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lecture en parcours lecture en parcours CP- CE1 Cauchemar à Noël Un parcours de lecture proposé par Stéphanie Llory et Julie Réménoville

CE1 - Editions Magnard | Tout s'apprend€¢ Donner envie de lire le roman. • Prélever des indices dans la couverture permettant de se créer un horizon d’attente, d’anticiper

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CP-CE1

Cauchemarà Noël

Un parcours de lecture proposé par Stéphanie Llory et Julie Réménoville

2 © Éditions Magnard, 2008

PRÉSENTATION DU LIVRE

■ L’auteur

Sarah Cohen-Scali est un auteur français, né au Maroc en 1958.Elle est licenciée de philosophie et a fait des études d’art dramatique. L’écriture est sa pas-sion, le roman noir sa spécialité.Elle a publié une vingtaine de livres pour adultes et pour enfants.

■ L’illustratrice

Agnès Géraud est née en 1972 et a passé une partie de son enfance en Suède.Installée en région parisienne, elle est graphiste et illustratrice pour la jeunesse ; elle aillustré un autre roman de la collection « Tipik Cadet » : Le jardin des mots doux, deM. Rippert.

■ L’histoire

• Pages 3 à 13 : Sarah Cohen-Scali « campe » un petit garçon, passé maître dans l’art de subtiliser le cour-rier des voisins et surtout les récits de voyage et les lettres d’amour dont il se délecte.• Pages 14 et 15 :Le jeune voleur intercepte une lettre pour le moins troublante : le Père Noël, lui-même,propose à un certain Thomas un rendez-vous pour venir choisir les cadeaux de ses rêves.• Pages 16 à 23 :Quelques heures de réflexion – « J’y vais, je n’y vais pas. » – puis le jeune voleur se décideà prendre le risque. L’occasion est trop tentante.• Pages 24 à 45 :L’angoisse ! Sarah Cohen-Scali fait vivre à son petit personnage une situation cauchemar-desque : plongé dans le noir, sans aucune échappatoire possible, l’enfant est en présenced’un individu qu’il ne parvient pas à identifier et qui joue avec ses nerfs… et les nôtres ! Àtout moment, on s’attend à une catastrophe. Le suspense est terrible et atteint sonparoxysme lorsque le garçon est directement menacé de mort.• Pages 46 à 47 : L’auteur nous révèle que l’enfant n’a jamais quitté sa chambre. Tout n’étaitque le fruit de son imagination. Il lui fallait inventer un récit effrayant pour un devoir sco-laire !

■ Les spécificités de l’œuvre

• Sarah Cohen-Scali a écrit un roman policier et plus précisément un roman à suspense.On en retrouve les grands principes :– l’auteur met en scène un jeune garçon sympathique : il est âgé de 7-8 ans (l’âge des lec-teurs pour lesquels le livre est conseillé) et c’est un vrai diablotin !– l’objectif est que les jeunes lecteurs se sentent proches du personnage et frissonnentdavantage. À noter que le recours au « je » facilite aussi l’adhésion ;– ce personnage vit une situation dangereuse qui dure ;– le personnage, tout naturellement, s’angoisse de plus en plus. La peur de la victime tientune place prépondérante dans le roman. L’accent est mis en effet sur ce qu’il pense(Comment interprète-t-il la situation ? Comment l’évalue-t-il ?) et sur ce qu’il ressentphysiquement (les manifestations physiques de la peur).L’intention de l’auteur est de créer du suspense pour jouer avec les émotions du lecteur.Le lecteur, en effet par un phénomène d’identification, « se fait peur » : il suit les étatsd’âme de la victime et pressent lui aussi qu’un drame va se produire. Il voudrait alors à toutprix connaître la fin mais le dénouement tarde à venir ! La tension est extrême ! C’est cequ’on appelle une situation de suspense (« du temps qui saigne », selon Thomas Narcejac).

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• L’auteur propose une fin pour le moins inattendue et déroutante.Encore faut-il, pour que l’effet de surprise soit réussi, que les élèves comprennent bienque la situation « cauchemardesque » vécue par le garçon n’était pas réelle :– soit il s’agissait d’un cauchemar (cf. titre) ;– soit il s’agissait d’un « scénario » imaginé par le garçon.Seule l’interprétation du texte permettra de trancher.

■ Le parcours

Ce livret propose un parcours de lecture rapide : une séquence d’exploitationpédagogique constituée de 5 étapes.Étape 1 : création d’un horizon d’attente.Étapes 2, 3 et 4 : lecture intégrale de l’œuvre selon un dispositif de dévoilement progressif. Il s’agit :– de ne pas jouer avec la patience des lecteurs ! Il ne faut pas casser la dynamique du suspense, sinon, il n’y a plus d’effet de surprise ni de plaisir.– d’assurer la compréhension de tous les éléments – ressorts du suspense et de la « chute » –pour garantir la réussite des intentions de l’auteur.Étape 5 : réflexion sur le genre policier et évaluation.

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Étape 1 Découverte du romanOBJECTIFS

• Donner envie de lire le roman.

• Prélever des indices dans la couverture permettant

de se créer un horizon d’attente, d’anticiper la suite

du roman en mobilisant sa culture, son imagination

et ses représentations.

■ Première approche du roman

On entre dans le texte par la couverture du roman. Le maître distribue le livre aux élèves :« Vous avez sous les yeux un nouveau livre. Ne l’ouvrez pas. Uniquement à partir de lacouverture, essayez de comprendre de qui et de quoi il parle et écrivez votre réponse surune feuille ».

■ Mise en commun

L’enseignant interroge les élèves sur leurs idées. Une discussion s’engage.L’intérêt ici est que les enfants justifient leurs propos en s’appuyant sur la couverture. Ils expliciteront leurs stratégies (par exemple, un élève pourra dire : « J’ai commencé parlire le titre », un autre : « J’ai regardé l’illustration ») et verbaliseront les indices sur lesquelsils se seront appuyés.

Le titre : première installation d’une atmosphèreLe mot « cauchemar » renvoie immédiatement à une situation angoissante. D’autre part,le mot « Noël » situe l’histoire dans le temps. À cette occasion, il est intéressant de faire verbaliser les élèves sur ce qu’est pour eux uncauchemar et sur ce qu’ils en comprennent.

La mention : « policier »Il est fort probable que les enfants ne la repèrent pas ou, tout au moins, qu’ils ne laprennent pas spontanément en compte. En cycle II, même au CE1, les élèves fontrarement le lien entre ce type d’indice porté en couverture et le genre littéraire du texte.L’enseignant amène alors les enfants à se questionner sur la signification de l’indication« policier », à verbaliser leurs représentations :« Que signifie “policier” ? Qu’est-ce qu’une histoire policière ? »

Les élèves pourront alors formuler d’autres hypothèses, proposer d’autres histoirespossibles.

L’illustrationL’illustration renforce l’aspect angoissant du titre : une ombre terrifiante surplombe lepetit garçon ; les couleurs sont sombres. On peut observer un premier détail, le garçon aune lettre dans sa main droite.

Le résuméIl est possible que les élèves aient répondu à la question sans avoir lu le résumé de laquatrième de couverture. Lors de la mise en commun, il sera intéressant de demander auxélèves s’ils l’ont lu et de le faire (re)lire par la classe. Le texte pose le thème et le propos : personnage principal, cadre et intrigue.L’enseignant amène les élèves à interroger le rapport texte/image et notamment àréfléchir au lien entre les mots « piège », « erreur », et l’ombre de l’illustration.L’enseignant propose aux élèves d’expliquer quel est le thème du roman et d’en garder unetrace écrite qui tienne compte à ce moment-là de tous les éléments repérés et expliqués.C’est l’histoire d’un petit garçon qui vole le courrier. En période de Noël, il ouvre une lettredu Père Noël fixant un rendez-vous à un certain Thomas. Il décide de se rendre au ren-dez-vous mais ce sera une erreur.

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Étape 2 Portrait du personnage principal Pages 3 à 13

OBJECTIFS

• Reformuler un texte littéraire avec ses propres mots en dégageant

les éléments clés : le thème et le propos.

• Dresser le portrait du personnage en interprétant

les indices lexicaux et iconographiques.

■ Lecture des pages 3 à 6 et vérification de la compréhension

« Lisez silencieusement le début du roman jusqu’à Je vole le courrier, page 6. »

L’enseignant relit le passage à haute voix. (Au CE1, des élèves sont encore fragiles enlecture.)Puis, l’enseignant interroge les élèves de façon précise :« De qui parle-t-on ?– D’un petit garçon.

Que nous dit-on à son sujet ?– Il vole le courrier de son immeuble.

Comment s’y prend-il ?– Il a des outils (cf. images pages 4 et 5).

– Il s’applique (p. 4).

– Il attend le moment opportun : il s’assure que personne ne le surprendra (p. 6) ».

En déduire des traits de caractère du garçon :« Que ressent-il en volant le courrier ?

– De la peur (p. 3-4) ».

L’enseignant demande aux élèves de se justifier en repérant des indices lexicaux. Il n’estpas utile d’engager un véritable travail sur la peur. Elle fera l’objet d’une étude ultérieure.« Le garçon vole-t-il souvent le courrier ou est-ce la première fois ? »

La question est difficile mais intéressante parce qu’elle permet de cerner le personnage.Les élèves devront repérer l’adverbe « toujours » à la page 3 et le présent d’habitude :« Je vole le courrier » à la page 6. Le maître peut demander : Quelle différence faites-vousentre « J’ai volé le courrier » et « Je vole le courrier » ?

■ Mise en scène du passage

Pour conforter la compréhension de tous les élèves mais aussi donner vie au texte,l’enseignant propose une mise en scène du passage.

Matériel nécessaire : – la boîte aux lettres peut être figurée par le casier d’un bureau (retourné, s’il présente aufond une petite ouverture) ;– des outils ;– une corbeille à papier ;– des enveloppes.

Personnages :Deux enfants jouent le rôle du petit garçon et du concierge.L’enseignant demande aux « acteurs » de verbaliser ce qu’ils font et ce qu’ils ressentent.Les élèves-spectateurs observent puis aident à améliorer le jeu de scène par despropositions.

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■ Lecture des pages 6 à 13 et interprétation de la personnalité du garçon

• Le texte est lu à haute voix par les élèves ou l’enseignant, de la fin de la page 6 à la page 13.Le maître invite les élèves à cerner la personnalité du petit garçon :« Pourquoi l’enfant vole-t-il des lettres qui parlent de voyage et des lettres d’amour ? »

Le maître organise la réflexion en s’appuyant sur les illustrations des pages 11 et 13 :les lettres représentées sont volées. Celle de la page 11 a été écrite par un voyageur. Onpeut amener une carte postale et la lire.« Imaginez que vous êtes à la place du garçon. Vous êtes assis à son bureau. Vous lisez unecarte postale comme celle-ci. Que ressentez-vous ? »Réponses possibles :C’est comme si nous étions nous aussi en voyage.

C’est agréable…

Afin de faire comprendre le plaisir du petit voleur ressenti à la lecture des lettres d’amour,l’enseignant peut faire semblant de lire une lettre enflammée. Effet garanti : les élèves s’enamuseront et pourront comparer leur réaction à celle du garçon.• « Que pensez-vous du garçon ? »

Les élèves pourront trouver l’enfant malhonnête : « il fait des bêtises », sans pour autant le« condamner ». Il est important à ce niveau là que l’enseignant mette à jour cetteambivalence et qu’il permette aux élèves d’envisager le petit voleur comme unpersonnage résolument sympathique, proche d’eux. C’est un personnage qui aimes’évader, rêver. Il adore rire.C’est « un vrai petit diable », « un diablotin attachant », pourra dire l’enseignant.On peut demander aux élèves de compléter la carte d’identité du personnage principal(on finira de la compléter plus tard en indiquant le prénom).

Étape 3 Définition de la notion de suspense Pages 14 à 23

OBJECTIFS

• Comprendre et interpréter le passage.

• Savoir identifier une situation de suspense.

• S’exprimer, donner son avis sur le comportement

du personnage et en débattre.

■ Lecture de la lettre volée et interprétation de l’épisode

• Après avoir fait un rappel de la séance précédente, le maître demande aux élèves de liresilencieusement les pages 14 et 15.Une lecture à haute voix par l’enseignant suit cette phase.• L’enseignant demande ensuite : « Il est écrit “J’ai décacheté un pli tout à fait différent desautres”. En quoi cette lettre est-elle différente ? »

Réponses possibles :Cette lettre est différente de par son destinataire.

Elle offre un rêve : une rencontre avec le Père Noël et un don de cadeaux.

➡ FICHE 1P. 11

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■ Lecture des pages 16 à 22

Les élèves lisent le texte à haute voix et l’enseignant s’assure régulièrement de lacompréhension. Il s’agit ici d’avancer dans l’intrigue du roman sans pour autant entrerdans l’interprétation.Par exemple, à la fin de la page 16, le maître pourra demander : – « Quel jour se passe l’histoire ? » afin de déterminer la date et donc de bien comprendreque le rendez-vous a lieu le jour même ;– « Que signifie “pas de risque de vengeance” ? » pour s’assurer que le vocabulaire estcompris.Le maître explicite le ressenti du garçon, qui se révèle partagé entre la peur et le désird’aller au rendez-vous.

■ Production d’écrit, suivie d’une discussion collective

Sujet« Pourquoi le garçon hésite-t-il à aller au rendez-vous ? À deux, trouvez un argument quile pousse à y aller et un argument qui le pousse à rester chez lui. »

Mise en communChaque binôme expose ensuite les deux arguments qu’il a trouvés et justifie son propos.Réponses possibles :• Il a peur. Cf. p.18 : « J’ai un peu la frousse… Je dois être aussi pâle qu’un fantôme ».Et ce pour plusieurs raisons :– le lieu où il se rend est inconnu ;– il ne sait pas ce qu’il y a derrière la porte ;– il y a peut-être un danger ;– il a usurpé l’identité de quelqu’un.• Il a peut-être la chance de rencontrer le Père Noël et d’obtenir des cadeaux.

Le danger est toujours un peu excitant. Qui n’a jamais apprécié la sensation ressentielorsque l’on prend un risque ? Cf. p. 20 : « L’idée de le voir, de lui parler, de le toucher peut-être, si elle est excitante, elle est aussi effrayante. »

Discussion• Une fois que les élèves ont compris pourquoi le garçon hésitait, il convient de leur faireprendre conscience de l’existence d’une situation de suspense. Le maître peut demanderaux élèves ce qu’ils auraient fait à la place du garçon ; ce qui est une façon :– de renforcer l’identification au personnage ;– de faire verbaliser le caractère pour le moins étrange et dangereux de la situation.Les élèves pourront revenir au texte d’accroche de la quatrième de couverture. Les mots« piège » et « erreur » n’annoncent rien de bon !• L’enseignant fait remarquer qu’à la page 18, le garçon est devant la porte et qu’à lapage 22, il y est encore : on ne sait toujours pas ce qu’il y a derrière…Il pose la question : « Cela vous ennuie-t-il de ne pas savoir ? »

Les élèves pourront verbaliser leurs craintes et leur désir de connaître enfin la suite.Introduire la notion de suspense.

On peut prolonger le travail par la production d’écrit suivante :« Le verrou n’est pas fermé. J’entre. » Raconte la suite.

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Étape 4 Compréhension de la chute Pages 24 à la fin

OBJECTIFS

• Comprendre et interpréter la chute de l’histoire.

• Percevoir la montée en puissance du suspense.

• Se sensibiliser à la notion d’intention d’auteur.

• Réfléchir au comportement du personnage principal.

■ Lecture par les élèves des pages 24 et 25

Après que le maître a fait un rappel des séances précédentes, les élèves lisent à haute voixles pages 24 et 25. Le maître contrôle la compréhension en posant des questions :– « Que se passe-t-il ? »

Les élèves reformulent dans leurs propres mots la scène. Il s’agit de poser la situation : legarçon est entré dans une pièce très sombre qui devient complètement obscure :« Quelqu’un a fermé le store ! ».

– « Que pensez-vous de cette situation ? » (on peut montrer l’illustration de la page 25).L’idée est que les élèves prennent conscience de son aspect effrayant et qu’ils verbalisentleurs craintes pour le personnage.

■ Lecture par le maître des pages 26 à 37

• Après la lecture des pages 26 à 37, l’enseignant demande : « Que s’est-il passé ? »

L’enseignant reprend la chronologie des évènements et dégage avec les élèves leséléments importants : Le garçon a entendu des bruits, un rire. Il a senti une présence, unparfum. Il a pensé qu’il s’agissait d’un lutin. Il y a eu ensuite une voix bizarre. Quelqu’unlui a parlé et lui a demandé de chanter une chanson. Enfin, la lumière s’est rallumée.• Le maître entre ensuite dans l’interprétation du texte par des questions plus poussées :– « Pourquoi le garçon commence-t-il à imaginer le pire ? »

« Le Père Noël » a reconnu la voix d’un enfant alors que Thomas semble être un adulte !Aurait-il compris que le garçon a usurpé l’identité de Thomas ?Le fait que la lumière s’allume risque alors d’aggraver la situation.Le maître amène les élèves à percevoir une aggravation de la situation et ainsi uneaugmentation du suspense.

■ Production d’écrit

« À votre avis, que va-t-il se passer ensuite ? Mettez-vous par groupes de 4 et donnezquelques idées. Écrivez votre réponse sur une feuille ».

• Le maître pensera à désigner un secrétaire et un rapporteur pour chaque groupe.Anticiper sur la suite de l’histoire oblige à bien évaluer la situation. Les élèves pourrontdonc profiter de ce travail pour poser des questions, affiner leur compréhension dupassage.• Les réponses des élèves sont ensuite affichées au tableau et lues. Leur pertinence estdiscutée. Les « délires narratifs » sont rejetés.

■ Lecture par le maître de la fin de l’histoire et interprétation de « la chute »

• Au cours de la lecture, l’enseignant s’assure régulièrement de la bonne compréhensiondu texte et demande aux élèves de l’interpréter en posant des questions sur l’implicite :Page 45 : « En quoi cette situation est-elle terrible ? »

Il s’agit de faire prendre conscience aux élèves que la tension culmine et que le suspenseest à son comble : le lecteur pense que le garçon va mourir.• Après la lecture des deux dernières pages, le maître attend les réactions.Les élèves peuvent être surpris et soulagés. Ils doivent prendre en compte le changementradical de propos et de décor mais aussi lui donner sens.

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Seule explication possible : l’enfant n’a pas réellement vécu toute cette histoire autour duPère Noël.« S’il ne l’a pas vécu, que s’est-il passé ? »

Les élèves peuvent interpréter :– il a fait un cauchemar (cf. titre) ;– il a imaginé toute l’histoire : c’était un devoir pour l’école, « un petit scénario » dont le titre pourrait être Cauchemar à Noël !

L’enseignant peut amener les élèves à débattre de la personnalité du jeune garçon. Il liraalors les derniers mots du texte : « Vite ! Ma pince ! » et montrera la toute dernièreillustration. « Que pensez-vous d’un tel garçon ? »

Réponse possible :Le garçon a un côté diablotin : il n’hésite pas voler le courrier des autres et et le fait qu’ilait pu imaginer un scénario effrayant n’est pas si étonnant que cela puisqu’il se met lui-même dans des situations dangereuses.

• Sarah Cohen-Scali a installé son piège dès les premières pages du roman : elle campe unvrai petit diable, capable de tout et même de nous entraîner dans une histoire à dormirdebout !Dès le début, elle a eu pour intention de « piéger » ses lecteurs pour les surprendre et les amuser.

Étape 5 Les caractéristiques du roman à suspenseOBJECTIFS

• Dégager les caractéristiques du roman à suspense.

• Commencer à se familiariser avec la notion de genre ;

repérer la mention « policier » sur la couverture et

comprendre sa signification.

■ Quels sont les ingrédients du suspense ?

• À la demande de l’enseignant, les élèves reformulent à l’oral et dans leurs propres motsl’histoire du livre. Le maître invite ensuite les enfants à verbaliser et à justifier à nouveauce qu’ils ont ressenti à la lecture de la fin.Les lecteurs ne s’attendaient certainement pas à ce que le petit garçon soit tranquillementdans sa chambre. Ils croyaient qu’il allait être tué ! (Et c’est bien ce que Sarah Cohen-Scalivoulait leur faire croire : c’était son intention.)Leur soulagement est d’autant plus fort que l’auteur a installé, de la page 22 à la page 45,une atmosphère de plus en plus tendue : les lecteurs ont de plus en plus craint pour la viedu garçon et étaient dans l’attente d’une catastrophe.L’enseignant pose alors le problème suivant :« Quels sont les éléments qui créent le suspense dans le roman ? »

Les élèves font des propositions et l’enseignant organise leurs réponses. Si besoin est,il les aide à dégager les ingrédients du suspense, en prenant appui sur les illustrations et le texte et en les questionnant :– il y a un danger qui dure longtemps ;

– le héros a peur et il le dit.

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Après avoir dégagé collectivement et à l’oral les ingrédients qui font le suspens de ce roman, le maître distribue la fiche 2 qui est complétée en collectif.Voici des extraits que l’on peut citer en réponse aux questions 2 et 3 : – Question 2 : « La peur me reprend. » (p. 24)« Je commence à me sentir vraiment très mal. » (p. 26)« J’ai les nerfs à vif. » (p. 30)« Je commence à imaginer le pire. » (p. 36)« La panique me gagne. » (p. 41)« Je vais mourir. » (p. 44)

– Question 3 :« Je laisse échapper un cri. » (p. 26)« Mes muscles sont tendus. » (p. 28)« Ma gorge est nouée. » (p. 28)« Je n’ai plus de salive. » (p. 28)« Je me mords les lèvres jusqu’au sang. » (p. 28)« Je me mets à hurler. » (p. 30)

■ Réflexion autour du genre policier

• « Ne pouvait-on pas savoir qu’il s’agissait d’un roman à suspense sans ouvrir le livre ? »

On peut faire repérer aux élèves la mention « policier » sur la couverture et expliquerbrièvement que cela indique le genre du roman. Le lecteur sait en prenant ce genre de livre que l’histoire fera « un peu peur ».• On peut proposer aux élèves de rechercher en B.C.D. des romans policiers et de releverles repères éditoriaux figurant sur les couvertures et quatrièmes de couverture. Il seraintéressant de faire un parallèle entre les titres et les couvertures.• La liste de référence publiée par le Ministère de l’Éducation nationale http://www.eduscol.education.fr contient plusieurs récits policiers.Qui a volé la camionnette d’Ahmed ? de François Braud est intéressant au sens où ilpropose un lexique des termes utilisés pour le policier.

➡ FICHE 2P. 11

© Éditions Magnard, 200811

FICHE 1

FICHE 2

1. Qu’est-ce qui fait que ce roman est un roman à suspense ?

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2. Cite des passages où le héros dit qu’il a peur.

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3. Lorsque le héros a peur, comment son corps réagit-il ?

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CARTE D’IDENTITÉ

Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Âge : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Adresse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Ce qu’il fait : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Quelques traits de caractère : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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FICHE 3 : ÉVALUATION1. Écris ce que désigne chaque flèche : l’auteur – la dessinatrice – le titre – l’éditeur

2. Pourquoi y a-t-il écrit « policier » sur la couverture ? Coche la bonne réponse :

Parce que le garçon rêve de devenir policier.

Parce que l’histoire fait peur.

Parce que le livre a été écrit par un policier.

3. Complète le texte suivant :

Le personnage important dans le livre est . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

L’histoire se passe au moment de . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ce garçon vole . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Un jour, il vole . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . écrite par le Père Noël.

Dans cette lettre, le Père Noël propose à un certain Thomas un rendez-vous pour choisir

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Le garçon décide d’aller au rendez-vous à sa place. Il se retrouve dans

une pièce noire. Il sent une présence. Il commence à avoir . . . . . . . . . . . . . . . . . . Au bout d’un moment,

il croit même qu’il va . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . On a très peur pour le garçon ; mais surprise, on

apprend qu’en fait il n’a pas vécu cette histoire, il l’a . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . !

4. Entoure le livre qui raconte une histoire policière.

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Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .