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1 LaVille #08 mars-avril 2010 www.bastia.fr Bulletin Municipal AU QUOTIDIEN > Opération « Espace dans ma Ville » LE DOSSIER > Le Musée de Bastia ZOOM SUR > L’école de la 2e Chance ENVIRONNEMENT > Respectons notre Ville BASTIASCOPE > L’agenda de vos sorties

Bulletin Municipal LaVille€¦ · Des bancs pour le public, et un éclai-rage qui met l’ensemble en valeur : le tout est du plus bel effet. Vacances en folie pour petits Bastiais

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LaVille#08

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B u l l e t i n M u n i c i p a l

AU QUOTIDIEN >Opération « Espace dans ma Ville »

LE DOSSIER > Le Musée de Bastia

ZOOM SUR >L’école de la2e Chance

ENVIRONNEMENT >Respectons notre Ville

BASTIASCOPE >L’agenda de vos sorties

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Une belle réalisation à mettre à l’ac-tif du service municipal des Espaces verts, que dirige Christophe Bertin : le jardin exotique de l’ancien Hôtel de Ville, place du Marché.A côté des impressionnants ficus elastica (plus communément appelé « caoutchouc ») palmus canarien-sis (palmier) et d’autres essences vieilles de plusieurs décennies, on a mis en terre des plantes exotiques dont le feuillage touffu se plaît par-

Un Jardin exotique,à redécouvrir

Sur ce thème, le service Animation de la Ville a organisé, pendant les vacances de février, une série de manifestations qui, malgré une météo quelque peu maussade, a connu un succès de participation.Il y en avait pour tous les goûts : théâtre, danse, musique, jeux divers.À la Maison de Quartier de Lupino, en particulier, le jeune public a répondu avec empressement aux offres qui lui étaient faites : ateliers de maquillage, musique assistée par ordinateur,

ticulièrement à l’ombre. La fontaine centrale a été remise en service : elle fonctionne en circuit fermé, c’est à dire qu’il n’y a pas de déperdition d’eau. Et un système de brumisation, assorti d’un paillage de schiste ex-pansé assure à ces plantes le degré d’humidité qui leur convient. Des bancs pour le public, et un éclai-rage qui met l’ensemble en valeur : le tout est du plus bel effet.

Vacances en foliepour petits Bastiais

Démolie au mois de janvier pour faire place à de nouvelles construc-tions prévues dans le cadre de la restructuration de la Cité Aurore, la Grande barre hante encore bien des esprits. Celui de Jocelyne Aïdi, par exemple : « Quand je vois ce vide, ça me fait quelque chose : la grande barre me manque ! » Comme les 140 familles de l’immeuble, elle a été relogée dans un endroit sympa, mais qui n’a pas à ses yeux le charme du précédent. La Grande barre, ce sont

La grande barre …

kermesse, défilé de peluches géantes, marionnettes, quizz musical. Des activités qui se sont renouvelées en d’autres lieux : l’école Defendini, l’école du Chiostru, l’école de Toga, la Maison des Associations, et le Théâtre municipal.Les vacances de Pâques et le retour du printemps seront une nouvelle occasion pour faire la fête : le 24 avril à Cardo, le 28 à la salle polyvalente de Lupino, le 5 mai place du Marché, le 8 à San Gaetano (terrain multi-sports).

Ils étaient nombreux, en ce dernier dimanche de mars, à s’être rassemblés autour du kiosque de la place saint Nicolas pour acclamer les vainqueurs de la Ronde de la Giraglia, qui venaient de boucler la 40e édition de cette manifestation très populaire, organisée par l’Association Sportive Automobile de Bastia.Ce ne fut pas pour tout le monde une partie de plaisir, malgré le temps printanier : sur les 92 partants, 47 seulement sont rentrés au parc fermé.Si tous n’ont pas réussi à éviter les pièges des difficiles routes du Cap Corse, et si certains moteurs ont rendu l’âme après avoir rugi, tous ont eu le mérite de lutter jusqu’au bout : ils reviendront certainement l’an prochain !

Bastia en images

Voitures passion !

Apprendre en s’amusant : la recette fait merveille. Une preuve s’il en fallait, l’enthousiasme des élèves à découvrir les subtilités de la langue française , à l’occasion du passage à Bastia du « Camion des Mots ». Une initiative nationale lancée en 2005 par la M.A.I.F, les magazines « Lire » et « L’Express » et France 3. Installé sur le parvis de

l’église N.D des Victoires, le véhicule était une véritable salle informatique. A l’intérieur, une quinzaine d’ordinateurs et, devant chaque écran sur lesquels s’inscrivaient diverses propositions, des enfants invités à trouver les bonnes réponses.Près de 150 élèves des classes primaires de CE2 à CM2 des groupes

Les mots,comme un jeu d’enfants

scolaires René Subissi, François Amadéi et Campanari ont ainsi pu , pendant une demi-heure et sur 300 jeux, devinettes et énigmes ,tester leurs connaissances mais aussi mesurer leurs insuffisances.Et chacun est reparti avec son diplôme et un livret « 50 trucs et Astuces » adapté à son niveau scolaire.

13 années de sa vie, avec des hauts et des bas. Mais une chose est sûre : « On ne s’y ennuyait ja-mais, et on n’avait pas besoin de télé ! ». Jocelyne se plaisait tellement dans cet immeuble qu’elle a décidé un beau jour de le reconstruire à sa ma-nière : avec des bouts de contre-plaqué et des allumettes. Des milliers d’allumettes, elle ne les a plus comptées ! Sous le regard sceptique de son mari et de leurs 5 enfants (« Ils pensaient que je n’y arriverais pas ! »), elle s’est obstinée : « J’y ai mis plus de deux ans, et j’allais souvent sur place pour faire des croquis et soigner tous les détails ». Le résultat est surprenant, et fait l’admiration des anciens locataires qui viennent la voir à la Mai-son de Quartier de Lupino, où elle est exposée. Et photographiée à n’en plus finir. Fière d’avoir réussi son pari, Jocelyne Aïdi a eu la surprise de recevoir en récompense un ordinateur que lui a remis Ma-rie Paule Houdemer, adjointe au maire déléguée aux Affaires sociales.Son prochain challenge : une maquette de l’église Notre Dame des Victoires.

Jocelyne Aïdi peut être fière de son œuvre.

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Comme pour les deux précédentes éditions, cette manifestation se déroulera autour de la Maison de Quartier de Lupino. Louis Panisi, chef de projet, explique : « Cette opération est organisée au profit des quartiers sensibles des villes. Ses objectifs ? Valoriser les jeunes et leurs projets, valoriser leur quartier et leur ville, favoriser le développement des initiatives locales en matière d’activités scientifiques et techniques, notamment sur le thème de l’espace. Et permettre aux jeunes de pratiquer les sciences en s’amusant. » Dans la pratique, une équipe de 6 personnes installera un village d’animations sur l’Espace, d’une durée moyenne de 2h30, chaque animateur prenant en charge 10 ou 12 jeunes.Ceux-ci auront le choix des animations qu’ils voudront présenter.Ils pourront, par exemple, fabriquer une fusée. À partir d’une simple bouteille de boisson gazeuse, de papier et de carton. Ce ne sera pas Ariane, bien sûr, mais le principe de

Les récentes élections régionales ont ouvert les portes de l’Assemblée de Corse à un nombre respectable d’élus bastiais, toutes tendances confondues : Marie-Paule Houde-mer, adjointe aux Affaires sociales, Emmanuelle de Gentili, adjointe au maire déléguée à l’Urbanisme et au Logement, François Tatti, adjoint délégué aux Travaux, Jean Zucca-relli, conseiller municipal délégué aux

fonctionnement est le même : action/réaction. On profitera de l’occasion pour apprendre les différentes parties qui constituent les fusées, de même que les règles de sécurité générale à observer.À moins qu’ils ne préfèrent assurer le décollage de leur engin avec un propulseur à poudre. Spectacle assuré : avec un simple tube de carton, de balsa et de plaques plastiques, leur fusée peut monter jusqu’à 100 m !D’autres porteront peut-être leur préférence vers la construction d’un robot martien, qui se déplace tout seul sur un parcours accidenté. Ou alors ils construiront leur propre satellite.S’ils ont entendu parler du phénomène de réchauffement de la terre (le contraire serait étonnant, tant le débat fait rage !), ils s’intéresseront à la météo et à ses prévisions, notamment grâce aux informations transmises par les satellites, qui servent également à guider les voyageurs avec le fameux G.P.S. Ils

Au quotidien

Les Elus Bastiaisà l’Assemblée de Corse

L’espace dans ma ville

pourront aussi construire leur propre système solaire, et apprendre ainsi le nom des planètes qui le composent, et leur positionnement. Ou bien partir à la découverte des étoiles etc...

Et de lancer à cette occasion di-verses mises en cause, notamment de la Municipalité.Au cours d’une conférence de presse Ange Rovere, premier ad-joint, s’élevait contre certaines « prises de position intempestives », estimant que « la période électorale ne justifie pas tout ! » et dénonçant « un certain nombre d’outrances ».

Pas d’amalgameD’où sa mise au point sur divers as-pects de ce douloureux dossier :• « Les problèmes évoqués, no-tamment les troubles à l’ordre pu-blic, relèvent du pouvoir régalien de l’Etat, dont on peut regretter le laxisme.• La Municipalité travaille sur l’opé-ration R.H.I (Résorption de l’habitat Insalubre) dont l’îlot Letteron est le noyau dur. Les populations concer-nées ont été régulièrement consul-tées, lors de réunions d’information et de concertation à Saint Joseph, au Bon Pasteur, au Pontettu, à la rue Droite. Le dossier opérationnel a été accepté, et les entreprises choisies.• Cette opération s’inscrit dans le cadre plus large du P.N.R.Q.A.D (Programme National de Requali-

fication des Quartiers Anciens Dé-gradés) : ceux qui, aujourd’hui, dé-noncent l’immobilisme de la Ville ont toujours voté contre ce projet. Je constate que beaucoup aiment tourner le dos aux intérêts des bas-tiais ».François Tatti, adjoint au maire dé-légué aux Travaux, est également d’avis que les déclarations de l’As-sociation « ont été faites avec une visée électorale ». Alors que, sou-ligne-t-il, « la politique que nous menons dans le Centre Ancien se situe dans le droit-fil de nos idées : rénovation de l’habitat, constitution de réserves foncières, acquisitions, lutte contre la spéculation, retour à la mixité sociale. Nous parvenons au terme d’une procédure amorcée voici 10 ans, et nous sommes assu-rés d’avoir les fonds nécessaires à la réhabilitation du quartier. »D’autre part, il dénonce vigoureu-sement « l’amalgame » fait par l’As-sociation entre l’accident de gaz et certaines carences supposées de la Ville, rappelant à ce propos que Gaz de France a fait pour cela l’objet d’une mise en cause par la Justice.Lorsque les immeubles voués à la démolition auront fait la place né-

L’association « Carrughju dirittu » avait jugé bon de profiter de la période électorale pour attirer l’attention sur la situation du quartier, 5 ans après la tragique explosion d’une conduite de gaz.

« Carrughju dirittu » Réponse à l’Association

Ange Rovere et François Tatti : « Nous sommes arrivés au terme d’une longue procédure »

cessaire, on passera à la phase de reconstruction : « 70 logements so-ciaux, 10 en accession à la propriété, 20 en location intermédiaire, et 17 seulement en accession libre », pré-cise Ange Rovere. Une diversité qui confirme bien le double souci de la Municipalité : favoriser la mixité so-ciale et éviter le spéculation.Autre objectif de la Ville : recréer une dynamique économique en fa-vorisant l’ouverture de nouveaux commerces.Il est évident que les travaux de démolition, délicats dans un tel en-vironnement, vont provoquer des nuisances : « Nous tiendrons régu-lièrement informés les habitants des quartiers concernés du phasage et de l’évolution des travaux. Et nous étudierons avec eux les mesures à prendre pour limiter autant que faire se peut les inconvénients qui en dé-couleront », promet François Tatti.

Avec un peu de bonne volonté de part et d’autre, il n’y a aucune rai-son pour que tout ne se passe pas bien : la réalisation du parking de la Citadelle en est un parfait exemple.

Du 26 au 30 avril

Animations festives et commerciales, Gilles Siméoni, Fabienne Giovannini, Michel Castellani, conseillers munici-paux. A noter qu’ Emmanelle de Gen-tili et Jean Zuccarelli sont membres de l’éxécutif.Soit 7 conseillers sur les 51 qui com-posent la Collectivité Territoriale de Corse.On peut espérer que les dossiers bastiais seront bien défendus !

La semaine du 26 au 30 avril sera celle de « l’Espace dans ma ville ». Une manifestation organisée au plan national à l’initiative du CNES (Centre national d’études spatiales) et de « Planète Sciences ». Bastia sera une des 11 villes participantes.

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LE DOSSIERInauguration le 25 juin 2010

Le Musée de Bastia

« Visioni di Bastia »Outre les discours d’usage (c’est la loi du genre !), cette manifestation comportera une exposition, « Visioni di Bastia », consacrée à l’histoire de la construction de Bastia. À travers une centaine de plans, dont certains très anciens, des cartes, des aquarelles, le

public découvrira comment la ville est née puis s’est développée.Il pourra ainsi constater que, longtemps, on s’est plutôt contenté de vues générales à partir de points de vue classiques : depuis la mer, depuis le nord ou le sud de la Citadelle, depuis le Vieux port ou de Toga.

Il reste désormais à le rendre apte à sa nouvelle vocation : devenir le Musée de l’Histoire de Bastia.C’est le 25 juin que sera scellé ce nouveau destin : la cérémonie inaugurale, en présence de Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture, promet d’être un des temps forts de l’année.

12,5 millions d’euros H.T.pour le Musée et la Place du Donjon

Depuis bientôt un an, le Palais des Gouverneurs a recouvré tout son lustre. Ceux qui ont déjà eu l’occasion de le fréquenter (Nuits Lyriques, Journées du Patrimoine) ont unanimement apprécié la qualité des travaux de restauration, qui ont rendu toute sa majesté à un lieu si riche d’histoire.

Puis, à partir de 1870, on est entré peu à peu dans le détail des quartiers et l’on s’est également intéressé à la vie des gens.Cette exposition couvre la période allant de 1770 à 1939.

Voyage à travers le tempsPassé le moment des solennités, les invités pourront partir à la découverte du programme muséographique proprement dit. Pas un parcours du combattant, mais une sorte de voyage initiatique à travers les 18 salles dans lesquelles sont présentées les œuvres, rassemblées par thèmes. Tout commence par une présentation du site sur lequel va être bâtie la ville,

sa proximité avec l’Italie qui explique bien des choses.Avec un zoom sur le port, depuis une étonnante gravure représentant cet équipement au temps de …Louis XIV jusqu’à la construction du port de commerce actuel grâce au dynamisme du maire de l’époque, Antoine Sébastien Lazarotti, qui a su trouver les crédits nécessaires. Le port et ses évolutions successives, jusqu’au projet en cours d’élaboration de construction d’un nouveau bassin à la Carbonite.

La splendeur du baroqueQui dit Bastia pense aussitôt art baroque : la ville, en la matière, est un véritable musée à ciel ouvert. Ses églises, notamment, en sont l’illustration qui regorgent par ailleurs de mobilier, d’objets d’art sacré, de vêtements liturgiques d’une extraordinaire richesse. « Bastia, alors capitale de la Corse, était la porte principale de la pénétration de

Le bâtiment moderne du Musée.

l’art baroque en Corse, elle en est la plus riche de l’Ile », observe Elisabeth Cornetto, conservatrice du musée.Mais l’architecture civile n’est pas en reste : « Bastia est le plus grand centre ancien de Corse ».Un style qui s’est perpétué à travers les siècles : à preuve le travail de l’architecte Fernand Pouillon lors de la construction de l’immeuble qui porte son nom, au Vieux Port.

Bastia, siège du PouvoirQuelques pas plus loin, nous voici dans la salle N°6. Où il est rappelé que Bastia fut longtemps le siège du pouvoir génois qui régnait sur la Corse. Des tableaux représentant des gouverneurs, les armoiries de certains d’entre eux, un fauteuil d’apparat aux armes de la République de Gênes, des pièces de monnaie des XVIIe et XVIIIe siècles, autant de jalons sur la longue route d’une histoire qui va de Leonello Lomellino (le fondateur, en 1380) à Paolo Battista Rivarola, le dernier Gouverneur qui exerça sa charge de 1731 à 1733. Par la suite, l’administration de l’Ile a été assurée par des commissaires généraux, de 1764 à 1768.

Les grandes famillesLa fin de la domination génoise a été la porte ouverte à l’essor de la bourgeoisie locale. Certains ont même pu accéder à des titres de noblesse, reconnus par le nouveau pouvoir français.Les luttes pour le pouvoir ont pris une autre forme : les grandes familles se sont efforcées de se ménager les alliances utiles, matrimoniales ou politiques, pour le conserver et le consolider.Quelques portraits en guise d’illustration : les Galeazzini (Antonio, Jean-Baptiste et Sauveur), de Casabianca (Raphaël, Ursule, Thérèse, épouse Biadelli), Louis Biadelli, César Marie Pierangeli, Marie Elisabeth Biadelli (épouse Pierangeli).

Une ville industrieuseMême si l’humour fleurit sous cette forme particulière appelée « macagna », on a coutume de comparer Bastia à la fourmi de la fable, qui a su forger

JB. de Caraffa, Premier Maire de Bastia

Le financement

Etat - PEI : 30%

CTC ........ : 40%

Ville ........ : 30%

Le plan Terrier de 1774

sa prospérité sur le travail et l’esprit d’entreprise.Les activités liées à la mer, bien sûr. La pêche, et les transports avec, notamment, la Compagnie Valéry.Et puis les industries : les forges et les hauts-fourneaux de Toga, l’usine à gaz, l’usine Mattéi (vin du Cap et cédrats confits), la mine de cuivre de Cardo. Et des activités financières (banque Gregorj, banque de la Corse), et commerciales.

© cabinet d’architecte Daniel Cléris et Jean-Michel Daubourg

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Ils sont âgés de 18 à 25 ans, sortis du système éducatif sans qualification et sans emploi. Ils ont connu, ou connaissent en-core, de nombreuses difficultés et la plupart d’entre eux n’ont aucun projet.

Mais ils ont en commun une réelle vo-lonté de s’en sortir. Et c’est pour eux qu’à l’initiative d’Emile Zuccarelli, prési-dent de la Communauté d’Aggloméra-tion de Bastia, a été créée l’école de la 2e chance. (E.2.C Bastia).L’objectif est clair : « Favoriser leur inser-tion sociale et professionnelle durable, car beaucoup ignorent encore les règles de base de la vie en société, ce qui les met évidemment en grandes difficultés lorsqu’ils se mettent en quête d’un em-ploi », précise Nathalie Royer, la gestion-naire de cette structure.La prise en charge de ces jeunes comporte divers aspects :- une remise à niveau dans les ma-tières de base : français (expres-sion-communication), maths (rai-sonnement), anglais, informatique.- On s’efforcera de dé-velopper en eux la moti-vation, et leurs capacités à apprendre, ainsi que les aptitudes sociales nécessaires à leur insertion dans une entreprise.Une part importante sera accordée à l’outil informatique, également utilisé comme support pédagogique pour l’enseignement des autres connais-sances de base. Ceci se fera par la mise en œuvre d’une pédagogie souple et individualisée.- L’enseignement prévoit une alter-nance en entreprise. Cela permet au jeune d’élaborer et de valider son

Zoom sur

projet, mais aussi d’acquérir les com-pétences professionnelles et sociales indispensables à sa réussite. Ce rap-prochement avec l’entreprise peut

permettre aux jeunes d’en modifier la repré-sentation, et inverse-ment.- En fin de parcours, le

jeune se voit remettre un certificat de compétence, accompagné d’un por-tefeuille de compétences générales, sociales et professionnelles : « C’est une sorte de passeport-emploi, déve-loppé par la Mission locale », explique Bernard Giudicelli, directeur de cet organisme. Un document frappé du label national et, bientôt, européen.

L’école de la 2e chance fonctionnera dans des locaux (250 m2) de l’an-cienne Bourse du Travail, rue saint

Angelo, entièrement remis à neuf.Une équipe pluridisciplinaire de 9 personnes prendra en charge les sta-giaires, qui bénéficieront d’une péda-gogie innovante et originale qui a déjà fait ses preuves au plan national.Le stage de 800 heures s’étalera sur 9 mois.Dans un premier temps, l’accueil concernera 45 jeunes, répartis en 3 ateliers. Mais, l’objectif est de former 90 personnes sur une année.Les stagiaires recevront une rému-nération, calculée en fonction de leur statut. À l’issue de leur parcours, ils feront l’objet d’un suivi.

L’école de la 2e chance

Une pédagogie individualisée

E.2.C Bastia :

Les financementsL’école de la 2e chance de Bastia, qui intègrera le réseau national (Réseau E2C France) est soutenue financièrement par la Ville de Bastia, la Communauté d’Agglomération de Bastia, le Conseil général de la Haute-Corse, la Collectivité Territoriale de Corse, le Fonds d’Investissement social de l’Etat et le Fonds social européen.

Une capitale culturelleAujourd’hui encore, Bastia peut se targuer d’être le principal foyer culturel de la Corse. Il faut sans doute voir en cela l’héritage d’une tradition multiséculaire, symbolisé par le « Bulletin de la Société des Sciences Historiques et Naturelles de la Corse », une des plus anciennes revues savantes, fondée par le chanoine Letteron qui est également à l’origine de la création du Musée.Citons avec lui Tommaso Prelà et le poète Salvator Viale, chefs de file d’une cohorte d’érudits et de littérateurs.Nous n’aurions garde d’oublier l’Opéra, l’actuel Théâtre municipal, qui a nourri le goût marqué des bastiais pour l’art lyrique, encore très apprécié de nos jours. On approche du terme de cette

Contrastant avec les malles métalliques de certains militaires (on les appelait aussi des cantines), les coffres de ma-rins étaient faits de bois et abondam-ment décorés : « C’étaient des espaces d’intimité, qui contenaient également tout l’imaginaire de leur possesseur. L’iconographie uti-lisée pour leur décoration servait aussi à en reconnaître le propriétaire », sou-ligne Marie Hélène Giuly, Responsable Service des Publics du musée de Bas-tia. Le Musée en exposera plusieurs, qui ont fait l’objet d’une restauration à Marseille.D’où l’idée d’organiser un concours à destination des classes primaires de l’Agglomération : Dix d’entre elles ont fait acte de candidature : Cardo, trois classes de Campanari, une de Gaudin, Marie Reynoard, Défendini, Desanti et Ville di Pietrabugno.Les participants s’inspireront de l’his-toire du port de Bastia, son activité de pêche et de commerce, et plus géné-ralement de la relation de la ville avec la

mer. En considérant également l’impor-tance économique du port, source de richesses.Pour mettre les candidats dans le bain, Marie-Hélène Giuly anime trois séances, avec des visites sur le ter-rain au cours desquelles elle s’efforce se sensibiliser les enfants à la relation étroite entre la ville et l’élément marin qui la baigne. Une visite de la collection

longue promenade avec une visite à la salle 17, qui abrite plusieurs œuvres faisant partie du legs Fesch : la plus grande part a été tout naturellement donnée à Ajaccio, mais Joseph Bonaparte en a tout de même réservé 100 à Bastia.À voir également, dans l’ancienne chapelle, la collection Carlini (épouse d’un ancien maire de Marseille originaire de Bastia) : des boîtes richement décorées, des accessoires de modes et objets usuels, des montres , des jeux et des jouets qui sont autant d’oeuvres d’art.

Un concours de coffres de marins

des coffres exposés au Musée, histoire de préciser le but du jeu, puis tout le monde au boulot !Un coffre, du même gabarit que ceux qu’ils ont pu voir, sera remis aux par-ticipants. Sous la direction de leur en-seignant, les élèves disposeront alors de plusieurs semaines pour réaliser leur œuvre en toute liberté. On leur deman-dera simplement de faire en sorte que celui-ci soit en relation avec l’histoire de Bastia et l’identité de son quartier, l’idéal étant sans doute qu’à la vue du coffre on puisse reconnaître la classe.À la fin de l’année scolaire, une exposi-tion sera organisée, qui présentera les coffres du Musée et, à leurs côtés, les coffres décorés par les enfants . Un jury élira le gagnant du concours en tenant compte du thème choisi autant que de la qualité esthétique du travail.Chaque classe conservera son coffre.

LE DOSSIER

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Une classe primaire de Bastia en visite sur le terrain et au Musée.

Coffre Marin Cap Corsin du XVIIIe siècle.

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ENVIRONNEMENT

Trois des platanes nouvelle-ment plantés sur la place du Marché, en lieu et place des arbres qui avaient dû être abat-tus, ont été mis à mal dans la nuit du 28 au 29 mars.

Une fois encore, on reste confondu devant le désir de nuire de certains, et l’énergie qu’ils mettent à faire le mal ! Et le peu de crainte qu’ils mani-festent à l’idée de se faire surprendre.Difficile de dire ce qui peut guider de tels actes d’incivisme, qui se répètent depuis trop longtemps en divers en-droits de la ville. Et qui finissent par coûter cher à la communauté car, en définitive, ce sont les contribuables locaux qui paient ! Indigné par ces actes affligeants Emile Zuccarelli, maire de Bastia, a porté plainte avec l’espoir que ces vandales seront identifiés et punis comme il se doit.

Massacre à la tronçonneuse !

Animations pendant les vacances de Prin-temps:

Le service municipal des

Animations organise, pour

chaque vacances scolaires,

des animations gratuites

dans les quartiers Bastiais.

Voici, le menu des vacances

de printemps :

Dimanche 25 avril 2010 :

Cardo de 14:00 à 18:00

Mercredi 28 avril 2010 :

Salle polyvalente de Lupino

de 14:00 à 18:00

Vendredi 30 avril 2010 :

Place Vincetti de 14:00 à

18:00Mercredi 5 mai 2010 :

Place du Marché de 14:00 à

18:00Samedi 8 mai 2010 :

San Gaetano (terrain multi-

sport) de 14:00 à 18:00

Du 26 au 30 avril inclus :

l’opération « Espace dans ma

Ville 2010 » à la Maison des

Quartiers Sud.

Retrouvez le détail de la

programmation théâtrale sur

le site de la ville :

www.bastia.fr

BASTIASCOPEAvril :du 1er au 23 avril.

10:30 - 12:00 / 14:00 - 17:30

une exposition à la Maison des

Quartiers Sud, en collaboration

avec la bibliothèque annexe «

Le Petit Prince » :

Sur le thème des COMICS et

PRODERS (produits dérivés) :

Exposition de figurines, statues,

bustes, objetsExposition d’Affiches

Ateliers multimédias - Ateliers

création de BD

VISITES GUIDEES Public :

enfants, jeunes, scolaires et

adultes du quartier

du 16 au 19 avril.

La Maison fait son Salon » à

Bastia, place St Nicolas.

Les 24 avril et 22 mai :

La compagnie Art Mouv’,

Zone libre et le G.I.G.S

présentent VERTIGO 010,

performance à l’Espace

Sant’Angelo à 19h00.

Espace Sant Angelo 3ème

étage rue du docteur Morucci

, Maison des Associations à

Bastia

COUP DE COEUR

Grand concours photo ouvert à tous ! jusqu’au 19 avril

Dans le cadre de sa troisième édition, le festival de l’éco-citoyenneté « Terra è natura », organise, un councours photo ouvert à tous sur le thème de l’eau et de la biodiversité. Pour participer, télécharger la fiche d’inscription et consultez les détails du règlement sur :www.terre-et-nature.com,tel : 06 18 54 55 95

Chaque lauréat recevra un prix et les photos seront exposées pendant le festival qui aura lieu du 28 au 30 mai sur la Place St Nicolas.

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La voix de l’oppositionNous tenons d’abord à remercier les 3700 conci-toyens bastiais qui ont librement et démocratique-ment choisi, le 21 mars, de faire partie des 37 200 électeurs de notre démarche Femu a Corsica. Ce score historique n’est pas le fruit du hasard mais celui d’un travail permanent, d’une idée précise de la Corse portée par un projet clair, ambitieux, et démocrate au service de tous. Nous sommes, grâce à vous tous, confortés dans notre volonté ardente de nous battre pour un avenir commun qui ne doit laisser personne sur le bord de la route, et cela sans service rendu ni prébendes, mais d’homme libre à homme libre !Nous aurons besoin de vous, bientôt, car le chemin de l’espoir, commencé aux municipales de 2008, confirmé et amplifié aux dernières territoriales sera encore long et difficile !Inseme per Bastia tient à soutenir un homme bon et digne, Mohamed Fadli, sa femme, et ses 2 enfants élèves de l’école Gaudin, dans leur combat inégal et difficile contre une loi qui transforment des êtres humains en statistiques dérisoires du ministère de l’intérieur, ils ont le droit moral d’habiter et de vivre à Bastia, nous serons derrière eux !La cour des comptes vient de publier le rapport sur la gestion municipale de 2000 à 2007. Derrière le satisfecit apparent mais nerveux de l’équipe en place depuis bientôt 40 ans, derrière les commentaires des juges, se révèlent en fait une série d’éléments, de cri-tiques voilées que nous dénoncions déjà pendant la dernière campagne des municipales : délais déme-surément longs, coûts exponentiels (musée, parking de la gare etc..), manque de transparence dans la gestion de certaines subventions associatives, pas de contrôles sur leur utilisation, la liste est trop longue pour cet article, nous en reparlerons, soyez-en cer-tains. Purtatevi bè !

Le Groupe « Pour le changement » n’a pas com-muniqué de texte.

Le Groupe « Nouvelle Génération » n’a pas com-muniqué de texte.

Groupe « Inseme per Bastia » Groupe « Nouvelle Génération » Groupe « Pour le changement »

Par mesure de sécurité, les services municipaux ont débité et emporté les branchages restants.

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Bulletin municipal : N° ISSN 1161 2533 / Directeur de la publication : Emile Zuccarelli / Réalisation : MD Roudière - Service Communication / Maquette : Creab Design - Hervé AmielRédaction : Medidea / Conception : Daniel Rovinalti - Service Communication / Impression : 23 000 exemplaires sur papier recyclé - Imprimerie Bastiaise / Diffusion : Corse Média Service