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Troisième Année.— N" 35 OTX OOEZTYTTrVIES* Du 14 au 31 JVÏjirs CANNES JOUKNAL HEBDOMADAIRE, POLITIQUE, MONDAIN & LITTÉRAIRE ORGANE DES I NTÉRÊTS DE CANNES Publicité à forfait ABONNEMENTS r? tï. l a s js-son ADMINISTRATION : 3, Rue de la Gare, X Rédacteur er> Chef: EMMANUEL VIDAL Maison ouverte toute l'Année JOAILLERIE - BIJOUTERIE - OBJETS D'ART Horlogerie - Orfèvrerie PIERRE GILLI, Successeur & 4. GLAÏOU 8, Rue d'Antibes . CANNES Tél. 2.52 SPECIALITE DECORBEILLES DE MARIAGES Maisons os.' Générale des Etrangers UUBSKT, Directeur Ventes et Locations — Gérances d'Immeubles i, Place des Iles et 2,Rue d'Antibes A LA MENAGERE ancienne Maison Gcisendorf Rue liuttura, Cannes. CREDIT MOBILIER DE CANNES Banque, 12, nie du Chemin de Fer BANQUE POPULAIRE 10, rue de- la Grare Escompte, etc. Vaiement de Coupons Lettres de Crédit INSTALLATIONS DE CUISINE ET DE CHAUFFAGE CENTRAL ARMAND GILLETTE 124, vue d'Antibes, Téléph. 0.94 ECLAIRAGE ELECTRIQUE Force Motrice 3, rue d'Alger. Téléph. 3.47 THE R1VIERA PHARMACY G. ISORDINAT Bnglish Chemist —• Deutsche àpoihehe PHARMACIE FOREST ~, rue d'Antibes, Téléph. 2.05 Très grands approvisionnements de Marques et d'A cceseoires AU CHAT NOIR Chaussures Américaines et Anglaises Xi. TACQUIK, 3, rue d'Antibes INSTALLATIONS ELECTRIQUES Maison A. MARS 15, rue Hoche THIERY Aîné & SIGRAND Vêlements faits et sar mesure bis, Rue d'Antibes. Angle de la Rue Bossu. B O R E L , Chirurgien-Dentiste de 9 h. à midi, et de 2 h. à 5 heures 1, rue d'Antibes . •• » RÉDACTION : 2, Bue dlniibcs, 2 CONFLITS ÉCONOMIQUES La Grève des Mineurs en Angleterre Les esprits chagrins, lors des grèves d'ouvriers et de fonction- naires qui eurent lieu en France, manifestaient.une grande inquiétu- de 6Q disant que ce n'élait que dans notre paj's qu'on pouvait voir de semblables conflits de nature à ar- rêter la vie économique et admi- nistrative. A leurs yeux, il semblait que les revendications du prolétariat ou- vrier ne trouvaient un terrain favorable que sous le régime répu- blicain et que les nations, soumises à une autorité souveraine ou roya- le, devaient être à l'abri de ces secousses plus ou moins violentes. C'est là une profonde erreur et il suffit d'observer ce qui se passe chez nos différents voisins pour constater que le mal — si mal il y a n'est pas localisé et que cha- que paj's qu'on me permette cette expression familière — est logé à la même enseigne, quelle que soit la forme du gouvernement. La grève des mineurs anglais est une nouvelle preuve de cette fer- mentation qui agite la classe ouvrière mondiale. Si de pareils événements s'étaient produits en France, nous aurions déjà vu la presse de certains partis profiter de l'occasion pour discrédi- ter le régime et faire considérer notre pays comme un foyer d'agi- tation ou d'anarchie. Des interpel- lations auraientè(é déposées sur le bureau du Sénat ou de la Chambre des Députés et l'on aurait peut-être déjà renversé plusieurs ministères. Malgré sa gravité, la situation est considérée avec plus de sang- froid en Angleterre. On ne saurait cependant nier que cette grève des ouvriers des mines de charbon soit appelée à causer des désastres éco- nomiques considérables ; on estime que, si elle dure un mois seulement la fortune de l'Angleterre sera di- minuée de près de 3 milliards. Nos grèves de cheminots ou de facteurs l'ont " piètre figure " com- parées à celle des mineurs. 11 est donc utile, pour conserver son sang-froid, de voir ce qui se passe en dehors de France. * * * L'Allemagne caporalisèe n'a pas été, plus que la France républicai- ne ou l'Angleterre constitution- nelle, à l'abri de ces conpnlsions violentes. On se rappelle la grève des dockers de Hambourg : l'arrêt du commerce dans ce port impor- tant, la chasse aux "renards" venus d'Angleterre, les émeutes sur les quais, la repression brutale. Nos grèves d'inscrits maritimes à Marseille,n'ont jamais donné lieu à des incidents aussi regrettables ni d'aussi longue durée. Soyons donc mesurés quand nous portons des appréciations trop pessimistes sur des événements de notre vie intérieure. L'Italie eut aussi sa grève des chemiuots,il y a quelques années et avant la nôtre. Pendant quelques ' jours, le gouvernement fut désem- j paré, les Chambres de Commerce étaient alarmées, les trains ne par- taient plus, tout trafic était inter- rompu. Qu'allait-il arriver? Cha- cun le demandait avec inquiétude. Tin simple décret de mobilisation du personnel des chemins de fer ré- tablit l'ordre et la calme ; M. Briand eut recours à la même me- sure avec un succès identique ; il ne faudrait pas croire qu'il en sera toujours ainsi. Enfin, nous n'avons jamais as- sisté à des grèves-monstre dans le genre de celles qui eurent lieujadis aux Etats-Unis ; nous n'avons pas encore vu 100.000 «Sans-Travail» se diriger en troupes compactes sur New-York ou Washington pour exiger que le gouvernement fasse droit à leurs revendications. Il me serait facile de citer d'au- tres pays moins importants —Bel- gique ou Espagne dans lesquels on a pu observer des conflits écono- miques dont les conséquences furent désastreuses. Dans le i oriuage belge, il y avait autrefois une in- dustrière florissante, peut-être la plus prospère de l'Europe. A la suite des grèves marquées par des incidents révolutionnaires, incen- dies ou assassinats, les l'ours ont été éteints et la population ouvrière a du s'expatrier pour tiouver du travail. * * Nous sommes les premiers à regretter que, dans une société nor- ANNONCES Judiciaires et Légales au Tarif malement organisée, des conflits semblables puissent se produire. Mais c'est une preuve que tout n'est pas parfait dans les rapports entre le capital et le travail. Comment améliorer ces rapports ? Participa- tion aux bénéfices, coopération, oeuvres mutualistes, suppression du salariat, collectivisme : ce sont des moyens que chacun préconise suivant ses aspirations ou la nuan- ce de ses opinions individuelles. Le problème est complexe et n'est pas prêt d'être résolu. Mais nous avons voulu seulement démontrer qu'aucun pays n'est à l'abri des agitations causées par les réclamations souvent menaçantes de la classe ouvrière. S'il y a anarchie sociale, elle n'existe pas qu'en France ; on sup- porte mieux son mal quand le voi- sin en est lui-même atteint. Docteur A. HAGEN. 61. Ohariss Vincsnt ET LA Deuxième Fête des I i r p e r i t e s à Cannes II avail, l'an dernier, paru bon à M. Charles Vincent Secrétaire Géné- ral de la Goutte de Lait, d'envoyer à l'Echo de Cannes, de longs commu- niqués (avec prière d'insérer) sur "la première fête des Marguerites". Nous nous finies un devoir de re- produire in-extenso, les papiers de M. Charles Vincent. Ils parurent chez nous enpremière page, et à plusieurs reprises. Si cette année notre journal n'a point parlé dela"deuxièmefête des Margue- rites"qni eut heu avant-hier, c'est que cette fois,M.Charles Vincent a cru de- voir nous ignorer ; ce qui est une façon comme une autre de recon- naître l'empressement que nous avions mis à contribuer à son oeuvre de Charité. Pour nous, nous sommes de ceux qui croient que la Charité doit planer très haut au dessus de toutes les petites vanités et de toutes les mesquineries humaines, comme elle doit rester en dehors de toutes les religions et de toutes les influences. La Charité qui servirait à une sorte de réclame politique, serait vile et ignominieuse car elle tendrait à ache- ter des consciences en échange d'un peu de bien-être matériel, d'une au- mône. Aussi espérons nous que M.Charles Vincent ne fera pas le tri de ses pau- vres comme il a choisi ses journaux, et qu'il distribuera l'argent des ''Mar- guerites" à tous indistinctement, sans se soucier, pour secourir les enfants ou les femmes, de la façon dont votent ou voteront — les maris ou les pères. L'Echo de Cannes. HISTORIETTES CANNOISES La pluie de Marly et... l'autre Saint-Simon raconte que la cour étant à Marly, un soir, Louis XIV,s'en fut dans les Jardins satisfaire un be- soin naturel. Il faisait obscur et le loi Soleil s'épancha tout contre le Maré- chal duc de Villeroi qu'il prit pour un arbre. Quand Sa Majesté s'aperçut de sa méprise, le duc de Villeroi — en courtisan de grande envergure qu'il était — de s'écrier : Oh ! Sire, la pluie de Marly ne mouille pas ! Quand certaine nuit de la semaine dernière, l'autre roi Soleil que la ville de Cannes a le bonheur de posséder-, s'oublia, malgré toute sa volonté et d une façon combien incongrue, en un établissement public, il fut reconduit en tiacre à son domicile. Et comme en route, le sire s'excusait auprès de l'ami fidèle qui l'accompagnait parce que quelques éelaboussures avaient souillé son smoking, l'autre, qui avait des let- tres, lui répondit délicieusement, mais avec un sourire un peu forcé : Oh ! Cher Monsieur, lu pluie de Madrid ne"mouille pas ! DANGEAU. Nombreux sont les acheteurs qni atten- dent avec impatience l'exposition générale des Grands Magasins Thiery& Sigrand, afin deprofiter du superbe costume-récla- me à 35 francs, mis en vente à cette occa- sion. Une indiscrétion nous autorise à le signaler particulièrement avantageux. Nous nous faisons un plaisir d'aviser nos lecteurs que cette exposition des Nou- veautés de la saison est fixée à dimanche prochain 17 courant. * * * Arrivées : M. Gabriel Baron, ancien député au- près de son père M. Charles Baron, Mai- son Anna-Claire. M. et Mme Henry Viguier en la villa des Enfants, Bd. de la Croisette. * * La Fête Enfantine de Je'udi Aujourd'hui Jeudi aura lieu au Casino Municipal, la deuxième Fête Enfantine, figurant au programme du Comité des Fêtes. Cette gracieuse matinée réservée aux tous petits obtiendra certainement le même succès que le dernier Carnaval des Enfants si joyeusement animé.

CANNE* Du 14 au 31 JVÏjirSsarchivesjournaux.ville-cannes.fr/dossiers/echos/1912/Jx5_Echos...Troisième Année.— N" 35 OTX OŒZTYTTrVIESCANNE*Du 14 au 31 JVÏjirSs JOUKNAL HEBDOMADAIRE,

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Troisième Année.— N" 35 O T X OŒZTYTTrVIES* Du 14 au 31 JVÏjirs

CANNESJOUKNAL HEBDOMADAIRE, POLITIQUE, MONDAIN & LITTÉRAIRE

ORGANE DES I N T É R Ê T S DE CANNESPublicitéà forfait

ABONNEMENTS

r? tï. l a s js-son

ADMINISTRATION :

3, Rue de la Gare, X

Rédacteur er> Chef: E M M A N U E L V I D A L

Maison ouverte toute l'Année

JOAILLERIE - BIJOUTERIE - OBJETS D'ART

Horlogerie - Orfèvrerie

PIERRE GILLI,Successeur & 4. GLAÏOU

8, Rue d'Antibes . CANNES Tél. 2.52

SPECIALITE DE CORBEILLES DE MARIAGES

Maisonsos.'

Générale des EtrangersUUBSKT, Directeur

Ventes et Locations —— Gérances d'Immeubles

i, Place des Iles et 2,Rue d'Antibes

A LA MENAGEREancienne Maison Gcisendorf

Rue liuttura, Cannes.

CREDIT MOBILIER DE CANNES

Banque,

12, nie du Chemin de Fer

BANQUE POPULAIRE10, rue de- la Grare

Escompte, etc.Vaiement de Coupons

Lettres de Crédit

INSTALLATIONS DE CUISINEET DE CHAUFFAGE CENTRAL

ARMAND GILLETTE124, vue d'Antibes, — Téléph. 0.94

ECLAIRAGE ELECTRIQUEForce Motrice

3, rue d'Alger. Téléph. 3.47

THE R1VIERA PHARMACYG. ISORDINAT

Bnglish Chemist —• Deutsche àpoihehe

PHARMACIE FOREST~, rue d'Antibes, Téléph. 2.05

Très grands approvisionnements

de Marques et d'A cceseoires

AU CHAT NOIRChaussures Américaines et Anglaises

Xi. TACQUIK, 3, rue d'Antibes

INSTALLATIONS ELECTRIQUES

Maison A. MARS

15, rue Hoche

THIERY Aîné & SIGRANDVêlements faits et sar mesure

bis, Rue d'Antibes.Angle de la Rue Bossu.

BOREL, Chirurgien-Dentiste

de 9 h. à midi, et de 2 h. à 5 heures

1, rue d'Antibes. •• »

RÉDACTION :

2, Bue dlniibcs, 2

CONFLITS ÉCONOMIQUESLa Grève des Mineurs en Angleterre

Les esprits chagrins, lors desgrèves d'ouvriers et de fonction-naires qui eurent lieu en France,manifestaient.une grande inquiétu-de 6Q disant que ce n'élait que dansnotre paj's qu'on pouvait voir desemblables conflits de nature à ar-rêter la vie économique et admi-nistrative.

A leurs yeux, il semblait que lesrevendications du prolétariat ou-vrier ne trouvaient un terrainfavorable que sous le régime répu-blicain et que les nations, soumisesà une autorité souveraine ou roya-le, devaient être à l'abri de cessecousses plus ou moins violentes.

C'est là une profonde erreur etil suffit d'observer ce qui se passechez nos différents voisins pourconstater que le mal — si mal il ya — n'est pas localisé et que cha-que paj's — qu'on me permettecette expression familière — estlogé à la même enseigne, quelleque soit la forme du gouvernement.

La grève des mineurs anglais estune nouvelle preuve de cette fer-mentation qui agite la classeouvrière mondiale.

Si de pareils événements s'étaientproduits en France, nous aurionsdéjà vu la presse de certains partisprofiter de l'occasion pour discrédi-ter le régime et faire considérernotre pays comme un foyer d'agi-tation ou d'anarchie. Des interpel-lations auraientè(é déposées sur lebureau du Sénat ou de la Chambredes Députés et l'on aurait peut-êtredéjà renversé plusieurs ministères.

Malgré sa gravité, la situationest considérée avec plus de sang-froid en Angleterre. On ne sauraitcependant nier que cette grève desouvriers des mines de charbon soitappelée à causer des désastres éco-nomiques considérables ; on estimeque, si elle dure un mois seulementla fortune de l'Angleterre sera di-minuée de près de 3 milliards.

Nos grèves de cheminots ou defacteurs l'ont " piètre figure " com-parées à celle des mineurs.

11 est donc utile, pour conserverson sang-froid, de voir ce qui se

passe en dehors de France.*

* *L'Allemagne caporalisèe n'a pas

été, plus que la France républicai-ne ou l'Angleterre constitution-nelle, à l'abri de ces conpnlsionsviolentes. On se rappelle la grèvedes dockers de Hambourg : l'arrêtdu commerce dans ce port impor-tant, la chasse aux "renards"venus d'Angleterre, les émeutes surles quais, la repression brutale.

Nos grèves d'inscrits maritimesà Marseille,n'ont jamais donné lieuà des incidents aussi regrettablesni d'aussi longue durée. Soyonsdonc mesurés quand nous portonsdes appréciations trop pessimistessur des événements de notre vieintérieure.

L'Italie eut aussi sa grève deschemiuots,il y a quelques années etavant la nôtre. Pendant quelques

' jours, le gouvernement fut désem-j paré, les Chambres de Commerce

étaient alarmées, les trains ne par-taient plus, tout trafic était inter-rompu. Qu'allait-il arriver? Cha-cun le demandait avec inquiétude.Tin simple décret de mobilisationdu personnel des chemins de fer ré-tablit l'ordre et la calme ; M.Briand eut recours à la même me-sure avec un succès identique ; ilne faudrait pas croire qu'il en seratoujours ainsi.

Enfin, nous n'avons jamais as-sisté à des grèves-monstre dans legenre de celles qui eurent lieujadisaux Etats-Unis ; nous n'avons pasencore vu 100.000 «Sans-Travail»se diriger en troupes compactes surNew-York ou Washington pourexiger que le gouvernement fassedroit à leurs revendications.

Il me serait facile de citer d'au-tres pays moins importants —Bel-gique ou Espagne — dans lesquelson a pu observer des conflits écono-miques dont les conséquences furentdésastreuses. Dans le i oriuagebelge, il y avait autrefois une in-dustrière florissante, peut-être laplus prospère de l'Europe. A lasuite des grèves marquées par desincidents révolutionnaires, incen-dies ou assassinats, les l'ours • ontété éteints et la population ouvrièrea du s'expatrier pour tiouver dutravail.

* *

Nous sommes les premiers àregretter que, dans une société nor-

ANNONCES

Judiciaireset Légales

au Tarif

malement organisée, des conflitssemblables puissent se produire.Mais c'est une preuve que tout n'estpas parfait dans les rapports entrele capital et le travail. Commentaméliorer ces rapports ? Participa-tion aux bénéfices, coopération,œuvres mutualistes, suppression dusalariat, collectivisme : ce sont làdes moyens que chacun préconisesuivant ses aspirations ou la nuan-ce de ses opinions individuelles. Leproblème est complexe et n'est pasprêt d'être résolu.

Mais nous avons voulu seulementdémontrer qu'aucun pays n'est àl'abri des agitations causées par lesréclamations souvent menaçantesde la classe ouvrière.

S'il y a anarchie sociale, ellen'existe pas qu'en France ; on sup-porte mieux son mal quand le voi-sin en est lui-même atteint.

Docteur A. HAGEN.

61. Ohariss VincsntET LA

Deuxième Fête des Iirperitesà Cannes

II avail, l'an dernier, paru bon àM. Charles Vincent Secrétaire Géné-ral de la Goutte de Lait, d'envoyer àl'Echo de Cannes, de longs commu-niqués (avec prière d'insérer) sur "lapremière fête des Marguerites".

Nous nous finies un devoir de re-produire in-extenso, les papiers deM. Charles Vincent. Ils parurent cheznous en première page, et à plusieursreprises.

Si cette année notre journal n'a pointparlé dela"deuxièmefête des Margue-rites"qni eut heu avant-hier, c'est quecette fois,M.Charles Vincent a cru de-voir nous ignorer ; ce qui est unefaçon comme une autre de recon-naître l'empressement que nous avionsmis à contribuer à son œuvre deCharité.

Pour nous, nous sommes de ceuxqui croient que la Charité doit planertrès haut au dessus de toutes les petitesvanités et de toutes les mesquinerieshumaines, comme elle doit rester endehors de toutes les religions et detoutes les influences.

La Charité qui servirait à une sortede réclame politique, serait vile etignominieuse car elle tendrait à ache-ter des consciences en échange d'unpeu de bien-être matériel, d'une au-mône.

Aussi espérons nous que M.CharlesVincent ne fera pas le tri de ses pau-vres comme il a choisi ses journaux,et qu'il distribuera l'argent des ''Mar-

guerites" à tous indistinctement, sansse soucier, pour secourir les enfantsou les femmes, de la façon dont votent— ou voteront — les maris ou lespères.

L'Echo de Cannes.

HISTORIETTES CANNOISES

La pluie de Marlyet... l'autre

Saint-Simon raconte que la courétant à Marly, un soir, Louis XIV,s'enfut dans les Jardins satisfaire un be-soin naturel. Il faisait obscur et le loiSoleil s'épancha tout contre le Maré-chal duc de Villeroi qu'il prit pour unarbre. Quand Sa Majesté s'aperçut desa méprise, le duc de Villeroi — encourtisan de grande envergure qu'ilétait — de s'écrier :

Oh ! Sire, la pluie de Marly nemouille pas !

Quand certaine nuit de la semainedernière, l'autre roi Soleil que la villede Cannes a le bonheur de posséder-,s'oublia, malgré toute sa volonté etd une façon combien incongrue, en unétablissement public, il fut reconduiten tiacre à son domicile. Et comme enroute, le sire s'excusait auprès de l'amifidèle qui l'accompagnait parce quequelques éelaboussures avaient souilléson smoking, l'autre, qui avait des let-tres, lui répondit délicieusement, maisavec un sourire un peu forcé :

Oh ! Cher Monsieur, lu pluie deMadrid ne"mouille pas !

DANGEAU.

Nombreux sont les acheteurs qni atten-dent avec impatience l'exposition généraledes Grands Magasins Thiery& Sigrand,afin de profiter du superbe costume-récla-me à 35 francs, mis en vente à cette occa-sion. Une indiscrétion nous autorise àle signaler particulièrement avantageux.Nous nous faisons un plaisir d'aviser noslecteurs que cette exposition des Nou-veautés de la saison est fixée à dimancheprochain 17 courant.

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Arrivées :M. Gabriel Baron, ancien député au-

près de son père M. Charles Baron, Mai-son Anna-Claire.

M. et Mme Henry Viguier en la villades Enfants, Bd. de la Croisette.

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La Fête Enfantine de Je'udi

Aujourd'hui Jeudi aura lieu au CasinoMunicipal, la deuxième Fête Enfantine,figurant au programme du Comité desFêtes.

Cette gracieuse matinée réservée auxtous petits obtiendra certainement lemême succès que le dernier Carnaval desEnfants si joyeusement animé.