Brest : un schéma de référence pour la Penfeld

AGENCE DURBANISME DE BREST BRETAGNE

PENFELDSCHMADE RFRENCE

Dcembre 2015

La Penfeld : Sans elle point de Brest Pierre Pron

Avant-propos

Le schma de rfrence Penfeld concerne le secteur du Parc des rives de Penfeld tendu ses quartiers limitrophes. Il sintresse cette section brestoise du fleuve, comprise schmatiquement entre la Villeneuve au Nord et le Salou au Sud, borde par Bellevue lEst et la Cavale Blanche lOuest.

Un schma de rfrence est un document prospectif damnagement et de dveloppement appliqu un territoire porteur denjeux complexes et soumis linterfrence de logiques dacteurs multiples. vertu stratgique, il questionne les valeurs et les potentialits de ce territoire et a pour objet dexprimer la vision partage par les diffrentes parties prenantes de son volution souhaitable sur le moyen et le long terme.

La ralisation du schma de rfrence Penfeld a t engage le 25 janvier 2013 lors du Comit de suivi Penfeld. Lavancement des travaux a t prsent au cours de runions intermdiaires du groupe de travail technique runissant Brest Mtropole et la Marine Nationale. Enfin, une restitution globale a eu lieu en prsence de la Marine Nationale et des lus de Brest Mtropole lors du Comit de suivi Penfeld du 26 fvrier 2015.

Introduction

Cur historique de la ville de Brest, site rare aux caractristiques hors normes, la Penfeld est aujourdhui un territoire au seuil dimportantes volutions.

La Marine qui en occupe en grande partie les abords libre progressivement les lieux, rorganisant et relocalisant ses activits sur son site de Laninon. Consquemment, le principe dune cession graduelle par la Dfense dimportantes emprises foncires est aujourdhui officialis, sinscrivant dans la poursuite des premiers transferts dj raliss.

Une telle perspective invite naturellement une rflexion prospective sur lensemble du site. Elle offre lopportunit de repenser les liens historiques entre cet estuaire remarquable et la ville, ce, en accord avec les grandes orientations aujourdhui engages aux diffrentes chelles territoriales (PLU Facteur 4 de Brest Mtropole, SCoT du Pays de Brest, etc.) : cest en substance lobjet de ce schma de rfrence.

Dfinissant une ligne directrice dcline en actions hirarchises et planifies dans le temps, ce schma de rfrence revt un caractre stratgique. Soucieux dintgrer comme donne essentielle un horizon lointain par nature incertain voire hypothtique, il se veut nanmoins ouvert.

La premire partie du prsent document rappelle le contexte de ltude, son ancrage fort au pass, comme son importance pour le prsent : lhritage fondamental que le site reprsente dans lhistoire brestoise, comme son rle potentiellement central dans le confortement contemporain du statut mtropolitain de la ville.

La deuxime partie livre un tat des lieux dtaill. Elle sintresse aux atouts et caractristiques remarquables du site mais aussi aux problmatiques quil pose, notamment celle de son accessibilit.

Enfin, la troisime partie expose une stratgie urbaine damnagement, conue suivant un processus en trois tapes successives, engageable ds aujourdhui et fondamentalement ax sur lobjectif terme dune cohrence densemble, nonobstant les alas inhrents la projection au long cours.

Parcourir les pages qui suivent, cest donc se projeter dans 4 ou 5 dcennies, explorer les devenirs possibles de cet espace urbain exceptionnel, plac au cur de la mtropole brestoise et de ses enjeux, troitement li sa destine depuis ses origines.

Contexte de ltude

La rorganisation des activits de la Dfense mise en relation avec laffirmation de la mtropole brestoise, et le contexte physique autant que symbolique de la Penfeld ont conduit en 2011 lagence durbanisme proposer la Marine et Brest Mtropole une tude prospective sur ce site stratgique. Il sagissait, en sappuyant sur des points de vues tant spatiaux que temporels, dinscrire la rflexion collective dans le champ de lanticipation, tout en dgageant des pistes dactions immdiatement ralisables. Cette rflexion, qui sest poursuivie depuis, rencontre aujourdhui une nouvelle actualit. Rappel de ses fondements.

Contexte de ltudeLE TEMPS

1

1800

1850

1900

1950

2000

2050

1772 : la marine prendpossession de tous lestablissements de laVilleneuve. Crationde ltang de la Villeneuve

1788 : Kervallon devient un portappartenant Jean-FranoisRiou-Kerhallet

1776 - 1784 : Constructionde la ceinture de forts

1822 :Constructiondu bassin n6 auSalou

1857 : Construction dubassin n4 auSalou

1859 : Dcret imprial.Cration du port marchandde Porstrein, sparation desactivits militaires et commerciales

1835 : Le domaineRiou-Kerhallet devientproprit de la Marine

1845 : Dbut des travaux sur leplateau des Capucins (ateliers,fonderie, chaudronnerie)

1856 : Arasement du Salou 1914-1918 : Le domaine

Riou-Kerhallet, devient unhpital pendant la guerre

1803 - 1818 : Constructionde lle factice

1767 : construction desforges de la VIlleneuve

1631 : Richelieu rorganise la Marineroyale et fait de Brest un port militairesur lAtlantique

1881 : Arrt de lavocation industriellede la Villeneuve

1944 : Brestsous les bombes

1923 : La Villeneuvedevient cole militaire

1963 : Amnagement deluniversit sur le sitedu Bouguen

1974 : Amnagement du quartierde la Cavale Blanche

1971 : Installationde lIfremer

1980 : Amnagementdu parc des rivesde Penfeld

1996 : Inaugurationde la CavaleBlanche

1995 : Amnagementde la place de Libert

2014 : PLU facteur 4de Brest mtropole

2016 : Liaison Siam -Capucins en tlphrique

1600

Naissance et essor de larsenalsur les rives de Penfeld Essor architectural et urbanistique

Dveloppement du Ple mer etnouvelle centralit autour

de la Place de Libert

Afrmation du centre-villeet inscription de la Penfeld comme un

espace majeur du dveloppement

Sparation des activits militaires et commerciales

LE TEMPS - Contexte de ltude

8 l Schma de rfrence Penfeld

1.1|LE BERCEAU HISTORIQUE BRESTOIS La Penfeld, ce lieu sr o Brest est ne. Rapide survol historique.

Brest est ne au troisime sicle, autour du castellum rig par les Romains en rive gauche de la Penfeld, au droit de lembouchure du fleuve dans la rade. Les vicissitudes originelles de ce site stratgique situ sur la route des commerants sont mal connues, mais lon retiendra quavec la pninsule armoricaine, il fut terre dlection pour les Bretons insulaires, chasss de leur pays par les Saxons au Ve sicle.

Au moyen-ge, la forteresse qui marque lentre de lestuaire est modernise plusieurs reprises et devient progressivement une ville-close. Place forte, elle protge les routes commerciales en mer dIroise. Prise par les anglais lors des guerres de succession, la ville est tour tour sous la domination du Royaume dAngleterre et du Duc de Bretagne.

laube de la Renaissance, Brest na ni ltendue ni limportance dune vritable ville, mais cest dj un port de construction navale qui profite de labri naturel que constitue la Penfeld. Il faut attendre 1593 et le Roi HenriIV pour que Brest obtienne le titre de ville, puis attendre nouveau une quarantaine dannes avant que le site ne soit choisi pour devenir un grand port militaire sur la faade atlantique, sous limpulsion de Richelieu, en 1631. Cest sous Colbert et le rgne de Louis XIV que la ville prend vritablement son essor, passant de 2.000 prs de 15.000 habitants. La population sinstalle dans les faubourgs et Recouvrance, en rive droite de Penfeld, est bientt annex Brest.

B R E S T y B R E T A G N E

GUIPAVAS

GOUESNOU

BOHARS

PLOUZAN

PLOUGASTEL-DAOULAS

BRESTLE RELECQ-KERHUON

GUILERS

1800

1850

1900

1950

2000

2050

1772 : la marine prendpossession de tous lestablissements de laVilleneuve. Crationde ltang de la Villeneuve

1788 : Kervallon devient un portappartenant Jean-FranoisRiou-Kerhallet

1776 - 1784 : Constructionde la ceinture de forts

1822 :Constructiondu bassin n6 auSalou

1857 : Construction dubassin n4 auSalou

1859 : Dcret imprial.Cration du port marchandde Porstrein, sparation desactivits militaires et commerciales

1835 : Le domaineRiou-Kerhallet devientproprit de la Marine

1845 : Dbut des travaux sur leplateau des Capucins (ateliers,fonderie, chaudronnerie)

1856 : Arasement du Salou 1914-1918 : Le domaine

Riou-Kerhallet, devient unhpital pendant la guerre

1803 - 1818 : Constructionde lle factice

1767 : construction desforges de la VIlleneuve

1631 : Richelieu rorganise la Marineroyale et fait de Brest un port militairesur lAtlantique

1881 : Arrt de lavocation industriellede la Villeneuve

1944 : Brestsous les bombes

1923 : La Villeneuvedevient cole militaire

1963 : Amnagement deluniversit sur le sitedu Bouguen

1974 : Amnagement du quartierde la Cavale Blanche

1971 : Installationde lIfremer

1980 : Amnagementdu parc des rivesde Penfeld

1996 : Inaugurationde la CavaleBlanche

1995 : Amnagementde la place de Libert

2014 : PLU facteur 4de Brest mtropole

2016 : Liaison Siam -Capucins en tlphrique

1600

Naissance et essor de larsenalsur les rives de Penfeld Essor architectural et urbanistique

Dveloppement du Ple mer etnouvelle centralit autour

de la Place de Libert

Afrmation du centre-villeet inscription de la Penfeld comme un

espace majeur du dveloppement

Sparation des activits militaires et commerciales

Schma de rfrence Penfeld l 9

En 1691 Vauban, conoit un plan dfensif de la ville auquel il ajoute une ceinture de remparts enserrant des lots organiss en damiers : Brest fait partie de la ceinture de fer qui protge le royaume par un ensemble de places fortes. Au cours des dcennies suivantes, la totalit de cet espace intra-muros va se remplir, respectant le plan trac la fin du XVIIe sicle par le Commissaire gnral des fortifications du Roi Louis XIV. Un sicle plus tard, Brest est devenue le premier port militaire de lAtlantique. Larsenal est modernis, notamment par les contributions dAntoine Choquet de Lindu, lequel concevra jusqu sa mort en 1790, de nombreux btiments sur les pourtours de la Penfeld. De ville-close centre sur le Chteau, Brest est devenue une ville articule autour du fleuve, dploye sur ses deux rives, ceinte de fortifications.

La premire moiti du XIXe sicle est marque par le dveloppement et la transformation de larsenal qui stend au Nord, jusqu la porte de lArrire-garde (Quliverzan et le Salou). Sous le Second Empire, grce lessor industriel, la ville connait un nouvel ge de croissance. La pression dmographique augmente et lespace intramuros vient manquer. Lextension de la ville lextrieur de ses remparts caractrise la seconde moiti du XIXe sicle.

Brest est ne au troisime sicle, autour du castellum

rig par les Romains lembouchure de la Penfeld.

La Penfeld - Service historique de la Marine


10 l Schma de rfrence Nord-Penfeld

Fortement marque par les conflits mondiaux, Brest connait au cours du XXe sicle de profondes mutations. Lors de la premire guerre mondiale, la ville est choisie pour le dbarquement des troupes amricaines. Les camps militaires sinstallent sa priphrie, compltant les faubourgs tablis au-del de lenceinte fortifie.

Avec le dclassement officiel de la place forte en 1919, le Plan damnagement, dembellissement et dextension de Georges Milineau, architecte municipal, propose une vision indite de Brest, sans ses fortifications. Mais ce plan, conscutif la loi Cornudet, instigatrice des bases de la planification urbaine, ne fera rfrence que sur une courte dure, lhistoire se chargeant bientt dcrire pour Brest une autre page.

Avec la seconde guerre mondiale, la ville est occupe par larme allemande qui en fait son plus grand port militaire de lAtlantique. Subissant dimportants bombardements ds 1940, Brest ne sera dlivre quen septembre 1944, ou du moins ce quil en reste : prs de 80% de ses btiments sont dtruits ou gravement endommags.

partir de 1947, larsenal se reconstruit et la Marine entreprend la reconstitution de sa flotte. Au cours des dcennies qui suivent, alors que les habitants sont temporairement relogs dans des cits de baraques, la reconstruction de la ville sopre suivant le plan en grille orthonorme labor en 1948 par Jean-Baptiste Mathon, architecte-urbaniste en chef dsign par le Ministre de la Reconstruction et de lUrbanisme.

A partir des annes 1960, dautres programmes dtat sont engags. Facilite par la construction en 1963 du pont Robert Schuman en franchissement du vallon de Krinou, la premire Zone dUrbanisation Prioritaire de Bellevue est ralise (1964-1976). En parallle, luniversit prend place sur le plateau du Bouguen.

Fortement marque par les conflits mondiaux, Brest connat au cours du XX sicle de profondes mutations.


Plan damnagement, dembellissement et dextension de Milineau 1920

LE TEMPS - Contexte de ltudeLE TEMPS - Contexte de ltude


Avec les annes 1970, de nouvelles formes urbaines apparaissent : la ZAC de la Cavale Blanche, les amnagements urbains de Kervallon et de la Villeneuve. A contrario des entreprises durbanisme prcdentes (celles de la reconstruction et des grands ensembles) dont la conception favorise la voiture, ici la multiplication des dessertes en impasse et des cheminements pitons ambitionne le calme. Il en rsulte la Cavale Blanche des plans urbains formes florales caractristiques, groupant les maisons en petits hameaux. Aux annes 1970 correspond aussi le quasi doublement de la surface urbanise de Brest. Tenter dorganiser lacclration de cette urbanisation est lune des vocations de la communaut urbaine cre en 1974.

Au cours des annes suivantes, rflexions et grands projets sont engags, questionnant les formes urbaines en prsence et la mtropole en devenir. Le concours un cur pour une ville aboutit en 1995 au remodelage de la Place de la Libert, par larchitecte-urbaniste Bernard Huet. Paralllement, le dveloppement de lconomie maritime permet lmergence progressive dun ple de comptitivit spcialis : le Ple Mer. Cette spcificit, associe lhritage historique de la ville, permet Brest de se positionner au rang de mtropole et lincite conforter son centre. Alors que la Marine commence planifier la recomposition de ses installations, la Penfeld, lgitimement identifie en tant quespace majeur de dveloppement, apparat naturellement comme lun des lments potentiels de ce renforcement du cur de ville en rapport avec sa dimension mtropolitaine.

Conscutif de ces dernires volutions, lamnagement du plateau des Capucins concrtise cet largissement du centre-ville de part et dautre de la Penfeld, au travers notamment de limplantation dquipements mtropolitains et de la cration dun tlphrique de liaison entre les deux rives du fleuve. Alors que ldification des premiers ensembles immobiliers du futur quartier des Capucins commence, la Marine annonce par la voix du Prfet Maritime, la poursuite du transfert progressif de ses activits vers le secteur de Laninon en front de rade, ouvrant la voie la rintgration graduelle dans le tissu urbain brestois de grands espaces jusqualors rservs.

Le parc des expositions en 1969

Alors que la Marine planifie la recomposition de ses installations, la Penfeld, identifie en tant quespace majeur de dveloppement, apparat comme lun des lments potentiels de renforcement du cur mtropolitain.


Le quartier de Bellevue en 1972

LE TEMPS - Contexte de ltudeLE TEMPS - Contexte de ltude


1.2|TROIS RESSORTS CONVERGENTS

Lvolution de la Dfense franaise et europenneLes abords de la Penfeld sont historiquement, et de nos jours encore, le lieu dimplantation dactivits lies la Dfense. Ainsi le chteau, lointain hritier du premier camp fortifi romain et qui hberge la prfecture maritime, abrite galement en ses murailles le commandement de la Force Ocanique Stratgique de lAtlantique.

Le sort de ces espaces et leur avenir dpend largement de lvolution de la base navale, lie elle-mme aux transformations de la Dfense franaise et europenne, notamment la place de la dissuasion nuclaire. La fin de la Guerre froide a naturellement amen reconsidrer ces fonctions stratgiques pour les adapter la nouvelle donne gopolitique mondiale. Sen est suivi une importante rorganisation et une relocalisation territoriale des moyens mobiliss.

Au cur de la ville de Brest, le processus de dsaffectation densembles fonciers et immobiliers de la Marine, luvre depuis quelques annes, autorise non seulement une rflexion sur le devenir de ces espaces en transition, mais milite galement pour une vision et une stratgie urbaine largies, intgrant notamment les problmatiques mtropolitaines.


La condition mtropolitaineLambition mtropolitaine brestoise saffiche ds la fin des annes 1950. La stratgie de dveloppement de lagglomration sappuie, dune part, sur le capital existant, essentiellement maritime et dautre part, sur la cration de nouveaux axes de croissance : lenseignement suprieur, le ple lectronique brestois, la rparation navale civile, locanographie, etc.

Aujourdhui, lenseignement suprieur et la recherche constituent des leviers importants du dveloppement mtropolitain brestois. La mtropole accueille 23.000 tudiants et abrite le premier ple europen en sciences et techniques de la mer.

Ce dveloppement volontariste de lagglomration a progressivement permis de structurer un ensemble de comptences dont le rayonnement dpasse trs largement le seul cadre local. De niveaux rgional, national ou international, les fonctions qui leur sont associes sont porteuses de capacits dattraction, dentranement et dinfluence.

Cependant, ces fonctions mtropolitaines sont aujourdhui spatialement disperses, tandis que le cur de la ville demeure entaill par lemprise de larsenal, jusque l peu favorable la constitution dune centralit quilibre et compltement cohrente. Pour autant, lestuaire de la Penfeld, intercal entre quartiers originels, historiques et plus rcents, constitue le lieu dlection majeur du noyau mtropolitain, lpine dorsale opportune, apte rassembler demain les entits de ce centre-ville largi et organiser les fonctions structurantes de la mtropole.

Mise en rsonnance avec les grands ples du systme conomique de lagglomration, la Penfeld constitue une opportunit enviable qui peut porter lintensit urbaine de la mtropole en se constituant la fois comme cur nvralgique, pivot dune trame despaces publics articuls partir des quartiers environnants, et support de fonctions et de formes dhabitat nouvelles.

Mise en rsonnance avec les grands ples du systme conomique de

lagglomration, la Penfeld constitue une opportunit

susceptible de porter lintensit urbaine de la

mtropole.



Du symbolique au stratgiqueLa Penfeld occupe une place stratgique plusieurs titres :

Le premier dentre eux a t voqu en introduction. Il est dordre historique et symbolique : Brest est ne sur les rives de lestuaire de la Penfeld. Au gr du temps, la ville sest dploye autour de cette mdiatrice, berceau de la Royale, cur de la ville fortifie, arsenal de la Marine.

La seconde raison est dordre spatial. Les espaces qui la constituent, sous-occups pour certains, reprsentent une rserve foncire exceptionnelle pour une future extension du centre-ville et une redfinition de son primtre. Cest le cas notamment du secteur du Salou (15 hectares proximit immdiate du centre) : lui seul, cet espace permet dentrevoir une rconciliation possible des deux rives.

Un troisime motif tient au rapport quentretient la Penfeld avec la rade, cl de comprhension essentielle de la mtropole brestoise tant par sa valeur conomique, quidentitaire, de grand paysage, ou rcrative. Interface entre la ville et la mer, la Penfeld incarne le lien physique entre la rade et le Pays de Brest.

Toutefois, en dpit de ces caractristiques remarquables, la Penfeld demeure un espace complexe et difficile, aujourdhui marqu par un enclavement auquel le relief contribue bien sr amplement. En outre, cette influence de la topographie est renforce par lhritage de la reconstruction qui fit le choix de positionner la ville reconstruire en surplomb du fleuve, profitant des dblais innombrables pour niveler et combler certaines rues qui permettaient auparavant laccs ses rives. La relation au fleuve sen trouve attnue, tant en termes de perception que de desserte.

cet isolement relatif sajoute aujourdhui linaccessibilit et la scurisation physique des lieux quimplique la prsence de la Dfense. Mais cest prcisment lvolution prvisible de cet tat de fait, compte-tenu du souhait exprim par la Marine de poursuivre le repositionnement de ses activits en front de rade, qui ouvre des perspectives urbaines nouvelles pour le site et fonde en lgitimit la prsente tude.

Pour lensemble de ces raisons, il convient ds prsent denvisager lintgration optimale du site de la Penfeld lintrieur du systme urbain, de sy prparer, fut-ce lchance finale lointaine, en procdant par tapes.

La Penfeld occupe une place stratgique plusieurs titres, en termes urbains, sur le plan historique et symbolique, mais aussi en termes de relation au territoire et la rade.

Le foncier militaire




1.3|AU CUR DE LA MTROPOLE

Un prlude prometteurOrganis en 2011, lAtelier du Club Projet Urbain et Paysage de la Fdration Nationale des Agences dUrbanisme (FNAU) fut pour le Schma de rfrence Penfeld, un prlude prometteur. vocation de cette tape prliminaire.

En mars 2011, lADEUPa, fortement implique dans llaboration du PLU Facteur 4 de Brest Mtropole, souhaitait disposer dune capacit de projection concrte sur lun des sites les plus emblmatiques de la ville de Brest : la Penfeld. Dans cette optique, lagence a propos la mtropole et la Marine nationale, occupante et gestionnaire de vastes emprises directement concernes, daccueillir le Club Projet Urbain et Paysage de la Fdration Nationale des Agences dUrbanisme. Latelier qui fut organis, intitul Quel rle pour le site de la Penfeld au cur de la ville ? a rencontr un vif succs.

Runissant une trentaine darchitectes, durbanistes et de paysagistes venus de toute la France, latelier fut un riche exercice de prospective lchelle du site, plac dans le contexte de lambition mtropolitaine brestoise, attentif la fois lesprit du lieu et lorganisation future de la ville.

Latelier de la FNAU fut un riche exercice de prospective, plac dans le contexte de lambition mtropolitaine brestoise, attentif la fois lesprit des lieux et lorganisation future de la ville.

la recherche de la centralit mtropolitaineAtelier club projet urbain et paysage de la FNAU - 2011


la rencontre de deux histoiresAtelier club projet urbain et paysage de la FNAU - 2011



Le plateau des Capucins -Cabinet Bruno Fortier architecte urbaniste

Laffirmation dun centre mtropolitainCet atelier de la FNAU fut notamment loccasion de confirmer un constat dj tabli par ailleurs : avec limplantation progressive dinstallations et dquipements structurants en priphrie de la ville, lparpillement spatial menace les fonctions mtropolitaines, produisant des effets objectivement pnalisants en termes de centralit. Et si la premire ligne de tramway et le projet dextension du rseau de transport en commun en site propre concourent effectivement au maillage de ces quipements dans un systme plus lisible et plus accessible, lobjectif affich de renforcement de la centralit mtropolitaine appelle lvidence la dsignation dun point focal et son affirmation.

La capacit doffrir des biens et des services, lattractivit et par l-mme le rayonnement sont autant dexpressions de cette centralit dont le principe stablit dabord par lidentification spontane et lapprhension aise dun cur (lequel est par ailleurs gnralement le produit dune longue histoire).

linstar dautres mtropoles rgionales, cette identification est cruciale pour la mtropole brestoise, place lintrieur dun bassin de vie de 400.000 habitants et dont les exigences en termes de visibilit, de notorit et dattractivit sont mesurer cette aune.

Cette lecture ncessite laffichage dun lieu rel et symbolique qui puisse tre le support de lambition mtropolitaine, dun lieu valoris et valorisant, collectivement reconnu comme cur du territoire, par ses habitants comme par ses visiteurs.

Un lieu rel et symbolique, valoris et valorisant, collectivement reconnu comme cur du territoire.

Un rle lgitime pour la PenfeldSeule la Penfeld peut jouer ce rle central, en tant que :

Lieu hautement identitaire, origine de la ville et berceau de son dveloppement, paralllement et conjointement celui de la Royale,

Lien physique et symbolique entre la terre et locan, cordon ombilical entre le Pays et la mer,

Centralit troitement lie la rade, elle-mme emblmatique de Brest,

Armature essentielle de la trame verte et bleue urbaine, mme dquilibrer un contexte souvent peru, tort ou raison, comme excessivement minral.

Pour peu que les spcificits du site soient pleinement prises en compte et considres leur juste valeur, lamnagement de la Penfeld peut permettre llargissement et lintensification du cur de la mtropole. Sa reconqute autorise un saut dchelle : lavnement dun centre mtropolitain recompos, fdrateur, intressant la fois Siam, Recouvrance, une partie du port, le bas de Jaurs et le secteur Gare, le Salou et le Campus universitaire du Bouguen, Quliverzan et le plateau des Capucins. Dans ce primtre central, la Penfeld occupe en effet une place dterminante dont tmoigne lui seul le secteur du Salou, par le potentiel de rassemblement quil reprsente linterface entre plusieurs quartiers.

Pour relativement rcente quelle est, cette optique daffirmation dun centre est largement partage, et des actions telles que le ramnagement en cours du plateau des Capucins (particulirement la programmation dont il bnficie), ou limplantation de lArena dans la ville plutt qu sa priphrie, procdent directement de cette apprciation et sinscrivent lintrieur de cet objectif de marquage dune polarit centrale.

LE NOUVEAUCOEUR DE VILLE

Moulin-Blanc

Port du Chteau

PortTinduff

Port de LAuberlach

Le Petit Minou

Technopole

GUIPAVAS

GOUESNOU

BOHARS

PLOUZAN

PLOUGASTEL-DAOULAS

LE RELECQ-KERHUON

GUILERS

Corridor ctier

Interface terre-mer

Principaux points daccs la mer

Principales liaisons terre-mer

Liaisons maritimes existantes

Autres liaisons maritimes envisageables

B R E S T y B R E T A G N E

La mer emblme de Brest - PLU Facteur 4



Le port du Chteau

1.4|FAIRE DE LA MER LEMBLME DE BREST

Lestuaire contributeurLhistoire de Brest et la reconnaissance rcente de son statut de mtropole sont intimement lies la mer, telle enseigne que Faire de la mer lemblme de Brest demeure lun des axes majeurs exprims par le projet mtropolitain. lintrieur de ce cadre et en marge du sujet que constitue la rade en elle-mme, la Penfeld a incontestablement un rle jouer. Favoriser son appropriation et son insertion urbaine, notamment en tirant parti de sa topographie, participe directement de ce dessein.

Le PLU facteur 4 de Brest mtropole dcline cette orientation en insistant sur la ncessit de mettre profit les vues, accs et belvdres sur la mer comme sur le fleuve. Ces espaces ouverts sur leau, parfois surplombants, sont en dfinitive peu exploits, bien quils soient dvidentes contributions potentielles lidentification de Brest comme mtropole maritime. Il sagit donc dinverser cette tendance qui, pour diffrentes raisons, a pu concourir ngliger, sinon masquer, ici et l, la Penfeld et la rade pour au contraire les rvler. Lintention est de rendre ces sites au contact de leau, aisment accessibles - commencer par les transports publics - et dy dvelopper des projets significatifs. Latelier Penfeld de la FNAU, partageait dj cette orientation prconisant damorcer lentreprise de reconqute urbaine par louverture de vues vers le fleuve, lamnagement de perspectives depuis ses abords, avant en second lieu, den investir les pentes pour en exploiter le potentiel urbain.

L'Hermione Brest


Le spectaculaire au quotidien La prsence de la Penfeld au cur de la ville et trs frquemment en contrebas de celle-ci, reprsente un authentique spectacle par les activits qui sy exercent autour des navires (quand bien mme l'animation de l'arsenal est-elle aujourdhui indniablement moindre), mais aussi par les panoramas urbains quoffre lestuaire portuaire en tant que vaste dgagement.

Cependant limportant linaire disponible despaces en terrasses offrant des points de vue sur le fleuve et la ville demeure aujourdhui sous-valoris (mme si pour lheure, les grilles, murs et autres dispositifs de protection de la base navale attnuent lattrait de ces lieux. Cest leur vocation mme).

terme, lun des buts ports par le Plan Local dUrbanisme vise faciliter le changement dchelle du centre-ville. Lintgration dans un rseau despaces publics de ces belvdres, squences en balcons et promenades, afin den initier une rappropriation, figure parmi les actions auxquelles lobjectif damplification du centre est assign.

Un territoire de choix pour des projets emblmatiques Paralllement, afin de renforcer la centralit mtropolitaine, le PLU prconise limplantation de projets emblmatiques forte incidence territoriale et/ou retentissement en termes dimage. Plac au service de cette centralit, le projet urbain Penfeld a pour ambition de complter larmature urbaine existante au travers dinterventions ddies et de programmes calibrs en consquence.

Pour autant quils soient valoriss, les espaces en lien direct avec la mer et la Penfeld sont particulirement appropris laccueil de programmes significatifs et symboliques que ce soit dans les domaines de lhabitat, de lconomie ou des quipements vocations sportive ou culturelle.

La prsence de la Penfeld au cur de la ville, reprsente un authentique spectacle par les activits qui sy exercent.

Un site exceptionnel

Territoire composite, rceptacle de fonctions et support dusages multiples, situe au cur de la ville mais place distance de celle-ci, la Penfeld est tout la fois et tour tour un port fabuleux, un poumon vert pour la ville, un rservoir de biodiversit, un chapelet de sites investis et dsinvestis, un creuset charg dhistoire et une promesse, celle dune centralit mtropolitaine rinvente. tat des lieux.

Un site exceptionnelLE LIEU

Photo : Le parc des rives de Penfeld

2

Parc des rives de Penfeld

LE LIEU - Un site exceptionnel


Promenade Chteaubriand

2.1|UN ENVIRONNEMENT BIENFAISANT

Une gographie varieLa Penfeld est un fleuve ctier. Il prend sa source sur la commune de Guipavas, au Nord de lagglomration brestoise pour se jeter 16 kilomtres plus loin dans la rade de Brest, vaste bassin de 180km formant sas avec la haute mer. Cest une portion du parcours aval du fleuve qui est ici tudie, partir de la section o celui-ci slargit pour devenir un plan deau, autour duquel sarticulent les 15 hectares du Parc des rives de Penfeld.

la suite du Parc des rives de Penfeld, quatre squences senchanent. Le lit du cours deau commence par se rtrcir aux abords de lle Factice, remblai ralis au dbut du XIXe sicle, puis il se fragmente en plusieurs espaces : la promenade Chateaubriand au pied de Kervallon, lArrire-garde, ancienne entre de la base navale puis le cirque du Salou abritant un vaste espace occup par la Marine, compos autour dun mandre du fleuve et caractris par ses hautes falaises. Cest lensemble de ce territoire composite qui est ici investigu.

Le site dtude comprend environ 12 kilomtres de berges varies : tantt naturelles (Parc des rives de Penfeld, plutt pentues en rive droite, en pente douce sur le versant oppos), tantt maonnes (rive droite de la promenade Chateaubriand / anciens quais Riou-Kerhallet, ainsi quau Salou : des berges maonnes, gnralement en mauvais tat).

Sur la rive gauche, deux grands vallons permettent laccs au fleuve : le vallon de lanse Saupin, trs bois (sy trouve le service blanchisserie de la Marine, communment appel la buanderie) et le vallon de Krinou, urbanis, lequel dbouche actuellement sur la Porte de la brasserie, accs larsenal par le Salou. Sur la rive droite, cest le vallon de Kervallon qui dessert le site. Bord de jardins en terrasses et agrment de jeux pour enfants, il dbouche sur la promenade Chteaubriand.

Les ambiances rencontres sont varies, alternant des espaces amples (Parc des rives de Penfeld) ou troits (le Factice). Des charpes boises ltat naturel presque brut et de vastes espaces verts amnags succdent des surfaces intgralement artificialiss. Des lieux en activit voisinent avec des emprises dsaffectes (le Factice, Arrire-garde).

Coureurs au Vallon du Stang Alar


Un statut paradoxalLe site est encaiss. La ville pourtant toute proche est le plus souvent mise distance. Qui se promne en ces lieux prouve la sensation particulire dtre hors de la ville : ses bruits sont attnus voire inaudibles tandis que, depuis le fond du vallon, les lments du paysage urbain sont peu visibles. Place au cur de la ville, la Penfeld est en mme temps un espace part : hypercentrale et en retrait.

Une pice-matresse de la trame verte et bleueLa Penfeld fait partie intgrante de la Trame Verte et Bleue de Brest mtropole. Cest lun de ses axes majeurs. ce titre aussi, elle contribue lidentit de la mtropole et son attractivit. Support de biodiversit, inscrit au PLU Facteur 4 de Brest Mtropole (Orientations dAmnagement et de Programmation - Environnement), ce poumon vert irriguant la ville du Nord au Sud y est identifi en tant que cur de biodiversit conforter et prserver. cette fin, des actions de restauration y sont localement prconises.

De plus, le tronon objet de la prsente tude participe de lArmature Verte Urbaine, prolongement de la Trame Verte et Bleue en milieu urbain. Son principe est la mise en rseau dun ensemble despaces verts urbains existants. Ses finalits au sein de la ville sont bien sr cologiques mais aussi sociales et paysagres..

Enfin, le fleuve constitue galement un trait dunion entre la mer, la campagne et la ville. Des chemins baliss en sillonnent les abords (Au fil de la Penfeld : 21 kilomtres de sentiers flchs), tandis qu proximit, les 48 hectares du Bois de Kroual et son plan deau, trs frquents par la population brestoise, accueillent de nombreuses activits et animations (randonne, jogging, jardins familiaux, etc.).

La Penfeld : un patrimoine cologiqueAu del de la diversit des espaces et des usages qui caractrisent la Penfeld, de nombreux enjeux cologiques sont associs au site :

La Penfeld est un axe majeur de la trame verte et bleue du PLU Facteur 4 de Brest mtropole (cur de biodiversit prserver et conforter).

La Penfeld constitue une masse deau officielle au titre de la directive cadre sur leau (bon tat chimique et cologique du cours deau en 2015).

La Penfeld est un cours deau class en liste 1 (cours principal) et liste 2 (partie aval) au titre du Code de lenvironnement (Article L214-17) avec pour objectif la prservation et la restauration de la continuit cologique des cours deau. Les cours deau classs en liste 1 sont identifis comme des rservoirs biologiques sur lesquels il est interdit de crer de nouveaux obstacles la continuit cologique. Les cours deau classs en liste 2 ne doivent pas non plus tre impacts par de nouveaux obstacles la continuit cologique. Les ouvrages existants drogatoires devront faire lobjet damnagements permettant la restauration de la continuit cologique avant 2017.

La Penfeld et ses affluents sont identifis comme rservoirs biologiques par le SDAGE Loire-Bretagne.

La section aval de la Penfeld fait partie des Zones dActions Prioritaires pour languille (Rglement europen 2007).

Partie intgrante de la Trame Verte et Bleue de

Brest mtropole, la Penfeld est lun de ses axes

majeurs.



La Villeneuve

Le fort de Penfeld

2.2|DES ESPACES AUX STATUTS ET USAGES VARIS lintrieur du primtre dtude cohabitent et senchanent des espaces aux statuts et usages varis : espaces verts et friches industrielles, ainsi que des secteurs aujourdhui en activit mais dont laffectation est appele voluer, compte tenu notamment de la rorganisation spatiale progressive des installations de la Marine. De part et dautre de louvrage de rgulation hydraulique de Kervallon, on distinguera la Penfeld douce de la Penfeld maritime . Passage en revue des lieux, de lamont vers laval :

La Penfeld douceLE SITE DE LA VILLENEUVE comprend quatre espaces distincts :

Le fort de Penfeld, espace relativement mconnu rachet par la Commune de Guilers la Marine et qui accueille aux abords de lancien fort, des installations sportives, tandis que louvrage militaire lui-mme est mis profit pour certaines manifestations telles le festival de musiques lectroniques Astropolis .

Le Parc des expositions dont les activits connaissent une volution sensible conscutivement la cration de lArna (transfert de lactivit spectacles) et qui rencontre pisodiquement des problmes daccessibilit lis sa desserte unique.

La Villeneuve, proprit de la Marine dont les constructions sont aujourdhui partiellement occupes (Services administratifs et de mdecine prventive ainsi que quelques logements).

Ltang de la Villeneuve, autrefois li lactivit des forges, na plus aujourdhui de statut que celui dagrment, notamment depuis le sentier de randonnes qui le tangente dans sa partie Nord-Ouest. Enfin, cest proximit de la Villeneuve quest implant l'hpital de la Cavale Blanche, lequel utilise une partie du site pour le stationnement automobile de ses tudiants.

Revue dtaille : Le fort de Penfeld et le Parc des expositionsLe fort de Penfeld est lun des lments majeurs du patrimoine militaire brestois. difi la fin du XVIIIe sicle, il fait partie dun ensemble douvrages qui, du Nord-est au Sud-est, devaient interdire par le croisement de leurs feux, laccs la Penfeld : forts de Penfeld, de la Redoute, de Questel Bras, de Keranroux, Montbarrey et du Portzic, relis entre-eux par une ligne de dfense travers le bocage, devenue de fait difficilement lisible dans le paysage de nos jours. Endommag par les bombardements amricains la libration de Brest, le fort de Penfeld sera nanmoins utilis par la Marine jusque dans les annes 1970.Aujourdhui entour dquipements sportifs (salles de sport, stand de tir, terrain de football et piste dathltisme) et du Parc des expositions, lutilisation du site prsente une inclination vnementielle sportive et culturelle (festival Astropolis-Fortress, Fort cin, Course de 12 kilomtres entre le fort et le chteau, thtre, vtathlon, etc.). lintrieur de ldifice, une grande salle vote pourrait accueillir, sous rserve de rnovation, dautres manifestations et programmations culturelles. Paralllement, la rintgration du fort dans le paysage de la Penfeld passe par un travail de mise en valeur de ses abords, de dfrichage de la vgtation dense qui sest peu peu dveloppe son

Le parc des rives de Penfeld


voisinage ainsi que par une rorganisation de la circulation et des aires de stationnement du Parc des expositions de Penfeld. Celui-ci accueille diffrentes manifestations : foires et salons (une quinzaine de rendez-vous drainant entre 150 000 et 200 000 visiteurs annuels), vnements dentreprises (une dizaine par an) et des spectacles de varits exceptionnels exigeant une grande jauge. Par ailleurs, le Parc des expositions est concern par la rflexion engage lchelle mtropolitaine quant la fonction "accueil de congrs". La concurrence accrue dans ce domaine, accentue par la ralisation du palais des congrs de Rennes et la rnovation de celui de Quimper, posent en effet la question de lincarnation brestoise de cette fonction qui relve de lambition mtropolitaine. A lheure o une nouvelle rnovation du Quartz est envisage, une rflexion largie, incluant le Parc des expositions pourrait tre engage. Par ailleurs, en dpit de son exploitation globalement satisfaisante, le site actuel fait face de srieux problmes de desserte : deux heures sont parfois ncessaires pour quitter les lieux lissue dun vnement. Lamlioration des dispositions techniques daccs pourrait certes contribuer solutionner ces difficults mais cest assurment une nouvelle localisation plus stratgique et une association la fonction "congrs" qui seraient les plus profitables au Parc des expositions. long terme, son emplacement actuel pourrait donc tre reconsidr.

La VilleneuveLa Villeneuve a connu au cours de lhistoire diverses fortunes et activits. Une forge y est installe en 1769. Elle connatra plusieurs extensions, la premire dentre elles ralise par Choquet De Lindu en 1771, peu avant que la Marine Royale ne reprenne le site et fasse creuser un tang de 2 700 m en amont de larsenal. En 1820, aprs une priode darrt des activits, une nouvelle phase dextension est dcide aprs remise en tat des installations. La production hydraulique est renforce. 175 ouvriers travaillent alors sur le site. Soixante ans plus tard, le site change radicalement de vocation : reconverti, il accueille en 1881, une cole pour les pupilles de la Marine. Lancienne fonderie est alors amnage en dortoir. Lors de la premire guerre mondiale, les locaux servent lhbergement des convalescents. Au cours de lentre-deux guerres, lcole devient militaire et des terrains de sport sont amnags aux abords du fort de Penfeld. En 1945, cest le dpt des quipages qui est install sur le site. Depuis sa fermeture en 2001, diffrents services militaires ou civils se succdent la Villeneuve (Service inter-tablissement militaire de mdecine de prvention, Conseil de lAronautique Civil, Trsor Public).Aujourdhui, une partie des btiments est inoccupe. Lhistoire mme du site et ses vocations successives sont lorigine de la varit architecturale en prsence. Certains difices possdent un intrt patrimonial. Leur reconversion en logements est privilgier, quand bien mme seul un diagnostic approfondi du bti permettra den tablir les modalits de rhabilitation/ transformation.

Le parc des Rives de PenfeldAmnag dans les annes 1980, ce parc public dot dun plan deau navigable stend sur une surface denviron 55 hectares. La cration du plan deau a ncessit la construction dun ouvrage de rgulation hydraulique afin de supprimer linfluence des mares. Implante prs de la Porte de lArrire-garde Kervallon, linstallation rgulatrice assure aux activits nautiques une aire dvolution constante. Le parc a connu plusieurs volutions ou amliorations successives : amnagement dun espace de jeux pour les enfants, dveloppement et confortement des activits lies au plan deau (Base nautique de la Penfeld) et plus rcemment la requalification du Square Gagarine, le ramnagement du parking de la rue de Normandie ( proximit de lle Factice) et la cration de nouveaux quipements sportifs. Limitrophes du Parc des rives de Penfeld, les quartiers de la Cavale Blanche lOuest et de Bellevue lEst profitent pleinement de cet espace vert.



Bellevue en 1988

BELLEVUE ET LE CAMPUS DU BOUGUENSi aujourdhui le campus universitaire du Bouguen accueille quelque 7 650 tudiants sur plus de 30 hectares, il faut se souvenir que dans les annes 1950, Brest ne disposait pas dtablissement denseignement suprieur, en dehors de lcole Navale base Lanvoc-Poulmic et des classes prparatoires tablies Krichen. Linitiative en faveur de la cration dune universit revient trois professeurs qui, en 1957, rdigrent un rapport en ce sens, appuy par lorientation politique centrale qui souhaitait crer de nouveaux centres universitaires. En 1959, les 200 premiers tudiants du Collge Scientifique Universitaire de Brest sont provisoirement accueillis rue Duquesne avant que ltablissement ne soit transfr en 1963 sur le plateau du Bouguen, sige du campus, associ au quartier de Bellevue, alors en construction dans le cadre dune Zone Urbaniser en Priorit (ZUP). Dmarre en 1960, en lieu et place des baraquements destins au relogement des habitants victimes des bombardements, la ralisation de la ZUP de Bellevue sachvera au dbut des annes 1970.Aujourdhui, le campus du Bouguen regroupe plusieurs Units de Formation et de Recherche (Droit et Sciences conomiques, Sport et ducation physique, Sciences et Techniques) ainsi que lIUT de Brest, la prsidence de lUniversit de Bretagne Occidentale et les Archives municipales. Datant dune cinquantaine dannes, il nest plus tout fait adapt aux modes de vie actuels : les espaces de stationnement sont saturs et ceux ddis la vie universitaire sont rares. Ralis par lUBO en 2011, le Schma directeur immobilier a rvl lexistence de prs de 8 000m de surfaces utiles excdentaires au sein du campus (152 salles, essentiellement de Travaux Dirigs et de Travaux Pratiques), tandis que les locaux du sige de la prsidence, sont pour leur part saturs. LUBO ntant pas susceptible de connatre un accroissement significatif de ses effectifs au cours des prochaines annes, le Schma directeur propose une rorganisation du site assorti dune rationalisation des surfaces. Ses principes directeurs sont :

Louverture de luniversit sur la ville et la ralisation dune place urbaine centrale qui bnficierait de laxe de transport collectif de lavenue le Gorgeu (renforc terme en ligne de transport collectif en site propre) et autour de laquelle seraient implants les services aux tudiants et le futur btiment de lUniversit Europenne de Bretagne (UEB).

Le dveloppement des cheminements pitons et vlos lintrieur du site, tandis que le stationnement des vhicules serait cantonn en priphrie du site.

En ltat actuel des abords de la Penfeld et particulirement du site du Salou, le schma directeur immobilier confirme lorganisation longitudinale du Campus, limitant de fait les interactions avec le fleuve. Il nen demeure pas moins que compte tenu de lvolution prvisible terme de larsenal, le retournement du campus vers la Penfeld et la reconqute des espaces en belvdre au-dessus du fleuve sont dores et dj envisageables.

Le campus du Bouguen en 1965


LIle Factice

LLE FACTICE ET LANSE SAUPINDveloppant une surface denviron 4 hectares, lle Factice, galement appele la digue , a t cre entre 1803 et 1818 afin dentreposer du bois de construction navale. Au dbut des annes 1950, des ateliers et installations de la Marine lis au travail et au traitement du bois y ont t associs. De cette activit subsistent encore trois btiments ossature mtallique totalisant environ 10.000 m demprise au sol. Pollus, ils sont aujourdhui inoccups. Outre le fait que ces anciens btiments industriels sont difficilement compatibles avec les principes de la Trame verte et bleue et de lArmature verte urbaine (PLU facteur 4), leur prsence est problmatique, en ce quelle ferme les perspectives et limite les vues vers la Penfeld. lexception du secteur rserv aux activits nautiques du Parc des rives de Penfeld, le primtre de lle Factice est entirement clos. ses cts sarticulent en rive droite, le complexe sportif de la Cavale Blanche et en rive gauche, le vallon de lanse Saupin.Lanse Saupin tire son nom dun armateur et fournisseur de bois de marine qui entreposait l son stock. La Marine a fait lacquisition des terrains en 1784 et y a install une blanchisserie vapeur en 1837. Lactivit de blanchisserie perdure aujourdhui sur le site, ferm de hauts murs le long de la rue de Normandie. Le btiment dorigine de la buanderie a t conserv, complt par dautres difices et hangars.



LArrire-garde et Kervallon en 1861

LANCIENNE STATION DEPURATIONPar suite du dmantlement en 2010 de lancienne installation de traitement des eaux, le site, dune superficie denviron 2.5 hectares est vacant. Cependant, des locaux du service des espaces verts de Brest mtropole y sont implants (dans la partie Sud-ouest du terrain), ainsi quun poste de refoulement (bassin enterr et local technique en superstructure). Ecrin vert en forme damphithtre, lassiette foncire prsente une topographie trs marque, comprenant des pentes allant jusqu 60% dans sa partie Ouest. Orient vers la Penfeld et partiellement bois, le site apparat de fait en retrait de la ville. Deux oprations dhabitat intermdiaire, bordes par des chemins pitons le voisinent au Nord, prolonges par le Square Youri Gagarine. Sur le flanc Est, entre la rue des archives et la falaise du Salou stendent des terrains proprit de lUniversit de Bretagne Occidentale. Couvrant une surface denviron 3 hectares, occups par des boisements et clairires, ils affichent une pente, douce au centre, plus marque au sud. Bien orients, ils souvrent vers le Sud et le Sud-est en direction de la Penfeld et de Kervallon.

KERVALLON ET LA PROMENADE CHATEAUBRIANDCest lun des vallons qui, depuis la rive droite, mne la Penfeld et la promenade Chateaubriand. Son amorce suprieure est marque par un quipement majeur : lArna. Le vallon est galement rattach au Sud Quliverzan, par les vestiges des fortifications du mme nom. Cest aujourdhui un espace vert bois, sillonn de sentiers de randonne, ponctu de quelques jardins potagers et daires de jeux. Les jardins en terrasses de Kervallon sont hrits des anciens jardins la franaise du domaine du Marquis de Fayet qui stendait alentour sur 31 hectares. Dans la partie basse, les restes des anciens quais tmoignent discrtement du pass portuaire marchand des lieux : le domaine du Marquis de Fayet est rachet la fin du XVIIIe sicle par lindustriel et armateur Jean-Franois Riou-Kerhallet. Il y fait amnager un port, destin larmement de navires corsaires et civils : chantier naval, cale, magasins et tannerie sagencent alors en bordure de quais, complts par deux moulins. la signature en 1814 du trait de paix entre la France et lAngleterre, lactivit du port dcline et, en 1835, Kerhallet devient proprit de la Marine qui voit dans cette transaction le moyen de mettre un terme au trafic de bateaux civils lintrieur de larsenal. Pendant la guerre 1914-1918, le domaine accueille un hpital. Aprs la seconde guerre mondiale, il sert au relogement des sinistrs. En 1980, lors de lamnagement du quartier de la Cavale Blanche, le site devient public. La maison Riou-Kerhallet reste habite jusquen 2007. Srieusement endommage par un incendie, ldifice est frapp dun arrt de pril et ses pignons sinistrs sont dmolis afin de garantir la scurit des promeneurs.

En bordure de Penfeld cohabitent et senchanent des espaces aux usages et statuts varis, pour certains dsaffects et appels voluer.

La promenade Chteaubriand et la maison Riou - Kerhallet




L'arrire garde et le Salou

La Penfeld maritimeLE SECTEUR DE LARRIRE-GARDESitu au Nord-Ouest du Salou, couvrant 2.8 hectares, le secteur de lArrire-garde fait partie du primtre de la ZAC des Capucins. Ancienne porte daccs la base navale, sa vocation terme est la liaison entre le nouveau quartier des Capucins et le Parc dagglomration de Penfeld. Le site conserve le mur denceinte de larsenal et il prsente les traces dune voie de chemin de fer et de quelques constructions parses ltat de ruines. Dploy sur son axe longitudinal, un bassin ordonne lensemble, expression du cours fortement amnag de la Penfeld. Il est cependant en grande partie masqu par la couronne vgtale dense qui sest spontanment dveloppe sur son pourtour.

La cale du Point du jourLe Salou


LE SALOUAvec une superficie denviron 21 hectares, cest lun des plus vastes espaces de ltude. Si au dbut du XIXe sicle, le dveloppement de la base navale est pratiquement interrompu, lessor industriel va susciter, partir de 1845, une nouvelle re de travaux. Les premiers ateliers de mcanique, fonderie et chaudronnerie sont construits sur le plateau des Capucins. Trs vite, ces ateliers sont agrandis (1858 - 1864), tandis quau Salou, larasement de la falaise permet la mise en chantier du bassin n4. La base navale stend alors jusqu la porte de lArrire-garde mais ce nest quaprs la visite de Napolon III Brest que laccs la Penfeld devient le privilge des navires de guerre : la dcision est alors prise dimplanter le port de commerce dans lanse de Saint-Marc.Aujourdhui encore occup par la Marine, le site du Salou comprend des btiments usage de stockage, le plus imposant tant le btiment au fer (33.500m) ; des formes de radoub partiellement utilises (les bassins N4, 6 et 7) ; la cale du point du jour qui ne sert plus au lancement des bateaux mais qui est utilise en tant quatelier ; des quais maonns en relativement mauvais tat, ainsi que divers ensembles immobiliers : garage, ancien Centre dEssais Techniques et dEvaluations de Brest (CETEB), etc. Cern de hautes falaises et positionn en contrebas de la ville avec une diffrence altimtrique de 30 40 mtres, lambiance du Salou est de fait particulire. La volumtrie dmesure de certains btiments et un certain tat dabandon contribuent galement cette singularit des lieux. En outre, en raison de lampleur des quais et terre-pleins, la perception de leau y est tonnamment faible au regard de ce que laisse supposer la vision suprieure (depuis le Pont de lHarteloire, notamment). Laccs au Salou seffectue principalement par la porte de la Brasserie (Anse du Moulin Poudre) ou par la porte de lArrire-garde. Abstraction faite de ces deux entres, distantes de 1 200 mtres, le site est en ltat peu accessible.

Aujourdhui encore occup par la Marine, le site du

Salou offre une ambiance particulire, rsultante du

gigantisme des installations et des falaises qui le

bordent.



Le futur tlphrique Brestois - Eric Rhinn

CHRUCavale

Blanche

Universitdu Bouguen

Port Militaire

Port de plaisancedu Chteau

Port deCommerce

Gare

Capucins

Facult desLettres

Facult de Mdecine

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BELLEVUE LE BOUGUEN

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Parc des Expositions

SHOM

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LyceDupuy

de Lme

Lyce AmiralRonarch

Complexesportif dela CavaleBlanche

HallesSt Louis

Place Jack London

Valledu Tridour

Kroual

Kerleguer

Ligne A du Tramway

Hpital desarmes

Valorisation des modes actifs

2.3|UNE ACCESSIBILIT CONTRARIELe site objet de ltude est globalement peu accessible en raison, dune part du lit encaiss du fleuve et dautre part, de lurbanisation tardive des plateaux de Bellevue et de la Cavale Blanche, lesquelles se sont ralises selon des trames viaires peu traversantes. Ces facteurs, conjugus la prsence de vastes enclaves naturelles ou sportives et despaces militaires ont produit un tissu urbain larges mailles qui rend difficile laccessibilit, la comprhension des lieux et leur lisibilit densemble. Hormis les ponts, qui enjambent la Penfeld, il n'existe, dans le site tudi, qu'un seul point de passage ouvert aux vhicules motoriss entre rive droite et rive gauche. Il se situe au niveau de l'Anse Saupin.

Les transports en communDans le primtre largi du site, on distinguera les franges Nord et Sud bien relies au rseau, de lespace intrieur autour de la Penfeld, peu desservi ( lexception des abords de la rue de lanse Saupin). Six lignes de transport en commun traversent la Penfeld et relient rive gauche et rive droite par quatre points de passage. Trois de ces lignes utilisent le pont de Recouvrance. Sy ajoute le tlphrique qui en 2016, desservira le plateau des Capucins. On observe une disproportion de la desserte entre lamont et laval de la Penfeld. Trois lignes structurantes sont prsentes en amont du pont de lHarteloire pour cinq lignes en aval. Nonobstant ce dsquilibre, 10 lignes passent dans la zone dapproche de la Penfeld, ce qui reprsente 50% des lignes effectives du rseau Bibus.



Source : bas sur la carte des Espaces Verts et de lEcologie urbaine , SIG BMO,complt par le guide des Circuits pdestres sur la Communaut Urbaine de Brest avec vrication sur le terrain


Itinraire piton principal

Connexion faible

lchelle mtropolitaine

lchelle du quartier

Gnrateurs de dplacements

Sites propres vlos

ExistantProjet

Parking

Armature verte urbaine

Porte dentre principale

Voies de bus

Les modes de dplacement doux36 kilomtres de cheminements pitons sont comptabiliss lintrieur du Parc des rives de Penfeld, soit 10% du rseau gr par Brest Mtropole. Ces cheminements permettent notamment la dcouverte du patrimoine naturel en amont du fleuve. Cependant, certains liens manquent en raison de lactivit militaire, au droit par exemple de lle Factice et de lArrire-garde. De mme, le faible dveloppement des itinraires en balcon sur la Penfeld limite les continuits avec lArmature Verte Urbaine et le centre-ville.

53 km de cheminements cyclables sont disponibles autour du site. Toutefois, laccessibilit aux rives de la Penfeld est limite. Les rseaux pitons et cycles fonctionnent indpendamment lun de lautre, sans conflit dusage notable.

Lenjeu en termes de modes de dplacement doux consiste dune part mieux relier le rseau longeant les rives de la Penfeld aux quartiers environnants (Bellevue, Cavale Blanche, Quliverzan), dautre part rendre plus lisible le rseau pitonnier principal des rives du fleuve. Ce rseau doit galement trouver des prolongements vers les itinraires de randonnes en direction, dune part, du Bois de Kroual, du Tridour et de Kerlguer, dautre part vers la boucle de lArmature Verte Urbaine passant par le campus du Bouguen et les Capucins pour rejoindre in fine Siam et Recouvrance.

Lintroversion de la base navaleDissoci du trafic civil, un grand nombre de dplacements seffectuent au sein du primtre de larsenal, suivant des modalits analogues au milieu urbain (vhicules motoriss, transports collectifs, vlo et pitons).

Bien entendu, louverture de certains espaces (pour lheure interdits en raison de leur vocation militaire) diminuera leffet de coupure lintrieur du tissu urbain, et contribuera amliorer la porosit de la desserte par les transports en commun. Elle favorisera notamment une rorganisation de larborescence du rseau urbain dans le secteur aval du pont de lHarteloire. Cette nouvelle configuration, bnficiant dune meilleure continuit, contribuera extraire le site de son isolement en le raccordant davantage la ville.

Compte tenu de la topographie des lieux, des systmes de transports adapts au relief (funiculaire, transport par cble et ascenseurs urbains) pourront efficacement complter leur distribution, en offrant des trajets plus directs.

En tout tat de cause, le complment et larticulation rendus possibles des diffrents moyens de transport favoriseront une continuit du tissu urbain jusque l ponctuellement entrave.

Compte tenu de la topographie des lieux,

des systmes de transport adapts au relief complteront la

distribution du site en offrant des trajets

plus directs.



Ouvrage de rgulation de Kervallon

2.4|PR-REQUIS PR-OPRATIONNELS

Analyser, dpolluerLes occupations successives des sites, notamment industrielles, ont laiss des traces dont limpact nest pas toujours valu. Lors dune premire tude urbaine mene en 2011, des mesures de pollution ont t ralises sur le site de lle Factice. Elles ont tabli que les activits lies au traitement du bois et les stockages de matriaux ont engendr des pollutions importantes, tant dans les sols qu lintrieur des btiments, conduisant dans lhypothse dune reconversion, limiter lusage des locaux (particulirement en mode ferm) et prendre spcialement en compte les polluants lors de tous travaux de terrassement / ramnagement des lieux.

La ncessit de ces investigations pr-oprationnelles sur ltat des sols comme sur celui du patrimoine bti concernent lensemble des sites tudis.

La rgulation du marnage ?Aujourdhui la Penfeld est surtout connue des brestois par sa partie maritime et, plus en amont, pour le plan deau quelle forme, autour duquel sarticule le Parc des rives de Penfeld. Le niveau constant de ce plan deau est gr par un ouvrage de rgulation qui a pour fonction le remplissage et la vidange en fonction du cycle des mares. Avant sa ralisation, le fleuve tait soumis linfluence des mares. Cependant, la conception de linstallation permet les changes avec la mer et autorise la circulation des poissons.

Lieu danimation vocation sportive et rcrative, le Parc des rives de Penfeld accueille de nombreux quipements et amnagements mis en place autour du cours deau. La promenade, le jogging, le parcours sportif, le kayak ou laviron sont autant de pratiques quotidiennes rendues possibles grce aux amnagements spcifiques raliss par et autour du plan deau. La gestion de ces installations et leur maintenance exigent des moyens, axs prioritairement sur la frquentation et la scurit du public.

Aujourdhui, la question du maintien ou de la suppression de louvrage technique de Kervallon est pose. Un bureau dtudes a notamment t consult afin de diagnostiquer louvrage, fournir un tat des lieux, tablir des prconisations et une estimation des moyens financiers ncessaires sa prennit.

Dpollution des sites, assainissement et amlioration de la qualit de leau, rgulation du marnage et approvisionnement nergtique font partie des pr-requis en prsence.


Parc bois - 1957

Le retrait ventuel de louvrage aurait des rpercussions directes sur le Parc des rives de Penfeld, entranant entres autres le retour dun marnage. Les enjeux sont dordres cologiques mais aussi paysagers et fonctionnels. Ils concernent :

La continuit cologique (corridor et rservoir de biodiversit) : le fonctionnement actuel rpond aux exigences rglementaires en termes de continuit cologique ;

Le maintien dune biodiversit ordinaire et remarquable (faune, flore, habitat) ;

Les qualits paysagres et la perception quen ont les usagers ;

Lutilisation du plan deau et les activits qui lui sont lies ;

Dans lhypothse dune suppression de louvrage, les consquences sur le paysage et les usages seraient importants. Les cots lis au maintien et lexploitation de linstallation de rgulation sont donc mettre en relation avec ceux quinduirait la restauration des rives de Penfeld au rgime des mares.

Une qualit de leau perfectibleLa qualit de leau est un lment prioritaire pour la Penfeld, compte tenu de son classement et des enjeux sur la qualit de la masse deau identifis au SDAGE et SAGE.

La notion de masse deau en bon tat fait rfrence une eau qui permet une vie animale et vgtale riche et varie dans les rivires, les plans deau, les zones humides, les estuaires et les eaux ctires. Cette eau, quelle soit superficielle ou souterraine, doit tre exempte de produits toxiques et disponible en quantit suffisante pour satisfaire tous les usages. Ltat dune masse deau est valu partir de deux critres que sont ltat cologique (qualit biologique et physico-chimique) et ltat chimique (prsence de substances chimiques).

La qualit de leau de la Penfeld est bonne jusqu la prise deau potable de Kerlguer, la limite des communes de Brest et de Bohars. Elle avait ensuite tendance se dgrader, dabord sa confluence avec le ruisseau du Spernot, puis dans le plan deau et avant de rejoindre la rade, dans lestuaire. Cependant, dimportants travaux ont t raliss ces dernires annes, tels la gestion des rejets de lancienne dcharge du Spernot et la suppression de la station dpuration de Bellevue, avec la rorientation des eaux uses qui y taient achemines vers la station dpuration de la zone portuaire. Ces travaux se sont traduits par une nette amlioration de la qualit des eaux de la Penfeld aval.

Par ailleurs, la concentration en pesticides, nitrates et phosphore dans les eaux de la Penfeld est en constante diminution, grce notamment aux actions conjointes des collectivits et des acteurs locaux, dveloppes dans le cadre des programmes de bassin versant successifs, depuis le Contrat de baie de la Rade de Brest en 1998 et lapprobation du SAGE de lElorn en 2010. Lors dpisodes pluvieux importants, la contamination par des germes fcaux tmoigne cependant encore de rejets deaux uses issus de mauvais branchements lassainissement collectif, mais aussi du dysfonctionnement de dversoirs dorage, lesquels font lobjet de programmes damlioration en cours de mise en uvre.

tat cologique(biologie,

physicochimie)

Dnition dun bon tatdes eaux de surface

Trs bon

BonBon

Mdiocre

Moyen

Mdiocre

Mauvais

tat chimique(normes qualit

environnementales)



Les abords de la Penfeld sont traverss par de multiples exutoires provenant soit de la ville, soit des zones militaires. Un diagnostic approfondi de ces exutoires devra tre conduit afin de statuer sur le devenir, les besoins de rhabilitation et ventuellement de redimensionnement de ces canalisations. Les projets seront contraints de limiter leurs points de rejet deaux pluviales et dutiliser au maximum les canalisations existantes.

Par ailleurs, lurbanisation des balcons, des flancs de falaise et des abords de cours deau pose des contraintes damnagement vis--vis des eaux pluviales :

Les secteurs rocheux sont peu propices linfiltration et favorisent un ruissellement rapide.

Les secteurs pentus ragissent rapidement aux vnements pluvieux.

Les secteurs aval doivent vacuer rapidement leurs eaux, de faon ne pas saturer les rseaux lorsque le ruissellement provenant de lamont atteint les exutoires.

La priorit sera donne des principes damnagement permettant de ne pas aggraver le ruissellement, de faciliter lcoulement et de prserver les servitudes et les axes dcoulements naturels amont/aval.

Enfin, lamnagement des abords de la Penfeld devra prendre en compte les vulnrabilits hydrauliques de la ville existante et ne pas grever les opportunits damlioration de la gestion de leau des secteurs dj btis.

La SPL Eau du Ponant met en uvre un programme de gestion des rseaux unitaires par temps de pluie afin de limiter les rejets directs deaux uses dans le milieu naturel, notamment la Penfeld. La cration de bassins tampons est la solution envisage pour lutter contre ces dversements. Un bassin tampon enterr devrait tre cr proximit de la porte de la Brasserie lhorizon 2020 - 2025. Deux positionnements sont tudis en fonction du volume construire : soit sous le parking dentre de la Porte, soit lintrieur (en dehors de lemprise des amnagements existants). Dans les deux cas, des amnagements pourront tre positionns sur les bassins si la SPL Eau du Ponant est informe au pralable de la ralisation de ces ouvrages.

Approvisionnement nergtiqueLes zones damnagement concernes tant aujourdhui des emprises militaires, la gestion des rseaux dnergie est de nature prive, pour llectricit notamment. En effet les rseaux desservant ces zones sont pour parties proprit du ministre de la Dfense. La rtrocession des rseaux lectriques dans le cadre de la concession publique du rseau de distribution nest pas commune, ainsi ce stade, ERDF privilgie le raccordement des sites par extension des rseaux urbains situs proximit. A priori, aucun secteur ne pose de difficult, avec la cration de 1 5 postes de distribution selon les zones ainsi que les extensions de rseau ncessaire.

Le gaz dessert galement la plupart des secteurs. Un arbitrage sera oprer quant au choix nergtique pour les besoins thermiques, le rseau de chaleur disposant de capacits pour desservir les zones de lancienne station dpuration et le bas de la prsidence de lUBO/ lArrire-garde. Il dessert dj les sites de la Villeneuve et Penfeld.

En dpit de la diffrenciation des rseaux, lapprovisionnement nergtique des anciennes emprises militaires ne souffre pas de difficults particulires.

Anne-Sophie Zika - Brest mtropole




Le risque de submersion marineLes rives de la Penfeld, sous influence des mares, sont soumises au risque de submersion marine. Le niveau dexposition au risque a t valu par les services de lEtat. Cette valuation a t reprise dans le cadre de llaboration du PLU Facteur 4 de Brest mtropole. Il existe trois types de zones, dfinies partir dun niveau marin de rfrence (NMR) calcul par le SHOM. Ce niveau de rfrence correspond au niveau marin centennal augment de 20 centimtres afin de prendre en compte les hypothses dlvation du niveau de la mer rsultant du changement climatique :

les zones dala fort, situes plus d1 mtre sous le niveau marin de rfrence ;

les zones dala moyen, situes entre 0 et 1 mtre sous le niveau marin de rfrence ;

les zones dala futur, lies au changement climatique, situes entre 0 et 40 centimtres au-dessus du niveau marin de rfrence.

La traduction de ces risques est reprise dans le PLU Facteur 4 de Brest Mtropole. Le classement en zone dala fort signifie que de nouvelles rgles durbanisme sappliquent. Il nest plus possible de construire de btiments dhabitation ou dhbergement dans ces zones. Lextension de btiments existants demeure possible sous conditions. Les autres constructions, hors habitations et hbergements, pourront tre autorises, sous rserve de respecter les nouvelles normes applicables. Est interdite la cration dtablissements sensibles (coles, maisons de retraites, etc.) conduisant laccroissement de la population expose aux risques. De mme, lextension des terrains de camping et limplantation de nouvelles habitations lgres de loisir sont interdites.

Les zones qualifies dala moyen concernent les territoires pouvant tre inonds jusqu une hauteur dun mtre. Dans ces secteurs, ladaptation des rgles durbanisme permet la construction de nouvelles habitations, sous rserve de respecter les normes prescrites. Les btiments existants peuvent tre tendus, mais il est impossible de crer des tablissements sensibles recevant du public (coles, maisons de retraite, etc.).

Les rives de la Penfeld sont soumises au risque de submersions marine.

Le risque de submersion marine


Zone dala fort

Zone dala moyen

Zone dala li au changement climatique

Bellevue

La Cavale Blanche

CHRULa Cavale Blanche

La Villeneuve

UBO - Campus du Bouguen

Le Salou

Les Capucins

0 500Mtres

N

La stratgie urbaine

La stratgie urbaineLE PROJET

La Penfeld exige un parti damnagement souple,capabledadaptation. La transformation du site schelonnera sur une priode longue couvrant plusieurs dcennies. Sil importe de pouvoir disposer ds prsent dune feuille de route fixant les objectifs et dterminant les leviers permettant leur concrtisation, il sagit ici en premier lieu, de raisonner en termes de processus sans perdre de vue cette finalit : contribuer au changement dchelle du centre de la mtropole en tirant le meilleur parti de lopportunit que reprsente pour ce faire la Penfeld, cest dire en respectant sa spcificit.

Image : AAUPC - Chavannes et associs - Chlon-sur-Sane - Ile Saint Laurent

3

LE PROJET - La stratgie urbaine

Complexe sportif de la Cavale-Blanche

5

Connecteurs

Animateurs

Berges

Balcons

Vallons


Fort du Questel CHRU de la Cavale-Blanche

Arna

Quliverzan

BELLEVUE

1

32

4 5

6

87

CAVALE BLANCHE

SAINT-MARTIN

Pont de Recouvrance

Les Capucins

Universit

glise Saint-Louis

Htel de Ville

Gare

Chteau de Brest

Pont de lHarteloire

SIAM

glise Saint-Martin

Hpital dInstruction des Armes

Port du Chteau

Rade de Brest

1. Le Fort de Penfeld2. Le Parc des expositions3. La Villeneuve4. LIle Factice5. Lanse Saupin6. Lex station dpuration

7. Les coteaux du Bouguen 8. LArrire-garde 9. Le Salou10. Jean moulin11. Caserne de Pontaniou

LOCALISATION DES SITES D'INTERVENTION

La P

enfe

ld

RECOUVRANCE

9

11

10



L'Arena - Brest

Connecteur de lArna -Simulation Brest mtropole

3.1|RVLER, RENOUERReconsidrer la Penfeld au cur de Brest ce nest pas aller lencontre de ce qui fait lidentit et le caractre de cet estuaire urbain mais, bien au contraire, de sen servir au mieux en termes dapport pour la ville. Cest autour de cet axe stratgique que Brest sest dveloppe. C'est lui qui est lorigine de la configuration de la ville que nous connaissons encore aujourdhui : partage en deux, entre rive droite et rive gauche. Sillon dans le sol granitique, lestuaire de la Penfeld constitue une entaille dans le relief ctier. De par cette disposition encaisse et ses abords boiss, elle est par endroits peu perceptible depuis la ville.

De part et dautre du fleuve, en raison notamment de ce relief, les liaisons entre quartiers sont parfois contraries. Mais cette complexit relative est aussi un authentique atout urbain : la topographie des lieux offre par ses vallons, berges et balcons de solides supports pour faire dialoguer les deux rives. Elle permet denvisager diverses configurations urbaines valorisant la fois la continuit de lArmature verte et bleue et la diversit des lieux.

Les connecteursFavoriser une meilleure interaction entre le site de la Penfeld et les quartiers environnants ncessite lamlioration des points de passage de lun aux autres et rciproquement. En rponse la discrtion du site, souvent peu perceptible depuis la ville, et la faiblesse de sa desserte (nombre rduit de points daccs), il est ncessaire de crer localement des points dappel, en dautres termes des connecteurs . Il sagit dun ensemble de lieux daccs, explicitement perus comme tels, permettant dune part, de mieux rvler la Penfeld, dautre part, damliorer significativement sa liaison avec la ville.

Placs en priphrie du primtre, ces lieux potentiels daccroche urbaine sont le plus souvent implants lamorce suprieure des vallons perpendiculaires au lit de lestuaire, l o ceux-ci prennent naissance au cur de la ville. Ces connecteurs fonctionnent linstar darticulations urbaines, leur vocation est la mise en relation de la ville et du fleuve. Bnficiant dune identit particulire, ils indiquent aux citadins, habitants, promeneurs ou visiteurs, les liaisons physiques entre la ville et le site de la Penfeld.

lments essentiels de la dmarche de valorisation du site grande chelle, les connecteurs font lobjet dune rflexion programmatique approfondie portant sur lensemble des lments contributifs de leur identit :

Le traitement de lespace public et la dfinition des amnagements paysagers qui les entourent,

Leur traduction architecturale,

Le cas chant, la programmation fonctionnelle et architecturale des difices prvus dans lenvironnement immdiat des connecteurs, afin den conforter ou parfaire larticulation urbaine,

La mise en lumire,

La signaltique et lidentit visuelle.

Les connecteurs sont des points dappel qui favorisent la liaison entre la Penfeld, la ville et ses quartiers.

Les Folies du Parc de la Vilette - Bernard Tschumi architecte


La conception des connecteurs, leur dfinition architecturale et urbaine, posent galement la question du permanent et du variable. Quest ce qui doit tre commun lensemble des connecteurs ? Au contraire quest-ce qui peut tre spcifique aux diffrents sites daccueil ?

Les animateursComme leur appellation lindique, les animateurs sont des lieux-moteur, rpartis au fil de la Penfeld comme autant dincitations en parcourir les rives.

Avec ses 12 kilomtres de berges varies, le site nest pas facile invest3ir ni mme apprhender dans son ensemble. Afin de favoriser son utilisation et son parcours, des animateurs, sous forme dune ponctuation de pavillons et/ou dinstallations desprit sriel sont implantes le long du fleuve. Support danimations diverses, leur expression architecturale (vocabulaire, formes, couleurs) introduit une permanence dans lamnagement densemble ( linstar dune ligne rythmique en musique). La formalisation de ces personnages construits procde de lide de fil conducteur (Les Folies du Parc de la Villette Paris, conues par larchitecte Bernard Tschumi fonctionnent suivant ce principe et appliquent scrupuleusement lide dune trame btie et fonctionnelle lensemble de ce grand parc urbain).

La programmation de ces ples danimation est varie : lieu dinformation, dobservation, de jeux, de pause (caf, restauration), local associatif, etc. Lobjectif est de tisser par ces lments un maillage de part et dautre de la Penfeld, de les placer en rsonnance, dinviter au passage de lun lautre, linstar de points dtape sur un itinraire.

Au gr des opportunits et de leur potentiel dinfluence, les animateurs prendront place sur les berges, les belvdres ou lintrieur des vallons.

Les animateurs sont des lieux-moteurs, supports

danimations diverses, rpartis au fil de la Penfeld

comme autant dincitations en parcourir les rives.

Siam et le centre-ville depuis la caserne de Pontaniou - ADEUPa



Les berges, balcons et vallons LES BERGES relient lensemble des sites entre eux. Htrognes, elles correspondent une succession despaces plus ou moins ouverts, de squences resserres ou cadres, dambiances visuelles et sonores varies : rives naturelles, quais amnags, espaces verts, ensembles construits, activits civiles ou militaires senchanent. Si la lecture globale savre impossible, en revanche une meilleure comprhension densemble est souhaitable. Pour exploiter au mieux ces berges, il est impratif de les relier davantage et de permettre leur appropriation par le regard et par lusage, ( plus forte raison compte tenu de leur varit). Cette considration vaut particulirement en ce qui concerne le Salou, lle Factice et les quais de Riou-Kerhallet.

En outre, une autre caractristique dj voque est la faible perception que lon a de la ville depuis ces berges, y compris au cur de la ville, depuis le Salou lequel pour hypercentral quil est, nen demeure pas moins en situation de retrait par rapport la ville. Lors de la phase pralable, les actions sattacheront donc la valorisation des berges dans leur ensemble. Renforces dans leur statut ou associes selon les cas, de nouvelles vocations : rcrative (cheminements pitons, support vnementiel), conomique (apport de fonctions, accueil de projets immobiliers) ou cologique (traitement des berges elles-mmes et de leurs abords), elles permettront un cheminement continu, au plus prs du fleuve, favorisant promenades, nouveaux itinraires et varit des parcours.

LES BALCONSLa topographie du site, lencaissement prononc de lestuaire et la faible densit urbaine de lespace en creux offrent, depuis les balcons, de nombreuses perspectives, tandis quici et l, la vgtation des falaises donne voir la ville au travers du filtre des charpes boises. La promenade en hauteur permet une appropriation distance. Elle autorise par les vis--vis une connexion visuelle des deux rives. Paralllement, depuis ces positions surplombantes, de multiples perspectives sur la ville peuvent

Siam et le centre-ville depuis la caserne de Pontaniou - ADEUPa


tre mises en valeur (le campus du Bouguen, lHpital des armes, le plateau des Capucins, lEglise Saint-Louis, etc.). Lors de cette phase pralable, les actions menes semploieront donc galement valoriser et reconnecter les diffrents balcons existants, dont le parcours actuel est partiel et discontinu.

LES VALLONSLes accs la Penfeld sont en ltat actuel peu lisibles depuis les axes principaux de lagglomration. Ils seffectuent par des vallons qui fonctionnent comme des squences de transition et permettent une dcouverte, le plus souvent progressive, quelquefois soudaine, des abords du fleuve. lments importants de la Trame Verte et Bleue et de lArmature Verte Urbaine (PLU Facteur 4, SCoT), ils contribuent la connexion des diffrents secteurs de la ville entre eux et doivent faciliter les dplacements actifs. Souvent trs boiss, ces vallons mritent une qualification et un traitement paysager spcifique, afin notamment de valoriser les perspectives vers la Penfeld.

Dans le mme ordre dide :

La mise en valeur des dnivels (depuis certains ponts en franchissement de vallons ou d'espaces publics en surplomb, tels la Place Albert 1er par exemple) ;

La mise profit de dclivits parfois importantes (amnagements, constructions spcifiques ddies au relief, parfaitement adaptes la pente) ;

La gestion des liaisons entre niveaux haut et bas (rampes, escaliers ou dispositifs mcaniss) sont autant de pistes explorer, de nature faire voluer, ds prsent, le regard sur la Penfeld et prparer le statut futur de ces espaces, dont la vocation nest pas dtre simplement rintgrs la ville mais bel et bien constitutifs de son cur.

Berges, balcons, belvdres et vallons constituent autour

de la Penfeld, une trame de squences quil convient

darticuler entre-elles.



Le Dimanche au bord de l'eau - Brest

Concert rue Saint-Malo - Brest

3.2|UN PROCESSUS GRADUEL Il est admis que la transformation complte du site est un processus dampleur qui exigera beaucoup de temps, plusieurs dcennies ainsi quil est gnralement de coutume ds lors que lon uvre avec lurbain. Lensemble des espaces nest pas disponible immdiatement. Les travaux interviendront au gr des librations et opportunits foncires. Certains dentre eux ncessiteront la disponibilit complte de primtres, et ne pourront tre engags quavec le dblocage et lacquisition dultimes assiettes foncires. Toutefois des amnagements stratgiques peuvent dores et dj tre entrepris. Outre leurs bnfices immdiats pour la ville (fonctionnement, agrment, image), ces interventions agiront comme autant de jalons permettant lencadrement et la consolidation du processus de transformation urbaine.

Cest un droulement en trois tapes qui est propos pour la transformation du site de la Penfeld.

La premire tape consiste dvelopper lattractivit du site par lamlioration de sa lisibilit, la requalification significative de certains espaces marquants et le renforcement de son accessibilit partir des connecteurs articuls aux extrmits des vallons, aux belvdres et aux promenades.

Au cours de la seconde tape, le Parc des rives de Penfeld change de statut et devient un parc mtropolitain habit. Lapport de nouvelles activits, la mise en valeur du patrimoine existant (naturel, paysager, bti) ainsi que limplantation des animateurs gnrent de la valeur foncire. Une programmation soigne doprations dhabitat est dveloppe en reconversion des friches et sur ses franges. Des logements de typologies diversifies et renouveles sont raliss en terrasses, sur les flancs de coteaux ainsi quaux bords de la Penfeld. En fonction des opportunits, certains lments de cette seconde phase peuvent tre raliss en phase 1.

Pour la troisime tape, la plus loigne dans le temps, deux hypothses sont envisageables. Elles sont fonction du contexte et dpendent notamment du degr de matrise foncire au voisinage de lestuaire.

La premire de ces hypothses conserve au site sa vocation industrielle et portuaire, complte en proportion minoritaire par laccueil dautres activits et usages.

La seconde hypothse met profit la position dinterface exceptionnelle du site larticulation entre quartiers, centre-ville et parc mtropolitain. Lamnagement du secteur du Salou qui devient un quartier mixte central permet au centre-ville largi de prendre toute sa dimension. Ce faisant, la Penfeld retrouve une position pleinement centrale, la fois dorsale de la Trame verte et bleue, parc mtropolitain, et territoire vivre et habiter.



Connecteur du Parc des expos Connecteur de

Penfeld

Connecteur deBellevue

Connecteur du Bouguen

Connecteur de lHarteloire

Connecteur de Quliverzan

Connecteur du Polygone

Connecteur dela place Albert 1er

Fort de Penfeld Parc des

expositions

Bois de Kroual

lefactice

La Villeneuve

Fort du Questel

Capucins

Chteau

Casernede Pontaniou

Saint-Louis

Hpital dinstructiondes armes

Universit

Jean Moulin

ArnaHtel de

Ville

Gare

BELLEVUE

LA CAVALE BLANCHE SAINT

MARTIN

CHRUde la Cavale

Blanche

RECOUVRANCESIAM

Anse Saupin

Ex station dpuration

Coteaux du Bouguen

Arrire gardeSalou

Connecteurs

Rseau des connecteurs

Animateurs

Balcons

Trame verte et bleue


Boucle du coeur de ville

Centre-ville

Btiments repres

PHASE 01Dvelopper lattractivit du site

01PHASE

02PHASE

03PHASE

Dvelopper lattractivit La premire phase consiste amliorer laccessibilit et la lisibilit du parc des rives de Penfeld depuis les connecteurs par les vallons, les balcons et promenades.

Vers un parc mtropolitain habitDans la seconde phase, le parc change de statut et devient un parc mtropolitain habit. Lapport de nouvelles activits, la mise en valeur du patrimoine, limplantation des animateurs gnrent de la valeur foncire. Des logements sont raliss en balcon et au bord de la Penfeld.

Renforcement du cur de mtropoleLa troisime phase propose deux hypothses. La premire met laccent sur lopportunit que constituent les bords quai pour un programme dominante conomique directement li la mer. La seconde permet larticulation entre le centre-ville et le parc mtropolitain par lamnagement du secteur du Salou qui devient un quartier mixte central. Le centre-ville largi prend alors toute sa dimension. Par ce processus, la Penfeld retrouve sa position centrale comme dorsale de la trame verte et bleue, parc urbain mtropolitain, espace vivre et habiter.

Connecteur du Parc des expos Connecteur de

Penfeld

Connecteur deBellevue

Connecteur du Bouguen

Connecteur de lHarteloire

Connecteur de Quliverzan

Connecteur du Polygone

Connecteur dela place Albert 1er

Fort de Penfeld Parc des

expositions

Bois de Kroual

lefactice

La Villeneuve

Fort du Questel

Capucins

Chteau

Ca

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Brest : un schéma de référence pour la Penfeld