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bras vit l’âge de la rue Florent Imbert Elodie Le Moal Adeline pratlong master 2 urbanisme durable et projet territorial option design urbain le village-rue... ...support de la copénétration... ...entre village... ...et nature - 10 mars 2011 -

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bras vit l’âge de la rueFlorent ImbertElodie Le Moal

Adeline pratlong

master 2 urbanisme durable et projet territorial option design urbain

le village-rue...

...support de la copénétration...

...entre village......et nature

- 10 mars 2011 -

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Sommaire général2

Note méthodologique 3

Analyse sensible 7

Diagnostic territorial 9

prospective et enjeux 28

parti pris et stratégie d’aménagement 32

plan-guide d’aménagement 34

plan de détail 42

Conclusion 56

Annexes 61

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note méthodologique

le village-rue...

...support de la copénétration...

...entre village......et nature

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Note méthodologique4La mairie de Bras a fait appel à l’Atelier Design Urbain du Master Urbanisme et aménagement pour réaliser un projet de requalification urbaine de la commune.

Le village de Bras situé en Provence verte dans le Var, a fait l’objet ces dernières années d’une urbanisation non contrôlée et d’une forte augmentation de la population. Cette urbanisation n’est pas en lien avec la morphologie et l’identité du village. En effet, des lotissements ont fleuri à l’est du village et décomposent le paysage.

La municipalité cherche aujourd’hui à recomposer une morphologie villageoise, densifier les espaces de la commune et préserver son cadre naturel. De plus, quelques dysfonctionnements sont à corriger notamment la carence en lieux de vie. Aussi, les équipements et services viennent à manquer sur la commune du fait de la forte augmentation de la population. La « stérilité » du village en termes d’activités économiques mérite une attention particulière. La question des transports et surtout de la place de l’automobile par rapport à celle du piéton dans le village est à prendre en considération.

La production du diagnostic territorial et des propositions d’aménagement spatial s’est articulée autour de plusieurs étapes réflexives. A chacune de celles-ci, nous avons consulté des professionnels intervenant dans les champs concernés (architectes, urbanistes, spécialistes des transports, techniciens de l’aménagement).

Un diagnostic fait l’état des lieux d’un territoire donné. Il met en lumière les atouts, faiblesses, les attentes des populations, les enjeux urbains, économiques, sociaux, environnementaux… Il fournit les éléments de contexte, les explications de l’évolution passée et des appréciations sur l’évolution future.

Pour réaliser celui-ci, une analyse sensible a été réalisée par chacun des membres de l’équipe. Une mise en commun des ressentis a permis de faire émerger des points communs ou discordants dans les analyses. Les premières visites de terrain ont été consacrées à l’observation, l’écoute, le parcours, à la formulation des premiers ressentis de chacun.

Pour appréhender le territoire de façon globale, il a ensuite fallu compiler les données de la façon la plus exhaustive possible grâce à différentes méthodes et outils :

- L’entretien formalisé avec des acteurs du territoire, notamment M. Jean-Louis Allaux, adjoint à l’économie, ou encore M. Marc Juillet, chargé de mission SCOT au Syndicat Mixte du Pays de la Provence Verte. Une habitante de Bras, Béatrice Barou a également fait l’objet d’un entretien. De plus, nous avons rencontré de façon informelle des habitants dans les rues du village.- La passation d’un questionnaire auprès des habitants pour compléter nos données quantitatives et recueillir des

ressentis et besoins. Ce questionnaire a été construit une première fois par notre équipe avant d’être mis en commun avec deux équipes d’urbanistes étudiant aussi le territoire.- La recherche de données formalisées (statistiques INSEE, études, cadastre, Plan d’Occupation des Sols…)

Après synthétisation et spatialisation des phénomènes et dynamiques en cours sur la commune, quatre grands angles d’approche ont émergé : l’urbanisation, les activités, les déplacements, le cadre de vie.

Le diagnostic a ainsi permis de mettre en lumière les potentialités et les dysfonctionnements du territoire et d’identifier les enjeux de la commune de Bras.

la commande

la démarche de projet

étape 1 : diagnostic territorial de bras

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Note méthodologique 5

Suite à l’élaboration du diagnostic, des orientations stratégiques d’aménagement et un parti d’aménagement ont pu être formulés. Un plan guide a été réalisé pour traduire ces intentions générales. Il propose un projet d’agencement de l’espace à l’échelle du village. Ainsi, ce document graphique donne le cadre et les principes d’organisation des volumes bâtis entre eux et les éléments principaux d’agencement de l’espace public. Il s’accompagne d’un programme quantifié ainsi que d’un cahier des charges qui servira de cadre aux futurs maîtres d’œuvre.

Le projet de détail concerne un fragment de la commune identifié comme un site à enjeux. Les intentions d’aménagement du plan-guide ont été détaillés sur ce secteur. L’agencement de l’espace et des volumes, les dimensionnements ainsi que les matériaux préconisés sont précisés à cette étape.

La réflexion sur ce projet de requalification urbaine de la commune de Bras s’est étendue sur une période de 6 mois, d’octobre 2010 à mars 2011.

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24

Présentation de la commande

Analyse sensible

Compilation de données

Elaboration du diagnostic

Esquisse du plan guide

Echange avec la commune

Composition du plan guide

Composition du projet de détail

Présentation du projet

semaines

Etape 1

Etape 2

Etape 3

étape 2 : réalisation d’un plan-guide d’aménagement

étape 3 : réalisation d’un plan de détail

planning prévisionnel

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Note méthodologique6

Florent Imbert, urbaniste, formation pluridisciplinaire notamment en économie et sociologie.Pratlong Adeline, urbaniste, formation en statistique et géographie.Le Moal Elodie, géographe et urbaniste.

Diagnostic territorial sur la ZAC Capelette et la ZAC Bonneveine (Marseille, 13) dans le cadre du Master 1 Urbanisme et Aménagement.

Diagnostic et projet de requalification de l’avenue Henri Mouret (Aix en Provence, 13) en boulevard urbain dans le cadre d’un atelier en 2ème année d’IUT Gestion Urbaine.

Véhicule,Appareils photo numériques,Matériel vidéo, et audio,Ordinateur PC portable et Mac,Disque dur externe,Scanner - Imprimante Laser, Logiciels : Word, Indesign pour les rapports,Illustrator, Photoshop, MapInfo pour les photomontages et cartographies.

l’équipe en charge du projet

composition et compétences de l’équipe

références

moyens matériels

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analyse sensible

le village-rue...

...support de la copénétration...

...entre village......et nature

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Analyse sensible8

La ville elle-même est ainsi bâtie, maisons de ville,

pavillons, villas s’imbriquent les uns aux autres pour composer des espaces

uniques et improbables. Certaines habitations affichent

une ouverture qui invite à l’échange, d’autres au contraire s’ornent de milles remparts :

alarmes, chiens méchants, gyrophares… La présence du trottoir parait alors bien ironique. Il n’est donc qu’une chose qui

soit régulière : le fil long des rues Jean Jaurès et Henri Fabre, palissades habitées faisant face à la route, enserrant le vieux

village, pas si vieux d’ailleurs, et sa colline.

Déjà en bas on le devine, mais c’est au sommet des collines que se dévoile le paysage, habité, mité ou encore naturel. Ce paysage je le connais depuis longtemps et pourtant. Je vois la Loube, les Monts Auréliens, massifs cent fois arpentés, et ils me glacent encore le sang. Je vois cette plaine et ce pigeonnier, couleur carte postale, je

vois les fils de l’eau et des routes qui s’allongent et disparaissent, je sais où ils vont et ne m’en préoccupe pas. Tout ceci, je l’observe depuis ces ouvertures dans le feuillage dense qui coiffe les collines et que j’ai appelé « fenêtres végétales », car d’ici, on observe ses voisins.

Alors s’installe le rythme des chants d’oiseaux, de grillons, égayés par

le calme régnant. A ces acteurs en coulisses s’ajoute le vent, calme et frais, gonflant lentement les voiles

des arbres. Entrainant dans son souffle les fortes odeurs de pin,

de thym, de romarin et de jasmin, il rapporte la richesse

et la variété des essences végétales.

Sans étonnement, c’est l’irrésistible village provençal qui s’offre à moi et je retrouve ses couleurs pastel comme ternies par

le soleil. Rose, jaune, lavande, vert, c’est une douce avalanche de teintes pales qui entoure ma vue.

Ce qui ressemble à une place de village, parvis de l’église et surplombant les bars, n’est en fait rien d’autre qu’un parking ; ce qui tout à l’heure m’était apparu comme un havre de paix au bord de la rivière se trouve être un lieu plus complexe, de loisirs, de sociabilité, de détente…

écrin de verdure

perspective cloisonnée

nature débridée

nature contrôlée

calme

minéral/végétal

couleur “passé”

rudesse

artisanal

inanimé

fractionné

chez soi

Photos : Adeline Pratlong et Elodie Le MoalTexte : Florent Imbert

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diagnostic territorial

le village-rue...

...support de la copénétration...

...entre village......et nature

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Diagnostic10

Bras un village intégré ? 11 un village accessible 11

un territoire de collines et de plaines 11

un paradoxe : entre croissance urbaine et perte de

dynamisme 12

l’esprit du lieu 12

Une urbanisation discontinue 13 une croissance urbaine non-maîtrisée 13

une diversité des tissus urbains 15

quatre typologies hétéroclites 16

espaces en creux et continuités urbaines identifiables : des potentialités pour une couture urbaine 17

activités : un village en mutation 18 un rajeunissement de la population 18

des attentes en équipements urbains 18

d’un modèle agricole dominant à un tissu commercial

résidentiel 19

bras, village dortoir ? 20

Un système circulatoire inadapté aux flux ? 21 un réseau viaire non-hiérarchisé 21

un parc de stationnement saturé aux heures de pointe 22

une voirie disputée 23

un cadre de vie construit sur le dialogue village-paysage 24 des lieux de vie éclatés 24

un dialogue village-paysage 26

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Diagnostic11

Située au nord-ouest du département du Var au coeur d’un écrin de verdure, la commune de Bras appartient au territoire administratif du SCoT de la Provence Verte.

La proximité de l’autoroute A8 (axe majeur de la desserte régionale et méditerranéenne) permet une connexion rapide avec les principales agglomérations de la région que sont Marseille, Aix-en-Provence et Toulon.

On observe une différence dans le rapport distance/temps, à l’intérieur et à l’extérieur de la commune. Le réseau routier interne, composé de petites départementales les RD28, 34 et 35 et les chemins ruraux, entraine, par son état et son gabarit, un ralentissement de la vitesse de déplacement. Le village est alors connecté aux grandes infrastructures routières par un réseau secondaire qui l’isole relativement des nuisances des grands flux. Bras est un village accessible dans un environnement préservé.

Chaine de l'Étoile

MontagneSte Victoire

Massif Sainte Baume

5 kmN

Mer Méditerranée

Marseille

Aix-en-Provence

Bras

Saint-Maximin

Barjols

Toulon

NiceFréjus

Brignoles

A8 - E80A51

A52

A50

63 km - 55 min

50km - 35 min

57 km - 52 min

Principales agglomérations Axes principauxAxes secondairesReseau local

Côte méditerranée

Le village de Bras est implanté dans un site vallonné. La topographie est marquée au nord et au sud par un relief collinaire et à l’ouest par une plaine agricole fertilisée par la présence des rivières du Cauron et de l’Argens. Cette abondance de l’eau a permis l’implantation du premier peuplement humain dans les hauteurs dès la préhistoire. Mais c’est avec la colonisation romaine et l’assainissement de la plaine que le site a pu être mis en valeur. Une agriculture prospère s’y est développée et a perduré tout au long de l’histoire.

Figure 1 - Une proximité temporelle avec les agglomérations d’Aix, de Marseille et de Toulon

Source : IGN, Adeline Pratlong

Bras, un village intégré ?

un village accessible

Un territoire de collines et de plaines

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Diagnostic12Une seconde période de développement, caractérisée par la présence d’ordres religieux de grande influence (les Templiers puis les Hospitaliers) a fortement marqué le territoire et participé à son essor. Bras a longtemps été une terre nourricière vivant en autosuffisance. Le village a continué de se développer autour de l’exploitation des terres des plaines et des coteaux (culture des céréales, des vignes et des oliviers). L’agriculture a ainsi modelé le paysage de Bras et de ses alentours tout au long de son histoire et en a été le principal facteur de croissance. Ainsi, lieu de passage, la population atteint 1935 habitants en 1801.

Initialement implanté sur les hauteurs de la colline St Pierre, le village s’est développé suivant une dynamique nord / sud-est. Il s’étire aujourd’hui sur la plaine, depuis le centre-bourg organisé en village-rue. L’urbanisation est contrainte par la topographie et les zones inondables.

Cours d’eau permanent

Cours d’eau temporaire

Zone de prescription renforçée

Zone de prescription simpleN

500m

La disponibilité d’un foncier financièrement plus accessible que sur la côte méditerranéenne et un Plan d’Occupation des Sols (POS) permissif ont entrainé une urbanisation non contrôlée et une forte croissance de la population ces trente dernières années (17ème plus forte croissance de France, le nombre d’habitants a doublé entre 1999 et 2007). Paradoxalement, la municipalité a observé une perte de dynamisme du centre bourg et de la vie locale.

Aujourd’hui, alors que le nouveau Plan Local d’Urbanisme (PLU) est en cours d’élaboration, la municipalité cherche à recomposer une morphologie villageoise cohérente et densifier les espaces urbanisés tout en préservant son environnement naturel. Il convient de comprendre comment le village de Bras est parvenu à ce paradoxe pour pouvoir par la suite proposer une recomposition villageoise cohérente.

Quelles conséquences l’afflux de nouvelles populations a eu sur l’urbanisation du territoire ? Comment cela se traduit-il en termes d’activités économiques, d’emploi et de flux ? Et dans ce contexte, comment évolue la vie sociale du village ?

Le Cauron, voilà ce qui fait de Bras une entité particulière. Le rapport des hommes à l’eau est fondamental pour comprendre l’évolution du village. Très tôt l’équilibre est trouvé entre une eau ressource, génératrice de terres agricoles riches et une eau menace, avec le danger des inondations toujours présent. L’eau a été une des raisons principales de l’implantation de sociétés humaines à Bras dans un territoire sec proche d’un axe majeur (la via Aurélia). Cet équilibre qui a fait de ce territoire encerclé par un relief collinaire un lieu générateur de vie locale, a perduré pendant des siècles. Aujourd’hui encore cette nature est toujours perçue comme une ressource, mais paysagère cette fois.

Figure 2 - Une croissance contrainte par la topographie et l’hydrographie

Source : IGN, base de données communale, Florent Imbert

un paradoxe : entre croissance urbaine et perte de dynamysme

L’esprit du lieu

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Diagnostic13

Sur l’ensemble du territoire de la Provence Verte, la croissance urbaine des communes se caractérise par l’absence de tissu intermédiaire. Le tissu dense du centre-bourg et le tissu semi-dense des nouveaux quartiers, ne font pas lien. Ce phénomène se retrouve à l’échelle de la commune de Bras.

Le Schéma de cohérence territoriale de la Provence Verte définit trois types d’organisation morphologique sur l’ensemble de son périmètre intercommunal. L’évolution de la tâche urbaine de Bras est considérée comme exponentielle depuis une trentaine d’années et selon un développement diffus sans réelle stratégie de composition autour du bourg ancien.

A8

N

Saint-Maximin

Seillons

Bras

Tourves

Brue Auriac

1km

Autoroute

Limites communales

Espaces non-urbanisés

Tissu dense

Tissu semi-dense

Tissu diffus

50m

50m

50m

Coeur du village

Zones urbanisées

Voies principales

Figure 3 - Une urbanisation fragmentée

Source : Elodie Le Moal

Figure 4 - Un étalement urbain à considérer sur un territoire plus vaste

Source : IGN, Florent Imbert

une urbanisation discontinue

une croissance urbaine non maîtrisée

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Diagnostic14

1

2

2

4

3

Nouvelles constructions

1234

Site originel du village

Centre-bourg

Mitage

Quartiers peripheriques

Trajectoire de la croissance urbaineN

0 100 200m

La Brasque

Beauregard

Le Clos Villageois

La Floriane

Les Aires Neuves

Bastianne

Auquier

En effet, le développement urbain de Bras trouve ses origines sur la colline Saint-Pierre. Le village s’est ensuite étendu vers le sud-est pour constituer le bourg ancien, aujourd’hui cœur historique. Il prend la forme d’un village-rue. Depuis une trentaine d’années, l’urbanisation a gagné les zones périphériques. Le lotissement Beauregard et celui de la Brasque illustrent bien cette évolution. Cependant, l’essentiel du territoire se caractérise par un tissu diffus, on parle de mitage.

Dans le Plan d’Occupation des Sols actuel, 1,3% de la surface communale est répertorié en zones U (soit 47 ha). Les zones Na et Nb (zones naturelles mais constructibles) représentent quand à elles 5,4% (195 ha). Ce zonage a ainsi permis la construction de villas éloignées du centre bourg.

Sur l’ensemble de la commune de Bras, de 1972 à 2003 la surface urbanisée a gagné 167 ha (respectivement de 13ha à 180ha). Ainsi, 184 ha de terres cultivées ont été absorbées par cette urbanisation. Ce phénomène se traduit aussi par la construction de 230 maisons entre 2000 et 2005.

Les zones naturelles et agricoles inconstructibles restent tout de même de l’ordre 93,2% (3342ha) soit une prédominance des espaces non-bâtis sur la commune.

D28

D34

D35

D34

D28

Rue Jean Jaurés

N

100m

Espaces végétalisés

Zones urbanisées

Terres agricoles

Axes principaux

Cours d’eau

Zones constructibles

N

D2D2828

n aaeeeJJJeee ueueRRuRuR

Jauréréésés

Figure 5 - Des nouveaux tissus déconnectés des formes urbaines passées

Source : Cadastre, base de données communale, Elodie Le Moal

Figure 6 - Une urbanisation qui progresse sur les sols naturels et agricoles

Source : Orthophoto, Plan d’Occupation des Sols, Florent Imbert, Elodie Le Moal

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Diagnostic15

En 2007, le parc de résidences principales de la commune de Bras comprend 86,8% de maisons. De plus, le nombre de pièces par logement augmente aussi. Les logements de 3 pièces ont diminué de 10% depuis 1999 alors que les 4 pièces et plus ont augmenté de 8%. On constate que les appartements présents sur la commune ont été pour les trois quarts construits avant 1949. Les maisons ont été construites pour l’essentiel avant 1949, mais aussi pour plus d’un tiers après 1975.

L’ensemble de ces chiffres témoigne de la composition de Bras. Cette dernière est caractérisée par d’anciennes maisons de villages dans le centre bourg et de villas plus récentes, participant au mitage du territoire communal.

Sur l’ensemble de la commune de Bras, on distingue quatre typologies du bâti ordinaire à vocation principale d’habitation.

N

0 100 200m

caves viticoles

équipements

Typologie du bâti à vocation principale de d'habitation

maison de village

pavillon

habitat intermediaire

villa

Autre bâti

Figure 7 - Des typologies bâties localisées

Source : Cadastre, base de données communale, Elodie Le Moal

une diversité des tissus urbains

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Diagnostic16

Typologie : Maison de villageSituation : Centre du villageParcelles : 280 m2, de forme allongée, parcelles d’angles changeant d’orientationConstruction : alignée sur rue, traversante, mitoyenneCES : 57 %Densité nette : 2,04Epannelage : R+2 sur 9 m Composition : rez-de-chaussée constituant un garage, un étage d’habitation et un attique d’entreposage, seuil marqué par un emmarchement, mixité fonctionnelle dans la rue principale avec des commerces et services et rez-de-chaussée Matériau principal : pierre, tuile canal

Typologie : Pavillon Situation : Est du villageParcelles : 600 m2 de formes diversesConstruction : au centre de la parcelleCES : 13,1 %Densité nette : 0,21Epannelage : R+1 sur 6 m Composition : usage d’habitation uniquement, garage accolé, jardin encerclant, clôture avec muret et grillageMatériau principal : enduit, tuile canal

Typologie : Habitat intermédiaireSituation : Sud-est du villageParcelles : 3000 m2 Construction : déconnectée du réseau viaireCES : 25 %Densité nette : 0,5Epannelage : R+1 sur 8 mComposition : duplex, entrée individuelle accessible depuis l’espace public Matériau principal : enduit, tuile canal

Typologie : VillaSituation : Ensemble de la communeParcelles : 7000 m2 Construction : aléatoire sur la parcelleCES : 4 %Densité nette : 0,09Epannelage : R+0 à R+1 sur 3 à 7 mComposition : usage d’habitation uniquement, garage accolé, terrasse, jardin encerclant, clôture légère voire absenteMatériau principal : enduit, tuile canal

Au-delà du bâti à vocation principale d’habitation, des édifices particuliers, voir remarquables, participent à l’identité de Bras comme les caves coopératives, le pigeonnier, les nombreuses chapelles disséminées sur les collines ou encore l’ancien château du village.

Source : Cadastre, Adeline Pratlong

Source : Cadastre, Adeline Pratlong

Source : Cadastre, Florent Imbert

Source : Cadastre, Adeline Pratlong

quatre typologies hétéroclites

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Diagnostic17

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Le village dispose de bâtiments vacants, essentiellement situés dans le centre bourg.

11,3 % des résidences de la commune sont vacantes. Elles correspondent principalement à des maisons de village, murées ou manifestement inoccupées. Ces bâtiments représentent un potentiel pour la densification du centre-bourg.De plus, on constate un fort taux de résidences secondaires, vacantes durant de nombreux mois de l’année.

On identifie aussi, parmi les bâtiments inoccupés, des édifices remarquables tels que le « château » de Bras. Inscrit dans la mémoire du village comme un lieu public et historique, il a abrité l’ancienne mairie et la poste du village. Il est situé en zone UA, dans le périmètre de protection de la chapelle des templiers, et compte 650 m2 de surface hors œuvre brute sur deux niveaux et un sous-sol. Sa composition architecturale particulière (parvis, façade) en fait un bâtiment remarquable au pied de la colline Saint-Pierre. Cependant, dans un état délabré, cet édifice se révèle être défaillant en termes de structure, de couverture et de mise aux normes électrique et énergétique.

D’autre part, la commune dispose de terrains en friches potentiellement à réapproprier voir à densifier, notamment pour ceux, désormais encerclés par l’urbanisation.

Enfin, quelques continuités bâties identifiées pourraient être poursuivies. Le long des ramifications qui partent du village-rue, se dessinent des fronts bâtis plus ou moins alignés qui se terminent abruptement. Une densité linéairement dégressive serait à apporter pour une meilleure cohérence entre les différents tissus qui constituent le village et se périphérie.

Ces espaces vides, bâtiments vacants ainsi que le potentiel des continuités bâties identifiées peuvent participer à un plan de restructuration d’ensemble du village.

N

0 100 200m

Continuités bâties envisageables

Des espaces vides à densifier

Du bâti vacant à repenser

1

2

3

1

2

3

A

B

C

A

B

C

Bras est composé de tissus morphologiques hétérogènes et sans liens. La couture entre ces quartiers pourrait s’appuyer sur les continuités urbaines identifiées ainsi que sur les espaces et logements délaissés repertoriés.

Figure 7 - Une part importante de logements vacants en 2007

Source : INSEE, Elodie Le Moal

Figure 8 - Des espaces à investir

Source : Cadastre, Elodie Le Moal, Florent Imbert

espaces en creux et continuités urbaines identifiables : des potentialités pour une couture urbaine

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Diagnostic18Suivant les dynamiques actuelles d’urbanisation, la population de Bras augmente rapidement. Les attentes des nouveaux habitants sont nombreuses et modifient l’activité du village tant en termes de services à la population, d’équipements que d’emploi.

La population de la commune a connu une forte augmentation. Après avoir triplé en 25 ans, elle atteint 2138 habitants en 2007. Le poids des nouveaux arrivants (- de 5 ans sur le territoire) augmente dans la population. En 2007 ils représentaient 40% de la population.

Le solde migratoire positif se traduit par un rajeunissement de la population avec une progression du nombre d’enfants sur la commune (- de 14 ans) et des jeunes actifs (30-44 ans). Les retraités (60-74 ans) sont à l’inverse, de moins en moins nombreux.

Le profil-type des nouveaux arrivants correspond à des jeunes actifs, souvent avec enfants, travaillant dans l’aire métropolitaine Aix-Marseille-Toulon. Ce profil contraste avec la présence de personnes vivant seules, et notamment des personnes âgées résidant depuis longtemps sur la commune.

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Les besoins de la nouvelle population ont incité la municipalité à réaliser de nouveaux équipements qui viennent compléter l’offre existante. Ces équipements se situent en périphérie proche du centre-bourg, à proximité des nouveaux quartiers. Rendu non urbanisable par la présence du Cauron, le secteur ouest du village accueille les activités récréatives. On trouve à proximité des abords de la rivière des aménagements sportifs et culturels (stade de foot, salle des fêtes, maison des associations, terrains de boules des « Allées »). Ces lieux attirent une population diversifiée tout au long de la journée, comme l’atteste le questionnaire réalisé auprès de la population (cf. grille de questionnaire en annexe).

Autour de la mairie et de la poste se concentrent les services administratifs et publics de la commune. Récemment transférées à l’est du village dans les locaux de l’ancienne école. Ce même bâtiment accueille la bibliothèque et une crèche itinérante.La nouvelle école primaire compte une dizaine de classes qui accueillent près de 300 élèves. Situé à l’est, à proximité des nouveaux lotissements, cet équipement répond aux besoins des nouvelles populations. La réalisation d’un terrain multisports et d’une aire de jeux pour enfants, derrière la mairie, suivent la même logique. Enfin, la salle de cinéma, lieu de sociabilité dans le centre-bourg, est aussi un équipement ressource pour les associations.

L’offre en équipements répond de manière adaptée aux besoins de chaque type de population (anciens du village, jeunes couples avec enfant). Toutefois, elle pourrait être complétée par la création d’un service permanent d’accueil de la petite enfance dans une structure autonome et de plus grande capacité.

Figure 9 - Une évolution démographique rapide

Source : INSEE, Florent Imbert

activités : un village en mutation

un rajeunissement de la population

Des attentes en équipements urbains

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Diagnostic19

1

2

3

4

5

6

Stade, aire de pique-nique

Théâtre de verdure, salle des fêtes

Les Allées : Terrain de boules, maison des associationsMairie, poste, bibliothèque, école de peinture, terrain de sportEcole primaire et élémentaireCinéma

Commerce alimentaire - tabac

Bar - restauration

Artisanat

Le déclin des activités traditionnelles brassoises et notamment de l’agriculture et de la viticulture a modifié la structure de l’économie locale et de l’emploi. Aujourd’hui à l’intérieur de la commune l’activité est dominée par une économie résidentielle orientée vers la satisfaction des besoins locaux. Depuis ses origines l’économie de Bras repose sur l’exploitation des ressources naturelles. La culture des céréales et des vignes a participé à l’arrivée de travailleurs saisonniers, acteurs d’un dynamisme local. Bien qu’en perte de vitesse et de baisse de la production, l’activité viticole persiste sur la commune. À Bras, deux coopératives ont fusionné en 1987 pour créer le Cellier des Templiers qui n’emploie plus que 2 personnes à temps plein.

Figure 10 - Des commerces situés en centre-bourg et des équipements plus excentrés

Source : Cadastre, Adeline Pratlong

d’un modèle agricole dominant à un tissu commercial résidentiel

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Diagnostic20Il y a cinquante ans on trouvait à Bras une activité commerçante diversifiée, elle se caractérise aujourd’hui par des commerces alimentaires. Leurs horaires d’ouverture sont révélateurs d’une activité villageoise dépendante des déplacements pendulaires. Ils se limitent souvent à une demi-journée, ou avec une pause importante à midi (12h30-16h00).

Le centre-bourg héberge trois producteurs-vendeurs de fruits et légumes, dont la vente à lieu dans des locaux informels, mal adaptés et peu mis en valeur par l’aménagement de l’espace public.

L’activité locale est également caractérisée par la présence de quelques artisans et services de proximité (salon de coiffure, garage). Deux bars, un bureau de tabac et une pizzeria autour de la place du 14 juillet concentrent une partie de la vie sociale en centre-bourg. Il est à noter que la grande majorité de l’activité commerçante et de services à la personne se situe dans le cœur de village, donc éloignée des nouveaux quartiers.

Les nouveaux habitants sont attirés vers des surfaces commerciales plus grandes (centres commerciaux de St Maximin et Brignoles), phénomène amplifié par une forte mobilité quotidienne.

La mutation du système économique local a pour conséquence une modification de la structure de la population active.

L’activité économique du territoire se caractérise par la croissance de petites et moyennes entreprises. Bien que le nombre de chômeurs soit en progression sur la commune depuis 2008, la population active augmente avec l’arrivée de nouveaux habitants. On observe dans la population active résidente, une forte baisse du nombre d’employés et d’agriculteurs. La proportion de chefs d’entreprise et de cadres augmente.

La commune accueille 230 emplois. L’absence d’offres d’emploi dans le périmètre communal incite les actifs à sortir du territoire. Sur 837 actifs employés, seuls 158 travaillent et résident sur la commune. (source : INSEE, fiche communale 2009 pour les données de 2008).

Cette tendance se traduit par l’augmentation des migrations pendulaires vers les bassins d’emplois plus importants (Aix-en-Provence, Toulon, Marseille). Bras risque alors de devenir un village dortoir.

Les populations vieillissantes liées au modèle économique agricole se voient aujourd’hui remplacées par des ménages plus jeunes, actifs, affichant une mobilité quotidienne importante et ayant des attentes urbaines en services locaux. L’adaptation à ce nouveau mode de vie à Bras est une des clés du projet de revitalisation du village.

Figure 11 - Des locaux commerciaux parfois informels

Source : Florent Imbert le 08/10/2010

Bras, village dortoir ?

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Diagnostic21

Le réseau viaire de la commune date, pour la quasi-totalité, de l’époque gallo-romaine. Le mode de vie périurbain décrit précédemment a de nombreuses incidences sur le système circulatoire de Bras. En effet, les routes départementales, qui relient le village aux villes voisines et aux infrastructures de transport plus lourdes, se rencontrent toutes dans le cœur du village, le long de la rue Jean Jaurès / Henri Fabre. Toutes les autres voies du système viaire se structurent autour de cette artère, sans hiérarchie particulière, ce qui conduit à une inadaptation de la voirie aux flux. Ce réseau en étoile, contraint par la topographie et polarisé par le centre ancien, présente des dysfonctionnements importants.

En effet, les déplacements interurbains sont contraints de transiter par le centre du village. La RD28 est la route la plus empruntée avec plus de 1500 déplacements journaliers en 2007. Elle relie le village à St Maximin à l’Ouest et à Brignoles à l’Est, deux points d’accès à l’autoroute A8. Cette départementale connait le plus fort taux d’accroissement des flux de la commune avec plus de 11% d’augmentation entre 2000 et 2007. La RD34 qui raccorde Tourves à Barjols et la RD35 qui joint Brue-Auriac et Seillons à Brignoles connaissent également des taux d’accroissement du trafic importants, entre 2 et 10%. Cette forte augmentation du transit s’est accompagnée d’une réhabilitation partielle des chaussées, mais pas de leur élargissement.

Ces déplacements ne concernent pas le centre du village, puisque leur origine et leur destination se situent au-delà de celui-ci. Du fait de la dispersion de l’habitat sur la commune, une grande partie de ce transit traverse la rue principale (Jean Jaurès/Henri Fabre) aux heures de pointe, le matin et le soir. De plus, les poids lourds transitent par cette même rue. Le car Varlib n°1403 (la Verdiére - Varages - Barjols - Saint Maximin) desservant l’unique arrêt de bus de la commune au niveau de la mairie, traverse aussi le village 5 à 6 fois par jour. Ainsi, le passage des véhicules de grand gabarit se fait difficilement, et handicape le flux automobile. Ceci est d’autant plus vérifiable et dangereux au niveau du virage Jules Ferry, où la visibilité est nulle et la voie réduite à 4 mètres. La limitation actuelle de la vitesse à 30 km sur l’ensemble de la rue principale ne suffit donc pas à apaiser le centre du village.

BRAS

D34

D28

D35

D28

Vers le Tombereau

Vers Barjols

Vers Saint Maximin

D34

A8

Vers TourvesVers NICE

Vers AIX-en-PROVENCE

Vers Brignoles

0 2 Km

N

Figure 12 - Un village accessible

Source : IGN, Adeline Pratlong, Elodie Le Moal

Figure 13 - Le virage Jules Ferry, un passage dangereux

Source : Elodie Le Moal le 08/10/2010

un système circulatoire inadapté aux flux

un réseau viaire non-hiérarchisé

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Diagnostic22L’ensemble des automobilistes et conducteurs de véhicules de grand gabarit, est contraint de traverser le village. En effet, la seule déviation existante, le chemin vicinal n°1 est une route de 3m de large, à double sens, goudronnée qui relie le croisement RD28-RD34 à l’ouest de la commune à la RD28 à l’est. Le croisement de deux véhicules, même légers, se fait donc difficilement. Cette route ne traverse pas de zone habitée mais peut certainement être élargie et permettre aux habitants de traverser la commune de part et d’autre sans passer par le village.

Vers le Tombereau

Vers Brignoles

Vers Barjols

Vers Saint Maximin

D34

D35

Vers Tourves

D28

D348

24

15

10

511

6

1215

67

4

0 100 200m

N

Voies d’accés au centre

Voies étroites de contournement du village

Voies de dessert locale

Sens de circulation

Aire piétonne

Stationnement matérialisé

Stationnement non-matérialisé

Effectif places de stationnement

Arrêt de bus

10

L’offre en stationnement dans le village n’a pas augmenté en proportion de la population, ce qui conduit aujourd’hui à des problèmes récurrents. Parmi ceux-ci, les plus évidents sont la faiblesse de la quantité et le caractère gênant des places de stationnement existantes.

Figure 14 - Un réseau viaire et un parc de stationnement inadapté

Source : Cadastre, Elodie Le Moal

un parc de stationnement saturé aux heures de pointe

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Diagnostic23204 places de stationnement sont matérialisées dans le village, réparties entre un stationnement en créneau le long des rues et des parkings. L’ensemble du parc est gratuit. On remarque des aires de stationnement importantes comme le parking de l’école (67 places), celui de la mairie (24 places) ou encore celui de la place Sadi-Carnot (15 places).

L’occupation de ces places varie selon l’heure de la journée. On observe que l’après-midi le parc est occupé à 110%, avec un pic à 17h, soit 10% de véhicules stationnés hors emplacements matérialisés. La nuit, 90% des places sont occupées, on note donc que le stationnement résident accapare la quasi-totalité du parc. Ce résultat est à croiser avec celui du taux de rotation, très faible puisque 71% des places occupées le sont pour une longue durée.

Ainsi, les emplacements de stationnement autorisés sont insuffisants, notamment à proximité du centre du village, et s’avèrent parfois gênant pour les autres usagers de l’espace public.

Des conflits d’usages sont générés par le stationnement. Les rues du village sont étroites, de 4 à 8 mètres de large. Les véhicules, stationnés légalement d’un seul coté de la rue, réduisent encore l’espace et paralysent totalement la circulation lors du croisement de deux véhicules notamment rue Jean Jaurès/Henri Fabre où le trafic automobile est régulier. Il est difficile, voir impossible d’assurer les deux sens de circulation de manière fluide sur cette voie de transit.

De plus, les piétons ne sont pas protégés de la circulation automobile. Les trottoirs sont étroits (souvent moins de 1 mètres de largeur), occupés par le stationnement et souvent chevauchés par des véhicules voulant se croiser. Le cheminement de personnes handicapées ou de poussettes est impossible.

S’ajoute à ces conflits d’usages dans le centre-bourg une quasi-imperméabilité des quartiers de lotissement pavillonaire. Les cheminements piétons autonomes sont presque inexistants sur l’ensemble du village. On en trouve cependant dans les lotissements Beauregard, de Floriane et du Clos Villageois, ainsi que dans le coeur de village : les calades.

Enfin, des nuisances liées aux déplacements automobiles au sein du village ont été révélées par le questionnaire (cf. grille de questionnaire en annexe). En effet, 64% des enquêtés affirment subir des nuisances, sonores pour la plupart, voir olfactives, liées à la circulation.

La saturation du parc de stationnement aux heures de pointes, combiné à un transit important, conduisent à des tensions entre les différents utilisateurs de la voirie publique.

0 2 m

0,7m7mm 3m 3m 0,7m7700

AA A'A'

Trott

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Trott

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Figure 15 - Un stationnement autorisé mais génant

Source : Elodie Le Moal le 08/10/2010

Figure 16 - Un partage de la voirie malaisé

Source :Florent Imbert, Elodie Le Moal

une voirie disputée

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Diagnostic24

La place du piéton à Bras n’est pas évidente et génère des conflits. Ce dysfonctionnement est renforcé par la faible présence d’espaces publics attractifs. Trois lieux de vie sont toutefois identifiables, définis par les pratiques de la population.

La place centrale : un lieu de vie majeur mais équivoque

Les places au centre du village (place Sadi Carnot et place du 14 juillet), font lien entre l’église et la rue Jean Jaurès, et ont une double vocation. Dans la partie haute, la place Sadi Carnot, à proximité directe de l’église, sert essentiellement de parking. La place étant en surplomb par rapport à la rue Jean Jaurès, elle est difficilement visible. L’absence de mobilier urbain n’incite pas les passants à s’y arrêter. Fermée sur elle-même la place ne met pas en valeur les bâtiments qui l’entourent, notamment l’église et le cinéma.

Dans la partie basse la place du 14 juillet est traversée par la rue Jean Jaurès. On y trouve certains éléments composants de la vie villageoise, notamment des bars avec terrasse, la police municipale, le syndicat d’initiative. C’est un lieu de passage, piéton et routier, plus animé que la partie haute, à laquelle elle est reliée par un escalier récemment aménagé et la rue de la République. C’est sans conteste le lieu central du village, le questionnaire réalisé auprès des habitants souligne que cet espace est fréquenté par tous types de populations. La place du 14 juillet est handicapée par un manque de lisibilité de l’espace. Un traitement confus du bord de chaussée vient se rajouter à l’équivocité du lieu. La tentative d’implantation de bancs entre containers et cabine téléphonique en est un bon exemple.

Les abords du Cauron, un espace de récréation intergénérationnel

Aux abords du Cauron s’organise un autre lieu de vie avec d’un coté de la RD35 les Allées, et de l’autre la salle des fêtes et le plateau sportif. Deux usages s’établissent sur les Allées : l’utilisation quotidienne des terrains de boules par les habitants de tous âges, mais principalement par des personnes âgées, et le dojo d’aïkido, centre de formation ponctuel. Ce lieu à l’abri de la circulation, est identifié par les habitants interrogés comme un espace de rencontre et de repos. L’aménagement est simple, principalement composé de bancs et de platanes. Une buvette est ouverte à l’occasion des animations.

De l’autre coté de la RD35, une étendue goudronnée fait face à la salle des fêtes et au lavoir et plus loin au théâtre de Verdre et au plateau sportif. Il n’y a aucun aménagement. L’espace abrite un parking dont les places ne sont pas matérialisées, en bordure d’un éperon rocheux. Ce lieu souffre d’un manque de qualité, d’univocité et d’indication. L’aménagement du lieu n’invite pas le visiteur de passage à s’y engager. En revanche, il est fréquenté, notamment par les jeunes du village qui s’y retrouvent en groupe.

Figure 17 - Une place peu lisible

Source : Adeline Pratlong

Figure 18 - Un espace équivoque

Source : Adeline Pratlong le 14/10/2010

Figure 19 - Un espace récréatif ombragé

Source : Adeline Pratlong

Figure 20 - Un espace évènementiel

Source : Florent Imbert le 10/10/2010

un cadre de vie construit sur le dialogue village-paysage

Des lieux de vie éclatés

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Diagnostic25

rue Octave Gérard

rue Jean Jaurès

1-1

1-2

1-3

1-4

2-1

2-2

2-32-4

3-13-2

3-3

0 100 200m

N

Bar des sports

Bar le Nemrod

Eglise

Cinéma

1-1

1-2

1-3

1-4

Places centrales

2-1

2-2

2-3

2-4

Maison des associations

Salle des fêtes

Stade

Terrain de boules

Abords du Cauron

3-1

3-2

3-3

Monument aux morts

École

Mairie

Sortie Sud-Est du villageLIeux de vie identifiés

Cour d’eau du Cauron

Cheminement piéton confortable

Cheminement piéton dangereux

Le lieu de vie des heures de pointe

Un dernier lieu de vie est localisé à la sortie sud-est du village. Multifonctionnel et étendu le long de la rue Jean Jaurès, il comprend l’ensemble mairie-poste-bibliothèque et l’école primaire. Ce lieu est très fréquenté, notamment par les parents d’élèves à la sortie des classes. En journée, des personnes âgées viennent s’installer et discuter près de la mairie, sur la place du monument aux morts. Une population plus jeune vient prendre leur place le soir et le week-end. La rue Jean Jaurès lie tous ces espaces et permet la circulation de tous ces publics. La présence de trottoirs sécurisants et de bancs dans sa partie sud-est répond aux pratiques observées. En revanche, l’aménagement reste encore assez pauvre et manque parfois de clarté, notamment en ce qui concerne l’espace faisant face au monument aux morts.

Les lieux générateurs de vie sociale, souvent rassemblés dans les villages, sont ici éclatés en trois espaces distants les uns des autres et liés par des cheminements non sécurisés, notamment pour les piétons “vulnérables” (enfants, personnes âgées). La connexion des trois lieux de vie est donc importante de travailler pour assurer la cohérence du noyau villageois brassois, notamment par la mise en valeur des rues emmarchées qui permettent de relier la place Sadi Carnot aux Allées et un travail sur la rue principale.

Figure 21 - Un parcours potentiel des lieux de vie Source : Cadastre, Florent Imbert

Figure 22 - Aire de jeux, cour de la Mairie

Source : Adeline Pratlong le 14/10/2010

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Diagnostic26

Bras est doté d’édifices remarquables qui contribuent à la typicité du village. L’église Notre-Dame-des-Agrenas située sur la place Sadi-Carnot, date du XVIème siècle et constitue un édifice-repère localisé au centre du village et imposante. Elle est tournée vers la plaine agricole. L’architecture religieuse est aussi très présente notamment avec les cinq chapelles disséminées sur les collines qui entourent le village. La chapelle des Templiers, datant de 1220, a été récemment rénovée ; elle constitue un bel exemple d’architecture romane rurale. Aussi, l’ancien “château” du village, au pied de la colline Saint Pierre, s’inscrit dans la mémoire de Bras. Le pigeonnier, situé dans la plaine alluviale, est le dernier témoin d’un pavillon seigneurial datant de 1645 qui existait en bordure de la rivière du Cauron. Les caves coopératives établies de part et d’autre de l’entrée sud-ouest de la rue principale participent également à la spécificité bâtie de Bras. Le cellier des Templiers (anciennement coopérative vinicole La Laborieuse), est classé au patrimoine des ouvrages techniques du XXème siècle.

La commune de Bras possède un potentiel patrimonial important qu’il est primordial de mettre en valeur à travers un projet global. La revalorisation ou restauration de certains abords d’édifices ou sites serait favorable à leur image.

Village

Colline St Pierre

Village

Village

Village Grand paysage

Grand paysage

Jardins des Égaux

Vue sur les Égaux depuis le village

Chapelle St Pierre

Vue sur le pigeonnier et le village depuisles Allées

Lavoir Vue depuis colline St Pierre sur le village

N0 200 m100

Figure 23 - Une richesse patrimoniale et naturelle aux alentours du village

Source : Cadastre, Adeline Pratlong

un dialogue village - paysage

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Diagnostic27Il ressort des rencontres avec des brassois que le cadre paysager est un élément important qui participe à l’attractivité du village. Le dialogue entre le bâti villageois et la nature proche créé un ensemble harmonieux qui participe à la qualité du paysage. Ce dernier se compose de deux entités : le paysage que l’on voit depuis Bras vers la nature, et celui qui l’on voit depuis la nature vers le village. Des perspectives paysagères s’ouvrent en effet sur les toits du village et des panoramas sur la silhouette du village comme c’est le cas depuis la chapelle Saint-Pierre ou le lieu de vie des Allées. De même, des fenêtres végétales ou minérales s’ouvrent sur le grand paysage. Le point de vue depuis la rue Henri Fabre en est un bel exemple. La présence d’un cours d’eau aux abords dégagés offre des perspectives à préserver sur le village depuis la plaine.

Entre la plaine agricole et les espaces boisés, le végétal est omniprésent. L’alignement d’arbres le long du Cauron se détache nettement comme élément structurant du paysage, en rupture avec la plaine agricole. L’urbanisation qui s’est développée sous forme de mitage dans les collines s’intègre discrètement dans le paysage. Toutefois, il pourrait devenir un handicap dans la découverte de points de vue, l’accès à certains observatoires étant interdit par la limite d’une propriété grillagée.

L’eau, ressource naturelle qui fait la richesse de Bras, est présente sans être mise en valeur. Apparaissant dans plusieurs espaces publics, les fontaines ne sont pas valorisées. Par exemple, la « fontaine aux gargouilles », se trouve « ceinturée » par l’église Notre-Dame-des-Agrenas et un bâtiment d’habitation ordinaire. Elle surplombe le virage Jules Ferry mais est peu visible. Les quelques aménagements qui bordent le Cauron ne permettent pas de le longer longuement, et pourraient être complétés pour faciliter la promenade le long du cours d’eau.

La proximité entre le village et la nature atténue les limites entre les deux espaces. L’entrée dans le village de Bras se fait de manière soudaine, sans transition travaillée entre la sortie de la plaine et l’arrivée dans la rue principale.

Les enjeux des perspectives paysagères concernent l’ensemble du village et ses alentours et plus particulièrement le secteur ouest, du fait de la présence du Cauron qui les structure. Cette richesse situe Bras dans un écrin de verdure à préserver et à valoriser autant dans les projets de réaménagement que dans une persepective d’urbanisation future.

Figure 24 - Des perspectives dégagées par le Cauron

Source : Elodie Le Moal

Figure 25 - Un aménagement minimal

Figure 26 - Une fontaine sans place

Source : Adeline Pratlong le 14/10/2010

Source : Adeline Pratlong le 14/10/2010

Figure 27 - Un dialogue village - paysage structuré par la présence d’alignements d’arbres bordant le Cauron

Source : Florent Imbert le 30/09/2010

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prospective et enjeux

le village-rue...

...support de la copénétration...

...entre village......et nature

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Prospective et enjeux29Bras connait une évolution démographique importante. Sa population a doublé en vingt ans, générant des dysfonctionnements et une augmentation des coûts de gestions importants pour la commune.

Des projections simples nous permettent d’entrevoir Bras en 2040 si aucune mesure n’est prise pour maitriser cette évolution. La projection P01 s’appuie sur les tendances démographiques à long terme. Dans le scenario qui en découle, Bras gagnerait 1716 habitants de 2007 à 2040 pour atteindre environ 3900 habitants. La projection P02, encore plus alarmiste, a été calculée en fonction des dernières évolutions démographiques et laisse entrevoir un village qui ferait plus que doubler en population, concentrant 5400 habitants. Les conséquences de ces évolutions peuvent devenir dramatiques si aucune mesure n’est prise par la municipalité.

En effet, les derniers quartiers construits sont très consommateurs d’espace. Si les nouveaux habitants s’installent dans des quartiers de lotissement pavillonnaire, du même type que la Brasque (au sud-est du village), l’emprise au sol pour la totalité du quartier nouveau serait de 59 hectares, suivant la projection la moins alarmiste, c’est-à-dire la P01. En revanche, Bras possède des quartiers denses en centre-ville, offrant une surface habitable par habitant plus importante et un espace privatif de type jardin en arrière-cour. En respectant cette forme urbaine, l’emprise spatiale des nouveaux quartiers bâtis ne serait que de 12 hectares, et ce, pour le même nombre d’habitants.

En dehors des questions de morphologie et de consommation de l’espace, 1700 habitants en plus, cela représente 600 élèves inscrits à l’école primaire, des exigences fortes pour un accueil de la petite enfance et un gymnase, c’est également un

besoin accru en espaces publics (jardins, parcs, places…). Mais surtout, cela implique 3000 voitures/jour en transit dans le centre-bourg et un besoin de 200 places de parking supplémentaires dans le village.

La maitrise de l’urbanisation et de l’organisation, tant spatiale que fonctionnelle de la commune et plus spécifiquement du village est une nécessité absolue pour maintenir et développer un cadre de vie agréable.

0

1000

2000

3000

4000

5000

6000

1968 1975 1982 1990 1999 2007 2015 2023 2032 2040

Population à Bras en 2040

P01

P02

Evolution actuelle

Figure 28 - Une croissance démographique galopante...

Figure 29 - ...générant des tissus consommateurs d’espace

Source : INSEE, Florent Imbert

Source : Cadastre, Florent Imbert

Source : Cadastre, Florent Imbert

Figure 30 - Deux tissus, deux échelles d’impact foncier

Prospective

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Prospective et enjeux30Ce diagnostic territorial de la commune de Bras permet de dégager certaines potentialités et dysfonctionnements.

Potentialités Dysfonctionnements

- Les terrains en friches ainsi que les résidences reconnues comme vacantes, présentent un potentiel de densification.

- La typicité bâtie du centre-bourg et un ensemble de bâtiments remarquables tels que les chapelles ou le château participent à l’identité de Bras.

- Le village est accessible tout en étant éloigné du trafic de transit, attirant des populations au mode de vie urbain, désireuses de vivre plus près de la nature.

- Le grand paysage et la présence de l’eau participent au cadre de vie rural, et à l’attrait paysager de Bras.

- Des espaces de vie comme la place centrale, l’espace des Allées et l’ensemble école-mairie sont identifiables.

- Bras est touché par une discontinuité paysagère du fait de la consommation anarchique de l’espace. Aujourd’hui, on remarque une quasi-absence de liens entre les tissus pavillonnaires et le centre-bourg.

- Bras est atteint d’une certaine stérilité économique, notamment avec un centre bourg peu attractif pour les commerces.

- Bras souffre d’un manque de services notamment en terme de santé et des services à la petite enfance.

- Structuré autour de la rue étroite Jean Jaurès/Henri Fabre, le réseau en étoile de Bras n’est pas hiérarchisé et les conflits d’usage entre circulation automobile, poids lourds, stationnement, et cheminements piétons sont récurrents.

- Les espaces publics de Bras ne sont pas lisibles et peu visibles du fait d’un manque d’aménagement ou d’une superposition des fonctions.

Enjeux

En effet, l’extension de l’urbanisation future est à anticiper de façon à éviter que la propension au mitage ne se poursuive, et endommage la vocation agricole et paysagère des plaines et des collines. La consommation d’espace est donc un enjeu tant paysager qu’économique.

L’augmentation démographique de la commune suppose aussi de prévoir les besoins futurs en matière d’équipements, de services (petite enfance, école, santé). La vie locale, et par conséquent les espaces de sociabilités, ont aussi toute leur importance dans ce processus de cohabitation des anciens et néo-habitants.

Enfin, le phénomène de « village-dortoir » qui touche Bras et qui tend à s’accentuer laisse à présager l’amplification des problèmes de congestion automobile et de partage de la voirie au sein du village.

potentialités et enjeux