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1 Belles familles de soldats Rochefort Dans les archives départementales numérisées de Haute-Garonne, la copie du livret matricule de Rochefort Michel donne les informations suivantes : Il est né le 3 juin 1885 à Mérigon, canton de Sainte-Croix (Ariège), fils de Jean-Louis Rochefort et de Bouin Raymonde domiciliés à Saint-Julien près de Cazères (Haute-Garonne). Lors du conseil de révision de la classe 1905, il a déclaré résider à Bordeaux et être boulanger (sait cuire). Il avait les cheveux blonds et les yeux gris, le front ordinaire, le nez fort et le visage ovale. Il mesurait 1.59 m. et avait un degré d’instruction de 2. Pour son service militaire, il a été mis en route le 7 octobre 1906, arrivé au corps de la 17° section de commis et ouvriers militaires de Toulouse et soldat de 2° classe le dit jour. Promu Caporal le 4 octobre 1907. Envoyé dans la disponibilité le 25 septembre 1908. Certificat de bonne conduite accordé. Passé à la 17° section de commis ouvriers d’administration de Toulouse (COA) le 3 février 1912, en exécution de la dépêche ministérielle du 23 septembre 1911. A effectué une 1 ière période d’exercices à la 17° section de COA du 18 octobre au 9 novembre 1912. A effectué une 2 ième période d’exercices à la 17° section de COA du 13 au 29 octobre 1913. Rappelé à l’activité par le décret de mobilisation générale du 1 ier août 1914, arrivé au corps le 3 août 1914. Désigné pour faire partie du personnel de la boulangerie de campagne n° 170. Parti aux armées le 4 août 1914. Passé au 74° régiment d’infanterie le 18 juin 1916 (Décision du Général commandant en chef du 9 avril 1916). Passé au 220° régiment d’infanterie au front le 26 septembre 1916. Cassé de son grade de Caporal le 17 novembre 1916. Evacué le 22 mai 1917. Passé au 288° régiment d’infanterie le 6 décembre 1917, parti aux armées. Passé au 15° régiment de Tirailleurs le 21 novembre 1918. Envoyé en congé illimité de démobilisation le 21 mars 1919, au dépôt démobilisateur du 83° régiment d’infanterie à Saint-Gaudens (Haute-Garonne), se retire à Rieux. Situation de famille : célibataire. Le 30 avril 1919, il a déclaré habiter Carbonne. A la date du 1 ier octobre 1923, passé à la classe de mobilisation de 1901 : père de deux enfants vivants. Classé dans la position dite « sans affectation » et rayé des contrôles du 14° régiment d’infanterie de Toulouse le 1 ier mars 1927. Libéré des obligations du service militaire le 15 octobre 1934. Ndr : Il existe dans l’armée française, pendant la Grande Guerre, 25 sections de commis et ouvriers militaires d’administration. Ces unités comprennent des boulangers, des meuniers qui sont chargés de la fabrication et de la manutention du pain et des farines destinées aux troupes tout en assurant la conservation des vivres dans les corps d’armée. Ces troupes suivent les armées en campagne. Ci-contre une photo de section de COA

Belles familles de soldats Rochefortmediatheque.mairie-cazeres.fr/.../rochefort_3.pdfIl est né le 3 juin 1885 à Mérigon, canton de Sainte-Croix (Ariège), fils de Jean-Louis Rochefort

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    Belles familles de soldats

    Rochefort

    Dans les archives départementales numérisées de Haute-Garonne, la copie du livret matricule de Rochefort Michel

    donne les informations suivantes :

    Il est né le 3 juin 1885 à Mérigon, canton de Sainte-Croix (Ariège), fils de Jean-Louis Rochefort et de Bouin Raymonde

    domiciliés à Saint-Julien près de Cazères (Haute-Garonne).

    Lors du conseil de révision de la classe 1905, il a déclaré résider à Bordeaux et être boulanger (sait cuire).

    Il avait les cheveux blonds et les yeux gris, le front ordinaire, le nez fort et le visage ovale.

    Il mesurait 1.59 m. et avait un degré d’instruction de 2.

    Pour son service militaire, il a été mis en route le 7 octobre 1906, arrivé au corps de la 17° section de commis et

    ouvriers militaires de Toulouse et soldat de 2° classe le dit jour.

    Promu Caporal le 4 octobre 1907.

    Envoyé dans la disponibilité le 25 septembre 1908. Certificat de bonne conduite accordé.

    Passé à la 17° section de commis ouvriers d’administration de Toulouse (COA) le 3 février 1912, en exécution de la

    dépêche ministérielle du 23 septembre 1911.

    A effectué une 1ière période d’exercices à la 17° section de COA du 18 octobre au 9 novembre 1912.

    A effectué une 2ième période d’exercices à la 17° section de COA du 13 au 29 octobre 1913.

    Rappelé à l’activité par le décret de mobilisation générale du 1ier août 1914, arrivé au corps le 3 août 1914.

    Désigné pour faire partie du personnel de la boulangerie de campagne n° 170. Parti aux armées le 4 août 1914.

    Passé au 74° régiment d’infanterie le 18 juin 1916 (Décision du Général commandant en chef du 9 avril 1916).

    Passé au 220° régiment d’infanterie au front le 26 septembre 1916.

    Cassé de son grade de Caporal le 17 novembre 1916.

    Evacué le 22 mai 1917.

    Passé au 288° régiment d’infanterie le 6 décembre 1917, parti aux armées.

    Passé au 15° régiment de Tirailleurs le 21 novembre 1918.

    Envoyé en congé illimité de démobilisation le 21 mars 1919, au dépôt démobilisateur du 83° régiment d’infanterie

    à Saint-Gaudens (Haute-Garonne), se retire à Rieux. Situation de famille : célibataire.

    Le 30 avril 1919, il a déclaré habiter Carbonne.

    A la date du 1ier octobre 1923, passé à la classe de mobilisation de 1901 : père de deux enfants vivants.

    Classé dans la position dite « sans affectation » et rayé des contrôles du 14° régiment d’infanterie de Toulouse le

    1ier mars 1927.

    Libéré des obligations du service militaire le 15 octobre 1934.

    Ndr : Il existe dans l’armée française, pendant la Grande

    Guerre, 25 sections de commis et ouvriers militaires

    d’administration.

    Ces unités comprennent des boulangers, des meuniers qui

    sont chargés de la fabrication et de la manutention du pain

    et des farines destinées aux troupes tout en assurant la

    conservation des vivres dans les corps d’armée. Ces troupes

    suivent les armées en campagne.

    Ci-contre une photo de section de COA

    http://www.bing.com/images/search?q=Guerre+1914+Commis+ouvriers+adminsitration&view=detailv2&&id=7E913EF8B9699B035D651D4F9578D161D1F90663&selectedIndex=0&ccid=WIiDN9PN&simid=608051822452998325&thid=OIP.M58888337d3cd9be28e1a4d6498f763f5o0

  • 2

    Citation :

    Cité à l’ordre du 288° RI du 19 novembre

    1918 :

    « Brave soldat, a fait toute la campagne

    depuis le début et a toujours fait preuve

    de courage et de dévouement ».

    Décoration :

    Croix de guerre avec étoile de bronze.

    Certificat d’ancien combattant délivré le

    28 mars 1929 par le régiment de Saint-

    Gaudens.

    Campagnes : contre l’Allemagne : du 3.08.1914 au 20.03.1919.

    Aux armées : du 3.08.1914 au 21.05.1917,

    Intérieur : du 22.05.1917 au 5.12.1917,

    Aux armées : du 6.12.1917 au 20.03.1919.

    *

    Dans les archives départementales numérisées de Haute-Garonne, la copie du livret matricule de Rochefort

    Bernard, frère du précédent, donne les informations suivantes :

    Il est né le 27 mai 1887 à Cazères (Haute-Garonne), fils de Jean-Louis Rochefort et de Bouin Raymonde domiciliés à

    Cazères.

    Lors du conseil de révision de la classe 1907, il a déclaré résider à Cazères et être cultivateur.

    Il avait les cheveux et les yeux châtains, le front ordinaire, le nez ordinaire et le visage ovale.

    Il mesurait 1.55 m. et avait un degré d’instruction de 2.

    Pour son service militaire, il a été classé « service auxiliaire » pour hernie inguinale. Incorporé à compter du 6

    octobre 1908, dirigé au corps du 141° régiment d’infanterie (service auxiliaire) et soldat de 2° classe le dit jour.

    Classé dans le « service armé » sur sa demande par décision de M. le Général commandant la subdivision de Nice

    en date du 21 juillet 1910.

    Envoyé dans la disponibilité en attendant son passage dans la réserve le 25 septembre 1910. Certificat de bonne

    conduite accordé.

    A effectué une période d’exercices dans la réserve au 83° RI de Saint-Gaudens du 1ier au 23.12.1912.

    Passé au 24° régiment d’infanterie coloniale le 15 avril 1914 (Plan XVII).

    Rappelé à l’activité par le décret de mobilisation générale du 1ier août 1914, arrivé au corps le 3 août 1914.

    Parti aux armées le 9 août 1914.

    Décédé à Jamoigne (Belgique) le 23 août 1914, tué à l’ennemi.

    Témoignage

    Renaud Jean, co-fondateur de La Terre et député SFIO en 1919 puis PCF en 1921, métayer à Samazan (Lot-et-

    Garonne), mobilisé le 2 août 1914 à 26 ans, 24e régiment d’infanterie coloniale de Perpignan (Extraits de son

    carnet avec l’aimable autorisation des « Amis de Renaud jean » que nous remercions).

    « C’est certain, le lieutenant, l’âne ou moi mourrons avant un mois »

  • 3

    « 2 – 12 août 1914. Mobilisation – Enthousiasme – La haine des Prussiens – Fausses nouvelles. Perpignan.

    Marches, revues, confusion, patriotisme catalan, bêtises des chefs illusions des soldats. Le départ. À Berlin !

    Cette (Sète) – Montpellier – Nîmes – Paris – Revigny (Meuse).

    13 – 18 août. Marches déplorables, marches forcées. Population sympathique mais froide… Ils connaissent les

    horreurs de la guerre. Gens de la terre, ils souffrent plus que ceux du Midi devant leurs récoltes non rentrées et

    foulées aux pieds.

    20 août. Voilà trois jours que nous sommes à Brouennes (Meuse). On oublie la guerre avec l’impression d’être

    en manoeuvre. Nous n’avons pas encore tiré de coups de fusil. Je ne crois pas que cela puisse durer. Nous

    attaquerons, ils attaqueront et alors gare à notre peau.

    22 août. Jamoigne (Belgique – guerre des frontières NDLR), 6 heures du soir. Le canon fait rage, les 21e et 23e

    RI décimés, un régiment de chasseurs anéanti. À notre tour. Je vous embrasse pour la dernière fois.

    23 août. Jamoigne, 6 heures du matin. Sommes en train de faire des tranchées… Sommes-nous entourés ou

    renforcés ? Hier on fait massacrer inutilement trois régiments, aujourd’hui nous engageons le combat dans des

    conditions très difficiles. On nous fait croire que les obus allemands n’éclatent pas ! Pas un de nous n’en

    échappera. Et encore si notre mort était utile.

    Payé par le 24° régiment d’infanterie coloniale, à titre de secours immédiat, le 12 mars 1915, à M. Rochefort Jean-

    Louis son père la somme de 150 Francs.

    Blessures :

    Blessé mortellement le 23 août 1914 à Jamoigne (Belgique), nature de blessure et agent vulnérant inconnus.

    Jamoigne

    https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Belgium_relief_location_map.jpg?uselang=fr

  • 4

    Campagnes : Contre l’Allemagne : du 3 au 23 août 1914.

    Intérieur : du 3.08.1914 au 8.08.1914,

    Aux armées : du 9.08.1914 au 23.08.1914.

    Dans les archives nationales, on peut lire :

    - Rochefort Bernard, né le 27 mai 1887, à Cazères (Haute Garonne), soldat au 24° Régiment d’Infanterie

    coloniale, mort pour la France le 23 août 1914, à Jamoigne en Belgique, tué à l’ennemi.

    Le nom de Rochefort Bernard est gravé sur le monument aux morts de Cazères.

    *

    Dans les archives départementales numérisées de Haute-Garonne, la copie du livret matricule de Rochefort

    Alphonse, frère des précédents, donne les informations suivantes :

    Il est né le 1ier septembre 1891 à Cazères (Haute-Garonne), fils de Jean-Louis Rochefort et de Bouin Raymonde

    domiciliés à Cazères.

    Lors du conseil de révision de la classe 1911, il a déclaré résider à Cazères et être cultivateur.

    Il avait les cheveux et les yeux châtain moyen, le front moyen, le nez rectiligne et le visage ovale.

    Il mesurait 1.53 m. et avait un degré d’instruction de 2.

    Pour son service militaire, il a été classé « service

    auxiliaire » pour calus volumineux de la partie inférieure de

    la jambe droite.

    Il a été incorporé à compter du 8 octobre 1912, arrivé au

    corps à la 17° section d’infirmiers militaires de Toulouse et

    soldat de 2° classe le dit jour. (Photo ci-contre).

    Réformé temporairement en 2° catégorie par la

    commission spéciale de réforme de Toulouse dans sa

    séance du 18 avril 1914 pour pleuro-bronchite suspecte.

    Rayé des contrôles le 19 avril 1914.

    Reconnu propre au « service armé » par le conseil de révision siégeant à Cazères le 28 octobre 1914.

    Rappelé à l’activité et arrivé au corps le 1ier novembre 1914.

    Passé au 70° régiment d’infanterie le 18 août 1915 et parti aux armées le dit jour.

    Passé au 146° régiment d’infanterie le 4 juin 1915.

    Décédé antérieurement au 27 juillet 1916, tué à l’ennemi, inhumé, sortie Nord-est d’Hardecourt (Somme). Avis

    ministériel du 13 août 1916. Rayé des contrôles le 28 juillet 1916.

    Blessures :

    Blessé mortellement et antérieurement au 27 juillet 1916 à Hardecourt (Somme). Nature de blessure et agent

    vulnérant inconnus.

  • 5

    Ndr : Comme beaucoup de communes des environs, Hardecourt (Somme) eut énormément à souffrir des bombardements de la Première Guerre mondiale. Le

    1ier juillet 1916, durant la bataille de la Marne, la commune est reprise par la 39e division d'infanterie (France), qui perd ce jour-là 400 soldats.

    La bataille de la Somme désigne une confrontation opposant les

    Britanniques et les Français aux Allemands en 1916 lors de la

    Première Guerre mondiale, dont ce fut l'une des batailles les plus

    sanglantes.

    Conçue en décembre 1915, par Joffre, commandant en chef des

    armées françaises, l'offensive de la Somme dut être amendée du

    fait du déclenchement de la bataille de Verdun, le 21 février 1916.

    Foch fut chargé par Joffre de sa mise en œuvre. Les Français, qui

    devaient fournir l'effort principal, durent le confier aux

    Britanniques. C'est la première offensive conjointe franco-anglaise. Les forces

    britanniques lancèrent là leur première opération d’envergure, et

    tentèrent avec les troupes françaises de percer à travers les lignes

    allemandes fortifiées sur une ligne nord-sud de 45 km proche de

    la Somme, au nord de la France, dans un triangle entre les villes

    d'Albert du côté britannique, Péronne et Bapaume du côté

    allemand.

    Elle fut une des plus meurtrières de l'histoire (hors victimes civiles), avec parmi les belligérants environ 1 060 000 victimes, dont environ

    442 000 morts ou disparus.

    Campagnes : Contre l’Allemagne : du 1.11.1914 au 27.07.1916.

    Intérieur (campagne simple) : du 1.11.1914 au 17.04.1915,

    Aux armées (campagne double) : du 18.04.1915 au 27.07.1916.

    Dans les archives nationales, on peut lire :

    - Rochefort Alphonse, né le 1ier septembre 1891, à Cazères (Haute Garonne), soldat au 146° Régiment

    d’Infanterie coloniale, mort pour la France le 8 juillet 1916 à Maricourt (Somme), tué à l’ennemi.

    Le nom de Rochefort Alphonse est gravé sur le monument aux morts de Cazères.

    *

    Dans les archives départementales numérisées de Haute-Garonne, la copie du livret matricule de Rochefort Jean,

    frère des précédents, donne les informations suivantes :

    Il est né le 17 avril 1893 à Cazères (Haute-Garonne), fils de Jean-Louis Rochefort et de Bouin Raymonde domiciliés

    à Cazères.

    Lors du conseil de révision de la classe 1911, il a déclaré résider à Cazères et être cultivateur.

    Il avait les cheveux et les yeux châtains, le front moyen, le nez rectiligne fort et le visage ovale.

    Il mesurait 1.56 m. et avait un degré d’instruction de 2.

    Pour son service militaire, il a été incorporé à compter du 28 novembre 1913, arrivé au corps du 59° régiment

    d’infanterie de Foix (Ariège) et soldat de 2° classe le dit jour. Service comptant du 10.11.1913.

    Hardecourt se trouve à 2 km

    à l’Ouest de Maurepas

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Premi%C3%A8re_Guerre_mondialehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_la_Marnehttps://fr.wikipedia.org/wiki/39e_division_d%27infanterie_(France)https://fr.wikipedia.org/wiki/Royaume-Unihttps://fr.wikipedia.org/wiki/Francehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Allemagnehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Premi%C3%A8re_Guerre_mondialehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Joffrehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Verdun_(1916)https://fr.wikipedia.org/wiki/Ferdinand_Fochhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Royaume-Unihttps://fr.wikipedia.org/wiki/Francehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Allemagnehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Somme_(fleuve)https://fr.wikipedia.org/wiki/Albert_(Somme)https://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9ronne_(Somme)https://fr.wikipedia.org/wiki/Bapaume

  • 6

    Parti aux armées le 6 août 1914.

    Evacué, blessé le 21 décembre 1914.

    Passé au 176° régiment d’infanterie, originaire d’Agde, le 3 juin

    1915 et parti aux armées le dit jour.

    Parti à l’armée d’Orient le 14 juillet 1915.

    Evacué en France, malade le 18 juillet 1917.

    Rejoint le dépôt le 19 novembre 1917 et passé au 215° RI.

    Passé au 261° RI le 1ier octobre 1918 et parti aux armées.

    Passé au 340° régiment d’infanterie le 14 novembre1918

    Passé au 52° régiment d’infanterie le 12 avril 1919.

    Envoyé en congé illimité de démobilisation le 1ier août 1919, au dépôt démobilisateur du 83° régiment d’infanterie

    de Saint-Gaudens, se retire à Saint-Julien (Haute-Garonne). Certificat de bonne conduite accordé.

    Rayé des contrôles le 2 août 1919.

    A la date du 1ier octobre 1923, passé à la classe de mobilisation de 1911 (père de un enfant vivant).

    Blessures :

    Blessé au talon droit par balle à Perthes les Hurlus (Marne) le 21 décembre 1914.

    Citation :

    Cité à l’ordre du régiment le 14 février 1919.

    Décorations :

    Certificat d’ancien combattant délivré le 20 mars 1930,

    renouvelé le 5 octobre 1936 par le régiment de Saint-

    Gaudens.

    Campagnes : contre l’Allemagne

    Intérieur (campagne simple) : du 2.08.1914 au 5.08.1914,

    Aux armées (campagne double) : du 6.08.1914 au

    20.12.1914,

    Evacué, blessé (CD) : du 21.12.1914 au 2.06.1915,

    Aux armées (CD) : du 3.06.1915 au 13.07.1915,

    Armée d’Orient (CD) : du 14.07.1915 au 17.07.1917,

    Intérieur (CS) : du 18.07.1917 au 30.09.1918,

    Aux armées (CD) : du 1.10.1918 au 11.11.1918,

    Aux armées (CS) : du 12.11.1918 au 1.08.1919.

    Nota : en 1934, Jean Rochefort était cantonnier à la ville de Toulouse.

  • 7

    Extraits des livres de l’Abbé Clément Tournier : Les Cazériens dans la Guerre :

    Famille Rochefort : 4 frères sous les drapeaux : Bernard, Alphonse, Michel, Jean plus leur beau-frère Louis Pujol

    Septembre 1915

    Bernard Rochefort, réserviste au 24° Colonial, tué à l’ennemi, le 23 août 1914, à Jamoigne en Belgique.

    Le 12 septembre 1915, un boulanger écrivait :

    « La victoire est proche,

    « Nous sommes en ce moment dans les environs de Beauvais (Oise), un bien joli pays qui a été ravagé par les

    Barbares. La vue de toutes ces ruines vous fait venir mal au cœur…Dimanche dernier, nous avons eu repos. Avec

    mon ami Boube, le frère de M. le Curé Doyen de Montastruc (Haute Garonne), nous sommes allés à la messe à

    Bailleul-sur-terrain : Eglise éventrée, clocher démoli. Nous avons entendu la messe et un sermon faits par un prêtre,

    vieillard aux cheveux blancs, qui nous a parlé de nos devoirs de soldats et de chrétiens.

    « Quoi qu’on ne doive rien dire dans les lettres, je puis cependant vous affirmer que ce ne sera pas aussi long qu’on

    le croit à l’arrière. La victoire est proche. Il vous faudrait voir un peu l’entrain du front et la musique de nos artilleurs.

    La canonnade ne cesse plus et j’ai pu voir un convoi de prisonniers boches qui n’en menaient pas large : Ils étaient

    affamés et tout déguenillés ».

    Le 15 septembre 1915, un autre boulanger écrivait :

    « Bon pain et bonne voix,

    « Depuis que nous sommes ici, nous avons organisé, à plusieurs reprises, des séances récréatives sous l’approbation

    de nos chef, nous avons monté une belle chorale de 150 exécutants, dirigée par un soldat, 1ier prix du conservatoire

    de Lille (Nord). Elle s’est fait entendre les jours de fête, dans la grande église de Dugny (Ndr : Actuellement Seine Saint Denis).

    Tous les militaires venaient en masse assister à ces offices. J’étais étonné et heureux d’un pareil empressement… »

    Mars 1916

    Michel Rochefort, Caporal boulanger à Nangis (Seine et Marne).

    Jean Rochefort, soldat au 176° Régiment d’Infanterie (Armée de Salonique).

    Octobre 1916

    Alphonse Rochefort :

    Une douloureuse constatation me frappe. En septembre 1915, à l’offensive de Champagne, le 146° d’Infanterie

    comprenait trois Cazériens : Son Colonel M. Daydé, et deux soldats Louis Darbas et Alphonse Rochefort.

    Or, en février 1916, l’éminent colonel Daydé succombait dans les tranchées de Champagne, à son poste de combat.

    En avril 1916, Louis Darbas tombait devant Verdun.

    Et en juillet 1916, Alphonse Rochefort, à son tour, versait son sang pour la Patrie, dans la Somme.

    Ce dernier appartenait à une famille, que nous avons citée, à l’ordre du jour, dans nos colonnes, parce qu’elle avait

    donné au service de la France, quatre fils et un gendre. Un des fils, Bernard Rochefort, tué le 23 août 1914, à

    Jamoigne, en Belgique, ouvre, sous la rubrique de « Nos Héros Morts » une série glorieuse, close présentement par

    Le 15 mai 1916, Alphonse Rochefort écrivait :

    « J’ai été très touché d’apprendre la mort héroïque de notre camarade Louis Darbas. Je l’avais

    vu la veille de notre retour aux tranchées, devant le Mort-Homme (Somme) : Il m’avait serré

    la main en disant : « Au Revoir, à Bientôt si Dieu le veut !».

    « Nous étions contents de nous retrouver ensemble sur le front et l’on causait avec plaisir de

    notre chère ville natale ».

  • 8

    le sanglant décès d’un autre Rochefort. Michel Rochefort, caporal boulanger à Nangis. Jean Rochefort, soldat au

    176° d’Infanterie (Armée de Salonique). Plus leur beau-frère Louis Pujol, au 96° d’infanterie.

    A cette famille est dû, honneur, respect et admiration.

    Alphonse brûlait de venger la mort de Bernard. En Champagne, devant Tahure, et au Mort-Homme, devant Verdun,

    il s’était valeureusement conduit, étonné et heureux que les obus l’eussent épargné.

    J’eus le plaisir de lui serrer la main, au cours de sa permission en juin. Il parut plein d’entrain et de confiance. Dès

    le premier abord, il gagnait, d’ailleurs, la sympathie : Et il ne manquait pas de répondre à l’envoi du bulletin par des

    lettres charmantes.

    Il partit rejoindre, en Picardie, son régiment qui eut l’honneur, le 1° juillet, d’ouvrir contre les Boches, une offensive

    victorieuse. Tout fier, Alphonse écrit à une de ses parentes :

    « …Nous avons fait une attaque. Je m’en suis très bien sorti, tellement que j’ai eu la joie d’être félicité par mon

    Capitaine, qui m’a cité à l’ordre du jour : Et bientôt, si rien ne m’arrive, j’aurai la Croix de Guerre. Sur cette carte, je

    t’indique d’une croix le Boche que je suis sûr d’avoir tué moi-même… ».

    Mais, un instant reposés, les vaillants vont remonter à l’assaut, sous le bombardement rageur de l’ennemi. L’heure

    est grave.

    Et Alphonse, qui n’est pas un lettré, exprime les sentiments du soldat chrétien le mieux inspiré, dans une magnifique

    lettre, sorte de testament patriotique et religieux, que je livre à l’admiration des Cazériens, persuadé que plus d’un,

    à sa lecture, se sentira ému jusqu’aux larmes :

    7 juillet 1916

    « …Je ferai mon devoir jusqu’au bout… je sens à présent que les obus vont faire rage. Et pourtant, s’il m’arrive

    quelque chose, j’aurai la joie de paraître devant Dieu après avoir vengé mon pauvre frère. Je t’ai envoyé la photo

    du Boche que je suis sûr d’avoir tué de ma main.

    « … A l’heure où je t’écris, le canon tonne. J’ai entendu la messe, hier, en bon chrétien et avec autant de foi et de

    confiance, que le jour de ma première communion. J’ai fait une prière, j’abandonne mon âme : elle n’est plus à moi.

    Dieu, je l’espère, la conduira au ciel. Je te recommande mes parents, que peut-être je vais quitter à l’instant.

    « …mais ne crois pas, que je sois découragé. Tout au contraire. Je sens que Dieu porte mon esprit à la plume pour te

    parler ainsi. Le bon Dieu m’a protégé jusqu’ici. J’ai fait la Bataille de Champagne et trois attaques à Verdun, où

    c’était terrible. Dieu sait notre heure. La destinée nous trace la route : Nous n’avons qu’à la suivre.

    « Enfin, je termine ma lettre, en recommandant à mes neveux et à tous mes parents, d’invoquer Dieu pour moi… ».

    Le lendemain, 8 juillet, Alphonse Rochefort tombait mortellement frappé à Hardecourt (Somme).

    Et, selon son désir, le 4 septembre, sa famille et la population de Cazères priaient pour le repos de son âme, en

    assistant dans notre église, au service funèbre célébré en l’honneur de ce héros.

    *

    * *

    Autre famille Rochefort

    Dans les archives départementales numérisées de Haute-Garonne, la copie du livret matricule de Rochefort Léon,

    donne les informations suivantes :

    Il est né le 18 avril 1888 à Cazères (Haute-Garonne), fils de feu Jean-Marie Rochefort et de Péguillan Marie Justine

    domiciliés à Cazères.

    Lors du conseil de révision de la classe 1908, il a déclaré résider à Cazères et être terrassier.

    Il avait les cheveux et les yeux châtains, le front découvert, le nez moyen fort et le visage ovale.

    Il mesurait 1.62 m. et avait un degré d’instruction de 2.

    Pour son service militaire, il a été affecté au 9° régiment de Chasseurs à Auch (Gers), mis en route, arrivé au corps

    et cavalier de 2° classe le 1ier octobre 1909.

    Nommé cavalier de 1° classe le 23 octobre 1910.

  • 9

    Envoyé en congé le 24 septembre 1911 en attendant son passage

    dans la réserve. Certificat de bonne conduite accordé.

    A effectué une période d’exercices au 9° régiment de Chasseurs du

    8 au 30.04.1913.

    Rappelé à l’activité par le décret de mobilisation

    générale du 1ier août 1914, arrivé au corps le 3 août

    1914 et parti aux armées le dit jour.

    Rentré à l’intérieur le 14 août 1916.

    Passé au 23° régiment d’artillerie, originaire de

    Toulouse, le 18 août 1916.

    Repart aux armées le 10 octobre 1916.

    Passé au 238° régiment d’artillerie le 1ier octobre 1917.

    Passé au 203° régiment d’artillerie le 19 février 1918.

    Passé au 176° régiment d’artillerie de tranchées le 1ier

    avril 1918.

    Passé au 306° régiment d’artillerie lourde le 15 juillet 1918.

    Envoyé en congé illimité de démobilisation le 2 avril 1919, au dépôt démobilisateur du 23° régiment d’artillerie de

    Toulouse, se retire à Cazères. Situation de famille : célibataire.

    Passé en domicile en subdivision de Marseille le 22 juin 1923.

    Classé « affecté spécial » au titre de la compagnie du gaz et de l’électricité de Marseille, en qualité de gazier à

    Marseille (décision du Général en date du 19 mai 1924).

    Rayé de l’affectation le 10 novembre 1929. Placé dans la position dite « sans affectation » usine de guerre.

    Classé « affecté spécial » au titre de la compagnie du gaz et de l’électricité de Marseille, en qualité de chauffeur de

    fours le 10 janvier 1933.

    Dégagé des obligations militaires le 15 octobre 1937.

    http://www.bing.com/images/search?q=9%C2%B0+r%C3%A9giment+chasseurs+auch&view=detailv2&&id=CC01D830186BF05ACC33125A08C7EA2DBB8DDB1B&selectedIndex=0&ccid=aHxKdxBC&simid=608030025576090741&thid=OIP.M687c4a77104267b43556f2367db5db0do0http://www.bing.com/images/search?q=23%c2%b0+r%c3%a9giment+d'artillerie&view=detailv2&&id=2E8109AC7C536A215D4EEDEDDE4603AA8832ABC7&selectedIndex=50&ccid=CkGCB83Y&simid=608048656934178363&thid=OIP.M0a418207cdd8055ee65351b19ff5f733o0

  • 10

    Décorations :

    Certificat d’ancien combattant délivré le 15 avril 1939 par le bureau de recrutement de Marseille.

    Campagnes : contre l’Allemagne : du 3.08.1914 au 2.04.1919.

    Aux armées (campagne double) : du 3.08.1914

    Intérieur (campagne simple) : du 14.08.1916 au 10.10.1916,

    Aux armées (CD) : du 11.10.1916 au 11.11.1918,

    Intérieur (CS) : du 12.11.1918 au 2.04.1919.

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