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JUIN 2017 | VOLUME XXXIV | N°4 www.ambaq.org En partenariat avec PAS UNE MINCE AFFAIRE, LE TRANSPORT! ÊTES-VOUS UN LEADER AGILE ? SCHNEIDER ELECTRIC : LEADER MONDIAL DANS LA GESTION DE L’ÉNERGIE CATHERINE KARGAS MOBILITÉ DURABLE : C’EST LE TEMPS OU JAMAIS

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J U I N 2 0 1 7 | V O L U M E X X X I V | N ° 4

www.ambaq.org

En partenariat avec

PAS UNE MINCE AFFAIRE, LE TRANSPORT!

ÊTES-VOUS UN LEADER AGILE ?

SCHNEIDER ELECTRIC : LEADER MONDIAL DANS LA GESTION DE L’ÉNERGIE

CATHERINE KARGAS MOBILITÉ DURABLE : C’EST LE TEMPS OU JAMAIS

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BULLETIN OFFICIEL DE L’ASSOCIATION DES MBA DU QUÉBEC1370, Notre-Dame Ouest, Montréal (Québec) H3C 1K8Téléphone : 514 323-8480 | Télécopieur : 514 282-4292www.ambaq.org

CONSEIL D’ADMINISTRATION 2016-2017PRÉSIDENT DU CONSEILMe Jean-Sébastien Lamoureux | Vice-président communication et affaires publiques | Lowe’s Canada

PRÉSIDENTELucie Chouinard | Consultante en stratégie d’affaires | Présidente Gestion Luca Inc.

PRÉSIDENT SORTANTJean-Luc Geha | Professeur invité | HEC Montréal

SECRÉTAIRE-TRÉSORIERAnand Beejan | Associé | MNP S.E.N.C.R.L, s.r.l.

ADMINISTRATEURS(TRICES)Julie Bergevin | Vice-présidente | Groupe AdèleJean-Luc Geha | Professeur invité | HEC MontréalDominique Vézina | Vice-présidente-conseil Gestion des risques-revenu fixe et stratégie de superposition, Direction des risques | Caisse de dépôt et placement du QuébecJohn Lanni | Vice-président régional, Québec Leclerc Distribution | Financière Sun Life (Canada)Luc Bisaillon | Premier directeur général | Groupe des entreprises nationales | RBC Banque RoyaleJean-Pierre Chabot | Associé | Tequila communication & marketing, associée de worldwide parteners inc.Marc Ducharme | Chef des services administratifs | Fasken MartineauFrance Desharnais | Responsable du développement commercial | EYNatalie Roussel | Directrice | Relations gouvernementales et institutionnelles | HEC Montréal

BUREAU DE DIRECTION 2016-2017PRÉSIDENTELucie Chouinard | Consultante en stratégie d’affaires | Présidente Gestion Luca Inc.

SECRÉTAIRE-TRÉSORIER Anand Beejan | Associé | MNP S.E.N.C.R.L, s.r.l.

VICE-PRÉSIDENT(E)SCERCLES D’ÉCHANGES Danielle Michaud | Coach de gestion certifiée et formatrice | Succès global

COMMUNICATION ET BULLETINGeneviève Carle | Présidente | Services CGC

GALA Anju D Bissessur | Directrice TI – Leader Canada | Merck

MEMBERSHIP, FIDÉLISATION ET RELATIONS AVEC LES UNIVERSITÉS Carl Villeneuve | Directeur, Analyste d’affaires | Sogema technologies inc.

MIDIS-CONFÉRENCESAlex-Sandra Thibault | Conseillère | Cabinet relations publiques NATIONAL

RÉGION DE QUÉBECLouis-Samuel Jacques | Vice-président adjoint, bureau de Québec | BDO Canada

RÉGION DE LA MONTÉRÉGIEGeneviève Héon | Responsable des communications | parti Action Longueuil

RÉGION DE SHERBROOKEGuylaine Fisette | Conseillère en communication | Cégep de SherbrookeRobin Poulin Lemieux | Coordonnateur marketing | Destination Sherbrooke

M40Myriam Crevier | Vice-présidente, relations publiques et affaires corporatives | Citoyen optimum

ÉCHANGES ET DÉCOUVERTES Yves Boileau | Consultant en gestion d’actifs, conformité et conseil stratégiqueSITE INTERNET ET MÉDIAS SOCIAUXManon Piché | Directrice, Développement des Affaires, Québec | maestro*TECHNOLOGIES

COMITÉ DU BULLETINYves Boileau | Consultant en gestion d’actifs, conformité et conseil stratégique Geneviève Carle | Présidente | Services CGCZoé Foisy-Marquis | Conseillère, Développement des affaires | Ordre des CPA du QuébecDebby Gentès | Conseillère marketing Web et réseaux sociaux | CAMDEN

PERMANENCECharles Beaudoin | Directeur généralFrance Leclerc | Conseillère principale en gestionMylaine Dubois | ComptableLaura Proulx | Responsable Événements

SUPERVISION DE L’ÉDITIONGestias

GRAPHISTEOctavia Jean, Quentin Mawson | Financière Sun Life

IMPRIMÉService des documents Canadiens Services d’impression, Financière Sun Life (Canada) Inc.

Dépôt légal : ISSN 4001-2638 Bibliothèque nationale du Canada Bibliothèque nationale du Québec

AGENDA 2017NE MANQUEZ PAS LES ACTIVITÉS DE L’AMBAQPOUR INFORMATION ET RÉSERVATION SERVICE AUX MEMBRES514 323-8480 ou www.ambaq.org

8 mars 2017

15 mars 2017

29 mars 2017

22 mars 2017

12 avril 2017

6 avril 2017

17 mai 2017

3 mai 2017

19 avril 2017

24 mai 2017

6 juin 2017

15 juin 2017

23 novembre 2017

6 juin 2017

23 février 2017

7 mars 2017

Cercle de discussion de l’effet A,Activité spéciale pour la journée de la femme

Midi-conférence :Anne-Marie Hubert,Associée directrice pour le Québec, EY

Échanges et découvertes :Institut de tourisme et d’hôtellerie du QuébecPrésenté par L’honorable Liza FrullaDirectrice générale de l’ITHQ

Cercle d’échange M40Charles-Mathieu Brunelle,Directeur d’Espace pour la vie

Midi-conférence :Macky Tall, Premier vice-président, Infrastructures Président et chef de la direction, CDPQ Infra

Activité en Estrie : Cocktail et conférenceLinda Valade,Spécialiste internationale en communication non verbale

Midi-conférence :Sylvain Prud’hommePrésident et chef de la direction, Lowe’s Canada.

Activité à Québec :Participez à la nouvelle Start-Up de Christian Genest: Buddha Station

Cercle d’échange M40 :Gaétan Morin, Président et chef de la direction Fonds de solidarité FTQ

Cercle d’échange M40 :Anik Trudel,Chef de la direction de Lavery Avocats

Midi-conférence :Miguel Valero,Président et CEO de Canarail

Échanges et découvertes :cocktail de réseautage entre bénévoles et membres de l’AMBAQBistro l’Aromate

Gala 2017 : MBA de l’année :Martin ThibodeauPrésident, Direction du Québec, RBC Banque Royale

Remise de la bourse AMBAQ-CAS 2017 lors du midi-conférence

Activité en Montérégie :Visite de l’entreprise Schneider ElectricPrésentée par Eric Deschênes, vice-président énergie

Activité en Estrie : Cocktail et conférenceRichard Dancause, Conseiller en gouvernance et en stratégie

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JUIN 2017 | MBA 3

4 MOT DE LA PRÉSIDENTE LE TRANSPORT

6 MOBILITÉ DURABLE : C’EST LE TEMPS OU JAMAIS 10 PAS UNE MINCE AFFAIRE, LE TRANSPORT!

13 UN HOMME QUI NE MARCHE PAS NE LAISSE PAS DE TRACES

15 CRÉATION D’UN NOUVEL INSTITUT DE VENTE À HEC MONTRÉAL 17 ÊTES-VOUS UN LEADER AGILE ?

18 LE 5E P DES DÉCISIONS D’ACHATS

20 MIDI-CONFÉRENCE : ALAIN GIGNAC, FAIRE RAYONNER MONTRÉAL

Sommaire

22 MIDI-CONFÉRENCE : PAUL LEPAGE : LA SANTÉ À L’ÈRE NUMÉRIQUE

24 SCHNEIDER ELECTRIC : LEADER MONDIAL DANS LA GESTION DE L’ÉNERGIE 25 CERCLE D’ÉCHANGE L’EFFET A DE L’AMBAQ

26 CERCLE D’ÉCHANGE M40 AVEC M. CHARLES-MATHIEU BRUNELLE

27 ÉCHANGES ET DÉCOUVERTES : VISITE ET COCKTAIL À L’INSTITUT DE TOURISME ET D’HÔTELLERIE DU QUÉBEC

Présentateur majeur du midi-conférence

Partenaire associatif

Partenaires Prestige Platine Partenaire Prestige Argent Partenaires de saison

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MOT DE LA PRÉSIDENTELe Transport

Une fois de plus, bravo à notre vice-présidente responsable du bulletin, Geneviève Carle, qui a choisi un sujet crucial et d’actualité : le transport. Ce sujet, qui s’inscrit parmi nos principales préoc-cupations quotidiennes, comporte en soi une contradiction viscérale, soit entre ce qui est dit et dénoncé et ce qui est fait.

En premier lieu, rappelons-nous qu’une part grandissante de notre temps est consacré aux dé-placements quotidiens (en plus du temps passé à en discuter !) et que nos dépenses pour ce poste budgétaire comptent pour près de 20 % du total, dont la plus grande part pour le transport privé. Si l’on y pense un peu, tout ce temps et ces montants devraient minimalement nous procurer du plaisir! Et pourtant, le transport s’est plutôt transformé en total désagrément pour plusieurs usagers!

En deuxième lieu, on connaît toutes les conséquences néfastes engendrées par le transport dans sa forme actuelle, que ce soit le transport routier, maritime ou aérien, sur la qualité de vie, la santé et l’environnement.

Bien sûr, la voiture nous procure une liberté, une autonomie et une flexibilité dont il est difficile de se passer. Mais modifier notre façon de faire ne rime pas obligatoirement avec la perte de ces privilèges.

Contradiction donc, puisque malgré tous les incon-vénients nommés et l’existence réelle de solutions logiques et accessibles, très peu d’actions concrètes sont prises pour améliorer la situation. En fait, des solutions sont mises en place à pas de tortue, soit à

la vitesse de la circulation observée sur nos artères métropolitaines. Comment expliquer cet état de fait ? Ce numéro nous éclairera sur le sujet.

Il s’agit d’ailleurs du dernier numéro de l’année 2016-2017 et la fin de mon mandat de deux ans à titre de présidente du bureau de direction. Je tiens à remercier et féliciter les membres du conseil d’administration, et tout particulièrement les membres du bureau de direction qui se sont dé-voués au cours de ces deux années, à titre béné-vole : Geneviève Carle, Yves Boileau, Anand Beejan, Danielle Michaud, Alex-Sandra Thibault, Anju D. Bissessur, Myriam Crevier, Manon Piché, Carl Villeneuve, Guylaine Fisette, Robin Lemieux, Louis-Samuel Jacques, Geneviève Héon, Cécile Bertin, ainsi que l’équipe de gestion externe. En-semble, nous avons pris le virage médias sociaux et bâti une véritable communauté, nous avons refait notre site internet pour mieux répondre aux be-soins de nos membres, conçu une nouvelle activité pour la relève, dont la première aura lieu au début de l’année 2018 et nous avons redynamisé la place de l’Association à Québec et en Montérégie.

Ce fût une expérience très enrichissante qui me permet de reconfirmer ceci : L’AMBAQ demeure un lieu unique pour se bâtir un solide réseau de contacts. Je suis très reconnaissante d’avoir eu le privilège de m’impliquer dans ce poste.

Bonne continuation et longue vie à l’Association! £

MISSION

L’Association des MBA du Québec a pour mission la promotion de ses membres et la valorisation du titre MBA. Pour ce faire, l’association offre des services et des activités de réseautage, d’échanges, de visibilité et de développement qui contribuent à l’enrichissement professionnel de ses membres.

Vous avez un intérêt?

Danielle Michaud, MBA [email protected]

Recrutement pour les Cercles d’échanges

Si vous avez envie de rencontrer des membres pour créer des relations, brasser des idées, échanger de l’information et profiter de l’expérience des autres, inscrivez-vous à l’un de nos cercles d’échanges. Les rencontres ont lieu une fois par mois et portent sur des sujets suggérés par le groupe. Il y a encore quelques places de disponibles. Pour plus d’information, consultez la page Cercles d’échanges sous l’onglet Activités du site Internet de l’association : www.ambaq.org.

Lucie Chouinard, MBA Consultante en stratégies d’affairesPrésidente de Gestion Luca Inc. 514.583.7930 [email protected]

Lucie Chouinard, MBA, Adm. A, C.M.C., est experte-conseil en stratégies d’affaires. Lucie travaille avec les entreprises pour développer et mettre en place des stratégies qui leur permettront d’atteindre leurs objectifs, que ce soit par des exercices de planification stratégique, la préparation et la mise en œuvre de plan d’actions, de plan marketing ou la restructuration des équipes de ventes. Lucie est présidente au bureau de direction de l’AMBAQ et présidente du conseil d’administration de Cintech agroalimentaire.

4 MBA | JUIN 2017

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Catherine Kargas

6 MBA | JUIN 2017

Mobilité durable : C’est le temps ou jamais

Ça ne date pas d’hier

La propulsion électrique est loin d’être une idée réce nte; les premiers véhicules sur la route étaient effectivement mus par des moteurs électriques alimentés par batterie. Malgré cela, la technologie à combustion domine l’environnement actuel, alors que le secteur des transports est responsable d’environ le tiers des émissions de gaz à effet de serre au Québec.

Ainsi, il n’est pas surprenant de sentir l’intérêt de la société pour les technologies propres selon Mme Kargas, tandis que l’offre de produits commerciaux de qualité est maintenant disponible à prix raisonn able (par exemple la Nissan Leaf, ou les automobiles Tesla). De plus, ces véhicules se rentabilisent assez rapidement dans la province, en raison du bas coût de l’électricité que l’on retrouve ici.

Les discussions entourant le développement du transport électrique sont loin

d’être une nouveauté au Québec. Toutefois, l’intérêt pour cette question semble

aujourd’hui plus fort que jamais, alors que le gouvernement de la province a

récemment annoncé la mise sur pied d’une grappe industrielle pour les véhicules

électriques et intelligents.

C’est dans ce contexte que l’on vous présente une entrevue avec Catherine Kargas,

MBA, vice-présidente chez MARCON (conseillers en management), et présidente du

conseil d’administration de Mobilité électrique Canada. Mme Kargas est aussi mem-

bre fondatrice de l’Institut de l’évolution des transports, dédié à la promotion de la

mobilité durable.

Nicolas Godin – [email protected]

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Il reste tout de même beaucoup de travail pour stimuler les ventes de ces véhicules, et pour cela l’éducation du public est primordiale. Or, cela n’a pas été vrai-ment fait jusqu’ici. Catherine Kargas constate que la majorité des gens qui essaient une automobile propulsée à l’électricité se disent impressionnés par cette technologie.

Les actions du gouvernement

Le Québec fait figure de leader au chapitre de l’électrification des transports au Canada; le gouver-nement d’ici a été à l’avant-garde en matière de pro-grammes financiers et de mesures incitatives pour stimuler l’intérêt du consommateur. De même, on travaille actuelle ment à la mise en place d’un réseau

de recharge couvrant les quatre coins du Québec. L’Ontario et la Colombie-Britannique ont cependant emboîté le pas, et offrent eux aussi d’importantes ris-tournes pour les acheteurs de véhicules électriques.

En contraste, on doit toutefois noter le manque de participation par les instances fédérales, qui n’ont pas vraiment réagi jusqu’ici en la matière, même depuis l’arrivée du gouvernement Trudeau. Cela souligne un fait troublant selon Catherine Kargas, soit que le Canada est loin d’être un leader dans l’adoption de ces nouvelles technologies. Elle cite ainsi en exemple la Norvège, un important producteur de pétrole qui a tout de même amorcé un virage radical vers l’électrifi-cation de ses transports, grâce à des incitatifs d’un calibre jamais vu auparavant.

On ne peut pas freiner la science : le véhicule de demain sera plus intelligent, et plus autonome.

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8 MBA | JUIN 2017

En ce sens, Mme Kargas croit qu’il serait judicieux d’utiliser une partie des nouveaux investissements destinés à la création et maintien d’infrastructures (annoncé dans le dernier budget fédéral) afin d’appuyer le remplacement des autobus au diesel par des autobus électriques dans les parcs de transport collectif; le pays possède d’ailleurs deux construc-teurs qui se démarquent dans ce secteur (Nova et New Flyer).

Alors qu’Hydro-Québec a des surplus de production importants, il serait très judicieux de remplacer les coû-teuses importations pétrolières par des véhicules élec-triques qui consomment les ressources naturelles d’ici.

L’économie de demain

On ne peut pas freiner la science : le véhicule de demain sera plus intelligent, et plus autonome. Or, si cette tendance est connue depuis longtemps, Mme Kargas déplore le manque d’intérêt démontré jusqu’ici par les instances publiques québécoises.

Ainsi, elle estime qu’un grand nombre d’opportunités qui auraient pu permettre à la province d’être un lea-der en la matière ont été gaspillées. Aujourd’hui, plu-sieurs gouvernements européens ou d’Amérique du Nord ont déjà créé des filières de développement de la mobilité durable, incluant l’électrification et l’auto-matisation des transports. Le Québec, malgré toute son expertise, accuse donc un retard.

La mobilité de demain impliquera de grands bouleversements qui toucheront plusieurs industries, qu’il s’agisse des compagnies de transport, des taxis, des garagistes ou des assureurs.

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Pourtant, la province peut compter sur le potentiel de ses nombreuses universités et compagnies privées (firme de génie-conseil, consultants et ma-nufacturiers) capables d’offrir énormément de com-pétences en matière de technologies optiques ou d’intelligence artificielle.

Le changement arrive

La mobilité de demain impliquera de grands bouleversements qui toucheront plusieurs industries, qu’il s’agisse des compagnies de transport, des taxis, des garagistes ou des assureurs. En ce sens, l’automatisation des tâches est un phénomène qui s’amplifie, tandis que le Québec peut s’enorgueillir de posséder plusieurs entreprises qui développement ce genre de technologies.

Or, Catherine Kargas estime qu’il y a un clair manque de vision de la part des instances gouvernementales, et une incompréhension de ce phénomène. On de-vrait plutôt mieux interpréter et saisir les opportunités qui existent en la matière, alors que la création de postes dans les secteurs de l’industrie du savoir de-vra éventuellement remplacer un grand nombre d’emplois traditionnels.

En ce sens, le gouvernement devrait jouer un rôle accru dans l’essor de ces technologies, plutôt que d’essayer de les ignorer. Mme Kargas croit qu’on ne peut d’ailleurs pas se faire d’illusion, ces changements vont arriver d’ici peu, et les instances publiques ont le devoir de s’y préparer, et elles ne le font simplement pas, préférant reporter à plus tard la préparation du changement et privant ainsi le Canada d’un avantage concurrentiel potentiel.

Ceci dit, la récente annonce d’une grappe québé-coise est une bonne nouvelle, mais Catherine Kargas espère aujourd’hui des actions concrètes en la ma-tière. Il faudra aussi que cette grappe devienne plus inclusive pour permettre aux petites entreprises inno-vatrices de joindre les rangs des membres actuels. Alors que la compétition internationale s’organise et devient féroce, il est maintenant le temps ou jamais de se lancer sans hésitation dans le développement des technologies de demain. £

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10 MBA | JUIN 2017

Pas une mince affaire,

le transport!Le transport est un élément vital pour une société. Les citoyens en ont besoin pour avoir accès à l’em-ploi, à l’éducation, aux commerces et aux loisirs. Les entreprises ont besoin d’un système de transport effi-cace et maîtrisé pour leurs services, produits et mar-chandises. Les pouvoirs publics, préoccupés par la croissance économique de leurs communautés, ont conscience que le développement de celles-ci dé-pend de leur capacité à transporter des personnes et des biens pour assurer l’accès aux différents services et le bien-être des citoyens et des entreprises. C’est un marché qui au cours des 40 dernières années a quadrupléi. Il représente près de 13 % du PIB mondial. Des études de McKinsey démontrent qu’en 2010, environ neuf milliards de dollars cana-diens ont été dépensés dans le transport de personnes et de marchandises.

Une mobilité en pleine ébullition

Il y a unanimité : tous les acteurs du transport, qu’ils soient fournisseurs ou utilisateurs souhaitent forte-ment une mobilité plus facile, plus saine et plus agréable apportant des solutions face aux enjeux liés à la santé et à l’environnement. Nous pestons lorsque nous faisons face à la congestion et à la pol-lution urbaine mais ce n’est qu’un début. D’ici 2030, 60 % de la population habitera dans une zone mé-tropolitaine et le nombre de « mégacités » avec plus de 10 millions d’habitants continuera de croîtrei. Il y a donc un réel besoin pour une mobilité « raison-née » et inclusive. De nouveaux modèles doivent être conçus où collaborent étroitement les différentes industries du transport.

Cecile Bertin, Ph.D., PMP, MBA Conseillère et stratège en gestion de l’innovation, elle accompagne les entreprises oeuvrant dans divers secteurs de l’économie àgérer leurs projets de recherche et développement pour générer un portfolio de produits innovants. Elle soutient les entreprises dans leurs recherches de financement pour des projets de R&D. Elle s’implique également dans des associations, notamment au sein de l’AMBAQ.

iMcKinsey, Automotive Revolution – perspective towards 2030, Jan. 2016

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JUIN 2017 | MBA 11

Des modèles qui incluent des objectifs de réduction des émissions de CO2 via par exemple la création de zones urbaines à émissions polluantes ultra-faibles (Ultra low emission zones – ULEZ) grâce à des infrastructures et des véhicules adaptés. À Londres, ces solutions sont déjà implantées et les résultats sont prometteurs. Créée en 2008, la ULEZ de Londres a engendré une diminution de la conges-tion de 30 % et de la circulation de 15 %. Les ser-vices de transport sont plus prévisibles et fiables, et la ponctualité des transports publics s’est améliorée. Du côté environnemental, les émissions de CO2 ont baissé de 19 %ii.

Des modèles qui relient différents modes de transport afin d’accroitre la commodité, la rapidité, le confort et l’accessibilité. C’est là que prend toute sa place le secteur de l’« Internet des objets », la révolu-tion des technologies de l’information. Une technolo-gie comme le DMMA (Digital multimodal mobility assistant) est actuellement en mode d’essai. C’est une technologie qui permet d’informer, de proposer et de vendre des produits et services à la clientèle pen-dant leur déplacement, à l’endroit et au moment où elles en auront besoin. Encore au stade de dévelop-pement, cette technologie fait actuellement face à deux obstacles majeurs : les informations de trans-port en temps réel ne sont pas encore partagées en raison de l’existence d’opérateurs distinctifs qui opèrent en silo. L’autre obstacle est relié aux technolo-gies de paiement des transactions. C’est cependant une question de temps pour avoir des technologies « matures » et d’ailleurs, bonne nouvelle, la Caisse de Dépôt Infra, à Montréal, nous promet d’ici 2020 une simplification des tarifs et des titres de transport.

Des modèles qui incluent des stratégies inno-vantes de logistique urbaine. Bien souvent, les villes se sont attardées à trouver des solutions pour améliorer le transport public de passagers, mais une partie de la congestion urbaine et de la pollution est engendrée par la livraison de biens en ville (selon la Banque mondiale, entre 30 et 40 % des tonnes livres de biens déplacés quotidiennement dans le monde sont destinées à la consommation urbaine). Selon

Frost & Sullivaniii, le marché de la livraison en ville serait évalué à six milliards de dollars en 2020. Avec l’essor que connaît le commerce électronique, la croissance de ce marché ira aussi en s’accélérant. L’introduction de véhicules automatisés adaptés à la livraison, le développement des drones, etc., seront des atouts majeurs pour une amélioration de la fluidité de la circulation en ville.

Des solutions qui incluent des infrastructures adaptées. Des projets de recherche sont en place pour développer des routes de 5e génération, intelli-gentes et connectées. Des équipements dynamiques sont utilisés pour déclencher des alertes intégrées mais qu’en est-il des infrastructures à mettre en place pour les véhicules électriques et autonomes à venir ? Certaines initiatives publiques sont prises pour amé-liorer la flotte de recharge, des projets privés sont même à l’étude pour implanter à grande échelle un ensemble de services pour véhicules électriques au lieu de se limiter à l’installation de prises de courant. Ces infrastructures sont essentielles pour assurer une mobilité sécuritaire, fonctionnelle et saine.

Des modèles qui incluent le développement de véhicules innovants comme les voitures élec-triques et autonomes. L’industrie de l’automobile évolue rapidement : elle prend un virage notable vers les technologies vertes et la réduction de consom-mation de carburant. La mise en place d’initiatives gouvernementales a contribué à la croissance de ce marché. Pensons ici aux différentes stratégies d’électrification des transports proposées par les gouvernements à travers le monde et la mise en place de règlements en matière d’économie de car-burant à l’échelle mondiale et nationale. Bien sûr, la technologie et la demande ont eu pour conséquence la chute des prix des différentes composantes de ces voitures, nota mment les batteries, ce qui favo-rise aussi grandement le marché de ces véhicules. L’engagement croissant des entreprises automo-biles en ce sens favorise aussi le déploiement des véhicules électriques. Enfin, l’intérêt croissant des consommateurs pour les véhicules électriques fait en sorte que ceux-ci sont de plus en considérés

iiLivre vert Michelin, 2014 iiiFrost & Sullivan, An Insight on Use of Drones in Global Logistics Industry, Forecast to 2020, Dec 2016

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12 MBA | JUIN 2017

comme une solution saine pour le transport et comme un moyen de combler un besoin de vivre une expérience technologique. Cependant, le véhicule au-tonome répond aussi aux enjeux environnementaux en plus d’offrir bien d’autres avantages que le véhi-cule électrique n’offre pas :

• il permettrait d’utiliser le temps de trajet comme pour un train ou un autobus,

• il simplifierait la logistique des citoyens et des entreprises, et augmenterait la mobilité des per-sonnes âgées et handicapées,

• il réduirait le nombre d’accidents sur la route,

• il permettrait une meilleure gestion de l’espace urbain : en effet, des études ont démontré que dans une journée normale, les véhicules person-nels sont utilisés seulement à la hauteur de 5 % du temps. Le reste du temps, les véhicules sont sta-tionnés, occupant ainsi un espace qui pourrait être mieux utilisé. La voiture autonome pourrait quant à elle déposer l’utilisateur à un point donné et se stationner dans des lieux moins prisés que les sta-tionnements de proximité.

Si la voiture autonome contribue à la mobilité durable, elle fait aussi face à des défis majeurs comme le frein législatif, la problématique de la responsabilité en cas d’accidents, etc. On prédit cependant que les voitures autonomes seraient technologiquement prêtes à entrer sur le marché à partir de 2020. De nombreux donneurs d’ordre roulent déjà des pilotes et les manufacturiers tels que BMW, Ford, General Motors et Volkswagen ont déjà annoncé publiquement qu’ils projettent avoir des voitures autonomes d’ici 2020-2021.

Il est donc bien évident que les enjeux d’une mobilité durable et saine ne peuvent être résolus par des sys-tèmes indépendants, gérés en silo. Des approches et des initiatives intégrées et coordonnées permettront de changer efficacement la donne des modes de transport du futur. £

Le programme TD Assurance Meloche Monnex est offert par SÉCURITÉ NATIONALE COMPAGNIE D’ASSURANCE. Il est distribué par Meloche Monnex Assurance et Services Financiers inc. au Québec, par Meloche Monnex services financiers inc. en Ontario et par Agence Directe TD Assurance Inc. ailleurs au Canada. Notre adresse est le 50, place Crémazie, 12e étage, Montréal (Québec) H2P 1B6. En raison des lois provinciales, notre programme d’assurances auto et véhicules récréatifs n’est pas offert en Colombie-Britannique, au Manitoba ni en Saskatchewan. Toutes les marques de commerce appartiennent à leurs propriétaires respectifs. MD Le logo TD et les autres marques de commerce TD sont la propriété de La Banque Toronto-Dominion.

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JUIN 2017 | MBA 13

Un homme qui ne marche pas ne laisse pas de tracesLe meilleur moyen de transport reste la marche. Marcher ne pollue pas, ne coûte pas cher, est access-ible à presque tous et représente un excellent exer-cice. Et pourtant nous prenons la voiture pour presque tous nos déplacements… Nous aimerions aller au boulot à pied, mais nous habitons trop loin; nous pen-sions aller au magasin du coin à pied, mais c’est plus rapide en auto; l’école des enfants est à trois rues, mais les sacs d’école sont si lourds; nous pourrions utiliser nos deux pieds bien plus souvent, mais nous ne le faisons pas. Prendre l’auto c’est si simple! Telle-ment simple que nous ne nous imaginons même plus faire autrement.

Choisir d’aller à pied est une décision qui en implique d’autres au préalable. Si je souhaite éviter la voiture, c’est faisable à condition de vivre proche de son bou-lot, proche de l’école des enfants, proche du super-marché, proche des endroits où nous allons le plus, ou tout au moins proche d’une bouche de métro ou d’un arrêt d’autobus. « À pied, vous pouvez aller partout… si vous avez le temps. » souligne Steven Wright, un

humoriste américain, et souvent nous ne prenons plus le temps d’aller à pied même quand la circulation fait que nous passons plus de temps en voiture que si nous avions fait le même trajet à pied. Nous sommes devenus paresseux, mentalement et physiquement. Prendre sa voiture, pour un oui ou pour un non, c’est la loi du moindre effort.

Pour Jacques Lanzmann, écrivain et scénariste français, grand amateur de voyages, « Marcher, c’est retrouver son instinct primitif, sa place et sa vraie po-sition, son équilibre mental et physique. C’est aller avec soi, sans autre recours que ses jambes et sa tête. Sans autre moteur que celui du cœur, celui du moral. » Et il a bien raison, rien de tel que prendre une bonne marche pour nous remonter le moral, pour dé-connecter des problèmes immédiats, pour penser à autre chose, pour redémarrer notre imagination, pour redécouvrir notre joie de vivre. Un proverbe Touareg nous dit : mieux vaut marcher que rester assis à rien faire. L’oisiveté est bel et bien la mère de tous les maux. Soyons actifs : marchons!

Sandrine Dupriez, MBA Sandrine Dupriez vit au Mexique depuis 2002. Elle est la Directrice Générale de Phonak, Connect Hearing et Advanced Bionics, trois entreprises du groupe suisse Sonova, leader mondial en solutions auditives.

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14 MBA | JUIN 2017

Selon Fritz Lang, un réalisateur autrichien, « Si vous voulez faire de la mise en scène, n’achetez pas d’auto. Prenez le métro, l’autobus, ou allez à pied. Ob-servez de près les gens qui vous entourent. » La mise en scène n’est pas réservée aux réalisateurs, nous en faisons tous un peu et même passablement! En voiture nous souffrons de presbytie, mis à part le pare-chocs de la voiture qui nous précède, nous ne voyons pas grand-chose. Et je vous mets au défi de vous rappeler de la couleur de cette même voiture! Lorsque nous marchons, nos sens sont en éveil, le rythme des pas

stimule la mémoire et notre pensée se structure diffé-remment. Faites le test, qu’avez-vous vu la dernière fois que vous conduisiez votre auto ? Comparez vos souvenirs avec ceux de votre dernière promenade. Marcher offre donc de nombreux avantages et même celui de nous rendre plus efficaces au bureau!

Je vous laisse en conclusion cette belle phrase de Juliette Binoche, selon elle, on ne peut rêver que si on a les pieds sur terre. Plus les racines sont profondes, plus les branches sont porteuses. £

Si vous voulez faire de la mise en scène, n’achetez pas d’auto. Prenez le métro, l’autobus, ou allez à pied. Observez de près les gens qui vous entourent.

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JUIN 2017 | MBA 15

Création d’un nouvel institut de vente à HEC Montréal

Le 3 mars 2017, HEC Montréal a annoncé la création de l’Institut de vente, le premier centre universitaire au Canada dans ce domaine. L’Institut de vente sera dirigé par Jean-Luc Geha, MBA, professeur invité (Département de marketing), responsable pédago-gique de l’option marketing au B.A.A. et coordonna-teur du programme intensif de marketing à l’École des dirigeants. Membre du conseil d’administration de l’AMBAQ, M. Geha est un bénévole de longue date : il a été président du bureau de direction en 2002 et 2003 et président du conseil d’administration de l’AMBAQ en 2005, 2013 et 2014.

Professeur Geha, pouvez-vous décrire l’Institut et son objectif ?

L’Institut réunit des professeurs et des chercheurs de l’École HEC Montréal, ainsi que six partenaires issus des milieux privé et coopératif. Son objectif est de créer une expertise de pointe pour doter le Québec et le Canada d’une culture de vente permettant de

réa liser son plein potentiel économique. L’Institut est dédié au transfert de connaissances, à la formation et à la recherche en vente.

Pourquoi créer un pôle d’expertise sur la vente ?

En réunissant professeurs, chercheurs et praticiens, nous voulons permettre la recherche de pointe, le par-tage et la diffusion des connaissances d’avant-garde et adaptées au monde des affaires québécois et cana-dien. Cela permettra ainsi aux organisations d’avoir accès à des diplômés formés en vente et à de meil-leurs spécialistes du domaine.

Dans cette optique, l’École offre maintenant un nouveau cours obligatoire en développement d’af-faires au B.A.A. et proposera des formations di-verses aux cadres et aux organisations. De plus, nous avons inclus des formations en vente dans les autres programmes diplômants comme le certificat, le MBA et le DESS.

Yves Boileau, MBA

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16 MBA | JUIN 2017

Quels sont les partenaires de l’Institut ?

Ce sont : Fastenal Canada, Lareau Courtiers d’assu-rances, Merck Canada, Mouvement Desjardins, Nespresso Canada et Voyage Régence.

Quelle sera leur contribution ?

Ils contribuent financièrement à l’Institut et participent aussi à la recherche. Nous voulons partager des connaissances ancrées dans la réalité québécoise et canadienne. Ce transfert avec nos partenaires est ainsi bidirectionnel, puisque nos recherches profite-ront de leur expérience de terrain. L’objectif vise à être représentatif des réalités du marché et de la pratique du métier de gestionnaire dans l’économie québé-coise et canadienne.

Pourquoi la vente est-elle peu enseignée dans les écoles de gestion ?

Ce domaine est mal aimé, bien que la vente fasse pourtant partie intégrante du métier de gestionnaire. Les universités américaines l’ont bien compris en of-frant des cours en vente et en développant, au sein de leur organisation, des instituts spécialisés en vente. Nous sommes d’ailleurs en relation avec le Bauer’s Sales Institute de l’Université de Houston pour échan-ger sur les meilleurs pratiques en vente.

Pourquoi les étudiants et diplômés MBA ont-ils intérêt à parfaire leurs connaissances sur ce sujet ?

Le besoin est clair. Sur le portail du Service de gestion de carrière de HEC Montréal, une grande proportion des offres d’emplois pour nos étudiants du BAA et du MBA sont liées à la vente ou au développement d’af-faires. Aucune entreprise, aussi bien gérée soit-elle, ne peut réussir sans la vente et nous apportons le concept que l’entreprise au grand complet doit penser à la

vente incluant ses gestionnaires. Donc tous les proces-sus doivent apporter de la valeur aux clients et être orientés sur le développement des affaires.

On croit parfois que l’instinct de vendeur est inné, mais peut-on le développer dans le cas contraire ?

C’est une fausse impression que de penser que c’est inné. Il existe certains traits de caractère qui peuvent aider dans le domaine de la vente comme l’empathie, la facilité à s’exprimer, mais en réalité, la vente est un métier professionnel qui s’apprend. Il y a des étapes comme la recherche, la prospection, la compréhen-sion de ses produits et de ses clients qui sont le résul-tat d’un travail méthodique et soutenu et qui seront suivis du développement d’une offre personnalisée répondant aux besoins des clients.

Est-ce qu’on peut vendre en 2017 comme on le faisait autrefois ?

La vente a beaucoup évolué en raison de deux points principaux : le manque de croissance des marchés et les nouvelles technologies. Plus particulièrement, dans les pays de l’Europe de l’ouest et en Amérique du Nord, la croissance économique est au ralenti ce qui amène une compétition féroce et nous sommes rendus à l’antipode de l’ancien adage « un de perdu, dix de retrouvés ». Il faut donc travailler à garder nos clients et développer le concept de vente relationnelle ainsi que l’expérience client.

De plus, les nouvelles technologies ont permis aux clients d’être beaucoup mieux informés et de pou-voir comparer plus facilement les bénéfices des offres qui leur sont faites, et aussi de rechercher la vente sous une forme omnicanale car le commerce électronique amène l’intégration entre les vendeurs et les technologies. £

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JUIN 2017 | MBA 17

Êtes-vous un leader agile ?L’agilité : nouveau « Buzz Word » ou réalité avec laquelle vous devez composer ?

Vous avez parfois l’impression qu’il vous faudrait être contorsionniste pour rencontrer les exigences de votre emploi ? Rassurez-vous, vous n’êtes pas seul. Beaucoup de gens autour de vous sont dans la même situation.

Mais que signifie être « agile » ? Dans un monde vola-tile, incertain, complexe et ambigu (VUCA), être agile signifie être quelque chose et son contraire : être po-lyvalent mais spécialisé ; être stable mais ouvert au changement, etc.

Déjà en 1994, Jim Collins évoquait ce concept dans « Built to last » référant au génie du « ET » en opposi-tion à la tyrannie du « OU ».

Pour un individu ou une organisation, être agile, ça signifie : être innovateur dans la continuité ; être aff-irmé dans ses positions tout en étant sensible aux points de vue des autres ; avoir une vision globale, mais savoir « zoomer » sur un sujet particulier ; avoir une compréhension du contexte interne et externe tout en gardant le focus sur les objectifs finaux ; être axé sur les profits, mais demeurer sensible à la responsabilité sociale et environnementale ; avoir des convictions, mais être capable de les questionner.

Comment s’y retrouver ?

Face aux demandes exponentielles qui nous sont faites, tant dans notre vie personnelle qu’au travail, il y a une situation ironique : on a plus que jamais besoin de ré-fléchir et on s’en donne de moins en moins la permis-sion. La seule façon d’y parvenir efficacement, c’est de développer sa conscience de soi, c’est-à-dire : savoir qui on est, qui on pourrait devenir et qui on souhaiterait devenir. Nous avons tous un idéal et une raison d’être tant sur le plan personnel que profes-sionnel. Dans le monde organisationnel, cela équivaut à la vision et à la mission d’une entreprise et celle-ci les révise régulièrement. Dans notre vie personnelle, c’est souvent moins limpide et il faut souvent ajuster notre idéal à notre environnement. Pour s’y retrouver, il importe d’être fidèle à soi-même et ça implique de se connaître et de respecter nos valeurs. C’est le pro-jet d’une vie et ça demande beaucoup d’ajustements.

Êtes-vous assez agile pour répondre aux demandes exponentielles tout en restant vous-même ? À quand remonte la dernière fois où vous avez réfléchi à ce que vous attendez de la vie ? £

Anne Geneviève Girard, Ph. D CRHA Anne Geneviève Girard, Ph. D CRHA, est psychologue organisationnelle et coach exécutif. A partir de son expérience, combinée aux recherches scientifiques les plus récentes, elle a conçu et publié GPS Leadership- un modèle original de développement accéléré du leadership. www.gpsleadership.ca

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18 MBA | JUIN 2017

Le 5e P des décisions d’achatsLors de ma chronique du précédent bulletin, je vous ai dévoilé deux des 4 « P » qui interviennent dans toute décision d’achat : la maximisation du Profit et la recherche du Plaisir.

Le 3ème « P » (et ce n’est pas nécessairement le 3ème en ordre d’importance) est le Prestige.

Le prestige est souvent défini comme le caractère de ce qui suscite de l’attrait, de l’admiration ou qui impose le respect. Les campagnes de publicité, de commandite et de relation publique visent souvent à atteindre cet objectif et celles-ci ne lésinent pas sur les moyens afin de créer une association entre un produit et une image idéalisée. Par exemple, l’indus-trie de la mode, de l’automobile, du parfum, du luxe en général, du cinéma, du sport, voire du monde po-litique sont des secteurs d’activités qui vont exploiter au maximum ce concept.

Dans un contexte « B to C », l’importance de la marque, le positionnement du produit et l’image de marque sont bien entendu des éléments qui influencent l’acheteur, inconsciemment ou non.

Dans un contexte « B to B », de commerce inter-entreprises, le prestige intervient aussi. Obtenir une référence d’un client connu et prestigieux aug-mente vos chances d’attirer l’attention de vos pros-pects, car les références rassurent ou inspirent confiance. Parfois, c’est le nom d’un de vos fournis-seurs qui est un gage de sérieux et de professionna-lisme, ou un élément différenciateur par rapport à vos concurrents. Pour une entreprise en démarrage, la solidité d’un investisseur prestigieux ou d’un bail-leur de fonds va parfois faire la différence auprès de sa clientèle cible en diminuant le risque perçu.

L’autre manière intéressante de considérer ce concept de prestige est du point de vue de l’acheteur, le client final: son prestige à lui, sa « marque de com-merce » personnelle, sa réputation. Si vous êtes en charge de vendre un produit ou service, posez-vous la question: en quoi ce que je vends peut contribuer au prestige de mon client ? Si, grâce à votre solution, il devient le héros qui a trouvé la réponse à un pro-blème complexe ou si son département a contribué

Vincent Barberger Vincent Barberger est un professionnel chevronné de la vente qui possède plus de 20 ans d’expérience en vente et marketing dans diverses industries: banque, assurance, TI, services et manufacturier dans de grandes entreprises telles que TELUS, CISCO, SAS Canada.

Il a fondé VB2B en 2015 pour aider les entreprises en B2B à vendre plus et mieux en changeant leur culture de vente.

VB2B propose des diagnostic de force de vente, du coaching individuel de représentants ou directeurs, de la formation et des services de consultation en efficacité commerciale. www.tequila.ca

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CHRONIQUE SUR LES VENTES | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |

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JUIN 2017 | MBA 19

de manière significative aux objectifs stratégiques de l’entreprise, il va en retirer un certain prestige et de ce fait une grande satisfaction. Votre but ultime sera donc rencontré.

À l’inverse, quelles seraient les conséquences sur sa carrière de ne pas prendre de décision, de choisir le statu quo? Éviter la perte de prestige peut agir comme facteur puissant de prise de décision…

Le 4ème P est à l’origine de bien des conflits, guerres et intrigues. Dans le commerce « B 2 B », certaines entreprises en ont même fait leur mantra, comme SAS, cette compagnie qui donne du sens aux don-nées via l’analytique, qui a choisi comme slogan : « The Power to Know ».

Dans un contexte de vente consultative, posez-vous donc la question: en quoi mon produit ou service va-t-il permettre à mon client d’acquérir plus de pouvoir ? Comment ? Vis à vis de qui ?

Francine Giasson, professeur aux HEC de Montréal, avait écrit un article fascinant dans la revue Gestion sur la relation des dirigeants au pouvoir (Dirigeants, qu’est-ce qui vous donne votre pouvoir ? La Revue Gestion, février 1977). Au sein des organisations, les interactions entre individus impliquent des échanges et le pouvoir est une sorte de monnaie d’échange

sociale. Un directeur a un potentiel de pouvoir sur ses subalternes ou sur des employés ou directeurs d’autres services, parce qu’il détient des ressources désirées par eux.

Dans un contexte de commerce inter-entreprises, la recherche de pouvoir est évidente, particulièrement face à ses concurrents, que ce soit le pouvoir d’attirer des consommateurs, d’anticiper un com-portement ou d’offrir des performances supérieures.

Identifier en quoi votre produit ou service permettra à votre client d’accroître son pouvoir vous aidera très certainement à conclure votre vente.

Jerry Vass, dans son livre « Soft Selling in a Hard World » n’avait identifié que 4 « P » intervenant dans une décision d’achat. J’en ai découvert un 5ème, qui influence de plus en plus nos habitudes de consom-mation. C’est le P de Planète. En effet, de plus de décisions d’achat sont prises dans un souci de pré-servation de l’environnement ou d’une économie durable, sans nécessairement avoir un impact positif sur les profits ou le plaisir.

En tant que consommateur, quel est le « P » auquel vous faites le plus appel ? Et avec vos clients, sur quel « P » allez-vous jouer pour leur vendre votre produit ou service ? £

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Alain Gignac, Faire rayonner Montréal

Un tremplin pour la ville

Monsieur Gignac a commencé sa conférence par un constat simple : Montréal est en compétition avec un grand nombre de métropoles du monde entier. Cela explique pourquoi l’un des premiers buts visés par l’organisation du 375e est de se servir des célébrations pour faire rayonner la ville au niveau international.

Cette vision peut sembler évidente mais Monsieur Gignac a tenu à rappeler qu’un degré important de cynisme animait la Métropole il y a quelques années à peine. En parallèle, la Ville de Montréal affichait un taux de chômage élevé et vivait un phénomène accru de migration vers les banlieues.

Les célébrations du 375e anniversaire de Montréal marqueront la ville en 2017 notamment par l’offre d’une grande variété d’activités destinées à illustrer le caractère distinct de la Métropole. C’est dans ce contexte que l’Association des MBA du Québec a reçu Monsieur Alain Gignac, directeur général de la Société des célébrations du 375e anniversaire de Montréal lors d’un midi-conférence en janvier. Celui-ci a profité de son passage pour prononcer un discours traitant des festivités et de leur impact à long terme sur le développement socio-économique de Montréal.

La Société des célébrations du 375e anniversaire de Montréal

La Société des célébrations du 375e anniversaire de Montréal est un organisme sans but lucratif qui, sous la présidence de Madame France Chrétien Desmarais, regroupe une variété de leaders bénévoles représen-tant la diversité culturelle et économique de la ville. De plus, l’équipe peut compter sur l’appui de plusieurs entreprises de haut rang qui s’unissent pour faire du 375e un accélérateur du développe-ment économique et durable de la Métropole.

Nicolas Godin – [email protected]

20 MBA | JUIN 2017

MIDI-CONFÉRENCE DE L’ASSOCIATION DES MBA DU QUÉBEC | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |

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JUIN 2017 | MBA 21

Alors qu’il peut parfois être difficile de coordonner des initiatives regroupant plusieurs organisations distinctes, Monsieur Gignac a souligné la mise en place d’une approche centrée sur ce qu’il nomme les « 3 C » : collaboration, coopération et conver-gence. De plus, la stratégie du 375e s’articule autour de deux volets distincts : celui des festivités et celui des projets de développement socio-économique.

Le premier volet, créé par Gilbert Rozon, président fondateur, Groupe Juste pour rire, Commissaire aux célébrations et membre du comité exécutif, consiste à offrir une variété de projets à grand déploiement tels que les Hivernales ou l’illumination du pont Jacques-Cartier De plus, ces projets seront accom-pagnés d’une centaine d’activités de quartier.

Le volet des projets de développement socio- économiques, chapeauté par Monique Leroux, présidente du Conseil des gouverneurs de la Société des célébrations du 375e anniversaire de Montréal regroupe les capacités de plusieurs Grands Montréalais et d’institutions reconnues de la ville. En ce sens, on vise à faire suite au rapport d’octobre 2015 du Comité de travail sur le statut de métropole et ce, afin de mettre en valeur les atouts qui distinguent Montréal. Par exemple, un projet a été annoncé pour appuyer l’intégration culturelle des étudiants étrangers, Montréal étant la deuxième ville universitaire d’Amérique du Nord.

Monsieur Alain Gignac conclut sa présentation en mettant l’emphase sur les indicateurs de succès des célébrations :

• la qualité de la programmation;

• les retombées socio-économiques des projets;

• la durabilité des initiatives amorcées;

• le niveau de participa tion populaire;

• le rayonnement international;

• la rigueur dans l’administration des fonds recueillis.

Alors que les activités entourant les célébrations du 375e se dérouleront durant toute l’année, ces indica-teurs serviront de guide pour bien quantifier les re-tombées du travail accompli par les administrateurs.

Question : comment les détenteurs d’un MBA peuvent-ils s’impliquer dans le cadre du mouvement relié au 375e ?

Les détenteurs d’un MBA, souvent actifs et présents dans la scène socio-économique de Montréal, doivent être en mesure de saisir les opportunités of-fertes par le momentum entourant les célébrations. Ainsi, il s’agit d’une belle occasion pour développer des alliances, ici et à l’étranger, et d’engendrer de nou-veaux investissements dans la région de Montréal.

En ce sens, les MBA doivent se voir comme des ambassadeurs de Montréal en unissant leurs forces pour attirer une masse critique de touristes permettant à la Métropole de compétitionner au niveau mondial. £

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Les dépenses canadiennes reliées aux soins de san-té se chiffrent à environ 228 milliards de dollars cette année! Ce montant représente 11% du PIB du pays, ce qui est un peu plus élevé que la moyenne des nations membres de l’OCDE. Or, les enjeux liés aux défis démographiques continueront d’exercer une forte pression sur ce secteur, tandis que le vieillisse-ment de la population mènera à une augmentation de la demande pour les services de santé et les médicaments.

C’est dans ce contexte que l’Association des MBA du Québec a reçu M. Paul Lepage, président de TELUS Santé, dans le cadre d’un midi-conférence. M. Lepage a profité de sa présence pour énoncer un discours traitant de sa vision du système de santé, qui passe selon lui par un appui plus marqué des technologies numériques. Ainsi, il estime qu’il faudra aller au-devant des solutions politiques pour suppor-ter un effort collectif menant au renouvellement du domaine médical.

Cinq chantiers

Le président de TELUS Santé a commencé sa présentation en mentionnant cinq principaux chan-tiers auxquels on devra s’attaquer pour améliorer la qualité de vie des gens :

• Les maladies chroniques

• L’accès au système de santé

• La gestion des médicaments

• La performance du système

• L’engagement du patient

Quelques observations :

En ce moment, 40% des Canadiens souffrent d’une maladie chronique. Ce chiffre dépasse les 80% pour les gens âgés de 65 ans et plus, tandis que l’on assiste à une croissance des cas de diabète de type 2 (relié au métabolisme) chez les enfants. Ces

Nicolas Godin – [email protected]

Paul Lepage : La santé à l’ère numérique

22 MBA | JUIN 2017

MIDI-CONFÉRENCE DE L’ASSOCIATION DES MBA DU QUÉBEC | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |

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JUIN 2017 | MBA 23

statistiques iront fort probablement en augmentant, en parallèle avec le vieillissement de la population.

Au même moment, le niveau d’occupation des civières aux urgences dans la région du grand Montréal dépasse le 200%. Le système est surchar-gé et le temps d’attente (en particulier pour les cas moins pressants) est tout simplement trop long (2,5 heures en moyenne).

Pour sa part, le taux d’adhésion aux médicaments est d’environs de 50%, tandis que près du tiers des prescriptions écrites ne se rendront même pas en pharmacie.

Un appui nécessaire

Un sondage effectué par TELUS confirme que la très grande majorité des gens (près de 90%) croient que les technologies numériques pourront améliorer le système. Or, à peu près 85% d’entre eux n’ont pas accès à de telles ressources.

Ainsi, M. Lepage estime que l’on doit travailler sur ce sujet, bien qu’il faille souligner l’adoption graduelle des outils informatiques par les médecins et les pharmaciens. Cependant, on doit aussi noter que cela entraine en parallèle un besoin important pour la mise en place de standards d’échanges d’infor-mations entre les professionnels de la santé.

Trois pistes de solution

Paul Lepage a identifié trois domaines d’intérêt, qui devraient faire l’objet d’efforts afin d’améliorer le système de santé d’ici :

Le suivi des patients à distance

La compilation de données biométriques et le suivi en temps réel par une équipe médi-cale ont fait leurs preuves. Les patients qui ont bénéficié d’un tel

suivi numérique lors d’études ont confirmé une diminution d’environ 70% des retours à l’hôpital et 43% moins d’admissions aux urgences.

Les consultations numériques

Le président de TELUS Santé a mentionné les initiatives israéliennes en matière de consultations pédiatriques; environ 60% d’entre elles sont faites grâce à un appareil mobile! Ainsi, ces technologies permettent la prise de rendez-vous en ligne, la messagerie et les rappels.

Les prescriptions électroniques

Alors que l’on travaille dur au Québec afin de réduire le temps de renouvellement des prescrip-tions, M. Lepage a tenu à mentionner un modèle développé aux États-Unis. Celui-ci relie la couver-ture d’assurance du patient avec les médicaments quele médecin peut lui prescrire, afin de sélection-ner ceux qui seront les mieux adaptés aux besoins de la personne.

De même, ces circuits informatiques permettent une meilleure gestion de la distribution des médica-ments qui pourront être automatiquement envoyés aux pharmacies.

En conclusion

Paul Lepage a terminé sa présentation en mentionnant les efforts mis en œuvre par son entreprise afin de

développer un nouveau chantier numérique en matière de services de santé. Ainsi, TELUS a investi environ 1,7 milliard de dollars de-puis l’an 2000 en la matière et a décidé de construire sa plateforme informatique dans un format ouvert et ce, afin de béné-

ficier de l’appui d’entreprises de toutes tailles à ce projet de société. £

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Leader mondial dans la gestion de l’énergie

Le 23 février dernier se tenait une visite exclusive des installations de Schneider Electric à Brossard en Montérégie, suivie d’une activité de réseautage avec M. Eric Deschênes, Vice-Président Nord-Américain pour le Segment des Mines, Minéraux et Métaux.

Schneider Electric est un spécialiste mondial de la gestion de l’énergie, positionné au 26e rang mondial pour le développement durable. Cette activité a permis de découvrir leurs technologies, logiciels et services permettant d’optimiser l’efficacité éner-gétique des bâtiments et d’automatiser les activités corporatives avec des processus sûrs, fiables, efficaces et durables. Avec plus de 160 000 collaborateurs, Schneider Electric ré-pond aux besoins de ses clients dans plus de 100 pays. Leurs technologies connectées contribuent à repenser les industries, à transformer les villes et à enrichir les vies de leurs habitants.

« L’énergie est la source même de la créativité. Elle sera d’ailleurs au cœur des défis que devront relever les gestionnaires d’aujourd’hui et de demain. La décarbonisation, la décentralisation ainsi que la digi-talisation des données s’accentueront, le tout visant

à augmenter l’efficacité opérationnelle », a souligné M. Éric Deschênes.

M. Deschênes a soutenu que la demande énergétique augmentera de 50 % à l’échelle planétaire d’ici 2050. L’optimisation de l’efficacité énergétique sera nécessaire pour contrer les chan-gements climatiques, considérant que ce sont 70 millions de personnes par année qui se joindront aux villes existantes, soit l’équivalent de bâtir dix fois la Ville de Paris chaque année. Notons que les villes consomment 75 % de toute l’énergie et sont responsables de 80 % de la création de CO2. Paral-lèlement, il y aura près de 50 milliards d’objets de plus connectés à Internet d’ici trois ans, correspon-dant à vingt fois plus d’objets intelligents que de naissances. La valorisation et le traitement des données seront, par conséquent, à considérer pour améliorer l’efficacité opérationnelle.

Bref, les acteurs de l’industrie devront mettre à profit de façon commune leurs expertises afin que la production et la consommation d’énergie soient durables, bénéficiant ainsi à l’ensemble de la population et à l’environnement. £

Nicolas Godin – [email protected]

24 MBA | JUIN 2017

Schneider Electric :

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Cercle d’échange L’effet A de l’AMBAQ

JUIN 2017 | MBA 25

En l’honneur du jour la femme, le 8 mars dernier l’AMBAQ organisait son premier cercle d’échange L’effet A. Entrepreneure, conférencière et chef d’entreprise, Mme Geneviève Carle a animé une discussion des plus intéressantes basée sur le thème « Mieux s’entourer pour se propulser ».

Les échanges du groupe ont été alimentés par un balado de l’effet A mettant en vedette Isabelle Hudon, Kim Thomassin, Éric Forest et Lysiane Proulx. £

Geneviève Héon

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Émilie Boisvert, MBA

Cercle d’échange M40 avec M. Charles-Mathieu Brunelle

Le 22 mars dernier, le cercle d’échange M40 avait le privilège de recevoir M. Charles-Mathieu Brunelle, directeur d’Espace pour la vie. Artiste et grand créateur, M. Brunelle a animé une

discussion des plus intéressantes traitant notamment de l’importance de s’alimenter de nos passions pour mettre à profit notre métier de gestionnaire. £

De gauche à droite : Claudia Ouellet, Simon Faucher, Yves Boileau, Andrew Partheniou, Carl Villeneuve, Charles-Mathieu Brunelle, Jacob Charbonneau, Myriam Crevier, Amelie Tremblay, Emilie Boisvert

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JUIN 2017 | MBA 27

Le 29 mars, les membres de l’AMBAQ étaient conviés à une activité de réseautage en pré-sence de Mme Lucie Chouinard, présidente du bureau de direction de notre association. Le Comité Échanges et Découvertes a eu le privilège d’obtenir la participation de la directrice générale de l’Institut, l’honorable Liza Frulla, C.P., O.Q. Cette dernière a ravi les participants par son exposé passionné sur la mission et les enjeux de l’institution qu’elle dirige depuis août 2015.

Les participants ont débuté l’événement par une visite de l’Institut, conduite par deux de ses étudiants. L’activité s’est poursuivie par la présen-tation de Mme Frulla et les questions de l’auditoire. Finalement, la soirée s’est conclue avec une ses-sion réseautage entre les membres, agrémentée de vins et canapés, avec en toile de fond le Mont-Royal. £

Échanges et Découvertes : Visite et cocktail à l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec

Yves Boileau, MBA

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JUIN 2017 | MBA 28

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Vincent Barberger Vincent Barberger est un professionnel chevronné de la vente qui possède plus de 20 ans d’expérience en vente et marketing dans diverses industries: banque, assurance, TI, services et manufacturier dans de grandes entreprises telles que TELUS, CISCO, SAS Canada.

Il a fondé VB2B en 2015 pour aider les entreprises en B2B à vendre plus et mieux en changeant leur culture de vente.

VB2B propose des diagnostic de force de vente, du coaching individuel de représentants ou directeurs, de la formation et des services de consultation en efficacité commerciale.

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