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RAPPORT D’EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PAGAM/GFP II - 2013 (Version finale) Mars 2014 MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES -------------------- SECRETARIAT GENERAL --------------- CELLULE D’APPUI A LA REFORME DES FINANCES PUBLIQUES

SECCRREETTAAR RIIAATT GGEENNEERAALL - - - - …carfip.finances.gouv.ml/images/documents/Rapports/Rapport_annuel... · Tableau de suivi de la mise en œuvre des activités du PAGAM/GFP

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RAPPORT D’EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PAGAM/GFP II - 2013

(Version finale)

Mars 2014

MMIINNIISSTTEERREE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES MMIINNIISSTTEERREE DE L’ECONOMIE

ET DES FINANCES

-------------------- --------------------

SSEECCRREETTAARRIIAATT GGEENNEERRAALL

------------------------------

SSEECCRREETTAARRIIAATT GGEENNEERRAALL

----------------------------------------

CELLULE D’APPUI A LA REFORME

DES FINANCES PUBLIQUES

CELLULE D’APPUI A LA REFORME

DES FINANCES PUBLIQUES

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TABLE DES MATIERES Pages

Liste des annexes……………………………………………………………………

Sigles et abréviations …………………………………………………..….………..

Résumé ………………………………………………………………..........................

Introduction ………………………………………………………………....................

I. Présentation et analyse des résultats obtenus dans la mise en œuvre des

activités du PAGAM/GFP II ………………………………………………

I.1. Effet stratégique 1 ……….……………...……………..……...……....

I.2. Effet stratégique 2 ……….……………...……………..……...……....

I.3. Effet stratégique 3 ……….………………………….....……...……....

I.4. Effet stratégique 4 …………………………...…………...…….…..…

I.5. Système de pilotage du PAGAM/GFP II …….……………………….

II. Exécution du budget du PAGAM/GFP II en 2013……………………..….

III. Difficultés rencontrées et propositions de solutions …...............…....……

Conclusion…………………………………………..………………………………..

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ANNEXES

1. Tableau de suivi de la mise en œuvre des activités du PAGAM/GFP II au

31 décembre 2013

2. Cadre de Mesure de Rendement (CMR) au 31 décembre 2013

3. Situation d'exécution du budget du PAGAM/GFP II au 31 décembre 2013

4. Situation d'exécution du budget du PAT au 31 décembre 2013

5. Tableau présentant l’état de mise en œuvre des activités du

PAGAM/GFP II par effet stratégique/système de pilotage au 31 décembre

2013

6. Tableau récapitulatif de l’état de mise en œuvre des activités lancées par

effet stratégique/système de pilotage

7. Situation des études et des activités de formation/renforcement des

capacités des ressources humaines

4

SIGLES ET ABREVIATIONS

AICE : Application Intégrée de la Comptabilité de l’Etat

AMM : Association des Municipalités du Mali

AN : Assemblée Nationale

AP : Activités Programmées

ARMDS : Autorité de Régulation des Marchés Publics et des Délégations

de Service Public

BAD : Banque Africaine de Développement

BM : Banque Mondiale

CAISFF : Cellule d’Appui à l’Informatisation des Services Financiers et

Fiscaux

CARFIP : Cellule d’Appui à la Réforme des Finances Publiques

CBMT : Cadre Budgétaire à Moyen Terme

CCOCSAD : Comité Communal d’Orientation, de Coordination et de Suivi

des Actions de Développement

CDI : Commissariat au Développement Institutionnel

CDMT : Cadre de Dépenses à Moyen Terme

CERCAP : Centre d’Etudes et de Renforcement des Capacités

d’Analyse et de Plaidoyer

CF : Contrôle Financier

CF/AN : Commission des Finances de l’Assemblée Nationale

CFCT : Centre de Formation des Collectivités Territoriales

CGSP : Contrôle Général des Services Publics

CLOCSAD : Comité Local d’Orientation, de Coordination et de Suivi des

Actions de Développement

CMR : Cadre de Mesure de Rendement

CNFL : Comité National des Finances Locales

CNPM : Conseil National du Patronat du Mali

CNSC : Conseil National de la Société Civile

CPS : Cellule de Planification et de Statistique

CRH : Concession Rurale d’Habitation

CROCSAD : Comité Régional d’Orientation, de Coordination et de Suivi des

Actions de Développement

CSCOM : Centre de Santé Communautaire

CSLP : Cellule Stratégique de Lutte contre la Pauvreté

CSRéf : Centre de Santé de Référence

CT : Collectivités Territoriales

CUH : Concession Urbaine d’Habitation

DAF : Direction Administrative et Financière

DAO : Dossier d’Appel d’Offres

DFM : Direction des Finances et du Matériel

DGABE : Direction Générale de l’Administration des Biens de l’Etat

DGAT : Direction Générale de l’Administration du Territoire (ex DNI)

DGB : Direction Générale du Budget

DGCE : Direction Générale du Contentieux de l’Etat

DGCT : Direction Générale des Collectivités Territoriales (ex DNCT)

5

DGD : Direction Générale des Douanes

DGDP : Direction Générale de la Dette Publique

DGI : Direction Générale des Impôts

DGMP-DSP : Direction Générale des Marchés Publics et des Délégations de

Service Public

DNCF : Direction Nationale du Contrôle Financier

DNDC : Direction Nationale des Domaines et du Cadastre

DNGM : Direction Nationale de la Géologie et des Mines

DNPD : Direction Nationale de la Planification du Développement

DNTCP : Direction Nationale du Trésor et de la Comptabilité Publique

DRB : Direction Régionale du Budget

DRH/SDEF : Direction des Ressources Humaines/Secteur du Développement

Economique et des Finances

DRDC : Direction Régionale des Domaines et du Cadastre

ECR : Activités en Cours de Réalisation

EP : Etablissement Public

EPA : Etablissement Public à caractère Administratif

FDE : Fonds de Développement Economique

GFP : Gestion des Finances Publiques

IF : Inspection des Finances

INSTAT : Institut National de la Statistique

LdF : Loi de Finances

LdR : Loi de Règlement

MAT : Ministère de l’Administration Territoriale

MEN : Ministère de l’Education Nationale

MEF : Ministère de l’Economie et des Finances

MFP : Ministère de la Fonction Publique

MSHP : Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique

NIF : Numéro d’Identification Fiscale

NINA : Numéro d’Identification Nationale

NR : Activités Non Réalisées

OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement

OSC : Organisations de la Société Civile

PAGAM/GFP : Plan d’Action Gouvernemental pour l’Amélioration et la

Modernisation de la Gestion des Finances Publiques

PAMORI II : Programme d’Appui à la Mobilisation des Recettes Intérieures

phase II

PARAD : Projet d’Appui à la Réforme Administrative et à la

Décentralisation

PAT : Projet d’Assistance Technique pour la gouvernance et la

décentralisation budgétaire

6

PEFA : Public Expenditure and Financial Accountability (Dépenses

Publiques et Responsabilités Financières)

PNTF : Programme National de Transition Fiscale

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

POC : Plan Opérationnel Complémentaire

PRECABS : Projet de Renforcement des Capacités pour le soutien à l’Appui

Budgétaire Sectoriel

PRECAGED : Programme cadre de Renforcement des Capacités nationales

pour une Gestion du Développement

PRED : Programme de Réforme Economique pour le Développement

PTF : Partenaires Techniques et Financiers

R : Activités Réalisées

RFU : Registre du Foncier Urbain

SAF : Service Administratif et Financier

SC/CS : Section des Comptes de la Cour Suprême

SG : Secrétariat Général

SGG : Secrétariat Général du Gouvernement

SNCI : Stratégie Nationale de Contrôle Interne

UE : Union Européenne

UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africaine

UNACEM-AN : Unité d'Analyse, de Contrôle et d'Evaluation du Budget de l'Etat

du Mali à l’Assemblée Nationale

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RESUME

La mise en œuvre du PAGAM/GFP II en 2013 s’est déroulée dans un contexte marqué par la

reprise de la croissance économique, à la suite de l’amélioration de la situation sécuritaire et

de la reprise de l’aide des Partenaires Techniques et Financiers (PTF).

Le présent rapport annuel, élaboré dans ce contexte fait le point, de l’état de mise en œuvre

des activités programmées dans le second Plan d’Action Gouvernemental pour l’Amélioration

et la Modernisation de la Gestion des Finances Publiques (PAGAM/GFP II) au titre de

l’année 2013, et mesure leurs effets sur la gestion des finances publiques au Mali. Il

comprend quatre (4) parties :

- la présentation et l’analyse des résultats obtenus dans la mise en œuvre des activités

du PAGAM/GFP II ;

- l’exécution du budget du PAGAM/GFP II ; et

- les difficultés rencontrées assorties de propositions de solutions.

De l’évaluation de l’état de mise en œuvre des activités du PAGAM/GFP en 2013, il ressort

que deux cent soixante treize (273) activités ont été réalisées ou sont en cours de réalisation,

sur un total de trois cent quatre vingt quatorze (394) activités programmées par les structures

techniques du PAGAM/GFP II, soit 69,3% contre 60,3% en 2012. Les activités non réalisées

représentent 30,7% du total programmé.

En dépit du contexte peu favorable, les recettes fiscales (DGI, DGD, DNDC) ont enregistré

une légère performance, avec un accroissement de 3,1% entre 2012 et 2013

essentiellement dû à :

- une hausse des importations de 16% ;

- des efforts internes de gestion de l’administration des douanes en l’occurrence la

réduction des exonérations douanières, le renforcement du suivi du programme de

vérification des importations, l’intensification des efforts de lutte contre la fraude et le

redéploiement du personnel.

L’amélioration du processus de préparation et d’exécution du budget s’est renforcée avec

la promulgation du nouveau règlement financier et l’interconnexion de sept nouveaux sites au

PRED 5.

En matière de gouvernance et de transparence financière, la loi N°2013-031 du 23 juillet

2013 portant code de transparence a été promulguée. Au titre de la mise en œuvre de la

Stratégie Nationale de Contrôle Interne (SNCI), on note la réalisation d’une cartographie des

risques sous la conduite du CGSP pour quatre (4) départements (Education, Santé,

Agriculture et Equipement et Transports). Une étude a été également réalisée sur la chaîne des

dépenses et de passation des marchés afin d’identifier les possibilités d’allégement des

contrôles et d’éliminer les contrôles redondants ou inutiles.

Le Conseil National de la Société Civile (CNSC) a organisé des campagnes d’information et

de sensibilisation des citoyens sur les finances publiques et a développé des outils de collecte

de données et d’analyse financière.

8

Dans le domaine de la décentralisation et la déconcentration, un guide de reddition des

comptes de gestion des comptables publics et un guide de confection des comptes

administratifs ont été édités, à l’attention des services déconcentrés et des collectivités locales.

Le rapport de l’étude sur « l’identification des ressources du budget de l’Etat et des fonds

sectoriels à transférer aux Collectivités Territoriales en concertation avec les parties

prenantes » a été validé.

Au plan financier, le budget du PAGAM/GFP II s’est exécuté en termes d’engagements à

2,77 milliards de FCFA sur une dotation globale annuelle de 3 milliards de FCFA, soit un

taux d’exécution de 92,5%.

S’agissant de l’exécution du budget du PAT au 31 décembre 2013, les engagements se sont

établis à 1,13 milliard de FCFA sur une dotation annuelle de 4,32 milliards de FCFA, soit

26,2% et les mandatements à 1,04 milliard de FCFA, soit 24,2% de la dotation globale

annuelle du PAT.

Au titre des perspectives, les réformes envisagées se poursuivront afin de consolider les

acquis.

A cet égard, les prochaines actions porteront particulièrement sur :

- l’intensification des efforts en matière de réformes fiscale et de modernisation des

administrations fiscale et douanière à travers l’accélération de la mise en œuvre de la

transition fiscale ;

- l’élaboration d’un schéma directeur informatique du MEF ;

- la définition des principes du nouveau cadre de responsabilité des responsables de

programmes, notamment les critères de désignation desdits responsables dans le cadre

de la budgétisation par programmes ;

- la poursuite de la mise en œuvre du plan d’action de l’étude d’évaluation du système

de passation des marchés publics ;

- l’amélioration de la gestion des finances publiques au niveau décentralisé à travers la

poursuite de la mise en œuvre du PAT ;

- le renforcement de la gestion de la comptabilité de l’Etat avec la poursuite du

déploiement d’AICE dans les postes comptables du Trésor ;

- l’accélération de l’exécution de la stratégie nationale de contrôle interne ;

- le renforcement des capacités des agents par la mise en œuvre du plan de formation

pluriannuel du MEF

- l’organisation d’une troisième évaluation PEFA en 2014.

9

INTRODUCTION

Le PAGAM /GFP II est un plan triennal glissant bâti selon les principes de la Gestion Axée

sur les Résultats (GAR). Dès sa conception, il a été admis que le caractère évolutif du

PAGAM/GFP II sera assuré par divers mécanismes d’actualisation, notamment la prise en

charge progressive des nouveaux éléments de réformes issus des études qui seront réalisées et

adoptées en cours d’exécution.

Se fondant sur ce caractère évolutif du PAGAM/GFP II, le plan opérationnel 2013 du

PAGAM/GFP II s’est vu intégrer le plan d’action de l’étude d’évaluation du système national

de passation des marchés publics (PA/EMP) à partir des indicateurs de base OCDE/CAD. Les

mesures contenues dans le plan d'action de cette étude visent à améliorer la qualité du système

malien de passation des marchés publics.

Dans ce contexte, le chronogramme 2013 du PAGAM/GFP II, fait ressortir trois cent quatre

vingt quatorze (394) activités, contre trois cent cinquante trois (353) pour le programme

minimum 2012 du PAGAM/GFP II. Le nombre d’extrants s’est établi à quatre vingt neuf (89)

contre quatre vingt quatre (84) en 2012. Par contre, le nombre d’effets intermédiaires (23) et

le nombre d’effets stratégiques (4) restent inchangés.

Pour mettre en œuvre les activités programmées, la portion budget national du budget 2013

du PAGAM/GFP II a enregistré une augmentation de 20% par rapport à celui de 2012 en

s'établissant à 3 milliards de FCFA dont 850 millions de FCFA pour les plans opérationnels

intégrés (PNTF, SNCI, POC/PEFA II- PAGAM/GFP II, PA/EMP).

Soumis au principe du report systématique des crédits non consommés de l'exercice

budgétaire précédent, le budget du Projet d’Assistance Technique pour la gouvernance et la

décentralisation budgétaire (PAT) s'est établi à 4,32 milliards de FCFA.

La mise en œuvre des activités programmées dans le chronogramme 2013 du PAGAM/GFP II

s'est effectuée dans un contexte marqué par la reprise de la croissance économique en liaison

avec l’amélioration de la situation sécuritaire et la reprise de l’aide de certains Partenaires

Technique et Financiers (PTF).

Le présent rapport annuel fait le point de l’état d’exécution desdites activités1 tout en mettant

l’accent sur l’analyse des résultats obtenus. Il s’articule autour de trois (3) points :

- la présentation de l’état de mise en œuvre des activités du PAGAM/GFP II au titre de

l’année 2013 et l’analyse des résultats obtenus sur la GFP ;

- l’exécution du budget du PAGAM/GFP II ; et

- les difficultés rencontrées assorties de propositions de solutions.

1 Une activité est dite réalisée (R) si elle connaît un dénouement complet (livraison, fourniture achevée ou

production d’un rapport final etc.) et en cours de réalisation (ECR) si elle connaît un début d’exécution.

L’ensemble de ces deux groupes définit les activités réellement lancées (c'est-à-dire amorcées ou réalisées).

Toutefois, une activité pour laquelle rien n’a été entrepris pour sa mise en œuvre est qualifiée de non réalisée

(NR).

10

I. PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS OBTENUS DANS LA MISE

EN ŒUVRE DES ACTIVITES DU PAGAM/GFP II EN 2013

En 2013, trois cent quatre vingt quatorze (394) activités ont été programmées. Sur ce total,

deux cent soixante treize (273) activités ont été lancées par les services chargés de la mise en

œuvre du PAGAM/GFP II, soit 69,3% dont 41,4% de réalisations effectives et 27,9%

d’activités en cours de réalisation. Ce taux était de 60,3% en 2012 correspondant à deux cent

treize (213) activités lancées sur une programmation annuelle de trois cent cinquante trois

(353) activités.

Toutefois, cent vingt une (121) activités n’ont pas démarré, soit 30,7% de l’ensemble des

activités programmées au titre de l’année sous revue.

Le tableau ci-après présente les résultats globaux enregistrés durant l’année 2013.

Tableau 1 : Présentation globale des résultats obtenus au cours de l’année 2013

Statut

AP R ECR NR

Total des

activités

394 163 110 121

Taux

100% 41% 28% 31%

La mise en œuvre des activités du PAGAM/GFP II par effet stratégique/système de pilotage,

du 1er

janvier au 31 décembre 2013, est résumée dans le tableau figurant à l’annexe 5. En ce

qui concerne les activités lancées (activités réalisées et activités en cours de réalisation), leur

situation est indiquée dans l’annexe 6.

Les principaux progrès réalisés au 31 décembre 2013 en matière d’amélioration et de

modernisation de la gestion des finances publiques au Mali sont traités à travers les domaines

ci après, conformément aux effets stratégiques du PAGAM/GFP II :

- la mobilisation des recettes de l'État ;

- la préparation et l’exécution du budget ;

- le système de gouvernance financière et transparence dans la gestion des finances

publiques ; et

- la déconcentration et la décentralisation de la gestion des finances publiques.

Un point complémentaire sera également fait sur le système de pilotage du PAGAM/GFP II.

La situation relative à la réalisation des études et aux activités de formation /renforcement des

capacités des ressources humaines est détaillée à l’annexe 7.

I.1. EFFET STRATEGIQUE 1 : les recettes de l’Etat sont optimisées de façon

durable

Soixante neuf (69) activités ont été lancées sur un total de quatre vingt seize (96) activités

programmées au titre de l’année 2013, soit 72%.

11

A cet effet, les actions menées par les administrations fiscales et douanières ont visé, en 2013,

à accroître le rendement des impôts, des droits et taxes tout en renforçant la coopération entre

les directions concernées en vue de mieux cibler les contrôles fiscaux et réduire la fraude

fiscale et douanière.

Les recettes budgétaires totales se sont établies à 897,9 milliards de FCFA en fin décembre

2013 sur une prévision annuelle de 964,9 milliards de FCFA, soit un taux de réalisation de

93% contre 100,5% en 2012.

Quant aux recettes fiscales (recouvrées par la DGI, la DGD et la DNDC), elles se chiffrent à

882,1 milliards de FCFA sur une prévision annuelle de 948,6 milliards de FCFA, soit un taux

de recouvrement de 93% contre 100,5% en 2012.

I.1.1. Fiscalité intérieure

a) DGI

L’année 2013 a été marquée par la réalisation du second sondage sur l’image de la DGI. Il

ressort des résultats de ce sondage que le taux de satisfaction des contribuables, s’est établi à

66,51% contre une cible prévisionnelle de 75% en 2013 et une réalisation de 59% en 2007.

Pour rehausser ce taux, et donc améliorer davantage les relations des services des impôts avec

les contribuables, l’étude recommande fortement le renforcement des compétences techniques

d’une part et l’adaptation des comportements des agents aux exigences des postes d’autre

part.

L’exploitation des rapports du Comité Mixte de Renseignements et d’Investigations

Economiques et Financières (CMRIEF) a permis de renforcer l’efficacité du contrôle fiscal.

Cinq cents (500) dossiers de vérification sont issus de ces rapports.

Les contrôles ciblés de TVA ont été intensifiés pour mieux suivre les crédits de TVA. La

période de contrôle des remboursements de crédit de TVA est ramenée du trimestre au mois,

en accord avec les sociétés minières. L'annexe jointe aux déclarations mensuelles a été exigée

à tous les contribuables faisant état de déductions dans leurs déclarations mensuelles.

Ces actions menées ont permis à la DGI de maintenir sensiblement le même niveau de

recettes qu’en 2012 sans pour autant atteindre les objectifs qui lui étaient assignés en 2013,

c'est-à-dire une réalisation de 469,6 milliards de FCFA au 31 décembre 2013 sur une

prévision annuelle de 521,16 milliards de FCFA, soit un taux de recouvrement de 90,1%

contre 100,2% en 2012.

Cette contre performance est due, entre autres, à l’exploitation insuffisante des potentialités

du logiciel SIGTAS. Ceci se traduit notamment par l’existence de bases de données

incomplètes et peu fiables et la non utilisation de l’outil informatique dans nombre d’activités

de gestion. Elle s’explique également par le faible niveau de recouvrement de la Direction des

Moyennes Entreprises (25 milliards de FCFA soit 48% de taux de réalisation en 2013) par

rapport à celles de la Direction des Impôts du District (43,6 milliards de FCFA soit 104% de

taux de réalisation en 2013).

12

Tableau 3 : Situation du recouvrement des recettes de la DGI

Années

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

2014

(prévision)

Prévision

annuelle (en

milliards de

FCFA)

252,6 285,4 320 370 425,5 470,1 521,3 579,2

Recouvrement

(en milliards de

FCFA)

256,5 286,1 321,1 370,3 427,9 470,8 469,5

Taux de

recouvrement

102% 100,2% 100,3% 100,1% 100,6% 100,2% 90,1%

b) DNDC

La mise en œuvre des activités de la DNDC s’est inscrite dans une dynamique d’optimisation

des acquis se traduisant, entre autres, par :

- la poursuite des actions de renforcement des capacités des structures de recouvrement

par l’acquisition d’équipements informatiques et de bureau et la formation (formation

de 35 agents sur le logiciel RFU) ;

- la mise en œuvre des réformes visant à améliorer le fonctionnement de la DNDC et

des services régionaux et subrégionaux ainsi que le recouvrement des recettes ;

- le déploiement des applications spécialisées dans les structures opérationnelles : la

migration des données existantes dans le DATA-CENTER, aux fins de sécuriser le

système d’information foncière et cadastrale, est exécutée à 100% en 2013 ;

- la mise en place d’un système d’archivage (numérique et physique) performant et

sécurisé, notamment en dotant la Conservation Foncière d’un système GED (Gestion

Electronique des Documents) ainsi que des moyens d’archivage des titres de propriété.

La DNDC a recouvré 73,9 milliards de FCFA en 2013 sur une prévision annuelle de 93,7

milliards de FCFA, soit un taux de réalisation de 78,8% contre 103,9% en 2012 (cf. tableau 4

ci-après).

Tableau 4 : Situation du recouvrement des recettes de la DNDC

Années

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

2014 (prévision)

Prévision annuelle

(en milliards de

FCFA)

38,5 42 45 45 79,2 83,9 93,7 93,7

Recouvrement (en

milliards de

FCFA)

41,6 37,1 50 60,491 65,3 87,2 73,9

Taux de

recouvrement 108,0% 88,3% 111,1% 134,4% 82,5% 103,9% 79%

La non-atteinte des objectifs de recettes de l’exercice 2013 s’explique essentiellement par la

diminution de l’apport du secteur minier, en raison de la baisse du cours de l’or et la non

distribution de dividendes par les sociétés minières.

13

Pour ce qui concerne la taxe sur la plus value de cession, la DNDC a collecté 0,7 milliard de

FCFA contre 1,8 milliard de FCFA en 2012. Cette contre performance est due à la réduction

des taux de la taxe de 20 points (court et long terme qui étaient respectivement de 25% et

35% ) sur la plus value de cession réalisée sur les transactions immobilières entre

particuliers, à la faveur de l’adoption de l’annexe fiscale à la Loi de Finances 2013.

c) DNTCP

Le niveau de recouvrement des recettes fiscales de la DNTCP est évalué à 16,7 milliards de

FCFA au 31 décembre 2013 sur une prévision annuelle de 16,5 milliards de FCFA, soit un

taux de réalisation de 101,2%.

En outre, un programme annuel d’émissions de bons du Trésor a été élaboré par le Trésor en

2013 pour un montant total prévisionnel de 184 milliards de FCFA. Huit (08) émissions de

bons du Trésor ont été effectuées pour un montant cumulé de 238, 832 milliards de FCFA sur

sept (07) émissions programmées en 2013. Ces émissions ont permis à l’Etat de mieux

couvrir ses besoins de trésorerie au cours de la période sous revue.

I.1.2. Fiscalité de porte

Les recettes enregistrées par les services des Douanes se sont élevées à 337,7 milliards de

FCFA au 31 décembre 2013 sur une prévision annuelle de 333,4 milliards de FCFA, soit un

taux d’exécution de 101,3% contre 100,2% en 2012 (voir tableau 5 ci-après).

Tableau 5 : Situation du recouvrement des recettes de la DGD

et des exonérations accordées

Années

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

2014

(prévision) Prévision annuelle

(en milliards de

FCFA)

265,6 230,2 260 280 300,9

296,6 333,4 375,0

Recouvrement (en

milliards de

FCFA)

217,5 212,8 267 283,1 302,2 297,3 337,7

Taux de

recouvrement 81,87% 92,4% 102,7% 101,1% 100,4% 100,2% 101,3%

Montant des

exonérations

accordées (en

milliards de

FCFA)

113,8 68,0 89,3 98,5 109,4 116,7 70,4

L’atteinte des objectifs de recouvrement des recettes douanières s’explique, d’une part, par la

hausse des importations (de 16%) et des efforts internes de gestion des administrations des

douanes, d’autre part. Il s’agit notamment de la diminution des exonérations douanières, du

renforcement du suivi du programme de vérification des importations, de l’intensification des

efforts de lutte contre la fraude et du redéploiement du personnel.

La baisse des exonérations est due à l’arrêt de certains projets importants, suite aux

événements de mars 2012 ainsi qu’à la diminution des exonérations exceptionnelles dans le

cadre de besoins nationaux.

14

La création des postes de surveillance et des brigades opérationnelles permet le maillage du

territoire, la lutte contre la contrebande et la criminalité transnationale.

Par ailleurs, cent cinquante (150) agents des Douanes ont été formés sur les thèmes suivants :

les nouvelles techniques de brigade, les règles d'origine, les nouvelles dispositions de

l’UEMOA, les procédures douanières et la sélectivité automatique dans les contrôles

douaniers.

En définitive, le taux de pression fiscale est resté inférieur à la norme communautaire de

l’UEMOA, en s’établissant à 15,2% en 2013 (donnée provisoire) contre 14,9% en 2012.

Aussi, pour relever le défi de la transition fiscale, des efforts restent à fournir pour assurer :

l’élargissement de l'assiette fiscale,

la modernisation des administrations fiscales, douanières et domaniales,

le respect des obligations fiscales et,

la gestion efficace des exonérations fiscales.

Toutefois, au delà des avancées enregistrées au niveau de l’effet stratégique 1, on dénombre

28% d’activités non encore démarrées. Il s’agit, entre autres, de :

- la réalisation d’une étude pour déterminer le potentiel fiscal de l’économie malienne ;

- le développement d’un système de partenariat par la DGI pour la fiscalisation de

l'économie parallèle.

I.2. EFFET STRATEGIQUE 2 : la qualité de préparation et d’exécution du budget

correspond aux normes internationales et permet la

généralisation des appuis budgétaires

Sur une programmation annuelle de cent vingt deux (122) activités au niveau de l’effet

stratégique 2, quatre vingt neuf (89) activités ont été lancées, soit 73% dont 43% de

réalisations effectives. Les améliorations enregistrées sont indiquées dans les points suivants.

I.2.1. Préparation et exécution du budget et dette publique

L’analyse portera successivement sur l’interconnexion, la préparation et l’exécution du budget

de l’Etat, et la dette publique.

I.2.1.1 L’interconnexion

Les avancées constatées dans le domaine de l’interconnexion portent sur la chaîne des

services de la dépense à travers l’application PRED (Programme de Réforme Economique

pour le Développement) aux niveaux central et déconcentré. En effet, le nombre de sites

connectés à la chaîne des dépenses à travers l’application PRED 5 est de soixante-dix-huit

(78) à la date du 31 décembre 2013 contre soixante-onze (71) en fin 2012, soit une

augmentation de sept (7) nouveaux sites, constitués d’établissements publics. Toutefois, la

lenteur constatée dans l’interconnexion des EP est liée au coût élevé des infrastructures

physiques dont la prise en charge ne peut généralement être supportée par leurs budgets.

15

Tous les sites connectés exécutent leur budget en temps réel à travers PRED 5 en tant que

Système Intégré de Gestion (SIG) des finances publiques au Mali, simplifiant ainsi le suivi

informatisé de l’exécution globale du Budget de l’Etat. L’application a permis de faciliter

davantage l’exécution du Budget de l’Etat, la reddition des comptes administratifs et un accès

rapide et sécurisé à la base de données de la DGB.

I.2.1.2 Préparation du budget

La DGB a organisé avec l'ensemble des départements sectoriels un atelier de formation pour

l’élaboration du cadrage macroéconomique relatif au Cadre Budgétaire à Moyen Terme

(CBMT) 2014-2016, du 08 au 10 mai 2013, et un autre atelier pour la validation dudit CBMT,

du 16 au 17 mai 2013. Ces ateliers ont permis de rendre le processus annuel de préparation du

budget mieux cadré et plus participatif.

Pour harmoniser et simplifier les procédures de gestion des P/P d'investissement un cadre de

concertation est créé par décision N° 027/MEFB-SG du 01 mars 2013.De même, une étude

réalisée récemment a permis de dégager les critères de sélection des projets et programmes, à

inscrire dans le projet de loi de finances 2014.

Les réunions de concertations et de sélection des nouveaux projets et programmes pour

l’élaboration du programme triennal d’investissement (PTI) 2014-2016 se sont déroulées du

10 au 18 juin 2013. Au total, le Cadre de concertation a examiné 184 projets et programmes

présentés par 24 départements ministériels. L’analyse a permis d’améliorer le mode de

sélection des projets et de retenir pour la programmation trente huit (38) soit 21% des projets

et programmes présentés, qui sont potentiellement les plus rentables, avec un délai de

récupération relativement court et susceptible d’être éligibles au financement concessionnel.

I.2.1.3 Exécution du budget

L’exécution du budget 2013, a été marquée par la sortie de crise, suite à l’amélioration de la

situation sécuritaire et politique. Des mesures appropriées ont été prises pour maintenir le

système de gestion des dépenses publiques performant à travers une meilleure régulation des

dépenses budgétaires par :

• la promulgation de la loi de finances rectificative pour réajuster les ressources et les

charges,

• la notification des crédits en fonction de la trésorerie prévisionnelle.

En outre, il est à noter que :

- les actes réglementaires datant de 2012 relatifs à l’exécution du budget restent toujours

en vigueur. Il s’agit de l’arrêté fixant les modalités et procédures d'application des

décrets d'avances (arrêté n°12-2940/MEFB-SG du 11 octobre 2012), de l’arrêté fixant

les modalités de transferts et de virements des crédits budgétaires (arrêté n°12-

2939/MEFB-SG du 11 octobre 2012) et de la lettre circulaire portant interdiction des

mises en dépôt des crédits budgétaires (lettre n° 03396/MEFB-SG du 12 octobre

2012) ;

- des informations budgétaires, financières et comptables sont produites régulièrement

dans les délais et diffusées sur le site web du Ministère chargé des Finances

16

(www.finances.gouv.ml), ainsi que sur les sites des services techniques relevant dudit

département.

Le logiciel de gestion informatisée de la comptabilité-matières est déployé dans 44 bureaux

comptables. Ce déploiement devrait permettre, à terme, la tenue d’une comptabilité

patrimoniale.

Au total, l’exécution globale du budget de l’Etat en dépenses (hors financement extérieur du

BSI), se chiffre à 931,2 milliards de FCFA au 31décembre 2013 sur une dotation annuelle de

992,7 milliards de FCFA, soit un taux d’exécution de 94% contre 90% en 2012 et 95% en

2011.

I.2.1.4 Dette publique

Le document relatif à la situation d'endettement pour l'année 2014 a été élaboré et annexé au

projet de LdF 2014. Ses conclusions et recommandations sont suivies et aucun accord de prêt

dont l'élément « don » inférieur au taux minimum de 35% n'a été contracté. A cet égard, la

viabilité et la soutenabilité de la dette publique sont assurées.

La prévision du service de la dette (mensualisé et trimestrialisé) est communiquée

régulièrement à la DNTCP (ACCT).

Le bulletin statistique de la dette publique du Mali (n° 4) a été publié et diffusé sur le site web

du Ministère de l’Economie et des Finances depuis octobre 2013.

Deux missions ont été réalisées, en novembre et décembre 2013, auprès de la BADEA d’une

part, d’Exim Bank de Chine et Exim Bank de l’Inde, d’autre part, afin de réconcilier la base

de données avec les créanciers.

Cependant, il y a lieu de noter que 27% des activités programmées au niveau de l’effet

stratégique 2 n’ont pas été réalisées, dont :

- le déploiement de l’AICE dans les autres postes comptables supérieurs ;

- l’organisation de débats d'orientation budgétaire à l'AN avant la lettre

circulaire relative à la préparation de la loi de finances, en raison de la crise

institutionnelle ;

- l’élaboration du guide de l’acheteur public et du manuel de procédures de passation

des marchés publics des CT.

I.3. EFFET STRATEGIQUE 3 : le système de gouvernance financière responsabilise les

acteurs et accroît la transparence et la prévisibilité de la

gestion des finances publiques

Sur un total de cent vingt cinq (125) activités prévues au titre de 2013, quatre vingt neuf (89)

ont été lancées dans le domaine de la gouvernance financière et la transparence, soit 71%.

Parmi ces activités lancées, soixante une (61) ont été effectivement réalisées, soit 49%.

Les avancées relevées au cours de la période sous revue dans le domaine de la gouvernance

financière et de la transparence sont indiqués ci -après :

17

I.3.1. Transparence

Les réformes entreprises dans le cadre de l’amélioration de la transparence dans la GFP se

sont renforcées avec :

la promulgation de la loi n°2013-031 du 23 juillet 2013 portant code de transparence

qui définit les principes et obligations que le Gouvernement doit respecter, dans sa

législation comme dans ses pratiques, aussi bien pour la gestion des fonds de l'État

que celle des autres administrations publiques ;

la présentation du projet de loi de finances 2013 à l’AN avec ses annexes explicatives,

notamment les exonérations et les dérogations fiscales, ainsi que la loi de règlement ;

la production régulière dans les délais des informations budgétaires, financières et

comptables (comptes administratifs, comptes de gestion, lois de règlement) et leur

diffusion sur le site web du Ministère chargé des Finances (www.finances.gov.ml) et

les sites de services relevant du département ;

la préparation et la publication d’un budget citoyen en 2013 dans le cadre de

l’information du citoyen sur la gestion des finances publiques.

I.3.2. Contrôle des marchés publics

Le nombre de plans de passation élaborés par les services, examinés et validés par la DGMP-

DSP est de 136, soit 72% contre une cible annuelle de 70% en 2013. L’écart entre la

réalisation et l’objectif constitue le nombre de plans de passation non validés qui ne répondent

pas aux normes de présentation exigées.

Le pourcentage des marchés passés par appels d’offres ouverts est ressorti à 84% (en nombre)

et 70% (en volume) au 31 décembre 2013. S’agissant du pourcentage des marchés passés par

entente directe, il s’est fixé à 7% (en nombre).

Quant au délai moyen de traitement des dossiers de passation des marchés publics, il est de 94

jours contre une valeur cible annuelle de 90 jours.

I.3.3. Contrôle interne des postes comptables du Trésor

Le système intégré du Trésor (AICE), outil essentiel pour l’amélioration de la comptabilité de

l’Etat, est opérationnel à la Trésorerie Régionale de Koulikoro et son développement est en

cours à l’ACCT.

La Loi de Règlement et le TOFE sont produits à bonne date, de même que la balance des

comptes du Trésor.

Le site web de la DNTCP (www.tresor.finances.gouv.ml) est fonctionnel. On y trouve

notamment les Lois de Règlement de 1997 à 2010.

I.3.4. Contrôle administratif

Les réunions trimestrielles de coordination des missions des Inspections ministérielles se sont

tenues régulièrement, courant 2013, sous l’égide du Contrôle Général des Services Publics

(CGSP), permettant ainsi l’exécution cohérente des programmes de vérification des

différentes structures chargées du contrôle administratif.

18

Dans le cadre de la mise en œuvre de la SNCI, l’approche par la maîtrise des risques se met

progressivement en place. L’identification des risques par les gestionnaires eux-mêmes

renforce, en effet, l’apport du contrôle interne qui est une priorité pour rétablir la transparence

et la bonne gestion des finances publiques. Ainsi, le CGSP a conduit, avec l’appui de la

Banque Mondiale l’élaboration de la cartographie et du plan d’audit basé sur les risques pour

les départements chargés de l’Education, de la Santé, de l’Agriculture, et de l’Equipement et

des Transports.

Un guide d’élaboration des manuels de procédures, mettant l’accent sur les principes de

contrôle interne, a aussi été élaboré, à l’usage des services publics.

Le CGSP a réalisé dix-huit (18) missions de vérification en 2013 sur une prévision annuelle

de vingt huit (28), soit 64,3%. Les missions de contrôle exécutées conformément aux normes

ont permis de relever des irrégularités et formuler les recommandations.

Les formations réalisées ont permis d’harmoniser les méthodes et outils de contrôle et

contribuer au renforcement des capacités des inspecteurs et des contrôleurs en matière d’audit.

S’agissant de l’IF, elle a effectué vingt sept (27) missions de contrôle, de vérifications et

d’inspection et six (6) missions d’audits en 2013.

Enfin, le BVG a effectué, en 2013, 20 missions de vérification, et organisé un atelier sur la

mise en place d’un mécanisme de suivi des recommandations de l’ensemble des vérifications

effectuées.

I.3.5. Contrôle juridictionnel

La Section des Comptes de la Cour Suprême met graduellement en œuvre la stratégie

d’apurement des comptes des comptables publics. Ainsi, les comptes de 1960 à 1991 ont été

validés par la loi n° 2013-001 du 15 janvier 2013. L’apurement juridictionnel accéléré des

comptes de 1992 à 2008 (3960 comptes jugés sur un total de 4752, soit 83%) a été rendu

possible grâce à l’ordonnance n°2013-013/P-CS du 29 mars 2013.

En outre, la SC/CS a procédé à l’élaboration :

- des rapports sur l’exécution des lois de finances pour l’exercice 2010 et la déclaration

générale de conformité y afférente ;

- d’un manuel pour la vérification de la gestion des Collectivités territoriales ;

- d’un manuel pour la vérification de la gestion des établissements publics.

Par ailleurs, en 2013, elle a élaboré et diffusé son premier rapport annuel (rapport annuel

2012). Les recommandations formulées dans ce rapport portent, en particulier, sur la bonne

tenue de la comptabilité au niveau des receveurs de recettes des impôts et la mise en place

d’une stratégie efficace d’émissions des bons du Trésor.

Dans le cadre du renforcement des capacités trois (3) greffiers de la SC/CS ont effectué un

voyage d’études au Bénin en décembre 2013. Le plan de formation pluriannuel, pour les

nouveaux conseillers et couvrant l'intégralité des compétences de la juridiction, a été préparé

et rendu disponible. La 1ère

session de ce plan de formation pluriannuel a été organisée sur le

thème " les contrôles de conformité sur la chaîne de la dépense publique".

19

Certains rapports sont publiés sur le site web de la SC/CS, notamment les différents rapports

sur l'exécution des lois de finances annuelles, ainsi que les rapports sur le financement des

partis politiques (voir : www.cssc.gouv.ml).

I.3.6. Contrôle parlementaire

La CF/AN a auditionné la SC/CS et le BVG dans le cadre de l’organisation systématique des

auditions des entités de contrôle externe afin que celles-ci informent mieux le parlement dans

l’exercice de sa mission.

Les experts de l'UNACEM apportent un appui constant et efficace à la CF/AN, tant à

l'occasion de l'examen des projets de lois en commission que lors des visites sur le terrain.

Des guides d'analyse des recettes fiscales, de la loi de finances sont en cours d'élaboration au

niveau de l'UNACEM à l'attention des députés.

Des voyages d'études et de formation ont été organisés au Bénin du 25 au 30 mars 2013

(avec 3 cadres dont 2 de l'UNACEM et 1 de la Comptabilité en France du 12 au 19 mars

2013 (avec 5 députés et 3 cadres dont le point focal PAGAM/GFP) en vue de renforcer les

capacités de certains députés et du personnel de l'UNACEM en évaluation de la gestion

budgétaire.

La CF/AN suit la mise en œuvre des recommandations auprès du Gouvernement lors de

l'adoption de la Loi de Finances de l'année et pendant l'interpellation du Ministre chargé des

Finances.

Le site web de la CF/AN a été créé et est accessible à l'adresse : www.ancf.ml. Il est alimenté

par des rapports sur les lois de règlement 2007, 2008, 2009 et le rapport de validation des

comptes des comptables publics, ainsi que les rapports relatifs au collectif budgétaire 2010 et

2011, et les amendements sur le collectif budgétaire 2011.

I.3.7. Information citoyenne sur la gestion financière

Le CNSC a organisé des campagnes d’information et de sensibilisation des citoyens sur les

finances publiques. En effet, 1000 copies du budget citoyen 2013 et 520 dépliants ont été déjà

produits et diffusés dans toutes les régions, et 35 acteurs de la société civile ont été formés à

Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et Bamako sur le genre et les finances publiques.

Le site web du Conseil National de la Société Civile (CNSC) a été créé

(www.conseilsocietecivile.org) et est opérationnel. Onze (11) rapports ont été mis sur ce site.

Un Comité Technique de collecte et de diffusion des informations de cinq membres a été

mis en place. La collecte des informations a été renforcée suite aux recommandations issues

de l’étude portant sur l’élaboration des outils de collecte au profit des comités de veille. Le

1er

bulletin d'information du CNSC a été édité et distribué.

Nonobstant les progrès enregistrés dans l’effet stratégique 3, il convient de souligner que

trente six (36) activités n’ont pas démarré, soit un taux de 29%. Au nombre de ces activités,

figurent :

20

- l’élaboration d’un code d’éthique et de déontologie commun à l’ensemble des agents

des services publics ;

- l’évaluation des compétences existantes et l’établissement des profils de compétences

attendues pour la gestion des finances publiques ;

- l’élaboration d’un guide pour l’audit des systèmes informatiques ;

- la création des corps de contrôleurs et auditeurs internes ;

- l’établissement des profils de compétences pour les contrôleurs, auditeurs et

inspecteurs.

I.4. EFFET STRATEGIQUE 4 : la déconcentration et la décentralisation sont

renforcées par un système de gestion des finances

publiques adéquat

Vingt deux (22) activités ont été lancées sur un total de quarante sept (47) activités

programmées, soit 47% dont 21% de réalisations effectives.

Ainsi, on peut noter que le nombre de Recettes-Perceptions appliquant la comptabilité à partie

double est ressorti à 18% contre une valeur cible de 100% à la fin 2013.

De même, le rapport final de l’étude sur « l’identification des ressources du budget de l’Etat à

transférer aux Collectivités Territoriales en concertation avec les parties prenantes » a été

validé le 25 juillet 2013. Il ressort de cette étude que la réussite de la décentralisation est liée à

la mise en place d’un système de transferts efficient des ressources de l’Etat vers les CT, et

que le fonctionnement de la chaîne fiscale locale doit être amélioré afin d’accroître

substantiellement les recettes provenant des impôts locaux.

Par ailleurs, le pourcentage du budget de l’État transféré aux CT est de l’ordre de 20,77 % en

2013 contre 20,88% en 2012. En particulier, le taux d’accroissement annuel des transferts aux

CT (global et par secteur) est établi comme suit :

- taux d’accroissement annuel des transferts aux CT global (sans ANICT) : 11,05%,

c’est-à-dire 124,4 milliards de FCFA en 2013 contre 112,0 milliards de FCFA en

2012 ;

- taux d’accroissement annuel des transferts aux CT du secteur de l’Education : 9,98%,

c’est-à-dire 118,2 milliards de FCFA en 2013 contre 107,5 milliards de FCFA en

2012 ;

- taux d’accroissement annuel des transferts aux CT du secteur de la Santé : 57,51%,

c’est-à-dire 6,1milliards de FCFA en 2013 contre 3,9milliards de FCFA en 2012.

Un plan de renforcement des capacités des représentants de l’État comportant sept (7)

modules est disponible au titre de 2013. Sa mise en œuvre a permis de former, du 07 au 09

décembre 2013, 38 Sous-préfets des cercles de Bougouni, Kolondiéba, Yanfolila, Yorosso et

Sikasso.

Il y a eu également la formation des élus et personnel technique des CT au guide d'application

du Décret n°02-314 fixant les détails de compétences transférées de l'Etat aux CT en matière

de santé, et aux guides de gestion des CSCOM et des CSRéf.

En outre, trente (30) Recettes Perceptions ont été dotées en matériels informatiques et kits

solaires, ce qui a contribué à améliorer grandement leurs conditions de travail.

21

Après l’analyse des résultats obtenus, le point suivant présente l’exécution financière du

PAGAM/GFP II, s’agissant du budget national et du budget PAT au 31 décembre 2013.

Toutefois, il convient de retenir que 53% des activités programmées au niveau de l’effet

stratégique 4 n’ont pas été réalisées; il s’agit principalement de :

- la notification des ressources du FNACT allouées aux CT avant l’adoption de leurs

budgets ;

- le déploiement de COLLOC dans certaines recettes perceptions ;

- l’étude sur les critères d’allocation des ressources aux CT et leur opérationnalisation à

travers la production d’un guide.

I.5. SYSTEME DE PILOTAGE DU PAGAM/GFP II

Le système de pilotage porte sur la coordination de la mise en œuvre des activités inscrites

dans le PAGAM/GFP II. Dans ce cadre, la CARFIP a produit le rapport d'évaluation 2012 du

PAGAM/GFP II qui a été examiné par le Comité Technique le 18 avril 2013 et sa validation

conditionnée à l’appréciation des PTF après examen des pièces justificatives.

A cet effet, lesdites pièces ont été examinées par les partenaires le 02 mai 2013 à la CARFIP

et leur appréciation positive du PAGAM/GFP II en 2012 a été adressée au Secrétaire Général

du MEFB, Président du Comité Technique, le 28 mai 2013.

Dans le cadre de l’évaluation à mi-parcours du PAGAM/GFP II, une réunion a été organisée

le 09 janvier 2013 avec les services techniques pour examiner et valider les TDR de ladite

évaluation. La mission sur terrain à Bamako de l’équipe de consultants commis pour

l’évaluation s’est déroulée du 12 juillet au 02 août 2013. Cependant, le rapport provisoire qui

en est issu n’est pas encore validé compte tenu des observations formulées par les structures

en charge du PAGAM/GFP II qui ne partagent pas le contenu du document. La partie

malienne et la DUE sont en discussion sur ce sujet en vue d’aboutir à une solution partagée.

La CARFIP a aussi produit le rapport de suivi du 1er Semestre 2013, de même que le

chronogramme 2014 du PAGAM/GFP II qui ont respectivement été examinés et validés par

le CT lors de ses réunions des 31 octobre et 19 décembre 2013.

Le PAGAM/GFP II comprend également les activités du PAT pour la gouvernance et la

décentralisation budgétaire dont la coordination technique est assurée par la CARFIP et la

gestion fiduciaire/suivi financier par la Direction des Finances et du Matériel (DFM) du

Ministère chargé des Finances.

Au cours de la période sous revue, la mise en œuvre des activités retenues dans le

chronogramme 2013 du PAGAM/GFP II au titre du PAT, par la CARFIP et la DFM/MEF

s’est poursuivie normalement.

En effet, plusieurs réunions de suivi du PAT ont été organisées entre la CARFIP et les

structures bénéficiaires du Projet pour impulser la mise en œuvre des activités. En outre, une

mission de supervision de la Banque Mondiale (BM) s’est déroulée du 11 au 15 février 2013

au cours de laquelle la CARFIP et la BM ont rendu visite aux structures bénéficiaires du PAT

et ont tenu des séances de travail avec elles, en particulier, sur les difficultés rencontrées et les

perspectives en matière d’amélioration du taux d’exécution du Projet.

22

Une équipe de la Coordination du PAT (Technique et fiduciaire), accompagnée par les

représentants des deux secteurs pilotes (Education et Santé), a également effectué des

missions d'information et de sensibilisation dans les cercles de Kayes, Yélimané, Kita,

Koulikoro, Kati, Kangaba, Sikasso, Koutiala, Yanfolila, Ségou, San et Bla.

La Coordination Technique s'est aussi rendue, du 24 au 28 décembre 2013, à Koutiala pour

superviser la tenue des sessions de formation sur le guide d'application du Décret n°02-314

fixant les détails des compétences transférées de l'Etat aux Collectivités Territoriales en

matière de santé et les guides de gestion des CSCOM et des CSRéf.

Une équipe de la Banque mondiale, accompagnée par les représentants de la Coordination

Technique du PAT, a effectué du 13 au 18 décembre 2013 une mission d'évaluation de la

mise en œuvre des activités, des indicateurs de résultats et du plan de travail 2014 avec les

structures opérationnelles.

Les constats issus de ladite mission, ont orienté les parties vers l’établissement d’un plan

d’action destiné à accélérer l’exécution des activités du projet au cours du premier semestre

2014. Ledit plan est centré sur des activités prioritaires pour lesquelles une évaluation sera

faite par la Banque courant février 2014 en vue de mesurer les progrès réalisés et décider ainsi

de la conduite à tenir pour l'atteinte des résultats du projet

Par ailleurs, l'audit des comptes du projet, pour les exercices clos le 31 décembre 2011 et le

31 décembre 2012, a été effectué par le Cabinet FAACIM et le rapport définitif transmis à

l'IDA le 27 juin 2013.

Au terme de cette première mission d'audit, l'opinion de l'auditeur a été que "les comptes

annuels arrêtés aux 31 décembre 2011 et 2012 présentent, dans tous leurs aspects significatifs,

la situation financière du PAT pour les périodes allant du 1er

octobre au 31 décembre 2011 et

du 1er

janvier au 31 décembre 2012, ainsi que la performance financière, du patrimoine et les

flux de trésorerie pour les exercices clos à ces dates, conformément au référentiel comptable

SYSCOA - OHADA en vigueur dans les Etats membres de l'UEMOA".

Enfin, la CARFIP édite un bulletin d’information trimestriel sur les réformes en matière de

GFP dénommé PAGAM INFO dont le troisième numéro a été publié courant décembre 2013.

Après l’état de mise en œuvre des activités du PAGAM/GFP II, le point suivant présente

l’analyse des résultats obtenus en termes d’amélioration de la GFP au 31 décembre 2013.

II. EXECUTION DU BUDGET DU PAGAM/GFP II EN 2013

Au 31 décembre 2013, l’exécution du budget du PAGAM/GFP II en termes d’engagements

est ressortie à 2,77 milliards de FCFA sur une dotation globale annuelle de 3 milliards de

FCFA, soit un taux d’exécution de 92,5% contre 94,2% en 2012.

En termes de liquidations, cette exécution s’est établie à 2,47 milliards de FCFA,

correspondant à un taux d’exécution de 82,4% contre 82,5% en 2012.

S’agissant de l’exécution du budget du PAT au 31 décembre 2013, les engagements se sont

établis à 1,13 milliard de FCFA sur une dotation annuelle de 4,32 milliards de FCFA, soit

23

26,2%. Elle s’est fixée à 1,04 milliard de FCFA en termes de mandatements, soit l’équivalent

de 24,2% de la dotation globale annuelle du PAT. Ce faible résultat est imputable à plusieurs

facteurs, notamment:

la faible capacité des acteurs (structures opérationnelles) dans la maîtrise des

procédures de passation de marchés de l’IDA et dans l'élaboration des termes de

référence (TDR);

le délai assez long pour l’obtention des avis de non objection auprès de l'IDA, aussi

bien dans la phase de validation des TDR que dans l'appréciation des Demandes de

proposition et des projets de contrat pour les dossiers soumis à la revue "a priori" de la

Banque mondiale. Ces derniers ont été démultipliés après la validation du nouveau

Plan de Passation de Marchés (PPM) élaboré suite à la mission de supervision de

février 2013;

le retard accusé dans le recrutement, par la Banque mondiale, du consultant devant

appuyer les structures dans l'élaboration des TDR pour les activités regroupées.

Le détail de l’utilisation des crédits du PAGAM/GFP II par structure/institution, au titre du

budget national et du budget PAT, à la date du 31 décembre 2013 est indiqué dans les annexes

3 et 4 du présent rapport.

III. DIFFICULTES RENCONTREES ET PROPOSITIONS DE SOLUTIONS

Les difficultés rencontrées se résument comme suit :

- les lenteurs dans les procédures de passation des marchés notamment au niveau des

DFM et de certaines structures occasionnant un nombre de plus en plus important de

dossiers en instance ;

- l’insuffisance des ressources humaines qualifiées pour la mise en œuvre de certaines

activités, notamment les études.

Face à ces difficultés, il importe de privilégier les mesures visant à faciliter la mobilisation

des crédits à bonne date, notamment à travers :

- la préparation à temps des dossiers d’appel d’offres par les structures bénéficiaires

et le traitement diligent des dossiers de marchés non seulement par les gestionnaires

de crédits (DFM, DAF et SAF), mais aussi par la DGMP-DSP, la DNCF et la

DNTCP ;

- le renforcement des capacités des cadres aux procédures de passation et d’exécution

des marchés publics notamment aux procédures de passation de la Banque

Mondiale.

24

CONCLUSION

La mise en œuvre du PAGAM/GFP II en 2013 s’est déroulée dans un contexte de sortie de la

crise sociopolitique et institutionnelle qu’a connu le pays depuis les événements du 22 mars

2012, caractérisé par l’amélioration de la situation sécuritaire et la reprise de l’aide des

Partenaires Techniques et Financiers (PTF).

Les progrès réalisés à cet effet ont porté sur la poursuite de la maîtrise et de l’élargissement de

l’assiette fiscale, l’intensification de la lutte contre la fraude, la maitrise des exonération

exceptionnelles, l’amélioration de la préparation et de l’exécution du budget, le renforcement

du contrôle interne à travers l’élaboration des cartographies des risques, le renforcement des

moyens des structures opérationnelles du PAGAM/GFP II, le renforcement des capacités des

agents et élus des CT et l’accroissement des ressources qui leur ont été transférées.

Cependant, des faiblesses persistent encore, notamment, en ce qui concerne la détermination

du potentiel fiscal de l’économie malienne, l'atteinte de l'objectif du taux de pression fiscale,

la définition des principes du nouveau cadre de responsabilité des responsables de

programmes, l’élaboration d’un code d’éthique et de déontologie commun à l’ensemble des

agents des services publics et le contrôle juridictionnel.

En perspective, les efforts porteront sur la consolidation des acquis et la poursuite des

chantiers entamés depuis 2011, en vue de concourir à l'atteinte de l'objectif ultime du

PAGAM/GFP II.

A cet égard, les prochaines actions concerneront particulièrement :

- l’intensification des efforts en matière de réformes fiscale et de modernisation des

administrations fiscale et douanière à travers l’accélération de la mise en œuvre de la

transition fiscale ;

- l’élaboration d’un schéma directeur informatique pour les structures du MEF ;

- la définition des principes du nouveau cadre de responsabilité des responsables de

programmes, notamment les critères de désignation desdits responsables dans le cadre

de la budgétisation par programmes ;

- la poursuite de la mise en œuvre du plan d’action de l’étude d’évaluation du système

de passation des marchés publics ;

- l’amélioration de la gestion des finances publiques au niveau décentralisé à travers la

poursuite de la mise en œuvre du PAT.

- le renforcement de la gestion de la comptabilité de l’Etat avec la poursuite du

déploiement d’AICE dans les postes comptables du trésor ;

- l’accélération de l’exécution de la stratégie nationale de contrôle interne ;

- le renforcement des capacités des agents par la mise en œuvre du plan de formation

pluriannuel du MEF

- l’organisation d’une troisième évaluation PEFA en 2014.

25

Annexe 7

I. SITUATION DE REALISATION DES ETUDES

Trente-neuf (39) études ont été programmées en 2013, parmi lesquelles quatorze (14) ont été

réalisées. Outre celles citées supra, les études réalisées portent, entre autres, sur :

- l’insertion progressive des normes de l’UEMOA dans la comptabilité matières ;

- la revue de la chaîne des dépenses et de passation des marchés afin d’identifier les

possibilités d’allégement des contrôle et d’éliminer les contrôles redondants ou

inutiles ;

- la définition des moyens à prévoir et les adaptations à introduire dans les documents

budgétaires - procédures AP/CP ;

- la stratégie pour produire et diffuser tous les trimestres des états d’exécution des

dépenses exhaustifs ;

- le système de gestion des états de la paie afin de déterminer le bon niveau des états de

paie.

S’ajoute à ces réalisations, le rapport provisoire de l’étude portant sur l’analyse des

attributions des structures de contrôles externe pour identifier les lacunes et les recoupements

dans les champs de compétences et d’intervention, dont l’atelier de validation est prévu au

cours du premier trimestre 2014.

De même, le Gouvernement a, en collaboration avec la Délégation de l’Union Européenne,

procédé à la sélection d’un Cabinet d’étude pour mener l’évaluation externe à mi-parcours du

PAGAM/GFP II. Le rapport provisoire qui en est issu, en août 2013, n’a pu être validé en

raison des observations formulées par les structures chargées du PAGAM/GFP II, mettant en

cause la qualité du document. La partie malienne et la DUE sont en discussion en vue

d’aboutir à une solution partagée.

En outre, pour vingt-une (21) études, les TDR ont été élaborés et validés et les dossiers de

sélection des consultants lancés. Il s’agit notamment de :

- la stratégie nationale de mobilisation des ressources des CT ;

- l’élaboration d’un manuel de procédures de passation des marchés publics des CT ;

- l’élaboration d’un manuel de procédures pour les contrôles a priori des marchés

publics et des DAO types ;

- l’élaboration d’un code d'éthique et de déontologie pour la SC/CS.

Par contre, quatre (04) études n’ont toujours pas démarré à cause, notamment, des retards

accusés dans la réalisation des activités listées pour le groupage du PAT.

Le tableau ci-dessous donne la situation globale d’exécution des études en 2013 :

Tableau 2 : Situation globale d’exécution des études en 2013

Etudes Nombre Pourcentage

Etudes réalisées 14 36%

Etudes en cours d’exécution 21 54%

Etudes non démarrées 4 10%

Total 39 100%

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D’une manière générale, la réalisation des études s’est déroulée normalement, car au-delà des

études achevées, plus de 50% de celles programmées sont en voie de finalisation. Cela traduit

les efforts fournis par les structures dans la mise en œuvre des réformes pouvant améliorer de

manière structurante leur performance. Ces efforts seraient suffisamment valorisés si les

difficultés rencontrés dans l’exécution des activités, notamment dans le groupage des activités

du PAT et sur la chaîne de passation des marchés, étaient résolues.

II. RENFORCEMENT DES CAPACITES DES RESSOURCES HUMAINES

II.1. Formations transversales réalisées par la CARFIP

Pour le renforcement des capacités des cadres et agents chargés de la Gestion des Finances

Publiques (GFP) au titre du chronogramme 2013, la CARFIP a réalisé treize (13) sessions de

formations transversales au profit de quatre cent soixante quinze (475) cadres et agents en

provenance des structures impliquées dans le PAGAM/GFP II. Lesdites formations ont été

entièrement financées par le budget national, pour un coût total d’environ quatre vingt (80)

millions de F CFA. Elles ont concerné trois (03) modules communs : la Comptabilité-

Matières, la GAR et l’application PRED 5. Chacun de ces modules a été programmé, au

moins, en 03 sessions de formation :

la comptabilité-matières : 3 sessions (150 participants);

la GAR : 3 sessions (75 participants);

le PRED 5 : 5 sessions (210 participants);

Dans le cadre de la communication sur le PAGAM/GFP II, deux sessions de sensibilisation et

d’information ont regroupé 40 responsables et journalistes des organes de presse (écrite et

parlée), du 25 novembre au 06 décembre 2013.

II.2. Formations spécifiques réalisées par les structures impliquées dans

le PAGAM/GFP II

Dans le cadre de la mise en œuvre de leur programme annuel de formation, les structures

opérationnelles du PAGAM/GFP II ont organisé quatre vingt quatre (84) sessions de

formation portant sur des modules spécifiques.

En ce qui concerne les services de recettes comme la DGI, la DGD et la DNDC, les thèmes

ont porté, entre autres, sur : les normes de service aux usagers, l’émission et le recouvrement

des impôts locaux, les nouvelles techniques de brigade, les règles d'origine, les procédures

douanières et la sélectivité automatique dans les contrôles douaniers, les textes sur la plus

value de cession, le logiciel RFU.

Quant aux structures chargées de la préparation et de l’exécution du budget (DGB, DNCF,

DNTCP, DGMP/DSP), les thèmes ont concerné essentiellement : le cadrage macro

économique, la nomenclature budgétaire et la confection des comptes administratifs, la

préparation des plans de passation des marchés publics, les procédures de réception, les

techniques d’évaluation du contrôle interne, l’application intégrée du Trésor (AICE).

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Les structures de contrôle interne et externe (CGSP, BVG, SC/CS) ont animé des thèmes,

entre autres, sur : les manuels de vérification financière et de performance, la gestion de la

qualité, les normes INTOSAI, le contrôle et l’audit interne, les normes internationales

régissant la publication des rapports.

Enfin, les structures chargées de la déconcentration/décentralisation ont organisé à l'intention

des agents et élus des CT, des sessions de formation en informatique, au guide d'application

du Décret n°02-314 fixant les détails de compétences transférées de l'Etat aux CT en matière

de santé et aux guides de gestion des CSCOM et des CSRéf.

Au total, 2743 participants ont bénéficié de ces différentes formations spécifiques.

Globalement, 3218 cadres, agents et élus ont été formés, en 2013, aux modules communs et

spécifiques contre 1768 en 2012.