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N° 1331 - 15 janvier 2011 - 14 euros www.snalc.fr Le MENSUEL du S YNDICAT NA TIONAL des L YCÉES et C OLLÈGES 2011 marquera dans l’histoire de notre organisation plus que centenaire une étape décisive : les élections professionnelles du 20 octobre prochain décideront en effet de la représentativité de notre syndicat et donc des conditions dans lesquelles il pourra continuer d’exister dans les années à venir. On ne manquera pas de s’éle- ver contre cette loi scélérate du 5 juillet 2010, orchestrée à la fois par les grandes centrales syndicales politisées et un gouvernement pour qui le dialogue social est synonyme de mise au pas des organisations syndicales contestataires : ils sont dans les deux cas soucieux de faire disparaître des trublions qui, parce qu’ils ne vivent que des cotisations de leurs adhérents, n’ont pas de compte à rendre au politiquement correct et n’hésitent pas à clamer des vérités qui déplaisent ! Depuis 1905 en effet, le SNALC a toujours défendu, contre vents et marées, l’Ecole républicaine sans jamais s’inféoder à un pouvoir politique quel qu’il soit. Ainsi, alors que nous dénonçons de longue date une pseudo-démocratisation de l’en- seignement secondaire qui n’a fait qu’aggraver les inégalités sociales au lieu de les combattre, le fiasco du collège unique et l’inquiétante baisse de niveau de nos élèves apparaissent enfin aux yeux de tous au travers de multiples enquêtes. Cependant les politiques, de droite comme de gauche, n’ont toujours qu’une seule réponse à cet échec avéré : la primarisation de l’enseignement secondaire … Il est donc indispensable que le bon sens et la parole des professeurs de terrain soient enfin entendus face à la technocratie éducative : il est dès lors impératif qu’un pôle syndical autonome, indépendant de tous les partis politiques, subsiste dans l’Edu- cation nationale à l’issue du scrutin d’octobre 2011. C’est pourquoi, le SNALC, avec ses partenaires de la CSEN (FGAF), mais aussi, nous l’espérons, avec tous ceux qui partagent notre vision républicaine de l’Ecole, refusera toute alliance avec les grandes centrales syndicales politisées, et partira au combat le 20 octobre prochain pour défendre une Ecole véritable instrument de promotion sociale pour tous ! C’est sur cette ligne politique que j’ai été élu le 5 janvier 2011 Président national du SNALC : je compte donc sur vous, adhérents et sympathisants, pour que nous gagnions ensemble ce combat, seul moyen de préserver à la fois l’intérêt de nos élèves et celui de leurs professeurs. Au nom du Bureau National, je vous transmets dès lors mes meilleurs vœux pour cette année cruciale : qu’elle soit pour vous, com- me pour notre syndicat, marquée par la concrétisation de nos justes espérances ! François PORTZER, le 6 janvier 2011 Promotions CONCOURS Personnels précaires A la rencontre de ... Le choix de l'indépendance

C Le choix de l'indépendance N° - snalc.org 1331.pdf · ou le " cyberharcèlement ". Dernièrement la CNIL vient de mettre en ligne un guide de 30 pages intitulé " Informatique

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1331

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www.snalc.fr

Le MENSUEL du SYNDICAT NATIONAL des LYCÉES

et COLLÈGES

2011 marquera dans l’histoire de notre organisation plus que centenaire une étape décisive : les élections professionnelles du 20 octobre prochain décideront en effet de la représentativité de notre syndicat et donc des conditions dans lesquelles il pourra continuer d’exister dans les années à venir. On ne manquera pas de s’éle-ver contre cette loi scélérate du 5 juillet 2010, orchestrée à la fois par les grandes centrales syndicales politisées et un gouvernement pour qui le dialogue social est synonyme de mise au pas des organisations syndicales contestataires : ils sont dans les deux cas soucieux de faire disparaître des trublions qui, parce qu’ils ne vivent que des cotisations de leurs adhérents, n’ont pas de compte à rendre au politiquement correct et n’hésitent pas à clamer des vérités qui déplaisent !

Depuis 1905 en effet, le SNALC a toujours défendu, contre vents et marées, l’Ecole républicaine sans jamais s’inféoder à un pouvoir politique quel qu’il soit. Ainsi, alors que nous dénonçons de longue date une pseudo-démocratisation de l’en-seignement secondaire qui n’a fait qu’aggraver les inégalités sociales au lieu de les combattre, le fiasco du collège unique et l’inquiétante baisse de niveau de nos élèves apparaissent enfin aux yeux de tous au travers de multiples enquêtes. Cependant les politiques, de droite comme de gauche, n’ont toujours qu’une seule réponse à cet échec avéré : la primarisation de l’enseignement secondaire … Il est donc indispensable que le bon sens et la parole des professeurs de terrain soient enfin entendus face à la technocratie éducative : il est dès lors impératif qu’un pôle syndical autonome, indépendant de tous les partis politiques, subsiste dans l’Edu-cation nationale à l’issue du scrutin d’octobre 2011.

C’est pourquoi, le SnalC, avec ses partenaires de la CSEn (FGaF), mais aussi, nous l’espérons, avec tous ceux qui partagent notre vision républicaine de l’Ecole, refusera toute alliance avec les grandes centrales syndicales politisées, et partira au combat le 20 octobre prochain pour défendre une Ecole véritable instrument de promotion sociale pour tous !

C’est sur cette ligne politique que j’ai été élu le 5 janvier 2011 Président national du SNALC : je compte donc sur vous, adhérents et sympathisants, pour que nous gagnions ensemble ce combat, seul moyen de préserver à la fois l’intérêt de nos élèves et celui de leurs professeurs. Au nom du Bureau National, je vous transmets dès lors mes meilleurs vœux pour cette année cruciale : qu’elle soit pour vous, com-me pour notre syndicat, marquée par la concrétisation de nos justes espérances !

François PORTZER, le 6 janvier 2011

Promotions

CONCOURS

Personnels précaires

A la rencontre de ...

Le choix de l'indépendance

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SNALC Etranger – Outre-merAffectation ? Mutation ? Interrogations ?

Vos correspondants

Etranger : AEFE, Mission laïque, etc. : Frantz JOHANN vor der BRÜGGE - 01.47.70.00.55 [email protected] Amérique, Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna, détachés et personnels relevant d'autres ministères : Frantz JOHANN vor der BRÜGGE - 06.88.39.95.48 [email protected] Guadeloupe : Sébastien FILLION - [email protected] - 05.90.98.10.59Martinique : Daniel WURM - [email protected] : Jean-Jacques BAZIN - [email protected] - 06.39.69.53.61Polynésie : Vahina DIVOUX - [email protected] - (00.689).83.19.07

Ne l'oubliez pas ...CALENDRIER PRÉVISIONNEL,sous réserve de modifications, annulations, retards, reports...

JanVIERVers le 10 janvier et pendant une semaine : affichage sur SIAM des barèmes

retenus par l'administration. Les demandes de rectification, en cas de désaccord, sont à faire par écrit au rectorat. Contactez auparavant les élus SNALC de votre académie qui siègent dans les groupes de travail de vérification des voeux et barèmes

GT de vérifications des barèmes et vœux 29ème base : 25 ...............CPE 26 ...............Certifiés-agrégés27 ...............PLP28 ...............P. EPSVendredi 21 janvier : CAPN de révision de notes des PRAGDu 31 janvier au 9 février : tenue au ministère des groupes de travail sur les affectations sur postes spécifiques

FEVRIER22/23/24..........CAPN d'avancement d'échelon des professeurs agrégés

La Quinzaine UniversitaireSNALC - 4, rue de Trévise - 75009 PARIS

Tél : 01 . 47 . 70 . 00 . 55

www.snalc.frDirecteur De La Publication :

Albert-Jean MOUGINrédacteur en chef :

Geneviève PEIRSMAN - Tél : 06.79.34.39.84responsable publicité : François PORTZER

Maquette : Cécile MOGAVERO

Imprimé en France par l’imprimerie Compédit Beauregard s.a.(61),

labellisée Imprim’Vert, certifiée PEFC Dépôt légal 1èr trimestre 2011

CP 1010 S 05585 - ISSN 0395 -6725

Mensuel 14 € - Abt 1 an 125 €

EDITORIAL1 > Le choix de l'indépendance

ACTUALITE2 > Ne l'oubliez pas ...

DOSSIER PROMOTIONS5 > Accès au corps des

Certifiés et P-EPS par liste d'aptitude

6 > Hors classes : les critères7 > Hors classe Agrégés8 > Hors classe Certifiés

P-EPS, PLP, CPE PEGC et ChE d'EPS

9 > Accès au corps des Agrégés9 > AE, ChE d'EPS : intégration

GESTION DES PERSONNELS10 > Requiem pour un métier11 > Personnels précaires13 > Dialogue social

EXPRESSION DIRECTE14 > Inspection conseil

ou démoralisation orchestrée ?15 > Lettre à un Inspecteur

d'académie 16 > Primary colors17 > Melting pup18 > Tacite hostile aux

compétences ?

A LA RENCONTRE DE ...14 > Romain Vignest,

Président de l'APL

Actualité La Quinzaine Universitaire n° 1331/15 janvier 2011

Postes susceptibles d'être vacants au ministère de la Défense et des Anciens Combattants dans les établissements militaires d'enseignement

situés en France et en Allemagne à la rentrée scolaire 2011-2012

Consulter le B.O. n°1 du 6 janvier 2011

Une réaction ? Un commentaire ? Une seule adresse : [email protected] !

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�ActualitéLa Quinzaine Universitaire n° 1331/15 janvier 2011

RetRAItesservice hors europe :

une mauvaise nouvelle

L’article 50-I de la loi comporte une très mau-vaise surprise pour nos collègues qui travaillent hors d’Europe. Il modifie le III de l’article L. 14 du code des pensions civiles et militaires :

" Les bonifications de durée de services et ma-jorations de durée d’assurance, à l’exclusion de celles accordées au titre des enfants et du handicap, prévues par les dispositions législati-ves et réglementaires quel que soit le régime de retraite de base duquel elles ont été acquises, ne sont pas prises en compte pour ce calcul ".

Dorénavant, cet article exclut du calcul de la surcote les bonifications de dépaysement pour les services effectués hors d’Europe. Cette sur-cote qui était dans la loi du 21 août 2003 de 0,75 % par trimestre supplémentaire avait été portée à partir du 1er janvier 2009 à 1,25 % par trimestre supplémentaire. En revanche, le 2e point du 1er § de l’article 50 supprime la limite de vingt trimestres pour la surcote.

Il importe maintenant de connaître au plus vite les conditions d’application de cet article qui met en émoi à juste titre les collègues qui exer-cent leur activité dans les départements, les com-munautés d’outre-mer et à l’étranger.

Frédéric ELEUchESecrétaire national chargé des retraites et des personnels administratifs et de santé

Le sNALC est membre de la

Fédération GénéraleAutonome des Fonctionnaires

Connaissez-vous.nos sites

internet ?

www.snalc.frwww.csen.fr

www.fgaf.org

La CNIL veut sensibiliser élèves et personnels du secondaire aux risques éventuels des nouvelles

technologiesLa CNIL, dans l’espace à destination des professeurs sur son site dédié aux jeunes (http://www.jeunes.cnil.fr/), met à disposi-tion des supports pédagogiques pour sensibi-liser aux risques éventuels des nouvelles tech-nologies et des nouveaux outils numériques.

Sont disponibles des fiches méthodologiques, des fiches pédagogiques, une édition numé-rique de sa revue sur le thème de la protec-tion de la vie privée sur Internet. L’objectif de ces documents est d’apporter des réponses concrètes aux principales questions relatives à l’usage des outils numériques, d’internet, des réseaux sociaux, … Sont abordés des sujets tels que : " créer un blog ou un site web ", " s'inscrire sur un réseau social ", " vérifier les informations qui circulent sur [soi] sur Internet ", " découvrir et effacer ses traces sur Internet ", " les données personnel-les ", " intimité et communauté ", " téléphone mobile, géolocalisation et publicité ciblée " ou le " cyberharcèlement ". Dernièrement la CNIL vient de mettre en ligne un guide de 30 pages intitulé " Informatique et libertés " pour l’enseignement du second degré.

Benoît ThEUNIS

Le Congrès extraordinaire du sNALC-CseN du 5 janvier 2011 réuni à Paris a élu François PORtZeR comme Président.

Vous pouvez consulter les Motions du Congrès de toulouse

adoptées en commission administrative le 5 janvier 2011

sur notre site www.snalc.fr rubrique

Utile/Congrès du sNALC/Motions

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�La Quinzaine Universitaire n° 1331/15 janvier 2011A la rencontre de ...

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5La Quinzaine Universitaire n° 1331/15 janvier 2011 spécial Promotions

Spécial Promotions 2011Hors Classes, Classes exceptionnelles,

Listes d'Aptitude, Intégrations

AtteNtION : Reportez-vous au B.O. n° 47 du 23 décembre 2010 qui reconduit les dispositions du B.O. du 17 décembre 2009

et consultez les notes de service pour des précisions et détails complémentaires

• les listes d'aptitude sont établies annuellement. Pour les promotions demandant encore candidature, les collègues non nommés en 2010 doivent donc à nouveau faire cet acte de candidature et redéposer l'intégralité des justificatifs (titres, etc.).

• Candidatures à saisir entre le 10 et le 31 janvier 2011 pour les listes d'aptitude et d'Intégration aE/PEGC/Chargés d'Enseignement d'EPS, et pour l'accès au corps des agrégés.

• Saisie des candidatures : sur Internet (www.education. gouv.fr) uniquement, module siap.

• Hors-Classes agrégés, Certifiés, PlP, Professeurs d'EPS, CPE et Classes Exceptionnelles et Hors-classes Chargés d'Enseignement d'EPS, PEGC : plus de candidatures ! Tous les collègues concernés

sont automatiquement examinés. Mais utilité de consulter, rensei-gner et compléter i-prof, et nécessité de faire entériner et valider les éléments justificatifs ouvrant droit à bonifications éventuelles auprès du chef d'établissement.

• l'exercice d'au moins 6 mois de fonction en qualité de titulaire du nouveau corps ou grade est nécessaire pour bénéficier d'une retraite calculée sur la base du nouveau corps ou grade. En cas de stage, nécessité de demeurer en activité durant 18 mois au moins à compter du 01.09.2011 (plus, si collègues en temps partiel). Il ne faut en particulier pas atteindre la limite d'âge avant le 01.09.2012 (sauf bénéfice d'un recul de cette limite).

Dossier réalisé par Toufic KAYALSecrétaire national à la Gestion des Personnels

Accès aux corps des Certifiés et Professeurs d'EPS par Liste d'Aptitude, décrets 72 et 80

Candidatures du 10 au 31 janvier 2011 sur www.education.gouv.fr/siap Accusés de réception et justificatifs au plus tard pour le 7 février 2011

• Conditions de reCevabilité

• être fonctionnaire titulaire appartenant à un corps enseignant relevant du MEN en po-sition d'activité, en CLM (Congé de Longue Maladie), CLD (Congé de Longue Durée), ou affecté dans l'enseignement supérieur, ou en position de détachement dans des fonctions enseignantes dans un établissement d'enseignement.

• Autres cas : – obligation de renoncer au détachement dans des fonctions non-enseignantes pour effectuer le stage.– titulaires en CLM/CLD, obligation de remplir les conditions d'aptitude physique à la date d'effet, et de faire effectivement le stage.

• être âgé de 40 ans au moins au 1er

octobre 2011. Attention : les candidats

qui atteindraient la limite d'âge avant le 1er septembre 2012 ne peuvent être nommés stagiaires.

• Conditions de titres

Les titres sont appréciés au 31 octobre 2010. Photocopies (simples) obligatoires, à joindre à la notice de candidature ou à l'accusé de

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�La Quinzaine Universitaire n° 1331/15 janvier 2011spécial Promotions

réception. Les vérifications sont faites par les rectorats.

Vous devez faire acte de candidature dans la discipline à laquelle votre titre vous donne accès.

Vous pouvez toutefois être candidat dans une autre discipline, à condition de détenir un des titres figurant à l'annexe de l'arrêté du 6 janvier 89 modifié, et de justifier lors du dépôt de candidature de 5 ans au moins d'exercice dans cette discipline. Votre candidature doit en ce cas obtenir aussi l'avis favorable de l'Inspection.

Vous pouvez également faire acte de candi-dature sur un autre titre ou diplôme permet-tant de se présenter aux concours externe et interne du CAPES ou au CAPET externe et acquis en au moins quatre ans d'études post-secondaires, ou sur une licence en 4 ans (droit, sociologie) si elle est homologuée comme maîtrise.

Les enseignants nommés ministériellement en documentation peuvent donc être candidats dans une autre discipline.

Les enseignants possédant une licence don-nant accès à deux disciplines, y compris la discipline " documentation ", doivent choisir l'une ou l'autre. Le stage puis la réaffectation se font dans la discipline retenue, avec donc changement définitif de discipline, en cas de promotion.

Les enseignants justifiant de deux licences et exerçant dans les deux disciplines peuvent être candidats dans les deux disciplines, en indiquant leur choix prioritaire.

• Les candidats à l'accès au corps des professeurs d'EPS doivent être titulaires de la licence STAPS ou du P2B. Sont égale-ment recevables sans condition de titre les candidatures des ChE d'EPS et des PEGC appartenant à une section comportant la valence EPS.

• Conditions de serviCe (au 1er octobre 2011)

• Dix années au moins de services effectifs d'enseignement, dont au moins cinq accomplies en tant que fonctionnaire titulaire. En ce qui concerne les Chargés d'Enseignement d'EPS et les PEGC, ils doivent justifier respectivement d'au moins quinze et dix ans de tels services s'ils n'ont pas la licence STAPS ou le P2B.

Sont exclus du calcul :– la durée du Service national ;– le temps passé en qualité d'élève d'un IPES ou de tout établissement de formation, sauf si le candidat était antérieurement titulaire d'un

- 1 pt/année effective dans le 11ème échelon (y compris reliquat éventuel, arrondi à l'année supérieure) dans la limite de 5 pts.- 60 pts pour la hors-classe + 10 pts par éche-lon dans ce grade et pour le 6ème échelon- 1 pt/année effective d'ancienneté dans les 5ème et 6ème échelon, dans la limite de 5 pts pour chaque échelon.- 125 pts pour la classe exceptionnelle.

• situations spécifiques– Exercice en même établissement (ou plu-sieurs si TZR ou carte scolaire) Ambition Réus-site, ZEP, sensible, difficile, "plan violence".- 4 pts à partir de la 3ème année d'exercice, et 2 pts pour chaque année suivante, total maximum 10 pts, plus éventuellement, sur décision du recteur, jusqu'à 10 pts supplé-mentaires.– Fonctions spécifiques- conseiller pédagogique, tuteur, conseiller en formation continue, chef de travaux : jusqu'à 10 pts, à la discrétion du recteur.– ces deux bonifications ne sont pas cumu-lables.

• diplômes et titres acquis au 31 octobre 2010 (joindre impérativement les pièces justificatives) :

accès au corps des professeurs certifiés :– bi-admissibilité à l'agrégation ou au concours d'ENNA : 70 points– admissibilité à l'agrégation ou au concours d'ENNA : 30 points(ces deux titres ne sont pas cumulables)– bi-admissibilité CAPES, CAPET ou PLP2 (externe ou interne) : 50 points– admissibilité CAPES, CAPET ou PLP2 : 30 points(ces deux titres ne sont pas cumulables).Les points attribués au titre des quatre rubriques précédentes ne peuvent excéder 70 points.– diplôme d'ingénieur : 20 points– DES ou maîtrise (non cumulables) : 25 points– DEA ou DESS (non cumulables) : 10 points– doctorat de 3ème cycle : 12 points– doctorat d'Etat : 20 points,NB: dans la discipline " documentation ", les titres et diplômes mentionnés ci-dessus et acquis dans la spécialité sont majorés dans les conditions précisées ci-dessous :– maîtrise documentation et information scientifique et technique : + 15 points– DESS en informatique et documentation : + 17 points– DESS en documentation et technologies avancées :+ 17 points– DESS informatique documentaire : + 17 points– DESS information, documentation et infor-matique: + 17 points– DESS gestion des systèmes documentaires d'information scientifique et technique : + 17 points

autre corps enseignant relevant du Ministère de l'Education Nationale ;– les services de CE-CPE, de surveillant général, de MI-SE ;– les services de Professeur adjoint d'EPS stagiaire issu du concours ;

Sont pris en compte :– les années de stage accomplies en situation (en présence d'élèves) ;– les services dans un établissement public d'enseignement relevant du MEN, dans un autre établissement public d'enseignement, dans un établissement d'enseignement sous contrat d'association, les services effectifs d'enseignement type loi du 11.01.84 ;– les années à temps partiel, considérées comme années de services complets dans le décompte des dix ans ;– les services de documentation effectués en CDI ;- les services de lecteur ou d'assistant à l'étranger, si le candidat avait antérieurement la qualité de titulaire d'un corps enseignant relevant du MEN ;– les services effectués au titre de la forma-tion continue.

• bareMe

• note attribuée par le recteurselon les fourchettes suivantes :– Classe Normale note5ème échelon .............................. 73 à 83 6ème échelon .............................. 75 à 85 7ème échelon .............................. 77 à 87 8ème échelon .............................. 79 à 89 9ème échelon ...............................81 à 91 10ème échelon ............................ 83 à 93 11ème échelon ............................. 85 à 95– Hors Classe note1er échelon ................................ 75 à 85 2ème échelon .............................. 77 à 87 3ème échelon .............................. 79 à 89 4ème échelon ...............................81 à 91 5ème échelon .............................. 83 à 93 6ème échelon .............................. 85 à 95– Classe exceptionnelle ............. 85 à 95

• Echelon au 31.08.10(hors-classe éventuelle au 01.09.2010 exclue)– Accès au corps des Certifiés- 10 pts par échelon classe normale- 3 pts par année effective d'ancienneté dans le 11ème échelon (y compris reliquat éventuel, arrondi à l'année supérieure) dans la limite de 25 pts- 70 pts pour la hors-classe + 10 pts par éche-lon dans ce grade et pour le 6ème échelon, 135 pts- 135 pts pour la classe exceptionnelle– Accès au corps des professeurs d'EPS- 10 pts par échelon de la classe normale

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�La Quinzaine Universitaire n° 1331/15 janvier 2011 spécial Promotions

Hors Classes : les critères• L'expérienceLe recteur doit, en principe, promouvoir ou proposer en premier les "agents les plus expérimentés et les plus qualifiés, notamment les lauréats du concours ayant atteint l'échelon le plus élevé de la classe normale". Donc, les collègues au 11ème échelon de la classe normale. Mais, à l'inverse, pour la Hors Classe Agrégés, les recteurs doivent au contraire réserver 10 % de leur avis le plus favorable à des collè-gues plus jeunes, n'ayant pas atteint le 11ème échelon. Le choix final qu'opérera le ministère suite à la CAPN comportera au moins 5 % d'enseignants n'ayant pas encore atteint le 11ème échelon. Les recteurs doivent aussi respecter un ratio hommes/femmes, en particulier pour la Hors Classe Certifiés, PLP, Professeurs d'EPS, CPE.

• La notation et la carrière– note administrative et note pédagogique au 31 août 2010 ;– leur progression ;– les avancements au grand choix et au choix.

• L'investissement professionnel– formateur IUFM ;– enseignement en Supérieur, en Classes Préparatoires, en BTS, en Classes Européennes, en GRETA ;– chef de travaux ;– tutorat, conseiller pédagogique ;– responsable d'un projet académique ;– élaboration de sujets de concours ou d'examen, membre de jury de concours, appui à l'Inspection.

• L'implication dans la vie de l'établissement– élaboration, et réalisation du projet d'établissement ;– "animation" et coordination des équipes pédagogiques et éducatives ;– participation aux conseils de classe et aux instances pédagogiques et éducatives de l'établissement ;– participation aux activités éducatives organisées dans l'établissement, soutien et suivi des élèves, orientation, etc. ;– accueil et dialogue avec les familles ;– partenariat avec l'extérieur, les entreprises, les associations, les organismes culturels, scientifiques ou artistiques.

• Le parcours professionnel– spécificité et dif ficulté des postes occupés [Ambition Réussite, ZEP, Sensible, Violence, PEP, rural isolé, APV, complément de service ...] ;– exercice dans plusieurs niveaux d'enseignement ;– "mobilité géographique", "disciplinaire", "fonction -nelle" ...

• Les formations et compétences– concours, admissibilité(s), titres et diplômes ...– VAE, stage de reconversion, compétence TICE, Français Langue Etrangère, langues étrangères, enseignement hors discipline d'origine.

AgrégésPour l'accès à la hors classe des Agrégés, il n'y a plus de candidatu-res. Les dossiers de tous les Agrégés promouvables (c'est-à-dire, ayant atteint au moins le �ème échelon de la classe normale au �1.12.10) doivent obligatoirement être examinés par le recteur.

• ce que vous avez à faire– vérifier votre dossier i-prof, et en particulier que tous les éléments de votre situation ad-ministrative et professionnelle qui y figurent sont bien exacts, à jour, et complets.

– compléter au besoin, dès maintenant, les rubriques de ce dossier i-prof : affec-tations (en particulier en ZEP, difficile, isolé ...), stages, compétences TICE, Français Langue Etrangère, langues étrangères, titres, diplômes, activités de formation ou d'évaluation ...– déposer auprès de votre chef d'établis-sement les justificatifs à l'appui des élé -ments, titres, diplômes, compétences ... de ce dossier.– personnels "hors académie", déta-chés (en particulier dans le Supérieur ou à l'Etranger), mis à disposit ion : faire parvenir le curriculum vitae et une

fiche d'avis (à télécharger sur SIAP ) renseignée par le supérieur hiérarchi-que, au plus tard pour le 26 février 2011 au Bureau DGRH B2-4 – 72, rue Regnault – 75243 Paris Cedex 13.– affectés en TOM/COM : transmettre au vice-recteur une édition papier du dossier I -Prof (curriculum vitae et fiche d'avis) complété, avec avis du chef d'établissement, également avant le 27 février.– Les personnels affectés à Saint-Pierre-et-Miquelon relèvent des compétences de l'académie de Caen

– DESS techniques d'archives et de docu-mentation : +17 pointsa ces titres s'ajoutent :– diplôme supérieur de bibilothécaire : 15 points– diplôme INTD : 17 points.

Accès au corps des professeurs d'éducation physique et sportive :– bi-admissibilité à l'agrégation : 100 points– admissibilité à l'agrégation : 90 points– deux admissibilités CAPEPS ou deux fois

la moyenne (avant1979) : 79 points– admissibilité CAPEPS ou moyenne (avant 1979) : 80 points– DEA STAPS : 80 points– maîtrise STAPS : 75 points– licence STAPS ou P2B : 70 points– PA3 : 50 points (joindre impérativement l'arrêté de titularisation obtenu à l'issue de l'année de stage)– DEUG STAPS ou P2A : 45 points– P1 : 35 pointsPour les rubriques qui précèdent, il ne sera

pris en compte que le niveau le plus élevé,– licence autre que STAPS : 10points– maîtrise autre que STAPS : 20 pointsDES, DEA ou DESS autre que STAPS : 30 points– doctorat de 3ème cycle ou doctorat d'Etat : 30 points– doctorat de l'ENSEP, diplôme de l'INSEP : 30 pointsLes bonifications attribuées au titre des cinq derniers cas ne sont pas cumulables entre elles.

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• Les modalités de l'appréciation par le recteur

Pour chaque promouvable, une apprécia-tion portant sur la valeur, l'expérience et l'investissement professionnels devra être formulée par le recteur, après avis du chef d'établissement et de l'IPR.

Chaque chef d'établissement donnera donc, via i-prof, un avis sur tout Agrégé promouvable : Très Favorable (pour au maximum 20 % des avis ...), Favorable, Réservé ou Défavorable (Très Favorable, Réservé et Défavorable étant obligatoi-rement accompagnés d'une motivation écrite). Est-il utile de préciser que seul le Très Favorable permet, en fait, d'être éventuellement retenu ensuite par le recteur ? ...

Même système d'avis TRès Favorable, FAVorable, Réservé, DEFavorable et d'ap-préciation écrite par l'IPR. Critères : voir ci-dessus.

Chaque enseignant promouvable devra pou-voir prendre connaissance des avis émis sur son dossier par le chef d'établissement et l'IPR compétents dans " un délai raisonnable " avant la tenue de la CAPA.

Après ces avis, chaque recteur classera tout Agrégé promouvable en Exceptionnel (10 % au maximum des promouvables), Remarquable (20 % au maximum), Très Honorable, Honorable, Insuffisant, en s'appuyant sur les avis de l'IPR et du chef d'établissement, et sur les critères détaillés ci-dessus.

• Le barème final de classementIl devrait être le suivant :

• notation : maximum 100 pts– Notes au 31.08.10. – Affectés dans le second degré : note admi-nistrative sur 40 + pédagogique sur 60– Affectés dans le supérieur ou détachés : note sur 100.

• Parcours de carrière : maximum 100 pts(selon l'échelon au 31.12.10)– uniquement si échelon obtenu au choix ou au grand choix : 7ème éch. 10 pts, 8ème 20 pts, 9ème 40 pts, 10ème 60 pts. Non cumulables entre eux.– 11ème éch., non cumulable avec les précé-dents, uniquement si accès au choix ou au grand choix à ce 11ème éch. ou, si accès par ancienneté, si accès antérieur au 10ème éch. au choix ou au grand choix : - 3 ans ou moins dans ce 11ème éch., 80 pts- 4 ans ou plus dans ce 11ème éch., 90 pts.

– 10 pts supplémentaires si enseignement actuel ou passé d'au moins cinq ans dans un même établissement relevant de l'éducation prioritaire.• Parcours professionnel : maximum 100 pts– Exceptionnel 90 pts, Remarquable 60 pts, Très Honorable 30 pts, Honorable 10 pts, Insuffisant 0 pt.– 10 pts supplémentaires si enseignement actuel d'au moins trois ans en établissement relevant de l'éducation prioritaire et si avis TRès Favorable ou FAVorable du chef d'établissement.

Certifiés, Professeurs d'ePs, PLP, CPeL'accès à la hors classe est du ressort des recteurs. Vous devez donc en-voyer votre fiche syndicale au SNALc de votre académie.

• conditions d'accès

• Avoir atteint au moins le 7ème échelon au 31.12.2010. Etre en position d'activité, Mise A Disposition, détachement, ou en TOM/COM.

• Plus de candidatures !

Chaque recteur est censé examiner la situation et la valeur professionnelle de tous les promouvables de son académie ... Vous êtes simplement invité(e) à :

• Consulter, sur internet, son dossier i-prof.

• Vérifier l'exactitude des éléments qui figurent dans ce dossier :– ancienneté, échelon, note administrative, note pédagogique ...– affectations successives, en particulier Ambition Réussite, ZEP, difficile, sensible, PEP, PEP IV, rural isolé, APV ;– classes enseignées ;– responsabilités pédagogiques ;– stages, compétences TICE ou Français Langue Etrangère, Langues étrangères ;

PeGC et Ch.e. d'ePs• conditions de Promotion

– Etre au moins au 7ème échelon de la classe normale (au 31.12.2010).– Etre en activité, affecté dans le supérieur, en position de détachement, ou mis à dispo-sition Loi 1984.– Il n'y a plus de candidatures : tous les col-lègues promouvables doivent être examinés par le recteur. Votre dossier sera établi auto-matiquement dans l'application siap/i-prof : consultez ce dossier, vérifiez-le, complétez-le en suivant les conseils donnés ci-dessus pour la Hors Classe des Certifiés.

• Barème

Désormais établi, éventuellement, par cha-que recteur ... Consultez votre SNALC aca-démique (voir p. 22)

– titres et diplômes.– activités dans la formation et l'évalua-tion.

• Compléter au besoin, dès maintenant, mettre à jour, et actualiser tous ces élé-ments.

• Reme t t re éven tue l l ement à vo t re chef d'établissement les just i f icat if s des éléments, titres, diplômes, admis -sibilités ... susceptibles d'être pris en compte, selon la circulaire rectorale. Consultez votre SNALC académique (voir p. 22)

• Plus de barème national fixe ...

Mais, éventuellement, un barème aca-démique : chaque recteur retient, hiérar-chise et "valorise" comme il l'entend, par barème ou non, et par le barème qu'il veut, les éléments détaillés en Critères, page précédente. Ce barème, dit "de classement", reste indicatif. Consultez, sur ce barème, votre SNALC académique (voir p. 22)

• Poids accru du chef d'établissement et de l'IPR

Tout cela s'accompagne de l'avis des corps d'inspection et, selon les académies, de

l'avis éventuel du chef d'établissement, les deux avis pouvant s'exprimer sous forme de points de barème, à la discrétion de chaque recteur. Consultez, sur ce dispositif particulier à chaque rectorat, votre SNALC académique (voir p. 22)

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�La Quinzaine Universitaire n° 1331/15 janvier 2011 spécial Promotions

Adjoints d'enseignement, Chargés d'enseignement

d'ePsIntégration au titre des décrets

de 70 et 89

• Barème : 10 pts par échelon atteint au 31.08.2010.Priorité donnée, par ailleurs, aux agents exerçant en "ambition réussite" ...

• Candidature à saisir sur www.education.gouv.fr, module siap, entre le 10 et le 31 jan-vier 2011 au plus tard, accusé de réception et justificatifs pour le 7 février.

• Conditions : – être en activité, en mise à disposition ou en détachement,– au moins cinq ans dans les services publics au 1er octobre 2011,– exercer pour l'année de stage 2011-2012 des fonctions enseignantes dans un établis-sement d'enseignement,– aucune condition d'âge, sauf ne pas atteindre les 65 ans avant le 01.09.2012 pour pouvoir effectuer l'année de stage obligatoire.

• Si par ailleurs candidature aussi au titre de la Liste d'Aptitude décrets de 72 et 80 (voir page 5) : indiquer impérativement la priorité choisie entre les deux candidatures, vérifier qu'elle est bien exprimée sur l'accusé de réception.

Classe exceptionnellepour les Chargés d'enseignement d'ePs

& les PeGC

• Conditions : sont promouvables les Char-gés d'Enseignement d'EPS ou les PEGC, au moins au 5ème échelon de la Hors Classe au 31.12.2010, y compris stagiaires dans d'autres corps.

• Modalités : plus de candidatures, tous les promouvables doivent être examinés. Dossier à consulter, vérifier et compléter sur i-prof

• Barème : établi désormais par chaque Recteur ...

Accès au corpsdes Agrégés

• Nécessité de faire acte de candidature uniquement par i-prof, module siap. Candidatures à saisir entre le 10 et le 31 janvier 2011. Accusé de réception reçu directement sur la mes-sagerie i-prof. TOM, détachés (Supérieur en particulier), Etranger : candidature sur i-prof mais, en plus, dossier papier, téléchargeable sur siap, à faire parvenir au plus tard pour le 2 février au bureau DGRH B2-4, directement ou via le vice-rectorat selon les cas.

• Candidature ouverte aux Certifiés, PLP, Professeurs d'EPS ayant cette qualité au 31 dé-cembre 2010 et âgés de 40 ans au moins au 01.10.2011, et justifiant à cette même date d'au moins dix ans de services effectifs d'enseignement, y compris stage, privé sous contrat, documentation en CDI, formation continue, temps partiel, lecteur ou assistant à l'Etranger (si déjà titulaire) ou de chef de travaux, dont au moins cinq ans dans leur corps.

• Certifiés d'une discipline sans Agrégation et PLP : candidature dans la discipline dans laquelle ils détiennent le diplôme le plus élevé, sauf avis circonstancié de l'IPR.

• Il est nécessaire, impérativement, de saisir sur i-prof (menu : les Services) :– une "lettre de motivation" "analysant" et "valorisant" les étapes et choix de sa carrière et ses expériences professionnelles ; mettant en évidence les compétences acquises, expo-sant ses "aspirations" et ses projets pédagogiques ou éducatifs ... En particulier, le projet d'exercer de nouvelles fonctions, ou de recevoir une nouvelle affectation dans un autre type de poste ou d'établissement.– un "curriculum vitae" : situation individuelle, formation, mode d'accès au grade, itinéraire pro-fessionnel, activités éducatives ... Voir modèle en annexe au BO n° 47 du 17 décembre 2009.

• Les propositions du recteur doivent privilégier :– la notation et sa progression,– les rythmes des avancements d'échelon,– les promotions de corps et/ou de grade,– les affectations, actuelles ou passées, en établissement difficile, sensible, ZEP, violence, PEP IV, Ambition Réussite,– conseiller pédagogique, tutorat, formateur, mission académique– engagement et rayonnement "hors de la classe" ...

• Le classement par le recteur des dossiers de candidatures se fera en tenant compte des avis du chef d'établissement et de l'IPR. Ces avis se déclinent en 4 degrés : Très favorable, Favorable, Sans opposition et Défavorable.

• Le recteur transmet ses propositions à l'administration centrale après consultation de la CAPA. La décision finale sera prise par le ministre après avis du groupe des inspecteurs généraux de l'éducation nationale de la discipline concernée et de la CAPN.

toutes les fiches de suivi syndical

pour ces promotions et avancements

sont téléchargeables sur notre site :

www.snalc.fr

onglet Utile puis Fiches de suivi syndical

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10La Quinzaine Universitaire n° 1331/15 janvier 2011Gestion des Personnels

On s’en doutait, mais la réalité a fini par rattraper la fiction. Cette année, le nombre de candidats au CaPES s’est effondré : en lettres modernes par exemple, on est passé de 3 015 étu-diants présents aux épreuves en 2009 à 1 491 en novembre 2010, alors même que 200 postes supplémentai-res étaient proposés. Dans cette disci-pline, puisqu’il est inenvisageable que tous les postes ne soient pas pourvus et qu’environ 1 000 candidats seront convoqués aux épreuves d’admission, le ministère sera dans l’obligation de convoquer plusieurs dizaines de membres de jury d’oral pendant trois semaines pour éliminer … 80 person-nes ! En lettres classiques, le problème ne se pose plus : il y a à ce jour plus de postes offerts que de volontaires pour les pourvoir. Un scénario ubuesque et inquiétant qui n’est pas l’exception, puisque tous les concours ont été tou-chés, à des degrés divers, lors de cette session.

Mise en place de la Masterisation obli-ge, il y a eu certes deux concours cette année (l’un en juin, l’autre en novem-bre) et l’essentiel des candidats était à l’automne constitué des candidats mal-heureux de l’été (les nouveaux venus n’ayant pas bénéficié d’un temps suf-fisant de préparation ou ne disposant pas des titres désormais requis – vali-dation du M1 et inscription en M2 en lieu et place de la Licence). Le problème est néanmoins plus struc-turel que conjoncturel. En effet, les chiffres catastrophiques de novembre 2010 cachent l’érosion continue des effectifs depuis dix ans, après une progression relative dans les années

1990. De 8 204 candidats présents aux écrits du CAPES de Mathéma-tiques en 1997 (pour 1 154 postes offerts), on est tombé à la moitié en 2006 (pour 952 postes offerts, soit une baisse de seulement 17 %) et à 2 771 en avril 2010 (avant même la réforme du CAPES, et pour 846 postes offerts), soit une chute de 66 % des ef-fectifs ! 47 323 candidats étaient pré-sents tous CaPES confondus en 2000 pour 6 925 postes offerts (1 poste pour 7 candidats) contre 25 021 candidats pour 5 095 postes en 2009 (1 poste pour 5 candidats). Cette érosion est particulièrement sévère dans certaines disciplines, en Anglais par exemple où le taux de réussite est passé de 19,3 à 30,3 % entre ces deux dates.

On peut ainsi légitimement s’interroger sur la qualité du recrutement. Même le Café pédagogique, site pédago-giquement correct s’il en est, ose le constat que " cette année, le jury du CAPES sera face à un dilemme : soit il pourvoit tous les postes, et on peut s’interroger sur le niveau des reçus (et pas seulement des derniers), soit il ne les pourvoit pas, et ce sont les rec-teurs qui pourront s’inquiéter, car les 1 050 postes correspondent à des be-soins réels calculés par les académies à partir des prévisions de départ à la retraite … "(1). La situation ne risque pas de s’arranger dans les années à venir, car le vivier des étudiants se destinant à l’enseignement se tarit peu à peu. Le même Café pédagogique cite ainsi une étude de la CORFEM (commission qui réunit les formateurs en mathématiques du réseau des IUFM), qui décompte

moins de 600 étudiants se destinant au CAPES de Mathématiques en 2012, pour plus de 900 postes qui seront a priori offerts.

Alors que les médias semblent décou-vrir la lune – à savoir que plus person-ne ne souhaite exercer notre métier – ce regain d’intérêt pour un sujet dont on ne parle jamais d’habitude permet d’entendre les explications les plus fantaisistes. Ainsi celle de Christian Chevalier, responsable de l’UNSA, indiquant que le niveau exigé (inscrip-tion en Master 2, soit de fait un M1 au moment du passage du concours) est tellement élevé d’un point de vue disci-plinaire qu’il décourage les vocations. Une explication malhonnête, dans la mesure où la plupart des candidats possédaient déjà une maîtrise avant la réforme et accomplissaient une année de préparation avant le CAPES, ce qui est équivalent en nombre d’années d’études. Etant entendu aussi que le niveau réel des étudiants de Master, inflation scolaire, est loin d’être celui qu’il nous présente : les copies truffées de fautes ou d’une indigence discipli-naire extrême sont encore malheureu-sement majoritaires cette année dans les paquets remis à des correcteurs sou-vent désespérés mais résignés. Face à la chute du nombre de candidats pré-sents cette année, il faut avoir l’opti-misme de l’Inspection générale pour oser déclarer que seuls les meilleurs candidats auront composé …

Car les meilleurs ont-ils envie d’entrer dans une profession à ce point dévalo-risée ? Ont-ils la vocation suffisamment chevillée au corps pour accepter un

Requiem pour un métier

_________________(1) http://www.cafepedagogique.net/lemensuel/lenseignant/sciences/maths/Pages/2010/118_AlaUne.aspx

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11La Quinzaine Universitaire n° 1331/15 janvier 2011 Gestion des Personnels

M. Bruno Dupont : pour l’instant le MEn est en discussion avec la DGaFP (Direction Générale de l'Administra-tion et de la Fonction Publique) et il est dans l’attente de leurs décisions car il y sera soumis. Il est nécessaire d’har-moniser les conditions de recrutement des agents non titulaires : il y a actuel-lement trop de recrutements différents et donc de statuts différents. Dès le 1er janvier 2011 les vacataires seront gérés sous plafond d’emploi. Un nouveau dé-cret qui créerait un cadre commun des

agents non titulaires du secteur scolaire du premier et second degré devrait se substituer à tous. Il est impératif de toilet-ter nos textes et d'en faire disparaître les mesures obsolètes. Le ministère aimerait des contrats d’une durée maximale de 12 mois, un dispositif déconcentré au niveau du recteur, un service calqué sur le corps de titulaire correspondant (18 h pour des lettres en collège par exem-ple), une grille unique d’évaluation et de conditions possibles de rémunération, grille unique qui devrait gommer les dis-

parités actuelles. Nous soulignons que nous tenons à des références précises et à un cadrage national afin de limiter les abus. Que le ratio titulaires/non titu-laires doit être a minima, ces derniers ne devant en aucun cas constituer un moyen de gestion mais seulement une nécessaire variable d’ajustement. Il y a environ 300 personnels dans le pre-mier degré et 20 000 dans le second, 98 % des personnels sont titulaires. Les vacataires à 200 heures qui étaient hors plafond devraient disparaître. Il

Personnels précaires :audience du 7 décembre 2010

Une délégation du SNALC-CSEN composée de Michèle HOUEL et Albert-Jean MOUGIN, vice-présidents, de Toufic KAYAL, secrétaire national à la gestion des personnels et de

Nathalie DUVSHANI, secrétaire national à la vie scolaire, a été reçue le 7 décembre à la DGRH par Messieurs Philippe SANTANA, IA chargé de la sous-direction du recrutement,

Bruno DUPONT, adjoint à la sous-direction et Djemai LASSOUED, responsable de la mission formation. Cette audience avait pour but de faire le point et aborder des pistes

de travail sur la situation des personnels non titulaires dans l’Education Nationale.

Trois points sont à l’étude : la mise à jour des textes qui régissent les personnels non titulaires, l’amélioration de leur situation, les personnels en contrats aidés.

Suite en page 12

salaire qui ne leur donne plus le sen-timent d’appartenir encore à la classe moyenne ? Ont-ils le cœur assez ac-croché pour envisager d’occuper, sans bénéfice ni reconnaissance, des pos-tes au cœur des territoires perdus de la République ? Les concours de recrute-ment du premier degré sont à cet égard significatifs. Même dans une académie réputée aussi peu attractive que celle d’Amiens, il est plus difficile d’obtenir le CRPE que bien des CAPES, et le ra-tio présents/admis n’a cessé de se dé-grader pour les candidats depuis 10 ans : le taux de réussite a ainsi baissé de 5 points entre 2000 et 2010, pour un nombre de postes quasi-constant. Les étudiants effrayés par la perspec-tive de gérer des adolescents à problè-mes dans des quartiers plus probléma-tiques encore se tournent naturellement vers des carrières qu’ils estiment plus

protégées : élèves plus jeunes, recru-tement académique excluant le départ vers de lointaines contrées hostiles. La réforme de la Masterisation n’est donc pas seule en cause. Elle a néanmoins eu le tort d’aggraver le mal, en ne pro-posant même plus une entrée progres-sive dans le métier, notamment via un service allégé.

La conclusion s’impose d’elle-même : comment réclamer l’exigence pour nos élèves, alors même que l’Education na-tionale ne sera plus (n’est plus ?) en mesure de l’assurer chez ses profes-seurs ? Et comment ces jeunes recrues, mal assurées sur leurs bases disciplinai-res, jetées directement dans les classes par une réforme uniquement pensée en termes budgétaires, pourront-elles s’im-poser face à des élèves toujours plus difficiles et une administration chaque

année plus pointilleuse ? A l’extrême, certains syndicats démagogues dévo-reurs de moyens n’auront bientôt plus besoin de réclamer des moyens à cor et à cri : il n’y aura (a) plus personne pour occuper les postes conquis de haute lutte !

lors du CSE du 12 décembre dernier, le SnalC a été la seule organisation syndicale à attirer l’attention du Mi-nistère sur cette crise grave des vo-cations. Il rappelle ici une fois de plus que ce n’est que par une refondation de l’Ecole républicaine, assortie d’une revalorisation matérielle et morale de la condition professorale, que le métier de professeur retrouvera enfin un sens, mais aussi et surtout une valeur.

claire MAZERONVice-président

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1212La Quinzaine Universitaire n° 1331/15 janvier 2011Gestion des Personnels

faut que chaque recteur organise son recrutement, avec un contrat identique : le corps des contractuels sera unique et ressemblera au corps des titulaires, ils devront trouver des conseils auprès de l’inspection.

A notre question sur les modalités de concours que ces personnels pourront passer, M. Philippe Santana aborde les pistes d’intégration possibles et note que le MEN est tributaire des textes qui régissent la Fonction Publique. Pour l’ins-tant une réflexion est engagée sur la ses-sion 2012 des concours qui va s’ouvrir en juin. L’EN souhaitera un retour sur in-vestissement des précaires bien formés et voudra éviter qu’ils aillent se faire débaucher dans le privé. Il faudra donc adapter les concours internes et modi-fier les arrêtés de décembre 2009 de manière pérenne, sauf si la Fonction Pu-blique y est opposée.

Il devra être possible de remplacer l’écrit par un dossier de VAE, au choix du can-didat au moment de l’inscription. Selon leur formation, universitaire ou autre, certains candidats ont de quoi constituer un très solide dossier de reconnaissance des acquis qui sera validé. Dans ce cas le jury de l’oral les évaluera sur la le-çon puis, dans les 10 dernières minutes de cette présentation, ils seront interro-gés sur ce dossier. Un bon dossier, qui montre des qualités, sera un atout. Cela permettra aux précaires de valoriser leur expérience, sachant que le jury de l’oral pourra les pousser dans leurs retran-chements et vérifier qu’il ne s’agit pas de faux dossier. A l’issue de l’oral les candidats seront bénéficiaires du même concours. Les candidats devront se res-ponsabiliser pour faire leur choix et il sera souhaitable que les taux de réussite soient équivalents selon les choix.

Il faudra faire attention au niveau des postes : nous sommes soumis à un bud-get contraint mais s’il n’y a pas de geste le soufflet retombera. Nous devons aus-si tenir compte de l’équilibre entre les disciplines, certaines sont très rares. Il va falloir mener très vite une politique incitative, et si on forme ces personnels, il va falloir les garder.

Est ensuite abordé le problème du DIF (Dispositif Individuel de Formation). C'est là un aspect important de la struc-

ture académique qui permet aux per-sonnels, précaires ou non, de se former tout au long de leur carrière, soit en vue d'une amélioration de leur statut, soit de l'accès à une situation plus stable, soit parfois en vue d'une reconversion. Il se trouve quelquefois négligé, compte tenu de la difficulté à concilier parfois vie professionnelle et travail, davantage encore quand cela se greffe sur une vie de famille.

C'est dans cet esprit que de nouvelles voies seraient ouvertes, partant des in-frastructures déjà existantes. En effet, les académies disposent d'un budget, alloué à divers dispositifs qui se complè-tent. Le premier objectif serait de favo-riser les projets de mobilité profession-nelle. Le DIF, qui est constitué d'environ une cinquantaine d'heures, pourrait au premier janvier en compter autour de 120. Le recensement indique en effet que les solides projets relatifs à la for-mation nécessitent environ une centaine d'heures pour pouvoir être mis en pla-ce. Dans le respect de ce même esprit, on peut inclure les congés de formation, toutes actions qui favorisent la mobilité. Pour faire un bref recensement, il y a à l'heure actuelle environ 144 demandes de DIF. Au total, 17 sont effectifs à ce jour. Certains présentent un intérêt so-cial évident, comme la création d'une auto-entreprise pour élèves handicapés ou malentendants par exemple. La di-versité des provenances des deman-deurs et celle de leurs projets sont aussi une richesse certaine pour les emplois qui pourront en naître.

Le dialogue est ensuite ouvert sur les " masters en alternance ". Il s'agit es-sentiellement de trouver une possibilité de permettre à des étudiants de prépa-rer leur master en étant aidés par l'ins-titution. Cela se décline sur plusieurs axes : faciliter les démarches, dont le cheminement est parfois complexe, gérer le coût, qui n'est pas insurmon-table, et surtout articuler le temps de travail et celui des études dans le but de favoriser les contacts avec l'univer-sité et apprendre à gérer parfois des techniques compliquées. Une voie doit être trouvée, avec l'aide si possible des établissements pour accéder au master, porte ouverte aux concours. A partir de 2015, il est prévu que même les candi-dats aux concours internes devront être

titulaires du master. Il est donc plus que nécessaire de ne pas laisser subsister d'angles morts jusqu'en 2015.

De même, dans le cadre des emplois aidés, on assiste à une accentuation de la mise en place de l'insertion profes-sionnelle depuis septembre 2010. Ils sont au nombre d'environ 55 000, in-cluant les AVS (Assistants Vie Scolaire) qui se consacrent par exemple à des élèves handicapés, et 5 000 médiateurs de réussite scolaire. Le but est de favo-riser la mise en place des parcours de formation qui facilitent l'insertion des personnes sans emploi. Le rapport de l'inspection de 2009 le rappelle : 80 % de ces personnes sont des femmes, et désirent travailler dans leur établisse-ment, et on souhaite les privilégier.

Nous rappelons bien sûr que tous ces projets sont à l'étude. De même est en-visagée la mise en place d'un certain nombre de préconisations concernant les emplois aidés. Mais tout cela est à l'étude et verra peut-être le jour dans les temps à venir. Le but principal est une meilleure clarification permettant une meilleure lisibilité pour les utilisateurs. Ainsi, les destinataires concernés pour-ront utiliser de façon plus fluide ce que les académies proposent dans leur PAF, bâtir un projet de formation réaliste et réalisable en fonction des marchés de l'emploi, inclure des dispositifs de for-mation à distance relatifs à des compé-tences-clefs, comme la bureautique par exemple. Cela donne lieu à un dossier complexe, impliquant un " bilan social " des académies. On y inclut évidemment les GRETA, très en prise avec les bassins d'emplois et bien informés des secteurs porteurs, y compris pour ce qui est des emplois à domicile, tous emplois limités dans le temps.

Nous comprenons à travers ces recher-ches et propositions en élaboration que le statut des personnels précaires est au coeur des préoccupations, et il est né-cessaire qu'il en soit ainsi, de façon à pouvoir pérenniser des emplois par des voies garantissant la compétence des titulaires potentiels.

Michèle hOUELVice-Président

Nathalie DUVShANISecrétaire national à la Vie scolaire

Suite de la page 11

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1�La Quinzaine Universitaire n° 1331/15 janvier 2011 Gestion des Personnels

nous avons souvent dans ces colonnes posé que les réformes en cours, apparues en quelque sorte dans un désordre complet, constituaient les éléments d’un puzzle dont le dessin d’ensemble révèlerait un bien noir dessein : la subversion même du principe de service public tel que notre pays l’avait élaboré. Pour nous, il existe en effet une intention précise, une volonté certaine, un moyen constant, tels que nous avons pu les percevoir à l’œuvre en un peu plus d’un an.

Ainsi observe-t-on que l’application de la loi sur le renouveau du dialogue social a l’essentiel mérite de monopoliser toute l’action syndicale sur l’organisation d’élections aux contours nouveaux et point encore définis à huit mois du scrutin. Elle mobilise encore la réflexion sur les alliances, les regroupements, voire les séparations éventuelles et nécessaires pour conserver une représentativité, dont on ne sait pas encore à ce jour si elle définira ou non l’attribution de moyens de fonctionnement. Les ministères, le nôtre en particulier, s’emploient à donner l’impression d’un débordement permanent. Cer-tes leurs cures d’amaigrissement récurrentes les ont affaiblis. La hâte des réformes les a pu surprendre. Leur subordination totale, enfin, aux débats procédant avec une éclatante lenteur au sein du ministère de la Fonction publique, fait que l’énigme du cadre et des enjeux complets de ces élections reste entière. On interroge le Sphinx sur les règles à venir de la dévolution des décharges, et il se tait. Et peu à peu l’instinct animal nous fait croire à l’évidence de notre dévora-tion prochaine. Ce que l’on sait, rappelons-le, c’est que la nouvelle définition de la " représentativité " permettra à un gouvernement de considérer que les réformes acceptées par cinquante pour cent des organisations représentatives seront considérées comme admises par les " partenaires sociaux ", vingt pour cent même sur certains textes, si aucune opposition formelle n’est posée. Quinze ou six voix sur trente au comité technique interministériel, huit ou trois sur quinze au comité technique ministériel suffiraient à définir un accord engageant l’avenir de millions d’agents. Le rôle des comités locaux, réduits à dix membres ceux- là, serait identique, dans le cadre de l’autonomie des académies. Le principe est que l’accord engage et qu’il serait à tout coup " opposable ", comme on le jargonne aujourd’hui. Une fois acquis, qui en contesterait l’application se verrait considérer comme un ennemi déclaré des règles démocratiques. C’est la mode anglo-saxonne au service du plus parfait autoritarisme.

Il importe en effet de bien saisir tout ce qui est dit : le dialogue social s’entend désormais comme la recherche d’un consensus sur des réfor-mes. Dans notre tradition, il supposait la présentation des revendications des personnels, le débat sur les conditions d’exercice du métier, sur sa nature même. Ce n’est plus l’objet. L’étonnement exprimé à l’occasion d’une rencontre bilatérale par la directrice générale des ressources hu-maines à propos du fait que les syndicats de l’Education nationale pas-saient des heures à débattre des programmes et de l’art d’enseigner prend tout son sens. Les personnels ont destin à être des exécutants, et à exprimer au mieux leur opinion quant aux conditions de l’exécution. Ce que l’on veut c’est faire disparaître peu à peu la culture de l’ini-tiative critique, si profondément ancrée dans nos traditions et dont le SnalC s’est fait l’archétypique défenseur. Voici venir un autre temps, il verra le retour des maîtres éclairés, pensant pour les peuples enfants.

Cela ressemble comme deux gouttes de pétrole à l’idéal philanthropi-que d’un " Nouvel ordre mondial " qui fonda durablement la politique étatsunienne sous Reagan. Cela pourrait expliquer, au passage, qu’on ait besoin de créer une " Ecole du socle " après avoir facilité le finan-cement d’écoles privées : pour les enfants de ce monde dual, il faut parer à l’éventuelle nécessité de deux mondes scolaires. Nous parlions à dessein de subversion. La loi sur la rénovation du dialogue social est en fait apparue comme la réponse à une nécessité : le pluralisme en l’état ne permettait pas d’aller assez vite. La loi est un accélérateur. Sa mise en place si maladroite, si difficile, par des ministères " dépassés ", comme nous le disions, un divertissement. Il fonctionne parfaitement. Il était assuré qu’en agissant ainsi, on contraignait les organisations syndicales à s’occuper d’elles- mêmes et non plus de leur objet. Le fait que dans le même temps on ait pu accomplir une énième saignée du corps enseignant, la mise en route d’une entrée sans accompagnement dans les carrières, les bases d’un recrutement massif de professeurs non-titulaires, la fin du monopole pour l’Etat de la collation des grades universitaires, constituent des avancées " collatérales ", pour jargonner encore, intéressantes. La défaite sur le front des retraites, la débandade orchestrée par certaines organisations dans la bataille contre la réforme des lycées avaient, hélas ! montré qu’on pouvait " y aller " sans grands risques. Car l’objet, enfin, est clair. Budgétaire en apparence, il est idéologique en vérité. L’Etat doit conserver ses " missions de service public ", ce qui ne suppose pas, dans un nouvel ordre des choses, la "régie directe ". La privatisation de la Poste, plus vieux service public de France, puisqu’antérieur même aux armées permanentes, fut exem-plaire. A terme il convient de réduire a minima la Fonction publique. Cela passe par ce que nous pourrions décrire comme " le glissement progressif " des statuts.

Le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, Christian Jacob, s'interroge sur " la pertinence " de " l'embauche à vie des fonctionnai-res ", dans un entretien au mensuel Acteurs publics de janvier. " Ne pourrait-on pas envisager, à l'avenir, des contrats d'objectifs sur cinq ou dix ans, qui permettraient à des gens de passer du secteur privé au secteur public et vice versa ? ", s'interroge-t-il encore. M. Jacob " sait que c'est compliqué pour les ministères régaliens, mais c'est peut-être possible, par exemple, dans l'équipement ou la recherche ". " On doit pouvoir poser ce débat sans crainte ". Il juge par ailleurs qu'il faut " continuer " dans la voie de la réduction du nombre de corps de fonc-tionnaires, qu'il avait " accélérée " quand il était ministre, " parce que cela crée de la mobilité ".

L’essayiste Jean de La Rivière, dans un pamphlet méconnu de la fin de l’avant-dernier siècle, définissait ce qui distingue la droite de la gauche en France comme ce qui dans sa langue distingue le cynisme de l’hypo-crisie. Le cynisme a l’avantage de l’éloquence. Pour mémoire, lorsqu’il dut définir strictement les missions régaliennes de l’Etat dans la pers-pective du transfert de compétences à l’heure de défendre la réforme constitutionnelle qui fit de la France une république une, indivisible et décentralisée, le Premier ministre d’alors en exclut l’Enseignement.

Albert-Jean MOUgINVice-président

L’arbre et la forêt :fin du fonctionnariat et nouvel ordre scolaire

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1�La Quinzaine Universitaire n° 1331/15 janvier 2011expression directe

J’ai été contactée par plusieurs collègues en Sciences de la Vie et de la Terre, après leur inspection démoralisante par différents I.P.R à qui certains ont alors écrit.

Les IPR de notre académie (Montpellier) demandent à voir les documents évoqués dans le courrier du 29 octobre 2010 " le cahier de textes et les outils de programmation du pro-fesseur (sans limitation dans la présentation) sont utiles pour percevoir la manière dont le professeur organise son pro-gramme sur l’année (notions, compétences, évaluations), deux cahiers d’élèves et les évaluations afin de constater la relation entre les moyens d’apprentissage mis en oeuvre et les résultats de la formation.Nous pouvons consulter également au cours de l’entretien individuel le carnet de notes du professeur, les bulletins tri-mestriels. En outre, nous serons attentifs aux compléments d’information témoignant de la participation du professeur aux actions du projet d’établissement (CESC, EDD, DP3, PPRE …) ou de son implication dans les conseils pédagogi-que ou d’administration. "

On peut certes se féliciter que l’inspecteur s’attache au travail fait en amont de la séance et que cette inspection ne soit pas seulement une présentation très partielle du travail effectué, voire une mascarade … mais néanmoins s’alarmer des autres critères pris en compte (participations aux diverses instan-ces …) puisque la note administrative en tient déjà compte !

Les collègues se plaignent en outre d’erreurs dans les rap-ports (les moyennes de classe indiquées ne correspondent pas à celles du professeur par exemple) ou de formules lais-sant planer, sans aucune " preuve " à l’appui, un doute sur la qualité du travail du professeur : par exemple, un rapport indique " si quelques fiches méthode sont distribuées ... ", suggérant donc que d’autres fiches auraient pu être élabo-rées et distribuées, alors que l’inspecteur ne peut donner d’autres exemples de fiches méthode envisageables ! autre problème soulevé : les rapports et les entretiens ne portent plus, et de manière souvent stéréotypée, que sur la forme et pas du tout sur le fond de la leçon, sur les connais-sances à faire passer, sur le niveau atteint par les élèves.

On constate ainsi en SVT en particulier, une tendance ac-centuée au " pédagogisme ", qui se traduit par des remar-ques uniquement de forme. Il s’agit de caser dans le rapport toutes les formules " tendance " : nécessité de " pédagogie différenciée " (même si le professeur s’est occupé individuel-lement d’élèves lors de la séance), " évaluation diagnosti-que " ; " évaluation sommative ", " démarche d’investiga-tion " " résolution de problèmes scientifiques ", pour faire des " citoyens autonomes " (ce que les pauvres générations

Inspection conseil ou démoralisation orchestrée ?

précédentes n’ont donc jamais été sans tout cela !). On re-proche donc au réfractaire son dogmatisme et sa rigidité s’il a un cours structuré par exemple (avec un plan donc !). Qui est le plus dogmatique des deux ? Celui qui, de manière stéréotypée, effectue une évaluation diagnostique, aligne " une situation problème " censée motiver les élèves, " des activités dans une démarche d’investigation " dans lesquel-les les élèves vont travailler de manière autonome, et " une conclusion rédigée par chaque élève " alors que l’on n’aura pas le temps matériel de la lui corriger ; ou celui qui, par des activités pratiques, aura soit illustré, soit démontré un certain nombre de notions, qu’il s’efforcera ensuite de structurer ?

Enfin, alors qu’il peut apparaître ardu de réaliser en profon-deur en une heure seulement un nombre important de tâches (suivre et analyser le contenu du cours, consulter les deux classeurs, circuler dans la classe, ouvrir d’autres classeurs) et que la durée de l’entretien a été courte pour certains (une demi-heure), cela pourrait permettre d’expliquer les erreurs et la fâcheuse impression que certains rapports semblent écrits d’avance.

Dans ce que l’on nous propose pourtant, il y a des choses séduisantes : il serait idéal en effet de savoir où en sont les élèves individuellement avant de commencer un nouveau chapitre et donc d’avoir le temps matériel de réaliser une évaluation diagnostique, mais le temps est compté … et le professeur est seul face à 34 élèves ou 35 …

L’on peut aussi préciser que des recherches montrent que ce sont les élèves de milieux défavorisés qui pâtissent le plus de ces pédagogies déstructurantes .(1) (2) (�)

En conclusion, alors que l’on nous demande sans cesse de valoriser les élèves, on ferait mieux d’appliquer aussi ce principe aux professeurs, qui voient leur charge de travail s’accentuer, qui essayent d’écoper un bateau prenant l’eau de toute part … et au lieu de contribuer à démoraliser le professeur, on pourrait rêver d’inspecteurs tels G. Winter (�), faisant aussi office de vrais conseilleurs !

N’hésitez pas à nous contacter pour nous faire part d’autres témoignages …

Florence cOSTA chOPINEAU Membre de la commission pédagogique

_________________(1) Revue française de pédagogie, n°108

(2) De l’inégalité scolaire de J-P Terrail, ed : La dispute

(3) Interventions pédagogiques efficaces et réussite scolaire, avril 2004, université de Laval Québec

(4) Le mammouth se trompe énormément de G Winter, ed du Palio

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15La Quinzaine Universitaire n° 1331/15 janvier 2011 expression directe

Monsieur l’Inspecteur,

Nous avons choisi de vous rendre les feuillets intitulés " pactes de carrière " qui nous ont été remis avec notre dernière fiche de salaire, car nous ne croyons pas à la possibilité d’un tel " pacte ".

Tout d’abord, les vœux pieux " d’évolution de la rémunération " se heurtent à une évidence : à travail égal, nos salaires ne cessent de baisser d’année en année, tout simplement parce que le nombre de nos élèves augmente (les classes à 35 sont devenues la norme), parce que le nombre de nos classes augmente (quand le nombre d’heures par classe diminue, automatiquement le nombre de classes dans nos services augmente), parce que le travail devient plus difficile dans nos classes (face à une massification du secondaire gérée et accélérée non seulement sans moyens supplémentaires mais avec des suppressions de postes - 16 000 en 2011, pour mémoire), parce que nos tâches en dehors de la classe sont chaque jour alourdies (missions d’enseignement, d’éducation, de tutorat, d’accompagnement, de surveillance, d’accueil des familles, d’orientation, d’évaluation, d’examen, de concertation de classe ou d’équipe, de participation aux contrats d’objectif ou projet d’établissement, de réunions de conseil pédagogique, d’action culturelle, d’accueil des nouveaux collègues, de formation professionnelle, de réflexion pédagogique ...) et l’immense majorité de ces tâches nous sont demandées ou peu à peu imposées en dehors de nos heures de cours, sans rémunération supplémentaire ! Et que dire de nos collègues TZR, dont les conditions de travail sont trop souvent ingérables ; que dire des vacataires, sous-payés et polyvalents ; que dire de nos collègues T.O.S., abandonnés à des régions qui ne peuvent assumer cette charge ? Où sont les revalorisations de salaire et de carrière ? Nous ne croyons même pas, malgré les 55 € par mois annoncés " pour les plus jeunes " par ce " pacte ", à des propositions de revalorisation du salaire des stagiaires : leur nombre d’heures a été multiplié par trois, mais pas leur rémunération.

Ensuite nous ne croyons pas aux vertus d’un " accompagnement personnalisé des parcours de carrière ", au moment même où est promulgué le décret qui permettra de licencier les fonctionnaires. Nous ne croyons pas à la mise en place " du droit à la formation ", quand les formations professionnelles sont réduites chaque année à la SAFCO (Service Aca-démique de Formation Continue), ou quand nous sommes renvoyés à notre temps de vacances pour nous former. Nous ne croyons pas non plus au souci de notre " bien-être au travail ", alors que l’Education nationale reste dépourvue de médecine du travail, ou que la récente réforme des retraites va mener la grande majorité des enseignants à travailler au-delà de 65 ans. Nous ne croyons toujours pas que la remise en cause de l’inspection pédagogique, avec la transformation annoncée des I.P.R. en D.R.H., soit une " réflexion ouverte sur l’évaluation " : nous pensons au contraire que le souci de limiter l’inspection dans les classes et de transformer les chefs d’établissements en managers pédagogiques répond à un triple objectif : entrer dans une hiérarchisation accrue des établissements et une caporalisation du métier d’enseignant, mettre en œuvre une politique de concurrence et de rentabilité hors de propos dans l’Education, et enfin abandonner l’idéal de la transmission de connaissances et de culture au service de l’homme et du citoyen pour une formation utilita-riste au service de l’économie, quelque part entre la garderie prolongée et la formation d’une main d’œuvre docile.

La caporalisation des enseignants est vécue comme une infantilisation permanente, par le recours accru à l’évaluation pédagogique directe des " performances " par le chef d’établissement, ou le rappel constant à un encadrement juridique (mise en place d’un règlement intérieur du C.A., des protocoles de remplacements, contractualisation du rapport avec les élèves - par exemple dans les exclusions momentanées de cours) où l’enseignant a l’impression de devoir sans cesse se justifier de son travail et de son investissement. Cette logique du soupçon est celle d’un rapport hiérarchique excessif qui limite l’initiative, la liberté et l’enthousiasme qui faisaient la spécificité de notre métier. Posez-vous la question : que reste-t-il de l’enseignement, quand l’enseignant se voit ainsi ramené au rang d’exécutant sous surveillance ?

La logique des projets d’autre part, traduite en objectifs, indicateurs et évaluation des résultats, nous paraît bien plus nuire qu’être utile à notre enseignement. Un seul exemple : le lycée de Muret a, pendant des années, obtenu d’excellents résultats au baccalauréat avec un public plutôt défavorisé ; ce succès était construit sur un fort taux de redoublement en seconde (proche des 20 %) qui permettait aux élèves les moins prêts à réussir une première seconde de ne pas être exclus du lycée, mais de retrouver le chemin de la réussite. C’était l’identité du lycée, notre culture d’établissement.

Muret, le 23 novembre 2010

Les élus au Conseil d’Administrationdu Lycée Pierre d’Aragon (Muret) à Monsieur l’Inspecteur d’Académie

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1�La Quinzaine Universitaire n° 1331/15 janvier 2011expression directe

le 3 novembre dernier, Bruno Julliard, responsable du secteur édu-cation au Parti Socialiste, a déclaré sur l’antenne de France Info que " c’est une erreur de vouloir rapprocher le collège du lycée, il faut au contraire le rapprocher de l’école ". Et d’ajouter que cela implique une diminution du nombre de professeurs par élève, chacun ensei-gnant plusieurs matières, et l’échange d’enseignants entre le primaire et le secondaire. Dans le non-dit, il faut certainement ajouter l’aug-mentation de leur temps de présence dans l’établissement, que ce soit pour des cours ou pour un simple accompagnement des élèves. Quant aux réactions prévisibles des professeurs et de leurs syndicats devant la perspective d’une telle réforme, Bruno Julliard balaie l’ob-jection d’un revers de main, considérant qu’il n’y a pas lieu de tenir compte de leur avis, et que l’on se passera bien de leur vote lors des prochaines élections.

Décidément, les socialistes n’en finissent pas de réinventer la roue. Depuis la fin des années 1970, les PEGC enseignent deux matiè-res, et par le passé ils assuraient 21 heures de cours par semaine. Mais ce corps a été mis en extinction en 2003, ce qui tend à mon-trer que leur création n’était pas une aussi bonne idée que cela… Entendons-nous bien, il ne s’agit aucunement de remettre en cause la qualité professionnelle de nos collègues, mais uniquement de constater que la dispersion sur deux matières et sur un trop grand nombre de classes conduisait à un alourdissement excessif de la tâche des professeurs.Quant à cette considération sur le vote des enseignants, elle laisse sans voix, si l’on peut dire : l’expérience passée ne tend pas à dé-montrer que les socialistes disposent d’une réserve importante pour les prochaines élections. Se priver du vote des quelque 150 000 professeurs de collège est tout de même un risque important dans cette perspective. Quant à supposer que les instituteurs et profes-seurs des écoles seront une nouvelle fois suffisamment attirés par l’enseignement en collège pour voter massivement pour les socia-listes, c’est plutôt douteux quand on sait les problèmes de disci-pline auxquels doivent faire face leurs collègues de l’enseignement secondaire : même si les bambins de moins de onze ans sont de

moins en moins sages, ils sont plus facilement contrôlables que des grands gaillards de quinze ans ou plus. Et désormais ce n’est plus la différence de rémunération qui pourra les y inciter.

En tout cas, les professeurs savent maintenant à quoi s’en tenir quant aux intentions des socialistes à leur égard. Cependant, le journaliste qui interviewait Bruno Julliard essayait de lui faire dire qu’ils avaient la même vision pour l’école que leurs adversaires po-litiques de l’UMP – ce qui est globalement vrai à quelques nuances près. Primariser le collège, infantiliser le lycée, materniser l’ensei-gnement supérieur, voilà à quoi se réduit le programme des hom-mes qui nous gouvernent, ou aspirent à le faire. L’école doudou, qui compense le déficit d’affection supposé dont souffrent nos rejetons, finira par se substituer totalement à l’école qui instruit et qui prépare à la vraie vie. Alors, à leur sortie du système éducatif, les jeunes seront frappés de plein fouet par la dureté du monde du travail et ses contraintes inéluctables. Les enseignants, eux, seront astreints à une présence constante dans les établissements pour dorloter les enfants, tout devant être fait pour leur éviter toute cause de stress. Préparer des cours, rédiger des devoirs, corriger des copies ? Il leur reste les soirées et les vacances ; et puis, pourquoi s’en faire pour tous ces éléments de l’enseignement frontal ? Promener, accompa-gner, bavarder, voilà qui permettra à l’apprenant de construire lui-même ses savoirs. La consistance de ceux-ci est une question secon-daire : ce qui compte est que son parcours scolaire se déroule sans traumatisme, tel un long fleuve tranquille.

On n’aurait pas cru sans le voir que le rose fût à l’instar du bleu une couleur primaire. Mais quelle autre couleur les professeurs pourront-ils choisir ? Le rouge, le vert, l’orange ont montré leurs limites ou leurs compromissions ; craignons – ce que nous ne saurions encou-rager – que dans ces circonstances ils choisissent le noir, qui est – comme chacun sait – la couleur du désespoir.

Dominique SchILTZResponsable national pour les classes préparatoires

Primary colors

Depuis que le taux de redoublement a été analysé comme une " faiblesse " de notre lycée, depuis que la lutte contre le redoublement a été inscrite dans le contrat d’objectif en cours, depuis que ce taux a été ramené à 10 %, sans évolution particulière de notre public, nos conditions de travail sont plus difficiles, et nos résultats moins bons. La logique est bien celle d’une rentabilité à courte vue, liée à une accélération des déséquilibres entre les établissements offerts au choix de la clientèle des familles.

Enfin nous déplorons l’évolution générale des buts qui nous sont assignés et de la manière dont on voudrait nous voir travailler dans la réforme en cours. Les enseignements exploratoires en horaires réduits sont, comme nous l’avions an-noncé, un saupoudrage inefficace ; l’accompagnement personnalisé se révèle ingérable en groupe de 18, souvent inutile, voire nuisible pour les élèves : il n’y a ni personnalisation, ni accompagnement, ni exploration, ni le plus souvent ensei-gnement possible dans ces conditions. Nous savons, en revanche, ce que nous avons perdu : des heures d’aide vraiment individualisée, et des heures de cours. Nos craintes vont bien vers la réduction progressive des savoirs disciplinaires, et vers une modification des pratiques pédagogiques où nous serions contraints soit de " remédier " à ce que nous n’aurons plus le temps d’enseigner, soit d’enseigner ce que nous ne connaissons pas, des " méthodes " et des " compétences " privées de sens, car sans rapport avec une connaissance.

Nous voulons former des hommes et des citoyens, leur apporter des connaissances, une culture et des valeurs, et nous avons besoin pour cela de temps, de liberté et de confiance. Nous avons l’impression que tout cela nous est, peu à peu, enlevé.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur l’Inspecteur, l’expression de nos considérations respectueuses.

Suite de la page 15

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1�La Quinzaine Universitaire n° 1331/15 janvier 2011 expression directe

De Lionel Fedrigo : Chroniques politiques intempestives,Editions Ovadia – collection Chemins de pensée,

157 pages, préface de Jean-François Mattéi

D’abord l’objet livre : petit, agréable en main (format 15,5 X 10), aisément " glissable " dans une poche.La disposition en 52 chapitres ex-cédant rarement une page et demie permet une lecture pratique, intermit-tente entre deux occupations, sans toutefois exclure une approche plus suivie.La couleur ivoire du fond de cou-verture et du papier utilisé est bien reposante pour l’œil.

Le contenu : rien à voir avec quelque austérité que le titre pourrait laisser prévoir. Il s’agit ici de chose publique, petits ou grands événements du quotidien, et d’arrêts sur images. L’auteur soumet à un regard vif, critique et engagé les faits les plus variés des années 2007 et 2008, de la fonction métaphorique des girouettes ou de l’exposition sur le " zizi sexuel " à l’élection d’Obama, en passant par l’arrestation de Radovan Karadzic, etc.Il le fait sous l’angle du décalage, du raisonnement rationnellement incon-gru et surtout de l’humour constant et bonhomme qui quelquefois pourtant se hausse jusqu’à l’ironie mordante, de sorte que la lecture avance sourire aux lèvres.Toujours attentif à l’inaperçu, L. Fédrigo apparaît ici comme un boutefeu, au sens noble du terme : un empêcheur de penser en rond, un " susciteur " de réflexion.On sent en permanence sous le trait d’esprit l’attachement à l’humain, la foi en l’individu, dont il souligne la force : " … C’est souvent la partie qui l’emporte sur le tout, la poussière qui aveugle, la particule qui pollue, le gravier qui fait déraper … " [ndlr : de manière salutaire].Si j’ajoute que le tout est écrit dans une langue riche, précieuse, parfois délicieusement surannée, vous aurez compris que cette lecture peut être bien agréable.

Jean claude cOLLAU

Selon le site du Monde de l’Education, Valérie Pécresse, ministre de l’Ensei-gnement Supérieur et de la Recherche, aurait expliqué devant l’assemblée nationale qu’elle souhaite multiplier les PUP (Pôles Universitaires de Proximité) rassemblant dans " un premier cycle universitaire fondamental (...) les clas-ses préparatoires, les classes de BTS, les IUT, les licences, jusqu'à la licence professionnelle ". Cela " aurait voca-tion à dynamiser l'enseignement supé-rieur dans les villes moyennes ".

On peut se demander si réunir ainsi la carpe et le lapin peut contribuer à obtenir un ensemble cohérent. On se dirige plutôt vers un mélange informe, dans lequel les classes préparatoires sont de moins en moins la filière d’ex-cellence ouverte à tous, ce qu’elles ont toujours été, tandis que les voies dites technologiques et professionnelles le sont de moins en moins. On ne voit pas davantage l’intérêt que peuvent trouver les étudiants à un tel rapprochement. Faciliter leur choix à l’entrée dans l’en-seignement supérieur ? Mais le portail Internet admission postbac joue très bien ce rôle, malgré ses imperfections et ses inévitables effets pervers. Permet-tre des passerelles entre les différentes filières ? Mais celles-ci ont chacune sa spécificité et ses contraintes et ne sont guère compatibles, ce qui rend aléatoi-re le passage de l’une à l’autre. Reva-loriser les voies technologiques et pro-fessionnelles ? Mais on y parviendrait mieux en les mettant en exergue qu’en les rapprochant des voies générales.

Ne soyons pas pupes, les trois princi-paux objectifs de la ministre sont clairs, même s’ils ne sont pas clairement énon-cés. Le premier est de satisfaire une aspiration séculaire du monde univer-sitaire à aspirer tout ce qui tend à le concurrencer. Le deuxième est de par-venir progressivement à une homogé-néisation des parcours d’enseignement supérieur, conduisant à un alignement des horaires d’enseignement – par le

bas ou par le haut, on vous laisse de-viner – et du niveau des programmes – même question et même réponse. Le troisième est de créer progressivement un statut de PUPUP (Professeur Unique de Pôle Universitaire de Proximité), susceptible d’intervenir dans toutes les composantes, conduisant à un aligne-ment des obligations de service – par le bas ou par le haut, on vous laisse deviner – et des conditions de rémuné-ration – même question, mais pas for-cément même réponse. Encore heureux s’il s’agit de fonctionnaires d’Etat, à la rigueur des collectivités locales – les vil-les moyennes – et non de contractuels recrutés à l’année – on n’ose pas dire : à la pupite semaine.

Résultat de tout cela ? Des économies, bien sûr : économies d’échelle, de mas-se salariale, de masse étudiante avec la diminution espérée des redouble-ments de diverses sortes. Des étudiants puponnés, des professeurs pupérisés, un long fleuve tranquille d’apprenants dévalant du bac à l’emploi – ou au chômage –, les passerelles permettant d’éviter l’échec en passant d’une filière à une autre présumée moins exigeante. Foin des différences de programmes et de méthodes, aux enseignants de servir de pupeurs à ces jeunes désemparés pour les remettre dans la bonne voie.

Utopie que tout cela ? Vision alarmiste d’un nostalgique du passé ? Regardons autour de nous : les IUT sont peu à peu pupordonnés aux universités, les STS doivent s’intégrer dans des filières de li-cence, on crée un peu partout des clas-ses puparatoires mixtes lycée-université dans des conditions de fonctionnement mal définies. Nul doute que cette évo-lution débute, et qu’elle a – pardonnez-moi, c’est le dernier – le vent en pupe. Non, pardon : ce qui était larve devient pupe.

Dominique SchILTZResponsable national

pour les classes préparatoires

Melting pup

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1�La Quinzaine Universitaire n° 1331/15 janvier 2011expression directe

Cela va sans dire, Tacite, le " plus grand peintre de l’antiquité " si l’on se fie au jugement sûr de Racine (préface de Bri-tannicus) n’eut pas l’opportunité de lire les ouvrages de Meirieu et consorts : peut-on lui en faire grief ? Malgré cette lacune, dont il ne paraît pas qu’il ait jamais eu à souffrir, sa pensée sur la nature de l’en-seignement et l’éducation est particuliè-rement riche. Comme son contemporain Quintilien, professeur de rhétorique du I er siècle après J.-C., il s’est interrogé sur la nature de l’éloquence et sur les condi-tions pour devenir un bon orateur. Dans la mesure où sa réflexion est assise sur l’expérience et la pratique, il échappe à l’aveuglement théorique des pédagogistes contemporains, se montrant, par-là même, vrai pédagogue. nous aimerions donc ici, sous le titre quelque peu mystérieux que nous avons choisi, le faire intervenir dans le débat actuel des compétences.

Dans un passage du Dialogue des ora-teurs, dans lequel un des interlocuteurs mis en scène par notre auteur s’interroge sur les causes de la décadence de l’éloquence à son époque, voici ce qu’on peut lire : " Le véritable orateur est celui qui, sur tout sujet, est capable de produire un discours beau, élégant et propre à persuader, en tenant compte de la dignité du sujet, des circonstances et du plaisir éprouvé par les auditeurs. Voilà ce dont s’étaient convain-cus les Anciens ; pour y parvenir, ils com-prenaient qu’il fallait, non pas déclamer dans les écoles des rhéteurs, ni entraîner seulement sa langue et sa voix dans des controverses imaginaires sans aucun rap-port avec la réalité, mais bien remplir leur cœur des arts où l’on parle du bien et du mal, de l’honnête et du honteux, du juste et de l’injuste. […] C’est la raison pour laquel-le les anciens orateurs maîtrisaient le droit civil, certes, mais étaient aussi imprégnés de littérature, de musique et de géométrie. Il y a, en effet, des procès – c’est même le plus grand nombre, et presque la totalité d’entre eux – pour lesquels la connaissan-ce du droit est nécessaire ; mais la plupart

de ces procès requièrent aussi ce savoir dont je viens de parler. " (Dialogue des orateurs, chap. 30-31 – trad. personnelle)

A première vue, on peut s’interroger sur le rapport que nous voyons entre cet extrait et les compétences. Définie dans le sabir des " chercheurs " comme " une combi-naison de connaissances (savoirs), de ca-pacités (savoir faire), et d’attitudes (savoir être ou, mieux encore, savoir devenir dans le cadre de la formation tout au long de la vie) " (cf. QU n°1328, p. 8), la notion de compétence semble avoir été ignorée de Tacite et des hommes de son temps. Pourtant, non. En effet, lorsqu’il fustige les apprentis orateurs qui " déclament dans les écoles des rhéteurs " ou " entraînent seulement leur langue et leur voix dans des controverses imaginaires sans aucun rapport avec la réalité ", c'est bien là ce que nos " chercheurs " définissent comme une compétence que l’auteur condamne. De fait, pour Tacite, il apparaît impossible de bien parler si l’on se borne à l’aspect purement technique du discours : on peut maîtriser parfaitement le droit et connaître tous les " trucs " du métier, on ne saurait devenir orateur si l’on n’a rien à dire ; la maîtrise de la voix, pas plus que celle de la langue – compétences pourtant néces-saires à l’orateur – ne donnent nullement à ce dernier la certitude de bien parler. Il va de soi que l’école de la République n’a pas vocation à former des orateurs ; cependant, dans l’esprit de Tacite, l’ora-teur étant inséparable de l’homme de bien, on peut l’assimiler au " citoyen " que prétend former l’école aujourd’hui.

Par ailleurs, cet extrait est encore lumi-neux pour une autre raison : il donne les moyens de parvenir à cette formation nécessaire à qui s’apprête à devenir homme de bien, c’est-à-dire à prendre toute sa part dans la vie sociale, pour son propre bien et celui de toute la cité. Ce moyen, ce sont les arts, entendus au sens large : littérature, musique, mathé-

matiques (le texte latin dit " grammatica, musica et geometria "). C’est-à-dire que seuls l’enfant et l’adolescent qui auront reçu une formation complète, dans tous les domaines de l’intelligence, pourront espérer atteindre cet idéal de l’homme de bien auquel l’historien appelle ses contemporains. Parce que, estime-t-il, c’est dans les œuvres d’art, et notam-ment dans la littérature entendue au sens large, que l’on apprend à distinguer le " bien du mal, l’honnête du honteux, et le juste de l’injuste ". Ces notions ne se ré-duisent pas, en effet, à des compétences qu’on peut, d’une part inculquer, d’autre part apprendre : elles se découvrent pe-tit à petit dans les grandes réalisations de l’esprit humain que sont les œuvres d’art. Les termes employés ne nous lais-sent aucun doute : c’est le " cœur " (pec-tus dans le texte original) qui doit être " rempli " ; c’est notre être tout entier qui doit être " imprégné " (le verbe la-tin, imbuere, signifie " imbiber ") de ces connaissances empiriques, comme pour nous en faire une seconde nature.

Aussi, on comprend que le concept fu-meux, mais ô combien nocif, de compé-tence soit inconciliable avec la fréquen-tation prolongée et assidue des arts, et notamment de la littérature. Foin du latin, du grec et des belles Humanités ! Exer-çons voix et langue, et ne nous soucions pas de remplir notre cœur de l’essentiel. D’où la dérive techniciste de l’apprentis-sage de la littérature ces dernières an-nées : repérer un narrateur omniscient ou une focalisation externe peut sans doute se réduire à une compétence ; certaine-ment pas la découverte du juste ou de l’in-juste. Il est donc grand temps de rétablir un enseignement littéraire et humaniste digne de ce nom, car nous formons des hommes, et non des exécutants.

cédric VANhEMSAgrégé de Lettres

Responsable enseignement privé Académie de Poitiers

Tacite hostile aux compétences ?

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ENSEIGNERLES HUMANITÉS

ENJEUX, PROGRAMMES ET MÉTHODES

DE LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE À NOS JOURS

DIRIGÉ PAR

JEAN-NOËL LAURENTI & ROMAIN VIGNEST

ASSOCIATION DES PROFESSEURS DE LETTRES

ENSEIGNER LES HUMANITÉSENJEUX, PROGRAMMES ET MÉTHODES DE LA FIN DU XVIIIe SIÈCLEÀ NOS JOURS

DIRIGÉ PAR JEAN-NOËL LAURENTI & ROMAIN VIGNEST

Depuis plus d’un demi-siècle, l’enseignement des lettres et des autres disciplineslittéraires a connu des bouleversements considérables. Il leur a été demandé des’adapter aux « nouveaux publics » scolaires et aux évolutions sociales. Le souci deproduire des individus professionnellement « employables » et « adaptables » a prisle pas sur la conception traditionnelle qui assignait à l’école républicaine la missionde dispenser un enseignement de culture, de former le jugement critique, deconstruire l’homme et le citoyen.Dans ces transformations, que sont devenues les « humanités » ? quelle doit êtreleur place aujourd’hui dans une école pour tous ? sont-elles réservées à un certainpublic ? quels contenus disciplinaires faut-il entendre sous le nom d’« humanités » ?quel type d’approche dans l’analyse des phénomènes humains ? et quellesméthodes pédagogiques ?Pour tenter de répondre à ces questions, l’Association des Professeurs de Lettresa voulu réunir des chercheurs et des professeurs de terrain. Afin de prendre le reculnécessaire, cet ouvrage part d’une réflexion sur le statut des humanités depuis lesiècle des Lumières jusqu’à nos jours ; de là, il tente d’analyser la situation actuelleet les positions en présence, et aboutit à des propositions.

L’APL bénéficie du soutien du

Collection « Le sens de l’histoire »ISBN : 978-2-84174-538-8 Prix TTC France : 22 €

LAURENTI-ENSEIGNER-KIMECOUV:Mise en page 1 22/10/10 9:50 Page 1

1�A la rencontre de ...La Quinzaine Universitaire n° 1331/15 janvier 2011

La première partie de l’ouvrage consacrée à un panorama historique brossé avec talent par les intervenants montre bien que l’enseignement des Humanités a eu ses détrac-teurs dès l’Ancien Régime et que les tensions ne datent pas d’aujourd’hui. Pensez-vous cependant que la crise est plus grave actuellement et que nous risquons de voir la fréquen-tation des textes anciens de plus en plus réservée à des spé-cialistes en voie de disparition ? Ou au contraire pensez-vous que le mouvement profond en faveur des Humanités évoqué par Jean-Noël Laurenti dans le préambule de ces Actes a été pris en compte ? (mention de la culture humaniste dans le socle commun, volonté affichée de revaloriser la filière L ?)

RV   Là où la crise est peut-être plus grave, c’est que ja-mais, au cours des débats du siècle dernier, il n’a été autant question qu’aujourd’hui d’une pure et simple éviction. Pour le grec, c’est malheureusement déjà quasi effectif … mais le latin est encore la seconde langue étudiée au collège après l’anglais … Or, dans son préambule, Jean-Noël Laurenti a raison de cheviller laïcité et Humanités : il n’y a pas d’en-seignement républicain sans fréquentation des Grands Tex-tes. La philosophie et la littérature sont des disciplines in-dispensables et irremplaçables en ce qu’elles apprennent à penser par soi-même et tiennent un discours sur les autres disciplines. Permettant d’échapper à tout dogmatisme et à tout conformisme, elles sont par essence subversives. En ce sens, les dernières réformes sont totalement contraires à une telle éducation à la liberté : certains items du socle commun ont trait au comportement et non aux connaissances. Il y a là une dérive inquiétante. Quant à la prétendue revalorisation de la filière L, elle ne peut être que cosmétique sans une ré-forme de la classe de 2nde et un véritable enrichissement des contenus de cette filière.

Y a-t-il selon vous incompatibilité entre la vision utilitaire développée par le Conseil de l’Europe (stratégie de Lisbon-ne) – traduite notamment dans les évaluations de l’OCDE (PISA) – et l’enseignement des Humanités ? Le développe-ment de " l’économie de la connaissance ", de " la société de l’information " ou encore du " capitalisme cognitif " ne rendent-ils pas encore plus indispensable de former des pro-fessionnels de la parole, de l’écrit et de l’esprit critique ?

RV   Le Conseil de l’Europe met en avant le développe-ment des compétences. Or cette notion même est contraire à l’idée d’humanisme, ne serait-ce que parce qu’elle inter-dit la constitution d’une culture et qu’elle est la négation même de l’idée de patrimoine. Toute tentative de contour-ner ses méfaits (adapter le cadre européen en créant une compétence " culture humaniste ", tenter de ne pas décon-necter les compétences des connaissances) me paraît bien improbable, car nos disciplines sont par essence des disci-plines de contenus. Quant aux " compétences sociales et civiques " et à " l’autonomie et à l’initiative ", ce sont des compétences destinées non pas à apprendre à penser mais à apprendre quoi penser. C’est le contraire même des fina-lités d’un enseignement des Humanités.

Les propositions du Ministère pour revaloriser la filière L vous paraissent-elles convaincantes ? Quelles pourraient être les suggestions de l’APL sur ce dossier ? Le SNALC, lors de son congrès, a proposé une motion rendant obligatoire l’étude d’une langue ancienne en série L. Qu’en pensez-vous ?

RV  L’APL avait en 2003 formulé des propositions pour la réforme de la filière L. La priorité serait une réforme de la classe de 2nde dont les enseignements de détermination

Les Actes de la journée d’étude du 27 mars 2010 organisée par l’Association des Professeurs de Lettres (APL), sont sortis en novembre

dernier. Y ont participé Sylvain Menant, Dominique Julia, André Chervel, Violaine Houdard-Mérot,Nathalie Bulle, Hélène Solnica, Christiane Vollaire,

Luc Fraisse, Cécilia Suzzoni et Jean Cancès. Le thème de cette journée : " Enseigner les humanités, enjeux, programmes et méthodes de la fin du XVIII è siècle à nos jours " n’est pas sans faire écho

à notre réflexion au Congrès de Toulouse. Entretien avec Romain Vignest, président de l’APL

... Romain Vignest, président de l’APL

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20La Quinzaine Universitaire n° 1331/15 janvier 2011A la rencontre de ...

ont participé à une dispersion des savoirs et n’ont surtout pas permis l’identification claire d’une filière littéraire spé-cifique. Le Ministère, en remplaçant les enseignements de détermination par des enseignements d’exploration encore plus inconsistants, n’a malheureusement pas pris cette voie-là. Nous suggérons à la place de ces enseignements, un module obligatoire soit d’enseignement technologique, soit de culture humaniste (à choisir entre latin, grec, 3ème langue vivante, options artistiques). En série L, nous demandons que le latin soit obligatoire et que son lien avec les autres disciplines soit bien mis en valeur par des programmes d’œuvres connexes en Français et latin, en philosophie et en latin et par un lien avec l’Histoire. Un enseignement d’Histoire supplémentaire en Histoire ancienne, médiévale et moderne serait dispensé sur les deux années de Première et de Terminale.

Mme Suzzoni dénonce dans son intervention " le scandale de cet accord tacite qui semble se faire sur l’optionnalisa-tion du latin ", savoir pourtant indispensable à une bonne connaissance de notre langue. Est-il encore possible selon vous aujourd’hui de militer pour un retour du latin dans le tronc commun ?

RV  Nous serions favorables à ce que le latin fasse par-tie du tronc commun et ce, pourquoi pas dès la 6ème. Le latin n’y est plus obligatoire mais l'horaire de français n'a pas pour autant augmenté, ce qui peut expliquer les difficultés de nos élèves, car, comme le souligne Violaine Houdart-Mérot dans sa communication, c'est par le latin qu'on ap-prenait le français. Un cours de latin qui serait étroitement articulé au cours de français pourrait s’avérer extrêmement formateur et cela d’autant plus que les nouveaux program-mes de collège avec le retour à la grammaire de phrase, la disparition du décloisonnement et l’insistance sur les textes fondateurs, l’autorisent. Malheureusement les IPR de certai-nes académies feignent de ne pas remarquer la disparition de la séquence et la mention claire de l’importance spécifi-que de l’enseignement de la grammaire.Pour le lycée, il nous paraît en tout cas légitime d'inciter très fortement un maximum d'élèves à étudier une langue ancienne (voir ci-dessus) ; il est indispensable en L. Or, cet enseignement encore bien suivi au collège, est souvent abandonné au lycée. D’une part, on ne laisse pas de place aux langues anciennes dans l’organisation de la classe de 2nde, d’autre part, la méthode inductive suivie au collège peut décourager les élèves : une progression grammaticale cohérente et une véritable approche littéraire (et non docu-mentaire ou purement linguistique) doivent permettre aux élèves de goûter au lycée la beauté et l'humanité d’un vers de Virgile.

Que vous inspirent les orientations données par le socle commun pour la langue française (exemple " écrire un texte compréhensible pour le destinataire et acceptable so-cialement " " faire utiliser régulièrement un correcteur or-thographique ") et de la culture humaniste (" être sensible aux enjeux esthétiques et humains d’un texte littéraire ") ?

RV  Je répondrai par une simple boutade : " Est-il ac-ceptable socialement d’écrire un pamphlet anti religieux " ? Faut-il accorder la compétence 1 à Voltaire ?

Que pensez-vous des programmes du lycée applicables à la rentrée 2011 ? Dans l’optique défendue par Luc Fraisse d’une insistance particulière sur l’histoire littéraire, les pro-grammes vont-ils assez loin en posant pour objectifs " la connaissance précise de l’histoire littéraire et culturelle " ? Que pensez-vous de l’intégration nouvellement affirmée de contenus spécifiques aux langues anciennes dans ces pro-grammes ?

RV  Les programmes ont été quelque peu améliorés tout au moins dans leurs finalités et la place de la littéra-ture n’est pas remise en cause. Néanmoins, les ambitions affichées risquent d’être difficiles à réaliser compte tenu de l’insuffisance des horaires. D’autre part, prétendre réintro-duire l’histoire littéraire sans chronologie est illusoire. Les périodes apparaissent sans lien les unes avec les autres. En outre, une période essentielle risque de passer à la trappe : la Renaissance, qui ne figure pas au programme de 2nde et n’est pas obligatoire en 1ère. Or, comprendre l’Huma-nisme et la Pléiade est essentiel pour aborder la littérature française. C’est au XVIè siècle que se construisent à la fois une langue et l’ancrage singulier de la littérature française dans la littérature latine. Laisser l’étude d’un mouvement aussi décisif à la discrétion des collègues constitue une faute majeure.Quant à l’intégration de contenus spécifiques aux langues anciennes, elle est à double tranchant. Il est bien sûr inté-ressant de faire appel à des références antiques mais une telle démarche ne saurait se substituer à l’étude spécifique des littératures anciennes dans le texte. C’est exactement le même propos que nous tenons pour l’ouverture aux textes étrangers qui ne doit pas constituer le cœur du cours : le sens étant inscrit dans la lettre même, l’idéal est bien évi-demment d’étudier le texte dans sa langue.

Violaine Houdard Mérot dans sa communication appelle de ses vœux l’invention d’une culture rhétorique contemporai-ne qui ne passerait pas par la seule lecture mais redonnerait tout son sens à l’écriture d’invention. Elle appelle également à revenir sur l’ " évacuation totale de la morale " de l’ensei-gnement du français pour en faire le lieu d’une réflexion sur les valeurs. Partagez-vous ces points de vue et de manière plus générale quelles doivent être selon vous, aujourd’hui, les finalités de l’enseignement des Humanités au lycée ?

RV  En soi, l’écriture d’invention dans sa dimension rhé-torique et créative a toute sa place dans l’enseignement des lettres ; il faut cependant constater que concrètement en 1ère, l’expérience a échoué : les élèves qui choisissent le sujet d’invention sont trop souvent ceux qui n’ont rien à dire sur les textes. Il paraît donc plus urgent de cultiver au lycée, leur étude et leur analyse. Au collège en revan-che, on peut espérer que les nouveaux programmes, avec leur insistance sur la langue et sur l’étude des Classiques,

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21La Quinzaine Universitaire n° 1331/15 janvier 2011 A la rencontre de ...

contrarieront l’influence néfaste d’une sous-culture médiati-que qui condamne malheureusement beaucoup de travaux d’écriture à la médiocrité.Quant aux valeurs, l’école doit effectivement permettre, par un environnement culturel de qualité, sans préjugés et avec rigueur, de les réfléchir.

Christiane Vollaire écrit : " Si la profonde logique d’un sys-tème indulgent est discriminante, la volonté d’équité ne peut prendre que la forme de l’intransigeance ". Et dans le même sens, Jean Cancès : " ce n’est pas l’excès d’ambition qui crée l’injustice mais le manque d’ambition ". Comme Hélène Sol-nica dans sa belle intervention (" Enseigner les classiques en zones turbulentes "), avez-vous des témoignages à apporter à l’appui de ces citations ?

RV  J’ai beaucoup d’exemples du rôle de l’étude de textes exigeants dans la formation de la sensibilité et de la réflexion des élèves. Un élève a par exemple appelé une collègue de LP un an après qu'elle l'avait eu en cours, pour lui avouer qu’il avait failli verser dans la violence de groupes d’extrême-droite mais qu’il s’était rappelé l’étude de Can-dide en 1ère et que cela l’avait arrêté à temps.Un autre, élève par ailleurs très moyen, fut marqué par l’étude de Britannicus en 2nde au point de le présenter deux ans après à l’option théâtre du baccalauréat après

avoir au passage convaincu son amie de jouer Junie. En-fin, une élève m’a un jour glissé dans une copie de disser-tation qu’elle avait compris, grâce à l’intervention du Roi à la fin du Tartuffe, " en quoi l’autorité de l'Etat pouvait être légitime et nécessaire ". La liste n’est évidemment pas exhaustive …

Que vous inspirent les résultats de PISA ? " Dans tous les pays, les élèves qui prennent le plus de plaisir à lire devan-cent largement les élèves qui en prennent le moins " ? Com-ment développer chez les élèves le plaisir de lire ?

RV  Pour former des lecteurs heureux, il faut déjà for-mer des lecteurs. Il faut proposer très tôt aux enfants des textes de qualité qui fassent appel à un lexique riche et ouvrent l’imaginaire. Les Grands Textes parlent aux plus jeunes qui ont une réceptivité remarquable. La lecture doit être un miroir tendu, un dépaysement et une désincarcéra-tion de l’imaginaire.

Propos recueillis par Béatrice BARENNESSecrétaire national à la pédagogie

Site web de l'aPl : http://www.aplettres.org/

La mort de Jacqueline de Romillylaisse l’humanisme en deuil

De sa connaissance approfondie de l’Athènes du V ème siècle, " hellas hellados " (Grèce de la Grèce) pour reprendre la formule du plus considérable de ses citoyens, elle ne délivrait qu’un seul message, universel et fondamental : la meilleure méthode pour analyser avec un recul suffisant notre monde contemporain repose sur la connaissance d’un peuple et d’une cité dont nous sommes les héritiers, sur la finesse et la rigueur tirées de l’étude de sa langue aux dou-ceurs souveraines, et du commerce de ses poètes, de ses orateurs et de ses dramaturges.

Pour Jacqueline de Romilly, une idée était juste quand elle était belle et lumineuse, solide et légère à la fois, vivante comme les Propylées ou les frises du Parthénon.

Pédagogue du Grec et des Humanités, elle avait su redémontrer l’intérêt scolaire et culturel de l’enseignement des langues anciennes. Bien des élèves de milieux modestes et défavorisés lui doivent d’avoir appris le latin et le grec de pédagogues qu’elle avait convaincus.

Le SNALC salue sa mémoire.

Il importe qu’au-delà de son terme elle soit entendue. A l’heure où notre pays croit devoir préférer le robot à l’homme quand il faut dessiner l’avenir de son Ecole, il est urgent que l’on se souvienne qu’il n’est d’enseignement qui ne soit d’homme à homme. Puisse l’avenir, suivant le voeu de celle qui nous a quittés, rendre leurs maîtres à nos élèves.

Alors que le grec a déjà presque totalement disparu des classes et que toutes les pressions possibles s’exercent pour que le latin subisse le même sort, le SNALC-CSEN aimerait croire que le Ministre s’attachera, comme il le déclare, à " perpétuer la mémoire et l’esprit de l’oeuvre " de Madame de Romilly :peut-on aller jusqu’à espérer qu’il mette les actes en accord avec les discours ?

Communiqué remis à la presse le 22 décembre 2010

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331, imp. des Terrasses - 30490 [email protected]

M. Jordi Carbonell 15, rue Octave Mengel - 66000 Perpignan

Tél 06.73.53.14.51 - [email protected]

M. Gérard Lenfant - Tél [email protected] - Rés. Roquemer32, av. des Jujubiers -11100 Narbonne Plage

Mme France Bamière - [email protected], rue du ravin d'Embarre - 34980 St-Clément de RivièreM. Georges Balitrand - [email protected]

nanCY METZMme elisabeth exshaw - Tél 03.83.90.10.90

6, rue du Grand Verger - 54000 [email protected]

Mme Anne WeiersmullerT-Fax 03.83.36.42.02 - [email protected]

3, av. du XXème Corps - 54000 Nancy

sNALC3, av. du XXème Corps - 54000 Nancy

Mme Anne WeiersmullerTél. 06.76.40.93.19

nanTESM. Hervé Réby - Tél 02.40.29.89.00

38 rue des Ecachoirs - 44000 [email protected]

Mme Marie-Christine Ferrere11, rue des Aubépines - 44980 Ste Luce sur Loire

[email protected]

M. Richard Piquet1, rue Perseigne - 72610 Champfleur

Tél 02.33.28.49.21 - [email protected]

M. Hervé Réby (voir col. Président)

nICEMme Dany Courte - Les Princes d'Orange - Bat B

25, av. Lamartine - 06600 [email protected]

Mme Françoise tomaszykLes Eglantiers n°20, rue Amiral Emeriau - 83000 Toulon

Tél 04.94.91.81.84 - [email protected]

sNALC - 396, av. de l’Orée du Parc83600 Fréjus

Mme Dany Courte (voir col. Présidente)

Tél 06.83.51.36.08 - Fax 04.93.74.67.24

ORlEanS TOURS

M. Hervé FinousB.P. 11 - 45510 TigyTél 02.38.58.00.42

M. Laurent Chéron - Tél-Fax 02.38.54.91.26 28, rue Saint-Marc - 45000 Orléans

[email protected]

sNALC - 6, rue J.-B. Clément45400 Fleury les Aubrais

Tél 02.38.73.88.21

M. Laurent Chéron (voir col. Secrétaire)

PaRISMme Manuelle Gobert - SNALC Paris52, rue des Petites Ecuries - 75010 ParisTél 01.48.42.04.40 - [email protected]

M. Christian Doucet SNALC Paris

52, rue des Petites Ecuries - 75010 Paris

Mme Danielle GrimaldiSNALC Paris

52, rue des Petites Ecuries - 75010 Paris

Mme M. Gobert et Mme K. turoche - SNALC Paris52, rue des Petites Ecuries - 75010 ParisTél 01.48.42.04.40 - [email protected]

POITIERSM. toufic Kayal - [email protected]

15, rue de la Grenouillère - 86340 Nieuil l'EspoirTél 05.49.56.75.65 - 06.75.47.26.35

M. Alain Roche8, av. Louis dognon - 79110 Chef-Boutonne

Tél 05.49.29.76.91

Mle elodie Le Droucpeet - Appt 3031, rue de la Corderie - 79000 Niort

[email protected]

M. toufic Kayal (voir col. Président)

REIMSDaniel engel - [email protected]

59, rue du Mont St Pierre - 51430 TinqueuxT-Fax 03.26.07.95.48

Mme Christine Clément21, rue Saint-Eloi - 51300 Vitry-le-François

Tél 03.26.72.06.44

Mme Béatrice Jullion 57, rue des Cavins02370 Chassemy

Mme Christine Clément21, rue Saint-Eloi - 51300 Vitry-le-François

Tél 03.26.72.06.44

REnnESM. François Portzer - [email protected]

43, rue de la Gare - 22000 Saint-BrieucTél 02.96.78.29.12 Fax 02.96.78.28.80

M. Gaëtan Maléjacq - [email protected], rte de la Haute Corniche - 29280 Plouzane

Tél 09.64.09.65.16

M. sébastien Robreau - [email protected], rue de Provence - 22440 Ploufragan

Tél-Fax 02.96.78.15.43

Mme Brigitte Ayala - [email protected] Riais - 35470 Bain-de-Bretagne

Tél 09.63.26.82.94

la REUnIOnM. Pradel - [email protected], rue Mal Leclerc - 97400 St-Denis

Tél 0262.21.70.09 Fax 0262.21.73.55

M. Ph. Peyrat - [email protected], rue Mal Leclerc - 97400 St-Denis

Tél 06.92.87.40.02

M. Patrick Hamel - sNALC375, rue Mal Leclerc - 97400 St-Denis

M. Albert-Jean Mougin375, rue Mal Leclerc - 97400 St-Denis

Tél 06.92.86.74.96

ROUEnM. thiell - [email protected]

4, rue du Manoir - 76980 Veules-les-RosesTél 02.35.97.55.06 Fax 02.35.97.69.08

M. Nicolas Rat - [email protected], rue de Stalingrad - 76800 St Etienne du Rouvray

Tél 02.35.65.57.43

sNALC - Mme de Bigault de Granrut8, rue Jean Jaurès - 76170 Lillebonne

Tél 02.35.31.89.01

M. Nicolas Rat(voir col. Secrétaire)

STRaSBOURGMme Anne spicher - Tél 03.88.82.99.58

5n, rue Taurellus - 67600 Sé[email protected]

Mme Gabrielle spicher22, rue du Rhin - 67240 Bischwiller

Tél 06.83.29.12.45

Mme Nathalie sutter20, rue Kirchlach - 67240 Schirrhein

Mme Gabrielle spicher - Tél 06.83.29.12.45 Mme Henriette Ludwig - Tél 03.89.77.52.56

M. Jacques Bollenot - Tél 03.89.46.28.26

TOUlOUSEM. Berthelot - [email protected]

30, pl. Mage - 31000 Toulouse - Tél 05.61.55.58.95http://snalc.midi.pyrenees.free.fr

M. Lionel Vidal - Tél 09.81.76.96.63 [email protected]

Mme Marie-Hélène Piquemal18, place de Bologne - 31000 Toulouse

[email protected] - Tél 05 61 21 02 07

M. Jean-Philippe saintis - Tél 06 32 40 47 07Mme sylvie Compte-sastre - Tél 06.74.05.29.80

M. Philippe Pariat - Tél 09.62.52.23.00

VERSaIllESM. J.-Christophe Vayssette- SNALC Versailles

63-65, rue de l'Amal Roussin - 75015 ParisTél 01.48.42.06.15 Fax 01.48.42.02.50

M. François ValeixSNALC Versailles

63-65, rue de l'Amal Roussin - 75015 Paris

Mme Anne-sophie Wiesek SNALC Versailles

63-65, rue de l'Amal Roussin - 75015 Paris

M. J.-Christophe Vayssette(voir col. Président)

[email protected]

ETRanGER OUTRE-MER

M. Frantz Johann vor der Brügge 01.47.70.00.55 - 06.88.39.95.48 et rangerout [email protected] r

sNALC-CseNSecrétariat Etranger Outre-Mer4, rue de Trévise - 75009 Paris

sNALC-CseNSecteur Etranger Outre-Mer

4, rue de Trévise - 75009 ParisM. Frantz Johann vor der Brügge

(voir col. Président)

Page 23: C Le choix de l'indépendance N° - snalc.org 1331.pdf · ou le " cyberharcèlement ". Dernièrement la CNIL vient de mettre en ligne un guide de 30 pages intitulé " Informatique

En.vertu.des.articles.27.et.34.de.la.loi.du.06.01.78,.j'accepte.en.remplissant.cette.fiche.de.fournir.au.SNALC.les.informations.nécessaires.à.l’examen.de.ma.carrière,.lui.demande.de.me.communiquer.en.retour.les.informations.sur.ma.carrière.auxquelles.il.a.accès.à.l’occasion.des.CAPA,.CAPN,.FPM.et.autres.groupes.de.travail.et.l’autorise.à.les.faire.figurer.dans.ses.fichiers,.sous.réserve.des.droits.d’accès.et.de.rectification.prévus.par.la.loi.et.sauf.demande.contraire.de.ma.part.la cotisation au SnalC est annuelle : elle est due dans son intégralité (Statuts article 3 – Règlement intérieur art. 2.II).

Je joins un règlement d’un montant total de ..................... €.è.:

O par prélèvement mensualisé reconductible (voir verso)O par.chèque(s).à l’ordre du SnalC.(max..3.chèques)

Date.et.Signature (indispensables) :

Syndicat NAtional des Lycées et Collèges(et PRAG / PRCE)

Confédération Syndicale de l'Education Nationale4, rue de Trévise – 75009 PARIS

www.snalc.fr – Mel : [email protected]

Bulletin d'adhésion

Fédération GénéraleAutonome des Fonctionnaires

La protectionsyndicale et juridique

ASSISTANcE ET PROTEcTION JURIDIQUES PENALES cOMPRISES : agressions, diffamation, harcèlement, outrage, attaques nominatives sur le net …

La cotisation comprend l’abonnement à la Quinzaine Universitaire, la défense pénale et les conseils juridiques gratuits de la GMF (Garantie Mutuelle des Fonctionnaires) dans le cadre de vos activités professionnelles et syndicales.

Soit une économie de 25 à 30 euros incluse, contrairement à ce qui se fait ailleurs, dans votre cotisation

académie de ..................................................................................

O.Adhésion...........O.RenouvellementO Madame O Mademoiselle O Monsieur

nOM USUEl ................................................................................. ................

née .................... .........Prénom ..............................................Date de naissance |__|__| |__|__| |__|__|__|__| Adresse .................................................................................................................................................................................................

|__|__|__|__|__| ............................................................................Tél. fixe |__|__| |__|__| |__|__| |__|__| |__|__| Mobile |__|__| |__|__| |__|__| |__|__| |__|__| Courriel ...............................................................................

Corps .................... Discipline .........................................

O Cl norm O Hcl Ech. ..... Depuis le|__|__| |__|__| |__|__|

O.Stagiaire O.TZR O Enseignement privé s/c

O CPGE O PRAG O PRCE O STS O Sections internationales

O Chef de travaux O Formateur IUFM O CNED O GRETA

Etablissement d’exercice 2010/2011 code |__|__|__| |__|__|__|__| |__|Nom ............................................................................. .................................................................................... .................................................................................... |__|__|__|__|__| .............................................................

O Cocher ici si vous acceptez de devenir (ou de continuer à être) S1 (délégué SnalC) de votre établissement.

Ech A réglerCoût réel

après impôts *

Pour comparer **

Ech A réglerCoût réel

après impôts *

Pour comparer **

AGReGes classe normale CeRt, CPe, P-ePs, PLP classe normale

1-2 Professeurs.stagiaires.:.69.€3 159.€ 54 171 € 3 139.€ 47 146 €4 179.€ 61 187 € 4 159.€ 54 159 €5 199.€ 68 205 € 5 169.€ 57 169 €6 211.€ 72 218 € 6 179.€ 61 179 €7 221.€ 75 233 € 7 189.€ 64 189 €8 228.€ 78 247 € 8 199.€ 68 200 €9 233.€ 79 261 € 9 209.€ 71 212 €10 239.€ 81 274 € 10 216.€ 73 225 €11 245.€ 83 285 € 11 225.€ 77 238 €

AGReGes hors classe et CHAIRes sUP CeRt, P-ePs, PLP, CPe hors classe

1.à.5 250.€ 85 275 € 1.à.5 230.€ 78 248 €6 260.€ 88 305 € 6.-.7 240.€ 82 273 €

Salaires majorés : Outre-mer,.Etranger,.Dét...+ 35 €

Certifiés.BI-aDMISSIBlES.:............................+ 7 €

Cotisation COUPlE.avec.:.M............................- 25 % (-25% pour chaque membre du couple)

CPA, TEMPS PARTIEL, congé formation :.... - 20 %

MI-TEMPS joindre obligatoirement l'arrêté.: - 40 %

adhérent bienfaiteur (j'aide.le.SNALC.de...........€)

Cotisation de base (cases.bleutées).:.....................

+

+

-

-

-

+

MOnTanT a REGlER (arrondir à l'unité) :............

Adjoints enseignement/Ce-ePs/PeGC Classe normaleHors-Classe/Classe Excep.

180.€210.€

Contractuels, Vacataires, M.A., Assistants education 59.€ RetRAIte, CONGe PAReNtAL, DIsPONIBILIte, CLDNON IMPOsABLe (sauf crédit d'impôt) joindre obligatoirement l'attestationABONNeMeNt à la Quinzaine sans adhésion (pas de reçu fiscal)

125.€

Adjaenes 80.€ saenes 100.€ Attachés 130.€ AttachésPrincipaux 180.€

CAsUCl. Normale 170.€ CAsU

Cl. excep. 210.€ Infirmier(e)sCl. Normale 100.€ Infirmier(e)s

Cl. sup. 130.€

AUTRES CATEGORIES : nous contacter

* Coût réel après impôts : 66 % du montant de votre cotisation seront déduits de vos impôts pour l’année d’adhésion : le reçu fiscal vous sera adressé dès encaissement si paiement par chèque, à échéance des men-sualités (DEBUT JUILLET) pour les prélèvements.

** Moyenne tarifaire des 3 principaux syndicats nationaux, sans complément juridique (pour protection pénale équivalente, ajouter 25 à 30 euros).

à renvoyer accompagné de votre règlement à SNALC – 4, rue de Trévise – 75009 PARIS (ou à votre section académique)

Responsables.académiquesACADEMIE PRESIDENT SECRETAIRE TRESORIER DELEGUE auprès du

RECTORATaIX

MaRSEIllE

M. Gilbert AguilarTél 04.90.26.30.24 - 06.33.71.50.01

[email protected]

M. Marc [email protected]

sNALC - M. Didier Anastay - Les Fauvettes181, rue Dr Cauvin - 13012 Marseille

[email protected]

M. Gilbert Aguilar (voir col. Président)

aMIEnSM. Martial Cloux - [email protected]

26, rue J.-J. Rousseau - 02200 SoissonsT-Fax 03.23.59.53.64

Mme Claire Hellier 33/10, rue du Dr Cordier - 02100 Saint-Quentin

Tél 03.23.62.17.74 - [email protected]

sNALC - M. Fleury2, rue Vivaldi - 60300 Senlis

[email protected] - Tél 03.44.53.65.06

M. Philippe trepagne14, rue Edmond Cavillon - 80270 Airaines

Tél 09.73.82.67.93 - [email protected]

BESanCOnMme M. Houel - 5, rue derrière Laval25660 Gennes - Tél-Fax 03.81.55.75.95

[email protected]

M. Julien Pinot - 107, rue Sous la Chaux25600 Sochaux - Tél 06.38.43.72.06

[email protected]

M. Gilles Chambaret40, rue des Ecoles - 39000 Lons-le-Saunier

Mme Michèle Houel (voir col. Présidente)Vice-Présidente Mme A.-M. Marion

[email protected]

BORDEaUXM. François Lehec - [email protected]

31, rue de Monpezat - 64000 PauTél 05.59.40.15.83

Mme Marie-thérèse Alonso (VP)43, av. Galliéni - 33500 Libourne

Tél 05.57.25.91.09 - [email protected]

M. Jean Bertrand Guillaumet - sNALC109, rue Millière - 33000 Bordeaux M. Philippe Laforgue - Tél 05.56.51.05.76

CaEnM. Henri Laville - [email protected]

4, av. Jeanne d'Arc - 14000 CaenTél 02.31.52.13.66

Mme Anne Parléani 25, rue Châteaubriand - 14000 Caen

Tél 02.31.73.72.02

sNALC - M. Patrick Buhot10, rue Jules Verne - 14100 Lisieux

Tél 02.31.63.60.49 - [email protected]

M. Henri Laville (voir col. Président)

ClERMOnT FERRanD

Mme D. Le Moing - Tél 06.13.72.73.50 18, rte de 7 Fons - 03290 Diou

[email protected]

Mme Nicole Duthon - Tél 06.75.94.22.169 bis, rte de Beauté - 63160 Billom

[email protected]

sNALC - M. Jean-René Lanaret15 ter, av. Massenet - 63400 ChamalièresTél 06.13.08.36.60 - [email protected]

Mme Duthon (voir col. Secrétaire)Mme Vautrin - Tél 04.73.30.84.84

CORSEM. Lucien Barbolosi - Tél 06.80.32.26.55

M. Xavier Lacombe (VP) - Tél 06.10.49.28.69M. René Irolla (coord) - Tél 04.95.21.01.69

Melle Anne-Marie ColombaniLes Terrasses de Balestrino - Tél 04.95.51.33.84

20000 Ajaccio - Fax 04.95.21.20.04

sNALC - M. André AgostiniLes terrasses du Fango - Bat A - 20200 Bastia

0Tél 04.95.46.17.38 - 06.10.87.09.07

M. Pierre D. Ramacciotti - Tél 06.11.27.16.35Mme R-Marie Biancardini - Tél 06.18.53.80.83

CRETEIlM. Loïc Vatin - Tél 09.53.77.86.60

[email protected] - www.snalc.free.fr 93, av. Mendès France - 94880 Noiseau

Mme Marie-Hélène Burnouf33, rue de Seine

75006 Paris

sNALC - Mme Damienne Vatin93, av. Mendès France - 94880 Noiseau

M. André Pinori2, av. des Rougemonts

77140 Montcourt-Fromonville

DIJOnMme Françoise Morard

7 bis, rue de la Mare - 21380 MessignyTél 06.62.72.66.37 - [email protected]

Mme Line Godefroy16, rue du Général H. Delaborde - 21000 Dijon

[email protected]

M. Bernard thiébaud27, rue de Talant - 21000 Dijon

Tél 06.76.74.17.97 - [email protected]

Mme Françoise Morard (voir col. Présidente) M. Bernard thiebaud (voir col. Trésorier)

GREnOBlEMme Renée Damesin - Tél 04.76.42.24.19

29 bis, av. Jean Perrot - 38100 [email protected]

Mme Nicole Kuntz - [email protected], rue La Barme - 38160 Chatte

Tél 06.70.51.86.13

sNALC - M. Gérard Conseil54, rue du Jura - 73000 Chambéry

Mme Renée Damesin (voir col. Présidente)Mme Nicole Kuntz (voir col. Secrétaire)

lIllEMme Verbrugghe - [email protected], rue St Pry - Appt 19 - 62400 Béthune

T-Fax 03.21.56.39.02

M. G. Petitberghien - Rés. Franklin - appt 3155, rue Sainte-Barbe - 59000 Lille

[email protected]

Mme Rots - 10, allée des Santolines59380 Crochte

Tél 03.28.62.37.78 - [email protected]

M. Grégory Petitberghien (voir col. Secrétaire)

Tél-Fax 03.20.07.69.08

lIMOGESM. Olivier Jaulhac

50, av. du Gal Leclerc - 19200 UsselTél 06.61.95.43.10 - [email protected]

M. Hervé Domergue - Tél 06.17.24.68.09Coustou Grand - 19360 Cosnac

[email protected]

sNALC - M. saillol6, rue Corot - 23200 Aubusson

M. Oger (Vice-Pdt) - Tél 06.82.70.01.6832, rue Krüger - Rés Athéna, appt 64- 87100 Limoges

[email protected]

lYOnM. Didier Gallant - [email protected]

23, rue Paul Bourget - 42300 MablyTél 04.77.72.46.29

Mme M. Verguet - [email protected], bd de la Croix Rousse - 69004 Lyon

Tél 06.88.23.15.01

Mme Françoise Gualco6, chemin du Bois Joli - 69300 Caluire & Cuire

Mme sylviane Arweiler - T-Fax 04.72.33.21.1636, av. du Château - 69003 Lyon

[email protected]

MOnTPEllIERM. Jehan-Alain Combey - Tél 04.66.57.59.87

331, imp. des Terrasses - 30490 [email protected]

M. Jordi Carbonell 15, rue Octave Mengel - 66000 Perpignan

Tél 06.73.53.14.51 - [email protected]

M. Gérard Lenfant - Tél [email protected] - Rés. Roquemer32, av. des Jujubiers -11100 Narbonne Plage

Mme France Bamière - [email protected], rue du ravin d'Embarre - 34980 St-Clément de RivièreM. Georges Balitrand - [email protected]

nanCY METZMme elisabeth exshaw - Tél 03.83.90.10.90

6, rue du Grand Verger - 54000 [email protected]

Mme Anne WeiersmullerT-Fax 03.83.36.42.02 - [email protected]

3, av. du XXème Corps - 54000 Nancy

sNALC3, av. du XXème Corps - 54000 Nancy

Mme Anne WeiersmullerTél. 06.76.40.93.19

nanTESM. Hervé Réby - Tél 02.40.29.89.00

38 rue des Ecachoirs - 44000 [email protected]

Mme Marie-Christine Ferrere11, rue des Aubépines - 44980 Ste Luce sur Loire

[email protected]

M. Richard Piquet1, rue Perseigne - 72610 Champfleur

Tél 02.33.28.49.21 - [email protected]

M. Hervé Réby (voir col. Président)

nICEMme Dany Courte - Les Princes d'Orange - Bat B

25, av. Lamartine - 06600 [email protected]

Mme Françoise tomaszykLes Eglantiers n°20, rue Amiral Emeriau - 83000 Toulon

Tél 04.94.91.81.84 - [email protected]

sNALC - 396, av. de l’Orée du Parc83600 Fréjus

Mme Dany Courte (voir col. Présidente)

Tél 06.83.51.36.08 - Fax 04.93.74.67.24

ORlEanS TOURS

M. Hervé FinousB.P. 11 - 45510 TigyTél 02.38.58.00.42

M. Laurent Chéron - Tél-Fax 02.38.54.91.26 28, rue Saint-Marc - 45000 Orléans

[email protected]

sNALC - 6, rue J.-B. Clément45400 Fleury les Aubrais

Tél 02.38.73.88.21

M. Laurent Chéron (voir col. Secrétaire)

PaRISMme Manuelle Gobert - SNALC Paris52, rue des Petites Ecuries - 75010 ParisTél 01.48.42.04.40 - [email protected]

M. Christian Doucet SNALC Paris

52, rue des Petites Ecuries - 75010 Paris

Mme Danielle GrimaldiSNALC Paris

52, rue des Petites Ecuries - 75010 Paris

Mme M. Gobert et Mme K. turoche - SNALC Paris52, rue des Petites Ecuries - 75010 ParisTél 01.48.42.04.40 - [email protected]

POITIERSM. toufic Kayal - [email protected]

15, rue de la Grenouillère - 86340 Nieuil l'EspoirTél 05.49.56.75.65 - 06.75.47.26.35

M. Alain Roche8, av. Louis dognon - 79110 Chef-Boutonne

Tél 05.49.29.76.91

Mle elodie Le Droucpeet - Appt 3031, rue de la Corderie - 79000 Niort

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M. toufic Kayal (voir col. Président)

REIMSDaniel engel - [email protected]

59, rue du Mont St Pierre - 51430 TinqueuxT-Fax 03.26.07.95.48

Mme Christine Clément21, rue Saint-Eloi - 51300 Vitry-le-François

Tél 03.26.72.06.44

Mme Béatrice Jullion 57, rue des Cavins02370 Chassemy

Mme Christine Clément21, rue Saint-Eloi - 51300 Vitry-le-François

Tél 03.26.72.06.44

REnnESM. François Portzer - [email protected]

43, rue de la Gare - 22000 Saint-BrieucTél 02.96.78.29.12 Fax 02.96.78.28.80

M. Gaëtan Maléjacq - [email protected], rte de la Haute Corniche - 29280 Plouzane

Tél 09.64.09.65.16

M. sébastien Robreau - [email protected], rue de Provence - 22440 Ploufragan

Tél-Fax 02.96.78.15.43

Mme Brigitte Ayala - [email protected] Riais - 35470 Bain-de-Bretagne

Tél 09.63.26.82.94

la REUnIOnM. Pradel - [email protected], rue Mal Leclerc - 97400 St-Denis

Tél 0262.21.70.09 Fax 0262.21.73.55

M. Ph. Peyrat - [email protected], rue Mal Leclerc - 97400 St-Denis

Tél 06.92.87.40.02

M. Patrick Hamel - sNALC375, rue Mal Leclerc - 97400 St-Denis

M. Albert-Jean Mougin375, rue Mal Leclerc - 97400 St-Denis

Tél 06.92.86.74.96

ROUEnM. thiell - [email protected]

4, rue du Manoir - 76980 Veules-les-RosesTél 02.35.97.55.06 Fax 02.35.97.69.08

M. Nicolas Rat - [email protected], rue de Stalingrad - 76800 St Etienne du Rouvray

Tél 02.35.65.57.43

sNALC - Mme de Bigault de Granrut8, rue Jean Jaurès - 76170 Lillebonne

Tél 02.35.31.89.01

M. Nicolas Rat(voir col. Secrétaire)

STRaSBOURGMme Anne spicher - Tél 03.88.82.99.58

5n, rue Taurellus - 67600 Sé[email protected]

Mme Gabrielle spicher22, rue du Rhin - 67240 Bischwiller

Tél 06.83.29.12.45

Mme Nathalie sutter20, rue Kirchlach - 67240 Schirrhein

Mme Gabrielle spicher - Tél 06.83.29.12.45 Mme Henriette Ludwig - Tél 03.89.77.52.56

M. Jacques Bollenot - Tél 03.89.46.28.26

TOUlOUSEM. Berthelot - [email protected]

30, pl. Mage - 31000 Toulouse - Tél 05.61.55.58.95http://snalc.midi.pyrenees.free.fr

M. Lionel Vidal - Tél 09.81.76.96.63 [email protected]

Mme Marie-Hélène Piquemal18, place de Bologne - 31000 Toulouse

[email protected] - Tél 05 61 21 02 07

M. Jean-Philippe saintis - Tél 06 32 40 47 07Mme sylvie Compte-sastre - Tél 06.74.05.29.80

M. Philippe Pariat - Tél 09.62.52.23.00

VERSaIllESM. J.-Christophe Vayssette- SNALC Versailles

63-65, rue de l'Amal Roussin - 75015 ParisTél 01.48.42.06.15 Fax 01.48.42.02.50

M. François ValeixSNALC Versailles

63-65, rue de l'Amal Roussin - 75015 Paris

Mme Anne-sophie Wiesek SNALC Versailles

63-65, rue de l'Amal Roussin - 75015 Paris

M. J.-Christophe Vayssette(voir col. Président)

[email protected]

ETRanGER OUTRE-MER

M. Frantz Johann vor der Brügge 01.47.70.00.55 - 06.88.39.95.48 et rangerout [email protected] r

sNALC-CseNSecrétariat Etranger Outre-Mer4, rue de Trévise - 75009 Paris

sNALC-CseNSecteur Etranger Outre-Mer

4, rue de Trévise - 75009 ParisM. Frantz Johann vor der Brügge

(voir col. Président)

Page 24: C Le choix de l'indépendance N° - snalc.org 1331.pdf · ou le " cyberharcèlement ". Dernièrement la CNIL vient de mettre en ligne un guide de 30 pages intitulé " Informatique

Cotisations 2010/2011 : le prélèvement automatique

J’autorise l’Etablissement teneur de mon compte à prélever sur ce dernier si la situation le permet, tous les prélèvements ordonnés par l’organisme créancier désigné ci-dessous. En cas de litige sur un prélèvement je pourrai en faire suspendre l’exécution sur simple demande à l’Etablissement teneur de mon compte. Je réglerai le différend directement avec l’organisme créancier.

AutorisationdePrélèvement

n° naTIOnal D'EMETTEUR

675

NOM,.PRENOM,.ADRESSE.DU.TITULAIRE.DU.COMPTE.A.DéBITER

.............................................................................

.............................................................................

.............................................................................|_|_|_|_|_|............................................................

DéSIgNATION.DU.COMPTE.A.DéBITER

...Code.étab.t......Code.guichet..........numéro du compte............Clé.RIB

|_|_|_|_|_|.|_|_|_|_|_|.|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|_|...|_|_|

DATE.ET.SIgNATURE.OBlIGaTOIRES.du.titulaire.du.compte

Date.:..|_|_|.|_|_|.|_|_|_|_|..Signature.:...................

ORgANISME.CRéANCIER

Syndicat national des lycées et CollègesSnalC

4, rue de Trévise75009 PaRIS

NOM.ET.ADRESSE.POSTALE.DE.L'éTABLISSEMENT.TENEUR.DU.COMPTE.à.DéBITER

.............................................................................

.............................................................................|_|_|_|_|_|............................................................

Prière.de.compléter,.dater.et.signer.cette.autorisation.

NE.PAS.OUBLIER.DE.JOInDRE Un RElEVé D'IDEnTITé..BANCAIRE,.POSTAL.OU.DE.CAISSE.D'éPARgNE.!

Si vous choisissez d’adhérer par prélèvement mensualisé re-conductible : remplissez datez et signez le bulletin d’adhésion au verso ainsi que l’autorisation de prélèvement ci-dessus, accompagnée d’un RIB, d’un RIP ou d’un RICE. Puis adressez le tout dès maintenant au SNALC-CSEN – 4 rue de Trévise – 75009 PARIS,

Si votre adhésion nous parvient avant le 20 du mois, la cotisation sera prélevée le dernier jour de chaque mois, en autant de fois qu’il reste de mois avant juin (compris). Ainsi, une adhésion parvenue au SNALC :

è PUISSANT, EFFIcAcE : Avec 14 commissaires paritaires nationaux et près de 240 commissaires paritaires acadé-miques siégeant pour tous les corps, le SNALC-CSEN (FGAF) est le 2ème syndicat le plus représenté chez les professeurs du second degré, chez les PRAG et les PRCE.

è INDEPENDANT, hUMANISTE : Etre SNALC, c’est d’abord être fermement convaincu que le politique et le syndical sont deux domaines distincts qui doivent le demeurer : l’indépendance à l’égard des partis politiques est la garantie de l’objectivité des jugements que le SNALC-CSEN (FGAF) porte sur la politique éducative. Il est par ailleurs le seul syndicat aussi représentatif dont la confédération ne soit pas subventionnée par l’Etat …Conscient que l’avenir des élèves dépend pour beaucoup de la formation qui leur est donnée, le SNALC-CSEN, syndicat humaniste, revendique un enseignement de qualité centré sur la transmission des savoirs et des savoir-faire.

è PROTEcTEUR : le SNALC-CSEN (FGAF) défend les intérêts moraux et matériels des professeurs. Et en partenariat avec la Garantie Mutuelle des Fonctionnaires, le SnalC est lE syndicat qui assure !

• le 5 septembre, sera prélevée en 10 fois (du 30 septembre au 30 juin),• le 22 mars, sera prélevée en 3 fois (du 30 avril au 30 juin).

Vous recevrez en fin d’année scolaire un échéancier vous informant du montant des prélèvements pour l’année suivante. Sauf avis contraire de votre part, la cotisation sera renouvelée en 10 mensualités de septembre à juin. Tout simplement.

la cotisation au SnalC est annuelle : elle est due dans son intégralité (Statuts article 3 – Règlement intérieur art. 2.II)