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MESSAGE DE LA RéDACTRICE EN CHEF Depuis notre dernier bulletin de nouvelles, l’IRCS a continué d’enregistrer de grands progrès. Le travail sur les bulletins de recensement de l’échantillon de 1941 est presque fini et les préparatifs pour les étapes à suivre vont bon train. En août, les chefs d’équipe et les coordonnateurs ont eu le plaisir de se réunir à la Memorial University of Newfoundland à St. John’s pour des discussions efficaces. Ce nouveau bulletin de nouvelles présente certaines activités de l’IRCS et souligne l’aspect géographique important de notre pro- jet. J’en profite pour remercier sincèrement Samy Khalid de son excellent travail de traduction. Je vous souhaite une bonne lecture! Sandra Clark Les archives au secours de la santé Le Population Therapeutics Research Group (groupe de recherche sur la thérapeutique des populations) est un groupe de recher - che à but non lucratif rattaché à la Faculté de médecine de la Memorial University of Newfoundland. Il collabore avec l’IRCS à l’élaboration d’une base de données provinciale qui révèle les liens généalogiques entre les personnes ayant vécu certaines réac- tions indésirables à des médicaments prescrits sur ordonnance. L’établissement de ces liens permet de mieux cerner l’efficacité des médicaments et ultimement de contribuer à en réduire les effets adverses. Autrefois, les chercheurs de la santé passaient des années à visiter les petites collectivités, à éplucher les registres paroissiaux et à explorer les archives provinciales pour établir des liens génétiques. L’IRCS facilite grandement ces efforts de recherche en donnant un accès précis, opportun et bon marché à ces réseaux familiaux tout en protégeant la vie privée des patients. « Nous avons désormais la possibilité d’améliorer considérable- ment le processus de recherche, ce qui nous permet de faire profiter plus rapidement la collectivité de nos travaux », explique le D r Proton Rahman, professeur agrégé à la Faculté de méde- cine et chercheur principal du groupe de recherche. « La base de données de l’IRCS changera la façon dont la recherche géné- IRCS, Institut d’études canadiennes, Université d’Ottawa, 52, rue Université, Ottawa, Ontario Canada K1N 6N5 AUTOMNE 2006 VOLUME 1, NUMÉRO 3 Bulletin de l’ IRCS tique s’effectue. Au lieu de consacrer des années à établir un lien généalogique critique, il ne nous faut plus que quelques minutes. » Cette infrastructure constituera une richesse provin- ciale inégalée, sachant que les facteurs historiques de la migra- tion et de l’isolement ont entraîné la naissance d’une population fondatrice unique à Terre-Neuve. Ainsi, la recherche pharmaco- génétique dans cette province apportera un éclairage nouveau sur les fondements génétiques de la maladie et les meilleures avenues de traitement possible. PTRG, Memorial University of Newfoundland « La base de données de l’IRCS changera la façon dont la recherche génétique s’effectue. » TABLE DES MATIÈRES Message de la rédactrice en chef 1 Les archives au secours de la santé 1 Aspect géographique de l’IRCS 2 Class and Occupation – critique de livre 3 Ateliers de l’IRCS au congrès à l’Université York 4 Prix décerné pour une présentation par affiche 4 À partir de la gauche : D r Daryl Pullman, expert en la matière (PTRG), professeur agrégé d’éthique médicale (Memorial University); Stephen Benteau, respon- sable de projet et chef de l’informatique de la santé (PTRG); Courtenay Griffin, coordonnatrice des communications (PTRG); Angela Power, superviseure d’accès et de confidentialité (PTRG); D r Proton Rahman, chercheur princi- pal et chef de projet (PTRG), profes- seur agrégé de médecine (Memorial University). Carte de la migration de la population de 1836.

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Message de la rédactrice en chef

Depuis notre dernier bulletin de nouvelles, l’IRCS a continué d’enregistrer de grands progrès. Le travail sur les bulletins de recensement de l’échantillon de 1941 est presque fini et les préparatifs pour les étapes à suivre vont bon train. En août, les chefs d’équipe et les coordonnateurs ont eu le plaisir de se réunir à la Memorial University of Newfoundland à St. John’s pour des discussions efficaces.

Ce nouveau bulletin de nouvelles présente certaines activités de l’IRCS et souligne l’aspect géographique important de notre pro-jet. J’en profite pour remercier sincèrement Samy Khalid de son excellent travail de traduction.

Je vous souhaite une bonne lecture! Sandra Clark

les archives au secours de la santé

Le Population Therapeutics Research Group (groupe de recherche sur la thérapeutique des populations) est un groupe de recher-che à but non lucratif rattaché à la Faculté de médecine de la Memorial University of Newfoundland. Il collabore avec l’IRCS à l’élaboration d’une base de données provinciale qui révèle les liens généalogiques entre les personnes ayant vécu certaines réac-tions indésirables à des médicaments prescrits sur ordonnance. L’établissement de ces liens permet de mieux cerner l’efficacité des médicaments et ultimement de contribuer à en réduire les effets adverses.

Autrefois, les chercheurs de la santé passaient des années à visiter les petites collectivités, à éplucher les registres paroissiaux et à explorer les archives provinciales pour établir des liens génétiques. L’IRCS facilite grandement ces efforts de recherche

en donnant un accès précis, opportun et bon marché à ces réseaux familiaux tout en protégeant la vie privée des patients.

« Nous avons désormais la possibilité d’améliorer considérable-ment le processus de recherche, ce qui nous permet de faire profiter plus rapidement la collectivité de nos travaux », explique le Dr Proton Rahman, professeur agrégé à la Faculté de méde-cine et chercheur principal du groupe de recherche. « La base de données de l’IRCS changera la façon dont la recherche géné-

IRCS, Institut d’études canadiennes, Université d’Ottawa, 52, rue Université, Ottawa, Ontario Canada K1N 6N5

Automne 2006Volume 1, numéro 3Bulletin de l’IRCS

tique s’effectue. Au lieu de consacrer des années à établir un lien généalogique critique, il ne nous faut plus que quelques minutes. » Cette infrastructure constituera une richesse provin-ciale inégalée, sachant que les facteurs historiques de la migra-tion et de l’isolement ont entraîné la naissance d’une population fondatrice unique à Terre-Neuve. Ainsi, la recherche pharmaco-génétique dans cette province apportera un éclairage nouveau sur les fondements génétiques de la maladie et les meilleures avenues de traitement possible.

PTRG, Memorial University of Newfoundland

« La base de données de l’IRCS changera la façon dont la recherche génétique s’effectue. »

tABle DeS mAtIÈreS

Message de la rédactrice en chef 1Les archives au secours de la santé 1Aspect géographique de l’IRCS 2Class and Occupation – critique de livre 3Ateliers de l’IRCS au congrès à l’Université York 4Prix décerné pour une présentation par affiche 4

À partir de la gauche : Dr Daryl Pullman, expert en la matière (PTRG), professeur agrégé d’éthique médicale (Memorial University); Stephen Benteau, respon-sable de projet et chef de l’informatique de la santé (PTRG); Courtenay Griffin, coordonnatrice des communications (PTRG); Angela Power, superviseure d’accès et de confidentialité (PTRG); Dr Proton Rahman, chercheur princi-pal et chef de projet (PTRG), profes-seur agrégé de médecine (Memorial University).

Carte de la migration de la population de 1836.

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aspect géographique de l’ircs

Le mandat de l’IRCS est de fournir aux chercheurs un corpus de données et d’informations permettant de mieux compren-dre comment s’est constitué le Canada moderne. Dans ce con-texte, la dimension spatiale des phénomènes à analyser ne doit pas être négligée. Cet article présente brièvement les principales composantes du volet géographique de l’IRCS et traite de l’état d’avancement des travaux.

Le sous-groupe responsable de l’aspect géographique s’acquitte des tâches suivantes1 :

1) reconstitution des limites des divisions (DR) et subdivisions (SDR) des recensements décennaux de 1911 à 1951;

2) géocodage des individus des échantillons de micro données dans les SDR appropriées;

3) création de listes de codes servant à classifier les valeurs des variables à teneur géographique des échantillons de micro données (lieu de naissance, …);

4) transcription de certains tableaux publiés du recensement (population selon le sexe, la religion, l’origine).

La reconstitution des limites des DR et SDR s’effectue à l’aide du logiciel ArcGIS. Il s’agit en fait de modifier les polygones des fichiers géographiques du recensement de 2001 de manière à créer ceux des recensements de la période à l’étude. En l’absence de cartes géographiques des SDR dans les fonds d’archives consultés, mis à part quelques exceptions pour la fin de la période d’étude, les atlas électoraux constituent la source principale (figure 1). Toutefois, étant donné que le moment où s’établit une structure administrative locale varie passablement d’une province à l’autre, il arrive, dans certains cas, que la délimitation des polygones s’effectue en utilisant d’autres ouvrages (figure 2). C’est particulièrement le cas des pro-

vinces des Prairies, de la Colombie-Britannique et de la Nouvelle-Écosse. En l’absence d’une délimitation suggérée par les sources consultées, un polygone de remplacement de forme hexagonale est utilisé afin de représenter les SDR dont les limites sont incon-nues. Actuellement, la reconstitution des polygones est complétée pour les recensements de 1911, 1921 et 1931 (figures 3 et 4).

Afin de localiser les individus des échantillons de micro données dans les SDR appropriées, il faut établir un appariement entre les districts de l’énumérateur et les territoires des subdivisions de

recensement utilisées aux fins de la publi-cation des volumes agrégés. Cette tâche est complexe étant donné qu’il n’y a pas nécessairement un emboîtement parfait

entre ces deux unités. Autrement dit, il arrive parfois que certains domiciles appartenant à un même district de l’énumérateur doi-vent être appariés à différentes SDR. Les travaux de géocodage des domiciles saisis dans l’échantillon de 1911 sont sur le point d’être finalisés.

Quant aux codifications des variables à teneur géographique, celles-ci sont basées sur des travaux antérieurs, telle la liste des lieux de résidence établie par IPUMS ou encore sont constituées à partir d’atlas mondiaux. Les listes sont fournies en anglais et en français et permettent de tenir compte, autant que possible, des changements de dénomination à travers le temps. Les listes initiales fournies pour le recensement de 1911 seront bonifiées et ajustées en fonction des valeurs observées dans chacun des échantillons de micro données.

Enfin, la transcription de 23 tableaux publiés des recensements de 1911 à 1951 est quasi complétée. Utilisant un logiciel de reconnaissance optique de caractères, ce travail a également requis une vérification systématique de la transcription. Afin de compléter ce processus, il reste à établir diverses règles de validation des informations de manière à assurer une diffusion de données la plus exacte possible.

L’accomplissement de ces tâches per-mettra d’offrir aux usagers de l’IRCS une grille d’analyse spatiale des don-nées de l’IRCS. Par exemple, il serait possible de mesurer la représentativité des échantillons à diverses échelles géographiques; de proposer des

regroupements de certaines subdivisions de recensement selon leur appartenance à une communauté côtière ou d’une autre nature; d’opérer une sélection d’individus/ménages/domiciles en fonction de critères géographiques; d’effectuer un rendu car-tographique (carte thématique) d’un résultat d’analyse ou d’une variable quelconque; etc.

Laurent Richard, (pour le sous-groupe géocodage) Université Laval

IRCS, Institut d’études canadiennes, Université d’Ottawa, 52, rue Université, Ottawa, Ontario Canada K1N 6N5

« La dimension spatiale des phénomènes à analyser ne doit pas être négligée. »

1 L’Université Laval effectue les travaux portant sur le Québec et les provinces maritimes alors qu’une équipe de la University of Toronto prend charge des autres provinces et territoires. Des collègues de la Memorial University of Newfoundland et du NLSA sont mis à contribution en ce qui a trait au territoire terre-neuvien, avant son entrée dans la Confédération.

Figure 1. Partie du district élec-toral d’Essex South (Ont.), Atlas électoral, 1915.

Figure 2. SDR de la DR de Pictou (N.-É.) 1911, Andrew H. Clark.

Figure 3. SDR de la région de Montréal (Qc.), 1911.

Figure 4. SDR de la région de Montréal (Qc.), 1921.

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erik olssen et maureen Hickey, class and Occupation: The new Zealand reality. Dunedin (nouvelle-Zélande), university of otago Press, 2005, 317 p.

À titre de membre de l’équipe de l’IRCS, je suis toujours à l’affût d’ouvrages portant sur les recensements qui pourraient me permettre d’améliorer ma contribution à notre travail. J’ai donc lu avec enthousiasme le livre Class and Occupation: The New Zealand Reality (classes sociales et professions : la réalité néo-­zélandaise), par Erik Olssen et Maureen Hickey. Je n’ai pas été déçu. Class and Occupation, pièce maîtresse du Projet Caversham du Département d’histoire de l’Université Otago, représente « la première expérience systématique d’exploration des catégories professionnelles en Nouvelle-­Zélande entre 1893 et 1938 » (trad.). L’ouvrage explore une vaste gamme de thèmes, y compris la stratification sociale, la mobilité sociale et l’évolution du concept de « classe » et de « professionnalisme » à la fin du XIXe siècle et au début du XXe dans ce pays.

Les membres de l’IRCS trouveront utile ce texte qui est à la fois instructif et stimulant au plan épistémologique. Les auteurs discutent longuement des problèmes et préoccupations méthodologiques et théoriques auxquels les chercheurs ont été confrontés. Par exem-ple, ils évoquent admirablement les enjeux liés à la construction de catégories professionnelles puis à la répartition des réponses au recensement en fonction de ces catégories. Leur préoccupation, à ce stade, consistait à élaborer un système de classification qui soit non seulement représentatif des particularités néo-zélandaises (tant au niveau local que national), mais qui soit aussi assez souple pour permettre des comparaisons entre localités et avec d’autres pays. Cette discussion porte à réflexion, mais ce qui est encore plus intéressant, du point de vue méthodologique, ce sont les sources utilisées pour ce projet. En Nouvelle-Zélande, contrai-rement au Canada, les listes nominatives ont été détruites après leur analyse par le bureau du recensement et de la statistique. Ainsi, les démographes n’ont jamais pu compter, en Nouvelle-Zélande, sur cette source traditionnelle d’information au sujet des individus et de leur famille. Les chercheurs associés à ce projet ont contourné le problème en ayant recours aux listes électorales et aux répertoires de rues et de commerces. Malgré les lacunes inhérentes à ces sources, par exemple le fait que « ni les listes électorales ni les annuaires ne placent les hommes au sein de leur unité conjugale », les chercheurs montrent de façon convaincante l’utilité de ces sources en ce qui a trait à l’examen des structures professionnelles et de divers autres sujets connexes.

Class and Occupation est tout aussi enrichissant au plan informationnel. À titre d’exemple, les auteurs font valoir que les recensements anciens en Nouvelle-Zélande passent souvent sous silence ou minimisent de nombreuses caractéristiques rela-tives à la main-d’œuvre de ce pays parce que celles-ci reflétaient les constructions sociales et les idéologies économiques d’une métropole hautement industrialisée, la Grande-Bretagne, plutôt que les réalités propres à la colonie. Ils expliquent aussi comment

les recensements néo-zélandais ont évolué au fil des ans en réaction aux besoins et aux préoccupations du gouvernement néo-zélandais. De telles observations suscitent des questions inté-ressantes sur la façon dont les recensements sont construits et sur l’influence que le centre exerce sur la perception de la situation par la périphérie. En termes plus généraux, l’étude de la façon dont le « front pionnier » a influencé la stratification profession-nelle et sociale dans ce pays se prête à de nombreuses comparai-sons avec d’autres sociétés coloniales, y compris le Canada.

L’étude sur la Nouvelle-Zélande coloniale, cependant, met en évidence une lacune majeure. Afin d’évaluer le caractère typique de la structure professionnelle urbaine de Caversham dans le contexte néo-zélandais, les responsables du projet ont éliminé de leur analyse finale toutes les professions rurales « définies comme primaires (de nature agricole ou liées à une industrie extractive) » rencontrées dans leur zone d’étude. Olssen et Hickey expliquent cette décision ainsi : premièrement, les professions rurales n’ont rien à faire dans une étude sur les professions urbaines; deuxiè-mement, les professions rurales sont si hétérogènes sur le plan interne qu’elles s’insèrent mal dans une structure profession-nelle moderne; troisièmement, un grand nombre d’emplois para-agricoles étaient fluides, souples, saisonniers et occasionnels — ce qui aurait pour effet de susciter dans cet « instantané » de la population présenté par le recensement « une plus grande distorsion » de la société rurale que de la société urbaine. En éliminant les professions rurales de leur analyse sur les classes et les professions, les auteurs n’ont pas représenté entièrement la « réalité » concernant les catégories professionnelles des régions urbaines de Nouvelle-Zélande à la fin du XIXe siècle et au début du XXe. En fait, les auteurs ont obscurci une facette importante de l’expérience néo-zélandaise. Non seulement existait-il de nom-breux centres industriels primaires dans la colonie (par exemple pour la culture maraîchère), y compris à Caversham, mais plu-sieurs autres centres recensaient des chefs de ménage dont la pro-fession principale déclarée était « fermier » (jusqu’à 12 % dans certains cas). De plus, les deuxième et troisième raisons invo-quées par les autres pour éliminer les professions rurales pour-raient aussi s’appliquer à plusieurs professions en milieu urbain. Les emplois de journalier, par exemple, étaient souvent souples et saisonniers; parfois, il peut être très difficile de replacer les pro-fessions urbaines les plus obscures d’antan dans des structures modernes, comme le savent tous les chercheurs qui ont travaillé avec des codes de profession.

Ceci dit, je recommande fortement Class and Occupation: The New Zealand Reality aux membres de l’IRCS. Non seulement ce livre expose-t-il le point de vue des Néo-Zélandais sur la façon dont les classes sociales et les professions ont été façonnées par la réalité coloniale, mais aussi l’évolution de ces perceptions à mesure que la société néo-zélandaise a « mûri ». La perspective qu’il apporte intéressera également les personnes se penchant sur l’histoire du « pays du long nuage blanc » et l’évolution des sociétés coloniales partout dans le monde.

Nic Clarke, Université d’Ottawa

IRCS, Institut d’études canadiennes, Université d’Ottawa, 52, rue Université, Ottawa, Ontario Canada K1N 6N5

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ateliers de l’ircs au congrès à l’Université YorkLe 75e congrès de la Fédération des sciences humaines et sociales a eu lieu à l’Université York au début de l’été. Le thème de cette année, « La ville : un festival du savoir », a incité les universitaires à

explorer une gamme d’enjeux et de perspectives touchant à la ville. Il a été choisi expressément pour stimuler la discussion, voire les débats et les échanges, au-delà des limites disciplinaires. Sous la direction d’Augustine Park, étudiante diplômée à l’Université York et membre de l’équipe de l’IRCS, quatre ateliers de l’IRCS placés sous la rubrique « La ville au XXe siècle » ont été annoncés à la fois dans le programme de la Société historique du Canada et celui de la Société canadienne de sociologie et d’anthropologie. Les délégués à ces ateliers ont eu l’occasion de découvrir des utilisations novatrices des données de recensement pour com-prendre les transformations du Canada urbain et rural ainsi que la naissance des villes canadiennes du XXe siècle. La participation a été au-delà de toute espérance; ainsi, la première présentation de l’IRCS a attiré une foule d’environ 45 universitaires qui ont dû rester debout pendant les conférences. Pour la « Galerie de recherche » du congrès présentant certains des principaux pro-jets à l’Université York sur le thème de la ville, l’IRCS a créé une affiche arborant la photo de 1935 d’une foule de manifestants et de partisans de la marche « On to Ottawa Trek ». Ces per-sonnes, réunies à Toronto, la plupart anonymes, représentent des Canadiens moyens qui ont pris part à ce que l’on pourrait appeler « l’histoire encore cachée » du Canada. Le mercredi, le centre de l’IRCS à York a organisé une activité portes ouvertes à laquelle de nombreux amis nouveaux ou de longue date ont pris part. La réussite de toutes les activités de l’IRCS au congrès est attribuable en grande partie à l’esprit intrinsèque de collaboration au sein de l’équipe de l’IRCS et aux efforts du personnel, des étudiants diplômés et des chefs d’équipe.

Nicola Farnworth, l’Université York

Prix décerné pour une présentation par affiche sur le recensement lors de l’assemblée annuelle de mars 2006 de la Population Association of AmericaCharles Jones et Stella Park (Département de sociologie, University of Toronto), ont reçu un prix de la Population Association of America pour leur présentation par affiche sur « l’âge, le sexe, le statut d’immigrant, le statut de minorité visible et la religion comme variables explicatives du statut économique au Canada et aux États-Unis en 1901 et en 2001 » [trad.]. Cette même affiche a été présentée à la réception du 25 août organisée par

la Newfoundland and Labrador Statistics Agency en présence du ministre des Finances de Terre-Neuve et du Labrador, à l’édifice de la Confédération à St. John’s. Voici le résumé de la présenta-tion. Les démographes sociaux s’intéressent au lien entre l’origine ethnique et le statut économique au moins depuis la publica-tion de l’étude de Blau et Duncan, The American Occupational Structure. Depuis lors, l’étude des différences raciales s’est élargie pour inclure le statut ethnique et de minorité visible; parallèle-ment, le sexe s’est révélé comme étant un facteur primordial dans l’étude de l’organisation sociale et des inégalités économiques. La présente recherche a recours à d’importants échantillons provenant des recensements américain de 1900 et canadien de 1901 afin d’évaluer la position économique de groupes de minorité visible recensés à l’époque. Après avoir codé les données canadiennes sur les professions en fonction de l’Index socioéconomique de Duncan, nous comparons le statut professionnel et les autres niveaux atteints par ces minorités visibles, comparativement à la population blanche dominante. Les données canadiennes nous permettent aussi de faire état du rôle de la religion. Les données du recensement canadien de 1901 ont été rendues disponibles par Peter Baskerville et Eric Sager de la University of Victoria. Les données du recensement américain de 1900 proviennent du projet IPUMS du Minnesota Population Centre.

Charles Jones, University of Toronto

IRCS, Institut d’études canadiennes, Université d’Ottawa, 52, rue Université, Ottawa, Ontario Canada K1N 6N5

InfrAStructure De recHercHe Sur le cAnADA Au 20 e SIÈcle

Sandra Clark, Coordonnatrice adjointe et rédactriceInstitut d’études canadiennes, Université d’Ottawa52, rue Université, Ottawa, ON K1N 6N5Téléphone : 613 562 5800 poste 3657 / Télécopieur : 613 562 5216Courriel : [email protected] / Site Web : www.canada.uottawa.ca/ircs

Peter Baskerville et Gordon Darroch.

Chefs d’équipe

Carl Amrhein — Toronto/Alberta Peter Baskerville — UVic Claude Bellavance — UQTR Sean Cadigan — MUN Gordon Darroch — YorkU Adam Green — UOttawa Charles Jones — UToronto France Normand — UQTR Evelyn Ruppert — Trent/York Eric Sager — UVic Marc St-Hilaire — ULaval Lorne Tepperman — UToronto

Coordonnateurs/trices

Carmen Bauer — UOttawa Sandra Clark (Adjointe) — Ud’O Nicola Farnworth — YorkU Byron Moldofsky — UToronto Terry Quinlan — MUN Laurent Richard — ULaval Doug Thompson — UVic Martine Tremblay — UQTR

Nos partenaires

Statistique Canada Newfoundland & Labrador Statistics Agency Bibliothèque et Archives Canada IBM Canada Institut de la statistique du Québec International Microdata Access Group

Universités partenaires

University of Victoria York University University of Toronto Université du Québec à Trois-Rivières Université Laval Memorial University of Newfoundland Université d’Ottawa

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L’équipe

Chercheur principal Chad Gaffield — UOttawa