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BENIN - BOPA RAPPORT DE MISSION SANTE : DU 14 AVRIL AU 09 MAI 2014

BOPA RAPPORT DE MISSION SANTE - Urgence Afrique · ... avec laquelle j’ai pris plaisir à ... de peau comme la seule raison du succès de ma mission ! Je leur souhaite une belle

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BENIN - BOPA RAPPORT DE MISSION SANTE : DU 14 AVRIL AU 09 MAI 2014

Je m’appelle Kelly, étudiante infirmière en 2ème année. Je vais vous présenter mon rapport de mission santé à Bopa, au Bénin. Ce stage exceptionnel est

dans le cadre de mon cursus universitaire d’étudiante en soins infirmiers.

Avant tout, je souhaiterai remercier :

mon IFSI, qui m’a permis de me rendre à l’étranger pour effectuer mon stage.

A Romane, étudiante infirmière, avec laquelle j’ai pris plaisir à accomplir cette mission

Aurélia, qui a su se rendre disponible

Eugène et l’équipe de bénévole de Togbota, qui m’ont très bien accueilli à mon arrivée à Cotonou.

a mon Grand frère Ambroise, qui a été exceptionnel, patient (car avec certaines bénévoles, il en faut), coopérant, conciliant, r&actif et à l’écoute

à Maman Anièce, ses enfant et ses apprentis, Tantine Judith et Oncle Dyma (ainsi que leurs enfants), qui ont été accueillants, attachants

à toute l’équipe soignante du dispensaire de Possotomé et de Lobogo, car sans eux, ma compréhension des besoins du terrain, aurait été incomplète

aux zemidjan, qui sont de redoutables conducteurs de Formule 1 !

Enfin, je tenais à remercier les 5 autres bénévoles avec lesquelles j’ai été contrainte de partager une partie de mon séjour à Bopa (elles se reconnaîtront aisément), et qui ont eu l’intelligence d’accuser ma couleur de peau comme la seule raison du succès de ma mission ! Je leur souhaite une belle carrière dans cette pénible activité d’ignorance, car leur route sera longue pour atteindre le sentier de la tolérance.

I - PRESENTATION DES STRUCTURES D’ACCUEIL

PRESENTATION DE L’ONG A COTONOU: A mon arrivée à Cotonou avec, j’ai été chaleureusement accueilli par Eugène responsable du bureau Urgence Afrique au BENIN et l’équipe de Togbota. Les actions sont menées au BENIN dans deux villes : Bopa et Togbota. Les bénévoles disposent d’une résidence sur Cotonou, capitale économique, pour les week-ends, s’ils souhaitent en profiter.

SUR PLACE : A Bopa, c’est Ambroise (que j’appel Grand frère. En Fon’= Dahi) qui est le chef de programme. Il est exceptionnel et unique. C’est la star de Bopa et des bénévoles ! J’ai été logée et nourrit chez maman Anièce, qui est la grande sœur de Grand frère Ambroise. Nous étions au

départ 8 bénévoles. J’ai partagé ma mission santé essentiellement avec Romane, une étudiante infirmière, comme moi.

Chez maman Anièce, j’ai été très bien accueilli et j’ai eu la chance d’avoir ma chambre avec mon lit !!c’était le top !! Donc je vous conseille de la prendre, si possible. Elle est juste à côté du salon. L’accueil par Maman Anièce, ses enfants (Gino, Exaucé, David) et ses apprenties (Adé, Geneviève, Rachelle, etc..) était simple à mon arrivée. Puis, tout au long de mon séjour, j’ai tissé des liens avec eux, qui ont renforcés mon attachement à ma nouvelle famille. Tous les jours, elles préparent des repas variés (plat + dessert) et locaux. C’est délicieux…Donc profitez-en !!

N’hésitez pas à vous rapprocher des habitants de la maison, discuter avec eux, poser des questions sur leur culture, leur préparation des plats, la vie du quartier, jouer avec les enfants…vous pouvez aussi aller au marché avec maman Anièce, proposer votre aide pour les repas !! Promenez-vous dans la commune, à la rencontre des habitants, discutez avec eux !! Vous serez certainement étonnée d’être appelée « Yovo » à tout bout de champ, mais prenez le à a légère car c’est amicale et bon enfant et non discriminatoire ! Soyez PARTICIPATIF et CURIEUX , tout en étant RESPECTUEUX ! Ce sera le succès de

votre mission, je vous le GARANTI !! Vous apprendrez beaucoup de ces échanges !

Vivez VOTRE mission et pas celles des autres !

La douche à l’extérieur est agréable, surtout la nuit , à la belle étoile, c’est la classe !

Le seul bémol de la maison, était les toilettes. Mais je ne m’étendrais pas sur ce sujet, car Urgence Afrique à mis en place des vidanges régulières de la

fosse. Donc j’espère qu’ils respecteront cet engagement, pour ne plus avoir a subir de tel WC !

Mon stage s’est déroulé dans deux dispensaires de Bopa : Possotomé et Lobogo. J’assistais et secondais aux consultations effectuées par le Major (Infirmier Diplômé d’Etat du Bénin), ou l’aide soignant, aux soins, aux séances de vaccinations. J’ai aussi eu l’occasion de participer aux trois Journées Nationales de Vaccination (JNV), contre la poliomyélite. Chaque après-midi , avec Romane, j’ai participé aux stratégies avancées effectuées dans les

villages des Terres Noires. Ces villages situés sur des terres argileuses sont éloignés des centres de santé et leurs habitants n’ y ont que très peu recours du fait du mauvaise état des voies et de leur plus grande pauvreté. De ce fait, certains soignants (notamment ceux du dispensaire de Lobogo) s’y rendent pour effectuer la vaccination des enfants et des soins. Vous pouvez les accompagnés des bénévoles d’Urgence Afrique pour y apporter des soins de bases gratuitement ou encore effectué des actions de préventions. Souvent, vous aurez à y aller seuls avec un zemidjan (taxi moto), qui se chargera de faire la traduction. Les Zem’ sont vraiment un atout majeur en Terre Noire, donc pensez à tisser de précieux liens avec eux : ils assurent la traduction, recensent

les besoins des habitants des terres noires, sécurisent l’espace de travail quand il y a trop d’attroupement autour de vous lorsque vous êtes en soins.

PRESENTATION DE LA COMMUNE DE BOPA

La commune de Bopa est située au sud-est du département du MONO, se trouvant au sud-ouest du BENIN. Elle couvre une superficie de 365 km². La commune de Bopa est divisée en sept arrondissements, eux-mêmes divisés en soixante quartiers de ville ou villages.

Agbodji (7 villages)

Badazouin (9 villages)

Bopa (13 quatiers de villes), qui est le chef-lieu

Gbakpodji (6 villages)

Lobogo (11 villages)

Possotomé (7 villages), dont les ethnies sont les Les ethnies sont : les Cotafon, les Sahoué, les Pédah, les Fon

Yègodoé (7 villages)

CLIMAT

Bopa bénéficie d’un climat subéquatorial caractérisé par quatre saisons plus ou moins marquées à savoir une grande saison sèche de mi-novembre à mi-mars, une grande saison de pluies de mi-mars à mi-juillet, une petite saison sèche de mi-juillet à mi-septembre et une petite saison de pluies de mi-septembre à mi-novembre. Cependant, depuis quelques années est observée une augmentation de l’irrégularité des pluies et d’une arrivée plus tardive des saisons des pluies entrainant une réduction du rendement agricoles et une diminution du taux de renouvellement de couverture végétale.

Par ailleurs, seulement 30% de la population nécessitant des soins, fréquente les centres de santé. Les principales raisons qui peuvent expliquer ce

phénomène sont :

Inadaptation et / ou l’accessibilité difficile du lieu d’implantation du centre par rapport aux lieux d’habitation des populations,

La pauvreté des populations,

Le mauvais accueil des patients,

Le mauvais état des voies,

Le manque d’habitude de recours à la médecine moderne, les populations étant encore profondément attachées au système traditionnel de soins et aux croyances Vaudou.

LE RESEAU DE SANTE

Tous les arrondissements de la commune disposent d’un centre de santé comme le demande la politique de santé du Bénin. Cette situation cache les vraies difficultés d’accès aux soins rencontré par la population. De plus le manque cruel de matériel et d’équipements empêche le bon fonctionnement

des centres.

En termes de personnel, la commune dispose au total d’un seul médecin et de 53 agents, y compris les agents d’entretien. Et cela pour une population de plus de 100 000 personnes. Alors que le ratio national admis au Bénin est un médecin pour 10 000 habitants.

PRESENTATION DU DISPENSAIRE DE POSSOTOME

Le dispensaire de Possotomé est ouvert 24h/24, 7 jours sur 7. Il est composé de 7 salles de soins, c’est-à-dire :

une salle de consultation

une salle de pansement

une salle de vaccination

une salle d’observation (hospitalisation 24h)

un magasin de stockage des médicaments

un hall d’entrée

L’équipe soignante est composée :

d’un infirmier diplômé d’Etat, ayant la qualification de Major.il s’appel Brice (que j’appel respectueusement Oncle Brice). Il est responsable des soins, de la gestion administrative et financière du dispensaire ainsi que du personnel.

d’un aide soignant (Oncle Quicy)

de deux commis, affectés à la pharmacie et aux soins ( Tanti Nicole et Oncle Moïse)

Ils sont exceptionnels !! Ils répondent à toutes vos questions ! Inutile de vous imposer avec vos « supers pouvoirs » de soignants Occidentaux. Ils se braqueront et vous mettront vite à part ! Observer, écouter, analyser, échanger et essayer d’apporter des idées d’amélioration de la pratique soignantes avec délicatesse et finesse !! Le profil des patients accueillis est vaste (nouveaux nés, enfants, adolescents, adultes, personnes âgées, amputés, , etc…).. Ils sont attentifs et attachants. Ils n’hésiteront pas à vous donner des mangues, ananas, oranges, beignets etc pour vous remercier. La principale pathologie rencontrée est de loin le paludisme.

Le médecin chef n’est pas sur le dispensaire mais il exerce sur le Centre Communal de Santé de Bopa. Il n’est contacté qu’en cas de difficultés majeur

et donne des conseils par téléphone. Nous ne l’avons jamais vu. Et c’est fort dommage !!

Les consultations, prescriptions et administrations (pers os, IVD, IVL) sont réalisées par le Major, l’aide soignant ou les commis. Les commis et l’aide

soignant ont été formés sur le terrain pour accomplir ces actes.

Les activités du dispensaire sont :

les consultations de soins curatifs (tous les jours)

les pansements (tous les jours de 8h30 à 11h30, sauf urgence)

les vaccinations (le lundi, Mercredi et Ven

II - PRESENTATION DE LA POPULATION ACCUEILLIE ET DES ACTIVITES

Démographie

Selon l’étude des recensements antérieurs Bopa compterai en 2014 approximativement 100 390 habitants, répartis de la manière suivante :

59% âgés de 0 à 19 ans

27% âgés de 20 à 44 ans, représentant la population active

8% âgés de 45 à 59 ans

6% âgés de 60 ans et plus

Principales activités et problèmes associés :

L’agriculture. Est cultivé principalement sur Bopa le manioc, le maïs, la canne à sucre, le piment, les tomates. Elle est limité par le manque de matériel moderne, l’épuisement des terres du à la monoculture, et l’allongement des deux saisons des sèches.

La pêche : seconde activité économique la plus importante à Bopa du notamment à la présence du Lac Ahémé. Cependant le comblement du lac et son embouchure avec la mer, le non respect de la réglementation de pêche et des normes traditionnelles de protection du lac ont conduit à une dégradation importante des écosystèmes aquatiques et un appauvrissement du lac en poissons.

Selon l’Analyse Globale de la Vulnérabilité, de la Sécurité Alimentaire et de la Nutrition (AGVSAN) du Bénin réalisé en 2008, le département du Mono connait des taux relativement élevés à la fois sur l’insécurité alimentaire et la malnutrition chronique. C’est dans le Mono que le plus fort

taux d’insécurité alimentaire du Bénin a été relevé.

Le commerce. Il occupe majoritairement les femmes.

Accessibilité à l’eau et l’électricité :

L’eau potable est l’une des denrées les moins accessibles à la population de la commune de Bopa, principalement dans les villages des terres noires. Ces difficultés d’accès à l’eau sont liés à l’éloignement des points d’eau par rapport aux lieux d’habitation, les pannes fréquentes des dispositifs

d’alimentation, et la qualité douteuse de l’eau.

Le taux de couverture du réseau électrique de la commune n’est que de 30%, et les coupures sont très fréquentes.

L’éducation :

Le niveau d’alphabétisation de la commune de Bopa est assez élevé par rapport au reste du Bénin. Cependant beaucoup d’enfants restent non scolarisés.

De plus la commune de Bopa compte théorique un rapport d’un enseignant pour 47 élèves. Cependant en réalité on note un déficit de 54 enseignants 479

agents, ce qui est à l’origine de jumelage de classe et de classe surchargée.

De plus les infrastructures ne sont pas assez nombreuses pour que tous les enfants puissent bénéficier de cours dans des structures adaptées et propice à

l’apprentissage.

III – IDENTIFICATION DES PROBLEMES DE SANTE, DES OBJECTIFS, DES RESSOURCESS, DU PLAN D’ACTION, DE LA REALISATION DU PROJET ET DE SON

EVALUATION

Mes journées étaient réparties en 2 temps :

Le matin, je participais aux activités du dispensaire de Possotomé

L’après-midi, avec Romane, j’allais en Terres Noires, de l’arrondissement de Bopa, pour faire de la prévention sur le kwashiorkor, marasme (notamment grâce au formidable travail réalisé par Marion, une bénévole nutritionniste, qui a accompli un travail remarquable) et pour effectuer des soins (pansements de plaies +++)

Durant ma présence au dispensaire, j’ai constaté, que les pathologies prévalentes de la population de Possotomé sont : le paludisme (3 consultations sur 4) et la parasitose intestinale. L’épidémie de paludisme s’explique par la présence du Lac Ahémé et la grande verdure à proximité des habitations ainsi que la saison des pluies. La parasitose intestinale résulte des conditions sanitaires. La contamination a lieu par ingestion d’eau ou de nourriture souillée, ou par le fait de porter à la bouche ses mains souillées (par exemple, après être allé aux toilettes).

Par ailleurs, face au peu de matériels médicaux dont dispose l’équipe du dispensaire de Possotomé pour assurer les actes invasifs, nous les avons interrogés sur le nombre d’Accident d’Exposition au Sang (A.E.S) occasionnés à l’année. Il n’y a aucune statistique officielle sur le dispensaire de

Possotomé, mais les soignants nous ont indiqués qu’il y a environ 8 cas par an (sur une équipe de 3 soignants).

De plus, l’un des problèmes de santé du Bénin, est la poliomyélite (pathologie infantile). Il existe très peu de cas sur le pays, grâce à de nombreuses campagnes de vaccination. Cependant, face à l’afflux de populations migrantes (Nigéria, Niger) non vaccinées, et à l’augmentation d’échanges commerciaux avec des pays limitrophes, l’OMS et le Ministère de la Santé du Bénin, ont mis en place des actions nationales pour agir de manière préventive sur ce problème de santé publique, grâce à des campagnes de vaccinations « bouger la poliomyélite hors du Bénin ».

Enfin, un autre problème de santé assez présent au niveau des Terres Noires (villages reculés où les terres sont argileuses et non fertiles) sont le kwashiorkor et de marasme. Ce sont pathologies liées à la malnutrition et aux carences alimentaires. En effet, ces pathologies sont courantes en Terres Noires à cause de la présence d’eaux souillées, des inondations, du sevrage du lait maternel trop tôt par les mamans, compensée par une alimentation

essentiellement végétale, des rations alimentaires en insuffisance notoire avec guère plus de 2 repas par jour et une alimentation peu diversifiée reposant

souvent sur un seul type d’aliment : la pate de mais

De ce fait, durant mon stage, avec Romane, nous avons axés nos actions sur 4 problèmes de santé :

le paludisme

la poliomyélite

les accidents d’exposition au sang

le kawshiorkor et le marasme

Par ailleurs, nous avons menés des actions parallèles pour faciliter la qualité des interventions en terres noires :

tri et rangement de la pharmacie

création d’un nouveau cahier de transmission

création d’un deuxième kit de soins

Dans le tableau suivant, je détaillerai les actions réalisées pour chacun de ces problèmes de santé.

PROBLEMES DE SANTE

OBJECTIFS RESSOURCES PLAN D’ACTION REALISATION DU PROJET

EVALUATION DES ACTIONS MISES EN PLACE

PALUDISME

Aider le dispensaire de

Possotomé à réaliser le

dépistage du paludisme

sensibiliser les patients à l’intérêt

d’utiliser une moustiquaire

l’équipe soignante pour la traduction quand patients non-francophones ( tous les soignants parlent le français) tests de Malaria, disponibles au dispensaire de Possotomé gants en latex apportés au dispensaire, grâce à nos dons. Solutions hydro-alcooliques disponibles sur le site. thermomètre et tensiomètre pour mesurer les paramètres vitaux. un étudiant de Cotonou ayant fait son mémoire sur le paludisme était présent sur le dispensaire.

Au quotidien : assister l’équipe soignante pour l’accueil des patients et leur prise en charge effectuer les tests de dépistage Malaria (système d’auto-piqueur avec pipette pour prélèvement le sang, et une palette avec lecture instantanée)

accueil des patients et lecture de leur carnet de soins pour connaître leurs antécédents pour les patients non-francophones, l’équipe assurait la traduction nous avons pris les paramètres vitaux (température, tension artérielle) nous avons effectués les tests de malaria Encourager les patients à : Respecter les ttt Utiliser les moustiquaires pour dormir car moustiques femelles actifs la nuit utiliser des plantes locales, comme la Quinine, comme répulsif anti-moustiques en faisant un petit « feu de camp

notre participation à l’accueil et la prise en charge des patients (paramètres vitaux et tests de malaria) a été bien acceptée par le Major, l’aide soignant les commis, mais aussi les patients qui étaient ravis de nous accueillir dans leur arrondissement. Notre aide a permis aux soignants de diagnostiquer les cas de paludisme (simple et grave). les patients utilisent encore peu les moustiquaires

LES ACCIDENTS D EXPOSITION

AU SANG

évaluer les connaissances des

soignants sur l’intérêt de se protéger pour

éviter les A.E.S évaluer le matériel disponible (collecteur

à aiguilles, gants latex, solution hydro-

alcooliques) et distribuer les dons

la langue : les soignants parlent français et tous les documents sont en français un protocole A.E.S est affiché dans la salle de pansements peu de gants en latex disponibles, les SHA étaient périmées pour la plupart, seul un collecteur à aiguilles était situé dans la salle de consultation

durant la première semaine de stage : évaluer les ressources et besoin en matériel du dispensaire recenser le nombre d’AES par an A J8 du stage : distribuer des dons en matériel à savoir gants en latex, collecteur à aiguilles, solution hydro-alcooliques, compresses

Durant la première semaine de stage : nous avons observé et constaté que les besoins étaient importants. Il y a peu de compresses, pas de collecteur à aiguilles dans la salle de surveillance et de pansements, peu de gants en latex d’autant plus qu’ils ont utilisés comme garrot, les solutions hydro-alcooliques sont rares et certaines périmées Selon les soignants, il y a environ 8 cas d’AES par an sur l’établissement. Ils connaissent l’intérêt de se protéger mais ils ont très peu de moyens, ce qui majore leur risque d’exposition. A J 8, nous avons donné au dispensaire : 3 collecteurs à aiguilles (1 dans la salle de consultation, 1 dans la salle d’hospitalisation, 1 dans la salle de pansements), de gants en latex et de compresses.

L’équipe était ravie de recevoir nos dons malgré l’apport de dons et les rappels que nous avons effectués sur les AES, les soignants étaient réfractaires à modifier leur pratique, car ils mettaient en avant le fait de manquer de matériel. sur les 3 collecteurs à aiguilles, seul celui de la salle de consultation a été conservé car dans la salle d’hospitalisation les patients l’utilisaient comme sceau pour prendre de l’eau, et dans la salle de pansements, on y déposait les compresses et cotons souillés. les solutions hydro-alcooliques ne sont utilisées que pour la désinfection des mains entre chaque patient les gants en latex sont peu utilisés pour les actes invasifs, mais plutôt comme garrot ou pour effectuer les pansements (plaies traumatiques et post-opératoires)

LA POLIOMYELITE

Vacciner tous les enfants de 0 à 5 ans de l’arrondissement

de Possotomé

l’OMS et le ministère de la santé ont organisé 3 journées et fourni les vaccins + Vitamines A + glacières pour la bonne conservation des vaccins. formation succincte au préalable faite par le Major et l’aide soignant pour nous expliquer le déroulement de ces journées et l’organisation équipe pluridisciplinaire. Nous étions en bi-nômes. En ce qui nous concerne, nous étions chacune avec soit le major soit l’aide soignant soit un commis.

Vaccination nationale les 25, 26 et 27avril 2014 Passages de porte à porte dans l’arrondissement de Possotomé, village par village, pour administrer des gouttes du vaccin polio oral pour les enfants de 0 à 5 ans. Ceux âgés de 6 mois à 5 ans recevront de la vitamine A" Il y avait un système de traçabilité qui consistait à inscrire sur les portes le nombre de cibles atteintes et ceux restant à réaliser.

Nous avons participé seulement à la journée du vendredi. Nous avons démarché de porte en porte dans le bourg de Possotomé. nous demandions les âges des enfants, puis nous leur administrions le vaccin en per os et la vitamine A (selon l’âge) nous indiquions sur les portes, grâce à une craie, le nombre d’enfant vaccinés et le nombre de cibles. Cela est un repère pour les prochains passages et la prochaine campagne qui à lieu fin Mai 2014. après avoir vacciné chaque enfant, nous marquions l’ongle de l’auriculaire gauche au feutre noir pour indiquer que l’enfant a été vacciné

pas de refus de soins. bon accueil de la population qui a été participative et réceptive.(parfois, les habitants venaient nous voir pour nous indiquer où il y avait des enfants non-vaccinés) ce jour là, avec toutes les équipes, nous avons atteints 49% de la cible à atteindre. Le nombre d’enfant à vacciner sur Possotomé est de 1200.

KWASHIORKOR ET MARASME

Diminuer à long terme les cas de

kwashiorkor et de marasme dans 2 villages « Terres

Noires » de l’arrondissement de

Bopa (Akbodji et Zongbo Mission

sensibiliser ces

habitants sur leurs habitudes

alimentaires et sur ces pathologies

Marion, une bénévole nutritionniste qui a élaboré une affiche avec des schémas et images pour illustrer et expliquer aux habitants les signes de la maladie et les ressources locales pour y remédier en apport de protéines et de vitamines (fruits, viandes, poissons et plantes) le centre de nutrition de Possotomé qui accueil les mamans et leurs enfants pour les éduquer sur la nutrition et agir quand les cas sont avérés 1 zem (= conducteur de taxi-moto) assurait la traduction auprès des habitants Ambroise, notre chef de programme à Bopa, pour superviser et coordonner nos interventions et ceux des autres bénévoles.

Intervenir durant 2 demi-journées auprès des villages d’ Akbodji et Zongbo Mission pour expliquer la maladie et ses signes leur indiquer quels aliments locaux à utiliser pour guérir la malnutrition (ananas, pastèques, protéïnes, l’Amarante) leur indiquer qu’il y a un centre de nutrition, situé à Possotomé. L’équipe est dévouée à leur venir en aide et à leur apporter toutes les ressources possibles.

Nous sommes intervenus avec la bénévole nutritionniste Auprès de ces deux villages

à chacune de nos interventions, nous avons été avec le même zem pour assurer un meilleur suivi et une meilleure collaboration les interventions ont durée 45 minutes environ Nous avons utilisé les affiches pour illustrer nos propos nous avons pris une plante la marante, pour leur montrer son aspect et qu’ils puissent facilement la reconnaitre. la nutritionniste leur à montrer comment la cuisiner (apport de protéines ++++) nous avons découvert un cas avancé de kwashiorkor. Il s’agit de Romain, 9 ans. Nous avons négocié à 4 reprises avec ses parents et sa famille pour qu’il soit transféré au centre de nutrition. L’ONG étudie la possibilité de financer son hospitalisation (200 CFA par jour)

sur Zongbo mission et Agbodji nous avons eu une bonne assistance (environ 10 adultes par village, essentiellement des femmes, et une vingtaine d’enfants) elles ont été réceptives et ont bien compris grâce au Zem qui a su bien leur traduire nos interventions elles ont posés des questions pertinentes la famille de Romain et ses parents ont accepté qu’il soit soigné au centre de nutrition. Urgence Afrique a débloqué des fonds pour oragniser son transfert au centre de nutrition et sa prise en charge. IL EST GUERRIT !! c’est une réelle victoire…

il existe encore des cas de kwashiorkor et marasme sur ces 2 villages les femmes (car elles préparent les repas) n’ont pas encore modifiés leurs

habitudes alimentaires

TRI ET RANGEMENT

DE LA PHARMACIE

recenser les dons en médicaments

existants et manquants

trier les médicaments périmés pour améliorer la sécurité sanitaire classer les médicaments par classe médicamenteuses

les dons des étagères installées dans le hall nos connaissances en pharmcologie

En 1 journée, avec Romane, nous avons : -Trier les dons (médicaments, pansements, ciseaux, pinces, omifix, bétadine, préservatifs, etc…) -Classer par classe médicamenteuses (antalgiques, AINS , IPP , anti-diarrhéique, anti-paludisme, corticoides, neuroleptiques, anti-depresseur, etc…)… -Détruit tous les médicaments périmés (beaucoup étaint périmés depuis 2 à 3ans) -Nettoyer les étagères

En laissant la pharmacie ranger, vous gagnerez un temps précieux et vous aurez plus de visibilité sur sa mise à jour Et en plus, c’est un respect de votre propre travail et de vos collaborateur.

-PENSEZ A REGULIEREMENT METTRE A JOUR AL PHARMACIE (+++++) -indiquer sur chaque boite la posologie, l’indication et contre indication, recommandés sur la notice -NE STOCKER PAS LES DONS MAIS FAITES APPEL A AMBROISE POUR PLANNIFIER ET ORGANISER REGULIEREMENT LEUR DISTRIBUTION CAR SINON ILS PRENDRONT LA POUSSIERE ET SERONT INUTILISER PAR LA POPULATION QUI EN A BESOIN Les besoins en pansements sont importants ? SURTOUT POUR LES terres noires: Compresses Hydrocolloides Aliginates Hydrofibres Charbon +++++ Tulle gras ++++++ Hydrocellulaires +++++++++++++ Ainsi que les sets à pansements et bétadine (scrub, dermique et alcoolique) Pensez aussi à respecter quelques protection standards (du moins avec le moyens du bord) quand vous irez en Terre Noire : mettez vos gants et portez un masque protecteur (pneumopathie +++°