié dansle secteur marchand.Parmi les facteurs qui ont concouru à la baisse duchômage, le ministre a cité un « record historiquede constructions », le développement de l’appren-tissage et des contrats aidés, notamment dans lesecteur des services à la personne. Il a aussi évoquéle regroupement et la modernisation du servicepublic de l’emploi, désormais doté, dans 72 sites, delogiciels de recrutement par simulation dont M.Borloo a salué le succès.

[…] Quelque 374 200 personnes se sont inscrites àl’ANPE en septembre, contre 402 900 un mois plustôt. Cette baisse, de 1,3 point en un an, s’expliquepar une nette diminution des licenciements écono-miques et par une hausse sensible (+ 9,3 % sur unan) des reprises d’activité. Signe d’une meilleuretenue du marché du travail, les inscriptions à l’ANPEà la suite d’une fin de contrat à durée déterminéeou de mission d’intérim sont, elles aussi, orientées àla baisse.Les sorties du chômage, en hausse de 6,1 % sur unan, concernaient 368 900 personnes fin septembreen données corrigées des variations saisonnières.Les reprises d’emploi déclarées se sont accrues de 10% en un an. En revanche, les entrées en stage sonten nette baisse (- 10,1 %). Les absences au contrôleet les radiations administratives restent à un niveauélevé : elles représentent respectivement 36,2 % et8,2 % des motifs de sortie du chômage et concer-naient 163 717 personnes dans un cas, 37 172 dansl’autre.En l’absence de frémissement des effectifs dans lesecteur concurrentiel non agricole, la baisse conti-nue du chômage depuis six mois s’explique, pourl’essentiel, par la forte progression du nombre descontrats aidés. La multiplication de ces contratscaractérise le volet « emploi » du plan de cohésionsociale de Jean-Louis Borloo présenté en conseil desministres il y a plus d’un an. Leur montée en chargecommence à produire des effets.

Claire Guélaud,© Le Monde, 29 octobre 2005.

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1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 20033,0

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6,0Indice BIP 40

98 C A H I E R D U B A C

Analyse de documentsBAC BLANC 2

1 La courbe de l’indice de pauvreté Bip 40

À partir de vos connaissances et du document 1 :1. Comment les inégalités et la pauvreté ont-elles évolué entre 1983 et 2003 ?2. Pourquoi est-il dit dans le texte que les chiffres officiels relatifs au taux de pauvreté sont biaisés ?3. Quels sont les facteurs explicatifs de l’augmentation du taux de pauvreté ?

À partir de vos connaissances et du document 2 :1. Définissez les prestations sociales.2. Commentez les conséquences des prestations sociales sur la pauvreté en 1970 puis en 2001.3. Qualifiez l’évolution de la pauvreté en France d’après les données du tableau.4. Que devrait-on en conclure sur l’action de l’État ?

Question de synthèse :En confrontant les documents 1 et 2, expliquez pourquoi l’indice BIP40 traduit une augmentation desinégalités et de la pauvreté entre 1983 et 2003 alors que, pour la même période, dans le document 2,on observe une diminution de la proportion de ménages pauvres.

Sujet

Données Réseau d’alerte sur les inégalités, 2006. www.bip40.org

Les chiffres officiels sur le taux de pauvreté sontbiaisés, notamment parce qu’ils ne prennent guèreen compte les revenus du patrimoine qui ont explo-sé depuis une quinzaine d’années. L’INSEE afficheainsi, contre toute évidence, une baisse du taux depauvreté en France, de 7,1 % en 1984 à 6,2 % en 2001.Pour pallier ce manque criant, le Rai (Réseau d’aler-

te sur les inégalités) publie depuis quelques annéesun indicateur synthétique, le Bip 40 (Baromètre desinégalités et de la pauvreté) qui résume en un indi-cateur synthétique plus de 60 séries de donnéesregroupées en six grands domaines : revenus,emploi, éducation, logement, santé, justice.

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Documents

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99B A C S B L A N C S

Avec l’édition définitive du Bip 40 pour l’année2003, l’aggravation des inégalités et de la pauvretéapparaît encore plus forte qu’initialement annoncé.Publié à l’automne 2004 sur la base des chiffresalors disponibles, l’indicateur synthétique augmen-tait de 5,5 % pour 2003. Les chiffres définitifspubliés aujourd’hui portent sur les 61 séries quicomposent l’indicateur : la hausse a été en réalitéde près de 8 % par rapport à 2002. Au total entre2001 et 2003, l’indicateur Bip 40 a augmenté deprès de 14 % pour atteindre son plus haut niveaudepuis 20 ans.Le Bip 40 s’envole d’abord à cause de la hausse duchômage. Les chômeurs non seulement sont plusnombreux, mais ils reçoivent moins souvent uneindemnisation. Le chômage de longue durée aug-mente lui aussi. D’où une nouvelle hausse du nom-bre de titulaires de minima sociaux.

Dans ce contexte, la précarité de l’emploi, en légerrecul du fait du non-renouvellement de nombreuxCDD et missions d’intérim, reste à un niveau élevé ;les conditions de travail continuent de se dégrader,avec la multiplication des maladies professionnel-les et une gravité croissante des accidents du tra-vail.La hausse du Bip 40 traduit aussi la dégradation dela situation du logement. Le prix des loyers flambe,appauvrissant directement les familles locataires,les moins favorisées. Le nombre d’expulsions pourloyers impayés n’a jamais été aussi élevé qu’en2003. En matière de consommation, le nombre deménages surendettés a battu des records, et lenombre des incidents de crédit (chèques impayés) alui aussi augmenté.

© Réseau d’alerte sur les inégalités,Communiqué de presse du 17 mai 2005. www.bip40.org

2 Les aides réduisent la pauvretéProportion des ménages pauvres, en France, avant et après prise encompte des prestations sociales, en %

1970 19,9 15,3

1975 17,9 12,3

1979 16,0 18,7

1984 15,5 17,4

1990 14,2 16,8

1997 14,0 16,4

2001 13,1 16,2

Avant prestations sociales Après prestations sociales

© Observatoire national de la pauvreté, rapport 2003-2004.

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100 C A H I E R D U B A C

Analyse de documentsBAC BLANC 3

À partir de vos connaissances et du document 1 :1. Quels étaient les effets attendus de l’euro sur le niveau général des prix ?

Selon quelle théorie économique ?2. Pourquoi, d’après l’économiste Agnès Benassy-Quéré, les consommateurs ont,

eux, au contraire perçu une nette augmentation des prix ?

À partir de vos connaissances et du document 2 :1. De quel pourcentage a varié l’indice des prix à la consommation global

entre 1998 et janvier 2005 ?2. De quel pourcentage a varié l’indice des prix à la consommation du pain

entre 1998 et janvier 2005 ?3. En quoi ces graphiques confirment ou infirment-ils le document 1 ?

À partir de vos connaissances et du document 3 :1. Qu’est-ce que la BCE ?2. Quand a-t-elle été créée ?3. Quelle est sa mission principale ?4. Que suggère le dessin ? Vous pouvez, pour cette question, vous appuyer

sur tous les documents.

Sujet

1 Des consommateurs méfiantsLe grand marché couronné par l’euro devait profiter au consomma-teur ; la ménagère européenne ne semble pas s’en être aperçu. Enintensifiant la concurrence entre producteurs européens, la monnaieunique promettait en effet des baisses de prix et donc des gains depouvoir d’achat. Malheureusement, depuis que l’euro est dans nospoches (1er janvier 2002), les consommateurs perçoivent une netteaccélération des prix, qui n’est étrangement pas enregistrée par lesindices calculés par les offices statistiques. C’est que « les prix quiaugmentent le plus sont ceux des biens et des services de consom-mation courante, dont l’achat est le plus fréquent. On achète plusrarement des biens durables », explique Agnès Benassy-Quéré. Or,c’est cette seconde catégorie de biens dont les prix baissent sous lapression de la concurrence internationale. La perception déforméedes prix résulte sans doute aussi de la stagnation des salaires réels enEurope depuis l’arrivée de l’euro dans nos porte-monnaie.

© Alternatives économiques, n° 239, septembre 2005.

Documents

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101B A C S B L A N C S

2 Indices de prix à la consommation◗ Qu’est-ce que l’indice des prix

à la consommation ?L’indice des prix à la consommation (IPC) estl’instrument de mesure, entre deux périodesdonnées, de la variation du niveau général desprix sur le territoire français.◗ De quels prix s’agit-il ?Ce sont les prix des biens et des services propo-sés aux consommateurs sur l’ensemble du terri-toire.L’INSEE suit les prix affichés toutes taxes compri-ses (TTC). Une faible part, moins de 5 %, des bienset des services ne sont pas couverts par l’indice :il s’agit principalement des services hospitaliersprivés, de l’assurance vie et des jeux de hasard.

Indice de prix global

1991 1993 199580

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115 Valeur, base 100 en 1998

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Indice de prix du pain

01/98

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120Valeur, base 100 en 1998

117,6

Données INSEE, 2006.www.indices.insee.fr

3 Duisenberg à l’heure des comptesLe Néerlandais Wim Duisenberg,70 ans, est mort dimanche 31 juilleten France, où il passait ses vacan-ces. L’ancien président de la Banquecentrale européenne a été unani-mement salué par la classe poli-tique et financière comme « l’hom-me du lancement réussi de l’euro ».

Traduction : Wim Duisenberg :« Mais non, les prix n’ont pas aug-menté avec l’euro ; c’est seulementune impression ».

Dessin de Collignon.© Courrier international, 2 août 2005.

www.courrierinternational.com

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102 C A H I E R D U B A C

Analyse de documentsBAC BLANC 4

2 Évolution en volume du PIB de certains pays de l’OCDE

À partir de vos connaissances et du document 1 :1. Quel a été le taux de croissance en France en 2004 ?2. Quels sont les principaux moteurs de la croissance de 2004 ?3. Ce document fait-il référence à la croissance structurelle ou conjoncturelle ( justifier) ?

À partir de vos connaissances et du document 2 :1. Recalculez les indices de PIB de 2004, en prenant une base de 100 en 2003.2. En déduire les taux de croissance pour chacun des pays lors de l’année 2004.

À partir de vos connaissances et du document 3 :1. Qu’est-ce qu’une récession ?2. Le « gonflement » des stocks en 2004 est-il positif pour la France ?3. À partir de ce document, et en vous appuyant sur le document 2,

caractérisez la croissance française de 2004.4. Quelles sont les mesures prises par les autorités économiques françaises pour relancer

la croissance ? Quelle est la limite, mise en évidence dans ce texte, des politiques de relance ?

À partir de vos connaissances et du document 4 :1. Qu’est-ce que le pouvoir d’achat ?2. Relevez les différentes solutions envisagées pour relancer la consommation.3. Quel est le problème essentiel posé par la solution préconisée par les syndicats ?4. Développez la critique émise par Xavier Timbeau.5. En vous appuyant également sur l’ensemble des autres documents (notamment le 1), sur quel

poste et comment les autorités économiques devraient-elles, selon vous, accentuer leurs effortspour relancer la croissance française ?

Sujet

1 Contributions à l’évolution du PIB

Dépenses de consommationfinale des ménages 1,2 0,8 1,1

Dépenses de consommationfinale des adm. publiques 0,7 0,5 0,6

Formation brute de capital fixe - 0,3 0,5 0,5

Solde extérieur des biens et services

ExportationsImportations

- 0,1

- 0,4

- 0,5

- 0,7

- 0,5

- 0,2

- 0,9

- 0,8

- 1,7

Variation de stocks - 0,3 - 0,3 1,0

Produit intérieur brut 1,2 0,8 2,3

2002

1995 100,0 100,0 100,0 100,0

2003 118,5 129,3 129,1 121,9

2004 121,2 133,3 134,8 125,7

France Espagne États-Unis Royaume-Uni

2003 2004

En points de PIB aux prix de l’année précédente.Données INSEE, comptes nationaux base 2000.

Indices base 100 en 1995.

Données INSEE, 2005.

Documents

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3 La croissance est en panne en FranceOn savait déjà que la croissance n’avait pas étébrillante au troisième trimestre, 0,1 % seulement.On ne savait pas pourquoi dans le détail. Etl’INSEE vient de livrer son étude détaillée. C’estbien simple. Tous les moteurs sont à l’arrêt. Laconsommation des ménages : en baisse. Le com-merce extérieur : toujours en déficit. Enfin et sur-tout l’investissement des entreprises recule car-rément de 1 % sur le trimestre. C’est une grossedéception car c’est un tournant.À la fin de l’année dernière, les industriels avaientretrouvé un peu de confiance. Ils s’étaient mis àracheter des machines, des équipements. Or cemouvement a tourné court. […] Il y a surtout lefait que pas mal de marchandises produites netrouvent pas d’acheteurs et viennent gonfler lesstocks. Or si on retirait ces stocks des chiffres dela croissance […], on en serait à deux trimestresconsécutifs de décroissance. Ce qui est la défini-tion technique de la récession […].On sait que l’élan des premiers mois de 2004 vanous permettre une croissance globale de 2 %, unpeu plus, sur l’ensemble de l’année. Mais c’estpour la suite qu’on commence à s’inquiéter. Lesentreprises ne vont pas éternellement accumulerdes stocks. Le commerce extérieur a des problè-mes structurels. Le Made in France répond mal àla demande mondiale. Et les exportations ne pro-gresseront que de 3 % cette année, deux foismoins que le commerce mondial. Alors tous lesregards se tournent encore et toujours vers laconsommation. Le gouvernement vient d’y injec-ter de l’argent : avec la hausse du SMIC, le déblo-cage de l’épargne salariale, l’encouragement auxdonations. 3 milliards d’euros en tout. Sans parlerde la baisse des prix dans la grande distribution.Mais les économistes redoutent que ce pouvoird’achat ne serve surtout à acheter des produitsimportés, ce qui ne changerait rien pour la crois-sance et l’emploi en France.

© Europe 1, 22 novembre 2004.www.europe1.fr

4 Relancer la croissance par le pouvoir d’achat : un débat qui diviseLe débat sur la possibilité d’une relance de lacroissance par une hausse des salaires et du pou-voir d’achat a rebondi mardi avec des déclara-tions de la présidente du Medef, Laurence Parisot,qui a qualifié cette idée de « vue de l’esprit ».« C’est comme si vous me demandiez d’acheterquelque chose en prenant dans un porte-mon-naie dans lequel il n’y a pas d’argent. C’estquelque chose qui ne fonctionne pas, c’est unevision simpliste de l’économie », a tranché laresponsable patronale […]. Pour Mme Parisot, l’é-quation est simple : on ne peut pas donner cequ’on n’a pas. « Nous ne pouvons pas aller au-delà de ce que la croissance nous donne aujour-d’hui », a-t-elle estimé […].L’argument est vivement contesté par les syndi-cats, qui ont placé le thème de la revalorisationdu pouvoir d’achat au cœur de leurs revendica-tions […] et qui soutiennent le raisonnementinverse. « Il faut au contraire soutenir la consom-mation en augmentant les salaires, ce qui per-mettra de créer plus de croissance, donc plusd’emploi », a rétorqué Jean-Louis Walter, de laCFE-CGC […].« Ce n’est pas comme cela que le problème sepose », juge Jean-Hervé Lorenzi, président duCercle des économistes. « Que la consommationsoit un élément clé de l’évolution du produit inté-rieur brut, c’est évident », estime-t-il, mais le « vrai sujet » est de relancer la « capacité deconsommation » des ménages, ajoute-t-il. Orcette « capacité » est constituée de plusieurscomposantes : des salaires bien sûr mais aussi del’épargne ou de l’endettement. Pour M. Lorenzi,c’est sur ce dernier levier que l’on devrait jouer enpriorité. Il faut que « les gens puissent utiliserl’augmentation de la valeur de leur bien immobi-lier pour pouvoir emprunter », et « autoriser lesjeunes à pouvoir emprunter » même s’ils sontembauchés en contrat à durée déterminée ouprécaire. Le taux d’endettement des ménagesfrançais reste très bas, tournant autour de 60 %des revenus contre 140 % aux États-Unis.[…] Xavier Timbeau, économiste de l’OFCE, souli-gne les « limites » de la stratégie du gouverne-ment français « de peser sur les prix à la consom-mation de façon à pouvoir distribuer du pouvoird’achat ». Cette stratégie finit « par peser sur lesprix des producteurs », au risque de faire pressionsur les salaires ou d’augmenter les risques dedélocalisations, souligne-t-il.

© AFP, 19 octobre 2004.

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104 C A H I E R D U B A C

Analyse de documentsBAC BLANC 5

À partir de vos connaissances et du document 1 :1. En 2004 quels étaient les trois principaux postes de la consommation des ménages ?2. Qu’appelle-t-on les services domestiques ; quels facteurs expliquent

la variation des prix de ces services ?3. Qu’est-ce que le pouvoir d’achat d’un ménage ?4. Quels facteurs font varier le pouvoir d’achat des ménages ?5. Expliquez comment la consommation de téléphonie mobile peut faire baisser

le pouvoir d’achat des ménages alors que les prix baissent fortement dans ce secteur.6. Quels sont les déterminants du prix d’un bien ou d’un service ?

À partir de vos connaissances et du document 2 :1. Quel montant a atteint le chiffre d’affaires global réalisé par le biais d’Internet

en 2005 et quel a été son taux de croissance annuel ?2. Calculez et commentez la variation du nombre d’acheteurs en ligne entre 2004 et 2005.3. Quels produits sont les plus achetés sur Internet ?4. Quelles sont les conséquences de cette technologie et de ces nouveaux modes

de consommation sur l’offre des entreprises ?

Sujet

1 La nouvelle sensibilité des consommateurs aux prixL’augmentation du niveau de vie et l’accessibilité àde nouveaux services (par exemple la téléphoniemobile) ont considérablement changé les besoinsdu consommateur et modifié la structure de laconsommation. Les arbitrages se font quand c’estpossible vers la sphère de loisirs. Cette évolution dela structure de la consommation a une influenceindirecte sur le sentiment d’augmentation des prix[…]. L’évolution entre avril 1998 et mai 2005 dudéflateur de la consommation produit par produit(c’est-à-dire l’évolution de l’indice de prix multipliépar le coefficient budgétaire) met en évidence lesproduits et services qui rognent le plus le pouvoird’achat. Ce sont les services récréatifs, les servicesd’hébergements (dont les hôtels) et les servicesdomestiques qui pèsent le plus sur le pouvoir d’a-chat après le tabac et l’énergie. Ces services rognentd’autant plus le pouvoir d’achat que les volumesconsommés augmentent et les tarifs progressent.Le recours aux services domestiques s’accroît avecl’augmentation de l’activité féminine et l’augmen-tation du nombre de personnes âgées et dépendan-tes. Les prix de ces prestations ont parallèlementfortement augmenté.D’autres nombreux services pèsent de plus en plus

dans la consommation, participant à l’érosion dupouvoir d’achat. Parmi les services prenant de plusen plus de poids dans la consommation, on retrouveles transports urbains et ferroviaires et les assuran-ces. En 2004, pour la première fois, la fonctiontransport pèse plus que la fonction alimentation.Cette fonction arrive en deuxième position après lelogement. Elle représente 14,9 % des dépenses deconsommation. Concernant les transports ferroviai-res, on observe le même effet que pour les servicesdomestiques : la demande individuelle augmented’une part et les prix ont fortement progressé ensept ans d’autre part. Ce double effet concourt àamputer le budget des ménages de manière per-ceptible.La montée en puissance de la téléphonie mobilerogne le pouvoir d’achat alors que les prix de ce sec-teur baissent fortement. Certains postes voientleurs prix diminuer, massivement pour certains, etrognent pourtant le pouvoir d’achat. C’est que lepoids qu’ils occupent dans la dépense des ménagesaugmente considérablement, annihilant l’effet dela baisse des prix.

Pascale Hebel, Nicolas Fauconnier, Morgane David,Cahier de recherche n° 215, © Crédoc, novembre 2005.

Documents

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105B A C S B L A N C S

2 10 milliards d’euros en France pour le e-commerce

La croissance continue des ventes sur Internet faitdes jaloux. « Les hypermarchés vont arriver en forcesur Internet en 2006. Ils se sont fait prendre desparts de marché et veulent riposter », a révélé hierHenri de Maublanc, président de l’Association pourle commerce et les services en ligne (Acsel).En fait, les hypermarchés n’ont pas encore vraimentinvesti la Toile et n’ont pu, l’an dernier, qu’assisterimpuissants à l’évasion vers les boutiques en lignedes achats par exemple de produits bruns (produitsde loisirs), blancs (équipement de la maison) et gris(informatique). Selon Henri de Maublanc, les ventessur la Toile de ces trois catégories d’articles ontatteint pas moins de 1,2 milliard d’euros. Unmanque à gagner évident pour les hypermarchés,confrontés par ailleurs à une consommation morose.Carrefour prévoirait ainsi d’investir des centaines demillions d’euros pour concevoir une offre globale,croit savoir le patron de l’Acsel. Interrogé par LaTribune, le groupe n’a pas souhaité faire de com-mentaires.De fait, l’année 2005 a encore été marquée par untaux de croissance du chiffre d’affaires de près de 50 %. Les ventes du panel des membres de l’Acselont progressé de 49 %, à 2,9 milliards d’euros, et lenombre de transactions a cru de 47 %, à 34,8 millions. Sachant que le panel est représentatifde 40 % de la consommation de biens et services

sur Internet, le chiffre d’affaires global du commer-ce en ligne en France l’an dernier a atteint quelque7 milliards d’euros, hors services financiers (10milliards d’euros avec les produits financiers). SelonMédiamétrie, le nombre d’internautes a par ailleursprogressé de 3 millions en un an, à 13,4 millions auquatrième trimestre.Fait particulièrement marquant en 2005 : le profildes acheteurs continue de se diversifier et de s’élar-gir. Plus de femmes et de CSP (professions intermé-diaires) se sont ainsi laissés tenter par l’achat enligne. Parmi les principaux secteurs ayant connu leplus fort engouement des internautes : l’audio-photo-ciné (+ 212 % d’intentions d’achats entre lequatrième trimestre 2004 et la même période sur2005, selon le baromètre Overture), les transports –automobile, moto, bateaux, etc. – (+ 76 %) et lesvêtements et accessoires (+ 53 %).À noter par ailleurs que le commerce entre particu-liers a connu un essor très important. Les sites mar-chands ebay, PriceMinister et vente-privée.com ontainsi gagné respectivement 2 millions, 1,6 million et1,4 million de nouveaux visiteurs entre novembre2004 et novembre 2005. Mais Internet n’intéressepas que les consommateurs. Selon leguide.com,3 732 sites français de e-commerce étaient réperto-riés en 2004 et 5 670 un an plus tard.

Ingrid Seithumer, © La Tribune, 13 janvier 2006.

Le chiffre d’affaires du paneld’acheteurs sur Internet(membres de l’Acsel)

Leurs transactions Les acheteurs en ligne(au 4e trimestre)

2004 20050

1

2

3En milliards d’euros

Variation : + 49 %

2004 20050

10

20

30

40En millions

200420032002 20050

5

10

15

2

2,9

23,7

34,8

5,4

8,3

10,6

13,4

En millions

Variation : + 47 %

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106 C A H I E R D U B A C

Analyse de documentsBAC BLANC 6

1 La croissance des dépenses publiques en volume :prévision et exécution

1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 20080,0

0,5

1,0

1,5

2,0

2,5

3,0 2,9

2,6

3,8 3,8

1,9

2,3

0,9

0,7

1,7

2,4

2,12,1

1,51,5

1,31,1 1,1

1,21,2

0,80,6

1,71,6

2,0

3,7

3,5

4,0En volume

Croissance observée

Programmation 2000-2002

Programmation 2001-2003

Programmation 2002-2004

Programmation 2003-2005

Programmation 2004-2006

Programmation 2005-2007

Programmation 2006-2008

Programmation 2007-2009

À partir de vos connaissances et du document 1 :1. Définissez le terme « dépenses publiques ».2. Pour 2000, 2001 et 2002, comparez les prévisions et les réalisations

en termes de croissance des dépenses publiques.3. Les programmations 2005-2007, 2006-2008, 2007-2009 d’évolution des dépenses publiques

vous paraissent-elles réalistes au regard de la croissance observée antérieures ?

À partir de vos connaissances et du document 2 :1. Quelles sont les pistes évoquées qui pourraient permettre à l’État de maîtriser son budget ?2. Donnez au moins deux exemples de dépenses de l’État sur lesquelles celui-ci a peu

de « marges de manœuvre ».

À partir de vos connaissances et du document 3 :1. Qu’est-ce qui explique l’augmentation des dépenses publiques ?2. Commentez le titre du texte.

Sujet

1. Scénario dit « bas » : dans le scénario le plus optimiste, dit « haut », les dépenses publiquesaugmentent de 0,6 % en moyenne, contre 0,9 % en moyenne dans le scénario indiqué sur le graphique.

Données INSEE, programmes de stabilité, projet de loi de finances pour 2006.

Documents

1

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107B A C S B L A N C S

2 Retrouver la maîtrise du budgetAujourd’hui, les marges de manœuvre budgétaires,c’est-à-dire les dépenses sur lesquelles le gouverne-ment a un réel pouvoir d’affectation, représententmoins de 15 % du budget. Soit, à peu près, autantque la charge de la dette. Réduire cette dernière estune première voie pour redonner à la politique bud-gétaire quelques degrés de liberté. Une autre est defaire progresser en efficacité les services de l’État -on pense par exemple à la collecte des impôts, qui

absorbe 1,5 % du produit collecté. Enfin, la réformede la procédure budgétaire récemment adoptéedevrait permettre de mieux piloter les dépensespubliques et de contrôler leurs performances. Cequi nous ramène à une incontournable lapalissade :la condition nécessaire, sinon suffisante, d’une poli-tique économique efficace est l’efficacité de l’État.

© Alternatives économiques hors série n° 61,3e trimestre 2004.

3 Le désengagement de l’ÉtatLa politique économique (actuelle) donne la pri-mauté à la stabilité des prix par rapport à la recher-che du plein-emploi. La politique monétaire devientl’instrument privilégié de la désinflation. Lesbanques centrales, promues gardiennes de la stabi-lité des prix, acquièrent un statut d’indépendance àl’égard du pouvoir politique. Avec pour mission sou-vent exclusive de limiter l’inflation. La politiquebudgétaire voit son efficacité mise en doute et sesmarges de manœuvre réduites. La base fiscale neconnaît plus la même croissance que par le passé ;or, comme les dépenses augmentent sous l’effet dela crise économique, la montée de la dette publiqueponctionne une part croissante des recettes de l’État.Les politiques conjoncturelles abandonnent lesobjectifs de croissance et d’emploi aux politiquesstructurelles, promues par les organismes interna-tionaux. La priorité n’est plus à la stimulation de lademande, mais à la libéralisation des conditions del’offre. Par un renversement complet, le marché seprésente comme l’antidote aux failles de l’actioncollective. D’où un vaste mouvement de désenga-gement de l’État, qui touche d’abord les économiesanglo-saxonnes avant d’atteindre l’Europe conti-nentale. Il prend diverses formes : privatisations desentreprises publiques, allégements d’impôts (quibénéficie surtout aux facteurs de production répu-tés les plus mobiles, l’épargne et les entreprises,tandis que la charge fiscale se reporte souvent surle travail), et surtout déréglementation des mar-chés : marchés des biens, marché du travail, mar-chés financiers.

Le seul rôle économique de l’État, crédité d’unimpact sur la croissance, consiste à veiller au bonfonctionnement concurrentiel des marchés. Sesautres fonctions1 sont suspectées d’effets négatifssur la vigueur de l’activité : la fonction de redistri-bution doit être limitée dans la mesure où elle estsupposée réduire l’incitation au travail ; quant à lafonction de stabilisation, elle tend à s’effacer devantl’impératif de « neutralité » des politiques macro-économiques.Ce changement des priorités des politiques écono-miques s’accompagne d’un recul de la négociationcollective sur le partage de la valeur ajoutée, dansun contexte d’affaiblissement des syndicats de sala-riés du fait du chômage de masse. Seuls certainspetits pays, comme les Pays-Bas, soumis à descontraintes de compétitivité très fortes, continuentà négocier des pactes sociaux qui leur permettentde limiter la progression des salaires afin de préser-ver un emploi lié à une croissance tirée par l’exté-rieur.

© Alternatives économiques hors série n° 61,3e trimestre 2004.

1. Les trois fonctions économiques de l’État selon RichardMusgrave :– la fonction d’allocation des ressources vise soit à encadrer l’af-fectation des facteurs de production par le marché, soit à lamodifier quand elle n’est pas satisfaisante ;– la fonction de redistribution vise à corriger la répartition desrevenus et des richesses ;– la fonction de stabilisation vise à réduire les variations de l’ac-tivité via la politique économique.

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Analyse de documentsBAC BLANC 7

1 Automobile : les concessionnaires peuvent s’installer où bon leur semble dans l’UEComme prévu de longue date, les concessionnaires automobiles européensont à partir de samedi le droit d’ouvrir de nouvelles succursales où bon leursemble dans l’Union européenne, sans l’autorisation préalable des marquesqu’ils commercialisent. C’est en effet le 1er octobre qu’entre en vigueur la sup-pression de la « clause de localisation », une des dispositions d’un règlementplus large appliqué depuis octobre 2002 sur la libéralisation du commerce etde la réparation automobiles dans l’UE. Mais l’introduction de cette libertéd’installation avait provoqué une telle levée de boucliers de la part des cons-tructeurs que la Commission avait accepté de leur accorder un délai supplé-mentaire.Dorénavant, « les concessionnaires pourront ouvrir des points de vente entout endroit qui leur semblera commercialement intéressant, par exempledans des zones où leur marque est sous-représentée ou dans des pays où lesprix sont plus élevés », ont réexpliqué, vendredi, les services européens de laConcurrence. Les écarts de prix des voitures neuves dans l’Union européennedemeurent encore très importants. Entre l’Allemagne, pays le plus cher de lazone euro, et à l’autre extrémité la Finlande, ces différentiels de prix de ventehors taxes vont jusqu’à 30 %. Pour la Commission, ce changement va per-mettre aux concessionnaires « de se livrer une concurrence plus ouverte, cequi devrait faire baisser les prix et encourager l’innovation dans la distribu-tion ».

© AFP, 1er octobre 2005.

À partir de vos connaissances et du document 1 :1. Quelle grande mission de l’État est ici assurée par les autorités européennes ?2. Rappelez ce que sont les fonctions régaliennes de l’État.3. Quelles sont les conséquences attendues de la suppression de la clause de localisation ?

À partir de vos connaissances et du document 2 :1. En quoi ce texte peut-il être relié à la notion d’externalité ?2. Précisez la nature des interventions publiques mentionnées dans ce texte.3. Mettez en évidence l’intérêt d’une intervention publique.4. À l’aide des éléments du texte, retrouvez le montant de l’emploi total en France en 2003.

À partir de vos connaissances et du document 3 :1. Quel a été entre 1998 et 2003 le taux de croissance des dépenses en capital ?2. Peut-on dire que les dépenses en capital représentent l’essentiel des dépenses de récupération ?

Question de synthèse :1. Quel est le point commun à la finalité de l’ensemble de ces interventions publiques

quant à la régulation de l’économie ?

Sujet

Documents

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3 La dépense nationale de récupération

1998 1999 2000 2001 2002 200380

90

100

110

120

130

140

150

160

170En indice, base 100 en 1998

Dépense couranteDépense en capitalDépense totale

109B A C S B L A N C S

2 Écologie et économieLe compte de la dépense de protection de l’environ-nement fournit une valorisation monétaire desactions engagées par l’ensemble des agents écono-miques (État, collectivités locales, entreprises ouménages) dans le but explicite de protéger l’envi-ronnement. En 2003, la dépense nationale s’élève à32 milliards d’euros, soit 2,0 % du PIB. Elle connaîtune croissance rapide, plus élevée que celle du PIBdepuis 1990 […]. En 2003, la protection de l’environ-nement aurait ainsi créé 10 000 emplois. Au total, lenombre d’emplois environnementaux s’élève à 365000, soit 1,6 % de l’emploi total en France.La demande de biens et services de protection estmoins sensible aux soubresauts de la conjonctureque l’ensemble de l’économie nationale. Elle est eneffet adossée à la réglementation qui s’étoffe etcontribue ainsi à l’essor du « marché ». La maîtrised’œuvre est en outre majoritairement exercée pardes administrations : en 2003, 63 % de la dépenseest sous la « responsabilité » de la sphère publique,principalement des communes ou de leurs groupe-ments. Ce phénomène s’intensifie puisque la

dépense d’initiative publique croît plus vite quecelle initiée par les ménages ou les entreprises. Si ladécision est d’abord publique, la production desbiens, mais aussi des services, de protection de l’en-vironnement est le plus souvent assurée par desentreprises. […]La demande intérieure pour les produits issus de larécupération a progressé de 4,4 % en 2003. Sur uneplus longue période toutefois, la demande nationa-le apparaît peu dynamique et le développement dusecteur repose davantage sur l’essor du commerceextérieur. La réglementation se renforce, stimule lesecteur et ouvre la perspective de nouveaux mar-chés […].La récupération correspond à la réintégration dansle circuit économique d’un déchet. Elle est réaliséepar le secteur de la récupération, c’est-à-dire l’en-semble des entreprises dont l’activité principale estla récupération.

Économie de l’environnement en 2003,© ministère de l’Écologie, mars 2005.

www.ecologie.gouv.fr

Données IFEM d’après INSEE et SESSI.

NB. Les dépenses courantes regroupent les dépenses de fonctionnement tel-les que les salaires et traitements. Les dépenses en capital correspondent àdes investissements.

Économie de l’environnement en 2003, © ministère de l’Écologie, mars 2005.www.ecologie.gouv.fr

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Analyse de documentsBAC BLANC 8

1

Jean-Christophe Chanut et Delphine Girard,© La Tribune, 11 janvier 2006.

2000 2001 2002 2003 2004 2005 nov.17

18

19

20

21

22

24

23

En %

22,8

2 Un nouveau contratpour lutter contre le chômage des jeunesDominique de Villepin a annoncé lundi la création, pour lesjeunes de moins de 26 ans, d’un « contrat première embau-che » (CPE) dans les entreprises de plus de 20 salariés,assorti d’une période d’essai de deux ans, comme le contratnouvelle embauche pour les très petites entreprises, maisaussi de quelques « garanties ». « J’ai voulu créer une voied’accès directe au contrat à durée indéterminée : le contratpremière embauche », a déclaré le Premier ministre lorsd’une conférence de presse à Matignon où il a présenté la « deuxième étape » de son plan pour l’emploi, ciblé sur lechômage des jeunes.« Le jeune sera naturellement rémunéré comme n’importequel autre salarié », a-t-il insisté comme pour désamorcerpar avance tout rapprochement avec le « contrat d’inser-tion professionnelle » (CIP) présenté en 1994 par le gouver-nement Balladur. Rebaptisé « SMIC jeunes » par l’opposi-tion et les manifestants, il avait dû être abandonné. Cecontrat spécifique pour les jeunes, considéré comme uncontrat à durée indéterminée, ouvrira droit à une indemni-sation chômage prise en charge par l’État.« Avancée sociale majeure » S’il est licencié après quatremois passés dans l’entreprise, le titulaire d’un CPE tou-chera, en plus de l’indemnité de rupture, une allocation for-faitaire de 460 euros par mois pendant deux mois. Il s’agit,selon M. de Villepin, d’une « avancée sociale majeure »,« juste retour du risque supporté par les jeunes dans uncontexte économique nouveau ». La « période de consoli-dation » de 24 mois dans l’entreprise qui l’embauche sousCPE pourra être réduite en prenant en compte les stages,les CDD ou autres formations en alternance éventuelle-ment effectuées par le jeune dans cette entreprise.

© Le Figaro, 16 janvier 2006.

À partir de vos connaissances et du document 1 :1. Comment mesure-t-on un taux de chômage ?2. Comment a évolué le chômage des jeunes en France sur la période considérée ?

À partir de vos connaissances et du document 2 et 3 :1. Qu’est-ce qu’un contrat de travail ?2. Quelles sont les caractéristiques du contrat première embauche ?3. Qu’est-ce qui distingue le CNE d’un CDI ?4. Pourquoi créer un nouveau contrat de travail ?

À partir de vos connaissances et des documents 4 et 5 :1. Quelles sont les cibles (public et type d’entreprises) des différents contrats créés (document 4) ?2. Expliquez le terme de flexibilité dans le cadre du marché du travail (document 5).

Sujet

Le taux de chômage des moins de 25 ans

Documents

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4 Éléments de chronologieAvril 2005 – Entrée en vigueur du contrat d’ave-nir, destiné au secteur non marchand. Conclupour deux ans, renouvelable une fois pour douzemois, réservé aux bénéficiaires d’un minimumsocial.4 août 2005 – Entrée en vigueur du contrat nou-velle embauche, destiné aux entreprises demoins de 20 salariés. Peut être rompu sans motifles deux premières années, avec un préavis réduitet une indemnité égale à 8 % de la rémunérationtotale.7 septembre 2005 – Accord de branche élargis-sant les possibilités de recours à l’intérim à condi-tion d’embaucher des personnes sans emploi endifficulté.23 septembre 2005 – Accord de branche dans lamétallurgie sur le contrat de mission à l’exporta-tion. Destiné en priorité aux débutants et auxplus de 50 ans. L’achèvement de la mission peutêtre un motif de licenciement, soumis simple-ment à une indemnité d’au moins 8 % de larémunération totale.13 octobre 2005 – Accord interprofessionnel surl’emploi des seniors, créant pour les plus de 57ans au chômage un CDD de dix-huit mois, renou-velable une fois.

Valérie Lion, « Coups de canif sur le CDI »,© L’Express, 27 octobre 2005.

5 Flexibilité accrue du marché du travailSur les 22 millions de Français aujourd’hui sala-riés, une écrasante majorité – 19 millions – le sontencore avec un CDI. Mais le contrat à durée indé-terminée représente toujours une minorité desoffres d’emploi (30 % de janvier à septembre2005, ANPE) et des embauches (30,5 % en 2003).La tendance est donc à la remise en questiond’une formule censée assurer au salarié, enéchange de son travail, une rémunération men-suelle, une certaine stabilité et employabilité (viala formation).Premiers concernés : les jeunes et les seniors.D’après l’étude Génération 2001 du Céreq, 64 %des jeunes sortis du système éducatif il y a quatreans sont entrés dans la vie active avec un contratde travail temporaire (CDD, intérim, contrat aidéou saisonnier). Chez les plus de 50 ans, les recru-tements en CDD représentaient, en 2002, près de70 % du total des embauches. Par ailleurs, la partdes plus de 50 ans chez les intérimaires aura sansdoute doublé en dix ans (6,1 % en 2003, contre 3,9 % en 1995). Les nouveaux contrats ne ferontqu’amplifier ce phénomène : une entrée et unesortie de la vie active sous le signe de la précarité.Le pari du gouvernement est clair : que la flexibi-lité facilite l’accès au CDI. Et les syndicats, mise àpart leur dénonciation unanime du CNE, sem-blent prêts à jouer le jeu.

Valérie Lion, « Coups de canif sur le CDI »,© L’Express, 27 octobre 2005.

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3 Le contrat nouvelle embaucheLors de l’examen à l’Assemblée nationale du projetde loi habilitant le gouvernement à légiférer parordonnances sur l’emploi, le Premier ministre a lon-guement évoqué le contrat nouvelle embauche(CNE) dans les très petites entreprises (TPE), lamesure phare de son plan d’urgence. Dominique deVillepin souhaite que ce contrat soit « disponibledans toutes les entreprises jusqu’à 20 salariés dès le1er septembre 2005 ». L’objectif du gouvernementest de « débloquer dès maintenant le plus d’em-plois possibles ».Si le seuil des entreprises concernées par le contratde nouvelle embauche est effectivement porté à 20 salariés, ce sont 2,4 millions d’entreprises quisont concernées (1,2 million n’ont aucun salarié ;1,1 million ont de 1 à 10 salariés ; 106 000 ont entre 11et 20 salariés) sur 3,5 millions d’entreprises en France.Le chef du gouvernement a insisté sur les « garan-ties » données aux signataires de ce « contrat àdurée indéterminée (CDI) » doté d’une période d’es-sai de deux ans. Un préavis de licenciement seraitainsi accordé aux salariés dès le deuxième mois de

travail. Ce préavis serait de deux semaines au coursdes six premiers mois, puis il augmenterait avecl’ancienneté. L’employeur devrait en outre verser ausalarié avant la rupture du contrat une indemnitéqui serait fonction des salaires versés. De plus, lessalariés qui n’auraient pas suffisamment cotisé auchômage auraient droit à une allocation financéepar l’État.Ce nouveau contrat de travail échapperait auxconventions collectives portant sur le CDI. Au boutde la période d’essai de deux ans, le CNE ne se trans-formerait pas en CDI mais demeurerait un CNE,avec des droits et des devoirs identiques au CDI.La période d’adaptation professionnelle de 24 mois,au cours de laquelle le contrat pourrait être rompu,semble devoir offrir davantage de souplesse et unerelative sécurité juridique aux employeurs.Le projet d’ordonnance qui définit avec précision lesmodalités de ce nouveau contrat de travail sera pré-senté au plus tard lors du conseil des ministres du 31août 2005.

© Magnard, 2006.

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Analyse de documentsBAC BLANC 9

1 États-Unis : la Fed hausse ses taux et s’inquiète de l’inflation

La Réserve fédérale américaine (Fed, Federal ReserveBank, banque centrale des États-Unis) a relevécomme prévu mardi ses taux d’un quart de pointpour la septième fois consécutive, et a laissé poin-dre pour la première fois depuis longtemps uneinquiétude sur l’inflation.Le comité de politique monétaire de la Fed (FOMC)a, comme prévu, porté mardi son principal tauxdirecteur à 2,75 % mais le ton du communiqué

publié à l’issue de la réunion a nettement changépar rapport à celui du mois de février. Le FOMC s’estsurtout inquiété de l’inflation et cet aveu – quipourrait signaler à terme une hausse des taux plusagressive – a provoqué des turbulences sur les mar-chés financiers. La Bourse américaine a viré aurouge, les prix des obligations très sensibles à l’in-flation ont baissé et le dollar a grimpé.« Bien que les attentes d’inflation à long terme res-

À partir de vos connaissances et du document 1 :1. Quel a été le taux de progression du principal taux directeur de la Fed

entre le début de l’année 2004 et le 22 mars 2005 ?2. Qu’est-ce que la politique monétaire ?3. Quel est l’objectif du « carré magique » visé par cette hausse des taux ?

Expliquez le mécanisme économique en jeu.

À partir de vos connaissances et du document 2 :1. En vous aidant également du document 1, précisez ce qui a incité la Fed

à augmenter ses taux d’intérêt.2. En quoi cette hausse des taux touche-t-elle les autres agents économiques ?3. Cette hausse peut-elle aller à l’encontre de certains objectifs du carré magique ?

Sujet

Banque centrale européenneRéserve fédérale américaine

22 mars2,75

2001 2002 2003 2004 20050

1

2

3

4

5

3,25

2,75

2

1,501,25

1

1,75

En %

…/…

Documents

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2 La Banque centrale américaine relève ses tauxOn assiste à la fin de la période de taux exception-nellement bas. Voilà des mois, des années peut-êtrequ’on nous parle des taux historiquement bas. Ehbien, cette période touche peut-être à sa fin. Hier, laBanque centrale américaine a une nouvelle foisrelevé ses taux […].Qu’est-ce qui a changé ? Eh bien c’est le grandretour de l’inflation. Avec la hausse des prix dupétrole, l’inflation a atteint son plus haut niveaudepuis 13 ans dans les pays du G7, + 3,2 %. Et commepar ailleurs, on assiste à un léger mieux du côté dela croissance […].

[La Banque centrale] se tient prête à relever sestaux […]. À côté des taux directeurs des banquescentrales, il existe les taux d’intérêt à long termequi bougent tous les jours sur les marchés. Et juste-ment, du coup, ces taux à long terme remontentsensiblement. En France, on est passé, en un peuplus d’un mois, de 3 à 3,4 %. Or ces taux servent deréférence pour tous les emprunts immobiliers àtaux fixe. Donc, attention, si les taux immobiliersremontent, il faut s’attendre à un net ralentisse-ment des prix de l’immobilier.

Axel de Tarlé, © Europe 1, 2 novembre 2005.

113B A C S B L A N C S

tent bien contenues, les pressions sur l’inflation ontaugmenté ces derniers mois », note le comitémonétaire, qui signale que les entreprises ont dé-sormais plus de facilité à répercuter les hausses deprix sur leurs clients […].Le comité monétaire estime que pour l’instant lesprix à la consommation ne sont pas affectés « demanière notable » si l’on en exclut l’énergie et l’ali-mentation, deux éléments très fluctuants. « Lerisque d’une hausse des taux plus rapide augmente,mais cela n’interviendrait que si l’inflation sous-jacente (hors énergie et alimentation) s’accélère »,estime Stephen Gallagher, économiste de la SociétéGénérale.Les marchés pourront se faire une idée dès mercredi

avec la publication de l’évolution des prix à laconsommation au mois de février. Mardi, le minis-tère du Travail a annoncé une hausse de 0,4 % desprix à la production (les prix des producteurs pourles détaillants) en février, surtout en raison de larécente flambée des cours du pétrole. Sans ce fac-teur et hors alimentation, ils sont restés sages, neprogressant que de 0,1 %.Côté positif, le FOMC juge que l’économie améri-caine évolue désormais à un « rythme solide endépit de la hausse des prix de l’énergie », alors qu’iln’était que « modéré » à ses yeux. Quant au marchéde l’emploi il continue de s’améliorer progressive-ment.

© AFP, 22 mars 2005.

…/…

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Analyse de documentsBAC BLANC 10

1 Émissions et transactions à la Bourse de Paris

À partir de vos connaissances et du document 1 :1. Qu’est-ce qu’une action ?2. Qu’est-ce qu’une obligation ?3. Quel pourcentage les émissions d’actions représentent-elles par rapport

aux transactions sur actions ?4. Pourquoi les transactions sur obligations sont-elles nettement moins importantes

que les transactions sur actions ?

À partir de vos connaissances et du document 2 :1. Quels sont les secteurs institutionnels évoqués dans ce texte ?2. Quelles modifications les sociétés non financières ont-elles apportées

à leur financement par emprunt bancaire ?3. Quel est le montant du flux de leurs émissions nettes d’obligations ?

Expliquez pourquoi il est négatif.

À partir de vos connaissances et du document 3 :1. Définissez « institutions financières résidentes ».2. Quel pourcentage du financement des sociétés non financières est obtenu

par crédit auprès des institutions financières ?3. Quel est le total du financement par le marché ? Et celui du crédit ?

Après avoir défini ces termes, dites si l’économie française est principalementà financement intermédié ou à financement direct.

Sujet

Émissions (en milliards d’euros)ActionsObligations

– État– Autres émetteurs

10,6103,176,6

26,5

Transactions (sur l’année)ActionsObligations

993,97,3

2004

Données AMF, 2005.

Documents

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Ménages et assimilés Sociétés non financières Administrations publiques

597,3

549,9

306

143,6

829,6

0

20

40

60

80

100En %

Financements de marchés

Encours en milliards d’eurosCrédits obtenus auprès des institutions financières résidentes

3 Source de financement 2003 des secteurs institutionnels français (encours en milliards d’euros)

115B A C S B L A N C S

2 Les comptes financiers de la Nation en 2004En 2004, les ménages accentuent encore leurrecours à l’emprunt, essentiellement pour financerleurs achats immobiliers, alors que la reprise del’endettement des sociétés non financières se faittrès progressivement. Le besoin de financement desadministrations publiques se réduit, mais resteimportant. Au total, l’endettement de l’ensembledes agents non financiers augmente en 2004. Cetaccroissement se réalise principalement par desemprunts auprès des établissements de crédit et,dans une moindre mesure, par des émissions de tit-res de créances négociables1, souscrits en grandepartie par le reste du monde. En revanche, le fluxglobal des émissions d’obligations diminue légère-ment : l’endettement obligataire des administra-tions augmente, mais les sociétés non financièresremboursent plus qu’elles n’émettent. […]Dans le même temps, les sociétés non financièresmodifient le dosage de leurs financements. Ellesintensifient leurs emprunts bancaires, de façonmodérée pour les crédits à court terme (2,1 milliardsd’euros en 2004 après trois années de baisse), bienplus prononcée pour les financements à long terme(21,7 milliards d’euros après – 4,8 milliards, soit unretour aux niveaux des années 1999 à 2002). À l’in-

verse, elles réduisent fortement l’endettementsous forme de titres. Leurs émissions de titres decréances négociables1 restent certes élevées (20,0 milliards d’euros), mais le flux de leurs émis-sions nettes d’obligations devient négatif pour lapremière fois depuis 10 ans, et même très négatif (-25,2 milliards d’euros). En effet, les nouvelles émis-sions ne représentent qu’un volume très faible ;elles ont été surtout le fait des signatures les mieuxnotées par les agences de notation. Par ailleurs, lesflux de remboursement propres à quelques grandsémetteurs (France Telecom, SNCF et EDF, notam-ment) ont été très importants. Les émissions nettesd’actions sont inchangées par rapport à 2003 (79,1 milliards d’euros). Toutefois, comme les prisesde participation et les rachats par les sociétés nonfinancières de leurs propres actions augmententfortement, le solde entre actions émises et achetéespar ce secteur est en forte baisse, 8,8 milliards d’eu-ros après 44,7 milliards.

© INSEE Première n° 1019, mai 2005.

1. Titres de créances négociables (TCN) :titres de dette à court et moyen termes.

Données INSEE, 2005.

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1981 1984 1987 1990 1993 1996 1999 20020

500

1 000

1 500

2 000

2 500

3 000

3 500

4 000

4 500

5 000En millions de dollars

Export

Import

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Analyse de documentsBAC BLANC 11

1 La croissance des échanges de produits chinois

À partir de vos connaissances et du document 1 :1. Définissez : exportation, importation, solde commercial.2. Comment évoluent les échanges extérieurs de la Chine ?

À partir de vos connaissances et du document 2 :1. Comment mesure-t-on l’insertion de la Chine dans le commerce mondial ?2. Quelles sont les conséquences de la croissance de l’économie chinoise ?

À partir de vos connaissances et du document 3 :1. En quoi la Chine est-elle devenue l’atelier du monde ?2. En quoi la mondialisation se traduit-elle par une modification de l’implantation

des emplois entre les pays ?3. Comment appelle-t-on le transfert d’une entreprise d’un pays développé

vers un pays en voie de développement ?

Sujet

Documents

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2 L’essor d’un géant économique« Le jour où la Chine s’éveillera… », disait-on naguère,en laissant planer une menace géante sur la planète.Or cet immense pays s’est bel et bien éveillé. Et ils’agit de s’interroger sur les conséquences que celapeut avoir sur la marche du monde.Colosse démographique (1,3 milliard d’habitants), laChine n’a entamé sa réforme économique qu’aprèsla mort de Mao Zedong, à partir de 1978 quandDeng Xiaoping assuma le pouvoir. Fondé sur l’abon-dance d’une main-d’œuvre peu payée, sur l’accueild’usines d’assemblage, sur l’exportation de produitsbon marché et sur l’afflux d’investissements étran-gers, son modèle de développement fut longtempsconsidéré comme « primitif », caractéristique d’unpays arriéré et tenu d’une main de fer par un partiunique.Non seulement la Chine – toujours communiste –cessa pourtant de faire peur, mais, dans l’euphoriede la globalisation commençante, elle fut alors pré-sentée par des centaines de firmes qui y délocali-saient leurs usines (après avoir licencié des millionsde salariés) comme une véritable aubaine pourinvestisseurs avisés. En peu de temps, grâce auréseau de « zones économiques spéciales » instal-lées le long de sa façade maritime, elle devenait unepuissance exportatrice phénoménale. Et prenait latête des exportateurs mondiaux de textile-habille-ment, de chaussures, de produits électroniques etde jouets. Ses produits envahissaient le monde. Enparticulier le marché des États-Unis, entraînant àleur égard un déséquilibre gigantesque : en 2003, ledéficit commercial américain vis-à-vis de Pékin aatteint 130 milliards de dollars !Cette fureur exportatrice devait provoquer un spec-taculaire décollage de la croissance qui, depuis deuxdécennies, dépasse chaque année les 9 % ! Ce « communisme démocratique de marché » a entraî-né aussi, pour des millions de foyers, une augmen-

tation du pouvoir d’achat et du niveau de vie. Et afavorisé la montée d’un véritable capitalisme chi-nois. L’État, dans le même élan, s’est lancé dans unemodernisation du pays à marche forcée multipliantla construction d’infrastructures : ports, aéroports,autoroutes, voies de chemin de fer, ponts, barrages,gratte-ciel, stades pour les Jeux olympiques dePékin en 2008, installations pour l’Exposition uni-verselle de Shanghai en 2010, etc.La masse démentielle de ces travaux et la nouvellefièvre consommatrice des Chinois ont ajouté unenouvelle dimension à l’économie : en peu de temps,la Chine, qui faisait peur comme puissance exporta-trice envahissante, est devenue un ogre importa-teur dont l’insatiable voracité inquiète sérieuse-ment. L’an dernier, elle a été le premier acheteur aumonde de ciment (elle en a importé 55 % de la pro-duction mondiale), de charbon (40 %), d’acier (25 %), de nickel (25 %) et d’aluminium (14 %). Et ledeuxième importateur de pétrole, après les États-Unis. Ces achats massifs ont provoqué une explo-sion des prix sur les marchés. En particulier de ceuxdu pétrole. Admise au sein de l’Organisation mon-diale du commerce (OMC) en 2001, la Chine estdésormais l’une des plus grandes économies dumonde – précisément la sixième. Elle tire la crois-sance planétaire et tout soubresaut chez elle a unimpact immédiat sur l’ensemble de l’économiemondiale. « Malgré la vitesse de notre croissance,pondère cependant le premier ministre Wen Jiabao,la Chine est encore un pays en voie de développe-ment et il nous faudrait encore cinquante ans decroissance au rythme actuel pour devenir un paysmoyennement développé. »

Ignacio Ramonet, « Chine, mégapuissance »,© Le Monde diplomatique, août 2004.

NB. La Chine est devenu la 4e économie mondiale en 2005.

3 Emplois dans l’industrie en 2003 (en millions)

Chine

Pays

130,5 + 9,3

États-Unis 127,6 - 3,6

Japon 118,2 - 3,1

Allemagne 119,3 - 3,7

Royaume-Uni 116,7 - 1,6

France 115,8 - 0,8

Emploi Variation 1990-2003

© Alternatives économiques, n° 66, hors série, 4e trimestre 2005.

Les 130 millions d’emplois dans l’indus-trie en Chine en 2003 sont équivalents àl’ensemble de l’emploi industriel danstous les pays développés.

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3 Les paysans polonais adorent l’Union européenneAndrzej Lepper, dirigeant populiste et ex-présidentd’un syndicat paysan, a modifié son discours. anti-européen, il prône toujours la renégociation du trai-té d’adhésion, mais ne demande plus la sortie del’Union et dénonce juste le traitement « inégal »auquel seraient soumis les agriculteurs des nou-veaux membres de l’UE. Au regard des sondages,l’argument pèse peu. En janvier 2004, avant l’adhé-sion, 20 % des paysans polonais soutenaient l’adhé-sion. En février 2005, ils étaient 70 % ! Ce taux desatisfaction est, avec celui des chefs d’entreprise,l’un des plus élevé de Pologne. Explication : les agri-

culteurs polonais ont pu vite mesurer l’impactfinancier de l’adhésion, grâce au versement desaides directes européennes, calculées à l’hectare,dès la fin 2004. Autre satisfaction : l’augmentationde 30 % des exportations agricoles à l’issue de lapremière année d’adhésion, alors que les paysanscraignaient d’être submergés par les produitsvenant de l’Ouest.Résultat : les revenus des agriculteurs ont augmen-té de 75 % en un an.

© Le Monde, Dossiers et documents n° 349,janvier 2006.

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Analyse de documentsBAC BLANC 12

1 L’agriculture risque à nouveau de bloquer les négociations à l’OMCLes États-Unis et le Brésil ont demandé lundi à l’UEde faire davantage d’efforts sur la réduction dessubventions agricoles à la veille du sommet del’OMC à Hong Kong. Mais le commissaire euro-péen au commerce a répété lundi que l’UE neferait pas de « nouvelle offre sur l’agriculture ». RobPortman, le représentant américain au commerce,a une nouvelle fois appelé, lundi 12 décembre,l’Union européenne à faire davantage dans laréduction de ses subventions agricoles, à la veillede l’ouverture de la conférence de l’organisationmondiale du commerce (OMC) à Hongkong.

© Le Monde, 12 décembre 2005.

2 Le Brésil et l’Inde mettent la pression sur l’UE à propos des subventions agricolesLe Brésil et l’Inde accroissent la pression surl’Union européenne pour qu’elle fasse desconcessions en matière agricole, en fixantnotamment une date pour la fin des subventionsà l’exportation. « J’espère que l’opinion de plus enplus répandue (en faveur de l’élimination dessubventions à l’exportation) va aider à convainc-re ceux qui sont réticents à accepter la date de2010 », déclare le ministre des Affaires étrangèresbrésilien Celso Amorim au cours d’une conféren-ce de presse du G20 des grands pays émergents.

© Le Monde, 13 décembre 2005.

À partir de vos connaissances et des documents 1 et 2 :1. Définissez une subvention.2. Quelles sont les conséquences des subventions à l’exportation ?

a) Sur l’économie du pays exportateur.b) Sur l’économie du pays importateur.

3. Expliquez les positions de l’UE, des États-Unis, de l’Inde et du Brésil en expliquantles conséquences des subventions européennes sur leurs économies respectives.

4. Pour quelles raisons les subventions à l’exportation sont-elles contraires à l’idée de libre-échange ?

À partir de vos connaissances et du document 3 :1. Pourquoi les exportations agricoles polonaises ont-elles autant augmenté

depuis l’adhésion de la Pologne à l’UE ?

À partir de vos connaissances et du document 4 :1. Montrez quelle est la place qu’occupe l’agriculture en Europe en termes d’emplois.

Quelles en sont les raisons ?

Sujet

Documents

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4 Emploi total par grand secteur dans l’Union européenne

Allemagne 2,3 26,7 71,0 38 439

Autriche 13,0 22,4 64,5 4 186

Belgique 2,4 21,0 76,6 4 169

Chypre 7,4 19,8 72,8 363

Danemark 3,6 21,5 74,8 2 759

Espagne 5,7 29,0 65,3 16 998

Estonie 5,7 34,6 59,6 592

Finlande 5,0 25,6 69,4 2 363

France 4,1 22,0 73,9 24 859

Grèce 13,8 23,3 62,9 4 068

Hongrie 5,3 32,8 61,9 3 901

Irlande 6,8 28,0 65,2 1 871

Italie 4,4 29,0 66,6 24 496

Lettonie 12,5 26,6 60,9 1 007

Lituanie 15,8 28,1 56,1 1 441

Luxembourg 1,4 21,8 76,9 300

Malte 2,2 34,3 63,4 149

Pays-Bas 3,3 18,9 77,7 8 190

Pologne 19,3 27,0 53,8 13 086

Portugal 10,9 38,1 51,0 5 015

République tchèque 3,7 39,1 57,2 4 704

Royaume-Uni 0,9 17,9 81,3 28 437

Slovaquie 3,9 34,3 61,8 2 056

Slovénie 10,4 36,4 53,1 893

Suède 2,4 22,5 75,1 4 321

Union européenne à 25 5,1 25,4 69,5 198 661

Agriculture%

2004

Industrie%

Services%

Emploi totalmilliers

Données Eurostat, 2006.

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Sujets de développement structuréBACS BLANCS

Dans un développement structuré, introduit et conclu, vous présenterezles facteurs de production à la disposition des entreprises et montrerezl’importance croissante des NTIC.

Dans un développement structuré, introduit et conclu, montrez commenton mesure la création de richesses en France et analysez leur répartition.

Vous présenterez, dans un développement structuré et argumenté, lesconséquences de la politique de redistribution sur le revenu disponibledes ménages.

Dans un développement structuré, introduit et conclu, vous présenterezles déterminants de la consommation et de l’épargne et analyserez l’évo-lution récente de la structure de consommation.

Quelles sont les conditions de l’efficacité du marché ? Montrez, dans undéveloppement structuré, que les imperfections du marché légitimentl’intervention de l’État.

Vous présenterez dans un développement structuré les conséquences dela rareté croissante du pétrole.

Dans un développement structuré, introduit et conclu, vous présenterezles moyens à la disposition de l’État pour intervenir dans l’économie et lesarguments des opposants à ces interventions.

Présentez dans un développement structuré les inégalités en France etanalysez les moyens mis en œuvre par l’État pour les réduire.

Dans un développement structuré, introduit et conclu, vous présenterezles déterminants de l’offre et de la demande de travail et analyserez lesmoyens employés par l’État pour lutter contre le chômage.

Dans un développement structuré, introduit et conclu, vous présenterezles raisons pour lesquels la lutte contre l’inflation est l’objectif principalde la Banque centrale européenne et les moyens à sa disposition pourcontrôler celle-ci.

Présentez dans un développement structuré les caractéristiques de lamonnaie et de la création monétaire. Illustrez votre propos par des exem-ples relatifs à l’euro.

En présentant l’évolution de la structure de financement de l’économiefrançaise, vous analyserez si le financement actuel est principalementdirect ou intermédié.

Présentez dans un développement structuré les principales évolutionsdes échanges internationaux et analysez les conséquences de la mondia-lisation sur les économies nationales.

Dans un développement structuré, introduit et conclu vous présenterezl’OMC (Organisation mondiale du commerce) et son rôle dans la mondiali-sation. Quelle place reste-t-il pour les politiques économiques nationales ?

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Analysez dans un développement structuré en quoi la construction euro-péenne a diminué les leviers d’actions des gouvernements des États-membres.

Analysez dans un développement structuré si le phénomène de régiona-lisation contribue à la mondialisation ou constitue un retour au protec-tionnisme.

Dans un développement structuré, introduit et conclu, vous analyserez sila croissance et le développement sont deux phénomènes identiques.

Analysez dans un développement structuré si le développement peut êtreassimilé à la croissance.

Présentez dans un développement structuré le développement durable etanalysez s’il doit reposer sur des interventions des États ou, au contraire,s’il peut être abandonné au seul marché.

Dans un développement structuré, introduit et conclu, vous présenterezles caractéristiques du chômage en France (niveau actuel, évolutionrécente, profil du chômeur…) puis vous analyserez de façon argumentéeles différents moyens mis en œuvre dans la lutte contre le chômage.

Dans un développement structuré, introduit et conclu, vous rappellerezles objectifs de l’Union monétaire, vous exposerez son organisationactuelle et préciserez les conditions pour l’entrée dans la zone euro.

Vous présenterez, dans un développement structuré et argumenté, lesrépercussions de la croissance économique sur les revenus et leur réparti-tion. Puis vous montrerez en quoi cette répartition dépend de l’action desdifférents acteurs (salariés, État…).

Dans un développement structuré, introduit et conclu, vous présenterezles principaux impôts français et vous montrerez en quoi ils peuvent êtremis au service d’une politique sociale.

Dans un développement structuré, introduit et conclu, vous présenterez ladiversité des échanges extérieurs et montrerez leur intérêt pour les par-tenaires puis vous développerez les actions de l’État susceptibles de favo-riser l’équilibre de ces échanges.

Dans un développement structuré, introduit et conclu, vous présenterezdans une première partie les causes du chômage, puis dans une deuxiè-me partie pourquoi et comment l’État lutte contre ce dysfonctionnement.

Dans un développement structuré, introduit et conclu vous montrerez enquoi l’État et l’entreprise ont une approche différente de la gestion del’emploi.

Dans un développement structuré, introduit et conclu, vous direz et ana-lyserez si la protection de l’environnement doit relever de l’action de l’Étatou de celle des marchés.

Dans un développement structuré, introduit et conclu, vous montrerez enquoi la monnaie unique européenne a modifié la politique économiquedes États-membres.

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FICHES MÉTHODESSOMMAIRE

L’analyse de documents 123A. Comprendre et étudier un texteB. Comprendre ou étudier un tableau ou un graphique

La rédaction d’un développement structuré 128

Les pourcentages 132

Les indices 134

Valeurs en euros courants/euros constants 136

Sites Internet favoris 137

Recherche d’informations sur Internet 141

Décryptage de l’information 1468

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FICHES MÉTHODESL’analyse de documentsA. Comprendre et étudier un texte

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Découvrir le texte

Avant même de s’intéresser au contenu d’un texte, la prise en compte d’un certainnombre d’éléments doit permettre de situer le texte dans son contexte.Une information peut en effet prendre un sens différent selon le contexte danslequel elle a été écrite.Il est donc important de regarder les éléments suivants :

• Quel est l’auteur du texte ?L’auteur, s’il est connu de l’élève, peut apporter des indications quant à l’orienta-tion du texte.Exemple : une analyse économique d’un homme politique doit forcément êtreanalysée à l’aune de son orientation politique.

• Quelle est l’origine du texte ?La qualité du document analysé dépend en grande partie de son origine.Exemple : un texte issu d’une revue spécialisée dans le domaine de l’économie aplus de crédibilité qu’un article tiré d’un quotidien national.

• Quelle est la date de parution du texte ?Il est important de s’intéresser à la date de parution de l’article ou du texte pro-posé afin d’avoir une estimation de son degré d’actualité, ce qui permet éventuel-lement de resituer le texte dans son contexte.

• Quel est le titre ?Le titre du document reprend généralement l’idée principale qui va être dévelop-pée dans le texte. Il permet donc de mieux appréhender le contenu futur dudocument.

Analyse du contenu

Une première lecture rapide du document est conseillée de manière à pouvoirvous faire une idée de l’orientation globale de l’argumentation proposée. Cecivous permet généralement, lors de la seconde lecture du document, de vousconcentrer sur les informations qui vous paraissent essentielles compte tenu del’idée principale exposée dans le document.Il est important, tout d’abord, de relever les expressions économiques les plusimportantes et qui forment le socle de l’argumentation. Ces mots clés devrontêtre explicités lors de la rédaction de votre analyse de texte afin de montrer votrecapacité à comprendre les phénomènes économiques que vous allez analyser.Le développement repose sur un certain nombre d’idées principales qu’il vous fautabsolument relever puisqu’elles constituent le cœur de votre propre synthèse. Lapagination du document peut vous être utile puisque chaque idée sera en princi-pe exposée dans un paragraphe du texte. La structuration du texte est souventrévélatrice du classement initial opéré par l’auteur entre les différentes idées qu’ila développées.

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FICHES MÉTHODES

La prise en compte des différents mots de liaison, inclus généralement au débutde chaque paragraphe permet de comprendre le déroulement des idées avancéespar l’auteur et fait le lien entre les différents arguments (lien de subordination...).Exemple : Tout d’abord... Puis... En conséquence...

Exploitation du document

Un texte est en principe fondé sur une idée forte qui vous permet de mettre enavant un certain nombre de connaissances acquises. Il est donc indispensable debien identifier l’idée principale exposée dans le document car celle-ci servira debase à la construction de votre réponse. Lors de cette rédaction, il vous serademandé d’élargir le sujet traiter en y incorporant vos propres connaissances. Bienévidemment, les principes que vous allez développer doivent être en relation avecle sujet traité dans le document analysé. Le repositionnement de cette idée maî-tresse dans un ensemble théorique plus vaste permet d’éviter des développe-ments hors sujet et autorise éventuellement la mise en confrontation de plusieurscourants de pensée opposés.Exemple : si le sujet aborde la notion de profit, vous pouvez resituer cette notiondans les principaux courants de la pensée économique en opposant par exemplel’approche classique de l’approche marxiste.Dans le cas d’une analyse de plusieurs documents, il est important de bien com-prendre que ces documents sont nécessairement reliés par une idée maîtresse.L’objectif premier est donc d’identifier le thème principal de l’argumentation.Certains des documents proposés ne seront parfois que l’illustration d’un pointdéveloppé dans le texte initial. Veillez à bien reprendre l’idée principale et à struc-turer votre réponse de manière à ne pas représenter uniquement une juxtaposi-tion d’idées sans lien apparent. Toute rédaction se fonde au préalable sur un effortde structuration qui permet de souligner les liens qui unissent les différents pro-pos que vous allez tenir.

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Découvrir le document

Avant de procéder à l’analyse proprement dite des données d’un tableau ou d’ungraphique, il est nécessaire d’une part, de prendre un temps pour identifier l’envi-ronnement du document, et d’autre part, de bien comprendre la nature des don-nées exposées.Le titre donne une indication souvent précise du thème abordé, ce qui vous per-met de le situer dans son contexte (historique, économique, politique…). La struc-ture du document donne une première idée de la richesse des informations pré-sentées et peut servir de base à l’élaboration de votre synthèse (nombre de ligneset de colonnes, période d’analyse, type de graphique…).Les intitulés des lignes et des colonnes, des abscisses ou des ordonnées, se réfé-rent souvent à des termes économiques que vous connaissez et que vous pourrezdéfinir lors de la phase de rédaction.Il est important de bien faire attention aux unités de mesure retenues s’il s’agitd’informations chiffrées (%, milliers, milliards, francs, euros...) car une mauvaiseperception des données peut aboutir à une analyse complètement faussée.La date, la source et l’auteur, s’ils sont précisés, sont toujours des éléments à pren-dre en compte, notamment pour juger de l’actualité des données proposées (untableau montrant l’évolution du chômage durant les années 1980 doit être appré-hendé dans le contexte économique et social de l’époque, une période d’analysepeut être plus ou moins longue et donc être plus ou moins révélatrice d’un fait oud’une tendance de fond).

Une information exposée dans un document n’a pas d’intérêt en soi si l’environ-nement dans lequel elle est présentée n’est pas pris en compte. Il est donc essen-tiel de bien percevoir la structure générale d’un document avant de passer à l’analyse des informations proprement dites.

Rechercher les informations

Une démarche structuréeL’analyse des informations contenues dans le document doit se faire avec métho-de et rigueur. Un tableau est souvent organisé en plusieurs parties et représentedéjà une certaine structuration de l’information. Le choix d’un graphique estimportant : un camembert permet d’évaluer le poids respectif de différents élé-ments d’un même ensemble, une courbe illustre souvent une évolution dans letemps d’une variable…

– Le tableau : le plus souvent, celui-ci possède une ligne ou une colonne « total »qui fait déjà la synthèse des données développées dans le reste du tableau. Il vousfaut donc analyser ces « totaux » en premier.Exemple : dans un tableau montrant l’évolution de la population active par sec-teur d’activité, la première chose à regarder est l’évolution de la population activetotale.Plus simplement, l’analyse d’un document se fait du général vers le particulier,c’est-à-dire que l’on s’intéresse tout d’abord aux éléments synthétiques (la ligne « total ») avant d’aller analyser les détails (chaque ligne ou chaque colonne en par-

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FICHES MÉTHODESL’analyse de documentsB. Comprendre et étudier un tableau ou un graphique

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FICHES MÉTHODES

ticulier). Cette démarche est justifiée par le fait que la ligne ou la colonne totalereprésente en elle-même un condensé des éléments détaillés dans le reste dutableau. Ceci suppose donc que vous devez être doit être capable lors de l’analysed’un document de structurer et de hiérarchiser les éléments d’informations fournis.

– Le graphique : de même que pour un tableau, l’analyse d’un graphique se fait dugénéral vers le particulier, c’est-à-dire que l’on s’intéresse tout d’abord aux élé-ments principaux avant d’aller analyser les détails. Ainsi, dans un graphique encourbe, il est évident que la courbe va présenter une tendance globale (hausse,baisse, mise en évidence d’un point d’inflexion, ou au contraire pas de tendancedu tout) même si cette tendance n’est pas régulière et peut connaître à unmoment ou à un autre une évolution divergente. Il faut donc être en mesure dedégager d’un graphique une tendance particulière avant de s’intéresser et éven-tuellement de commenter un sous-ensemble du document en particulier.Cette capacité à dégager d’un document les éléments d’information essentiels estindispensable et fait partie intégrante de la démarche attendue.

Un effort de retraitement de l’information nécessaireUne analyse de document nécessite le plus souvent un effort de retraitement del’information contenue dans le tableau. On attend en effet de vous un véritableeffort qui dépasse le simple fait de recopier une série de chiffres issue d’untableau. La retranscription d’informations passe alors par l’utilisation d’outilsmathématiques (calcul de pourcentages, de moyennes par exemple) propres à cla-rifier ou à illustrer des tendances, à simplifier la présentation d’un fait marquant...Par cette démarche, vous pouvez et vous devez (si c’est possible) apporter de nou-velles informations issues de l’analyse du document.Le retraitement de l’information permet donc soit de fournir des informationscomplémentaires, soit de faciliter la compréhension des informations fourniesinitialement.Il ne faut pas perdre de vue qu’un document de type tableau ou graphique sertavant tout à illustrer de manière chiffrée un fait économique particulier qu’il vousfaudra mettre en lumière et définir.

Rédaction du commentaire

La rédaction du commentaire permet de montrer sa capacité à rédiger une syn-thèse précise et illustrée à partir d’un document.La première étape consiste alors à bien montrer que l’on a compris le sens dudocument en précisant l’objet du document et la structure du tableau.Ensuite, vous devez être en mesure de présenter l’idée maîtresse du document (latendance générale...).

Cette idée principale sera alors développée et expliquée grâce à l’aide des infor-mations pertinentes, retraitées si nécessaires, tirées du tableau à analyser.Un commentaire de document ne se limite pas au simple recopiage d’un ensem-ble de données mathématiques, mais ne doit pas non plus s’accompagner deremarques générales trop fournies du type « discussion de comptoir ».

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Fiche d’analyse d’un tableau ou d’un graphiqueIndications générales

SourceAuteurDateTitreAnalyse du document

Tableau Retraitement Interprétation / exploitation

Tendance générale pour ungraphique ou ligne totale pourun tableau

Calcul d’un taux de croissance,d’une moyenne…

Points particuliersÉvolutions…

Points d’inflexions pour une courbe, évolution d’unsous-ensemble…

Tout fait exposé s’appuie obligatoirement sur une illustration chiffrée issue dutableau fourni et le commentaire doit faire apparaître une démarche logiquereprenant celle que vous avez mise en œuvre pour analyser les données.La grille d’analyse suivante vous permet d’analyser un tableau ou un graphique envous assurant de l’exploiter le plus complètement possible.

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FICHES MÉTHODESLa rédaction d’un développement structuré

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Principe de base de tout développement structuré

Un développement structuré n’est pas une récitation de connaissances. Vousdevez être capable, en vous appuyant sur des compétences, de développer uneargumentation structurée autour d’un sujet. Votre capacité à faire preuve d’unesprit de synthèse et d’analyse est aussi importante que votre capacité à restituerdes connaissances apprises au cours du cursus de formation.Le développement structuré repose donc sur une démarche logique et réfléchies’appuyant sur un ensemble de connaissances.Le sujet proposé est porteur d’une idée, d’un concept, d’une question précise quiva servir de point de départ à l’élaboration d’une problématique.

Compréhension et analyse du sujet

La difficulté première de tout développement structuré réside dans la rédactiond’un développement hors sujet, qui aurait pour origine une mauvaise apprécia-tion de la problématique posée. Pour limiter ce risque, il est fondamental de pren-dre le temps de bien analyser le sujet qui est proposé.La compréhension des termes du sujet est primordiale : chaque mot est importantet il s’agit de commencer sa réflexion par la définition des termes économiquesrelevés dans le sujet.Exemple : « La productivité favorise-t-elle le chômage ? »Il est nécessaire de définir les notions de productivité et de chômage. De plus, laformulation de la question posée vous permet de vous orienter dans votre déve-loppement structuré. Ainsi, dans l’exemple précédent, nous voyons qu’il s’agitd’une question ouverte (qui suppose que vous allez débattre) et non d’une ques-tion fermée (où l’on vous demande de démontrer un fait, une relation). Il ne s’agitdonc pas pour vous de prendre parti de manière trop explicite, mais bien d’avan-cer des arguments en faveur, ou opposés à l’idée selon laquelle la recherche de laproductivité se traduit par un essor du chômage. La question ainsi posée fait aussiapparaître un lien de causalité possible entre deux phénomènes économiques : lechômage est-il en partie dû aux efforts de productivité engagés par les entrepri-ses ? Votre problématique n’aurait pas été la même si le sujet avait été posé de lamanière suivante : « Montrez en quoi le chômage est la résultante des gains deproductivité. »Il est bon, lors d’un développement structuré, de ne pas prendre trop ouvertementparti face à une question posée. Le développement structuré vise en général àvous permettre de structurer une pensée argumentée montrant votre capacité àpercevoir et analyser l’ensemble des points de vue d’un sujet d’ordre économique(le corps du développement n’est pas l’endroit où laisser libre cours à votre opinionsur le sujet ; ceci sera à la rigueur accepté en conclusion).Ainsi, un sujet sur l’unification du marché européen comporte souvent une appro-che en terme d’élargissement de l’Union européenne et une approche en termed’approfondissement. Un sujet relatif au mode de production des entreprisesnécessite de s’intéresser et au facteur travail, et au facteur capital...

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Lors d’une question ouverte, il est souvent recommandé de traiter les deuxaspects du problème posé.Exemple : « La productivité favorise-t-elle le chômage ? ».Il faut dans ce cas aborder l’aspect positif et l’aspect négatif de la productivité surla chômage. D’une première partie par exemple, vous montrerez en quoi la pro-ductivité peut favoriser le chômage (mais que ce n’est pas le seul facteur). Puis,dans une seconde partie, vous expliquerez comment, elle peut favoriser l’emploiet la restructuration du marché du travail qui en découle (par exemple les gains deproductivité dans l’industrie ont fait évoluer notre économie vers la tertiarisationet donc l’emploi dans les services et le commerce).

Élaboration de la problématique

Définition : le dictionnaire Le Robert dit de la problématique que c’est « l’art, lascience de poser les problèmes ».À partir d’un sujet, l’objectif d’un développement structuré est donc de répondre àune ou plusieurs questions soulevées par le sujet. En conséquence, il est possiblequ’un sujet puisse se décliner en plusieurs problématiques différentes. La qualité dela problématique retenue dépend de son adéquation avec le sujet posé. Une problé-matique qui s’en écarterait trop, risque alors d’amener à composer un hors sujet.Une fois la problématique posée, il faut faire appel à vos connaissances pour cons-truire l’argumentation. Chaque élément avancé doit être accompagné d’une argu-mentation issue de vos connaissances. Il peut aussi être utile d’utiliser des exem-ples extraits de l’actualité économique et sociale.Exemple : une dissertation dans le domaine du management ne peut pas se pas-ser d’exemples concrets et récents d’entreprises.Cet appel aux connaissances doit suivre l’élaboration de la problématique et nepas la précéder : de la problématique naît le plan et du plan naît l’argumentation.Une démarche contraire risque de nuire à l’organisation de votre développementet peut même vous conduire à faire un hors sujet.La problématique est donc l’interprétation « personnelle » que vous faites d’unsujet posé et va guider le sens de votre démarche future. Il ne s’agit pas pourautant de sortir du sujet ou de s’en éloigner au risque de ne pas traiter le sujetposé ou de faire un hors sujet.

Élaboration du plan

Un plan en économie se décompose en deux parties principales, suivies chacunede deux sous-parties (les plans en trois parties sont acceptés mais s’accompa-gnent souvent de répétitions).Le plan doit découler de la problématique choisie : il ne contient donc que les élé-ments indispensables à une argumentation cohérente autour d’un axe d’analysedéterminé. Vous pouvez donc être amené à ne pas exposer certaines de vos idéessi celles-ci ne correspondent pas à la problématique choisie.Le plan ne se limite pas à la simple juxtaposition désordonnée de connaissancesautour d’un thème d’ordre économique mais il est le reflet d’une réflexion struc-turée à partir d’un axe d’étude que vous avez déterminé.

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FICHES MÉTHODES

Il existe un certain nombre de structures de plans qui peuvent être choisies :Exemples : aspect positif – aspect négatif

impact à court terme – impact à moyen et long terme approche qualitative – approche quantitative (le facteur travail par exemple)...

Les deux parties du plan ne traitent pas nécessairement de deux aspects opposésd’un sujet, mais servent aussi à montrer la complexité d’un thème économique oules différentes manières de l’aborder : un plan analytique traite de deux aspectsdifférents d’un sujet.Vous pouvez par ailleurs décider de construire un plan autour de deux approchesqui sont liées l’une à l’autre par un lien de causalité.Ce type de plan s’applique à des sujets du type « En quoi... » ou « Dans quellemesure... ».

Rédaction de l’introduction

L’introduction, comme son nom l’indique, sert à introduire le sujet que vous alleztraiter dans votre développement structuré. Son élaboration répond elle aussi àdes règles bien définies. Son importance lui vaut d’être fortement notée.– Il est bon de démarrer son introduction avec une phrase d’accroche montrantl’intérêt du sujet que l’on vous demande d’analyser. Il est bon dans ce cas de rap-peler l’actualité du sujet proposé ou son importance dans le débat économiquecontemporain.– Par la suite, vous devez clairement justifier votre approche du sujet en définis-sant le ou les termes économiques principaux énoncés dans le sujet et qui vontservir de fondement à votre analyse.– Puis, lorsque les bases sont posées, vous devez présenter la manière dont vousallez aborder le sujet donné en précisant votre problématique, qui sert de ligneconductrice pour votre argumentation. Il ne s’agit pas ici de recopier le sujetdonné mais de mettre en évidence l’angle par lequel vous allez l’aborder. Il fautdonc faire attention à ne pas trop s’éloigner du sujet sous peine de faire un horssujet.– Enfin, vous annoncerez, grâce à la présentation du plan que vous allez suivre, lamanière dont vous comptez aborder le traitement de la problématique posée. Ilest important lors de la rédaction du développement de bien suivre le plan quevous avez annoncé dans l’introduction. Ceci permet au correcteur de constaterque votre développement se fonde sur une démarche logique et structurée enta-mée avant la phase de rédaction de l’argumentation.Ces quatre étapes doivent être impérativement respectées pour donner un aspectcohérent au reste de votre développement.

Rédaction du développement structuré

Le développement structuré s’appuie sur le plan que vous avez défini dans l’intro-duction. Sa structure est homogène, c’est-à-dire qu’un plan en deux parties s’ap-puie sur des sous-ensembles de deux sous-parties...Les éléments de votre argumentation doivent s’enchaîner logiquement et ne selimitent pas à la simple succession d’éléments du cours sans lien entre eux. Votre

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argumentation doit suivre de manière logique la réflexion que vous avez menéeconcernant le sujet proposé et la manière dont vous l’avez abordée. Il est alorsindispensable de mettre en évidence l’enchaînement logique de votre argumen-tation soit en faisant apparaître des mots de liaison (du type : Tout d’abord...Puis ... Enfin.... Mais .... En conséquence...) soit en intégrant des phrases de transi-tion entre chaque point abordé.La mise en page est aussi importante, chaque argument avancé l’est dans un para-graphe clairement identifiable (il ne faut pas hésiter à aller à la ligne pour séparerchaque idée de la précédente...).Bien évidemment, l’ordre dans lequel vous allez développer vos arguments estimportant. Les arguments principaux doivent être présentés à la fin de votre déve-loppement, juste avant la rédaction de la conclusion (vous allez du « moins »important au « plus » important).

Rédaction de la conclusion

Il faut faire attention à ne pas confondre conclusion et résumé. Trop souvent, lesélèves se contentent de reprendre dans la conclusion les éléments qu’ils ont pré-sentés dans le développement.En réalité, la conclusion marque la fin de votre réflexion et doit en conséquence fairela synthèse de votre analyse. Il s’agit donc de se concentrer sur les éléments essen-tiels de votre argumentation en faisant ressortir ce que vous vouliez démontrer.Votre problématique ayant par nature réduit le champ d’analyse de votre dévelop-peent, il est utile, dans un second temps, de faire preuve de recul par apport à votreanalyse en élargissant le sujet qui vous était proposé. Cet élargissement doit êtrecohérent avec le sujet et s’inscrire dans le prolongement de votre argumentation.

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FICHES MÉTHODESLes pourcentages3

Utiliser les pourcentages permet de travailler sur des valeurs plus « parlantes »que les valeurs réelles.

Les proportions

Exemple illustratif : l’entreprise Exemple a réalisé une valeur ajoutée (VA) de 1 234 567 € qui a permis de rémunérer les banques par des intérêts à hauteur de 47 987 €, les travailleurs par des salaires à hauteur de 786 342 €, l’État par desimpôts et taxes à hauteur de 21 % de la valeur ajoutée. Le reste correspond au pro-fit réalisé par l’entreprise.Il peut être intéressant de mesurer la part relative des salaires (par exemple) dansla valeur ajoutée :

786 342 / 1 234 567 x 100 = 63,7 %.Les salaires représentent donc 63,7 % de la VA de l’entreprise.Formule :

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Valeur dont on mesure la proportionValeur globale sur laquelle on mesure des pourcentages

x 100

Répartition de la VA

Intérêts 47 987

Salaires 786 342

Impôts et taxes 259 259

Profit 140 979

Total de la VA 1 234 567

Remarques :a) Pour effectuer des calculs il est intéressant de noter que 63,7 % correspond à63,7/100 c’est-à-dire 0,637.Ainsi, les impôts et taxes supportés par l’entreprise sont de :

1234567 x 21 / 100 = 1234567 x 0,21 = 259 259 €

b) Attention à ne pas additionner « n’importe quoi ».Exemple : En moyenne, les impôts et taxes représentent 30 % de la valeur ajoutée(VA) des entreprises.Il est faux de dire que salaires, impôts et taxes de l’entreprise Exemple représen-tent 63,7 + 30 = 93,7 %. En effet les deux proportions ne reposent pas sur unemême valeur d’ensemble (les 30 % étant obtenus à partir de la totalité des VA desentreprises).En revanche, dire qu’ils représentent 63,7 + 21 = 84,7 % est juste puisque les deuxproportions ont été calculée sur une même valeur d’ensemble (la valeur ajoutéede l’entreprise Exemple).Le calcul des proportions permet ainsid’obtenir des données plus aisées àinterpréter, cela pouvant être illustréégalement par un graphique.

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Les taux de variation

Exemple illustratif : Le pays Exemple a vu son Produit intérieur brut (PIB) passer de1 200 (en 2002) à 1 320 (en 2003) puis 1 386 (en 2004).Il peut être intéressant de calculer la variation du PIB d’une année sur l’autre.Les variations absolues sont de :

– 120 de 2002 à 2003

– 66 de 2003 à 2004

Il est plus intéressant, car plus parlant, de mesurer l’importance relative de cesvariations, c’est-à-dire de donner les variations relatives (NB : ce qui permet icid’obtenir les taux de croissance du pays).Les variations relatives sont de :

– 120 / 1200 x 100 = 10 % de croissance du PIB entre 2002 et 2003

– 66 / 1320 x 100 = 5 % de croissance du PIB entre 2003 et 2004.Ainsi un taux de variation est donné par :

(Valeur d’arrivée – Valeur de départ) x 100Valeur de départ

Remarque :Attention, il n’est pas possible d’additionner les taux de variation.Le taux de variation du PIB de 2002 à 2004 n’est pas de 10 + 5 = 15 %

Vérifions : Taux de variation = (1386 – 1200) / 1200 x 100 = 15,5 %

De façon générale, prenez garde à n’additionner des pourcentages que lorsque lavaleur d’ensemble sur laquelle est fondée la proportion ou le taux de variation estla même (le dénominateur de la fraction).

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FICHES MÉTHODESLes indices4

Les indices donnent des éléments chiffrés qui facilitent les comparaisons dans letemps ou entre zones géographiques.

Les comparaisons géographiques

Vous disposez des données suivantes :Document 1

1

Pour faciliter les comparaisons de richesse entre pays, il peut être intéressantd’employer la technique des indices. Cela suppose de définir un pays de référence(par exemple, le pays A) et une base (généralement 100).L’indice se calcule de la façon suivante :

Pays A B C

PIB 4 523 3 702 12 103

Valeur pour une zoneValeur pour la zone de référence

x base de l’indice

On obtient ainsi :Document 2

Pays A B

PIB100 3 702/4 523 x 100

=

81,85

C

12 103/4 523 x 100

=

267,59

Les indices permettent d’obtenir aisément un élément de comparaison simpleentre zones : on voit ainsi que par rapport au pays A, le pays B dispose d’un PIB plusfaible alors que le PIB de C est le plus élevé.

Les comparaisons dans le temps

Vous disposez des données suivantes concernant le pays « Exemple » :Document 3

2

Année 2001

PIB 1 200

2002

1 152

2003

1 224

2004

1 320

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En prenant pour année de référence 2001, et pour base 100, on obtient selon lemême procédé que précédemment :Document 4

Année

Indice base 100 pour l’année 2001

2001

100

2002

1152/1200 x 100 = 96

2003

1224/1200 x 100 = 102

2004

1320/1200 x 100 = 110

Remarques :a) Il est facile de mesurer le taux de variation d’une donnée par rapport à la valeurde l’année de référence. Ici :Taux de variation du PIB entre 2000 et 2001 = 96 – 100 = – 4 %

Taux de variation du PIB entre 2000 et 2002 = 102 – 100 = + 2 %

Attention, ceci n’est valable que par rapport à la base de l’indice, donc par rapportà l’année de référence. Ainsi, le taux de croissance entre 2002 et 2003 n’est pas de+ 6 % (= 102 – 96).

Il est en fait de + 6,25 % (= (102 – 96)/96 x 1 00).

b) La technique des indices est utilisée afin de mesurer l’inflation.Dans une économie, il existe une multitude de prix, l’INSEE a défini un indice deprix afin de rendre compte de l’évolution globale des prix.Le taux d’inflation dans une économie est mesurée par le taux de variation de l’in-dice d’une année sur l’autre.

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FICHES MÉTHODESValeurs en euros courants /euros constants

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Un représentant a réussi à vendre 1 000 articles à 10 €.Le mois suivant il parvient à en vendre 900, le prix de vente étant passé à 12 €.Il apparaît clairement que le représentant s’est montré moins performant que lemois précédent (900 articles contre 1 000). Ceci ne serait pas apparu aussi claire-ment si l’on avait disposé uniquement des chiffres d’affaires réalisés par le repré-sentant (10 000 € le premier mois, 10 800 € le deuxième).Sans les détails relatifs aux ventes, il aurait été logique de conclure (à tort) que lesventes ont progressé, ce qui est faux si l’on s’intéresse aux volumes.Selon la même logique, il peut être intéressant en économie d’employer desvaleurs en euros constants. Cela permet d’éliminer l’incidence de l’évolution desprix, et de pourvoir raisonner sur des volumes.

Exemple :Dans le pays Exemple, le gouvernement vient d’annoncer avec fierté que la crois-sance du PIB s’est élevée à 3 % (passant de 3 200 à 3 296) grâce à la politique écono-mique qu’il a menée. Cependant au même moment, l’inflation a progressé de 5 %.Montrons qu’en réalité le PIB n’a pas vraiment progressé, que la productionnationale ne s’est pas accrûe.Il s’agit pour cela d’estimer la valeur du PIB qu’il y aurait eu si les prix n’avaientpas évolué, c’est-à-dire s’ils étaient restés ceux de 2003.

Première étape : définir des indices de prixEn prenant un indice de 100 pour 2003, l’indice passe (l’inflation étant de 5 %) à 105 en 2004.

Deuxième étape : estimer la valeur du PIB en euros constants (ici de 2003)

Il s’agit de trouver le PIB obtenu si l’indice des prix était resté à 100 (indice pourl’année 2003) ce qui, à partir d’une simple règle de trois donne :

X = 3296/105 x 100 = 3 139,05.

PIB

Indice des prix

3 296

PIB en euros courants

105

X

PIB en euros constants

100

Valeur € constants = Valeur en € courants x indice des prix deIndice des prix correspondant l’année de référence

Troisième étape : mesurer la croissance réelle (ou croissance en volume)En ne tenant pas compte de l’évolution des prix le taux de croissance réelle est de :

(3 139,05 – 3 200)/3 200 x 100 = – 1,90 %.

Au lieu de progresser, il apparaît que le PIB a baissé de 1,90 %.

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Dans cette fiche est présentée une liste commentée de nos sites Internet favoris :sites économiques et sites de journaux pour vous permettre d’effectuer une revuede presse, un suivi de l’actualité économique, des recherches d’informations.Nous avons fait suivre cette liste par une procédure pour mettre un site Interneten favori sur Internet explorer (pour vous permettre par un simple clic de souris derevenir sur les sites en question aussi souvent que désiré - procédure très utilepour une revue de presse par exemple).

Sites institutionnels et généraux 1

FICHES MÉTHODESSites Internet favoris6

Adresse du site Contenu

www.insee.fr Le site de référence pour l’ensemble des statistiques économiques françaises.

www.ladocfrancaise.gouv.frLe site de la documentation française, avec de nombreux rapports en ligne, un glossairetrès complet, les nombreuses parutions de la Documentation française.

www.alternatives-economiques.frLe mensuel de référence en économie.À consulter sans modération, sur Internetcomme au CDI.

www.minefi.gouv.fr/ Le site officiel du ministère de l’Économie.

www.ces.fr Le site du Conseil économique et social,organisme de recommandation.

www.europa.eu.int Le site de la Communauté européenne.

www.credoc.asso.fr

www.autisme-economie.org L’économie autrement ; site très énergique de jeunes étudiants en économie.

www.attac.org/FranceAssociation qui a pour objectif la taxation des transactions financières et l’éducationcitoyenne ; diffuse de nombreuses informations économiques.

Centre de Recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (étudie les modes de consommation des français).

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FICHES MÉTHODES

Sites presse/journaux 2

Procédure pour mettre un site en favori

Le site du ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie est indispensablepour recueillir des informations actualisées en économie. Vous y reviendrez sou-vent. Pour les sites de cette nature, il est intéressant de connaître la procédure quipermet de les faire figurer dans les favoris sur Internet Explorer. Ainsi vous n’aurezplus besoin de rechercher leur adresse, il suffira de cliquer sur le lien que vousaurez créé.

3

Adresse du site Contenu

www.giga-presse.com Guide des journaux sur Internet(+ de 700 références classées).

www.pressdigest.org/france.html Revue de presse en ligne, nombreux renvois, articles classés, bien actualisés.

www.alternatives-economiques.fr L’incontournable.

permanent.nouvelobs.com/economie Le quotidien du Nouvel Observateur(hebdomadaire normalement).

www.lemonde.fr Le Monde, quotidien.

www.liberation.com Libération, quotidien.

www.lefigaro.fr Le Figaro, quotidien.

www.lesechos.fr Les Échos, quotidien économique,aspects entreprises.

www.latribune.fr La Tribune, quotidien économique,aspects entreprises.

www.lepoint.fr/sommaire.html Le Point, hebdomadaire.

www.lexpress.presse.fr/info/ L’Express, hebdomadaire.

www.humanite.presse.fr/ L’Humanité, quotidien.

www.monde-diplomatique.fr/Le Monde Diplomatique, mensuel,des articles de fond complexes mais qui invitent à la réflexion.

www.20minutes.fr 20 minutes, quotidien gratuit, des brèvesnon dénuées d’intérêt

www.metrofrance.com Métro : idem que 20 minutes

Courrierinternational.com Courrier International : vision du monde.

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Première étape : trouver l’adresse du site, vérifier son actualité et son intérêt. Icipar exemple le site du ministère de l’Économie.

Deuxième étape : cliquer sur Favoris (Étoile) dans la barre des tâches, un menucontextuel apparaît à gauche de la fenêtre initiale.

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FICHES MÉTHODES

Troisième étape : cliquer sur ajouter dans ce nouveau menu. Une interface appa-raît qui vous propose d’ajouter la page courante à votre liste de favoris et de nom-mer ce lien. Donnez toujours un nom qui vous permettre immédiatement de fairele lien avec le site.

Quatrième étape : le lien apparaît sous le nom que vous lui avez donné dans lemenu Favoris à gauche de l’écran. Cliquez sur le lien et vous vérifierez que vousrevenez sur le site aisément.

Répétez cette procédure chaque fois qu’un site Internet vous paraît digne d’unintérêt approfondi.

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Internet est un vaste réseau sur lequel circulent de nombreuses informations.Instrument récent il permet d’apprendre, de comprendre et de communiquer.La réponse à la question que l’on se pose s’y trouve obligatoirement mais la trou-ver pose souvent problème. Voici quelques conseils pour effectuer une recherche.

Si vous connaissez le site sur lequel se trouve l’information que vous recher-chez, ne perdez pas votre temps, rendez vous y directement. (cf. fiche méthode 6sur les sites principaux en économie et comment les mettre en favori).

Si vous ne savez pas où chercher utilisez sur Internet un moteur de recherchesur lequel vous taperez des mots clés en relation avec votre question et qui vousrenverra aux sites les plus visités qui sont sensés correspondre. Les moteurs derecherche les plus connus sont :

– google.fr – aol.fr– yahoo.fr – www.voila.fr– altavista.fr

De notre point de vue, le meilleur moteur de recherche est un site peu connu :kartoo.com, qui propose des réponses à votre recherche sous forme de cartes quel’on peut mettre en mémoire.

Procédure :– lancez Internet explorer– tapez kartoo.com dans la barre d’adresse :

2

1

FICHES MÉTHODESRecherche d’informations sur Internet

7

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FICHES MÉTHODES

– tapez vos mots-clés après « rechercher » : par exemple, vous souhaitez avoir unecarte de l’Union européenne :

– cliquez sur « ok »– une première carte de résultats s’affiche :

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– vous découvrez au centre la carte des sites dans lesquels vous avez une probabi-lité élevée de trouver la réponse à votre question. Si vous observez cette page,vous avez un aperçu de l’intérêt de ce moteur de recherche :

• à gauche vous pouvez préciser la recherche en cliquant sur un des mots-clésproposés par Kartoo, en relation avec votre recherche d’origine ;

• en haut à droite figure la liste complète des sites trouvés (vous pouvez négli-ger ceux qui sont précédés d’un point vert puisque ce sont les sponsors dusite et qu’ils sont rarement liés à votre recherche). Par contre, les autres peu-vent être conservés, mis en favoris et explorés ;

• en bas à droite se trouve un menu complet relatif à la carte : vous pouvezl’imprimer, l’envoyer à un de vos camarades (si vous partagez le travail pourun exposé par exemple), vous pouvez enregistrer la carte (qui se retrouveraalors en haut à gauche sous le nom que vous lui aurez donné : par exemple ci-dessous « équipement auto », au-dessus de TEE et de nouvelle carte), vouspouvez aussi rechercher des entreprises en relation avec votre question.

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FICHES MÉTHODES

– au milieu de la carte, en jaune, sont rajoutés des mots-clés qui vous précisent lescontenus des sites affichés sous forme de pages ;– la recherche proprement dite peut alors commencer : en positionnant votre sou-ris sur une page, un résumé de son contenu apparaît à gauche, à la place de « Préciser la recherche ». Cela vous permet de vérifier si la réponse à votre ques-tion est susceptible de figurer dans le site.Dans l’exemple ci-dessous nous avons pointé la page :www.eurominority.org . Le contenu qui apparaît est en anglais,ce n’est sûrement pas le site le plus indiqué pour satisfaire notre curiosité. Nouspasserons directement à une autre page.

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– Lorsqu’un résumé donne enfin satisfaction, il suffit de cliquer sur la page pourqu’Internet affiche dans une nouvelle fenêtre le site correspondant (ce qui permetde l’explorer sans perdre la carte de départ).Ici aucune des pages affichées ne nous a permis de trouver notre réponse, deuxpossibilités sont alors offertes :

• cliquez sur un mot-clé dans « préciser la recherche » ;• cliquez sur « carte suivante » en bas à droite, ce qui affiche une carte avecd’autres sites liés à la recherche initiale.

– Nous finirons par trouver la réponse un site québécois spécialisé dans les atlasgéographiques.

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FICHES MÉTHODESDécryptage de l’information8

Les médias ( journaux, télévisions...) sont non seulement des fournisseurs d’infor-mation, mais aussi des vecteurs d’opinions. Ils « retraitent » à ce titre les informa-tions qu’ils diffusent, en influençant la qualité de ces informations : leur traite-ment dépend fortement du média qui les présente. Ainsi, il convient d’apprendreà interpréter et analyser les informations économiques que vous pouvez lire ouentendre. Reprendre une argumentation proposée dans un article ou dans unreportage sans le recul nécessaire amène en effet à énoncer une opinion reçue etnon un fait.Un exemple concret pour illustrer ce problème : deux articles parus presque lemême jour, qui parlent de la même chose (la croissance française), qui disposentdes mêmes chiffres, dans deux quotidiens différents identifiés comme sérieux etdans lesquels les interprétations sont totalement opposées.

L’économie française connaît une reprise modérée selon les dernières enquêtesSi la croissance devrait atteindre 2,5 %en 2004, plusieurs incertitudes conti-nuent de peser sur les trois piliers dela croissance que sont la consomma-tion des ménages, les exportations etl’investissement des entreprises.L’économie française poursuit la repri-se entamée au printemps, selon lesdernières enquêtes publiées mardi 10août, mais elle devrait rester modéréeen raison des incertitudes des entre-prises, qui hésitent encore à investir, etdes ménages, inquiets face à la persis-tance du chômage.Au mois de juin, la production indus-trielle (hors construction) a augmentéde 0,2 % par rapport à mai, tandis quela production manufacturière (horsénergie et industrie agricole et ali-mentaire) a progressé de 0,4 %, aannoncé mardi l’Institut national dela statistique et des études écono-miques (Insee), qui a également revuà la hausse ses chiffres de mai.[…]Mais les économistes ne crient paspour autant victoire. Ainsi « la petitehausse » industrielle reste d’une « intensité limitée » et « ne permettrapas de retrouver le chemin de la crois-sance forte », note AlexandreBourgeois (Natexis).

INCERTITUDESPlusieurs incertitudes continuent depeser sur les trois piliers de la crois-sance que sont la consommation desménages, les exportations et l’inves-tissement des entreprises.La consommation « devrait rester leprincipal moteur de l’économie fran-çaise cette année »,selon M.Bourgeois.Mais, tempère M. Sterdyniak, « lesménages sont toujours inquiets face àun chômage proche des 10 % », et ce,malgré les mesures de relance annon-cées par le ministre des Finances,Nicolas Sarkozy. Quant aux exporta-tions, « elles restent handicapées par laforce de l’euro », note-t-il.La tenue de la monnaie européenne aen revanche l’avantage de baisser leprix des importations des entreprises,renforçant une compétitivité déjànourrie par les ajustements d’effectifsopérés ces deux dernières années.Cela ne se traduit néanmoins pasencore par une franche reprise de l’in-vestissement, dont « le rebond resteraerratique au cours des prochains mois», selon M. Bourgeois. « Les entreprisesn’utilisent leur capacité de productionqu’à 83 % », précise M. Sterdyniak.« De plus, elles ne sentent pas une

…/…

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147F I C H E S M É T H O D E S

…/…croissance vigoureuse avec des sec-teurs vraiment porteurs », d’où leurfrilosité, ajoute-t-il.Ainsi, si le moral des patrons de PME acontinué de s’améliorer en juillet avecdes perspectives de rentabilité bien

orientées, leur confiance reste fragile,souligne mardi l’enquête mensuellede conjoncture AFP-BNP Paribas LeaseGroup (BPLG).

Le Monde, 10 août 2004.

Croissance française meilleure que prévu au deuxième trimestreLe PIB a augmenté de 0,8% à 0,9 %par rapport au premier trimestre.Une performance qui devrait pousserl’Insee à relever sa prévision de crois-sance annuelle, actuellement de 2,3%.À 0,8 %, la croissance française duproduit intérieur brut (PIB) au pre-mier trimestre avait déjà agréable-ment surpris les économistes.L’« estimation précoce » fournie cejeudi matin par l’INSEE pour ledeuxième trimestre est de nouveauune bonne surprise. L’Institut de lastatistique estime que le PIB, corrigédes effets des jours ouvrables et desvariations saisonnières, a augmentéde 0,8% à 0,9 % au deuxième trimes-tre par rapport au premier. Dans sondernier point de conjoncture du moisde juin, l’Institut avait retenu uneaugmentation du PIB de 0,5 % pourle deuxième trimestre. Dans sonenquête de conjoncture de juillet, laBanque de France avait de son côtéestimé que la croissance devrait êtrede 0,6 %. Le consensus des analystesallait dans le même sens, misant surune croissance trimestrielle de 0,6 %.Le ministre de l’Économie, desFinances et de l’Industrie, NicolasSarkozy, s’est félicité de ces chiffres,qui « placent la France dans le pelo-ton de tête de la croissance enEurope et montrent que la politiqueéconomique de soutien à la consom-mation et à l’investissement enga-

gée par le gouvernement porte sesfruits ». « Ces chiffres confortent laperspective de reprise de l’investisse-ment et de l’emploi cette année »,poursuit le ministre. « Cette politiquede confiance, d’assainissement denos finances publiques et de moder-nisation de notre économie, doit êtrepoursuivie. C’est la condition pourfaire reculer durablement le chôma-ge et l’exclusion ».« À la différence de l’Allemagne, lareprise en France est poussée de l’in-térieur par l’investissement et laconsommation, alors qu’enAllemagne, l’exportation reste leprincipal facteur», observe Jan-EricFillieule, du CCF, interrogé parReuters. Fin juillet, le gouvernementa revu sa prévision de croissancepour l’année en la portant à 2,3 %contre 1,7 % prévu initialement.Nicolas Sarkozy a même estiméqu’elle « sera peut-être de 2,5 % ».Plusieurs économistes prévoientégalement une croissance annuelleaux alentours des 2,5 %. Dans sonpoint de conjoncture de juin, l’INSEEtablait sur une croissance annuellede 2,3 %. Mais les bons chiffres dudeuxième trimestre devraient l’en-traîner à revoir à la hausse cette pré-vision. L’acquis de croissance pourl’ensemble de l’année est d’ores etdéjà de 2,2% à la fin du deuxième tri-mestre, précise l’établissement.

F.S., Les Échos, 12 août 2004.

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FICHES MÉTHODES

Les titres

Le Monde : L’économie française connaît une reprise modérée selon les dernièresenquêtes.Les Échos : Croissance française meilleure que prévu au deuxième trimestre.Dès le départ, on perçoit l’opposition des interprétations des chiffres de la crois-sance : reprise modérée pour Le Monde, croissance meilleure que prévu pour Les Échos. Ton pessimiste pour le premier, optimiste pour le second.

Le vocabulaire

Le Monde :– incertitudes qui continuent de peser sur les trois piliers de la croissance,– reprise qui devrait rester modérée en raison des incertitudes de entreprise et de

l’inquiétude des ménages,– petite hausse, intensité limitée, ne permettra pas de retrouver le chemin de la

croissance forte,– incertitudes (trois fois, plus seul intertitre de l’article et en majuscule),– les ménages sont toujours inquiets malgré les mesures de relance annoncée par

le ministre de finances, Nicolas Sarkozy,– exportations handicapées par la force de l’euro,– le rebond (de l’investissement) restera erratique,– les entreprises n’utilisent leur capacité de production qu’à 83 %,– frilosité (des entreprises),– confiance qui reste fragile.Le vocabulaire dans cet article est systématiquement à connotation négative oupessimiste.Les Échos :– meilleur que prévu,– a augmenté,– performance,– avait déjà agréablement surpris les économistes,– est de nouveau une bonne surprise,– consensus des analystes misant sur une croissance de (bon chiffre),– le ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, Nicolas Sarkozy, s’est

félicité de ces chiffres,– la France dans le peloton de tête de la croissance en Europe,– la politique économique qui porte ses fruits,– ces chiffres confortent la perspective de reprise de l’investissement et de l’em-

ploi cette année,– la reprise en France est poussée de l’intérieur par l’investissement et la consom-

mation,– hausse de la prévision,– l’acquis de croissance pour l’ensemble de l’année est d’ores et déjà de 2,2 %.Le vocabulaire dans cet article est systématiquement à connotation positive ouoptimiste.

Analyse

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La structuration

Le Monde : en deux parties articulées par l’intertitre INCERTITUDES.La première partie commence par un conditionnel (la croissance « devrait attein-dre ») qui affaiblit le chiffre, et immédiatement les incertitudes qui menacentcette croissance sont évoquées. Puis des chiffres sont donnés (l’article ne fait réfé-rence à l’INSEE, organisme à la réputation sérieuse, que pour les chiffres certains).La deuxième partie commence par la même phrase que la première (les incertitu-des qui pèsent…). Dans cette deuxième partie ces incertitudes sont explicitées.Les Échos : une phrase introductive en italiques et trois paragraphes. La phraseintroductive donne les chiffres constatés de la croissance au premier trimestre, «performance qui devrait pousser l’INSEE à relever sa prévision de croissanceannuelle ». L’INSEE n’est pas traité du tout comme dans le premier article.Cette impression est renforcée dans le premier paragraphe où la pression surl’INSEE (et surtout ses prévisions) s’accentue puisqu’un consensus d’analystes(dont la Banque de France) prévoit une croissance supérieure à celle de l’INSEE.Le deuxième paragraphe laisse la parole au ministre de l’Économie de l’époque quien profite évidemment pour relier ces bons chiffres de la croissance et la politiquemenée par le gouvernement. Enfin le troisième paragraphe revient sur les prévi-sions de croissance (à la hausse). Encore une fois, il est précisé que l’INSEE devraitrevoir ses prévisions à la hausse.

Les citations

Le Monde : la parole est donnée à Alexandre Bourgeois de Natexis et à HenriSterdyniak de l’OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques). Lesdeux évoquent la fragilité de la reprise et l’incertitude qui pèsent sur les piliers dela croissance.Les Échos : la parole est longuement donnée à Nicolas Sarkozy, ministre de l’Éco-nomie, des Finances et de l’Industrie (Les Échos lui donnent son titre complet, alorsque dans Le Monde il est « le ministre des Finances ») qui se sert de la présenta-tion positive des chiffres de la croissance pour faire l’éloge de la politique écono-mique du gouvernement, particulièrement en termes de soutien à la consomma-tion et à l’investissement (sur qui pèse l’incertitude dans Le Monde, on nage enpleine contradiction) ; et qui en profite pour annoncer que la politique de confian-ce, d’assainissement des finances publiques et de modernisation va être poursui-vie. Dans Le Monde « les ménages sont toujours inquiets face au chômage, et cemalgré les mesures de relance annoncées par le ministre des Finances.

En résumé

Le Monde et Les Échos s’accordent sur le fait que la croissance devrait être de 2,5 % en 2004.Par contre, l’article du Monde est très pessimiste quant à la solidité de cette crois-sance et il évoque constamment l’incertitude qui pèse sur les piliers de cette crois-sance (dont la responsabilité incombe à la politique gouvernementale).Dans l’article des Échos, c’est le contraire : ces chiffres sont formidables et il est for-tement suggéré que c’est dû à l’action du gouvernement qui donc va légitime-ment poursuivre son action.

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REPÈRES

Abus de position dominante : comportement par lequelune entreprise exploite le pouvoir de marché dont elledispose (de par sa taille) pour, par exemple, évincer lesconcurrents du marché (ex. : pratiquer des prix abusive-ment bas le temps d’éliminer la concurrence).

Action : titre de propriété représentant une fraction du capi-tal d’une société. C’est une valeur mobilière négociable surun marché boursier. Le détenteur d’une action est rémuné-ré par les dividendes versés par la société émettrice.

Arbitrage : choix.

Banque centrale : institution qui organise et encadre lacréation monétaire.

Banque centrale européenne (BCE) : institution qui assurela conduite de la politique monétaire dans la zone eurodepuis le 1er janvier 1999. Elle émet les billets de banque etcontrôle la masse monétaire, relayée par les Banques cen-trales nationales au sein du SEBC.

Besoin : sentiment de manque, d’insatisfaction, formed’expression d’un désir chez l’être humain.

Bien (ou service) collectif : bien dont la production doitêtre assurée par les pouvoirs publics car non rival et nonexclusif.

Biodiversité : diversité des espèces animales et végétales.

Capitalisation boursière : nombre de titres émis multipliépar le cours du titre.

Carré magique (ou carré de Kaldor) : Terme faisant réfé-rence aux quatre principaux objectifs des politiques éco-nomiques : la croissance, le plein-emploi, la stabilité desprix, l’équilibre extérieur.

Catégories socioprofessionnelles (CSP) : regroupementd’individus ayant le même statut socioprofessionnel selondes principes de classement élaborés par l’INSEE : « Ladéfinition a pour objet de classer l’ensemble de la popula-tion en un nombre restreint de catégories présentant cha-cune une certaine homogénéité sociale. »

Changes fixes : dans ce système, le cours des monnaies nepeut varier que dans le cadre d’une marge de fluctuationofficiellement définie. Par opposition au système de chan-ges flottants.

Chômage : est considérée au chômage une personne sansemploi et en cherchant un.

Collectivités locales ou territoriales : il s’agit des régions,des départements et des communes.

Concentrations : processus qui permet aux firmes d’ac-croître leur taille et donc leur action sur le marché. Laconcentration peut se faire par croissance interne (l’entre-prise se développe par elle-même) ou par croissanceexterne (rachat d’unités existantes).

Conseil de prud’hommes : règle les litiges individuels quisurviennent entre salariés ou apprentis et employeurs, àl’occasion du contrat de travail ou d’apprentissage… (àl’exception donc des litiges collectifs, comme l’exercicedu droit de grève).

Consommations intermédiaires : la consommation inter-médiaire constitue l’ensemble des biens et services ache-tés par une entreprise à d’autres firmes pour mener à bienson activité de production. Ces biens et les services sontsoit détruits au cours du processus de production, soitincorporés aux produits finis.

Contrat à durée déterminée (CDD) : contrat de travail quiest limité dans le temps, par opposition au contrat à duréeindéterminée (CDI).

Croissance : Période d’augmentation durable du PIB (ouPNB). Se mesure par le taux de variation du PIB (ou PNB).

Décloisonnement : ouverture des marchés financiers pourpermettre la confrontation globale de l’offre et la demandede capitaux (par la création de nouveaux instrumentsfinanciers et par la mise en concurrence des établisse-ments financiers)

Dématérialisation (financière) : les titres ne sont plusreprésentés par un papier transmissible manuellementmais par une inscription dans un compte tenu par unintermédiaire de Bourse.

Déréglementation : libéralisation des marchés financiers(suppression de certaines règles fixées par les pouvoirspublics) pour faciliter la circulation internationale descapitaux.

Défaillances du marché : situations pour lesquelles larégulation par le marché ne parvient pas à un équilibreoptimal pour l’ensemble de l’économie. Les principaux casde défaillances sont les biens collectifs et les externalités.

Déficit budgétaire : se dit d’une situation où les dépensesdu budget sont supérieures aux recettes du budget.

Déficit public : on utilise cette notion lorsqu’on fait réfé-rence au solde des recettes et dépenses du budget, ausolde des recettes et dépenses des collectivités territoria-les et au solde des recettes et dépenses des organismes desécurité sociale.

Les mots étudiés en classe de Première apparaissent en rouge. Ceux étudiés en Terminale apparaissent en orange.

Les définitions notées DF sont issues du glossaire de la Documentation française, disponible sur Internet :www.ladocumentationfrancaise.fr/revues/pe/glossaire/glossab.shtml.

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151R E P È R E S

Déflation : phénomène durable et généralisé de baisse desprix.

Demande globale : grandeur économique comprenantessentiellement la consommation, l’investissement et lesdépenses publiques, c’est-à-dire ce qui contribue à offrirdes débouchés aux entreprises.

Dépression : Période de diminution durable du PIB (ouPNB).

Désinflation : Diminution du taux d’inflation, sans qu’il yait néanmoins baisse durable des prix eux-mêmes.

Économie de marché : l’échange marchand préexiste ausystème capitaliste. Vers la fin du Moyen Âge apparaît unnouveau type de marché, où le marchand possède deuxavantages décisifs : il sert désormais d’intermédiaire entrele producteur et le consommateur, et il dispose de sommesd’argent considérables qui lui permettent d’acheter d’a-vance la marchandise. Dorénavant posséder l’argent per-met de gagner de l’argent, le capitalisme est né et avec luil’économie dite de marché. (DF)

Égalité : principe selon lequel tous les hommes, possédantune égale dignité, doivent être traités de manière égale.

Élasticité : rapport de la variation de la consommationd’un produit à la variation de divers facteurs (revenu, prixdu produit, prix d’un autre produit).

Emplois précaires : les emplois précaires sont des emploissalariés dont la durée n’est pas garantie. Celle-ci peut êtresoit limitée : contrats de durée déterminée (CDD), stages,emplois aidés, soit incertaine (intérim).

Euronext : bourse européenne qui regroupe les marchésfinanciers de Belgique, France, Pays-Bas et Portugal.

Eurosystème : la BCE et les banques centrales des payseuropéens qui ont adopté l’euro.

Externalité (ou effet externe) : avantage ou dommageprocuré par un agent économique à un autre (ou plu-sieurs) sans compensation monétaire.

Facteurs de production : un facteur de production est unélément qui participe au processus de production et per-met la création de biens ou de services (travail, machine,bâtiment, matières premières, énergie, etc.).

Flexibilité du marché du travail : tendance allant dans lesens d’une plus grande souplesse d’utilisation du facteurtravail pour les entreprises (CDD, travail intérimaire,recours au temps partiel, réduction voire suppression desindemnités de licenciement…).

Fusions : deux firmes initialement distinctes fusionnentpour donner naissance à une seule.

Impôt progressif : il s’agit d’un impôt dont le calcul reposesur des taux qui varient en fonction des tranches de reve-nus. L’impôt sur le revenu est qualifié d’impôt progressifcar son taux augmente avec les revenus.

Impôt proportionnel : il consiste en l’application d’un tauxunique quelle que soit l’assiette d’imposition.

Inflation : hausse généralisée et persistante du niveaugénéral des prix.

Interventionnisme économique : doctrine selon laquelleles insuffisances des mécanismes de marché nécessitentune intervention publique en économie.

Investissement : l’investissement correspond à l’acquisi-tion de biens de production mesurée au sens de la comp-tabilité nationale par la formation brute de capital fixe(FBCF). Ces biens de production sont utilisés dans le pro-cessus de production pendant au moins un an. On distin-gue les actifs corporels (investissement matériel) desactifs incorporels (investissement immatériel).

Keynes : économiste anglais convaincu des limites desmécanismes du marché comme seuls régulateurs de l’éco-nomie, partisan de politiques budgétaires expansionnisteslors de crises.

Libéralisation d’une économie : tendance à vouloir privi-légier la régulation économique par les mécanismes dumarché ; elle se traduit par la privatisation des entreprises,la préservation voire l’amélioration de la concurrence…

Libéralisme économique : doctrine selon laquelle la régu-lation économique doit être, autant que possible, laisséeaux mécanismes du marché.

Liquidité : propriété extraordinaire de la monnaie quisignifie que celle-ci est acceptée comme moyen de paie-ment, immédiatement et sans coût.

Macroéconomie : approche de l’analyse économique fon-dée sur l’étude du comportement de l’économie dans sonensemble grâce à l’appréhension de quantités globales.Elle porte essentiellement sur la production totale, le reve-nu national, le niveau de l’emploi.

Marché : réseau de relations entre offreurs et demandeurs.Le marché n’est pas forcément un lieu déterminé.

Marché du travail : lieu fictif de rencontre de l’offre de tra-vail (demande d’emploi) et de la demande de travail (offred’emploi) et sur lequel s’établit un prix d’équilibre appelésalaire (pour un salarié). Le déséquilibre sur le marché dutravail se traduit par l’apparition d’un sous-emploi (chô-mage) quand l’offre d’emploi (demande de travail desentreprises) est inférieure à la demande d’emploi (offre detravail des ménages).

Marchés financiers : lieu d’échange de produits financiersdivers (tels les actions et obligations) entre les agents éco-nomiques en excédent de financement et les agents éco-nomiques qui ont des besoins de financement.

Masse monétaire : quantité de monnaie en circulation,définie par l’Eurosystème par l’agrégat M1 qui comprendla monnaie fiduciaire et les dépôts à vue.

Ménages : au sens de la comptabilité nationale, « ensem-ble des unités dont la fonction principale est la consomma-tion » ; au sens du recensement, « ensemble des occupantsd’un même logement ».

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152 C A H I E R D U B A C

REPÈRESMéritocratie : système de dévolution du pouvoir fondé surle mérite. Cette notion correspond à l’idée que les sociétésindustrielles contemporaines, comme leurs entreprises,seraient ouvertes aux talents et connaîtraient une impor-tante mobilité sociale, par circulation et promotion des éli-tes, la sélection s’opérant en dehors de toute considérationd’origine sociale, sur la base du seul mérite individuel. Enfait, les études de mobilité sociale montrent que l’héritagesocioculturel continue de jouer un rôle déterminant dansla sélection des élites.

Microéconomie : approche de l’analyse économique fon-dée sur l’étude du comportement des unités individuelles(les ménages, les entreprises…).

Monnaie : actif spécifique de l’économie qui constitue à lafois un intermédiaire des échanges, une unité de compte etune réserve de valeur. Elle possède une propriété extraor-dinaire : la liquidité.

Monnaie fiduciaire : billets et pièces, dont la valeur facialeest supérieure à la valeur matérielle.

Monnaie scripturale : forme de monnaie qui existe par lejeu d’écritures ; elle est constituée des dépôts des agentséconomiques dans les banques.

Négociations collectives : discussions engagées au niveaunational, régional ou local entre les partenaires sociaux(syndicats d’employeurs et de salariés) en vue de conclureune convention ou un accord collectif de travail.

Non-exclusion : caractérise un bien pour lequel il n’est paspossible d’exclure de sa consommation des individus.

Non-rivalité : caractérise un bien dont la consommationpar un individu n’empêche pas d’autres individus de leconsommer.

Obligation : valeur mobilière négociable représentatived’une dette (pour l’émetteur) ou d’une créance (pour lesouscripteur), émise à moyen ou à long terme. Le déten-teur d’une obligation est rémunéré par les intérêts verséspar la société émettrice.

Pacte de stabilité : règle commune aux pays de l’Unioneuropéenne qui s’engagent notamment à respecter un défi-cit public représentant moins de 3 % du PIB.

Pays les moins avancés (PMA) : L’ONU attribue le terme de« pays les moins avancés » à une quarantaine de pays dontla situation économique est très critique du fait de leurretard de développement.

Politique budgétaire : actions menées par l’État au traversde ses dépenses et ses recettes (prélèvements obligatoi-res) afin d’influer sur l’activité économique.

Politique conjoncturelle : actions qui s’inscrivent dans uneperspective de court terme, qui visent à agir sur l’activitééconomique au travers de la demande globale.

Politique de relance : politique privilégiant les objectifs decroissance et de plein-emploi (exemple : accroissementdes dépenses publiques).

Politique de stabilisation : politique économique privilé-giant les objectifs de stabilité des prix et d’équilibre exté-rieur.

Politique économique : actions menées par les autoritéséconomiques afin d’exercer un impact sur les principalescomposantes de l’activité économique (croissance,emploi, inflation…).

Politique monétaire : partie de la politique économiquequi cherche à agir sur la masse monétaire, les taux d’inté-rêt et par ce biais sur l’emploi, l’inflation, le taux de chan-ge et la croissance.

Politique structurelle : actions qui s’inscrivent dans uneperspective de long terme, qui visent à offrir les conditionsnécessaires à une augmentation de la capacité à produire,dans un cadre économique stable.

Population active : ensemble des personnes qui exercentou déclarent chercher à exercer une activité rémunérée.On distingue la population active occupée (personnesayant un emploi) et la population active inoccupée (leschômeurs).

Pouvoir d’achat : capacité d’achat d’un revenu en terme debiens et services.

PPA : la parité de pouvoir d’achat (PPA) est calculée entredeux monnaies en comparant le prix des biens courantsidentiques dans chacun des pays. Ainsi, il sera possible dedéterminer le nombre d’unités monétaires nécessaire à l’ac-quisition d’un bien identique dans chacun des pays. Cet indi-cateur est utile dans la mesure où il permet des comparai-sons internationales en terme de pouvoir d’achat.

Précarité du travail : situation d’incertitude issue decontrats de travail à durée limitée dans le temps.

Prélèvements obligatoires : impôts, taxes, cotisationsreçus par toutes les administrations publiques.

Prestations familiales : cette dénomination englobe l’en-semble des aides publiques destinées à aider les ménagesen fonction de leur situation de famille (nombre d’enfants,famille monoparentale…).

Prix : valeur d’une chose, exprimée en monnaie.

Productivité : c’est le rapport entre la quantité produited’un bien ou d’un service et le nombre d’unités d’un fac-teur de production utilisé. On peut mesurer la productivi-té de chaque facteur de production (productivité partielle)ou la productivité globale de l’entreprise.

Produit intérieur brut (PIB) : agrégat qui mesure la riches-se créée dans une économie sur une période donnée. Il estégal à la somme des valeurs ajoutées + droits de douanes.

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153R E P È R E S

Le Produit national brut (PNB) inclut en plus les revenusdes résidents gagnés à l’étranger.

Progrès technique : le progrès technique comprend lesnouvelles connaissances ou procédés appliqués à la pro-duction afin de réorganiser les techniques de production,d’améliorer les biens d’équipement, d’inventer et de mettresur le marché de nouveaux biens et services ou de modi-fier les biens et services existants.

Rareté : en économie, est rare ce qui existe en quantitéslimitées.

Récession : période de diminution passagère du PIB (ouPNB).

Redistribution : ensemble des actions de l’État visant àtransférer aux ménages une partie de l’impôt collecté enfonction de critères sociaux ou familiaux par exemple. (DF)

Régulation : la régulation passe généralement par la créa-tion d’institutions administratives indépendantes du pou-voir politique capables d’encadrer les marchés pour per-mettre l’exercice de la concurrence et de sanctionner desabus de position dominante. Ces autorités indépendantesont un pouvoir d’instruction, de délibération, de décisionet de sanction, mais en France, la régulation reste le plussouvent partagée entre l’autorité de régulation et les pou-voirs publics.

Restrictions quantitatives : décision de limiter les impor-tations d’un produit ou d’une catégorie de produits dansun pays.

Revenu disponible brut des ménages (RDB) : revenu desménages qui intègre toutes les ressources (revenus pri-maires + prestations sociales) et tous les emplois (cotisa-tions, impôt). Montant final à la disposition des ménagesqui peuvent le consacrer à leur consommation immédiate,ou différée (épargne).

Revenu médian : revenu qui correspond à une valeur cen-trale qui sépare en deux les ménages, de telle sorte que 50 % des ménages ont un revenu supérieur au revenumédian et 50 % un revenu inférieur.

Revenus primaires des ménages : revenus issus du par-tage initial des richesses. Ils rémunèrent le travail et/ou lapropriété (dividendes pour les actions, intérêts pour lesobligations, loyers pour les biens immobiliers).

Salaire réel : estimation du salaire en argent (ou salairenominal) pour tenir compte de son pouvoir d’achat effec-tif en termes des biens et services qu’il permet de se pro-curer. Il se mesure en divisant le revenu monétaire parl’indice des prix.

Services publics non marchands : activités d’intérêt géné-ral mises à disposition des citoyens par les administrationspubliques gratuitement ou à un prix inférieur au coût deleur production.

Seuil de pauvreté : est considérée comme pauvre toutepersonne qui ne parvient pas à satisfaire un certain nomb-re de besoins jugés fondamentaux. Par convention, le seuilde pauvreté est fixé à la moitié du revenu médian.

SME : système monétaire européen. Il a été remplacé en1999 par l’union monétaire. Son objectif était d’assurer unestabilité monétaire préparant ainsi l’arrivée de l’euro. Lespays non-membres de l’euro peuvent opter pour un « SMEbis » (marge de fluctuation + ou – 15 % par rapport à l’euro).

Sociétés non financières : unités dont la fonction écono-mique principale est la production et la vente de biens etde services marchands.

Sous-emploi : le sous-emploi comprend les personnesactives occupées au sens du BIT qui remplissent l’une desconditions suivantes. Soit elles travaillent à temps completmais ont travaillé moins que d’habitude pendant unesemaine de référence en raison de chômage partiel, ralen-tissement des affaires, réduction saisonnière d’activité oumauvais temps. Soit elles travaillent à temps partiel, sou-haitent travailler davantage et sont disponibles (qu’ellesrecherchent effectivement un travail supplémentaire ounon).

Spécialisation : processus par lequel une unité économiquese consacre à la production d’un éventail plus restreint debiens et de services que la gamme de biens et de servicesqu’elle consomme. Les particuliers, les entreprises, lesvilles, les régions ou les pays peuvent se spécialiser.

Syndicat : associations indépendantes de travailleursayant pour but de promouvoir et de défendre leurs inté-rêts. Les syndicats de salariés existent officiellementdepuis la loi Waldeck-Rousseau de 1884 qui les a autorisés.

Système européen des banques centrales (SEBC) : la BCEet les banques centrales de tous les pays européens del’Union européenne gérent ensemble l’Union monétaire.

Taux d’activité : rapport entre le nombre de personneseffectivement sur le marché du travail et le nombre de per-sonnes totales susceptibles de l’être pour une catégoried’individus identifiés.

Traitement social du chômage : actions visant à indemni-ser les chômeurs.

Traitement économique du chômage : actions visant àfavoriser l’insertion ou la réinsertion durable des chô-meurs sur le marché du travail.

Valeur ajoutée : richesse réelle créée par une société dufait de son activité de production. Elle est égale à la diffé-rence entre le chiffre d’affaires et la valeur des consom-mations intermédiaires.