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CENTRE D'INFORMATION Communiqué de presse GATT/226 Office européen des Nations Unies 7 mars 1955 Genève ACCORD GENERAL SUR LES TARIFS DOUANIERS ET LE CQMciEKGE Neuvième session des Parties Contractantes Déclaration faite par M. Adrian PELT Directeur de l'Office européen des Nations Unies à la séance de clôture du GATT Monsieur le Président, Messieurs, Le Secrétaire général des Nations Unies a suivi avec la plus grande atten- tion les travaux de votre Conférence. Il me prie de vous assurer de l'intérêt qu'il a pris aux délibérations qui pendant de longs mois vous ont retenus ici et dont 1*importance promet d'être considérable. Ceux qui ont à un titre quelconque à s'occuper des problèmes économiques internationaux ne peuvent rester indifférents à ce problème du commerce interna- tional qui est la raison d'être de vos travaux. Le Secrétaire général des Nations Unies, institution qui a parmi ses fonctions essentielles de favoriser le relève- ment des niveaux de vie, le plein emploi ainsi que le progrès et le développement général dans l'ordre économique et social, doit être, lui surtout, particulièrement attentif à tout ce qui se passe dans le domaine du commerce international» Je n'ai pas besoin de vous dire combien les problèmes du commerce interna- tional sont étroitement et indissolublement liés à tout ce complexe de questions pour lesquelles les gouvernements, vos gouvernements, Messieurs, ont confié une responsabilité particulière à l'Organisation des Nations Unies. Ce problème du commerce international se trouve évoqué devant tous nos organes, de l'Assemblée générale jusqu'aux organes subsidiaires de nos commissions économiques'régionales. Aussi bien le Conseil économique et social que nos commissions économiques régio- nales sont profondément engagés dans l'examen de nombre de problèmes du commerce international et de problèmes connexes et dans la recherche des moyens de coopé- ration entre les gouvernements membres ayant pour but le développement du commerce international et par là le relèvement des niveaux de vie des populations du globe. De ce fait, un besoin urgent est créé de tenir compte de tous les efforts dirigés vers ce but qui nous est impérieusement imposé par les articles 55 et 62 de la Charte, de s'efforcer de coordonner ces efforts afin d'éviter qu'ils ne se fassent concurrence, qu'ils ne fassent double emploi, qu'ils n'aboutissent à des politiques divergentes. Au delà de la coordination, le besoin se fait même sentir d'une coopération positive qui, en joignant les intérêts réels ainsi que les bonnes volontés, chercherait à utiliser au mieux les ressources respectives de toutes les organisations principalement intéressées»

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Page 1: CENTRE D'INFORMATION Communiqué de presse GATT/226 …

CENTRE D'INFORMATION Communiqué de presse GATT/226 Office européen des Nations Unies 7 mars 1955 Genève

ACCORD GENERAL SUR LES TARIFS DOUANIERS ET LE CQMciEKGE Neuvième session des Parties Contractantes

Déclaration faite par M. Adrian PELT

Directeur de l'Office européen des Nations Unies

à la séance de clôture du GATT

Monsieur le Président, Messieurs,

Le Secrétaire général des Nations Unies a suivi avec la plus grande atten­tion les travaux de votre Conférence. Il me prie de vous assurer de l'intérêt qu'il a pris aux délibérations qui pendant de longs mois vous ont retenus ici et dont 1*importance promet d'être considérable.

Ceux qui ont à un titre quelconque à s'occuper des problèmes économiques internationaux ne peuvent rester indifférents à ce problème du commerce interna­tional qui est la raison d'être de vos travaux. Le Secrétaire général des Nations Unies, institution qui a parmi ses fonctions essentielles de favoriser le relève­ment des niveaux de vie, le plein emploi ainsi que le progrès et le développement général dans l'ordre économique et social, doit être, lui surtout, particulièrement attentif à tout ce qui se passe dans le domaine du commerce international»

Je n'ai pas besoin de vous dire combien les problèmes du commerce interna­tional sont étroitement et indissolublement liés à tout ce complexe de questions pour lesquelles les gouvernements, vos gouvernements, Messieurs, ont confié une responsabilité particulière à l'Organisation des Nations Unies. Ce problème du commerce international se trouve évoqué devant tous nos organes, de l'Assemblée générale jusqu'aux organes subsidiaires de nos commissions économiques'régionales. Aussi bien le Conseil économique et social que nos commissions économiques régio­nales sont profondément engagés dans l'examen de nombre de problèmes du commerce international et de problèmes connexes et dans la recherche des moyens de coopé­ration entre les gouvernements membres ayant pour but le développement du commerce international et par là le relèvement des niveaux de vie des populations du globe.

De ce fait, un besoin urgent est créé de tenir compte de tous les efforts dirigés vers ce but qui nous est impérieusement imposé par les articles 55 et 62 de la Charte, de s'efforcer de coordonner ces efforts afin d'éviter qu'ils ne se fassent concurrence, qu'ils ne fassent double emploi, qu'ils n'aboutissent à des politiques divergentes. Au delà de la coordination, le besoin se fait même sentir d'une coopération positive qui, en joignant les intérêts réels ainsi que les bonnes volontés, chercherait à utiliser au mieux les ressources respectives de toutes les organisations principalement intéressées»

Page 2: CENTRE D'INFORMATION Communiqué de presse GATT/226 …

Communiqué de presse N° GHTT/226 . ! Page 2 <

C'est l à l a seule préoccupation du Secrétaire général des Nations Unies et c l e s t l à l a l igne d i r ec t r i ce qui domine son a t t i t ude à l ' égard des travaux que vous êtes en t r a i n d 'effectuer i c i . Devant l e s r é su l t a t s de vos travaux, nous pouvons concevoir l ' e s p o i r que ce t te Volonté de coopération es t partagée par l e s Par t ies Contractantes, car vous avez i n s c r i t dans l e Projet d'Accord cons t i t u t i f de l 'Organisat ion, que vous vous proposez de créer , une disposi t ion prévoyant que, dans l es re la t ions avec l es autres organisations in te rna t iona les , ce l le que vous êtes en t r a in de const i tuer devra avoir pour souci l a coopération effective et devra s 'efforcer d ' é v i t e r des doubles emplois.

A propos d'un point pa r t i cu l i e r qui vous a longuement retenus pendant l a présente session, je voudrais i n s i s t e r quelque peu sur ce t te coopération nécessai re . Vous avez devant vous un .premier projet d'accord sur l e s produits de base, préparé par un groupe d 'exper ts . Vous n' ignorez pas que c ' e s t l à une des questions qui , en dehors de plusieurs autres membres de l a famille des Nations Unies, préoccupe particulièrement le Conseii économique e t social e t ce r ta ins de ses organismes subs id ia i res , notamment l a Commission des Produits de Base qui a récemment commencé ses travaux. .Le Secrétaire général des Nations Unies sera t r è s heureux de s a i s i r l 'occasion qui l u i es t donnée d'examiner l e projet d'accord sur l e s ententes r e l a t ives aux produits de base et de f a i r e des observations et des commentaires plus d é t a i l l é s au sujet des différentes d ispo­s i t ions de c,e projet d 'accord, I l espère également ê t re en mesure de se fa i re représenter à la prochaine session de votre groupe de t r a v a i l des problèmes r e l a ­t i f s aux produits de base. Mais dès maintenant i l a tenu à souligner q u ' i l y a l à une question pa r t i cu l i è re à propos de. laquel le i l y aura l i eu de procéder à cet te confrontation des objec t i f s et des programmes communs et à l a recherche des moyens et des méthodes e f fec t i f s de coopération.

Certes nous ne sommes qu'au début de notre e f fo r t , car i l ne suff i t pas d ' i n sc r i r e l ' i d é e de l a coopération dans un texte pour que c e l l e - c i se réalise» Comme d i s a i t souvent Aristide Briand de l a paix, l a coopération, e l l e auss i , es t une création continue. Nous aurons encore à trouver des moyens pour assurer dans notre t r a v a i l quotidien des modalités de consultat ion qui permettront de r é a l i s e r l a coopération effect ive que nous désirons tous . Pour l e moment nous sommes heureux de constater que c ' e s t là .un principe qui est proclamé par l e s Pa r t i e s Contractantes e t , au nom du Secrétaire général des Nations Unies, je voudrais apporter i c i également notre adhésion sans réserves à ce pr inc ipe .