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A64 18 e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Marseille, 31 janvier au 2 février 2014 Les réponses correctes ont été commentées et expliquées après le recueil des questionnaires. Les résultats mettent en évidence la nécessité de réitérer fréquem- ment cette formation à l’ensemble du personnel afin de renforcer les messages clés. Références [1] Rau JL. Practical problems with aerosol therapy in COPD. Respir Care 2006;51:158—72. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.222 177 Le test de levers de chaise de 3 minutes (TLC3 ) pour évaluer le bénéfice de l’entraînement en kinésithérapie libérale M. Jondot a , C. Brosson b , B. Aguilaniu c a Pneumologie, CHU de Grenoble, Grenoble, France b Kinésithérapeute libéral, Grenoble, France c Faculté de médecine, université Joseph-Fourier, Grenoble, France Le TLC3 permet de mesurer une capacité de travail au cours d’une consultation médicale ou paramédicale. Une étude anté- rieure a montré chez les patients BPCO GOLD II-III une excellente répétabilité. Les valeurs finales de SpO2, FC sont interchan- geables avec le TM6 alors que le BORG dyspnée et fatigue sont supérieures. Nous avons évalué par le TLC3 et la force musculaire du quadri- ceps (FMV) le bénéfice fonctionnel de 20 séances de réadaptation chez un kinésithérapeute libéral à partir d’une population hétéro- gène de patients respiratoires (69 ± 13 ans, 163 ± 6 cm, 66 ± 11 kg, VEMS : 1,76 ± 0,74). Tous les patients ont perc ¸u un bénéfice subjec- tif. La FMV et TLC3 étaient significativement améliorées. Aucune corrélation entre l’amélioration de la FMV et le TLC. TLC-3 Dyspnée FC max SpO2 min FMV Q.D FMV Q.G Nb. levers/ min Unité Borg bpm % nM nM Avant 58,9 ± 16,5 4,1 ± 1,5 114 ± 16,5 94,1 ± 5,5 79,5 ± 22,7 80,9 ± 20,4 Post RHB 67,5 ± 15,1 4,06 ± 1,3 113,6 ± 14,9 94,1 ± 3,7 89,1 ± 24,4 87,1 ± 22,5 (Post-pré) 8,9 ± 8,4 0,06 ± 0,00 0,35 ± 6,83 0,06 ± 3,3 9,05 ± 14,1 5,87 ± 10,4 T Student p < 0,0001 NS NS NS p < 0,0155 p < 0,0338 http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.223 178 Les dispositifs d’inhalation : largement prescrits mais sont-ils bien utilisés ? I. Khalfallah , H. Bouazra , M. Loukil , R. Kalai , W. Nahali , H. Ghraïri Hôpital Med Tahar Maamouri, Nabeul, Tunisie Introduction.— L’aérosolthérapie constitue la meilleure voie d’administration des médicaments dans l’asthme et la BPCO. Cependant, les erreurs d’utilisation des dispositifs d’inhalation (DI) sont fréquentes, ce qui réduit l’efficacité du traitement et majore ses effets indésirables. Buts.— Évaluer la qualité de la technique d’inhalation dans l’asthme et la BPCO ; mesurer l’impact d’une méthode éducative directe et individuelle centrée sur la technique d’inhalation faite par un pneumologue et un kinésithérapeute, sur l’amélioration de cette technique et sur le contrôle de la maladie. Patients et méthodes.— Étude prospective incluant 250 patients dont 158 ont une BPCO et 92 un asthme. Résultats.— Le DI utilisé est un aérosol doseur (AD) seul dans 65 % des cas, un inhalateur de poudre sèche (IPS) seul dans 20 % des cas et les 2 types de DI associés dans 15 % des cas. Le nombre d’erreurs est de 4,5 dans le cas des AD vs 3,5 dans le cas des IPS. Ces erreurs sont dominées par le défaut de coordination main-bouche dans le cas des AD et par la difficulté de faire une inspiration rapide et profonde dans le cas des IPS. Elles sont corrélées à un âge 70 ans, un niveau d’instruction bas, des conditions socio-économiques mauvaises, un nombre de systèmes d’inhalation > 2 et à l’absence de démonstra- tion antérieure. La réévaluation des patients à 3 mois montre une diminution significative du nombre d’erreurs (1,19 pour les AD vs 0,45 pour les IPS) et un meilleur contrôle de la maladie. Conclusion.— Notre étude démontre l’intérêt de l’éducation thé- rapeutique dans l’asthme et la BPCO. L’utilisation d’un nombre réduit de DI est nécessaire afin de diminuer le nombre d’erreurs techniques. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.224 PO07 — Insuffisance respiratoire aiguë, réanimation, urgences 179 Médiastinite compliquant une cellulite cervicale : à propos de neuf cas M. Terniche a , M. Laribi b , R. Sakhraoui a , F. Hamouni a , H. Maouche a , M. Guerinik a a Service urgences médicochirurgicales, CHU Mustapha, Alger, Algérie b Service chirurgie thoracique, CHU Mustapha, Alger, Algérie Introduction.— Les cellulites cervicales sont des infections des par- ties molles développées à partir de foyer dentaire ou pharyngé dont le risque est l extension vers le médiastin. Patients et méthodes.— Nous rapportons neuf cas de médiastinite compliquant une cellulite cervical ayant nécessité une chirurgie thoracique et un séjour au service de réanimation de décembre 2012à août 2013. L’évaluation a été faite par étude des données épidémiologiques, des facteurs de risque étiologiques, des facteurs liés au terrain des patients, de la chirurgie et de l’anesthésie. Résultats.— L’âge moyen était de 52 avec une prédominance masculine, le diabète, les pathologies néoplasiques, la prise d’anti- inflammatoire sont des facteurs de risque incriminés. Affection sévère 40 % à 60 % de mortalité, pouvant succéder à un épi- sode infectieux oto-rhino-laryngologique ou dentaire. Le diagnostic doit être évoqué rapidement, sur les données cliniques et tomo- densitométriques cervicothoracique. Le traitement repose sur l’antibiothérapie, la chirurgie et l’oxygénothérapie hyperbare. Discussion.— L’extension de l’infection est rapide, se propage vers le médiastin dans plus de 20 % des cas. La médiastinite est l’évolution naturelle d’une cellulite nécrosante cervicale. La notion d’équipe médicochirurgicale est importante dans la prise en charge. Le retard de diagnostic, une chirurgie retardée sont les principaux facteurs expliquant de nombreux échecs. Conclusion.— Les cellulites cervicales sont des affections graves nécessitant un traitement urgent et une prise en charge médi- cochirurgicale pluridisciplinaire. Les médiastinites, lorsqu’elles s’étendent en dessous de l’arc aortique, augmentent la mortalité et la durée moyenne de séjour. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.225 180 Caractéristiques cliniques et prise en charge des patients hospitalisés pour hémoptysie : étude rétrospective de 194 patients

Caractéristiques cliniques et prise en charge des patients hospitalisés pour hémoptysie : étude rétrospective de 194 patients

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A64 18e Congrès de pneumologie de langue francaise — Marseille, 31 janvier au 2 février 2014

Les réponses correctes ont été commentées et expliquées après lerecueil des questionnaires.Les résultats mettent en évidence la nécessité de réitérer fréquem-ment cette formation à l’ensemble du personnel afin de renforcerles messages clés.Références[1] Rau JL. Practical problems with aerosol therapy in COPD. Respir

Care 2006;51:158—72.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.222

177Le test de levers de chaise de3 minutes (TLC3′) pour évaluer lebénéfice de l’entraînement enkinésithérapie libéraleM. Jondot a, C. Brosson b, B. Aguilaniu c

a Pneumologie, CHU de Grenoble, Grenoble, Franceb Kinésithérapeute libéral, Grenoble, Francec Faculté de médecine, université Joseph-Fourier, Grenoble,France

Le TLC3 permet de mesurer une capacité de travail au coursd’une consultation médicale ou paramédicale. Une étude anté-rieure a montré chez les patients BPCO GOLD II-III une excellenterépétabilité. Les valeurs finales de SpO2, FC sont interchan-geables avec le TM6 alors que le BORG dyspnée et fatigue sontsupérieures.Nous avons évalué par le TLC3 et la force musculaire du quadri-ceps (FMV) le bénéfice fonctionnel de 20 séances de réadaptationchez un kinésithérapeute libéral à partir d’une population hétéro-gène de patients respiratoires (69 ± 13 ans, 163 ± 6 cm, 66 ± 11 kg,VEMS : 1,76 ± 0,74). Tous les patients ont percu un bénéfice subjec-tif. La FMV et TLC3 étaient significativement améliorées. Aucunecorrélation entre l’amélioration de la FMV et le TLC.

TLC-3′ Dyspnée FC max SpO2 min FMV Q.D FMV Q.GNb. levers/min

Unité Borg bpm % nM nM

Avant 58,9 ± 16,5 4,1 ± 1,5 114 ± 16,5 94,1 ± 5,5 79,5 ± 22,7 80,9 ± 20,4

Post RHB 67,5 ± 15,1 4,06 ± 1,3 113,6 ± 14,9 94,1 ± 3,7 89,1 ± 24,4 87,1 ± 22,5� (Post-pré) 8,9 ± 8,4 0,06 ± 0,00 0,35 ± 6,83 0,06 ± 3,3 9,05 ± 14,1 5,87 ± 10,4T′ Student p < 0,0001 NS NS NS p < 0,0155 p < 0,0338

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.223

178Les dispositifs d’inhalation : largementprescrits mais sont-ils bien utilisés ?I. Khalfallah , H. Bouazra , M. Loukil , R. Kalai , W. Nahali ,H. GhraïriHôpital Med Tahar Maamouri, Nabeul, Tunisie

Introduction.— L’aérosolthérapie constitue la meilleure voied’administration des médicaments dans l’asthme et la BPCO.Cependant, les erreurs d’utilisation des dispositifs d’inhalation (DI)sont fréquentes, ce qui réduit l’efficacité du traitement et majoreses effets indésirables.Buts.— Évaluer la qualité de la technique d’inhalation dans l’asthmeet la BPCO ; mesurer l’impact d’une méthode éducative directeet individuelle centrée sur la technique d’inhalation faite par unpneumologue et un kinésithérapeute, sur l’amélioration de cettetechnique et sur le contrôle de la maladie.Patients et méthodes.— Étude prospective incluant 250 patientsdont 158 ont une BPCO et 92 un asthme.Résultats.— Le DI utilisé est un aérosol doseur (AD) seul dans 65 %des cas, un inhalateur de poudre sèche (IPS) seul dans 20 % des cas etles 2 types de DI associés dans 15 % des cas. Le nombre d’erreurs estde 4,5 dans le cas des AD vs 3,5 dans le cas des IPS. Ces erreurs sont

dominées par le défaut de coordination main-bouche dans le cas desAD et par la difficulté de faire une inspiration rapide et profondedans le cas des IPS. Elles sont corrélées à un âge ≥ 70 ans, un niveaud’instruction bas, des conditions socio-économiques mauvaises, unnombre de systèmes d’inhalation > 2 et à l’absence de démonstra-tion antérieure. La réévaluation des patients à 3 mois montre unediminution significative du nombre d’erreurs (1,19 pour les AD vs0,45 pour les IPS) et un meilleur contrôle de la maladie.Conclusion.— Notre étude démontre l’intérêt de l’éducation thé-rapeutique dans l’asthme et la BPCO. L’utilisation d’un nombreréduit de DI est nécessaire afin de diminuer le nombre d’erreurstechniques.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.224

PO07 — Insuffisance respiratoire aiguë,réanimation, urgences

179Médiastinite compliquant une cellulitecervicale : à propos de neuf casM. Terniche a, M. Laribi b, R. Sakhraoui a, F. Hamouni a,H. Maouche a, M. Guerinik a

a Service urgences médicochirurgicales, CHU Mustapha, Alger,Algérieb Service chirurgie thoracique, CHU Mustapha, Alger, Algérie

Introduction.— Les cellulites cervicales sont des infections des par-ties molles développées à partir de foyer dentaire ou pharyngé dontle risque est l′extension vers le médiastin.Patients et méthodes.— Nous rapportons neuf cas de médiastinitecompliquant une cellulite cervical ayant nécessité une chirurgiethoracique et un séjour au service de réanimation de décembre2012 à août 2013. L’évaluation a été faite par étude des donnéesépidémiologiques, des facteurs de risque étiologiques, des facteursliés au terrain des patients, de la chirurgie et de l’anesthésie.Résultats.— L’âge moyen était de 52 avec une prédominancemasculine, le diabète, les pathologies néoplasiques, la prise d’anti-inflammatoire sont des facteurs de risque incriminés. Affectionsévère 40 % à 60 % de mortalité, pouvant succéder à un épi-sode infectieux oto-rhino-laryngologique ou dentaire. Le diagnosticdoit être évoqué rapidement, sur les données cliniques et tomo-densitométriques cervicothoracique. Le traitement repose surl’antibiothérapie, la chirurgie et l’oxygénothérapie hyperbare.Discussion.— L’extension de l’infection est rapide, se propagevers le médiastin dans plus de 20 % des cas. La médiastinite estl’évolution naturelle d’une cellulite nécrosante cervicale. La notiond’équipe médicochirurgicale est importante dans la prise en charge.Le retard de diagnostic, une chirurgie retardée sont les principauxfacteurs expliquant de nombreux échecs.Conclusion.— Les cellulites cervicales sont des affections gravesnécessitant un traitement urgent et une prise en charge médi-cochirurgicale pluridisciplinaire. Les médiastinites, lorsqu’elless’étendent en dessous de l’arc aortique, augmentent la mortalitéet la durée moyenne de séjour.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.225

180Caractéristiques cliniques et prise encharge des patients hospitalisés pourhémoptysie : étude rétrospective de194 patients

18e Congrès de pneumologie de langue française — Marseille, 31 janvier au 2 février 2014 A65

A. Baranzelli a, E. Parmentier b, X. Dhalluin a, A. Scherpereel a,J.-J. Lafitte a, S. Nseir b, A.-B. Cortot a

a Service de pneumologie, CHRU de Lille, Lille, Franceb Service de réanimation médicale, CHRU de Lille, Lille, France

Introduction.— L’hémoptysie est une urgence en pathologie respi-ratoire devant l’engagement du pronostic vital. L’objectif de cetteétude était de décrire les caractéristiques et la prise en charge despatients hospitalisés pour hémoptysie.Méthodes.— Il s’agit d’une étude rétrospective ayant inclus de juin2010 à mai 2013 l’ensemble des patients adultes hospitalisés pourhémoptysie au CHRU de Lille en pneumologie, réanimation et unitéde soins intensifs.Résultats.— Cent quatre-vingt-quatorze patients ont été inclus,dont 148 hommes (76 %), l’âge moyen était de 58 ans, les comorbi-dités associées étaient une pathologie respiratoire obstructive (86,44 %), une insuffisance respiratoire (31, 16 %), une pathologie athé-romateuse (64, 33 %) ; 61 patients (31 %) recevaient un traitementanticoagulant ou antiagrégant plaquettaire. L’hémoptysie était degrande, moyenne et faible abondances chez respectivement 34(17 %), 67 (35 %) et 93 (48 %) patients. Les principales étiologiesétaient cryptogéniques (64, 33 %), néoplasiques (43, 22 %) et desdilatations des bronches (30, 15 %). Cent un patients (52 %) ont recuun traitement vasoconstricteur, principalement par terlipressine,56 patients (29 %) ont bénéficié d’une embolisation des artères bron-chiques. Le taux de mortalité globale était de 12 % (23 patients) etaugmentait avec l’abondance de l’hémoptysie (5 %, 10 % et 32 % pourles hémoptysies de faible, moyenne et grande abondances respec-tivement).Conclusion.— La survenue d’une hémoptysie est un événementgrave avec un risque de décès élevé dans notre expérience régio-nale. L’intérêt des traitements médicaux tels que la terlipressinemérite d’être mieux évalué.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.226

181Les sténoses trachéales : à propos de8 casR. Khelafi , F. Oussedik , F. SkanderService de pneumologie, CHU Béni-Messous, Alger, Algérie

Les sténoses trachéales post intubations sont les conséquences d’untraumatisme interne de la trachée par la sonde d’intubation et leballonnet. Elles surviennent quelques jours à plusieurs mois aprèsintubation. Leur prise en charge doit être multidisciplinaire asso-ciant pneumologues, ORL, réanimateurs et chirurgiens thoraciques.Patients et méthode.— Étude rétrospective portant sur 8 cas de sté-nose trachéale post intubation colligés sur 4 ans entre 2009—2013.Résultats.— La majorité est de sexe féminin (7 femmes, 1 homme)avec un âge moyen de 35,4 ans. La durée moyenne d’intubationest de 7,3 jours ; les extrêmes vont de 1 à 30 jours. L’intervallelibre entre l’intubation et le diagnostic de sténose trachéale esten moyenne de 13,5 mois. Six patients ont été intubés à l’occasiond’une intervention chirurgicale et deux pour une détresse respira-toire. La dyspnée au deux temps reste le signe clinique majeur alorsque le cornage n’est observé que chez 4 patients. Il s’agit de sténosepar diaphragme dans tous les cas sans atteinte laryngée avec uneréduction du calibre trachéal de 70 % en moyenne. Tous les patientsn’ont bénéficié en 1e intention que d’une dilatation mécanique quin’a été efficace que pour la moitié d’entre eux. Pour les autrespatients, une résection anastomose a du être réalisée suite à unerécidive moins d’une année après dilatation.Conclusion.— La sténose trachéale doit être évoquée chez toutpatient aux antécédents d’intubation présentant une dyspnéed’apparition récente ou inhabituelle. La fibroscopie bronchique estl’examen clé pour le diagnostic. Devant l’inefficacité des dilata-

tions mécaniques à moyen terme, la résection anastomose reste letraitement de choix.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.227

182Le pneumomédiastin spontané :à propos de 10 casF. Mounaji , H. Benjelloun , N. Zaghba , N. Yassine , A. Bakhatar ,A. BahlaouiService des maladies respiratoires, CHU Ibn Rochd, Casablanca,Maroc

Le pneumomédiastin spontané se définit par la présence d’air auniveau du médiastin survenant en dehors de tout contexte trauma-tique, iatrogène ou d’une maladie pulmonaire sous-jacente. C’estune affection rare. Notre étude concerne 10 cas colligés au servicedes maladies respiratoires du CHU Ibn Rochd de Casablanca. Il s’agitde trois femmes et sept hommes. La moyenne d’âge est de 32 ans(16 à 57 ans). L’asthme est retrouvé dans deux cas. Le tabagismeest retrouvé dans deux cas et l’antécédent de tuberculose pulmo-naire dans un cas. Le pneumomédiastin est révélé par une douleur,une dyspnée et un emphysème sous-cutané dans tous les cas. Lescirconstances de survenue du pneumomédiastin sont des quintes detoux dans sept cas, des vomissements itératifs, une crise d’asthmeet un accouchement dans un cas chacun. Le téléthorax montre unpneumomédiastin avec emphysème sous-cutané dans tous les cas,associés à un pneumopéricarde et à un pneumothorax dans deux caschacun. La TDM thoracique montre la présence de lésion bulleusesapicales bilatérales et un foyer de condensation avec un noduleirrégulier dans un cas chacun. La bronchoscopie faite dans cinq casest sans particularités. L’évolution est favorable dans tous les cas,avec résorption spontanée du pneumomédiastin. Le pneumomédias-tin reste une pathologie rare, ses mécanismes physiopathologiquessont mal définis et l’hypothèse la plus souvent rapportée dans lalittérature est celle d’une hyperpression endobronchique à glottefermée.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.228

PO08 — Chirurgie thoracique, transplantation

183Le profil radioclinique et étiologiquedes images pulmonaires en lâcher deballonL. Qassimi , R. Bopaka , W. El Kattabi , H. Afif , A. Aichane ,Z. BouayadHôpital 20 Aôut, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc

Les images radiologiques en lâcher de ballon font craindre en pre-mier les métastases pulmonaires. C’est un élément pronostiquepéjoratif. Nous rapportons une étude rétrospective concernant32 malades hospitalisés pour un lâcher de ballon, sur une périodede deux ans et demi, s’étalant de janvier 2011 à juillet 2013. Ils’agit de 21 hommes et 11 femmes, la moyenne d’âge est de 54 ans(22—70). Dans les antécédents une néoplasie est notée dans 13 cas.La symptomatologie est dominée par l’altération de l’état généraldans 72 % des cas et la douleur thoracique et la dyspnée dans 52 %des cas. L’imagerie thoracique objective des images en lâcher deballons bilatérales dans 19 cas, et unilatérales dans 12 cas. La bron-choscopie faite chez 23 patients a retrouvé une infiltration tumoraleet des bourgeons tumoraux dans 14 cas. Le diagnostic étiologiqueest retenu par : bronchoscopie dans 15 cas (31 %), ponction biopsie