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Bulletin trimestriel de la Chambre d’agriculture de région du Nord-Pas de Calais Été 2013 - N°10 L’agriculture, une chance pour l’emploi et notre région p. 2 DEPHY: «Des efforts sont fait dans nos campagnes» ERDF 62 et la Chambre d’agriculture signent une convention de collaboration Qualipom, reflet du dynamisme agricole régional Renforcer l’accompagnement technique des éleveurs 1001 façons de découvrir la ferme p. 4 p. 4 p. 5 p. 6 p. 8

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Chambre d’agriculture Infos - été 2013 - n°10

Bulletin trimestriel de la Chambre d’agriculture de région du Nord-Pas de Calais

été 2013 - N°10

L’agriculture, une chance pour l’emploi et notre région p. 2

DEPHY: «Des efforts sont fait dans nos campagnes»

ERDF 62 et la Chambre d’agriculture signent une convention de collaboration

Qualipom, reflet du dynamisme agricole régional

Renforcer l’accompagnement technique des éleveurs

1001 façons de découvrir la ferme

p. 4

p. 4

p. 5

p. 6

p. 8

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Chambre d’agriculture Infos - été 2013 - n°10

Créer les conditions adéquates afin que l’emploi se développe dans les entreprises agricoles, que les postes soient pourvus et attirer ainsi les demandeurs d’emploi vers nos métiers sont les objectifs visés par la Chambre d’agriculture de région. Pour ce faire, une première étape a été franchie avec la signature en novembre 2012 de la convention Emploi. Désormais, c’est aux côtés de la FRSEA, l’Anefa (Association Nationale pour l’Emploi et la Formation en Agriculture), la Commission Régionale Paritaire de l’Emploi (CPRE), le Pôle Emploi que la Chambre d’agriculture poursuit le travail engagé avec déjà des résultats à la clé.

L’agriculture face à un paradoxe

Si le chiffre du chômage augmente, l’agriculture, elle, peine à recruter. Bien qu’elle maintienne sa position de 1er employeur régional (amont et aval) à égalité avec le secteur de la construction, les métiers de l’agriculture, eux, ne séduisent plus. Dévalorisés, les clichés

détournent les jeunes des métiers a g r i c o l e s , ces derniers souffrent de

surcroît de la concurrence des autres secteurs tant en matière de salaires que des conditions de travail. Et même si les perspectives sont rassurantes, 1 120 structures agricoles

envisagent de recruter dans la région en 2013 (source Pôle Emploi), l’agriculture ne convainc pas. L’information limitée voire inexistante pèse sur l’orientation des jeunes vers la filière agricole, l’absence de motivation pour ces métiers est souvent due à la méconnaissance de la réalité. Face à ce constat, une meilleure collaboration entre l’enseignement et le monde agricole se consolide afin de sensibiliser les jeunes de 3ème, 4ème et lever ainsi les a priori. Parallèlement, les liens entre les partenaires de la convention se resserrent pour permettre aux jeunes demandeurs d’emploi d’accéder à toute la diversité des emplois agricoles.

L’observatoire, un outil innovant pour la région

L’observatoire des besoins en main d’œuvre agricole dresse un état des lieux annuel que ce soit en agriculture, travaux agricoles, ruraux et forestiers ou encore paysagers. Il permet ainsi de répertorier précisément les métiers en tension et les compétences recherchées en région. Ce nouvel outil a pour objectif de favoriser la mise en adéquation de l’offre et de la demande sur les métiers de l’agriculture et ainsi d’anticiper sur les évolutions des besoins en compétences des exploitations agricoles. L’ambition affichée est de travailler davantage en amont avec les établissements de formation quelle que soit la voie (initiale, apprentissage ou continue) afin que les formations dispensées

2 u plus près des hommes et des produits

Les exploitants de la région rencontrent de plus en plus de difficultés à recruter, une situation qui s’avère aujourd’hui préoccupante pour le bon fonctionnement des entreprises agricoles régionales. Pour aider les chefs d’exploitation et conserver le dynamisme de notre territoire, la Chambre d’agriculture de région a établi un plan d’action prioritaire, lequel se traduit par la promotion des métiers agricoles, la mise en place d’un observatoire régional des besoins en main d’œuvre, et un dernier volet plus spécifique lié aux aspects de l’organisation du travail des exploitants.

L’agricuLture, une chance pour L’empLoi et notre région

LEs métiERs agRiCoLEs Et PaRa-agRiCoLEs, gisEmEnt D’EmPLois

• 85 000* emplois fournis par l’agriculture, et ses filières amont-aval.

• 1er employeur régional à égalité avec le secteur de la construction.

• 37 000 emplois permanents et saisonniers à la production.

• 36 000 emplois per manents et saisonniers pour le maillon transformation (IAA et coopératives).

• 12 000 emplois pour les services (entrepreneurs de travaux agricoles, négoces, mutualité).

• Ces emplois sont surtout localisés dans les territoires ruraux de la région, en particulier dans les bassins d’emploi Flandre-Lys, Béthunois, Boulonnais et Artois Ternois.

Sources : Agreste Comptes, EAE 2007, MSA, Chambre d’agriculture NPdC, CCIR; *NB : Ces emplois ne sont pas tous à temps complet.

à Béthune, Lille, Cambrai ou encore ici à Arras le 4 mai, les métiers et l’emploi agricole ont été mis à l’honneur.

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1 120 structures agricoles envisagent de recruter dans la région en 2013

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3 u plus près des hommes et des produits

En pleine évolution, l’agriculture offre de multiples perspectives de carrière à travers la diversité de ses filières.

geDa haut pays : Le groupement D’empLoyeurs Des trois vaLLées créé un empLoi D’avenir !L’emploi salarié se développe au sein des exploitations agricoles. Dans le Haut Pays, trois groupements d’employeurs ont vu le jour en moins d’un an.

Face à une main d’œuvre familiale qui se réduit, le recours au groupement d’employeurs permet de sécuriser l’exploitation et d’aspirer à de meilleures conditions de travail.

Une aide de 35 % pendant 3 ans

Le groupement d’employeurs des Trois vallées a été créé pour répondre aux besoins de quatre agriculteurs laitiers. Un emploi d’avenir a récemment été créé. Florent, salarié de la structure, répartit donc son temps de travail en se rendant chez chacun d’entre eux 1 à 2 journées par semaine selon la demande, un bon moyen de créer un temps plein en mutualisant les besoins.

La mission locale a été sollicitée pour la

demande de l’emploi d’avenir. Ce dispositif permet de bénéficier d’une prise en charge de 35 % du salaire brut sur la base du SMIC et ce pendant 3 ans. Le jeune doit être âgé de moins de 26 ans, peu qualifié, et demandeur d’emploi. Un programme de formation doit être proposé au jeune pendant la période des 3 ans (par exemple : permis de conduire, Certificat d’Aptitude à la Conduite En Sécurité, formation FAFSEA..).

Un autre groupement est en cours de constitution sur le Montreuillois avec la même formule. A noter que l’embauche d’un salarié en emploi d’avenir est aussi possible dans une exploitation seule.

Contact : 03 21 60 57 26

puissent répondre aux besoins et permettre aux jeunes et aux personnes en quête d’un emploi d’être en phase avec le marché de l’emploi agricole.

Réalisée au mois de mai, l’enquête des besoins de main d’œuvre révèle qu’un exploitant sur deux envisage un recrutement à court terme, et ce malgré la situation économique que traverse le pays et les difficultés que rencontre le secteur agricole (hausses des matières premières…). Ces futurs recruteurs sont susceptibles d’embaucher 1 à 2 salariés non cadre dans leur structure, en CDD, temps plein. L’enquête a également mis en évidence la recherche de nouvelles compétences par les exploitants: maçonnerie et soudure. Ainsi, chaque année, l’observatoire s’enrichira grâce aux enquêtes et facilitera la mise en place d’actions ciblées.

Un accompagnement sur mesure des chefs d’entreprise agricole

La difficulté de trouver les profils nécessaires peut conduire à l’abandon d’un projet ou la suppression d’une activité sur l’exploitation. Un atelier supprimé induit une perte économique pour l’exploitant et impacte directement les outils agroalimentaires (coopératives implantées en région). Aujourd’hui, faute de main d’œuvre, l’agriculteur est face à des choix difficiles. Des solutions existent cependant : recherche d’associés, groupement d’employeurs, installation d’un jeune. La Chambre d’agriculture souhaite maintenir l’activité et l’emploi en accompagnant le chef d’entreprise dans sa réflexion et propose, dans ce sens, une palette de services. Deux nouveaux dispositifs, mis en place par l’état, le contrat de génération et les emplois d’avenir proposent là aussi des solutions.

Contact : 03 21 60 58 05

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Cette convention vise à faciliter les relations entre les parties et à permettre aux exploitants agricoles d’accéder aisément aux services et aux informations proposées par ERDF aux utilisateurs du réseau public de distribution d’électricité. ERDF a engagé une action d’envergure quant à la prévention du risque électrique à proximité de ses ouvrages. Un site d’information dédié (www.sousleslignes-prudence.com) et des documents de sensibilisation sont mis à la disposition des populations concernées.

En matière de prévention, ERDF s’engage à donner toute information sur les risques induits par le travail à proximité de ses ouvrages, les moyens de les prévenir et la réglementation associée ainsi que les procédures en vigueur pour respecter la réglementation. L’entreprise intervient sur le sujet de la sécurité, à la demande de la Chambre d’agriculture ou d’elle-même, par exemple lors de manifestations, réunions ou formations.

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Le 27 février dernier, Jean-Bernard Bayard, Président de la Chambre d’agriculture et Xavier Lafargue, Directeur Territorial ERDF Pas-de-Calais ont signé une convention de coopération à l’occasion du Salon de l’Agriculture.

Engagés dans le réseau de fermes DEPHY du plan Ecophyto, Laurent, Mickaël et Christèle Nayet ouvraient le 11 juin les portes de leur exploitation en polyculture-élevage à Febvin-Palfart. Ils présentaient les leviers employés dans leur gestion des cultures pour limiter la dépendance aux produits phytosanitaires.

erDF pas-De-caLais et La chambre D’agricuLture signent une convention De coLLaboration

Dephy : « Des eFForts sont Faits Dans nos campagnes »

Xavier Lafargue, Directeur Territorial ERDF Pas-de-Calais, Jean-Bernard Bayard, Président de la Chambre d’agriculture et Loïc Le Gardien, ERDF Direction Territoriale Pas-de-Calais.

u coeur des territoires

à la limite du Ternois, du Haut Pays et du Béthunois, l’exploitation de Laurent, Mickaël et Christèle Nayet est à cheval sur des terres biefeuses, des cranettes et des limons battants froids. Elle fait partie des 52 fermes DEPHY de la région. Cinq réseaux regroupent autour des ingénieurs des agriculteurs qui ont engagé leur exploitation

dans une démarche de réduction des produits phytosanitaires et qui mutualisent leurs

bonnes pratiques. « Le réseau permet de se préparer pour l’avenir, d’échanger sur nos vécus », témoigne Mickaël Nayet. « Des efforts sont faits dans nos campagnes,

remarque Laurent Nayet, on veut les montrer. Il y a un réel intérêt des agriculteurs de réduire

les phytosanitaires, pour des raisons économiques entre autres ». Lancé en 2008 lors du Grenelle de l’environnement, le plan Ecophyto vise à réduire d’ici 2018 l’utilisation d e s p r o d u i t s p hy to s a n i t a i re s et limiter l’impact d e c e u x d o n t l ’ut i l isat ion est nécessaire, tout e n m a i n t e n a n t une agriculture économiquement

performante. « 2018 sera vite arrivée, il faut s’y préparer le plus vite possible », ajoute Laurent Nayet. Pour Christian Durlin, « un gros travail est fait par la profession depuis une dizaine d’années pour améliorer la protection des cultures ».

Le désherbinage, levier dans la diminution des produits phytosanitaires

Le GAEC Nayet a investi il y a 5 ans dans une désherbineuse dans le but de trouver une alternative à l’utilisation de phytosanitaires, tant pour diminuer les charges phytosanitaires que se rendre plus autonome vis-à-vis des produits. Le salissement est maîtrisé. « L’agriculture de précision permettra de franchir un cap », remarque Laurent Nayet. Les effets du binage puis du buttage ont un réel effet sur l’aération du sol, notamment dans le cas de fortes précipitations sur les limons battants, et qui s’en trouvent ainsi réchauffés. Le maïs a donc une vigueur au démarrage plus importante, ce qui est un atout dans le Haut-Pays.

Contact : 03 21 60 57 60

« Le réseau permet de se préparer pour l’avenir, d’échanger sur nos vécus »

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Une pomme de terre de consommation française sur 3 est récoltée en Nord-Pas de Calais et 9 frites surgelées françaises sur 10 y sont produites. Pour atteindre cette position de leadership, les acteurs de la filière oeuvrent de concert depuis plusieurs années afin de maintenir la qualité du tubercule « made in Nord-Pas de Calais ».

La filière pommes de terre mobilisée

En offrant une large place aux techniques innovantes et démonstrations de matériels, l’événement Qualipom s’inscrit dans cet objectif. Cette année, la plateforme a ainsi présenté de nouveaux modes de production plus économes en produits phytosanitaires. Que ce soit en désherbage, broyage de fanes, barbuttage, traitement des plants ou encore choix des variétés, la manifestation apporte chaque fois des réponses concrètes et transférables sur l’exploitation pour s’adapter aux exigences dues aux marchés et à la réglementation.

Des expérimentations céréales riches en enseignements

En complément des essais pommes de terre et oignons, les essais céréales implantés sur le site s’étendaient sur 2 ha. Ces références enrichissent celles des années précédentes afin de dégager, via des analyses pluriannuelles, les meilleurs enseignements et donc stratégies à adopter. Le site de Chocques a également accueilli le réseau « performance fongicide », piloté par Arvalis dont l’objectif vise à évaluer les performances des nouvelles spécialités fongicides. Dans le cadre du plan Ecophyto, Philippe Reignault, de l’Université du Littoral, présentait les SDP. Ces Simulateurs de Défense des Plantes représentent une sérieuse piste d’avenir pour lutter efficacement contre les champignons phytopathogènes et réduire ainsi la consommation d’intrants.

L’oignon également à l’honneur

Invité d’honneur pour cette rencontre, l’oignon est, parmi les cultures légumières, l’une des plus sensibles à la compétition des mauvaises herbes. La maîtrise du développement des adventices constitue un enjeu essentiel pour obtenir de bons rendements et des produits commercialisables. Le Pôle Légumes Région Nord a présenté une gamme de mesures agronomiques et d’outils pour gérer efficacement les adventices. Les mesures alternatives comme le désherbage mécanique apportent des solutions à l’évolution de la réglementation.

Carrefour des techniques innovantes, Qualipom propose aux producteurs de la région de découvrir les solutions de demain pour toujours produire une pomme de terre de qualité. Organisée tous les deux ans par le Comité Technique Pomme de terre Nord-Pas de Calais en lien avec la Chambre d’agriculture et les partenaires de la filière, la manifestation s’est au fil des éditions enrichie d’une plateforme d’expérimentations céréales et oignons. La 5ème édition se déroulait à Chocques le 28 juin.

QuaLipom, reFLet Du Dynamisme agricoLe régionaL

Pour sa 5ème édition, Qualipom’Nord a mobilisé les exploitants du Nord-Pas de Calais avec un programme particulièrement attractif axé sur l’innovation.

5 vos côtés au quotidien

Au cours des nombreuses démonstrations, les producteurs ont observé les performances des différents matériels.

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6 vos côtés au quotidien

renForcer L’accompagnement techniQue Des éLeveurs : conseiL coLLectiF et conseiL inDiviDueL

En permettant le partage des pratiques, des savoir-faire, mais aussi des problématiques du quotidien, le groupe permet aux éleveurs et aux agriculteurs d’échanger, de se comparer, de se rassurer. Il permet également d’identifier des marges de progrès sur son exploitation.

gEDa : des services au quotidien

Grâce à leurs relations privilégiées avec les conseillers de GEDA (Groupes d’études et de Développement Agricole), les adhérents bénéficient de services performants.

Des messages techniques en temps réel, un conseiller qui répond à leurs questions, des tours de plaine ou d’élevage... l’accompagnement proposé permet de profiter de conseils personnalisés et adaptés au contexte local. Pour

les agriculteurs ou éleveurs qui le souhaitent, l’appui technique peut être complété par une analyse économique. Dans ce cas, la force du groupe est de pouvoir se comparer pour établir des marges de progrès.

Innover, partager, expérimenter, se former... tout cela permet d’acquérir un esprit d’ouverture et d’appréhender différemment son métier. C’est une réelle source de motivation, qui est très enrichissante à la fois sur le plan professionnel et personnel.

Le travail des agriculteurs évolue

Agrandissement des exploitations, multiplication des tâches administratives, sollicitations nombreuses et variées sont autant de facteurs qui influencent

l’organisation de travail en agriculture. Le conseil individuel, en complément du travail accompli dans les groupes, est une réponse de la Chambre d’agriculture pour permettre un meilleur accompagnement.

moins d’élevages mais des cheptels plus importants

En 2010, 52% des exploitations déclaraient une activité d’élevage, contre 60 % en 2000. En bovins lait, ce sont 36 % d’exploitations en moins en 10 ans. Parallèlement, le troupeau moyen en vaches laitières et allaitantes a augmenté, respectivement de 37 et 28 % (Source : RGA 2010). Cette évolution des exploitations n’est pas sans conséquences. Les éleveurs sont de moins en moins disponibles et surtout, sont obligés de faire des choix pour organiser leurs taches quotidiennes, voire pour disposer de temps personnel.

Des tâches administratives plus lourdes

Devant le nombre croissant de documents administratifs à compléter, les conseillers de la Chambre d’agriculture proposent aux agriculteurs qui le souhaitent de les aider dans leurs démarches, notamment pour enregistrer précisément leurs pratiques dans le cahier d’épandage ou le registre phytosanitaire ou encore pour établir le plan prévisionnel de fumure (voir encadré p.7).

travaux d’automne, pensez économique et écologique

La Chambre d’agriculture et le GEDA de Béthune-Aire vous donnent rendez-vous à Lières le jeudi 19 septembre dès 9h30 pour faire un point sur toutes les innovations techniques de travail du sol applicables sur les exploitations agricoles en région. Des démonstrations complèteront l’intervention sur l’agriculture de précision et les nouvelles technologies : présentation de semis simplifiés, de techniques de lutte contre l’érosion (fascines et haies), une vitrine de CIPAN…

Cette rencontre technique bénéficie du partenariat du Pays de la Lys Romane, du Conseil Régional Nord-Pas de Calais et aussi du Programme Européen Leader. Elle constitue le prolongement sur le terrain

des formations théoriques suivies par les agriculteurs des GEDA durant l’hiver 2012-2013.

Il s’agit effectivement d’accompagner les agriculteurs pour une adaptation aux méthodes alternatives de cultures, aux contraintes réglementaires (Grenelle de l’Environnement et notamment le Plan Ecophyto 2018) : simuler la faisabilité technique à partir d’expérimentations, évaluer la pertinence économique des nouvelles méthodes de production avec la réduction d’intrants, diffuser des références techniques et technico-économiques.Concilier technologie et environnement tout en maintenant la rentabilité des exploitations, répondre aux attentes des consommateurs à la recherche de productions de qualité… les enjeux sont importants et la Chambre d’agriculture travaille avec les GEDA pour satisfaire ces demandes.

Contact : Olivier Lesage07 86 84 64 49

Incontestablement, le rôle des groupes de développement en agriculture est primordial. Il est le gage d’avancées grâce à l’innovation et le socle de nombreuses relations conviviales. Ce sont près de 3000 agriculteurs aujourd’hui concernés en région. La Chambre d’agriculture a toujours favorisé un conseil de proximité aux agriculteurs, par une présence de conseillers agricoles dans les bureaux décentralisés.

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Registre phytosanitaire / 1

Registre phytosanitaire

Mars 2013

Les

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Outils d’enregistrement en zones vulnérables

Plan prévisionnel de fumure azotée Grandes cultures hors prairies et maraîchage : outil simplifié Grandes cultures hors prairies et maraîchage : outil détaillé Prairies permanentes

Cahier d’épandage

Calcul de la pression organique

Janvier 2013

vos côtés au quotidien

Pour les agriculteurs qui souhaitent :

• être en règle vis-à-vis de la réglementation,

• déléguer des tâches administratives,

• bénéficier d’un appui et de l’expertise d’un conseiller spécialisé,

• maîtriser les charges• raisonner et programmer les

apports d’intrants,

la Chambre d’agriculture propose un enregistrement précis des pratiques dans trois documents : plan prévisionnel de fumure, cahier d’épandage, registre phytosanitaire.Attention aux échéances : le cahier d’épandage est par exemple complété sur une période allant du 1er juillet au 30 juin.

Contact : 03 21 60 57 70 ou un conseiller de GEDA.

Des conseillers spécialisés accompagnent également les agriculteurs sur des sujets comme les ICPE (Installations Classées pour la Protection de l’Environnement), la conception de bâtiments, la réalisation de permis de construire ou de diagnostics énergétiques, les projets en lien avec les énergies renouvelables (méthanisation, photovoltaïque, chaudière biomasse).

Contact : 03 21 60 57 56 ou 03 27 21 46 80

à s

avo

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www.agriculture-npdc.frRubrique Réglementation

Le contexte évolue, la demande aussi

Le temps libre, la disponibilité pour soi et pour sa famille… : la qualité de vie qui est désormais au cœur des métiers dans notre société, influence le comportement des éleveurs.

Aujourd’hui, les éleveurs attendent plus d’accompagnement individuel et une relation privilégiée avec le conseiller. Les jeunes agriculteurs qui s’installent sont en moyenne plus diplômés et en recherche d’une autre forme d’accompagnement, plus personnalisée. Si la Chambre d’agriculture poursuit la dynamique collective avec les GEDA, elle propose parallèlement des services individuels.

optimiser la ration et calculer le coût alimentaire

Réalisant chaque année près de 350 GTE (Gestion Technico-économique) pour l’ensemble des filières animales, les conseillers de la Chambre d’agriculture constatent d’importants écarts sur la marge brute. Sur la campagne 2011-2012, en bovins lait, on estime cette différence à 78€/1000 L, plus de la moitié étant liée aux charges alimentaires. Le travail sur la ration est donc particulièrement important.

à partir du diagnostic de l’élevage (rumination, état des bouses, bâtiment, distribution, qualité des fourrages…), le conseiller échange avec l’éleveur et lui propose de corriger certaines pratiques pour adapter au mieux la ration. D’autres éléments sont ensuite étudiés : vérification des quantités et de la qualité des aliments, équilibre de la ration, complémentation minérale, etc.

Ce service individuel permet d’optimiser la ration, voire de calculer le coût alimentaire.Un service identique peut être proposé en bovins viande voire pour les autres filières.

travailler avec un robot de traite

Manque de main d’oeuvre, volonté de diminuer le travail d’astreinte ou goût prononcé pour les nouvelles technologies sont autant de raisons qui expliquent l’augmentation chaque année de l’installation de robots de traite dans les élevages de la région.

Peu de structures accompagnent les agriculteurs dans l’utilisation de ce type d’appareil. Depuis 3 ans, la Chambre d’agriculture organise une formation collective pour envisager la solution « robot de traite » sur son exploitation afin d’anticiper les questions à se poser avant l’installation et définir les critères de réussite. Une fois l’installation effective, des contrats sont prévus pour la maintenance. La Chambre d’agriculture propose un accompagnement en individuel et en collectif, visant l’optimisation des résultats technico-économiques.

Un nouveau service pour tous

Pour chaque filière animale - bovine, avicole, cunicole, ovine, caprine, porcine ou équine - un conseiller spécialisé intervient et peut proposer un suivi plus individualisé. Pour des études de projet personnalisées, de la réflexion à la décision, des conseillers de la Chambre d’agriculture sont au service de l’ensemble des éleveurs.

Contact : 03 21 60 57 70 ou un conseiller de GEDA

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la rencontre

Tous les jeudis de juillet et août, 10 agri-culteurs du réseau Bienvenue à la Ferme accueillent petits et grands sur leur exploita-tion pour conjuguer loisirs, plaisir et détente. De la cueillette de fruits à la fabrication du pain en passant par des promenades à poney, les activités proposées lors des jeudis de Bienvenue à la ferme sont avant tout une façon originale d’apprendre et de partager les savoir-faire des agriculteurs de la région.

L’été, toUs LEs jEUDis, goûtEz notRE natURE !

140 boulevard de la LibertéCS 71177 - 59013 Lille cedexTél. 03 20 88 67 00 - Fax 03 20 88 67 09

56 avenue Roger SalengroBP 80039 - 62051 Saint Laurent Blangy cedexTél. 03 21 60 57 57 - Fax 03 21 60 57 85

Bulletin trimestriel de la Chambre d’agriculture de région du Nord-Pas de Calais Directeur de la publication : Jean-Bernard BayardRédaction et mise en page : service Communication, qualité et offre de servicesCrédit photos : Photothèque Chambre d’agriculture de région du Nord-Pas de Calais;AV2013_42

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Convivialité, authenticité, originalité, sai-sonnalité, nature, grand air : les ingrédients d’un anniversaire à la ferme sont simples, la recette appréciée. 25 exploitations du Nord-Pas de Calais proposent aux enfants de fêter leur anniversaire à la ferme : les enfants sont accueillis toute l’année, les après-midi des mercredis, samedis et jours de vacances scolaires selon la disponibilité des exploitants agricoles. Les anniversaires sont à l’image du savoir-faire des agricul-teurs : diversifiés !

LEs annivERsaiREs à La FERmE : QUanD oRiginaLité RimE avEC ConviviaLité

Le tourisme rural est une filière incontournable de l’offre touristique française, avec près de 18 000 exploitations exerçant une activité d’accueil à la ferme. Bienvenue à la ferme, la marque des Chambres d’agriculture, se positionne comme le leader de l’accueil et de la vente à la ferme. Dans la région, près de 130 fermes du réseau proposent restauration, produits fermiers, loisirs ou séjours. Randoferme, portes ouvertes, dégustations, séjour ou encore point de vente : il existe mille et une façons de faire découvrir la ferme. Bon nombre de consommateurs recherchent aujourd’hui des relations de proximité et de confiance avec les exploitants, afin de trouver des produits frais, de bonne qualité.

à la ferme Lombard à Beuvry-Gorre, Hélène Meurillon ouvre grand ses portes, tant pour vendre ses fruits et légumes aux plus grands que proposer un moment ludique et original pour l’anniversaire des plus jeunes. Installée depuis 10 ans dans la ferme que la famille se transmet depuis près de deux siècles, l’agricultrice aime beaucoup le contact avec les enfants. Elle a suivi plusieurs formations proposées par la Chambre d’agriculture, pour l’aider dans l’organisation mais aussi pour

obtenir l’attestation de formation aux premiers secours. Autour d’un grand jeu, les enfants vont de la basse cour aux serres en passant par le point de vente, ils enchaînent les petits jeux, construisent des cabanes avec des ballots de paille préparés à cet effet et grimpent au volant du tracteur pour une photo souvenir. « Je suis toujours heureuse de leur apprendre de nouveaux mots, beaucoup ne connaissent pas le vocabulaire de la ferme ». Clapir, mugir, grogner, piauler : pour les fermiers d’un jour, les découvertes s’enchaînent, à commencer par le vocabulaire.

Aujourd’hui, de nouvelles perspectives s’ouvrent pour les agriculteurs souhaitant diversifier leur activité. Des projets innovants de services, en particulier à la personne, voient le jour. Répartis sur l’ensemble du territoire, dans les campagnes, ils peuvent avoir un rôle déterminant et répondre aux besoins de la société, notamment en milieu rural où les services publics sont de plus en plus absents.

Contact : Service Diversification de la Chambre d’agriculture : 03 21 60 57 79

Occupant les deux tiers du Nord-Pas de Calais, l’agriculture est un maillon essentiel du territoire. A vocation pédagogique, de loisirs ou sociale, l’accueil à la ferme rencontre l’intérêt du grand public de cette région densément peuplée.

1001 Façons De Découvrir La Ferme

Les agriculteurs de«Bienvenue à la ferme»

vous accueillentsur leur exploitation

tous les jeudis de l’été,

pour allier découverte de la ferme et de ses produits, plaisir et détente.