Upload
phungthien
View
218
Download
1
Embed Size (px)
Citation preview
Paris, décembre 2015
FEDERATION FRANCAISE DU BATIMENT 33 avenue Kléber 75784 PARIS Cedex 16 Téléphone : 01 40 69 51 00 – Télécopie : 01 45 53 58 77
Bilan 2015 et prévisions 2016
L’année 2015 se solde par un nouveau recul de l’activité du bâtiment de 3 % en
volume, marquant ainsi une nouvelle année de repli de la production. En détail, le
logement neuf poursuit son recul, enregistrant une baisse d’activité de 3,9 % avec
345 000 mises en chantier recensées. Le non résidentiel neuf se replie de 11,3 %, tous
les segments de marché participant de cette dégradation. Enfin, l’amélioration-
entretien ressort en faible baisse de 0,2 %, du fait d’une moindre progression que
prévue de la rénovation énergétique du logement, malgré la mise en place du Crédit
d’impôt transition énergétique (CITE) dont les effets bénéfiques s’avèrent
indéniables. Fort logiquement, la correction de l’emploi ressort très marquée en 2015,
la perte s’établissant à 30 000 postes y compris intérim en équivalent-emplois à
temps plein (ETP). Les entreprises continuent toutefois de résister, comme le
montrent la quasi-stabilisation des défaillances et le recul contenu des créations hors
micro-entrepreneurs. Pour autant, elles connaissent en 2015 encore des difficultés de
trésorerie et s’en trouvent très fragilisées.
En 2016, le bâtiment affichera un début de reprise de l’activité, estimé à +0,9 % en
volume. Le logement neuf progressera de 5,5 %, grâce à près de 35 000 mises en
chantier supplémentaires (+10,0 %) correspondant à la combinaison de plusieurs
facteurs (reprise des ventes de logements neufs en 2015, renforcement du PTZ,
maintien à bas niveau des taux d’intérêt et amélioration du moral des ménages). Le
non résidentiel neuf reculera encore de 5,3 %, tous les segments de marché, hors
bâtiments agricoles, participant de ce mouvement. Enfin, l’amélioration-entretien
connaîtra en 2016 une très légère hausse d’activité limitée à 0,4 % en volume, chiffre
prudent après deux années aux résultats moins bons qu’anticipés. Malgré ce retour
de la croissance, 2016 n’affichera pas encore d’amélioration de l’emploi, en moyenne
annuelle du moins. En effet, compte tenu du décalage d’ajustement emploi-activité
passé, l’emploi sera au pire en très léger recul et, plus probablement, stable. Il faudra
attendre véritablement 2017 pour que le secteur puisse enfin recréer de l’emploi.
2
I. Bilan 2015
L’année 2015 se solde par un nouveau recul de l’activité du bâtiment. Dans un contexte de
progression du produit intérieur brut (+1,2 % en volume), la production dans le bâtiment
diminue de 3,0 % en volume. Il s’agit de la septième année de repli de l’activité en huit ans,
compte tenu du léger rebond observé en 2011. La contribution du secteur du bâtiment à la
croissance du PIB ressort, là encore, négative puisque la formation brute du capital fixe en
construction devrait s’établir à -3,2 % sur l’ensemble de l’année selon l’Insee.
Plusieurs facteurs expliquent cette situation. Tout d’abord, la confiance des ménages qui,
malgré un redressement progressif depuis le début de l’année, demeure en-deçà de sa
moyenne de long terme. Du côté des entreprises, malgré une reconstitution progressive des
marges, les doutes quant à la pérennité de la reprise limitent la progression de
l’investissement (cf. annexe 1). Enfin, pour ce qui concerne la sphère publique, la baisse des
dotations aux collectivités locales a clairement pénalisé la commande publique1.
Par ailleurs, la baisse puis la stabilisation à bas niveau des prix du pétrole ont entravé toute
dynamique sur le segment de l’amélioration-entretien. Les puissants dispositifs de soutien
(TVA à taux réduit, Crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE), éco-PTZ) ont
cependant permis d’éviter l’effondrement de ce marché.
En détail, l’activité en logement neuf poursuit son recul mais en le tempérant (-3,9 % en
volume en 2015 contre -11,5 % en volume en 2014), toujours dans un contexte de taux
historiquement bas2. Il faut d’ailleurs noter que l’évolution de la production de crédits s’avère
particulièrement dynamique depuis le début de l’année, avec une progression de 39,4 % en
volume en année glissante à fin novembre 20153.
La baisse des mises en chantier s’avère de moindre ampleur que celle de l’activité, à -1,9 %,
soit 345 440 unités sur l’ensemble de l’année 2015. Ce niveau reste toutefois inférieur de
53 000 unités au rythme moyen relevé depuis 2000.
1 D’autres facteurs tels que la réforme territoriale, le retard pris par les Contrats de plan Etat-Régions, l’entrée dans le cycle électoral ou encore, plus structurellement, le remplacement de la taxe professionnelle par la contribution économique territoriale (CET) concourent à ce recul. 2 En novembre 2015, les taux de crédits immobiliers du secteur concurrentiel (hors assurance et coût de sûreté) se sont établis à 2,20 % en moyenne (2,28 % pour l’accession dans le neuf et 2,20 % pour l’accession dans l’ancien) selon l’Observatoire Crédit Logement / CSA. 3 Source : Observatoire Crédit Logement / CSA.
3
Le mouvement s’avère légèrement moins marqué sur le segment de l’individuel, avec une
correction de 1,5 % par rapport à 2014, soit 151 725 logements commencés. Dans le
collectif, la baisse s’établit à 2,1 % par rapport à 2014, soit 193 715 unités.
De premiers signaux positifs s’observent cependant du côté des permis de construire, avec
une progression de 1,6 % en volume pour l’ensemble du logement neuf. L’amélioration est à
mettre au crédit exclusif de l’individuel qui affiche une progression de 3,8 %, alors que les
autorisations dans le collectif ont stagné sur l’année (-0,4 %). A noter que depuis la
publication des données en date réelle estimée, l’écart entre autorisations et mises en
chantier reste contenu autour de sa valeur de long terme (cf. courbe rouge du graphique 1).
Cette éclaircie se lit en réalité depuis le début de l’année dans les chiffres de
commercialisation. En effet, les ventes ne cessent de progresser chez les promoteurs
comme chez les CMistes (respectivement +20,1 % hors annulations et +17,3 % en
glissement annuel sur les trois premiers trimestres 2015). Les délais de production
expliquent le décalage avec les ouvertures de chantiers sur long terme : ils s’établissent à
200 jours en moyenne dans l’individuel et de 500 jours dans le collectif.
Graphique 1
Evolutions de long terme du logement neuf (en date réelle estimée)
Source : MEDDE/CGDD/SOeS, Sit@del2
Du côté du non résidentiel neuf, l’activité chute de 11,3 % en volume par rapport à 2014,
faisant suite à une correction de 6,3 %. Hors locaux agricoles, les mises en chantier affichent
4
un recul de 7,3 %, soit 16,9 millions de m² de surface de plancher. Par segment, les plus
fortes corrections concernent les commerces (-15,3 %), puis les bâtiments administratifs
(-10,4 %). On trouve ensuite les locaux agricoles et les bâtiments industriels, qui affichent
des baisses moins prononcées (respectivement -6,4 % et -4,4 %). Enfin, les mises en
chantier de bureaux restent stables grâce à deux grosses opérations lancées à Nanterre et à
Rouen en début d’année.
A la différence du logement neuf, le rapport entre les permis de construire et les mises en
chantier de bâtiments non résidentiels neufs en date de prise en compte tend à s’écarter de
sa moyenne de long terme4 (cf. courbe rouge du graphique 2). En effet, le repli des permis
de construire s’avère beaucoup plus contenu (-4,0 % en volume hors locaux agricoles) que
celui des mises en chantier. Côté autorisations, les bâtiments administratifs affichent le plus
fort repli (-10,2 %), suivis par les bâtiments industriels (-3,8 %) et les commerces (-3,2 %).
Seuls les bureaux progressent (+2,3 %).
Graphique 2
Evolutions de long terme du non résidentiel neuf (en date de prise en compte)
Source : MEDDE/CGDD/SOeS, Sit@del2
4 Ces observations en « date de prise en compte », par le système statistique appellent à la prudence dans l’analyse, comme le montrent les corrections apportées lors du passage en « date réelle estimée » pour le logement neuf.
5
Enfin, le marché de l’amélioration-entretien reste atone selon les chefs d’entreprises
interrogés par l’Insee (cf. graphique 3). En effet, l’année 2015 se solde par une quasi-
stagnation de la production, à -0,2 %, faisant suite à -0,9 % en 2014.
Graphique 3
Evolutions de l’activité passée en amélioration-entretien
Source : Insee
Encadré 1. Comparaison entre l’activité observée en 2015 et l’activité prévue initialement
par la FFB.
En mars 2015, suite à la première publication par le Ministère de l’Ecologie, du
Développement durable et de l’Energie (MEDDE) des permis et mises en chantier de
logement en date réelle estimée (DRE), la FFB avait actualisé ses prévisions pour l’année
en cours.
Une baisse de l’activité du secteur de 1,5 % en volume avait ainsi été retenue. En détail, le
logement neuf devait reculer de 3,8 %, le non résidentiel neuf, de 9,4 %, alors que
l’amélioration-entretien devait progresser de 1,7 %.
La prévision sur le logement neuf (-3,9 % contre -3,8 % anticipé) s’avère exacte. Les écarts
portent sur les deux autres marchés. Ainsi, le non résidentiel neuf aura davantage chuté
que prévu (-11,3 % au lieu de -9,4 %). Toutefois, compte tenu du poids des marchés,
l’amélioration-entretien pesant désormais 57 % de l’activité du bâtiment, c’est l’erreur sur ce
marché (près de deux points de pourcentage) qui pèse le plus dans le résultat final.
6
Tableau E.1
Évolutions 2015 / 2014 de l’activité, en volume
Observé PrévuÉcart (en points
de %) Logement neuf -3,9% -3,8% 0,1Non-résidentiel neuf -11,3% -9,4% 1,9Amélioration-entretien -0,2% 1,7% 1,9Ensemble -3,0% -1,5% 1,5
Estimation : FFB
Malgré la baisse de l’activité, les carnets de commandes restent stables voire se sont un peu
regarnis (cf. graphique 4). A fin septembre 2015, ils s’établissent à 5,7 mois de chiffre
d’affaires dans l’ensemble des entreprises du bâtiment de plus de dix salariés, dont 6,6 mois
dans le gros-œuvre et 5,4 mois dans le second œuvre (cf. graphique 4). Chez les artisans,
les carnets de commandes ressortent à 2,8 mois de chiffre d’affaires au second trimestre
2015.
Graphique 4
Evolutions des carnets de commandes dans l’industrie du bâtiment (en mois de CA)
Source : FFB et Insee
En lien avec le repli continu de l’activité et compte tenu de la résilience relevée depuis
l’entrée dans la Grande récession de 2007-2008, la correction de l’emploi s’avère très
marquée dans le bâtiment. Sur les trois premiers trimestres, le secteur a perdu 40 200
postes, malgré une tendance moins mauvaise en fin de période (cf. tableau 1). Cela
s’explique par la destruction de 37 400 emplois salariés et de 4 800 postes intérimaires.
7
Tableau 1
Emploi total dans le bâtiment
Effectifs
(CVS, en milliers)
2014 2015
t1 t2 t3 t4 t1 t2 t3 t4
Effectifs salariés 1 100 1 091 1 080 1 069 1 061 1 053 1 045
Intérim (ETP) 79 73 71 68 71 72 72
Ensemble 1 179 1 164 1 151 1 137 1 132 1 125 1 117
Source : FFB et GIE des CERC d’après Pôle Emploi/Dares.
Dans ce contexte très dégradé, force est de constater que les d’entreprises de construction
résistent toujours. Certes, sur les dix premiers mois de 2015, les créations d’entreprises hors
auto-entrepreneurs diminuent de 4,0 %, soit en moyenne 3 637 créations par mois (cf.
graphique 5). Mais, côté défaillances, les données Banque de France font état d’une quasi-
stabilisation sur les dix premiers mois 2015 dans la construction (-0,6 %, soit en moyenne
1 337 défaillances mensuelles). Les données Altares confirment cette dernière tendance
dans le seul bâtiment avec +0,4 % sur les neuf premiers mois.
Graphique 5
Création et défaillances d’entreprises dans la construction (en nombre)
Sources : Insee (créations) et Banque de France (défaillances)
De plus, le rapport du nombre d’entreprises créées hors auto-entrepreneurs au nombre
d’entreprises défaillantes dans la construction (2,7 pour 1) ressort quasiment inverse de celui
des effectifs respectifs (0,8 salariés par création hors auto-entrepreneurs et 2,6 salariés pour
8
les entreprises en situation de défaillance5, cf. graphique 6). Ce constat explique le fait que
les réductions d’effectifs, élevées en volume, s’avèrent contenues au regard de l’emploi total
du secteur (de l’ordre de 3,6 %).
Graphique 6
Défaillances d’entreprises dans le bâtiment par taille d’entreprises (en nombre)
Source : Altares
Cette résistance des entreprises du bâtiment est d’autant plus remarquable que les prix se
maintiennent à des niveaux très bas (cf. graphique 7) et que les délais de paiement clients
restent trop longs, malgré une amélioration en fin d’année (cf. graphique 8).
5 De plus, ces défaillances donnent lieu à un redressement dans environ un quart des cas.
9
Graphique 7
Evolution des perspectives de prix dans le bâtiment (entreprises de plus de 10 salariés)
Source : Insee
Graphique 8
Evolution des délais de règlement clients
Source : Insee
10
De ce fait, sur la période très récente, la tension sur les trésoreries semble se relâcher un
peu (cf. graphique 9). Il n’en reste pas moins que l’opinion des chefs d’entreprises sur leur
trésorerie se maintient très en-deçà des moyennes de long terme.
Graphique 9
Evolution de la trésorerie dans le bâtiment
Source : Insee
Tous ces éléments contribuent à la poursuite du mouvement de fragilisation de l’appareil de
production. Les dernières données de l’enquête de BTP Banque sur les entreprises de
bâtiment soumises à l’impôt sur les sociétés révèlent une stabilisation à bas niveau, voire
une très légère amélioration du taux de marge et de la profitabilité en 2014 portée par le
puissant dispositif que constitue le CICE (cf. graphique 10).
11
Graphique 10
Evolution des résultats des entreprises de bâtiment
Source : BTP Banque
II. Le contexte macroéconomique et l’environnement institutionnel
en 2016
II.1 Le contexte macroéconomique
La croissance française s’accélèrerait légèrement en 2016 (+1,4 %, en volume), sous l’effet
d’une progression de l’investissement après le repli enregistré en 2015.
Pour leur part, les dépenses de consommation des ménages ralentiraient un peu en 2016, à
+1,4 % en volume, en raison notamment d’une hausse attendue des prix de l’énergie au
cours de l’année, ces derniers étant aujourd’hui retombés aux niveaux de 2004.
S’agissant de l’investissement des ménages, il contribuerait de manière positive à la
croissance en 2016 (+0,6 %), sous l’effet d’une reprise du secteur du logement.
Quant à l’investissement des entreprises, il connaîtrait une hausse de 3,0 %. En effet, le
contexte d’amélioration durable de leur taux de marge observé depuis 2015, qui s’explique
par le dynamisme plus important des ventes en 2015, mais aussi par la montée en
puissance du CICE et la mise en œuvre de la première « tranche » du Pacte de
responsabilité, jouerait positivement.
12
En revanche, l’investissement public poursuivrait son repli (-1,7 %, en volume), sous l’effet
de la contrainte liée au déficit public. Ainsi, l’État réduirait de nouveau ses investissements
et, compte tenu de la baisse de sa dotation globale aux collectivités territoriales, ces
dernières en feraient de même.
La croissance du PIB restant contenue, le taux de chômage ne diminuerait que très
modérément en 2016 pour s’établir aux environs de 9,8 %.
Tableau 2
Scénario macroéconomique 2016 retenu par la FFB
PIB 1,4%
Dépenses de consommation des ménages 1,4%
Dépenses publiques 0,9%
Investissement total 1,7%
Ménages 0,6%
Entreprises 3,0%
État et collectivités locales -1,7%
Exportations 4,2%
Importations 3,9%
Taux de chômage 9,8%
Taux d'épargne des ménages 14,8%
Taux d'intérêt des obligations d'État à 10 ans 1,3%
Var
iab
les
d'a
ctiv
ité
(en
varia
tion
annu
elle
)
Au
tres
va
riab
les
(en
%)
Source : FFB
Encadré 2. Un impact limité des attentats du 13 novembre 2015 sur la croissance.
La tragédie qu’a connue la France le soir du 13 novembre 2015 ne peut être sans
conséquence aucune sur l’économie, tout du moins à très court terme. On l’a vu les jours
suivants à Paris avec des annulations en masse de congrès, de séjours privés, de
réservations de chambres d’hôtel ou encore au travers de la chute de la fréquentation des
salles de spectacles, musées, restaurants et grands magasins. Plusieurs chiffres ont
d’ailleurs circulé avec des baisses d’activité oscillant entre 30 et 60 %.
Toutefois, si l’on se réfère à des attentats qui ont eu lieu précédemment (New York en 2001,
Madrid en 2004, Londres en 2005 ou encore Paris début janvier 2015), leurs effets
économiques restent limités sur un trimestre et ne s’avèrent même plus significatifs en
année pleine. C’est l’hypothèse que nous avons retenue ici.
Il faut cependant rester prudent, car le redoublement éventuel d’attentats sur une période
courte pourrait avoir des conséquences plus durables sur la croissance, notamment du fait
13
d’une baisse des dépenses de consommation des ménages, voire d’une diminution de
l’investissement des entreprises (particulièrement pour les sociétés étrangères).
II.2 L’environnement institutionnel
II.2.1 Renforcement du PTZ+
Sylvia Pinel et Christian Eckert6 ont annoncé le 9 novembre 2015 un net renforcement du
PTZ (ex-PTZ+) à partir du 1er janvier 2016 avec un double objectif :
- permettre, selon les estimations officielles, à environ 40 000 ménages
supplémentaires en rythme annuel d’accéder à la propriété dans le neuf. La FFB
retient pour 2016, première année de mise en place de la réforme, une hausse
d’environ 35 000 PTZ+ ;
- relancer rapidement l’activité dans le secteur du bâtiment et redresser l’emploi.
La réforme du produit porte sur trois leviers :
- une augmentation des plafonds de ressources permettant d’élargir le socle des
ménages éligibles ;
- une hausse des quotités de PTZ, portées à 40 % dans toutes les zones7, permettant
d’accroître de manière significative le niveau de quasi-apport personnel8, aujourd’hui
trop faible pour nombre de ménages jeunes ou modestes qui se trouvent dès lors
évincés du marché ;
- un allongement des différés de remboursement (100 %) pour toutes les tranches de
revenus, qui s’étaleront de 5 à 15 ans contre 0 à 14 ans aujourd’hui. De la sorte, le
rôle de quasi-apport personnel du PTZ déjà évoqué se trouve renforcé.
Par ailleurs, le PTZ dans l’ancien avec travaux9 sera étendu à l’ensemble du territoire dès le
1er janvier 2016. Les mêmes conditions de quotités et de différés que dans le neuf
s’appliqueront à l’ancien.
II.2.2 Prolongation à l’identique du dispositif « Pinel » et du CITE
6 Respectivement Ministre du Logement, de l’Egalité des territoires et de la Ruralité et Secrétaire d’État chargé du Budget. 7 Aujourd’hui, les quotités s’établissent à 26 % en zones A et B1, 21 % en zone B2 et 18 % en zone C. 8 Dès lors que le différé de remboursement s’avère suffisamment long, le PTZ est considéré par les banques comme un complément d’apport personnel. 9 Montant minimum de travaux de 25 % du coût total de l’opération.
14
Le dispositif d’incitation à l’investissement locatif privé neuf, dit « Pinel », est prorogé en
l’état, à savoir :
- réduction d’impôt très significative, d’un montant compris entre 12 % et 21 % du prix
du bien selon l’option de durée de location retenue ;
- engagement souple de location sur 6,9 ou 12 ans ;
- enfin, possibilité de louer à ses ascendants et descendants.
Pour sa part, le CITE a été prolongé d’une année aux mêmes conditions qu’en 2015, soit
30 % du montant de certaines dépenses de rénovation énergétique engagées dans la
résidence principale. De plus, il deviendrait valide de recourir à un sous-traitant RGE.
II.2.3. Nouvelles dispositions pour l’investissement public local
La Dotation globale de fonctionnement (DGF), premier concours financier de l’État aux
collectivités, va de nouveau diminuer en 2016 d’un montant de 3,7 milliards d’euros.
Toutefois, afin de limiter l’impact de cette baisse, le Projet de loi de finances pour 2016
prévoit trois dispositions pour soutenir l’investissement public local :
- l’élargissement du champ des dépenses éligibles au Fonds de compensation de la
TVA (FC.TVA) aux travaux d’amélioration-entretien des bâtiments publics ;
- le déploiement d’une enveloppe d’1 milliard d’euros pour les investissements des
communes et intercommunalités ;
- l’augmentation de la dotation d’équipement des territoires ruraux (DETR).
Par ailleurs, la réforme de la DGF, consistant en une meilleure répartition des sommes
versées aux collectivités mais qui risquerait d’introduire à nouveau des incertitudes chez les
édiles, est reportée d’un an au 1er janvier 2017.
Enfin, il convient de mentionner le dispositif d’aide aux maires bâtisseurs (AMB). Il vise à
soutenir financièrement les communes qui consentent un effort important à construire des
logements, afin de les aider à réaliser les équipements publics et les infrastructures
nécessaires à l’accueil de nouveaux ménages.
15
III. Prévisions 2016
III.1 Activité du logement neuf
En 2016, les autorisations de logement connaîtront une croissance soutenue d’environ 14 %
équivalent à 50 000 permis supplémentaires délivrés. Cette hausse notable s’expliquera
par :
- une nette reprise des ventes de logements collectifs neufs observée sur les neuf
premiers mois de 2015, à +21 %, selon les dernières statistiques de l’Enquête sur la
commercialisation des logements neufs. Une large partie du stock existant a donc été
écoulée et de nouveaux programmes immobiliers commencent à être
commercialisés ;
- une hausse toute aussi remarquable des ventes de logements individuels neufs en
diffus sur les neuf premiers mois de 2015 avec +17 %, selon le baromètre
Markemetron ;
- le renforcement du PTZ (cf. paragraphe II.2.1.) qui devrait permettre en 2016 à au
moins 35 000 ménages supplémentaires d’accéder à la propriété dans le neuf ;
- des conditions de crédit toujours avantageuses avec le maintien à bas niveau des
taux d’intérêt, même si une petite hausse n’est pas à exclure en deuxième partie
d’année 2016 ;
- enfin, l’amélioration du moral des ménages, qui renoue avec les niveaux observés
avant la crise de 2008, selon l’enquête d’opinion de l’INSEE.
Par segment de marché, l’individuel progressera sensiblement plus fortement que le collectif
avec des hausses de permis respectives de 15,2 % et 12,1 %. En effet, si l’on se réfère à la
crise des années 90, l’individuel était reparti en premier (cf. graphique 11). D’ailleurs, la zone
C, territoire de maisons individuelles, connaîtra la reprise la plus vive eu égard à une
augmentation plus forte des quotités de PTZ (+122 % contre +90 % en zone B2 et +54 % en
zones A et B1) et à des niveaux de prix relatifs10 moins élevés qu’en zone tendue.
10 En termes d’années de revenus.
16
Graphique 11
Autorisations en individuel et en collectif (base 100 en 1988, en date réelle estimée)
50
60
70
80
90
100
110
120
1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000
Individuel Collectif
Estimation : FFB d’après MEDDE/CGDD/SOeS,Sit@del2
On estime que près de 380 000 logements seront commencés en 2016, soit une hausse de
près de 35 000 unités (+10,0 %) en lien avec l’augmentation des permis (cf. graphique 12).
Un tel niveau n’a cependant rien d’exceptionnel, puisqu’il restera inférieur de 12 000 unités à
celui observé en 2013 et de 18 000 unités par rapport à la moyenne de long terme relevée
depuis 2000. Compte tenu du profil des permis retenu par segment de marché et du délai
plus court observé entre permis et ouverture du chantier dans l’individuel, la hausse
s’établira respectivement à 20 000 mises en chantier supplémentaires dans l’individuel
(+13,4 %) et à 14 000 unités dans le collectif (+7,3 %).
Par ailleurs, les mises en chantier du locatif social se stabiliseront aux environs de 100 000
unités, celles relevant du locatif privé et intermédiaire gagneront quelques 8 000 unités en
2016, mais c’est l’accession qui portera principalement la hausse, avec +26 000 logements
dont +22 000 bénéficiant du PTZ11.
11 On considère que les 35 000 PTZ supplémentaires signés en 2016 conduiront à une hausse des mises en chantier de seulement 22 000 unités cette même année, compte tenu des délais de transformation habituels.
17
Graphique 12
Autorisations et mises en chantier dans le logement (en date réelle estimée)
250 000
300 000
350 000
400 000
450 000
500 000
550 000
600 000
650 000
Autorisations Mises en chantier
Estimation : FFB d’après MEDDE/CGDD/SOeS,Sit@del2
En termes d’activité, compte tenu des délais de production, le logement neuf progressera de
5,5 % en volume. Il faut remonter à l’année 2011 pour retrouver trace d’une évolution
positive sur ce segment (l’activité avait alors progressé de près de 10 % en volume, en lien
avec la croissance des mises en chantier observée en 2010 et 2011).
Compte tenu d’une plus forte hausse des mises en chantier dans l’individuel et de délais de
production plus courts, ce segment verra son activité augmenter de 9,3 % en volume, contre
une hausse de seulement 1,1 % pour le collectif. Le chiffre d’affaires du logement neuf
s’établira alors aux environs de 35 milliards d’euros aux prix de 201412.
III.2. Activité du non résidentiel neuf
Hors locaux agricoles, les permis progresseront d’à peine 2 % en 2016. Ce frémissement
résulte d’une amélioration progressive tout au long de l’année (cf. graphique 13). Les
surfaces autorisées passeront de 5,8 à 6,5 millions de m² entre le premier et le quatrième
trimestre de 2016. Cette tendance à l’amélioration au fil des mois reflètera l’évolution de la
situation macroéconomique et notamment de l’investissement des entreprises (+3 % en
volume en 2016 selon le scénario macroéconomique retenu).
12 A ce stade de l’exercice, nous n’avons pas réalisé de projection de prix. Nous nous référons donc aux derniers prix annuels connus, soit ceux de 2014.
18
Graphique 13
Autorisations de bâtiments non résidentiels (hors bâtiments agricoles, en milliers de m²
de surfaces de plancher, en date de prise en compte) prévues par trimestre en 2016
5 400
5 600
5 800
6 000
6 200
6 400
6 600
T1‐2016 T2‐2016 T3‐2016 T4‐2016
Estimation : FFB d’après MEDDE/CGDD/SOeS,Sit@del2
Par segment de marché, on peut distinguer trois cas :
- les marchés en progression, à savoir les bâtiments industriels (+7,6 %) en lien avec
l’augmentation du taux d’utilisation des capacités de production, conduisant à une
hausse des demandes de locaux neufs et, à un degré moindre, les commerces
(+3 %) du fait d’une reprise « technique » compte tenu du niveau très bas atteint de
2015 ;
- le marché des bureaux, en stagnation (+1,6 %). La demande placée, notamment en
Ile-de-France, progressera légèrement en 2016, mais l’offre disponible se révèle
aujourd’hui encore abondante, notamment dans le neuf. Par conséquent, les
investisseurs se montreront encore prudents avant de lancer de nouveaux
programmes et attendront une baisse du stock. D’ailleurs, l’amélioration de la
situation économique au cours de l’année 2016 permettra un tel mouvement ;
- enfin, le segment des bâtiments administratifs (-12 %), en baisse constante et
durable du fait de la baisse de la DGF de l’État aux collectivités territoriales, même si
quelques dispositions d’atténuation du repli ont été prises dans le PLF 2016 (cf.
paragraphe II.2.3.), et d’un positionnement dans le cycle électoral communal pas
encore favorable à une reprise des investissements.
Concernant les mises en chantier, hors bâtiments agricoles, la tendance globale restera
légèrement baissière en 2016, soit -1,5 % pour atteindre un niveau de 16,6 millions de m²
19
commencées, nouveau plancher historique (cf. graphique 14). Pour mémoire, en 1997, point
bas de la précédente crise, ce marché n’était pas descendu en dessous de 18,5 millions de
m² mis en chantier. L’amélioration des permis tout au long de 2016 n’atteindra les mises en
chantier qu’au second semestre au mieux. La tendance sur l’ensemble de l’année restera
alors négative.
Graphique 14
Autorisations et mises en chantier de bâtiments non résidentiels (hors bâtiments
agricoles, en milliers de m² de surfaces de plancher, en date de prise en compte)
15 000
20 000
25 000
30 000
35 000
40 000
Autorisations Mises en chantier
Estimation : FFB d’après MEDDE/CGDD/SOeS,Sit@del2
En termes d’activité, compte tenu des délais de production, le non résidentiel neuf reculera
encore de 5,3 % en 2016. Le chiffre d’affaires correspondant s’établira alors aux environs de
17,3 milliards d’euros aux prix de 2014.
III.3. Activité de l’amélioration-entretien
S’agissant du logement, l’activité connaîtra une légère augmentation de 1 % en volume. Ce
chiffre peut paraître relativement faible. Toutefois, nos prévisions d’activité se sont révélées
trop optimistes au cours des deux dernières années, où nous escomptions une dynamique
portée par la rénovation énergétique. La prudence s’impose donc.
Néanmoins, l’année 2016 connaîtra une évolution positive de l’activité sous l’influence de
trois facteurs principaux :
- la prolongation du CITE aux mêmes conditions qu’en 2015 (cf. paragraphe II.2.2.),
ainsi que le maintien à 5,5 % du taux de TVA sur les travaux d’efficacité énergétique.
20
Ces derniers progresseront un peu, malgré des prix de l’énergie trop faibles pour
porter véritablement ce type de travaux ;
- l’augmentation sensible du nombre de transactions de logements anciens en 2015
(+10 %), qui conduira à la réalisation d’un volume de travaux supplémentaires,
comme observé traditionnellement dans les deux ans suivant l’acquisition ;
- enfin, l’ouverture du PTZ avec gros travaux à l’ensemble du territoire français
générera également davantage d’activité.
S’agissant du non résidentiel, à l’instar du neuf, l’activité ne connaîtra pas d’évolution
positive. Nous avons retenu une baisse contenue à 0,5 % en volume.
Au global, le marché de l’amélioration-entretien connaîtra en 2016 une très légère hausse
d’activité limitée à 0,4 % en volume.
III.4. Activité et emploi du bâtiment
La nette accélération du logement neuf conjuguée à une très légère progression de
l’amélioration-entretien conduira, malgré la poursuite du cycle baissier dans le non
résidentiel neuf, à l’amorce d’une petite reprise du secteur du bâtiment en 2016, soit +0,9 %.
Ainsi, le point bas aura enfin été atteint en 2015. Il n’en reste pas moins que, compte tenu
des délais de réalisation dans le neuf, il faudra encore du temps pour que le bâtiment
retrouve une croissance soutenue de son activité. Le secteur restera donc, en 2016, à un
bas niveau d’activité malgré la légère reprise envisagée (cf. graphique 15), alors qu’il a chuté
de 21,1 % en volume entre 2007 et 2015.
21
Graphique 15
Production bâtiment (en millions d’euros constants 2007)
100 000
105 000
110 000
115 000
120 000
125 000
130 000
135 000
140 000
Estimation : FFB
En conséquence, l’année 2016 n’affichera pas encore de reprise de l’emploi dans le secteur,
en moyenne annuelle du moins. En effet, compte tenu d’une hypothèse de gains de
productivité limités à 1 %, les effectifs resteront quasiment stables sur l’ensemble de l’année.
Il faudra attendre véritablement 2017 pour que le secteur puisse créer de nouveau de
l’emploi. Toutefois, les entreprises travaillant plus particulièrement dans le logement neuf
verront leurs effectifs augmenter dès 2016. A noter que, sans reprise d’activité en 2016, le
bâtiment perdrait probablement encore 30 000 emplois, comme en 2015.
Encadré 3. Conséquences de nos prévisions logement sur la croissance économique.
Comme chaque année, nous avons retenu comme scénario macroéconomique le
consensus de place. Ainsi, l’investissement des ménages n’augmenterait que de 0,6 % en
2016, en volume.
Toutefois, nos prévisions pour le logement affichent, en volume, des hausses respectives
de 5,5 % dans le neuf et de 1,0 % en entretien, soit +3,0 % au global.
Ces évolutions ne peuvent être sans conséquence sur le niveau de l’investissement et
donc, a fortiori, sur la croissance. En effet, la FBCF logement13 des ménages représente
une part prépondérante de l’investissement des ménages, aux environs de 85 % selon le
Compte du logement. Ainsi, en retenant une hausse en volume de 0,6 % pour le solde de
13 Bâtiments neufs + terrains d’assise associés + frais de commercialisation et de notaire + gros travaux d’amélioration-entretien.
22
l’investissement des ménages (chiffre identique à celui du consensus de place) et notre
prévision pour sa part logement, l’investissement des ménages progresserait de 2,6 %.
En retenant cette dernière tendance, la croissance du PIB s’établirait à 1,5 % et non 1,4 %
comme prévu par le consensus. Le bâtiment permettrait donc, toutes choses égales par
ailleurs, de gagner aux environs de 0,1 point de PIB supplémentaire en 2016 par rapport à
la prévision macroéconomique actuelle.
Encadré 4. Deux grandes questions pour 2016.
La prévision bâtiment (+0,9 %) affichée pour 2016 comporte deux aléas majeurs.
1. S’agissant de la commande publique en neuf, les derniers chiffres officiels font état
d’un redressement soudain des mises en chantier (+18,6 % entre août et octobre
2015 / août à octobre 2014). Si une telle inflexion se confirmait, le recul de l’activité
sur ce segment serait plus limité, à savoir -4,3 %, au lieu des -8,5 % estimés dans
notre scénario central. En conséquence, l’activité du bâtiment progresserait de 1,1 %
en volume en 2016 contre +0,9 %.
2. S’agissant de l’amélioration-entretien du logement, comme mentionné
précédemment, nous avons retenu un scénario prudent. Si le segment de la
rénovation énergétique prenait véritablement son envol en 2016, notamment suite à
l’accord trouvé lors de la Cop 21, le marché de l’amélioration-entretien logement
progresserait de 1,5 % en volume, contre +1 % dans le scénario de base. Alors, le
bâtiment connaîtrait une augmentation de 1,1 % de son activité en volume en 2016
et non une hausse de 0,9 %.
Encadré 5. Un changement de champ pour mesurer le niveau de l’activité du secteur.
Jusqu’alors, la FFB mesurait et estimait l’évolution du chiffre d’affaires bâtiment des
entreprises dont l’activité principale relevait du bâtiment au sens de la nomenclature
d’activité française (NAF). Dans un souci de cohérence avec les chiffrages d’activité dans
les territoires réalisés par les Cellules économiques de la construction (CERC) et avec les
données source dans le neuf (permis et mises en chantier), nous avons décidé d’étendre
notre champ à toutes les entreprises dont l’activité principale relève de la construction
(codes 41, 42 et 43 de la NAF rév. 2 dénommées respectivement « construction de
bâtiments », « génie civil » et « travaux de construction spécialisés »). C’est pourquoi les
niveaux d’activité affichés désormais s’avèrent légèrement plus élevés qu’auparavant.
23
Avertissement
Le champ des autorisations et des mises en chantier, répertoriées dans le tableau 2
qui suit comprend les DROM, de façon à être cohérent avec les statistiques Sit@del2.
En revanche, les niveaux de production sont calculés sur la seule France
métropolitaine. En effet, la répartition de la production par marché est calée sur une
base 2007 issue de l’Enquête annuelle d’entreprise qui n’inclut pas les DROM. Nous
avons donc raisonné en niveau France métropolitaine, mais en y appliquant les
évolutions observées sur la France entière. Si cette méthode pose un problème
théorique, il reste qu’en termes d’évolutions, l’incorporation ou non des DROM dans
le calcul global ne modifie que peu les résultats.
24
Tableau 3 - Synthèse des prévisions
2014Acquis 2015
(10 mois)Estimé 2015 Prévu 2016 2014 / 2013
10 mois 2015 / 10 mois 2014
Estimé 2015 / 2014
Prévu 2016 / 2015
Logement individuel 170 855 142 672 177 387 204 407 -14,7% -2,1% 3,8% 15,2%Logement collectif 202 345 166 228 201 630 226 086 -7,9% -1,9% -0,4% 12,1%
Logement neuf 373 200 308 900 379 017 430 493 -11,1% -2,0% 1,6% 13,6%Bâtiments agricoles 10 534 9 512 11 489 12 541 -14,7% 2,2% 9,1% 9,2%
Bâtiments industriels 10 851 8 446 10 436 11 228 -1,1% -7,9% -3,8% 7,6%Bureaux 4 258 3 584 4 358 4 429 -14,4% -2,5% 2,3% 1,6%
Commerces 4 633 3 691 4 485 4 621 -18,2% -5,9% -3,2% 3,0%Bâtiments administratifs 5 097 3 789 4 578 4 028 -19,8% -11,8% -10,2% -12,0%
Non-résidentiel neuf hors locaux agricoles 24 839 19 510 23 857 24 306 -11,2% -7,4% -4,0% 1,9%Non-résidentiel neuf 35 373 29 022 35 346 36 847 -12,3% -4,4% -0,1% 4,2%
2014Acquis 2015
(10 mois)Estimé 2015 Prévu 2016 2014 / 2013
10 mois 2015 / 10 mois 2014
Estimé 2015 / 2014
Prévu 2016 / 2015
Logement individuel 154 043 123 923 151 725 172 062 -17,9% -4,8% -1,5% 13,4%Logement collectif 197 957 159 277 193 715 207 854 -3,2% 3,2% -2,1% 7,3%
Logement neuf 352 000 283 200 345 440 379 916 -10,2% -0,5% -1,9% 10,0%Bâtiments agricoles 6 459 4 957 6 048 6 418 2,3% -7,2% -6,4% 6,1%
Bâtiments industriels 7 152 5 579 6 838 6 930 -9,7% -8,4% -4,4% 1,4%Bureaux 2 946 2 433 2 945 2 843 -16,4% 1,1% 0,0% -3,5%
Commerces 3 571 2 460 3 026 3 067 -3,4% -17,0% -15,3% 1,4%Bâtiments administratifs 4 533 3 494 4 064 3 781 -19,0% -11,9% -10,4% -7,0%
Non-résidentiel neuf hors locaux agricoles 18 202 13 966 16 873 16 621 -12,2% -9,5% -7,3% -1,5%Non-résidentiel neuf 24 661 18 923 22 921 23 039 -8,8% -8,9% -7,1% 0,5%
2014Acquis 2015
(9 mois)Estimé 2015 Prévu 2016 2014 / 2013
9 mois 2015 / 9 mois 2014
Estimé 2015 / 2014
Prévu 2016 / 2015
Logement individuel 18 873 17 545 19 180 -17,2% -8,8% -7,0% 9,3%Logement collectif 15 418 15 408 15 576 -3,5% 0,8% -0,1% 1,1%
Logement neuf 34 291 32 953 34 756 -11,5% -4,6% -3,9% 5,5%Bâtiments agricoles 888 851 865 4,7% -4,4% -4,2% 1,7%
Bâtiments industriels 4 417 4 080 4 028 -3,5% -8,6% -7,6% -1,3%Bureaux 4 147 3 952 3 761 -8,3% -4,7% -4,7% -4,8%
Commerces 2 644 2 413 2 277 -5,3% -7,8% -8,7% -5,6%Bâtiments administratifs 8 483 6 954 6 360 -8,0% -19,5% -18,0% -8,5%
Non-résidentiel neuf 20 579 18 250 17 291 -6,3% -11,8% -11,3% -5,3%Amélioration-entretien 73 293 73 167 73 439 -0,9% -0,3% -0,2% 0,4%
BATIMENT 128 163 124 370 125 486 -4,8% -3,3% -3,0% 0,9%
AUTORISATIONS
MISES EN CHANTIER
PRODUCTION
En Meuros
2014
En nombre (DRE)
En milliers de m²
de surf. de
plancher (DPC)
En nombre (DRE)
En milliers de m²
de surf. de
plancher (DPC)
Sources : MEDDE/CGDD/SOeS, Sit@del2 (acquis) et FFB (estimations et prévisions)
25
Annexe 1
Le délai de réaction de l’investissement des entreprises à la
reconstitution de leurs marges suite à une période de crise
A partir des données Eurostat, on peut établir une comparaison européenne sur les délais de
réaction de l’investissement des sociétés non-financières (SNF) à la reconstitution de leurs
marges après une période de crise. En France, en Allemagne et en Espagne, on constate
que le taux d’investissement atteint un point haut trois à quatre trimestres après celui du taux
marge. En Italie, ce délai s’avère un peu plus long. A l’inverse, il ressort plus court, voire
quasi-nul au Royaume-Uni. Enfin, pour l’ensemble de ces pays, le taux d’investissement des
entreprises amorce une période de redressement deux à trois trimestres après que le taux
de marge soit entré dans une phase de reconstitution.
En France, on distingue, entre 2000 et 2015, cinq points de retournement du taux
d’investissement des SNF : au 2ème trimestre 2003, au 2ème trimestre 2008, au 4ème
trimestre 2009, au 1er trimestre 2011 et au 3ème trimestre 2013 (cf. graphique A.1). Ces
périodes ont été précédés de fortes variations du taux de marge respectivement au 4ème
trimestre 2002, au 3ème trimestre 2007, au 4ème trimestre 2009, au 1er trimestre 2011 et au
3ème trimestre 2012. Ainsi, le délai de réaction de l’investissement à la variation du taux de
marge14 ressort de trois à quatre trimestres, à l’exception des années 2009 et 201115, où il
est nul. La forte reconstitution des marges constatée au 2ème trimestre 2015 devrait donc se
traduire par une progression significative de l’investissement à partir de mi-2016.
14 Variation en glissement annuel exprimée en points de pourcentage. 15 On constate le même phénomène en Italie qui présente pourtant des délais plus longs (cf. graphique A.4). Ces points pourraient donc constituer des périodes atypiques au regard de l’analyse sur longue période.
26
Graphique A.1
Variations du taux de marge et du taux d’investissement des SNF en France16
(en points de %)
Source : FFB d’après Eurostat, Comptes nationaux
On constate des situations assez contrastées pour les principales économies de l’Union
européenne. En Allemagne, le délai de réaction de l’investissement à la variation du taux de
marge ressort assez similaire à celui de la France. Il s’affiche entre trois et cinq trimestres
selon les points considérés (4ème trimestre 2006, 4ème trimestre 2009, 4ème trimestre 2011,
3ème trimestre 2013 et 4ème trimestre 2014 - cf. graphique A.2).
Graphique A.2
Variations du taux de marge et du taux d’investissement des SNF en Allemagne (en
points de %)
Source : FFB d’après Eurostat, Comptes nationaux
16 On retient ici la moyenne glissante sur quatre trimestres des ratios du taux de marge et du taux d’investissement.
27
En Espagne, la relation s’avère plus difficile à déterminer (cf. graphique A.3). En effet,
l’évolution de l’’investissement semble décorrélée du taux de marge durant la crise
immobilière et financière. Cependant, on distingue un délai de quatre trimestres aux 1ers
trimestres 2002, 2006 et 2011.
Graphique A.3
Variations du taux de marge et du taux d’investissement des SNF en Espagne
(en points de %)
Source : FFB d’après Eurostat, Comptes nationaux
En Italie, ce délai est plus diffus. En effet, il fluctue entre trois et six trimestres (4ème trimestre
2002, 4ème trimestre 2003 et 3ème trimestre 2013 - cf. graphique A.4), excepté en 2009 et
2011 où le taux d’investissement a suivi instantanément l’évolution du taux de marge.
28
Graphique A.4
Variations du taux de marge et du taux d’investissement des SNF en Italie
(en points de %)
Source : FFB d’après Eurostat, Comptes nationaux
Au Royaume-Uni, le délai de réponse ressort plutôt court, et fluctue entre un et trois
trimestres. Il est même nul dans certains cas (cf. graphique A.5).
Graphique A.5
Variations du taux de marge et du taux d’investissement des SNF au Royaume-Uni (en
points de %)
Source : FFB d’après Eurostat, Comptes nationaux
Enfin, pour l’ensemble des pays de l’Union européenne, sachant que les cinq pays précités
contribuent à environ un tiers de l’investissement total des entreprises (cf. tableau A.1), on
29
constate que l’investissement se redresse au bout de deux à trois trimestres après l’entrée
dans la phase de reconstitution des marges (1er trimestre 2011 et 2ème trimestre 2014 - cf.
graphique A.6).
Graphique A.6
Variations du taux de marge et du taux d’investissement des SNF dans l’Union
européenne (en points de %)
Source : FFB d’après Eurostat, Comptes nationaux
Tableau A.1
Contributions des cinq principales économies à la valeur ajoutée et à l’investissement
des SNF dans l’Union européenne en 2015
Valeur ajoutée
Excédent brut
d’exploitation Investissement
Allemagne 22,9% 24,1% 20,5%
Espagne 7,6% 8,3% 9,6%
France 14,8% 11,5% 15,4%
Italie 9,7% 9,8% 8,3%
Royaume-Uni 13,0% 12,3% 9,9%
Total 67,9% 66,0% 63,7%
Source : FFB d’après Eurostat, Comptes nationaux
30
Annexe 2
Prévisions d’activité : présentation de quelques modèles
économétriques utilisés pour établir les prévisions
I. Logements collectifs neufs
En termes de permis de construire
Quelles variables ?
o Le nombre de permis de construire de logements collectifs (source Sit@del2) en date
réelle estimée (DRE), noté auto_log_coll.
o Les agréments de logements sociaux (source Ministère du logement, de l’égalité des
territoires et de la ruralité / DGALN – Infocentre SISAL), en nombre de logements,
noté agrements et décalés d’un an. Le passage en rythme trimestriel a nécessité au
préalable un travail sur la série17.
o Du côté de la promotion immobilière, les délais d’écoulement de l’encours de
logements collectifs18 (source ECLN), en mois de vente, notés delai et décalés de
deux trimestres ;
o Le taux de l’OAT 10 ans (source Banque de France), noté oat ;
o Le ratio des permis de construire de logements collectifs rapportés aux mises en
chantier19, cumulés sur deux ans, permettant notamment de gommer le surplus de
permis enregistré les dernières années et qui ne se justifiait pas par l’environnement
économique.
L’autocorrélation des résidus est corrigée en intégrant un terme résiduel autorégressif noté
AR1.
17 A partir des données sur le nombre d’agréments délivrés en cumul mensuel (source : MEDDE / DGALN – Infocentre SISAL), on calcule la part moyenne d’agréments délivrés chaque trimestre sur la période 1994 à 2013. On applique ensuite ces proportions aux données annuelles. 18 Les délais d’écoulement correspondent à l’encours de logements neufs proposés à la vente rapporté à la moyenne des réservations des deux derniers trimestres. 19 Ce ratio permet de prendre en compte le stock important de permis de construire non encore concrétisés en chantier.
31
Les valeurs des coefficients semblent cohérentes. Les permis de construire de logements
collectifs sont liés :
positivement aux agréments délivrés ;
négativement aux délais d’écoulement de logements collectifs mis en vente ;
négativement au taux d’intérêt ;
positivement au ratio permis / mises en chantier.
A ce stade, la relation permet d’expliquer 78 % de l’évolution des permis de construire de
logements collectifs.
L’analyse des résidus fait ressortir deux points aberrants en 1998T4 et en 2012T4 que l’on
corrige en introduisant au modèle deux variables indicatrices, notées dum19984 et
dum20124 (cf. tableau A.3). Ces deux points correspondent respectivement à une situation
particulièrement favorable pour l’économie, en particulier pour la demande intérieure, en
1998, puis aux effets qui ont suivi la crise des dettes souveraines à l’été 2011.
32
Au final, la relation permet d’expliquer 88 % des variations des permis de construire de
logements collectifs (cf. graphique A.7).
Graphique A.7
Permis de construire de logements collectifs
Source : FFB à partir de MEDDE/CGDD/SOeS, Sit@del2
Prévision intra-échantillon
En prévision intra-échantillon, les tendances sont bien respectées et les amplitudes sont
assez bien rendues par le modèle.
33
En nombre de logements En variation annuelle
Observé Estimé Observé Estimé
2012 248 071 257 841 -6,0% -2,3%
2013 219 663 224 975 -11,5% -9,3%
2014 203 068 200 895 -7,6% -8,5%
En termes de mises en chantier
Le modèle
La modélisation des mises en chantier repose sur le volume des permis de construire
accordé en amont. Concernant le collectif neuf, on retient les autorisations des trimestres t et
t-2 (noté respectivement auto_log_coll et auto2).
La saisonnalité a été corrigée par l’introduction du terme noté trim3prim.
De la même façon que pour les permis de construire, l’effet d’un excès d’autorisations par
rapport aux mises en chantier est introduite par l’ajout du terme ratio.
Enfin, quatre points aberrants ont été corrigés par l’introduction de variables binaires en
1989T3, 2009T4, 2010T4 et 2013T2.
34
Graphique A.8
Mises en chantier de logements collectifs
Source : FFB à partir de MEDDE/CGDD/SOeS, Sit@del2
Prévisions intra-échantillon
En prévision intra-échantillon, la tendance n’est respectée que pour l’année 2014.
En nombre de logements En variation annuelle
Observé Estimé Observé Estimé
2012 196 560 203 801 -1,3 % +2,4 %
2013 204 503 176 472 +4,0 % -10,2 %
2014 197 957 178 202 -3,2 % -12,9%
II. Commerces neufs
En termes de permis de construire
Le modèle
Le modèle d’estimation des permis de construire de locaux commerciaux s’appuie sur deux
variables macroéconomiques : le taux de chômage (txchom) et son décalage d’un an
(txchom4), le taux d’épargne financière des ménages (txepargfin).
35
Les coefficients de ces variables doivent être négatifs pour satisfaire à la logique
économique :
- plus le taux de chômage est élevé, plus les chômeurs sont nombreux sous
l’hypothèse que la population active reste constante. Leurs achats de biens de
consommation doivent tendre à diminuer et, par conséquent, l’activité commerciale à
se restreindre. En conséquence, les demandes de permis de construire doivent
diminuer ;
- plus le taux d’épargne financière des ménages s’avère élevé, plus les achats de
biens de consommation se réduisent dès lors que le revenu disponible brut des
ménages n’augmente pas plus vite que l’indice des prix à la consommation. Là
encore, l’activité commerciale tendra à se restreindre.
Le modèle est complété par une variable binaire pour tenir compte de la saisonnalité
(trim2prime), d’un ratio entre permis et mises en chantier sommés sur deux ans (ratiocom)
permettant de gommer l’artéfact statistique observé entre permis et mises en chantier et
enfin, de sept variables de correction de points aberrants aux premier trimestre 1989 (dum1),
quatrième trimestre 1996 (dum2), deuxième trimestre 2005 (dum3), troisième trimestre 2005
(dum4), troisième trimestre 2006 (dum5), troisième trimestre 2007 (dum6) et quatrième
trimestre 2010 (dum7) et enfin, d’un terme auto-régressif pour corriger l’autocorrélation des
résidus.
Ainsi, 91 % des variations des autorisations de bâtiments commerciaux sont expliquées par
ce modèle. Les résidus s’avèrent bien homoscédastiques et non auto-corrélés.
36
Graphique A.9
Autorisations de commerces (en milliers de m², en date de prise en compte)
0
200
400
600
800
1000
1200
1400
1600
1800
2000
1988
1
1989
1
1990
1
1991
1
1992
1
1993
1
1994
1
1995
1
1996
1
1997
1
1998
1
1999
1
2000
1
2001
1
2002
1
2003
1
2004
1
2005
1
2006
1
2007
1
2008
1
2009
1
2010
1
2011
1
2012
1
2013
1
2014
1
2015
1
Estimé Observé
Source : FFB à partir de MEDDE/CGDD/SOeS, Sit@del2
37
Prévisions intra-échantillon
En milliers de m² En variation annuelle
Observé Estimé Observé Estimé
2012 6 183 6 194 -0,3 % -0,2 %
2013 5 665 5 976 -8,4 % -3,4 %
2014 4 633 5 356 -18,2 % -5,5 %
Les tendances s’avèrent parfaitement respectées par le modèle. Toutefois, on constate un
fort écart entre l’estimation et la réalité pour l’année 2014.
En termes de mises en chantier
Les mises en chantier de bâtiments commerciaux du trimestre t sont expliquées par les
autorisations des trimestres t (autorcom), t-1 (autorcom1) et t-2 (autorcom2) et d’un ratio
entre permis et mises en chantier sommés sur deux ans (ratiocom). Six variables binaires
d’ajustement ont été ajoutées au modèle aux troisième trimestre 2000 (dum1), deuxième
trimestre 2007 (dum2), premier trimestre 2009 (dum3), deuxième trimestre 2009 (dum4),
quatrième trimestre 2009 (dum5) et quatrième trimestre 2012 (dum6).
88 % des variations des mises en chantier de bâtiments commerciaux sont expliquées par
ce modèle. Les résidus satisfont les bonnes propriétés.
38
Graphique A.10
Mises en chantier de commerces (en milliers de m², en date de prise en compte)
0
200
400
600
800
1000
1200
1400
1600
1988
1
1989
1
1990
1
1991
1
1992
1
1993
1
1994
1
1995
1
1996
1
1997
1
1998
1
1999
1
2000
1
2001
1
2002
1
2003
1
2004
1
2005
1
2006
1
2007
1
2008
1
2009
1
2010
1
2011
1
2012
1
2013
1
2014
1
2015
1
Estimé Observé
Source : FFB à partir de MEDDE/CGDD/SOeS, Sit@del2
Prévisions intra-échantillon
En milliers de m² En variation annuelle
Observé Estimé Observé Estimé
2012 3 729 4 378 -14,9 % -0,1 %
2013 3 698 3 676 -0,8 % -1,4 %
2014 3 571 3 087 -3,4 % -16,5 %
Les tendances ressortent bien respectées hormis pour 2012. Comme pour les permis,
l’amplitude de l’écart entre l’observé er le réalisé pose problème en 2014.
III. Amélioration-entretien
Le modèle
Le modèle d’estimation de l’activité d’amélioration-entretien repose sur plusieurs types de
variables :
- une variable macro-économique, à savoir le taux de chômage (txchom) ;
- trois variables indicatrices pour tenir compte de la saisonnalité (trim1prime, trim2prime et
trim3prime) ;
- une variable qualitative pour modéliser l’effet de la mise en place de la TVA à taux réduit
pour les travaux dans des logements de plus de deux ans depuis le 15 septembre 1999
39
(effettva). Elle vaut 0 avant le quatrième trimestre 1999, 1 entre le quatrième trimestre
1999 et le quatrième trimestre 2011, 0,89 entre le premier trimestre 2012 et le quatrième
trimestre 2013 pour tenir compte de la hausse du taux réduit à 7 % et enfin, 0,82 à partir
du premier trimestre 2014 afin de simuler l’impact du retour à 5,5 % du taux réduit pour
les travaux de rénovation énergétique des logements, soit un tiers du marché de
l’entretien du logement, mais également l’effet de la hausse à 10 % du taux réduit pour
les autres travaux dans le logement ;
- une variable binaire pour isoler l’effet du surcroît exceptionnel de travaux lié aux deux
tempêtes de fin décembre 1999 (effettempete) ;
- une variable quantitative retraçant les montants alloués de crédit d’impôt en faveur des
dépenses d’équipement de l’habitation principale mis en place en 2000, puis du Crédit
d’impôt développement durable (CIDD) lancé en 2007 (credimpplus1_aptva) ;
- une variable qualitative pour modéliser, par palier, le nombre annuel de transactions de
logements anciens décalé d’un an (translogtanc_qual4), ces acquisitions étant souvent
propices à la réalisation de travaux importants.
Deux autres variables isolant les montants de crédit d’impôt alloués avant l’instauration de la
TVA à taux réduit, et la mise en place de l’éco-prêt à taux zéro en mai 2009, ont été testées.
Elles ne s’avèrent pas significatives.
Le modèle est complété par deux indicatrices visant à corriger des points aberrants, mal
restitués par le modèle, aux deuxième et troisième trimestres 2003 (dum1 et dum2).
Ainsi, 98 % des variations de l’activité totale d’amélioration-entretien sont expliquées par le
modèle (cf. graphique A.11).
40
Graphique A.11
Indice d’activité en amélioration-entretien (en volume)
140
150
160
170
180
190
200
1995
1
1995
4
1996
3
1997
2
1998
1
1998
4
1999
3
2000
2
2001
1
2001
4
2002
3
2003
2
2004
1
2004
4
2005
3
2006
2
2007
1
2007
4
2008
3
2009
2
2010
1
2010
4
2011
3
2012
2
2013
1
2013
4
2014
3
2015
2
Estimé Observé
Source : FFB, à partir de CAH, Baromètre de l’amélioration-entretien, et Insee, Soldes d’opinion et
IPEA
Prévisions intra-échantillon
En évolution annuelle
Observé Prévu
2012 -0,6 % -1,4 %
2013 -1,4 % -1,9 %
2014 -0,9 % +0,1 %
Pour mémoire, sauf choc exogène (tempête, choc de TVA, etc.), le marché de l’amélioration-
entretien connaît des fluctuations annuelles relativement faibles, entre -3 % et +3 %, en
volume. Par conséquent, l’erreur de prévision tolérée doit être bien plus faible que celles
retenues sur les marchés du neuf.
Les années 2012 et 2013 ont été relativement bien estimées. Ce n’est pas le cas pour 2014,
le modèle ayant surestimé l’activité effectivement réalisée.