BAROMÈTRE DE LA POLITIQUE ÉCONOMIQUE BVA … · 2017-02-24 · * est un réseau de cabinets indépendants d'audit et de conseil, ... Fiche technique ... Les mesures en faveur de

BAROMÈTRE

DE LA POLITIQUE ÉCONOMIQUE

BVA – ABSOLUCE – LES ÉCHOS – FRANCE INFO

Popularité de la politique économique

La suppression de l’ISF et du bouclier fiscal

Allocation-autonomie

des personnes âgées :

- Mesures privilégiées

- Acceptation de payer

LEVEE D’ EMBARGO LE 23 NOVEMBRE 2010 - 01H00

Contact BVA : Gaël Sliman Directeur Général Adjoint de BVA 01.71.16.88.34

Novembre 2010

Publié dans et diffusé sur le mardi 23 novembre 2010 à partir de 7H30

Ce sondage est réalisé par pour

Vague 13

*

* est un réseau de cabinets indépendants d'audit et de conseil, présent dans 11 villes de France ainsi qu'à La Réunion, développant 40 millions d'euros de

chiffres d'affaires avec 400 salariés.

http://www.parlonsagriculture.com/var/docs/F-Info.jpg

2

Fiche technique

L’Institut BVA a réalisé ce sondage par téléphone les 19 et 20

novembre auprès d’un échantillon de 1010 personnes,

représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus.

La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des

quotas, appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, profession

de l’interviewé et du chef de famille après stratification par région

et catégorie d’agglomération.


3

Principaux enseignements

La séquence « fin du conflit sur la réforme des retraites, remaniement,

intervention télévisée » ne permet aucun rebond à Nicolas Sarkozy :

La politique économique du gouvernement retrouve ses niveaux

historiquement bas d’impopularité.

La grande réforme fiscale annoncée reçoit un accueil mitigé malgré

l’abandon du très impopulaire bouclier fiscal.

Enfin, les mesures financières sur l’autonomie des personnes âgées

n’apparaissent pas si consensuelles que cela :

- en théorie, les Français seraient déjà à peine prêts à payer…

- et en pratique, les pistes de financement envisagées recueillent bien peu

d’enthousiasme.


4

Synthèse de Gaël Sliman

1 - La politique économique du gouvernement retrouve ses niveaux historiquement bas

d’impopularité

Après le rebond technique du mois d’octobre, la popularité de la politique économique plonge à

nouveau avec seulement 28% de satisfaits (- 3 points).

Sans atteindre le plancher de septembre, le gouvernement retrouve les niveaux extrêmement

bas du deuxième trimestre 2010 après le cinglant échec des régionales.

Signe inquiétant pour Nicolas Sarkozy, si les sympathisants de l’UMP sont toujours une

écrasante majorité à approuver la politique économique (76%, niveau stable), les sympathisants

du FN sont désormais 70% à la rejeter (+ 13 points) et ceux du MODEM 80% (+19 points).

L’explication de texte de Nicolas Sarkozy à la télévision la semaine dernière est donc loin de

convaincre ceux qui pourraient constituer son réservoir de second tour en 2012.


5


2 - La grande réforme fiscale annoncée reçoit un accueil mitigé malgré l’abandon du très

impopulaire bouclier fiscal

Parmi les réformes à venir présentées par Nicolas Sarkozy la semaine dernière, celle de la fiscalité

est accueillie avec scepticisme : 44% des français se disent favorables à la suppression du bouclier

fiscale et de l’ISF -mesure qui serait accompagnée d’une taxation des revenus du patrimoine-

contre 45% qui s’y disent opposés.

La comparaison avec notre sondage du mois dernier sur le même thème (BVA-La Matinale de

Canal+) est surprenante : L’enquête révélait alors que les deux tiers des Français approuvaient

l’abandon du bouclier fiscal conjoint à celui de l’ISF.

L’essentiel de cet écart s’explique sans doute par l’attribution de la proposition à Nicolas Sarkozy,

alors que la mesure testée le mois dernier l’était sur le principe.

il est possible aussi que la contrepartie proposée cette fois (taxation du patrimoine) apparaisse

moins lisible et plus favorable aux hauts revenus qu’un relèvement de l’IR (testé le mois dernier).

Par ailleurs, le débat est désormais ouvert, la gauche critiquant la réforme proposée, Martine Aubry

ayant déclaré que « le compte n’y était pas ». Les sympathisants de gauche ne sont d’ailleurs plus

que 30% à approuver cette possible réforme (ils étaient les deux tiers à l’approuver le mois dernier

!) alors que les sympathisants de droite la considèrent toujours d’un bon œil (61%). Les CSP+

l’approuvent majoritairement (51% contre 39%) contrairement aux CSP- (42% contre 50%). Cette

mesure divise en outre les Français entre ceux qui gagnent le mieux leur vie et les autres : 57%

d’opinions favorables auprès des personnes gagnant plus de 3 500 €/mois contre 38% chez ceux

qui gagnent moins de 1 500 €/mois.


6


3 - Les mesures en faveur de l’autonomie des personnes âgées ne suscitent guère le

consensus

Ce dernier temps fort de la présidence Sarkozy avant la présidentielle de 2012 devait normalement

revêtir un caractère social et largement consensuel. Il pouvait en outre permettre à Nicolas

Sarkozy, à la fois de se renforcer dans son socle électoral le plus ferme (le quatrième âge où le

Président est toujours plébiscité) et de gagner des points sur les précieux électorats switch

(incertitude sur leur vote de 2012) et donc clés que sont les 50-64 ans et les classes moyennes,

catégories par ailleurs plus souvent concernées par l’aide à domicile d’une personne âgée.

Or, non seulement, le principe de payer pour financer les personnes âgées dépendantes n’est pas

si largement accepté dans son principe – 51% des Français y seraient prêts contre 44% qui s’y

refuseraient – mais en plus, les modalités envisagées pour le moment pour financer cette politique

ne suscitent guère d’enthousiasme : une majorité relative de 42% de Français ne retiendraient

aucune des trois pistes testées.

S’agissant du principe, la situation n’est pas désespérée : certes, le fait qu’à peine plus d’un

Français sur deux (51%) accepte de payer pour financer ces mesures constitue un problème,

néanmoins, la bien meilleure acceptation observée auprès des catégories que l’on mettra

logiquement le plus à contribution (CSP+ et hauts revenus accepteraient à plus de 60%) compense

en partie cette difficulté.


7


S’agissant de la mise en pratique en revanche, les problèmes apparaissent plus insolubles : non

seulement les trois principales mesures envisagées suscitent peu d’adhésion (42% de rejet des

trois), mais en plus elles se distinguent de manière insuffisamment nette : entre la mesure

« préférée » (la mise en place d’une deuxième journée de solidarité) retenue par 40% des

personnes effectuant un choix, et la deuxième mesure la plus retenue (l’obligation de prendre une

assurance vie à partir de 50 ans) avec 34%, l’écart en « exprimés » n’est que de six points.

En outre, un choix cyniquement politicien serait très difficile à faire selon la cible politique que le

chef de l’Etat entendrait le plus satisfaire : son socle électoral, les sympathisants de droite (46%) et

les plus de 65 ans (52%) opteraient clairement pour l’obligation de prendre une assurance privée à

partir de 50 ans. Mais, à l’inverse, la plupart des autres catégories de la population, et notamment

les 50-64 ans, directement concernés par la mesure et particulièrement importants à séduire pour

la présidentielle de 2012, seraient extrêmement hostiles à cette mesure (seulement 27% la

cautionneraient).

Une seule certitude, « pas touche aux retraités » : l’idée d’augmenter leur CSG est la mesure la

moins soutenue (26% en exprimés) et met en fureur les plus de 65 ans (18% d’acceptabilité) et les

sympathisants de droite (19%).

En attendant une amélioration de la confiance accordée au chef de l’Etat, qui lui permettrait sans

doute d’emporter davantage d’adhésion sur ses futures grandes mesures (sur la fiscalité comme

l’autonomie), une réflexion préalable – telle qu’annoncée dans son allocution – n’apparait

effectivement pas superflue.


8

La popularité de la

politique économique


9


Vous personnellement, diriez-vous que la politique économique menée

actuellement par le gouvernement est très bonne, plutôt bonne, plutôt

mauvaise ou très mauvaise ?

ST Bonne

28%

ST Mauvaise

68%

=*

-3pts *

* Comparaison avec la vague du mois de octobre


10


- Historique depuis la dernière élection présidentielle -




FillonVillepin

30%

36%35%

62%57% 57%

50%

46%45%

39%36%

34%33%

28%28%32%

36%36%34%

36%33%34%

32%35%

33%36%

38%34%33%

36%36%32%

27%28%28%28%26%

31%28%

66%

62%

63%

30%34%

36%

42%

49%50%

56%58%

63%

60%

67%63%62%

59%58%61%

57%60%

62%60%59%

61%58%59%

63%63%60%60%

63%

70%66%67%67%

71%68%68%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

déc.-

06

janv.-

07

févr.

-07

mai-07

juin

-07

sept.-0

7

oct.-0

7

nov.-

07

déc.-

07

janv.-

08

févr.

-08

mars

-08

avr.

-08

mai-08

juin

-08

sept.-0

8

oct.-0

8

nov.-

08

déc.-

08

janv.-

09

févr.

-09

mars

-09

avr.

-09

mai-09

juin

-09

juil.

-09

sept.-0

9

oct.-0

9

nov.-

09

déc.-

09

janv.-

10

févr.

-10

mars

-10

avr.

-10

mai-10

juin

-10

sept.-1

0

oct.-1

0

nov.-

10

% Bonne % Mauvaise


11


selon la proximité partisane

Évolution

S/T Bonne

(-3pts)

(-2pts)

(+2pts)





12

La suppression de l’ISF

et du bouclier fiscal

accompagnée d’une

augmentation de la

taxation des revenus du

patrimoine


13

La suppression de l’ISF et du bouclier fiscal accompagnée d’une

augmentation de la taxation des revenus du patrimoine

Nicolas Sarkozy a annoncé cette semaine qu'il souhaitait supprimer le bouclier fiscal et l'impôt

sur la fortune (ISF) en taxant davantage les revenus du patrimoine comme les loyers et les

plus-values immobilières ou boursières.

Vous personnellement êtes-vous favorable ou opposé à cette mesure ?

*Comparaison avec la piste d’une suppression de l’ISF et du bouclier fiscal parallèlement à une augmentation du taux

d’imposition des hauts revenus. La question exact posée alors était :

« Etes-vous plutôt favorable ou plutôt opposé à la suppression à la fois de l’ISF et du bouclier fiscal, accompagnée d’une augmentation

du taux d’imposition pour les revenus les plus élevés ? »

Comparaison avec la piste de

l’augmentation du taux

d’imposition des hauts revenus :

(Octobre 2010)*

: 64%

: 33%

: 3%


14

Suppression de l’ISF et du bouclier fiscal et augmentation de la taxation

des revenus du patrimoine selon la proximité partisane






15

Suppression de l’ISF et du bouclier fiscal et augmentation de la taxation

des revenus du patrimoine selon la catégorie professionnelle

(Cadres sup.,

Prof. lib. + Prof. Inter.)

(Employés +

Ouvriers)






16

suppression de l’ISF et du bouclier fiscal et augmentation de la taxation

des revenus du patrimoine selon l’âge






17

Opinion sur les

mesures en faveur de

l’autonomie des

personnes âgées


18

Opinion sur les mesures en faveur de l’autonomie des personnes âgées

Pour aider financièrement les personnes âgées ayant perdu leur autonomie et dont les

familles n'ont pas forcément les moyens de s'occuper, laquelle des mesures suivantes

préférez-vous ?

Auprès de ceux qui se sont prononcés


19


selon la proximité partisane



préférez-vous ?



20


selon la catégorie professionnelle



préférez-vous ?

(Cadres sup.,


(Employés +

Ouvriers)



21

Volonté de participation

aux mesures en faveur

des personnes âgées

dépendantes


22

Volonté de participation aux mesures en faveur

des personnes âgées dépendantes

Et seriez-vous prêt à payer pour ce financement ?


23

Volonté de participation aux mesures en faveur des personnes âgées

dépendantes selon la proximité partisane



24

Volonté de participation aux mesures en faveur des personnes âgées

dépendantes selon la catégorie professionnelle

(Cadres sup.,


(Employés +

Ouvriers)



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