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Remorqueur

BUFFLE

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Navires de la Grande Guerre – BUFFLE

Fiche récapitulative mise à jour le 16/08/2009 – V3 Auteurs : Yves DUFEIL – Franck LE BEL – Marc TERRAILLON ©

Nom : BUFFLE Type : Remorqueur de la Marine Nationale. Chantier : Ateliers & Chantiers de la Loire, Nantes. Commencé : 1885. Mis à flot : 11 mars 1887. Terminé : 1887. En service (MM) : 1887. Retiré (MM) : 1945. En service (MN) : 1887. Retiré (MN) : 1924. Caractéristiques :

427 t. ; 650 cv. ; 1 machine alternative à vapeur ; Chaudières ; 1 hélice. Sister-ship : N.C.

Armement :

I ou I de 47 mm. 1. Principales dates :

Remorqueur construit à Nantes pour la Marine Nationale. Affecté et fait carrière à Cherbourg 22 mars 1889 : il est envoyé de Cherbourg avec le Torpilleur 71, l’ Epervier, le Marsouin, le Dehorter à la recherche du Torpilleur 110, disparu dans un grain au large de Barfleur, mais sans succès. 31 mars 1890 : alors qu’il remorque du Havre à Cherbourg la canonnière Farcy, cette dernière coule dans le mauvais temps en rade de Saint Vaast la Hougue, mais l’équipage est sauvé. 1892 - 1893 : il pratique des essais de chauffe au pétrole. 1894 : il est stationnaire à Cherbourg. Décembre 1898 : il escorte de Dunkerque à Cherbourg les remorqueurs récemment achetés Wilhelmina Johanna Frederica et Fair Play II. Par suite du mauvais temps, les navires font relâche à Boulogne sur Mer. 1907 : il s’échoue à Saint Servan puis est renfloué. Début 1917 : le BUFFLE est en Chalcidique ; Mission d'enquête sur les couvents du mont Athos suspectés d'être des centres d'espionnages et de propagande

1 À confirmer.

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1921 : rayé des listes, il est alors vendu à Honfleur et devient le BRAQUE. 1924 : il sert comme baliseur pour les Ponts & Chaussées en Afrique Occidentale Française. 1945 : démoli.

Citations : N.C.

Equipage : N.C.

Bibliographie : Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, Tome II, 1870-2006 - LV Jean-Michel Roche - Imp. Rezotel-Maury Millau – 2005. Liste de la flotte de guerre française, Tome II, Bâtiments de servitude - F. Lecalvé – mémoire - CCI Marseille – 1988. Répertoire des navires de guerre français - Jacques Vichot, Pierre Boucheix, refondu par Hubert Michéa – AAMM – 2003. French Warships of World War I - Jean Labayle-Couhat - Ian Allan Ltd – 1974. Revues et journaux : Le Temps, n° 17.189, 18 juillet 1908, p. 2 Le Figaro, n° 201, Dimanche 19 juillet 1908, p. 3 Le Temps, n° 17.551, Samedi 17 juillet 1909, p. 2 Le Temps, n° 17.553, Lundi 19 juillet 1909, p. 2

Internet : http://www.miramarshipindex.org.nz/

Archives : N.C.

Cartographie : N.C.

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Iconographie :

DUNKERQUE Aviso le « Buffle »

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Le stationnaire BUFFLE

FECAMP – Entrée du Navire de l’Etat « Le Buffle »

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18 juillet 1908, à Dunkerque, Le Président Fallières embarque sur le BUFFLE avec sa marque.

Le remorqueur BUFFLE au Havre, le 17 juillet 1909, avec à son bord le Président Fallières et sa suite allant en pleine mer passer la revue des escadres.

Collection BNF – Gallica – Agence ROL

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BUFFLE – Collection Marius Bar © 2

2 La photographie est commercialisée à l’adresse : http://www.mariusbar-photo.com/

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Début 1917, le BUFFLE était en Chalcidique.

Il transportait une mission d'enquête vers les couvents du mont Athos suspectés d'être des centres d'espionnages et de propagande.

La photo ci-dessus, le représente au moment du chargement d'un stock d'armes autrichiennes découvertes lors

d'une visite au couvent de Saint-Panteleïmon sous le regard des moines.

(Source : Pays de France)

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Annexe 1 : Le 18 juillet 1908, à 12 h 50, le Président Armand Fallières a embarqué à destination de Copenhague sur le cuirassé Vérité. Mais, à 12 h 30, il a d'abord pris place sur un bâtiment plus modeste qui l'a conduit jusqu'au grand cuirassé 3. Le Temps, n° 17.189, 18 juillet 1908, p.2 LE VOYAGE DE M. FALLIÈRES DANS LES PAYS SCANDINAVES Le programme du voyage du Président de la République dans les pays scandinaves est définitivement arrêté de la manière suivante : SAMEDI 18 JUILLET 7 h 30 matin, départ de Paris (gare du Nord). – 9 h 32, arrêt à Arras. – 11 h 30, arrivée à Dunkerque. Le président est reçu par le préfet, les sénateurs et les députés du Nord, le président du conseil général, le général commandant le 1er corps d’armée, le vice-amiral préfet maritime, le maire et le conseil municipal de Dunkerque, le président et le vice-président de la chambre de commerce. – 11 h 40, le Président sort de la gare et se rend à l’hôtel de ville. – Midi, arrivée à l’hôtel de ville. – Midi 30, embarquement. – Midi 50, arrivée à bord du cuirassé Vérité. – 1 heure soir, appareillage et départ de la division navale. LUNDI 20 JUILLET 3 heures soir, arrivée à Copenhague. Le Président est reçu par le Roi et les princes de la famille royale. Sont également présents, le corps diplomatique et les grands dignitaires de l’État. […] DIMANCHE 2 AOÛT Excursion et déjeuner à Voxenkollen. 6 heures, départ pour la France. [à partir de la Norvège] MARDI 4 AOÛT 7 heures ou 8 heures matin, arrivée du cuirassé Vérité à Dunkerque. – 7 h 50 ou 8 h 50, débarquement. – 8 heures ou 9 heures, départ de Dunkerque. – 9 h 54 ou 10 h 54, arrêt à Arras. – Midi ou 1 heure, arrivée à Paris.

3 Le remorqueur BUFFLE .

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Annexe 2 : Le bâtiment qui a transporté le Président Armand Fallières jusqu'au cuirassé Vérité est le BUFFLE . Et le pavillon présidentiel fut hissé au grand mât du Vérité. Le Figaro, n° 201, Dimanche 19 juillet 1908, p. 3 : LE VOYAGE DE M. FALLIÈRES […] A DUNKERQUE Deux courts arrêts à Arras et à Hazebrouck, et l’on arrive à onze heures vingt-cinq à Dunkerque, où MM. Vincent, préfet du Nord, Terquem, maire de la ville, les sénateurs et députés du département, le conseil municipal, le vice-amiral Boué de Lapeyrère, commandant de la division navale de la Baltique, et M. Herbart, président de la Chambre de commerce, sont présentés au chef de l’État. Le maire de Dunkerque, M. Terquem, souhaite la bienvenue à M. Fallières à l’hôtel de ville, et faisant allusion aux acclamations qui ont salué le Président à son arrivée, se dit l’interprète de toute la population dunkerquoise, en déclarant que ces acclamations ne s’adressent pas seulement au chef de l’État : elles s’adressent à M. Fallières lui-même, à l’homme qui représente si dignement le premier magistrat d’un pays démocratique, et qui va resserrer auprès de quatre souverains le réseau d’amitiés et de sympathies dont il a contribué à entourer notre pays . Le Président de la République répond au maire de Dunkerque qu’il est profondément touché de l’accueil chaleureux de la population, accueil qui prélude si heureusement au voyage qu’il entreprend aujourd’hui, pour confirmer une fois de plus des amitiés et une alliance, d’où dépendent les bonnes relations des nations d’Europe et le maintien de la paix du monde. A M. Herbart, président de la Chambre de commerce, qui exprime ses souhaits de bon voyage, M. Fallières dit qu’il n’oubliera pas, au cours de ce voyage, les relations commerciales que le port de Dunkerque entretient avec les pays scandinaves, et qu’il espère de ces échanges de visites entre chefs d’État d’heureux résultats, non seulement au point de vue de la paix, mais aussi au point de vue des intérêts économiques des pays amis.

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Au nom du Conseil général, M. Bersez, sénateur, présente aussi ses souhaits au Président de la République. Puis le cortège se reforme, se rend à l’écluse de l’Ouest, au milieu des vivats, et M. Fallières embarque sur le vapeur BUFFLE qui le transporte sur le cuirassé Vérité, où l’on arbore aussitôt, au grand mât, le pavillon présidentiel. La pluie a cessé. Le ciel s’est découvert, et le soleil brille. La foule, qui s’est portée aux jetées, salue d’une dernière acclamation le Président, au moment où l’escadre lève l’ancre. Ch. Dauzats.

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Annexe 3 : Fin Juillet 1909 : organisation par la Marine au Havre d'une revue navale en l'honneur du contre-amiral Bush, arrivé au Havre à bord du cuirassé britannique Jupiter. Le BUFFLE , dans lequel se trouve le préfet du 1er arrondissement de Cherbourg, semble alors avoir été chargé d'accueillir à son bord le Président de la République. Le Temps, n° 17.551, Samedi 17 juillet 1909, p.2 : MARINE LA REVUE NAVALE . – Les escadres du Nord et de la Méditerranée ont quitté Brest hier matin, se rendant au Havre pour la revue navale. Le cuirassé Vérité, dont les aménagements pour la réception du tsar ne sont pas terminés, n’a pas appareillé avec les autres navires et se rendra directement à Cherbourg le 22. D’autre part, le préfet du 1er arrondissement maritime dans lequel se trouve Le Havre, a quitté hier Cherbourg sur l’aviso BUFFLE , se rendant au Havre pour saluer le président de la République.

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Annexe 4 : La suite du récit de la visite du Président Armand Fallières au Havre, le 17 juillet 1909 4 : Le Temps, n° 17.553, Lundi 19 juillet 1909, p. 2 : LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE AU HAVRE (Dépêches de notre envoyé spécial) Le Havre, 17 juillet, soir. Cet après-midi, après le banquet qui lui avait été offert au palais de la bourse, le Président de la République est allé visiter les docks-entrepôts, puis les diverses parties du port. Après quoi, le président et les ministres se sont embarqués sur le remorqueur BUFFLE pour passer en revue les escadres du Nord et de la Méditerranée réunies dans la rade. Le Président de la République se tient sur la passerelle, ayant à ses côtés l’amiral Bellue, préfet maritime ; l’Amiral Jauréguiberry, commandant l’Escadre du Nord, et l’Amiral Fauque de Jonquières, commandant l’Escadre de Méditerranée. Des milliers de curieux sont groupés le long des quais du Havre et sur la plage de Sainte-Adresse, la nouvelle ville balnéaire créée par M. Dufayel, dans un site admirable, et pourvue du confort le plus moderne. Le BUFFLE passe entre les deux lignes formées par les escadres, salué par les musiques, qui jouent la Marseillaise, et par les équipages debout sur la lisse, qui poussent les sept cris réglementaires de « Vive la République ! » La mer étant un peu agitée, le Président de la République, sur l’avis de l’Amiral Fauque de Jonquières, renonce à monter à bord du croiseur cuirassé Léon-Gambetta, où devait avoir lieu la présentation des commandants de tous les bâtiments en rade. Pour la même raison, la visite du chef de l’État au Contre-amiral Bush, à bord du cuirassé Jupiter de la Marine britannique, n’a pas lieu. A l’issue de la revue navale, le Président de la République a envoyé un télégramme au Roi d’Angleterre pour lui renouveler ses remerciements et pour lui dire combien il avait admiré le beau bâtiment qu’il avait envoyé sur la rade du Havre pour le saluer. M. Fallières a également adressé un télégramme à M. Alfred Picard, ministre de la Marine, pour lui dire qu’il venait de passer en revue les deux escadres du Nord et de la Méditerranée, et pour porter à sa connaissance la lettre de félicitations suivante,

4 Le compte rendu de la matinée du 17 - inauguration du Quai des Escales - figure dans la fiche La Lorraine)

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qu’il a prié l’Amiral Jauréguiberry de faire figurer à l’ordre du jour des forces navales placées sous son haut commandement :

« Le Havre, 17 juillet. Mon cher amiral, Les deux belles escadres qui sont réunies sous votre haut commandement et que je viens de passer en revue, offrent un ensemble saisissant de force et de grandeur dont la Marine a le droit d’être fière. A voir de près leurs unités de combat, on sent quelle confiance on peut fonder sur notre armée de mer que le pays entoure de sa sollicitude et qu’il sait prête à tous les sacrifices pour la défense de la patrie et de l’honneur du pavillon. J’adresse mes félicitations et celles du gouvernement de la République au vaillant personnel qui monte vos bâtiments, et dont la carrière, sans parler des périls qui en rehaussent l’éclat, est toute d’intrépidité, de dévouement et de soumission au devoir. Croyez, mon cher amiral, à mes meilleurs sentiments. A. FALLIÈRES. »

Le soir, le Président de la République a donné à la sous-préfecture un dîner auquel étaient invités les officiers des escadres françaises et du cuirassé anglais Jupiter. Au dessert, s’adressant à l’amiral Bush, de la Marine britannique, M. Fallières porte le toast suivant :

« Amiral, la très aimable pensée qu’a eue Sa Majesté le Roi de vous envoyer à bord du Jupiter pour me saluer en son nom pendant mon séjour au Havre, m’a été vivement sensible. Je vous prie d’être auprès de Sa Majesté l’interprète de mes remerciements les plus sincères. Le gouvernement de la République est heureux de voir dans la démarche que vous accomplissez avec tant de distinction une preuve nouvelle des sentiments de cordiale entente qui unissent les deux pays, et au maintien desquels la France est si profondément attachée.

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Je me félicite de l’occasion qui m’est donnée de porter la santé de S.M. le Roi Edouard VII, de S.M. la Reine et de la famille royale. Je bois à la grandeur et à la prospérité de la nation britannique amie de la France et à sa puissante Marine. »

Tous les convives français applaudissent. La musique joue le « God save the King ». L’amiral Bush répond ainsi :

« Veuillez bien m’autoriser, Monsieur le Président, à vous remercier des paroles que vous venez de m’adresser ; j’en suis profondément touché, et je ne manquerai pas de les rapporter fidèlement à mon auguste souverain. Permettez-moi de porter à votre santé et de boire à la France et à sa brillante Marine »

Les convives applaudissent, et M. Fallières choque son verre contre celui de l’Amiral anglais. A dix heures, M. Fallières quitte la sous-préfecture pour aller en voiture à l’hôtel de ville, où la municipalité offre un bal auquel assistent toutes les notabilités havraises. Le Chef de l’État donnant le bras à Mme Genestal, femme du maire, fait le tour des salons, qui sont luxueusement décorés ; il se retire à dix heures et demie pour rentrer à la sous-préfecture. La soirée se termine par une fête vénitienne sur la rade. Les bâtiments des escadres du Nord et de la Méditerranée sont tous illuminés, et les postes de la défense font des projections lumineuses.

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Remerciements : A l’attention de Alain Fouillade, Daniel Laheyne, Olivier Prunet Jean Pascal X, pour leur contribution à l’élaboration de cette fiche récapitulative.

Documents

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