Bulletin de santé publique. JANVIER 2020 ALCOOL

LA REacuteUNIONBulletin de santeacute publique JANVIER 2020

SOMMAIREEacutedito p1 Points cleacutes p1 Les actions Santeacute publique France en preacutevention et promotion de la santeacute en matiegravere drsquoalcool p2 Focus sur lesnouveaux repegraveres de consommation agrave moindre risque p2 Comparaisons reacutegionales de la consommation drsquoalcool en France p4Consommation drsquoalcool agrave La Reacuteunion p9 Morbiditeacute aigueuml lieacutee agrave lrsquoalcool agrave la Reacuteunion p14 Actions de preacutevention agrave La Reacuteunion p19Conclusion et perspectives p22 Sources des donneacutees p22 Deacutefinition des variables p24 Effectifs reacutegionaux des enquecirctes p26Bibliographie p26

ALCOOL

POINTS CLEacuteSbull En 2017 22 passages quotidiens aux urgences sont en lien direct avec lrsquoalcool dans les services drsquourgences de lrsquoicircle soit 46 des

passages annuels aux urgences toutes causes confondues (14 France entiegravere)

bull Le taux brut de passages aux urgences en lien direct avec lrsquoalcool eacutetait le plus eacuteleveacute chez les hommes 46-60 ans (168)

bull Lrsquointoxication eacutethylique est la pathologie la plus freacutequente dans les passages aux urgences en lien direct avec lrsquoalcool 38 de

lrsquoensemble de lrsquoactiviteacute des urgences de la Reacuteunion (09 France entiegravere) (Oscourreg)

bull Le taux de mortaliteacute des principales pathologies en lien direct avec lrsquoalcool est de 40 supeacuterieur agrave celui de la meacutetropole chez les

hommes (683 100 000 versus 492) (Ceacutepi-DcInserm)

bull La biegravere et les alcools forts sont plus fortement consommeacutes agrave La Reacuteunion qursquoen meacutetropole

EacuteDITO

Lrsquoalcool nrsquoest pas un bien de consommation comme les autres crsquoest une substance addictive toxique et canceacuterigegravene degraves le premier

verre Sa consommation est agrave lorigine dune importante probleacutematique de santeacute publique agrave La Reacuteunion Cette probleacutematique est

reconnue prioriteacute reacutegionale de santeacute depuis 1995 Elle preacutesente plusieurs caracteacuteristiques une tregraves nette surmortaliteacute reacutegionale

principalement masculine qui place La Reacuteunion aux premiers rangs reacutegionaux et le plus haut taux reacutegional de passage aux urgences en

lien direct avec lalcool en France

Ces donneacutees peuvent paraicirctre paradoxales compte-tenu de lune des plus basses preacutevalences de consommateurs quotidiens dun taux

reacuteduit dAPI (alcoolisations ponctuelles importantes) tant agrave lacircge adulte quagrave ladolescence et dune consommation moyenne dalcool

infeacuterieure agrave la moyenne nationale

Ce paradoxe apparent de consommations moindres permet de supposer lexistence dune forte concentration des consommations dans

une frange vulneacuterable de la population agrave lorigine de limportante morbi-mortaliteacute observeacutee En France meacutetropolitaine 10 des personnes

acircgeacutees de 18 agrave 75 ans boivent 58 du volume total drsquoalcool consommeacute Une eacutetude sur la distribution des consommations et de ses liens

avec la morbi-mortaliteacute neacutecessiterait drsquoecirctre meneacutee agrave La Reacuteunion

Une autre speacutecificiteacute reacutegionale tient agrave lanalyse qualitative des consommations avec une part importante pour les spiritueux et la biegravere La

majeure partie de ces spiritueux sont des produits locaux rhums et leurs deacuteriveacutes issus de la filiegravere canne qui beacuteneacuteficient dune fiscaliteacute

particuliegravere tregraves reacuteduite reacuteserveacutee aux DOM lorsque ces produits sont vendus sur place

Cette situation est donc paradoxale malgreacute une probleacutematique majeure de santeacute publique des spiritueux agrave haute teneur en alcool sont

tregraves disponibles agrave bas prix via un reacuteseau de distribution tregraves deacuteveloppeacute et beacuteneacuteficient de lappui dune importante publiciteacute en faveur des

boissons alcooliseacutees Les consideacuterations dordre eacuteconomique lemportent sur la santeacute publique en opposition avec les recommandations

de lOMS

La preacutevention du risque alcool repose sur des mesures de reacuteduction des risques telles que la diffusion des nouveaux repegraveres de

consommation agrave moindre risque (voir p2) le renforcement des compeacutetences psycho-sociales mais aussi sur des mesures de reacutegulation

qui savegraverent les plus efficaces agrave condition qursquoelles soient appliqueacutees

La situation speacutecifique et preacuteoccupante de La Reacuteunion appelle ainsi une eacutevolution agrave plusieurs niveaux

bull lrsquoalignement de la fiscaliteacute locale sur la fiscaliteacute nationale une deacutemarche initieacutee par le vote du PLFSS en 2018 qui preacutevoit

lrsquoalignement progressif de la CSS (cotisation seacutecuriteacute sociale) agrave partir de 2020 mais une CSS qui pegravese pour une part reacuteduite dans

la fiscaliteacute des spiritueux

bull une reacutegulation plus importante de la publiciteacute une mesure originale proposeacutee par des deacuteputeacutes de La Reacuteunion a eacuteteacute adopteacutee par la

LEROM (Loi Egaliteacute Reacuteelle Outre-Mer) en 2017 elle interdit la publiciteacute pour lrsquoalcool dans un peacuterimegravetre de 200 megravetres autour des

eacutetablissements recevant des jeunes Elle peine pourtant toujours agrave ecirctre appliqueacutee fin 2019

La probleacutematique alcool majeure dans notre reacutegion pour ecirctre mieux controcircleacutee neacutecessite un engagement plus important et une meilleure

coordination des diffeacuterents services de lrsquoEtat entre eux et avec les collectiviteacutes territoriales mais aussi une mobilisation politique et

citoyenne face agrave des lobbies qui demeurent particuliegraverement influents en faisant valoir leurs inteacuterecircts au deacutetriment de la santeacute publique

Ces actions doivent ecirctre meneacutees dans la continuiteacute et reacutesister aux diffeacuterentes alternances de responsabiliteacute

Reacutefeacuterences bibliographiques disponibles pages 26-27

Dr David MEacuteTEacute Chef de Service Addictologie - CHU Reacuteunion Feacutelix Guyon Feacutedeacuteration Reacutegionale dAddictologie de La Reacuteunion (FRAR)

LES ACTIONS DE SANTEacute PUBLIQUE FRANCE EN PREacuteVENTION-PROMOTION DE LA SANTEacute EN MATIEgraveRE DrsquoALCOOL

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Janvier 2020 ndash La Reacuteunion p2

En 2017 avec lrsquoInstitut national du cancer (INCa) Santeacute publique France a publieacute un avis drsquoexperts sur les repegraveres de

consommation drsquoalcool en France (cf infra) Les eacutetudes reacutecentes meneacutees par lrsquoagence deacutemontrent qursquoenviron frac14 de la

population adulte franccedilaise soit 10 millions de personnes ont une consommation supeacuterieure agrave ces repegraveres

Pour cette raison et dans une logique de reacuteduction du risque Santeacute publique France a lanceacute depuis 2018 plusieurs dispositifs

de preacutevention des conseacutequences neacutefastes de lrsquoalcool En 2019 ce sont trois dispositifs qui ont eacuteteacute deacuteployeacutes lrsquoun concerne la

connaissance et la compreacutehension des repegraveres (laquo Pour votre santeacute lrsquoalcool crsquoest maximum 2 verres par jour et pas tous

les jours raquo) le deuxiegraveme est agrave destination des femmes enceintes et de leur entourage (laquo Zeacutero alcool pendant la grossesse

raquo) et le troisiegraveme srsquoadresse speacutecifiquement aux jeunes (laquo Amis aussi la nuit raquo)

Ces dispositifs destineacutes agrave favoriser une prise de conscience ou srsquoadressant agrave une population particuliegravere ne sont

neacuteanmoins pas suffisants pour enclencher des changements de comportements durables dans la population geacuteneacuterale

Sur la base de la litteacuterature internationale Santeacute publique France eacutetudie la faisabiliteacute drsquoun grand deacutefi feacutedeacuterateur lanceacute agrave tous

ceux qui souhaitent reacuteduire leur risque Lrsquoobjectif est drsquoinviter chacun sur une base volontaire agrave faire le point sur sa propre

consommation tout en creacuteant les conditions drsquoun effet drsquoentrainement et de solidariteacute dans un esprit positif voire ludique Les

publications scientifiques deacutemontrent les bienfaits agrave court et moyen terme pour tous de ce type de dispositif

En 2020 Santeacute publique France poursuit et amplifie ainsi la promotion des repegraveres de consommation et travaille sur

lrsquoopportuniteacute de concevoir un nouveau dispositif feacutedeacuterateur susceptible de deacuteclencher des changements de

comportement et donc de reacuteduire les risques associeacutes agrave la consommation nocive drsquoalcool Ces actions de marketing social

srsquoinscrivent en compleacutement des autres actions porteacutees par lrsquoagence notamment dans le champ du deacuteveloppement des

compeacutetences psychosociales ou du soutien agrave la parentaliteacute

FOCUS SUR LES NOUVEAUX REPEgraveRES DE CONSOMMATION Agrave

MOINDRE RISQUE laquo POUR VOTRE SANTEacute LrsquoALCOOL CrsquoEST

MAXIMUM 2 VERRES PAR JOUR ET PAS TOUS LES JOURS raquo

En 2017 dans le cadre drsquoune saisine de la Direction geacuteneacuterale de la santeacute et la Mission interministeacuterielle de lutte contre les

drogues et les conduites addictives Santeacute publique France et lrsquoInstitut national du cancer (INCa) ont mandateacute un groupe

drsquoexperts avec pour objectif drsquoactualiser les repegraveres de consommation agrave moindre risque suite aux avanceacutees

scientifiques en particulier concernant le lien entre lrsquoalcool et le risque de deacutevelopper des cancers

Ce groupe drsquoexperts srsquoest appuyeacute sur des auditions une revue de la litteacuterature scientifique et une modeacutelisation des risques

pour la santeacute selon diffeacuterents scenarii drsquoexposition agrave lrsquoalcool reacutealiseacutee par deux speacutecialistes reconnus Ces travaux ont eacuteteacute

compleacuteteacutes par une eacutetude qualitative pour deacutecrire la perception de la population franccedilaise et ses connaissances en matiegravere de

consommation drsquoalcool et des risques perccedilus Il est en effet neacutecessaire de tenir compte de lrsquoeacutepideacutemiologie objective (protection

stricte pour la santeacute) mais aussi de lrsquoeacutepideacutemiologie profane (croyances et connaissances) afin drsquoidentifier ce qui est acceptable

par la population et donc plus efficace en termes de communication

Lrsquoeacutetablissement des repegraveres de consommation agrave moindre risque srsquoest donc fait en deux temps Tout drsquoabord une

eacutevaluation du risque de mortaliteacute laquo vie-entiegravere raquo attribuable agrave la consommation drsquoalcool a eacuteteacute reacutealiseacutee dans la population

franccedilaise de moins de 75 ans selon plusieurs niveaux de consommation quotidienne drsquoalcool allant de 0 g agrave 100 g par jour

pendant toute une vie Cette analyse a eacuteteacute reacutealiseacutee en srsquoappuyant sur un modegravele de calcul preacuteconiseacute par lrsquoUnion Europeacuteenne et

utiliseacute dans drsquoautres pays

Ensuite les experts ont chercheacute un reacutefeacuterentiel afin de donner un jugement sur ces niveaux de risque Les reacutesultats de lrsquoeacutetude

qualitative ont confirmeacute qursquoil nrsquoeacutetait pas possible de viser le risque zeacutero perccedilu comme inadapteacute et inaudible Par ailleurs la

population serait precircte agrave accepter des niveaux de risque de deacutecegraves au cours de la vie tregraves diffeacuterents selon qursquoils sont perccedilus

comme subis (moins acceptables) ou choisis (plus acceptables)

Pour un risque subi par exemple une exposition agrave des produits toxiques dans lrsquoeau ou lrsquoair le risque jugeacute acceptable serait de

lrsquoordre de 1 deacutecegraves pour 1 million drsquoindividus exposeacutes Pour un risque choisi par exemple un sport dit laquo agrave risque raquo ou la conduite

automobile un risque acceptable serait de lrsquoordre de 1 deacutecegraves pour 1 000 individus soit 1 000 fois plus que lorsque lrsquoexposition

est subie En ce qui concerne speacutecifiquement lrsquoalcool les recommandations eacutetablies dans certains pays comme en Australie

ou en Angleterre indiquent que des risques de lrsquoordre de 1 pour 100 sont jugeacutes acceptables

En France compte tenu de lrsquoordre de grandeur drsquoacceptabiliteacute drsquoun risque choisi pour la consommation drsquoalcool les

experts ont fixeacute le risque de mortaliteacute attribuable agrave lrsquoalcool perccedilu comme acceptable entre ces deux ordres de

grandeur de risques choisis soit entre 1100 et 11 000 Cela correspond agrave environ 14 g drsquoalcool pur par jour soit 10

verres standard par semaine


Lrsquoeacutetude qualitative a eacutegalement montreacute le besoin drsquoavoir un double reacutefeacuterentiel de consommation - jour et semaine - et de

preacutefeacuterer des repegraveres sans distinction de sexe Cela a eacuteteacute possible puisqursquoau seuil de consommation retenu les risques

sanitaires sont peu diffeacuterents entre les hommes et les femmes Les nouveaux repegraveres de consommation agrave moindre risque

comportent ainsi 3 dimensions et srsquoadressent aux adultes en bonne santeacute Lorsqursquoon consomme de lrsquoalcool il est

recommandeacute pour limiter les risques pour sa santeacute au cours de sa vie de 1) ne pas consommer plus de 10 verres

standard par semaine 2) ne pas consommer plus de 2 verres standard par jour 3) avoir des jours dans la semaine

sans consommation

Les donneacutees du Baromegravetre de Santeacute publique France 2017 ont montreacute qursquoen France meacutetropolitaine 236 des adultes de 18

agrave 75 ans preacutesentaient une consommation drsquoalcool deacutepassant ces repegraveres agrave moindre risque sur au moins une de ces trois

dimensions

Lrsquoobjectif comme lrsquoont recommandeacute les experts mandateacutes par Santeacute publique France et lrsquoINCa est de promouvoir ces repegraveres

aupregraves du grand public et des professionnels de santeacute La formulation de ces repegraveres a eacuteteacute retravailleacutee dans le cadre drsquoune

eacutetude qualitative puis quantitative afin de la rendre plus compreacutehensible et meacutemorisable laquo Pour votre santeacute lrsquoalcool crsquoest

maximum 2 verres par jour et pas tous les jours raquo

Reacutefeacuterences

httpswwwsantepubliquefrancefrles-actualites2017avis-d-experts-relatif-a-l-evolution-du-discours-public-en-matiere-de-

consommation-d-alcool-en-france-organise-par-sante-publique-france-et-l-insti

Andler R Richard JB Cogordan C Deschamps V Escalon H Nguyen-Thanh V et al Nouveau repegravere de consommation

drsquoalcool et usage reacutesultats du Baromegravetre de Santeacute publique France 2017 Bull Epideacutemiol Hebd 2019(10-11)180-7

COMPARAISONS REacuteGIONALES DE LA CONSOMMATION DrsquoALCOOL EN FRANCE

Consommation drsquoalcool chez les adultes de 18 agrave 75 ans

Selon le Baromegravetre de Santeacute publique France 2017 la preacutevalence standardiseacutee de la consommation quotidienne drsquoalcool parmi

les 18-75 ans eacutetait de 100 en France meacutetropolitaine et variait selon les reacutegions de 71 agrave 126 (figure 1 tableau 1) Les

reacutegions Icircle-de-France (71 ) Normandie (79 ) et Pays de la Loire (81 ) preacutesentaient des preacutevalences significativement

moins eacuteleveacutees (plt005) que la moyenne des autres reacutegions meacutetropolitaines tandis que les reacutegions Hauts-de-France (115 )

Nouvelle-Aquitaine (123 ) et Occitanie (126 ) se distinguaient par des preacutevalences plus eacuteleveacutees

Selon le Baromegravetre Santeacute 2014 la Guadeloupe (69 ) La Reacuteunion (58 ) la Guyane (52 ) la Martinique (70 ) et

affichaient des preacutevalences comparables entre elles et significativement moins eacuteleveacutees que la preacutevalence de la France

meacutetropolitaine


Preacutevalence standardiseacutee sur lrsquoacircge pour 100 habitants population de reacutefeacuterence Insee enquecircte emploi 2016 Diffeacuterence significative entre la preacutevalence observeacutee dans une reacutegion meacutetropolitaine compareacutee agrave celle de lrsquoensemble des autres reacutegions meacutetropolitaines ou diffeacuterence significative entre la preacutevalence observeacutee dans un DROM compareacutee agrave celle de la France meacutetropolitaine Le test utiliseacute est un chi deux de Pearson avec correction drsquoordre deux de Rao-Scott et le seuil de significativiteacute est fixeacute agrave 5 Champ France meacutetropolitaine et DROM (hors Mayotte) population des 18-75 ans vivant en meacutenage ordinaireSources Baromegravetre de Santeacute publique France 2017 (Santeacute publique France) Baromegravetre santeacute DOM 2014 (Inpes)

Figure 1 Preacutevalences reacutegionales standardiseacutees de la consommation quotidienne drsquoalcool chez les adultes de 18 agrave 75 ans en France meacutetropolitaine en 2017 et dans les deacutepartements et reacutegions drsquooutre-mer en 2014

Preacutevalence standardiseacutee sur le sexe croiseacute par lrsquoacircge pour 100 habitants population de reacutefeacuterence Insee enquecircte emploi 2016 Diffeacuterence significative entre la preacutevalence observeacutee dans une reacutegion meacutetropolitaine compareacutee agrave celle de lrsquoensemble des autres reacutegions meacutetropolitaines ou diffeacuterence significative entre la preacutevalence observeacutee dans un DROM compareacutee agrave celle de la France meacutetropolitaine Le test utiliseacute est un chi deux de Pearson avec correction drsquoordre deux de Rao-Scott et le seuil de significativiteacute est fixeacute agrave 5 Champ France meacutetropolitaine et DROM (hors Mayotte) population des 18-75 ans vivant en meacutenage ordinaireSources Baromegravetre de Santeacute publique France 2017 (Santeacute publique France) Baromegravetre santeacute DOM 2014 (Inpes)

Figure 2 Preacutevalences reacutegionales standardiseacutees de la consommation quotidienne drsquoalcool chez les adultes de 18 agrave 75 ans selon le sexe en France meacutetropolitaine en 2017 et dans les deacutepartements et reacutegions drsquooutre-mer en 2014

Femmes Hommes


La preacutevalence de la consommation quotidienne drsquoalcool parmi les 18-75 ans en 2017 eacutetait plus eacuteleveacutee chez les hommes que

chez les femmes quelle que soit la reacutegion (figure 2) En France meacutetropolitaine elle variait selon les reacutegions de 31 (Pays de

la Loire et Normandie) agrave 66 (Occitanie) chez les femmes et de 102 (Icircle-de-France) agrave 190 (Nouvelle-Aquitaine) chez

les hommes Dans les deacutepartements et reacutegions drsquooutre-mer (DROM) en 2014 elle variait selon les reacutegions de 23 (Guyane)

agrave 31 (Guadeloupe) chez les femmes et de 82 (Guyane) agrave 118 (Martinique) chez les hommes A la Reacuteunion ces

preacutevalences eacutetaient de 27 chez les femmes et de 9 chez les hommes

La preacutevalence des alcoolisations ponctuelles importantes (6 verres ou plus en une seule occasion) mensuelles variait selon les

reacutegions de France meacutetropolitaine de 139 en Icircle-de-France agrave 205 en Bretagne et la moyenne de la France meacutetropolitaine

eacutetait de 162 (figure 3 tableau 1) Seule lrsquoIcircle-de-France (139 ) affichait une preacutevalence significativement plus faible par

rapport agrave la moyenne des autres reacutegions tandis que la Bretagne preacutesentait une preacutevalence significativement plus eacuteleveacutee

(205 ) Dans les DROM La Reacuteunion (119 ) la Guadeloupe (105 ) et la Guyane (130 ) preacutesentaient des

preacutevalences significativement plus faibles que la moyenne de France meacutetropolitaine tandis qursquoen Martinique la preacutevalence ne

diffeacuterait pas de la moyenne nationale

Cette preacutevalence eacutetait plus eacuteleveacutee chez les hommes que chez les femmes quelle que soit la reacutegion (figure 4) En France

meacutetropolitaine elle variait selon les reacutegions de 61 (Bourgogne-Franche-Comteacute) agrave 93 (Occitanie) chez les femmes et de

214 (Icircle-de-France) agrave 324 (Bretagne) chez les hommes Dans les DROM elle variait selon les reacutegions de 49 (La

Reacuteunion) agrave 69 (Guyane) chez les femmes et de 156 (Guadeloupe) agrave 243 (Martinique) chez les hommes A la

Reacuteunion ces preacutevalences eacutetaient de 49 chez les femmes et de 193 chez les hommes

Preacutevalence standardiseacutee sur lrsquoacircge pour 100 habitants population de reacutefeacuterence Insee enquecircte emploi 2016 Diffeacuterence significative entre la preacutevalence observeacutee dans une reacutegion meacutetropolitaine compareacutee agrave celle de lrsquoensemble des autres reacutegions meacutetropolitaines ou diffeacuterence significative entre la preacutevalence observeacutee dans un DROM compareacutee agrave celle de la France meacutetropolitaine Le test utiliseacute est un chi deux de Pearson avec correction drsquoordre deux de Rao-Scott et le seuil de significativiteacute est fixeacute agrave 5 Champ France meacutetropolitaine population des 18-75 ans vivant en meacutenage ordinaire DROM (hors Mayotte) population des 18-75 ans vivant en meacutenage ordinaireSources Baromegravetre de Santeacute publique France 2017 (Santeacute publique France) Baromegravetre santeacute DOM 2014 (Inpes)

Figure 3 Preacutevalences reacutegionales standardiseacutees des alcoolisations ponctuelles importantes mensuelles chez les adultes de 18 agrave 75 ans en France meacutetropolitaine en 2017 et dans les deacutepartements et reacutegions drsquooutre-mer en 2014

Preacutevalence standardiseacutee sur le sexe croiseacute par lrsquoacircge pour 100 habitants population de reacutefeacuterence Insee enquecircte emploi 2016 Diffeacuterence significative entre la preacutevalence observeacutee dans une reacutegion meacutetropolitaine compareacutee agrave celle de lrsquoensemble des autres reacutegions meacutetropolitaines ou diffeacuterence significative entre la preacutevalence observeacutee dans un DROM compareacutee agrave celle de la France meacutetropolitaine Le test utiliseacute est un chi deux de Pearson avec correction drsquoordre deux de Rao-Scott et le seuil de significativiteacute est fixeacute agrave 5 Champ France meacutetropolitaine population des 18-75 ans vivant en meacutenage ordinaire DROM (hors Mayotte) population des 18-75 ans vivant en meacutenage ordinaireSources Baromegravetre de Santeacute publique France 2017 (Santeacute publique France) Baromegravetre santeacute DOM 2014 (Inpes)

Figure 4 Preacutevalences reacutegionales standardiseacutees des alcoolisations ponctuelles importantes mensuelles chez les adultes de 18 agrave 75 ans selon le sexe en France meacutetropolitaine en 2017 et dans les deacutepartements et reacutegions drsquooutre-mer en 2014

Femmes Hommes


Tableau 1 Preacutevalences reacutegionales brutes et standardiseacuteesa de la consommation quotidienne drsquoalcool et des alcoolisationsponctuelles importantes mensuelles chez les adultes de 18 agrave 75 ans en 2017 (France meacutetropolitaine) et en 2014(deacutepartements et reacutegions drsquooutre-mer)

a Preacutevalence standardiseacutee sur le sexe croiseacute par lrsquoacircge pour 100 habitants population de reacutefeacuterence Insee enquecircte emploi 2016IC95 intervalle de confiance agrave 95

Champ France meacutetropolitaine et DROM (hors Mayotte) population des 18-75 ans vivant en meacutenage ordinaire

Source Baromegravetre de Santeacute publique France 2017 (Santeacute publique France) Baromegravetre santeacute DOM 2014 (Inpes)

Selon le Baromegravetre de Santeacute publique France 2017 les preacutevalences standardiseacutees de la consommation hebdomadaire par type

drsquoalcool eacutetaient en France meacutetropolitaine de 172 pour la biegravere 300 pour le vin 97 pour lrsquoalcool fort et 43 pour les

autres types drsquoalcool

Pour la biegravere la preacutevalence de la consommation hebdomadaire variait de 130 en Icircle-de-France agrave 232 en Bretagne (figure

5) Elle eacutetait significativement plus eacuteleveacutee dans les Hauts-de-France (198 ) le Grand Est (198 ) et la Bretagne (232 )

compareacutee agrave la moyenne des autres reacutegions meacutetropolitaines et significativement moins eacuteleveacutee en Icircle-de-France (130 ) et en

Centre-Val de Loire (136 )

Pour le vin la preacutevalence de la consommation hebdomadaire variait de 219 dans les Hauts-de-France agrave 358 en

Bretagne La consommation hebdomadaire de vin eacutetait significativement plus freacutequente dans les reacutegions du sud de la France ndash

Auvergne-Rhocircne-Alpes (328 ) Occitanie (330 ) Nouvelle-Aquitaine (348 ) ndash ainsi qursquoen Bretagne (358 ) que dans les

autres reacutegions meacutetropolitaines Elle eacutetait significativement plus faible dans les reacutegions du nord Hauts-de-France (219 )

Normandie (241 ) et Grand Est (274 )

Pour lrsquoalcool fort la preacutevalence de la consommation hebdomadaire variait de 70 dans le Grand Est agrave 131 dans les Pays

de la Loire Elle eacutetait significativement plus eacuteleveacutee dans les reacutegions du nord-ouest Bretagne (116 ) Normandie (126 ) et

Pays de la Loire (131 ) que dans les autres reacutegions et significativement plus faible en Grand Est (70 ) et en Icircle-de-France

(80 )

Pour les autres types drsquoalcool elle variait de 28 en Provence-Alpes-Cocircte drsquoAzur agrave 86 en Bretagne Elle eacutetait

significativement plus eacuteleveacutee dans les reacutegions du nord-ouest Normandie (59 ) Pays de la Loire (68 ) et Bretagne (86 )

et significativement plus faible dans les reacutegions du sud-est Provence-Alpes-Cocircte drsquoAzur (28 ) Auvergne-Rhocircne-Alpes

(31 ) et Occitanie (33 )

Selon le Baromegravetre santeacute DOM 2014 la consommation hebdomadaire de biegravere eacutetait significativement plus eacuteleveacutee que la

moyenne de la France meacutetropolitaine agrave La Reacuteunion (207 ) en Guyane (223 ) et en Martinique (231 ) La consommation

hebdomadaire drsquoalcool fort eacutetait eacutegalement significativement plus eacuteleveacutee agrave La Reacuteunion (143 ) en Guadeloupe (152 ) ainsi

qursquoen Martinique (160 ) La consommation hebdomadaire drsquoautres types drsquoalcool eacutetait significativement plus eacuteleveacutee en

Guyane (61 ) en Guadeloupe (62 ) et en Martinique (91 ) que la moyenne de La Reacuteunion (46 ) et de la France

meacutetropolitaine En revanche la consommation hebdomadaire de vin eacutetait significativement moins freacutequente en Guyane

(170 ) en Martinique (185 ) en Guadeloupe (197 ) et agrave La Reacuteunion (221 ) compareacutees agrave la moyenne de France

meacutetropolitaine

Reacutegion

Consommation

quotidienne

(preacutevalence

brute)

IC 95

Consommation

quotidienne

(preacutevalence

standardiseacuteea)

IC 95

Alcoolisations

ponctuelles

importantes

mensuelles

(preacutevalence

brute)

IC 95

Alcoolisations

ponctuelles

importantes

mensuelles

(preacutevalence

standardiseacuteea)

IC 95

Guyane 45 [35 - 59] 52 [39 - 68] 162 [141 - 186] 130 [112 - 150]

La Reacuteunion 52 [41 - 65] 58 [46 - 72] 129 [112 - 149] 119 [103 - 138]

Ile-de-France 61 [53 - 69] 71 [63 - 81] 144 [132 - 158] 139 [127 - 152]

Guadeloupe 64 [52 - 78] 69 [56 - 84] 103 [88 - 120] 105 [90 - 123]

Martinique 65 [52 - 80] 70 [56 - 87] 139 [121 - 158] 147 [129 - 168]

Normandie 81 [64 - 102] 79 [62 - 100] 160 [137 - 187] 162 [138 - 189]

Pays de la Loire 82 [68 - 99] 81 [67 - 98] 178 [156 - 202] 175 [153 - 199]

Bourgogne-Franche-Comteacute 95 [77 - 118] 89 [71 - 110] 167 [143 - 196] 169 [144 - 198]

Auvergne-Rhocircne-Alpes 100 [88 - 113] 100 [88 - 113] 173 [157 - 189] 173 [157 - 189]

Grand-Est 104 [89 - 120] 104 [90 - 121] 152 [135 - 172] 152 [134 - 172]

Bretagne 108 [90 - 129] 107 [90 - 128] 203 [179 - 230] 205 [180 - 232]

Centre-Val de Loire 111 [88 - 139] 103 [82 - 129] 155 [128 - 187] 159 [132 - 191]

Hauts-de-France 112 [97 - 130] 115 [99 - 133] 152 [134 - 173] 150 [131 - 170]

PACA 119 [102 - 139] 114 [97 - 134] 158 [138 - 181] 163 [142 - 186]

Nouvelle-Aquitaine 129 [114 - 146] 123 [108 - 140] 164 [147 - 184] 169 [150 - 189]

Occitanie 134 [119 - 152] 126 [111 - 142] 169 [150 - 189] 178 [158 - 199]


Consommation hebdomadaire drsquoalcool chez les adultes de 18 agrave 30 ans

Selon le Baromegravetre de Santeacute publique France 2017 la consommation hebdomadaire drsquoalcool chez les adultes de 18 agrave 30 ans

srsquoeacutelevait agrave 325 pour la France meacutetropolitaine et variait de 232 agrave 435 selon les reacutegions de France meacutetropolitaine (figure

6) Seuls les Hauts-de-France (232 ) preacutesentaient une preacutevalence hebdomadaire significativement infeacuterieure agrave la moyenne

des autres reacutegions de France meacutetropolitaine tandis que les Pays de la Loire (407 ) et la Bretagne (435 ) se distinguaient

par des preacutevalences significativement plus eacuteleveacutees

Selon le Baromegravetre santeacute DOM 2014 la Guyane (434 ) et la Martinique (477 ) affichaient des preacutevalences hebdomadaires

significativement plus eacuteleveacutees que la moyenne de France meacutetropolitaine La Reacuteunion (326 ) et la Guadeloupe (374 ) nrsquoen

diffeacuteraient pas


Figure 5 Preacutevalences reacutegionales standardiseacutees de la consommation hebdomadaire de biegravere vin alcool fort et autres types drsquoalcool chez les adultes de 18 agrave 75 ans en France meacutetropolitaine en 2017 et dans les deacutepartements et reacutegions drsquooutre-meren 2014

Alcool fort Autres types drsquoalcool

Biegravere Vin


Drsquoapregraves la mecircme enquecircte la preacutevalence standardiseacutee des alcoolisations ponctuelles importantes hebdomadaires chez les

adultes de 18 agrave 30 ans eacutetait de 90 en France meacutetropolitaine Celle-ci variait de 66 (Centre-Val de Loire) agrave 113 (Pays

de la Loire et Bourgogne-Franche-Comteacute) selon les reacutegions de France meacutetropolitaine (figure 7) mais aucune drsquoentre elles ne

diffeacuteraient de la moyenne des autres reacutegions meacutetropolitaines Pour les DROM seule La Reacuteunion (51 ) se distinguait par une

preacutevalence significativement plus faible que la moyenne de la France meacutetropolitaine

Preacutevalence standardiseacutee sur le sexe croiseacute par lrsquoacircge pour 100 habitants population de reacutefeacuterence Insee enquecircte emploi 2016 Diffeacuterence significative entre la preacutevalence observeacutee dans une reacutegion meacutetropolitaine compareacutee agrave celle de lrsquoensemble des autres reacutegions meacutetropolitaines ou diffeacuterence significative entre la preacutevalence observeacutee dans un DROM compareacutee agrave celle de la France meacutetropolitaine Le test utiliseacute est un chi deux de Pearson avec correction drsquoordre deux de Rao-Scott et le seuil de significativiteacute est fixeacute agrave 5 Champ France entiegravere (hors Mayotte) population acircgeacutee de 18 agrave 30 ans


Figure 7 Preacutevalences reacutegionales standardiseacutees des alcoolisations ponctuelles importantes hebdomadaires chez les adultesde 18 agrave 30 ans en France meacutetropolitaine en 2017 et dans les deacutepartements et reacutegions drsquooutre-mer en 2014



Figure 6 Preacutevalences reacutegionales standardiseacutees de la consommation hebdomadaire drsquoalcool chez les adultes de 18 agrave 30 ansen France meacutetropolitaine en 2017 et dans les deacutepartements et reacutegions drsquooutre-mer en 2014


Consommation drsquoalcool chez les jeunes de 17 ans

En 2017 selon lrsquoenquecircte Escapad (Observatoire Franccedilais des Drogues et des Toxicomanies) la preacutevalence de

lrsquoexpeacuterimentation drsquoalcool (avoir deacutejagrave consommeacute de lrsquoalcool au moins une fois dans sa vie) chez les jeunes de 17 ans variait

de 757 agrave 940 selon les reacutegions de France meacutetropolitaine (figure 8) avec une moyenne de 857 pour la France

meacutetropolitaine Les reacutegions Icircle-de-France (757 ) Provence-Alpes-Cocircte drsquoAzur (835 ) et Hauts-de-France (837 )

preacutesentaient des preacutevalences significativement infeacuterieures agrave la moyenne de France meacutetropolitaine A lrsquoinverse les reacutegions

Auvergne-Rhocircne-Alpes (873 ) Bourgogne-Franche-Comteacute (876 ) Normandie (878 ) Occitanie (895 ) Pays de la

Loire (922 ) Nouvelle-Aquitaine (929 ) Bretagne (937 ) et Corse (940 ) affichaient des preacutevalences

significativement plus eacuteleveacutees que la moyenne de France meacutetropolitaine

Au sein des DROM la Guyane (900 ) la Guadeloupe (910 ) et la Martinique (940 ) preacutesentaient des preacutevalences de

lrsquoexpeacuterimentation drsquoalcool comparables entre elles et significativement plus eacuteleveacutees que la moyenne de France meacutetropolitaine

contrairement agrave La Reacuteunion (770 ) qui affichait une preacutevalence significativement plus faible

Figure 8 Preacutevalences reacutegionales brutes de lrsquoexpeacuterimentation drsquoalcool chez les jeunes de 17 ans en 2017

Diffeacuterence entre la preacutevalence dans la reacutegion et la moyenne France meacutetropolitaine statistiquement infeacuterieure ou supeacuterieure au seuil de 5Champ France entiegravere (hors Mayotte) population acircgeacutee de 17 ansSource Enquecircte Escapad 2017 (OFDT)

Drsquoapregraves la mecircme enquecircte la preacutevalence de lrsquousage reacutegulier drsquoalcool (au moins 10 usages au cours du dernier mois) chez les

jeunes de 17 ans variait de 56 agrave 119 selon les reacutegions de France meacutetropolitaine (figure 9) avec une moyenne de 84

pour la France meacutetropolitaine LrsquoIcircle-de-France (56 ) et Provence-Alpes-Cocircte drsquoAzur (73 ) preacutesentaient des preacutevalences

significativement plus faibles que la moyenne de France meacutetropolitaine tandis que les reacutegions Auvergne-Rhocircne-Alpes

(96 ) Nouvelle-Aquitaine (101 ) Normandie (106 ) et Pays de la Loire (119 ) affichaient des preacutevalences

significativement supeacuterieures agrave la moyenne France meacutetropolitaine

Au sein des DROM La Reacuteunion (40 ) et la Guadeloupe (50 ) preacutesentaient des preacutevalences de lrsquousage reacutegulier drsquoalcool

significativement infeacuterieures agrave la moyenne France meacutetropolitaine La Guyane et la Martinique (80 ) ne diffeacuterait pas de la

moyenne France meacutetropolitaine


Figure 9 Preacutevalences reacutegionales brutes de lrsquousage reacutegulier drsquoalcool (ge10 usages par mois) chez les jeunes de 17 ans en2017

Diffeacuterence entre la preacutevalence dans la reacutegion et la moyenne de France meacutetropolitaine statistiquement infeacuterieure ou supeacuterieure au seuil de 5Champ France entiegravere (hors Mayotte) population acircgeacutee de 17 ansSource Enquecircte Escapad 2017 (OFDT)

Selon la mecircme enquecircte la preacutevalence des alcoolisations ponctuelles importantes reacutepeacuteteacutees (au moins 3 dans le mois) chez les

jeunes de 17 ans variait de 113 agrave 220 selon les reacutegions de France meacutetropolitaine (figure 10) avec une moyenne de

164 pour la France meacutetropolitaine Les reacutegions Icircle-de-France (113 ) Provence-Alpes-Cocircte drsquoAzur (131 ) Centre-Val

de Loire (137 ) et Hauts-de-France (143 ) affichaient des preacutevalences significativement plus faibles que la moyenne de

France meacutetropolitaine A lrsquoinverse les reacutegions Auvergne-Rhocircne-Alpes (182 ) Occitanie (187 ) Normandie (191 )

Nouvelle-Aquitaine (201 ) Corse (210 ) Bretagne (218 ) et Pays de la Loire (220 ) se distinguaient par des

preacutevalences significativement plus eacuteleveacutees que la de France meacutetropolitaine

Au sein des DROM La Reacuteunion (120 ) et la Guadeloupe (120 ) se deacutemarquaient par des preacutevalences drsquoalcoolisations

ponctuelles importantes reacutepeacuteteacutees plus faibles que la moyenne nationale La Guyane (140 ) et la Martinique (190 ) ne

diffeacuteraient pas de la moyenne de France meacutetropolitaine

Figure 10 Preacutevalences reacutegionales brutes des alcoolisations ponctuelles importantes reacutepeacuteteacutees (ge 3 par mois) chez les jeunesde 17 ans en 2017


LA CONSOMMATION DrsquoALCOOL A LA REacuteUNION

Les freacutequences de consommation preacutesenteacutees dans cet article sont brutes crsquoest-agrave-dire non standardiseacutees sur les structures

drsquoacircge et de sexe de la France entiegravere Elles sont donc leacutegegraverement diffeacuterentes de celles preacutesenteacutees dans lrsquoarticle preacuteceacutedent

Freacutequences de consommation

En 2014 agrave La Reacuteunion 361 des personnes acircgeacutees de 18-75 ans deacuteclaraient avoir bu de lrsquoalcool au moins une fois par

semaine dont 52 tous les jours au cours des 12 derniers mois (figure 11) Ces proportions eacutetaient significativement

infeacuterieures agrave celles observeacutees en France meacutetropolitaine respectivement de 400 et 100

La consommation drsquoalcool variait en fonction du sexe et de lrsquoacircge agrave La Reacuteunion Ainsi 82 des hommes consommaient de

lrsquoalcool quotidiennement contre 24 des femmes La consommation drsquoalcool quotidienne eacutetait plus importante chez

les 46-60 ans (84 ) et chez les 61-75 ans (82 ) que chez 31-45 ans (39 ) et les 18-30 ans (22 )


Figure 11 Freacutequence de consommation drsquoalcool au cours des 12 derniers mois des adultes de 18-75 ans en France

meacutetropolitaine et agrave La Reacuteunion et selon le sexe et lrsquoacircge pour la reacutegion Reacuteunion 2014

(ns) diffeacuterence non significative diffeacuterence significative (comparaison avec les autres reacutegions)

Champ DROM (hors Mayotte) population des 18-75 ans vivant en meacutenage ordinaire

Source Baromegravetre santeacute DOM 2014 (Inpes)

Alcoolisation ponctuelle importante (API)

En 2014 agrave La Reacuteunion 354 personnes acircgeacutees de 18-75 ans deacuteclaraient au moins une API (6 verres ou plus en une

seule occasion) au cours des 12 derniers mois dont 129 au moins une fois par mois et 36 au moins une fois par

semaine (figure 12) En France meacutetropolitaine ces proportions eacutetaient respectivement de 352 162 et 46

(diffeacuterence significative avec celles de la reacutegion)

A La Reacuteunion lrsquoAPI dans lrsquoanneacutee eacutetait plus courante chez les hommes (482 dont 209 au moins une fois par moins

et 61 au mois une fois par semaine) que chez les femmes (236 dont 56 au moins une fois par mois et 13 au

mois une fois par semaine) La preacutevalence des API dans lrsquoanneacutee eacutetait inversement proportionnelle agrave lrsquoacircge elle eacutetait plus

importante parmi les 18-30 ans (479 dont 192 au moins une fois par mois et 53 au moins une fois par semaine)

puis diminuait avec lrsquoacircge

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique ndash Janvier 2020 ndashLa Reacuteunion p10




Figure 12 Freacutequence des API au cours des 12 derniers mois par les 18-75 ans en France meacutetropolitaineet agrave La Reacuteunion et selon le sexe et lrsquoacircge pour la reacutegion Reacuteunion 2014

Facteurs associeacutes

En 2014 agrave La Reacuteunion le diplocircme et le niveau de revenu nrsquoeacutetaient pas associeacute agrave la consommation quotidienne drsquoalcool

contrairement agrave lrsquoacircge et au sexe pour lesquels il y avait une association significative indeacutependamment des autres variables

(tableau 2)

Tableau 2 Facteurs associeacutes agrave la consommation quotidienne drsquoalcool au cours des 12 derniers mois pour la reacutegion Reacuteunion2014

plt005 plt001 plt0001OR odds ratio IC95 intervalle de confiance agrave 95 Reacutesultats issus drsquoune reacutegression logistique multivarieacuteeChamp DROM (hors Mayotte) population des 18-75 ans vivant en meacutenage ordinaire


Variables explicatives OR IC agrave 95

Sexe

Homme (n=803) 82 34 [22-51]

Femme (reacutef) (n=1206) 24 10

Age en 4 classes (18-75 ans)

18-30 ans (n=505) 22 01 [01-03]

31-45 ans (n=714) 39 04 [02-07]

46-60 ans (n=574) 84 07 [04-13]

61-75 ans (reacutef) (n=216) 82 10

Terciles de revenus (pondeacutereacute)

1er tercile (faible) (n=480) 35 05 [03-11]

2e tercile (n=614) 45 07 [04-12]

3e tercile (eacuteleveacute) (reacutef) (n=780) 77 10

RefusNsp (n=135) 48 11 [05-25]

Diplocircme en 3 modaliteacutes

Aucun diplocircme ou infeacuterieur au Bac (n=1079) 48 08 [05-13]

Bac (n=383) 61 13 [08-24]

Supeacuterieur au Bac (reacutef) (n=544) 59 10

plt0001 plt001 plt005


Le sexe et lrsquoacircge eacutetaient significativement associeacutes aux API mensuelles agrave La Reacuteunion (tableau 3) Un gradient eacutetait observeacute

pour lrsquoacircge les odds ratios (OR) associeacutes aux API mensuelles augmentaient lorsque lrsquoacircge diminuait Les personnes du 2e

tercile de revenus pratiquaient moins souvent une API mensuelle que les autres cateacutegories de revenus ou que ceux nrsquoayant

pas souhaiteacute reacutepondre (refus ou ne sait pas) Par contre les personnes ayant deacuteclareacute un niveau drsquoeacutetude eacutegal au

baccalaureacuteat pratiquaient plus souvent une API mensuelle que ceux avec un niveau infeacuterieur ou supeacuterieur au baccalaureacuteat

plt005 plt001 plt0001OR odds ratio IC95 intervalle de confiance agrave 95 Reacutesultats issus drsquoune reacutegression logistique multivarieacuteeChamp DROM (hors Mayotte) population des 18-75 ans vivant en meacutenage ordinaireSource Baromegravetre santeacute DOM 2014 (Inpes)

Tableau 3 Facteurs associeacutes aux API mensuelles au cours des 12 derniers mois pour la reacutegion Reacuteunion 2014

Figure 13 Nombre de verres consommeacutes en moyenne par semaine par les 18-75 ans au cours des 12 derniers mois en Francemeacutetropolitaine et agrave La Reacuteunion et selon le sexe et lrsquoacircge pour la reacutegion Reacuteunion 2014

Nombre de verres consommeacutes

En 2014 agrave La Reacuteunion les personnes ayant deacuteclareacute avoir consommeacute de lrsquoalcool au cours des 12 derniers mois buvaient

en moyenne 91 [69-113] verres par semaine sans diffeacuterence significative la moyenne des reacutegions meacutetropolitaines (figure

13) La moyenne meacutetropolitaine eacutetait de 100 [96-105] verres par semaine

Le nombre moyen de verres consommeacutes par semaine nrsquoeacutetait pas significativement diffeacuterent chez les hommes et chez les

femmes (respectivement de 107 [75-138] et 58 [46-7]) Il eacutetait plus eacuteleveacute chez les 18-30 ans (114 [61 ndash 227] verres par

semaine) que chez les 46-60 ans (84 [61-106])

(ns) diffeacuterence non significative diffeacuterence significative (comparaison avec la moyenne de France meacutetropolitaine)

Champ DROM (hors Mayotte) population des 18-75 ans vivant en meacutenage ordinaire et deacuteclarant consommer de lrsquoalcool de maniegravere

hebdomadaire au cours des 12 derniers mois



Sexe

Homme (n=802) 210 38 [28-52]



18-30 ans (n=505) 192 32 [17-62]

31-45 ans (n=713) 143 26 [14-50]

46-60 ans (n=574) 85 13 [07-26]

61-75 ans (reacutef) (n=216) 56 10



2e tercile (n=613) 124 07 [05-10]


RefusNsp (n=135) 186 09 [05-16]



Bac (n=383) 154 16 [10-25]



De nombreux passages aux urgences concernent des pathologies directement lieacutees agrave lrsquoalcool Celles-ci sont la plupart du

temps la conseacutequence drsquoune intoxication aigueuml pouvant elle-mecircme entraicircner des situations complexes agrave prendre en charge

pour les soignants De plus de nombreux passages sont en lien indirect avec lrsquoalcool et ne peuvent pas ecirctre chiffreacutes en raison

drsquoabsence drsquoinformation sur le contexte de la prise en charge du patient notamment au sein des pathologies traumatiques

Reacutepartition journaliegravere et horaire des passages aux urgences en lien direct avec

lrsquoalcool

Au total en 2017 8 047 passages aux urgences en lien direct avec lrsquoalcool ont eacuteteacute repeacutereacutes dans lrsquoensemble des reacutesumeacutes de

passages aux urgences (RPU) des 6 services drsquourgence (SU) de la reacutegion Reacuteunion participant au reacuteseau Oscourreg

(Organisation de la surveillance coordonneacutee des urgences) soit en moyenne 22 passages quotidiens Les passages aux

urgences en lien direct avec lrsquoalcool repreacutesentaient ainsi 456 des passages aux urgences toutes causes confondues dans la

reacutegion (vs 138 au niveau France entiegravere)

Les passages aux urgences toutes causes dans la reacutegion Reacuteunion en 2017 eacutetaient reacutepartis de maniegravere quasiment homogegravene

entre les diffeacuterents jours de la semaine (figure 14) avec une activiteacute leacutegegraverement plus eacuteleveacutee sur la journeacutee du lundi Pour les

passages aux urgences en lien direct avec lrsquoalcool on observait une augmentation au fil des jours de la semaine (de 115

des passages hebdomadaires le lundi agrave un maximum de 177 le samedi) avec un diminution pour la journeacutee du dimanche

(162 ) Pregraves de la moitieacute (488 ) des passages aux urgences en lien direct avec lrsquoalcool se concentrait du vendredi au

dimanche Le dimanche les passages aux urgences en lien direct avec lrsquoalcool repreacutesentaient en moyenne 522 de lrsquoactiviteacute

toutes causes des SU

Si lrsquoactiviteacute toutes causes des urgences eacutetait la plus faible entre minuit et 8 heures (figure 14) les passages aux urgences en

lien direct avec lrsquoalcool se concentraient sur les plages horaires 16 ndash 20 heures 20 heures ndash minuit et minuit ndash 4 heures

(respectivement 272 274 et 101 des passages de la journeacutee) Sur ces plages horaires les passages en lien direct

avec lrsquoalcool repreacutesentaient respectivement 519 764 et 573 des passages aux urgences toutes causes

Evolution des taux hebdomadaires de passage aux urgences en lien direct avec

lrsquoalcool

La figure15 preacutesente le taux hebdomadaire de passage aux urgences en lien direct avec lrsquoalcool agrave La Reacuteunion de 2015 agrave

2017 A part lrsquoanneacutee 2015 pour laquelle on observe des pics agrave 62 78 59 respectivement aux semaines 19 32 et 41

il nrsquoest pas observeacute de diffeacuterences drsquoune anneacutee agrave lrsquoautre et lrsquoeacutevolution sur une anneacutee montre peu de variations

Le taux annuel de passage aux urgences en lien direct avec lrsquoalcool est passeacute de 471 en 2015 agrave 456 en 2017


Figure 14 Reacutepartition journaliegravere et horaire des passages aux urgences en lien direct avec lrsquoalcool et des passages auxurgences toutes causes La Reacuteunion en 2017

Champ Structures drsquourgence participant au reacuteseau Oscourreg population tous acircgesSource Oscourreg (Santeacute publique France)

MORBIDITEacute AIGUEuml LIEacuteE Agrave LrsquoALCOOL DANS LA REacuteGIONREacuteUNION

0

5

10

15

20

25

30

Lun Mar Mer Jeu Ven Sam Dim

Reacutepart

itio

n (

)

Passages toutes causes Passages en lien direct avec lalcool

0

5

10

15

20

25

30

08h-12h 12h-16h 16h-20h 20h-00h 00h-04h 04h-08h

Reacutepart

itio

n (

)


377

032011 019

002020

093

019 011 009 003 007

00

05

10

15

20

25

30

35

40

Intoxication eacutethyliqueaigueuml

Syndrome de sevrageet deacutependance

Autre intoxications Autre trouble mental Auto-intoxication parlalcool et exposition agrave

lalcool

Effets agrave long terme

Tau

x d

e p

assag

e (

)

La Reacuteunion France

Taux de passage aux urgences en lien direct avec lrsquoalcool selon le type depathologie

Diffeacuterentes pathologies peuvent ecirctre identifieacutees comme directement lieacutees agrave lrsquoalcool (figure 16) A La Reacuteunion en 2017

lrsquointoxication eacutethylique aigueuml eacutetait la plus freacutequente repreacutesentant 377 de lrsquoensemble des passages aux urgences et 827

des passages aux urgences en lien direct avec lrsquoalcool Les autres pathologies (syndrome de sevrage autre intoxication autre

trouble mental auto-intoxication agrave lrsquoalcool et effets agrave long terme) repreacutesentaient chacune entre 002 et 032 de lrsquoensemble

des passages aux urgences La distribution de ces pathologies agrave La Reacuteunion eacutetait comparable agrave celle observeacutee au niveau

national sauf pour les intoxication eacutethylique aigue (377 La Reacuteunion versus 093 France)


Figure 15 Taux bruts hebdomadaires de passage aux urgences en lien direct avec lrsquoalcool parmi les passages toutes causesdans la reacutegion Reacuteunion sur la peacuteriode 2015-2017


Figure 16 Taux bruts de passage aux urgences en lien direct avec lrsquoalcool selon le type de pathologie parmi les passagestoutes causes dans la reacutegion Reacuteunion en 2017


Taux de passage aux urgences en lien direct avec lrsquoalcool selon lrsquoacircge et le sexe

En 2017 La Reacuteunion comme au niveau national le taux de passage aux urgences en lien direct avec lrsquoalcool eacutetait plus eacuteleveacute

chez les hommes 729 ) que chez les femmes (137 ) (figure 17)

Chez les hommes le taux de passage eacutetait faible mais non nul avant lrsquoacircge de 15 ans (003 de lrsquoactiviteacute) Il augmentait

progressivement avec lrsquoacircge pour atteindre son maximum (1681 ) chez les 46-60 ans puis diminue chez les 61-75 ans

(599) Il repreacutesentait 108 chez les plus de 75 ans

Chez les femmes les tendances eacutetaient similaires Le taux de passage aux urgences pour pathologies en lien direct avec

lrsquoalcool les moins de 15 ans eacutetait faible de lrsquoordre de 006 Il augmentait progressivement avec lrsquoacircge pour atteindre son

maximum (338 ) chez les 46-60 ans et diminue ensuite pour atteindre chez les 61-75 ans (135 ) et 023 chez les plus de

75 ans

00

10

20

30

40

50

60

70

80

90

S01 S03 S05 S07 S09 S11 S13 S15 S17 S19 S21 S23 S25 S27 S29 S31 S33 S35 S37 S39 S41 S43 S45 S47 S49 S51 S53

Ta

ux d

e p

assa

ge

(

)

Semaine

2015 2016 2017

Comparaisons reacutegionales et deacutepartementales

En 2017 le taux national de passage aux urgences en lien direct avec lrsquoalcool srsquoeacutelevait agrave 070 chez les femmes (figure 18) Agrave

Mayotte (003 ) agrave Saint-Bartheacutelemy (032 ) en Guyane (035 ) en Guadeloupe (038 ) en Corse (049 ) agrave Saint-

Martin (050 ) et en Icircle-de-France (055 ) les taux eacutetaient infeacuterieurs de plus de 20 agrave celui du national A lrsquoinverse La

Reacuteunion (137 ) la Bretagne (125 ) les Hauts-de-France (097 ) et les Pays de la Loire (089 ) avaient des taux

supeacuterieurs de plus de 20 agrave celui du national

Chez les hommes le taux national de passage aux urgences en lien direct avec lrsquoalcool srsquoeacutelevait agrave 199 (figure 18) Agrave

Mayotte (017 ) agrave Saint-Bartheacutelemy (094 ) agrave Saint-Martin (107 ) en Corse (122 ) en Guyane (126 ) en Occitanie

(142 ) et en Provence-Alpes-Cocircte-drsquoAzur (158 ) les taux eacutetaient infeacuterieurs de plus de 20 agrave celui du national Par contre

en Guadeloupe (252 ) dans les Pays de la Loire (258 ) en Hauts-de-France (272 ) en Bretagne (313 ) et agrave La

Reacuteunion (729 ) les taux reacutegionaux eacutetaient supeacuterieurs de plus de 20 agrave celui du national


Figure 17 Taux bruts de passage aux urgences en lien direct avec lrsquoalcool selon lrsquoacircge et le sexe parmi les passages toutes causes agrave La Reacuteunion en 2017


Figure 18 Taux bruts reacutegionaux de passage aux urgences en lien direct avec lrsquoalcool selon le sexe en 2017


Femmes Hommes

19

9

72

9

00

3 2

21

62

9

13

87

16

81

59

9

10

8

07

2

13

7

00

6

11

9

14

0

24

3

33

8

13

5

02

3

13

8

45

6

00

4 16

7 3

90

88

6 1

12

7

39

2

05

7

00

20

40

60

80

100

120

140

160

180

Ensemble Ensemble 00-14 ans 15-17 ans 18-30 ans 31-45 ans 46-60 ans 61-75 ans Plus de 75 ans

France La Reacuteunion

Ta

ux d

e p

assa

ge

(

)

Hommes Femmes Ensemble

Les effets sanitaires cumuleacutes la mortaliteacute par les principales pathologies directement lieacutees agrave lrsquoalcool

Les deacutecegraves causeacutes par les cancers des voies aeacutero-digestives supeacuterieures par cirrhose du foie par psychose alcoolique et par

lrsquoalcoolisme ont eacuteteacute additionneacutes afin de calculer un taux standardiseacute de mortaliteacute associeacute aux principales pathologies

directement lieacutees agrave la consommation drsquoalcool

Chez les femmes (figure 19 et 20) ce taux standardiseacute de mortaliteacute eacutetait de 120 pour 100 000 habitants en France entiegravere Les

reacutegions Hauts-de-France Bretagne et Normandie preacutesentaient un taux plus de 20 supeacuterieur agrave celui des autres reacutegions

tandis qursquoen Occitanie en Auvergne-Rhocircne-Alpes en Guadeloupe en Corse et en Martinique ces taux eacutetaient plus de 20

infeacuterieurs agrave celui des autres reacutegions A La Reacuteunion le taux de mortaliteacute eacutetait de 132 pour 100 000 habitants soit 100 de

plus que les autres reacutegions

Chez les hommes (figure 19 et 20) le taux standardiseacute de mortaliteacute eacutetait de 492 pour 100 000 habitants en France entiegravere Les

Hauts-de-France La Reacuteunion la Bretagne et la Normandie preacutesentaient un taux plus de 20 supeacuterieur agrave celui des autres

reacutegions tandis qursquoen Icircle-de-France en Martinique en Corse et en Occitanie ces taux eacutetaient plus de 20 infeacuterieurs agrave celui des

autres reacutegions A La Reacuteunion le taux de mortaliteacute eacutetait de 683 pour 100 000 habitants soit 388 de plus que les autres

reacutegions


Figure 19 Taux reacutegionaux standardiseacutes de mortaliteacute par les principales pathologies en lien direct avec lrsquoalcool selon le

sexe en 2013-2015

Taux standardiseacutes sur lrsquoacircge pour 100 000 habitants population europeacuteenne de reacutefeacuterence (Revision of European standard population Eurostat 2013)Champ France entiegravere (hors Mayotte)Source Certificats de deacutecegraves (CeacutepiDC) exploitation Santeacute publique France

Femmes Hommes

MORTALITEacute ASSOCIEacuteES Agrave LrsquoALCOOL LA REacuteGION REacuteUNION


Dans les deacutepartements et reacutegions drsquoOutre-Mer (DROM) chez les femmes les taux standardiseacutes de mortaliteacute par les principales

pathologies lieacutees directement agrave lrsquoalcool varient de 55 pour 100 000 habitants en Martinique agrave 132 pour 100 000 habitants agrave

La Reacuteunion (figure 20) En Guadeloupe et en Martinique ces taux eacutetaient plus de 20 infeacuterieurs agrave celui de la moyenne de

lrsquoensemble des DROM tandis qursquo en Guyane et agrave La Reacuteunion ils eacutetaient plus de 20 supeacuterieurs agrave la moyenne des DROM

Chez les hommes le taux standardiseacutes de mortaliteacute par les principales pathologies lieacutees directement agrave lrsquoalcool varient de 372

pour 100 000 habitants en Martinique agrave 683 pour 100 000 habitants agrave La Reacuteunion (figure 20) Ce taux eacutetait plus de 20

infeacuterieur agrave celui de la moyenne de lrsquoensemble des DROM en Martinique et plus de 20 supeacuterieur agrave La Reacuteunion tandis qursquo en

Guadeloupe et en Guyane cette variation se situait entre ndash 10 et + 10

a Taux standardiseacutes sur lrsquoacircge pour 100 000 habitants population europeacuteenne de reacutefeacuterence (Revision of European standard population Eurostat 2013)Champ France entiegravere (hors La Reacuteunion et Mayotte)Source Certificats de deacutecegraves (CeacutepiDC) exploitation Santeacute publique France

Figure 20 Taux deacutepartementaux standardiseacutesa de mortaliteacute par les principales pathologies en lien direct avec lrsquoalcool selon le sexe en 2013-2015 dans les deacutepartements et reacutegions drsquoOutre-Mer

ACTIONS DE PREacuteVENTION DANS LA REacuteGION REacuteUNION


Roselyne Coppens Directrice adjointe de lrsquoanimation territoriale et des parcours de santeacute (DATPS) ARS Reacuteunion

Afin de preacutevenir les conduites addictives notamment la consommation drsquoalcool (acircge plus tardif agrave lrsquoexpeacuterimentation preacutevention

des consommations nocives dont les API) lrsquoARS Reacuteunion soutient la mise en œuvre de programmes de deacuteveloppement des

compeacutetences psychosociales (CPS) aupregraves des enfants des adolescents et jeunes adultes Il srsquoagit de programmes ayant fait

preuve de leur efficaciteacute et soutenus par Santeacute publique France (SpFrance) et approuveacutes par la Mission interministeacuterielle de

lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca) Ils sont deacuteclineacutes agrave La Reacuteunion par les opeacuterateurs locaux (IREPS

ANPAA SAOME) et en partenariat avec le Rectorat le RSMA et les collectiviteacutes

Le Programme de Soutien aux Familles et agrave la Parentaliteacute (PSFP)

PSFP est un programme international aujourdrsquohui opeacuterationnel dans 35 pays au monde la France eacutetant le 10egraveme pays en

Europe agrave lrsquoavoir adapteacute et mis en place

Ses reacutesultats eacutevalueacutes scientifiquement deacutenotent un impact significatif chez les parents comme chez les enfants

bull augmentation des habileteacutes parentales et du sentiment drsquoauto-efficaciteacute parentale

bull reacuteduction de la consommation et de lrsquoinitiation de substances psychoactives chez les jeunes et leurs parents

bull diminution des problegravemes comportementaux et psychiques troubles des conduites agitation anxieacuteteacute deacutepression

bull ameacutelioration du climat familial et diminution des conflits familiaux

bull ameacutelioration des reacutesultats scolaires

PSFP 6-11 est destineacute aux familles avec des enfants de 6 agrave 11 ans et accueille parents et enfants dans 14 ateliers de 2

heures aux objectifs compleacutementaires crsquoest lrsquoune de ses originaliteacutes et de ses forces

Ses reacutesultats sur lrsquoambiance familiale sont observables degraves ses premiegraveres semaines drsquoapplication et de nombreuses

recherches ont montreacute que son efficaciteacute se maintenait agrave long terme

Deacuteveloppeacute depuis 2016 agrave La Reacuteunion par SAOME sur les territoires du Tampon et de La Possession crsquoest deacutesormais lrsquoIREPS

qui assure la mise en œuvre de ce programme en partenariat avec les communes volontaires dans le cadre de leur contrat

local de santeacute

En 2020 PSFP va ecirctre adapteacute et expeacuterimenteacute pour les jeunes de 12-16 ans avec la Feacutedeacuteration Addiction qui est agrave lrsquoinitiative

de cette extension du public cible en meacutetropole Lrsquoinitiative drsquoune expeacuterimentation du PSFP 12-16 ans dans un deacutepartement

drsquoOutre-Mer viendra renforcer lrsquoexpeacuterimentation nationale

Le programme Unplugged

Unplugged est un programme de preacutevention en milieu scolaire avec un accent particulier sur lalcool le tabac et le cannabis

mais aussi lusage des eacutecrans destineacute agrave des adolescents de 12 agrave 14 ans

Les objectifs sont les suivants

bull Proteacuteger les jeunes en preacutevenant des conduites addictives et des conduites agrave risque dans le but aussi dameacuteliorer le climat

scolaire et de contribuer au bien-ecirctre et agrave la reacuteussite des eacutelegraveves

bull Preacutevenir les comportements agrave risques (consommation de drogues risques lieacutes agrave la sexualiteacute) les comportements violents et

favoriser ladoption dhabitudes saines agrave la santeacute

bull Consolider le travail effectueacute degraves lenfance agrave savoir le deacuteveloppement de la santeacute et du bien-ecirctre global

bull Renforcer les aptitudes des professionnels intervenant aupregraves des jeunes agrave mettre en œuvre des programmes de

deacuteveloppementrenforcement des CPS

bull Deacutevelopper le partenariat avec les professionnels des addictions pour mieux accompagner les eacutelegraveves

Porteacute par lrsquoIREPS depuis 2018 le programme Unplugged srsquoest deacuteployeacute dans 3 collegraveges identifieacutes avec le Rectorat

rArrUnplugged 974

Il va ecirctre adapteacute en 2020 pour un deacuteploiement aupregraves des jeunes adultes en situation drsquoinsertion professionnelle du Reacutegiment

du Service Militaire Adapteacute de la Reacuteunion (RSMA)


Masanteacutere lrsquoinformation et la preacutevention en santeacute pour tous les reacuteunionnais

Financeacute par lrsquoAgence de Santeacute Reacuteunion et mis en œuvre par le GCS TESIS le site masanteacutere diffuse des contenus en santeacute

attractifs meacutedicalement veacuterifieacutes et adapteacutes aux probleacutematiques de santeacute locales

En tant que PATIENT Je trouve des informations sur ma santeacute accessibles et adapteacutees agrave mon mode de vie et des

conseils pour mieux prendre en main ma santeacute

En tant que PROFESSIONNEL DE SANTEacute Jrsquoai accegraves agrave des supports peacutedagogiques (infographies videacuteos dossiers de

santeacute vulgariseacutes) sur lesquels mrsquoappuyer pour dialoguer avec mes patients

Sur le site 23 theacutematiques sont deacutejagrave traiteacutees dont lrsquoAddiction qui inclut un dossier complet sur la probleacutematique de lrsquoalcool agrave la

Reacuteunion dont quelques exemples vous sont preacutesenteacutes ci-dessous

Ressources locales

Quizz Test

Le programme Good Behaviour Game (GBG)

Le programme Good Behavior Game ou GBG est un programme de preacutevention ameacutericain fondeacute sur des preuves

scientifiques Il est destineacute aux enfants de lrsquoeacutecole eacuteleacutementaire (CP au CM2) et a pour but de deacutevelopper leurs

compeacutetences psychosociales Les eacutetudes publieacutees dans la litteacuterature internationale ont montreacute qursquoil a un impact

beacuteneacutefique de long terme sur les plans psychologique social et sanitaire les jeunes adultes qui ont beacuteneacuteficieacute de GBG dans

leur enfance souffrent moins de conduites addictives de troubles de la personnaliteacute anti-sociale et sont mieux inseacutereacutes

socialement Initialement conccedilu par un enseignant pour ameacuteliorer la gestion du comportement en classe GBG a eacutegalement

des effets positifs immeacutediats sur le climat scolaire

Le programme GBG a eacuteteacute expeacuterimenteacute et adapteacute pour la France durant deux anneacutees scolaires (de septembre 2015 agrave juillet

2017) par le Groupe de recherche sur la vulneacuterabiliteacute sociale (Association GRVS) et les Services deacutepartementaux de

lrsquoEducation Nationale dans les Alpes-Maritimes sous la supervision de lrsquoAmerican Institutes for Research (AIR) qui porte le

deacuteveloppement du programme GBG au niveau mondial Le GRVS propose deacutesormais un transfert de compeacutetences pour les

structures de preacutevention travaillant en partenariat avec les services de lrsquoEducation Nationale sur leur territoire afin de

permettre un deacuteploiement progressif du programme sur le territoire national

Ce programme sera deacuteclineacute agrave La Reacuteunion par lrsquoANPAA avec lrsquoappui du GRVS agrave partir de 2020 Lobjectif est de

deacuteployer GBG par

bull une 1egravere phase dimplantation du programme dans 4 eacutecoles en 2020-2021

bull une 2egraveme phase dimplantation de 4 nouvelles eacutecoles en 2021-2022

bull en assurant la formation des conseillers peacutedagogiques et des enseignants


Une aide preacutecieuses pour sensibiliser et accompagner les Reacuteunionnais et les professionnels

de santeacute

bull Apregraves un audit positif de plus de 180 contenus masanteacutere est deacutesormais un eacutemetteur certifieacute par santeacutefr le nouveau

Service Public dInformation en Santeacute porteacute par le ministegravere

bull 22 000 visiteurs uniques viennent chercher de lrsquoinformation chaque mois sur le site

Informations et conseils

La journeacutee sans alcool agrave La Reacuteunion

A La Reacuteunion partant du constat qursquoil nrsquoexistait pas de journeacutee mondiale sans alcool malgreacute lrsquoimportance de cette

probleacutematique de santeacute publique la FRAR (Feacutedeacuteration Reacutegionale drsquoAddictologie de La Reacuteunion) et lrsquoassociation laquo Les

Maillons de lrsquoEspoir raquo ont lanceacute en octobre 2018 la journeacutee sans alcool Cette action a eacuteteacute salueacutee par les principaux

acteurs nationaux pour son originaliteacute (ANPAA FA FFA SFA)

Santeacute publique France - Bulletin de santeacute publique - Janvier 2020 ndash La Reacuteunion p22

CONCLUSION ET PERSPECTIVES

Ce bulletin de santeacute publique preacutesente un eacutetat des lieux deacutetailleacute et actualiseacute avec les donneacutees disponibles les plus reacutecentes des

habitudes de consommation drsquoalcool et drsquoune partie de la morbi-mortaliteacute associeacutee agrave lrsquoalcool dans les reacutegions franccedilaises

jusqursquoau niveau deacutepartemental lorsque cela eacutetait possible Notamment sont preacutesenteacutes pour la premiegravere fois des indicateurs de

passages aux urgences en lien direct avec lrsquoalcool en majoriteacute pour des intoxications eacutethyliques aigues Les donneacutees

rassembleacutees issues de systegravemes de surveillance sanitaire mis en œuvre par diffeacuterents partenaires (OFDT Francim HCL INCa

et Santeacute publique France) soulignent agrave nouveau une grande variabiliteacute entre femmes et hommes entre geacuteneacuterations et entre les

reacutegions et au sein de celles-ci entre les deacutepartements Ces reacutesultats devraient contribuer agrave mieux deacutefinir mettre en œuvre et

eacutevaluer les actions locales de santeacute publique en matiegravere de preacutevention des consommations nocives drsquoalcool qursquoil srsquoagisse drsquoune

consommation reacuteguliegravere excessive ou des alcoolisations ponctuelles importantes

Cependant ce bulletin de santeacute publique nrsquoaborde pas tous les effets sanitaires des consommations nocives drsquoalcool les

traumatismes lieacutes agrave lrsquoalcool les violences et le syndrome drsquoalcoolisation fœtale sont autant de champs qursquoil nrsquoa pas eacuteteacute possible

de traiter Au niveau national la mortaliteacute attribuable agrave lrsquoalcool en 2015 a eacuteteacute estimeacutee en prenant en compte lrsquoensemble des

causes de deacutecegraves pour lesquelles une fraction des deacutecegraves est imputable agrave lrsquoalcool incluant les causes externes cette eacutetude ne

peut meacutethodologiquement pas ecirctre deacuteclineacutee au niveau reacutegional

Le prochain Baromegravetre de Santeacute publique France preacutevu pour lrsquoanneacutee 2020 concernera aussi bien les reacutegions

meacutetropolitaines que celles drsquooutre-mer et permettra donc drsquoactualiser les indicateurs preacutesenteacutes dans ce BSP pour lrsquoensemble

des reacutegions franccedilaises Ce Baromegravetre permettra aussi pour la premiegravere fois drsquoeacutevaluer dans chaque reacutegion franccedilaise le respect

des repegraveres de consommation agrave moindre risque comme cela a eacuteteacute fait et publieacute en mars 2019 au niveau national agrave partir du

Baromegravetre de Santeacute publique France 2017 Enfin lrsquoexploitation par lrsquoOFDT de lrsquoenquecircte nationale en collegravege et en lyceacutee chez

les adolescents sur la santeacute et les substances (EnCLASS 2018) apportera eacutegalement des eacuteleacutements utiles quant agrave

lrsquoexpeacuterimentation et les habitudes de consommation drsquoalcool des adolescents

SOURCES DES DONNEacuteES

Plusieurs sources de donneacutees permettent la production drsquoindicateurs relatifs agrave la consommation drsquoalcool et agrave la morbiditeacute et la

mortaliteacute en lien direct avec lrsquoalcool

1) Baromegravetre santeacute et Baromegravetre de Santeacute publique France

Les Baromegravetres santeacute sont des enquecirctes teacuteleacutephoniques reacutealiseacutees par sondage aleacuteatoire Mis en place dans les anneacutees 1990 par

le Comiteacute franccedilais drsquoeacuteducation pour la santeacute (CFES) puis porteacutes par lrsquoInstitut national de preacutevention et drsquoeacuteducation pour la santeacute

(INPES) et aujourdrsquohui par Santeacute publique France ils abordent les diffeacuterents comportements et attitudes de santeacute des personnes

reacutesidant en France Dans cet article les reacutesultats proviennent des enquecirctes Baromegravetre de Santeacute publique France 2017 et

Baromegravetre santeacute DOM 2014

Le Baromegravetre de Santeacute publique France 2017 est une enquecircte meneacutee par teacuteleacutephone aupregraves drsquoun eacutechantillon de 25 319

personnes repreacutesentatif de la population des 18-75 ans reacutesidant en France meacutetropolitaine et parlant le franccedilais Les principaux

thegravemes abordeacutes dans cette enquecircte eacutetaient les addictions et la santeacute mentale La meacutethode repose sur un sondage aleacuteatoire agrave

deux degreacutes La reacutealisation de lrsquoenquecircte par systegraveme de Collecte Assisteacutee par Teacuteleacutephone et Informatique (Cati) a eacuteteacute confieacutee agrave

lrsquoInstitut Ipsos Le terrain srsquoest deacuterouleacute du 5 janvier au 18 juillet 2017 Le taux de participation eacutetait de 485 La passation du

questionnaire a dureacute en moyenne 31 minutes Les donneacutees ont eacuteteacute pondeacutereacutees pour tenir compte de la probabiliteacute drsquoinclusion

puis redresseacutees sur la structure par sexe croiseacute avec acircge en tranches deacutecennales pour chaque reacutegion la taille drsquouniteacute urbaine la

taille du foyer et le niveau de diplocircme de la population reacutesidant en France meacutetropolitaine (population de reacutefeacuterence Insee

enquecircte emploi 2016) Le protocole complet de cette enquecircte est disponible dans un document reacutefeacuterenceacute dans la bibliographie

de ce BSP

Le Baromegravetre santeacute DOM 2014 a suivi la mecircme meacutethodologie qursquoen meacutetropole La collecte des donneacutees a eacuteteacute confieacutee agrave lrsquoinstitut

Ipsos Elle srsquoest deacuterouleacutee du 29 avril au 27 novembre 2014 Le Baromegravetre santeacute DOM 2014 comprenait 8 163 individus dont 4

098 interrogeacutes sur teacuteleacutephone fixe et 4 065 sur mobiles Le taux de participation variait de 48 en Guadeloupe agrave 59 agrave La

Reacuteunion La passation du questionnaire a dureacute en moyenne 33 minutes Le protocole complet de cette enquecircte est disponible

par ailleurs (Richard JB Andler R Meacutethode drsquoenquecircte du Baromegravetre santeacute DOM 2014 Saint-Denis Inpes coll Etudes santeacute

territoires 2015 16 p httpinpessantepubliquefrancefrCFESBasescataloguepdf1700pdf)


2) Enquecircte ESCAPAD 2017

LrsquoEnquecircte sur la Santeacute et les Consommations lors de lAppel de Preacuteparation Agrave la Deacutefense (ESCAPAD) est une enquecircte

anonyme meneacutee par lrsquoObservatoire franccedilais des drogues et des toxicomanies (OFDT) srsquoappuyant sur un questionnaire auto-

administreacute qui se deacuteroule dans tous les centres actifs de la journeacutee deacutefense et citoyenneteacute (JDC) en France (y compris ceux des

DOM) avec le soutien de la Direction du service national et de la jeunesse Le questionnaire porte sur la santeacute de ces jeunes

garccedilons et jeunes filles acircgeacutes de 17 ans ainsi que sur leurs consommations de produits psychoactifs Cette enquecircte a lieu tous

les 3 ans (depuis 2005) au mois de mars sur une peacuteriode variant de 1 agrave 2 semaines selon les anneacutees Les donneacutees preacutesenteacutees

dans ce bulletin sont issues de la 9iegraveme enquecircte ESCAPAD qui consistait agrave interroger tous les jeunes convoqueacutes agrave la JDC entre

le 13 et le 25 mars 2017 soit 43 892 jeunes Le taux de participation meacutetropolitain crsquoest-agrave-dire le nombre total de questionnaires

remplis nombre total de preacutesents est de 974

3) Organisation coordonneacutee de la surveillance des urgences (Oscourreg)

Lrsquoanalyse des passages aux urgences directement lieacutes agrave lrsquoalcool a eacuteteacute reacutealiseacutee agrave partir des reacutesumeacutes de passages aux urgences

(RPU) transmis par les structures drsquourgence (SU) participant au reacuteseau Oscourreg Le dispositif Oscourreg fait partie du dispositif de

surveillance syndromique SurSaUDreg (Surveillance sanitaire des urgences et des deacutecegraves) mis en œuvre et coordonneacute par Santeacute

publique France Il repose sur des regroupements syndromiques deacutefinis par des groupes drsquoexperts (cliniciens urgentistes

eacutepideacutemiologistes et speacutecialistes des deacutepartements drsquoinformation meacutedicale) et constitueacutes par des regroupements de codes

diagnostics (CIM-10) des champs laquo diagnostic principal raquo (DP) et laquo diagnostics associeacutes raquo (DA) des reacutesumeacutes RPU

En reacutegion Reacuteunion le reacuteseau Oscourreg repose actuellement sur lrsquoexhaustiviteacute des 6 structures drsquourgences En 2017 la

couverture du reacuteseau Oscourreg en terme drsquoeacutetablissements participant est exhaustive la compleacutetude de codage des champs

laquodiagnostic principaux et associeacutes des RPU srsquoeacutelevait agrave 948

4) Certificats de deacutecegraves

Les estimations des taux de mortaliteacute sont reacutealiseacutes agrave partir de la cause initiale (ie maladie qui a deacuteclencheacute lrsquoeacutevolution morbide

conduisant directement au deacutecegraves) et des causes associeacutees mentionneacutees dans la partie meacutedicale des certificats de deacutecegraves

domicilieacutes au moment du deacutecegraves en France entiegravere (hors Mayotte) du Centre drsquoeacutepideacutemiologie sur les causes de deacutecegraves (CeacutepiDc

Inserm)

Tableau 4 Nombre de structures drsquourgence (SU) couverture reacutegionale et compleacutetude diagnostique des reacutesumeacutes des passages

aux urgences transmis par les eacutetablissements participant au reacuteseau Oscourreg agrave La Reacuteunion 2017

DP Diagnostic principal DA Diagnostic associeacute

Champ Tous passages toutes causes tous acircges

Source Oscourreg (Santeacute publique France)

Deacutepartements compleacutetude diagnostique (DP ou DA)

La Reacuteunion 6 6 100 948

Couverture SU


DEacuteFINITION DES VARIABLES

Selon les enquecirctes les variables ont les deacutefinitions suivantes

1) Baromegravetre de Santeacute publique France

Les analyses effectueacutees reposent sur les reacuteponses obtenues aux questions suivantes incluant les trois premiegraveres question de

lrsquoAlcohol Use Disorder Identification Test (AUDIT)

bull laquo Au cours des 12 derniers mois avez-vous bu du vin de la biegravere des alcools forts drsquoautres alcools comme du cidre

champagne portohellip raquo Tous les jours 4 agrave 6 fois par semaine 2 ou 3 fois par semaine 1 fois par semaine 2 ou 3 fois par

mois 1 fois par mois ou moins souvent Jamais

bull laquo Les jours ougrave vous buvez combien de verres de boissons alcooliseacutees buvez-vous dans la journeacutee que ce soit de la biegravere du

vin ou tout autre type drsquoalcool raquo

bull laquo Agrave quelle freacutequence vous arrive-t-il de boire six verres de boissons alcooliseacutees ou plus en une mecircme occasion Jamais

Moins drsquoune fois par mois Une fois par mois Une fois par semaine Tous les jours ou presque

Agrave partir de ces questions les indicateurs suivants ont eacuteteacute utiliseacutes

bull alcoolisation ponctuelle importante (API) eacutepisode de consommation drsquoau moins six verres en une occasion (indicateur

preacutesent depuis 2005) Au moins une fois par an Au moins une fois par mois Au moins une fois par semaine Ces

regroupements non exclusifs correspondent aux modaliteacutes de reacuteponse proposeacutees dans le questionnaire

bull sur la base du nombre de jours de consommation drsquoalcool par an une freacutequence maximale deacuteclareacutee pour la consommation

des diffeacuterents types drsquoalcool au cours des 12 derniers mois a eacuteteacute calculeacutee en appliquant le recodage suivant Tous les jours

(365) 4 agrave 6 fois par semaine (260 soit 52 fois 5 jours par semaine) 2 ou 3 fois par semaine (130 soit 52 fois 25 jours par

semaine) 1 fois par semaine (52) 2 ou 3 fois par mois (30 soit 12 fois 25 jours par mois) 1 fois par mois ou moins

souvent (12) Jamais (0)

bull nombre de verres de boissons alcooliseacutees par an = nombre de jours de consommation drsquoalcool par an multiplieacute par le nombre

moyen de verres bus en une occasion

Les laquo autres types drsquoalcool raquo deacutesignent tous types drsquoalcools consommeacutes qui ne correspondent pas agrave du vin agrave de la biegravere ou agrave des

alcools forts en citant comme exemple le cidre le champagne ou le porto


Est deacutefini comme expeacuterimentation drsquoalcool le fait drsquoavoir deacutejagrave consommeacute au moins une fois de lrsquoalcool au cours de sa vie

Est deacutefini comme usage reacutegulier drsquoalcool le fait drsquoavoir consommeacute au moins 10 fois de lrsquoalcool au cours des 30 derniers jours

Est deacutefini comme alcoolisation ponctuelle importante (API) le fait drsquoavoir consommeacute au moins 5 verres en une seule occasion

Est deacutefini comme API reacutepeacuteteacutee le fait de rapporter au moins 3 API au cours des 30 derniers jours


3) Reacuteseau Oscourreg

Le regroupement syndromique laquo passages aux urgences en lien direct avec lrsquoalcool raquo correspond aux codes diagnostics de la

10egraveme Classification internationale des maladies (CIM-10) listeacutes dans le tableau 4


Le deacutenombrement des deacutecegraves par cancer des legravevres de la bouche ou du pharynx a eacuteteacute fait agrave partir des certificats de deacutecegraves

mentionnant cette localisation canceacutereuse en cause initiale (codes CIM10 C00 agrave C14)

Le deacutenombrement des deacutecegraves par cancer de lrsquoœsophage a eacuteteacute fait agrave partir des certificats de deacutecegraves mentionnant cette localisation

canceacutereuse en cause initiale (codes CIM10 C15)

Le deacutenombrement des deacutecegraves par cancer du larynx a eacuteteacute fait agrave partir des certificats de deacutecegraves mentionnant cette localisation


Le deacutenombrement des deacutecegraves lieacutes aux principales pathologies associeacutees agrave la consommation drsquoalcool a eacuteteacute fait agrave partir des

certificats de deacutecegraves mentionnant

bull Un cancer des voies aeacutero-digestives supeacuterieures en cause initiale (codes CIM10 C00 agrave C14 C15 C32)

bull Une cirrhose du foie en cause initiale (codes CIM10 K70 et K746)

bull Une psychose alcoolique ou un alcoolisme en cause initiale (codes CIM10 F10)

Cateacutegorie Codes CIM-10 Libelleacutes des diagnostics

Re

gro

up

em

en

t s

yn

dro

miq

ue

laquoP

as

sa

ge

s e

n lie

n d

ire

ct

ave

c

lrsquoa

lco

olraquo

F100 Y907 Y908 Y912 Y913 Intoxication eacutethylique aigueuml

F102 F103 F104 Z502 Z714 Z721Syndrome de sevrage ou de deacutependance sevrage

drsquoalcool

F101 F105 F106 F107 F108 F109 Autres troubles mentaux lieacutes agrave lalcool ou sans preacutecision

X45 et ses deacuteriveacutes T510 Y15 et ses deacuteriveacutes

Y90 Y900 Y901 Y902 Y903 Y904 Y905

Y906 Y91 Y910 Y911 Y919 R780

Autres intoxications par alcool ou sans preacutecision

E244 G312 G621 G721 I426 K292 K70 et

ses deacuteriveacutes K852 K860 O354 P043 Q860

Effets agrave long-terme de la consommation drsquoalcool ou pour

alcoolisation materno-foetale

X65 et ses deacuteriveacutes Auto-intoxication par lrsquoalcool et exposition agrave lrsquoalcool

Sources CIM-10 (classification internationale des maladies 10egraveme reacutevision) Oscourreg (Santeacute publique France)

Tableau 4 Composition (codes CIM-10) du regroupement syndromique Oscourreg laquo Passages en lien direct avec lrsquoalcool raquo 2017


EFFECTIFS REacuteGIONAUX DES ENQUEcircTES

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bull Lrsquoeacutetat de santeacute de la population en France Rapport 2017 Saint-Maurice Santeacute publique France 2017 436p

bull Laporal S Demiguel V Cogordan C Barry Y Guseva Canu I Goulet V Regnault N Surveillance des troubles causeacutes par

lrsquoalcoolisation fœtale analyse des donneacutees du programme de meacutedicalisation des systegravemes drsquoinformation en France entre

2006 et 2013 Synthegravese Saint-Maurice Santeacute publique France 2018 16 p

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causes-par-l-alcoolisation-foetale-analyse-des-donnees-du-programme-de-medicalisation-des-systemes-d-information-en-

fra]

bull Meacuteteacute D Fiscaliteacute des rhums traditionnels en Outre-mer et santeacute publique lrsquoexemple de lrsquoicircle de La Reacuteunion Rev Epidemiol

Sante Publique 2017 65 443-452

Baromegravetre 2017 ESCAPAD 2017

Ile-de-France 4 404 6 662

Grand-Est 2 159 3 046

Hauts-de-France 2 152 4 028

Normandie 1 363 2 268

Centre-Val de Loire 988 1 867

Centre-Val de Loire 1 133 1 844

Bretagne 1 428 2 241

Pays de la Loire 1 597 2 410

Nouvelle Aquitaine 2 484 3 330

Auvergne-Rhocircne-Alpes 3 329 4 739

Occitanie 2 371 3 264

Provence-Alpes-Cocircte drsquoAzur 1 911 3 083

Corse 108 333

France meacutetropolitaine 25 319 39 115


Guadeloupe 1 952 435

Martinique 1 945 351

Guyane 1 904 430

La Reacuteunion 2 010 382

Meacutetropole 15 186 39 115


Contact Santeacute publ ique France Reacuteunion oceanindiensantepubliquefrancefr

bull Obradovic I Douchet MA Focus Perceptions et comportements vis-agrave-vis de lrsquoalcool agrave lrsquoadolescence connaicirctre les contextes

et les motivations drsquousage pour agir efficacement Bull Epideacutemiol Hebd 2019(5-6)116-7


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bull Philippon A Le Neacutezet O Janssen E Cogordan C Andler R Richard JB et al Consommation et approvisionnement en

alcool agrave 17 ans en France reacutesultats de lrsquoenquecircte ESCAPAD 2017 Bull Epideacutemiol Hebd 2019(5-6)109-15


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bull Santeacute publique France Institut national du cancer Avis drsquoexperts relatif agrave lrsquoeacutevolution du discours public en matiegravere de

consommation drsquoalcool en France Saint-Maurice Santeacute publique France 2017 149 p

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consommation-d-alcool-en-Franceorganise-par-Sante-publique-France-et-l-Inca]

bull Richard JB Andler R Guignard R Cogordan C Leacuteon C Robert M Arwidson P et le groupe Baromegravetre santeacute 2017

Baromegravetre santeacute 2017 Meacutethode drsquoenquecircte Objectifs contexte de mise en place et protocole Saint-Maurice Santeacute publique

France 2018 24 p [httpswwwsantepubliquefrancefrdocsbarometre-sante-2017-methode]

bull Richard JB Andler R Cogordan C Spilka S Nguyen-Thanh V et le groupe Baromegravetre de Santeacute publique France 2017 La

consommation drsquoalcool chez les adultes en France en 2017 Bull Epideacutemiol Hebd 2019(5-6)89-97


bull Spilka S Le Neacutezet O Janssen E Brissot A Philippon A Les drogues agrave 17 ans analyse reacutegionale Enquecircte Escapad

2017OFDT 2018 [httpswwwofdtfrBDDpublicationsdocsepfxssy9pdf]

bull Velten M Marrer E Debreuve-Theresette A Cariou M Billot-Grasset A Chatignoux E Estimations reacutegionales et

deacutepartementales drsquoincidence et de mortaliteacute par Cancers en France 2007-2016 Grand Est Saint-Maurice Santeacute publique

France 2019 173 p

COMITEacute DE REacuteDACTION DU BSP ALCOOL REacuteUNION

SANTEacute PUBLIQUE FRANCE

Raphael Andler Frank AG Assogba Oriane Broustal Jessica Gane Thibaut Goetsch Dominique Jeannel Romain GuignardNadegravege Marguerite Viet Nguyen-Thanh Jean-Baptiste Richard Elodie Terrien Michel Vernay Nicolas Vincent Elsa Balleydier

Avec la contribution de Anne Fouillet Guillemette Quatremere Jalpa Shah

Autres auteurs Dr David Meacuteteacute (CHU Reacuteunion Feacutelix Guyon ndash FRAR) Roselyne Coppens (ARS Reacuteunion)

Sous la coordination de Dominique Jeannel Viet Nguyen-Thanh Jean-Baptiste Richard Michel Vernay

REMERCIEMENTS

Le comiteacute de reacutedaction remercie

bull lrsquoObservatoire franccedilais des drogues et toxicomanies (OFDT) pour lrsquoautorisation de preacutesenter dans ce BSP Alcool des

indicateurs provenant de rapports et articles publieacutes Inserm (CepiDc)

bull les services drsquourgences de la reacutegion participant agrave Oscourreg

LES ACTIONS DE SANTEacute PUBLIQUE FRANCE EN PREacuteVENTION-PROMOTION DE LA SANTEacute EN MATIEgraveRE DrsquoALCOOL


En 2017 avec lrsquoInstitut national du cancer (INCa) Santeacute publique France a publieacute un avis drsquoexperts sur les repegraveres de

consommation drsquoalcool en France (cf infra) Les eacutetudes reacutecentes meneacutees par lrsquoagence deacutemontrent qursquoenviron frac14 de la

population adulte franccedilaise soit 10 millions de personnes ont une consommation supeacuterieure agrave ces repegraveres

Pour cette raison et dans une logique de reacuteduction du risque Santeacute publique France a lanceacute depuis 2018 plusieurs dispositifs

de preacutevention des conseacutequences neacutefastes de lrsquoalcool En 2019 ce sont trois dispositifs qui ont eacuteteacute deacuteployeacutes lrsquoun concerne la

connaissance et la compreacutehension des repegraveres (laquo Pour votre santeacute lrsquoalcool crsquoest maximum 2 verres par jour et pas tous

les jours raquo) le deuxiegraveme est agrave destination des femmes enceintes et de leur entourage (laquo Zeacutero alcool pendant la grossesse

raquo) et le troisiegraveme srsquoadresse speacutecifiquement aux jeunes (laquo Amis aussi la nuit raquo)

Ces dispositifs destineacutes agrave favoriser une prise de conscience ou srsquoadressant agrave une population particuliegravere ne sont

neacuteanmoins pas suffisants pour enclencher des changements de comportements durables dans la population geacuteneacuterale

Sur la base de la litteacuterature internationale Santeacute publique France eacutetudie la faisabiliteacute drsquoun grand deacutefi feacutedeacuterateur lanceacute agrave tous

ceux qui souhaitent reacuteduire leur risque Lrsquoobjectif est drsquoinviter chacun sur une base volontaire agrave faire le point sur sa propre

consommation tout en creacuteant les conditions drsquoun effet drsquoentrainement et de solidariteacute dans un esprit positif voire ludique Les

publications scientifiques deacutemontrent les bienfaits agrave court et moyen terme pour tous de ce type de dispositif

En 2020 Santeacute publique France poursuit et amplifie ainsi la promotion des repegraveres de consommation et travaille sur

lrsquoopportuniteacute de concevoir un nouveau dispositif feacutedeacuterateur susceptible de deacuteclencher des changements de

comportement et donc de reacuteduire les risques associeacutes agrave la consommation nocive drsquoalcool Ces actions de marketing social

srsquoinscrivent en compleacutement des autres actions porteacutees par lrsquoagence notamment dans le champ du deacuteveloppement des

compeacutetences psychosociales ou du soutien agrave la parentaliteacute

FOCUS SUR LES NOUVEAUX REPEgraveRES DE CONSOMMATION Agrave

MOINDRE RISQUE laquo POUR VOTRE SANTEacute LrsquoALCOOL CrsquoEST

MAXIMUM 2 VERRES PAR JOUR ET PAS TOUS LES JOURS raquo

En 2017 dans le cadre drsquoune saisine de la Direction geacuteneacuterale de la santeacute et la Mission interministeacuterielle de lutte contre les

drogues et les conduites addictives Santeacute publique France et lrsquoInstitut national du cancer (INCa) ont mandateacute un groupe

drsquoexperts avec pour objectif drsquoactualiser les repegraveres de consommation agrave moindre risque suite aux avanceacutees

scientifiques en particulier concernant le lien entre lrsquoalcool et le risque de deacutevelopper des cancers

Ce groupe drsquoexperts srsquoest appuyeacute sur des auditions une revue de la litteacuterature scientifique et une modeacutelisation des risques

pour la santeacute selon diffeacuterents scenarii drsquoexposition agrave lrsquoalcool reacutealiseacutee par deux speacutecialistes reconnus Ces travaux ont eacuteteacute

compleacuteteacutes par une eacutetude qualitative pour deacutecrire la perception de la population franccedilaise et ses connaissances en matiegravere de

consommation drsquoalcool et des risques perccedilus Il est en effet neacutecessaire de tenir compte de lrsquoeacutepideacutemiologie objective (protection

stricte pour la santeacute) mais aussi de lrsquoeacutepideacutemiologie profane (croyances et connaissances) afin drsquoidentifier ce qui est acceptable

par la population et donc plus efficace en termes de communication

Lrsquoeacutetablissement des repegraveres de consommation agrave moindre risque srsquoest donc fait en deux temps Tout drsquoabord une

eacutevaluation du risque de mortaliteacute laquo vie-entiegravere raquo attribuable agrave la consommation drsquoalcool a eacuteteacute reacutealiseacutee dans la population

franccedilaise de moins de 75 ans selon plusieurs niveaux de consommation quotidienne drsquoalcool allant de 0 g agrave 100 g par jour

pendant toute une vie Cette analyse a eacuteteacute reacutealiseacutee en srsquoappuyant sur un modegravele de calcul preacuteconiseacute par lrsquoUnion Europeacuteenne et

utiliseacute dans drsquoautres pays

Ensuite les experts ont chercheacute un reacutefeacuterentiel afin de donner un jugement sur ces niveaux de risque Les reacutesultats de lrsquoeacutetude

qualitative ont confirmeacute qursquoil nrsquoeacutetait pas possible de viser le risque zeacutero perccedilu comme inadapteacute et inaudible Par ailleurs la

population serait precircte agrave accepter des niveaux de risque de deacutecegraves au cours de la vie tregraves diffeacuterents selon qursquoils sont perccedilus

comme subis (moins acceptables) ou choisis (plus acceptables)

Pour un risque subi par exemple une exposition agrave des produits toxiques dans lrsquoeau ou lrsquoair le risque jugeacute acceptable serait de

lrsquoordre de 1 deacutecegraves pour 1 million drsquoindividus exposeacutes Pour un risque choisi par exemple un sport dit laquo agrave risque raquo ou la conduite

automobile un risque acceptable serait de lrsquoordre de 1 deacutecegraves pour 1 000 individus soit 1 000 fois plus que lorsque lrsquoexposition

est subie En ce qui concerne speacutecifiquement lrsquoalcool les recommandations eacutetablies dans certains pays comme en Australie

ou en Angleterre indiquent que des risques de lrsquoordre de 1 pour 100 sont jugeacutes acceptables

En France compte tenu de lrsquoordre de grandeur drsquoacceptabiliteacute drsquoun risque choisi pour la consommation drsquoalcool les

experts ont fixeacute le risque de mortaliteacute attribuable agrave lrsquoalcool perccedilu comme acceptable entre ces deux ordres de

grandeur de risques choisis soit entre 1100 et 11 000 Cela correspond agrave environ 14 g drsquoalcool pur par jour soit 10

verres standard par semaine








sans consommation



dimensions



















meacutetropolitaine






Femmes Hommes
























Femmes Hommes





















(80 )












meacutetropolitaine

Reacutegion

Consommation

quotidienne

(preacutevalence

brute)

IC 95

Consommation

quotidienne

(preacutevalence

standardiseacuteea)

IC 95

Alcoolisations

ponctuelles

importantes

mensuelles

(preacutevalence

brute)

IC 95

Alcoolisations

ponctuelles

importantes

mensuelles

(preacutevalence

standardiseacuteea)

IC 95

Guyane 45 [35 - 59] 52 [39 - 68] 162 [141 - 186] 130 [112 - 150]

La Reacuteunion 52 [41 - 65] 58 [46 - 72] 129 [112 - 149] 119 [103 - 138]

Ile-de-France 61 [53 - 69] 71 [63 - 81] 144 [132 - 158] 139 [127 - 152]

Guadeloupe 64 [52 - 78] 69 [56 - 84] 103 [88 - 120] 105 [90 - 123]

Martinique 65 [52 - 80] 70 [56 - 87] 139 [121 - 158] 147 [129 - 168]

Normandie 81 [64 - 102] 79 [62 - 100] 160 [137 - 187] 162 [138 - 189]

Pays de la Loire 82 [68 - 99] 81 [67 - 98] 178 [156 - 202] 175 [153 - 199]



Grand-Est 104 [89 - 120] 104 [90 - 121] 152 [135 - 172] 152 [134 - 172]

Bretagne 108 [90 - 129] 107 [90 - 128] 203 [179 - 230] 205 [180 - 232]


Hauts-de-France 112 [97 - 130] 115 [99 - 133] 152 [134 - 173] 150 [131 - 170]

PACA 119 [102 - 139] 114 [97 - 134] 158 [138 - 181] 163 [142 - 186]


Occitanie 134 [119 - 152] 126 [111 - 142] 169 [150 - 189] 178 [158 - 199]














Biegravere Vin






















































































(tableau 2)





Sexe

Homme (n=803) 82 34 [22-51]



18-30 ans (n=505) 22 01 [01-03]

31-45 ans (n=714) 39 04 [02-07]

46-60 ans (n=574) 84 07 [04-13]

61-75 ans (reacutef) (n=216) 82 10



2e tercile (n=614) 45 07 [04-12]


RefusNsp (n=135) 48 11 [05-25]



Bac (n=383) 61 13 [08-24]
























Sexe

Homme (n=802) 210 38 [28-52]



18-30 ans (n=505) 192 32 [17-62]

31-45 ans (n=713) 143 26 [14-50]

46-60 ans (n=574) 85 13 [07-26]

61-75 ans (reacutef) (n=216) 56 10



2e tercile (n=613) 124 07 [05-10]


RefusNsp (n=135) 186 09 [05-16]



Bac (n=383) 154 16 [10-25]








lrsquoalcool


















lrsquoalcool









0

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Reacutepart

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08h-12h 12h-16h 16h-20h 20h-00h 00h-04h 04h-08h

Reacutepart

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Tau

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Semaine

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reacutegions



sexe en 2013-2015


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local de santeacute

















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Ressources locales

Quizz Test






















de santeacute



















































de ce BSP
































Inserm)








Couverture SU

















































Re

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drsquoalcool



Y90 Y900 Y901 Y902 Y903 Y904 Y905

Y906 Y91 Y910 Y911 Y919 R780


E244 G312 G621 G721 I426 K292 K70 et









BIBLIOGRAPHIE



























fra]





Grand-Est 2 159 3 046











Corse 108 333





Guyane 1 904 430






























France 2019 173 p







REMERCIEMENTS












sans consommation



dimensions



















meacutetropolitaine






Femmes Hommes
























Femmes Hommes





















(80 )












meacutetropolitaine

Reacutegion

Consommation

quotidienne

(preacutevalence

brute)

IC 95

Consommation

quotidienne

(preacutevalence

standardiseacuteea)

IC 95

Alcoolisations

ponctuelles

importantes

mensuelles

(preacutevalence

brute)

IC 95

Alcoolisations

ponctuelles

importantes

mensuelles

(preacutevalence

standardiseacuteea)

IC 95

Guyane 45 [35 - 59] 52 [39 - 68] 162 [141 - 186] 130 [112 - 150]

La Reacuteunion 52 [41 - 65] 58 [46 - 72] 129 [112 - 149] 119 [103 - 138]

Ile-de-France 61 [53 - 69] 71 [63 - 81] 144 [132 - 158] 139 [127 - 152]

Guadeloupe 64 [52 - 78] 69 [56 - 84] 103 [88 - 120] 105 [90 - 123]

Martinique 65 [52 - 80] 70 [56 - 87] 139 [121 - 158] 147 [129 - 168]

Normandie 81 [64 - 102] 79 [62 - 100] 160 [137 - 187] 162 [138 - 189]

Pays de la Loire 82 [68 - 99] 81 [67 - 98] 178 [156 - 202] 175 [153 - 199]



Grand-Est 104 [89 - 120] 104 [90 - 121] 152 [135 - 172] 152 [134 - 172]

Bretagne 108 [90 - 129] 107 [90 - 128] 203 [179 - 230] 205 [180 - 232]


Hauts-de-France 112 [97 - 130] 115 [99 - 133] 152 [134 - 173] 150 [131 - 170]

PACA 119 [102 - 139] 114 [97 - 134] 158 [138 - 181] 163 [142 - 186]


Occitanie 134 [119 - 152] 126 [111 - 142] 169 [150 - 189] 178 [158 - 199]














Biegravere Vin






















































































(tableau 2)





Sexe

Homme (n=803) 82 34 [22-51]



18-30 ans (n=505) 22 01 [01-03]

31-45 ans (n=714) 39 04 [02-07]

46-60 ans (n=574) 84 07 [04-13]

61-75 ans (reacutef) (n=216) 82 10



2e tercile (n=614) 45 07 [04-12]


RefusNsp (n=135) 48 11 [05-25]



Bac (n=383) 61 13 [08-24]
























Sexe

Homme (n=802) 210 38 [28-52]



18-30 ans (n=505) 192 32 [17-62]

31-45 ans (n=713) 143 26 [14-50]

46-60 ans (n=574) 85 13 [07-26]

61-75 ans (reacutef) (n=216) 56 10



2e tercile (n=613) 124 07 [05-10]


RefusNsp (n=135) 186 09 [05-16]



Bac (n=383) 154 16 [10-25]








lrsquoalcool


















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reacutegions



sexe en 2013-2015


Femmes Hommes





































local de santeacute

















rArrUnplugged 974













Ressources locales

Quizz Test






















de santeacute



















































de ce BSP
































Inserm)








Couverture SU

















































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drsquoalcool



Y90 Y900 Y901 Y902 Y903 Y904 Y905

Y906 Y91 Y910 Y911 Y919 R780


E244 G312 G621 G721 I426 K292 K70 et









BIBLIOGRAPHIE



























fra]





Grand-Est 2 159 3 046











Corse 108 333





Guyane 1 904 430






























France 2019 173 p







REMERCIEMENTS














meacutetropolitaine






Femmes Hommes
























Femmes Hommes





















(80 )












meacutetropolitaine

Reacutegion

Consommation

quotidienne

(preacutevalence

brute)

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Consommation

quotidienne

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ponctuelles

importantes

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Guyane 45 [35 - 59] 52 [39 - 68] 162 [141 - 186] 130 [112 - 150]

La Reacuteunion 52 [41 - 65] 58 [46 - 72] 129 [112 - 149] 119 [103 - 138]

Ile-de-France 61 [53 - 69] 71 [63 - 81] 144 [132 - 158] 139 [127 - 152]

Guadeloupe 64 [52 - 78] 69 [56 - 84] 103 [88 - 120] 105 [90 - 123]

Martinique 65 [52 - 80] 70 [56 - 87] 139 [121 - 158] 147 [129 - 168]

Normandie 81 [64 - 102] 79 [62 - 100] 160 [137 - 187] 162 [138 - 189]

Pays de la Loire 82 [68 - 99] 81 [67 - 98] 178 [156 - 202] 175 [153 - 199]



Grand-Est 104 [89 - 120] 104 [90 - 121] 152 [135 - 172] 152 [134 - 172]

Bretagne 108 [90 - 129] 107 [90 - 128] 203 [179 - 230] 205 [180 - 232]


Hauts-de-France 112 [97 - 130] 115 [99 - 133] 152 [134 - 173] 150 [131 - 170]

PACA 119 [102 - 139] 114 [97 - 134] 158 [138 - 181] 163 [142 - 186]


Occitanie 134 [119 - 152] 126 [111 - 142] 169 [150 - 189] 178 [158 - 199]














Biegravere Vin






















































































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Sexe

Homme (n=803) 82 34 [22-51]



18-30 ans (n=505) 22 01 [01-03]

31-45 ans (n=714) 39 04 [02-07]

46-60 ans (n=574) 84 07 [04-13]

61-75 ans (reacutef) (n=216) 82 10



2e tercile (n=614) 45 07 [04-12]


RefusNsp (n=135) 48 11 [05-25]



Bac (n=383) 61 13 [08-24]
























Sexe

Homme (n=802) 210 38 [28-52]



18-30 ans (n=505) 192 32 [17-62]

31-45 ans (n=713) 143 26 [14-50]

46-60 ans (n=574) 85 13 [07-26]

61-75 ans (reacutef) (n=216) 56 10



2e tercile (n=613) 124 07 [05-10]


RefusNsp (n=135) 186 09 [05-16]



Bac (n=383) 154 16 [10-25]








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Guyane 45 [35 - 59] 52 [39 - 68] 162 [141 - 186] 130 [112 - 150]

La Reacuteunion 52 [41 - 65] 58 [46 - 72] 129 [112 - 149] 119 [103 - 138]

Ile-de-France 61 [53 - 69] 71 [63 - 81] 144 [132 - 158] 139 [127 - 152]

Guadeloupe 64 [52 - 78] 69 [56 - 84] 103 [88 - 120] 105 [90 - 123]

Martinique 65 [52 - 80] 70 [56 - 87] 139 [121 - 158] 147 [129 - 168]

Normandie 81 [64 - 102] 79 [62 - 100] 160 [137 - 187] 162 [138 - 189]

Pays de la Loire 82 [68 - 99] 81 [67 - 98] 178 [156 - 202] 175 [153 - 199]



Grand-Est 104 [89 - 120] 104 [90 - 121] 152 [135 - 172] 152 [134 - 172]

Bretagne 108 [90 - 129] 107 [90 - 128] 203 [179 - 230] 205 [180 - 232]


Hauts-de-France 112 [97 - 130] 115 [99 - 133] 152 [134 - 173] 150 [131 - 170]

PACA 119 [102 - 139] 114 [97 - 134] 158 [138 - 181] 163 [142 - 186]


Occitanie 134 [119 - 152] 126 [111 - 142] 169 [150 - 189] 178 [158 - 199]














Biegravere Vin






















































































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Sexe

Homme (n=803) 82 34 [22-51]



18-30 ans (n=505) 22 01 [01-03]

31-45 ans (n=714) 39 04 [02-07]

46-60 ans (n=574) 84 07 [04-13]

61-75 ans (reacutef) (n=216) 82 10



2e tercile (n=614) 45 07 [04-12]


RefusNsp (n=135) 48 11 [05-25]



Bac (n=383) 61 13 [08-24]
























Sexe

Homme (n=802) 210 38 [28-52]



18-30 ans (n=505) 192 32 [17-62]

31-45 ans (n=713) 143 26 [14-50]

46-60 ans (n=574) 85 13 [07-26]

61-75 ans (reacutef) (n=216) 56 10



2e tercile (n=613) 124 07 [05-10]


RefusNsp (n=135) 186 09 [05-16]



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Guyane 45 [35 - 59] 52 [39 - 68] 162 [141 - 186] 130 [112 - 150]

La Reacuteunion 52 [41 - 65] 58 [46 - 72] 129 [112 - 149] 119 [103 - 138]

Ile-de-France 61 [53 - 69] 71 [63 - 81] 144 [132 - 158] 139 [127 - 152]

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Normandie 81 [64 - 102] 79 [62 - 100] 160 [137 - 187] 162 [138 - 189]

Pays de la Loire 82 [68 - 99] 81 [67 - 98] 178 [156 - 202] 175 [153 - 199]



Grand-Est 104 [89 - 120] 104 [90 - 121] 152 [135 - 172] 152 [134 - 172]

Bretagne 108 [90 - 129] 107 [90 - 128] 203 [179 - 230] 205 [180 - 232]


Hauts-de-France 112 [97 - 130] 115 [99 - 133] 152 [134 - 173] 150 [131 - 170]

PACA 119 [102 - 139] 114 [97 - 134] 158 [138 - 181] 163 [142 - 186]


Occitanie 134 [119 - 152] 126 [111 - 142] 169 [150 - 189] 178 [158 - 199]














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Sexe

Homme (n=803) 82 34 [22-51]



18-30 ans (n=505) 22 01 [01-03]

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46-60 ans (n=574) 84 07 [04-13]

61-75 ans (reacutef) (n=216) 82 10



2e tercile (n=614) 45 07 [04-12]


RefusNsp (n=135) 48 11 [05-25]



Bac (n=383) 61 13 [08-24]
























Sexe

Homme (n=802) 210 38 [28-52]



18-30 ans (n=505) 192 32 [17-62]

31-45 ans (n=713) 143 26 [14-50]

46-60 ans (n=574) 85 13 [07-26]

61-75 ans (reacutef) (n=216) 56 10



2e tercile (n=613) 124 07 [05-10]


RefusNsp (n=135) 186 09 [05-16]



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REMERCIEMENTS


















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Sexe

Homme (n=803) 82 34 [22-51]



18-30 ans (n=505) 22 01 [01-03]

31-45 ans (n=714) 39 04 [02-07]

46-60 ans (n=574) 84 07 [04-13]

61-75 ans (reacutef) (n=216) 82 10



2e tercile (n=614) 45 07 [04-12]


RefusNsp (n=135) 48 11 [05-25]



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Sexe

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31-45 ans (n=713) 143 26 [14-50]

46-60 ans (n=574) 85 13 [07-26]

61-75 ans (reacutef) (n=216) 56 10



2e tercile (n=613) 124 07 [05-10]


RefusNsp (n=135) 186 09 [05-16]



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Grand-Est 2 159 3 046











Corse 108 333





Guyane 1 904 430






























France 2019 173 p







REMERCIEMENTS














































































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Sexe

Homme (n=803) 82 34 [22-51]



18-30 ans (n=505) 22 01 [01-03]

31-45 ans (n=714) 39 04 [02-07]

46-60 ans (n=574) 84 07 [04-13]

61-75 ans (reacutef) (n=216) 82 10



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RefusNsp (n=135) 48 11 [05-25]



Bac (n=383) 61 13 [08-24]
























Sexe

Homme (n=802) 210 38 [28-52]



18-30 ans (n=505) 192 32 [17-62]

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Sexe

Homme (n=803) 82 34 [22-51]



18-30 ans (n=505) 22 01 [01-03]

31-45 ans (n=714) 39 04 [02-07]

46-60 ans (n=574) 84 07 [04-13]

61-75 ans (reacutef) (n=216) 82 10



2e tercile (n=614) 45 07 [04-12]


RefusNsp (n=135) 48 11 [05-25]



Bac (n=383) 61 13 [08-24]
























Sexe

Homme (n=802) 210 38 [28-52]



18-30 ans (n=505) 192 32 [17-62]

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Sexe

Homme (n=803) 82 34 [22-51]



18-30 ans (n=505) 22 01 [01-03]

31-45 ans (n=714) 39 04 [02-07]

46-60 ans (n=574) 84 07 [04-13]

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2e tercile (n=614) 45 07 [04-12]


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Sexe

Homme (n=802) 210 38 [28-52]



18-30 ans (n=505) 192 32 [17-62]

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Sexe

Homme (n=803) 82 34 [22-51]



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46-60 ans (n=574) 84 07 [04-13]

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RefusNsp (n=135) 48 11 [05-25]



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Homme (n=802) 210 38 [28-52]



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Documents

Bulletin de santé publique. JANVIER 2020 ALCOOL