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Le premier monument pour "les soldats coloniaux de la Grande Guerre" est inauguré. Il y figure la France d’Asie, d’Océanie, d’Afrique et d’Amérique. La Mémoire des soldats coloniaux Les soldats coloniaux engagés Lors de la première guerre mondiale le nombre d’hommes engagés issue des colonies s’élève à 850 000 ( 600 000 soldats et 220 000 travailleurs ). Le total des pertes est estimé à plus de 70 000 hommes, dont environ 36 000 Maghrébins et 30 000 sénégalais . Honneurs post-guerre A la fin de la guerre, l'État français prend conscience du rôle important joué par les soldats coloniaux dans ce conflit international et décide d'honorer ces homes morts pour la France. Des monuments aux morts sont ainsi érigés pour les différentes colonies, le premier dès 1919 en hommage aux soldats d'Indochine venus défendre la France. Plus tard, en juin 1920, le premier monument aux morts dédiés aux soldats des colonies est érigé avec , inscrits dessus, les noms des différentes colonies ayant apportées leur soutien militaire à la France. Un temple en l'honneur des soldats Indochinois est également construit dans le jardin tropical de Paris ainsi qu'une grande mosquée dans le quartier latin de la capitale. Dans un contexte plus léger, une marque de petitsdéjeuners chocolatés, Banania, décide d'utiliser l'image d'un tirailleur sénégalais jovial, dans un but d'hommage(même si cela sera repris plus tard comme un stéréotype raciste). Certains régiments et bataillons, à l'image des bataillons des tirailleurs sénégalais, ont obtenu certaines des plus hautes distinctions militaires en récompense de leur actes, comme la Croix de guerre ou la Légion d'honneur par exemple. Ce sont ainsi près de 20% des bataillons nord-africains(Maroc,Algérie) et 10% des

c Web viewLa Mémoire des soldats coloniaux. Les soldats coloniaux engagés. Lors de la première guerre mondiale le nombre d’hommes engagés issue des colonies s’élève

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Le premier monument pour "les soldats coloniaux de la Grande Guerre" est inauguré. Il y figure la France d’Asie, d’Océanie, d’Afrique et d’Amérique.

La Mémoire des soldats coloniauxLes soldats coloniaux engagésLors de la première guerre mondiale le nombre d’hommes engagés issue des colonies s’élève à 850 000 ( 600 000 soldats et 220 000 travailleurs ). Le total des pertes est estimé à plus de 70 000 hommes, dont environ 36 000 Maghrébins et 30 000 sénégalais .

Honneurs post-guerreA la fin de la guerre, l'État français prend conscience du rôle important joué par les soldats coloniaux dans ce conflit international et décide d'honorer ces homes morts pour la France. Des monuments aux morts sont ainsi érigés pour les différentes colonies, le premier dès 1919 en hommage aux soldats d'Indochine venus défendre la France. Plus tard, en juin 1920, le premier monument aux morts dédiés aux soldats des colonies est érigé avec , inscrits dessus, les noms des différentes colonies ayant apportées leur soutien militaire à la France. Un temple en l'honneur des soldats Indochinois est également construit dans le jardin tropical de Paris ainsi qu'une grande mosquée dans le quartier latin de la capitale. Dans un contexte plus léger, une marque de petitsdéjeuners chocolatés, Banania, décide d'utiliser l'image d'un tirailleur sénégalais jovial, dans un but d'hommage(même si cela sera repris plus tard comme un stéréotype raciste).

Certains régiments et bataillons, à l'image des bataillons des tirailleurs sénégalais, ont obtenu certaines des plus hautes distinctions militaires en récompense de leur actes, comme la Croix de guerre ou la Légion d'honneur par exemple. Ce sont ainsi près de 20% des bataillons nord-africains(Maroc,Algérie) et 10% des bataillons d'Afrique noire qui sont récompensés, preuve de leur importance et de leur bravoure au combat.

Mais, le souvenir de ces morts a été quelque peu oublié des commémorations et de certains lieux dédiés aux soldats. Construit en 1932, l’Ossuaire de Douaumont rassemble les restes anonymes de quelque 500 000 soldats tombés au cours de la Bataille de Verdun, dont de nombreux tirailleurs : algériens et sénégalais. Cependant, faute d’identification très peu de plaques comportant les noms des soldats reflètent leur présence.

Décoration d’un soldat marocain blesse au combat

Un certain nombre de monuments en leur honneur ont été détruits lors de l’Occupation par les Nazis tout comme celui de Reims, édifié en 1924, en l’honneur de tirailleurs sénégalais.

Le centenaireUne grande polémique actuelle dénonce ces « oublis » historiques et en l’occasion du centenaire de nombreuses actions sont entreprises pour rétablir justice. Ce centenaire de 14 -18 a permis de se replonger dans l’histoire de cette guerre. C’est pourquoi beaucoup d’actions ont été entreprises en la mémoire des soldats coloniaux. Par exemple de nombreux colloques sont organisés avec des thèmes comme «  La guerre des Autres : les colonies dans la Première Guerre mondiale » ou bien « Travailleurs et soldats. Les hommes des colonies dans la Grande Guerre », ils permettent de réfléchir sur le rôle des soldats coloniaux durant la guerre. Des nouveaux lieux de mémoire ont été créés comme l’inauguration, en février 2014, à la Grande Mosquée de Paris d’une plaque destinée aux musulmans de la Grande Guerre morts pour la France, ainsi que la volonté de reconstruction de monuments détruits lors du XX° siècle.

L’opération « Frères d’armes », en l’occasion du centenaire a aussi été proposée : Par une série de cinquante films de deux minutes, réalisés diffusés par France télévisions, ainsi qu’exposition itinérante à destination des ambassades et des établissements scolaires de France, elle veut « sensibiliser un large public à des combattants venus du bout du monde pour défendre les valeurs de la République et les idéaux de la Liberté ».

« Ville de Reims Inauguration du monument aux héros de l'Armée noire » (Affiche conservée au Musée des Troupes de Marine à Fréjus )

Samba Kouloubaly, un tirailleur sénégalais de l’ethnie bambara, blessé à Verdun. Un portrait réalisé le 21 décembre 1916 par Pierre-Antoine Cluzeau