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l'occasion d'une élection législati- ve ; il est donc utile de faire une mise au point susceptible de les renseigner exactement que possi- ble. * Les adeptes des différents par- tis ne sont pas séparés seulement par la nuance de leurs opinions individuelles au point de vue de la forme gouvernementale mais surtout par ïeurs aspirations économiques et leur façon de ré- soudre le problème des rapports entre le capital et le travail. Il est évident qu'à l'heure ac- tuelle cette question est* la plus importante, aussi bien en France qu'à l'Etranger, et que des mouve- ments violents tels que les grèvss ou les menaces de grève généra- le accentuent de jour enjour l'a- cuité du problème à solutionner. En procédant par ordre, nous rencontrons d'abord le parti con- • sénateur,qui ne s'est associé qu'à regret aux mesures législatives permettant à la classe ouvrière de défendre, ses intérêts moraux et matériels; l'idée syndicaliste n'a jamais eu ses faveurs pas plus que le contrat, de travail le l'arbitra- ge obligatoire. Quant aux réformes fiscales- impôt sur le revenu par exemple il s'en est toujours déclaré l'ad- versaire acharné; son opposition reste irréductible et l'on peut dire que c'est le parti du statu-quo. Il ne voudrait p'as modifier ce stàtu-quo au sujet du mode de gouvernement. La forme républi- caine lui paraît haïssable et tout effort doit être tenté pour revenir au système monarchique- C'est pour lui le véritable idéal, quels que soient les abus si sou- vent signalés et quelles que soient les trisfes expériences du passé. Malgré les exploits des came- lots du roi, ce parti n'a plus au Parlement que des représentants peu nombreux et ce n'est pas le prestige peu éclatant' des héritiers de l'ancienne monarchie qui est suffisant pour augmenter les re- crues . Les départements de l'Ouest sont encore la forteresse de ce par- ti mais, dans le reste dis la Fran- ce, on voit seuls quelques îlots, q uelques mars stagnantes qui con- tinuent à élire un monarchiste, II convient que, dans toute Assem- blée, des représentants de cfette idée continuent à figurer, de mê- me que, dans tout musée on pré- sente dans les vitrines des fos- siles à lacuriosité du visiteur. Nous rangeons dans la même catégorie les membres de l'Action libérale. Le parti plébiscitaire affecte des allures démocratiques en ce sens qu'il veut faire élire le chef de la nation par le suffrage uni- versel, mais nous nous rappelons d'une façon trop cuisante les ex- périences qui furent faites sous le règne de Napoléon III pour avoir la moindre sympathie pour -ce régime plébiscitaire. C'est tout simplement une déformation du -pouvoir personnel et héréditaire. Si les rares représentants de ce parti, au Parlement, voulaient tenir une conduite conforme à leur programme d fils devraient leur pg s'abstenir de prendre part à l'élec- tion présidentielle, pvjisqu'e'lte n'est oas faite par le suffrage uni- versel . * Le parti progressiste est encore nombreux dans les deux Cham- bres . Ce serait altérer la vérité de dire que la plupart de ses mem- bres nesont pas désireux de con- server la forme républicaine- Beaucoup d'entre eux,' leur chef M. Méline entr'autres, ont lutté pour la République à des époques difficiles telles que le 16 Mai et même le boulangisme ; ils ont donc rendu des services réels dans les ran^-s de 1' « ùppbrtunism-' « et, à l'heure actuelle, ils ont encore un programme économique et so- cial que nous pourrions dévelop- per tout en regrettant son man- que de précision, son esprit attar- par certain côtés. Ce parti fut au pouvoir pen- dant de nombreuses années ; il donna l'impression que, pour lui, tout était pour le mieux, dans le meilleur des mondes, et que cha:- cun devait être content de son sort. Ce fut ce parti qui, par la voix de son chef, déclara : II n'y a pas d'affaire Dreyfus. C'était faire preuve d'un manque de clairvoyance et d'unei incompré- hension complète des iiécessto'fc du moment. Aussi cette affaire sonna-t-elkl fe glas 'funèbre du parti progressiste qui ne put ja- mais reconquérir son ancienne in- fluence et n'obtint, plus que des succès législatifs partiels. Il acheva de se perdre en réali- sarjt, 'sans vergogne)des alliances 1 électorales avec les pa.rtis vérita- blement rétogrades ; enfin, il s'est déclaré l'adversaire de réformes laïques par crainte de méconten- ter une partie de sa clieintèle. Enfin, ce parti est, pour l'ins)- tant, désemparé et l'on constate le désir de quelques uns de ses bres influents, MM. Ribot.Thier- ry,etc>de rentrer dans le giron ré- publicain en se débarassant de leurs compromettants alliés de droits. Il y aurait peut-être de ce •â*li quelques .pebEues intéressan- tes à faire d'autant plus qu'on n'a jamais contesté la valeur intellec- tuelle de ses représentants au Parlement- Les démîtes et sénateurs, se re- commandant du programme de l'Alliance démocratique et du par- ti radical, constituent le fond de la majorité gouvernementale,Mais nous n'oserions dire que leur con- ceptions politiques ou économi- ques présentent une homogéînité complète-Beaucoup de radicaux se rapprochent, nettement de l'Al- liance démocratique et pourraient appartenir à ces deux groupe- ments politiques ; d'ajfïïeurs un certain nombre d'entre eux coti- sent pour les dépenses des deux organisations. D'autre part,quel- ques radicaux socialistes, dits so- cialisants, se rapprochent des so- cialistes par leurs doctrines sinon par les moyens préconisés pour obtenir le triomphe de leurs idée s sociales et économiques ; peu de chose les sépare de la section ré- formiste du parti unifié. Ceux-là sont prêts à faire, comme on l'a dit, « le lit du collectivisme » en Proposant et votant le rachat de l'Ouest, lanationalisation des mi- nes, des assurances, etc, ; ce sont eux aussi oui n'ont cessé de pro- p clamer qu'il n'y a pas « d'enr(e- rois à gauche » et' qv'f semblant hantés par lacrainte de paraître réactionnaires. Les limites de l'Alliance démo- cratique et du parti radical et ra- dical socialiste sont imprécises et très mal définies ; nous connais- sons leur programme niais nous savons aussi que les différents ar- ticles de ce programme ne sent pas AiJnlarlimerDrant acceptés. Fi- ne faut donc pas être trop surpris de voir, les votes de leurs mem- bres se contrecarrer même sur des questions capitales. Dans un avenir peut-êtrr< très rapproché, nous assisterons Sans. doute à un nouveau tassement de ces deux partis; quelques progres- sistes viendront y adhérer st quel- ques radicaux socialistes s'en dé- tacheront pour demander l'hospi- talité au parti socialiste indépen- dant ou révolutionnaire. Les unifies sont aunombiti de 75 à la Chambre; ils n'ont aucun représentant au Sénat. On ne saurait confester qu'ils aient une doctrine à laquelle tous doivent être fidèles sous peine d'excommu- nication; malheureusement, ostte doctrine est purtement} théoriique 1 et beaucoup d'entre eux n'hésitent pas à préconiser des moyens vio- lents pour constater si cette doc- trine fera lebonheur de l'humani- té- Hélas ! il y a des expériences qu'un peuple ne peut, pas se per- mettre sans risquer de; compro- mettre sa vitalité. Bien que les unifiés aient jadis appartenu à la «poitique gouver- nementale dite du bloc, ils s'en sont tellement détachés en dési- rant jouer « les cavaliers seuls » qu'il nous a semblé surprenant- de voir certain groupe de gauche de" mander leur concours dans l'élec- tion du Président de la Républi- que. Ce sont des alliés peu sûrs, incomnïodea et plutôt (encom- brants . Tels sorft, dans un exposé for- cement! sommaire, -'les pa.rt.is qui vont être appelés à nomimer le nouveau chef de l'Etat. .Quelles qr.ie soient les candidatures, on peut avancer qu'aucun parti ne votera en bloc pour telle bu i|îll|e personnalité et qu'en dehors des considérations politiques inter- viendront les sym'paithilïs'i )>u leb sentiments personnels. Dans cette course à la présiden- ce, quels pronostics faut-il éta- blir ? Puisque M. Bourgeois se retire, M. Deschanel aurait pu arriver bon premier, si M. Poin- caré ne s'était pc'int mis sur les rangs. Docteur A. HAGEN- Les petites historiettes de la guerre des Balkans L'angoisse cbez les eunuques Le corps de MM. lesennuquesde l'em- pire ottoman vient d'éprouver une nou- velle et vive émotion. Les commissions de recensement jeunes-turques ne s'é- taient-elles pas avisées de les inscrire d'oflîce sut* les listes de la conscription ! Ce fut dans tous les harems un graud Bulletin Financier du 28 Décembre 1912 L'année 1912 se termine avec plus d'optimisme qu'on n'était en droit de l'es- pérer. Les grandes puissances, représentées à la conférence de Londres ont manifesté .leur désir de travailler dans l'intérêtde .„ „„„.„., U .J é m u i la paiXi et d , un autre co t,i no t re premier émoi, la consternation de la désolation | „,:„;,* i n ~- ..- :....-> ,, Les eunuques, tout en protestant avec une énergie toute virile deleur patrio- tisme, affirmaient qu'il leur manquait, pour être soldats, la chose la plus essen- tielle, à savoir la vocation militaire ; qu'au surplus, ils avaient toujours été dispensés du service actif et que c'est surtout dans leur cas qu'une loi nouvelle ne saurait avoir d'effet rétroactif. Le Conseil d'fëtat turc, auquel ils s'é- taient adressés, leur a donné pleinement ministre, dans un magistral discours, faisait des déclarations permettant d'en- visager l'avenir sous un meilleur jour. Il n'en fallait pas davantage pour ramener la confiance et toutes les bourses mon diales ont, à l'unisson, exquissé un mouvement de reprise. Voici du24 c' les cours des principales valeurs cotées sur le marché de Paris. Marché officiel. 3 0[0, 89.25 0[0 Hellénique 5 0[0, 81.292 Turc unifié -"- --""••>= P"="i«:"i B1 n, i 85.50 0|0--Italien 3%, 98,25 O|O-Exté- raison. MM. les eunuques ne tireront pas | r i mr j 7 sn mn _ o,»»,,« J « I . . ; . " » J Faire des commandes aux Grands Magasins de Paris ou d'ailleurs c'est entsv&r de Cannes un ar- gent qui n'y reviendra pas Syndicat d'Initiative et Comité des Fêtes II y a quelque chose de changé au Comité des Fêtes et l'ancien directeur a au sort... Mais l'alerte fut chaude. Le mal au genou. C'est une expression presque aussi connue dans le monde des danseuses que celle du « mal aux cheveux » dans le monde des fêtards. Elle désigne une indisposition qui dure souvent pendant plusieurs mois, mais jamais plus de neuf. Mais combien parmi les admira- teurs de l'argot, qui abondent même en Sorbonne, connaissent l'origine de cette façon de parler ? Elle remonte pourtant à une tren- taine d'années déjà. A cette époque, un des premiers sujets de l'Opéra, Mlle Taglioni, fut atteinte de ce mal : elle soutirait à en crier. On convo- qua tous les médecins et chirurgiens de la mabon. La consultation fut lon- gue et sérieuse ; il n'y avait au genou ni gonflement, ni rougeur, mais au moindre toucher, la physionomie de la danseuse exprimait la douleur la plus vive. Mlle Taglioni resta plur sieurs mois sans danser. Trois ou quatre ans plus tard, Adolphe Adam, l'un des Esculapes que ce cas avait déroutés, fut appelé rieur 97.50 0|0 Banque de Paris 1724- Crédit Lyonnais 1580 — Banque Privée 415— Banque Ottomanne 646.50 — P.- L.-M. 1245 —Nord 1645 —Ouest 899 — Lombardo 107 Nord Espagne 461 — Rio Tinto 1855 Sosnowice 1394 Briansk 480 — Parts Electricité de Paris 1700 — Edison 875 Mokta El Hadid 2382. Marché en 'Banque— Dniéprovienne 3006 — Donetz 1400 — Taganrog 755 — Prokhorow 180 — Cappe Oopper 166 Balia Karaidin 418 — de Beers ordinaire 532 — Phosphates Tunisiens 468 Sté Fermière des Casinos de Nice 623- — Cer- cle de Monaco 5265 Grosnyi 1474 Air liquide 378 — Chartered 34 — Gold- field 87.50 — May Cosolidated 9.75 — Randfontein 40 — Tanganyka 67. Aux deux parquets il y a eu peu d'opé- rations à primes. Banque Privée Agence de Canues. L'Histoire de Cannes Notes Bibliographiques La été'très'heureusemèntre^pla^é'en'juin \ * Saint-Pétersbourg. ^En pénétrant dernier par M, Caen . Et M. Ca.en n'a plus qu'à continuer. Son oeuvre de quelques mois est déjà féconde, car il sert les inté- rêts de Cannes en homme actif et intelli- gent avec un esprit ouvert et avisé. Aussi peut-il compter sur tout notre Arrivées Lord Broughara and Vaux et sa famille se sont réinstallés au Château. Eléonore. * * Le Grand Duc MichelMickailoviteh, la comtesse de Torbj 1 et ieurs enfants sont attendus àfCannes, Villa Kazbeck. J: * S.A.R. Mme la Comtesse de Caserta et la Princesse Josépha sa fille, arrivées hier matin à Cannes, se sont réinstallées à la villa Marie-Thérèse, auprès de S.A.R. Monseigneur le Comte de Caserta et de LL.AA.RR. les Princes de Bourbon. LL.AA.RR. le Prince et la Princesse Jean-Georges de Saxe viendront- inces- samment à Cannes, faire un assez long séjour auprès de leurs.parents à la villa Marie-Thérèse. * M'" c la Duchesse de Doudeanville arri- vera à Cannes le .20 Janvier, en sa splen- dide villa de La Rochefoucauld» route de Fréjus. " Félibres " D'où vient et que signifie le mot « félibre » ? Mistral, interrogé jadis sur ce sujet, fournit lui-même cette réponse : Il nous fallait un nom : trouba- dour était bien pendule ; trouvère était bien opéra. » Un jour, j'entendis une vieille fem- me qui chantait une très ancienne romance en patois, dans laquelle le mot félibre revenait comme un refrain . Je l'adoptais. » Félibre, traduisez homme de foi libre ou... faiseur délivres ! » Tou- jours est-il que félibres nous sommes ! dans l'appartement de Mlle Taglioni, qui était alors première danseuse au Théâtre Impérial, il vit accourir nne charmante enfant. Aqui donc, cette jolie petite fille? Mlle Taglioni lui répondit en riant : C'est mon mal au genou ! Et cette anecdote serait, parait-il, d'actualité dans un certain théâtre l'on danse, fort bien d'ailleurs... Faites tous vos achats à. Cannes. SOU DES ECOLES LAÏQUES Voici la réponse de M. Boulingue, conseil- ler municipal, représentant de la Muni- cipalité^ M. Reboulin, président de cette Société, lors de la distribution de deux mille francs de marchandises offertes par le Soudes Ecoles laïques à plus de 400 enfants pau vres de nos écoles communales * * * «Je remercie la Municipalité de m'avoir délégué pour lareprésenter à "votre fête. Je rends hommage aux organisateurs pour le spectacle grandiose, que j'ai sous les yeux, et en particulier au Président pour son dévouement à l'oeuvre laïque. Je ferai part à mes collègues du Conseil Municipal del'accueil qui m'a été fait ici et des voeux qui ont été exprimés. Je suis certain quela municipalité continuera comme par le passé à donner à votre oeuvre l'appui moral et financier qu'elle mérite.» * * * Des applaudissemente nombreux ac- cueillent le discours de M. Boulingue. M. le Président au nom de l'oeuvre, le remercie ensuite de ses bonnes paroles et prenant acte de ses déclarations, l'en féli- cite au nom des tous petits enfantsde nos écoles. Centralisation, commencée par Richelieu, poursuivie par Louis XIV", que la Révolution par la force des choses — a dû faire sienne, qui a atteint son apogée sous Napoléon I er , nous oppresse encore maintenant. Sous des mots grandiloquents, sous de vagues formules elle cache son inani- et paralyse les énergies, anihilant ainsi de la vie pro- Les acheteurs ont inté- rêt à, choisir avant d'a- cheter. On ne choisit pas sue- elles catalogues sou- vent menteurs, pour choi- sir U faut voir et toucher, toutes les manifestations vinciale. L'histoire régionale, l'histoire locale, n'a pas échappé à la tyrannie néfaste de cette centralisation qui l'a proscrite impL toyablement. Fort heureusement les idées décentralisatrices n'en ont pas moins fait leur petit, bonhomme de che- min ; si la décentralisation est une chose dont il faut toujours parler, et à laquelle il faut penser souvent: sans espérer en voir de longtemps la complète floraison, il faut constater que renseignement de l'histoire régionale et locale n'est plus un vain mot depuis la mise en vigueur de l'excellent arrêté pris par M_ Maurice Faure, alors qu'il était ministre de l'Ins- truction Publique. L'histoire de Cannes n'a pas été l'ob- jet de nombreux travaux. En 1840l'abbé Alliez publiait un opuscule : Visite aux Iles de Lêrins ; cette visite, sans nul doute, lui suggérait l'idée de travailler à une histoire de la célèbre abbaye et c'est en 1862 que paraissait, en deux volumes, L'Histoire du Monastère de Lèrt'ns, Cet ouvrage important avait été précédé, en 1860, d'un excellent travail : Les îles de Lerins, Cannes et les Nicages en- vifonnants, dans la préface duquel on lit les lignes suivantes : « Le volume que je publie aujourd'hui servira d'introduc- tion à cette histoire (l'Histoire du Monas- tère). II a pour objet de faire connaître les lieux illustrés par les vertus et la science des pieux disciples d'Honorat ainsi que les rivages voisins qui dépendaient du Monastère. II initiera le lecteur à celtt connaissance nécessaire et dégagera l'his- 1 toire d'une foule de dét.u'ls qui auraient [ gêné la marche du récit. » L'abbé Alliez

Bulletin Financier - Collection de journaux anciensarchivesjournaux.ville-cannes.fr/dossiers/echos/1912/Jx5_Echos... · par la nuance de leurs opinions individuelles au point de vue

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l'occasion d'une élection législati-ve ; il est donc utile de faire unemise au point susceptible de lesrenseigner exactement que possi-ble.

*Les adeptes des différents par-

tis ne sont pas séparés seulementpar la nuance de leurs opinionsindividuelles au point de vue dela forme gouvernementale maissurtout par ïeurs aspirationséconomiques et leur façon de ré-soudre le problème des rapportsentre le capital et le travail.

Il est évident qu'à l'heure ac-tuelle cette question est* la plusimportante, aussi bien en Francequ'à l'Etranger, et que des mouve-ments violents tels que les grèvssou les menaces de grève généra-le accentuent de jour en jour l'a-cuité du problème à solutionner.

En procédant par ordre, nousrencontrons d'abord le parti con-

• sénateur,qui ne s'est associé qu'àregret aux mesures législativespermettant à la classe ouvrière dedéfendre, ses intérêts moraux etmatériels; l'idée syndicaliste n'ajamais eu ses faveurs pas plus quele contrat, de travail le l'arbitra-ge obligatoire.

Quant aux réformes fiscales-impôt sur le revenu par exemple— il s'en est toujours déclaré l'ad-versaire acharné; son oppositionreste irréductible et l'on peut direque c'est le parti du statu-quo.

Il ne voudrait p'as modifier cestàtu-quo au sujet du mode degouvernement. La forme républi-caine lui paraît haïssable et touteffort doit être tenté pour revenirau système monarchique-

C'est pour lui le véritable idéal,quels que soient les abus si sou-vent signalés et quelles que soientles trisfes expériences du passé.

Malgré les exploits des came-lots du roi, ce parti n'a plus auParlement que des représentantspeu nombreux et ce n'est pas leprestige peu éclatant' des héritiersde l'ancienne monarchie qui estsuffisant pour augmenter les re-crues .

Les départements de l'Ouestsont encore la forteresse de ce par-ti mais, dans le reste dis la Fran-ce, on voit seuls quelques îlots,q uelques mars stagnantes qui con-tinuent à élire un monarchiste, IIconvient que, dans toute Assem-blée, des représentants de cfetteidée continuent à figurer, de mê-me que, dans tout musée on pré-sente dans les vitrines des fos-siles à la curiosité du visiteur.

Nous rangeons dans la mêmecatégorie les membres de l'Actionlibérale.

Le parti plébiscitaire affectedes allures démocratiques en cesens qu'il veut faire élire le chefde la nation par le suffrage uni-versel, mais nous nous rappelonsd'une façon trop cuisante les ex-périences qui furent faites sousle règne de Napoléon I I I pouravoir la moindre sympathie pour-ce régime plébiscitaire. C'est toutsimplement une déformation du-pouvoir personnel et héréditaire.

Si les rares représentants de ceparti, au Parlement, voulaienttenir une conduite conforme à

leur programmed

fils devraientleur p gs'abstenir de prendre part à l'élec-tion présidentielle, pvjisqu'e'lten'est oas faite par le suffrage uni-versel .

• *• Le parti progressiste est encore

nombreux dans les deux Cham-bres . Ce serait altérer la vérité dedire que la plupart de ses mem-bres ne sont pas désireux de con-server la forme républicaine-Beaucoup d'entre eux,' leur chefM. Méline entr'autres, ont luttépour la République à des époquesdifficiles telles que le 16 Mai etmême le boulangisme ; ils ont doncrendu des services réels dans lesran^-s de 1' « ùppbrtunism-' « et,à l'heure actuelle, ils ont encore

un programme économique et so-cial que nous pourrions dévelop-per tout en regrettant son man-que de précision, son esprit attar-dé par certain côtés.

Ce parti fut au pouvoir pen-dant de nombreuses années ; ildonna l'impression que, pour lui,tout était pour le mieux, dans lemeilleur des mondes, et que cha:-cun devait être content de sonsort. Ce fut ce parti qui, par lavoix de son chef, déclara : II n'ya pas d'affaire Dreyfus. C'étaitfaire preuve d'un manque declairvoyance et d'unei incompré-hension complète des iiécessto'fcdu moment. Aussi cette affairesonna-t-elkl fe glas 'funèbre duparti progressiste qui ne put ja-mais reconquérir son ancienne in-fluence et n'obtint, plus que dessuccès législatifs partiels.

Il acheva de se perdre en réali-sarjt, 'sans vergogne)des alliances1

électorales avec les pa.rtis vérita-blement rétogrades ; enfin, il s'estdéclaré l'adversaire de réformeslaïques par crainte de méconten-ter une partie de sa clieintèle.

Enfin, ce parti est, pour l'ins)-tant, désemparé et l'on constate ledésir de quelques uns de sesbres influents, MM. Ribot.Thier-ry,etc>de rentrer dans le giron ré-publicain en se débarassant deleurs compromettants alliés dedroits. Il y aurait peut-être de ce•â*li quelques .pebEues intéressan-

tes à faire d'autant plus qu'on n'ajamais contesté la valeur intellec-tuelle de ses représentants auParlement-

Les démîtes et sénateurs, se re-commandant du programme del'Alliance démocratique et du par-ti radical, constituent le fond dela majorité gouvernementale,Maisnous n'oserions dire que leur con-ceptions politiques ou économi-ques présentent une homogéînitécomplète-Beaucoup de radicaux serapprochent, nettement de l'Al-liance démocratique et pourraientappartenir à ces deux groupe-ments politiques ; d'ajfïïeurs uncertain nombre d'entre eux coti-sent pour les dépenses des deuxorganisations. D'autre part,quel-ques radicaux socialistes, dits so-cialisants, se rapprochent des so-cialistes par leurs doctrines sinonpar les moyens préconisés pourobtenir le triomphe de leurs idéessociales et économiques ; peu dechose les sépare de la section ré-formiste du parti unifié. Ceux-làsont prêts à faire, comme on l'adit, « le lit du collectivisme » enProposant et votant le rachat del'Ouest, la nationalisation des mi-nes, des assurances, etc, ; ce sonteux aussi oui n'ont cessé de pro-

pclamer qu'il n'y a pas « d'enr(e-rois à gauche » et' qv'f semblanthantés par la crainte de paraîtreréactionnaires.

Les limites de l'Alliance démo-cratique et du parti radical et ra-dical socialiste sont imprécises ettrès mal définies ; nous connais-sons leur programme niais noussavons aussi que les différents ar-ticles de ce programme ne sentpas AiJnlarlimerDrant acceptés. Fi-ne faut donc pas être trop surprisde voir, les votes de leurs mem-bres se contrecarrer même sur desquestions capitales.

Dans un avenir peut-êtrr< trèsrapproché, nous assisterons Sans.doute à un nouveau tassement deces deux partis; quelques progres-sistes viendront y adhérer st quel-ques radicaux socialistes s'en dé-tacheront pour demander l'hospi-talité au parti socialiste indépen-dant ou révolutionnaire.

Les unifies sont au nombiti de75 à la Chambre; ils n'ont aucunreprésentant au Sénat. On nesaurait confester qu'ils aient unedoctrine à laquelle tous doiventêtre fidèles sous peine d'excommu-nication; malheureusement, ostte

doctrine est purtement} théoriique1

et beaucoup d'entre eux n'hésitentpas à préconiser des moyens vio-lents pour constater si cette doc-trine fera le bonheur de l'humani-té- Hélas ! il y a des expériencesqu'un peuple ne peut, pas se per-mettre sans risquer de; compro-mettre sa vitalité.

Bien que les unifiés aient jadisappartenu à la «poitique gouver-nementale dite du bloc, ils s'ensont tellement détachés en dési-rant jouer « les cavaliers seuls »qu'il nous a semblé surprenant- devoir certain groupe de gauche de"mander leur concours dans l'élec-tion du Président de la Républi-que. Ce sont des alliés peu sûrs,incomnïodea et plutôt (encom-brants .

Tels sorft, dans un exposé for-cement! sommaire, -'les pa.rt.is quivont être appelés à nomimer lenouveau chef de l'Etat. .Quellesqr.ie soient les candidatures, onpeut avancer qu'aucun parti nevotera en bloc pour telle bu i|îll|epersonnalité et qu'en dehors desconsidérations politiques inter-viendront les sym'paithilïs'i )>u lebsentiments personnels.

Dans cette course à la présiden-ce, quels pronostics faut-il éta-blir ? Puisque M. Bourgeois seretire, M. Deschanel aurait puarriver bon premier, si M. Poin-caré ne s'était pc'int mis sur lesrangs.

Docteur A. HAGEN-

Les peti tes his tor iet tes

de la guerre des Balkans

L'angoisse cbez les eunuques

Le corps de MM. lesennuquesde l'em-pire ottoman vient d'éprouver une nou-velle et vive émotion. Les commissionsde recensement jeunes-turques ne s'é-taient-elles pas avisées de les inscrired'oflîce sut* les listes de la conscription !

Ce fut dans tous les harems un graud

Bulletin Financierdu 28 Décembre 1912

L'année 1912 se termine avec plusd'optimisme qu'on n'était en droit de l'es-pérer.

Les grandes puissances, représentéesà la conférence de Londres ont manifesté.leur désir de travailler dans l'intérêtde

. „ „„„.„., U.J é m u i l a p a i X i e t d , u n a u t r e cot,i n o t r e premierémoi, la consternation de la désolation | „,:„;,* in~- ..- :....-> ,,Les eunuques, tout en protestant avecune énergie toute virile de leur patrio-tisme, affirmaient qu'il leur manquait,pour être soldats, la chose la plus essen-tielle, à savoir la vocation militaire ;qu'au surplus, ils avaient toujours étédispensés du service actif et que c'estsurtout dans leur cas qu'une loi nouvellene saurait avoir d'effet rétroactif.

Le Conseil d'fëtat turc, auquel ils s'é-taient adressés, leur a donné pleinement

ministre, dans un magistral discours,faisait des déclarations permettant d'en-visager l'avenir sous un meilleur jour. Iln'en fallait pas davantage pour ramenerla confiance et toutes les bourses mondiales ont, à l'unisson, exquissé unmouvement de reprise.

Voici du 24 c' les cours des principalesvaleurs cotées sur le marché de Paris.

Marché officiel. — 3 0[0, 89.25 0[0 —Hellénique 5 0[0, 81.292 — Turc unifié

- " - --""••>= P"="i«:"iB1n, i 85.50 0|0--Italien 3%, 98,25 O|O-Exté-raison. MM. les eunuques ne tireront pas | r i m r j 7 sn mn _ o,»»,,« J« I . . ; . " » J

Fai re d e s c o m m a n d e sa u x G r a n d s M a g a s i n s deParis ou d ' a i l l e u r s c 'estentsv&r d e C a n n e s un a r -g e n t qui n'y r e v i e n d r a pas

Syndicat d'Initiative

et Comité des Fêtes

II y a quelque chose de changé auComité des Fêtes et l'ancien directeur a

au sort... Mais l'alerte fut chaude.

Le mal au genou.

C'est une expression presque aussiconnue dans le monde des danseusesque celle du « mal aux cheveux » dansle monde des fêtards. Elle désigneune indisposition qui dure souventpendant plusieurs mois, mais jamaisplus de neuf.

Mais combien parmi les admira-teurs de l'argot, qui abondent mêmeen Sorbonne, connaissent l'origine decette façon de parler ?

Elle remonte pourtant à une tren-taine d'années déjà. A cette époque,un des premiers sujets de l'Opéra,Mlle Taglioni, fut atteinte de ce mal :elle soutirait à en crier. On convo-qua tous les médecins et chirurgiensde la mabon. La consultation fut lon-gue et sérieuse ; il n'y avait au genouni gonflement, ni rougeur, maisau moindre toucher, la physionomiede la danseuse exprimait la douleur laplus vive. Mlle Taglioni resta plursieurs mois sans danser.

Trois ou quatre ans plus tard,Adolphe Adam, l'un des Esculapesque ce cas avait déroutés, fut appelé

rieur 97.50 0|0 — Banque de Paris 1724-Crédit Lyonnais 1580 — Banque Privée415— Banque Ottomanne 646.50 — P . -L.-M. 1245 —Nord 1645 —Ouest 899 —Lombardo 107 — Nord Espagne 461 —Rio Tinto 1855 — Sosnowice 1394 —Briansk 480 — Parts Electricité de Paris1700 — Edison 875 — Mokta El Hadid2382.

Marché en 'Banque— Dniéprovienne3006 — Donetz 1400 — Taganrog 755 —Prokhorow 180 — Cappe Oopper 166 —Balia Karaidin 418 — de Beers ordinaire532 — Phosphates Tunisiens 468 — StéFermière des Casinos de Nice 623- — Cer-cle de Monaco 5265 — Grosnyi 1474 —Air liquide 378 — Chartered 34 — Gold-field 87.50 — May Cosolidated 9.75 —Randfontein 40 — Tanganyka 67.

Aux deux parquets il y a eu peu d'opé-rations à primes.

Banque PrivéeAgence de Canues.

L'Histoire de CannesNotes Bibliographiques

La

été'très'heureusemèntre^pla^é'en'juin \ * Saint-Pétersbourg. ^En pénétrant

dernier par M, Caen . Et M. Ca.en n'a plusqu'à continuer. Son œuvre de quelquesmois est déjà féconde, car il sert les inté-rêts de Cannes en homme actif et intelli-gent avec un esprit ouvert et avisé.

Aussi peut-il compter sur tout notre

ArrivéesLord Broughara and Vaux et sa famille

se sont réinstallés au Château. Eléonore.* *

Le Grand Duc MichelMickailoviteh, lacomtesse de Torbj1 et ieurs enfants sontattendus àfCannes, Villa Kazbeck.

J: *

S.A.R. Mme la Comtesse de Casertaet la Princesse Josépha sa fille, arrivéeshier matin à Cannes, se sont réinstalléesà la villa Marie-Thérèse, auprès de S.A.R.Monseigneur le Comte de Caserta et deLL.AA.RR. les Princes de Bourbon.

LL.AA.RR. le Prince et la PrincesseJean-Georges de Saxe viendront- inces-samment à Cannes, faire un assez longséjour auprès de leurs.parents à la villaMarie-Thérèse.

*M'"c la Duchesse de Doudeanville arri-

vera à Cannes le .20 Janvier, en sa splen-dide villa de La Rochefoucauld» route deFréjus.

" Félibres "D'où vient et que signifie le mot

« félibre » ?Mistral, interrogé jadis sur ce sujet,

fournit lui-même cette réponse :— Il nous fallait un nom : trouba-

dour était bien pendule ; trouvère étaitbien opéra.

» Un jour, j'entendis une vieille fem-me qui chantait une très ancienneromance en patois, dans laquelle le motfélibre revenait comme un refrain . Jel'adoptais.

» Félibre, traduisez homme de foilibre ou . . . faiseur délivres ! » Tou-jours est-il que félibres nous sommes !

dans l'appartement de Mlle Taglioni,qui était alors première danseuse auThéâtre Impérial, il vit accourir nnecharmante enfant.

— A qui donc, cette jolie petite fille?Mlle Taglioni lui répondit en riant :C'est mon mal au genou !Et cette anecdote serait, parait-il,

d'actualité dans un certain théâtre oùl'on danse, fort bien d'ailleurs...

Faites tous vos achatsà. Cannes.

SOU DES ECOLES LAÏQUESVoici la réponse de M. Boulingue, conseil-

ler municipal, représentant de la Muni-cipalité^ M. Reboulin, président de cetteSociété, lors de la distribution de deuxmille francs de marchandises offertes parle Soudes Ecoles laïques à plus de 400enfants pau vres de nos écoles communales

** *

«Je remercie la Municipalité de m'avoirdélégué pour la représenter à "votre fête.Je rends hommage aux organisateurs pourle spectacle grandiose, que j'ai sous lesyeux, et en particulier au Président pourson dévouement à l'œuvre laïque. Je feraipart à mes collègues du Conseil Municipaldel'accueil qui m'a été fait ici et des vœuxqui ont été exprimés. Je suis certain que •la municipalité continuera comme parle passé à donner à votre œuvre l'appuimoral et financier qu'elle mérite.»

** *

Des applaudissemente nombreux ac-cueillent le discours de M. Boulingue.

M. le Président au nom de l'œuvre, leremercie ensuite de ses bonnes paroles etprenant acte de ses déclarations, l'en féli-cite au nom des tous petits enfantsde nosécoles.

Centralisation, commencée parRichelieu, poursuivie par Louis XIV",que la Révolution — par la force deschoses — a dû faire sienne, qui a atteintson apogée sous Napoléon Ier, nousoppresse encore maintenant.

Sous des mots grandiloquents, sousde vagues formules elle cache son inani-té et paralyse les énergies, anihilant ainsi

de la vie pro-

Les acheteurs ont inté-rêt à, choisir avant d'a-cheter. On ne choisit passue- elles catalogues sou-vent menteurs, pour choi-sir U faut voir et toucher,

toutes les manifestationsvinciale.

L'histoire régionale, l'histoire locale,n'a pas échappé à la tyrannie néfaste decette centralisation qui l'a proscrite impLtoyablement. Fort heureusement lesidées décentralisatrices n'en ont pasmoins fait leur petit, bonhomme de che-min ; si la décentralisation est une chosedont il faut toujours parler, et à laquelleil faut penser souvent: sans espérer envoir de longtemps la complète floraison,il faut constater que renseignement del'histoire régionale et locale n'est plus unvain mot depuis la mise en vigueur del'excellent arrêté pris par M _ MauriceFaure, alors qu'il était ministre de l'Ins-truction Publique.

L'histoire de Cannes n'a pas été l'ob-jet de nombreux travaux. En 1840l'abbéAlliez publiait un opuscule : Visite auxIles de Lêrins ; cette visite, sans nuldoute, lui suggérait l'idée de travailler àune histoire de la célèbre abbaye et c'esten 1862 que paraissait, en deux volumes,L'Histoire du Monastère de Lèrt'ns,Cet ouvrage important avait été précédé,en 1860, d'un excellent travail : Les îlesde Lerins, Cannes et les Nicages en-vifonnants, dans la préface duquel onlit les lignes suivantes : « Le volume queje publie aujourd'hui servira d'introduc-tion à cette histoire (l'Histoire du Monas-tère). II a pour objet de faire connaîtreles lieux illustrés par les vertus et lascience des pieux disciples d'Honorat ainsique les rivages voisins qui dépendaientdu Monastère. II initiera le lecteur à celttconnaissance nécessaire et dégagera l'his-

1 toire d'une foule de dét.u'ls qui auraient[ gêné la marche du récit. » L'abbé Alliez