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Bilan de la décentralisation en Amérique latine Balance de la descentralización en América Latina

Bilan de la décentralisation en Amérique latine Balance … · lités, le renforcement de l’échelon intermédiaire, ou régional, n’intervenant que dans un second temps et

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Bilan de la décentralisation en Amérique latine

Balance de la descentralización en América Latina

Bilan de la décentralisation en Amérique latine

Balance de la descentralización en América Latina

Crédits photographiques :

Pierre Cathala, Eugene Zapata, Rosario Nava, Helene Benrekassa et Murillo Meireilles

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La décentralisation : une volonté d’approfondissement de la démocratie

La vague de démocratisation qu’a connue l’Amérique latine dans les années 1980 s’est accompa-gnée d’un mouvement de décentralisation. Ce processus, qui a pris des formes différentes selon les pays, présente toutefois des traits communs en termes d’objectifs, de moyens et de résultats.

Dans l’ensemble des pays, la décentralisation a été associée d’une part, à une volonté d’approfon-dissement de la démocratie par un renforcement de la participation et de la représentation et, d’autre part, à la recherche d’une plus grande efficacité de l’État.

Elle s’est avant tout traduite par un transfert de pouvoir et de ressources en faveur des municipa-lités, le renforcement de l’échelon intermédiaire, ou régional, n’intervenant que dans un second temps et seulement dans certains pays.

Enfin, ses résultats ont fait l’objet de controverses qui portent notamment sur la persistance des inégalités interrégionales, l’absence d’amélioration de la gestion des fonds publics et la faible participa-tion de la société civile. Un bilan plus détaillé peut être réalisé en analysant les modifications opérées en matière de cadre institutionnel, de répartition des compétences, de structure de financement, d’organisation des ressources humaines et de participation citoyenne.

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El proceso descentralizador : una voluntad de profundizar la democracia

La ola de democratización que experimentó América Latina en los años ochenta fue acompañada por un movimiento de descentralización. Este proceso, que adoptó formas diferentes según los países, presenta, no obstante, rasgos comunes en términos de objetivos, de medios y de resultados.

En su conjunto, en los países latinoamericanos, el proceso descentralizador va asociado, por una parte, a una voluntad de profundizar la democracia reforzando la participación y la representación y, por otra parte, a la búsqueda de una mayor eficacia del Estado.

Este proceso se ha traducido, ante todo, en una transferencia del poder y recursos en beneficio de los municipios, ya que la consolidación de la escala intermedia, o regional, solamente se produce en una etapa ulterior, y no en todos los países.

Por fin, sus resultados han sido objeto de controversias en torno a la persistencia de desigualdades entre las regiones, la ausencia de mejora de la gestión de los fondos públicos y la baja participación de la sociedad civil. Un balance más detallado se puede sacar analizando las modificaciones operadas en materia de marco institucional, de reparto de las competencias, de estructura de financiación, organización de los recursos humanos y participación ciudadana.

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I • Le cadre institutionnel : États unitaires et États fédéraux

Du point de vue institutionnel, l’Amérique latine se compose d’États unitaires auxquels s’ajoutent quatre états fédéraux : l’Argentine, le Brésil, le Mexique et le Venezuela.

Ces derniers comprennent trois niveaux de gouvernement : fédéral, fédéré et municipal. Le fédéra-lisme est plus ou moins développé selon les pays : fort en Argentine, au Brésil et au Mexique, ressem-blant par bien des aspects au modèle des États-Unis ; faible au Venezuela, où les États fédérés disposent de prérogatives limitées. Les états unitaires intègrent, quant à eux, deux ou trois niveaux de collecti-vités : municipalité, département (1) et/ou région (2). Quelque soit leur nature, la grande majorité des États s’est en outre dotée d’institutions infra-municipales. Trois d’entre eux ont également adopté des régimes particuliers, qualifiés d’autonomes, pour les communautés indiennes : la Colombie, le Nicaragua et le Venezuela.

Les autorités locales disposent d’organes de gouvernement généralement élus. Le retour à la démo-cratie s’est en effet traduit par l’élection directe de toutes les autorités municipales. En revanche, seuls trois pays disposent d’exécutifs régionaux élus : la Bolivie, la Colombie et le Pérou. Jusqu’à présent, les efforts de décentralisation ont en effet avant tout porté sur l’échelon municipal, les régions ne bénéfi-ciant bien souvent que de simples mesures de déconcentration.

Ces dernières années ont, en outre, vu l’essor d’un mouvement d’intercommunalité. Confrontées à la faiblesse de leurs moyens, de nombreuses municipalités ont choisi de mettre en commun leurs expériences pour résoudre les grands problèmes de la gestion locale.

(1) Certains pays comme la Bolivie et le Chili ont adopté un niveau intermédiaire entre la municipalité et la région.(2) En plus du terme « région », certains pays comme la Bolivie et la Colombie utilisent le terme « département » pour qualifier le

niveau de gouvernement infra-étatique le plus élevé.

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I • El marco Institucional : estados unitarios y estados federales

Desde el punto de vista institucional, América latina se compone de estados unitarios y de cuatro estados federales: Argentina, Brasil, México y Venezuela.

Estos tienen tres niveles de gobierno: federal, federado y municipal. El federalismo está más o menos desarrollado: es fuerte en Argentina, Brasil y México, donde se parece en muchos aspectos al modelo de Estados Unidos; es débil en Venezuela, donde los estados federados disponen de prerogativas limitadas. Por su parte, los Estados unitarios integran dos o tres niveles de gobierno: municipio, departamento (3) y región (4). Cual sea su naturaleza, la mayoría de los estados se ha dotado de instituciones infra-municipales. Tres países también adoptaron regimenes especiales, conocidos como autónomos, para las comunidades indígenas: Colombia, Nicaragua y Venezuela.

Las entidades locales disponen de órganos de gobierno generalmente electos. En efecto, el retorno de la democracia dio como resultado la elección directa de todas las autoridades municipales. Al contrario, solo tres países eligen a su poder ejecutivo a nivel regional: Bolivia, Colombia y Perú. Así, desde los años 1980, los esfuerzos de descentralización han privilegiado la escala municipal y las regiones sólo se han beneficiado de meras medidas de desconcentración.

En estos últimos años, está surgiendo un movimiento de mancomunidad. Muchos municipios que enfrentan carencias de medios, han decidido poner en común sus experiencias para resolver los principales problemas de gestión local.

(3) Algunos países, como Bolivia y Chile, han adoptado un nivel intermedio entre el municipio y la región.(4) Además del término “región”, algunos países, como Bolivia y Colombia, utilizan el término “departamento” para calificar el nivel de

gobierno infraestatal más elevado.

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II • Mandats électifs et gouvernement local :

Les pays latino-américains ont adopté un système de séparation des pouvoirs jusqu’à l’échelle muni-cipale qui se traduit par l’élection séparée des organes délibérants et exécutifs et influent sur la nature de la gouvernance locale.

Ainsi maires et gouverneurs sont souvent confrontés à des assemblées dominées par l’opposition qui les obligent à négocier chaque décision. Cette cohabitation freine considérablement l’élaboration tout comme l’exécution de politiques publiques cohérentes et favorise les phénomènes de corruption.

Ce phénomène est renforcé par la faible durée des mandats locaux, quatre ans en général et trois ans au Mexique, et les limites imposées à la réélection, parfois interdite. Ceci empêche, dans un cas comme dans l’autre, de mettre en place des projets structurants, certes impopulaires mais souvent nécessaires, et oblige à répondre, dans le court terme, à la demande sociale, favorisant ainsi le clientélisme.

Ces mandats courts, ainsi que la non-réélection, sont fortement remis en cause, non seulement par les élus mais aussi par les autorités centrales, et pourraient faire l’objet d’une révision dans les années à venir, comme cela a été le cas récemment en Colombie et en Bolivie, en ce qui concerne l’allongement des mandats.

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II • Mandatos electivos y gobierno local

Los países latinoamericanos han adoptado un sistema de separación de los poderes hasta la escala municipal que se traduce por la elección separada de los órganos deliberantes y ejecutivos e influye en la naturaleza de la gobernabilidad local. Asimismo los alcaldes y gobernadores suelen enfrentarse a asambleas dominadas por la oposición, que los obligan a negociar cada decisión. Así se frena considerablemente la elaboración y la ejecución de políticas públicas coherentes, favoreciendo así la corrupción.

Este fenómeno se ve reforzado por mandatos locales cortos, cuatro años por lo general y tres en México, así como por los límites impuestos a la reelección, a veces prohibida. Esto impide, en ambos casos, lanzar proyectos estructurantes, necesarios aunque impopulares, y obliga a atender, a corto plazo, la demanda social, lo que fomenta el clientelismo.

Los mandatos cortos, así como la no reelección, son cuestionados, no sólo por parte de las autoridades locales sino también por las autoridades centrales, y podrían ser objeto de una revisión en los años venideros, como ya se ha hecho recientemente en Colombia y Bolivia, en lo relativo a la prolongacion de los mandatos.

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III • Répartition des compétences entre niveaux de gouvernement

Dans l’ensemble des pays, la répartition des compétences entre niveaux de gouvernement est opérée selon les principes de compétence générale et de compétences partagées. L’autonomie locale est partout affirmée mais son statut demeure plus faible dans les états fédéraux, particulièrement au Mexique et en Argentine où les États fédérés en déterminent largement le contenu. Ces derniers dispo-sent, en outre, de quelques rares compétences exclusives qui concernent l’organisation de leur terri-toire mais aussi l’exploitation, au moins partielle, des ressources naturelles (Argentine et Venezuela), voire certains services comme l’enseignement secondaire en Argentine, et le réseau de gaz au Brésil.

Quelle que soit la nature de l’État, la compétence générale des municipalités porte principalement sur les infrastructures et services locaux et de transport (marchés, abattoirs, cimetières, construction et entretien des routes, transports urbains, éclairage public (5)), l’urbanisme (plans d’occupation des sols, normes de construction) et l’hygiène publique (évacuation des eaux, gestion des déchets). De nombreux pays leur reconnaissent également des compétences dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’aide sociale et, plus récemment, en matière de planification, environnement, et protection des droits.

Ces nombreuses compétences sont toutefois rarement effectives en raison d’un manque de capa-cité technique et financière des autorités locales, particulièrement dans les petites municipalités. Elles sont alors parfois assumées par le niveau central, régional ou fédéré, quand elles ne sont pas simplement abandonnées, les services correspondant n’étant tout simplement pas prêtés.

Des efforts ont été entrepris pour pallier ces problèmes. Certains pays ont ainsi opéré une clarifi-cation des compétences respectives des entités territoriales. D’autres, comme le Venezuela, se pronon-cent en faveur d’une pluralité des régimes municipaux auxquels s’attachent différentes compétences. Certains Etats, comme la République dominicaine, distinguent enfin des compétences obligatoires et d’autres, facultatives.

(5) L’approvisionnement en eau relève généralement de la compétence partagée entre les municipalités et les États fédérés.

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III • Reparto de las competencias entre niveles de gobierno

En su conjunto, en todos los estados, el reparto de las competencias entre niveles de gobierno se opera siguiendo los principios de competencia general y competencias compartidas. La autonomía municipal se reconoce en todas partes pero su estatuto es más débil en los países federales, especialmente en México y Argentina donde los estados federados definen gran parte de su contenido. Estos gozan, además, de algunas competencias exclusivas sobre la organización de su territorio, la explotación, por lo menos parcial, de sus recursos naturales (Argentina y Venezuela) o la prestación de algunos servicios como la educación segundaria en Argentina o la red de gas en Brasil.

Cual sea la naturaleza del estado, la competencia general de los municipios concierne principalmente las infraestructuras y los servicios locales y de transporte (mercados, mataderos, cementerios, construcción y mantenimiento de las carreteras, transportes urbanos, alumbrado público), urbanismo (planes de ocupación del suelo, normas de construcción) e higiene pública (alcantarillado, gestión de los desechos). Numerosos países les atribuyen también competencias en los campos de la salud, la educación, la ayuda social y, más recientemente, en materia de planificación, medio ambiente y protección de los derechos humanos.

Sin embargo, estas competencias son pocas veces efectivas por falta de capacidad técnica y financiera de los gobiernos locales, específicamente en los pequeños municipios. Asimismo, son abandonadas y los servicios no son prestados o pueden ser ejercidas por los gobiernos central, regional o federado.

Cabe señalar que actualmente se han tomado medidas para solucionar estos problemas. Algunos países han realizado una clarificación de las competencias respectivas de los entes territoriales. Otros, como Venezuela, están a favor de una pluralidad de regimenes municipales a los cuales corresponden distintas competencias. Otros países, como la Republica Dominicana, distinguen entre competencias obligatorias y facultativas.

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IV • Des ressources financières limitées

Les municipalités latino-américaines disposent de trois sources de financement : la fiscalité locale, les transferts du gouvernement central et le recours à l’emprunt.

Dans les états unitaires, les municipalités s’appuient avant tout sur la fiscalité locale qui comprend généralement des impôts sur les biens ou le revenu et des taxes sur les services municipaux et l’activité économique locale. Collectée localement, cette fiscalité présente des taux de recouvrement très faibles. Leur liberté fiscale est relative, les nouveaux prélèvements devant généralement faire l’objet d’une approbation de la législature nationale.

Les municipalités ont par ailleurs bénéficié, ces vingt dernières années, d’une augmentation des transferts du gouvernement central qui ont accompagné la décentralisation des compétences. Elles absorbent aujourd’hui une part du budget national qui s’élève à 10% pour l’Amérique centrale et 15 à 20% pour l’Amérique andine et le cône sud. Certains pays, tels la Colombie, le Nicaragua et la République Dominicaine, se sont d’ailleurs dotés d’une loi qui fixe à l’avance la part du budget destiné aux gouvernements locaux, même si cette dernière n’est pas toujours respectée. À ces transferts automatiques s’ajoutent des transferts discrétionnaires, instruments privilégiés du clientélisme. Enfin, le recours à l’emprunt est partout autorisé, mais limité.

Dans les pays fédéraux, États et municipalités s’appuient avant tout sur un système de transferts pré-établis. Tous les niveaux de gouvernement sont d’abord associés à la collecte fiscale, qui est ensuite redistribuée en deux temps : les États, premiers bénéficiaires de ce système, sont chargés de reverser une partie des transferts perçus aux municipalités, ce qui leur permet des pratiques clientélistes. États et municipalités complètent ces ressources par la fiscalité locale et l’emprunt.

Malgré l’augmentation des transferts observée ces dernières années, la plupart des gouvernements locaux latino-américains manquent de moyens, ce qui limite leur autonomie. Seules certaines très grandes collectivités ont les moyens de faire face à ce problème, notamment grâce à une base fiscale importante.

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IV • Recursos económicos limitados

Los municipios latinoamericanos cuentan con tres fuentes de financiamiento: la fiscalidad local, las transferencias del gobierno central y el crédito.

En los países unitarios, los municipios se apoyan primero en la fiscalidad local la que comprende, por lo general, impuestos sobre bienes o renta y tasas sobre los servicios municipales y la actividad económica. Colectada localmente, esta fiscalidad se caracteriza por tasas de recaudación muy bajas. Su libertad fiscal es relativa ya que los nuevos impuestos deben generalmente ser aprobados por la legislatura nacional.

Además, los municipios han beneficiado, estas ultimas dos décadas, de un aumento de las transferencias del gobierno central que acompaño la descentralización de las competencias. En la actualidad, absorben una parte del presupuesto nacional estimada al 10%, en América central y comprendida entre 15% y 20% en la región andina y el cono sur. Algunos países como Colombia, Nicaragua y la Republica dominicana, adoptaron leyes que fijan con anticipación la partida presupuestaria dedicada a los gobiernos locales, que no siempre se cumplen. Estas transferencias automáticas están complementadas por transferencias discrecionales que se convierten en instrumentos privilegiados del clientelismo. Finalmente, el crédito está autorizado pero limitado.

En los países federales, los estados y los municipios se apoyan primeramente en un sistema de transferencias pre-establecidas. Todos los niveles de gobierno participan en la recaudación fiscal que se distribuye posteriormente en dos tiempos: los Estados, primeros beneficiarios de este sistema, deben redistribuir una parte des las transferencias percibidas a los municipios, lo cual les permite hacer uso de prácticas clientelistas. Estados y municipios complementan estos recursos con su fiscalidad local y empréstitos.

A pesar del aumento de las transferencias en estos últimos años, la mayoría de los gobiernos locales latinoamericanos carecen de recursos, lo cual limita su autonomía. Solo algunas grandes ciudades pueden enfrentar este problema, apoyándose en particular en una base fiscal importante.

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V • Des ressources humaines insuffisantes

Les ressources humaines dont disposent les collectivités locales constituent l’un des éléments les plus importants qui déterminent leur bonne gouvernance.

L’Amérique latine a adopté au niveau local un « spoil system » qui s’étend aux postes les moins qualifiés. Seules les municipalités mexicaines, pour les agents d’exécution, ou argentines, uruguayennes et brésiliennes, de manière très limitée, possèdent un embryon de fonction publique locale. Chaque élection entraîne par conséquent un renouvellement de l’ensemble de l’administration locale qui nuit à la définition des politiques publiques tout comme leur exécution. Ce problème est renforcé par un clientélisme généralisé.

La faiblesse de la capacité de gestion des collectivités oblige les responsables politiques à envisager la création d’une fonction publique locale, ou, pour reprendre la terminologie latino-américaine, d’un « service civil de carrière ». Cependant, les lois votées dans ce sens – au Costa Rica, dans quelques États fédérés mexicains (Zacatecas, District Fédéral de Mexico)– demeurent lettre morte car elles remettent en cause le système clientéliste.

Directement liée à la question de l’emploi, la formation a pour objectif de renforcer les capacités de gestion des agents locaux. Bien évidemment, l’efficacité de cette formation est toute relative, car elle concerne des agents dont la durée des contrats est courte (trois à cinq ans). Néanmoins, à partir des années 1990, se sont développés des systèmes de formation qui ont parfois été institutionnalisés au niveau central. Les institutions de formation des fonctionnaires d’État ont, peu à peu, investi le champ du local. Par ailleurs, depuis peu, les Universités, aux traditions et aux pratiques très académiques, se sont ouvertes aux questions locales et, à l’image des cabinets de consultants, offrent leurs services aux collectivités, tant dans le domaine de la formation que du conseil.

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V • Recursos humanos insuficientes

Los recursos humanos de que disponen los gobiernos locales constituyen uno de los elementos más importantes que determinan la gobernabilidad.

Latinoamérica ha adoptado, en el ámbito local, un “spoil system” que llega hasta los puestos menos calificados. Solamente los municipios mexicanos, para los agentes de ejecución, o argentinos, uruguayos y brasileños, de manera muy limitada, poseen un embrión de función pública local. Por consecuencia, cada elección se traduce por un cambio de la totalidad de la administración local, lo cual debilita la definición de las políticas públicas, así como su ejecución. Este problema se ve reforzado por un clientelismo generalizado.

La insuficiente capacidad de gestión de los gobiernos locales obliga a los responsables políticos a plantearse la creación de una función pública local o, para retomar la terminología latinoamericana, de un “servicio civil de carrera”. Sin embargo las leyes votadas con este objetivo – en Costa Rica, en algunos Estados mexicanos (Zacatecas, México DF) – siguen sin cumplirse, ya que ponen en tela de juicio el sistema clientelista.

Directamente relacionada con el tema del empleo, la capacitación persigue el objetivo de reforzar la capacidad de gestión de los empleados públicos locales. Obviamente, la eficacia de esta capacitación es muy relativa, ya que los contratos de los empleados públicos son de corta duración (tres a cinco años). No obstante, a partir de los años noventa, se han ido desarrollando sistemas de capacitación, a veces institucionalizados a nivel central. Las instituciones de capacitación de los funcionarios del Estado, han ido trabajando poco a poco en el campo de lo local. También cabe señalar que, desde hace poco tiempo, las universidades, con tradiciones y prácticas muy académicas, se abren a las cuestiones locales y, a imagen de los gabinetes de consultoría, ofrecen sus servicios a los municipios, tanto en el ámbito de la capacitación como de la asesoria.

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VI • De la décentralisation à la participation citoyenne

Jusque dans les années 1990, la participation citoyenne était principalement entendue comme une participation aux processus électifs. Des réformes ont ouvert des espaces institutionnels de partici-pation : « cabildos abiertos (6) » , initiative populaire, référendums et plébiscites. Des expériences inno-vantes de participation ont par ailleurs été mises en place par la volonté politique d’élus qui placent l’Amérique latine à l’avant-garde des phénomènes de démocratie participative. À cet égard, on peut citer les expériences de budget participatif à Porto Alegre (Brésil), la décentralisation participative de la ville de Montevideo (Uruguay), les politiques de lutte contre la corruption de la municipalité de Moron (Argentine), ou les projets d’investissement participatif à Rosario (Argentine). Cependant, ces politiques de participation ne sont pas réservées aux grandes collectivités. Elles se développent également en milieu rural, notamment en Bolivie, au Pérou et au Mexique.

Ces pratiques, qui s’inspirent de figures d’organisation du pouvoir issues des cultures indigènes, tendent à devenir aujourd’hui des références pour des collectivités européennes où la crise de la repré-sentation oblige le politique à repenser sa relation avec le citoyen (7).

(6) Les « cabildos abiertos » sont des assemblées ouvertes à l’ensemble de la population destinées à permettre l’expression des ques-tions, critiques et propositions de cette dernière vis-à-vis des gouvernants. Cette figure de démocratie directe s’inspire de pratiques traditionnelles des cultures indigènes.

(7) Par exemple, en France, la municipalité de Saint-Denis met en place un système de budget participatif avec l’appui de celle de Porto Alegre (Brésil), qui dispose d’une longue expérience en la matière.

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VI • De la descentralización a la participación ciudadana

Hasta los años noventa, la participación ciudadana se entendía principalmente como participación en los procesos de elección. Distintas reformas fueron abriendo espacios institucionales de participación: los cabildos abiertos (8), iniciativa popular, referendo y plebiscitos. También se han llevado a cabo experiencias innovadoras de participación, gracias a la voluntad política de las autoridades locales, que colocan a América Latina en la vanguardia de los fenómenos de democracia participativa. A este respecto, cabe señalar las experiencias de presupuesto participativo en Porto Alegre (Brasil), la descentralización participativa en Montevideo (Uruguay), las políticas de lucha contra la corrupción del municipio de Morón (Argentina), o los proyectos de inversión participativa en Rosario (Argentina). Sin embargo, estas políticas de participación no están reservadas a los grandes gobiernos locales. También se desarrollan en las zonas rurales, concretamente en Bolivia, Perú y México.

Estas prácticas, que se inspiran en figuras de organización del poder provenientes de las culturas indígenas, tienden a convertirse actualmente en referencias para los municipios europeos, donde la crisis de la representación obliga al político a replantearse su relación con el ciudadano (9).

(8) Los “cabildos abiertos” son asambleas abiertas al conjunto de la población destinadas a permitir la expresión de preguntas, críticas y propuestas de ésta frente a sus gobernantes. Esta figura de democracia directa se inspira en prácticas tradicionales de las culturas indígenas.

(9) Por ejemplo, en Francia, el municipio de Saint-Denis está instaurando un sistema de presupuesto participativo con ayuda del de Porto Alegre (Brasil), que goza de larga experiencia en la materia.

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VII • tableaux synthétiques

Pays Niveaux de collectivités Exécutifs Assemblées représentatives

Bolivie 9 Départements Préfet élu (2005)

Conseil départementalÉlection indirecte pour 2 ans renouvelable

112 Provinces Sous-préfetnommé par le préfet avant 2005

Conseil provincial de participation populaire

Municipalités: capitales départementales, provinciales et 327 sections provinciales

maire élu par le conseil municipal pour 5 ans

Conseil ou groupe municipalÉlu au SU direct pour 5 ans (Possibilité d’un votre de censure du maire aux 3/5)

Cantons (inframunicipal) Double exécutif :- Corregidor nommé par le préfet

(avant 2005) - Agent municipal élu par le

gouvernement municipal pour 5 ans

Chili 12 Régions + région métropolitaine Intendant nommé par Président de la République

Conseil régionalélection indirecte par les conseils municipaux pour 4 ans

51 Provinces Gouverneur nommé par Président de la République

Conseil économique et social consultatif :- membres permanents- membres élus par les organisations sociales

provinciales pour 4 ans345 Communes Maire

élu au SU direct pour 4 ansConseil municipalélu au SU direct pour 4 ans

Colombie 32 Départements Gouverneur (double responsabilité)élu (1992) au SU direct pour 4 ans

Assemblée départementalesélue au SU direct pour 4 ans

1908 Municipalités Maire élu au SU direct (1988) pour 4 ans sans réélection immédiate

Conseil Municipalélu au SU direct pour 4 ans sans réélection immédiate

5 Districts dont capitale Régime municipal spécifique en raison de l’importance des municipalités concernéesDivisions infra-municipales Maire de la municipalité Assemblée locale élueEntités territoriales indiennes Conseil formé selon usage des communautésPossibilité d’établir des entités territoriales supra et infra-départementales (régions et provinces)

Costa Rica 7 Provinces Divisions électorales6 Régions Divisions administratives dépourvues du rang constitutionnel81 Cantons (statut municipal) Maire

élu au SU direct pour 4 ans (2002)Conseil municipalélu au SU direct pour 4 ans

Districts administratifs (inframunicipal) dont8 dotés d’une autonomie fonctionnelle

Représentant + suppléant siègent au conseil municipal (sans vote)représentant élu au SU direct pour 4 ans(2002)

Conseil municipal de district créé par le cantonélu au SU direct pour 4 ans

Organisation politico-administrative des pays unitaires

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VII • tableaux synthétiques

Pays Niveaux de collectivités Exécutifs Assemblées représentatives

Bolivie 9 Départements Préfet élu (2005)

Conseil départementalÉlection indirecte pour 2 ans renouvelable

112 Provinces Sous-préfetnommé par le préfet avant 2005

Conseil provincial de participation populaire

Municipalités: capitales départementales, provinciales et 327 sections provinciales

maire élu par le conseil municipal pour 5 ans

Conseil ou groupe municipalÉlu au SU direct pour 5 ans (Possibilité d’un votre de censure du maire aux 3/5)

Cantons (inframunicipal) Double exécutif :- Corregidor nommé par le préfet

(avant 2005) - Agent municipal élu par le

gouvernement municipal pour 5 ans

Chili 12 Régions + région métropolitaine Intendant nommé par Président de la République

Conseil régionalélection indirecte par les conseils municipaux pour 4 ans

51 Provinces Gouverneur nommé par Président de la République

Conseil économique et social consultatif :- membres permanents- membres élus par les organisations sociales

provinciales pour 4 ans345 Communes Maire

élu au SU direct pour 4 ansConseil municipalélu au SU direct pour 4 ans

Colombie 32 Départements Gouverneur (double responsabilité)élu (1992) au SU direct pour 4 ans

Assemblée départementalesélue au SU direct pour 4 ans

1908 Municipalités Maire élu au SU direct (1988) pour 4 ans sans réélection immédiate

Conseil Municipalélu au SU direct pour 4 ans sans réélection immédiate

5 Districts dont capitale Régime municipal spécifique en raison de l’importance des municipalités concernéesDivisions infra-municipales Maire de la municipalité Assemblée locale élueEntités territoriales indiennes Conseil formé selon usage des communautésPossibilité d’établir des entités territoriales supra et infra-départementales (régions et provinces)

Costa Rica 7 Provinces Divisions électorales6 Régions Divisions administratives dépourvues du rang constitutionnel81 Cantons (statut municipal) Maire

élu au SU direct pour 4 ans (2002)Conseil municipalélu au SU direct pour 4 ans

Districts administratifs (inframunicipal) dont8 dotés d’une autonomie fonctionnelle

Représentant + suppléant siègent au conseil municipal (sans vote)représentant élu au SU direct pour 4 ans(2002)

Conseil municipal de district créé par le cantonélu au SU direct pour 4 ans

Pays Niveaux de collectivités Exécutifs Assemblées représentatives

Nicaragua 15 Départements Division administrative représentée par les députés nationaux152 Municipalités maire+Vice-maire

élus au SU direct pour 4 ans réélection mais pas de mandats successifs

Conseil municipal5 à 20 membres élus au SU direct pour 4 ans

2 Régions autonomes Coordinateur régional élu par le Conseil parmi ses membres

Conseil régional autonomereprésentation des communautés ethniques+représentants des régions à l’Assemblée nationale45 membres élus au SU direct pour 4 ans

Communautés autonomes Formes d’organisation traditionnelles

Pérou 12 Régions Président + vice-présidentélus au SU direct pour 4 ansmandat révocable et renouvelable

Conseil régional7 à 25 membres dont 1 par province puis selon la population électoraleélus au SU direct pour 4 ansmandat révocable et renouvelableConseil de coordination régionaleconsultatif et de coordination avec municipalitésmaires des provinces+ représentants société civile

189 Provinces (1994) Maireélu au SU direct pour 4 ansmandat révocable et renouvelable

Conseil municipalélu au SU direct pour 4 ansComités communaux : organes de consultationCorps de contrôle populaire

1809 Districts Maireélu au SU direct pour 4 ansmandat révocable et renouvelable

Conseil municipal districtalélu au SU direct pour 4 ans

République Dominicaine

32 provinces Gouverneurnommé par le présidentsous tutelle du ministère de l’intérieur

151 municipalités + District national de Santo Domingo

Maire et vice-maireElus au SU direct pour 4 ans

Assemblée municipaleconseillers et suppléants élus au SU direct pour 4 ansnombre >5 et proportionnel à la population

Districts infra-municipaux Assemblée nommée par le conseil municipalSections infra-municipales Maire de section nommé par le conseil municipal sur proposition de la province

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Organisation politico-administrative des pays fédéraux

Pays Niveaux de collectivités Exécutifs Assemblées représentatives Pouvoir judiciaireArgentine 23 provinces Gouverneur et vice-gouverneur

élus au SU direct pour 4 ansChambre législative bi ou monocaméraleélue au SU direct pour 4 ans

Tribunal supérieur de justiceConseil de la magistratureMinistère public

1913 municipalités Maire (élu séparément)élu au SU direct pour 4 ansréélection autorisée dans la plupart des provinces

Conseil délibérant élu au SU direct mandat dépend de chaque provinceConseil scolaire (éducation primaire et secondaire)

Ville autonome de Buenos Aires

Chef de gouvernement ou gouverneurélu, avec le vice-gouverneur, au SU direct (1994) pour 4 ansUne seule réélection immédiate

Législature de 60 députésÉlus au SU direct pour 4 ansRenouvellement partiel tous les 2 ansréélection autorisée mais non immédiate

1054 structures inframunicipales

Brésil 27 Etats Gouverneur et vice-gouverneurÉlus au SU direct pour 4 ans

Assemblée législativeDéputés élus au SU direct pour 4 ansNombre dépend de la représentation de l’État à la chambre des députés de l’Union

Juges de première instanceTribunal de justice de l’État

District fédéral de Brasilia GouverneurÉlu au SU direct pour 4 ans

Assemblée de districtélue au SU direct pour 4 ansnombre de députés dépend de la représentation du DF à la chambre des députés de l’Union

5561 municipalités PréfetÉlu au SU direct pour 4 ansPas de réélection immédiate

Chambre municipale9 à 55 conseillers selon la populationÉlus au SU direct pour 4 ansRéélection immédiate autorisée

8 000 districts infra-municipaux

« Sous-préfectures » : bureaux déconcentrés de l’administration municipale

Mexique 31 États + District fédéral2397 municipalités Élection commune de l‘ensemble des représentants municipaux au SU direct pour 3 ans non renouvelable

Maire 5 à 20 conseillers Représentant judiciaire contrôle l’exécutif

Venezuela 23 États dont celui du District fédéral

GouverneurÉlu au SU direct pour 3ans/4 ans ??Également représentant de la fédérationUne réélection immédiate autorisée

Conseil législatif7 à 15 membres représentent la population de l’État et des municipalitésélus au SU direct pour 4 ans ( ?)une seule réélection

332 municipalités (1998) Maire Élu au SU direct pour 4 ansUne seule réélection immédiate

Conseil municipalélu au SU direct pour 4 ans

Districts métropolitainsCréés par le Conseil législatif ou l’Assemblée nationale

Autorité exécutive métropolitaineÀ définir

Conseil métropolitainà définir

Paroisses et autres entités locales Créées par le conseil municipal

Assemblée paroissiale5 membres + suppléants en zone urbaine3 membres + suppléants en zone ruraleélus au SU direct

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Répartition des compétences dans les États unitaires

Pays Niveau régional Niveau municipalBolivie Départements Autonomie

- maintien de l’ordre (préfets)- planification et promotion du développement

économique et social (plans départementaux de développement économique et social)

- près de 50% des investissements publics dont électrification rurale, irrigation et appui à la production, recherche et développement technico-scientifique, environnement et tourisme, assistance sociale, renforcement municipal

- santé, éducation et assistance sociale - registres

- planification et promotion du développement aménagement territorial, cadastre

- infrastructures et ressources humaines : éducation, santé, culture, sport, irrigation

- eau potable, assainissement, déchets solides, éclairage public, marchés, abattoirs, cimetières

- services sociaux (pop vulnérables)- défense du consommateur

Compétence partagée avec municipalités :- construction et entretien des voies de communication

terrestres

Compétences partagées avec le niveau régional :- construction et entretien des voies de communication terrestres

Chili Régions : très faible degré d’autonomie Compétence générale : promotion du développement socio-économique et culturel

Compétences exclusives des Intendants :- ordre public- coordination des bureaux régionaux des ministères

Compétences exclusives :- plans régulateur et de développement communal- permis de construire- éclairage et salubrité publics- parcs- développement communautaire - éducation primaire et secondaire- santé de base

Compétences partagées avec le gouvernement central et les municipalités :- promotion du développement

Compétences partagées avec régions ou gouvernement central:- culture- environnement- assistance sociale et juridique- formation et emploi- appui à la production- tourisme, sport et loisirs- urbanisme dont voies urbaines et rurales, construction de logements

sociaux et d’infrastructures sanitaires- transports publics- défense civile- culture et égalité de genre

Colombie Compétence généraleCompétences régionales :- planification et développement économique et social- coordination des entités prestataires de services

publiques- police

Compétences de responsabilité municipale :- services de base et domestiques : eau, assainissement, électricité,

téléphone, transport urbain, cadastre- équipement local- planification du développement- police

Compétence partagée avec niveau régional- éducation, santé, sport- eau potable et assainissement - logement- promotion de la participation

Organisation politico-administrative des pays fédéraux

Pays Niveaux de collectivités Exécutifs Assemblées représentatives Pouvoir judiciaireArgentine 23 provinces Gouverneur et vice-gouverneur

élus au SU direct pour 4 ansChambre législative bi ou monocaméraleélue au SU direct pour 4 ans

Tribunal supérieur de justiceConseil de la magistratureMinistère public

1913 municipalités Maire (élu séparément)élu au SU direct pour 4 ansréélection autorisée dans la plupart des provinces

Conseil délibérant élu au SU direct mandat dépend de chaque provinceConseil scolaire (éducation primaire et secondaire)

Ville autonome de Buenos Aires

Chef de gouvernement ou gouverneurélu, avec le vice-gouverneur, au SU direct (1994) pour 4 ansUne seule réélection immédiate

Législature de 60 députésÉlus au SU direct pour 4 ansRenouvellement partiel tous les 2 ansréélection autorisée mais non immédiate

1054 structures inframunicipales

Brésil 27 Etats Gouverneur et vice-gouverneurÉlus au SU direct pour 4 ans

Assemblée législativeDéputés élus au SU direct pour 4 ansNombre dépend de la représentation de l’État à la chambre des députés de l’Union

Juges de première instanceTribunal de justice de l’État

District fédéral de Brasilia GouverneurÉlu au SU direct pour 4 ans

Assemblée de districtélue au SU direct pour 4 ansnombre de députés dépend de la représentation du DF à la chambre des députés de l’Union

5561 municipalités PréfetÉlu au SU direct pour 4 ansPas de réélection immédiate

Chambre municipale9 à 55 conseillers selon la populationÉlus au SU direct pour 4 ansRéélection immédiate autorisée

8 000 districts infra-municipaux

« Sous-préfectures » : bureaux déconcentrés de l’administration municipale

Mexique 31 États + District fédéral2397 municipalités Élection commune de l‘ensemble des représentants municipaux au SU direct pour 3 ans non renouvelable

Maire 5 à 20 conseillers Représentant judiciaire contrôle l’exécutif

Venezuela 23 États dont celui du District fédéral

GouverneurÉlu au SU direct pour 3ans/4 ans ??Également représentant de la fédérationUne réélection immédiate autorisée

Conseil législatif7 à 15 membres représentent la population de l’État et des municipalitésélus au SU direct pour 4 ans ( ?)une seule réélection

332 municipalités (1998) Maire Élu au SU direct pour 4 ansUne seule réélection immédiate

Conseil municipalélu au SU direct pour 4 ans

Districts métropolitainsCréés par le Conseil législatif ou l’Assemblée nationale

Autorité exécutive métropolitaineÀ définir

Conseil métropolitainà définir

Paroisses et autres entités locales Créées par le conseil municipal

Assemblée paroissiale5 membres + suppléants en zone urbaine3 membres + suppléants en zone ruraleélus au SU direct 8

20

Pays Niveau régional Niveau municipalCosta Rica Autonomie politique administrative et financière- Compétence générale

Compétence exclusive (non appliquée) :Planification urbaineServices publics locauxCompétences partagées :- Éducation : construction et entretien- Subvention aux institutions de santé et sport- Police municipale- Défense civile et environnement- Défense du consommateur, genre

Nicaragua Régions autonomes : Autonomie formelle mais limitée Autonomie, compétence générale et principe de subsidiarité

Compétences partagées avec autorités nationales:- planification du développement et des infrastructures

dont portuaires et aéroportuaires- santé, éducation, culture- services publics locaux dont approvisionnement et

transport- justice : régulations spécifiques- environnement

Relevant principalement de la compétence municipale :- services de base : eau, électricité, évacuation des eaux usées et de pluie,

déchets solides, marchés, cimetières- transports et voies de communication- construction et entretien de centres de santé- aménagement du territoire : planification, normalisation et contrôle- environnement- culture, sports et loisirs (infrastructures)- développement économique

Pérou Compétence générale Compétence généraleCompétences exclusives- planification et promotion du développement- infrastructures régionales (voies de communication,

énergie, services de base)- environnement

compétences municipales- planification (développement et aménagement)- services de base : logement, salubrité, éducation, loisirs, transports et

communications

Compétences partagées- Éducation, santé publique- Régulation des activités économiques- Environnement- Culture, tourisme- Promouvoir participation citoyenne

République Dominicaine

« indépendance fonctionnelle »Compétences obligatoires :- éclairage public- eau potable- cimetières, abbattoirs, marchés- voies terrestresCompétences facultatives :- défense civile- équipements scolaires, médicaux et de loisir- urbanisme : normes et plans régulateurs, zonification, normes de

construction, permis de construire, cadastre<

21

Répartition des compétences dans les États fédéraux

Pays État fédéral États fédérés MunicipalitésArgentine Pouvoirs délégués par les

provincesAutonomie politique, juridique, administrative et financière - Compétence générale

Autonomie relative : les provinces en définissent la portée et le contenu

Compétences exclusives :- Accords internationaux- Propriété des ressources naturelles de leur

territoire- Éducation secondaire (par transfert)

Compétences exclusives :- Collecte et traitement des déchets solides- Construction et entretien des routes- Évacuation des eaux usées et de pluie- Parcs, marchés et cimetières- POS, normes de construction,- Propreté et éclairage public- Circulation et réglementation du transport public

Compétences partagées avec l’État fédéral :- éducation supérieure- santé préventive- gares routières- logement- électricité et gaz

Compétences partagées avec les États fédérés :- Éducation primaire- Santé de base- Eau et assainissement- Routes régionalesCompétences de fait :- Entretien des bâtiments scolaires- Services de santé

Brésil Intérêt national ou régional Autonomie administrative et politique Autonomie administrative et politiqueCompétences exclusives- relations avec États étrangers- plans nationaux ou régionaux

de développement social ou économique

- concession de certains services (telecom, radiodiffusion)

Compétences exclusives- gaz- créer regroupements supra-municipauxToutes les compétences qui ne sont pas interdites par la Constitution fédérale

Compétence générale sur questions locales

Compétences partagées :- patrimoine et tourisme- santé- environnement- éducation et culture- justice et police- pauvreté et développement

économique

Compétence exclusive :- créer des districtsRelevant principalement des municipalités :- éducation préscolaire et primaire- premiers soins de santé- sports et loisirs- culture et tourisme- urbanisme : zonage, inspection, autorisation des

activités commerciales et industrielles

Mexique Compétence générale Compétence générale mais autonomie relative : les États fédérés créent les municipalités et définissent leurs compétences

Compétences municipales fréquemment assurées par les États :- eau- urbanisme - construction de routes- collecte des impôts

Relevant principalement des municipalités :- eau potable et assainissement- parcs, abattoirs, marchés, cimetières, transports

urbains- propreté et éclairage publics - police et circulationCompétences éventuelles :- urbanisme- développement- environnement

Compétences partagées :- éducation et santé définition des

politiques, réglementation et contrôle

- aide sociale : contrôle

Compétences partagées :- éducation : technique et administratif- santé : ressources humaines, matérielles et

budgétaires- aide sociale : répartition des fonds aux

municipalités

Compétences partagées :- locaux scolaires- aide sociale : utilisation finale et contrôle des fonds

8

22

Pays État fédéral États fédérés MunicipalitésVenezuela Compétence générale : ce qui ne dépend

pas de la compétence fédérale ou municipaleCompétence générale

Compétences exclusives :- dicter constitution et organiser leurs

pouvoirs publics- organiser leurs municipalités et entités

locales- régime et exploitation des minéraux non

métalliques qui ne sont pas réservés au pouvoir fédéral

- salines et parcs à huitres- tierras baldias- police- papier officiel, timbres et sceaux- services publics étatiques- voies de communication terrestre- entretien et administration des routes et

autoroutes nationales, des ports et des aéroports d’usage commercial en accord avec gouvernement fédéral

« compétences propres » :- gouvernement et administration des intérêts propres

à la vie locale- organisation et statut de la fonction publique

municipale- urbanisme et aménagement du territoire, patrimoine

historique, logement social, tourisme, équipements de loisir

- voies de communication terrestres dont transport public urbain

- environnement et assainissement dont propreté, collecte et traitement des déchets solides et protection civile

- santé de base et protection des populations vulnérables

- éducation préscolaire- services d’eau potable, électricité, gaz, évacuation

des eaux usées et de pluie, cimetières et services funéraires

- justice de paix et police municipaleTransfert progressif par accords spécifiques:- planification et promotion du développement- protection de la famille, des mineurs et

communautés indiennes- amélioration des conditions de vie de la

population rurale- éducation, formation, sports et loisirs- environnement et aménagement du

territoire - travaux publics d’intérêt étatique (région)- logement social- protection des consommateurs- santé publique et alimentation- recherche scientifique- défense civileCompétences déléguées par le gouvernement fédéral :- administration des prisons- tourisme

<

23

Financement des compétences dans les États unitaires

Pays Niveau régional Niveau municipalBolivie Ressources

- “regalías departamentales”- Fonds départemental de compensation - 25% de l’impôt spécial sur les hydrocarbures- transferts liés au personnel de santé, éducation et

assistance sociale- transferts extraordinaires du trésor - taxes sur les services- emprunts : crédits du fonds national de développement

régional

Ressources- Ressources propres : impôt, taxes et patentes - 33% du budget

municipal- Transferts : Fonds national d’investissement productif

et social (FPS) - 57%- Emprunts : crédits du Fonds national de développement régional

(FNDR)

Limites - l’investissement couvre 85% des “regalías

departamentales”, du Fonds départemental de compensation, et de l’impôt sur les hydrocarbures et 100% des crédits

- dépenses administratives < 15% des régalias, du Fonds départemental de compensation et de l’impôt sur les hydrocarbures

LimitesApprobation des nouvelles taxes et patentes par le sénat

Chili Ressources- transferts: Investissements publics de Décision Régionale

(IDR) dont Fond National de Développement Régional, (FNDR) et contrats de programmation

- fiscalité marginale: taxes sur les routes, autoroutes et ports

- 57% de l’investissement public en 2006

Ressources - Impôt sur la propriété, licences d’activités commerciales, vignette

automobile (42% des budgets municipaux)- Transferts (36%) : Fonds commun municipal

Contrôle des organismes de planification

Colombie Ressources- Transferts : « situado fiscal »

Ressources- Taxes sur l’industrie et le commerce, la propriété, l’automobile, projets

urbains- Transfert « situado fiscal »- Part de la TVA- Transferts affectés aux investissements sociaux

Costa Rica Ressources- Impôts, taxes sur services et travaux (66%des budgets municipaux)- Transferts faibles- projet de loi : 10% du budget national- EmpruntsLimites faibles

Nicaragua Ressources- Base financière : Fonds Spécial de Développement et de

Promotion Sociale- fiscalité locale dont taxe sur bénéfices et aéroports- transferts

Ressources- Base financière : impôt sur revenu, taxes sur services, ventes, véhicules

et commerce- transferts dont loi fixe objectif 10% en 2010- emprunt

Nombreuses limites- Liberté fiscale mais contrôle de l’assemblée nationale- Budget contrôlé par ministère des finances et contrôleur

général

Autonomie de dépense mais limites :- Plan fiscal soumis à l’assemblée nationale- Accès au crédit limité

8

24

Financement des compétences dans les États fédéraux

Pays États fédérés MunicipalitésArgentine Ressources

- Transferts fixés par loi : régime de coparticipation- Droits sur sous-sol- Impôt sur le revenu, biens immobiliers, timbres et véhicules

Ressources- Transferts fixes des États fédérés (coparticipation)- Subvention de services- Taxes sur services municipaux, environnement, entreprises

Brésil Ressources- Système de transferts du gouvernement fédéral- Transferts discrétionnaires de l’Etat fédéral

Ressources- Système de transferts du gouvernement fédéral et des États- Part de l’exploitation des ressources naturelles- Transferts discrétionnaires de l’État fédéral- Impôts sur la propriété, taxes sur services- Emprunt- Forte décentralisation des dépenses publiques- Accès au crédit limité

Mexique Ressources- Système national de coordination fiscale : les États

redistribuent les transferts de l’État fédéral selon des montants fixes

Ressources- Système national de coordination fiscale Subventions

discrétionnaires- Impôt sur la propriété- Taxes- Emprunts- Contrôle financier et arbitraire des États- Grande dépendance/transferts

Venezuela Ressources- Système de transferts fixes : Situado constitucional- Fonds de compensation inter-territorial - Fonds inter-gouvernemental pour la décentralisation

(20% de TVA)

Ressources- Transferts fixes « situado municipal » : 20% des ressources

des États- Fonds inter-gouvernemental pour la décentralisation (20% de TVA)- Taxes sur l’agriculture

Pays Niveau régional Niveau municipalPérou Ressources

- transferts spécifiques - droits économiques des privatisations, concessions et

services distribués par la région- Fonds de Compensation Régionale (redistribution)- Part des recettes d’exploitation des ressources naturelles:

mines, pétrole

Ressources- Taxe sur les jeux, le transport public- droits économiques des privatisations, concessions et services

distribués- Fonds de Compensation Municipale (redistribution) - transferts spécifiques attribués par la loi annuelle budgétaire- Part des recettes d’exploitation des ressources naturelles: mines,

pétrole

République Dominicaine

Ressources- Fiscalité sur services- Loi de Transfert : 10% - EmpruntsLimites- Budget contrôlé par ligue municipale- Fiscalité peut être supprimée par décret présidentiel- Liberté d’utilisation des transferts limitée- Contrôle de l’État sur fiscalité et emprunts

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juin

200

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