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Extraits d'articles parus dans la revue IMAGINE du mouvement rosicrucien : Cénacle de la Rose+Croix 1/6 S.E.T.I, CENACLE DE LA ROSE+CROIX BP 374 LIMOGES CEDEX 1 - FRANCE Internet : http://www.crc-rose-croix.org E-mail : [email protected] Texte fondamental appartenant à la Fraternité Rose+Croix du 17éme siècle. Document paru entre 1610 et 1616. Fama Fratemitatis Rosae Crucis 2/2 Ils jurèrent fidélité mutuelle sur ces six articles et cinq frères s’en allèrent. Seuls les frères B. et D. restèrent auprès du Père Fr C. pendant un an. Lorsque ceux-ci partirent aussi, son cousin et I.O. restèrent près de lui, de telle manière qu’il ait toujours avec lui, chaque jour de sa vie deux frères. Quoique l’église ne fût pas encore purifiée, nous savons bien ce qu’ils en pensaient et ce qu’ils en attendaient instamment. Ils se réunissaient tous les ans avec joie et faisaient une relation détaillée de leurs activités. Tout cela doit avoir été certainement admirable d’entendre raconter véridiquement et en toute sobriété l’ensemble des merveilles que Dieu a répandues ici et là dans le monde. Il faut aussi tenir pour certain que de telles personnes, orientées ensemble par Dieu et par toute la Machina céleste, choisies parmi les plus sages de plusieurs siècles, ont vécu dans la plus haute unité, dans le plus grand secret et dans la plus grande charité possibles, entre elles et avec les autres. Leur vie s’écoula dans un tel comportement vénérable. Et bien que leur corps ait été libéré de toute maladie et de toutes douleurs, ces âmes ne pouvaient pas franchir le seuil précis de la dissolution. Le premier de cette fraternité qui mourut fut I.O. et cela en Angleterre, comme Fr. C. le lui avait prédit depuis longtemps. Il était très versé dans la cabale et particulièrement savant, ce dont témoigne son petit livre H. Sa renommée était grande en Angleterre, surtout parce qu’il chassa le lèpre d’un jeune comte de Norfolk. Ils avaient décidé que leur sépulcre resterait, aussi longtemps que possible, secret. Si bien que nous ne savons pas même aujourd’hui où nombre d’entre eux sont restés. Mais la place de chacun a été pourvue d’un successeur approprié. Nous voulons par là faire savoir publiquement, pour la gloire de Dieu, quoi que nous ayons pu constater secrètement d’après le Livre M. et bien que nous puissions avoir devant les yeux l’image du monde entier et de sa contrepartie; nous ne sommes conscients ni de notre infortune ni de l’heure de notre mort, que le grand Dieu, qui veut nous y voir constamment prèts, garde pour lui. Mais nous traiterons de cela plus en détail dans notre Confessio, où nous indiquerons les trente-sept causes pour lesquelles nous ouvrons notre fraternité et proposons de si hauts mystères librement, sans contraintes et sans aucune rétribution et promettons encore plus d’or que le roi d’Espagne n’en peut rapporter des deux Indes. Car l’Europe est enceinte et accouchera d’un puissant enfant qui doit être richement doté de ses parrains. Après la mort de O., Fr. C. ne cessa pas son travail mais convoqua les autres aussitôt que possible; et il nous parait ainsi que ce n’est qu’alors que son sépulcre a pu être fait. Bien que nous, ses disciples, n’ayons jusqu’à maintenant jamais su le moment de la mort de notre bien-aimé père R.C. et n’ayons possédé rien de plus que les noms des fondateurs et de tous

Cénacle de la Rose+Croix - Fama Fraternitatis 2-2

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2ème partieArticle paru dans la revue Imagine du SETI Cénacle de la Rose-Croix.

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Texte fondamental appartenant à la Fraternité Rose+Croix du 17éme siècle. Document paru entre 1610 et 1616.

Fama Fratemitatis Rosae Crucis 2/2

Ils jurèrent fidélité mutuelle sur ces six articles et cinq frères s’en allèrent. Seuls les

frères B. et D. restèrent auprès du Père Fr C. pendant un an. Lorsque ceux-ci partirent aussi, son cousin et I.O. restèrent près de lui, de telle manière qu’il ait toujours avec lui, chaque jour de sa vie deux frères.

Quoique l’église ne fût pas encore purifiée, nous savons bien ce qu’ils en pensaient et

ce qu’ils en attendaient instamment. Ils se réunissaient tous les ans avec joie et faisaient une relation détaillée de leurs activités. Tout cela doit avoir été certainement

admirable d’entendre raconter véridiquement et en toute sobriété l’ensemble des merveilles que Dieu a répandues ici et là dans le monde.

Il faut aussi tenir pour certain que de telles personnes, orientées ensemble par Dieu et

par toute la Machina céleste, choisies parmi les plus sages de plusieurs siècles, ont vécu dans la plus haute unité, dans le plus grand secret et dans la plus grande charité possibles, entre elles et avec les autres. Leur vie s’écoula dans un tel comportement vénérable. Et bien que leur corps ait été libéré de toute maladie et de toutes douleurs, ces âmes ne pouvaient pas franchir le seuil précis de la dissolution.

Le premier de cette fraternité qui mourut fut I.O. et cela en Angleterre, comme Fr. C. le

lui avait prédit depuis longtemps. Il était très versé dans la cabale et particulièrement savant, ce dont témoigne son petit livre H. Sa renommée était grande en Angleterre, surtout parce qu’il chassa le lèpre d’un jeune comte de Norfolk.

Ils avaient décidé que leur sépulcre resterait, aussi longtemps que possible, secret. Si

bien que nous ne savons pas même aujourd’hui où nombre d’entre eux sont restés. Mais la place de chacun a été pourvue d’un successeur approprié.

Nous voulons par là faire savoir publiquement, pour la gloire de Dieu, quoi que nous

ayons pu constater secrètement d’après le Livre M. et bien que nous puissions avoir devant les yeux l’image du monde entier et de sa contrepartie; nous ne sommes conscients ni de notre infortune ni de l’heure de notre mort, que le grand Dieu, qui veut nous y voir constamment prèts, garde pour lui.

Mais nous traiterons de cela plus en détail dans notre Confessio, où nous indiquerons

les trente-sept causes pour lesquelles nous ouvrons notre fraternité et proposons de si hauts mystères librement, sans contraintes et sans aucune rétribution et promettons encore plus d’or que le roi d’Espagne n’en peut rapporter des deux Indes. Car l’Europe est enceinte et accouchera d’un puissant enfant qui doit être richement doté de ses parrains.

Après la mort de O., Fr. C. ne cessa pas son travail mais convoqua les autres aussitôt

que possible; et il nous parait ainsi que ce n’est qu’alors que son sépulcre a pu être fait. Bien que nous, ses disciples, n’ayons jusqu’à maintenant jamais su le moment de la mort de notre bien-aimé père R.C. et n’ayons possédé rien de plus que les noms des fondateurs et de tous

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leurs successeurs jusqu’à nos jours, nous avons encore pu nous souvenir d’un secret que nous avait révélé et confié A. successeur de D. qui, le dernier du deuxième cercle, avait vécu avec nombre d’entre nous, représentant du troisième cercle. Mais nous devons reconnaître qu’après la mort de A. aucun d’entre nous ne savait rien de R.C. et de ses premiers confrères, à part ce qu’ils avaient laissé dans notre bibliothèque philosophique, dont nous tenons nos Axiomata pour le principal, les Rotae Mundi pour le plus artistique et le Proteus pour le plus utile. Nous ne savons donc pas avec certitude si ceux du deuxième cercle ont été de la même sagesse que ceux du premier et s’ils ont eu accès à tout.

Il faut cependant encore rappeler au très bienveillant lecteur que non seulement ce que

nous avons appris du sépulcre de Fr. C. mais aussi ce que nous avons fait ici connaître, fut prévu, permis et enjoint par Dieu, lui auquel nous obéissons avec une telle foi que, pour autant que l’on revienne à nous avec discrétion et raison chrétienne, nous n’avons aucune crainte de révéler par écrit public nos noms de baptême et de famille, nos assemblées et ce qui pourrait encore être souhaité de nous.

Voici donc la vérité et la relation fidèle de la découverte de l’homme de Dieu hautement

éclairé, Fr; C.R.C. Après le trépas paisible de A. in Gallia Narbonensi, notre frère bien-aimé N.N. vint à sa

place. Celui-ci, lors de son installation chez nous pour solenne Fidei et silentii Jaramemtum praestirem, nous rapporta confidentiellement que A. l’avait laissé espérer que cette fraternité ne serait bientôt plus si secrète mais serait pour toute patrie, la nation allemande, secourable, nécessaire et digne d’éloges, ce dont lui, N.N.., en sa position, n’avait pas la moindre raison d’avoir honte. L’année suivante, alors qu’il venait de terminer son apprentissage et avait l’occasion de se mettre en voyage avec un viatique considérable ou bourse de Fortune, il pensa - car il était en particulier bon architecte - modifier quelque peu cette construction et l’aménager plus commodément.

Au cours d’un tel travail de renouvellement, il trouva la plaque commémorative coulée

en laiton, qui contenait les noms de chaque membre de la fraternité et quelques autres inscriptions. Il voulut la transférer sous une voûte différente et mieux adaptée, alors même que les anciens avaient gardé le secret du lieu ou du moment de la mort de Fr. C., ainsi que du pays où il pouvait être enterré; et nous n’en avions pas non plus connaissance. Sur cette plaque était planté un gros clou, un peu en saillie, qui lorsqu’il fut tiré avec force, emporta une assez grosse partie de la mince paroi ou revêtement qui recouvrait la porte secrète et fit découvrir le passage inespéré à partir duquel nous jetâmes bas le reste de la maçonnerie, avec joie et impatience, et nettoyâmes la porte où se trouvait écrit en grandes lettres dans la partie supérieure :Post cxx annos patebo, avec en dessous, le millésime ancien.

Nous rendîmes grâce à Dieu et le même soir laissâmes tout en place, parce que nous

voulions d’abord consulter notre Rota. De nouveau et pour la troisième fois, nous nous sommes référés à la Confessio, car ce

que nous révélons ici arrive à ceux qui en sont dignes pour leur bien; mais aux indignes cela ne peut, grâce à Dieu, guère servir . Car de même que nos portes se sont, après tant d’années, ouvertes de manière merveilleuse, de même une porte s’ouvrira pour l’Europe une fois que la maçonnerie sera dégagée, porte qui est déjà visible et impatiemment attendue par un grand nombre.

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Au matin, nous ouvrîmes la porte et une crypte apparut, de sept côtés et angles, chaque côté mesurant cinq pieds sur huit de hauteur. Cet hypogée, bien que jamais éclairé par le soleil, était clairement illuminé grâce à un autre (soleil) qui en avait été instruit par lui et qui se trouvait en haut, au centre de la voûte. Au milieu, en guise de pierre tombale, avait été placé un autel circulaire avec une plaquette de laiton portant l’inscription suivante : A.C.R.C. Hoc universi compendium vivus mihi sepulcrum feci.

Le premier cercle ou anneau était entouré des mots: Jésus mihi omnia. Au milieu se trouvaient quatre figures inscrites dans le cercle, dont la légende était la

suivante : 1 - Nequaquam Vacuum. 2 - Legis Jugum. 3 - Libertas Evangelii 4 - Dei Gloria Intacta. Tout cela est clair et net, ainsi que les sept côtés et les deux triangles septuples. Nous

nous mîmes alors à genoux tous ensemble et rendîmes grâces au Dieu seul sage, seul puissant, seul éternel, qui nous a appris plus que toute raison humaine ne saurait découvrir, loué soit son nom.

Cette crypte, nous la partageâmes en trois parties: la voûte ou ciel, la muraille ou

côtés, le sol ou dallage. Du ciel vous n’apprendrez ici rien de nous, sinon qu’il était, en son centre lumineux, divisé en triangles selon les sept côtés. Mais ce qu’il y avait à l’intérieur, vous devrez bien plutôt le voir de vos propres yeux, vous qui attendez le salut, par la grâce de Dieu.

Chaque côté était divisé en dix espaces carrés, chacun avec ses figures et sentences,

comme nous les avons reproduites dans notre ouvrage sous formes condensée avec autant de soin et de précision que possible. Le sol était lui aussi divisé en triangles, mais étant donné que l’on y avait décrit le règne et la puissance du régent inférieur, de telles choses ne se peuvent prostituer au monde impie et curieux pour son usage profane. Mais qui est en harmonie avec l’enseignement céleste marche sur la tête de l’antique serpent sans crainte et sans dommage, ce à quoi se résigne parfaitement notre siècle.

Chacun des cotés comportait une porte ouvrant sur un coffrage où se trouvaient divers

objets, en particulier tous nos livres, que nous possédions déjà par ailleurs, ainsi que le Vocabularium de Théophraste Paracelse ab Hohenheim, et d’autres écrits que nous faisons connaître sans dissimulation tous les jours. Nous y découvrîmes aussi son Itinerarium et sa Vitam, d’où nous avons tiré l’essentiel de ce que nous rapportons; Dans un autre compartiment se trouvaient des miroirs de diverses vertus, ailleurs des clochettes, des ampoules allumées ainsi que quelques chants artificiels merveilleux, le tout disposé de telle sorte que plusieurs siècles plus tard, l’ensemble de l’ordre ou fraternité pouvait être reconstitué, au cas où il irait par le fond, sur la seule base de cette crypte.

Nous n’avions toujours pas vu la dépouille de notre père si attentif et si avisé, si bien que nous tirâmes de coté l’autel, sous une épaisse feuille de laiton, nous apparut un beau et glorieux corps, intact et sans aucune putréfaction, comme on le voit reproduit ici fidèlement avec tous ses ornements et attributs.

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Il tenait à la main un petit livre de parchemin écrit en lettres d’or et appelé T. qui est,

après la Bible, notre plus précieux trésor et qui ne doit pas être exposé à la critique du monde; A la fin de ce livret se trouvait l’éloge suivant:

Granum pectori Jesu insitum, C. Ros. C ex nobili atque spiendida Germaniae R.C.

familia oriundus. Vir sui seculi, divinis revelationibus, subtilissimis imaginationibus, indejessis laboribus, ad coelestia atque humana mysteria, arcanave admissus, postquam suam (quam Arabico + Africano itineribus collegisset) plusquam regiam aut imperatoriam Gazam, suo seculo nondum convenientem, posteritari eruedam custodivisset + jam suarum artium: ut + nominis, fidos ac conjunctissimos haeredes,instituisset, mundum minutum, omnibus motibus mago illi respondentem, fabricasset, hocque tandem praesentium + futurarum rerum compendio extracto, centenario major, non morbo iquem ipse nunquam corpore expertus erat, nunquam alios, infestare

sinebat) ullo pellente, sed Spiritu Dei evocente, illuminatam animan (inter fratrum amplexus + ultima oscula) Creatori Deo reddidisset, Pater dilectissimus Fr. suavissimus, Praeceptor fidelissimus, Amicus integerrimus, a suis ad 120. annos hic absconditus est.

Avaient signé immédiatement en dessous: 1 - Pr A.Fr. R.C. electione fraternitatis capot, 2 - Pr. G.V.M.P.G., 3 - Pr R.C. junior, haeres S. Spiritus, 4 - Pr F.B.M.P.A., pictor et archi., 5 - Pr G.G.M.P.I., Cabalista Secundi Cireuli: 1 - Pr P.A., successeur de Fr. I.O., mathématicien 2 - Fr A., successeur de FR. P.D., 3 - Fr R., successeur de père C.R.C. cum Chrisio triumphantis, A la fin était écrit; Ex Deo nascimur, in Jesu morrimur, per Spiritum Sanctum reviviscimus

Donc, à l’époque, Pr. O. et Pr. D., étaient déjà morts. Où peut se trouver leur

sépulcre?. Il ne fait pour nous aucun doute que notre vieux frère a été mis en terre de manière assez particulière ou a peut-être été aussi caché. Nous espérons également que notre exemple en incitera d’autres à s’enquérir avec plus de zèle de leurs noms, que nous avons relevés à cette fin, et à en rechercher le sépulcre. Car pour la plupart ils sont encore connus des très vieilles personnes et fameux par leur médecine. Ainsi notre Gaza pourra sans doute être augmentée ou du moins être mieux éclairée.

En ce qui concerne le minutus mundus, nous le trouvâmes déposé dans un autre petit

autel, certainement plus beau qu’un être raisonnable ne peut se l’imaginer; nous ne le reproduirons pas tant qu’il n’aura pas été sincèrement répondu à notre loyale Fama.

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Nous avons alors remis en place les plaquettes, replacé l’autel au-dessus, refermé les

portes et apposé tous nos scellés. Après quoi, conformément aux indications et ordres de nos Rotae, nous avons divulgué divers livrets, parmi lesquels les M.sup., composés par le bien-aimé M.P. à la place de quelques travaux ménagers. Finalement, selon notre habitude, nous nous sommes de nouveau séparés, en laissant aux héritiers naturels la possession de nos trésors. Nous attendons donc la réaction des savants et des ignorants en tant qu’arrêt, jugement ou Judicium.

Bien que nous sachions parfaitement que le temps est loin d’être venu où, selon notre

désir et notre attente doit se produire une réforme générale divini et humani, dans toute son étendue, il n’est pas déraisonnable que le soleil, avant de se lever, projette dans le ciel une lumière claire ou sombre dans laquelle quelques-uns, qui se présenteront, viendront se rassembler pour agrandir notre fraternité par leur nombre et leur réputation et, grâce à la règle philosophique désirée et édictée par Fr. C., feront un heureux début ou bien profiteront avec nous en humilité et amour de notre trésor - qui ne pourra plus nous échapper - adouciront la douleur de ce monde et n’erreront plus en aveugles parmi les merveilles de Dieu.

Mais pour que chaque chrétien sache quels gens de foi de confiance nous sommes,

nous professons dans la connaissance de Jésus-Christ comme elle est répandue en termes clairs et nets pour ces derniers temps, particulièrement en Allemagne et encore aujourd’hui - à l’exception de tous les fanatiques, hérétiques et faux prophètes - reçue, conquise et propagée par certains pays précis.

Nous bénéficions aussi de deux sacrements, tels qu’ils furent institués par la première

église réformée avec toutes les formules et cérémonies. En matière de politique nous reconnaissons l’empire romain - et la quartam

monarchiam comme notre maître et celui des chrétiens. Bien que nous sachions parfaitement quels changements se préparent et que nous

voulions bien charitablement les faire connaître aux autres qui sont instruits de Dieu, aucun homme, sans la volonté de Dieu, ne pourra s’emparer de notre manuscrit, que nous tenons en main, et ne pourra le livrer aux indignes. Mais nous apporterons notre aide secrète à la bonne cause, selon ce que Dieu nous permettra ou nous interdira. Car notre Dieu n’est pas aveugle comme la fortune des païens, mais la parure de l’église et l’honneur du temple.

Notre philosophie n’est en rien nouvelle mais semblable à celle qui fut reçue par Adam

après sa chute et que Moïse et Salomon mirent en pratique. Ainsi n’a t-elle pas besoin de mettre beaucoup en doute ni de réfuter des idées différents; Mais parce que la vérité est toujours simple, courte et semblable à elle-même; et surtout en harmonie avec Jésus ex omni parte et en tous ses membres, comme lui est l’image même de son Père et elle sa contrepartie - il est erroné d’affirmer: hoc per phosophiam verum est, sed par Theologiam falsum. Car ce qui a été admis comme juste par Platon, Aristote, Pythagore et d’autres et qu’Enoch, Abraham,

Moïse et Salomon ont mis en évidence, en particulier ce qui concorde avec la Bible, ce grand livre merveilleux, converge et devient une sphère ou globe dont toutes les parties sont à égale distance du centre, comme cela doit être traité plus amplement et plus profondément dans nos dissertations christiques.

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Ce qui toutefois, particulièrement à notre époque, s’est tellement développé que cela incite beaucoup de flatteurs égarés, gibiers de potence, à commettre de grandes vilenies et à donner des indications pour mesurer de la curiosité et de la crédulité d’un grand nombre, c’est la fabrication impie et maudite de l’or. Au point aussi que désormais des personnes modestes considèrent que la mutation des métaux pourrait être le plus haut apex et fastigium de la philosophie et qu’elles font tout à cette fin: Dieu lui-même devrait être assez bon pour leur permettre de fabriquer de grandes quantités et masses d’or: par des prières inconsidérées et des mines contrites et amères, elles espèrent en convaincre le Dieu omniscient qui voit dans les coeurs.

Nous attestons donc publiquement, ici même, que cela est faux; Pour les véritables

philosophes, il est ainsi fait que la chrysopée n’est qu’un parergon. En comparaison, ils possèdent encore plusieurs milliers de meilleurs éléments. Et nous disons avec notre cher père C.R.C. : " Pfuh aurum, nisi quantum aurum " ; celui en effet devant lequel la nature entière se révèle ne se réjouit pas de pouvoir faire de l’or ou, comme dit le Christ, de ce que les démons lui obéissent, mais de voir le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre et son nom inscrit dans le Livre de Vie.

Nous proclamons également que des livres et des dessins sont apparus sous les noms

alchimiques, qui sont in Contumeliam gloriae Dei. Nous voulons les désigner le moment venu et en communiquer le Catalogum aux coeurs purs. Et nous prions tous les lettrés de prendre bien garde à de tels livres car l’ennemi ne cesse de semer son ivraie, jusqu’à ce qu’il en soit empêché par plus fort que lui.

Selon l’intention de Pr. C.R.C., nous ses frères requérons une fois encore tous les

savants d’Europe, qui liront notre Fama (émise en cinq langues) et notre Confessio latine, de bien vouloir, avec l’esprit très réfléchi, examiner leurs arts de très près et très exactement, considérer le temps actuel avec toute application, puis de nous faire connaître le fruit de leurs réflexions sous forme d’écrits imprimés, Communicato consilio aut singulatim. Alors, bien que nous ne révélions ni notre nom ni notre assemblée en ce temps, il est certain que le Judicium de tous, en quelque langue que ce soit, nous parviendra.

Il ne manquera pas non plus d’arriver que quiconque livrera son nom entrera en liaison

avec l’un d’entre nous, soit de vive voix ou, s’il en avait jamais quelques scrupules, par écrit. Nous disons toutefois cela pour de bon, afin que celui qui, envers nous, a des intentions sérieuses et cordiales en éprouve la joie dans ses biens, son corps et son âme; Mais celui dont le coeur est faux ou n’est orienté que vers l’argent ne nous portera aucun préjudice mais sombrera dans la plus haute et plus profonde douleur.

Il faut en effet que notre construction, même si des centaines de milliers d’hommes

l’avaient vue de près, reste dans l’éternité intangible, infrangible, privée et parfaitement cachée. Sub umbra alarum tuarum Jehova. FIN