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BIEN CONSTRUIRE sur le Littoral Vendéen BIEN CONSTRUIRE SUR LE LITTORAL VENDÉEN CANTONS DES SABLES D’OLONNE, DE SAINT-GILLES-CROIX-DE-VIE ET DE SAINT-JEAN-DE-MONTS

Bien construire sur le littoral vendéen

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DESCRIPTION

Bien Construire sur le littoral vendéen aborde, thème par thème, les points à connaître pour qui veut construire dans cette partie du département. De la prise en compte du paysage environnant à l’analyse des bâtiments remarquables, du principe d’implantation de la maison aux coordonnées des acteurs administratifs, cet ouvrage se révèlera vite indispensable à qui veut faire construire, rénover ou réhabiliter sa maison, sur le littoral vendéen. Dans ce nouveau numéro de la collection "Bien Construire en...", le CAUE a étudié les cantons des Sables d’Olonne, de Saint-Gilles-Croix-de-Vie et de Saint-Jean-de-Monts. Format 21x25 cm, 100 pages. ISBN : 978-2-918010-28-9. Dépôt légal : 4e trimestre 2014.

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E sur le Littoral Vendéen BIEN CONSTRUIRESUR LE LITTORAL VENDÉEN

CANTONS DES SABLES D’OLONNE, DE SAINT-GILLES-CROIX-DE-VIE ET DE SAINT-JEAN-DE-MONTS

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BIEN CONSTRUIRESUR LE LITTORAL VENDÉEN

CANTONS DES SABLES-D’OLONNE, DE SAINT-GILLES-CROIX-DE-VIE ET DE SAINT-JEAN-DE-MONTS

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240 000 HABITANTS DE PLUS EN 2040 !

Face à cette perspective, la Vendée doit relever le défi d’accueillir cette nouvelle population tout en préservant son cadre de vie.Nos espaces naturels, nos terres agricoles, nos usines à la campagne, nos bourgs de caractère sont en effet des éléments majeurs de notre identité. Ils sont aussi l’une des conditions de notre attractivité et de notre dynamisme.

Dans ce contexte, construire en Vendée est un acte individuel dont les implications sont également collectives.

Imaginée par le Conseil Général, la collection “Bien construire au Pays de” offre aux futurs propriétaires une meilleure connaissance de notre territoire, afin de préserver nos spécificités architecturales tout en imaginant les maisons de demain.

Je souhaite que ce livret soit pour chacun une source d’inspiration et une contribution à notre volonté commune de bâtir la Vendée de demain.

Bruno RETAILLEAUPrésident du Conseil Général de la Vendée

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LE DÉPARTEMENT DE LA VENDÉE CONNAÎT UN ESSOR URBAIN REMARQUÉ.

Le département de la Vendée connaît un essor urbain remarqué. Soucieux de la qualité du cadre de vie en Vendée et de son évolution, le Conseil Général a souhaité créer un outil destiné aux personnes désirant construire ou réhabiliter.

Dans sa mission de sensibilisation et de promotion de la qualité architecturale, le Conseil en Architecture, Urbanisme et Environnement de la Vendée entend réaliser des guides architecturaux utiles au plus grand nombre.

“Bien construire sur le littoral” aborde les cantons des Sables-d’Olonne, de Saint-Gilles-Croix-de-Vie et de Saint-Jean-de-Monts. Il se veut autant un moyen de découverte de l’architecture et des paysages qu’un guide pratique.

Destiné aux nouveaux et anciens habitants, mais aussi aux professionnels de la construction et de la rénovation, ce document souhaite offrir une meilleure compréhension du patrimoine de la Vendée et favoriser l’innovation architecturale à la hauteur de l’image de notre département.

Joël SARLOTPrésident du CAUE de la Vendée

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Marietta TRICHETConseillère Générale du canton de Saint-Gilles-Croix-de-Vie

André RICOLLEAUConseiller Général du canton de Saint-Jean-de-Monts, Maire de Saint-Jean-de-Monts

Gérard FAUGERONConseiller Général du canton des Sables-d’Olonne

FACE À L’OCÉAN, les cantons des Sables-d’Olonne, de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, et de Saint-Jean-de-Monts font partie des sites les plus attractifs de la Vendée. De nombreux habitants s’installent chaque année sur ce territoire où il fait bon vivre : vendéens, nouveaux arrivants sur le département, résidents permanents ou vacanciers.

Afin de préserver les ambiances de notre littoral, il faut savoir composer harmonieusement avec ses paysages et respecter son patrimoine tout en intégrant les innovations d’aujourd’hui.

“Bien construire sur le littoral vendéen“ brosse le portrait de ces architectures entre océan et bocage. Ce document se veut une source d’inspiration pour ceux qui désirent construire ou rénover en respectant l’esprit des lieux et les enjeux du développement durable.

En s’appuyant sur ce guide, chacun pourra inscrire son projet dans notre territoire et participerà la qualité de notre cadre de vie.

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INTRODUCTION

LES PAYSAGES LES GRANDS TYPES DE PAYSAGES LE LITTORAL LES MARAIS LE BOCAGE RÉTRO-LITTORAL

REPÈRES HISTORIQUES

QUELQUES DATES LE MOYEN-ÂGE, LA PÉRIODE ROMANE LE MOYEN-ÂGE, LA PÉRIODE GOTHIQUE LA RENAISSANCE LE CLASSICISME LE XIXe SIÈCLE : LE RENOUVEAU DE L’ÂGE CLASSIQUE DE LA FIN DU XIXe SIÈCLE AU DÉBUT XXe SIÈCLE : LA RÉVOLUTION INDUSTRIELLE DU XXe SIÈCLE À AUJOURD’HUI PARCS ET JARDINS REMARQUABLES

LES DIFFÉRENTES FORMES D’HABITAT

LA BOURRINE LA MAISON MARAÎCHINE LA MAISON DE MARIN-PÊCHEUR ET DE SAUNIER LA FERME ET LA GRANGE LA MAISON BASSE DE BOURG LA MAISON DE VILLE LA MAISON BOURGEOISE LA MAISON BALNÉAIRE LA MAISON DES ANNÉES 1950 À 1980 LA MAISON D’INSPIRATION TRADITIONNELLE LA CRÉATION ARCHITECTURALE CONTEMPORAINE QUELQUES EXEMPLES DE CRÉATIONS ARCHITECTURALES CONTEMPORAINES

MATÉRIAUX ET COULEURS

AVANT LA RÉVOLUTION INDUSTRIELLE À PARTIR DE LA RÉVOLUTION INDUSTRIELLE NOUVELLES DONNÉES ARCHITECTURE ET ENVIRONNEMENT LA COULEUR ANNEXES

LEXIQUE CARNET D’ADRESSES POUR ALLER PLUS LOIN GLOSSAIRE

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SOMMAIRE

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INTRODUCTION

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LE LITTORAL EN BREF

c La Vendée en France.

c Les cantons des Sables-d’Olonne, de Saint-Gilles-Croix-de-Vie et de Saint-Jean-de-Monts en Vendée.

c Les cantons des Sables-d’Olonne, de Saint-Gilles-Croix-de-Vie et de Saint-Jean-de-Monts en détail.

La Roche-sur-Yon

Fontenay-le-Comte

Les HerbiersChallans

Les Sables-d’Olonne

St-Gilles-Croix-de-Vie

St-Jean-de-Monts

Notre-Dame-de-Monts

Le Perrier

Soullans

Commequiers

Notre-Dame-de-Riez

Saint-Hilaire-de-Riez Saint-Maixent-sur-Vie

Le FenouillerSaint-Révérend Coëx

Givrand

L’Aiguillon-sur-VieLa Chaize-Giraud

Brétignolles-sur-Mer

Saint-Gilles-Croix-de-Vie

Brem-sur-MerVairé

L’Ile-d’Olonne

Olonne-sur-Mer Sainte-Foy

Château-d’OlonneLes Sable d’Olonne

Saint-Jean-de-Monts

Landevieille

La Barre-de-Monts Construire ou rénover une maison est souvent le projet d’une vie. Votre forte implication, le rôle fondamental de la maison comme lieu de vie et sa façon de refléter votre personnalité y concourent. Ce projet doit donc se mener de façon raisonnée et cohérente.

“Bien construire sur le littoral”, portant sur les cantons des Sables-d’Olonne, de Saint-Gilles-Croix-de-Vie et de Saint-Jean-de-Monts, vise à faciliter cette démarche et à vous guider.

Ce document décrit les éléments permettant d’identifier, de comprendre le bâti existant, traditionnel mais aussi actuel, et de s’adapter aux paysages ou aux ambiances de chaque lieu. Matériaux, couleurs, formes architecturales vous permettront de les percevoir pleinement : ainsi votre futur projet, enrichi par l’ensemble de ces données tout en respectant l’identité des lieux, s’inscrira dans la continuité de la création architecturale propre à chaque génération.

Le guide “Conseils pratiques pour bien construire” complète cette approche locale en abordant les différentes phases de concrétisation et de réalisation de votre maison, du choix du terrain à l’aménagement du jardin, et rappelle des points de réglementation, ainsi que les coordonnées d’autres organismes de conseil qui vous permettront de trouver une information plus spécifique.

En accompagnant votre démarche, « Bien construire sur le littoral » vous apportera une contribution pour réaliser

une maison où il fera bon vivre.

Le CAUE de la Vendée.

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Notre-Dame-de-Monts

Le Perrier

Soullans

Commequiers

Notre-Dame-de-Riez

Saint-Hilaire-de-Riez Saint-Maixent-sur-Vie

Le FenouillerSaint-Révérend Coëx

Givrand

L’Aiguillon-sur-VieLa Chaize-Giraud

Brétignolles-sur-Mer

Saint-Gilles-Croix-de-Vie

Brem-sur-MerVairé

L’Ile-d’Olonne

Olonne-sur-Mer Sainte-Foy

Château-d’OlonneLes Sable d’Olonne

Saint-Jean-de-Monts

Landevieille

La Barre-de-Monts Construire ou rénover une maison est souvent le projet d’une vie. Votre forte implication, le rôle fondamental de la maison comme lieu de vie et sa façon de refléter votre personnalité y concourent. Ce projet doit donc se mener de façon raisonnée et cohérente.

“Bien construire sur le littoral”, portant sur les cantons des Sables-d’Olonne, de Saint-Gilles-Croix-de-Vie et de Saint-Jean-de-Monts, vise à faciliter cette démarche et à vous guider.

Ce document décrit les éléments permettant d’identifier, de comprendre le bâti existant, traditionnel mais aussi actuel, et de s’adapter aux paysages ou aux ambiances de chaque lieu. Matériaux, couleurs, formes architecturales vous permettront de les percevoir pleinement : ainsi votre futur projet, enrichi par l’ensemble de ces données tout en respectant l’identité des lieux, s’inscrira dans la continuité de la création architecturale propre à chaque génération.

Le guide “Conseils pratiques pour bien construire” complète cette approche locale en abordant les différentes phases de concrétisation et de réalisation de votre maison, du choix du terrain à l’aménagement du jardin, et rappelle des points de réglementation, ainsi que les coordonnées d’autres organismes de conseil qui vous permettront de trouver une information plus spécifique.

En accompagnant votre démarche, « Bien construire sur le littoral » vous apportera une contribution pour réaliser

une maison où il fera bon vivre.

Le CAUE de la Vendée.

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INTRODUCTION

Page 14: Bien construire sur le littoral vendéen
Page 15: Bien construire sur le littoral vendéen

LES PAYSAGES

Le visage du littoral, changeant au cours du temps, est façonné par les pressions naturelles et humaines.

Ces paysages ont toujours été fortement soumis aux variations du niveau de l’eau, aux vents, aux courants, qui ont modifié le trait de côte et les ressources du territoire. Depuis deux siècles, l’occupation humaine s’accélère, notamment sous l’effet de l’attractivité touristique. Ce changement de nature et d’usage du territoire a, en quelques années, généré de profondes modifications.

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LES PAYSAGES

Les Sables-d’Olonne

Saint-Gilles-Croix-de-Vie

Saint-Jean-de-Monts

LES GRANDS PAYSAGES DES CANTONS DES SABLES-D’OLONNE, DE SAINT-GILLES-CROIX-DE-VIE ET DE SAINT-JEAN-DE-MONTS

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Côte rocheuse

Marais Breton Vendéen

Bocage rétro-littoral

LE LITTORAL

LE MARAIS

LE BOGAGE

Cordon dunaire boisé

Marais d’Olonne

Vignes

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LES PAYSAGES

Les paysages résultent de l’étroite combinaison entre des éléments physiques (géologie, eau, topographie, espaces naturels) et l’action de l’homme (agriculture, urbanisation, tourisme...). Trois grands types de paysages se distinguent sur les cantons évoqués dans cet ouvrage :

. le cordon littoral fait la transition entre terre et mer, alternant cordon dunaire boisé et côte rocheuse qui donnent de multiples facettes au littoral vendéen,

. les marais littoraux où le ciel, la terre et la mer se mêlent pour donner des ambiances très particulières,

. le bocage rétro-littoral recouvre le sud-est du territoire d’étude. Les haies bocagères deviennent l’élément prédominant du paysage, accompagnant des mouvements de topographie plus amples qui permettent de distinguer plateau, coteau et vallée.

LE CLIMAT

Le littoral vendéen bénéficie de la douceur océanique pro-pre à toute la Côte Atlantique, caractérisée par de faibles précipitations (650—730 mm/an), des hivers doux et pluvieux et des étés moins chauds qu’à l’intérieur des terres et relativement secs.Les vents peuvent être violents : ils rencontrent peu d’obs-tacle sur le Marais Breton Vendéen et le littoral. En raison de cette ouverture au vent, le temps peut passer très rapi-dement de la pluie au grand soleil.

LA GÉOLOGIE, LE RELIEF ET L’EAU

La morphologie des paysages rencontrés est influencée par la nature géologique du sous-sol. Le massif armoricain émerge au sud du territoire. Essentiellement composées de schistes et de grès, ces terres relativement pauvres sont érodées par d’innombrables cours d’eau en raison de l’im-perméabilité des roches, donnant un relief inégal. Ces paysages sont essentiellement favorables à des activités d’élevage et donnent le bocage.

Au nord, une partie du socle rocheux s’est effondré sous le niveau de la mer. Recouvert au gré des transgressions et régressions marines, cet espace est le lieu d’une sédimen-tation donnant le bri, imperméable, déposé horizontalement

sur le socle sous-jacent. L’abondance de l’eau arrivant du bocage et la nature des terres en fait un marais, milieu humide conséquent, géré par des canaux qui permettent de drainer les excédents vers l’océan.

Le cordon littoral alterne des promontoires rocheux et des dunes sablonneuses. Ces dernières se sont formées sous l’impulsion des courants marins qui entraînent les sables venant du Massif Central et apportés par la Loire. Fixées par des forêts de pins maritimes et de chênes verts, elles délimitent les zones humides situées en arrière et dont le niveau est parfois inférieur à celui de l’océan.

d un territoire créé à la rencontre de plusieurs ensembles géologiques.

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Les Sables-d’Olonne

St-Gilles-Croix-de-Vie

OCÉANATLANTIQUE

St-Jean-de-Monts

Sable dunaire

LA GÉOLOGIE DU LITTORAL VENDÉEN

Bris (terre sédimentaire)

Calcaire sableux

Marnes et sables

Micaschistes

Orthogneiss

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UN TERRITOIRE FAÇONNÉ PAR LA PROXIMITÉ DE L’OCÉAN ATLANTIQUE

LES PAYSAGES

LE LITTORAL

Océan Atlantique

Ville balnéaire

Boisements de pins maritimes et de chênes verts constituant la forêt dunaire

Dune

Bourg côtier implanté en arrière du cordon dunaire

Côte rocheuse

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LE BOCAGE

Habitat dispersé

Vignes implantées sur le coteau est du marais

Relief vallonné

Trame végétale composée de haies et de boisements

Prairie délimitée par des haies

Bourg bocager

LE MARAIS

Habitat réparti sur les îles du marais

Activités diversifiées : élevage, sel...

Étendue plate et ouverte dominée par l’eau

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Page 20: Bien construire sur le littoral vendéen

LE LITTORAL

S la corniche vendéenne et l’urbanisation balnéaire à Saint-Gilles-Croix-de-Vie et Saint-Hilaire-de-Riez. L’alternance de corniches rocheuses et de dunes sablonneuses donne un littoral aux ambiances contrastées.

LA CÔTE ROCHEUSE

La côte rocheuse est constituée de véritables promontoires rocheux composés de schistes et de gneiss aux plissements visibles. Fortement soumise à l’érosion, elle se caractérise par une grande palette de couleurs et de textures. Cette palette change selon les conditions météorologiques (luminosité…) ou encore selon les marées (estran rocheux, bord de la plage, visible ou non). L’apparente robustesse de la côte rocheuse masque une grande fragilité, en particulier face à l’érosion tant marine que générée par la surfréquentation humaine. Les milieux variés mais rares qu’elle abrite peinent à se maintenir, telle les dunes perchées ou les pelouses sommitales qui couvrent les hauts de falaise. Des programmes de reconquête de ces milieux particuliers sont en cours de réalisation. Les aménagements mis en œuvre ont radicalement changé le paysage du littoral : la canalisation des flux de circulation a permis de voir revenir une végétation littorale adaptée tout en autorisant le public à fréquenter ces sites emblématiques.

c les Cinq Pineaux, site emblématique du littoral de Saint-Hilaire-de-Riez, à gauche à marée haute, à droite à marée basse. Le réaménagement de la corniche vendéenne a changé le visage du littoral en permettant aux milieux naturels de reprendre leur place.

LES PAYSAGES

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LE CORDON DUNAIRE

Le cordon dunaire, bande de un à deux kilomètres de large, est compris entre l’Océan Atlantique et les marais. Il offre, sur plusieurs kilomètres de long, des plage attractives, faisant de la Vendée le deuxième département le plus visité de France. Le sable, matériau principal de ce milieu, est omniprésent dans le paysage. Le caractère fragile du cordon dunaire, malléable au gré des marées, des courants et du vent, apparaît particulièrement lors des tempêtes qui peuvent le faire reculer de plusieurs mètres.

c le cordon dunaire, un espace linéaire entre l’Océan et les Marais. Les dunes et les plages sont un attrait touristique majeur de la Vendée.

L’ESTRAN, zone de balancement des marées, tour à tour accessible ou submergé.

LA FRANGE FORESTIÈRE ARBUSTIVE marque la transition entre la dune grise et la dune boisée. Ses végétaux prennent un aspect ramassé sous l’action du vent et des embruns, c’est l’anémomorphisme.

LA DUNE BOISÉE, plus protégée, dont les plantations (pins maritimes et chênes verts pour l’essentiel), à l’abri du vent, peuvent se développer en exprimant tout leur potentiel.

LE HAUT DE PLAGE recouvert lors des grandes marées. Il abrite quelques plantes halophiles (supportant le sel) qui l’aident à se maintenir, telles que le pourpier sauvage. ou la soude brûlée.

LA DUNE FIXÉE ou dune grise abritée du vent. Elle favorise le développement de nombreuses espèces végétales telles que le raisin de mer, le diotis maritime, l’orpin brûlant, la luzerne marine, l’immortelle des dunes... Certaines sont rares et leur conservation est essentielle.

LA DUNE MOBILE ou dune blanche n’est plus soumise à l’action de la mer mais à celle du vent qui dépose en permanence de grandes quantités de sable. L’oyat, le panicaut de mer, l’euphorbe maritime ou le gaillet des sables participent à son maintien.

c la dune montre un gradient de végétation spécifique lié à la distance à l’Océan.

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Les boisements dunaires ne sont pas naturels. Ils sont même relativement récents, plantés principalement durant la seconde moitié du XIXe siècle. L’objectif est de fixer les dunes, dont le déplacement menace villages et cultures, et d’éviter les invasions maritimes en cas de rupture du cordon sableux. Les pins maritimes sont plantés et entretenus. Leurs branchages sont laissés à terre pour maintenir le sable en place. Sous ce couvert forestier se développent spontanément d’autres essences telles que le chêne vert, feuillu adapté aux conditions littorales.A partir des années 1970, l’intérêt touristique des boisements apparaît : aires de pique-nique et sentiers balisés jalonnent la forêt dunaire. Avec l’augmentation de la fréquentation, le milieu commence à se dégrader. La limitation des accès et la canalisation des flux protégeant les zones les plus fragiles.Depuis une trentaine d’années, les pins maritimes en voie de régression sont progressivement remplacés par des essences plus locales. L’Office National des Forêts gère la majorité de ces boisements.

c Pins maritimes et chênes verts participent à retenir le sable par leurs racines et limitent l’érosion éolienne.

IMPLANTATION DU BÂTI

Historiquement, le bâti s’est implanté en arrière du cordon dunaire, à l’abri des contraintes de la façade maritime. L’importance prise par le tourisme appelle à construire sur la dune pour bénéficier d’un rapport plus proche avec la mer. C’est ainsi que les remblais viennent interrompre les longs linéaires de sable et confèrent au littoral des ambiances très urbaines de “ville au bord de la mer”. Les constructions plus récentes se sont implantées le long des voies, participant à l’étalement urbain.

hébergement de plein air

maraisdune boisée(chênes verts et pins maritimes)

urbanisation balnéaire en front de mer

centre historique(église)

extensions résidentielles balnéaires

dune et plageOcéanAtlantique

LES PAYSAGES > LE LITTORAL

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c implantation du bâti sur le littoral : l’exemple de Notre-Name-de-Monts en cordon dunaire.

Page 23: Bien construire sur le littoral vendéen

INONDATIONS ET SUBMERSIONS MARINES

Sur les milieux riches du littoral, l’urbanisation s’appuie sur le développement durable pour préserver cet environnement et conserver l’attractivité de la côte. Les documents d’urbanisme intègrent notamment de nouvelles approches pour la sécurité des biens et des personnes.

Le littoral vendéen et ses abords peuvent être soumis à un double risque :

· un risque d’inondation lié aux cours d’eau et aux précipitations et qui concerne principalement les zones de marais,

· un risque littoral comprenant la submersion marine (inondation côtière temporaire par la mer) et l’érosion côtière.

Outils précieux, les Plans de Prévention des Risques d’Inondation et les Plans de Prévention des Risques Littoraux sont annexés aux documents d’urbanisme. Ils définissent les mesures à prendre, de la simple précaution à l’interdiction de construction, selon la dangerosité éventuelle des zones.

Le renforcement et l’entretien des ouvrages de protection contre la mer et le développement des systèmes de vigilance et d’alerte complètent ce dispositif.

c évolution de l’urbanisation en arrière de la corniche vendéenne (Saint-Gilles-Croix-de-Vie et Saint-Hilaire-de-Riez) de1850 à nos jours, un reflet du boom du tourisme balnéaire.

1850

1987

2010

Le trait de côte est naturellement mobile : il y a encore quelques siècles, le littoral tel que nous le connaissons aujourd’hui n’existait pas. Le Perrier constituait une île protégée par un cordon dunaire en formation et le Marais Breton Vendéen était sous les eaux. La fermeture de la façade maritime de ce marais de manière naturelle puis sous l’influence de l’homme a amorcé un changement d’activités autour des ressources naturelles du territoire. La proximité de l’océan permet la pêche et la production de sel. Ce système, à l’équilibre subtil, est assuré par une petite population : le littoral est encore peu habité et accueille de petits villages de pêcheurs traditionnels (La Chaume…).

Fin du XVIIIe : la mer se voit attribuer de nombreuses vertus sanitaires. Cet attrait est facilité par l’essor des moyens de transport. Le chemin de fer permet de voyager « en masse » plus rapidement vers le littoral tandis que les congés payés donnent l’occasion de «partir en vacances». La mer devient un lieu de villégiature populaire.Le littoral s’aménage, se modifie. Les cités balnéaires s’étendent et se modernisent pour accueillir de plus en plus de monde. L’offre d’hébergement se diversifie et change le visage du littoral : plages et forêts accueillent colonies de vacances et campings (aux modèles changeant avec le temps, passant du camping sous tentes au parc résidentiel de mobil-homes) tandis que se construisent de nombreuses résidences secondaires. Agriculture et pêche peinent à se maintenir tandis que les ports s’agrandissent pour accueillir de la plaisance. Il en résulte un étalement urbain important et une pression sur le milieu qui menace l’équilibre fragile du littoral.

Aujourd’hui, les aménagements mis en œuvre cherchent à concilier fréquentation du territoire et développement durable :

· préservation des milieux,

· développement des modes de déplacement doux,

· mise en valeur des milieux naturels et de la culture locale.

Ces dispositions permettent également de valoriser les espaces en arrière du littoral : marais ou bocage.

LES ENJEUX DU LITTORAL SOUS L’INFLUENCE DE L’HOMME

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Kilomètres

LES MARAIS

Les Sables-d’Olonne

Saint-Gilles-Croix-de-Vie

Saint-Jean-de-Monts

LE MARAIS D’OLONNE

Le Marais d’Olonne s’étire du nord au sud dans une dépression, entre la forêt d’Olonne à l’ouest et le plateau bocager à l’est. Il est principalement alimenté en eau douce en provenance du bocage par l’Auzance et la Vertonne. L’eau salée remonte de l’océan via le jeu des marées, par le havre de la Gachère au nord et par les Sables-d’Olonne au sud.Il est constitué de deux entités:

· une partie plus étroite au sud du village de Champclou (Olonne-sur-Mer) allant jusqu’au port des Sables-d’Olonne,

· une partie plus large entre le village de Champclou et le village de La Gachère (Brem-sur-Mer).

Des activités traditionnelles subsistent : la saliculture en lien avec le tourisme et l’élevage dans le cadre d’une gestion environnementale du marais. Ce marais, surtout privé mais entretenu collectivement (syndicat de marais), est géré pour les activités de pêche et de chasse de loisirs.

Les marais représentent une grande part du territoire proche du rivage vendéen. Deux principaux ensembles se distinguent sur les cantons des Sables-d’Olonne, de Saint-Gilles-Croix-de-Vie et de Saint-Jean-de-Monts :

. Le Marais d’Olonne, avec deux zones distinctes reliées par un canal,

. Le Marais Breton Vendéen au nord, aux ambiances changeantes selon la présence d’îles sur l’horizon et la nature des productions (saliculture ou élevage).

LES PAYSAGES

Marais ouvert

Marais Breton Vendéen

Marais d’olonne

Marais des îles

Iles et presqu’îles palustres

Marais de Saint-Hilaire-de-Riez

Marais d’Olonne Nord

Marais d’Olonne Sud

Chef-lieu de canton

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LE MARAIS D’OLONNE

Le Marais d’Olonne s’étire du nord au sud dans une dépression, entre la forêt d’Olonne à l’ouest et le plateau bocager à l’est. Il est principalement alimenté en eau douce en provenance du bocage par l’Auzance et la Vertonne. L’eau salée remonte de l’océan via le jeu des marées, par le havre de la Gachère au nord et par les Sables-d’Olonne au sud.Il est constitué de deux entités:

· une partie plus étroite au sud du village de Champclou (Olonne-sur-Mer) allant jusqu’au port des Sables-d’Olonne,

· une partie plus large entre le village de Champclou et le village de La Gachère (Brem-sur-Mer).

Des activités traditionnelles subsistent : la saliculture en lien avec le tourisme et l’élevage dans le cadre d’une gestion environnementale du marais. Ce marais, surtout privé mais entretenu collectivement (syndicat de marais), est géré pour les activités de pêche et de chasse de loisirs.

c Le Marais d’Olonne, un marais façonné par les étiers de la saliculture.

c la Salière, à la limite marais-bocage. c la limite marais-littoral à l’horizon fermé par la forêt dunaire.

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Page 26: Bien construire sur le littoral vendéen

Le Marais Breton Vendéen se décompose en différentes ambiances.

· Au nord, le Marais Breton Vendéen a une dimension horizontale dominante. L’eau salée y est prépondérante. Les canaux, les ouvrages hydrauliques, les carrelets, les essèpes (clôtures barrant les accès aux parcelles entourées de canaux), structurent et ponctuent le paysage. Dans ce paysage ouvert, les seules limites au regard sont les reliefs parfois lointains du bocage et du cordon boisé, et ponctuellement, le bâti dispersé dans le marais.

· Au sud, les îles et presqu’îles palustres (telles que Le Perrier) rendent l’horizon plus proche. La végétation accroche davantage le regard. Le bâti se regroupe en bourg sur des petites surélévations du relief. En bord des canaux, les phragmites font leur apparition et dressent un rideau végétal qui nuance l’horizontalité des espaces inhabités. La nature de l’eau (douce ou salée) influe sur la nature et la stature des végétaux présents. Tamaris de printemps et saules constituent l’essentiel des essences adaptées aux milieux humides et saumâtres des parties salées, tandis que la palette s’enrichit de trembles, de prunelliers et de tamaris d’été dans les parties d’eau douce.

· Les marais de Saint-Hilaire-de-Riez, partie spécifique du Marais Breton Vendéen, sont tournés vers la saliculture. Ils sont visibles depuis la route littorale RD38B ainsi que depuis les voies douces et bénéficient ainsi d’un effet vitrine qui les met en valeur.

Volailles et bovins constituaient les principales productions animales du Marais Breton Vendéen, dont l’emblématique canard de Challans, nommé ainsi car vendu à la foire de Challans. Les prairies, délimitées par les canaux, sont le support d’une activité d’élevage.

Quelques marais salants sont encore en activité. Cette activité, résiduelle, perdure grâce à la tradition et à l’intérêt touristique. Pêcheries et conchyliculture apparaissent également ponctuellement dans le paysage, à l’approche du littoral.

c la partie nord du Marais Breton Vendéen, paysage ouvert, se caractérise par une forte dispersion du bâti sur un territoire plat de prairies humides.

LES PAYSAGES > LES MARAIS

LE MARAIS BRETON VENDÉEN

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Page 27: Bien construire sur le littoral vendéen

c parcourus par des yoles, sorte de barque conduite par une perche, les canaux servaient autrefois au transport des hommes et des marchandises. Les plus importants sont aujourd’hui doublés d’une route. En arrière plan, le cordon boisé de Notre-Dame-de-Monts et son château d’eau constituent la trame de fond du paysage de marais.

c depuis le bocage, en léger relief au-dessus du Marais Breton Vendéen, de belles échappées visuelles s’ouvrent vers les prairies humides pâturées.

c les tas de sel sont parfaitement perceptibles de part leur couleur et le revêtement qui les protège des intempéries.

c la fragmite, un élément végétal marquant les canaux du Marais Breton Vendéen.

c la gestion de l’eau par les écluses, un élément important dans les paysages de marais.

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Page 28: Bien construire sur le littoral vendéen

IMPLANTATION DU BÂTI

L’habitat dispersé dans les marais ne dépasse pas plus d’un corps d’habitation, généralement bas, repérable par leur ceinture des haies brise-vent. Les cyprès qui les composent ressortent particulièrement dans le paysage par leur couleur sombre et leur masse verticale.

Dans le reste des marais, l’implantation du bâti se fait préférentiellement sur les îles et les presqu’îles palustres, légèrement surélevées par rapport aux terres du marais et les protège des inondations. Le bâti se concentre en villages (Champclou, l’Aurière, La Gachère…) et en bourgs (L’Ile-d’Olonne, Soullans).

peupleraie

parcelle cultivée (maraîchage)

route parallèle à l’orientation de l’île

haie brise-vent protégeant le bâti

ripisylve marquant la transition avec le marais

ferme à l’interface entre Marais et Bocage

canal

c L’implantation du bâti dans le Marais Breton Vendéen sur une presqu’île : détail

LES PAYSAGES > LES MARAIS

e (en haut) : un paysage contrasté créé par l’alter-nance de zones de marais (plates, humides et ouvertes) et de ressauts topographiques bocagers (habités et refermés).

e (en bas) : les franges entre marais et île bocagère ne sont pas marquées par un changement de topographie mais par des ponctuations bâties et arborées. Notez les haies brise-vent aux abords du bâti.

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Page 29: Bien construire sur le littoral vendéen

Les marais présentent une grande richesse en matière d’environnement et de biodiversité, par leur faune et flore spéci-fiques. Ces zones humides sont notamment favorables aux oiseaux locaux et migrateurs (présence de lieux d’observa-tion privilégiés pour les ornithologues). Ce milieu artificiel dépend étroitement de l’entretien humain de ce réseau hydraulique complexe.Le caractère ouvert des marais les rend sensible à tout changement. En conséquence l’intégration du bâti doit faire l’objet d’une attention particulière.La protection de ce milieu fragile passe par la découverte et la sensibilisation du grand public.

c troupeau pâturant dans les parcelles délimitées par les canaux.

c les pêcheries, une ambiance paysagère récurrente dans les canaux les plus importants.

c la conchyliculture, une activité ponctuelle dans le paysage de marais.

c les marais, des réservoirs de biodiversité majeurs.

LES ENJEUX

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Page 30: Bien construire sur le littoral vendéen

c Le plateau bocager, avec son maillage de haies, est entaillé par la Vallée du Jaunay et son lac artificiel.

Le plateau bocager, au socle granitique et schisteux du Massif Armoricain, descend vers l’ouest en séparant le Marais Breton du Marais d’Olonne. Il varie d’une dizaine de mètres d’altitude à 50 m. Il est traversé par de nombreux cours d’eau dont les principaux sont la Vie, l’Auzance, la Vertonne. La haie constitue l’élément structurant de ce paysage, accompagnant son relief vallonné.Ce bocage particulier intègre dans ses haies des essences spécifiques telles que le pin maritime, le chêne vert ou le chêne tauzin, espèces qui reflètent la proximité du littoral. La silhouette très graphique des pins maritimes, notamment, ressort des boisements ponctuels des plateaux et confèrent aux paysages des traits très spécifiques.

Ce bocage, en mutation, a subi en grande partie le remembrement et le passage des infrastructures ferroviaires et routières. L’arrachage des haies, en agrandissant la taille des parcelles agricoles, a ouvert ce paysage initialement plus cloisonné. A proximité du Marais d’Olonne, entre les villages, implantées sur des avancées rocheuses, de nombreuses parcelles de vignes, entrecoupées de petits boisements, profitent de l’ensoleillement vendéen.Le label Appellation d’Origine Contrôlée (AOC) leur a été récemment attribué.

LE BOCAGE RÉTRO-LITTORAL

LES PAYSAGES

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Page 31: Bien construire sur le littoral vendéen

LA VÉGÉTATION DU BOCAGE VARIE SELON LA DISTANCE AU LITTORAL

1 : bocage humide dans le marais2 : bocage à pins sur les plateaux 3 : bocage de chemin creux

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c Quelques dégagements visuels permettent de voir les successions de haies qui confèrent au paysage toute sa spécificité

c Parcelle viticole à proximité de l’Île d’Olonne.

IMPLANTATION DU BÂTI

L’habitat très dispersé se répartit entre petits bourgs et villages de taille modérée, et fermes ou sièges d’exploita-tion, régulièrement répartis sur le territoire. Les bâti-ments ne sont pas pour autant très perceptibles, du fait de l’abondance de la végétation qui les dissimule souvent aux regards et favorise plutôt des effets de mise en scène.

Église structurant le cœur historique Vallon souligné par la ripisylve

Exploitation agricole

Haie

Extension pavillonnaire récente implantée sur le côté opposé au

bourg ancien du vallon

Vallon secondaire

c L’implantation du bâti dans le bocage.

LES PAYSAGES > LE BOCAGE RÉTRO-LITTORAL

S’il est peu visible la plupart du temps, camouflé par la trame végétale, le bâti apparaît omniprésent dès que les vues sont plus

lointaines

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Page 33: Bien construire sur le littoral vendéen

c Parcelle viticole à proximité de l’Île d’Olonne.

Le maintien d’un bocage fonctionnel et cohérent se justifie aux niveaux écologique, environnemental, agronomique et économique.

LE RÔLE DE BRISE-VENT

Le maillage bocager joue le rôle de filtre et de brise-vent. Pour être efficace contre le vent, les haies champêtres doivent posséder une strate arborée haute avec des arbres de haut-jet ou taillés en têtard, une strate intermédiaire composée d’arbres conduits en cépée (taillis), une strate arbustive et une strate herbacée.Ce maillage dense et continu, à base d’essences feuillues, permet de lutter contre les vents dominants d’Ouest et de Sud-Ouest mais aussi des vents froids de Nord-Est. Il protège à la fois les bâtiments d’exploitations agricoles, les pâtures et champs cultivés mais aussi les habitations.

LE RÔLE DE RÉSERVOIR DE BIODIVERSITÉ

Le maillage bocager sert de corridors écologiques pour l’en-semble de la faune et de la flore du territoire à condition qu’il possède un linéaire continu. On parle alors de trame verte pour la continuité du végétal et de trame bleue pour l’eau. Le maintien d’un bocage dense et continu assure l’équilibre des chaînes alimentaires, préserve des lieux de vie et de repro-duction des espèces animales et développe la diversité des végétaux. Il est d’autant plus efficace que les différentes structures sont préservées : les quatre strates des haies (arborée, intermédiaire, arbustive et herbacée) mais égale-ment les arbres morts, les arbres creux…

LE RÔLE DE PRODUCTION DE BOIS ÉNERGIE

Les haies qui caractérisent les terres de bocage peuvent être valorisées grâce à la production de bois énergie sous forme de bois à bûches, de copeaux de bois, bois d’œuvre et de travail et produits domestiques. Cette valorisation peut s’étendre aux nombreux boisements qui s’égrènent sur les points hauts.

LE RÔLE ANTI-ÉROSIF, ÉPURATEUR ET RÉGULATEUR

Le maillage bocager permet une conservation optimale du sol. Des haies parallèles aux courbes de niveau et les haies sur talus (en rupture de pente entre plateau et coteau) limitent l’érosion en maintenant les sols. Les haies parallèles aux vallées constituent un élément régu-lateur de la circulation des eaux et possèdent une vraie capa-cité d’écrêtage des crues. Les végétaux le long des berges (ripi-sylve) permettent aussi de filtrer les eaux de surface chargées souvent de nitrates et/ou de produits phytosanitaires et ralentissent les écoulements lors des crues. Le maintien des prairies permanentes pâturées en bas de pente et le long des cours d’eau renforce ce pouvoir de filtration.

c exemples de haies aux structures intéressantes pour la biodiversité et dans le paysage : 1 : Haie à trois strates (arborée, arbustive et herbacée), 2 : Haie composée d’arbres adultes de valeur patrimoniale mais au devenir incertain, 3 : haie à strate arborée incomplète pouvant ménager des fenêtres paysagères ponctuelles.

c haie sur talus bordée d’un fossé. Elle retient l’eau et protège de l’érosion due au vent.

LES FONCTIONS ET LES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX

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REPÈRES HISTORIQUES

Culture locale, influences extérieures, conquêtes, commerces et activités économiques forgent les formes d’architecture d’hier, d’aujourd’hui et de demain.

L’architecture et les paysages, intimement liés, sont façonnés par leur histoire riche d’échanges culturels et économiques.

Ce chapitre n’a pas de prétention de faire un exposé complet et savant mais simplement en vous remémorant quelques dates clés, de vous rappeler qu’un lieu développe son identité grâce aux traces toujours présentes de son histoire.

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• DU NÉOLITHIQUE À LA CONQUÊTE DES GAULES, ne nous sont parvenus que peu de traces. Les emplacements anciens des villages et des bourgs comme Olona (hauteur au-dessus de l’eau, île Vertime) et les noms hérités de cette époque témoignent cependant de l’installation de l’Homme dès l’époque gallo-romaine grâce aux voiesde communication.

• DU MOYEN-ÂGE AU XVIIIe SIÈCLE. À partir du XIXe siècle, après les invasions normandes, Guillaume le Grand, comte du Poitou, confie à Guillaume le Chauve, prince de Talmont, la mission de revaloriser les terres dévastées dont Olonne. C’est le début de la féodalité et de la fondation des abbayes comme Saint-Jean d’Orbestier au Château-d’Olonne (1107). Cette abbaye va s’intéresser aux Marais d’Olonne et à son sel. C’est au Moyen-Âge que le pays connaît un véritable essor économique. Il s’ensuivra l’émergence d’un fabuleux patrimoine religieux. L’assèchement des golfes de Soullans et de Monts donne naissance au Marais Breton Vendéen. À l’est de ce marais, l’édification du château de Commequiers remonterait au XIe siècle (enceinte primitive). Elle était à l’initiative du Vicomte de Thouars dont le pouvoir s’étendait sur tout le nord de l’actuelle Vendée. Le démantèlement des châteaux du Bas-Poitou (1628) et les Guerres de Religion vont ruiner ces édifices médiévaux. L’assèchement des marais comme à Olonne permet de gagner des terres exploitables sur l’océan.

• DU XIXe SIÈCLE À NOS JOURS, les pratiques agricoles sur les marais évoluent vers l’agriculture, l’élevage et le maraîchage. Les sites sont reconnus pour leur valeur écologique. Une nouvelle dimension économique se développe avec le tourisme vert et patrimonial. Et le tourisme balnéaire apparaît aussi bien sur le littoral que dans le bocage.

POUR MÉMOIRE

• Xe siècle : raids Normands et Saxons.

• XIe siècle : fondation de la dynastie des Princes de Talmont.

• 1337-1453 : début de la Guerre de Cent Ans.

• 1562 : début des Guerres de Religion entre catholiques et protestants.

• 1598 : Édit de Nantes.

• 1685 : révocation de l’Édit de Nantes, début des dragonnades.

• 1787 : Édit de Tolérance.

• 1789 : Révolution Française. Création des départements.

• 1793 : Soulèvement des Vendéens, le pays est dévasté.

• 1804 : Concordat

• Deuxième moitié du XIXe siècle: début de la Révolution Industrielle.

• XXe siècle : essor de l’artisanat et de l’industrie locale.

QUELQUES DATES

REPÈRES HISTORIQUES

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e corniche à modillons représentant des visages humains, des feuillages, le bestiaire. Église de la Chaize-Giraud, XIIe siècle.

S détail d’une archivolte sculptée de l’abbaye Saint-Jean d’Orbestier, XIIe, au Château-d’Olonne.

e même si le Prieuré Saint-Nicolas date du XIIe siècle, son clocher, en ruine dans les années 1940, a été reconstruit dans les années 1970. Son profil trapu s’inspire des clochers romans.

À l’évangélisation de la Vendée au XIe et XIIe siècles, le patrimoine religieux connaît un essor important avec ses églises et ses abbayes. Les églises se multiplient. Elles se caractérisent le plus souvent par une sobriété des volumes, des silhouettes trapues propres à ce style, des façades très fermées et parfois rythmées de décors sculptés. Le chevet en abside semi-circulaire ainsi que le clocher à la croisée du transept sont également caractéristiques de ces édifices. Le portail, porte d’entrée dans l’édifice, se devait d’être également très ouvragé.

LE MOYEN-ÂGE, LA PÉRIODE ROMANE

S (1) vaisseau unique de l’abbaye Saint-Jean d’Orbestier, Le Château-d’Olonne, XIIe siècle. (2) chevet semi-circulaire, église Saint-Nicolas, Brem-sur-Mer, X-XIIe-XIIe siècles. (3) portail à voussures, église, La Chaize-Giraud, XIIe siècle. (4) façade ouest, église Saint Nicolas, Brem-sur-Mer, X-XIIe siècles. (5) vestige de baies romanes du chevet, église Saint-Martin, Brem-sur-Mer, XIIe siècle.

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LE MOYEN-ÂGE, LA PÉRIODE GOTHIQUE

Les points stratégiques militaires sont mis en place à l’époque féodale. Les nombreux conflits entre les petits seigneurs laissent place à la création d’alliances pour faire face aux Invasions Normandes. C’est alors la création des Châtellenies sur le territoire de Commequiers notamment. Le Poitou moderne se dessine avec le début de la période de prospérité du Talmondais. Le XIe siècle voit naître la dynastie des Princes de Talmont.

À cette période, les édifices religieux sont marqués par la construction ou reconstruction d’une partie de ces édifices religieux, notamment le clocher-porche de l’église Notre-Dame-de-Monts.Le mouvement gothique ne s’exprime pas ici par des volumes élancés et ajourés mais par l’ornementation, notamment des sculptures, pour marquer un ouvrage précis (porte d’entrée, tête de contrefort…)

S (1) porte surmontée d’un dais sculpté du XVIe siècle, église Notre-Dame, Olonne-sur-Mer, XIIe au XVIIe siècle, (2) contrefort du chevet, sculpté de crochets et de dais, église Notre-Dame, Olonne-sur-Mer, XIIe -XVIIe siècles, (3) clocher-porche du XIVe siècle de l’église de Notre-Dame-de-Monts.

S Château dit des Tours, Commequiers, XVe siècle. Ses fondations remonteraient à 1020 (d’après la découverte d’un trésor du Xe siècle).

S La Tour d’Arundel et le Château Saint-Clair aux Sables-d’Olonne datent du XIIe siècle mais ont été remaniés et restaurés aux XIXe et XXe siècles.

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Les caractéristiques d’un château fort : (1) tours rondes, (2) vourtines, (3) douves en eau, (4) cour intérieure, (5) meurtrières.

REPÈRES HISTORIQUES

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LA RENAISSANCE

Avec la Renaissance, le logis devient une construction spécifique de la région. Plus proche d’une métairie que d’un château, il regroupe autour d’une cour le logement du «maître» et les bâtiments agricoles.Le corps principal d’un logis se compose d’une façade sobre aux proportions élégantes. On peut entrevoir la basse-cour depuis la porte charretière. Le côté jardin confirme par sa composition et le choix d’essences spécifiques un remarquable art de vivre. La présence d’une « fuie » pigeonnier rappelle les anciens droits seigneuriaux.Le goût de la renaissance se traduit également dans les bâtiments religieux.

S Chevet modifié au XVIe siècle, église Notre-Dame, Olonne-sur-Mer, XIIe-XVIIe siècles.

S Fenêtre à remplage et double porte du XVIe siècle, église Saint-Gilles, Saint-Gilles-Croix-de-Vie.

S Un logis «type». (1) jardin, (2) basse-cour, (3) potager, (4) fuie.

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S (1)pilastre, (2) entablement, (3) fronton. Porte d’entrée et fenêtre, Manoir de la Mortière construit au XVIe et remanié au XVIIe siècle, Olonne-sur-Mer.

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LE CLASSICISME

L’architecture classique se caractérise par le respect des ordres grecs, combinaison harmonieuse des différentes parties d’un édifice suivant des règles de proportions convenues. Les façades sont générale-ment simples et jouent sur le contraste expressif entre la sobriété de l’ensemble (régularité) et le trai-tement ornemental d’un élément privilégié.

Les édifices religieux sont imprégnés de cette période par des transformations ou des reconstructions par-tielles. Le style des manoirs et châteaux évolue éga-lement vers ce mouvement classique qui perdurera jusqu’au XIXe siècle dans un mouvement néo- classique.

S (1) façade ouest, église Saint-Hilaire, Château-d’Olonne, 1768-69, (2) clocher du XVIIe siècle, église Saint-Jean-de-Monts, (3) le surprenant clocher de l’église de l’Ile-d’Olonne offre un panorama remarquable sur les paysages environnant. Il est accessible au public en particulier en période estivale (se renseigner auprès de l’office du tourisme). Clocher, église Saint-Martin-de-Vertou, XIX et XXe siècles, l’Ile-d’Olonne.

les trois principaux ordres grecs :(1) Ordre dorique : colonne sans base et à chapiteau simple.

(2) Ordre ionique : apparition de la base et chapiteau à volutes. (3) Ordre corinthien : base travaillée et chapiteau au décor

complexe de feuilles d’acanthe.

entablement

chapiteau

fût

base

soubassement1

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REPÈRES HISTORIQUES

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LE XIXe SIÈCLE, LE RENOUVEAU DE L’ÂGE CLASSIQUE

Le mouvement néoclassique est utilisé dans l’architecture civile et religieuse. Il se repère par l’emploi du vocabulaire classique précédemment rencontré. Les architectes s’efforcent de revenir à une pureté et à une noblesse architecturales qui semblaient perdues après l’exubérance architecturale du XVIIIe siècle. Le renouveau et l’engouement religieux font émerger de vastes édifices intégrant le classicisme et le gothique.

L’hôpital Toreterue-Mervau est typique de l’architecture néoclassique. La façade est régulière et symétrique. Les grandes ouvertures s’organisent en travées alignées. Les frontons, les bandeaux, les corniches et les entablements sculptés égayent l’ensemble. La toiture à la Mansart de la partie centrale démarque l’entrée principale du reste du bâtiment. L’horloge signe l’appartenance au XIXe siècle.

Cette architecture dénote la vocation «estimable» d’un établissement de soin tout en offrant un côté fonctionnel pour l’époque.

UNE ÉGLISE ATYPIQUE

L’église Sainte Croix, à tendance éclectique, mêle des éléments empruntés à différents styles ou époques de l’histoire de l’art et de l’architecture.

L’église est construite dans un style romano-byzantin. Son clocher forme «une élégante lanterne ajourée, coiffée d’un dôme ovoïde». Ce dôme est semblable à ceux de nombreuses églises romanes d’Aquitaine, mais aussi à celui de la cathédrale Saint-Front de Périgeux, restaurée par Abadie qui était le maître de Ménard.

S hôpital Torterue-Merveau, Saint-Gilles-Croix-de-Vie, 1887.

S (1) palais de justice, Les Sables-d’Olonne, 1881, (2) église Notre-Dame de l’Assomption, Brétignolles-sur-Mer, milieu du XIXe siècle.

soubassement

S église Sainte-Croix, Saint-Gilles-Croix-de-Vie, 1895-96. Architecte : Ménard

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DU MOULIN À L’ÉOLIENNE : L’UTILISATION DU VENT

Les moulins à vent, encore visibles de nos jours, tirent parti des conditions locales. Ils mettent en mouvement des mécanismes complexes permettant de moudre les céréales grâce à l’énergie renouvelable et gratuite du vent. Placés aux limites du marais ou en surplomb, ils offrent une meilleure prise au vent. Ce positionnement stratégique est complété par une toiture mobile pour optimiser le dispositif.Aujourd’hui, ils ne sont plus guère utilisés et leur maintien dans le paysage relève davantage de la réhabilitation que de simples rénovations. Plusieurs initiatives ont été lancées en Vendée, jouant en particulier sur une valorisation touristique. Le moulin de Notre-Dame-de-Monts et ses alentours immédiats ont été reconvertis en «jardin du vent», jouant sur les thèmes de l’énergie éolienne. Le Moulin des Gourmands à Saint-Révérend permet de découvrir la fabrication de la farine.

Si le vent ne sert plus à broyer les céréales, il se prête à la transformation d’énergie via les éoliennes. La Vendée offre d’importantes possibilités tant sur l’éolien terrestre que maritime. Quelques parcs sont déjà en activité, notamment autour des Marais d’Olonne. D’autres sont en projet, au large des côtes, et contribuent à changer les paysages et les images associées au territoire vendéen.

REPÈRES HISTORIQUES

S (1) moulin à vent traditionnel. (2) le jardin du vent à Notre-Dame-de-Monts autour du moulin réhabilité, (3) l’éolien, une nouvelle manière d’exploiter l’énergie du vent.

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DE LA FIN DU XIXe SIÈCLE AU DÉBUT XXe SIÈCLE : LA RÉVOLUTION INDUSTRIELLE

La révolution industrielle influence largement l’architecture en apportant des techniques novatrices et en facilitant par le réseau ferroviaire, le commerce de matériaux jusqu’à présent rare car coûteux en transport. La fin du siècle voit se développer l’architecture métallique (halles, gares, ponts...). Parallèlement, l’agriculture évolue vers des modes de production plus intensifs. La qualité architecturale de la coopérative de Saint-Maixent-sur-Vie montrent le poids de ce secteur économique sur le territoire. Cette coopérative permet aux agriculteurs de mettre en commun des outils de production, de conditionnement et de stockage pour la commercialisation des produits de leur exploitation.L’utilisation de ces divers matériaux tels la brique et la pierre permet un certain graphisme des bâtiments publics comme privés en soulignant le soubassement, en encadrant les ouvertures, en rythmant les façades...

S de nombreux bâtiments reflètent l’évolution de l’architecture à la charnière du XIXe et du XXe, prémisses du mouvement moderne. Notez les formes épurées et géométriques et l’utilisation de matériaux modernes (béton, métal, briques…) : (1) coopérative, Saint-Maixent-sur-Vie, 1920. (2) salle des œuvres postscolaires devenue office de tourisme, Olonne-sur-Mer, 1926-27, réhabilitée par les architectes BROUSSEAU et FEINTE. (3) la Poste, Commequiers, 1931. (4) établissement régional d’enseignement adapté Château-d’Olonne, 1930.

c les halles des Sables-d’Olonne témoin de la mutation architecturale du XIXe siècle. Elles s’inspirent des modèles parisiens de type Baltard alliant la brique et le verre dans une armature de métal.

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DU XXe SIÈCLE À AUJOURD’HUI

La fin du XXe siècle voit le développement du tourisme vert. La richesse paysagère des Olonnes, du Pays de Monts et du Marais Breton Vendéen est un atout pour le développement du tourisme durable avec l’Écomusée du Daviaud et le Musée Charles Milcendeau. En parallèle, le patrimoine, culturel ou industriel, est réutilisé, mis en valeur et devient également un atout touristique fort.

Le respect de l’environnement devient une préoccupation partagée dans un contexte de développement durable. Les matériaux innovants, comme les panneaux solaires thermiques et photovoltaïques, se répandent. Le bâtiment est pensé autrement dès sa conception : implantation, orientation, économies d’énergies, d’eau, bâtiment sain...

REPÈRES HISTORIQUES

(1) Écomusée du Daviaud, La Barre-de-Monts, architecte : Laurent DUPONT (2) Musée Charles Milcendeau, Communauté de Communes Océan Marais de Monts, Musée de France, architecte : Jean-Claude PONDEVIE (3) Détail de la réhabilitation de l’ancienne gare de Notre-Dame-de-Monts transformée en Office de Tourisme, architecte : OPS architecture

(4) Espace jeunesse 45 tours, Saint-Hilaire-de-Riez, architecte : OPS Architecture.

(5) Complexe sportif, Saint-Jean-de-Monts, architecte : Bassez+Goujon / Ouest Architecture Urbanisme.

(6) Centre-bourg, Brétignolles-Sur-Mer architecte : Sophie Blanchet, architecte et Magnum architecture et urbanisme.

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PARCS ET JARDINS REMARQUABLES

Au même titre que le patrimoine bâti, les parcs et jardins façonnent notre cadre de vie. Parcs publics, jardins remarquables, domaines historiques… Ils témoignent d’un art de vivre en extérieur propre à chaque époque. Souvent préservés, ils ouvrent un espace de nature au public ou s’associent au paysage communal et participent à la biodiversité.

REPÈRES HISTORIQUES

DU JARDIN RÉGULIER AU JARDIN FAMILIAL

L’implantation des bourgs et des demeures, entourées de leur parc paysager, génère des co-visibilités à prendre en considération. Autour des châteaux et des logis, des parcs et des jardins sont aménagés pour l’agrément comme pour l’utilité. Tout comme le bâti, les parcs évoluent selon les tendances et selon les concepteurs.On distingue différents types de jardin :

· les jardins renaissance, ou carrés en île, datant du XVe et XVIe siècles,

· les jardins réguliers, composés de trames ordonnancées et très structurés, souvent de la fin du XVIe, XVIIe ou XVIIIe siècles,

· les jardins mixtes, alliant l’ordonnancement des jardins réguliers et le tracé sinueux des parcs paysagers dit « à l’Anglaise »,

· les parcs paysagers, très représentés en Vendée, d’échelle variée et créés au XIXe siècle ou au début du XXe siècle, accompagnant souvent un logis neuf,

· les jardins contemporains de qualité, de plus en plus nombreux.

Dans les cantons de Saint-Jean-de-Monts, de Saint-Gilles-Croix-de-Vie et des Sables-d’Olonne, plus d’une vingtaine de jardins de différents styles a été inventoriée depuis 2001, en partenariat avec le CAUE de la Vendée et l’Association des Parcs et Jardins de la Vendée (APJV), grâce à l’aide financière du Conseil Général. Ils retracent l’histoire des jardins de Vendée sur quatre siècles, depuis la Renaissance. La plupart d’entre eux se situe dans le bocage.

UN JARDIN RÉGULIER

Le logis de la Trévillère (Brétignolles-sur-Mer) date du XVIIe siècle et se compose de deux ailes perpendiculaires formant un « L ». Il constitue un exemple de jardin régulier organisé de manière symétrique par rapport aux bâtiments. La structure géométrique du jardin est matérialisée par une allée gravillonnée bordée de rosiers et des murs en pierre qui ceignent l’ensemble de la cour. Un boisement occupe la partie ouest du domaine et favorise de forts contrastes d’ambiance. De nombreux arbres agrémentent les limites de propriété et contribuent à la qualité du jardin, en particulier deux chênes centenaires.

UN PARC PAYSAGER

Situé à Brem-sur-Mer, le parc communal des Genêts est un exemple caractéristique de parc à l’anglaise, marqué par la présence de nombreuses espèces végétales, de jeux d’eau tels qu’une mare, des fossés et un déversoir, et d’une topographie très prononcée qui permet des jeux de visibilité avec l’extérieur, alternant les ambiances dans des espaces successifs. Une prairie ensoleillée s’ouvre sur une ligne d’eau fortement ombragée par les feuillages des bambous et des bosquets de feuillus. Ces jeux de contraste d’ombre et de lumière rythment la promenade dans le parc.

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Page 47: Bien construire sur le littoral vendéen

Jardin de la Trévillère.

Parc des Genêts à Brem-sur-Mer.

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REPÈRES HISTORIQUES > PARCS ET JARDINS REMARQUABLES

Jardin de la Roblinière à Landevieille.

Le jardin du Vent Le jardin des Olfacties

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PARCS, JARDINS ET DOCUMENTS D’URBANISME

INSERTION DANS LE PLAN LOCAL D’URBANISME :

Dans le cas où les parcs et jardins ne sont pas protégés au titre des Monuments Historiques (inscrits ou classés) ou s’ils ne se trouvent pas non plus dans le périmètre de protection d’un bâtiment classé ou inscrit ou d’une AVAP (Aire de mise en Valeur de l’Architecture et du Paysage), ils peuvent quand même être protégés dans le Plan Local d’Urbanisme com-munal. Cet outil permet de valoriser le patrimoine végétal de la commune, qu’il soit public ou privé.

· Dans un PLU, un parc ou un espace vert peut bénéficier d’une protection stricte en espace boisé classé. Le classement interdit tout changement d’affectation ou tout mode d’occupation du sol de nature à compromettre la conservation, la protection et la création de boisements.

· Un parc peut bénéficier d’une protection plus souple en proté-geant des éléments de paysage. Peuvent ainsi être protégés des haies, des chemins creux, des arbres remarquables,

des bosquets… Cette protection, moins stricte, autorise l’amé-nagement de chemins, d’équipements pour l’accueil du public, de places de stationnement et autorise également l’abattage des arbres sans pour autant mettre en péril l’intérêt paysager du site. Des prescriptions paysagères peuvent être intégrées.

ANNEXE AU PLU ET PORTÉ À CONNAISSANCE :

Les parcs et jardins privés et publics, en tant que corridors écologiques peuvent être annexés au PLU (trame verte et bleue) dans le porté à connaissance afin de prendre en compte leurs fragilités patrimoniales et écologiques.Dans les parcs privés et publics, la présence de zones humides importantes, de maillages champêtres denses, de bosquets, de boisements voire de forêts sont à inclure dans le diagnostic environnemental.

JARDINS CONTEMPORAINS : DU JARDIN DE COLLECTION AU JARDIN THÉMATIQUE

Deux types de jardins contemporains sont représentés sur le territoire d’étude, offrant une large palette d’am-biances et de typologies d’architecture paysagère.

Les jardins de collection s’ancrent dans une tradition histo-rique, s’inspirant de styles reconnus. Ils servent souvent à montrer des collections végétales importantes ou témoignent d’un style paysager en particulier. Leur caractère contemporain s’exprime non seulement par la période de création ou de rassemblement des végétaux, souvent récente, mais également par leur absence d’ac-croche spatiale. En effet, ces jardins ne se trouvent pas là où on les attend le plus, c’est-à-dire dans le bocage, autour d’un château ou d’un logis important. Ils s’arti-culent plutôt autour de maisons anciennes ou récentes et se répartissent sur un large territoire, venant dans le marais et sur le littoral. Parmi les jardins contemporains, celui du jardin de la Roblinière à Landevieille s’ancre dans un style particulier, résolument toscan, marqué par

des successions de terrasses ponctuées d’agrumes, des pots de terre cuite et la présence de végétaux méditerra-néens. Les dénivelés enrichissent la composition et favo-risent des vues d’ensemble sur la propriété.

Les jardins thématiques ont une portée touristique et participent à la valorisation de l’arrière-littoral. Ils peuvent mettre en scène des éléments forts du paysage vendéen. Parmi eux, deux sont particulièrement remar-quables. Le Jardin du Vent à Notre-Dame-de-Monts met en scène un ancien moulin autour des thématiques de l’air, jouant sur les textures et la mobilité du végétal. Le Jardin des Olfacties de Coëx montre une collection de plus de 3500 plantes odorantes réparties en différentes « chambres de senteurs ». D’une superficie de 5 hectares, son extension contemporaine prolonge un ancien parc à l’anglaise du XIXème siècle. Ce jardin est parrainé par les Jardins Botaniques de France et de Francophonie.

PARCS ET BIODIVERSITÉ

Véritable mémoire du lien de l’Homme à la Nature à travers les siècles, les parcs et jardins de Vendée méritent d’être connus, visités et restaurés. Une quarantaine par an ouvre leurs portes chaque année lors du premier week-end de juin dans le cadre de l’opération nationale «  rendez-vous au jardin ».

Outre leurs intérêts historiques, botaniques et esthétiques, ces espaces particuliers qui ponctuent aussi bien le paysage cultivé que le paysage urbain jouent un rôle important pour préserver la biodiversité de la faune et de la flore.

En effet, ces jardins sont situés systématiquement sur un point d’eau : fossé, mares, bassins, étangs, rivières… et jouent un rôle indéniable de corridors écologiques par leurs réseaux de ripisylves, de haies champêtres, de bosquets et de boise-ments aux surfaces variées. Cependant, pour préserver la qualité de ces milieux fragiles et la qualité de l’eau cela suppose de la part des propriétaires privés et publics d’appli-quer l’arrêté préfectoral en faveur de la non utilisation de pesticides le long des lignes d’eau. Des journées de sensibili-sation sur ce thème sont organisées régulièrement par le CAUE et l’APJV.

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LES DIFFÉRENTES FORMES D’HABITAT

. la bourrine,

. la maison maraîchine,

. la maison du marin pêcheur et de saunier / la salorge,

. la ferme et sa grange,

. la maison basse de bourg,

. la maison de ville,

. la maison bourgeoise,

. la maison balnéaire,

. la maison des années 1950 à 1980,

. habitat d’aujourd’hui : la maison d’inspiration traditionnelle,

. habitat d’aujourd’hui : la création architecturale contemporaine,

. quelques créations architecturales contemporaines.

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LA MAISON MARAÎCHINE

LES FORMES D’HABITAT

LA BOURRINE

80 bourrines ont été repérées en 1996 dans le Marais Breton Vendéen dont la moitié se situe sur les communes de la Barre-de-Monts et de Saint-Jean-de-Monts. C’est au XIXe siècle qu’apparaît la bourrine. Le marais voit sa population augmenter mais en majorité de familles sans le sou. Ils construisent alors leur habitat à partir des matériaux trouvés sur place. Ces petites maisons sont blanchies à la chaux et recouvertes de chaume. Leur volume long et bas ne laisse aucune prise aux vents dominants et forts de l’océan atlantique.

La bourrine avec ses murs en terre et sa toiture de bourre reflète directement son environnement de marais. Cette habitation typique était une exploitation agricole vivant en autarcie et comprenant l’habitation, le four à pain, une remise, une grange et une laiterie, son poulailler (poules et canards). Plusieurs d’entre elles ont été réhabilitées et réinvestis par leur propriétaire en maison d’habitation principale ou secondaire.

> en savoir + : écomusée du Daviaud à La Barre-de-Monts et Bourrine du Bois Jucquaud à Saint-Hilaire-de-Riez.

S bourrine du bois Juquaud, Saint-Hilaire-de-Riez, 1818. (1) murs en terre crue blanchis au lait de chaux, (2) couverture composée de roseaux posés sur des rouches, (3) faîtage en fagots pliés avec débris de terre plantée de joubarde, (4) menuiserie de porte et fenêtre en bois.

S plan et coupe d’une bourrine.

La maison maraîchine est une ancienne exploitation agricole répandue dans le Marais Breton Vendéen. Sa partie habitable se compose de deux pièces de plain-pied : l’une sert de chambre à coucher, l’autre de cuisine et de salle à manger.La grange-étable est accolée au pignon est, tandis que la souillarde occupe l’autre. Au nord, on trouve la laiterie. Le four est coincé entre les deux. Traditionnellement, seule la partie habitable est chaulée.

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LA MAISON MARAÎCHINE

S habitation enduite puis chaulée :

S exemples de maisons maraîchines.

(1) soubassement marqué d’un enduit peint, (2) ouverture appareillée en pierre de pays, (3) couverture en « tuiles tige de botte » pigeonnées, (mortier de chaux en about de tuiles pour éviter la prise au vent et son glissement), (4) génoise et souche de cheminée en briques et tuiles canal.

La maison maraîchine est une ancienne exploitation agricole répandue dans le Marais Breton Vendéen. Sa partie habitable se compose de deux pièces de plain-pied : l’une sert de chambre à coucher, l’autre de cuisine et de salle à manger.La grange-étable est accolée au pignon est, tandis que la souillarde occupe l’autre. Au nord, on trouve la laiterie. Le four est coincé entre les deux. Traditionnellement, seule la partie habitable est chaulée.

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S certaines maisons des quartiers de pêcheurs ont des bases avérées très anciennes. Celle de droite, à la Chaume, est datée de plus de 250 ans.

LA MAISON DE MARIN-PÊCHEUR ET DE SAUNIER

LES DIFFÉRENTES FORMES D’HABITAT

S habitation de marin-pêcheur.(1) fenêtres plus hautes que larges, (2) toit à deux pans, (3) tuile tige de botte pigeonnée, (4) enduit badigeonné au lait de chaux.

Les activités liées à la mer étaient nombreuses : la pêche à la morue et à la sardine, le commerce du sel, du vin et du grain.

Face aux conditions climatiques extrêmes du littoral, les villages et bourgs prennent une forme ramassée et dense autour de venelles étroites et de cours protégées par le bâti ou les murs de clôture. En cherchant la mitoyenneté, les maisons, de plain-pied ou avec un étage, se protègent des vents et de la pluie. Les façades exposées aux intem-péries sont réduites. Les ouvertures s’orientent pour se protéger du vent.

Cette forme ramassée offre un avantage indéniable : l’éco-nomie de terrain. Sur un littoral changeant, le bâti s’im-plante sur des terres hautes, les pieds au sec. Ces zones protégées sont rares et doivent donc être utilisées au mieux. Ce bâti intelligent est source d’inspiration pour l’habitat actuel. Il convient alors d’y intégrer la préserva-tion de l’intimité, attente indiscutable d’aujourd’hui.

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S exemples de salorges. (1) salorge en bois,(2) la salorge en pierre de l’Île-d’Olonne,(3) la salorge en pierre de la Carlière à Olonne-sur-Mer était devenue avec le temps un bâtiment anonyme. Sa restauration lui a redonné son rôle de témoin de l’activité salicole florissante des siècles passés.

LA SALORGE

Les marais du littoral possèdent encore quelques exemples de grenier à sel appelés salorge. La salorge est destinée à stocker le sel. Sa forme est conditionnée par son usage. Son profil trapézoïdal compense la pression exercée par le poids du sel. Le bois, matériaux le plus souvent utilisé, lui confère une certaine légèreté adaptée aux sols instables du marais.

Ces maisons dites « à ballet » se situent dans le vil-lage de la Givrière à Olonne-sur-Mer. Chaque maison possède un escalier donnant accès directement à la partie habitable située à l’étage. Le nom de « balet » vient des auvents couvrant parfois ces escaliers. Sui-vant la forme de la parcelle, l’escalier s’implante parallèlement ou perpendiculairement à la façade. Le rez-de-chaussée regroupe la remise à outils agri-coles, les caves et les écuries. Il permet ainsi de chauffer indirectement par la chaleur des bêtes, l’étage habité.Il reste une dizaine de ces maisons typiques.

UN EXEMPLE DE MAISON DE SAUNIER : LES MAISONS À BALLET

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S une ferme dans le bocage.

LA GRANGE-ÉTABLE

La grange-étable, par ses volumes importants et ses matériaux de qualité, est un bâtiment privilégié pour la réhabilitation en habitation, en commerce ou en salle multifonctions. La grange-étable sur le littoral présente généralement un toit à deux pans. Le grand portail central permet de rentrer le fourrage en charrette et les portes latérales plus petites servent au passage des hommes et des bêtes.

S une ferme dans le marais. (1) appentis, (2) habitation,(3) dépendances,(4) toit à cochons,

(5) encadrements d’ouverture, (6) soubassement,(7) fenêtre d’aération, (8) façade en pignon,

(9) portails d’étables,(10) portail de grange, (11) chaîne d’angle,(12) mur gouttereau.

Dans ce pays confronté au climat océanique, la maison basse regroupe les qualités nécessaires au confort des habitants mais également la bonne tenue dans le temps. Dans les hameaux et en périphérie des bourgs, ces maisons se regroupent de chaque côté de la rue.Le charme de cette architecture vient de sa simplicité et d’un usage harmonieux des matériaux et des couleurs.Ces maisons de volumes simples sont souvent rectangulaires, coiffées d’une toiture à deux pans. Les percements, fenêtre ou porte, peuvent être appareillées de briques, de pierres taillées ou d’un mélange des deux.

Isolée ou groupée en hameaux, la ferme est proche du lieu de travail et s’accompagne de grange et dépendances. La ferme adopte des volumes plus ou moins importants selon la prospérité de l’exploitation. Elle peut se composer d’une accumulation de petits volumes, chacun propre à un usage ou de bâtiments plus importants.À la partie habitation, viennent s’ajouter les bâtiments annexes. Ces bâtiments s’organisent selon différentes dispositions :

· grange-étable indépendante de la maison,

· dépendances accolées à l’habitation et encadrant la cours.

LA FERME ET LA GRANGE LA MAISON BASSE DE BOURG

LES DIFFÉRENTES FORMES D’HABITAT

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Dans ce pays confronté au climat océanique, la maison basse regroupe les qualités nécessaires au confort des habitants mais également la bonne tenue dans le temps. Dans les hameaux et en périphérie des bourgs, ces maisons se regroupent de chaque côté de la rue.Le charme de cette architecture vient de sa simplicité et d’un usage harmonieux des matériaux et des couleurs.Ces maisons de volumes simples sont souvent rectangulaires, coiffées d’une toiture à deux pans. Les percements, fenêtre ou porte, peuvent être appareillées de briques, de pierres taillées ou d’un mélange des deux.

LA MAISON BASSE DE BOURG

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S habitation de bourg. (1) tuiles tige de botte, (2) encadrement en brique ou en pierre, (3) génoise, (4) ouvertures plus hautes que larges, (5) soubassement peint, (6) souche en brique.

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LA MAISON DE VILLE

La maison de ville est particulièrement adaptée à la forte densité des cœurs de bourgs, et présente des volumes plus importants que les maisons rurales. La mitoyenneté, le rythme des façades, l’alignement sur rue et les matériaux participent à l’identité de la rue et du centre bourg.La régularité des façades et la qualité des ouvertures confèrent à la maison de ville une certaine sophistication. Les toits à deux pans alternent avec les toits à quatre pans appropriés aux angles des îlots. Adaptée au milieu urbain, la mitoyenneté permet un gain de place. Les étages compensent cette contrainte en investissant la hauteur.

S Habitation de ville : (1) travées d’ouvertures régulières,(2) encadrement d’ouverture en pierre de taille, (3) génoise en briques et tuiles, (4) souche de cheminée en briques.

LES DIFFÉRENTES FORMES D’HABITAT

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On entend par “maison bourgeoise” les habitations qui, par leurs dimensions, affichent un certain statut social. Leurs tailles imposantes et le raffinement de mise en œuvre révèlent la prospérité de leurs propriétaires. Les traditions et les savoir-faire locaux se marient avec les critères de « bon goût et d’élégance » attribués à une classe sociale privilégiée.

Les maisons bourgeoises se caractérisent principalement par :

· un étage sur rez-de-chaussée,

· une façade symétrique avec alignement des ouvertures,

· des toits à quatre pans avec d’imposantes cheminées,

· un usage de matériaux chers en transport (ardoise, pierre calcaire,…).

Les maisons les plus importantes en dimension ont parfois trouvé au fil du temps un usage public (mairie, école, locaux municipaux divers…).La maison bourgeoise se nourrit d’influences diverses. Il en résulte des édifices variés aux styles marqués et spécifiques de la fin du XIXe siècle.

S Habitation bourgeoise :

LA MAISON BOURGEOISE

(1) toit en ardoise,(2) corniche,(3) lucarne à fronton, (4) encadrement d’ouverture travaillé,

(5) chaîne d’angle, (6) bandeau,(7) jardin clos de grilles et de murs hauts, (8) perron d’accès avec garde-corps ouvragé.

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Sous l’effet de l’engouement pour l’air sain du littoral puis des bains de mer, la maison balnéaire connaît un essor important dès la fin du XIXe siècle. Nourries d’influences diverses et de référence à l’exotisme, les maisons balnéaires s’affranchissent des références locales. Elles privilégient la fantaisie dans les volumes, les couleurs et les matériaux.

LA MAISON BALNÉAIRE

LES DIFFÉRENTES FORMES D’HABITAT

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Les maisons balnéaires sont particulièrement influencées par les modes. Régionalisme (basque, breton, normand), orientalisme, tendances modernes se côtoient et se succèdent et dessinent un paysage bâti particulier, aujourd’hui entré dans notre patrimoine.

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LA MAISON DES ANNÉES 1950 À 1980

Des années 1950 on retiendra surtout une évolution sensible de l’art d’habiter.Souvent en retrait de la rue, construite sur deux niveaux, la maison comporte un rez-de-chaussée réservé à la voiture et aux pièces annexes, notamment la cave.Accessible par un mouvement de terrain ou un escalier, l’étage, lieu de vie, s’inspire du «way of life» à l’américaine : lumière, confort, arts ménagers en influencent la conception.À partir de deux plans identiques et des mêmes contraintes de mise en œuvre, en tenant compte des mêmes données nouvelles comme le confort moderne (chauffage - larges baies lumineuses - électricité), l’aspect extérieur de la maison des années 1950 exprimera deux tendances majeures :

· l’une se veut d’inspiration traditionnelle, et pourra être qualifiée «d’architecture néorégionale»,

· l’autre trouvera son inspiration dans les avant-gardes du début du siècle (Bauhaus, De Stijl...) et sera qualifiée «d’architecture moderne».

c la maison néorégionale.(1) petits carreaux sur les ouvertures,(2) utilisation du fer forgé,(3) volets en bois vernis ou peint, (4) linteau plein cintre,

(5) génoise, parfois préfabriquée,(6) enduit taloché,(7) épi de faîtage,(8) toiture à quatre pans,

(9) pierre en placage,(10) tuile canal.

e influence : la maison traditionnelle

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LES DIFFÉRENTES FORMES D’HABITAT

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c la maison d’influence moderne.(1) vitrages sans découpe ni montant,(2) garde-corps en métal tubulaire,(3) volet roulant,(4) ouvertures plus larges que hautes,

(5) abandon de la modénature (moulures, corniches...),(6) usage du béton,(7) cheminée intégrée à la façade,

(8) toiture plate ou à un seul versant, (9) placage pierre.

influence : la maison moderne

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UNE RÈGLE TOUJOURS D’ACTUALITÉ : LA SIMPLICITÉ

Moderne ou néorégionale, la simplicité est synonyme de qualité et de durabilité. Pour s’inscrire dans la durée : · évitez les pastiches, c’est-à-dire tout ce qui sonne faux et artificiel.

· évitez les décrochements et rajouts non justifiés.

Pour éviter la perte d’identité locale · évitez l’imitation de styles rapportés d’autres régions.

· prenez en considération le contexte local et cherchez à vous y adapter.

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HABITAT D’AUJOURD’HUI : LA MAISON D’INSPIRATION TRADITIONNELLE

LES DIFFÉRENTES FORMES D’HABITAT

HABITAT D’AUJOURD’HUI : LA CRÉATION ARCHITECTURALE CONTEMPORAINE

Tout en utilisant les techniques les plus modernes, l’architecture néoclassique actuelle se doit de rechercher une certaine sobriété.Il existe une démarcation assez sensible du style par rapport à l’après-guerre ; la maison est, le plus souvent, conçue sur un seul niveau et composée de volumes simples. La structure porteuse et le bardage bois sont de plus en plus utilisés dans les nouvelles constructions.

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ON PEUT REGRETTER

· la dominante de la couleur blanche des menuiseries PVC.

· le contraste de la couleur noire des éléments de serrurerie sur les volets.

· le peu d’usage des menuiseries bois.

· l’absence d’un accompagnement végétal (plantes grimpantes : vigne vierge, glycine, chèvrefeuille…).

(1) terrasse couverte,(2) toits à deux pans, tuile canal (évocation des tuiles anciennes),(3) ouvertures plus larges que hautes (selon le modèle ancien),(4) volets en bois peint,(5) fenêtre double vitrage,(6) garage accolé.

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HABITAT D’AUJOURD’HUI : LA MAISON D’INSPIRATION TRADITIONNELLE

La création architecturale contemporaine doit prendre en compte les continuelles avancées techniques ainsi que les données nouvelles portant sur les économies d’énergies et le respect de l’environnement, l’organisation de chantier, sans oublier l’évolution des sensibilités et de l’art de vivre.La création architecturale contemporaine ne peut exister sans la sensibilité partagée entre le concepteur et le maître d’ouvrage. Elle ne peut naître que d’un véritable savoir-faire dans un climat de confiance.On retrouve dans l’habitat d’aujourd’hui les deux grandes tendances du néo-régionalisme et du modernisme, auxquelles s’ajoutent de plus en plus les considérations d’ordre environnemental (énergies renouvelables, matériaux respectueux de l’environnement…).

HABITAT D’AUJOURD’HUI : LA CRÉATION ARCHITECTURALE CONTEMPORAINE

ON NE RECOMMANDERA JAMAIS ASSEZ :

· la simplicité des volumes et de la composition générale.

· la gestion des détails de finition : soubassements, entourage des ouvertures, chéneaux, mais aussi clôtures et abords de la maison.

· l’usage de végétaux participant au paysage.

(1) terrasse couverte,(2) toits à deux pans, tuile canal (évocation des tuiles anciennes),(3) ouvertures plus larges que hautes (selon le modèle ancien),(4) volets en bois peint,(5) fenêtre double vitrage,(6) garage accolé.

(1) Verrière,(2) Récupération de l’air chaud,(3) Bardage en bois,(4) Resserrement des parcelles avec ouverture sur la voirie,(5) Usage de matériaux industriels (béton, aluminium…),(6) Balcon géométrique,(7) Intégration des normes H.Q.E..

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QUELQUES EXEMPLES DE CRÉATIONS ARCHITECTURALES CONTEMPORAINES

LES DIFFÉRENTES FORMES D’HABITAT

1. Architecte : TIBERGHIEN LANGLAIS

Les volumes modernes de cette maison des années 1960 sont valorisés par une réhabilitation sobre. À l’étage, les pièces de vie, protégées de la rue, ouvrent sur l’océan. L’intérieur, complètement refondu, offre de nouveaux espaces adaptés aux propriétaires. Les couleurs et la continuité intérieur-extérieur ont créé une habitation contemporaine, fonctionnelle et agréable à vivre.

2. Architecte : D. RENGOT

Les terrasses en cascade de cette maison créent un espace de transition entre l’espaces public et privé ; lieu où l’on voit et où l’on est vu. Le cours de la Vie, sa passerelle et l’église illuminée, sont mis en scène à travers les larges baies. Les terrasses renvoient vers la ville le spectacle de ses habitants. La couleur rouge renforce l’image de théâtre.

3. Architecte : VALLÉE ARCHITECTURE

Cette maison aux volumes contemporains s’inscrit sur une parcelle étroite et toute en longueur. Pour optimiser l’utilisation de cette parcelle, elle s’inspire des maisons traditionnelles longilignes des bords de marais. Ses ouvertures s’orientent majoritairement au sud. Les couleurs, appliquées à des matériaux actuels, rappellent l’enduit badigeonné à la chaux et les toits de tuiles du littoral.

4. Architecte : TIBERGHIEN LANGLAIS

Les volumes de cette maison de ville s’adaptent à l’orientation et aux contraintes d’une parcelle traversante. L’espace sur rue, tampon entre public et privé, fermé par une grille, donne un aspect urbain. L’implantation en L à l’alignement permet d’ouvrir les espaces de vie sur le jardin au sud-ouest. Matériaux et couleurs (zinc, alu, gris, blanc) ont été choisis pour créer une écriture contemporaine.

5. Architecte : Florence LIMOUZIN

Autour des attentes du maître d’ouvrage, le projet prend en compte la disposition, l’orientation de la parcelle et l’existence d’un cadre privilégié, boisé en totalité. Il s’est développé autour de deux pôles : la suite parentale et l’espace réservé aux enfants articulés autour du salon central. Le choix du bois (ossature et bardage) et du zinc (toiture) s’intègre dans ce lieu particulier.

6. Architecte : Jean-Claude PONDEVIE

Cette Maison édifiée sur un terrain au cœur d’un secteur résidentiel peu dense, bénéficie d’une orientation ouest et d’une vue sur un jardin aménagé. Cette « coque » blanche incurvée, comme les autres murs et menuiseries de la maison, est peinte en blanc. La lumière qu’ils renvoient rappelle celle des maisons traditionnelles de cette « côte de lumière ».

Ces quelques maisons illustrent la construction contemporaine vendéenne : relecture de formes traditionnelles, d’inspirations modernes, innovantes ou respectueuses de l’environnement, elles sont autant d’illustrations des tendances architecturales actuelles.

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QUELQUES EXEMPLES DE CRÉATIONS ARCHITECTURALES CONTEMPORAINES 1

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MATÉRIAUX ET COULEURS

Jeux de textures et jeux de couleurs, historiquement associés aux matériaux locaux, se sont ouverts aux influences extérieures. Au gré des innovations techniques, ils sont devenus le moyen favori des propriétaires pour personnaliser leurs maisons.

Ce chapitre portera sur les matériaux et couleurs participant à l’aspect extérieur.

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MATÉRIAUX & COULEURS

AVANT LA RÉVOLUTION INDUSTRIELLE

Le choix des matériaux est lié à l’économie du projet, et prend en compte :

· la tenue dans le temps, la résistance aux contraintes climatiques, la facilité d’entretien,

· la qualité de finition acceptable et donc l’aspect final,

· la facilité de mise en œuvre.

Par la façon de construire, on peut facilement reconnaître l’avant et l’après Révolution Industrielle. En effet, aux matériaux locaux succède la production de masse, que les nouvelles infrastructures de transport diffusent plus largement.

· pierre, terre, chaux, glaise et bois sont pris et assemblés sur place ;

· la pierre n’est pas un matériau cher, et son assemblage fait partie du savoir-faire local. elle est donc moins valorisante qu’un enduit que l‘on réserve pour l’habitation et, parfois, seulement pour les parties visibles de la rue ;

· la transformation du calcaire en chaux se fait dans des fours à bois ;

· le bois compose les charpentes et les menuiseries (portes et fenêtres) ;

· pour devenir tuile ou brique, l’argile est cuite au four. Dans un premier temps, on ne l’utilise qu’en tuile de toiture. la chaleur de cuisson déterminera ses qualités et nuances de couleur ; mal cuite, elle devient poreuse et gélive. l’usage de la brique se développe avec la diminution des prix de la cuisson et des transports ;

· l’ardoise, compte tenu du prix du transport, est un signe extérieur de richesse ;

· deux corps de métiers mettent la maison hors d’eau : le maçon pour les fondations, les murs, la toiture et le char-pentier menuisier pour la charpente et les menuiseries.

c (1) (2) (3) & (4) pierre et enduit du bocage ; (5) mur intégrant des pierres de lest ; (6) toit en phragmites, typique des bourrines ; (7) toit en tuiles tige de botte ; (8) toit d’ardoise et cheminée en briques, caractéristiques des maisons bourgeoises.

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c (1) (2) (3) & (4) pierre et enduit du bocage ; (5) mur intégrant des pierres de lest ; (6) toit en phragmites, typique des bourrines ; (7) toit en tuiles tige de botte ; (8) toit d’ardoise et cheminée en briques, caractéristiques des maisons bourgeoises.

BÂTI ANCIEN : RÉALISEZ UN ENDUIT À LA CHAUX NATURELLE

COMPOSITION DE L’ENDUITChaux naturelle = 1 volume. Sable = 2 à 3 volumes. Eau = 1 volume.

2. CHOISISSEZ VOTRE SABLE AVEC SOINIl déterminera la coloration de l’enduit, le dosage et la plasticité du mortier. Prenez en compte sa granulométrie.

3. MÉLANGEZ le sable et la chaux, ajoutez l’eau peu à peu pour obtenir un mortier gras.

4. PRÉPAREZ LE SUPPORTNettoyez la façade en piquant le vieil enduit. Rebouchez les trous et fissures importants avec un mortier de chaux. Humidifiez si nécessaire, juste avant d’enduire.

5. APPLIQUEZ L’ENDUITExécutez un « fouettis » au ras des pierres à la chaux. Laissez sécher, puis appliquez un corps d’enduit de 1 à 2 cm d’épaisseur.

6. SOIGNEZ LA FINITIONLorsque l’enduit est bien sec, appliquez l’enduit de finition à l’aide d’une truelle ou avec une machine à projeter. Dressez ensuite à la règle et serrez à la taloche.Si les pierres d’encadrement des ouvertures sont au nu du mur, une seule passe d’enduit doit être réalisée.Après vérification du temps de séchage correspondant, il est possible d’obtenir différentes finitions : enduit gratté, enduit raclé, enduit brossé, enduit chiffonné, passage à l’éponge, enduit lavé.

cpréparation du mélange.

cpiquetage au marteau et au burin.

c enduit déposé et lissé à la truelle.

c la taloche pour serrer l’enduit.

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LES MATÉRIAUX

À PARTIR DE LA RÉVOLUTION INDUSTRIELLE

· La pierre, qui exige un temps important de mise en œuvre, devient un matériau cher. Elle n’est utilisée que comme faire-valoir ou signe extérieur de richesse. Elle est parfois limitée à un parement, c’est-à-dire un simple placage sur un mur en ciment.

· Pour constituer les murs : le parpaing de béton alvéolé ou cellulaire, la brique, le bois, les matériaux composites remplacent la pierre.

· L’enduit permet de cacher et de protéger le matériau de support.

· La charpente traditionnelle est concurrencée par la fermette.

· L’ardoise devient un matériau accessible pour des constructions modestes. La tuile s’industrialise.

· Les menuiseries bois doivent s’adapter aux contraintes d’isolation et subir la concurrence du PVC, du fer et de l’aluminium.

· Chaque intervention nécessite une qualification spécifique. Maçon, couvreur, charpentier, menuisier, plombier, zingueur peuvent être des intervenants différents.

c (1) briques vernissées ; (2) briques moulées décorées ; (3) mur en structure béton décorée ; (4) décors de pierres et de briques (5) mur monté à pierre vue ; (6) bandeaux de briques sur une lucarne ; (7) tuiles mécaniques et décors de toiture en terre cuite.

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c (1) briques vernissées ; (2) briques moulées décorées ; (3) mur en structure béton décorée ; (4) décors de pierres et de briques (5) mur monté à pierre vue ; (6) bandeaux de briques sur une lucarne ; (7) tuiles mécaniques et décors de toiture en terre cuite.

NOUVELLES DONNÉES

Si l’économie de la construction reste déterminante, le choix des matériaux continuera à dépendre de l’échelle de valeur que l’on attribue aux différents paramètres :

· mise en œuvre, entretien, économies d’énergies,

· confort,

· durabilité,

· temps de chantier,

· sensibilité à l’aspect visuel,

· incidence sur le milieu.

Les composants sont de plus en plus industrialisés. Le pré-assemblage sous abri permet d’atténuer la pénibilité des travaux de plein air.Si l’usage du bois a longtemps été limité à la charpente et aux menuiseries, il est aujourd’hui plus largement utilisé dans la construction. Son utilisation connaît un essor important grâce à l’attention portée à l’environnement et à ses qualités de confort.L’intégration des composants pour les énergies douces (panneaux solaires, serres, éoliennes, terre crue…) reste un nouveau défi architectural. Encouragée par la loi SRU (Solidarité Renouvellement Urbain), l’économie de surface consommée de terrain conduit également à un retour vers un habitat en continu.

c (1) maison à ossature bois ; (2) brique creuse ; (3) parpaings de béton ; (4) tuile canal ; (5) charpente fermette ; (6) verrière ; (7), (8) & (9) exemples de bardage bois sur les cantons des Sables-d’Olonne, Saint-Gilles-Croix-de-Vie et de Saint-Jean-de-Monts.

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LES MATÉRIAUX

ARCHITECTURE ET ENVIRONNEMENT

LES MATÉRIAUX SAINS

Aujourd’hui, de nouveaux matériaux qui intègrent les préoccupations environnementales et de santé apparaissent. Généralement produits à partir de ressources renouvelables, ils se caractérisent par une faible dépense d’énergie néces-saire à leur production, des émissions réduites de gaz à effet de serre et une meilleure innocuité vis-à-vis de la santé des occupants de la maison.

On peut ainsi trouver : · des isolants à base de végétaux ou de laines animales (chanvre, laine de mouton, copeaux de bois…),

· des procédés constructifs anciens réinvestis (ossature bois, enduit au pisé…),

· des matériaux polyvalents, tels que la brique monomur en terre cuite qui joue à la fois un rôle structurel, isolant, et régulateur d’hygrométrie,

· des peintures et des revêtements de surface dits « bio » qui utilisent moins de produits chimiques et émettent peu ou pas de Composés Organiques Volatiles (COV), nocifs s’ils sont présents en trop grande quantité dans l’air de la maison…

Il faut, cependant, si l’on souhaite faire appel à ce type de matériaux, porter une attention particulière à leur mise en œuvre : le matériau dispose-t-il d’un avis technique ou d’un Document Technique Unifié (DTU) qui assure de sa tenue dans le temps ? Le professionnel est-il formé à sa mise en œuvre ?

UNE NÉCESSAIRE RENCONTRE

Le respect de l’environnement devient une préoccupation partagée.

Une attention particulière est portée aux énergies renouvelables : chauffe-eau solaire, panneaux photovoltaïques, géothermie, chaudières à copeaux bois… L’installation de ce type d’équipements ajoute des éléments à la maison qu’il convient de prendre en compte dans sa conception.

La recherche d’une meilleure intégration paysagère concourt également à cette dynamique.La maison se fond alors dans son environnement par le choix des matériaux : usage du bois, enduit aux teintes du sol, pare-soleil végétal…

La maison peut être, dès sa conception, pensée comme un élément du paysage. Le choix de volumes adaptés au relief peut être conjugué avec l’usage de techniques spécifiques, telles que le toit végétalisé, pour intégrer le projet dans son environnement.

(1) panneaux solaires thermiques ; (2) pare-soleil ; (3) toiture végétalisée.

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LA COULEUR

“Au même titre que l’échelle et la proportion des volumes, la couleur (des maisons) participe intrinsèquement à la qualité des paysages. “

J.P. LENCLOS “Les couleurs de la France “.

UNE RÈGLE SIMPLE : restez en harmonie avec votre environnement, et participez ainsi au maintien de l’identité locale. Pour cela, n’hésitez pas à utiliser des couleurs tirées des matériaux naturels qui vous entourent.Souvent, le bâti ancien, composé de matériaux locaux, reprend les teintes de l’environnement minéral local, et retrans-crit les identités des différents lieux : bocage, marais et plaine. Il est possible de s’inspirer de ces nuances traditionnelles sur le bâti plus récent, contemporain comme néotraditionnel.

. les façades :

Choisissez la couleur de l’enduit des murs en tenant compte : · de la couleur des matériaux de couvertures, · des couleurs environnantes (maisons et bâtiments proches, sol naturel), · puis des matériaux rapportés (pierres, briques) et de leur texture (lisse, granuleuse, talochée).

Le soubassement existe parfois sur quelques maisons mais n’est pas systématique. Il doit alors être distinct et bien choi-si car il sert de protection utile par rapport au sol et il met en valeur l’enduit (c’est la base de la façade). De la même façon, sur une architecture traditionnelle, les encadrements soulignés des ouvertures donnent un aspect plus fini à l’ensemble.

. les menuiseries :

Il est conseillé d’attribuer aux menuiseries une couleur plus soutenue que celle de l’enduit. Appliquée à de petites surfaces, elle dynamise la perception d’ensemble. Pensez bien à intégrer la couleur des menuiseries PVC (surtout si elles sont blanches) dans la composition d’ensemble.

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LA COULEUR

Les maisons littorales sont traditionnelle-ment enduites de couleur clair, générale-ment de blanc, qui mettent en valeur les camaïeux de bleus des menuiseries. Les soubassements peuvent être peints en bleu.

Les volets bleus sont une constante sur le littoral. Très représentés, ils s’étendent à l’ensemble des menuise-ries, parfois même au mobilier urbain.Les toitures sont systématiquement en tuiles.

LA MAISON LITTORALE NON BALNÉAIRE

c toitures

c Exemples d’application

c murs c menuiseries

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c toitures c murs c menuiseries

Les maisons littorales balnéaires adoptent des styles très variés qui ne se prêtent pas à la détermination d’une palette de couleur type. Quelques constantes émergent cependant :

· le choix des couleurs doit avant tout respecter l’esprit du bâtiment : respect des matériaux, mise en valeur de détails architecturaux travaillés,

· la gamme des teintes va des bleus traditionnels du littoral aux couleurs les plus vives dédouanées de toute référence traditionnelle,

· les toitures sont en tuiles ou en ardoises.

Les communes du littoral ont développé des chartes de couleur pour orienter les personnes souhaitant réhabiliter ou rénover leur maison balnéaire.

LA MAISON LITTORALE BALNÉAIRE

c Exemples d’application

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Page 78: Bien construire sur le littoral vendéen

LA COULEUR

Les enduits des maisons de marais sont de teintes très claires qui se nuancent de gris avec le temps. Les toitures sont composées de tuiles aux couleurs variées, dans des gammes allant de l’orange clair au brun. La mise en œuvre de camaïeux permet d’assouplir ces nuances parfois vives.

Traditionnellement, les menuiseries arborent une large palette de verts et de bleus.

LA MAISON LITTORALE NON BALNÉAIRE

c toitures

c exemples d’application.

c murs c menuiseries

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c toitures c murs c menuiseries

Les murs des maisons de bocage utilisent différentes pierres locales tel que grès, granites et gneiss, dont les nuances varient du brun-beige au blanc cassé. Les enduits, à base de sables également tirés du sous-sol, reflètent ces teintes particulières.

La tuile reste le matériau de toiture le plus utilisé mais est ponctuellement remplacée par des ardoises pour les bâtis plus importants (église, manoirs, maisons bourgeoises...).

Les menuiseries montrent une grande gamme de vert, de brun et de gris, parfois du blanc, source d’inspirations multiples. Les bleus rappelant le littoral sont à utiliser de façon mesurée car ils effacent les spécificités du bâti bocager.

LA MAISON DE BOCAGE

c exemples d’application.

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ANNEXES

Les pages qui suivent proposent des informations complémentaires destinées à vous assister concrètement dans vos démarches. Vous y trouverez un lexique des termes techniques architecturaux employés, un carnet d’adresses (les collectivités, les partenaires institutionnels et associatifs), et une bibliographie permettant de prolonger votre réflexion.

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ANNEXES

souche de cheminée

chevron

épi de faîtage

ferme

poinçon

panneentrait

refend

arc plein cintre

frise

croupe

faîtage

oculus

noue

percement

chaînagepériphérique

chaîned’angle

mur pignon

mur gouttereau

charpenteen fermette

dallage

soubassement

fronton

oculus

volige

LEXIQUE

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Page 83: Bien construire sur le littoral vendéen

A

ALUMINIUM LAQUÉ : aluminium couvert d’une couche de peinture laquée (souvent au four) pour en améliorer la résistance à la corrosion.

APPAREILLAGE : disposition apparente des matériaux de construction qui composent une maçonnerie (voir pierre).

APPENTIS : bâtiment annexe à un versant de toiture, adossé au bâtiment principal.

ARC : élément courbe formant le haut d’une ouverture, composé, soit de pierres ou de briques appareillées, soit d’une pièce unique de bois, de métal ou de pierre.

B

BADIGEON : lait de chaux, pouvant être coloré, pour la protection et la décoration des enduits extérieurs et l’assainissement des enduits intérieurs.

BAIE : ouverture pratiquée dans un mur et son encadrement (voir percement).

BANDEAU : assise horizontale de pierres ou de briques formant une saillie sur une façade généralement à hauteur des planchers, des appuis et des linteaux.

BARDAGE : revêtement d’un mur extérieur mis en place par fixation mécanique dans un plan distinct de celui du nu de la maçonnerie (bardeaux, panneaux ou planches de bois, autres matériaux…).

BRIQUE CREUSE : brique comportant des vides par extrusion de l’argile avant cuisson. Cela confère à ce produit de bonnes qualités d’isolation thermique.

C

CHAÎNAGE : armature destinée à empêcher l’écartement des murs d’une construction en maçonnerie. Dans le cas d’un chaînage périphérique, elle est placée en haut des murs ou au niveau de chaque plancher.

CHAÎNE D’ANGLE : assemblage de pierres superposées alternativement dans le sens du grand et du petit côté (assemblage « harpé »), qui forme la rencontre de deux murs en angle.

CHAUX : liant de construction obtenu par la calcination de roches calcaires plus ou moins pures. La classification actuelle des chaux de construction distingue deux types de chaux naturelles : la chaux aérienne (CL ou DL) dont la prise s’effectue sous l’action du gaz carbonique de l’air et la chaux hydraulique (NHL) dont la prise s’effectue sous l’action de l’eau. La chaux grasse est une chaux aérienne en pâte.

CHÉNEAU : rigole ménagée à la base d’un toit, en zinc ou en creux dans la maçonnerie, collectant les eaux de pluie.

CINTRE : courbure d’un arc ou d’une voûte. Un arc plein cintre est en demi-cercle.

COMMUNS : ensemble des bâtiments d’une grande propriété utilisés pour le service.

CORNICHE : ensemble des moulures qui, situées en partie haute d’un mur de façade, permettent de supporter le dépassement de la toiture. De pierre, de brique ou de bois, elle participe au décor de la façade.

COUVERTURE : éléments couvrant un bâtiment.

CROUPE (TOIT EN) : extrémité triangulaire ou arrondie d’un toit.

LEXIQUE

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ANNEXES > LEXIQUE

D

DALLE : plaque de pierre ou de béton servant à recouvrir une surface. Appellation locale (Grand Ouest) des gouttières et chéneaux. Dalle nantaise : chéneau à l’aplomb d’un mur (utilisé en limite séparative).

DÉCOR : ensemble des motifs d’ornement d’un ouvrage. Diffère de la modénature.

DTU (DOCUMENT TECHNIQUE UNIFIÉ) : document servant de référence pour l’usage et la mise en œuvre des matériaux.

E

ENCADREMENT : partie de la maçonnerie saillante ou peinte qui entoure un percement.

ENDUIT : mélange pâteux ou mortier avec lequel on recouvre une maçonnerie afin de la protéger. En général projeté à la machine, il existe plusieurs finitions à la main : . enduit taloché : lissé à l’aide d’une taloche, planchette munie d’une poignée. . enduit lissé : serré et lissé à la truelle. . enduit gratté : gratté à la truelle avant sa prise complète.

ÉPI DE FAÎTAGE : éléments de zinc ou de terre cuite qui couronnent les deux extrémités du faîte d’un toit.

ESSENCES (DE BOIS) : qualifie la nature et l’origine du bois utilisé dans la construction et l’ameublement.

ÉTIAGE : niveau le plus bas d’un cours d’eau.

EXUTOIRE : lieu où se déversent les excédents des eaux de surface et souterraines.

F

FAÎTAGE : partie de la toiture reliant horizontalement les extrémités supérieures de ses versants.

FAÎTIÈRE (TUILE) : tuile spécialement conçue pour le recouvrement du faîtage. Les faîtières en tige de botte étaient posées à faible recouvrement, puis maçonnées (pigeonnées) au mortier de chaux hydraulique.

FERME : assemblage de pièces de bois ou de métal triangulées, posées à intervalles réguliers pour supporter les versants d’une toiture.

FERMETTE : petite ferme posée à intervalles très rapprochés. Elles sont souvent préfabriquées.

FRISE : bande plane décorée, soulignant parfois les corniches ou les soubassements.

FRONTON : partie triangulaire couronnant la façade de certains bâtiments.

G

GALERIE : espace couvert en longueur.

GÉNOISE : corniche constituée d’un ou de plusieurs rangs de tuiles, éventuellement alternés avec des rangs de briques.

GOUTTEREAU (MUR) : mur portant une gouttière ou un chéneau, situé sous le versant du toit perpendiculaire au pignon.

GOUTTIÈRE : petit canal recueillant les eaux de pluie à la base d’un toit pour les conduire à la descente d’eau, constitué de cuivre, de zinc, ou de PVC, selon les moyens des propriétaires.

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Page 85: Bien construire sur le littoral vendéen

H

HAMEAU : petit groupe isolé de maisons rurales. Le terme « hameau » sous-entend un groupement plus petit que celui de « village ». En Vendée, les deux termes ont souvent la même signification.

I

ÎLOT : groupe de maisons délimité par les rues l’entourant.

J

JAMBAGE : élément vertical situé de part et d’autre d’un percement et qui sert à supporter le linteau. La pierre et la brique étaient souvent mises en œuvre pour réaliser ces pièces de maçonnerie, qui devaient être bien assises pour soutenir le linteau. Leur mise en évidence contribue également au décor.

L

LAIT DE CHAUX : chaux aérienne diluée dans l’eau. Sert de badigeon.

LINTEAU : partie horizontale qui sert à soutenir le mur au-dessus d’un percement. Il peut être de bois, de pierre, de brique, de métal ou de béton. Dans les murs épais, le linteau est souvent double et peut être constitué de deux matériaux différents. Le linteau affleure le nu du mur extérieur afin de ne pas retenir l’eau de pluie.

LITEAU : pièce de bois de section carrée, placée horizontalement pour supporter les tuiles ou les ardoises.

M

MÉGALITHE : pierre de grande taille, utilisée pour ériger des édifices préhistoriques. Les menhirs sont un seul mégalithe, les dolmens et cromlechs en sont des assemblages.

MODÉNATURE : ensemble des profils ou des moulures d’un édifice : leur proportion, leur disposition. De nombreux éléments, qui apparaissent comme décor sur les façades en pierres taillées, ont avant tout une fonction technique, structurelle ou de protection du mur contre les écoulements d’eau.

MOELLONS : pierres grossièrement taillées ou non, de petites dimensions. Servaient à construire les murs et étaient généralement enduits.

MORTIER : mélange constitué de sable et d’un liant (la chaux par exemple), servant à lier différents éléments.

N

NÉOLITHIQUE : (étymologie : pierre nouvelle) période de la préhistoire aux changements sociaux et économiques nombreux : domestication des animaux, sédentarisation, amélioration des techniques et de l’outillage.

O

OCULUS : petite baie circulaire ou ovale, sans fenêtre, ménagée dans un mur. Cette ouverture est très présente sur certaines granges pour l’éclairage et la ventilation. Entourée de brique ou de tuffeau, elle est souvent axée sur les entrées ou les pignons.

P

PAN : face d’un ouvrage de maçonnerie ou d’un toit.

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Page 86: Bien construire sur le littoral vendéen

ANNEXES > LEXIQUE

PAREMENT : matériaux de construction : pierre, brique, bois, moellon, etc. visibles en façade.

PERCEMENT : ouverture ou passage dans un mur.

PIERRE SÈCHE : appareillage traditionnel d’une maçonnerie constituée de pierres posées les unes sur les autres sans aucun mortier.

PIERRE VUE : finition d’un mur où l’enduit affleure le nu des pierres, de façon à n’en laisser voir que les arêtes et les faces les plus saillantes.

PIGEONNÉE (TUILE) : manière de bloquer les tuiles au mortier de chaux pour éviter leur déplacement, fréquent en site exposé et pour les tuiles de faîtage et d’arêtier.

PIGNON : partie triangulaire d’un mur qui supporte les deux versants d’un toit. Par extension, mur qui supporte le pignon, en opposition au mur situé sous le versant, le mur gouttereau.

PLACAGE : revêtement d’une surface par un matériau plus résistant ou plus précieux.

PVC : acronyme anglais couramment utilisé du polychlorure de vinyle. Le polychlorure de vinyle est un plastique d’usage courant pour les volets. Il est prisé pour sa facilité de mise en œuvre et son peu d’entretien. Généralement utilisé blanc, sa version colorée, plus esthétique, se rencontre de plus en plus.

R

RAL : norme européenne de référence des couleurs à laquelle tous les fabricants de peintures et de matériaux colorés font référence.

RIA : bras de mer entrant dans les terres à l’embouchure d’un cours d’eau.

RIPISYLVE : végétation de bord de rive.

S

SOUBASSEMENT : partie inférieure d’un mur. En façade, le soubassement est souvent traité, jusqu’à hauteur des appuis de fenêtre, de façon plus robuste que le reste du parement, pour conforter l’assise d’un mur et le protéger des dégradations. Cette distinction de matériaux ou de traitement interfère dans la composition et l’esthétique de la façade.

SOUCHE DE CHEMINÉE : partie d’un conduit de fumée en maçonnerie qui émerge au-dessus de la couverture.

SUR LIT (MISE EN ŒUVRE) : construction d’un mur de pierres, où celles-ci sont disposées selon la cohérence de l’accolement de leurs faces inférieures et supérieures. À l’inverse, la mise en œuvre en parement prend en compte l’aspect visuel de la façade, ce qui implique des mortiers à prise plus forte.

T

TUILE EN TERRE CUITE : utilisée couramment dans l’architecture vendéenne, elle est utilisée pour des pentes de 28 à 35 %. Selon leur emplacement, on distingue les tuiles de courant, face concave vers le haut où court l’eau, et les tuiles de couvrant, face convexe vers le haut qui sont les plus vues. . tuile canal : elle correspond aux types tuile creuse, tuile ronde et tuile tige de botte. Munie d’ergots, elle est alors appelée tuile canal à verrou. . tuile stop : tuile de courant plate. . tuile romane : tuile constituant le courant et le couvrant d’un seul bloc. . tuile romane canal : tuile romane renforcée en son milieu par un bourrelet.

TOUT-VENANT : mélange brut des moellons, tels qu’ils ont été extraits d’une carrière et assemblés pour constituer le mur.

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Page 87: Bien construire sur le littoral vendéen

V

VIAIRE (TRAME OU RÉSEAU) : qui se rapporte aux voies de circulation.

VOLIGE : planches de bois, qui, posées en continu, supportent les tuiles ou les ardoises. La pose sur volige est plus stable que la pose sur liteaux (tasseaux de bois), mais aussi plus coûteuse.

Tuile mécanique

Volige

Tuile canal Tuile romane / tuile romane-canal

Renforcement

S les différents types de tuile

Parement

Linteau droit

Jambage

Génoise

S coupe sur génoise

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Page 88: Bien construire sur le littoral vendéen

ANNEXES

MAIRIES

Mairie de l’Aiguillon-sur-Vie20, rue de l’église • 85220 L’Aiguillon-sur-Vie • 02 51 22 80 52

Mairie de la Barre-de-MontsRoute de Saint-Jean-de-Monts • 85550 La Barre-de-Monts • 02 51 68 52 31

Mairie de Brem-sur-MerPlace du 18 Juin 1940 • 85470 Brem-sur-Mer • 02 51 90 55 16

Mairie de Brétignolles-sur-Mer6, avenue de la Plage • 85470 Brétignolles-sur-Mer • 02 51 22 46 00

Mairie de la Chaize-Giraud3, rue de la Grotte • 85220 La Chaize-Giraud • 02 51 22 96 37

Mairie du Château-d’Olonne53, rue Séraphin Buton • 85118 Château-d’Olonne • 02 51 23 88 00

Mairie de Coëx9, rue Jean Mermoz • 85220 Coëx • 02 28 10 32 32

Mairie de CommequiersPlace du 8 Mai • 85220 Commequiers • 02 51 54 80 56

Mairie du FenouillerRue du Centre • 85800 Le Fenouiller • 02 51 55 09 99

Mairie de Givrand5, rue du Bourg • 85800 Givrand • 02 51 55 13 31

Mairie de l’Île-d’Olonne2, bis rue Georges Clémenceau • 85340 L’Île-d’Olonne • 02 51 33 11 72

Mairie de Landevieille4, rue du Presbytère • 85220 Landevieille • 02 51 22 49 22

Mairie de Notre-Dame-de-Monts4, rue de la Barre • 85690 Notre-Dame-de-Monts • 02 51 58 83 02

Mairie de Notre-Dame-de-Riez2, rue du Ligneron • 85270 Notre-Dame-de-Riez • 02 51 55 14 15

Mairie d’Olonne-sur-MerRue des Sables • BP 23437 Olonne-sur-Mer • 85341 Olonne-sur-Mer • 02 51 95 30 02

Mairie du Perrier1, place de la Mairie • 85300 Le Perrier • 02 51 68 09 05

CARNET D’ADRESSES

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Page 89: Bien construire sur le littoral vendéen

Mairie des Sables-d’Olonne21, place du Poilu de France • BO 30386 • 85108 Les Sables-d’Olonne cedex • 02 51 23 16 00

Mairie de Sainte-Foy1, Allée de la Mairie • 85150 Sainte-Foy • 02 51 96 47 56

Mairie de Saint-Gilles-Croix-de-Vie86 Quai de la République • 85806 Saint-Gilles-Croix-de-Vie Cedex • 02 51 55 79 79

Mairie de Saint-Hilaire-de-RiezPlace de l’église • BP 49 • 85270 Saint-Hilaire-de-Riez • 02 51 59 94 00

Mairie de Saint-Jean-de-Monts18 rue de la Plage • 85160 Saint-Jean-de-Monts • 02 51 59 97 00

Mairie de Saint-Maixent-sur-ViePlace de l’Église • 85220 Saint-Maixent-sur-Vie • 02 51 55 27 83

Mairie de Saint-RévérendRue du maréchal de Lattre de Tassigny • 85220 Saint-Révérend • 02 51 54 61 11

Mairie de SoullansRue de l’Océan • 85300 Soullans • 02 51 68 00 24

Mairie de VairéRue Georges Clémenceau • 85150 Vairé • 02 51 33 71 05

INTERCOMMUNALITÉS

COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DES OLONNES3 avenue Carnot • BP 80391 • 85109 Les Sables-d’Olonne Cedex • 02 51 23 84 40

COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DE L’AUZANCE ET DE LA VERTONNE5 rue des artisans • Z.A Les Bajonnières • 85340 l’Île-d’Olonne • 02 51 96 86 85

COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DU PAYS DE SAINT-GILLES-CROIX-DE-VIEZone d’Activités Économiques Le Soleil Levant • BP 30669 GIVRAND • 85806 Saint-Gilles-Croix-de-Vie Cedex • 02 51 55 55 55

COMMUNAUTÉ DE COMMUNES OCÉAN MARAIS DE MONTSMaison du Développement Intercommunal • 46, Place de la Paix • BP 721 • 85167 Sain-Jean-de-Monts Cedex • 02 51 58 07 89

DÉPARTEMENT

CONSEIL GÉNÉRAL DE LA VENDÉE40, rue du Maréchal Foch • 85 923 La Roche-sur-Yon cedex 9 • 02 51 34 48 48

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Page 90: Bien construire sur le littoral vendéen

ANNEXES > CARNET D’ADRESSES

PARTENAIRES INSTITUTIONNELS ET ASSOCIATIFS

ADILE DE LA VENDÉEASSOCIATION DÉPARTEMENTALE D’INFORMATION SUR LE LOGEMENT ET L’ÉNERGIE DE LA VENDÉE143 Bd A. Briand • 85 000 La Roche-sur-Yon • 02 51 44 78 78 • www.adil85.org

APJVASSOCIATION DES PARCS ET JARDINS DE VENDÉEPrieuré de Réaumur • 85 700 Réaumur

CAUE DE LA VENDÉECONSEIL EN ARCHITECTURE, URBANISME ET ENVIRONNEMENT DE LA VENDÉEMaison du Tourisme et de l’Architecture • 45 Bd des États-Unis • CS 40685 • 85 017 La Roche-sur-Yon cedex02 51 37 44 95 • www.caue85.com

CHAMBRE D’AGRICULTURE DE LA VENDÉEMaison de l’Agriculture • 21 Bd Réaumur • 85 013 La Roche-sur-Yon cedex • 02 51 36 82 22 • www.agri85.fr

CROA DES PAYS DE LA LOIRECONSEIL RÉGIONAL DE L’ORDRE DES ARCHITECTES DES PAYS DE LA LOIREL’Île Rouge • 17 rue La Noue Bras de Fer • 44 200 NANTES • 02 28 20 04 00 • www.architectes.org

ESPACE INFO ÉNERGIE DE LA VENDÉE3 rue du Maréchal Juin • 85 000 La Roche-sur-Yon • 02 51 08 82 27 • [email protected]

FONDATION DU PATRIMOINE – DÉLÉGATION DE LA VENDÉE34 rue Gaston Ramon • BP 104 • 85 003 La Roche-sur-Yon cedex • 09 60 15 41 02 • www.fondation-patrimoine.org

MAISONS PAYSANNES DE [email protected] • www.maisons-paysannes.org

STAP/ABFSERVICE TERRITORIAL DE L’ARCHITECTURE ET DU PATRIMOINE/ARCHITECTES DES BÂTIMENTS DE FRANCE31 rue Delille • 85 000 La Roche-sur-Yon • 02 53 89 73 00

SUBDIVISION DE LA DDTM DE CHALLANSParc Activ’Océan • rue Emilio Segré • 85300 Challans

SUBDIVISION DE LA DDTM DES SABLES-D’OLONNE1 quai Dingler • BP 10366 • 85108 Les Sables-d’Olonne Cedex

VENDÉE EAU57 rue Paul Émile Victor • CS 90 041 • 85 000 La Roche-sur-Yon • 02 51 24 82 00 • www.vendee-eau.fr

VIEILLES MAISONS FRANÇAISESwww.vmfpatrimoine.org

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Page 91: Bien construire sur le littoral vendéen

Conseils pratiques pour un projet de construction • Conseil Général de la Vendée / CAUE de la Vendée

POUR ALLER PLUS LOIN

SUR L’ARCHITECTURE

· Enduits à la chaux naturelle, CAUE de la Vendée, 2011.

· L’enduit prêt à gâcher, CAUE de la Vendée, 2009.

· Le logement accessible, CAUE de la Vendée, 2011.

· La ventilation pour la maison individuelle, CAUE de la Vendée, 2011.

· Fraîcheur sans clim’, le guide des alternatives écologiques, Thierry SALOMON, Claude AUBERT, Terre vivante, 2004.

· L’habitat écologique, quels matériaux choisir ?, Friedrich KUR, Terre vivante, 2002.

· 25 maisons individuelles, Christine DESMOULINS, AMC, Éditions du Moniteur, 2002.

· La maison de Pays, acheter, restaurer, aménager, René FONTAINE, Guides pratiques Seghers, 1977.

· Les couleurs de la France, Maisons et Paysages, Jean-Philippe & Dominique LENCLOS, Éditions du Moniteur, 1982.

· Le patrimoine des communes de la Vendée — Pays de la Loire, Flohic Éditions, 2001.

· Le guide de l’habitat sain, Drs Suzanne et Pierre DEOUX, Editions Medieco, 2002-2004.

· La conception bioclimatique, des maisons confortables et économes, Samuel COURGEY et Jean-Pierre OLIVA, Editions Terre Vivante, 2006-2007.

· Habitat passif et basse consommation, Principes fondamentaux — Étude de cas — Neuf et rénovation, Philippe LEQUENNE et Vincent RIGASSI, Editions Terre Vivante, 2011.

· La rénovation écologique, Principes fondamentaux — Exemples de mise en œuvre, Pierre LEVY, Editions Terre Vivante, 2010.

SUR L’ENVIRONNEMENT VÉGÉTAL

· Planter dans la Plaine, Planter dans le Marais Poitevin, Planter dans le Bocage, Planter dans le Littoral et Planter dans le Marais Breton, dépliants et affiches, CAUE de la Vendée, 2011.

· La biodiversité au jardin, CAUE de la Vendée, 2010.

· Grandes idées pour petits jardins, concevoir, aménager, décorer, Octopus Publishing Group Limited / Hachette-Livre, 2003.

· Le Jardin, une source inépuisable d’inspiration, Terence CONRAN, Dan PEARSON, Librairie Gründ, 1998.

· La couleur au jardin, Andrew LAWSON, La Maison Rustique, 1997.

· Grande Encyclopédie des Plantes et Fleurs de Jardins, Larousse-Bordas, 1997.

· Planter des haies champêtres, Christian COGNEAUX et Bernard GAMBIER, Librairie Rouergue, 2009.

· Aménagements écologiques au jardin, Brigitte LAPOUGE-DEJEAN et Serge LAPOUGE, Editions Terre Vivante, 2010.

DANS LA MÊME COLLECTION

· Bien construire dans le Talmondais, Conseil Général de la Vendée, CAUE de la Vendée, 2005.

· Bien construire dans le Pays de Pouzauges, Conseil Général de la Vendée, CAUE de la Vendée, 2006.

· Bien construire dans le Pays de Beauvoir sur Mer, Conseil Général, CAUE de la Vendée, 2006.

· Bien construire dans le Pays de Vendée, Sèvre, Autise, Conseil Général, CAUE de la Vendée, 2008.

· Bien construire dans le Pays de Luçon, Conseil Général, CAUE de la Vendée, 2009.

· Bien construire dans le Sud Vendée, Conseil Général, CAUE de la Vendée, 2013.

· Conseils pratiques pour bien construire — Édition 2015 - Conseil Général, CAUE de la Vendée 2014.

· Bien construire entre Sèvre & Maine, Conseil Général, CAUE de la Vendée, 2014.

· Bien construire entre Boulogne, Maine & Vie, Conseil Général, CAUE de la Vendée, 2014.

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Page 92: Bien construire sur le littoral vendéen

Conseils pratiques pour un projet de construction • Conseil Général de la Vendée / CAUE de la Vendée

GLOSSAIRE

ABF Architecte des Bâtiments de France

ADEME Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie.

ADIL Agence Départementale d’Information sur le Logement.

ANAH Agence Nationale pour l’Amélioration de l’Habitat.

AVAP Aire de mise en Valeur de l’Architecture et du Patrimoine.

CAPEB Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment.

CAUE DE LA VENDÉE Conseil en Architecture, Urbanisme et Environnement de la Vendée.

CNOA Conseil National de l’Ordre des Architectes.

CROA Conseil Régional de l’Ordre des Architectes.

DDTM Direction Départementale des Territoires et de la Mer.

DRAC Direction Régionale des Affaires Culturelles.

FFB Fédération Française du Bâtiment.

FNCAUE Fédération Nationale des CAUE.

IGN Institut Géographique National.

MPF Maisons Paysannes de France.

OPAH Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat.

ORAH Opération de Réhabilitation Architecturale de l’Habitat.

PACT VENDÉE Réseau associatif pour l’amélioration de l’habitat

PADD Projet d’Aménagement et de Développement Durable.

PDU Plan de Déplacement Urbain.

PLU Plan Local d’Urbanisme.

POS Plan d’Occupation des Sols.

PPRI Plan de Prévention des Risques d’Inondation.

SAGE Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux.

SCOT Schéma de Cohérence Territoriale.

STAP Service Territorial de l’Architecture et du Patrimoine.

SRU (LOI) Solidarité et Renouvellement Urbain.

SYDEV Syndicat Départemental d’Énergie et d’équipement de la Vendée.

TA Taxe d’Aménagement.

URCAUE des Pays de la Loire Union Régionale des CAUE des Pays de la Loire.

ZPPAUP Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager.

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Page 93: Bien construire sur le littoral vendéen

GLOSSAIRE

« Bien construire sur le littoral vendéen» est le huitième numéro d’une collection du Conseil Général de la Vendée, réalisée par le CAUE de la Vendée, avec la participation des élus et du personnel des communes, des intercommunalités et des cantons et des architectes.

Ce numéro a été élaboré à partir du travail de l’Agence Vu d’Ici, Paysagistes et du cabinet A.A.R.P. Patricia JAUNET, Architecte du Patrimoine.

Le CAUE de la Vendée tient à remercier l’ensemble des professionnels, agents, partenaires, architectes, services du Conseil Général, qui a participé à cet ouvrage.

Nota Bene :Certains sites et lieux mentionnés dans cet ouvrage sont des propriétés privées.Merci de respecter l’intimité de leurs propriétaires respectifs.

Analyse paysagère et architecturale : Agence Vu d’Ici et A.A.R.P. Patricia JAUNET.Conception/réalisation : Agence Vu d’Ici et A.A.R.P. Patricia JAUNET, CAUE de la Vendée.Conception graphique : Agence Les Pieds sur Terre, CAUE de la Vendée.Crédits photographiques : Agence Vu d’Ici et A.A.R.P. Patricia JAUNET, CAUE de la Vendée, Patrick MIARA, Mairie de l’Île-d’Olonne.Photographies aériennes : ECAV Aviation, Michel BERNARD.Illustrations : Agence Vu d’Ici et A.A.R.P. Patricia JAUNET, CAUE de la Vendée, Jean-Pierre ARCILE.Portraits des Conseillers Généraux : Patrick DURANDET, Photothèque Conseil Général de la Vendée.

Imprimé en novembre 2014 par l’imprimerie Print Ouest (44).ISBN : 978-2-918010-28-9.Dépôt légal : 3e trimestre 2014.

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Les publications du CAUE de la Vendée, dans le cadre de ses missions de sensibilisation à la qualité architecturale et paysagère,

sont gratuites et à votre disposition sur simple demande.

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BIEN

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E sur le Littoral Vendéen BIEN CONSTRUIRESUR LE LITTORAL VENDÉEN

CANTONS DES SABLES D’OLONNE, DE SAINT-GILLES-CROIX-DE-VIE ET DE SAINT-JEAN-DE-MONTS