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Affiches des compagnies transatlantique
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BOATSBOATSCompilé par DjF du Marais
By Djf du Marais
Par le passé, afin de mieux faire connaitre
leurs lignes et de montrer la variété des
régions desservies, les compagnies de
transports maritimes et ferroviaires ont
utilisé plusieurs moyens de promotions, en
particulier les campagnes d'affichage.
En captant l'attention, ces grandes feuilles
illustrées, placardées dans les agences de
voyage, les gares, les enceintes portuaires,
les syndicats d'initiatives, imprégnaient le
public de leurs images. Les tirages étant
limités, seuls de rares exemplaires ont
échappé au destin éphémère,
traditionnellement réservé à toute affiche.
Les pièces sauvegardées constituent de nos
jours un gisement iconographique propice à
l'analyse des motifs traités.
Ces affiches réveillent en nous l'enfant ou
l'aventurier que nous avons été.
Leurs compositions artistiques, transcendant
la publicité, ressuscitent un outre-mer réel
ou mystique, campé à l'intention des
clientèles de l'Europe occidentale.
Il changera encore de nom fin 1912 pour
s'appeler Karmak. Il disparaît en 1916 non
loin de Malte après avoir été torpillé par le
sous-marin allemand U-32.
L'Annam, construit en 1898 à La Ciotat
Page suivante le même mais rebaptisé
Tourane en 1904.
L'Annam - 1898
Le Tourane - 1904
Dans la première mouture ci-dessous, ce pourrait
être un paquebot d'émigrants, alors que dans la
dernière (page suivante), on part sans conteste en
croisière et il n'est plus nécessaire de préciser
"paquebot de luxe".
Massilia Par Sandy Hook
Ces deux illustrations consécutives de Sandy-
Hook, montrent ce que l'ajout d'un premier
plan peut apporter à la lecture d'une affiche.
Massilia Par Sandy Hook
Dans la seconde (ci-dessus), Massilia,
paquebot de la Sud-Atlantique demeure
presque sans modification, mais le ciel est
plus clair, ce qui permet aux cheminées de
mieux se découper, les hublots éclairent la
coque et, surtout, la Torpédo orange au
premier plan ajoute une note de chic destinée
à aguicher la clientèle espérée.
Anonyme - 1905
Ce tour du monde durait cinq mois. Cette
ligne déficitaire, a été supprimée en 1911. Le
navire représenté sur cette affiche est l'un
des quatre sister-ships réalisés spécialement
pour la ligne et portant tous des noms d'îles :
Ceylan et Malte, construits en Grande-
Bretagne; Corse et Ouessant, construits à
Saint-Nazaire. Ces navires transportaient 60
passagers en première classe et 72 en
seconde
La ligne du tour du monde des Chargeurs réunis est inaugurée le 2 août 1905.
AnversDunkerqueAvonmouthPort-SaïdDjiboutiColombo
SingapourHong-Kong
ShanghaiTsing-TaoTaku-Bar
Moji
KobéYokohamaHonolulu
San FranciscoGuyamas
Santa-Rosalia
ValparaisoGronel
Punta ArenasMontevideo
Rio de Janeiro
LiverpoolLe Havre
Itinéraire :
Anonyme - 1902
Ce navire, le Moltke, est construit en 1901
pour le plus grand armement allemand, la
Hapag.
L'affiche montre que sa ligne habituelle est
l'Extrême-Orient. C'est toutefois sur New-
York qu'il effectue son premier voyage. Il est
démoli en 1926.
Le bateau est le "Gallia", construit à La Seyne en 1912
Albert Sebille datant de 1912
La compagnie Rotterdam Lloyd fut créée en 1875 et
se spécialisa dans les voyages vers les Antilles
néerlandaises et la Chine.
Cette affiche de 1915 mentionne entre autres
destinations l'Egypte, Ceylan, Sumatra et Java, au
départ de Rotterdam, Amsterdam, Anvers et
Marseille.
Le bateau est le König Albert
1900
Sandy-Hook
Étiquette de bagages.
Sandy-Hook ne dessinait pas que des navires
pour les compagnies maritimes.
Ces derniers lui demandaient d'agrémenter
leur prospectus, des menus, des calendriers
et des étiquettes pour les voyageurs.
French Line
L'étiquette de la French Line est la plus
ancienne : conçue pour être repérée aussi
bien par les porteurs que par les voyageurs,
elle est très représentative des étiquettes de
compagnies de voyage.
Les autres ne comportent aucune signalitique
:plus récentes, elles sont à vocation
publicitaire uniquement.
Le Prinz August Wilheim par Hans Bohrdt - 1903
Hans Bohrdt - 1910
Sur cette affiche
datant du début des
années 1900, le
bateau représenté
est l'un des quatre
navires de la Red
Star Line baptisés
"Finland",
"Kroonland",
"Vaderland" et
"Zeeland.
Victor Creten
( 1878-1966 ),
peintre et architecte
belge, il pratique une
peinture très
lumineuse, entre Art
nouveau et Art déco.
La compagnie Red Star,
basée en Belgique, fut
crée en 1872 avec
l'apport de fonds
américains pour
desservir New-York et
Philadelphie au départ
d'Anvers.
Le "Westernland" fut
construit en 1883 et
desservit New-York
régulièrement au départ
d'Anvers, avant d'être
envoyé à la casse en
Italie vers 1912.
Les deux cheminées
sont ornées du sigle de
l'étoile rouge, tandis que
les voiles trahissent la
nécessité de s'en
remettre à la force du
vent pour une partie de
la traversée.
Henri Cassiers - 1899
Indochine : affiche de Sandy Hook - 1922.
Le navire est l'ancien Guichen, rebaptisé
Cap-Saint-Jacques. Construit en 1921
comme cargo de la série "les navigateurs", il
est transformé quatre ans plus tard pour
assurer les liaisons avec l'Indochine.
Il pouvait transporter 154 passagers de
première classe et 70 de seconde. En 1940,
bloqué à Suez, il est saisi par les Anglais et
transformé en navire-hôpital.
La France le récupère en mars 1946. Il
reprend alors son service sur l'Indochine.
Il est démoli en 1954.
Pages suivantes :
Henri Cassiers est le peintre de la Flandre
et le grand spécialiste de l'affiche maritime.
Seul en son temps, il arrive à imposer son
style aux compagnies maritimes qui lui
confient leur publicité ( Redstar Line,
American Line ).
Le dessin est bien cerné, les couleurs en
aplats généreuses, le bateau presque toujours
vu de la cote, et des personnages, souvent
des pécheurs, l'observent.
Affiches datées entre 1899 et 1908
Les plus grands paquebots de la Cunard
avant la guerre de 1914 furent le Mauretania
et le Lusitania. Dans les années 1930, le
Queen Mary enleva le Ruban bleu. Et dans
les années d'après-guerre, avec le renfort du
Queen Elizabeth, la Cunard fut le seul
armement à proposer un service
hebdomadaire entre l'Europe et l'Amérique du
Nord. La ligne la plus densément exploitée
était la ligne Southampton-Cherbourg-New
York, qui survécut jusqu'en 2000. Depuis, les
traversées du Queen Mary 2 entre
l'Angleterre et les États-Unis sont directes.
Cunard Line New-York Liverpool - 1875
Cunard Line
Aquitania
Le dernier tiers du XIXe siècle voit
triompher la vitesse en mer grâce à la
maîtrise de la vapeur, puis à l’invention de
moteurs de plus en plus puissants.
L’enjeu est économique : à l’heure des
empires coloniaux et du développement des
nouveaux mondes en Amérique et en
Océanie, il faut pouvoir transporter beaucoup,
loin et vite. Traditionnelle maîtresse des
mers, la Grande-Bretagne a vu son avance
fondre et son adversaire changer de visage :
à l’orée du XXe siècle, ce n’est plus la
France, mais l’Allemagne qui conteste son
leadership.
Cependant, la position géographique de la
nouvelle puissance européenne est un
handicap qui laisse Français et Britanniques
se livrer une bataille sans merci pour la
liaison avec les Etats-Unis – nouvel Eldorado
commercial et terre d’émigration pour des
millions d’Européens.
Le 20 avril 1912, quand est lancé le « France
» ( une semaine après le naufrage du
Titanic ) la Compagnie Générale
Transatlantique fondée en 1855 par les
frères Péreire dessert depuis plus de
cinquante ans les lignes transatlantiques,
La course des transatlantiques
Albert Sébille pour la French Line
comme entre Le Havre et New York, grâce à
un contrat postal passé avec l’Etat français.
Ce bateau est le deuxième du nom : le
premier, armé en 1864, avait été depuis
dépassé par les importantes évolutions
techniques qui permettaient notamment de
traverser l’Océan Atlantique en sept jours.
Cette vitesse, atteinte par le « Bourgogne »
en 1886, permet alors à la Compagnie de
s’imposer à ses concurrents dans le domaine
lucratif de l’acheminement postal. Mais la
lutte maritime avec les Britanniques de la
Cunard s’exacerbe, tandis que les conflits
sociaux et les accidents se multiplient. La
reconquête du marché transatlantique passe
donc par le lancement du plus grand bateau
jamais construit dans le pays : le « France ».
usage sans doute plus privé, un tableau à
offrir.
La composition, sobre et organisée
horizontalement, est centrée sur le navire
lui-même, reconnaissable à l’époque même
sans sous-titres : il était en effet le seul en
France à posséder quatre cheminées, car il
était doté de quatre turbines à expansion.
Cela en faisait l’un des plus rapides
transatlantiques, avec le « Lusitania » et le
« Mauretania » de la Cunard. Le « France »
occupe le tiers médian de l’image, et imprime
sa marque aux deux autres tiers. Le ciel est
découpé par le navire, la mer est fendue par
sa vitesse ; à la fumée rabattue en arrière
répond l’écume produite par l’étrave. Les
détails sont minutieusement rendus : on voit
nettement les énormes ancres et même des
passagers accoudés au bastingage ; on note
surtout la présence de nombreux canots de
sauvetage : le « France » se targuait d’en
avoir suffisamment pour tous ses
passagers…
Le « France » emprunte ici la ligne depuis
New York. A l’extrême droite de l’image on
distingue les contours d’une ville. Un pont
est visible : il s’agit du pont de Brooklyn,
inauguré en 1883. A l’extrême gauche de
l’image, on distingue la statue de la Liberté,
qui tourne le dos au port de New York pour
mieux regarder en direction de l’Europe.
Le « France » en majesté
Le peintre Albert Sébille (1874-1953) a
réalisé de nombreuses images de paquebots,
en particulier ceux de la Compagnie Générale
Transatlantique – pour les anglophones, la
French Line. La mise en scène du « France »,
réaliste, est moins impressionnante (ou
grandiloquente !) que celle choisie pour
mettre en valeur les navires de l’entre-
deux-guerres, comme le « Paris » ou « L’Ile-
de-France ». Il s’agit non d’une affiche
publicitaire – on y trouverait forcément le
nom de la ligne desservie, les jours de
départs et les tarifs – mais une lithographie à
Au cours de la Grande Guerre, comme
nombre de bateaux de la Compagnie Générale
Transatlantique, le « France » est utilisé pour
le transport de troupes, puis comme navire-
hôpital. Après le conflit, il retrouve son luxe
d’antan, au point qu’on le surnomme le «
Versailles des mers ». Mais le « France » est
désarmé en 1932, victime de la crise et
surtout de la comparaison avec les nouveaux
palais flottants. La liaison avec les Etats-
Unis, de champ de bataille européen, devient
petit à petit la chasse gardée des
Américains : le voyage transatlantique a
changé de sens.
Le symbole de l’Europe
Le navire devait s’appeler en fait le
« Picardie », mais fut renommé in extremis le
« France » pour mieux assurer son prestige
naissant
Le lancement de cet imposant paquebot
d’acier de plus de 23000 tonneaux coïncide
avec une volonté de reconquête d’un marché
où abondent désormais les géants des mers,
comme le « Titanic ». Ce navire de la White
Star Line, d’une jauge de 45000 tonneaux.
avait fait naufrage quelques jours avant que
le « France » n’appareille, brisé dans sa
course à la vitesse par un iceberg à la dérive.
Quant au « Lusitania », autre concurrent sur
l’océan, il fut lui coulé en 1915 par les
torpilles des sous-marins allemands et
favorise le retournement de l’opinion
américaine pour l’entrée en guerre en
Europe.
Au sortir de la crise de 1929, le
Normandie est le symbole de la
technologie et du luxe français.
Mis à l'eau en 1935, c'est le premier
navire de plus de 300 mètres.
A prés de 30 noeuds de moyenne, il
remporte le "Ruban bleu" à son premier
voyage.
Entré à New-York triomphalement en
juin 1935, c'est aussi à New-York qu'il
finira lamentablement sa carrière en
1942. L'étincelle d'un chalumeau
provoque un incendie que les pompiers
ne parviennent pas à maîtriser. Alourdi
par l'eau des bateaux-pompes, il coule
dans le port.
Jean-Michel Folon - 1978
Le Côte d'Azur - Anonyme - 1980
Le Normandie
L' auteur de cette affiche, Jean-Marie Cassandre,
(Adolphe Jean-Marie Mouron, de son nom
véritable) est né en 1901 à Kharkov, en Russie,
mort à Paris en 1968. C'est l'un des maîtres de
l'affiche les plus influents du XXe siècle. Sa
formation artistique se fait à Paris, à l'académie
Julian, ainsi qu'auprès de René Menard et Lucien
Simon. Influancé par le cubisme, il signe ses
affiches les plus connues pour Dubonnet (dubo-
dubon...) et les vins Nicolas. Il fondera avec
Maurice Moyrand et Charles Loupot l'agence de
publicité Alliance graphique. Il est également
décorateur, travaille à ce titre pour le théatre,
ainsi qu'aux Etats-Unis, pour des grands
magazines comme Harper's Bazaar.
Affiche signée Albert Sebille de 1930.
Construit en 1926 aux chantiers de Saint-
Nazaire, le paquebot "L'Ile-de-France" est
lancé en 1927 pour effectuer la ligne Le
Havre-New-york.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est
transformé en transporteur de troupes. Aprés
guerre, entièrement réaménagé, il retrouve
sa ligne transatlantique dès 1949. Il est
vendu à la démolition en 1959.
Albert Sebille - 1930
Ce paquebot de croisière, "Le Colombie", est
lancé à Dunkerque en 1931. En 1942, affrété
par les Américains, il devient transport de
troupes, puis navire-hôpital en 1944 sous le
nom d' Aleda E. Lutz.
Il est rendu à la France à l'issue de la guerre,
puis refondu à Flessingues, où il perd l'une
de ses deux cheminées, comme sur cette
affiche d' Edouard Collin datant de 1950.
Edouard Collin - 1950
Pour symboliser leurs flottes, les directions
commerciales ont fait appel à des artistes de
talent, tel Edouard Collin. Son afffiche
conçue, vers 1952, pour la Compagnie
générale transatlantique, assurant la desserte
du Maroc au départ de Bordeaux, est l'une
des plus fortes qui aient été produites. De
toute sa puissance retenue, un paquebot
blanc, rouge et noir voyage en retour sur des
eaux frémissantes, dans l'ombre relative d'un
minaret.
Cette affiche de 1953
dessinée par Michel
Lezia, illustre la
concurrence de l'avion
( ici un D.C.4.
"Constellation"),
qui sera bientôt fatale au
transport de passagers
par bateaux
(ici le "Ville de
Marseille").
1905
Odin
Rose
nvi
nge,
ver
s 1920.L
e bat
eau e
st l'A
quitan
ia
1937