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UNION NATIONALE DU PERSONNEL EN RETRAITE DE LA GENDARMERIE NOUVELLE - CALEDONIE - VANUATU Association affiliée auprès de l’Union Nationale du Personnel En Retraite de la Gendarmerie 127, rue du faubourg Saint Denis – 75 010 PARIS Unir Soutenir Agir BULLETIN MENSUEL D’INFORMATIONS FEVRIER 2016 En toute liberté… "L'étroitesse d'esprit est un étau qui comprime aussi le cœur." Louis Dumur Camarades. A deux semaines de l’assemblée générale ordinaire de l’UNPRG-NC-V, je vous demande de conserver et améliorer votre sens de l’accueil envers l’autre. Ne tombez pas dans la facilité, réfléchissez à l’orientation que vous voulez donner à votre association et surtout évitez de faire la girouette ou de donner l’impression de ne pas savoir sur quel pied danser. Vous comme moi, n’en avons ni le temps ni les moyens, car ce n’est pas que la vie soit courte, c’est que le temps passe vite… Pour Elle, je ne désire rien de particulier sinon qu’elle soit en bien connue de tous. Qu’elle favorise les rencontres et le dialogue entre anciens et actifs de l'arme et non entre vieilles badernes asociales et qu’elle continue à pêcher dans une rivière, qui pour d’aucuns semble stérile, quelques ‘providentiels poissons’. A ceux qui comprennent sa démarche je leur ouvre plutôt nous leur ouvrons, sans arrière-pensée, sa porte et nos bras… Respectons l’autre dans un esprit de tolérance, d’acceptation des différences, d’origines, de religions, de convictions… ». Invitons-le à partager notre vie associative et œuvrons, au bénéfice de tous… adhérents ou pas, dans le cadre de projets communs. L’étroitesse d’esprit n’est pas de mise chez nous, que chacun de vous en soit convaincu. Sous ma présidence, elle continuera à exprimer ses opinions par tous les moyens en sa possession et

CALEDONIE - UNPRGL’élaboration de la charte et sa signature prochaine par d’autres associations n’appelle pas de critiques de la part de l’UNPRG, si ce n’est la formulation

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UNION NATIONALE DUPERSONNEL EN RETRAITE

DE LA GENDARMERIE NOUVELLE - CALEDONIE - VANUATU

Association affiliée auprès de l’Union Nationale du PersonnelEn Retraite de la Gendarmerie

127, rue du faubourg Saint Denis – 75 010 PARIS

Unir – Soutenir – Agir

BULLETIN MENSUEL D’INFORMATIONS FEVRIER 2016

En toute liberté…

"L'étroitesse d'esprit est un étau qui comprime aussi le cœur."Louis Dumur Camarades.

A deux semaines de l’assemblée générale ordinaire de l’UNPRG-NC-V, je vous demande deconserver et améliorer votre sens de l’accueil envers l’autre. Ne tombez pas dans la facilité,réfléchissez à l’orientation que vous voulez donner à votre association et surtout évitez de faire lagirouette ou de donner l’impression de ne pas savoir sur quel pied danser. Vous comme moi, n’en

avons ni le temps ni les moyens, car ce n’est pas que la vie soit courte, c’est quele temps passe vite…

Pour Elle, je ne désire rien de particulier sinon qu’elle soit en bien connue detous. Qu’elle favorise les rencontres et le dialogue entre anciens et actifs del'arme et non entre vieilles badernes asociales et qu’elle continue à pêcher dansune rivière, qui pour d’aucuns semble stérile, quelques ‘providentiels poissons’.A ceux qui comprennent sa démarche je leur ouvre plutôt nous leur ouvrons,sans arrière-pensée, sa porte et nos bras… Respectons l’autre dans un esprit detolérance, d’acceptation des différences, d’origines, de religions, deconvictions… ». Invitons-le à partager notre vie associative et œuvrons, aubénéfice de tous… adhérents ou pas, dans le cadre de projets communs.

L’étroitesse d’esprit n’est pas de mise chez nous, que chacun de vous en soit convaincu. Sousma présidence, elle continuera à exprimer ses opinions par tous les moyens en sa possession et

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conservera, quel qu’en soit le prix, sa liberté d’expression, d’accueil, de réunion, ce tout qui fait sacouleur. Vive l’UNPRG-NC-V.

Bernard GAUDEL, président

-----===oooOooo===----

UNPRG

Le mot du président national

ALLIANCE DES ASSOCIATIONS DE LA GENDARMERIE

Alors, une fédération d’associations ? Oui mais, sous quel statut (Loi 1901 ou simpleconvention) et pour quels buts ? Les réunions préparatoires trop espacées dans le temps ne font pasavancer le dossier, chaque association préservant son pré carré. La rédaction des futurs statuts (Loi1901) s’éternise et s’enlise sur des détails. Cette structure sera trop lourde à gérer et l’UNPRGpencherait plutôt pour une convention de partenariat plus souple à mettre en place et plus pratique

d’application. Cette structure pourrait s’appeler « Comité pour le soutiende la Gendarmerie». Comme elle l’a fait pour le CCAG, l’UNPRG nes’engagera pas dans un CCAG Bis dont on a pu voir l’inutilité etl’inefficacité. Ce comité devra s’organiser en commissions animées par desreprésentants de chaque association avec une réunion trimestrielle et desrapports de synthèse qui pourraient être remis au Directeur Général. On estdans le transversal et c’est ce qui représente un intérêt.

Dans l’intervalle, l’UNPRG a pris connaissance avec beaucoup d'intérêtde la charte des associations rédigée par la Direction Générale de laGendarmerie Nationale. Ce texte présente diverses dispositions qui

constitueront sans aucun doute, un socle au fonctionnement des APNM et des nouvelles associations,tout en préservant l’administration centrale des critiques. Des principes sont inventoriés(documentation – soutien logistique – concours ponctuels – réceptions périodiques) afin de permettreà la Direction de ne pas perde la maîtrise de son autorité, exigence naturelle compte tenu desmissions qui lui sont assignées.

L’UNPRG approuve l’utilité de ce texte de circonstance, et, partant de là, sa vocation às’appliquer aux APNM et aux nouvelles structures. En effet, elle ne saurait, concerner notreassociation dont l’histoire, l’organisation et le fonctionnement ne peuvent être remis en cause par lesdispositions de la nouvelle loi applicable aux seuls militaires en activité et réservistes opérationnels.Les retraités de l’arme ont intégré, depuis longtemps, le paysage associatif national.

Au fil des années, l’UNPRG s’est construite et solidifiée au point que l’on pourrait citer ladevise « Fortitudo mea sodalium fides » (ma force vient de la fidélité de mes soldats). Les lienshumains, très forts, tissés de générations en générations (plus de 30.000 adhérents en 2015) assurentune représentation indéniable, tant dans le temps que dans l’espace. Ce qui est fait, n’est plus àdéfaire. La « relation institutionnelle » existe de facto entre la DGGN et l’UNPRG de longue date.

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L’élaboration de la charte et sa signature prochaine par d’autres associations n’appelle pas decritiques de la part de l’UNPRG, si ce n’est la formulation maladroite en termes de « traitementéquitable » des relations entre la DGGN et ces dernières, qui seraient conditionnées à la signature dudocument pour en bénéficier. Certains esprits mal tournés pourraient brandir le spectre de ladiscrimination.

Aussi, si l’UNPRG ne s’associe pas à la signature de cette charte, elle assure que son soutienà la DGGN perdurera tant que comme par le passé, les décisions et les actions répondront auxintérêts que représente et défend l’association dans la limite de son objet social. Elle a prouvé qu’ellepouvait soutenir la direction sans être membre d’une structure.

C’est avec une immense fierté et grand plaisir que nous convierons le Directeur Général de laGendarmerie au congrès d'EVIAN-LES-BAINS, en Mai 2016 qui marquera le soixante-dixièmeanniversaire de notre union et que j'aurai l'honneur de présider.

Henri MARTINEZ, président national.

L’ESSOR DE LA GENDARMERIE N° 490 de FEVRIER 2016

Intervenir plus vite, plus fort et plus unis

Les responsables du renseignement le confient. Le chef de l’Etat, le Premier ministre et leministre de l’Intérieur le disent publiquement. Tous craignent des attaques terroristes de grandeampleur après les attentats sanglants de 2015.

Policiers et gendarmes ont tiré les leçons des attaques contre «  Charlie Hebdo  » et leBataclan. En cas d’attentats, il faut frapper vite et fort pour tenter d’endiminuer les effets.

L’intervention de deux gendarmes à Dammartin-en-Goëlle, en janvier2015, a permis de «  fixer  » les deux frères Kouachi en attendant l’arrivéedu GIGN. Le 13 novembre 2015, un commissaire de police a neutralisé l’undes trois terroristes du Bataclan, évitant un bilan encore plus lourd.

Ces deux actions ont démontré l’importance des «  primointervenants  », gendarmes et policiers, avant même l’arrivée des Psig et desBAC. Ces petits groupes, susceptibles d’intervenir sans attendre le GIGN et

le Raid, reçoivent actuellement des équipements supplémentaires (véhicules, armements, protectionsbalistiques). La Gendarmerie met sur pied des Psig-Sabre, plus musclés.La Police et la Gendarmerie réfléchissent à des possibilités d’intervention des deux forces en dehorsdes zones classiques Police et Gendarmerie. Une procédure novatrice, qui renforcerait leur mobilité.

D’aucuns s’interrogent sur les raisons pour lesquelles deux sections du GIGN, en place àParis le 13 novembre, dès 23  h  15, dans une caserne à quelques minutes de la place de laRépublique, sont restées l’arme au pied. D’autres se demandent si l’expertise en matière d’explosifsdu GIGN ne pourrait pas profiter à leurs camarades du Raid.

La coopération Raid/GIGN avait été exemplaire en janvier 2015. Elle ne l’a pas été ennovembre.Les Français ne comprendraient pas qu’une énième «  guéguerre  » Police/Gendarmerie puissentvenir freiner une riposte efficace au terrorisme.Pierre-Marie Giraud, rédacteur en chef

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ABONNEMENT A L’ESSOR DE LA GENDARMERIE NATIONALE

Premier journal indépendant de la Gendarmerie. 1 an - 12 numéros – Tarif : 42 euros –Abonnement à adresser à l’ESSOR 9 rue Bleue – 75009 PARIS. Numéro de téléphone : 01 40 36 4464. Contact Mail : [email protected] Site www.lessor.orgPour en savoir plus : www.essor.orgFacebook : https://www.facebook.com/LEssorDeLaGendarmerie

CENTENAIRE DE LA GRANDE GUERRE 14/18

21 février 1916 L'enfer de Verdun

Aucune bataille n'a autant marqué la mémoire des Français que celle de Verdun.

Tout d'un coup, un déluge de feu

Tout commence le 21 février 1916, à 7h30, avec un déluge de feu sur les forts de Verdun etsur les tranchées où sont tapies trois divisions françaises.

Puis, l'infanterie allemande monte à l'assaut. Certains soldats sont équipés d'un lance-flammes. C'est la première fois qu'est employée cette arme terrible.

Le chef d'état-major allemand Erich von Falkenhayn veut decette façon en finir avec une guerre de positions qui dure depuis labataille de la Marne, dix-huit mois plus tôt. Il projette de « saignerl'armée française » par des bombardements intensifs.

Tenir !Les poilus résistent héroïquement au premier choc, en dépit de

la perte du fort de Douaumont. Très vite, le commandant de la IIe Armée, Philippe Pétain, organisela riposte. Il met en place une liaison avec Bar-le-Duc, à l'arrière. En 24 heures, 6.000 camionsmontent vers le front en empruntant cette «Voie sacrée». L'assaut allemand est repoussé et la brèche

colmatée. Les attaques vont se renouveler pendant plusieurs mois, sanscesse contenues.

« On les aura ! » écrit Pétain le 10 avril... Le général obtient, à défautde renforts, que ses troupes soient régulièrement renouvelées. C'est ainsique, par rotations successives (la « noria »), toute l'armée française vaconnaître l'enfer de Verdun !

La contre-offensive

Le 22 juin apparaissent les terrifiantes bombes au phosgène, un gazmortel en quelques secondes. Le 1er juillet survient enfin l'offensive de la

Somme. Destinée à soulager le front de Verdun, elle va se solder par un échec sanglant.

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La bataille de Verdun prend fin le 15 décembre 1916. Elle aura duré dix mois. L'avantagereste aux Français mais c'est au prix d'une terrible hécatombe. Verdun est le tournant de la GrandeGuerre et pour les poilus, le symbole de toutes ses horreurs.

Du côté français, le total des pertes (morts, blessés et disparus) est évalué à 379 000 et du côtéallemand, à 335 000. Cela fait de la bataille de Verdun la plus meurtrière des batailles de la GrandeGuerre de 1914-1918 après l'offensive de la Somme.

Le mois prochain : 2 mars 1916 : et De Gaulle fut fait prisonnier

UNPRG N.C – V

Courriers expédies ou reçus :

Procès-verbal de la réunion mensuelle du 09 février 2016Mardi 09 à 18 heures, l’UNPRG-NC-V a tenu son assemblée mensuelle, salle de réunion de laMaison du Combattant à NOUMEA

Ouverture du débat : 18 heures précises.

A l’ordre du jour :Point n° 01 : L’Assemblée générale ordinaire.

Point n° 02 : Prise d’arme « Gendarmerie du 16 février.

Point n° 03 : Remboursement Billet d’avion Aircalin Sydney Denpasar

Point N° 04 : Cr. de Jean Coquil sur la fin annoncée de l’aide médicale Carte C

Point n° 05 : Participation au défilé des anciens combattants le prochain 14 juillet.

Point n°01 : L’ordre du jour établi, joint à la convocation à l’Assemblée générale Ordinaire seratransmis par mail le 10 février 2016 avec réponse avant le mardi dernier délai.

Point n°02 : Il est demandé une participation nombreuse des adhérents à cette prise d’arme du 16 ousera présent le Général CGOM. Rendez-vous pris pour 08h15 au plus tard dans la tenue prescrite.

Point n°03 : Il semblerait que l’on s’avance vers un remboursement de 25 000 frs par billet.Remboursement qui est loin de compenser la somme dépensée (100 000 frs par personne) en raisonde la défection de la compagnie aérienne locale dans sa desserte pour Denpasar.

Point n°04 : Jean CQUIL, chargé de mission, nous fait part de sa participation à la réunion organiséepar des élus de la Province Sud pour explication de l’annonce faite au sujet d’une possible réductionde l’aide médicale « C ». Aide médicale accordée, par celle-ci, aux anciens combattants résidents dans cette province.

Son dénomination sera revue et elle sera accordé sur la base d’un revenu égal au SMAG etsupprimée pour les autres impétrants. Le problème qui va se poser une fois ce principe adopté, estcelui de la couverture sociale dite complémentaire de certains ex-bénéficiaires de la carte « C » quil’avaient soit mise en attente, soit supprimée.

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Point n°05 : Cette participation au défilé dans un cadre restrictif et par trop encadré : Création d’uncomité (un de plus) Uniformisation de la tenue des porte-drapeaux (Un rêve pieux), décisionconcernant l’aptitude à défiler de certain (qui et pas qui, sur quels critères…), répétitions, etc… nerépond pas à cette démarche de défilé « populaire » d’anciens combattants et patriotes derrièrechaque drapeau associatif, proposé notre président lors de la dernière Réunion du Conseil desAnciens combattant. De fait, les anciens combattants membres de l’UNPRG.NC-V qui aspirentdéfiler au sein de ce peloton, le feront à titre privé. Nos drapeaux ne défileront pas.

Fin du débat : 19h15. Prochaine assemblée mensuelle le mardi 08 mars, même endroit, mêmeheure.

L’ordre du jour étant épuisé, le président a invité les participants à s’approcher du bar pour le pottraditionnel. Fin à 20h15

CEREMONIES – HOMMAGES AUX MORTS ET AUTRES…

Cérémonies :

L’association a été représentée le :Vendredi 5 février – 08H00 - Pointe CHALEIX – Cérémonie de fin de préparation militairemarine – Porte drapeau : Gilbert GEORGEON – Président représenté par : Jean COQUIL.

Mardi 6 février –08h30 - Caserne Meunier - Prise d’earme Gendarmerie – Porte-drapeaux : GilbertGEORGEON - Yves DUFOUR. Présents une poignée d’adhérents, les membres du Bureau et lePrésident GAUDEL

Mardi 23 février – 07h30 – Monument aux Morts - Dépôt de gerbe par le Président du Sénat – Porte-drapeau Gilbert GEORGEON – Président représenté par : Jean COQUIL

MALADES

Nous avons appris avec quelques jours de retard l’hospitalisation à NOUMEA de notre ami etprésident de la section du Vanuatu Raffey TAIWIA. Celui-ci, en convalescence à Nouméa,participera accompagné de son épouse à notre assemblée générale. En attendant d’avoir le plaisir dele revoir nous lui souhaitons un prompt établissement.

De même nous souhaitons un prompt rétablissement à notre camarade Daniel CHARRIERhospitalisé en région parisienne.

POUR QUE LEUR SOUVENIR DEMEURE.

In memoriam.

LECOMTE, Roland, major, de la légion de gendarmerie de Haute-Normandie.Le 8 mars 1985, à Pouébo (Nouvelle-Calédonie), au cours du dégagement d'un barrage dressé pardes mélanésiens, a été grièvement blessé par une arme blanche (hache) lancée par un manifestant. Estdécédé quelques minutes plus tard des suites de ses blessures.A obtenu pour ce fait :

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- la médaille de la gendarmerie nationale, la croix de chevalier de la Légion d'honneur. Par ailleurs,le major LECOMTE a été nommé, à titre exceptionnel, au grade de capitaine, en date du 6 septembre1985. Pas de sépulture en Nouvelle Calédonie.

Nota : Le l’UNPRG-NC-V à remis à la brigade de POUEBO une plaque mémorielle enremplacement de celle en place, dégradée par le temps.

EMAIN, Paul, gendarme, du Groupement de Gendarmerie de Nouvelle-Calédonie et Dépendances.Le 21 mars 1978, à Hienghène (Nouvelle-Calédonie), a été mortellement blessé d'un coup de feu tirépar un braconnier qu'il venait d'interpeller.A fait preuve de la plus grande abnégation et d'un mépris total du danger. A obtenu pour ce fait, àtitre posthume : la médaille de la gendarmerie nationale. Pas de sépulture en Nouvelle-Calédonie.

SITE INTERNET DE l'UNPRG-NC-V

Le conseil permanent des retraités militaires s’est réuni le 10 février 2016 à Paris. L’UNPRG y étaitreprésentée… la suite sur le site.

GENDARMERIE

« La gendarmerie nationale, « un acteur mineur de la sécurité intérieure » ?

C’est ce qu’a affirmé un syndicat de commissaires de police dans une lettre ouverte adresséeplace Beauvau. Cette missive a provoqué l’ire du ministre. Le général Favier, directeur général de lagendarmerie nationale et ancien patron du GIGN, vient de donner une interview au Parisien.

Avant cette correspondance, Bernard Cazeneuve avait annoncé vouloirmettre en place une unité d’intervention à moins de 20 mn de déplacementde tout point du territoire. La gendarmerie couvrant 95 % de ce territoire, ona compris ce qui fait bondir ces syndicalistes. Leur penchant notoire pourl’occultisme (il se dit qu’un commissaire sur deux fréquente les loges) a faitle reste. C’est qu’il s’ourdirait dans l’ombre un complot contre leurcorporation par une gendarmerie nationale qui n’est pas douée de lareprésentation syndicale et qui se tient, par géographie et par construction,éloignée du politique.

Jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, les moyens de police étaient dansles mains des maires. Dans les grandes villes, des commissaires de police leur étaient adjoints. En1940, tout s’écroule : il faut pallier l’absence de forces de l’ordre et satisfaire aux exigencesgrandissantes de l’occupant. La police nationale est créée. À la Libération, 50 % des commissaires depolice sont limogés. Après l’épuration et la décolonisation, le modèle est étendu en 1966. D’enjeulocal, la question sécuritaire est devenue nationale et… très politique.

En 2016, la police nationale a pour mission d’assurer la sécurité de 33 millions de Françaissur 5 % du territoire, avec 144.000 civils et 8 milliards d’euros. La gendarmerie assure la mêmemission sur le reste avec 76.000 militaires d’active et un budget voisin. Aussi, qualifier celle-ci «

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d’acteur mineur de la sécurité intérieure » est plus qu’un mensonge : une insulte. Au passage, ledéploiement des unités militaires dans certaines zones « police » du territoire s’est accompagnéd’une baisse aussi brutale que notable de la délinquance. Pourtant, ces militaires sans compétencesrépressives n’ont qu’un rôle dissuasif. On notera aussi que la base des policiers vote comme lesgendarmes, majoritairement pour un parti dont on se plaît à dire dans ces mêmes syndicatsminoritaires qu’il n’est « pas républicain ». Mais alors, la police ne serait plus républicaine ? Diantre,nous voici « revenus aux heures sombres de notre histoire » !

N’en déplaise à ces hauts fonctionnaires syndiqués, la police nationale n’est pas l’acteurprincipal qui devrait régenter tout ce qui concerne la sécurité des Français. Il suffit d’additionner leseffectifs et les budgets des forces armées (212.000), des pompiers (238.000) et des agents privés(120.000) pour mesurer que la police nationale consomme 20 % des moyens que les Françaisallouent à leur sécurité. La bonne vieille rhétorique syndicaliste est élimée. « Donnez-nous plus demoyens ! Donnez-nous le droit d’ouvrir le feu, vous allez voir ce que vous allez voir ! » Depuis unan, chaque ouverture du feu a été surclassée. Ce n’est pas un point de droit, mais une question demétier. À Saint-Denis, les seuls projectiles policiers qui ont atteint leur cible ont touché descollatéraux : des voisins et le chien Diesel. Qu’importe, les terroristes sont morts ! Lettres defélicitations pour tout le monde. Fermez le ban.

Tout comme le nuage de Tchernobyl ne s’est pas arrêté à la frontière, le nuage noir du djihadne s’arrêtera pas à la limite des compétences territoriales. Pendant que ces quelques syndiqués font labronca pour favoriser leurs carrières et préserver leur baronnie, les soldats de l’État islamiquefabriquent des gilets d’explosifs, s’infiltrent parmi la foule des migrants, s’exercent et planifient denouvelles attaques.

Maxime de La DevèzeÉditorialisteSaint-Cyrien, diplômé en droit et science politique.

Les gendarmes déploient leurs drones

Pesant deux kilos et dotés de caméras, ils participeront au maintien de l'ordre et à la détectionde délinquants. Les gendarmes investissent dans la troisième dimension. Après un an et demid'«évaluations technico-opérationnelles» menées dans la plus grande discrétion, ils vont déployerd'ici à 2017 une flotte de microdrones susceptibles de remplir un spectre large de missions.

Selon nos informations, les premiers appareils, plutôt sophistiqués pour un poids d'à peinedeux kilos et facturés 50.000 euros pièce avec leur système de télé pilotage, seront livrés à la finfévrier pour une mise en service dès le mois prochain. Produits par la société Novadem, pépite

technologique française qui équipe déjà les fantassins de l'armée de terre enreconnaissance ou au combat en milieu urbain, ces modèles NX110 embarquantune caméra infrarouge dotée d’un puissant zoom sont d'ores et déjà présentéscomme «l'œil déporté du gendarme». Furtifs, ces engins propulsés par desmoteurs électriques vont se fondre dans le ciel de France en évoluant à 50 ou 150mètres d'altitude maximale. Utilisés de préférence en vol stationnaire, ilsaffichent une vitesse de pointe de 70 km/heure. «Grâce à un système de vidéo-

tracking, la caméra pourra être pointée sur des lieux précis au cours d'un plan de vol programmé,précise le colonel Jérôme Bisognin, chargé de mission à la Direction des opérations et del'emploi(DOE).

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Les images captées sont transmises en temps réel sur l'écran déporté d'un “télépilote” qui asuivi huit jours de formation. Un chef de mission placé à ses côtés - et qui aura effectué. Le mêmestage - pourra transmettre toutes les informations permettant d'optimiser et de corriger au besoin lamanœuvre des unités au sol.» Engagé dans des opérations de maintien de l'ordre, le micro drone siglégendarmerie devrait permettre d'offrir une vue en profondeur de la zone d'action en survolant lesvoies, les lignes de crête ou les barres d'immeubles afin de débusquer à distance d'éventuels casseurset de détecter des obstacles, comme des barrages de poubelles ou de voitures, voire des piègesincendiaires ou des engins explosifs improvisés comme peuvent en confectionner des manifestantsviolents.

Pour l'heure, l'engin dispose d'une autonomie de vol de 25 minutes, mais les stratèges de lamaréchaussée planchent sur un système de «drones captifs», sorte de «vigie» statique positionnée àune trentaine de mètres au-dessus du sol et alimentée par un long filin quasi invisible de cinqmillimètres de diamètre. «Cet outil de surveillance périmétrique pourrait surplomber des bâtimentssensibles, comme la salle des conférences de la COP21 au Bourget, des sites nucléaires ou militairesainsi que de grands rassemblements “festifs”, de type rave party», précise-t-on à la Directiongénérale de la gendarmerie. Sur le front de l'investigation judiciaire, ces avions sans pilote sont déjàdestinés à de multiples usages. Testés au-dessus de cités sensibles en Guyane, ils ont prouvé uneréelle efficacité dans les missions de surveillance et sécurisation de la voie publique pour prendre surle fait des vandales, des cambrioleurs susceptibles d'écumer certains quartiers ou encore des bandes àla sortie des gares.

Ces engins pourront aussi être géo positionnés au-dessus de points de deals de drogue. «Lesmini drones intègrent un système de géo référencement très précis, et les images sont horodatées,précise le colonel Jérôme Bisognin. Toutes les images de flagrants délits peuvent donc être verséesdans une procédure judiciaire pour matérialiser les faits. «Jusqu’à maintenant, seuls quelques enginsguidés depuis le sol équipaient des unités spécialisées, dont un surprenant nano drone «espion» de 18grammes aux allures d'hélicoptère microscopique utilisé par les unités d'intervention. Selon nosinformations, des essais seront en outre programmés dans les quinze prochains jours sur un sited'entraînement de la gendarmerie nationale, à Beynes, dans les Yvelines, pour expérimenter lesdrones dans le domaine de la sécurité routière.

Les aéronefs seront testés en particulier pour repérer à distance les conduites à risques tellesque les franchissements de ligne continue, les dépassements dangereux, le non-respect de stops ouencore le doublement par la droite. «En revanche, il n'est pas prévu à ce stade d’employer des dronespour relever des excès de vitesse», ajoute le colonel Bisognin. Invoquant une «nécessaire visionlucide et réaliste de ce que ce type d'appareil peut apporter», il observe en outre que «les mini dronesne pourront être employés pour l'escorte de convois, les courses-poursuites ou encore les longuesfilatures». Venant en complément de la flotte d'hélicoptères EC145 de la gendarmerie, quatrepremiers aéronefs télé pilotés vont d'abord étoffer la panoplie du groupement blindé, la sectionaérienne de la gendarmerie, le centre de formation des unités mobiles de Saint-Astier ainsi que lepôle judiciaire de Pontoise. Dans le cadre d'un nouvel appel d'offres, l'escadrille sera portée au total à23 systèmes de drones d'ici à 2017.

Ces nouvelles vigies du ciel devraient être appelées à se multiplier puisque les gendarmes ontprévu de former à terme une soixantaine de télé pilotes par an. Tous seront rompus au respect desrègles de sécurité aérienne pour éviter toute collision à basse altitude, ainsi qu'au respect de la vieprivée. Étant donné qu'aucune loi n’encadre l'emploi de caméras embarquées, les images prises deces drones d'État seront détruites au bout de trente jours. Comme cela se pratique en matière devidéosurveillance.

Christophe Cornevin, rédacteur en chef adjoint chez Le Figaro

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UNPRG-NC-V : Qu’ils la ferme et travaillent !

DIVERS – Lu dans la presse ou sur le net.

Qui insulte l’Armée, insulte le peuple…

Tout se passe comme si le pouvoir voyait arriver un danger pour lui à l'horizon...

Dans quelques billets publiés sur l’Opinion, Jean-Dominique Merchet s’en prend brutalementau général Piquemal, un ancien respecté et jusqu’ici peu connu en dehors des rangs de l’armée. Dansle suivant, il dénonce la pénétration des idées « d’extrême droite » dans l’armée. La déception estgrande ; « Jean-Do », journaliste apprécié, ancien élève de lycée militaire, reprend à la lettre deséléments de langage pondus à la hâte dans les cabinets ministériels. La camaraderie de lycée s’effaceau profit des injonctions fraternelles.

Ce qui ennuie beaucoup en haut lieu, et mobilise tous les réseaux d’influence, c’est quePiquemal est un symbole, celui de la Légion, un corps qui offre aux étrangers méritants la nationalitéaprès des années de sacrifices. Tandis que d’autres se la voient distribuer sans compter, accompagnéede tout le confort d’un État-providence à la générosité de pacotille, bâtie sur 40 ans de déficitspublics. Le trou financier de l’État français est aujourd’hui voisin des réserves monétaires de laChine. C’est dire… Dans la même période, les armées ont été constamment défavorisées.

Depuis des mois, certains élus réclament le déploiement de l’armée chez eux. Un général de2e section, Piquemal, ayant occupé des postes parmi les plus prestigieux, se rend sur le terrain pourconstater l’ampleur des dégâts et en rendre compte à l’opinion. Il est dans son droit et dans safonction de général de 2e section (j’invite à se renseigner sur le nombre de généraux, leur rôle en 2esection et la proportion qu’ils représentent dans les armées par rapport aux autres hautsfonctionnaires dans leurs corps). « La rue appartient à celui qui y descend », chante la Légionétrangère. Les arbitres des élégances et les diplômés de grandes écoles pouvaient aussi se rendre àCalais autour du général.

La partie qui se joue est tout autre. Quelques jours avant cette glorieuse arrestation, DenisTillinac signait une tribune incantatoire dans Valeurs actuelles. Ce chiraquien de la première heureimagine l’homme providentiel, « officier de Légion et catholique ». Il n’a échappé à personne, enhaut lieu, que nombre de militaires se sont discrètement manifestés à titre personnel contre la loiTaubira, pour autant que leur emploi du temps le permette. La France est un vieux pays. Sestraditions militaires sont ancestrales. L’armée fait l’unanimité. Ces lignes de fond qui se dessinentn’ont pas échappé au pouvoir.

C’est ici que l’interpellation de Piquemal prend un tout autre sens. Tout se passe comme si lepouvoir voyait arriver un danger pour lui à l’horizon : qu’il soit contraint, sous la pression desévénements, à recourir à « l’état de siège » qui, en cas d’augmentation de la menace, succède à l’étatd’urgence. L’état de siège est le seul dispositif constitutionnel existant aujourd’hui. Il implique letransfert du pouvoir de police de l’autorité civile vers l’autorité militaire. Pour remplir la mission,l’armée recruterait à tour de bras des jeunes et des ouvriers. C’est-à-dire majoritairement desélecteurs du FN…

Maxime de La Devèze , éditorialiste.Saint-Cyrien, diplômé en droit et science politique.

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La triste histoire du brave général Piquemal

C’est une éternité, pour les soldats, d’être le prétexte et la proie des démagogues. C’est uneéternité, aussi, de voir quelques braves prendre au sérieux cette histoire et s’imaginer vraimentvaldinguer la Gueuse et ses mollesses, pour offrir à la France la vertu qu’elle mérite. J’espère quePiquemal a cette imagination, qui promettait la guerre au régime, juste avant son arrestation: «Il va sepasser des choses dans les mois qui viennent»…

Lointain héritier de BoulangerNostalgies. Le 14 juillet 1886, le chansonnier Paulus se lance sur les planches au soir de la

fête nationale. «En revenant de la Revue» est le titre de sa chanson:«Gais et contents, nous marchions triomphants, en allant à Longchamp lecœur à l’aise… Car nous allions fêter, voir et complimenter l’arméefrançaise… Ma belle-mère pousse des cris, en reluquant les spahis… Moi,j'faisais qu'admirer notr' brav' général Boulanger!»

Georges Boulanger, donc. Soldat populaire devenu par hasard ministrede la Guerre, il devient ce jour-là l’incarnation d’une République debout, et,puis, en quelques mois, l’ennemi et la terreur de ce régime qui lui a toutdonné. C’est, comme aujourd’hui, un temps déraisonnable et humilié. Lamondialisation turbule la France contemporaine, comme la défaite face à laPrusse l’avait fracassée en 1870. Après, on s’en remet à des gestionnaires

habiles et médiocres et patients, c’est selon, pour se réparer tout en rêvant à quelque magie salvatrice.

Georges Boulanger est cette magie. Il y en aura après lui –ce colonel de La Rocque qui lanceses anciens combattants trahis par les corrompus place de la Concorde, le 6 février 1934, ou lesgénéraux bravaches ne voulant pas lâcher la sale guerre qu’on leur a fait faire en Algérie, en 1961…Mais Boulanger, c’est autre chose. Il a le peuple avec lui, il a le kairos dont il ne fera rien, et il a labeauté des putschs inachevés. Le Général la revanche, dit-on alors, «c’est Boulanger qu’il nousfaut», chante-t-on, qui nous rendra l’honneur et l’Alsace-Lorraine perdue, qui nous ramènera aucombat contre l’Allemagne! Il impose le fusil Lebel et autorise la barbe aux militaires, il est sipopulaire qu’il inquiète, est chassé du pouvoir, revient par les urnes, humilie les Républicains dansdes élections partielles, entouré de bonaparto-monarchistes et d’anciens communards, lesantisystèmes d’alors. Un moment, il pourrait marcher sur l’Elysée? Il n’y va pas. Le régime sera plusfort que ce velléitaire. Le général fuira en Belgique une arrestation qui le terrifie, et se suicidera àIxelles sur la tombe de sa maîtresse. «Il est mort comme il a vécu, en sous-lieutenant», concluraClémenceau, qui l’aima avant de le mépriser.

Piquemal n’est pas Boulanger, nul ne le connaît et il ne fera pas trembler le socialisme déjàvermoulu. Mais il est une trace, son lointain héritier, la cristallisation de colères et d’ambitions qui le

dépassent, et son héritier aussi pour cela. Dans son coeur, Piquemalaussi est un sous-lieutenant: pas pour son âme de grisette, à Dieu neplaise, mais pour une fidélité. Il est resté, Piquemal, ce sous-lieutenant frais émoulu de Saint-Cyr, qui, élève officier en 1961, avaitcompris les putschistes d’Alger sans pouvoir les rejoindre, et qui feracarrière –quelle carrière!– dans le regret de ces soldats révoltés contre

De Gaulle.

Il y a six ans, Piquemal donnait une interview au quotidien Présent, et en attendant de leconnaître, j’imagine que se trouve ici sa vérité. Il y parlait de sa jeunesse et de ces putschistes, qui

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avaient «choisi l’honneur», il racontait l’Union nationale parachutiste, qu’il présidait alors, créée parles bérets rouges pour réintégrer les paras égarés du putsch: «Il y avait eu trop de soldats "perdus"chez les parachutistes parce qu’ils avaient fait le choix de l’honneur. Il fallait leur venir en aide parsolidarité.»

Il faut revenir à cette sale guerre d’Algérie, qui n’en finit pas de nous hanter. Pas seulementdans les fractures coloniales que reproduirait notre société française, mais dans ce qu’elle a fait àl’armée. L’Algérie fut cette guerre coloniale que le pouvoir politique confia à l’armée, où l’armée sesalit dans l’âpreté et les tortures, et qui comprit à la fin qu’elle s’était salie pour rien. Le quarteron degénéraux fustigé par de Gaulle, en se révoltant, exprimait aussi l’écœurement d’avoir été floué. Onn’y pensait plus? Piquemal y a pensé, toute sa vie, et aujourd’hui encore, et l’expression datée qu’ilemployait en 2010, «geôles de la République», résonne étrangement aujourd’hui.

Tristesses, mémoires et fantasmesDans la foire aux malheurs qui tisse le pays, on tient pour rien, souvent, les malheurs des

militaires, cette part de France habituée à mourir pour nous. Comme l’armée a failli, défaite en 40,putschiste en 58, mais pour De Gaulle, piteusement révoltée en 61, elle avait perdu le droit à latristesse. Celle-ci se conjuguait dans les consciences et des non-dits. Elle est revenue et Piquemal laporte. Tristesse d’une armée que Nicolas Sarkozy n’aimait pas, allant jusqu’à oublier l’enterrementdu vieux soldat Bigeard; nervosité d’une armée forcée de se révolter sous Hollande pour préserverson budget. Mémoire d’une armée dont on faisait mine d’oublier les racines. Benoît Puga, chefd’état-major de Hollande, est le fils d’un lieutenant-colonel putschiste de 1961. Pierre de Villiers,chef d’état-major des armées, est le fils d’un ancien officier ayant soutenu l’OAS en métropole. Quecroyait-on?

Piquemal n’est pas l’armée. N’est plus l’armée? Mais il l’incarne dans ses tristesses et sesmémoires, et le fantasme qui ressurgit. Libération peut trembler d’aise, puisqu’un putschiste nousserait né. Le fascisme, enfin? La gauche a besoin de cela pour se donner des raisons? En 2013 déjà,on frémissait à l’idée d'un mouvement de militaires indignés par le mariage pour tous. Les ganachesultra-catholiques allaient-elles partir à l’assaut des francs-maçons homophiles? Evidemment non.Mais il est bon de se le dire…

La vérité est ailleurs. Il n’y a pas de putsch mais un empilement de mensonges, et desserviteurs de l’Etat –ceux qui le servent jusqu’au sacrifice, qui pensent à l’opposé de leurs maîtresdémocratiques. Ce qu’il exprimait il y a six ans –«un pays multiculturel, multiracial, métissé, ne peutl’être que si les personnes qui constituent la France depuis l’origine ne deviennent pasminoritaires»–, cette crainte fantasmée du grand remplacement, ce qui l’a amené à faire le zouave àCalais, le para Piquemal le pensait certainement avant, dans ses années de grandeurs et de servitudes,quand il baroudait pour la République, quand il était en poste à Matignon… Il le pensait en latence,comme il n’avait jamais oublié l’honneur des putschistes, comme il tenait mordicus chacune de sesvérités, comme il a toujours pensé, sans doute, qu’il était meilleur français que ceux qui lecommandaient, et qui désormais le jugent.

Brave Piquemal. On l’a vu ridicule et blessé, humilié d’une arrestation, dans unemanifestation que les gens raisonnables jugent odieuse. Pauvre Piquemal, dans les filets de FrançoisHollande? Le Général Boulanger, lui, avait été défait en duel par un politicien bedonnant, leprésident du Conseil Charles Floquet. Les beaux militaires perdent leurs duels contre les mollassonsde la politique. Il n’y aura plus de putschs, juste des silences. Piquemal, revenu de tout, peste etmanifeste et s’expose. Combien sont-ils qui le regardent avec affection, sans le dire, et combienpensent comme lui, dans nos casernes et dans nos vies, combien battent des mains pour le Brav’général, sans nous le dire, pour nos illusions?Claude Askolovitch

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Le déshonneur de la légion d’honneur

« on n'est pas forcément content d'être reconnu par des gens qu'on n'estime pas »

Trois fois par an, à Pâques, le 14 juillet et le 1er janvier, je bondis de mon fauteuil à la lecture descentaines de personnes à qui la France généreuse a décerné la Légion d’honneur, la plus hautedistinction depuis que Napoléon Bonaparte l’a instituée en 1802.

Cette année encore, et plus qu’encore même, je me demande comment le général d’arméeJean-Louis Georgelin, grand chancelier de la Légion d’honneur, a pu signer les documents attribuant,sans jamais les contester, cette prestigieuse médaille à 308 citoyens et 308 citoyennes – puisque labêtise de la loi sur la parité est là plus que jamais appliquée dans toute sa rigueur imbécile. À queltitre des artistes comme Emmanuelle Béart, Vanessa Paradis, Mireille Darc, Mimie Mathy, BrunoPodalydès, Marthe Mercadier, des journalistes comme Robert Namias, Henri Tincq ou Claire Chazal,des chanteurs comme Christophe, Paul McCartney, Marc Lavoine ont-ils pu se voir accorder ceprivilège hautement symbolique ?

Jusqu’au Second Empire, cette médaille récompensait en majorité les militaires. Seulement25 % des récipiendaires étaient des civils qui avaient alors contribué à l’enrichissement industriel,culturel, spirituel, économique, scientifique de la nation. Aujourd’hui, il suffit qu’un ministre se soitvu flatter pour qu’il demande au grand chancelier d’approuver un légionnaire. Napoléon avait voulurétablir un système de récompenses inspiré des anciens ordres honorifiques royaux que la Révolutionavait abolis. Il doit se retourner dans son tombeau impérial au moins trois fois par an, comme moi je

me dresse de mon fauteuil.

N’est-ce pas dévaloriser la plus haute distinction française en attribuant ce quidevrait être une glorieuse médaille sur laquelle tant de sang a été versé, à desmilliers de citoyens et citoyennes ? Quelle valeur a-t-elle de nos jours alorsqu’elle a été décernée à 93.000 personnes encore en vie ? Sont-ils aussi nombreux,

les Français qui ont mérité une telle gloire ? Détailler la liste de la dernière cuvée revient à constaterque le copinage et la flagornerie sont les effets de tant de nominations.

Bien sûr que nos soldats ou policiers assassinés ou tués au combat méritent pour le moinsl’hommage de toute la nation, et que sur leur cercueil drapé des trois couleurs soit épinglée cettemédaille. C’est la seule évidence. Mais pour la majorité de ceux que chacun de nos ministres achoisi d’honorer d’un ruban rouge, il existait une autre médaille beaucoup plus civile, celle que legénéral de Gaulle avait ingénieusement créée pour récompenser les mérites distingués et encouragerles forces vives de la nation : la médaille de l’ordre national du Mérite, certes moins prestigieuse,mais fortement motivante.

Le refus de recevoir la Légion d’honneur d’artistes tels que Brigitte Bardot, Bourvil, GeorgesBrassens, Léo Ferré, Sartre, Pierre et Marie Curie, ou encore du dessinateur Jacques Tardi qui arépondu au grand chancelier qu’« on n’est pas forcément content d’être reconnu par des gens qu’onn’estime pas », pourrait faire réfléchir ceux à qui la République française a confié la très noble tâched’épingler sur le revers de leur veste cette prestigieuse décoration.

Floris de Bonneville, Journaliste.Ancien directeur des rédactions de l’Agence Gamma

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REUNION MENSUELLE (Maison du Combattant 52 bis av. du Mal. FOCH) Mardi 09Mars 18 heures.

PERMANENCES (A notre bureau de Pélissous - ancienne infirmerie gendarmerie) Mardi 01Mars 09h30 – Mardi 09 mars 09h30 – Mardi 15 Mars 09h30 – Mardi 22 mars 09h30 – Mardi 29mars 09h30 – Mardi 03 avril 09h30.

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