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Centenaire de la fin de la première guerre mondiale 1914-1918 Programme des commémorations Novembre 2018 Ville de Pérenchies

Centenaire de la fin de la première guerre mondiale 1914-1918 · verront pas la libération de leur ville. Le 11 novembre 1918, l’armistice de Rethondes met fin aux hostilités

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Centenaire de la fin de la première guerre mondiale

1914-1918

Programme des

commémorations

Novembre 2018

Ville de Pérenchies

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Editorial de Danièle Lekien, maire de Pérenchies

Mesdames, Messieurs,

Je ne pensais pas, un jour, avoir le grand bonheur de rendre hommage à mon grand-père paternel qui, né le 4 décembre 1886, fit partie de la classe de recru-tement de 1907.

La première guerre mondiale, il l’a connue, il l’a faite. Il en parlait peu mais lorsqu’en famille, nous évo-quions le sujet, c’était toujours avec un grand respect qu’il s’exprimait lorsqu’il nous évoquait les soldats de tous les pays morts sur les champs de bataille.

Il nous disait que comme lui, tous ces « jeunes gens » se trouvaient là par obligation et non pas parce qu’ils l’avaient choisi. Comme lui, ils venaient défendre leur famille, leur pays, ses valeurs et ses intérêts, comme tout bon soldat, en agissant avec respect, courage et détermination.

La mort, il l’a côtoyée à plusieurs reprises, mais elle était devenue tellement banale, presque familière dans son quotidien, notamment lors des quelques mois passés dans les tranchées, qu’il en parlait peu.

A la mort de ma grand-mère, mon grand-père est venu vivre avec nous, mon père étant fils unique. J’ai alors 8 ans et très vite j’apprécie ces longs temps de partage avec celui qui est aussi mon parrain.

A son décès, au travers des lettres qu’il a écrites à ma grand-mère, je vais découvrir des choses qu’il nous avait toujours cachées sans doute pour nous proté-ger : « les villes et villages traversés complètement dévastés..., le copain qui volontairement a exposé au

tir son bras pour, peut-être, bénéficier d’une permis-sion pour voir enfin son fils âgé de 2 ans, l’alcoolisme qui fait perdre la raison aux troupes, dormir debout estimant que les couchettes taillées dans la terre sont de véritables tombes pour les vivants…, les attentes interminables du courrier…, des nouvelles très brèves qui commençaient et se terminaient tou-jours par le souci constant de savoir comment aller la famille qu’il avait quittée, ... »

Un grand homme comme ces cent douze Pérenchinois qui ont combattu pour que leurs en-fants vivent dans l’espoir de bâtir la paix.

Ce 11 novembre 2018, avec les descendants de tous ces soldats qui ont contribué à rétablir la paix dans notre beau pays, dans notre région, dans notre ville, nous leur rendrons un vibrant hommage en organisant certes, une cérémonie officielle digne de l’évènement, mais aussi au travers de l’organisation du « Gala de la Paix » orchestré par mon collègue et ami Philippe Jourdan, adjoint à la culture, au patrimoine et au devoir de mémoire.

Merci aux membres du comité d’organisation et à toutes les associations et structures qui vont contri-buer à la réussite de cette commémoration.

Nous sommes heureux d’accueillir sur notre sol les délégations étrangères d’Overath, de Pietralunga et de Londres qui ont souhaité participer à cet événe-ment.

Nous invitons les Pérenchinois à participer nombreux à ces cérémonies.

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Extrait d’un texte de César Sohier (1997) « Fin 1917,mes parents ont réussi à trouver un transpor-teur et on a déménagé. Un mois après notre départ, les habitants qui étaient restés à Pérenchies ont dû partir en emportant chacun trente kilos de bagages. La ville était complètement désertée par ses habitants.Après la guerre, il fallait reconstruire. Dans Pérenchies, les seules maisons qui étaient restées habitables, à condition toutefois de changer les portes et les fenêtres, étaient celles de la rue Gambetta et de la rue Gambetta prolongée. La salle des fêtes avait donc été transformée en dortoir et les ouvriers y logeaient. On a aussi mis un baraquement comme église provisoire.Plus tard, on a construit une deuxième église provisoire, rue de la Prévôté. Nous sommes revenus à Pérenchies en février 1919. On

ne payait pas de loyer. Derrière les maisons, on trouvait des puits avec des cordes pour aller chercher l’eau. Il y avait des équipes qui déblayaient et d’autres qui construisaient. Il y en avait aussi dans les champs qui rebouchaient les tranchées et les trous d’obus.L’entreprise Picot a procédé à la reconstruction de l’usine ainsi qu’à la construction des maisons provisoires du Pe-tit Maroc et du Tonkin sur les terres de Prémesques. Il y avait de nombreux vols de matériaux sur le chantier. Mon père était garde de nuit. En direction du Maroc, à droite, il y avait un camp de pri-sonniers allemands occupés toute la journée à récupérer la ferraille et les fils barbelés des tranchées.Peu à peu, la vie a repris ainsi que l’école. Chacun devait apporter sa bouteille d’encre et son porte-plume ou son crayon. Les tables étaient des planches posées sur des tréteaux...»

Extraits de lettres de soldats allemands de passage à Pérenchies durant la première guerre mondiale (traduc-tion : Mme Heike Howe)Non datée.

« Au verso, la vue de l’église de Pérenchies dans laquelle nous avons assisté à un certain nombre de messes. Maintenant, l’église est criblée de balles et fermée aux militaires et aux habitants. Alors que la messe avait été prévue pour l’après-midi, le matin même, l’artillerie anglaise choisissait l’église comme cible. Ici aussi, on met en cause l’espionnage. Affectueusement. Votre Hans ».4 août 1915.« Aujourd’hui, ça fait tout juste un an que je t’ai quitté, mon cher fils, pour partir pour la grande Guerre, pour l’Empereur et la patrie. Malheureusement, même après une si longue période, la fin de la guerre est encore très loin. Que Dieu nous donne très vite une paix victorieuse afin que je puisse retourner dans ma chère famille ».Septembre 1915.« Chère Else et chers enfants. J’espère que tu as reçu ma lettre du 15 et mes cartes. Ce matin, l’artillerie a commencé à tirer très tôt. Je n’étais pas dans les tranchées mais à Pérenchies. Tous les jours, je demande si cette guerre ne finira donc jamais. Espérons que nous reviendrons en bonne santé. Mes plus affectueuses salutations. Que Dieu nous donne bientôt la paix. »

Extrait d’un texte de M. Becquart

« A la guerre, j’avais 7 ans. Au début, on croyait partir. Ma mère avait envoyé un camion de meubles mais les Allemands nous ont empêchés de prendre la route car la présence de civils les protégeait. Quand les Anglais al-laient bombarder, ils prévenaient par deux coups de ca-nons. Le bombardement commençait un quart d’heure après. Alors, on rentrait à la maison se camoufler. Au début, les soldats habitaient les maisons puis ils se sont installés à l’école des filles, rue de la Prévôté et à la brasserie On touchait le ravitaillement à la mairie. Le maire Henri Bouchery, malade, était parti. C’est son adjoint,Jules Drumez, qui le remplaça. Le garde champêtre avait été tué. Nous les gosses, on mendiait et on volait n’importe quoi. Rue de la mairie, en face de l’école, il y avait une barrière et une sentinelle et les véhicules ne passaient pas. Parfois on voyait les soldats casqués, en armes, qui fouillaient partout pour trouver des espions. Le docteur était allemand et soignait les civils. Un jour, il a vu que ma sœur avait des taches dans les yeux. Il l’a sauvée et elle n’est pas devenue aveugle.Un jour, en allant à la messe un dimanche, j’ai reçu un éclat d’obus de DCA, sans plaie mais avec un gros bleu, je suis arrivé très fier à la fin de la messe avec mon pan-sement sur la poitrine. On est parti au printemps 1917. On est resté 5 mois dans les Ardennes belges avant de gagner la France par la Suisse. »

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Cet été 1914, la vie à Pérenchies est partagée entre le travail à l’usine Agache et le travail agricole. On prête peu d’attention à l’attentat de Sarajevo qui entraînera très vite l’inévitable : la première guerre mondiale.

Dans notre ville, elle débute le 1er août 1914, par l’affi-chage de l’ordre de mobilisation générale.

La guerre avec l’Allemagne est déclarée le 3 août 1914.Les hommes sont à peine partis rejoindre leurs régi-ments que les Allemands, dans la nuit du 5 au 6 août, envahissent la Belgique, un état neutre. On les attendait à l’est. Ils sont à nos portes.

Une partie de la population fuit malgré l’ordre qui est donné de rester sur place. C’est l’exode.

On charge le peu de bien que l’on possède sur des charrettes tirées par des animaux. Pour éviter l’arrêt de la production textile, les Ets Agache ont délocalisé certaines usines dans le Cal-vados près de Lisieux. De nombreux ouvriers de la filature et du tissage y partent.C’est pourquoi, Lisieux deviendra notre marraine lors de la reconstruction de notre ville.

Les Anglais, arrivés en renfort, veulent empêcher les Allemands d’accéder à la mer. Ceux-ci prennent Lille et continuent d’avancer.

Les Allemands occupent Pérenchies.Le 9 octobre 1914, des cavaliers (les Uhlans), des fantassins et des batteries de canons passent dans les rues. Les Pérenchinois les regardent défiler, amers, der-rière leurs rideaux. Ils stationnent en grand nombre dans l’usine, dans la brasserie Lambelin, dans les maisons inhabitées et à la salle des fêtes.Les officiers logent au château Agache qui sera aussi, pour eux, un lieu de détente appelé le « Kasi-no », dans le château Jeanson (rue de la Prévôté) et dans les plus belles maisons de la ville. Ils installent une « kommandatur » pour les formali-tés administratives.

Ils dévastent les négoces, réquisitionnent les vivres et les dernières automobiles, pillent les magasins et détruisent les moyens de communication.

Les armes des civils sont consignées à la mairie. Un couvre-feu est instauré et le rationnement est décré-té.

Des batteries de canons sont installées au fort de Lompret, au mont de Prémesques et dans le quartier des bas.

Ils réquisitionnent l’église pour leurs cérémonies pro-testantes.

Une liste d’otages à fusiller est établie en cas de non-coopération de la ville.

Pérenchies, la guerre 14/18 et la reconstruction....D’après les textes recueillis par l’association d’histoire locale

« Si Pérenchies m’était contée... »

Des lettres sont échangées entre les familles et les mi-litaires. Elles n’arrivent pas tou-jours. On y joint parfois une photo de famille.

Quelques colis sont en-voyés vers le front pour adoucir le quotidien des soldats.

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Fin octobre, les premiers coups de canons reten-tissent dans le ciel pour ne plus s’arrêter pendant 4 années.

On s’abrite dans les caves, à plusieurs familles, en attendant la fin des tirs des Anglais.

On ne délivre plus de laissez-passer pour Pérenchies qui est « zone dangereuse ». La ville est coupée du monde.

Les Allemands pillent les maisons et l’usine à la recherche de matériaux pour consolider leurs tran-chées. Les ambulances allemandes remontent du quartier des Bas, les blessés. Il ne reste à Pérenchies que des médecins militaires allemands.

Le clocher est dynamité pour récupérer le métal des cloches...La ville et la population doivent verser des indemni-tés de guerre. A cet effet, des emprunts sont réali-sés.

En 1917, l’évacuation de la ville, ordonnée par les autorités allemandes, est totale.

En 1918, des bombardements gigantesques ont lieu et la ville s’écroule en quasi-totalité.Ce n’est qu’en octobre 1918 que Pérenchies est libé-rée par les alliés mais elle est vide. Les habitants ne verront pas la libération de leur ville.Le 11 novembre 1918, l’armistice de Rethondes met fin aux hostilités.

Il n’y a pas de trains ou de moyens de communica-tion pour retourner à Pérenchies. La ville reste isolée.

Tout est à reconstruire. Ce n’est qu’en janvier 1919 que le maire, Monsieur Henri Bouchery, revient dans sa commune. Avec l’aide de Madame Marguerite Saint-Léger, la femme d’un administrateur des Ets Agache, il se met au tra-vail.

L’usine sortira la première des ruines pour redonner du travail aux habitants qui, peu à peu, reviennent.

Une église provisoire se trouvera pour un temps rue Gambetta prolongée puis rue de la Prévôté.

Des baraquements et des cités sont installés un peu partout. Une société de reconstruction se met à l’œuvre.

Il faudra plus de dix années avant que la ville retrouve une vie presque normale. On pleure les morts. On essaie de retrouver les disparus. Les blessés com-mencent une nouvelle vie.

Le 14 septembre1924, le monument aux morts de la Grand’Place est inauguré grâce à une souscription de la population. La vie renaît peu à peu...

Le bilan est lourd :

- 105 soldats morts pour la patrie, - de nombreuses victimes civiles,

- sur 197 maisons, il n’en reste que 41 non détruites.

Pour son courage et son sacrifice, la ville sera déco-rée de la croix de guerre avec palme en 1920. Cette décoration figurera pour toujours sur ses armoiries.

Une mairie est installée à l’en-trée de la rue Carnot.

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19h - 21h église Saint-Léger de PérenchiesConférence débat « La paix dans la Bible »Organisée par la paroisse catholique Notre Dame des Sources avec Monseigneur Podvin sur le thème « La paix dans la Bible ». Entrée gratuite ouverte à tous.

19h - 20h30 place du Général de GaulleLes flammes de la mémoire - Veillée

Pérenchinois et associations sont invités à amener un petit pot en verre contenant une bougie chauffe-plat et à venir le déposer au monument aux morts à l’occasion de la veillée organisée par la section locale de l’Union Nationale des Combattants. Si vous souhaitez également déposer quelques fleurs, cela est possible.

10h hôtel de villeRéception officielle et accueil des délégations étrangères

14h - 15h salle Pierre LecerfConcert de nos amis gallois et italiens

Concert organisé par l’Office Municipal de la Culture et des Loisirs Participation : 5€. Gratuité pour les mineurs.

18h ouverture des portes - salle Pierre Lecerf Gala de la Paix

Projection d’un diaporama sur le passé de Pérenchies réalisé par l’association d’histoire locale.

19h Spectacle

Avec la participation du Choeur d’hommes Agache, de la Batterie Fanfare, de l’orchestre d’Harmonie Agache, de la Chorale Saint-Léger, des clubs de danse Inci’Dance, Sarabande et des Etoiles filantes, d’un

Choeur gallois de Londres, d’un ténor italien de Pietralunga et d’une délégation de la ville d’Overath. Entrée gratuite. Nombre de places limité.

En collaboration avec le Centre Social CAL Docteur Nuyts, les services techniques, le Groupement des Arts de Pérenchies. Une buvette et une petite restauration seront mises en place par l’O.M.C.L.

Durant la période de commémorations, notre ville sera décorée aux couleurs patriotiques grâce aux commerçants et la Bibliothèque Pour Tous présentera une exposition de livres sur le sujet.

Vers 22h30 rue de PicardieDéfilé aux flambeaux et feu d’artifice

Départ du cortège en direction de la zone de tir dans le quartier de l’Europe.

PROGRAMMEMercredi 7 novembre 2018

Jeudi 8 novembre 2018

Samedi 10 novembre 2018

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PROGRAMME

9h cimetière militaire allemand de VerlinghemCérémonies commémoratives

Dépôt de gerbes organisé par la Municipalité de Verlinghem avec la présence des délégations étrangères.

9h30 église Saint-Léger de Pérenchies

Messe chantée par le Choeur d’Hommes Agache et le Choeur gallois avec la participation des enfants du catéchisme et des collégiens de Sainte-Marie.

10h30 place du Général de Gaulle

Cérémonie patriotique au monument aux Morts.

11h

A la demande de la Préfecture du Nord, les cloches sonneront durant 11 minutes.

Défilé par l’avenue du Kemmel, la rue Jules Drumez et la rue de Picardie derrière la Batterie Fanfare et l’orchestre d’Harmonie Agache.

Vers 11h30 salle Pierre Lecerf

- Cérémonie officielle avec la participation de l’espace musical du Centre Social CAL Docteur Nuyts et des choristes des collèges Jacques Monod et Sainte-Marie.

- Intervention d’un tenor italien de Pietralunga et du choeur gallois « Côr Meibion Gwalia ».

- Les collégiens présenteront une partie de leurs recherches sur la guerre 14-18 et liront un message de paix.

- Témoignages : « Histoire d’un poilu » par Vincent Caby et « Les Portugais dans la Grande Guerre » par Maria Rodrigues.

- Discours des maires d’Overath et de Pérenchies.

13h30 salle Pierre Lecerf

Traditionnel banquet des Anciens Combattants. Sur inscription.

Dimanche 11 novembre 2018

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La reconstruction...Le 30 octobre 1918.« M. et Mme Donat Agache.Ma permission est maintenant terminée et depuis quelques jours, je suis rentré dans ma Compagnie.Je pensais bien venir vous voir à mon départ mais vous sa-chant malade, je n’ai pas osé le faire. J’espère que maintenant vous allez mieux et même je souhaite de grand cœur que vous soyez complètement rétablie.Cher Patron et chère patronne, je suis heureux que notre pays du Nord soit maintenant débarrassé de nos ennemis et j’es-père que d’ici peu, nous aurons cette victoire qui pourra nous donner une Paix juste. Nous, nous remontons à nouveau en ligne car, à présent, il n’y a plus guère de repos. C’est la guerre du début. Chère madame, si vous aviez des nouvelles de ma femme et de mes enfants, je vous serais bien reconnaissant que vous me le fassiez savoir.Cher M. et chère Mme, je termine ma lettre en vous renouve-lant l’assurance d’être toujours votre dévoué serviteur ». Léopold Serroen

Le 30 décembre 1918.« Cher Monsieur Agache,Je suis allé en permission exceptionnelle de 3 jours à la Made-leine. A ma rentrée, j’ai trouvé le mandat que vous aviez bien voulu m’envoyer ainsi que votre aimable lettre. Il n’y a pas de changement d’adresse pour le moment vu que je ne compte pas parmi les vieilles classes. Je suis de la classe 1907 et serai maintenu encore plusieurs mois. Etant à la Madeleine, je suis allé à Pérenchies. Quel ravage dans ce pauvre village. Plus rien n’est intact, et votre usine complètement détruite. Quand tout cela sera-t-il remis en état ? Hélas. Peut-être jamais. Que de misères verrons-nous après cette terrible guerre ? Enfin, nous en sommes sortis sains et saufs, le temps fera le reste, et avec du courage, nous arriverons à nous tirer d’affaire. Croyez, cher Monsieur, avec mes remerciements, à mon entier dé-vouement ». Alfred F.

Non datée.« Je suis allé à Pérenchies voir le désastre, on ne peut pas se faire une idée sinon de voir. Votre usine est en piteux état. Qui sait quand le travail pourra reprendre ? Ma maison est en ruines également. Quelle émotion j’ai ressentie en contemplant ce spectacle affreux. Si la vie pourrait reprendre, j’en fais néan-moins le sacrifice ». Camille Vandenbussche

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L’anneau de la fraternité

Claude Ligoreau

Quand je m’attarde devant un monumentMon coeur pleure les meilleurs sentimentsPour ces braves, dont je lis chaque nomTombés telle de la chair à canon

Certes, ce fut une victoireA jamais gravée dans nos mémoiresMais ces vastes champs de batailleMeutrissent mes entrailles

D’une guerre, ne sort aucun vainqueurCar sont morts trop de coeursDes hommes de tous horizonsAdversaires, victimes de la déraison

A tous, je veux rendre hommagePar la plus belle des pagesCelle sans faille d’une durable fraternitéA partager pour l’éternité

Que cette sensible commémoration Unisse dans une paix toutes les nationsC’est là un message d’espoirAuquel il faut fermement croire

Que plus jamais aucune moissonNe soit interrompue par d’autres sonsCeux qui voient périr tant de jeunessesCreusant un Monde de tristesse

Français, Allemands, tous continentsNotre planète doit saisir ce tournantCelui à se prendre chacun la mainPour, enfin, vivre en paix entre humains.

Fresque réalisée par les élèves de l’atelier d’arts plastiques du Centre Social CAL Docteur Nuyts.

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Un regard d’aujourd’hui

Fresque réalisée par les élèves de l’atelier d’arts plastiques du Centre Social CAL Docteur Nuyts.

Inauguration du monument aux Morts le 14 septembre 1924

La rue Edouard Agache à la fin de la guerre 1914-1918

Le pont du chemin de fer à Pérenchies dans les années 20

sur notre passé

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Fresque réalisée par les élèves de l’atelier d’arts plastiques du Centre Social CAL Docteur Nuyts.

Inauguration du monument aux Morts le 14 septembre 1924

Un dortoir et une cantine sont installés dans la salle des fêtes rue Gambetta et dans les classes de

l’école Sainte-Marie

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Commémorons cet anniversaire et célébrons la paix et l’amitié entre les peuples

Toutes nos familles ont connu les drames de la guerre 1914-1918.

Nous vous invitons à participer nombreux, enfants et adultes, aux différentescérémonies de la commémoration de la fin de la première guerre mondiale.

Pour cela, nous vous proposons, habitants et commerçants, de pavoiser aux couleurs tricolores les habita-tions et les commerces de notre ville.

A leur image, pourquoi ne pas faire de même ?

Vous pourrez en placer un devant votre demeure mais aussi venir, en famille, déposer l’autre sur le monument aux morts de la place du Général de Gaulle le jeudi 8 novembre 2018 entre 19h et 20h30 lors de la veillée «les flammes de la mémoire».

Pour fabriquer un photophore

- récupérer un pot de yaourt en verre,- le décorer ou non,- y placer une bougie chauffe-plat.

Comité d’organisation :Virginie Vandevelde, Christiane Legrand, Maria Rodrigues, Marlène Courion, Bernard Penet, Isabelle Ulrich, Benoît Delobel, Daniel Balloy, Sylviane Desreumaux, Philippe Vanbeneden, Philippe Jourdan et Danièle Lekien.Pierre Dufossez, Michèle Dufossez, Jean-Pierre Compère, Vincent Caby, Marie-Claude Vervisch, Daniel Brohy, Patricia Lessart et Jean-Pierre Brame.

En partenariat avec :L’U.N.C., l’O.M.C.L., l’O.M.J.S., les Amis d’Overath, le Cercle franco-italien de Pérenchies, le Centre Social CAL Docteur Nuyts (l’espace musical, le secteur jeunes et les arts plastiques), les centres de vacances mu-nicipaux, l’orchestre d’Harmonie Agache, la batterie fanfare, la chorale Saint-Léger, le Choeur d’Hommes Agache, les Etoiles filantes, la gymnastique volontaire - section danse, Inci’dance, la Bibliothèque Pour Tous, le Groupement des Arts, la paroisse «Notre Dame des Sources», le collège public Jacques Monod, le collège privé Sainte-Marie, «Si Pérenchies m’était contée...», Grégory Savaete et ses amis colombo-philes et les services municipaux.

Les textes et les documents proviennent de l’association d’histoire locale «Si Pérenchies m’était contée...».

Labellisé par la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale.

Afin de ne pas oublier les générations passées, les centres municipaux de loisirs du service enfance-jeunesse et le centre social CAL Docteur Nuyts fabriqueront des photophores (luminions) pour cette commémoration.