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Marathon, saut à la perche, sabre, lancer du marteau… Un à un, les derniers bastions du sport masculin cèdent devant ces femmes que Pierre de Coubertin souhaitait cantonner à la remise de gerbes de fleurs aux «héros sportifs masculins ». Mais si, en France, 48 % des sportifs sont des sportives, seulement un tiers des licenciés sont des licenciées tandis que les fonctions dirigeantes et l’encadrement demeurent la chasse gardée des hommes. dossier La course longue du sport féminin Bruno Bade / Regards du Sport Septembre 2005 en jeu une autre idée du sport n°391 11 Amélie Mauresmo, figure de proue du tennis français.

Bruno Bade / Regards du Sportdoc.semc.sports.gouv.fr/documents/public/dossier_course_longue... · Amélie Mauresmo, figure de proue du tennis français. 12 Octobre 2005 en jeu uneautreidéedusport

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Marathon, saut à la perche, sabre, lancer du marteau… Un à un, les derniers bastions du

sport masculin cèdent devant ces femmes quePierre de Coubertin souhaitait cantonner à la

remise de gerbes de fleurs aux «héros sportifsmasculins». Mais si, en France, 48 % des

sportifs sont des sportives, seulement un tiersdes licenciés sont des licenciées tandis que les fonctions dirigeantes et l’encadrement

demeurent la chasse gardée des hommes.

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Septembre 2005 en jeu uneautre idéedusport n°391 11

Amélie Mauresmo, figure de proue du tennis français.

12 Octobre 2005 en jeu uneautre idéedusport n°392

La parité est un sport de combat

Les femmes sont aujourd’hui bel etbien présentes dans le sport. EnFrance, nombre d’entre elles ontmême été élevées au rang de porte-drapeau. Imaginerait-on par exemple

la natation sans Laure Manaudou, l’escrimesans Laura Flessel, le tennis sans AmélieMauresmo et l’athlétisme sans les gazelles dusprint? Quel vide! D’autant plus que, victoireset titres à l’appui, les handballeuses et les bas-ketteuses françaises ont également introduitdavantage de mixité dans le traitement jour-nalistique des sports d’équipe.

Qu’il est loin le temps où, dans les années1920, Alice Milliat, pionnière du sport fémi-nin, devait batailler ferme pour créer deschampionnats du monde féminins parce quele baron de Coubertin ne voulait pas entendreparler de femmes dans «ses» Jeux olympiques!C’est même une femme, la Marocaine Nawal ElMoutawakel, qui présidait la commission d’at-tribution des Jeux de 2012. Un symbole d’au-tant plus fort que celle-ci, premièrechampionne olympique africaine (à LosAngeles 1984), vient d’un continent où, à ladifférence de l’Europe du nord, les femmes

sont encore largement exclues de la pratiquesportive.Pour illustrer la place de premier choix occu-pée par les femmes dans le sport de haut niveau,on rappellera également que nos représen-tantes ont ramené 48% des médailles fran-çaises à Athènes alors qu’elles ne constituaientque 36% de la délégation officielle. S’appuyantsur ces statistiques irréfutables, le comité olym-pique français (CNOSF) et le ministère des Sportsn’ont d’ailleurs pas manqué de souligner dansleur bilan des Jeux que «certaines fédérationssportives pourraient privilégier des stratégies

MALGRÉ LA FÉMINISATION DES PRATIQUES SPORTIVES

Qui connaît Alice Milliat ? Cette institutrice née en 1884 à Nantes a pourtant révolutionné le sport. En effet, si faute

d’archives la concernant sa vie personnelle demeure assez secrète, son omniprésence dans le monde sportif du début

du XXème siècle en a fait la grande actrice, mieux, la combattante du développement du sport féminin en France. Présidente

de Fémina-Sport, l’un des clubs pionniers du sport féminin, elle organise en avril 1918 le tout premier cross féminin

avec l’appui de la jeune Fédération des sociétés féminines sportives de France. Trésorière puis présidente de cette

fédération, Alice Milliat obtient la reconnaissance du Ministère de la guerre, qui gérait la pratique sportive à cette

époque. Elle est ensuite à l’initiative de la création en 1921 de la fédération féminine internationale (FSFI) – dont elle deviendra la pré-

sidente – et des premiers Jeux mondiaux féminins, en 1922 à Paris. Des jeux auréolés d’un réel succès populaire malgré l’hostilité d’un

comité national olympique dirigé par Pierre de Coubertin. L’expérience sera d’ailleurs reconduite jusqu’à l’intégration des femmes dans

le programme officiel des JO à travers cinq disciplines athlétiques, en 1928 à Amsterdam. Et si, après Paris et Göteborg, Prague et Londres

accueillent encore en 1930 et 1934 les Jeux mondiaux féminins, en 1936 la FSFI décline et la Fédération internationale d’athlétisme

prend la direction de l’athlétisme féminin. Alice Milliat se battra aussi pour que l’éducation physique concerne les jeunes filles à l’école.

Elle décèdera en 1957, dans l’anonymat, alors qu’elle est aujourd’hui considérée comme «la figure la plus marquante du sport féminin

français et mondial de l’entre-deux-guerres» dans la biographie qui vient enfin de lui être consacrée (1). ● A.J.

(1) Alice Milliat, la pasionaria du sport féminin, par André Drevon, Vuibert.

ALICE MILLIAT, PIONNIÈRE ET PASIONARIA

Représentées par des championnes charismatiques et choyées par les équipementiers, les femmes s’imposent dans le paysagesportif. Mais la parité reste une lutte de chaque instant.

DR

Octobre 2005 en jeu uneautre idéedusport n°392 13

La course longue du sport féminin

qui fixeraient des objectifs forts dans le secteurféminin». Des stratégies déjà intégrées pard’autres pays puisque la proportion des femmesétait de 40% à Athènes 2004 (contre 20% àMontréal 1976) et que les délégations des sixpremières nations au hit-parade des médaillesdépassaient ce pourcentage…

DU MARATHON AU TRIATHLON

L’une des premières batailles du sport fémininfut d’obtenir le droit de pratiquer des disci-plines jusqu’alors réservées aux hommes. «Notremessage est clair: on est là, on existe, on veutfaire partie de votre monde »assène Lise Legrand,vice-championne olympique de lutte, une dis-cipline féminine depuis Athènes. Le marathon, conçu à l’origine comme l’épreuvesuprême, voire surhumaine, est à cet égard ladiscipline la plus emblématique de cette irré-sistible évolution. Pour les représentantes du«sexe faible», l’épreuve n’est en effet devenueolympique qu’en 1984. Depuis, l’écart des per-formances entre hommes et femmes ne cessede se réduire: à peine dix minutes depuis qu’en2003 l’Anglaise Paula Radcliffe a couru les42,195 km en 2 h 15, soit dix minutes de moinsqu’Alain Mimoun aux JO de 1956!Dans la foulée, le saut à la perche et le taek-wondo (depuis Sydney 2000), puis le sabre, lelancer de marteau et la lutte (depuis Athènes2004) se sont également féminisés. « Cela cor-

respond à une volonté du CIO, expliqueDominique Petit, du comité national olym-pique français (CNOSF). Et, depuis Atlanta, lesnouveaux sports intégrés dans le programmedes JO doivent comprendre des épreuves mas-culines et féminines». Ce fut le cas du triath-lon, nouveauté de Sydney 2000 pour les garçonset pour les filles.Celles-ci doivent néanmoins faire leurs preuvesavant d’être invitées sur la scène olympique. « Lesfemmes doivent pousser la porte très fort pourqu’on les laisse entrer» souligne Marie Collonvillé,détentrice du tout premier record du monde dudécathlon féminin. Malgré ce record, la disci-pline n’est pas inscrite au programme des cham-pionnats du monde et encore moins à celui desJO, où l’heptathlon (sept épreuves au lieu dedix) reste la référence pour les femmes. «Le pro-blème, c’est qu’on pense pour nous, en croyantque nous ne sommes pas capables» conclutl’athlète française avec son franc parlé.

FÉMINITÉ ET VISIBILITÉ

La visibilité médiatique est donc un enjeu pri-mordial pour le sport féminin. À première vue,cette médiatisation semble largement acquise.Pourtant, hormis le cas particulier des Jeuxolympiques, le sport montré à la télé demeureprincipalement masculin. «Il faut les chercher,les footballeuses à la télé!, s’exclame la socio-logue Catherine Louveau. Pourtant, il est essen-

tiel de montrer des femmes sportives. Il fautqu’il existe des modèles qui montrent que c’estpossible».Comme leurs homologues masculins, les spor-tives de haut niveau jouent ce rôle. L’escrimeserait-elle aussi féminisée sans les performancespassées de Laura Flessel? Et l’athlétisme sanscelles de Marie-Jo Pérec, d’Eunice Barber oudes filles du 4 x 100m? «Une fille comme MurielHurtis véhicule l’image d’une belle femme spor-tive et ça marche auprès des jeunes», expliqueJean-Michel Charbonnel, directeur du déve-loppement à la Fédération française d’athlé-tisme.La médiatisation rend les choses plus faciles etsurtout plus acceptables. «J’ai ressenti un chan-gement très fort après les Jeux d’Athènes, pen-dant lesquels on a pu voir de la lutte féminineà la télé, analyse Lise Legrand, rassérénée parsa médaille d’argent. Avant, on me demandaitpourquoi j’avais choisi un sport masculin. Après,la question ne se posait plus. Ce qui nous tue,ce sont les a priori. Quand on nous connaît,c’est gagné!»Pour exister médiatiquement (et pour décrocherdes contrats publicitaires avec des équipe-mentiers qui misent aujourd’hui sur le marchéféminin pour développer leur chiffre d’affaires),nombre de grandes sportives utilisent toutefoisun argument à double tranchant: leur charme.La sprinteuse Gail Devers aux ongles légen-

Lise Legrand, médailled’argent en lutteféminine à Athènes : « Ce qui nous tue, ce sont les a priori».

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14 Octobre 2005 en jeu uneautre idéedusport n°392

daires, la nageuse Inge De Bryun au maquillagewaterproof, les athlètes scandinaves taille man-nequin ou les très sexy tenniswomen russesSharapova et consorts ont bien compris queleur féminité, leur beauté étaient des atouts.Même les disciplines les plus connotées commemasculines n’y échappent pas. «On a montréqu’on pouvait faire de la lutte tout en étantbelles et souriantes. Et c’est encore mieux si ona aussi un peu de conversation», ironise LiseLegrand. Idem pour le ballon rond. «Avant, on pensaitque pour qu’une fille fasse du foot il fallaitqu’elle soit un garçon manqué. Aujourd’hui,grâce à des joueuses jolies et féminines leschoses évoluent, le regard sur notre sport aussi,constate l’entraîneur de l’équipe de France,Elisabeth Loisel. C’est pourquoi nous allonsessayer de valoriser le foot féminin en jouant deleur image». Faut-il voir là une réponse directeaux souhaits formulés l’an passé dans un jour-nal suisse par le président de la Fifa Sepp Blatter,qui estimait que le football féminin devait cher-cher à attirer des sponsors «au moyen de tenuesplus féminines», «des shorts moulants parexemple», comme au volley-ball? Des footeusesoui, mais sexy... «Il ne suffit pas d’être unesportive de haut niveau pour exister dans lesmédias, il faut aussi être belle ! », résumeCatherine Louveau.

LES CLUBS SONT-ILS FAITS POUR ELLES?

La féminité, et plus largement la question degenre se retrouvent également au cœur de laproblématique de l’offre sportive des fédérations

à destination du plus grand nombre. Car si,selon les critères très larges de l’enquête Inseemenée en 2000, 48% des pratiquants de sporten France sont des femmes, celles-ci ne repré-sentent qu’un tiers des licenciés sportifs (1). Lesfemmes apprécient l’exercice physique, maiselles préfèrent visiblement pratiquer en dehorsdes clubs. Parce que ceux-ci misent encore tropsur la compétition, au détriment du sport loi-sir et du sport bien-être? Telle est la problé-matique à laquelle se heurtent de nombreusesfédérations.Autre constat, celui de la déperdition de licen-ciées enregistrée à l’adolescence. Dès la classede 6ème, un écart apparaît entre la pratique desfilles (43%) et celle des garçons (57%). «L’écartse creuse à l’adolescence, une période délicatepour ces filles qui cherchent avant tout à seconformer aux canons de la féminité et délais-sent des activités sportives. Résultat, au lycée,les filles font deux fois moins de sport que lesgarçons », souligne Catherine Louveau. «Rienne peut se faire sans l’école, insiste ChantalAmade-Escot, enseignante et présidente del’association Femmes, Sport et Mixité (Femix).C’est là que tout se joue. L’éducation physique doitrester une des priorités de l’éducation nationale».Le sport scolaire, tout particulièrement l’Usep,offre également les conditions de la mixité etde la parité, avec le souci de voir cette dernièrese prolonger dans l’adolescence et la vie adulte.Pour des raisons sociales et culturelles, le pro-blème de l’abandon du sport chez les adoles-centes apparaît de façon encore plus aigue pourles jeunes filles issues de l’immigration. Avec

l’accès des femmes aux fonctions dirigeantes,c’est d’ailleurs l’un des deux principaux axesdu rapport présenté en 2004 au ministre desSports par l’ancienne judoka Brigitte Deydier,récemment nommée DTN de sa fédération(lire interview). Les diverses initiatives quivoient aujourd’hui le jour pour tenter d’en-rayer ce phénomène sont ainsi prioritaire-ment soutenues.

PRIORITÉ MINISTÉRIELLE

Concernant l’action du gouvernement pour lapromotion de la pratique féminine, la dyna-mique « femmes et sport» avait été enclenchéepar Marie-George Buffet, active ministre de laJeunesse et des Sports de 1998 à 2002. Unepériode de calme plat avait suivi, son successeurJean-François Lamour étant au départ peuconvaincu de l’intérêt d’une politique volonta-riste en la matière. Mais le ministre a vite réviséson jugement et, à l’occasion de la 6ème confé-rence européenne Femmes et sport organisée enavril 2004 à Paris, le dossier a été relancé par lestravaux du groupe de travail présidé par BrigitteDeydier. Un concours national et régional anotamment été lancé au printemps 2005 par leministère pour récompenser les meilleures ini-tiatives en matière de sport au féminin (les lau-réats seront connus ce mois-ci).«La question des femmes et du sport a été priseau sérieux en France, mais il y a encore beau-coup à faire», estime toutefois Chantal Amade-Escot. «Le sport s’est construit pour et par leshommes avec leurs réseaux de cooptation» rap-pelle Dominique Petit, l’une des rares femmes– et la seule chef de service – travaillant ausein du CNOSF. «C’est un monde encore très mas-culin, confirme l’ancienne présidente de la fédé-ration de gymnastique volontaire, NicoleDechavanne. Et les résistances y sont terribles ».À l’heure où les fédérations se disputent âpre-ment les licenciés, certaines d’entre elles onttoutefois compris que les femmes constituaientpour elles un potentiel de développement.Parallèlement, le ministère les encourage àmettre en place une véritable politique en direc-tion des femmes, via notamment la création decommissions féminines. «C’est un travail delongue haleine car il implique un changementde mentalité», observe Béatrice Palierne, direc-trice technique nationale (DTN) à la fédéra-tion de tennis de table. La bonne volonté nesuffit d’ailleurs pas toujours: « Nous ouvrir àun public féminin était l’un des objectifs défi-nis à notre assemblée générale 2003, témoigneJean-Michel Charbonnel à la fédération d’ath-létisme (FFA). Aussi, nous avons créé des licencesloisirs pour attirer les femmes de 30 à 45 ans.Mais on est aujourd’hui bien loin du compte. Pourséduire ce public, il faut proposer des activitéset des créneaux horaires adaptés. Et nous nous

Pour toutes celles qui ne trouvaient pas

courses à leurs pieds, Patrice Aknin a eu

l’idée de créer du sur mesure. Dès 1998, il

a lancé la mode des courses exclusivement

réservées aux femmes avec La Parisienne,

épreuve conviviale à la distance très acces-

sible : 6 km. D’emblée, cette course a inté-

gré des animations diverses (stretching,

fitness) proposées par son partenaire

Reebok. La clientèle de ces courses – des

femmes soucieuses de leur forme et de leur

entretien physique sans toutefois être des

sportives de haut niveau – correspond en

effet parfaitement à la cible visée par les

équipementiers. Depuis La Parisienne,

d’autres courses ont ainsi vu le jour dans

de grandes villes de province : La

Toulousaine, Les Filles de la Rochelle ou

Les Déesses de Lille. « Dans une course

classique, les filles sont noyées dans la

masse, explique Laurence Mingaud orga-

nisatrice de la Toulousaine. Chez nous,

on ne peut pas leur voler la vedette!». Une

bonne intention, même si ces courses

sont aussi un excellent produit marke-

ting. ● V.S

VIVE LES COURSES ENTRE FILLES !Ces courses 100 % fémininesjouent aussi la carte du fitness.

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Octobre 2005 en jeu uneautre idéedusport n°392 15

heurtons là à un vrai problème: nous sommesencore trop marqués par nos origines, aveccomme objectif le haut niveau à tout prix ».Le manque de créneaux horaires disponibles estégalement un frein. C’est celui auquel doitfaire face la Fédération française de rugby,malgré la volonté affichée de développer lapratique féminine. «Bien souvent, les clubs n’ontpas assez de créneaux, alors à tous les coups c’estcelui des filles qui passe à la trappe», expliqueFranck Leclerc, conseiller technique de rugbypour le comité du Val-de-Marne.Le caractère principalement masculin del’encadrement sportif constitue aussi unhandicap. Seulement 10% des entraîneursnationaux sont des femmes. «Et pourtant,une pédagogie féminine est nécessaire. Lesfilles ne réagissent pas de la même façon etles entraîneurs masculins ne savent pas for-cément en tenir compte », souligne OdileLesage, ancienne athlète aujourd’hui char-gée de communication à la FFA. «Elles ontbesoin d’adhérer pour se donner à fond»,ajoute Brigitte Deydier. « Souvent, les clubsde foot ne savent pas trop comment s’yprendre avec les filles. Il faudrait qu’ils met-tent en place une vraie politique pour lesaccueillir, ce qui est rarement le cas »,constate Elisabeth Loisel, entraîneur natio-nal.

DES FÉDÉRATIONS IMAGINATIVES

Pour attirer les femmes dans des clubs, il fau-drait peut-être leur proposer des activitésqui répondent à leurs attentes (bien-être,recherche de convivialité), et des créneauxhoraires qui collent à leurs emplois du tempscompliqués, avec des entraîneurs à l’écouteacceptant l’idée que la performance à tout prixne les intéresse pas forcément. Une véritablegageure dans des fédérations construites surdes valeurs de compétition et où la souf-france dans l’effort fait parfois partie desfondamentaux...Rien n’est pourtant impossible, à l’image de l’in-novation récemment introduite par le club de

tennis de table d’Obernai, en Alsace, en pro-posant des séances avec au programme desétirements et des assouplissements en plus dutennis de table. «Et ça marche, puisqu’une cin-quantaine de femmes se sont inscrites à cesséances cette année» explique la DTN BéatricePalierne.Dans des fédérations plus « jeunes », l’inté-gration des femmes semble également sefaire plus naturellement. Ainsi, la fédé debadminton, crée en 1978 et qui ces der-nières années a multiplié le nombre de seslicenciés, compte 41% de femmes dans sesrangs. L’activité en elle-même n’y est paspour rien : «On peut très vite s’amuser et l’as-pect loisir y est très présent» analyse IsabelleChusseau, responsable de la commissionféminine, qui voit un autre atout dans «l’absence d’un champion hyper médiatisé.C’est un sport au genre encore assez neutredans son image, cela doit aussi jouer ». Enrevanche, tout comme les autres fédéra-tions, le badminton peine à attirer des fillesvers le haut niveau.Autre exemple, le triathlon. Ce sport récent,mais qui possède une image très masculine enraison de son caractère très exigeant physi-

quement, organise depuis l’année der-nière, sous l’impulsion de sa DTN PatriciaConstantini et de sa conseillère techniqueCarole Péon, les « Journées du triathlonau féminin ». Au total, une quinzained’épreuves « découverte » (courtes dis-tances) sont ainsi proposées dans toutela France pour faire connaître cette dis-cipline : des journées qui ont permis àprès de 300 femmes de s’y initier.Parallèlement, la FFtri, qui compte encoreseulement 19 % de licenciées femmes,n’hésite pas à utiliser sur son site Internetdes arguments très « féminins », du type :« Le triathlon contribue à vous sculpterun corps équilibré et harmonieux. C’estun sport d’endurance dont la pratique per-met l’utilisation préférentielle des graisses.»On voit mal certaines fédérations plusinstallées oser ce type de discours... Etpourtant. Pour féminiser davantage lesport et ses structures, il faut aussi fairepreuve d’un peu d’audace. ●

VALÉRIE SARRE

(1) De même, les femmes ne représentent que 30 % des spor-tifs de haut niveau.

Tout arrive! L’Équipe grand quotidien sportif au lectorat essen-

tiellement masculin, s’intéresse aujourd’hui aux femmes. Le 15

octobre paraîtra le premier numéro de L’Équipe féminine, un

magazine de 130 pages vendu avec le quotidien et son maga-

zine du samedi, à condition toutefois de payer un peu plus. Ce

supplément réalisé en association avec le magazine Elle, incar-

nation de la féminité et d’un certain féminisme, vise les com-

pagnes des lecteurs du quotidien sportif. «Nous n’abordons pas

le sport de la même façon que pour les hommes. Les résultats ne

nous intéressent guère. En revanche, nous mettrons l’accent sur

des histoires, des reportages, des activités sportives, avec des bancs

d’essai et des cahiers pratiques. Notre souci est d’établir des

ponts entre les préoccupations des femmes et le sport» explique

la rédactrice en chef, Virginie Sainte-Rose, elle-même issue de

la rédaction du quotidien. On imagine que ce numéro ramas-

sera également pas mal de pages de publicité… ● V.S

UNE ÉQUIPE AU FÉMININ

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La course longue du sport féminin

À côté des compétitions, lafédération française de triathlonpropose des épreuves «découverte»afin d’attirer les pratiquantes.

16 Octobre 2005 en jeu uneautre idéedusport n°392

La faible présence – c’est un euphémisme –des femmes dans les instances dirigeantesdes fédérations est le reflet du caractère

très masculin du mouvement sportif. C’est aussiun frein à la féminisation des pratiques. Avantles dernières élections de la saison 2004-2005,les femmes ne représentaient que 3,7% desprésidents de fédérations (4 sur 108). Le renou-vellement post-olympique n’a pas modifié ladonne même si l’on est passé à 5,9% (7 sur 117).On notera qu’aucune fédération olympique nepossède une femme à sa tête (1).Pour amorcer un changement de fond, le minis-tère des Sports a publié en janvier 2004 un décretobligeant d’ici 2008 les fédérations à intégrerdans leurs structures dirigeantes un pourcentagede femmes égal à celui des femmes licenciéesdans leur fédération. Des sanctions financièrestelles qu’une diminution des subventions minis-térielles sont même prévues. Ce texte est le fruitde longues tractations, notamment avec le Comiténational olympique et sportif français (CNOSF).Certes, ce n’est pas la parité que Marie-GeorgeBuffet voulait initialement imposer. Mais la mesureest positive, même si elle pose quelques soucis dansles fédérations où les femmes pèsent très peu,comme le football par exemple. «Comment peut-on parler de parité quand il n’y a que 2% defemmes dans un comité directeur, s’interrogeChantal Amade-Escot, présidente de Femix. Laparité, c’est la mixité, alors avec 2%…»

LA PROPORTIONNELLE OU 20%?

C’est pourquoi Fémix préfère apporter son sou-tien à la position du Comité internationalOlympique (CIO), qui préconise un objectifminimum de 20% de femmes dans les instancesdirigeantes. Mais on est encore très loin ducompte puisque plus des deux tiers des fédé-rations ne respectent pas cet objectif de 20%.Le Comité national olympique français fait lui-même figure de mauvais élève puisque sur les45 membres du conseil d’administration 4 seu-lement sont des femmes, aucune d’entre ellesne siégeant au bureau. Pire, deux postes quiétaient réservées à des femmes n’ont pas étépourvus puisque les fédérations n’ont pas jugéutile d’en présenter…«Les hommes se serrent les coudes, et on voitentrer d’un mauvais œil une femme qui vaprendre la place d’un homme» constate Monique

Berlioux, ancienne championne de natationet ex-élue française au comité internationalolympique. Une analyse partagée par PatriciaConstantini, qui fut longtemps, au sein de lafédération de triathlon, la seule femme DTN(directrice nationale technique) d’une fédéra-tion olympique: «À ce niveau, on a affaire auxprésidents de fédérations. Là, c’est le pouvoirabsolu et ce pouvoir-là ne se partage pas.» (2)Pas facile en effet de franchir le pas et de se pré-senter dans un monde d’hommes. Beaucoup defemmes hésitent. Caroline Chimot, anciennesportive de haut niveau qui prépare aujourd’huiune thèse de sociologie sur le sujet, avance uneexplication: «Après avoir interviewé 26 femmesdirigeantes, il ressort que la majorité d’entreelles ont été soutenues par leur famille dans leurprojet professionnel ou associatif. Elles ont géné-ralement été initiées à la pratique sportive pardes hommes et, notamment dans les milieuxfavorisés, elles ont des mères qui sortent un peudu commun, avec par exemple un statut de cadresupérieur. Ces femmes n’ont pas hésité à s’engagerdans des parcours atypiques car elles étaientdéjà héritières de mères qui avaient elles-mêmestransgressé les normes de genre.»N’est-ce pas aussi aux dirigeants de savoir tendre laperche? «Le fait d’être sollicitée vous permet de fran-chir le pas, confie Béatrice Palierne, DTN de laFédération française de tennis de table. Si le présidentde l’époque, Bernard Jeu, n’était pas venu me chercheren 1987, je n’aurai peut-être pas eu ce parcours-là.»

Certaines fédérations encouragent ainsi la for-mation de cadres féminins. «Cela progresse len-tement mais cela progresse, confie PatriciaConstantini. Il y a dix ans, ajoute-t-elle, je n’au-rai jamais imaginé une femme DTN au judo!»La force de l’exemplarité pourrait jouer sonrôle. «Il faut qu’on arrive à prendre notre place »,résume Patricia Constantini. Une place defemmes dans un monde d’hommes. ● V.S.

(1) Les sept femmes présidentes de fédérations sportives (ouconsidérées comme telles) sont: Jeannine Faivre (FFEPGV,gymnastique volontaire), Françoise Got (FFEPMM Sportspour tous), Noune Marty (Fédération française de danse),Marie-France Charles (course d’orientation), Anne Bossy(UCPA), Isabelle Malaurie (sourds de France) et ChristineFourichon (centre nautique des Glénans). Par ailleurs, l’Ufolepet l’Usep n’ont jamais porté une femme à leur tête et laparité est encore loin d’être la règle parmi les comités direc-teurs: on compte 9 femmes sur 30 en Ufolep, et seulement4 sur 28 en Usep.

(2) 4,3% des DTN sont aujourd’hui des femmes, ainsi que 10,2%des entraîneurs nationaux et 13,7 % des CTS (conseillers tech-niques sportifs). Mais aucune DRJS (direction régionaleJeunesse et Sports) n’est dirigée par une femme.

«Femme-sport, la relève du dirigeant»:c’est le thème du colloque organisé samedi19 novembre au CNOSF par le comité Île-de-France de la fédération de gymnastiquevolontaire. Avec Lucie Guitard (FFEPGV),Danielle Salva (MJSVA), Chantal Amade-Escot(Fémix) et Maïté Piva (Université de Besançon).Contact: [email protected]

Ça manque de dirigeantes !La féminisation du sport est liée à celle des dirigeants de fédérations.Oui, mais comment faire?

Françoise Got (FFEPMMSports pour tous) et Jeannine Faivre(gymnastique volontaire) sont deux des rares femmesprésidentes de fédération.

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La course longue du sport féminin

Brigitte Deydier : « Nous ne sommes pasplus mauvaises que les hommes ! »Ex-présidente du groupe de travail Femmes et sport, la triplechampionne du monde de judo Brigitte Deydier vient d’être nommée DTN de la Fédération française de judo.

Brigitte Deydier, quel est votre parcoursau sein de la fédération de judo?J’ai toujours eu un pied dans le judo, que

ce soit sur le tatami ou à la fédération. De 1978à 1989, j’ai été athlète de haut niveau tout enétant élue au comité directeur. Parallèlement,j’ai fait l’école supérieure de commerce deToulouse et travaillé dans diverses entreprises.En 1999, j’ai été nommée directrice de la com-munication de la FFJDA, puis vice-présidenteen 2001. Je n’ai jamais été très loin…

Comment a été accueillie votre nominationau sein de la fédération?Les gens ont été très surpris que le nouveau pré-sident, Jean-Luc Rougé, ose mettre une femmeà ce poste. Maintenant, ils attendent de voir etseront peut-être moins indulgents parce que jesuis une femme…

Que retenez-vous des travaux du groupe detravail Femmes et Sport que vous présidiez?La conclusion générale peut paraître une évidencemais elle est essentielle: pour entrer dans lahiérarchie des clubs ou des fédérations, il fautêtre dans la place. Dans la plupart des cas, ilfaut d’abord être pratiquante: c’est ce qui vousamène ensuite à prendre des responsabilités. Jepense aussi qu’il faut saisir les opportunités,oser y aller. Ensuite c’est une affaire de bonsens et de partage d’expérience: ce n’est pas sisorcier que ça! Il faut surtout arrêter de croirequ’on est plus mauvaises que les hommes! Plusil y aura de femmes à des postes de responsa-bilité, plus les autres se diront que c’est possible.

Et comment développer la pratique fémi-nine sportive?On souffre encore d’un vrai problème de média-

tisation. À part l’athlétisme et le tennis, on voitpeu le sport féminin à la télévision. Je suisconvaincue aussi qu’il faut mettre l’accent surla mixité. Hommes et femmes sont complé-mentaires dans le travail des élus. Il faut doncmettre les femmes à tous les niveaux, c’est-à-dire chez les dirigeants mais aussi dans l’encadre-ment technique, qui demeure encore trop masculin.Il faut valoriser le rôle de la femme et arrêter debrandir la maternité comme contre argument. Ily a une vie avant et après les enfants…

Vous parlez des cadres: il n’y a pas d’en-traîneurs nationaux femmes en judo…C’est vrai, mais nous avons quand même trois femmesentraîneurs en pôles espoir. On peut raisonnablementespérer qu’il y aura rapidement des filles dans l’en-cadrement. Elles existent, on peut en trouver…●

RECUEILLI PAR VALÉRIE SARRE

«Favoriser la pratique des jeunes filles et des femmes dans les quar-

tiers urbains sensibles» : c’est une des priorités dégagées par le rap-

port Femmes et sport de 2004. L’exemple de deux projets développés

en Île-de-France.

Pour les jeunes filles issues de l’immigration, le sport est un parcours

d’obstacles. Faute de moyens, de créneaux horaires, de véritable volonté

des clubs, mais aussi faute de culture sportive pour les filles dans de

nombreuses familles issues de l’immigration, beaucoup d’entre elles

ne pratiquent aucune activité. Alarmé par le constat dressé par le rap-

port Deydier, le ministère de la Jeunesse et des Sports favorise aujour-

d’hui toutes les initiatives lancées pour les faire venir sur les terrains

de sport. Même ceux de rugby, comme l’illustre l’initiative du comité

du Val-de-Marne à destination des filles de 15 à 17 ans, récompensée

par le concours Femmes et sport pour l’Île-de-France.

«Nous avons des filles dans les écoles de rugby, explique Franck Leclerc,

conseiller technique départemental, mais à partir de 15 ans nous

n’avons plus de structures pour les accueillir. Elles pourront reprendre

en senior à 18 ans, mais entre temps, fini le rugby ». Pour palier ce

manque, mais aussi pour permettre de découvrir le ballon ovale,

un créneau d’entraînement a été réservé aux adolescentes, tous les

quinze jours à Choisy le Roi. «On accueille des filles des banlieues

de Vitry, Bonneuil-sur-Marne et Sucy-en-Brie.»

Mais le rugby, dont la sagesse populaire veut qu’il soit tout sauf un sport

de fillettes, est-il le sport le mieux choisi? Oui, répond l’éducateur, « parce

que le rugby étant une activité peu connue dans les banlieues, les filles

peuvent plus facilement y trouver leur place qu’au football ». Résultat:

des filles d’origine maghrébine ou africaine s’y adonnent sans risquer

la comparaison ou la concurrence de leurs frères.

Par ailleurs, le Comité régional olympique d’Île-de-France (Crosif)

organise depuis huit ans une opération «Sports en filles» sur l’en-

semble de la région. Le principe: permettre à des filles des ban-

lieues de découvrir des sports différents sur une journée. Cette année,

450 d’entre elles ont découvert la boxe, le taekwondo, le foot, le rugby

ou d’autres sports collectifs. Elles se sont vues remettre à l’issue de

la journée les coordonnées des clubs de leur ville et des coupons

sport pour les encourager à pratiquer dès la rentrée. ● V.S

DU RUGBY POUR LES FILLES DES CITÉS

DR

18 Octobre 2005 en jeu uneautre idéedusport n°392

La course longue du sport féminin

L’Ufolep sensibilise son réseauL’accès aux responsabilités, la féminisation des pratiques et la santé sont les trois axes privilégiés par le groupe de travail Femmes et sport.

Le groupe national « femmes et sport »de l’Ufolep continue à travailler à lanécessaire prise en compte de cette

problématique par tous les acteurs de notrefédération. Les deux principaux axes de tra-vail sont « la prise de responsabilités diri-geantes» et « le développement de la pratiquesportive féminine ».Concernant le premier axe, sur le plan denos statuts nationaux l’avancée la plus signi-ficative a été l’adoption en assemblée géné-rale, en décembre 2004, du principe de lareprésentation proportionnelle. Ceci alorsque l’Ufolep compte 37% de licenciées. Trèssymboliquement, lors de cette même AG,cinq femmes ont été élues aux cinq siègesvacants du comité directeur. Dans le mêmeesprit, l’Ufolep organisera du 10 au 13novembre la troisième édition de son stagepour développer l’accès des femmes aux res-ponsabilités. Enfin, notre fédération a récem-ment diffusé gratuitement auprès de nosdélégations régionales des exemplaires del’exposition réalisée en 2004 sur l’histoire del’engagement des femmes dans la société etdans le sport. Une initiative très bienaccueillie dans notre réseau et saluée par lemouvement sportif.

L’ENJEU DES PRATIQUES

Concernant la pratique sportive, de nom-breuses commissions nationales envisagentdes projets dans le cadre de leurs plans qua-driennaux. Déjà, les CNS récemment renou-velées comptent en leur sein plus de femmesqu’auparavant. Mais l’étude des statistiquesnationales montrent que le contraste demeureentre des disciplines très féminisées (la gym-nastique sous toutes ses formes) et d’autrestrès masculinisés. Un contraste qui se retrouveégalement dans l’encadrement. Les stéréo-types ont donc la vie dure, mais l’offre de pra-tiques doit continuer à s’élargir et se diversifier.À ce titre, le travail envisagé par certainesCNS autour de la pratique sportive en famillerejaillira très certainement sur la pratique desfemmes. La programmation, à tous les éche-lons, de rencontres sportives «multiactivités» devrait rendre plus «accessibles » de nom-

breuses activités et favoriser le mélange despublics. Enfin, l’effort de formation desadultes et des cadres est essentiel. Proposeraux femmes, comme aux hommes, des stagesde formation de dirigeants, d’animateurs oude formateurs, c’est les inciter à prendre desfonctions au sein des clubs et des autresstructures. On peut espérer que l’évolutionvers la mixité des cadres induira de nou-veaux comportements et renverra une autreimage des pratiques sportives aux enfants etaux jeunes.

L’ACCROCHE SANTÉ

Le point fort de la saison 2005-2006 consis-tera par ailleurs en l’édition d’un recueilde témoignage et d’expériences sur la santédes sportives (1). C’est sur cette dimension« santé » que le groupe de travail souhaiteaujourd’hui insister, bien conscient que larecherche du bien-être et de l’équilibre per-sonnel est souvent l’une des principalesmotivations de la pratique sportive fémi-nine. Des questionnaires ont déjà été dis-tribués à tous les échelons de notrefédération, questionnaires dont le groupede travail Femmes et sport tirera cetautomne une synthèse d’une trentaine depages. Le recueil sera ensuite distribué au

sein de notre réseau et en externe (minis-tères, mouvement sportif, etc.). Il devraitse présenter sous la forme de questionsposées par des femmes à d’autres femmes :licenciées Ufolep, médecins, sociologues,universitaires... Les réponses seront com-plétées et illustrées par des témoignages delicenciées sur leur pratique et ses bienfaits.Différents chapitres insisteront sur les prin-cipales étapes de la vie de la femme : l’en-fance, l’adolescence, la grossesse, le rôle demère, la ménopause, le troisième âge. Laconclusion pourrait être qu’une pratiquesportive adaptée, tout au long de la vie,est bénéfique pour les femmes… commepour les hommes.Enfin, la cassette vidéo « Sport, les motsqu’elles disent », recueil de témoignageréalisé en 2002, est toujours disponible,tandis que chacun pourra trouver surwww.ufolep.org la présentation des actionsdéjà menées sur la thématique « femmes etsport ». ●

ARNAUD JEAN

(1) Ce projet national a été déposé par l’Ufolep pour le1er concours Femmes et sport organisé par le ministère dela Jeunesse et des Sports.

Pour la troisième année,l’Ufolep organise en novembre un stage pour développerl’accès des femmes aux responsabilités.

Phili

ppe

Bren

ot