33
RAPPORT D’EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PAGAM/GFP II - 2012 (Version finale) MINISTERE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DU BUDGET -------------------- SECRETARIAT GENERAL -------------------- CELLULE D’APPUI A LA REFORME DES FINANCES PUBLIQUES

CELLULE D’APPUI A LA REFORME DES FINANCES …carfip.finances.gouv.ml/images/documents/Rapports/Rapport_annuel... · Tableau de suivi de la mise en œuvre des activités du PAGAM/GFP

  • Upload
    buidieu

  • View
    212

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

RAPPORT D’EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PAGAM/GFP II - 2012

(Version finale)

MMIINNIISSTTEERREE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES

ET DU BUDGET MMIINNIISSTTEERREE DE L’ECONOMIE

ET DES FINANCES -------------------- --------------------

SSEECCRREETTAARRIIAATT GGEENNEERRAALL

---------------------------------------- SSEECCRREETTAARRIIAATT GGEENNEERRAALL

----------------------------------------

CELLULE D’APPUI A LA REFORME DES FINANCES PUBLIQUES

CELLULE D’APPUI A LA REFORME DES FINANCES PUBLIQUES

2

Février 2013

TABLE DES MATIERES

Pages

Table des matières………………………………………………………….………..

Sigles et abréviations …………………………………………………..….………..

Résumé ………………………………………………………………..........................

Introduction ………………………………………………………………....................

I- Présentation de l’état de mise en œuvre des activités du PAGAM/GFP II

en 2012…………………………..…………………………………………

I.1- Effet stratégique 1 ……….……………...……………..……...……....

I.2- Effet stratégique 2 ……….……………...……………..……...……....

I.3- Effet stratégique 3 ……….………………………….....……...……....

I.4- Effet stratégique 4 …………………………...…………...…….…..…

I.5- Renforcement des capacités……………………………………………

I.6- Système de pilotage du PAGAM/GFP II (PAT) …….………………..

II- Analyse des résultats obtenus sur la GFP en 2012………….…….…..…..

II.1- Mobilisation des recettes de l'État …………….….…………………

II.2- Préparation et exécution du budget et généralisation des

appuis budgétaires …………………………..……………………….

II.3- Système de gouvernance financière …………..………………….….

II.4- Déconcentration et décentralisation de la gestion des

finances publiques …………………………………...……..………..

III- Exécution du budget du PAGAM/GFP II en 2012……………………..….

IV- Difficultés rencontrées et propositions de solutions …...............…....……

2

4

6

8

10

11

12

12

14

15

18

19

21

24

26

26

27

28

2

4

6

8

9

9

10

10

11

12

15

15

16

18

19

19

19

21

3

Conclusion……………………………..……………………………..….…..…………

Annexes :

1. Tableau de suivi de la mise en œuvre des activités du PAGAM/GFP II au 31

décembre 2012

2. Cadre de Mesure de Rendement (CMR) au 31 décembre 2012

3. Situation d'exécution du budget du PAGAM/GFP II au 31 décembre 2012

4. Situation d'exécution du budget du PAT au 31 décembre 2012

29

4

SIGLES ET ABREVIATIONS

AMM : Association des Municipalités du Mali

AN : Assemblée Nationale

AP : Activités Programmées

ARMDS : Autorité de Régulation des Marchés Publics et des Délégations de Service Public

BAD : Banque Africaine de Développement

BM : Banque Mondiale

CAISFF : Cellule d’Appui à l’Informatisation des Services Financiers et Fiscaux

CARFIP : Cellule d’Appui à la Réforme des Finances Publiques

CCOCSAD : Comité Communal d’Orientation, de Coordination et de Suivi des Actions de

Développement

CDI : Commissariat au Développement Institutionnel

CBMT : Cadre Budgétaire à Moyen Terme

CDMT : Cadre de Dépenses à Moyen Terme

CERCAP : Centre d’Etudes et de Renforcement des Capacités d’Analyse et de Plaidoyer

CF : Contrôle Financier

CF/AN : Commission des Finances de l’Assemblée Nationale

CGSP : Contrôle Général des Services Publics

CLOCSAD : Comité Local d’Orientation, de Coordination et de Suivi des Actions de

Développement

CMR : Cadre de Mesure de Rendement

CNFL : Comité National des Finances Locales

CNPM : Conseil National du Patronat du Mali

CNSC : Conseil National de la Société Civile

CPS : Cellule de Planification et de Statistique

CRH : Concession Rurale d’Habitation

CROCSAD : Comité Régional d’Orientation, de Coordination et de Suivi des Actions de

Développement

CSCOM : Centre de Santé Communautaire

CSLP : Cellule Stratégique de Lutte contre la Pauvreté

CSRéf : Centre de Santé de Référence

CT : Collectivités Territoriales

CUH : Concession Urbaine d’Habitation

DAF : Direction Administrative et Financière

DAO : Dossier d’Appel d’Offres

DFM : Direction des Finances et du Matériel

DGABE : Direction Générale de l’Administration des Biens de l’Etat

DGB : Direction Générale du Budget

DGD : Direction Générale des Douanes

DGDP : Direction Générale de la Dette Publique

DGI : Direction Générale des Impôts

DGMP-DSP : Direction Générale des Marchés Publics et des Délégations de Service Public

DNCF : Direction Nationale du Contrôle Financier

DNDC : Direction Nationale des Domaines et du Cadastre

DNGM : Direction Nationale de la Géologie et des Mines

DNPD : Direction Nationale de la Planification du Développement

5

DNTCP : Direction Nationale du Trésor et de la Comptabilité Publique

DRB : Direction Régionale du Budget

DRH/SDEF : Direction des Ressources Humaines/Secteur du Développement Economique et

Financier

DRDC : Direction Régionale des Domaines et du Cadastre

ECR : Activités en Cours de Réalisation

EP : Etablissement Public

EPA : Etablissement Public à caractère Administratif

FDE : Fonds de Développement Economique

GFP : Gestion des Finances Publiques

IF: Inspection des Finances

INSTAT : Institut National de la Statistique

LdF : Loi de Finances

LdR : Loi de Règlement

MATCL : Ministère de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales

MEALN : Ministère de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues Nationales

MEFB : Ministère de l’Economie, des Finances et du Budget

MTFPRE : Ministère du Travail, de la Fonction Publique et de la Réforme de l’Etat

MS : Ministère de la Santé

NR : Activités Non Réalisées

NIF : Numéro d’Identification Fiscale

NINA : Numéro d’Identification Nationale

OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement

PAGAM/GFP : Plan d’Action Gouvernemental pour l’Amélioration et la Modernisation de

la Gestion des Finances Publiques

PAMORI II : Programme d’Appui à la Mobilisation des Recettes Intérieures phase II

PARAD : Projet d’Appui à la Réforme Administrative et à la Décentralisation

PAT : Projet d’Assistance Technique pour la gouvernance et la décentralisation budgétaire

PEFA : Public Expenditure and Financial Accountability (Dépenses Publiques et

Responsabilités Financières)

PNTF : Programme National de Transition Fiscale

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

PRED : Programme de Réforme Economique pour le Développement

PRECABS : Projet de Renforcement des Capacités pour le soutien à l’Appui Budgétaire

Sectoriel

PRECAGED : Programme cadre de Renforcement des Capacités nationales pour une Gestion

stratégique du Développement

PTF : Partenaires Techniques et Financiers

R : Activités Réalisées

RFU : Registre du Foncier Urbain

6

SAF : Service Administratif et Financier

SC/CS : Section des Comptes de la Cour Suprême

SG : Secrétariat Général

SGG : Secrétariat Général du Gouvernement

SNCI : Stratégie Nationale du Contrôle Interne

UE : Union Européenne

UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africaine

UNACEM-AN : Unité d'Analyse, de Contrôle et d'Evaluation du Budget de l'Etat du Mali à

l’Assemblée Nationale

7

RESUME

La mise en œuvre du PAGAM/GFP II en 2012 s’est déroulée dans une situation de crise

socio-politique, institutionnelle et économique sans précédent, qui s’est traduite, entre autres,

par la suspension de la quasi totalité des financements extérieurs.

Le présent rapport fait le point, dans ce contexte de crise, de l’état de mise en œuvre des

activités programmées dans le cadre du second Plan d’Action Gouvernemental pour

l’Amélioration et la Modernisation de la Gestion des Finances Publiques (PAGAM/GFP II )

au titre de l’année 2012 et mesure leurs effets sur la gestion des finances publiques au Mali.

Il comprend quatre (4) parties, à savoir :

- la présentation de l’état de mise en œuvre des activités du PAGAM/GFP II au titre de

l’année 2012 ;

- l’analyse des résultats obtenus sur la GFP au cours de la même période ;

- l’exécution du budget du PAGAM/GFP II en 2012 ; et

- les difficultés rencontrées assorties de propositions de solutions.

De l’évaluation de l’état de mise en œuvre des activités du PAGAM/GFP en 2012, il ressort

que deux cent onze (211) activités ont été réalisées ou sont en cours de réalisation, sur un

total de trois cent cinquante trois (353) activités programmées par les structures techniques

du PAGAM/GFP II, soit 59,8% contre 59,5% en 2011. Les activités non réalisées

représentent 40,2% du total programmé.

Des avancées appréciables enregistrées

En dépit d’une situation peu favorable, les recettes fiscales (DGI, DGD, DNDC) ont

enregistré une bonne performance avec un accroissement de 7,5% entre 2011 et 20121.

Ces performances ont été rendues possibles grâce à :

- la promotion du civisme fiscal, par la DGI, à travers la publication régulière sur le site

web du Ministère de l’Economie, des Finances et du Budget, de la liste des

contribuables gérés, respectivement par la Direction des Grandes Entreprises (DGE)

et, la Direction des Moyennes Entreprises (DME) ;

- la mise en œuvre d’une sélectivité semi- automatique des contrôles douaniers par la

cellule technique de gestion des risques créée par la DGD ;

- la mise en place d’un comité mixte d'échanges de renseignements entre DGI, DGD,

DNDC, DNTCP en vue d’élargir et de mieux maîtriser l’assiette fiscale.

La modernisation du circuit des dépenses s’est renforcée, avec la poursuite de

l’interconnexion des services de la chaîne des dépenses (71 sites connectés à PRED 5), la

publication du bulletin statistique (n°1 et n°2) de la dette publique du Mali sur le site Web du

MEFB.

La gestion de la comptabilité de l’Etat a été renforcée avec la poursuite de

l’opérationnalisation de l’Application Intégrée de la Comptabilité de l’Etat (AICE), à la

Recette Générale du District (RGD) en janvier 2012 et à la Trésorerie Régionale de Koulikoro

en décembre 2012.

1 Ce taux concerne les recettes de la DGI, DGD et DNDC

8

En matière de gouvernance et de transparence financière, l’apurement des comptes

publics de 1960 à 1991 par la section des comptes, a conduit à l’élaboration d’un projet de loi

de validation qui a été adopté par l’AN en fin d’année 2012 d’une part, et d’autre part,

l'apurement accéléré des comptes de 1992 à 2008 s’est poursuivi.

De même, au titre de la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Contrôle Interne (SNCI),

on note le développement d’un logiciel de suivi et de mise en œuvre des recommandations du

contrôle administratif, la création de commissions de contrôle de qualité en matière d'audit

interne dans les Inspections ministérielles et la réalisation d’une cartographie des risques sous

la conduite du CGSP avec l’appui de la Banque mondiale pour 2 départements (Education et

Santé). Deux missions tests ont été conduites et les rapports définitifs sont attendus.

En vue de renforcer la décentralisation et la déconcentration, une méthodologie et un

guide d’élaboration des Contrats-Plans ont été définis et le guide de reddition des comptes de

gestion des comptables publics édité en 400 exemplaires à l’attention des services

déconcentrés et des collectivités locales.

Le budget du PAGAM/GFP II s’est exécuté en termes d’engagements à 2,35 milliards de

FCFA sur une dotation globale annuelle révisée de 2,50 milliards de FCFA, soit un taux

d’exécution de 94,2%.

S’agissant du PAT, les décaissements cumulés effectués depuis le démarrage du Projet se sont

élevés à 265,627 millions de FCFA, au 31 décembre 2012 correspondant à un taux

d’exécution de 53,13% (montant rapporté à l’avance initiale de démarrage de 500 millions de

FCFA).

Défis à relever et perspectives à envisager

Comme en 2011, les réformes envisagées demeurent confrontées à certains défis majeurs

d’ordre institutionnel, financier et humain : le renforcement du paysage institutionnel afférent

au contrôle interne et externe, la consolidation de la fiscalité, l’exhaustivité de l’information

budgétaire et la poursuite du renforcement des capacités des ressources humaines.

Une attention particulière doit être portée sur :

la poursuite de la mise en œuvre du PNTF, de la SNCI, du plan complémentaire de

l’étude cohérence PEFA II/PAGAMGFPII ;

la mise en œuvre du plan d’actions de l’étude d’évaluation du système de passation

des marchés publics ;

l’élaboration du budget de l’État en mode budget-programmes ;

la réalisation de l’étude sur le Schéma Directeur Informatique du MEFB ;

la poursuite du renforcement des capacités des ressources humaines impliquées dans

la gestion des finances publiques ; et

l’organisation d’une évaluation externe à mi-parcours du PAGAM/GFP II et d’une

troisième évaluation PEFA en 2013.

9

10

INTRODUCTION

Le PAGAM/GFP II fut adopté par le Gouvernement le 28 juillet 2010. Sa mise en œuvre a

démarré le 1er

janvier 2011 et doit se poursuivre jusqu’en fin décembre 2015. L’effet ultime

recherché par le Gouvernement à travers ce PAGAM/GFP II est de parvenir à terme à une

mobilisation maximale des ressources et leur allocation efficiente en vue de réaliser les

objectifs de croissance et de réduction de la pauvreté. Pour y parvenir, quatre (4) effets

stratégiques ont été définis :

1- Effet stratégique 1 : les recettes de l’Etat sont optimisées de façon durable ;

2- Effet stratégique 2 : la qualité de préparation et d’exécution du budget correspond aux

normes internationales et permet la généralisation des appuis budgétaires ;

3- Effet stratégique 3 : le système de gouvernance financière responsabilise les acteurs et

accroît la transparence et la prévisibilité de la gestion des finances publiques ;

4- Effet stratégique 4 : la déconcentration et la décentralisation sont renforcées par un

système de gestion des finances publiques adéquat. Cet effet constitue une innovation

par rapport au PAGAM/GFP I.

Lors de la conception du PAGAM/GFP II, il a été admis que son caractère évolutif sera assuré

par divers mécanismes d’actualisation dont la production de chronogrammes (ou plans

opérationnels) annuels et une révision du document initial à mi-parcours. Cette démarche

permet d’assurer la prise en charge progressive de nouvelles activités de réformes issues des

études qui seront adoptées en cours d’exécution du Plan d’Action.

C’est ainsi que le PAGAM/GFP II s’est vu intégrer à travers son chronogramme 2011, adopté

par le Comité Technique le 09 février 2011, les activités issues de l’étude opérationnelle sur

« les modalités de certification des comptes publics ». En 2012, il a été également renforcé

par l'intégration dans son chronogramme annuel, de nouvelles activités issues d'études

récemment réalisées, à savoir le Programme National de Transition Fiscale (PNTF), la

Stratégie Nationale de Contrôle Interne (SNCI) et le Plan Opérationnel Complémentaire

(POC) de l'étude sur la cohérence PEFA II-PAGAM/GFP II. Ces études visent respectivement

à améliorer le niveau des recettes budgétaires internes, à doter le système de gestion des

finances publiques d'un dispositif de contrôle interne performant pouvant permettre la

prévention des risques et à réduire le risque fiduciaire au Mali.

Le chronogramme initial du PAGAM/GFP II au titre de 2012, à l’issue de sa validation par le

Comité Technique le 23 février 2012, fait ressortir cinq cent quatre vingt six (586) activités

contre trois cent cinquante cinq (355) en 2011, soit un taux d’accroissement de 65,1%. En

même temps, le nombre d’extrants s’est établi à quatre vingt onze (91) en 2012 contre

soixante quinze (75) en 2011, soit seize (16) extrants de plus correspondant à une

augmentation de 21,3%. Par contre, le nombre d’effets intermédiaires (23) et le nombre

d’effets stratégiques (4) restent inchangés.

Les structures impliquées dans la mise en œuvre du PAGAM/GFP II dites structures

bénéficiaires sont actuellement au nombre de trente une (31) plus onze (11) services chargés

de gérer leurs crédits budgétaires (Directions Administratives et Financières - DAF,

Directions des Finances et du Matériel - DFM et Services Administratifs et Financiers - SAF).

Ceci donne un total de quarante deux (42) services impliqués dans le PAGAM/GFP II en

2012 dont deux (2) nouveaux services (Commissariat au Développement institutionnel-CDI et

DFM du Ministère chargé de la Réforme Administrative) contre quarante (40) en 2011.

11

Le budget 2012 du PAGAM/GFP II, issu du chronogramme annuel initial adopté, était de

11,591 milliards de FCFA dont 6,5 milliards sur financement du Budget National (BN) et

4,681 milliards sur financement du PAT Banque Mondiale.

Suite aux événements du 22 mars 2012 et à la suspension de la coopération financière des

PTF, il est apparu nécessaire de revoir à la baisse le coût des activités financées par le Budget

National pour ne retenir que les activités prioritaires ayant un impact notable sur l'atteinte des

résultats de la réforme. Ceci a conduit à la mise en place d’un chronogramme révisé du

PAGAM/GFP II, appelé programme minimum 2012, qui s’est établi à 2,5 milliards de

FCFA sur financement du Budget National contre 6,5 milliards FCFA prévus initialement,

soit une diminution e d’environ 2/3 des dotations budgétaires des structures opérationnelles ;

il faut retenir en plus de cette diminution le report à 2013 d’une grande partie des activités de

réformes. Le programme minimum 2012 du PAGAM/GFP II a été validé au Ministère de

l’Econome, des Finances et du Budget le 14 mai 2012.

A cause de cette contrainte budgétaire, la part des crédits du Budget National alloués au POC

PEFA II-PAGAM/GFP II a été réduite à 141 millions de FCFA contre 500 millions de

FCFA prévus initialement dans le chronogramme 2012. Celle réservée à la SNCI est ressortie

à 240 millions de FCFA contre 750 millions de FCFA prévus initialement. Enfin, les crédits

alloués au PNTF se sont établis à 70 millions de FCFA contre 250 millions de FCFA

initialement.

Le présent rapport fait le point de l’état d’exécution des activités retenues dans ledit

programme minimum au titre de l’année 2012, tout en mettant l’accent sur l’analyse des

résultats obtenus.

Une activité est dite réalisée (R) si elle connaît un dénouement complet (livraison, fourniture

achevée ou production d’un rapport final etc.) et en cours de réalisation (ECR), si elle connaît

un début d’exécution. L’ensemble de ces deux groupes définit les activités réellement

amorcées ou réalisées. Toutefois, une activité pour laquelle rien n’a été entrepris pour sa mise

en œuvre est qualifiée de non réalisée (NR).

Ce rapport annuel d’évaluation de la mise en œuvre du PAGAM/GFP II s’articule autour de

quatre (4) points :

- la présentation de l’état de mise en œuvre des activités du PAGAM/GFP II au titre de

l’année 2012 ;

- l’analyse des résultats obtenus sur la GFP au cours de la même période ;

- l’exécution du budget du PAGAM/GFP II en 2012 ; et

- les difficultés rencontrées assorties de propositions de solutions.

12

I- PRESENTATION DE L’ETAT DE MISE EN ŒUVRE DES ACTIVITES

DU PAGAM/GFP II AU 31 DECEMBRE 2012

Le programme minimum du PAGAM/GFP II comprend trois cent cinquante trois (353)

activités programmées au titre de l’année 2012. Sur ce total, deux cent onze (211) activités

ont été réellement lancées par les services chargés de la mise en œuvre du PAGAM/GFP II,

soit 59,8%. Ce taux était de 59,5% en 2011 correspondant à cent quatre vingt quatorze (194)

activités lancées sur une programmation annuelle de trois cent vingt six (326) activités.

En 2012, cent vingt cinq (125) ont été réalisées, soit 35,4% du total des activités

programmées, et quatre vingt six (86) activités sont en cours de réalisation, correspondant à

24,4% du total.

Toutefois, cent quarante deux (142) activités n’ont pas démarré, soit 40,2% de l’ensemble des

activités programmées au titre de l’année sous revue.

Le tableau ci-après présente les résultats globaux enregistrés durant l’année 2012.

Tableau 1 : Présentation globale des résultats obtenus au cours de l’année 2012

Statut

AP R ECR NR

Total des

activités

353 125 86 142

Taux

100% 35,4% 24,4% 40,2%

Le total des activités réalisées ou en cours de réalisation (R et ECR) correspond à 59,8% des

activités programmées.

Les résultats enregistrés par effet stratégique/système de pilotage au 31 décembre 2012 dans

le cadre de la mise en œuvre du PAGAM/GFP II se présentent comme suit :

I.1- Effet stratégique 1 : les recettes de l’Etat sont optimisées de façon durable

Au niveau de l’effet stratégique 1, cinquante trois (53) activités ont été lancées sur un total de

quatre vingt onze (91) activités programmées au titre de l’année 2012, soit 58,2%. Au nombre

de ces activités lancées, il y a 25,3% de réalisations effectives.

Ces activités se résument comme suit :

- la création d’une section de planification à la DGD suivant le décret n°146/P-RM du

02 mars 2012 fixant organisation et modalités de fonctionnement de la DGD ;

- la définition de 246 procédures et l’élaboration de 1000 fiches de description de

postes au niveau de la DGI (en attente de validation) ;

- la publication régulière de la revue trimestrielle des Douanes, ainsi que de celle des

Impôts ;

- la création d’un comité mixte d'échange de renseignements entre DGI, DGD, DNDC,

DNTCP, suivant l’arrêté interministériel n° 2012-0913/MEF-MICC-MLAFU du 15

mars 2012 en vue d’élargir et de mieux maîtriser l’assiette fiscale ;

13

- l'interconnexion effective des bases de données DGI-DNTCP (RGD) et DGI-DGMP-

DSP, après DGI-DGD en 2011, en vue de permettre aux administrations d’échanger

en temps réel des informations, notamment sur l’assiette fiscale (NIF/NINA) ;

- la mise en œuvre des outils de la GAR afin de moderniser les formes d’organisation et

méthodes de travail en vue de rendre plus efficient et efficace le recouvrement des

impôts, droits et taxes (à la DGI et de façon embryonnaire à la DGD)

- la mise en place d’une sélectivité semi automatique dans les contrôles douaniers ; et

- l’intégration des critères du Programme National de Transition Fiscale dans la loi de

finances.

Toutefois, au delà des avancées enregistrées au niveau de l’effet stratégique 1, on dénombre

41,8% d’activités non encore démarrées. Il s’agit entre autres de :

- le développement d’un système de partenariat par la DGI pour la fiscalisation de

l'économie parallèle ;

- l’informatisation de la gestion des ressources matérielles et financières dans le cadre

de la modernisation des administrations fiscales, notamment la DGD et la DNDC ; et

- l’élaboration d’une stratégie de développement de la fiscalité locale.

14

I.2- Effet stratégique 2 : la qualité de préparation et d’exécution du budget

correspond aux normes internationales et permet la généralisation des appuis

budgétaires

Sur une programmation annuelle de cent deux (102) activités au niveau de l’effet stratégique

2, soixante (60) activités ont été lancées, soit l’équivalent de 58,8% dont 36,3% de réalisation

effective.

Ces progrès concernent essentiellement :

- l’inscription dans la LdF 2013 des ABG, des ABS et des exonérations au titre des

dépenses fiscales ;

- la production dans les délais des états trimestriels d’exécution du budget, des

certificats de conformité et des comptes administratifs des ordonnateurs ;

- les rapprochements d’écriture entre, d’une part, les comptables publics, et d’autre part,

les comptables publics et les ordonnateurs dont ils sont assignataires ;

- le déploiement du système intégré du Trésor (AICE) à la RGD et à la Trésorerie

Régionale de Koulikoro. ;

- la réconciliation de la base de données de la dette publique avec celles des créanciers,

notamment extérieurs ;

- la mise en place du logiciel de gestion informatisée de la comptabilité-matières

(logiciel déjà déployé dans 41 bureaux comptables sur 44 formés) ;

- la publication du bulletin statistique de la dette publique du Mali (n°1 et n°2) sur le

site web du MEFB respectivement depuis mars et octobre 2012 ;

- la poursuite de la transcription dans l'ordre juridique interne des Directives de

l'UEMOA révisées ;

Cependant, il y a lieu de noter que 41,2% des activités programmées, au niveau de l’effet

stratégique 2, n’ont pas été réalisées, à savoir :

- l’organisation de débat d’orientation budgétaire en 2012 ;

- l’inscription dans la LdF 2013 de la totalité des montants des aides-projets en recettes

et dépenses budgétaires des trois années précédentes ;

- la généralisation et l’interconnexion du plan trésorerie aux comptables supérieurs du

réseau Trésor Public ;

- l’interfaçage de PRED avec le logiciel de gestion de la dette ; et

- l’entrepôt des données.

I.3- Effet stratégique 3 : le système de gouvernance financière responsabilise les

acteurs et accroît la transparence et la prévisibilité de la gestion des finances publiques

Sur un total de cent trois (103) activités prévues au titre de 2012, soixante cinq (65) ont été

lancées dans le domaine de la gouvernance financière et la transparence, soit 63,1%

correspondant au taux le plus élevé en comparaison avec les taux obtenus par les trois (3)

autres effets stratégiques. Parmi ces activités lancées, quarante cinq (45) ont été effectivement

réalisées, soit 43,7%.

Au niveau de l’effet stratégique 3, les principales réalisations sont les suivantes :

15

- le développement d’un logiciel de suivi et de mise en œuvre des recommandations du

contrôle administratif ;

- la création de commissions de contrôle de qualité en matière d'audit interne dans les

13 inspections ministérielles au titre de la SNCI ;

- le lancement de la mise en œuvre de la stratégie nationale de contrôle interne (SNCI) ;

en février-mars 2012 à Bamako ;

- l’apurement des comptes d'attente présentant des soldes anormalement élevés en ce

qui concerne les comptables supérieurs ;

- la mise en place d’un comité de rédaction du rapport annuel de la SC/CS ;

- la transmission des recommandations issues des rapports de la SC/CS sur l'exécution

des lois de finances 2009 et 2010 à l'Assemblée Nationale ;

- la formation de 70 parlementaires aux techniques de communication ;

- l’appui technique de l’UNACEM à la Commission des Finances de l'AN en matière de

contrôle sur le terrain et d’analyse du budget de l’Etat ;

- la création d’une Cellule de Gestion de la Qualité (CGQ) et la désignation d’un

responsable respectivement par décisions n° 003/2012/BVG du 03 janvier 2012 et n°

138/2012/BVG du 09 août 2012 ;

- la diffusion du rapport annuel du BVG sur le site des OSC faîtières ;

- la production et la diffusion, à bonne date, de documents et états statistiques (loi de

règlement, TOFE, Balance du Trésor,…).

En ce qui concerne les études le programme minimum 2012 du PAGAM/GFP II, en compte

23 réparties entre les services impliqués dans la mise en œuvre du PAGAM/GFP II. La

plupart de ces études ont connu un début de réalisation à travers l’élaboration et la validation

des TDR et DAO qui ont été transmis aux DFM pour prise en charge.

Une seule étude a été conduite à terme. Il s’agit de celle relative à l’informatisation de la

DNDC et de ses démembrements régionaux et subrégionaux dont le rapport provisoire a été

déposé. Le rapport final est attendu. 3 autres sont en cours d'exécution :

- l'étude relative à l'identification des ressources à transférer aux CT en concertation

avec les parties prenantes (DNCT/PAT) : le contrat de service a été signé le 15 octobre

2012 et le consultant a démarré ses travaux début novembre 2012 pour un délai

d'exécution de 155 jours ;

- l’étude définissant les moyens à prévoir et les adaptations à introduire dans le

document budgétaire ;

- l’étude du système de gestion des états de la paie afin de déterminer le bon niveau des

états de paie.

En dépit des progrès enregistrés dans l’effet stratégique 3, il convient de souligner que trente

huit (38) autres activités de cet effet stratégique n’ont pas connu de démarrage au cours de

l’année sous revue, soit un taux de non réalisation de 36,9%. Ainsi, au nombre de ces

activités, il y a lieu de citer :

- la validation par le CGSP de manuels de procédures des services et organismes

publics ;

- la relecture des textes des structures du contrôle a priori et des procédures selon les

conclusions de l’étude sur la chaîne de dépenses et de passation des marchés ; et

- le développement par le CDI de code d’éthique et de déontologie commun à

l’ensemble des agents des services publics ;

16

- la finalisation du manuel de procédures relatives à l’examen législatif du budget

d’Etat ;

- l’élaboration d’un plan de communication externe pour le PAGAM/GFP II.

I.4- Effet stratégique 4 : la déconcentration et la décentralisation sont renforcées par

un système de gestion des finances publiques adéquat.

Au titre de l’année 2012, vingt huit (28) activités ont été réellement lancées sur un total de

cinquante deux (52) activités programmées au niveau de l’effet stratégique 4, soit 53,8% dont

28,8% de réalisation effective. Ce taux de 53,8% est le plus bas enregistré au niveau des effets

stratégiques du PAGAM/GFP II.

Les activités réalisées concernent essentiellement :

- la relecture et l’édition du guide pour la mise en place d’un système de reddition des

comptes de gestion des comptables publics en 400 exemplaires ;

- la dotation du CNFL d’un secrétariat permanent (Secrétaire Permanent recruté

(décision n° 0052/MATCL-SG du 23 janvier 2012) ;

- la mise à disposition, des Recettes-Perceptions, des imprimés pour l’application de la

comptabilité à partie double ; et

- la définition d’une méthodologie et du guide d’élaboration des Contrats-Plans (étude "

d'élaboration d'un contrat-type de gestion de ressources financières transférées par

l'Etat aux CT" ayant été finalisée et validée en janvier 2012).

Toutefois, il convient de retenir que 46,2% des activités programmées au niveau de l’effet

stratégique 4 n’ont pas été réalisées. Il s’agit de :

- la définition des critères d’allocation des ressources aux CT en privilégiant les

activités des femmes ;

- le déploiement de l’application intégrée du Trésor (AICE) dans toutes les Recettes-

Perceptions et dans toutes les Collectivités Territoriales ; et

- la mise en place d’un système d’archivage des documents comptables et pièces

justificatives des CT.

I.5- Renforcement des capacités

Au titre de la formation des cadres et agents impliqués dans la Gestion des Finances

Publiques (GFP) en 2012, des ateliers ont été organisés sur des modules communs par la

CARFIP et le CFD, ainsi que sur des modules spécifiques par les autres structures

opérationnelles du PAGAM/GFP II.

En effet, la CARFIP a organisé à Bamako six (6) sessions de formation à l’intention de 234

participants provenant des structures et institutions impliquées dans le PAGAM/GFP II sur les

modules ci après :

- la gestion axée sur les résultats ;

- la comptabilité matières et

- PRED 5.

2 sessions de sensibilisation et d'initiation sur le PAGAM/GFP destinées aux responsables des

organes de presse (écrite et parlée) et aux journalistes économiques (33) se sont tenues

respectivement du 19 au 23 novembre 2012 et du 26 au 30 novembre 2012.

17

Le Centre de Formation pour le Développement (CFD) a organisé 03 sessions de formation à

Bamako au cours de 2012 à l’intention de 62 cadres provenant de divers services (CARFIP,

DGABE, DGD, DNPD, des CPS, DRH/SDEF, FDE, PRECAGED, CAISFF, CDI, CERCAP,

INSTAT, CSLP, CNPM, AMM, DFM/MEFB, DGCE, CGSP, CCIM, BVG,

DGI,DGMP/DSP).

Quant aux modules spécifiques, 40 sessions ont été organisées en 2012 par les autres

structures opérationnelles du PAGAM/GFP II pour 1501 participants formés.

Ceci donne un total de 1052 participants ayant bénéficié des modules communs et spécifiques

de formation réalisés dans le cadre du PAGAM/GFP II au cours de l’année 2012 contre trois

mille deux cent quatre vingt quatre (3284) participants formés en 2011. Il convient de noter

qu’un agent donné peut participer à plusieurs sessions de formation au cours de la même

année.

I.6- Système de pilotage du PAGAM/GFP II

Le système porte sur la coordination de la mise en œuvre des activités inscrites dans le

PAGAM/GFPII. Dans ce cadre, au de cours l’année 2012, la CARFIP a produit le

chronogramme annuel du PAGAM/GFP II, validé par le Comité Technique le 23 février

2012, puis remplacé par un programme minimum 2012 préparé et validé le 14 mai par le

MEFB après la suspension de la coopération avec les PTF suite aux événements du 22 mars

2012. Elle a également préparé le rapport d'évaluation 2011, le rapport de suivi du 1er

semestre 2012 et le chronogramme 2013 du PAGAM/GFPII qui ont été tous examinés et

validés par le Comité Technique lors de sa réunion du 17 décembre 2012. La CARFIP a enfin

rassemblé les pièces justificatives du rapport 2011 à l’intention de la mission de vérification

des PTF en juillet 2012 dans les locaux de la Cellule.

Le PAGAM/GFP II comprend aussi en son sein les activités du PAT pour la gouvernance et

la décentralisation budgétaire dont la coordination technique est assurée par la CARFIP et la

gestion fiduciaire/suivi financier par la Direction des Finances et du Matériel du Ministère de

l’Economie, des Finances et du Budget (DFM/MEFB).

Au cours de 2012, les activités retenues dans le programme minimum du PAGAM/GFP II au

titre du PAT pour le compte de la CARFIP, de la DFM/MEFB, de la CADD/MEFB ont été

entièrement réalisées (recrutement en février 2012 du spécialiste en passation de marchés -

SPM/PAT, actualisation du Plan de Passation de Marchés, tenue régulière de réunions de

suivi des activités, production des Rapports de Suivi Financier - RSF trimestriels et des

rapports d’activités trimestriels, réalisation d’une mission de suivi de l’état de mise en œuvre

des activités PAT dans les services bénéficiaires - mission conduite par l'équipe PAT appuyée

par les trois (3) spécialistes du 11 au 21 juin 2012, etc.).

La mise en œuvre des activités du PAGAM/GFP II par effet stratégique/système de pilotage,

du 1er

janvier au 31 décembre 2012, est résumée dans le tableau ci-après :

18

Tableau 2 : Présentation de l’état de mise en œuvre des activités du PAGAM/GFP II par

effet stratégique/système de pilotage au 31 décembre 2012

Effets stratég.

Activités program.

Etat d'exécution des activités programmées au 31 décembre 2012

Activités réalisées

Taux de réalisation par effet

Activités en cours

de réalisation

Taux d'en cours de

réalisation par effet

Activités non

réalisées

Taux de non

réalisation par effet

AP R ECR NR

Effet stratég. 1

91 23 25,3% 30 33,0% 38 41,8%

Effet stratég. 2

102 37 36,3% 23 22,5% 42 41,2%

Effet stratég. 3

103 45 43,7% 20 19,4% 38 36,9%

Effet stratég. 4

52 15 28,8% 13 25,0% 24 46,2%

Syst. de pilotage

PAGAM/GFP II (PAT). 5

5 5 100,0% 0 0,0% 0 0,0%

Total 353 125 35,4% 86 24,4% 142 40,2%

R+ECR 211 59,8%

En ce qui concerne les activités réellement lancées (activités réalisées plus activités en cours

de réalisation), leur situation est indiquée dans le tableau récapitulatif qui suit :

19

Tableau 3 : Récapitulatif de l’état de mise en œuvre des activités lancées par effet

stratégique/système de pilotage

Effets stratégiques Activités

programmées Activités lancées Taux

Effet stratégique 1 91 53 58,2%

Effet stratégique 2 102 60 58,8%

Effet stratégique 3 103 65 63,1%

Effet stratégique 4 52 28 53,8%

Système de pilotage PAGAM/GFP II

(PAT). 5

5 5 100,0%

Total 353 211 59,8%

La mise en œuvre des activités du PAGAM/GFP II par effet stratégique/système de pilotage,

par effet intermédiaire, par extrant et par activité au cours de l’année 2012 est répertoriée dans

le tableau de suivi joint en annexe 1 du présent rapport.

Le graphique qui suit représente les mêmes activités par effet stratégique/système de

pilotage :

20

Graphique 1 : Représentation de l’état de mise en œuvre des activités du PAGAM/GFP

II par effet stratégique/système de pilotage au 31 décembre 2012

Après l’état de mise en œuvre des activités du PAGAM/GFP II, le point suivant présente

l’analyse des résultats obtenus au 31 décembre 2012.

II- ANALYSE DES RESULTATS OBTENUS

Les principaux progrès réalisés au 31 décembre 2012 en matière d’amélioration et de

modernisation de la gestion des finances publiques au Mali sont traités dans cette deuxième

partie.

A titre de rappel, et comme indiqué plus haut dans la présentation de l’état de mise en œuvre

du PAGAM/GFP II au titre de l’année 2012, deux cent onze (211) activités ont été réellement

lancées (c'est-à-dire réalisées ou en cours de réalisation) sur un total de trois cent cinquante

trois (353) activités programmées, soit un taux de 59,8%. Ce taux était de 59,5% en 2011

(c'est-à-dire 194 sur un total de 326).

Les résultats obtenus au cours de l’année 2012 seront analysés suivant les domaines ci-après :

- mobilisation des recettes de l'État ;

- préparation et exécution du budget et généralisation des appuis budgétaires ;

- système de gouvernance financière ; et

0

20

40

60

80

100

120

Effet strat. 1 Effet strat. 2 Effet strat. 3 Effet strat. 4 Syst. pilotage PAGAM/GFP II

(PAT) . 5

AP

R

ECR

NR

21

- déconcentration et décentralisation de la gestion des finances publiques.

II.1- Mobilisation des recettes de l’Etat

Plusieurs actions ont été menées dans le cadre du renforcement des services d’assiette et de

recouvrement.

II.1.1- Fiscalité intérieure

a) DGI

L’accès des contribuables à l’information se poursuit à travers la publication régulière de la

revue trimestrielle des impôts « impôt.com », la diffusion régulière de trois (3) autres supports

d'information à savoir le bulletin fiscal, le sommaire fiscal et la charte du contribuable

Les critères du Programme National de Transition Fiscale (PNTF), validé par le

Gouvernement en décembre 2010, ont été intégrés dans le projet de loi de finances 2012 :

prévisions DGI de 471,564 milliards de FCFA contre PNTF de 457,400 milliards. En 2011,

on avait prévisions DGI de 425,534 milliards contre PNTF de 411, 180 milliards de FCFA.

Dans le cadre de l’élargissement de l’assiette fiscale, le nombre de contribuables nets recensés

s’est établi à 21 815 en 2012 contre 18977 en 2011 et 13128 en 2010.

Les progrès réalisés ont permis à la DGI d’améliorer la qualité de ses émissions et

d'intensifier ses recouvrements dont le niveau est ressorti à 470,858 milliards de FCFA au 31

décembre 2012 sur une prévision annuelle rectifiée de 470,104 milliards de FCFA, soit un

taux de recouvrement de 100,2% contre 100,6% une année plus tôt (voir tableau 4 ci-après).

Tableau 4 : Situation du recouvrement des recettes de la DGI

Années

2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 (prévision)

Prévision

annuelle (en

milliards de

FCFA)

215,133 252,647 285,430 320 370 425,534 470,104 521,160

Recouvreme

nt (en

milliards de

FCFA)

218,958 256,502 286,133 321,074 370,338 427,936 470,858

Taux de recouvrement

101,8% 102% 100,2% 100,3% 100,1% 100,6% 100,2%

22

b) DNDC

Les missions de suivi du secteur minier ont concerné 12 sites de carrières industrielles aux

alentours de Bamako et de Koulikoro au cours du 1er trimestre 2012. Les échanges effectués

ont eu lieu avec les structures impliquées suivantes : DGI, DNGM, exploitants miniers.

Dans le cadre de la collecte des données foncières et cadastrales en vue de leur migration dans

DATA CENTER, 8 livres fonciers ont été mis à jour à Bamako, 103 livres fonciers mis à jour

à Kati avec 20 297 TF recensés dont 17 000 informatisés dans le RFU.

La DNDC a réalisé 87,204 milliards de FCFA entre le 1er

janvier et le 31 décembre 2012 sur

une prévision annuelle rectifiée de 83,948 milliards de FCFA, soit un taux de réalisation de

103,9% contre 82,5% en 2011 (voir tableau 5 ci-après)

Tableau 5 : Situation du recouvrement des recettes de la DNDC

Années

2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 (prévision)

Prévision

annuelle (en

milliards de

FCFA)

36 38,519 42 45 45 79,200 83,948 88,900

Recouvreme

nt (en

milliards de

FCFA)

44,571 41,6 37,105 50 60,491 65,333 87,204

Taux de recouvrement

123,8% 108,0% 88,3% 111,1% 134,4% 82,5% 103,9%

c) DNTCP

Le niveau de recouvrement des recettes fiscales de la DNTCP s’est établi à 15,683 milliards

de FCFA au 31 décembre 2012 sur une prévision annuelle rectifiée de 15,611 milliards

FCFA, soit un taux de réalisation de 100,5% contre 109,7% en 2011 (c'est-à-dire 13,506

milliards sur une prévision de 12,316 milliards FCFA).

En outre, le Trésor a élaboré en 2012 un programme annuel d’émissions de bons du

Trésor pour un montant prévisionnel total de 185 milliards FCFA de FCFA. Ainsi, sur 8

émissions prévues, 6 ont été réalisées en 2012 respectivement en février, mars, juin, août,

octobre et décembre pour un montant global de 159,38 milliards FCFA.

II.1.2- Fiscalité de porte

Dans le cadre de l’amélioration et l’extension des supports d'information aux contribuables,

on note la publication régulière de la revue des douanes (n° 15, 16 et 17) et la mise à jour

régulière du site web de la DGD (www.douanes.gov.ml).

On enregistre aussi à la Douane la création de la section chargée de la planification suivant le

décret n° 146/P-RM du 02 mars 2012 fixant organisation et modalités de fonctionnement de la

DGD.

23

Au cours de 2012, 103 agents des Douanes ont été formés aux nouvelles techniques de

brigade.

Les recettes enregistrées par les services des Douanes se sont élevées à 297,296 milliards de

FCFA au 31 décembre 2012 sur une prévision annuelle de 296,600 milliards FCFA, donnant

un taux d’exécution de 100,2% contre 100,4% une année plus tôt (voir tableau 6 ci-après).

Tableau 6 : Situation du recouvrement des recettes de la DGD et des exonérations

accordées

Années

2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 (prévision)

Prévision

annuelle (en

milliards de

FCFA)

244,100 265,628 230,2 260 280 300,945

296,600 333,340

Recouvremen

t (en

milliards de

FCFA)

229,249 217,470 212,812 267 283,128 302,160 297,296

Taux de

recouvrement

93,9% 81,87% 92,4% 102,7% 101,1% 100,4% 100,2%

Niveau des

exonérations

accordées (en

milliards de

FCFA)

69,953 113,811 68,030 89,345 98,460 ………… 116,700

En 2012, le montant total des recettes fiscales (recouvrées par la DGI, la DGD, et la DNDC)

est ressorti à 855,36 milliards de FCFA sur une prévision annuelle de 850,65 milliards de

FCFA, soit un taux de 100,5% contre 98,7% en 2011 (c'est-à-dire 795,43 milliards de FCFA

sur une prévision annuelle de 805,68 milliards).

Le taux de pression fiscale globale qui était de 14,8% en 2010 s’est situé à 15,1% en 2011

puis 14,9% en 2012, un taux toujours inférieur à la norme communautaire de l’UEMOA de

17%. Aussi, conformément au programme de transition fiscale de l’UEMOA, des efforts

restent à fournir en vue de réaliser l’objectif de 17%, de pression fiscale, en fin 2013.

.

Les recettes budgétaires totales se sont établies à 871,043 milliards de FCFA en fin décembre

2012 sur une prévision annuelle rectifiée de 866,263 milliards de FCFA, soit un taux de

réalisation de 100,5% contre 98,6% en 2011 (c’est à dire 1021,425 milliards de FCFA sur une

prévision de 1035,874 milliards de FCFA).

24

II.2- Préparation et exécution du budget et généralisation des appuis budgétaires

L’analyse portera successivement sur l’interconnexion, la préparation et l’exécution du budget

de l’Etat, la dette publique et les appuis budgétaires.

25

II.2.1- L’interconnexion

Les progrès réalisés dans le domaine de l’interconnexion portent sur la chaîne des services de

la dépense à travers l’application PRED (Programme de Réforme Economique pour le

Développement) aux niveaux central et déconcentré (Budget, Contrôle Financier, Trésor,

DFM ministérielles et DAF des Institutions de la République). Cette application est utilisée

actuellement à travers sa nouvelle version appelée PRED 5 en architecture trois-tiers (3/3).

Ainsi, le nombre de sites connectés à la chaîne des dépenses à travers l’application PRED 5

est de soixante onze (71) à la date du 31 décembre 2012 contre cinquante six (56) à la même

date en 2011. Tous ces sites exécutent leur budget en temps réel à travers PRED 5 en tant que

Système Intégré de Gestion (SIG) des finances publiques au Mali, facilitant ainsi le suivi

informatisé de l’exécution globale du Budget de l’Etat.

L’application a permis de faciliter davantage l’exécution du Budget de l’Etat en temps réel, la

reddition des comptes administratifs et un accès rapide et sécurisé à la base de données de la

DGB où loge la Cellule PRED.

Toutefois, l'interconnexion des services de recettes et de recouvrement, connaît toujours des

lenteurs.

II.2.2- Préparation du budget

La DGB a assuré la formation des formateurs en préparation et exécution du budget du 14 au

27 juin 2012 pour l'ensemble des départements sectoriels (48 participants dont 25 femmes).

Elle a organisé aussi un atelier de formation sur les CDMT du 28 mai au 04 juin 2012 à

l’intention des structures (45 participants dont 7 femmes).

Le nombre de CDMT finalisés n’a pas évolué en 2012 par rapport à 2011 : vingt six (26) dont

vingt deux (22) CDMT ministériels et quatre (4) CDMT sectoriels. A ceux-ci, il faudra ajouter

également un CBMT global géré au niveau de la DGB.

Par ailleurs, on note que le taux de déconcentration des crédits budgétaires (part du budget de

l’Etat exécutée par les administrations déconcentrées des régions) a atteint 21,1% en 2012

contre 13,4% en 2011. La prévision dans la loi de finances 2012 est fixée à 15,5% (cf. tableau

ci-après).

Tableau 7 : Taux de déconcentration des crédits budgétaires par année

Années

2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 (prévision)

Prévision

1,8% 13,9% 13,9% 14% 18,3% 14,3% 15,5%

Exécution

1,9% 15,3% 16,3% 15,1% 18,6% 13,4 21 ,1%

La déconcentration financière concerne essentiellement 5 ministères identifiés dans le cadre

du PARAD.

26

II.2.3- Exécution du budget

A ce niveau, on note le développement et la mise en place du logiciel de gestion informatisée

de la comptabilité-matières qui a été ensuite déployé dans 41 bureaux comptables sur 44

bureaux comptables invités aux 2 sessions de formation relative à l’utilisation dudit logiciel :

23 sont déjà en phase de production, 18 en phase de test et 3 attendent le

déploiement/l'installation du logiciel à leur niveau.

On note également l’établissement d’un arrêté fixant les modalités et procédures d'application

des décrets d'avances (Arrêté n°12-2940/MEFB-SG du 11 octobre 2012), d’un arrêté fixant

les modalités de transferts et de virements des crédits budgétaires (Arrêté N°12-2939/MEFB-

SG du 11 octobre 2012) et d’une lettre circulaire portant interdiction des mises en dépôt des

crédits budgétaires (Lette N° 03396/MEFB-SG du 12 octobre 2012).

En outre, la lettre circulaire n°00565 du 03 février 2012 a été adressée à tous les EP pour

rappeler les dispositions de la loi n°96-060 relative à la LdF fixant les périodes d’organisation

des conseils d’administration, en vue d’harmoniser le calendrier budgétaire des CT et des EP

avec le cycle budgétaire de l'Etat.

Enfin, les informations budgétaires, financières et comptables sont produites régulièrement

dans les délais et diffusées sur le site web du Ministère de l’Economie, des Finances et du

Budget (www.finances.gov.ml), ainsi que sur les sites des services techniques relevant dudit

département.

Au total, l’exécution globale du budget de l’Etat (hors financement extérieur du BSI), est

ressortie à 888,779 milliards de FCFA au 31décembre 2012 sur une dotation annuelle rectifiée

de 988,605 milliards de FCFA, soit un taux d’exécution de 89,9% contre 94,6% en 2011 et

91,2% en 2010.

II.2.4- Dette publique

La prévision du service de la dette mensualisée et trimestrialisée est communiquée

régulièrement à la DNTCP (ACCT). Le document de stratégie d'endettement pour l'année

2013 a été élaboré et annexé au projet de LdF 2013. Il y a lieu de retenir aussi la publication

du bulletin statistique (n°1 et n°2) de la dette publique du Mali sur le site Web du MEFB

respectivement en mars et octobre 2012 et l’organisation de missions de réconciliation de la

base de données de la dette publique avec celles des créanciers, notamment extérieurs au

niveau de leurs sièges : Fonds Koweitien au Koweït et ABN AMRO BANK ou Ex Fortis

Bank aux Pays-Bas, en février et mars 2012.

II.2.5- Appuis budgétaires

Au titre des aides budgétaires (générales et sectorielles) en provenance des PTF, seulement

5,358 milliards de FCFA ont été décaissés au cours du 1er

semestre 2012 sur une prévision

annuelle de 127,537 milliards de FCFA, soit un taux de décaissement de 4,2%. Ce faible taux

s’explique par la suspension des appuis budgétaires des PTF suite aux événements du 22 mars

2012.

La situation des aides budgétaires en provenance des PTF est la suivante :

27

Tableau 8 : Situation des aides budgétaires

Années

2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Prévision

annuelle (en

milliards de

FCFA)

154,400 115,600 122,465 194,537 153,425 149,555 127,537

Décaissement

(en milliards

de FCFA)

147,054 98,367 108,762 183,809 135,167 166,437 5,358

Taux de

décaissement

95,2% 85,1% 88,8% 94,5% 88,1% 111,3% 4,2%

II.3- Système de gouvernance financière

Les résultats significatifs obtenus au cours de l’année 2012 dans le domaine de la

gouvernance financière, prenant en compte aussi la transparence, sont indiqués comme suit :

II.3.1- Transparence et contrôle des marchés publics

Les plans de passation de l’année 2012 ont été validés et publiés dans le journal des marchés

publics.

Le pourcentage des marchés passés par appels d’offres ouverts (en nombre) est ressorti à 75%

en 2009, 78% en 2010, 79% en 2011 et 83% en 2012. S’agissant du pourcentage des marchés

passés par entente directe (en nombre), il a évolué comme suit : 9,26% en 2009, 12,98% en

2010, 7% en 2011 et 8% en 2012.

Quant au délai moyen de traitement des dossiers de passation des marchés, il est passé de 127

jours en 2010 à 105 jours en 2011 et 96 jours en 2012 contre une valeur cible annuelle de 90

jours. Il s’agit du nombre de jours ouvrables couverts par la passation de chaque marché (la

date de départ étant la date d’entrée du Dossier d’Appel d’Offres - DAO, ou de la demande de

reconduction ou de la passation d’un marché par entente directe à la DGMP-DSP, et la date

finale étant la date de numérotation du marché).

II.3.2- Contrôle interne des postes comptables du Trésor

Les missions de recensement des régies d'avances et régies spéciales auprès des départements

ministériels, des institutions, des directions centrales et établissements publics, ont été

réalisées par les Inspecteurs du Trésor en exécution des ordres de missions n° 112, 113, 114,

115, 116, 117, 118 et 145/DNTCP-DN du 14 août 2012. Une recommandation forte issue de

des missions de recensement est relative à la fermeture des régies d'avances non conformes.

Cette recommandation devra être mise en œuvre lors des arrêtés de fin d'année.

Le nombre de postes comptables appliquant le dispositif de contrôle interne, développé par la

DNTCP, n’a pas évolué en 2012 par rapport à celui de 2011 qui était de cinquante sept (57)

sur un total de quatre vingt sept (87). Ces quatre vingt sept (87) postes sont constitués de

onze (11) postes comptables supérieurs et de soixante seize (76) Recettes-Perceptions.

28

II.3.3- Contrôle administratif

Les réunions trimestrielles de coordination des missions des Inspections ministérielles se sont

régulièrement tenues, au cours de l’année, sous l’égide Contrôle Général des Services Publics

(CGSP), permettant ainsi l’exécution des programmes de vérification des différentes

structures chargées du contrôle administratif.

Au nombre des réalisations, on peut retenir la mise en place, par l’entremise du CGSP, de

commissions de contrôle de qualité en matière d'audit interne au sein des treize (13)

Inspections ministérielles.

Au titre de la SNCI, un atelier de sensibilisation à l'audit basé sur les risques dans le cadre du

développement d’une méthodologie d’identification et de traitement des risques à l’usage des

services publics s’est tenu du 12 au 16 novembre 2012, regroupant 80 agents publics, Une

cartographie des risques est en cours de réalisation sous la conduite du CGSP et avec l’appui

de la Banque mondiale pour chacun des 2 départements tests de l’Education et de la Santé.

Par ailleurs, dans le cadre du renforcement de l’effectif des Inspecteurs de l’IF, 4 cadres ont

été affectés à l'IF en attente de leur nomination par Décret en Conseil des Ministres. Le

tableau de bord a été élaboré en février 2012 sur la base des toutes premières missions de l'IF.

Il est mis à jour au fur et à mesure que les missions sont programmées et réalisées au cours de

l'année.

En 2012, vingt cinq (25) missions de vérifications et d’audits ont été effectuées par l’IF sur

une prévision annuelle de quarante huit (48), soit 52,1%. En outre, l’IF a effectué au cours de

la période sous revue douze (12) supervisions de passation de services.

II.3.4- Contrôle juridictionnel

Un comité de rédaction du rapport annuel de la SC/CS a été mis en place suivant la décision

n°0046/P-CS du 07 mai 2012 et les membres chargés de la rédaction du rapport annuel ont été

désignés suivant la décision n°2012-0055/P-CS du 28 mai 2012.

Le rapport sur l'exécution de la loi de finances 2009 et sa déclaration générale de conformité

ont été transmis à l'Assemblée Nationale le 26 janvier 2012. Ceux relatifs à l'exécution de la

loi de finances 2010 ont été ensuite transmis à l'Assemblée Nationale le 25 octobre 2012, ainsi

que les recommandations issues des rapports sur l'exécution des lois de finances 2009 et 2010.

Certains rapports sont publiés sur le site web de la SC/CS, notamment le rapport sur

l'exécution de la loi de finances 2009 et le rapport 2010 sur le financement des partis

politiques (voir www.sectiondescomptes.cs.ml).

II.3.7- Contentieux de l’Etat

Sur quatre (4) procès dont l’État et ses démembrements ont fait l’objet dans les affaires de

corruption et de délinquance financière en 2012, trois (3) ont été gagnés par l’Etat, soit un

taux de 75%. Ce chiffre était de 4 sur un total de 5 procès en 2011, soit 80%, et de 3 sur un

total de 4 procès en 2010, soit 75%.

29

II.3.8- Information citoyenne sur la gestion financière

Le site web du Conseil National de la Société Civile (CNSC) a été créé (www.conseil

societecivile.org). Sur ce site figurent le rapport 2010 et le rapport bilan 2004-2010 du BVG,

les documents sur le CSCRP, les lois de finances 2011 et 2012, la fiscalité locale révisée, la

situation d'exécution du budget de l'Etat au 30 juin 2011 et le rapport PEFA 2010.

Le site web est mis à jour par un agent contractuel qui est appuyé par deux (2) bénévoles

chargés de la validation des informations. Les informations sont collectées sans problème

majeur, le 1er bulletin d'information du CNSC a été édité et est disponible.

II.4- Déconcentration et décentralisation de la gestion des finances publiques

On peut noter la relecture du guide pour la mise en place d’un système de reddition des

comptes de gestion des comptables publics. En effet, ce guide a été revu, édité en 400

exemplaires.

En outre, le guide d'opérationnalisation du décret n°02-314 fixant les détails des compétences

transférées de l'Etat aux CT a été aussi réédité en 4000 exemplaires.

Les guides de gestion des CSCOM et CSREF (Tomes I et II) à leur tour ont été réédités

chacun en 2000 exemplaires et le manuel de facilitation de partenariats locaux (Tomes I et II)

en 3400 exemplaires.

Le CNFL a été doté d’un secrétariat permanent et le Secrétaire Permanent recruté suivant la

décision n°0052/MATCL-SG du 23 janvier 2012.

En vue de dynamiser les commissions de finances locales au niveau des CT, des missions ont

été réalisées du 16 au 19 décembre 2012 dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso et

Ségou.

III- EXECUTION DU BUDGET DU PAGAM/GFP II EN 2012

A la fin de l’année 2012, l’exécution du budget du PAGAM/GFP II en termes d’engagements

est ressortie à 2,35 milliards de FCFA sur une dotation globale annuelle révisée de 2,50

milliards de FCFA, soit un taux d’exécution de 94,2% contre 97,7% en 2011.

En termes de liquidations, cette exécution s’est établie à 2,06 milliards de FCFA,

correspondant à un taux d’exécution de 82,5% contre 96,1% en 2011.

Ce résultat relativement faible est en partie lié à la validation tardive du chronogramme 2012

(23 février 2012), au gel des crédits dans PRED 5 suite aux événements du 22 mars qui ont

d'ailleurs conduit à la mise en place du programme minimum pour la mise en œuvre des

activités 2012 du PAGAM/GFP II et dont la validation par le MEFB n'est intervenue que le

14 mai 2012.

Le détail de l’utilisation des crédits du PAGAM/GFP II par structure au 31 décembre 2012 est

donné dans l’annexe 3 du présent rapport.

Pour ce qui concerne le budget du PAT, les événements de mars 2012 ont conduit à un

réaménagement des crédits à hauteur de 500 millions FCFA en relation avec la trésorerie

30

disponible sur le compte spécial du Projet contre une programmation initiale de 4,681

milliards FCFA.

Aussi, à la date du 31 décembre 2012, les décaissements cumulés effectués depuis le

démarrage du PAT se sont chiffrés à 265,627 millions de FCFA, correspondant à un taux

d’exécution de 53,13% (montant rapporté à l’avance initiale de démarrage de 500 millions de

FCFA).

IV- DIFFICULTES RENCONTREES ET PROPOSITIONS DE SOLUTIONS

Les difficultés rencontrées se résument comme suit :

- le gel des crédits suite aux évènements du 22 mars 2012 ;

- la validation tardive du chronogramme révisé soit le 14 mai 2012 ;

- les lenteurs dans les procédures de passation des marchés ;

- l’insuffisance et la faiblesse des ressources humaines pour la mise en œuvre des

activités, notamment les études.

Par ailleurs, il n’est toujours pas possible d’avoir la situation d’exécution financière par

activité.

Il est recommandé, pour l’année 2013 de privilégier les mesures visant à faciliter la

mobilisation des crédits dans les meilleurs délais, notamment à travers :

- la préparation à temps des dossiers d’appel d’offres par les structures bénéficiaires ;

et

- le traitement diligent des dossiers de marchés non seulement par les gestionnaires de

crédits (DFM, DAF et SAF), mais aussi par la DGMP-DSP, la DGB, la DNCF et la

DNTCP ;

- le renforcement des capacités des cadres aux procédures de passation et d’exécution

des marchés publics.

31

CONCLUSION

La mise en œuvre du PAGAM/GFP II en 2012 a été marquée par une crise sociopolitique et

institutionnelle sans précédent, due aux évènements du 22 mars qui ont conduit à la

suspension de la quasi totalité des financements extérieurs.

Au titre de l’année 2012, sur trois cent cinquante trois (353) activités programmées, deux cent

onze (211) ont été réellement lancées par les services chargés de la mise en œuvre du

PAGAM/GFP II, soit 59,8% dont 35,4% de réalisation effective.

Il s’agit entre autres de :

- la création d’un comité mixte d'échange de renseignements entre DGI, DGD, DNDC,

DNTCP, suivant l’arrêté interministériel n° 2012-0913/MEF-MICC-MLAFU du 15

mars 2012 en vue d’élargir et de mieux maîtriser l’assiette fiscale ;

- l'interconnexion effective des bases de données DGI-DNTCP (RGD) et DGI-DGMP-

DSP, après DGI-DGD en 2011, en vue de permettre aux administrations d’échanger

en temps réel des informations, notamment sur l’assiette fiscale (NIF/NINA) ;

- le déploiement du système intégré du Trésor (AICE) à la RGD et à la Trésorerie

Régionale de Koulikoro

- la mise en place du logiciel de gestion informatisée de la comptabilité-matières

(logiciel déjà déployé dans 41 bureaux comptables sur 44 formés) ;

- le développement d’un logiciel de suivi et de mise en œuvre des recommandations du

contrôle administratif ;

- la création de commissions de contrôle de qualité, dans 13 inspections ministérielles

en matière d'audit interne dans les inspections ministérielles au titre de la SNCI;

- la création, au sein du BVG, d’une Cellule de Gestion de la Qualité (CGQ) par

décision n° 003-2012/BVG du 03 janvier 2012 et la désignation d’un responsable par

décision n° 138-2012/BVG du 09 août 2012 ;

- la relecture et l’édition du guide pour la mise en place d’un système de reddition des

comptes de gestion des comptables publics en 400 exemplaires ; et

- la définition d’une méthodologie et du guide d’élaboration des Contrats-Plans (l’étude

" d'élaboration d'un contrat-type de gestion de ressources financières transférées par

l'Etat aux CT" ayant été finalisée et validée en janvier 2012).

Toutefois, il convient de retenir qu’au-delà de ces réalisations, cent quarante deux (142)

activités n’ont pas connu de démarrage, soit 40,2% de l’ensemble des activités programmées

au titre de l’année sous revue.

En termes d’engagements, le budget du PAGAM/GFP II s’est exécuté à 2,35 milliards de

FCFA sur une dotation globale annuelle révisée de 2,50 milliards de FCFA, soit un taux

d’exécution de 94,2%.

S’agissant du PAT, les décaissements cumulés effectués depuis le démarrage du Projet ont

atteint 53,13% de l’avance initiale de démarrage (500 millions de FCFA) , au 31 décembre

2012.

32

En plus des difficultés rencontrées et des propositions de solutions formulées dans le présent

rapport, les réformes actuelles envisagées demeurent confrontées à des défis d’ordre

institutionnel, financier et humain.

En termes de perspectives, une attention particulière doit être portée sur :

la poursuite de la mise en œuvre du PNTF en vue de l'atteinte de l'objectif

communautaire du taux de pression fiscale, de la SNCI, du plan complémentaire de

l’étude cohérence PEFA II/PAGAMGFPII et du plan d’actions de l’étude d’évaluation

du système de passation des marchés publics à partir des indicateurs de base

OCDE/CAD (plans d’actions desdites études déjà intégrés dans le PAGAM/GFP II) ;

33

le renforcement de la gestion des finances publiques au niveau décentralisé à travers

la poursuite de la mise en œuvre du Projet d’Assistance Technique pour la

gouvernance et la décentralisation budgétaire (PAT), qui finance notamment les

activités de l’effet stratégique 4 du PAGAM/GFP II ;

le renforcement de la gestion de la comptabilité de l’Etat avec la poursuite du

déploiement de l’Application Intégrée de la Comptabilité de l’Etat (AICE) dans les

postes comptables supérieurs du Trésor ;

l’élaboration du budget de l’État en mode budget-programmes ;

la réalisation de l’étude sur le Schéma Directeur Informatique du MEFB en vue de

décloisonner les ilots informatiques existants ;

la poursuite du renforcement des capacités des ressources humaines impliquées dans

la gestion des finances publiques ; et

l’organisation d’une évaluation externe à mi-parcours du PAGAM/GFP II et d’une

troisième évaluation PEFA en 2013.