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Les hélicoptères perturbent la tranquillité
des habitants
Hélène Bréault | 24.05.2008
A NOGENT-SUR-MARNE, la pollution vient parfois du ciel. Depuis quelques mois, certains
habitants sont excédés par les survols d'hélicoptères au-dessus de leurs têtes. Au flux habituel
de la sécurité civile ou de la desserte des hôpitaux s'est ajouté un trafic d'affaires qui peut aller
jusqu'à une dizaine de passages quotidiens, d'ouest en est, entre 7 heures et 21 heures.
Pour ce riverain de la rue Beauséjour, le plus inquiétant, ce sont les conséquences de ces
passages répétés sur la santé de son jeune fils. « Je prends soin de le coucher à 20 h 30 au plus
tard mais il est régulièrement réveillé par les hélicoptères. A tel point qu'aujourd'hui il en a
peur au moment d'aller au lit, car il pense qu'ils sont dans sa chambre ! »
« Ils font vibrer les murs de mon appartement »
Ce père de famille déplore aussi les horaires d'exploitation tardifs. « Ils continuent de passer
jusqu'à 23 h 30 à des altitudes qui font vibrer les murs de mon appartement. » Le riverain
évalue ces hauteurs entre 150 et 450 m.
Saisis par plusieurs plaintes semblables, le maire de Nogent-sur-Marne, Jacques J.P. Martin
(UMP), et son adjoint chargé de l'environnement, Marc Arazi, ont relayé cette exaspération
auprès d'un représentant de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC). « Ces
hélicoptères transportent le plus souvent des hommes d'affaires. Ils circulent entre Issy-les-
Moulineaux, Le Bourget et l'aérodrome de Lognes, à Marne-la-Vallée, précise le maire. Ils ne
peuvent pas survoler Paris, alors ils passent par l'autoroute A 4-A 86 pour éviter les zones trop
habitées. Mais cela empoisonne la tranquillité des riverains de l'Ile-de-Beauté, des Coteaux et
des Bords-de-Marne, côté Joinville. »
Les hélicoptères ont aussi un deuxième itinéraire qui traverse la ville du sud au nord en
passant au-dessus du pont de Nogent, de l'A 86, de la mairie et du RER E.
A la demande de la mairie, la DGAC devrait lancer une campagne de mesures de bruit dans
les prochaines semaines. Les lieux et le moment de ces relevés seront à définir en concertation
avec la municipalité. C'est à partir des données enregistrées que la Direction générale de
l'aviation civile établira s'il est nécessaire de prendre des mesures et, si oui, de quelle nature.
Le Parisien