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Banque africaine de développement Fonds africain de développement DEPARTEMENT DE L'EVALUATION DES OPERATIONS BAD/FAD/OPEV/2009/02 NOVEMBRE 2009 ORIGINAL: FRANÇAIS DISTRIBUTION: LIMITEE CAMEROUN EVALUATION DE L’ASSISTANCE DE LA BANQUE

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Banque africaine de développement Fonds africain de développement

DEPARTEMENT DE L'EVALUATION DES OPERATIONS

BAD/FAD/OPEV/2009/02 NOVEMBRE 2009 ORIGINAL: FRANÇAIS DISTRIBUTION: LIMITEE

CAMEROUN

EVALUATION DE L’ASSISTANCE DE LA BANQUE

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TABLE DES MATIERES

N°. de Page

SIGLES ET ABREVIATIONS _______________________________________________ i

RÉSUME ANALYTIQUE ___________________________________________________ ii

1. INTRODUCTION ____________________________________________________ 1

1.1 Objectif et portée de l’évaluation ____________________________________ 1

1.2 Approche méthodologique __________________________________________ 1

II. CONTEXTE ET DEFIS DE DEVELOPPEMENT DU PAYS ________________ 2

2.1 Evolution de la situation économique _________________________________ 2

2.2 Evolution de la situation sociale _____________________________________ 3

2.3 Contraintes et défis de développement du pays _________________________ 4

2.4 Aide extérieure et part de la Banque _________________________________ 5

III. ÉVALUATION DE L’ASSISTANCE DE LA BANQUE AU CAM EROUN : PRODUITS ET SERVICES ____________________________________________ 5

3.1 La stratégie de la Banque et sa pertinence _____________________________ 5

3.2 Mise en œuvre de la stratégie de la Banque : opérations de prêts __________ 8

3.3 Mise en œuvre de la stratégie : activités non financières _________________ 12

IV. EVALUATION DES RESULTATS ET IMPACTS DE L’ASSIST ANCE DE LA BANQUE __________________________________________________________ 15

4.1 Consolidation des équilibres macroéconomiques et promotion de la bonne gouvernance ________________________________________________________ 15

4.2 Soutien à la croissance économique _________________________________ 17

4.3 Développement du capital humain __________________________________ 20

4.4 Impact sur les autres aspects transversaux ___________________________ 22

4.5 Impact sur le développement institutionnel ___________________________ 22

4.6 Durabilité ______________________________________________________ 23

4.7 Evaluation globale _______________________________________________ 23

V. PERFORMANCES DES PARTENAIRES AU DEVELOPPEMENT _________ 24

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5.1 La Banque ______________________________________________________ 24

5.2 Le Gouvernement et les agences d’exécution _________________________ 25

5.3 Les autres partenaires ____________________________________________ 26

5.4 Facteurs exogènes ________________________________________________ 26

VI. ACTUALISATION AVEC LE RENFORCEMENT DU BUREAU CM FO____26

VII. LECONS ET RECOMMANDATIONS _________________________________ 30

7. 1 Leçons _________________________________________________________ 30

7.2 Recommandations _______________________________________________ 31 ANNEXES Nbre. de Pages

1. Commentaires des Autorités Camerounaises sur le Rapport d’évaluation 1

2. Récapitulatif des performances de l’assistance de la Banque 1996-2007 3

3. Principaux indicateurs macro-économiques 1995-2006 1

4. Principaux indicateurs socio-économiques 1995-2006 1

5. Progrès dans la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement 1

6. Tableau des opérations de la Banque 1996-2004 2

7. Axes d’intervention, résultats intermédiaires et indicateurs de performance 3

8. Synthèse du rapport préliminaire d’audit 2007 1

9. Références bibliographiques 3

Le présent rapport a été établi par MM H. RAZAFINDRAMANANA, Chargé d’Evaluation principal, H. ZOUZOU Assistant Evaluation et M. SANOU Consultant, à la suite d’une mission qu’ils ont effectuée au Cameroun en Novembre 2007. Toute question relative au rapport devra être adressée à M. C. KIRK, Directeur OPEV, poste 2041 ou M. RAZAFINDRAMANANA, poste 2294.

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SIGLES ET ABREVIATIONS AFD : Agence française de développement BAD : Banque africaine de développement BID : Banque islamique de développement BIP : Budget d’investissement public CAA : Caisse autonome d'amortissement CAS : Crédit d’ajustement structurel CEEAC : Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale CEMAC : Communauté économique et monétaire des Etats d’Afrique Centrale CEP : Cellule d'exécution de projet CMFO : Bureau régional de la Banque au Cameroun CNIC : Chantiers navals et industriels du Cameroun DCET : Direction de la Coopération Economique et Technique DSP : Document de stratégie par pays DSPAR : Document de stratégie par pays axé sur les résultats DSRP : Document de stratégie de réduction de la pauvreté DSRPI : Document de stratégie de réduction de la pauvreté intérimaire ECAM : Enquête camerounaise auprès des ménages EES : Etudes économiques et sectorielles EPIP : Evaluation des politiques et institutions du pays EU : Etats-Unis FAD : Fonds africain de développement FASR : Facilité pour l’ajustement structurel renforcée FAT : Fonds d'assistance technique FCFA : Franc de la communauté financière africaine FMI : Fonds monétaire international FRPC : Facilité pour la réduction de la pauvreté et la croissance IRAD : Institut de la recherche agricole pour le développement MINEPAT : Ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire OHADA : Organisation pour l'harmonisation en Afrique du droit des affaires ODM : Objectif de développement du millénaire ONG : Organisation non gouvernementale PAPNG : Projet d’appui au programme national de bonne gouvernance PARFAR : Projet d’amélioration du revenu familial rural PAS : Programme d’ajustement structurel PIB : Produit intérieur brut PME/ PMI : Petite et moyenne entreprise/Petite et moyenne industrie PMR : Pays membres régional PNG : Programme national de gouvernance PNUD : Programme des Nations Unies pour le développement PPF : Project Preparation Fund PPTE : Pays pauvres très endettés PREPAFEN : Projet de réduction de la pauvreté et d’action en faveur des femmes

dans l’Extrême-Nord PTF : Partenaire technique et financier RAP : Rapport d’achèvement de projet REPP : Rapport d’évaluation de performance de projet SIDA : Syndrome d’immuno-déficience acquis UE : Union européenne UC : Unité de compte VAN : Valeur actuelle nette

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RÉSUME ANALYTIQUE

1. Le Cameroun est le pays phare de la CEMAC1 dont il représente 50% de la population, 45% du PIB et 60% de la masse monétaire. Si sa coopération avec la Banque remonte à 1970, la présente évaluation est focalisée sur la période 1996-2007. Cependant une actualisation des principales conclusions de l’évaluation a été faite pour tenir compte des développements sur la période 2008-2009 liés au renforcement du Bureau régional de la Banque au Cameroun (CMFO). L’objectif de l’étude est d’évaluer l’assistance de la Banque au Cameroun et son impact sur le développement du pays afin de dégager des conclusions et recommandations pour améliorer cette assistance. Quatre documents de stratégie (DSP) ont été produits pour orienter l’action de la Banque. Avec un taux de décaissement moyen de 8,2% à fin 2007, les opérations approuvées dans le cadre du DSPAR 2005-2009, n’avaient pas atteint une maturité suffisante à cette date, sans compter que d’autres opérations restaient encore à approuver dans le cadre de l’allocation de ressources au titre du FAD XI.

2. Pendant la période 1996-2007, le Cameroun a réalisé des performances macroéconomiques appréciables grâce aux réformes qui ont stabilisé l’économie, restauré sa viabilité intérieure et extérieure et donné une impulsion à la croissance. La croissance a atteint 4,5% en moyenne annuelle sur la période 1997-2003 et 3,1% entre 2004 et 2006. Ces progrès ont permis au Cameroun de bénéficier d’un allégement substantiel de sa dette avec l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE2 en mai 2006 ; la dette extérieure totale a chuté à 3,1% du PIB contre 93,8% en 1995. Au plan social, les performances ont été plus mitigées. L'incidence de la pauvreté est estimée à 38,8% en 2006, ce qui représente un écart important par rapport à l'objectif de 26,7% en 2015. Face aux défis de la mondialisation et à la baisse de la production pétrolière dont elle dépend, le Cameroun doit s'attacher à améliorer la diversification et la compétitivité de son économie. Le Cameroun doit également relever le défi d’une perception répandue de mauvaise gouvernance. 3. Les stratégies de coopération de la Banque avec le Cameroun ont été dans l’ensemble pertinentes. La Banque a été réceptive aux attentes du Gouvernement, en orientant ses stratégies sur trois axes : (i) consolidation des équilibres macro-économiques et promotion de la bonne gouvernance ; (ii) soutien à la croissance ; et (iii) développement du capital humain. Ces axes étaient pertinents et en adéquation avec les objectifs prioritaires de développement du pays contenus dans : Document de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP) ; Document cadre de politique économique ; et Programme national de gouvernance (PNG). 4. De fait les DSP ont été fortement influencés par les priorités institutionnelles du FAD. Cependant, le manque de travaux analytiques de qualité n’a pas permis à la Banque de mieux cibler ses interventions autour d’objectifs stratégiques à long terme. A cet égard, les revues des secteurs Agriculture et Social ont relevé un certain manque de synergie entre les DSP et le caractère parfois aléatoire de la programmation de l’aide. La Banque a été aussi dépendante des autres partenaires pour la préparation des PAS. Les études économiques et sectorielles (EES) sont essentielles pour l’amélioration de la qualité des DSP et du dialogue sur les réformes de politiques à mettre en œuvre. 5. Dans le cadre des DSP de la période 1996-2004, le Cameroun a bénéficié de 1 Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique Centrale 2 Pays pauvre très endetté

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programmes de prêts élargis à la faveur de l’Evaluation des politiques et institutions du pays (EPIP). Le volume d’aide alloué au pays a été d’environ 242,3 millions d’UC. Les instruments utilisés étaient suffisamment diversifiés pour permettre une complémentarité. Le Cameroun a ainsi pu bénéficier de prêts d’ajustement structurel et d’appui institutionnel pour le renforcement des capacités. La Banque a aussi mobilisé des ressources pour des études sectorielles qui ont servi à un meilleur positionnement dans les domaines concernés mais aussi aux besoins du Gouvernement et d’autres partenaires. Toutefois, en termes de dosage, le poids des prêts-projets, 72,2% des ressources, reste de loin le plus important. 6. La répartition sectorielle des financements a été la suivante : multisecteur 26,7% agriculture 25,9% social 22,6% et transport 23,1%. La Banque, avec d’autres partenaires, a soutenu les efforts du Gouvernement visant à remédier aux insuffisances de gouvernance dans le pays. La Banque n’a pas développé de stratégie explicite spécifique concernant le secteur privé au Cameroun mais a fondé son assistance sur ses potentialités, son dynamisme et l’opportunité d’y intervenir à la demande. Dans ce contexte, elle est notamment intervenue avec succès sous forme de garantie en faveur d’une société privée de téléphonie mobile. Des opérations plus récentes sont en cours, financées dans le cadre du DSPAR 2005-2009. 7. La performance des projets achevés est dans l’ensemble satisfaisante. Toutefois, cette performance varie selon le secteur. Elle est jugée satisfaisante dans le transport et le multisecteur mais peu satisfaisante dans l’agriculture et le social. Les opérations ont été dans l’ensemble pertinentes mais elles ont manqué d’efficience. La plupart des objectifs de développement ont été réalisés avec beaucoup de retard. Les difficultés sont liées en partie à la faiblesse des capacités nationales de gestion et à la mobilisation des fonds de contrepartie. Les objectifs quantitatifs ont été parfois réduits en conséquence : par exemple, dans l’ensemble, les projets ont été amputés de plus de 500 km de pistes rurales et agricoles. 8. La performance du portefeuille actif en 2007 est peu satisfaisante à cause des difficultés d’exécution liées à la persistance de problèmes génériques : (i) lenteurs liées à la signature, la mise en vigueur et la satisfaction des conditions préalables au premier décaissement des prêts et dons ; (ii) non versement régulier des fonds de contrepartie ; (iii) insuffisante maîtrise et/ou non respect des procédures de la Banque ; et (iv) lenteur dans la passation des marchés. L’absence d’un cadre institutionnel explicite, spécifique à chaque opération, et définissant l’organisation, l’exécution et la gestion, a été un handicap pour la mise en œuvre harmonieuse des projets. Des améliorations sont nécessaires du côté de la Banque en ce qui concerne la simplicité des procédures, la flexibilité et la célérité. Les conditions de prêt ainsi que les procédures de passation des marchés et les délais de décaissement sont jugés onéreux en termes de coût de transaction. 9. Des résultats positifs ont été atteints au niveau de la stabilisation du cadre macro-économique et de l’amélioration de la gestion des finances publiques. L’atteinte du point d’achèvement de l’Initiative PPTE et les bénéfices positifs induits pour le pays, sont le couronnement du long processus d’ajustement et de réformes mis en œuvre par le Cameroun avec l’appui des partenaires dont la Banque. D’autres progrès restent toutefois à faire en matière de réformes pour permettre aux finances publiques de passer un certain seuil critique de confiance et à la dynamique du secteur privé de se réaliser pleinement à la faveur d’un environnement plus favorable dans un contexte de baisse de la production pétrolière. 10. Les ressources importantes consacrées aux projets d’investissements en soutien à la

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croissance et au développement du capital humain, n’ont pas encore produit à fin 2007 tous les résultats attendus. La performance varie toutefois par secteur ; elle est relativement plus satisfaisante dans les transports que dans l’agriculture et le social. En raison des difficultés liées à la maîtrise du cycle de projet, les objectifs et les effets se sont souvent réalisés avec beaucoup de retard. L’assistance de la Banque sous forme de projets souffrait d’un manque d’efficience et d’appropriation par le pays. 11. La performance globale de l’assistance de la Banque au Cameroun est jugée encore peu satisfaisante sur la période 1996-2007. Il y a lieu de noter toutefois les progrès déjà réalisés avec la reprise durable de la coopération de la BAD alors qu’avant 1996 le pays était en arriérés chroniques. Les ressources mobilisées au profit de secteurs clés ont été appréciables. La Banque a fait des efforts significatifs dans le contexte relativement difficile du pays, notamment au niveau des missions de supervision et de dialogue, de sa contribution au processus du DSRP, de la coordination avec les autres partenaires dans le cadre des DSP et des projets, du Bureau régional, des projets multinationaux. 12. L’évaluation pour la période 1996-2007 a fait ressortir notamment les principaux points clés suivants :

(i) les progrès réalisés en matière de sélectivité stratégique qu’il convient d’approfondir davantage grâce à des EES de haute qualité ;

(ii) les défis en matière de gouvernance, les actions réalisées et les progrès encore à faire avec un soutien approprié ;

(iii) la nécessité d’élaborer et de mettre en œuvre une approche stratégique de développement du secteur privé axée sur l’amélioration du climat des affaires, le financement, l’accompagnement et la mise à niveau du secteur ;

(iv) la faible performance du portefeuille qui nécessite un traitement efficace en profondeur des problèmes génériques ;

(v) l’insuffisance de la coordination de l’aide et de la participation de la Banque.

13 Les développements récents sur la période 2008-2009 indiquent dans l’ensemble des progrès par rapport aux points cités ci-dessus, dans le cadre du renforcement du Bureau régional de la Banque au Cameroun (CMFO). Ainsi le renforcement du Bureau a contribué positivement à une présence renforcée et plus visible de la Banque sur le terrain, à l’amélioration de la performance du portefeuille, à un meilleur dialogue entre la Banque et le pays, à l’amélioration des EES et de la connaissance du pays, à une plus grande appropriation des opérations par le Cameroun et à une coordination plus étroite avec les autres partenaires au développement. Compte tenu de ces améliorations récentes à confirmer dans la durée, les performances sont devenues globalement satisfaisantes, même si certains problèmes génériques subsistent encore. 14. Plusieurs leçons peuvent être tirées. Si la pertinence est nécessaire pour une assistance performante de la Banque, elle n’est cependant pas une condition suffisante. Le manque d’EES de qualité n’a pas permis à la Banque de mieux cibler ses interventions autour d’objectifs stratégiques à long terme et d’améliorer la qualité des projets et programmes. Des composantes et mesures complexes ne devraient pas être retenues sans études analytiques préalables. Malgré les efforts, l’absence d’une approche stratégique pour la promotion du secteur privé et d’un climat des affaires favorable n’a pas favorisé la redynamisation de ce secteur. Surtout le manque d’efficience, de présence renforcée et de réactivité a réduit jusqu’en 2007 la capacité de la Banque à travailler efficacement avec le pays et les partenaires. La coopération a également souffert du manque d’appropriation de l’aide sous

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forme de projets par le pays. Cependant les développements favorables sur la période 2008-2009 montrent que la performance du portefeuille peut être sensiblement améliorée grâce à un meilleur engagement du Gouvernement, à un suivi rapproché de la Banque et notamment du Bureau régional qui a contribué aussi aux activités non financières : EES, dialogue et coordination. Les questions d’exécution et de suivi peuvent augmenter ou réduire fortement les résultats, comme le montrent les expériences par exemples les projets agricoles, l’appui au PNG et à l’enseignement technique professionnel. 15. Pour l’avenir, les recommandations ci-après sont faites à la Banque :

1) Continuer à améliorer la sélectivité stratégique, y compris à l’intérieur des piliers du DSP (par exemples gouvernance et infrastructures), par l’approfondissement de la connaissance du contexte économique et sectoriel en coordination avec les autres bailleurs de fonds, pour augmenter l’impact sur le développement ;

2) Réaliser des études économiques et sectorielles de haute qualité afin de mieux cibler l’appui de la Banque autour d’objectifs prioritaires de développement à moyen et long terme ; 3) Améliorer la qualité à l’entrée des projets par l’amélioration des EES et autres travaux préparatoires ; 4) Limiter le nombre des projets et augmenter leur taille afin d’améliorer leur suivi et de réduire les coûts de transactions ; 5) Elaborer et mettre en œuvre une approche stratégique de promotion du secteur privé, de la compétitivité et de la diversification de l’économie ; cette stratégie devrait notamment être axée sur l’amélioration du climat des affaires, le financement, l’accompagnement et la mise à niveau du secteur privé (renforcement de capacités, conseils, formation, services financiers, partenariat public/privé) ; 6) Améliorer le soutien aux réformes en matière de gouvernance notamment dans les domaines de la gestion des ressources publiques, l’administration publique et la passation des marchés, en veillant à la synergie et à la portée transversale des actions ;

7) Renforcer la promotion de l’intégration régionale avec les instruments appropriés, en tenant compte de la position privilégiée du Cameroun en Afrique Centrale ;

8) Continuer à traiter les problèmes restants liés à la performance du portefeuille. Ceci implique la mise en place d’un dialogue efficace avec le pays basé sur une approche partagée qui est le fruit d’une large consultation à la fois au niveau du pays et au niveau de la Banque ; ce dialogue devrait s’appuyer sur le Bureau de Yaoundé et porter notamment sur les processus, procédures, conditions de prêts, fonds de contrepartie ainsi que le rôle de la CAA dans la gestion financière des projets ;

9) Veiller, dans le cadre du dialogue, à ce que le Gouvernement renforce le suivi de la mise en œuvre du portefeuille de la Banque ; 10) Accorder plus d’importance à l’impact des opérations sur les populations.

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1. INTRODUCTION

1.1 Objectif et portée de l’évaluation 1.1.1 L’objectif de l’étude est d’évaluer l’assistance de la Banque au Cameroun et son impact sur le développement du pays afin de dégager des conclusions et recommandations pour améliorer cette assistance. L’évaluation porte sur la période 1996-2007 ; cependant une actualisation des principaux résultats de l’évaluation a été faite pour tenir compte des développements sur la période 2008-2009 liés au renforcement du Bureau régional de la Banque au Cameroun (CMFO).

1.1.2 L’évaluation se focalise sur l’assistance fournie dans le cadre des trois documents de stratégie par pays (DSP) couvrant la période 1996-2004, tout en intégrant les éléments disponibles du DSPAR 2005-2009. En effet à fin 2007, les opérations approuvées dans le cadre du DSPAR 2005-2009 n’avaient pas encore atteint une maturité suffisante, avec un taux de décaissement moyen de 8,2% à cette date, sans compter que d’autres projets restaient encore à approuver dans le cadre de l’allocation de ressources au titre du FAD XI.

1.2 Approche méthodologique 1.2.1 L’évaluation est faite au niveau du pays, ce qui permet une meilleure appréciation des résultats des programmes d’assistance de la Banque sur une période suffisamment longue de plus de dix ans. La méthodologie utilisée fait l’objet d’un document interne au Département de l’évaluation des opérations inspiré des bonnes pratiques des banques multilatérales de développement. Les critères d’évaluation sont la pertinence, l’efficacité, l’efficience, les impacts et la durabilité de l’assistance de la Banque au Cameroun ainsi que les performances des parties prenantes. L’évaluation analyse cette assistance du point de vue des stratégies mises en œuvre sous forme d’opérations de prêts / dons et d’activités autres que les financements. 1.2.2 L’évaluation a été confrontée aux lacunes du système d’information, de suivi-évaluation tant au niveau de la Banque que du pays. Seules 3 opérations ont fait l’objet de RAP ou REPP3 parmi les 14 achevées du portefeuille en revue. Pour pallier à ces lacunes, des revues sectorielles portant sur la période 1996-2004 ont été réalisées par le Département de l’évaluation des opérations (OPEV), dans le cadre de missions multidisciplinaires au Cameroun en novembre 2006 et mars 2007. 1.2.3 L’évaluation est basée sur ces rapports sectoriels sur l’assistance (i) Multisectorielle, (ii) au secteur Agriculture et développement rural, (iii) au Transport et (iv) au secteur Social. Elle est fondée également sur la documentation disponible à la Banque ainsi qu’au niveau du pays et des partenaires notamment : documents de politique (DSP, lutte contre la pauvreté, politiques macroéconomiques et sectorielles,...) et de projets (rapports d’évaluation, de supervision et d’achèvement de projets). Une approche participative a été mise en œuvre s’appuyant sur des entretiens avec toutes les parties prenantes aux interventions de la Banque, des missions et visites sur terrain. Une mission d’évaluation globale a séjourné au Cameroun en Novembre 2007, pour discuter / compléter les analyses préliminaires et les valider dans un aide mémoire. Le rapport a fait l’objet de réunions et de commentaires, tant au niveau des autorités camerounaises que de la Banque, avant sa finalisation.

3 RAP : Rapport d’achèvement de projet ; REPP : Rapport d’évaluation de performance de projet

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1.2.4 Le document analyse d’abord succinctement le contexte socio-économique et les défis de développement du pays. Puis il évalue l’assistance globale de la Banque au Cameroun à travers une analyse des stratégies mises en œuvre, des produits et services fournis ainsi que des résultats et impacts sur le développement du pays. Le rapport évalue également la performance des parties prenantes : la Banque, le Gouvernement et les autres partenaires. Enfin, l’étude tire des leçons et fait des recommandations pour le futur. II. CONTEXTE ET DEFIS DE DEVELOPPEMENT DU PAYS 2.1 Evolution de la situation économique 2.1.1 Le Cameroun dispose d’atouts appréciables pour son développement, grâce notamment à ses ressources pétrolières et au dynamisme de son secteur agricole qui bénéficie de conditions climatiques favorables ; à cela s'ajoute un secteur privé assez dynamique et une main-d'œuvre relativement instruite et qualifiée. Le Cameroun est le «poids lourd » de la CEMAC dont il représente 50% de la population, 45% du PIB et 60% de la masse monétaire.

2.1.2 Jadis basée sur la production et l’exportation agricoles, la découverte du pétrole en 1978, a donné un coup de fouet à l’économie camerounaise, qui a connu une croissance annuelle moyenne de 8,8% entre 1978 et 1986. Le pays a connu ensuite une crise sévère de 1987 à 1993 à cause de la détérioration des prix internationaux du pétrole (-66%), du café et du cacao (-50%) et du fait de politiques macro-économiques inadaptées. Le PIB réel a chuté de 1/3 et le déficit budgétaire atteignait en moyenne 6,5% du PIB en 1986-93, financé par un endettement extérieur croissant et l’accumulation d’arriérés internes et externes4.

2.1.3 Face à cette situation, les autorités ont mis en œuvre, à partir de 1987, des mesures internes de réduction des dépenses de l’Etat, et des réformes économiques soutenues par la Communauté internationale. Ces programmes étaient principalement basés sur des politiques de : (i) réduction des déficits budgétaires par l’augmentation du taux d’imposition, la réduction de la masse salariale et des subventions aux entreprises publiques ; (ii) restauration de la compétitivité externe centrée sur la réduction des coûts des facteurs ; et (iii) restructuration des entreprises publiques. Dans ce cadre, le Gouvernement a opéré des baisses importantes de salaires, de l’ordre de 50%, dans la fonction publique en 1993. Toutefois, en l’absence d’un ajustement monétaire, les résultats enregistrés par ces programmes sont restés très limités.

2.1.4 L’année 1994 a marqué une rupture, dans la mesure où la tendance au déclin de l’économie camerounaise s’est inversée. La restructuration générée par la dévaluation de 50% du FCFA a eu des effets favorables sur la satisfaction de la demande solvable interne par les productions nationales et sur l’initiative privée locale. La reprise observée est aussi liée aux nombreuses réformes visant à stabiliser l’économie, restaurer sa viabilité intérieure et extérieure, donner une impulsion à la croissance économique, et améliorer les conditions sociales.

2.1.5 En effet, après l’exécution satisfaisante, entre 1997 et 2000, de son premier programme économique et financier appuyé par une facilité d’ajustement structurel renforcée (FASR) du Fonds monétaire international (FMI), les autorités camerounaises ont conclu en décembre 2000 un second programme à moyen terme 2000-2004 soutenu par une Facilité pour la croissance et la réduction de la pauvreté (FRPC) mise en place par le FMI. La Banque 4 Source : Cameroun : Evaluation de l’assistance multisectorielle de la Banque, BAD, OPEV, Aout 2007

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mondiale et la Banque ont également soutenu les efforts de réformes du Gouvernement à travers respectivement le troisième Crédit d’ajustement structurel (CAS III) et les 2ème et 3ème Programme d’ajustement structurel (PAS II et PAS III). Quoique les lacunes de gouvernance soient demeurées, des réformes structurelles ont été menées dans l’ensemble.

2.1.6 L'économie camerounaise a connu une croissance moyenne, un faible niveau d'inflation, et un faible déficit du compte courant. Le PIB s’est accru à un taux moyen annuel de 4,5% sur la période 1997-2003 puis de 3,1% entre 2004 et 2006. L’inflation, qui atteignait 25,7% en 1995 suite à la dévaluation du FCFA, a été limitée à 1,6% en moyenne annuelle sur la période 2000-2006. Le pays a bénéficié d’un allégement substantiel de sa dette suite à l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE5 renforcée en mai 2006, et la dette extérieure a chuté à 3,1% du PIB contre 93,8% en 1995.

2.2 Evolution de la situation sociale

2.2.1 Au plan social, les performances du pays sont plus mitigées. Avec un revenu national brut par habitant de 1010 $EU en 2005, le Cameroun se situe au dessus de la moyenne des pays africains (955 $EU). La pauvreté reste néanmoins largement répandue et les indicateurs préoccupants. Selon l’indicateur du développement humain des Nations-Unies de 2005, le Cameroun se classe 148e sur 177 pays. Pour ce qui est des objectifs de développement du millénaire (ODM) en général, il existe peu de données statistiques pour assurer leur suivi. Toutefois, il apparaît que les objectifs peuvent être atteints en ce qui concerne l’enseignement primaire. Par contre, le Cameroun reste loin des objectifs de baisse de la mortalité maternelle et infantile.

2.2.2 Selon les enquêtes nationales, la pauvreté touchait près de 6,2 millions de personnes, soit 40,2% de la population en 2001, contre 53,3% en 1996. Bien que le nombre de pauvres ait diminué, il faudra attendre les résultats de l’ECAM6, en cours en 2007, pour évaluer les tendances depuis 2001. Pour l’heure, l'incidence de la pauvreté est estimée à 38,8% en 2006, ce qui représente un écart important par rapport à l'objectif de 26,7% en 2015. En 2005, le taux de chômage était estimé à 14,1% de la population active urbaine, faisant de l'emploi un problème socio-économique critique, en particulier dans les deux grandes villes que sont Yaoundé (18%) et Douala (16%). L’accès à l’eau potable s’est amélioré, avec 56,5% des ménages en 2005 contre 44,2% en 1996 ; ce qui est encore loin de l’objectif de 71% en 2015.

2.2.3 Des progrès significatifs sont enregistrés dans la scolarisation. Le taux brut au primaire qui était déjà de 101,1% en 1990 a baissé à 85,4% en 1996 avant de remonter pour atteindre 117% en 2005 ; ce taux dépasse la moyenne africaine de 96,7% en 2005. L’indice de parité fille/garçon s’est amélioré : 85% dans le primaire en 2004 et 87,5% au niveau du secondaire en 2003. Quant à l’analphabétisme des adultes, son taux a baissé, passant de 42,1% en 1990 à 23,1% en 2006. Mais les disparités selon le genre et la région sont importantes. Environ 8 hommes sur 10 étaient alphabétisés en 2006, alors que ce rapport s’établissait à 6 sur 10 chez les femmes. Les provinces septentrionales (Extrême-Nord et Adamaoua) accusent un retard par rapport au reste du pays, avec des taux d’analphabétisme atteignant 40%.

2.2.4 Dans le secteur de la santé, des progrès sont enregistrés dans divers domaines (vaccination, la lutte contre le paludisme, VIH/SIDA), mais encore trop lents en matière de

5 Pays pauvre très endetté 6 Enquête Camerounaise auprès des ménages

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mortalité infantile et de mortalité maternelle où la situation reste préoccupante. Après avoir une baisse appréciable jusqu’à la fin des années 90, la mortalité infanto-juvénile7 a enregistré une remontée inquiétante, à cause de l’impact de la crise économique et des politiques d’ajustement sur les investissements sociaux. Le taux qui était de 126 pour 1000 naissances en 1990 est passé à 151 en 1998 et 144 en 2005 ; tout comme, celui de la mortalité maternelle, estimé à 669 pour 100 000 naissances pour la période 1998-2004 contre 454 pour la période 1991-19978. Concernant le VIH/SIDA, le niveau de la séroprévalence 5,5 % (femmes : 6,8%, hommes 4,1% chez les 15-49 ans), selon l’Enquête démographique et de santé 2004, reste encore important et peu compromettre la réalisation des objectifs de développement, et pas seulement dans le domaine de la santé.

2.3 Contraintes et défis de développement du pays 2.3.1 La stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP 2003) s’articule autour de sept axes : i) promotion du cadre macroéconomique, ii) diversification de l’économie pour renforcer la croissance, iii) renforcement du secteur privé comme moteur de la croissance, iv) développement des infrastructures pour appuyer les secteurs productif et social, v) accélération de l’intégration régionale, vi) renforcement et valorisation des ressources humaines, et vii) amélioration de la gouvernance, de l’efficacité des services administratifs et du cadre institutionnel. Dans ce cadre, les défis de développement suivants peuvent être mis en valeur.

2.3.2 Vulnérabilité et compétitivité : L’économie camerounaise est vulnérable aux fluctuations des prix des produits de base. Face aux défis de la mondialisation et à la baisse de la production pétrolière, le Cameroun doit s'attacher à poursuivre la diversification de son économie et à améliorer sa compétitivité. Les autorités devraient donc accorder une grande priorité à la réduction des entraves à la croissance du secteur privé. 2.3.3 Climat des affaires : Le développement du secteur privé se heurte à plusieurs contraintes dont le coût élevé des facteurs de production et un environnement peu propice aux affaires en particulier : les lenteurs et goulots d’étranglement au niveau de l’administration ; une fiscalité étouffante y compris la parafiscalité et les contrôles abusifs ; et la sécurisation juridique des investissements. Concernant la « Facilité de faire des affaires», selon « Doing Business 2008 » de la Banque mondiale, le Cameroun est classé 154ème sur 178 pays. Les investissements dans les infrastructures (transport, énergie, communication) et le renforcement de la gouvernance en général et du système juridique en particulier, sont donc essentiels pour améliorer le climat des affaires et rehausser la confiance des investisseurs privés nationaux et étrangers.

2.3.4 Finances publiques :. Bien que les réformes aient déjà produit des résultats positifs sur le plan des finances publiques, des défis restent à relever en particulier la nécessité de renforcer les résultats budgétaires afin d'assurer la soutenabilité de la dette. L’économie est encore fortement dépendante des revenus pétroliers et cette situation ne permet pas d’améliorer durablement les finances publiques. Le défi est d’une part d’augmenter les revenus non pétroliers pour compenser la baisse progressive de la production pétrolière, et d’autre part de maîtriser les dépenses renouvelables.

7 Risque de mourir avant le 5ème anniversaire. 8 Source : Cameroun, enquête démographique et de santé 2004

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2.3.5 Gouvernance : La corruption a mis le Cameroun au devant de la scène internationale ces dernières années. En effet, la perception répandue est que le degré de corruption est élevé au Cameroun. Le pays a été classé deux fois comme ayant le plus haut indice de perception de la corruption (IPC) en 1998 (88ème sur 88 pays) et 1999 (99ème sur 99 pays), selon le classement de Transparency International. La position du Cameroun est cependant en amélioration : 138ème sur 163 pays avec une note de 2,3 en 2006, 138ème sur 179 en 2007 avec 2,4. La mise en œuvre du Programme national de gouvernance (PNG) a contribué à cette amélioration, toutefois la corruption persiste largement au sein de l’administration. Pour relever le défi, le Gouvernement doit poursuive les réformes en insistant plus sur les résultats que sur les intentions. 2.3.6 Pauvreté et ODM : Le taux de croissance annuel moyen de 5 % entre 2003 et 2006, projeté par le DSRP, n’a pas été atteint ; le taux réel se situe autour de 3,5% sur cette période, soit une perte annuelle de 1,5 point qui se répercute sur le revenu moyen par habitant. Cette tendance peut compromettre l’atteinte des principaux objectifs de développement en particulier les ODM.

2.4 Aide extérieure et part de la Banque

La dépendance du Cameroun à l’égard de l’aide « nette » (hors IPPTE) est de l’ordre de 2% du PIB, parmi les plus faibles en Afrique, selon une étude sur le « Partenariat au Cameroun après le point d’achèvement »9. Si la dépendance (totale) de l’aide extérieure, environ 5% du PIB, n’est que légèrement inférieure à la moyenne africaine, cette aide est pour plus de moitié représentée par des remises de flux de dette, une proportion bien au-dessus de la moyenne. En dehors de la remise de la dette, les principaux partenaires sont les institutions de Bretton Woods avec 35%, 17% pour l’Union Européenne (UE), 14% pour l’Agence française de développement et 7% pour le Groupe de la Banque africaine de développement. III. ÉVALUATION DE L’ASSISTANCE DE LA BANQUE AU CAM EROUN :

PRODUITS ET SERVICES

3.1 La stratégie de la Banque et sa pertinence

Les DSP 1996-1998, 1999-2001, 2002-2004 et 2005-2009 ont été les instruments clés de la gestion de l’assistance de la Banque au Cameroun pendant la période en revue. Ce chapitre analyse les objectifs de développement les plus importants de l’assistance de la Banque et leur pertinence en fonction de la cohérence avec la politique de la Banque, le programme de développement du Gouvernement camerounais et les besoins des populations. La revue tient compte également des efforts d’amélioration de la qualité de la nouvelle génération des DSP axés sur les résultats (DSPAR 2005-2009).

3.1.1 Les objectifs prioritaires de l’assistance de la Banque au Cameroun

DSP 1996-1998 3.1.1.1 Le DSP 1996-1998, qui visait déjà la réduction de la pauvreté, a appuyé l’agriculture

9 Partenariat au Cameroun après le point d’achèvement, Overseas Development Institute, juillet 2006.

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et le secteur social (conformément aux orientations du FAD VII) ainsi que les réformes afin de rétablir les équilibres macroéconomiques. Concernant l’agriculture, le DSP a établi la nécessité d’accélérer la transformation du secteur en vue d’augmenter la production agricole. Au niveau social, l’objectif était d’aider le Gouvernement à satisfaire quantitativement et qualitativement, les importantes demandes d’éducation et de santé et à mettre en œuvre des actions ciblées de lutte contre la pauvreté. DSP 1999-2001 3.1.1.2 La stratégie a été centrée sur la poursuite de l'assainissement du cadre macroéconomique et les réformes appropriées pour améliorer la compétitivité de l'économie. La Banque a mis l’accent sur la bonne gouvernance afin d’améliorer le climat des investissements. Elle a repris son assistance au secteur transport, après dix ans d’interruption. L’accent a été mis sur la mise en place d’infrastructures pour désenclaver les zones de production agricole. Au plan social, la Banque a aidé le Gouvernement à mettre en place les infrastructures nécessaires, pour lutter contre les maladies, améliorer l'hygiène publique et le cadre de vie des populations et assurer leur bien-être. Bien que n’ayant pas prévu initialement d’assistance directe au secteur agricole, la Banque interviendra pour appuyer la foresterie et l’agroforesterie, le programme spécial de sécurité alimentaire, et le programme d’amélioration du revenu familial rural. En fin de période, la stratégie fut mise à jour pour prendre en compte le financement du Chantier naval et industriel (CNIC), afin de l’aider à conquérir une part du marché de réparation des plateformes pétrolières dans le Golfe de Guinée. Le DSP 2002-2004 3.1.1.3 La Banque a poursuivi le soutien aux réformes en vue (i) d’améliorer le cadre macro-économique et de soutenir la croissance, et (ii) de promouvoir la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption. Elle devait soutenir également des actions spécifiques dans les secteurs agricole, des transports et social. Concernant les transports, la stratégie visait le désenclavement des régions éloignées et l’accélération de l’intégration sous régionale. Au plan social, la stratégie visait à améliorer l’assainissement, réhabiliter des infrastructures scolaires et socio-sanitaires, promouvoir des activités génératrices de revenus et promouvoir la santé de la reproduction, afin d’aider le Cameroun à progresser vers les ODM. Enfin, dans l’agriculture et le développement rural, quoique le principe de continuer à soutenir ce secteur, ait été maintenu, les objectifs stratégiques n’ont pas été explicités.

DSP 2005-2009 3.1.1.4 La Banque s’est appuyée sur les axes du DSRP. La stratégie repose sur deux piliers : (i) promouvoir la bonne gouvernance et (ii) contribuer à l’amélioration des infrastructures en vue de lutter contre la pauvreté. Les résultats intermédiaires attendus de cette stratégie concernent, entre autres, le renforcement qualitatif et quantitatif des infrastructures de transport y compris un linéaire de 140 Kms de routes revêtues à terme ; une gestion transparente des finances publiques et une amélioration de l’environnement du secteur privé ; la réduction de la propagation du paludisme et d’autres maladies ; une meilleure garantie de la durabilité de l’environnement ; et un meilleur accès à l’eau potable et à l’assainissement.

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Ensemble de la période en revue 3.1.1.5 La réduction de la pauvreté constituait le fondement de l’assistance de la Banque au Cameroun. A cet égard, les DSP en revue se sont focalisés sur trois axes fondamentaux qui se déclinent ainsi :(i) consolidation des équilibres macro-économiques et promotion de la bonne gouvernance ; (ii) soutien à la croissance économique ; et (iii) développement du capital humain. Le tableau en annexe 7 fournit une compilation des différents domaines/thèmes relatifs à ces axes prioritaires.

3.1.2 Pertinence des stratégies de la Banque 3.1.2.1 Les stratégies de la Banque étaient en harmonie avec les priorités de développement du pays. Effet, les DSP ont été élaborés dans un contexte national marqué par la double nécessité de consolider la croissance par un processus d’ajustement et de réformes et de faire face à la paupérisation de la population. La Banque, avec d’autres partenaires, s’est inscrite dans cette dynamique dont l’enjeu majeur était d’aider le pays à progresser vers le point d’achèvement de l’Initiative PPTE et de doter le Gouvernement d’un instrument de gestion stratégique du développement : le DSRP. 3.1.2.2 Toujours dans cette dynamique, les stratégies ont mis l’accent sur l’amélioration de la gouvernance, en appui aux efforts du Gouvernement, afin d’améliorer les performances économiques et l’efficacité de la lutte contre la pauvreté, et dans une logique de modernisation de l’Etat (qui est une œuvre de longue haleine). Ainsi, la Banque a soutenu la mise en œuvre du PNG à travers le PAS III et le projet d’appui au PNG (PAPNG). Afin d’approfondir les analyses sur la gouvernance, la Banque a élaboré en 2004, un Profil de gouvernance pays (PGP). Enfin, le DSPAR 2005-2009 retient la gouvernance comme le premier des deux piliers d’intervention de la Banque au Cameroun. 3.1.2.3 Face à la paupérisation des populations, la Banque a soutenu les priorités du Gouvernement visant à concilier croissance et réduction de la pauvreté. L’assistance proposée dans les secteurs agricole, transport et social, répondait aux préoccupations des populations dans la mesure où elle était orientée vers l’augmentation des revenus, et un meilleur accès aux ressources productives et à des infrastructures socio-économiques, éducatives et sanitaires de base. 3.1.2.4 En conclusion, les stratégies définies étaient dans l’ensemble pertinentes, ayant pris en compte les défis majeurs du pays concernant l’amélioration du cadre macro-économique, la croissance et la réduction de la pauvreté, la gestion de la dette, et la bonne gouvernance. Elles découlaient des stratégies et instruments de dialogue du Gouvernement que sont le Document cadre de politique économique, le DSRP et le PNG. Les enseignements tirés des interventions de la Banque ont également montré que l’efficacité de la lutte contre la pauvreté au Cameroun reposait aussi bien sur l’amélioration du cadre macroéconomique que sur la promotion de la gouvernance. Enfin, il faut noter le dialogue engagé avec l’ensemble des parties prenantes au développement du pays, lors de la préparation des DSP. 3.1.2.5 Cependant, le manque d’études économiques et sectorielles de bonne qualité n’a pas permis a la Banque de mieux cibler ses interventions autour d’objectifs stratégiques à long terme. Les revues des secteurs agricole et social ont, par exemple, relevé un certain manque de synergie entre les DSP et le caractère parfois aléatoire de la programmation de l’aide. Les priorités sectorielles des DSP ont été surtout influencées par les Directives du FAD : accent

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sur l’agriculture et le social de 1996 à 2001, sur la gouvernance de 2002 à 2004, sur les infrastructures de 2005 à 2009. Les DSP de la période 1996-2004 ont été élaborés à une époque où l'accent mis sur la gestion basée sur les résultats n'était pas très fort au sein de la Banque. Il n'a pas été défini de résultats précis à réaliser, les résultats attendus étant formulés de façon générale, parfois sans indicateurs de performance et souvent sans relation précise avec les piliers de la stratégie de la Banque. 3.1.2.6 Le DSPAR 2005-2009 a apporté une amélioration avec l’allongement à 5 ans de la durée du cycle du DSP et des efforts sur les indicateurs de suivi. Il intègre explicitement l’alignement des interventions de la Banque sur le DSRP du Gouvernement ; ce qui est important pour l’impact sur le développement pays. A cet égard, les objectifs stratégiques à long terme du DSPAR sont ceux du DSRP et des OMD ; la Matrice des résultats thématiques fournit les domaines d’actions prioritaires ; et le Cadre de suivi des résultats établit un ordonnancement temporel des résultats, à mi-parcours en 2007 et en fin de période en 2009 ainsi que les références aux sections concernées du DSRP. 3.1.2.7 On relève toutefois des insuffisances au plan analytique, concernant l’interrelation entre les différents niveaux de résultats : à court terme, moyen terme et long termes. Ainsi, pour chacun des deux ODM retenus (réduction de moitié de l’incidence de la pauvreté et de la propagation du paludisme d’ici 2015), le DSPAR n’établit pas la chaîne des résultats intermédiaires et actions, dont la synergie concourt à l’atteinte dudit objectif. 3.1.2.8 L’énergie n’a pas été explicitement prise en compte alors qu’elle constitue une infrastructure largement déficitaire, qui ne répond plus à la forte croissance de la demande énergétique et constitue de plus en plus un goulot d’étranglement pour l’industrie et la modernisation de l’économie. Il importe également de renforcer les deux piliers, en y intégrant de façon explicite l’amélioration de l’environnement des affaires avec des indicateurs spécifiques. Ce qui a été pris en compte dans le cadre de la revue à mi-parcours du DSPAR.

3.2 Mise en œuvre de la stratégie de la Banque : opérations de prêts

3.2.1 Analyse du programme de prêt 1996-2004

Instruments de financement.

3.2.1.1 Dans le cadre des programmations couvrant la période 1996-2004, le Cameroun a bénéficié de programmes de prêts élargis dans le cadre de l’EPIP. Le volume d’aide alloué au pays a été d’environ 242,3 millions d’UC. Le tableau 1 laisse apparaître un éventail suffisamment large d’instruments utilisés pour permettre une complémentarité. Néanmoins, en termes de dosage, le poids des prêt-projets, 72,2% des ressources, reste de loin le plus important.

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TABLEAU 1 : INSTRUMENTS DE FINANCEMENT, PERIODE 19 96-2004 (MILLION UC) Instruments de financement Nombre Montant en UC % Prêt d'ajustement structurel (SA) 2 33,5 13,8 Prêt projet (PL) 14 174,9 72,2 MFS (Allègement de la dette) 3 28,0 11,6 Don lié au cycle de projet 7 1,9 0.8 Facilité pour la Préparation de projet (PPF) 2 0,8 0.3

Appui institutionnel 2 3,2 1.3

Total 30 242,3 100 Source: ADB SAP SYSTEM au 31/12/07

3.2.1.2 A l’instar de la Banque, l’action de la plupart des bailleurs de fonds au Cameroun s’est traduite par une multiplicité de projets, avec des structures de gestion autonomes qui sont souvent confrontées à des problèmes de gestion des rapports avec l’autorité de tutelle. Hormis le programme sectoriel forestier soutenu par quelques donateurs, le Cameroun n’a pas encore bénéficié d’aide budgétaire proprement dite, le pays ne remplissant pas les conditions pré-requises.

Répartition sectorielle du portefeuille 1996-2004 3.2.1.3 Jusqu’à fin 2007, la Banque a approuvé un total de 58 opérations au profit du Cameroun. Le montant total cumulé des engagements bruts a atteint 844,4 millions d’UC. Au cours de la période 1996-2004, elle a octroyé, des prêts d’un montant total net de 242,3 millions d’UC, pour financer 26 opérations dont 14 sont achevées et 12 en cours. Les nouveaux engagements par cycle de programmation représentent 20,6% pour la période 1996-1998, 41,8% pour 1999-2001 et 37,6% pour 2002-2004.

3.2.1.4 La répartition sectorielle de ces financements (tableau 2) montre que le Multisecteur occupe la première place avec 26,7% du montant global net des prêts et dons ; viennent ensuite de près, l’Agriculture (25,9%), le Social (22,6%) et le Transport (23,1%) ; les montants relatifs aux secteurs Eau et assainissement (1,1%) et Energie (0,4%) représentent des dons et des Facilités pour la préparation de projet (PPF), en vue de la réalisation d’études sectorielles de pré-investissement. TABLEAU 2 : OPERATIONS APPROUVEES PAR SECTEUR SUR LA PERIODE 1996-2004 (MILLIONS UC) Secteur

Nombre

Nombre d'opérations achevées

Montant net Total en UC

%

Montant décaissé

Taux de décaissement

Multisecteur 6 5 64,7 26.7 62,8 97,0

Agriculture et Développement Rural 7 2 62,7 25.9 26,8 42,7

Transport 3 2 56,1 23.1 36,8 65,7

Eau et Assainissement 2 2 1,1 0.4 1,1 100

Energie 2 1 0,4 0.2 0, 4 100

Social 6 2 57,3 23.7 27,8 48,4

Ensemble 26 14 242,3 100 155,7 64,2

Source: ADB SAP SYSTEM au 31/12/07

3.2.1.5 Cette répartition découle effectivement des priorités retenues dans les DSP. L’appui de la Banque couvre des domaines essentiels pour le développement du pays : gestion économique et gouvernance, agriculture, transport et social.

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3.2.1.6 Les opérations multisectorielles ont constitué l’ossature de l’assistance de la Banque. N’eut été l’annulation du Programme de réformes axés sur la gouvernance d’un montant d’environ 29,3 millions d’UC, suite au dérapage du programme du pays avec le FMI en 2004, le montant des engagements nets dans le multisecteur aurait été de 99,3 millions d’UC, soit près de 37% du portefeuille. Cette importante opération a été reprise dans le cadre du DSPAR 2005-2009 mais la signature a pris du retard. Il faut souligner qu’en dépit des réformes entreprises, le Profil de Gouvernance Pays réalisé par la Banque et l’évaluation de quatre années de mise en œuvre du PNG ont relevé les insuffisances de gouvernance dans le pays. La volonté du Gouvernement de remédier à cette situation a conduit à la révision, en novembre 2005, du PNG et du programme d’actions prioritaires pour la période 2006-2010. La Banque et d’autres partenaires soutiennent cet effort.

3.2.1.7 On note le retour prononcé de la Banque dans le secteur des transports en 2001, après plus d’une décennie d’arrêt des investissements. La Banque a réussi à mobiliser d’importants cofinancements auprès de quatre autres partenaires10, pour le montage du projet CNIC. La contribution de la Banque à cette importante opération s’élève à 30,8 millions d’UC, montant supérieur au total des deux projets routiers en revue (23,9 millions d’UC).

3.2.2 Performances du portefeuille

Performance globale et par secteur des projets achevés. 3.2.2.1 Hormis les études et les mécanismes de financement supplémentaires, les autres opérations ont fait l’objet d’une notation fondée sur les évaluations des revues sectorielles (cf. annexe 1). La performance globale des projets achevés est satisfaisante (à la limite), grâce notamment aux secteurs transport et multisecteur. La performance des projets agricoles a été jugée, par contre, peu satisfaisante. En effet la complexité liée au nombre de composantes, à l’entendue des zones d’intervention et aux difficultés de coordination, suivi, et gestion, n’ont pas favorisé l’obtention de résultats en rapport avec l’importance du portefeuille sectoriel. 3.2.2.2 Par rapport aux critères d’évaluation, la pertinence et qualité à l’entrée, l’impact institutionnel et la durabilité ont été jugés satisfaisants. En revanche, les projets achevés ont manqué d’efficacité et/ou efficience à cause des retards, des difficultés récurrentes de gestion et mobilisation des fonds de contrepartie, l’insuffisance des ressources liée à l’inflation et la fluctuation des cours de l’UC par rapport au FCFA. Les objectifs quantitatifs ont été parfois réduits en conséquence. Par exemple, les résultats ont été amputés de plus de 500 km pour les pistes rurales et agricoles ; les écoles primaires ont été redimensionnées pour n’offrir que 2 salles de classes (au lieu de 6 prévues initialement).

Performance du portefeuille actif 3.2.2.3. Entre les revues de portefeuille de 2004 et 2007, l’âge moyen du portefeuille actif a enregistré une augmentation significative de 3 à 5,4 ans. Ce vieillissement résulte de la constance de la taille de portefeuille (18) sur la période et de l’augmentation correspondante du nombre de projets âgés notamment dans les secteurs agricole et social. Toutefois, on a relevé une baisse du taux de projets à risque de 33,3% à 22,2%. Quant au taux de décaissement, limité à 15% en 2004, il a augmenté à 38,65% en décembre 2006. Mais la mise en œuvre du plan d’action n’a pas permis d’atteindre l’objectif de 50% en 2007. Suite à

10 BID, BADEA, BDEAC et Dutch Fund

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l’achèvement des deux projets routiers : Ambam-Eking et Melong-Dschang, le taux de décaissement du portefeuille actif a baissé à 27,7%11. 3.2.2.4 Les différentes revues de portefeuille de 2001, 2004, et 2007 ont souligné le caractère structurel de la contre-performance du secteur agricole. Quant au secteur social, il a connu une détérioration de sa performance, liée aux difficultés d’exécution des projets de développement du système de santé et d’appui à la réforme de la formation technique professionnel. La performance du secteur des transports s’améliore. Après un démarrage difficile (28 mois pour la mise en vigueur contre 6 requis par la Banque), l’exécution du projet CNIC s’est améliorée, avec un taux de décaissement atteignant 41,6% à fin 2007. 3.2.2.5 Les revues de portefeuille de 1998, 2004 et 2007, la revue à mi-parcours du DSPAR 2005-2009 ainsi que les revues sectorielles de OPEV, ont toutes relevé la faible performance du portefeuille et la persistance de problèmes génériques, dont les origines sont diverses, qui ne favorisent pas l’utilisation efficiente des ressources allouées au pays. Il s’agit notamment de : (i) lenteurs dans la signature, la mise en vigueur et la satisfaction des conditions préalables au premier décaissement des prêts et dons ; (ii) non versement régulier des fonds de contrepartie ; (iii) insuffisante maîtrise et/ou le non respect des procédures de la Banque ; (iv) lenteur dans la passation des marchés tant au niveau des commissions de marchés publics qu’au niveau de l’approbation par les autorités ; (iv) faible capacité des entreprises nationales à exécuter les marchés ; (vi) insuffisante réactivité de la Banque ; et (vii) difficultés de coordination des activités. 3.2.2.6 A ces facteurs il convient d’ajouter le manque d’efficacité dans la gestion des activités lié à la faiblesse des capacités humaines affectées souvent aux projets (CEP) et à la gouvernance approximative dans nombre de projets facilitée notamment par les implications des administrations de tutelle et de la Caisse autonome d’amortissement (CAA) par laquelle transitent les demandes de fonds. Le rapport du Département Audit (OAGL) de fin 2007 (cf. Annexe 8) a conclu que l’environnement de contrôle des projets financés par la Banque au Cameroun est insuffisant et que les interventions de la CAA dans la gestion des comptes spéciaux créent des goulots d’étranglement. De fait le rôle de la CAA fait l’objet d’une controverse sensible dans la mesure où plusieurs coordinateurs de projets et experts de la Banque (y compris l’audit cf. Annexe 8) estiment qu’il y a immixtion de la CAA dans la gestion financière des projets, ce que réfutent la CAA et la DCET qui soutiennent que la CAA n’est qu’un guichet de paiement (cf. Annexe 1). En vue d’une meilleure performance, le rôle de la CAA dans la gestion financière des projets financés par la Banque devrait faire l’objet un dialogue de haut niveau, après consultation élargie de toutes les parties prenantes au Cameroun et au sein de la Banque. 3.2.2.7 Au niveau du pays, les lenteurs liées à la satisfaction des conditionnalités des prêts constituent un problème récurrent, conséquence de lourdeurs administratives. Pour ce qui est des fonds de contrepartie, le problème se pose avec acuité également compte tenu de son impact sur la performance des projets. En dépit des initiatives et suggestions d’amélioration proposées par les deux parties -Banque et Gouvernement, les performances sont insuffisantes dans ce domaine. De fait, ces fonds qui font partie intégrante des budgets d’investissement des ministères de tutelle des projets, sont alloués aux CEP de manière rationnée selon les contraintes et la qualité des rapports avec l’autorité de tutelle.

11 Revue du DSPAR 2005-2009, novembre 2007.

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3.2.2.8 Pour sa part, la Banque a déjà pris des mesures visant à réduire le nombre de conditions au strict minimum en tout en veillant à leur faisabilité, pour ce qui est des nouvelles opérations. Les supervisions ont été intensifiées avec une moyenne de 1,5 mission par an et par projet. Des séminaires de renforcement des capacités des agences d’exécution ont été organisés y compris lors des missions de lancement. Toutefois, les efforts sont encore insuffisants pour que les services de la Banque soient plus attrayants notamment en termes de simplicité des procédures, flexibilité et célérité. La mise en place d’un dispositif de suivi du portefeuille au niveau local et de concertation constante au sein de l’équipe pays, devraient concourir à l’amélioration des délais de traitement des dossiers par la Banque. Pour cela, CMFO devrait disposer d’une équipe d’experts suffisamment étoffée et d’une délégation de pouvoirs élargis.

3.3 Mise en œuvre de la stratégie : activités non financières

3.3.1 Etudes Economiques et sectorielles

3.3.1.1 La performance de la Banque en matière d’études économiques et sectorielles (EES) est évaluée en fonction du nombre, des délais de réalisation, de la qualité analytique et des effets/impacts. La Banque a mobilisé des ressources importantes pour des études diagnostiques sectorielles en vue d’un meilleur positionnement dans les domaines concernés. Six études ont été réalisées grâce à des financements variés : FAT, PPF et budget de fonctionnement de la Banque. Il s’agit de : l’étude du Plan directeur d’électrification rurale (1997-2002) ; l’étude d’Approvisionnement en eau potable et d’assainissement dans 16 centres secondaires (1997-2004) ; la Revue du secteur santé (2001) ; le Profil de Gouvernance Pays (2004) ; l’étude d’Appui au développement des ressources humaines (2001-2002) ; l’étude du Programme de réduction pauvreté en milieu urbain (2002-2004). 3.3.1.2 Un certain nombre de facteurs ont entravé la bonne exécution et réduit la qualité de ces études. La plupart des travaux ont connu de longs délais de réalisation (2 à 5 ans de retard) qui n’ont pas permis de satisfaire à temps les priorités de développement du pays. Dans le cadre des financements FAT ou PPF, le Gouvernement ne disposait pas toujours de l’expertise nécessaire pour réaliser des études techniques de haute qualité. Pour ce qui est de la Banque elle-même, peu de ressources et de temps sur le terrain ont été consacrés aux études. La rigidité au niveau des procédures ne permet pas l’utilisation adéquate des consultants en soutien aux experts qui par ailleurs, ne disposent pas de suffisamment de temps pour s’investir dans des travaux analytiques. 3.3.1.3 En termes d’effet/impact, ces études ont parfois abouti à un financement de projet ou programme par la Banque : projet d’assainissement de Yaoundé ; projet d’appui au programme de réforme de l’enseignement technique professionnel et Programme d’appui aux réformes en matière de gouvernance. Elles ont été aussi utiles au Gouvernement, aux ministères sectoriels et à d’autres partenaires. Ainsi le DSRP s’est inspiré des conclusions des études sur le développement des ressources humaines pour définir la stratégie sectorielle en matière d’enseignement technique professionnel et le ministère concerné s’en est également servi pour orienter sa structuration et son programme de travail. L’Agence d’électrification rurale (AER) a assuré la pérennité des résultats de l’étude du Plan directeur d’électrification rurale, en élaborant deux programmes relatifs à 1500 et 800 branchements sociaux, dont les

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financements ont été obtenus auprès respectivement de la BID12 et de la Coopération espagnole.

3.3.1.4 Cependant, en dépit de ces efforts notables au plan quantitatif et de l’utilisation des études, on note encore une insuffisance d’EES de qualité servant à l’amélioration de la qualité des DSP, du dialogue de politique et du portefeuille. A cet égard, la revue de l’assistance multisectorielle a relevé que des mesures complexes ne devraient pas être intégrées aux programmes de réformes sans études analytiques préalables. Des travaux analytiques approfondis sont indispensables pour améliorer la base des connaissances de la Banque et définir les orientations de politique appropriées en réponse aux problèmes de développement du pays concernant par exemple : l’amélioration du climat des affaires, la fiscalité, la compétitivité de l’économie et les sources alternatives de croissance ; la pauvreté en relation avec la croissance et la redistribution de revenus ; la protection de l’environnement et des richesses naturelles.

3.3.2 Dialogue sur les politiques 3.3.2.1 En tant que pays phare de la CEMAC, le Cameroun a bénéficié d’une meilleure prise en charge par la Banque depuis la reprise durable de la coopération en 1997. Les instruments clés de dialogue sont les DSP, les évaluations de performance du pays, les revues de portefeuille, les questions liées à la bonne gouvernance et les initiatives pour maintenir la présence de la Banque sur le terrain. 3.3.2.2 En effet, grâce aux évaluations des politiques et institutions nationales et du portefeuille, qui permettent de classer le pays selon sa performance, la Banque mène un dialogue constructif avec le pays. L’implication du Gouvernement, des partenaires au développement et de la société civile dans le processus de préparation du DSP, a également favorisé une vision commune en ce qui concerne les objectifs de développement et les besoins prioritaires du pays. L’implication active de la Banque dans le processus du DSRP et des réformes a aussi permis à la Banque de consolider sa coopération avec le pays et avec les autres partenaires en particulier les institutions de Bretton Woods. 3.3.2.3 Ceci est confirmé par les discussions avec les parties prenantes sur le terrain. La Banque est perçue comme ayant une grande capacité d’écoute, de compréhension et de flexibilité, face aux préoccupations nationales, ce qui constitue un atout important dans le cadre du partenariat. A cet égard, elle a toujours soutenu le pays et ce, même dans des moments critiques où d’autres partenaires s’étaient simplement retirés. Elle s’est parfois investie dans des domaines d’intérêt minoritaire pour les autres partenaires, mais prioritaire pour le Gouvernement, comme la recherche et la vulgarisation agricole ou l’enseignement professionnel. 3.3.2.4 La performance du portefeuille constitue une préoccupation permanente, entre autres en raison de son importance pour l’allocation de ressources. Malgré les efforts, le partenariat de la Banque souffre du manque d’appropriation de l’aide par le pays et d’efficience dans la gestion du portefeuille. Faute de travaux analytiques de qualité, la contribution intellectuelle de la Banque au dialogue de politique est également insuffisante. L’ouverture de CMFO est un élément clé de renforcement du dialogue. Dans l’ensemble, les efforts de la Banque visant à un dialogue de meilleure qualité sont satisfaisants.

12 Banque islamique de développement

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3.3.3 Coordination de l’aide et harmonisation 3.3.3.1 La coordination de l’aide demeure insuffisante au Cameroun, malgré les multiples efforts des partenaires. Le diagnostic établi par le Rapport sur le partenariat au Cameroun après le point d’achèvement PPTE de juillet 2006, à la demande conjointe du Gouvernement et des partenaires, relève le manque de confiance réciproque et des insuffisances à plusieurs niveaux : appropriation, décision, gestion des finances publiques, gouvernance et communication. 3.3.3.2 Le rapport a également souligné la détermination des deux parties à créer une nouvelle plateforme de dialogue basée sur la confiance, ce qui a contribué à améliorer les mécanismes de concertation et les efforts d’harmonisation dans les domaines de la gestion des finances publiques et de la gouvernance, de l’éducation, des transports et de la gestion forestière. Le Comité multi-bailleurs dont fait partie la Banque, créé en 2003 et formalisé plus tard en 2006, est l’instance la plus élargie et traite de questions de développement y compris le suivi du DSRP, l’harmonisation de l’aide, les finances publiques et la gouvernance. Il y a également le Groupe de « 8+6 » de l’Union Européenne, élargi à d’autres grandes ambassades et chefs de mission des principales institutions multilatérales. Ce forum, auquel la Banque ne participe pas du fait du faible niveau de sa représentation pendant longtemps, est un atout important pour le dialogue à un haut niveau sur la gouvernance et l’harmonisation. 3.3.3.3 Les missions de la Banque ont établi des contacts fructueux avec les autres bailleurs de fonds pour coordonner les interventions sur le terrain. La mise en place du Bureau régional ayant pris du temps, le Bureau du programme national a surtout permis à la Banque de participer aux fréquentes rencontres entre partenaires sur place. 3.3.3.4 En termes d’avantages pour la Banque, plusieurs opérations ont été préparées avec la collaboration des partenaires dans des domaines tels que les réformes, la santé, la gouvernance et les transports. La Banque a pu aussi obtenir des cofinancements pour plus de la moitié des opérations du portefeuille en revue. Quant aux cadres de concertation, elles permettent de partager l’information de manière à éviter les cloisonnements et les doublons et facilitent les interventions sur le terrain. Ils permettent également de donner des réponses plus coordonnées et mieux réfléchies dans le cadre du dialogue avec le Gouvernement. Enfin, au plan sectoriel, la Banque joue le rôle de chef de file dans le cadre des projets routiers sous régionaux du NEPAD. Elle a pu ainsi obtenir du Gouvernement, l’entretien des pistes rurales réalisées dans le cadre du PREFAPEN, bien que celles-ci ne fassent pas partie des routes prioritaires éligibles. 3.3.3.5 Toutefois, les missions conjointes de supervision avec les cofinanciers ne sont pas fréquentes, à cause des difficultés de coordination des calendriers. Bien que figurant parmi les partenaires importants au niveau du pays, la Banque manque de visibilité dans ses actions, en raison d’insuffisances de communication. Eu égard au contexte du pays, encore assez peu favorable à l’harmonisation, les efforts de la Banque en matière de coordination de l’aide sont globalement satisfaisants. 3.3.4 En conclusion, les activités non financières en appoint aux opérations sont globalement satisfaisantes grâce aux efforts de dialogue et de coordination. Toutefois la Banque est encore dépendante des autres partenaires pour les EES, ce qui est un handicap pour un rôle plus actif dans le dialogue de politique avec le pays et le partenariat avec les autres bailleurs de fonds.

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IV. EVALUATION DES RESULTATS ET IMPACTS DE L’ASSIST ANCE DE LA

BANQUE

Les résultats et impacts des DSP de la période 1996-2004 et à mi-parcours du DSPAR 2005-2009, ont été évalués par rapport aux objectifs retenus pour chacun des trois principaux axes d’intervention, à savoir : (i) Consolidation des équilibres macroéconomiques et promotion de la bonne gouvernance ; (ii) Soutien à la croissance économique ; et (iii) Développement du capital humain. 4.1 Consolidation des équilibres macroéconomiques et promotion de la bonne

gouvernance 4.1.1 La Banque a soutenu les efforts d’ajustement et de réforme du Cameroun en cofinançant avec les institutions de Bretton Woods, deux programmes d’ajustement structurels (PAS II et III). C’est surtout à partir du PAS III que la Banque a focalisé son appui sur la gouvernance. En accompagnement, elle a accordé un don dans le cadre du Projet d’appui au PNG (PAPNG), pour renforcer les capacités institutionnelles de certaines structures impliquées dans la gouvernance en particulier l’administration financière et la justice. L’étude du Profil Gouvernance du pays par la Banque contribue au diagnostic des faiblesses dans ce domaine, et permet aux différents partenaires de mieux préparer leurs interventions. Les résultats de cette assistance sont analysés ci-dessous. 4.1.2 Les mesures des programmes ont largement atteint les objectifs de meilleure gestion des finances publiques, à travers l’amélioration de la gouvernance, l’augmentation des recettes et la rationalisation des dépenses. Les réformes structurelles portant sur les finances publiques, l’administration, la transparence et gouvernance, le secteur financier et les entreprises publiques, ont accru l’efficience globale de l’économie. 4.1.3 Les RAP/REPP des PAS II et PAS III ainsi que la revue de l’assistance multisectorielle ont montré que ces programmes étaient pertinents pour faire face aux problèmes de développement du Cameroun. Le cheminement de la Banque combine les expériences des PAS avec l’appui à la bonne gouvernance. Cette démarche a renforcé la synergie et la complémentarité des interventions au plan des objectifs et leur pertinence. Cependant les programmes ont souvent souffert de leur trop grande ambition par rapport aux capacités de mise en oeuvre. Le manque de missions d’identification et de préparation spécifiques de la Banque a pénalisé, en partie, la qualité à l’entrée. Cependant, pour l’essentiel, la réalisation des objectifs a été satisfaisante. 4.1.4 Au niveau de la gestion des finances publiques, des progrès ont été réalisés en vue d’un budget plus complet et mieux exécuté ; d’une plus grande mobilisation des recettes non pétrolières grâce à l’adoption d’un nouveau code général des impôts et la réforme de l’impôt sur le revenu des personnes physiques ; et d’une exécution et un suivi améliorés à travers la mise en place d’un système informatique intégré de gestion des finances publiques (SIGEFI). Des efforts sont entrepris pour diffuser les informations sur l’exécution du budget en ressources et dépenses. A cet égard, le Cameroun a amélioré la transparence dans l’utilisation des revenus pétroliers. Toutefois, les réformes en matière de gouvernance financière doivent encore se poursuivre.

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4.1.5 La réforme de l’administration publique, un volet essentiel du PNG, bénéficie du soutien de la Banque à travers la modernisation et la rénovation des méthodes et outils de gestion. Les résultats déjà enregistrés portent sur une meilleure la maîtrise des effectifs et donc de la masse salariale. La réforme du système judiciaire, appuyée par la Banque, devrait contribuer à assainir l’environnement des affaires et à lutter de façon plus efficace contre la corruption. Pour l’heure, les réformes préconisées ont déjà permis la mise en place d’institutions de contrôle externe comme la Chambre des comptes de la Cour Suprême. Malgré les retards d’exécution du PAPNG, les juridictions de Yaoundé et Douala, qui représentent 60% à 80% des activités judiciaires du pays, ont pu bénéficier d’un renforcement des capacités y compris la formation des magistrats aux actes OHADA13 et l’informatisation, un apport déjà significatif en vue de l’amélioration du système. 4.1.6 Globalement, les avantages tirés des réformes macroéconomiques et structurelles sont importants pour le Cameroun. Les tendances telles qu’indiquées par les graphiques ci-dessous, montrent que les programmes ont contribué pour l’essentiel à stabiliser les grands équilibres macro-économiques internes et externes et à maintenir l’économie sur un sentier de croissance durable. Graphique 1: Performances macro-économiques, 1995 et 2000-2006

Taux de croissance du PIB réel,

2000-2006

0,0

1,0

2,0

3,0

4,0

5,0

6,0

1995 2000 2002 2003 2004 2005 2006

%

Inflation (IPC), 2000-2006

0,0

5,0

10,0

15,0

20,0

25,0

30,0

1995 2000 2002 2003 2004 2005 2006

% Solde du compte courant en pourcentage du

PIB,2000-2006

-6,0

-5,0

-4,0

-3,0

-2,0

-1,0

0,0

2000 2002 2003 2004 2005 2006

Source : BAD, Département de la statistique 4.1.7 Durant la période des programmes (1997-2000 et 2001-2004), la croissance a été assez forte avec un taux annuel moyen de 4,5% ; mais en deçà de l’objectif d’au moins 5% par an visé par les programmes. Le taux de croissance qui était de 3,7% en 2004 a baissé pour se situer à 2,2% en 2005 et 3,5% en 2006 en raison d’une baisse de la production pétrolière et dans l’industrie agroalimentaire, ainsi qu’un ralentissement de l’activité dans le secteur forestier. L’inflation dont le taux atteignait 25,8% en 1995, a été maîtrisée avec en moyenne annuelle 1,6% sur la période. En 2006, le taux s’est accru pour atteindre 3% reflétant en partie la répercussion interne de la hausse des cours mondiaux. Hormis le dérapage observé en 2004, le solde budgétaire (dons exclus) a été progressivement maîtrisé : -2,7% du PIB en 1995 ; 1,2% en 2000 ; 3,5% en 2005. Par contre, le solde des paiements extérieurs courants (dons inclus) est resté négatif : - 2,8% du PIB en 1997-2000, -4,1% en 2001-04, -3,4% en 2005 et -0,5% en 2006. 4.1.8 La participation de la Banque à l’initiative PPTE a été de 79 millions $EU en VAN au point de décision en 2000 (24,5% du montant de l’allègement de la part des multilatéraux) et 98,1 millions $EU en VAN au point d’achèvement en 2006. L’effet global d’une remise de la dette a été très significatif pour le pays. Le ratio VAN de la dette/PIB a baissé de 97% par

13 Organisation pour l’harmonisation du droit des affaires en Afrique

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rapport à son niveau de 1995. Ce ratio qui était à 3,1% fin 2006, pourrait croître d’une manière modérée à moyen terme, mais cette hausse peut être soutenable grâce à des politiques macro-économiques adaptées. Les effets induits de ce « nouveau départ » sont entre autres : une marge de manœuvre accrue en matière de gestion fiscale ; plus de sérénité dans la gestion de la balance des paiements ; et plus de ressources disponibles pour les secteurs sociaux. 4.1.9 En dépit des progrès réalisés, le problème des finances publiques reste d’actualité, compte tenu de la baisse tendancielle de la production pétrolière. Dans ces conditions, l’accroissement des recettes non pétrolières s’avère indispensable. Les secteurs agricole et industriel doivent également relever le défi de la compétitivité sur le plan des prix et de la qualité. Ceci nécessite la levée des contraintes au développement du secteur privé. Il ressort que les résultats en matière de stabilisation macro-économique et de gestion des finances publiques sont globalement satisfaisants. 4.2 Soutien à la croissance économique 4.2.1 Pour soutenir la croissance, la Banque a combiné les prêts d’ajustement structurel et d’investissement. Au cours de la période 1996-2004, près de 50% des engagements nets sont allés au financement de projets d’investissement dans les secteurs fondamentaux de l’agriculture et des transports. Le secteur privé a bénéficié d’un appui direct. 4.2.2 Agriculture et développement rural : La revue de l’assistance sectorielle a porté sur neuf (9) projets agricoles. Les résultats intermédiaires attendus sont : i) l’accélération de la transformation du secteur ; ii) le développement de la production ; iii) l’amélioration des infrastructures ; iv) une meilleure gestion de l’environnement ; et v) l’amélioration du système de recherche. L’impact attendu est l’amélioration des revenus des populations rurales et la croissance du PIB agricole. 4.2.3 Les difficultés de mise en œuvre des activités n’ont pas favorisé l’obtention des résultats suffisants. Quelques progrès ont toutefois été enregistrés. En effet, en relation avec le pilier I, la «nouvelle » politique agricole dont le pays s’est doté, est plus moderne et incitative grâce à la suppression des taxes sur les intrants et les matériels. Elle soutient aussi la compétitivité des exportations et la qualité des produits agricoles, notamment dans les filières cacao et café. 4.2.4 Le PNRVA14 a contribué à redynamiser le système de recherche agricole aussi bien à travers les infrastructures que les capacités du personnel de recherche. Parmi les 64 programmes de recherche en cours, 62 ont été validés par la Banque. Les résultats constitueront, à terme, les éléments de vulgarisation en vue d’améliorer les rendements et la qualité des productions agricole, animale, halieutique et forestière. La production de plantains a connu une hausse significative et induit une forte demande urbaine et dans les pays voisins. En fin 2006, le PAFRA15 avait pu contribuer, à hauteur 8%, à la réalisation des objectifs du Programme sectoriel Forêt et Environnement concernant la production de plants et le reboisement de 5000 ha par an.

14 Projet national d’appui à la recherche et à la vulgarisation agricole 15 Projet d'appui à la foresterie rurale et à l'agroforesterie

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4.2.5 Par contre, les activités de micro-crédit, une des composantes principales des projets agricoles, n’ont pu être optimisées au profit des populations rurales en particulier les éleveurs, pêcheurs, pisciculteurs et mareyeuses, de manière à améliorer les productions halieutiques et animales. Les difficultés concernent le recouvrement16 et la faiblesse des capacités de gestion des institutions de micro-crédit. Pourtant, la pauvreté étant d’abord un phénomène rural au Cameroun, les programmes de crédit sont un atout essentiel pour toute stratégie efficace de développement et leur intégration dans les projets axés sur les groupes défavorisés est indispensable. De même les objectifs quantitatifs n’ont pas été atteints en matière d’infrastructures rurales (pistes, magasins, points de vente) favorables à une meilleure commercialisation de la production. 4.2.6 Secteur des transports : Au cours de la période 1996-2004, la Banque a financé deux projets routiers-Ambam-Eking et Melong-Dschang, et le projet CNIC d’aménagement des ports. Quoique modeste, 46,5km de linéaires, les choix en matière d’investissements routiers ont été très pertinents à cause de leurs impacts importants sur le désenclavement des régions concernées, la baisse des coûts du transport et le renforcement de l’intégration régionale. 4.2.7 Les RAP des deux projets routiers (récemment achevés) indiquent un accroissement du trafic de 12,4% par an, suite à l’aménagement de la route Ambam-Eking, et une économie de temps de près de 2 heures pour ce qui est du tronçon Melong-Dschang. Comparativement aux projets routiers classiques, les aménagements connexes (écoles, centres de santé, points d’eau, pistes rurales, postes de sécurité, etc.) sont une spécificité de la Banque, appréciés par les populations en même temps qu’ils permettent de rentabiliser plus rapidement la route. Mais faute de ressources suffisantes, une importante partie des pistes rurales a été abandonnée. Les productions de rente (café, cacao) connaissent des difficultés d’écoulement. Pourtant les infrastructures retenues dans le DSPAR 2005-2009, n’intègrent pas explicitement les pistes rurales. 4.2.8 La position du Cameroun comme pays de transit a joué en faveur du renforcement du transport routier pour développer l’intégration régionale. La nouvelle route Ambam-Eking relie le pays au Gabon et à la Guinée Equatoriale, induisant le renforcement des échanges et le développement urbain dans la zone des trois frontières. Dans le cadre du DSPAR 2005-2009, les nouvelles liaisons programmées avec le Nigéria, le Tchad, la Centrafrique et attendues avec le Congo, iraient dans le même sens. 4.2.9 Quant au CNIC, le calendrier prévoyait la fin des travaux en août 2005, mais compte tenu des retards d’exécution, ce délai a été prorogé en 2008. Ce projet, d’une grande technicité et à grand pouvoir structurant, vise à contribuer à l’augmentation des recettes en devises du Cameroun ainsi qu’à l’amélioration de la coopération régionale, car les services produits seront essentiellement vendus aux compagnies pétrolières et aux sociétés de transport maritime qui opèrent dans le Golfe de Guinée. Dans l’ensemble, les résultats sont satisfaisants au niveau du secteur Transport. 4.2.10 Secteur privé : Le soutien au secteur privé couvre les programmes de réformes (cf. axe I) et une garantie de 13,7 millions d'euros en faveur de la Mobile Telephone Networks Cameroon (MTNC)17, afin de lui permettre d'obtenir auprès des banques locales un

16 31% seulement pour le PARFAR contre 91 % au PREFAPEN 17 Cette opération n’est pas comptabilisée dans la liste exhaustive des projets du portefeuille de la Banque.

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financement pouvant atteindre 9 milliards de FCFA et d'assurer ainsi la couverture partielle du risque de change lié à ses emprunts. Dans le cadre du DSPAR 2005-2009, la mise en œuvre des mesures et actions prévues pour le renforcement du secteur privé, se poursuit travers (i) un prêt à la société AES SONEL et (ii) une facilité de garantie partielle portant sur le développement des entreprises féminines. 4.2.11 Toutes ces actions sont favorables à l’essor du secteur privé. Le renforcement du cadre macroéconomique et de la gouvernance a contribué à l’amélioration de l’environnement des affaires. Au nombre des mesures prises par le Gouvernement, il y a : (i) l’assainissement du secteur bancaire (ii) le désengagement de l’Etat de certains secteurs productifs ; (iii) les réformes du cadre réglementaire de la pratique des affaires. La création de conditions favorables à l’expansion du secteur privé a été un atout pour le succès de l’opération de garantie en faveur du secteur privé des télécommunications. En effet, dans un marché constitué de 3 opérateurs de téléphonie mobile, la dynamique impulsée à MTNC lui a permis de devenir le premier du pays, avec une part de marché de 56%, soit plus de 3 millions d’abonnés. 4.2.12 La Banque n’a pas développé de stratégie explicite spécifique concernant le secteur privé au Cameroun. Elle a fondé son assistance sur ses potentialités, son dynamisme et l’opportunité d’y intervenir à la demande. Cette approche plutôt prudente concernant le pays se justifie d’une part, par les leçons tirées de l’expérience du financement de la Société camerounaise d'industries agro-alimentaires (SOCIAA) passé en pertes et profits et d’autre part, les insuffisances au niveau climat des affaires en général. Pour l’heure, elle a surtout apporté des capitaux au secteur, mais les mesures d’accompagnement nécessaires n’ont pas été suffisantes : exemple, le renforcement des capacités et du partenariat public-privé. 4.2.13 L’environnement des affaires reste encore pénalisant pour les investisseurs nationaux et étrangers. Sa faiblesse empêche le secteur privé formel, pourtant dynamique, de se développer pleinement. Selon «Doing Business 2008 », l’indice de protection des investisseurs serait relativement faible : 4,3 points sur une échelle de 10 (maximum). Parmi les multiples griefs soulevés par le secteur privé, figurent notamment une fiscalité peu adaptée aux besoins d’une économie compétitive, la limitation de l’accès aux financements et l’inadaptation du capital humain aux besoins du marché. 4.2.14 En conclusion, comme il a été dit plus haut, la croissance a repris de manière durable. Les réformes ont eu un impact favorable sur la croissance. Le taux de croissance du PIB agricole a atteint 5,6% en moyenne par an sur la période, cependant les interventions de la Banque dans le secteur n’ont pas contribué significativement à cette performance, compte tenu du niveau peu satisfaisant des résultats obtenus. Quant aux infrastructures routières récentes, elles devraient générer un effet d’entraînement sur l’économie.

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Tableau 3 : Indicateurs de croissance et formation brute de capital fixe Indicateurs 1995 2000 2002 2003 2004 2005 2006 Taux de croissance du PIB en termes réels (%) 4,8 4,2 4 4 3,7 2,2 3,5 Croissance du PIB/habitant en termes réels (%) 2,2 2,1 2 2,1 1,8 0,5 1,8 Investissement intérieur brut (% du PIB) 14,8 16,7 19,8 17,5 18,9 21 20,5

Investissement public (% du PIB) 1,9 2,1 2,3 2,3 2,6 3,1 3,3

Investissement privé (% du PIB) 12,9 14,6 17,5 15,2 16,3 17,9 17,2

Source: Département de la statistique de la BAD

4.2.15 Enfin, comme le montre le tableau 3, l’évolution du taux d’investissement privé (en % PIB), après une progression significative entre 1995 et 2002, tend à stagner. Les mesures de dynamisation du secteur privé n’ont donc pas encore porté leurs fruits, d’où la nécessité d’approfondir les réformes. Dans l’ensemble, l’impact des interventions sur la croissance n’a pas été suffisamment ressenti. 4.3 Développement du capital humain 4.3.1 Les résultats et impacts au niveau piliers précédents concourent pleinement à la lutte contre la pauvreté et au développement humain. Dans ces domaines également, les opérations de Banque mettent l’accent spécifiquement sur l’éducation primaire, l’enseignement professionnel, la santé et les actions ciblées de lutte contre la pauvreté. 4.3.2 Education : L’assistance de la Banque couvre deux niveaux d’enseignement : le primaire et le secondaire technique professionnel, l’objectif étant d’accroître les capacités d’accueil, de réduire les inégalités d’accès, d’accroître l’efficacité interne du système d’enseignement primaire, et d’aider le Gouvernement à mettre en place un système de formation professionnelle efficace. Cependant l’essentiel des activités de construction/ réhabilitation et l’équipement de 13 établissements d’enseignement technique professionnel n’ont pas encore démarré à cause de difficultés pour identifier les filières et le manque de plan-type. 4.3.3 Les résultats sont essentiellement ceux du projet Education II : 752 salles de classes construites/réhabilitées/équipées (soit 135% des prévisions) ; formations ; nouveaux curricula ; et expérience pilote de réduction du taux de redoublement. L’intervention devait contribuer à porter le taux de scolarisation de 54 à 100% minimum dans les zones du Nord–Ouest et du Sud-ouest. Les évaluations faites par le Gouvernement, indiquent qu’entre 2000 et 2007, la Banque a contribué à l’augmentation de l’offre éducative publique, au niveau national, de près de 14%, soit une capacité d’accueil de près de 345 142 élèves. Spécifiquement dans la zone d’intervention, le taux brut de scolarisation est passé de 60,7% (avant) à 103,8% en 2007 (après). Au plan qualitatif, le taux de redoublement dans les 150 écoles expérimentales est passé de 40% à 8% (contre 10% prévu) ; le taux était de 33% au niveau national en fin de période. Les objectifs ont été atteints en ce qui concerne l’enseignement primaire. 4.3.4 Santé : Les interventions mettaient l’accent sur l’accroissement de la couverture médicale et la fourniture de soins de santé primaires de meilleure qualité, afin de réduire la prévalence des principales maladies et le taux de mortalité, de 20% à l’horizon 2008. Puis, la Banque a choisi de soutenir spécifiquement le programme de la santé de la reproduction, afin de contribuer à la réalisation des ODM dans ce domaine.

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4.3.5 Les nouvelles infrastructures sanitaires réalisées dans le cadre du financement de la Banque, ne sont pas encore toutes fonctionnelles. Toutefois, le Gouvernement a mis en œuvre certaines activités qualitatives comme les formations en maintenance et en gestion des districts de santé, et les études relatives au système informatique de l’Observatoire national de santé publique et à la mutualisation. 4.3.6 Les objectifs ne sont atteints et, pour l’heure, les interventions n’ont pas d’effets significatifs sur les indicateurs démographiques et de santé du pays y compris les ODM. Néanmoins, elles contribuent déjà au changement de comportement en ce qui concernant la santé de la reproduction, la prostitution, les infections sexuellement transmissibles et le SIDA, grâce à la diffusion d’émissions et aux enseignements, sur la base de nouveaux curricula, qui ont déjà touché près de 85 000 élèves.

4.3.7 Interventions ciblées en matière de réduction de la pauvreté : La Banque a mis en place une approche multisectorielle de lutte contre la pauvreté en finançant un fonds de microcrédit ; des pistes rurales et micro-infrastructures communautaires ; et le renforcement des capacités. Les résultats sont significatifs au niveau des activités de micro-crédit, où un montant de 888 859 541 FCFA a été octroyé pour le financer des micro-projets générateurs de revenus. Les bénéficiaires au nombre de 6000, dont 67% sont des femmes, sont les populations les plus vulnérables. La bonne performance en matière de remboursement du crédit (91% en 2006) a permis de mettre en place un Fonds Provincial de Refinancement qui va pérenniser la promotion des activités de micro-finance dans l’Extrême-Nord.

4.3.8 Par ailleurs, près de 447 Km de pistes rurales (un peu plus de la moitié des prévisions) et 335 infrastructures communautaires (forages, magasin de stockage,) ont été respectivement réhabilités et réalisées. Ces ouvrages ont contribué à désenclaver bon nombre de localités fortement agricoles et à promouvoir des activités féminines. Enfin, la structuration du milieu artisanal et la mise à disposition d’un complexe de promotion des produits artisanaux à Maroua, sont des contributions importantes à la lutte contre la pauvreté dans la région. Les résultats obtenus sont globalement satisfaisants, étant donné qu’ils ont contribué à réactiver les initiatives et l’économie locales. Toutefois, fautes d’études d’impacts, il est difficile d’apprécier l’apport net du PREPAFEN, en termes d’amélioration des revenus des ménages et la baisse de l’incidence de la pauvreté.

4.3.9 En conclusion, selon les statistiques et projections provisoires, l’incidence de la pauvreté a baissé de 53,3% en 1996 à 40,2% en 2001 et 38,8% en 2006. Les performances en matière de scolarisation ont été relevées plus haut. La croissance soutenue et les investissements sociaux, dans le cadre des réformes, sont parmi les facteurs ayant favorisé ces progrès. Les dépenses publiques d’éducation ont progressé de 2,7% du PIB en 2000 à 3,8% en 2004 ; sans oublier l’importante contribution des projets Education II et PREPAFEN financés par la Banque. Mais dans l’ensemble, l’impact des projets n’est encore suffisamment ressenti sur le développement du capital humain et la progression vers les ODM, particulièrement au niveau de la santé où les infrastructures ne sont pas opérationnelles. L’IDH, en tant que « baromètre » faisant ressortir les progrès accomplis dans ce domaine, connaît une évolution contrastée depuis près de 15 ans : 0,514 en 1990 ; 0,494 en 1995 ; 0,502 en 2000 ; 0,497 en 2003 ; et 0,506 en 2004.

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4.4 Impact sur les autres aspects transversaux 4.4.1 Genre : La plupart des projets intégraient autant que possible une dimension genre, avec un accent plus marqué dans le social. Les actions ciblées de lutte contre la pauvreté en matière d’auto-emploi, d’alphabétisation, de formation technique, d’accès au crédit et à la technologie, ont permis de valoriser le potentiel des femmes, et d’augmenter la rentabilité de leur travail. Elles représentaient ainsi 67% des bénéficiaires du fonds de micro-crédit, 90% des promoteurs d’activités génératrices de revenus et 75% des bénéficiaires des campagnes d’alphabétisation et de formation. Dans la Région Ouest, une des zones ciblées par la Banque, le taux de scolarisation des filles est passé de 38,0% en début d’intervention (1999/2000) à 48,5% en 2007. La parité fille/garçon dans l’enseignement primaire oscille entre 0,91 et 1. Il est reconnu que la scolarisation des filles induit également des attitudes favorables au contrôle des naissances et à la santé des familles. 4.4.2. Environnement : Les opérations ont eu un impact environnemental faible et des mesures adéquates ont été habituellement prévues pour faire face aux risques d’effets préjudiciables. Elaboré dans le cadre du PAS II, le Programme sectoriel forêts et environnement a permis au de réformer le secteur forestier en apportant plus de transparence dans la délivrance des concessions. Ceci a permis d’augmenter les recettes de l'État et des collectivités locales provenant de l’exploitation forestière et de mieux préserver le capital forestier. Près 2958 hectares de plantations forestières et agro-forestières ont été réalisés dans le cadre des projets agricoles.

4.4.3 Intégration régionale : La nouvelle route reliant le Cameroun au Gabon et à la Guinée Equatoriale a eu, sans doute, le plus d’impact sur l’intégration régionale. Elle a permis l’intensification des échanges même si ceux-ci restent essentiellement du domaine informel. Une nouvelle agglomération, à croissance rapide, s’est installée dans la zone de jonction entre les trois frontières, à la faveur peut être de cette nouvelle desserte régionale. Dans le cadre du DSPAR 2005-2009, les corridors prévus avec les autres pays (Tchad, Centrafrique, Nigeria et Congo), auront probablement les mêmes effets.

4.4.4 Participation communautaire : Les opérations financées par la Banque ont, pour la plupart, tenu compte de la nécessité pour les populations bénéficiaires de s’approprier les réalisations et d’être responsables de leur pérennisation. Avec la mise en place de comités de gestion dans les écoles, les communautés ont été amenées à s’impliquer dans l’affectation, le contrôle et l’utilisation des ressources, ainsi que pour la maintenance des infrastructures et équipements mis à leur disposition. Mais la Banque n’a pas été suffisamment clairvoyante, en fixant dans la même région, une contribution de 25% pour les bénéficiaires du PARFAR18 et 10% pour ceux du PREPAFEN. Cette disposition a créé, au sein des communautés, un sentiment de « deux poids deux mesures » source de démotivation.

4.5 Impact sur le développement institutionnel

4.5.1 Le Cameroun possède une expérience avérée en matière de coordination et de mise en œuvre des politiques et programmes y compris les réformes stratégiques. Le processus d’internalisation de programmes de type PAS II et III a enregistré une avancée significative en terme de culture économique au niveau des responsables particulièrement le Comité technique de suivi des programmes économiques (CTS). Les réformes ont favorisé une meilleure prise de conscience de l’importance de la bonne gouvernance dans le pays.

18 Projet d’amélioration du revenu familial

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4.5.2. Toutefois, les performances institutionnelles obtenues dans le cadre des réformes ont été relativement limitées et leur impact dépendra de leur consolidation. A cet égard, d’importants efforts restent à faire concernant l’amélioration de la programmation financière, l’élargissement et l’intensification de la collecte des ressources budgétaires, une meilleure maîtrise des marchés publics, la gestion de la fonction publique, le renforcement en cours de la Justice, ainsi que la mise en place du Conseil constitutionnel et de la Chambre des comptes qui sont des acquis à approfondir pour la durabilité du dispositif institutionnel. Le PAPNG qui devait renforcer les capacités institutionnelles dans ces domaines, a connu des difficultés ayant entraîné d’importants retards dans son exécution.

4.5.3 L’important recours à l’approche projet n’a pas contribué significativement au renforcement institutionnel en raison de l’environnement souvent peu favorable. Au regard de la faiblesse des capacités locales par exemple, les transferts de compétences sur ce type d’opération ont été négligeables du fait que les travaux les plus importants et l’assistance technique ont souvent été réalisés par des entreprises ou des consultants étrangers. On note cependant le renforcement de la recherche et vulgarisation agricole. L impact institutionnel est en deçà des attentes malgré les progrès obtenus dans certains domaines comme l’amélioration de la capacité administrative et de gestion des finances publiques.

4.6 Durabilité 4.6.1 L’engagement du Gouvernement à poursuivre et à consolider les réformes constitue un gage de durabilité des acquis des PAS II et III. Les acquis demeurent toutefois fragiles, comme en témoignent les dérapages budgétaires de 2004. L’économie camerounaise reste encore vulnérable aux chocs extérieurs notamment les fluctuations des prix des produits d’exportation (pétrole, café, cacao). L’essentiel des infrastructures concerne les routes et les écoles. Au niveau des routes, la durabilité des réalisations est étroitement liée à la régularité et à la qualité de la maintenance du réseau camerounais par le Fonds routier. Les performances de cette structure sont satisfaisantes en matière de mobilisation des ressources financières. Pour ce qui est des écoles, les risques de dégradations prématurées ont été limités. Mais les Communautés éducatives qui doivent assurer la maintenance souffrent d’un manque de structuration et de ressources pour faire face aux charges salariales des enseignants, d’eau, d’électricité, etc.

4.6.2 Pour sa part, la Banque ne dispose pas d’une politique post-opération qui permet de capitaliser les acquis des projets notamment ceux qui ont relativement bien marché comme le PREPAFEN et le projet Education II. Pourtant, quoique relativement peu dépendant de l’aide extérieure, l’Etat camerounais fait face à des contraintes financières concernant le financement du secteur social. Dans l’éducation par exemple, le Gouvernement est confronté à une forte demande qui nécessite la construction d’environ 4000 salles de classe chaque année.

4.7 Evaluation globale 4.7.1 Les stratégies mises en oeuvre dans le cadre des DSP répondaient effectivement aux priorités du Cameroun. Des résultats significatifs ont été atteints grâce aux réformes qui ont permis d’améliorer le cadre macroéconomique et la gestion des finances publiques et d’atteindre le point d’achèvement de l’initiative PPTE.

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4.7.2 Toutefois sur la période 1996-2007, les ressources importantes consacrées aux projets d’investissements, en soutien à la croissance et au développement du capital humain, n’ont pas encore produit tous les résultats attendus, en raison des difficultés persistantes liées à la maîtrise du cycle de projet. L’assistance de la Banque sous forme de projets souffrait d’un manque d’efficience et d’appropriation par le pays. D’où une performance globale encore peu satisfaisante sur la période 1996-2007 ; la performance varie toutefois selon les secteurs ; elle est relativement plus satisfaisante dans les transports que dans l’agriculture et le social. Cependant, il convient de souligner qu’au Chapitre VI sont analysés les développements favorables de la période 2008-2009 grâce au renforcement du Bureau régional CMFO. Compte tenu de ces améliorations récentes, les performances sont devenues dans l’ensemble satisfaisantes même si des défis importants restent à relever. V. PERFORMANCES DES PARTENAIRES AU DEVELOPPEMENT 5.1 La Banque 5.1.1 La stratégie de la Banque a été dans l’ensemble pertinente et dynamique. Les DSP, les revues de portefeuille, les missions de dialogue ainsi que la participation active au processus du DSRP et aux différentes consultations concernant le pays, ont contribué à renforcer le partenariat. Il en est de même des efforts de mobilisation de ressources appréciables y compris les cofinancements.

5.1.2 La Banque peut être créditée, avec le Cameroun et les autres partenaires, de l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE et du processus DSRP, en particulier avec son appui soutenu au long processus d’ajustement structurel. La Banque s’est investie également dans les projets multinationaux favorables à une meilleure intégration du Cameroun dans la sous-région ; elle joue le rôle de chef de file dans le cadre des projets routiers sous régionaux du NEPAD : corridors prévus avec le Tchad, Centrafrique, Nigeria et Congo. 5.1.3 Concernant la qualité de ses opérations, des ressources ont été mobilisées pour réaliser des études diagnostiques sectorielles, qui ont servi de support à la préparation des projets. Des leçons ont été tirées aussi de l’expérience d’exécution des projets, pour s’assurer d’un dimensionnement optimal, éviter les fréquentes reformulations connues par le passé19; recourir systématiquement aux travaux à l’entreprise, plutôt que les travaux en régie, limiter chaque fois que possible les fonctions de l’organe d’exécution à la coordination des activités et au suivi-évaluation en confiant les tâches à des organismes qualifiés, particulièrement les ONGs ; associer les groupes bénéficiaires à la conception et à l’exécution des projets.

5.1.4 Pour ce qui est du suivi, les missions de lancement ont été presque systématisées depuis 2004, assurant ainsi un meilleur démarrage des opérations tout en veillant aux difficultés liées à la satisfaction des conditionnalités. Elles fournissent aussi l’opportunité de former les responsables des CEP aux procédures de la Banque. Outre les missions de revues de portefeuille, les résultats des analyses sur un échantillon d’opérations indiquent que la Banque a réalisé près de 90% des missions de supervision prévues sur la période 2001-2005. La revue approfondie de 2000 a même établi un contrat de performance et un plan d’action pour chaque projet.

19 Exemple : Les projets Dimension Sociale de l’Ajustement (DSA) ; Développement rural intégré des provinces du Nord-Ouest (MIDENO) ; Développement rural du Sud-Ouest (SOWEDA)

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5.1.5 Cependant, on note encore un manque d’EES de qualité pertinente servant à l’amélioration de la qualité du DSP, du portefeuille et du dialogue concernant les réformes économiques et sectorielles. Pour la préparation des PAS, la Banque a été dépendante des autres partenaires. Plusieurs mesures de réformes ont été intégrées aux programmes sans études préalables. L’absence d’un cadre institutionnel explicite, spécifique à chaque opération et définissant l’organisation, l’exécution et la gestion, a été un handicap pour la mise en œuvre harmonieuse des projets. La qualité des missions de supervision requiert une amélioration au niveau de la durée et l’expertise appropriée. L’élaboration des RAP devrait être systématisée, en respectant les délais requis. 5.1.6 La Banque a pris des initiatives visant à améliorer sa présence sur le terrain : Cellule de suivi et de coordination de ses opérations, Bureau de programme national et Bureau régional CMFO depuis 2007. Cependant des insuffisances sont perçues au niveau de la célérité dans le traitement des dossiers et la communication. Pour relever ce défi, CMFO, dont la mise en place est considérée comme salutaire, devrait disposer d’une équipe mieux renforcée et d’une délégation de pouvoirs élargie notamment en ce qui concerne les avis de non objection, la passation des marchés et les décaissements. La performance de la Banque est mitigée ; elle peut être considérée à la limite comme globalement satisfaisante si on tient compte des améliorations et du contexte difficile.

5.2 Le Gouvernement et les agences d’exécution

5.2.1 L’adhésion du Gouvernement aux réformes a été un facteur favorable. Malgré quelques glissements, l’engagement et la participation des autorités camerounaises ont permis d’obtenir des résultats significatifs. En plus, il y a l’internalisation du processus des réformes, l’amélioration de la culture économique des décideurs camerounais et le renforcement de la capacité institutionnelle du pays en particulier le Comité technique de suivi des programmes économiques (CTS). Par ailleurs, le PNG2 a donné une impulsion aux réformes en matière de bonne gouvernance, favorable à la poursuite de l’engagement des partenaires dont la Banque à travers le Programme d’appui aux réformes en matière de gouvernance (PARG). 5.2.2 Selon le Rapport sur le partenariat au Cameroun, les difficultés liées à l’appropriation de l’aide sont d’ordre général au Cameroun ; elles ne sont donc pas spécifiques à la Banque. Cependant, la participation active des autorités et de la société civile au processus de préparation du DSP et l’accord d’établissement du Bureau régional de Yaoundé peuvent être considérés comme des formes d’adhésion à une meilleure coopération. Au plan opérationnel, un mécanisme de supervision et de suivi a été mis en place à travers la réunion trimestrielle des Coordonnateurs des projets financés par la Banque, à laquelle sont associés le Bureau de Yaoundé et les missions de la Banque de passage au Cameroun. Même si ces réunions ne se tiennent pas toujours régulièrement, elles ont contribué à l’amélioration de la gestion de plusieurs projets à travers les échanges d’expériences et la prise en compte de recommandations par le Gouvernement comme par exemple la désignation de points focaux dans les administrations de tutelle. 5.2.3 La Direction de la coopération économique et technique (DCET) au Ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (MINEPAT) est la structure qui assure la coordination et le suivi des opérations de la Banque au niveau national. Selon la DCET, la coopération avec la BAD est l’une des rares à avoir un mécanisme de suivi qui se tient assez régulièrement. Cependant faute de moyens suffisants, les capacités de la DCET, comme les visites sur le terrain, sont limitées. En dépit des mesures et actions

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encourageantes préconisées par les deux parties, les problèmes génériques et la faible performance du portefeuille persistent largement. La performance du Gouvernement et des agences d’exécution est mitigée ; elle est jugée globalement peu satisfaisante jusqu’en 2007, malgré la volonté politique pour les réformes, compte tenu de la prédominance de l’assistance sous forme de projets.

5.3 Les autres partenaires

La collaboration entre cofinanciers est devenue plus active étant donné que les activités de préparation et d’évaluation des opérations sont de plus en plus menées conjointement. La complémentarité des actions a permis aux partenaires de réaliser ensemble des performances significatives dans les domaines des réformes et des transports. Toutefois, le suivi conjoint des opérations cofinancées demeure insuffisant. La collaboration a été parfois jalonnée de difficultés, comme ce fut le cas avec le PNUD dans le cadre du PREPAFEN. On a relevé : (i) un bicéphalisme dans la gestion des activités (ii) le non-respect des engagements financiers vis-à-vis de la Banque et (iii) l’initiative unilatérale du PNUD, d’arrêter prématurément sa coopération.

5.4 Facteurs exogènes Au nombre des facteurs exogènes importants qui ont influencé les résultats, il y a la dépendance de l’économie des exportations de pétrole, de l’environnement économique international et de l’environnement régional. La hausse des prix du pétrole ainsi que la mise en place d’un mécanisme garantissant le transfert régulier des taxes pétrolières au budget de l’Etat ont contribué à l’accroissement des recettes de l’Etat, et partant au redressement des grands équilibres macro-économiques. En revanche, les prix de plusieurs produits exportés ont baissé ou ont été instables, pénalisant ainsi les équilibres extérieurs. La plupart des projets ont souffert également de la réduction du volume des ressources disponibles en monnaie locale liée à l’appréciation de l’UC par rapport au FCFA. Les déficits ont été financés sur le budget d’investissement public ou sur les fonds PPTE. L’autre solution a été le redimensionnement ou l’abandon d’activités pourtant importantes comme les pistes rurales. VI. ACTUALISATION AVEC LE RENFORCEMENT DU BUREAU CM FO

6.1 L’évaluation de l’assistance de la Banque au Cameroun pour la période 1996-2007 a fait ressortir notamment les principaux points clés suivants :

(vi) les progrès réalisés en matière de sélectivité stratégique qu’il convient d’approfondir davantage grâce à des EES de haute qualité ;

(vii) les défis en matière de gouvernance, les actions réalisées et les progrès encore à faire avec un soutien approprié ;

(viii) la nécessité d’élaborer et de mettre en œuvre une approche stratégique de développement du secteur privé axée sur l’amélioration du climat des affaires, le financement, l’accompagnement et la mise à niveau du secteur ;

(ix) la faible performance du portefeuille qui nécessite un traitement efficace en profondeur des problèmes génériques ;

(x) l’insuffisance de la coordination de l’aide et de la participation de la Banque.

6.2 Les développements récents sur la période 2008-2009 indiquent dans l’ensemble des progrès par rapport aux points cités ci-dessus, dans le cadre du renforcement du Bureau régional de la Banque au Cameroun (CMFO). L’analyse est basée sur le Rapport

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d’achèvement du DSPAR 2005-2009 (ADF/BD/IF/2009/207) et le Rapport de revue du portefeuille 2009 (ADF/BD/WP/2009/122). 6.3 Globalement, la performance du portefeuille s’est sensiblement améliorée en 2009 par rapport à la précédente revue de 2006/2007 (cf. tableau ci-dessous). Le portefeuille s’est rajeuni avec un âge moyen de 3,86 ans contre 5,4 ans en 2006. Le portefeuille actif de la Banque au Cameroun, totalise en 2009 12 projets du secteur public, 3 projets du secteur privé et 3 projets multinationaux pour un montant total d’engagements nets d’environ 463 millions

d’UC. La répartition sectorielle des opérations consacre la prédominance du secteur des transports (29%), suivi des équipements collectifs (26%), de l’agriculture (18%), du social (14%) et du multi-secteur (13%). A fin août 2009, le taux de décaissement pour le portefeuille en cours est de 37,9% contre près

de 12% en mai 2008. Il est à noter que le portefeuille a un projet à problèmes (PP) à savoir le chantier naval et industriel du Cameroun (CNIC) qui est un projet enclave. Les projets à risque (PAR) sont au nombre de 5, soit 35% des engagements, contre dix (10) en 2006, soit 64% du portefeuille. L’efficacité du portefeuille est encore entravée par notamment : (i) les lenteurs liées à la mise en vigueur et à la satisfaction des conditions préalables au premier décaissement, (ii) le versement irrégulier des contreparties, (iii) le manque d’efficacité des CEP, (iv) les longs délais de passation des marchés. Pour des raisons de mauvaise gestion, la Banque a arrêté les décaissements pour le projet CNIC et a réalisé une mission d’investigation financière qui a recommandé la réalisation d’un audit externe des comptes du projet. 6.4 La dernière revue de portefeuille de 2009 a recommandé qu’avant l’approbation de tout projet par les Conseils, la Banque et les autorités devraient s’assurer que: (i) les plans d’exécution et de passation des marchés ont été réalisés, (ii) les fonds de contrepartie ont été budgétisés, (iii) le personnel du futur projet a été identifié, (iv) les aspects liés à l’environnement ont été pris en compte, et (v) les capacités d’exécution et de suivi existent au niveau du pays. La Banque et les autorités camerounaises ont convenu de matrices spécifiques à chaque projet et d’une matrice commune dont la mise en œuvre permettra d’améliorer significativement la performance du portefeuille. La Banque a par ailleurs convenu avec le Gouvernement de renforcer le suivi à travers la dynamisation du comité conjoint CMFO/DIR de suivi de la performance du portefeuille et des réunions trimestrielles des agences d’exécution. Les deux parties ont retenu la nécessité de renforcer les capacités du MINEPAT et plus particulièrement de la Direction de l’intégration régionale au sein de la DGCOOP en moyens matériels et humains afin qu’elle assure davantage la coordination et la supervision des projets. Ces développements récents répondent favorablement aux conclusions de l’évaluation, leur durabilité est à confirmer. 6.5 Sur la base des 5 critères retenus par la Banque pour évaluer la performance, la note moyenne obtenue s’élève à 2,04 en juin 2009 contre 1,83 en 2006. La performance globale du portefeuille est jugée satisfaisante au regard des progrès enregistrés depuis la dernière revue.

Com paraison interne Indicateurs de performance 2006 2009

Banque mondiale

2009

Nombre de projets en cours d’exécution 16 12 18

Evaluation globale des projets (échelle 0-3) 1,83 2,05 Taux brut de décaissement (% ) 38,8 37,9 33 Proportion de projets à risque (% ) 62,5 38,48 22 Engagements à risque 64 35 73 Age moyen du portefeuille actif (ans) 5,4 3,86 2,9 Nombre de projets à risque 10 5 1 Nombre de projets à problèm es 4 0 3 C PPR oui oui M oyenne de Supervision 1,5 1,69 n.d Taille m oyenne des projets (m illions d’UC) 13 19 21

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Tableau 2 : Evaluation globale de la performance du portefeuille

Indicateur Réalisation des conditions

Performance acquisition

Performance financière

Activités et réalisations

Impact sur le développement

Evaluation globale

Note de 2006 1,65 1,75 1,65 1,53 2,14 1,83

Note de 2009

1,97 1,85 2,14 1,84 2,39 2,04

Avec une note de 2,08, le secteur agricole a amélioré sa performance depuis la revue de 2006 où la note était de 1,52. Cette performance est due au regain de dynamisme des cellules d’exécution de Rumpi et du PARFAR depuis que les deux coordonnateurs ont été changés après les revues à mi-parcours. Ensuite, la plupart des acquisitions ont été engagées, notamment l’adjudication et le démarrage des travaux de pistes rurales et d’adduction en eau potable qui représentent environ 60% du coût du projet. Le secteur social a obtenu une note de 1,92 alors qu’elle était de 1,45 en 2006. Cette amélioration de la performance dans ce secteur est due en particulier aux progrès enregistrés dans la mise en œuvre des projets PDSS et PSAR, notamment la construction des hôpitaux et centres de santé, la formation. Le secteur des transports a obtenu une note de 1,86 contre 1,88 lors de la précédente revue. Malgré l’exécution satisfaisante du projet d’aménagement de la route Bachuo-Akagbe-Numba (2,33) dont les travaux routiers s’exécutent normalement, la performance du secteur est négativement influencée par le projet chantier naval et industriel du Cameroun dont l’exécution n’est pas satisfaisante (1,38) en raison de l’arrêt des travaux depuis environ deux ans. Les décaissements ont été suspendus consécutivement à mauvaise gestion administrative et financière du projet. Le secteur des équipements collectifs enregistre une note de 2,61 contre 2,67 lors de la précédente revue. Enfin, le multisecteur enregistre une note de 1,74 contre 1,63 en 2006. Cette légère amélioration de la performance résulte des progrès au niveau du Projet d’appui au programme national de Gouvernance à travers la production régulière des rapports d’audit et des rapports d’activités, l’acquisition de la presque totalité des biens et services prévus, l’augmentation du taux de décaissement et l’amélioration de la gestion financière qui a entrainé la levée des mesures de suspension des décaissements. Par contre, la revue a noté que le Programme d’appui aux réformes en matière de gouvernance n’est pas exécuté de manière satisfaisante (1,62). En particulier les problèmes existent au niveau des acquisitions, des décaissements et de la mise en œuvre des activités par les institutions bénéficiaires. 6.6 Impact sur le développement : Les réalisations de certains projets sont actuellement visibles et appréciés par les autorités et les populations. Par exemple, dans le cadre du projet Rumpi, une étude réalisée dans 5 départements a montré que le niveau des revenus des populations bénéficiaires est de 481.837 FCFA contre 160.000 FCFA prévus à l’évaluation. Au niveau du PARFAR, la production et la distribution de semences de base et de semences certifiées, de même que le financement des activités génératrices de revenus a induit une augmentation significative des revenus de l’ordre de 15 à 30% selon l’activité. En plus de l’augmentation des revenus et l’amélioration de la sécurité alimentaire dans les zones couvertes par les trois projets agricoles telles que cela ressort des études d’impact et les rapports de suivi-évaluation, les activités ont permis de renforcer les capacités des différents acteurs, notamment celles des agents du ministère de l’agriculture et du développement rural (MINADER) et de l’institut de recherche agricole pour le développement (IRAD). Des représentants des organisations socioprofessionnelles ont été également formés. L’accès des femmes au microcrédit et à des formations a amélioré leur condition d’existence et renforcé leur autonomie. Le développement des infrastructures socio-économiques de base a permis

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l’amélioration du cadre de vie des populations à travers le désenclavement, l’amélioration de l’offre de l’éducation, de l’accès à l’eau potable et la réduction des pertes post-récoltes. 6.7 Malgré le retard qu’il a accusé, le Projet d’appui au programme national de gouvernance a contribué à améliorer l’environnement juridique et judiciaire du Cameroun, lutter contre la corruption, améliorer les capacités institutionnelles, notamment par l’organisation des séminaires sur le droit et la comptabilité OHADA, la formation à l’outil informatique, la formation des cadres du Ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire à la planification stratégique et au suivi évaluation des projets.. Les projets sociaux ont amélioré l’état de santé des populations à travers la mise en place des infrastructures sanitaires (hôpitaux de district, centres de santé intégrés, mutuelles et micro-infrastructures communautaires).

6.8 Contribution et performance de la Banque : Le Bureau régional du Cameroun, qui a été ouvert en 2007, a été progressivement pourvu en personnel. Il a pu ainsi fournir un appui direct aux CEP dans la préparation des dossiers d’acquisition et de décaissement. Les supervisions ont été régulières, avec un taux de 1,66 par an. Les délais de traitement des dossiers ont été raccourcis, notamment en matière de décaissement et d’acquisition (12 mois, contre 18 mois en 2006) et les instances des projets sont mieux suivies. Enfin le dialogue avec les autorités est beaucoup mieux assuré depuis l’ouverture du bureau et les recommandations des revues de portefeuille sont mieux suivies. La Banque a mieux participé au Comité Multi bailleurs (CMB) qui s’est affirmé en tant que cadre de coordination et d’harmonisation de l’aide. Le CMB réunit deux fois par mois les partenaires techniques et financiers impliqués dans la mise en œuvre et/ou l’élaboration du DSRP, le suivi de l’IPPTE, le suivi des programmes macroéconomiques, la gouvernance et la lutte contre la corruption. La Banque participe aux sous-groupes thématiques et préside à partir de septembre 2008 le Comité sectoriel finances publiques par le Bureau Régional. Ces réunions des sous-groupes portent sur plusieurs secteurs tels que l’éducation, la santé, le développement rural, la gouvernance, les finances publiques, le secteur routier, la décentralisation, l’économie et le commerce, le genre, la gouvernance et l’anti-corruption, la forêt et l’environnement, le développement urbain. Le dialogue sur le portefeuille s’est notablement amélioré depuis l’ouverture du bureau. Chaque mission de la Banque rencontre systématiquement les représentants du CMB et des groupes thématiques ou sectoriels. Au sein du CMB, les PTF ont adopté le format de la matrice de suivi de la mise en œuvre des recommandations de la revue du portefeuille de la Banque pour enrichir la réflexion commune qu’ils mènent sur l’amélioration de la capacité d’absorption. 6.9 Leçons tirées par le rapport d’achèvement du DSP : Pour la Banque, le premier enseignement a trait à la nécessité pour ses stratégies futures, de prendre en compte l’amélioration de l’environnement des affaires, de renforcer les capacités notamment dans le domaine de la gestion des dépenses publiques et de lutter contre la corruption qui demeure encore un problème important. Pour le pilier 2, relatif aux infrastructures, les résultats sont restés mitigés du fait des faibles décaissements des projets financés sur ressources extérieures. Les routes secondaires et les pistes rurales qui sont le complément des grands axes routiers pour assurer le désenclavement des populations et la commercialisation de leurs produits n’ont pas été prises en compte dans le cadre du second pilier relatif aux infrastructures. L’insuffisance de l’offre d’énergie, reconnue comme contrainte à l’accroissement de la production et à l’électrification rurale, n’a pas été considérée en termes d’opérations au cours de la mise en œuvre du DSP 2005-2009.

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6.10 Pour le Gouvernement, le principal enseignement a trait à la nécessité de disposer d’un programme exhaustif reposant sur une croissance forte, durable et inclusive. Il a reconnu la nécessité d’une meilleure prise en compte des stratégies sectorielles, du secteur privé, de la mise en œuvre d’un programme de renforcement des capacités en matière de gestion des dépenses publiques et d’un partenariat public-privé pour accroître l’offre d’énergie. 6.11 L’évaluation de la période 1996-2007 avait pointé le manque d’objectifs stratégiques à long terme autour desquels la Banque devrait focaliser son appui. A cet égard, l’élaboration par le Gouvernement d’une Vision de développement à long terme à l’horizon 2035 et du Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE) pour la période 2010-2020 constituent des cadres de référence. La sélectivité stratégique reste un défi permanent, y compris au sein des piliers des DSP depuis 2005 à savoir la gouvernance et les infrastructures, afin d’accroître l’impact de l’assistance sur le développement par des améliorations au niveau du ciblage et de la qualité à l’entrée. A cet égard, les efforts faits en matière d’EES, notamment dans les domaines de la gestion des finances publiques ainsi que de l’eau et l’assainissement, méritent d’être renforcés. Dans l’ensemble, le renforcement du Bureau régional du Cameroun (CMFO) a contribué positivement à une présence renforcée et plus visible de la Banque sur le terrain, à l’amélioration de la performance du portefeuille, à un meilleur dialogue entre la Banque et le pays, à l’amélioration des EES et de la connaissance du pays, à une plus grande appropriation des opérations par le Cameroun et à une coordination plus étroite avec les autres partenaires au développement. Ces progrès devraient être poursuivis afin d’aider le Cameroun à relever les défis du développement : ainsi par exemples l’objectif de 37,1% du DSRP à l’horizon de 2007 n’a pas pu être atteint et l’incidence de la pauvreté gravite en 2008 autour de 39,9% soit quasiment au même niveau qu’en 2001 ; en 2008, le Cameroun occupe la 164ème position sur 181 pays selon «Doing Business», il est classé par Transparency International à la 141ème place sur 180 pays. VII. LECONS ET RECOMMANDATIONS 7. 1 Leçons 7.1.1 Si la pertinence est nécessaire pour une assistance performante de la Banque, elle n’est cependant pas une condition suffisante. Le manque d’efficience, de présence renforcée et de réactivité a réduit la capacité de la Banque à travailler efficacement avec le pays et les partenaires. La coopération a également souffert du manque d’appropriation de l’aide sous forme de projets par le pays. Tous ces facteurs n’ont pas favorisé la réalisation de résultats à la hauteur des investissements réalisés.

7.1.2 L’appui de la Banque au long processus d’ajustement structurel lui a permis de contribuer aux équilibres macroéconomiques et à la réduction de la pauvreté et de mieux évoluer vers une plus grande sélectivité en direction de la gouvernance, un important défi pour le Cameroun. Un facteur majeur de réussite des programmes de réformes a été leur appropriation par le Gouvernement et sa volonté politique de les mettre en œuvre. 7.1.3 Pour la Banque qui intervient principalement sous forme de projets au Cameroun, il importe d’accorder un intérêt accru à la synergie entre les divers instruments de financement notamment l’appui aux réformes, le renforcement institutionnel et le projet.

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7.1.4 Le manque d’EES de qualité n’a pas permis à la Banque de mieux cibler ses interventions autour d’objectifs stratégiques à long terme et d’améliorer la qualité des projets et programmes. Des composantes et mesures complexes ne devraient pas être retenues sans études analytiques préalables. 7.1.5 Malgré les efforts, l’absence d’une approche stratégique pour la promotion du secteur privé et d’un climat favorable des affaires n’a pas favorisé la redynamisation de ce secteur notamment du point de vue de sa capacité d’investissement. 7.1.6 Le soutien de la Banque aux infrastructures de transport y compris transnationales contribue à une meilleure intégration du Cameroun dans la sous-région. 7.1.7 La performance du portefeuille actif peut être sensiblement améliorée grâce à un meilleur engagement du Gouvernement et à un suivi rapproché de la Banque notamment du Bureau régional. Cependant certains problèmes génériques identifiés par les deux parties subsistent et requièrent un traitement efficace en profondeur, pour traduire en résultats les recommandations récurrentes des revues de portefeuille et des rapports d’audit. Les questions d’exécution et de suivi peuvent augmenter ou réduire fortement les résultats, comme le montrent les expériences par exemples les projets agricoles, l’appui au PNG et à l’enseignement technique professionnel. 7.2 Recommandations

Il est recommandé à la Banque de :

1°) Continuer à améliorer la sélectivité stratégique, y compris à l’intérieur des piliers du DSP (par exemples gouvernance et infrastructures), par l’approfondissement de la connaissance du contexte économique et sectoriel en coordination avec les autres bailleurs de fonds, pour augmenter l’impact sur le développement ;

2°) Réaliser des études économiques et sectorielles de haute qualité afin de mieux cibler l’appui de la Banque autour d’objectifs prioritaires de développement à moyen et long terme ; 3) Améliorer la qualité à l’entrée des projets par l’amélioration des EES et autres travaux préparatoires ; 4) Limiter le nombre des projets et augmenter leur taille afin d’améliorer leur suivi et de réduire les coûts de transactions ; 5°) Elaborer et mettre en œuvre une approche stratégique de promotion du secteur privé, de la compétitivité et de la diversification de l’économie ; cette stratégie devrait notamment être axée sur l’amélioration du climat des affaires, le financement, l’accompagnement et la mise à niveau du secteur privé (renforcement de capacités, conseils, formation, services financiers, partenariat public/privé) ; 6) Améliorer le soutien aux réformes en matière de gouvernance notamment dans les domaines de la gestion des ressources publiques, l’administration publique et la passation des marchés, en veillant à la synergie et à la portée transversale des actions ;

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7) Renforcer la promotion de l’intégration régionale avec les instruments appropriés, en tenant compte de la position privilégiée du Cameroun en Afrique Centrale ;

8°) Continuer à traiter les problèmes restants liés à la performance du portefeuille. Ceci implique la mise en place d’un dialogue efficace avec le pays basé sur une approche partagée qui est le fruit d’une large consultation à la fois au niveau du pays et au niveau de la Banque ; ce dialogue devrait s’appuyer sur le Bureau de Yaoundé et porter notamment sur les processus, procédures, conditions de prêts, fonds de contrepartie ainsi que le rôle de la CAA dans la gestion financière des projets ;

9) Veiller, dans le cadre du dialogue, à ce que le Gouvernement renforce le suivi de la mise en œuvre du portefeuille de la Banque. ; 10) Accorder plus d’importance à l’impact des opérations sur les populations.

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Annexe 1

Commentaires des Autorités Camerounaises sur le Rapport d’Evaluation de l’assistance de la BAD au Cameroun transmis par le

Ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire

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Annexe 2 Page 1 sur 3

Récapitulatif des performances de l’assistance de l a Banque 1996-2007 Domaine Evaluation Stratégies DSP Satisfaisant Activités non financières Etudes économiques et sectorielles Peu satisfaisant

Dialogue sur les politiques Satisfaisant

Coordination et harmonisation de l’aide Satisfaisant

Ensemble activités non financières Satisfaisant

Opérations s elon les critères d'évaluation

Pertinence et qualité a l'entrée Satisfaisant Efficacité Peu satisfaisant Efficience Peu satisfaisant Impact institutionnel Peu satisfaisant Durabilité Peu satisfaisant Ensemble opérations Peu satisfaisant Assistance par secteur Multisecteur Satisfaisant Agriculture Peu satisfaisant

Transport Satisfaisant Social Peu satisfaisant

Evaluation globale 1996-2007 Peu satisfaisant

Note : Les performances sont devenues dans l’ensemble satisfaisantes avec les améliorations récentes 2008-2009 (Chapitre VI) dont la durabilité est à confirmer.

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Annexe 2

Page 2 sur 3 RATING DU PORTEFEUILLE DES PROJETS APPROUVES, PERIODE 1996-2004

4=Très satisfaisant, 3=Satisfaisant ; 2= Peu satisfaisant ; 1= Très peu satisfaisant

Nbre PROJETS Pertinence et qualité à l’entrée

Efficacité Efficience Impact sur le Dév. Institutionnel

Durabilité Moyenne

Agriculture et développement Rural

1 MIDENO II reformulé 3 2 1 3 2 2,3

2 PDRI SOWEDA 3 2 1 3 2 2,3

3 Programme spécial pour la sécurité alimentaire 3 3 3 3 3 3,1 4 Appui au programme national de la recherche et de la vulgarisation agricole (PNRVA) 4 3 2 4 3 3,3

5 Projet d'appui à la foresterie rurale et à l'agroforesterie (PARFRA) 3 2 2 3 2 2,5

6 Programme d'amélioration du revenu familial rural dans les provinces septentrionales (PARFAR) 3 2 2 3 3 2,6

7 Projet de développement de l'élevage et de la pêche 3 3 2 2 2 2,5

8 Projet d'appui au développement rural participatif et décentralisé GRASSFIELD 3 2 2 - - 2,3

9 Projet de développement participatif du RUMPI 3 2 2 - - 2,3

Moyenne du secteur 3,1 2,3 1,9 3 2,4 2,6

Transport

1 Projet d'aménagement de la route Ambam-Eking 4 2 2 3 3 2,8

2 Projet d'aménagement routier dans les provinces de l'ouest du sud et du littoral 4 2 2 3 3 2,8

3 Projet de construction d'infrastructures de maintenance de Limbé 4 2 2 3 3 3,0

Moyenne du secteur 4,0 2,0 2,0 3,0 3,0 2,9

Social

1 Projet Education II 3,5 3 2 3 3 2,9

2 Projet d'appui à la réforme de la formation professionnelle 3 1 1 1 1 1,3

3 Projet de développement des systèmes de santé 3,5 1 1 3 2 2,2

4 Projet d'appui au programme de santé de la reproduction 3 2 1 2 2,2

5 Projet de réduction de la pauvreté et action en faveur des femmes 3 3 2 3 2 2,6

Moyenne du secteur 3,2 2,0 1,4 2,4 1,6 2,3

Multisecteur

1 Programme d'ajustement structurel II 3 3 2 3 3 2,8

2 Programme d'ajustement structurel III 3 3 2 3 3 2,8

3 Appui au programme national de bonne gouvernance 3,5 2 2 - - 2,5

Moyenne du secteur 3,2 2,7 2 3 3 2,7

Moyenne ensemble 3,4 2,2 1,8 2,8 2,5 2,6 Source: Rapports sectoriels du Cameroun élaborés par OPEV

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Annexe 2 Page 3 sur 3

RATING PROJETS ACHEVES 4=Très satisfaisant ; 3=Satisfaisant ; 2= Peu satisfaisant ; 1= Très peu satisfaisant

Nbre PROJETS Pertinence et qualité à l’entrée

Efficacité Efficience Impact sur le Dév. Institutionnel

Durabilité Evaluation globale

Agriculture et développement Rural 1 MIDENO II reformulé 3 2 1 3 2 2,3 2 PDRI SOWEDA 3 2 1 3 2 2,3 3 Programme spécial pour la sécurité alimentaire 3 3 3 3 3 3,1 4 Appui au programme national de la recherche et de la vulgarisation agricole (PNRVA) 4 3 2 4 3 3,3 5 Projet d'appui à la foresterie rurale et à l'agroforesterie (PARFRA) 3 2 2 3 2 2,5 6 Projet de développement de l'élevage et de la pêche 3 3 2 2 2 2,5

Moyenne du secteur 3,2 2,5 1,8 3,0 2,3 2,6 Transport

1 Projet d'aménagement de la route Ambam-Eking 4 2 2 3 3 2,8 2 Projet d'aménagement routier dans les provinces de l'ouest du sud et du littoral 4 2 2 3 3 2,8

Moyenne du secteur 4,0 2,0 2,0 3,0 3,0 2,8 Social

1 Projet Education II 35 3 2 3 3 2,9 2 Projet de réduction de la pauvreté et action en faveur des femmes 3 3 2 3 2 2,8

Moyenne du secteur 3,2 3,0 2,0 3,0 2,5 2,8 Multisecteur

1 Programme d'ajustement structurel II 3 3 2 3 3 2,8 2 Programme d'ajustement structurel III 3 3 2 3 3 2,8

Moyenne du secteur 3,0 3,0 2,0 3,0 3,0 2,8 Moyenne Générale 33 2,6 1,9 3,0 2,7 2,8

Source: Rapports sectoriels du Cameroun élaborés par OPEV

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Annexe 3

Indicateurs Unité 1995 2000 2002 2003 2004 2005 2006

Comptes nationaux

RNB aux prix courants du marché Million $ E.U. 7 430 9 480 10 200 13 100 15 400 16 500 ..

RNB par habitant $ E.U. .. .. .. .. .. .. ..

PIB au prix courants Million $ E.U. 8 733,2 10 075,0 10 879,8 13 621,7 15 775,4 16 647,5 18 120,9

PIB aux prix constants de 2000 Million $ E.U. 8 019,1 10 075,0 10 952,0 11 393,5 11 815,2 12 079,3 12 502,9

Croissance du PIB en termes réels % 4,8 4,2 4,0 4,0 3,7 2,2 3,5

Croissance du PIB par habitant en termes réels % 2,2 2,1 2,0 2,1 1,8 0,5 1,8

Investissement intérieur brut % du PIB 14,7 16,7 19,8 17,5 18,9 21,0 20,5

Investissement public % du PIB 1,9 2,1 2,3 2,3 2,6 3,1 3,2

Investissement privé % du PIB 12,9 14,6 17,5 15,2 16,3 17,9 17,2

Epargne nationale % du PIB 12,0 13,0 15,1 15,5 16,9 17,6 19,9

Prix et Monnaie

Inflation (IPC) % 25,8 0,9 2,8 0,6 0,3 2,0 3,0

Taux de change (moyenne annuelle) monnaie locale / $ E.U. 499,2 712,0 697,0 581,2 528,3 527,5 524,0

Indice du taux de change réel Base 1995=100 73,8 100,0 95,2 79,4 73,9 74,8 73,7

Masse monétaire, variations annuelles (M2) % -6,2 19,1 15,9 1,3 6,4 4,9 1,8

Vitesse de circulation de la monnaie (PIB / M2) % 7,2 6,6 5,7 5,8 5,8 5,9 6,3

Finances publiques

Recettes totales et dons % du PIB 11,6 16,5 16,4 16,6 15,4 17,9 45,8

Dépenses totales et prêts nets % du PIB 14,3 15,3 15,7 15,4 16,0 14,4 15,2

Déficit (-) / Excédent global (+) % du PIB -2,7 1,2 0,7 1,2 -0,5 3,5 30,7

Secteur extérieur

Variation en volume des exportations (marchandises) % 1,6 -0,7 -11,3 9,3 -0,7 -8,4 3,5

Variation en volume des importations (marchandises) % -5,7 14,9 11,2 0,0 11,2 4,6 3,8

Variation des termes de l'échange % 1,5 40,9 -0,6 -1,7 -2,2 18,0 9,2

Solde des comptes courants Million $ E.U. -71,1 -143,3 -557,4 -242,0 -604,0 -568,9 -97,8

Solde des comptes courants % du PIB -0,8 -1,4 -5,1 -1,8 -3,8 -3,4 -0,5

Réserves internationales mois d'importations 0,2 1,7 4,0 3,7 3,8 4,1 6,8

Dette et flux financiers

Service de la dette % des exportations 15,0 12,4 3,1 16,4 13,2 16,3 22,1

Dette extérieure totale % du PIB 93,8 67,4 47,0 44,8 41,7 34,5 3,1

Flux financiers nets totaux Million $ E.U. 436,2 220,6 1 157,6 634,7 612,8 246,0 ..

Aide publique au développement nette Million $ E.U. 442,8 379,3 656,4 899,3 772,0 413,8 ..

Investissements nets directs en prov. de l'étranger Million $ E.U. -0,6 -0,1 0,0 0,4 0,3 18,0 ..

CAMEROUNPRINCIPAUX INDICATEURS MACROECONOMIQUES

Taux de croissance du PIB réel,

2000-2006

0,0

1,0

2,0

3,0

4,0

5,0

6,0

1995 2000 2002 2003 2004 2005 2006

%

Inflation (IPC), 2000-2006

0,0

5,0

10,0

15,0

20,0

25,0

30,0

1995 2000 2002 2003 2004 2005 2006

% Solde du compte courant en pourcentage du

PIB,2000-2006

-6,0

-5,0

-4,0

-3,0

-2,0

-1,0

0,0

2000 2002 2003 2004 2005 2006

Source : Département de la statistique de la BAD; FMI: Perspectives de l'économie mondiale, Avril 2007 et Statistiques financières internationales, Mai 2007; OCDE, Division des systèmes statistiques, janvier 2007.Notes: … Données non disponibles Dernière mise à jour: Juin 2007

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Annexe 4

Année Cameroun Afrique

Pays en

Dévelop-

pement

Pays

Déve-

loppés

Indicateurs de Base AFR Superficie ('000 Km²) 475 30 307 80 976 54 658

Population totale (millions) 2006 16,6 924,3 5 253,5 1 211,3Population urbaine (% of Total) 2006 53,2 38,4 43,1 78,0Densité de la population (au Km²) 2006 34,9 30,5 60,6 22,9Revenu national brut (RNB) par Habitant ($ EU) 2005 1 010 955 1 154 26 214Participation de la Population Active - Total (%) 2005 42,6 42,3 45,6 54,6Participation de la Population Active - Femmes (%) 2005 38,6 41,1 39,7 44,9Valeur de l'Indice sexospécifique de dévelop. humain 2004 0,497 0,475 0,694 0,911Indice de développement humain (rang sur 177 pays) 2004 144 n.a. n.a. n.a.Population vivant en dessous de $ 1 par Jour (%) 2001 40,2 45,0 32,0 20,0

Indicateurs Démographiques

Taux d'accroissement de la population totale (%) 2006 1,7 2,1 1,4 0,3Taux d'accroissement de la population urbaine (%) 2006 3,4 3,5 2,6 0,5Population âgée de moins de 15 ans (%) 2006 40,8 41,3 32,4 18,0Population âée de 65 ans et plus (%) 2006 3,7 3,4 5,5 15,3Taux de dépendance (%) 2006 80,2 80,8 57,8 47,8Rapport de Masculinité (hommes pour 100 femmes) 2006 99,1 99,9 102,7 94,2Population féminine de 15 à 49 ans (%) 2006 26,9 26,8 27,1 25,0Espérance de vie à la naissance - ensemble (ans) 2006 46,2 51,4 64,1 76,0Espérance de vie à la naissance - femmes (ans) 2006 46,7 52,2 65,9 79,7Taux brut de natalité (pour 1000) 2006 33,6 36,5 22,8 11,0Taux brut de mortalité (pour 1000) 2006 16,9 14,9 8,7 10,4Taux de mortalité infantile (pour 1000) 2006 91,4 82,5 59,4 7,5Taux de mortalité des moins de 5 ans (pour 1000) 2006 157,4 137,7 89,3 9,4Indice synthétique de fécondité (par femme) 2006 4,2 4,7 2,8 1,6Taux de mortalité maternelle (pour 100000) 2004 669 623 440,0 13Femmes utilisant des méthodes contraceptives (%) 2004 26,1 26,6 59,0 74,0

Indicateurs de Santé et de Nutrition

Nombre de médecins (pour 100000 habitants) 2005 20,1 38,2 78,0 287,0Nombre d'infirmières (pour 100000 habitants) 2005 47,8 110,7 98,0 782,0Naissances assistées par un personnel de santé qualifié (%) 2004 61,8 43,7 56,0 99,0Accès à l'eau salubre (% de la population) 2004 66,0 62,3 78,0 100,0Accès aux services de santé (% de la population)* 2000 80,0 61,7 80,0 100,0Accès aux services sanitaires (% de la population) 2004 51,0 44,2 52,0 100,0Pourcent. d'adultes de 15-49 ans vivant avec le VIH/SIDA 2005 4,9 4,5 1,3 0,3Incidence de la tuberculose (pour 100000) 2004 179,0 310,2 144,0 11,0Enfants vaccinés contre la tuberculose (%) 2005 77,0 78,1 82,0 93,0Enfants vaccinés contre la rougeole (%) 2005 68,0 68,0 73,0 90,0Insuffisance pondérale des moins de 5 ans (%) 2004 18,0 39,0 31,0 …Apport journalier en calorie par habitant 2004 2 212 2 435 2 675 3 285Dépenses publiques de santé par habitant (en % du PIB) 2002 1,2 5,6 1,8 6,3

Indicateurs d'Education

Taux brut de scolarisation au (%)

Primaire - Total 2004/05 117,0 96,7 91,0 102,3 Primaire - Filles 2004/05 107,0 90,4 105,0 102,0 Secondaire - Total 2004/05 44,0 43,1 88,0 99,5 Secondaire - Filles 2004/05 36,0 36,5 45,8 100,8Personnel enseignant féminin au primaire (% du total) 2003/04 39,7 47,5 51,0 82,0Analphabétisme des adultes - Total (%) 2006 32,1 43,3 26,6 1,2Analphabétisme des adultes - Hommes (%) 2006 23,0 34,5 19,0 0,8Analphabétisme des adultes - Femmes (%) 2006 40,2 52,4 34,2 1,6Dépenses d'éducation en % du PIB 2003 3,8 4,7 3,9 5,9

Indicateurs d'Environnement

Terres arables en % de la superficie totale 2005 12,8 6,0 9,9 11,6Taux annuel de déforestation (%) 2000-05 0,9 0,7 0,4 -0,2Taux annuel de reboisement (%) 2000-05 14,0 10,9 … …Emissions du CO2 par habitant (tonnes métriques) 2005 0,4 1,0 1,9 12,3

Source : Base des données du Département de la Statistique de la BAD; dernière mise à jour:novembre 2007Banque Mondiale WDI; ONUSIDA; UNSD; OMS, UNICEF, WRI, PNUD, Rapports nationaux

Notes: n.a. Non Applicable ; … : Données non disponible; * : dernière année entre 1995-2000

INDICATEURS SOCIO-ECONOMIQUES COMPARATIFS

Cameroun

Taux de mortalité infantile ( Pour 1000 )

7678808284868890929496

2001

2002

2003

2004

2005

2006

Cameroun Afrique

RNB par Habitant $EU

0

200400

600800

1000

1200

2000

2001

2002

2003

2004

2005

Cameroun Afrique

Taux de croissance démographique (%)

0,0

0,5

1,0

1,5

2,0

2,5

2001

2002

2003

2004

2005

2006

Cameroun Afrique

Espérance de vie à la naissance (ans)

111213141516171

2001

2002

2003

2004

2005

2006

Cameroun Afrique

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Annexe 5

PROGRES DANS LA REALISATION DES OBJECTIFS DU MILLEN AIRE POUR LE DEVELOPPEMENT (ODM)

Sur la base des indicateurs disponibles en 2007

Source: BAD ORCE Revue à mi-parcours du DSPAR 2005-2009

ODM 2015 Indicateurs disponibles Objectif 2015 1. Eliminer l’extrême pauvreté et la faim en réduisant

de moitié le nombre de Camerounais vivant en dessous du seuil de pauvreté et qui souffrent de la faim ;

Proportion des personnes vivant au dessous du seuil de pauvreté 53.3 % (1996) 40.,2 % (2001)

26.7%

2. assurer une éducation primaire pour tous en donnant à tous les enfants les moyens d’achever le cycle d’études primaires ;

Taux net de scolarisation 77.8% (2004) 79.6 % (2006)

3.7%

3. promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomie des femmes en éliminant les disparités entre les sexes dans les enseignements primaires et secondaires et si possibles à tous les niveaux d’enseignement ;

Indice de parité dans le primaire et le secondaire : 0.86 (2004) 0.97 (2006):

1.0

4. réduire de deux tiers la mortalité à la naissance et celle des enfants de moins de cinq ans;

Taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans 77 pour 1000 (1998) 74 pour 1000 (2004)

39.0 pour 1000

5. améliorer la santé maternelle en réduisant de trois quarts la mortalité maternelle ;

Taux de mortalité pour 100 000 naissances 454 (1994-1995) 669 (2001)

344 pour 100 000

6. combattre et stopper la propagation du VIH/SIDA maîtriser le paludisme et d’autres grandes endémies en inversant leur tendance;

Prévalence du VIH/SIDA par sexe pour la tranche d’âge de 15 à 49 ans F : 6.8 (2004) H : 4.1 (2004) T : 5.5 (2004)

Non disponible

7. assurer un environnement durable en réduisant de moitié la proportion de la population qui n’a pas accès à l’eau potable

Proportion des ménages n’ayant pas accès à l’eau potable : 47.0% (2004) 30.6% (2006)

29%

8. améliorer sensiblement l’habitat en intégrant les principes de développement durable dans les politiques nationales et inverser la tendance actuelle de la déperdition des ressources environnementales ;

Proportion des ménages utilisant des combustibles solides : 75% (2001) 74% (2006)

38.5%

9. mettre en place un partenariat pour le développement des technologies de l’information et de la communication et pour l’application des politiques et des stratégies qui permettent aux jeunes de trouver un travail décent et utile

Taux de chômage de 15 à 24 ans : 14.4% (2001) 7.6% (2006) selon définition du chômage du BIT

Non disponible

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Annexe 6 Page 1 sur 2

OPERATIONS DE LA BANQUE AU CAMEROUN PAR DSP AU 31/12/07 (en UC)

PROJET

SECTEUR

STATUT

NUMERO FAD

DATE D'APPROB.

MISE EN

VIGUEUR

PREMIER DECAISS.

DERNIER DECAISS.

MONTANT NET DU

PRÊT/DON

TAUX DE DECAISS.

DSP 2005-2009

Inventaire Eau et Assanissement Eau et Assain.

En cours 12/22/2006 07/13/2007 07/13/2007 08/27/2007 436,865.27 63.90

PARG - APPUI INSTTUTIONNEL Multi-Sector

APVD FAD010 12/04/2006 4,000,000.00 0.00

PROGRAMME D'APPUI AUX REFORMES DE GOUVER

Multi-Sector

APVD FAD010 12/04/2006 25,000,000.00 0.00

Aménagement route Batibo-Bachuo Akagbe Transport En cours FAD010 11/15/2006 44,700,000.00 0.00

PROGRAMME D'INVESTISSEMENT AES SONEL Energie En cours 05/10/2006 02/13/2007 02/15/2007 02/20/2007 55,831,092.34 39.83

AIDE URGENCE GRIPPE AVIAIRE -- En cours 04/05/2006 316,762.43 0.00

Projet d'assainissement de Yaoundé (PADY) Eau et Assain.

En cours FAD010 12/14/2005 05/16/2006 08/26/2006 11/09/2007 25,600,000.00 2.47

TOTAL 155,884,720.04

DSP 2002-2004

APPUI AU PROGRAMME SANTE REPRODUCTION Social En cours FAD009 06/16/2004 04/29/2005 02/23/2006 07/25/2007 10,230,000.00 9.34

06/16/2004 04/29/2005 02/23/2006 10/11/2006 1,900,000.00 35.31

Appui à la Reforme Formation profes. Social En cours FAD009 12/03/2003 06/13/2005 06/13/2005 12/03/2007 14,000,000.00 5.03

12/03/2003 06/13/2005 06/13/2005 11/28/2007 1,000,000.00 58.99

DEVEL. RUR. PARTIC.& DECENTR. GRASSFIELD Agriculture En cours FAD009 05/26/2003 02/23/2005 02/23/2005 11/20/2007 15,000,000.00 17.21

PROJ. DEV. PARTICIPATIF DU RUMPI Agriculture En cours FAD009 05/13/2003 02/23/2005 02/23/2005 11/23/2007 15,000,000.00 7.06

05/13/2003 02/23/2005 02/23/2005 11/23/2007 1,500,000.00 20.64

PROJ. CONST. D'INFRASTRUCTURES MAINTE Transport En cours 12/12/2002 04/29/2005 04/29/2005 04/20/2006 32,129,537.24 41.67 ETUDE-PPF-PROG.REDUCT.PAUVR MILIEU URBAI

Eau et Assain.

Achevé FAD009 04/09/2002 11/17/2003 11/17/2003 04/07/2006 400,000.00 100.00

TOTAL 91,159,537.24

DSP 1999-2001

APPUI AU PROG. NAT. GOUVERNANCE Multi-Sector

En cours FAD008 10/25/2001 10/28/2002 10/28/2002 11/20/2007 3,180,000.00 39.71

PPF:Appui Dev Ressources Humaines Social Achevé FAD008 07/22/2001 04/03/2002 04/03/2002 05/03/2006 421,462.54 100.00 PROGRAMME D'AMELIORATION DU REVENU FAMILIAL

Agriculture En cours FAD008 06/28/2001 03/14/2002 04/28/2003 12/21/2007 14,000,000.00 46.66

PROGRAMME D'AJUSTEMENT STRUCTUREL III (2001-2003)

Multi-Sector

Clôturé FAD008 04/04/2001 01/24/2002 07/23/2002 07/20/2004 20,500,000.00 100.00

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Annexe 6 Page 2 sur 2

PROJET

SECTEUR

STATUT

NUMERO FAD

DATE D'APPROB.

MISE EN

VIGUEUR

PREMIER DECAISS.

DERNIER DECAISS.

MONTANT NET DU

PRÊT/DON

TAUX DE DECAISS.

PROGRAMME D'AJUSTEMENT STRUCTUREL III (2001-2003)

Multi-Sector

Clôturé FAD008 04/04/2001 01/24/2002 07/23/2002 07/20/2004 20,500,000.00 100.00

PROJET D'AMENAGEMENT ROUTIER DANS LES PROVINCES DE

Transport Clôturé FAD008 03/29/2001 12/10/2001 01/15/2004 08/16/2007 14,999,834.78 100.00

PROJET D'AMENAGEMENT DE LA ROUTE AMBAM-EKING

Transport Clôturé FAD008 12/14/2000 05/09/2001 01/14/2004 04/24/2007 8,900,000.00 94.42

MECANISME DE FINANCEMENT SUPPLEMENTAIRE III 2000

Multi-Sector

Achevé FAD008 06/20/2000 03/22/2001 04/06/2001 04/06/2001 8,567,323.01 100.00

PROGRAMME SPECIAL POUR LA SECURITE ALIMENTAIRE

Agriculture Achevé FAD008 06/19/2000 01/21/2002 02/01/2002 02/28/2002 759,138.47 100.00

PROJET SANTE I :DEVELOPPEMENT DU SYSTEME DE SANTE

Social En cours FAD008 06/07/2000 09/19/2001 09/19/2001 12/12/2007 8,050,000.00 39.49

EDUCATION II Social Achevé FAD008 07/14/1999 12/26/2000 04/03/2001 09/27/2006 7,500,000.00 100.00

APPUI A LA FORESTERIE RURALE & A L'AGROFORESTERIE

Agriculture En cours FAD008 02/10/1999 10/20/1999 05/10/2000 07/10/2007 4,107,893.35 100.00

02/10/1999 10/20/1999 06/19/2002 09/12/2006 777,486.24 100.00 MECANISME DE FINANCEMENT SUPPLEMENTAIRE 1998

Multi-Sector

Achevé FAD008 02/05/1999 06/29/1999 07/16/1999 07/16/1999 9,541,000.00 100.00

TOTAL 101,304,138.39

DSP 1996-1998 PROJET DE DEVELOPPEMENT DE L'ELEVAGE & DE LA PECHE

Agriculture En cours FAD007 12/16/1998 03/25/2000 08/21/2000 11/23/2007 4,590,000.00 82.72

MECANISME DE FINANCEMENT SUPPLEMENTAIRE-MFS 1998

Multi-Sector

Achevé FAD007 11/12/1998 01/29/1999 02/05/1999 05/25/2000 9,872,999.99 100.00

APPUI AUX PROJET NAT.DE VULGARISAT AGRIC.(P.N.V.A)

Agriculture Achevé FAD007 07/15/1998 08/12/1999 05/03/2000 08/28/2007 7,000,000.00 97.58

ETUDE APPROVIS.EAU POTABLE & ASSAIN.16 CENTRES SEC

Eau et Assain.

Achevé FAD007 12/10/1997 05/17/2000 05/17/2000 06/07/2007 681,355.31 100.00

ETUDE DU PLAN DIRECTEUR D'ELECTRIFICATION RURALE

Energie Achevé FAD007 12/10/1997 06/17/1999 01/10/2000 05/27/2004 437,492.81 100.00

PROGRAMME D'AJUSTEMENT STRUCTUREL II Multi-Sector

Clôturé FAD007 12/04/1997 04/30/1998 05/07/1998 01/19/1999 13,039,743.42 100.00

REDUCT. DE LA PAUVRETE & ACTIONS EN FAV.DES FEMMES

Social En cours FAD007 12/03/1997 10/11/1999 03/09/2000 10/11/2007 14,100,000.00 96.57

12/03/1997 10/11/1999 03/09/2000 01/13/2005 123,867.75 100.00

TOTAL 49,845,459.28

TOTAL GENERAL 398,193,854.95

Source: ADB SAP SYSTEM au 31/12/07

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Annexe 7 Page 1 sur 3

Axes d’intervention, résultats intermédiaires et indicateurs de performance

Résultats et réalisations intermediaries

Indicateurs de performance Instruments de la Banque

Axe I. : Consolidation des équilibres macroéconomiques et promotion de la bonne gouvernance

Amélioration du cadre macroéconomique

Taux de croissance du PIB Taux d’investissement Taux d’inflation Solde budgétaire Solde du compte courant de la balance des paiements Point d’achèvement de l’IPPTE Service de la dette extérieure

PAS II et III

Amélioration de l'environnement judiciaire et juridique et sécurisation des contrats commerciaux

Système judiciaire audité Cadre judiciaire assaini plan d’action pour la mise en place de structures juridictionnelles telles que définies dans la Constitution (Chambre des Comptes et le Conseil Constitutionnel) adopté.

La Chambre des Comptes est opérationnelle

Textes mis en conformité avec le Traité de l'OHADA. ;

nombre de séminaires organisés sur l’OHADA

Projet d’appui à la gouvernance

Réforme administrative Le code de déontologie par catégorie professionnelle est élaboré Les manuels de procédures administratives sont élaborés

Bonne gestion des ressources publiques

Administrations de contrôle renforcées Inspection générale opérationnelle ; 10 cellules anti-corruption dans les Ministères opérationnelles ; ; décret relatif aux commissions des marchés promulgué ; plan d’action révisé pour la mise en place de la réforme des marchés publics adopté audit des marchés publics passés Nombre de cas de corruption répertoriés ; nombre de cas de saisie-attribution examinés - La loi portant réglementation des finances publiques est adoptée Les rapports annuels sur l’exécution du Budget sont élaborés et soumis au Parlement - Le reporting trimestriel sur le Budget est assuré - Le plan d’action prioritaire pour le renforcement de la justice est mis en œuvre. En 2007 80% des ressources PPTE sont mobilisés pour financer des projets de réduction de la pauvreté

PAS III Projet d’appui à la gouvernance

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Annexe 7 Page 2 sur 3

renforcement des mesures et des actions de lutte contre la corruption

Le programme national de gouvernance est actualisé - Les systèmes de contrôle interne et externe sont renforcés

Assurer une gestion transparente des ressources publiques

Audit réalisé ; Parution régulière du journal officiel ; Appareil statistique renforcé

PAS III Projet d’appui à la gouvernance

Améliorer l’environnement du secteur privé

Climat des affaires

Promotion du rôle de la société civile

Textes relatifs aux ONG et aux associations actualisées

Projet d’appui à la gouvernance

Axe II : Soutien à la croissance économique

Renforcement de la production et la compétitivité du agricole et promotion des activités visant l’accroissement des revenus des populations rurales.

Niveau de la production agricole dans le PIB et pourcentage d’accroissement des exportations agricoles. .

Projets agricoles

insertion efficace des groupes défavorisés dans les circuits économiques

Nombre de personnes modestes ayant bénéficié de financement. Taux de chômage notamment des jeunes. Nombre de personnes pauvres réduit

Projets agricoles projet pauvreté et actions en faveur des femmes

Construction de routes pour le désenclavement des régions agricoles et favoriser l’intégration sous-régionale

Routes construites et nombre de régions désenclavées. Le taux d’aménagement de la transafricaine Lagos-Monbassa est passé au Cameroun de 34 % en 2005 à 47 % en 2009 Le temps de parcours sur le corridor Douala-N’Djamena est passé de 7 jours en 2005 à 5 jours en 2009. Le temps de parcours sur le corridor Douala-Bangui est passé de 7 jours en 2005 à 5 jours en 2009 Linéaire de routes revêtues supplémentaires est de 140 km

Aménagement routier dans les provinces de l’ouest du Sud et du Littoral; Aménagement de la route AMBAM-EKING - Construction du tronçon de route Batibo-Bachuo-Akagbé Aménagement/ réhabilitation de la route Mamfé-Ekok-Mfoum-Abakaliki-Enugu Aménagement/ réhabilitation de tronçons routiers et mesures de facilitation du transport et du transit dans les corridors Douala-Banui et Douala-N’Djamena

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Annexe 7 Page 3 sur 3

Axe III : Développement du capital humain

Augmentation des dépenses allouées à l'éducation et à la santé.

Part des crédits alloués à l'éducation et la santé Projets éducation et santé

Amélioration des indicateurs de santé et lutte contre les maladies qui menacent le développement.

Niveau de taux de mortalité infantile de 102 pour mille en 1999/2000 à 34 pour mille en 2015 et de taux de mortalité maternelle de 550 pour 100000 à 124 ; Taux de prévalence SIDA en dessous de 10 % ; Proportion des enfants vaccinés de moins de 11ans de 45% en 1997/1998 à 70% en 2002/2003 ; Nombre de districts de santé construits ; Nombre de personnes bénéficiant de médicaments génériques.

Projets éducation et santé

Amélioration progressive des indicateurs de l’éducation avec un accent particulier sur la scolarisation des filles ; et promotion de la formation professionnelle

Taux de scolarisation primaire total et des filles Taux d’analphabétisme ;

Projets éducation et santé

Accès des femmes aux ressources productives Accroissement et valorisation la productivité du travail des femmes ; Promotion des droits fondamentaux des femmes.

Revenus des bénéficiaires des micro- crédits dont la moitié des bénéficiaires sont des femmes

Projet pauvreté et actions en faveur des femmes

Amélioration de la vie des populations défavorisées et vivant dans les cités urbaines en vue de lutter contre la pauvreté.

Nombre de quartiers viabilisés ; niveau de la délinquance et des agressions ; nombre de prostitués sensibilisés aux MST ; nombre de jeunes rééduqués.

Projets FAD de lutte contre la pauvreté à Douala et Yaoundé

Réinsertion du personnel licencié dans les circuits économiques. -

6000 employés réinsérés dans le cadre des programmes élaborés par le Fonds national pour l'emploi

PAS III

Amélioration de l’accès de la population à l’eau potable et l’assainissement

- Taux d’accès de la population rurale à l’eau potable est de 62% - Taux d’accès à l’assainissement est de 55% -Yaoundé ne connaît plus de problème d’inondation sauf en cas de pluies exceptionnelles - 14 quartiers ont un système de pré-collecte des ordures opérationnelle - 4 kms de canal du Mfoundi construits -50 réceptacles et 50 bacs à ordures sont installés le long du canal du Mfoundi - Les abords du Canal sont aménagés (piste piétonne pavée jardins publics aménagés bancs publics éclairage public et 2 parcs de stationnement de 400 m² chacun) - 4 campagnes IEC sont organisées

Étude PPF- Programme de réduction de la pauvreté en milieu rural Initiative A E.P.A en milieu rural Projet d’assainissement de Yaoundé

Source : exercice de synthèse fait par OPEV à partir des matrices des DSP ; cet exercice a montré les difficultés liées au manque de précision de ces matrices.

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Annexe 8

Synthèse du rapport préliminaire d’audit sur la vérification de la gestion des projets financés par la Banque au Cameroun en septembre 2007

Principales conclusions de l’audit Le rapport préliminaire d’audit a conclu que l’environnement de contrôle des projets financés par la Banque au Cameroun est insuffisant. Cette conclusion est la conséquence des facteurs suivants (i) absence de mécanismes de suivi de la mise en œuvre des recommandations ; (ii) non versement des fonds de contrepartie dans les délais prévus ; (iii) défaut de maîtrise des règles de procédures de la Banque ; (iv) retard dans la soumission des rapports d’audit ; (v) non respect des normes professionnelles et des termes de référence par les cabinets d’audit ; (vi) immixtion de la Caisse autonome d’amortissement (CAA) dans la gestion financière des projets ; (vii) inadéquation du montage institutionnel de certains projets ; (viii) dérapages dans la gestion du Projet d’appui au -programme national de la gouvernance ; (ix) supervision inadaptée des projets ; et (x) non respect des règles et principes de justification de l’utilisation du compte spécial. Point de vue spécifique sur le rôle de la CAA dans la gestion des projets de la Banque au Cameroun (Département Audit OAGL) La CAA gère directement tous les comptes spéciaux FAD/FAT et fonds de contrepartie des projets mis en œuvre au Cameroun. A l’origine, l’objectif de confier la gestion de ces comptes à la CAA était d’accroître les contrôles et ainsi éviter d’éventuels malversations et détournements de fonds. Les contrôles effectués par OAGL permettent de conclure que les interventions de la CAA dans la gestion de ces comptes spéciaux ne sont pas efficaces. En effet, la CAA n’a pas mis en place une structure lui permettant de traiter et contrôler avec diligence les demandes de paiement qui lui sont soumises. En outre, les interventions de la CAA créent inutilement des goulots d’étranglement, des charges supplémentaires pour les projets et des déplacements fréquents, risqués et inutiles des gestionnaires des projets à Yaoundé. De l’avis d’OAGL et afin de faciliter la mise en œuvre des projets, la gestion des comptes spéciaux de ceux-ci devrait être confiée aux cellules d’exécution des projets, le rôle de la CAA se limitant, à l’instar des directions de la dette des autres pays, à approuver les demandes de décaissement transmis au bailleur et éventuellement entreprendre des missions de supervision, d’inspection et de contrôle des activités des projets. Au cas où les autorités camerounaises décideraient de maintenir l’implication de la CAA dans la gestion des fonds transférés sur les comptes spéciaux :

� soit les comptes bancaires de la CAA serviraient uniquement de transit aux fonds qui seraient ensuite intégralement et dans les meilleurs délais transférés aux comptes spéciaux gérés par les projets eux-mêmes ;

� soit la CAA doit étoffer sa structure afin de disposer de suffisamment de personnel qualifié susceptible de gérer efficacement les comptes des projets et de rendre compte. Dans ce dernier cas, la Banque devrait préalablement évaluer ce service avant de lui confier la gestion quotidienne des comptes spéciaux des projets qu’elle finance.

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