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BARRERE Vincent
Promotion 2010
Rapport de stage 2A
Gestion des déchets au Togo Année scolaire 2011/2012
1 Vincent Barrere – Stage 2A : Gestion des déchets au Togo – Année 2011/2012
2 Vincent Barrere – Stage 2A : Gestion des déchets au Togo – Année 2011/2012
Avertissement
«L’Ecole des Mines de Nancy n’entend donner aucune approbation ni improbation au contenu et aux opinions émises dans ce rapport. Ces opinions doivent être considérées comme propres à leur auteur.»
Remerciements
Je tiens tout d’abord à remercier M. Kuagbenu, président de l’association Lupajote-Togo pour avoir
retenu ma candidature pour un stage de deuxième année. Je remercie également tous les habitants
du village de Dougba (Togo) pour leur accueil et leur investissement pendant notre mission, tout
particulièrement M. Yovo avec qui nous avons travaillé en parfaite collaboration.
Je remercie aussi Mme Braun pour m’avoir suivi tout au long de l’année dans ma recherche de stage,
et pour ses conseils qui m’ont été précieux.
Enfin, je remercie mes camarades Maxime Brière (Université de Rouen), Guillaume Lafont (Mines de
Nancy) et Thibaud Pflieger (Mines de Nancy) pour le travail que nous avons effectué ensemble
pendant ces deux mois, pour leur entrain, leur motivation et leur sérieux tout au long du stage.
3 Vincent Barrere – Stage 2A : Gestion des déchets au Togo – Année 2011/2012
Table des matières Avertissement.....................................................................................................................................2
Remerciements...................................................................................................................................2
1. Introduction ................................................................................................................................4
2. Présentation de l’O.N.G. et du lieu de notre mission ...................................................................4
2.1. Le Togo ................................................................................................................................4
2.2. L’association Lupajote .........................................................................................................5
2.3. La mission ............................................................................................................................5
3. Descriptif des missions effectuées ...............................................................................................6
3.1. Phase de documentation et tentative de mise en place d’un premier plan global de gestion
des déchets .....................................................................................................................................6
3.2. Mise en place d’un plan local de gestion des déchets ..........................................................8
Sensibilisation et présentation du projet aux villageois ................................................................8
Formation d’un comité responsable de la propreté du village .....................................................9
Actions concrètes mises en place ................................................................................................9
3.3. Tentative de pérennité de notre projet ? ................................................................................ 11
4. Contexte socio-culturel ............................................................................................................. 12
4.1. Les togolais et la ponctualité.............................................................................................. 12
4.2. Les européens du point de vue d’un togolais ..................................................................... 12
4.3. Les enfants : le futur de l’Afrique ....................................................................................... 13
5. Conclusion ................................................................................................................................ 13
6. Annexes .................................................................................................................................... 14
6.1. Guide de compostage distribué aux villageois .................................................................... 14
Pourquoi faire du compost ? ............................................................................................................. 16
Comment faire du compost ? ............................................................................................................ 16
Comment savoir que le compost est prêt ? ................................................................................... 18
Quand utiliser le compost ? ........................................................................................................... 18
Dangers liés au compost ................................................................................................................... 19
Remarques générales ....................................................................................................................... 19
6.2. Adresses utiles récupérées lors de nos recherches documentaires .................................... 20
6.3. Liste définitive des acteurs pour le projet de Gestion des déchets porté par LUPAJOTE au
village de Kpélé Dougba ................................................................................................................ 20
Bibliographie : ................................................................................................................................... 21
4 Vincent Barrere – Stage 2A : Gestion des déchets au Togo – Année 2011/2012
1. Introduction
J’ai choisi d’effectuer mon stage de deuxième année dans une association humanitaire au Togo, pour
une durée de deux mois, du 4 juillet au 24 août. Ma mission avait pour but de s’occuper de la gestion
des déchets dans un village au Togo.
Mes motivations vis-à-vis de ce stage étaient multiples : tout d’abord, j’ai toujours voulu être
volontaire dans une organisation à but humanitaire avant d’entamer une carrière professionnelle
afin de pouvoir aider des gens dans le besoin. De plus, ce stage était une occasion rêvée pour
acquérir une ouverture d’esprit, découvrir une culture et un mode de pensée totalement différents
de ceux que l’on peut rencontrer en Europe. Enfin, le fait de pouvoir être sur le terrain, de pouvoir
directement utiliser et appliquer mes connaissances constituaient également un aspect intéressant
de cette mission, étant trop souvent plongé dans la théorie lors des cours dispensés à l’école.
Ma mission s’est déroulée en plusieurs phases : une phase de documentation, puis une phase de
sensibilisation et de présentation des problèmes auprès des villageois, et enfin la mise en place
d’actions concrètes au sein du village, avec toujours l’objectif que nos actions soient reprises et
perpétuées après notre venue.
Le contexte socio-culturel dans lequel nous étions plongés étant totalement différent avec ce que
nous avions expérimenté auparavant, nous avons dû également adapter nos objectifs et façon de
travailler à ceux de la population locale.
2. Présentation de l’O.N.G. et du lieu de notre mission
2.1. Le Togo1
Le Togo est un état d’Afrique de l’Ouest, comptant environ 6 millions d’habitants. Sa capitale est la
ville de Lomé, également la plus grande ville du pays. Il s’étend sur une superficie de 56786 km2, et
est frontalier au Nord avec le Burkina-Faso, à l’Ouest avec le Ghana, et à l’Est avec le Bénin. Au Sud, il
débouche sur le Golfe de Guinée. La langue officielle est le français, de par l’héritage colonial, mais
1 http://fr.wikipedia.org/wiki/Togo
5 Vincent Barrere – Stage 2A : Gestion des déchets au Togo – Année 2011/2012
cependant les togolais préfèrent utiliser les différentes langues régionales (au total 42 recensées
dans tout le pays), en particulier l’Ewé ou le Kabiyé, les deux principales.
La monnaie du Togo est le franc CFA (1 FCFA = 1 centime de franc français, donc 1€ = 656 FCFA). A
cause de nombreuses difficultés, principalement politiques depuis son indépendance (régime
autoritaire du Général Gnassingbé Eyadema de 1967 à 2005), le Togo accuse un important retard de
développement (le pays occupait en 2007 la 159ème place sur 182 en termes d’IDH). Par conséquent,
ce pays demande de nombreuses aides internationales, en particulier il abrite de nombreuses
associations humanitaires, dont l’ONG Lupajote, organisation avec laquelle je suis parti pendant deux
mois.
2.2. L’association Lupajote2
L’association Lupajote-Togo (« LUtte pour la PAix et la JOie sur TErre »), est une organisation
apolitique à but non lucratif, tenue par 3 membres à plein temps depuis maintenant deux ans. Le
président, également fondateur de l’association est M. Nestor Joseph Kuagbenu, a créé cette
organisation dans le but de lutter pour le bien-être des communautés, surtout les plus défavorisées.
Pour se faire, il accueille de nombreux volontaires, principalement des étudiants européens, qui
peuvent venir effectuer des stages dans des domaines très variés : éducation, santé, activités
socioculturelles, gestion des déchets, gestion de projets, gestion des conflits, communication,
bibliothéconomie, secrétariat, eau et assainissement, transport et logistique, informatique etc…
Le siège social de l’ONG est basé à Lomé (quartier Adidogomé), cependant de nombreuses missions
ont lieu loin de la capitale, dans des petits villages en besoin.
2.3. La mission
J’ai donc effectué mon stage de deuxième année pour une durée de deux mois avec cette
association. Ma mission était de m’occuper de la gestion des déchets dans un petit village de 300
2 http://www.lupajote.org.preview08.oxito.com/
Figure 1: Logo de l'association LUPAJOTE
6 Vincent Barrere – Stage 2A : Gestion des déchets au Togo – Année 2011/2012
habitants appelé Dougba, situé à une trentaine de kilomètres au Nord de Kpalimé, une des villes les
plus importantes du Togo (cf. carte ci-dessous).
Nous étions quatre étudiants envoyés pour la même mission dans ce village, trois de l’École des
Mines de Nancy (Guillaume Lafont, Thibaud Pflieger, et moi-même) et un étudiant en master de
sciences/gestion des risques environnementaux à l’Université de Rouen (Maxime Brière). La
description des travaux effectués au cours de cette mission constitue le sujet du chapitre suivant.
3. Descriptif des missions effectuées
3.1. Phase de documentation et tentative de mise en place d’un
premier plan global de gestion des déchets
La première phase de notre mission a d’abord consisté en une recherche documentaire et à des
discussions avec des locaux pour connaître vraiment l’étendue du problème. Tout d’abord basés à
Lomé au début de notre stage, au siège social de l’association, nous avons pu dans un premier temps
nous apercevoir d’une réalité : la gestion des déchets est un réel problème au Togo, les détritus
jonchent les rues, les dépotoirs sauvages se multiplient dans tous les quartiers des communes, et
personne ne semble réellement y prêter attention. En approfondissant les recherches et après avoir
7 Vincent Barrere – Stage 2A : Gestion des déchets au Togo – Année 2011/2012
parlé avec des personnes plus ou moins investies dans ce domaine, nous avons tout de même trouvé
des pistes intéressantes qui pourraient nous permettre d’organiser un recyclage et un tri des déchets
au village (structures existantes ou en développement qui s’occupent de recycler les déchets : cf.
annexe 6.2.).
Nous avons donc essayé dans un premier temps de mettre au point un plan de gestion des déchets
global : le but était en fait d’organiser un ramassage des déchets à l’échelle de la région (la région de
Kpalimé en l’occurrence, dans laquelle notre village était situé), et ensuite d’entrer en contact avec
des entreprises pouvant recycler les déchets (cf. figure 2 par exemple). Le ramassage étant ainsi
instauré dans tous les villages de la région, nous n’aurions plus eu qu’à « donner l’exemple » dans le
village de Dougba en montrant aux villageois les gestes de base à acquérir : ne pas jeter les déchets
par terre, les sensibiliser aux effets néfastes que les déchets ont sur l’environnement et la santé etc…
Figure 2: entrée d'une fabrique de compost à Lomé
Le principal problème auquel nous nous sommes heurtés était que le ramassage des déchets est
quelque chose d’embryonnaire dans la région dans laquelle nous étions et ce même dans la
préfecture (Kpalimé). De fait, il aurait fallu des moyens conséquents, ce dont nous ne disposions pas
en tant que volontaires dans une ONG, pour développer cela. De plus, toutes les entreprises pouvant
recycler les déchets que nous avions contacté étaient basées à Lomé, et étaient donc trop loin du
village dans lequel nous effectuions notre stage pour pouvoir intervenir directement dans notre
projet.
En conclusion, notre projet initial d’agir d’abord à « grande » échelle, pour que cela ait des
répercussions positives à l’échelle locale, n’a pas pu être mis en place, faute de moyens. Nous nous
sommes rendus compte qu’il était impossible de résoudre entièrement en si peu de temps et avec
les moyens dont nous disposions, le problème auquel nous étions confrontés. Nous avons donc
décidé de résoudre au maximum les objectifs de notre mission, en agissant cette fois-ci localement,
8 Vincent Barrere – Stage 2A : Gestion des déchets au Togo – Année 2011/2012
tout en gardant à l’esprit l’hypothétique mise en place d’un ramassage des déchets dans les années
qui vont suivre.
3.2. Mise en place d’un plan local de gestion des déchets
Nous avons donc décidé au final d’agir d’un point de vue local, c’est-à-dire au sein même du village.
Une de nos priorités dès le départ a été d’investir au maximum la population dans nos actions, afin
qu’ils se sentent responsabilisés et puissent continuer à améliorer la propreté de leur village, même
après notre départ.
Sensibilisation et présentation du projet aux villageois
Dans un premier temps, nous avons réuni l’ensemble de la population sur la place centrale du village
pour nous présenter et expliquer le but de notre venue (cf. figure 3). Cette réunion avait également
pour fonction de sensibiliser les villageois à l’importance d’une bonne gestion des déchets et aux
effets néfastes que ces derniers provoquent sur la santé et l’environnement (au départ, nous avions
pensé à faire cette sensibilisation notamment à l’école auprès des enfants, mais notre mission se
déroulant pendant les vacances scolaires il n’a pas été possible de poursuivre cette idée). A notre
grande surprise, les villageois semblaient très au fait de cette problématique et également concernés
par ce projet : ils ont accueilli notre venue avec joie et de nombreux volontaires se sont proposés à la
fin de la réunion pour venir nous aider dans nos actions (cf. annexe 6.3.). Cette première impression
se confirmera tout au long de notre mission : la population a réellement conscience des différents
retards de développement qu’elle a accumulés ces dernières années et présente une réelle
motivation pour combler ces derniers.
Figure 3: début de la réunion de sensibilisation
9 Vincent Barrere – Stage 2A : Gestion des déchets au Togo – Année 2011/2012
Formation d’un comité responsable de la propreté du village
A la suite de cette réunion de sensibilisation, il nous a paru primordial face au nombre assez
conséquent de volontaires, de structurer tout cela, afin de faciliter une meilleure transmission des
informations au sein des personnes motivées et des villageois. C’est ainsi que nous avons entrepris
de former un comité responsable de la propreté de Dougba (cf. annexe 6.3.). Le président et le vice-
président se sont proposés et ont été élus à la majorité absolue. Les responsables de quartiers se
sont aussi proposés et ont été acceptés par l’ensemble des villageois en tant que tels.
Le rôle du président est bien sûr de prendre toutes les décisions concernant la propreté du village et
d’organiser les différentes réunions avec les membres du comité. Il est également avec son bras droit
le vice-président, en relation directe avec le CVD (Comité Villageois de Développement : il existe un
comité dans chaque village togolais, et celui-ci est chargé de s’occuper du bon développement du
village ; ils reçoivent eux-mêmes des directives et des conseils du gouvernement togolais), ce qui
permet une bonne cohérence entre les actions menées au sein du village et les différentes directives
préfectorales ou gouvernementales.
Concernant les responsables de quartier, ils sont chargés d’informer au sein de leur quartier des
différentes actions et projets qui ont été décidés lors des réunions du comité. Ce sont eux qui sont au
plus proche de la population et qui ont pour rôle de poser les questions que les villageois se posent
lors des réunions. Ils sont également responsables de la propreté de leur quartier (gestion des
poubelles etc…)
Lors des différentes réunions, notre rôle à nous était de soumettre nos idées à l’assemblée (après en
avoir discuté auparavant avec le président, pour avoir son avis et son approbation dessus) et ensuite
d’élaborer concrètement avec le comité le déroulement des actions.
Actions concrètes mises en place
A partir de cela, nous avons pu établir plusieurs actions concrètes, toujours en complète
collaboration avec les villageois. Il est important de noter que nous avons toujours mobilisé l’aide des
villageois, en écartant au maximum l’aspect pécuniaire : nous avons privilégié des actions gratuites,
certes parfois un peu fastidieuses, mais ne faisant pas (ou très peu) intervenir l’argent, afin de bien
montrer que notre venue n’est pas associée à un apport de revenus important mais plutôt un don de
notre temps et de notre personne.
Création de bacs à compost
10 Vincent Barrere – Stage 2A : Gestion des déchets au Togo – Année 2011/2012
La première de nos actions a été de construire des bacs à compost dans le village (un bac par
quartier). Ces bacs, construits en bambou et en bois, faisaient 1m de hauteur, 1.5m de longueur et
1m de largeur.
L’intérêt de ces bacs est double : tout d’abord, ils servent de poubelles dans lesquelles les villageois
peuvent jeter leurs déchets organiques (environ 2/3 des déchets produits, au Togo). Mais ces bacs
permettent aussi de créer du compost, un engrais naturel et gratuit, qui permet de remplacer au
moins partiellement les engrais chimiques, coûteux et très polluants pour les sols. En leur apprenant
à faire du compost, les villageois économisent de l’argent et protègent l’environnement.
A cet effet, nous avons formé les différents membres du comité de propreté de Dougba à la création
du compost : nous leur avons fait un compte rendu de notre visite d’une usine de compost à Lomé
(cf. annexe 6.2.) et montré un échantillon de produit fini prélevé là-bas. Nous leur avons également
distribué à chacun un guide de compostage, afin qu’ils gardent une trace écrite de toutes les
informations que nous leur avons données à l’oral. Pour la création de ce guide, nous avons repris à
quelques détails près celui écrit par Matthieu Jalard et Lauriane Rat-Tudal, qui ont effectué en 2010
un stage similaire au sein de la même association, car celui-ci nous paraissait à la fois concis et
complet, tout en étant très clair (cf. annexe 6.1.)3.
Pour la création de ces bacs, nous avons demandé à chaque quartier de fournir la matière première
(bambou et bois) en nous proposant à chaque fois pour les aider dans leur tâche. Pour notre part,
nous fournissions les clous, et dirigions la construction des bacs. Encore une fois, nous avons été
surpris et heureux de constater que de nombreuses personnes se sont proposées pour nous aider à
concevoir ces poubelles, et notamment de nombreux jeunes, ce que nous avons énormément
apprécié : cela montre une fois de plus que les villageois ont une réelle envie de voir leurs conditions
de vie s’améliorer, y compris la jeunesse, qui est le futur de ce village.
Photo bac a compost
Mise en place de poubelles « à plastique »
En parallèle de ces bacs à compost, nous avons décidé d’installer des poubelles (une dans chaque
quartier) « à plastique » : ces poubelles sont en fait destinées à tous les déchets qui ne sont pas
organiques (métalliques, plastiques, les piles…).
Ces dernières devaient être pratiques à transporter, afin de pouvoir les amener une fois pleines,
jusqu’aux dépotoirs pour les vider. Nous avons donc décidé de leur donner la forme d’un grand
panier.
Un villageois s’est proposé pour nous les fabriquer. Malheureusement, bien qu’au départ il nous ait
promis d’effectuer cette tâche gratuitement, il s’est ravisé et nous a fait payer les poubelles (600
FCFA la poubelle, c’est-à-dire un peu moins d’un euro). Nous avons alors demandé aux responsables
de quartier, toujours dans notre logique de ne pas associer notre venue à une entrée d’argent,
d’organiser une collecte auprès des différents foyers pour pouvoir payer ces paniers. Finalement, M.
3 Rapport de stage de Matthieu Jalard et Lauriane Rat-Tudal, en 2010
11 Vincent Barrere – Stage 2A : Gestion des déchets au Togo – Année 2011/2012
Kuagbenu le président de l’association décidera de payer ces poubelles évitant cette levée de fonds,
qui avait cependant bien débuté dans certains quartiers.
Photo bac plastique
Mise en place et délimitation de dépotoirs
Une fois ces deux types de poubelles mis en place dans le village, nous avons décidé de mettre en
place et de bien délimiter des dépotoirs, c’est-à-dire un lieu où les villageois iraient jeter leurs
ordures. Bien que peu écologique, ce moyen nous a paru être le seul valable pour éviter la pollution
totale du village, étant donné le manque crucial d’organisation et d’entreprises de traitement des
déchets au Togo (cf. paragraphe 3.1).
Ce genre de pratique était déjà mis en place par les villageois depuis longtemps, cependant les
dépotoirs étaient souvent mal délimités et trop souvent trop proches des habitations. C’est pourquoi
nous avons entrepris en accord avec le comité de définir clairement un nombre limité de dépotoirs
(au total 3) et de bien les délimiter, tout simplement en installant des barrières autour.
Photo délimitation dépotoir
« Opération village propre »
Après avoir mis en place toutes ces structures pour recueillir les déchets, nous avons décidé
d’organiser une collecte des déchets dans le village, notamment avec les enfants, afin de rendre
celui-ci plus propre. De plus, cela a permis d’apprendre aux plus jeunes des gestes simples et aussi
basiques que jeter un papier à la poubelle. Cette opération, que nous n’avons pu organiser qu’une
journée lors de notre stage, va être réitérée tous les dimanches par le comité, afin de garder Dougba
propre.
Nous avons également installé des petites poubelles le long de la route nationale (c’est l’endroit où il
y a le plus de déchets, du fait de la grande fréquentation du lieu) afin que les gens évitent de jeter
leurs déchets à même le sol. Photo ???
Enfin, nous avons essayé de faire de la prévention auprès de la population, tout en investissant les
enfants dans cette action : nous avons dessiné des pancartes de toutes sortes (indiquant les lieux des
différents dépotoirs, encourageant les gens à consommer moins de sacs plastiques, cause principale
de la pollution au village, ou encore expliquant dans quelle poubelle jeter tel type de déchets etc…)
et nous avons demandé aux enfants de les colorier. Ainsi par ce geste simple, les enfants ont prêté
attention à nos actions et ont compris la portée et l’importance de gestes de base.
photo
3.3. Tentative de pérennité de notre projet ?
12 Vincent Barrere – Stage 2A : Gestion des déchets au Togo – Année 2011/2012
Bien que nous ayons réalisé de nombreuses choses au sein du village de Dougba pendant deux mois,
notre principal souci était tout de même de s’assurer de la continuité de notre projet après notre
départ. C’est pourquoi nous avons toujours agi avec le souci de voir notre projet perdurer
Cette continuité s’est principalement réalisée avec la création du comité de propreté du village,
composé de personnes vraiment motivées, actives et conscientes du besoin d’agir.
En accord avec eux et le président de LUPAJOTE, il a été décidé qu’un nouveau stagiaire viendrait en
septembre pour non seulement poursuivre notre mission effectuée au village mais également
étendre aux villages alentours ce projet.
Bien entendu, de nombreuses étapes et problèmes restent à résoudre avant d’arriver à un résultat
satisfaisant, cependant si les choses se déroulent bien, il serait possible de voir apparaître comme
nous l’espérions au départ un ensemble de villages « propres » où serait mis en place un réseau de
ramassage des déchets.
4. Contexte socio-culturel
4.1. Les togolais et la ponctualité
L’ensemble de ce paragraphe pourrait se résumer en un proverbe africain : « En Europe, vous avez
tous une montre, en Afrique, on a tous le temps ». En effet, la ponctualité n’est pas le maître mot au
Togo. Il est fréquent (pour ne pas dire obligatoire) de programmer un rendez-vous à une heure fixée,
et d’attendre une ou deux heures la personne, si celle-ci se décide pour autant à venir. Il est donc
nécessaire de s’adapter à ces horaires plus ou moins fluctuants (par exemple ne pas hésiter à
condamner une demi-journée pour un simple rendez-vous à la préfecture) et de ne pas s’en trouver
offensé : ceci n’est pas une impolitesse de leur part, c’est juste une habitude qui fait partie
intégrante de leur culture, et qu’il faut prendre en considération pour ne pas se retrouver pris à
défaut.
4.2. Les européens du point de vue d’un togolais
La position des européens vis-à-vis des togolais est quelque peu délicate… Outre l’apparence
physique qui vous assure de ne pas passer inaperçu (surtout dans des petits villages, où certains
enfants n’ont encore jamais vu de blancs de leur vie), la vision qu’ont les locaux des européens est
un peu ambigüe : pour eux, les blancs sont synonymes de puissance et d’argent, c’est-à-dire que ces
derniers ont le droit à tous les honneurs. C’est ainsi par exemple que lors d’une grande fête en
l’honneur d’un ancien villageois revenu du Canada, nous avons été placés dans la tribune d’honneur,
13 Vincent Barrere – Stage 2A : Gestion des déchets au Togo – Année 2011/2012
au même titre que le préfet et tous les notables de la région, alors que nous ne connaissions pas
cette personne. Cependant, même si cette situation peut parfois s’avérer pratique, elle peut devenir
quelque peu pesante lorsque l’on se rend compte que beaucoup de gens ne veulent vous approcher
que parce qu’ils espèrent en tirer quelque profit (recevoir de l’argent, ou se faire bien voir en se
promenant avec un blanc etc…).
Par conséquent, bien que la plupart des togolais soient très accueillants, il était cependant nécessaire
de bien être prudent vis-à-vis de certains comportements, surtout lorsqu’il était question d’argent.
C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles nous évitions pendant notre mission d’avoir à payer
des choses, et préférions les fabriquer nous-mêmes, avec l’aide des volontaires.
4.3. Les enfants : le futur de l’Afrique
Les moins de 15 ans représentent plus de 40% de la population au Togo, il est courant par exemple
de rencontrer des familles de plus de dix enfants. Ces enfants sont très nombreux et représentent le
futur de l’Afrique. Il nous paraissait donc primordial lors de notre mission d’éduquer les enfants aux
problématiques que nous tentions de résoudre au Togo, et ce d’autant plus que les enfants sont très
vite « indépendants » : en effet, les adultes utilisent les enfants pour toutes sortes de corvées ( cela
peut être vu comme une sorte de rituel pour passer vers l’âge adulte) et de fait ce sont souvent eux
qui polluent , lorsqu’ils préparent la cuisine, balayent le sol, ou encore vont acheter de la nourriture.
Par conséquent, plus ces jeunes seront sensibles à la question de l’environnement, et développerons
des gestes et habitudes du quotidien, comme par exemple jeter ses ordures à la poubelle, et plus le
futur Togo sera un propre.
photo
5. Conclusion
En conclusion, ce stage au Togo m’aura été très formateur sur de multiples points.
Tout d’abord, cette mission m’aura appris à faire preuve de beaucoup d’adaptabilité : tout d’abord
ayant planifié un premier plan d’attaque, nous avons dû abandonner ce dernier et réévaluer un
nouveau projet, en accord avec la situation actuelle, des moyens disponibles, et des traditions et
habitudes locales.
Ce stage aura également été très formateur au niveau humain : adhérer à un nouveau mode de
pensée, complètement différent de celui occidental, rencontrer de nouvelles personnes, de
nouvelles coutume et vivre cela au jour le jour m’aura procuré une grande ouverture d’esprit, et
beaucoup d’humilité.
Enfin, cela m’aura permis d’effectuer un projet en équipe, sans être trop encadrés et conseillés par
un tuteur ou professeur : nous avons eu à gérer par nous-mêmes la mission, partir de zéro et arriver
à un résultat satisfaisant tout en agissant de façon autonome.
14 Vincent Barrere – Stage 2A : Gestion des déchets au Togo – Année 2011/2012
6. Annexes
6.1. Guide de compostage distribué aux villageois
15 Vincent Barrere – Stage 2A : Gestion des déchets au Togo – Année 2011/2012
Année scolaire 2011-2012
Vincent BARRERE
Maxime BRIERE
Guillaume LAFONT
Thibaud PFLIEGER
Association LUPAJOTE
Guide de compostage
16 Vincent Barrere – Stage 2A : Gestion des déchets au Togo – Année 2011/2012
Guide de fabrication du compost
Pourquoi faire du compost ? L’intérêt du compost réside dans le fait que ce dernier constitue un engrais gratuit, naturel et non nocif pour l’environnement. En effet, la plupart des agriculteurs utilisent des engrais chimiques qui coutent cher (11 000 FCFA), et qui polluent l’environnement. De plus, le maïs, le manioc… issus d’une culture avec engrais chimiques sont plus pauvres en vitamines que ceux issus d’une agriculture plus naturelle. A chaque nouvelle génération, les terres cultivables s’appauvrissent au fil des années, car ils sont cultivés sans interruption, et jamais laissés au repos. Ils perdent leurs matières nutritives à force d’être trop cultivés, car les plantes se nourrissent de ses matières nutritives pour pousser. Ainsi, une quantité d’engrais toujours plus importante est nécessaire pour faire pousser les plantes des agriculteurs. Pour remédier à ce problème, une solution est de rendre à la nature ce qu’elle a perdu au fil des années. Le compost, engrais « propre » issu de la décomposition d’éléments naturels, permet de rendre aux sols tous les éléments nutritifs qu’ils ont perdus. Mais en plus de cela, il permet aussi d’utiliser moins d’eau pour les champs, et présente un autre intérêt : il sent moins mauvais que le fumier… De plus, les mauvaises herbes poussent moins dans les champs où on utilise du compost à la place des engrais chimiques ou du fumier. Enfin, l’utilisation de compost permet au sol de mieux absorber l’eau de pluie, ce qui évite la formation de mares d’eau stagnante qui sont une source de bactéries et de maladies pour l’homme et les animaux. Ainsi, le compost permet de valoriser certains déchets tout en améliorant de manière naturelle et saine le rendement des cultures.
Comment faire du compost ?
Il existe deux techniques utilisées pour faire du compost : le compost en tas et le compost en trous.
Compost dans des trous Première étape :
Creuser un ou plusieurs trous d’environ 1m². La profondeur du trou est laissée à l’appréciation de
l’agriculteur. En général, la profondeur choisie est d’environ 1m. Faire plusieurs trous (l’idéal est
d’en faire trois), permet de remplir un trou entièrement, puis de remplir le suivant quand le premier est plein etc etc… Lorsque le compost est prêt dans les premiers trous, on peut vider le compost dans le dernier trou, qui ne sert qu’à stocker le compost déjà prêt.
17 Vincent Barrere – Stage 2A : Gestion des déchets au Togo – Année 2011/2012
Deuxième étape : Remplir le fond du trou avec des branches mortes ou des pierres. Cela permettra une meilleure aération du compost. Troisième étape :
Alterner les couches de matières azotées (branches de maïs, feuilles vertes de toutes sortes, épluchures de légumes et de fruits…) et les couches de matières carbonées
(excréments d’animaux herbivores : chèvres, moutons, vaches, poules, cendres de bois, branches sèches, restes de repas).
Remplir ainsi le trou.
Figure 1 : Schéma de fabrication du compost
Quatrième étape :
Remuer environ tous les mois le mélange pour l’aérer, pendant 3 à 4 mois. Les 2 premiers mois, il
est même recommandé de le retourner toutes les 2 semaines. Il est conseillé d’essayer de ramener au centre du trou les déchets qui étaient situés à l’extérieur.
Compost en tas : Il est également possible de faire du compost non pas dans un trou mais en tas.
+
18 Vincent Barrere – Stage 2A : Gestion des déchets au Togo – Année 2011/2012
La méthode est identique, il faut toujours empiler les déchets en couches (les couches sont identiques au cas précédent), et former ainsi des tas d’environ 1,5 à 2m de haut. Entre les différentes couches on peut rajouter des branches sèches pour que le tas soit plus aéré.
Comment savoir que le compost est prêt ?
Il y a plusieurs critères qui permettent de savoir si le compost est prêt :
Lorsque la quantité de compost est nettement inférieure à la quantité initiale de déchets
Lorsqu’il ressemble à une terre noire homogène
Lorsqu’il est friable et peut s’émietter
Lorsque l’on ne peut plus distinguer les différents éléments de départ
Figure 2 : Compost prêt à l’utilisation
Si le compost prêt est stocké dans un trou en attendant d’être épandu sur les cultures, il faut penser
à couvrir le trou avec des nattes pour le protéger du soleil et de la pluie. Cela évitera qu’il ne
pourrisse ou que les éléments nutritifs disparaissent. De même s’il est stocké dans un bac (par
exemple, une poubelle).
Quand utiliser le compost ?
Pour utiliser le compost, il est conseillé d’utiliser environ 3 à 5 kg de celui-ci qu’il faut mélanger avec
1 m2 de terre. Ensuite, on répand cette nouvelle terre dans le champ, et l’on plante ensuite les
graines dedans.
Il est inutile d’en mettre beaucoup plus, car cela pourrait détruire les plantations. Le compost peut aussi être utilisé une fois que les plantes ont déjà commencé à pousser. Il faut alors étendre le compost au pied des plantes, et l’y laisser quelques jours. Il faut ensuite enfoncer le compost dans la terre, à une profondeur comprise entre 5 et 15 cm.
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Dangers liés au compost
Attention, le compost ne pourra pas remplacer totalement les engrais chimiques, cependant il permet de réduire les quantités d’engrais utilisés.
Attention, si le compost est répandu sur les champs alors qu’il n’a pas encore atteint un stage avancé, il peut provoquer la destruction des cultures. Il est recommandé de tester son compost sur un coin du champ avant de l’épandre partout. En général, l’utilisation de compost non encore fini, fait pousser les plantes plus vite au début, mais provoque une destruction de la plante juste après cette phase de croissance accélérée.
Il n’est pas recommandé de planter directement dans le compost les semences. Seules les tomates peuvent réussir à pousser directement dans le compost. Il faut en effet éviter que les graines soient directement en contact avec le compost. Seules les racines doivent entrer en contact avec le mélange terre/compost. Cela permet à la plante de mieux pousser en puisant dans le sol, via ses racines, les éléments nutritifs nécessaires à son développement.
De même, une utilisation abusive du compost peut provoquer la perte des récoltes. Il faut
veiller à ne pas utiliser trop de compost, et respecter les doses préconisées (3 à 5 kg de compost par m² et par an).
Remarques générales
La fabrication du compost passe par une dégradation naturelle des éléments qu’il contient. Ainsi, si la température du mélange augmente, il ne faut pas s’inquiéter. Cette augmentation de température est le signe que le compost est en train de se faire.
De même, il ne faut pas s’inquiéter si certains insectes ou araignées viennent se loger dans le compost. Ils permettent au contraire l’accélération du processus de dégradation des éléments.
Ne pas s’inquiéter non plus, si de la fumée se dégage du tas de compost. C’est de la vapeur d’eau qui se dégage, suite à une élévation de la température du compost.
Il peut être bénéfique, en plus du compost, d’utiliser une technique de paillage : mettre des branches de maïs entre les rangées de plantes, afin que la décomposition de ces branches apporte des matières nutritives au sol.
Pour faire du compost, il faut veiller à ce que le taux d’humidité soit compris entre 40 et 60%. Pour vérifier rapidement cela, on peut faire le test suivant : lorsqu’on prend une poignée de compost et qu’on sert fort la main, il ne faut pas qu’il y ait de l’eau qui s’échappe, mais la
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main doit rester un peu mouillée. Si la main ressort trop sèche, il faut arroser le tas de compost. Si elle est trop humide il faut remuer plus souvent le tas de compost. Il faut penser à faire ce test régulièrement, surtout au début (durant les premières semaines).
Il est inutile de tasser le compost dans le trou, car cela empêche l’air de circuler entre les déchets et ralentit ainsi le processus de décomposition.
6.2. Adresses utiles récupérées lors de nos recherches documentaires
- Usine de compost à Lomé (quartier Adidogomé) : nous avons visité cette usine ouverte
depuis un an. Leur but est simple : ils récupèrent tous les déchets d’un quartier, trient ces
derniers (enlèvent les matières plastiques, métalliques et les piles) puis laissent décomposer
la matière organique restante pour en faire du compost, qu’ils revendent ensuite. Cette
usine est également en collaboration avec des chercheurs de l’université de Lomé, qui font
des expérimentations sur le compost afin de le rendre encore meilleur.
- Usine Eco + à Lomé : nous avons rencontré à Lomé un expatrié français qui gérait une usine
de recyclage du plastique : son but était de racheter au kilogramme les sacs plastiques,
présents en masse au Togo, pour les transformer et fabriquer avec des pavés en plastique,
pouvant être réutilisés pour paver le sol ou les maisons. Son entreprise nous avait parue
novatrice et dans le prolongement direct de notre projet, le problème étant qu’elle était
basée à Lomé, et donc trop loin du village où l’on travaillait.
- Responsable des déchets à Kpalimé : cette personne est une française qui s’occupe de la
gestion des détritus dans la ville de Kpalimé (5ème plus grande ville du pays), et notamment
qui essaie d’instaurer un ramassage des déchets dans celle-ci. Nous l’avions rencontré, car
nous voulions voir avec elle si une extension du ramassage des déchets à la région de
Kpalimé était envisageable, le village dans lequel nous travaillions étant à proximité. Même si
cette tentative de notre part n’a pas abouti, cet entretien s’est avéré très fructueux et
instructif pour nous, car nous avons pu parler avec une personne vraiment spécialiste dans
son domaine qui nous a beaucoup conseillé pour notre mission.000
6.3. Liste définitive des acteurs pour le projet de Gestion des déchets
porté par LUPAJOTE au village de Kpélé Dougba
BUREAU EXECUTIF
Poste Nom et prénom Téléphone
Président YOVO Kossi
Vice-Président ABOTSI Dzidjinyo
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RESPONSABLES DE QUARTIER
Quartier Nom et prénom Téléphone
BAME AYESSDU Yao ATITSO Yao Pascal
MONDJINOU Kossiwa ATITSO Delavi
92 01 22 38
98 64 85 03
AGAMAPE AMEKO Sennyo SENYO Essenam DJIFANOU Kossi
91 66 62 04 99 34 23 64 99 41 11 90
DJEMABUIPE ADEMENYANOU Komla KINHODE Ayaba
98 19 45 60 90 69 84 92
FIAKOME 1 AMEGAN Atsou LIMEYA Chantal
99 59 71 33 99 34 26 54
FIAKOME 2 EKLOU Mathieu AGBOSSOU Kekeli CLEMENT Rosaline
VOLONTAIRES AU PROJET
KOFFICAN Komla Dodzi
YOVO Kossi 90 67 28 68
TAKOU K. Sitopé
ABOTSI Dzidjinyo
SIMLE A. Komi 92 01 22 40
AKOU Wilson
DOTSEVI Anani
ATIKPO Etse B
DOTSE K Delphine 99 36 14 70
DOVITO Joseph
TOUAKO Amani
DOUKPO Kossi
AGBLE Kossi Apenyo 90 81 45 83
DAVID Komla
ABOTSI Barthelemy 92 28 65 80
MONDJINOU Jacques
MONDJINOU Catérine
AHOLOU Jacques
AGBODJE K. Anani 99 17 68 17
ATITSO Adjovi
AMENYOGBE Kokou Seyram
Bibliographie :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Togo
http://www.lupajote.org.preview08.oxito.com/
Rapport de stage de Matthieu Jalard et Lauriane Rat-Tudal, en 2010
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J’ai effectué mon stage de deuxième année dans une association humanitaire au Togo,
appelée LUPAJOTE, concernant la gestion des déchets.
Mes trois camarades et moi étions chargés d’améliorer les conditions de vie et de santé des
habitants du petit village de Dougba, en sensibilisant la population à ce problème et en
installant les structures nécessaires à une bonne gestion des déchets.
Après quelques difficultés pour trouver la méthode avec laquelle aborder ce problème, nous
avons finalement agi efficacement en collaboration avec les villageois pour faire de Dougba
un lieu propre
L’adaptabilité, l’ouverture d’esprit et un bon contact humain ont été les principaux atouts de
ce stage.
LUPAJOTE– Togo – association humanitaire – adaptabilité– Dougba
I did my work experience at LUPAJOTE, humanitarian organization, in the field of the
management of garbage.
My colleagues and I were in charge of improving the conditions of living and health of the
inhabitants of the small town of Dougba, making people aware of that issue and creating all
the structures needed to manage all that waste.
After a few difficulties to find the right method to face the problem, we finally efficiently acted
in collaboration with the inhabitants of Dougba, in order that town became clean.
Adaptability, open-mindedness, and a good feeling with other people have been the main
advantages of that experience.
LUPAJOTE– Togo – humanitarian organization – adaptability - Dougba