-I-

LE CHAIVCL! SPATIAL MQSSI: DANS LES PAYS

DU VOUN-HOU ELC DE LA YOLTA-NOIRE:

(Cercle de I?~una~ Haute-Volta)

Michel BENOIT

ORSTOM Fonds Documenfairé

N” f 2 j 8 +--

Cote g 2@ l3

.i ._..’

RESUBE

Depuis 1965 e:s;;:Lune nouvelle xague de peuplement

venue du pays mossi concerne le cercle de NOuna et surtout le pays bwa ..

de dialectes pwesya et nahatusyo, localisé' sur la rive gzu&43 de la

Volta noire eL ~JZ mtet d'autre du WUMBXL q

Le champ spatial dérivé de cette immigration est

replac-4 dans le csontexte géographique régional bwa. Il est. finalement

interprété comme une résul%a.nf;e issue &e trxks ccrmposantes '8

- le flux migra..ire c

I l'existence de besoins spkifiques, nés de la B ulikra

mossi et d'une certaine insatisfa&ion des indivi.til

- la mutation de la matrice régionale bwa, libérant des

types rie Cont&es accessibles au immigrés,

-2-

INTRODUCTION

Le choix du cercle de Nouna en vue d'une etude des

espaces agraires derivés de l'immigration mossi a été fait a

priori en fonction d'une répartition zonalc du travail entre

las différents membres d'une &uipc do géographes devant étudier

les aires de colonisation agricole mossi en Haute-Volta, à charge pour ChCUll de localiser ses investigations â l'intérieur de la

zone impartie.

De fait, certains "pays l1 du ccrclo n'ont pratiquement jamais ét& concernés par l'installation d'un pouplcment mossi.

Bien que CC refus objectif (ou cette résistance locale ?) cons-

titua un sujet de réflexion intéressant en soi, nous ne l'avons pas traité. Les quelques remarques suivantes, ainsi que les

cartes 1 à 4, ont surtout pour but de sitwr la zone d'étude à

lrint6rieur du cercle de Nouna.

- CHRONOLOGIE DE L'IMLIGRATION MOSSI DANS LE CERCLE o

Lus archives administratives (1) ct Los cahiers do

recensement anciens (nous avons pu rùtrouvor toux dos recensements de 1958 pour certains cantons) permotttint dti mesurer approxima- tivement la progrwsion dos effuctifs :

(1) Des cercles de Dédougou et Nouna,

-3-

Année Population mossi

Source

1934

1937

1939

1948

1949

1951

1952

1955

1956

1960

1969

0 archives

700 - id -

1 500 - id -

5 500 - id -

5 500 - id -

5 500 - id -

7 000 - id -

7 500 - id -

8 000 - id -

8 000 (2) - id -

10 000 cahiers de recensement

1971 15 000 (3) - id -

1973 18 000 extrapolation

soit 2 400 familles "administratives'! ce qui corzspond B un

effectif réel de 2 600 environ.

Le canton de Fo (au sud du cercle) compte actuellement

3 000 Nossi rticensh, d'installation récente (cf carte 3).

- La phase de peuplument difP'us (nord et contra du cercle):

Jusqu'en 1940 - 1945, l'imLîLgration se caractérise par l'iris-

tallation do groupes dc très petite tailla (1 - 3 familles) qui trouvent asile auprès des communautés bwa, marka et foul'üé de la

moiti& nord du csrcla. Ce premier contact dGs Mossi avec la région

est tres souple. Il SC caractérise par unc grande mobilité qui

n'est pas incompatible avec un désir d'intégration justifié par

la faiblesse des ofî,ctifs.

L'immigration dans le pays do Djibasso et du Gondo rcstcra

à ce stade â l'exception des environs de Barani où les colons

I

- -w - - - -m- -

(2) Soit 6,6 $ do la population totale du cercla.

(3) soit 10, p de la population totale du corclo.

-4-

obtenaient assoi facilement de la terre en se plaçant com3c scr-

vitours criez las Foulbé.

A la fin des annëes "j0 les plus gros cfIcctif villageois sont

Kossoba 359 pers0nilOS

Koba 194 11

Yasso 139 il

Dira 67 ”

DGSSé 40 ” Torokoto 22 II

- La première phase de fondation des villages

(centre du cercle) :

Certains de ces petits établissements mossi vont corïiaîtrc une forte croissance entro 1945 et 1955 enviro;l, soit les groupes

de villages suivants :

1) Dcssé

Dira

Yasso

2) Koba

Kossoba

3) Pouna

Noussakui

(cf carte no 16)

De SU~C&S de l'immigration dans la zone centrale coïncidant

avec l'échec des tentatives dans le pays du nord peut ôtre in-

tcrpreté comme un choix objectif intervenant apr&s une phase de

prospection. Ces trois temps (diffusion, sélection, essor ou sta-

gnation localis$ .) se retrouvent dans le sud du cercle (y compris

sur le plateau) où des familles s'intègrent isolément ~,lors quo

s'épanouissent de véritables communautés mossi dans le centre.

- La douxiéme phase de fondation de villages :

Elle commence vers 1961; et intéresse toute la vallée de la

Volta et le glacis du plateau méridional alors que les affectifs

des petits établissements du plateau restent stables.

-5-

Coyncidslt avec un abandon dws villages nés de la première

phase, la vague actuelle de -euplument est quantitativement plus ;f'

importante wq '. Son aspect est celui d'un véritable front "-7

pionnier qui dépasse les limittis du cercle pour ati;eindre actuel-

lement la latitude de Bobo-Dioulasso (cf carte 1).

- LE WOIX DE LA ZONE D'ETUDE :

Compte tenu dc ccs quelques elémdnts, nous avons localisé la

zone d'etude de façon à couvrir au miteux les villages issus des

deux phasss de peuplement, en négligeant les aires d'installation

par "stillationg' du %rd ( Djibasso - Gondo) et du plateau méri-

dional.

k~e pouvant pas étudier l'ensemble des zones de colonisation

effective du carcle, nous nous sommes limité finalement aux tcrri-

toires bwa de dialtictes pWesya G -t nanatusyo (cf carte 12) à l'ex-

ccption de la petite zone excntriquc de Toukoro, soit las cantons

(ou parties de cantons) suivants :

Subdivision de Nouna :

- Bourasso

- Dokuy (partie orientale)

- Soin (partie méridionale)

Subdivision de Solcnzo :

- Sanaba

- Solcnzo (partie scptontrionale)

Chaque fois que nous ferons référence à la région, c'est do

celle-ci qu'il s'agira. . .

-6-

I- NATURE ÈT DYNANIQUE DE LA NATKCCE R.BGIOXAïtE 0

Objet dti choix ot non fnctcur de contrainte, le milieu

régional doit etre ici ,,onsid&ré comf11~ une mosaIîlquc de contextes

plus ou moins attractifs ot plus ou moins accessibles,

Une partie d c l'information utilisée . a ét& ?l?oto-inkr-

prétée à l'aide d'une grille o chaque tit;rs ceiltra.1 dc@j$oto a été

divisé en '~8 carrés d'observation de 24 mm da côté. 'I;nc! fois ré-

duite, cette grille a servi db fond de cartu (cf carte 5) ce qui

explique l'aspect géométrique de certaines plagtis.

II- LJ~ POTLkjTIEL AGRICOLE : FERTILITE ET PLUVIOSITE :

1 1 1 - SOLS :

La carte 6 rtisroupc les principales assoc+ations pédologiques

(4) dc la zone en qua:pcl catfgori&s :

1) sols de fertilité potenti&lc moycnile k bonne. Rksistance au travail &ev&.

2) sols de fertilité pottinticlle mediocrL à moyen_ic, asso-

ciation à sols profonds dominants. RL'sistancc au travail

moyanne.

3) sols de fertilité potentitille médiocre à moyzn;le, asso- ciation à sols pou profonds domi:lants et à sols à apti- tudes culturales nulles. R&sistancc au travail faiblti.

4) lithosols. Aptitudes culturales nulles.

Ce regroupemtnt a donc tenu compte de la natu,re, de la fcrti-

lité zt dc l'aptitude à la miso c'n valeur par les techniques locales

du sol dominant l'association définit par 1~s pédologue zt représcntéc par une seule plage cartogrzphiquc. C'est dire la valeur trks

- I - - - - - - - e . -

(4) Définies par Moreau ct Lcprun (cf bibliographie). R, Boulet, pédologue à L'ORSTOM, abicr vtiulu nous consoillcr pour cette

opbratim. La psésantation dos iJrincipaux sols tist entièrement débi- trice du rapport de Norcau ot Leprun,

-7-

rzlativo do la carte qui en resulto, maigre l*amélioration quo

nous y avons apporté en photo-interprétant lws lithosols (carte 7).

Une presontation rapide dos sols dominants de chayuti caté-

gorio pormot dc préciser la nature du potLntie1 agricole régional :

- catégorie: 1 :

- sols hydromorphos sur materiau alluvionaaire do tcx-

turu souvent argileuse :

Cc sont 1~s sols dc 1;2 ValléG dù la Volta Noir?,, Co>endant

la mor,>hologiti compfexc; do la valléo cntrainc uno ccrtaino hété-

rogeneite, La cartc7 .:iontro l'importance dus zonos tamporairoment

inondablcs où 1~s sols pos‘èdont dos taux de matierz organiq,uc

attoignakt 20 / OO sur plusieurs dizaines do ccntimetrtis, Ealgré

leurs qualités,il s nc sont pas awessiblos aux tocnniquds locales,

Les levées de berges, plus sablws~s, constituant d'oxwl-

lentos terres qui sont de plus on plus sollicitéos ~2% les agri-

culteurs locaux.

Los sols à hydromorpllie,.garmencntc n'occupant quo des sur-

faces rostreiïltcs dans la plaine do Kié*

- sols hydromorphes sur blateriau argilo-sableux colluvio- alluvial :

Ils intéressent la plus graadc ilartie de la plaino inférieure

du Voun-Hou. La fertilité chimiq4c lilO~wiJ.lt2 tist favorisée par un bon équilibrv minerai.

- sols hydromorphos vurtiq~xcs sur alluvions argilcusos

ou argilo-sablouses :

Ils sont localisés sur la moyonile plaino du Voun-Hou (coude du Voun Hou et zone de Nouna). L;~ur fertilité chimique tist moycn;le

à bonilu mais les factours physiques (porosité ot stabilité struc- turale de surface) leurs sont défavorables. On p;ut cojondant lus considérer comte ayant dt bonnes pottintialites agricoles sous

restirvc de méthodes culturalcs adequattis (billonnagd notamment), Ils sont d'ailleurs très sollicit&s.

-8 -

- sols hydromorphes sur matériau limono-argileux à

argileux :

Cette unité correspond à une anci.en%z surface gravillonnaire

colmatée dans ses zones les plus basses, la présalîcc du Vo~l-Hou

et surtout de la Volta favorisant une hydromorphi< gé,éralo. Elle

est situ& on bordure de la plaine du Voun-i-Tou superieur mais

surtout le long du lit majcur de la Volta, IIOtaif~ii~~lIt à 1' est de

Sanaba,

I,'altornance de sols gravillonnaircs occupant les parties 12~

plus él~vécs et de sols hydromorphes des lieux de rcmblaisment ct des bas fonds fait que cette unité regroupe tin fait des terres

de qualit& tres variables,

- CatGgoric 2 :

- sols ferrugineux tropicaux lossivéa ou appauvris sur

matériaux sablo-argileux issus dos grès a

ila s,.nt treu local4c;nt narquLs par kü phhl;2&nos d ' hy- dromorphie, Leur fcrtilitd est m6i!ic>cr.. 3, 1:'oycU2:.

- -

- sols ferrugineux tropicaux lessivés sur matériaux argilo-sableux D

ce sont ceux dos glacis d'épandage qui SC raccordent a la

haute plaine du Voun-Hou, Leur fertilité chimique est médiocre

notami:cnt par la faiblesse du taux de matikre organique, Li;s pro-

priétés physiques sont plus favorables.

- Catégorie 3 :

- sols peu évoluëo d'érosion sur matériau gravillon- naire :

ils se développent lorsqu'un revêteI1!ent gravillonnaire plus

ou moins ëpais apparaît sur la cuirasse, Cc matériau n'i;tant pas toujours honogeïio, les aptitudes culturales du sol sant ellos- memes très variables. Leur absence d'épaisseur ot leur fragilité à l'érosion les rtindent saiw grand intérêt. Par ailleurs, leur

forte twdaucc à la dessication fait qu'ils sont très sensibles aux irrégularit6s pluviom6triqucs, d'où le plus grand int6rêt

qu'ils préscntcnt dans le'$ud où la pluviosité est voisiaz dc

1 000 - 1 100 mm/m ct la saison? des pluies plus étalees qu'on

territoire nahatusyo,

-9-

Par aiilours, d'importanttis surfaces ont été stérilisées

près des villagos par un billonnago pratique dans le cadre d'une

mise en culture continue.

- Catcgorie 4 :

3-a csrto 7 en donne la répartition cxactc : nous y avons

regroupé les lithosols sur gr&s ct sur cuirassa ferrugineuse,

112 - PLUIES :

La lecture dz la carte 8 peut 8tro complétéo par celle dos

graphiques concernant la pluviosité (quantité ct fréquoncc) de

Dédougou et Solenzo 9 postos dont les caractéristiques illustrant

bien respectivement cellcs du nord et du sud de la zone

Los conditions particulières du climat de l'&ust se traduit

ici par une variation rapide do la quantité d'eau, Celle-ci croît

$u?ord au$&d de 20 mm environ tous 1~s 10 km". -.* . ! i ::i: ',. : / '. Is ,-./ ', i #>. d < / , ' i

i ;' .J! / y .>.& : u,

12 - LES POPULATIONS AUTOCHTONES a

121 - COMPOSITION ETH1LIQUE ;

.

N\~us avons déj$ signalé quo lus lir?littis do la zona d'étude corres2ondaisnt approximativencnt ~LX pays bwa de dialecte pwosya et nahatus,yo, Copondant, certains 6léments cthniqucs étrangers anciens existant. Il s'agit do <groupas foulbé 6loveurs ct de quel-

quos communautes marka, represcntant & point I/IOè de la population

non mossi. Les premiers ne sont jamais les maîtres de la torr,., 10s

seconds ont un comportement agraire et foncier assoz voisin de celui des &a. On peut donc consid&rt;r lo contexte humain comme homogène bien quo les j$arka possèdent des traits culturels assez

proches de ceux des Mossi D l'Islam ct l'aptitude au commerce notamment.

- 10 -

Cettu horaog&tLit& corrcsporid a une gk-politique constituée

par une rûosaïqu~ dc torA.toirc; 7~ vili~gtiois autonomes ignoraïlt

toute organisation centralis& ce qui les rend d'autant plus vul-

ncrables à une prossioa extcrmg bien çuc lus comuaautek villa-

geoisos bwa soient parfaitencnt capable de s'unir moncntan&~cnt

contre une menace extérieure coma cn ttnoigiie la strat&ic adoptee

contre l'administration fran~aiE, en 1916.

1221- une: f0condité dbficicntc :

A 1'Gchellc de l'histoire d&ogr,zphique bwa, la mise en place

du peuplcmGnt nossi est un ph&lonèno rapide c-t il nrcxiste donc

pas do lien diachronique cntrc elle ct l'accroisscmcnt naturcl de

la population autochtollc. Si l'imiigration doit r&&r aux carac-

tdristiques dkographiqucs LocalW, c1tX3t surtout face aux corl-

trastcs de densité qu'cllc lc fera. Czpcndailt, lc problènu do la

d&natalitG doit $trc Gvoqud dans la mosurc où il explique en par- tic 10s inégalités de pouplcncnt et où il contribue à crcor (dam

un prcnier tcnps tout au nains) un esprit favorable à l~imigration

"your que vive le villagù's,

Aucun village bwa de la zone d'6tudct ne possède un taux de

jeuacs (moins de 15 ans) supérieur ou &a1 au taux national (5)

Nains de 15 2,im 15 à 59 8115 60 aris ct plus

Ha-utc Volta (5) 42 $ 53 P 5 yo

Zone ouest (5) 40 % 55 % 5 yo

Pays nossi (51 42 $ 52 $ 6%

Bwa Nahstusyo (6) 30 $ 64 $ 6 $

Bwa Ywcsya (6) 23 72 68 y& 9%

Hahatusyo + Pwcaya 28 yA 65 $ 7%

--... . .._< _ -

(5) INSE& (cf bibliographiu)O

(6) D'après J. Capron (cf biblio~rnphi~).

- II -

Le taux de jeunes de 1s ~011~ d'étude GSt a~tU~~~CXlt?~t dC

30~6 p (7) cc qui laisse sup;~oscr une l<@r~ amt5liorztion de la

situction s,zns préjuger d'une moilicuri: qualitd des recensements,

De toute façon, cc taux rtistc faible et mal r6;)nrti# com:~!c le

nontre la cart, 13, Dans l'tinscmblep les valeurs les plus Glevéos

corrGspandent aux effectifs les plus importants, la te&anco his-

torique 6tant à l'accentuation dei'" inQgalit&s dc densit6.

1222- LCS in$alit<s localos do iloupler:lcnt :

Dmsitéa cantoilalcs dans la zone d'8tudc (cailton ou partic

de canton) pour la. population adi3.nistrati.vc non mossi ;

1968 1973

Soin (8) 4,8 hab/km2 5 hab/km2

Dokuy 12,6 - I3>4 - Bourasso 8,7 - 9,3 - Sanaba 397 - 38 -

SOlC%YZO 5 - 598 -

zone d'étude (9) 6,5 - 7 -

- effectifs (populations non mosai) :

- 1968 : 22 000 personnes

- 1973 : 23 600 pcrsonLijs

- surface totale de réfdrcncc :

- 3 400 km2

Les dcnsit&s 2ar zono de pcuplcmznt homogène rcndcnt mieux

compte dss inégalit& rkgionalcs (1973) a

Nahatusyo : - COU~O CI-~ VOL~ Hou - région dc Nduna : 20 hab/kmZ

- vall& nord dc la Volta :6 -

- . . ” . . .._ -m-_-s

(7) Swrcc cahiers dc rLcC;L1scmcnt (p;riodc 1968 - 1971).

(8) Population non mossi de Nouna cxcluc.

(9) Pour mémoire (d'après J,Y, M;zrcilal - cf bibliographie) ;

Corclc de Ouahigouya : 60 hab/kn2 Ccrclc de Gourcy :54 -

Corclo de SQguénbga :75 -

Pwcsya :

- 12 -

- valléo sud dc la Volts D 1 hab/kn2

- rostc du pays pwcsya :IO -

Cette faiblesse dc la dcnsitQ daim la vall& est tx&s

cortuiüonmt conditionnFe par lc fécondité d&ficieiitti mais elle

;3, une origine ailcien;le ot il est impossible de distinguer l'in-

fluence rcs$cctivc dc la dénatalit; 6 ct dvs cxactioiis des Dioula

et des Foulbé dz Dokuy ct de Barani au Igèui: siècle dans cette r&gion,

Il est par contre certain que la vallée n'est pas affzct&

par l'onchoc~rcos~ B cettti latitude.

13 - 2' OCCUPATION DU SOL :

131 - LE TAUX D'OCCUPATIOB A LA VEILLE DE LA

PHASE ACTUELLE D'IP'KCGRATION :

L'espace cultivé et ha;lité cxt 1952 a &té localisé par photo-

interprétation ct rcprésonté l'in situ" sur la carte 10.

LC taux d'occupation du sol a tité calcul6 (par photo-

interprétation &alt‘Lncnt) cn so r&fCraalt à un carru ro;3résoutant

la I/I&nv partie du tiers utile du clichd IGi\S dc fomat

19 x 19 cm (10).

L'époque dc prise de vue se situe à la fin do la ,lrcni&re

phase d'innigration, donnant aiïsi une image assuz fidslc do la

situation qui pruvalait lors du début de la phase de puu:?l;ntiut

CL;~ années 60.

La ventilation des carr&s de référence cn fonction du taux

qu'ils contiennent pcJriaCst une coixaisbancc Chiffr&e dc la situa-

tion locslis& par 1~3 cartes 10 et II :

(10) Nissions IGN A0 008 et 009 au I/50 000è (cf carte 5).

- 13 -

Taux (II)

0%

I- 10 $J

II - 25 F

26 - 50 $ 5I - 75 $

76 yi et plus

Surfaces

49 $ de la surface totale

21 7;

18 $

7 75

3YJ 2 ?Ii

132- LES TERRES "VACAUTES" :

Parmi les zones poss6dant un taux d'occupation nul, il kil-

portait de distinguer celles qui relovaicnt de parcours culturaux

habituels (cultures temporaires) de celles qui n'6taiGnt plus sol-

licit&os dopuis plusieurs généra~tious ou qui - evontuollenent -

btaient des torres neuves.

on a rcpr&ollt& sur la carte 9 tous les carres de la grille

de photo-intorgrétation ne possGdant pas do trace do culture, do

jachere nême très ancienne ou d'habitat nêrno abandomé, après

avoir 6liminé les carrés isolés et ceux dont la plus grande partie

correspondait à des sols incultivables (12).

La methode twd donc & la sinplification en ilo rcttiilant que

de grandes lxtsses da terres cultivables mis situées à l'ecart de

tout $arwurs de culture fttraditionnelw.

Ces terres 'tvacalltes's de la valléo do la Volta et du bas

Voun-Hou sont d'anciens territdiros do villagos abandonnos (au

Igème siècle pour la plupart). Cc smt des terms r&;&ierees inais

non neuves. Il y a cepondaat des lioux où unc occupation anterieure

n'est pas signal& par les ailcicns, où il il'existt' pas de site

dtanciens villages, où la misz en valeur par les tachniqucs locales

(II) Pour aenoire signalons quo la a%mo opbration effectuee au Yatorlga (aire do départ im~~rtahto) par J.Y. ]tiarchal (cf bibliographie) domt les resultats suivants :

0 $ sur 12 $J do la surface II à 25 $ sur 21 $6 ke la surface 5: à 10 5 sur 14 $ -r 25 à 50 $ sur 33 7; -

51 ot -t (12) Soit, en fait,

sur 20 90 - Los lithosols sur gres et sur cuirasse.

- 14 -

ces terres dLlaiss&cs l~'~~l sont pas 12oins politiquenmt con-

trôlcos par 1~s diverses co~~P;-unautts villaga,jiscs v2isiiies.

Le iiltrage des ttirrês r'vaca~itos" par la carte; p~~~ol~~giquo

ORSTCN est un pracedc cdniylode mis rclativmc~~t grossier (carte 8)

pour les raisons qui ticnneikt & la iiaturo ElZêillZC de cette dernière

et que nous avms signaltes a propos de la fcrtilit8 des stils. Le

proc&do a cmduit nota!ment a une sous-.cstination des bonnes terres

incultivics sur le Voull-H,ju supérieur, Ceci doit 6trc d'autant

3ieux souligne cu'clles UGiit situées s'3us une pluviosit6 anïmelle

sup&ieurc â 1 000 m.

La carte 10 illustre une situation caract&risde par une nu-

tation de l'espace agraire bwa dolit la conaaisuance est fonda-

mentale pour notre propos dans la uesur~ où elle provoque une hausse de la surface cultivk par habitaut et surt>ut où elle cree

unts situation objcctivemmt favorable ;2 l'iustallatim d'étrangers.

L'examn des mcicns lieux de cultui*es ï~~oi~tre qu'au Ig&Je et au dl-:but du 20em siècle, la norpholozic des terroirs locaux se caract6risait par un double parcellaire conpact tit anne centr6

autour d'un habitat group& (I$)* La i:lise en culture SLW la 2rwière

aur&le (chazlps de cases) 6tait pcrzlailerite grâce A la fuImrc do-

nestique g elle était quasi-ptimaliente sur la deuxiène aurQoles grâce 5 l'acacia albida et â un aI;lendelIIeut occasionucl. Les blocs

--w.-m.----...--

(13) Savarlc A Karit6 guineemc,

et foret galerie ü Kitragyna inerA,s, Syzigniu~~ BerliAa grandiflora, Khaya senegalc~lsis et Ano-

geissus lciocarpus,

(14) Voir par cxegple le cas de Diuzazkui .:tu,lic: ;lar <J, (cf bibliographie).

Capron

- 15 -

do culture non fumés (champs de brousse) subissaient un déplace-

ment circulaire lent, à court rayon (3 - 4 km en gCnern1).

Le billonage, des aménagements anti-érosifs, une am&lioration

des qualités physiques du sol par hilierreewt ainsi que l'utili-

sation d'une garnie de plantes adaptéos à des Ilegrés d'épuisc.;cnt

du ~1 très divers, contribuaient A rcndrc le systè;ie agricole

t ï-ès éconûme d ' espace.

Aux cffots d c ct-itte économie s'ajoutaient ceux des rvgrau-

penents do villagos, nutami.-.;cnt dans la vall&.

142- DUSSEKRENENT DES TtiRROIRS ,?T

D@?RICHE1\IE14TS : LA RECtiNQUETZ DES VALLEES :

Au lùndomain de l'établissw!znt d6finitif de la "paix colo-

niâlo" (I-j), durant les anwcs 20, cortains terroirs vont subir

un ~~dcsserrcmont" qui SO caractkisc par l'abandon dtis blocs de culture pcrlancnte (16) uu quasi-p~r;:lalloLltc? dans un cantuxte d'cx-

tcnsification dos techniques ils: culture. En mkle ti;inps, 1~ circuit

habituel de déplacemont des champs do brousse est abandonn& pour

une localisation sur les zcillouros tcrrtis du territoire, parfois

tres 6loignGcs i*o l'habitat. Dans certains cas, la mutation cor-

respond à une plus grando diffusion du parccllairo, dans d'autres

cas la migration dos champs se fait S~US for::le de blocs. Do toute

façon on abtiutit à une glus grtiido c~ns~m.:lati~n d'cspaco par cx- tcnsification mais ausui par un raccuurcisswwnt du cycle do miso

en culture des champs "do brousszls cut~n abandonne très vite pcn-

dant la phase de mutation.

En 1952 (carte IO), cotte mutation s'est ddj& produite dans

les aires de forte densité de pou~lcmant nahatusyo où elle a

aboutit à uno saturation dos rlcilleurs sols du VOuil-HOU.

(15) Soit lca annees qui suivirent la rdprcssion de la révolte de 15I6 contre 1' ndmiilistration coloniale.

(16) Une ceinture de parcelles de na4S - tabac est parfois conserv& autour do l’habitat.

- 16 -

Ainsi, 2, la veille de la phase actuelle d'in,~Agration, le

pags pwesya offrait un taux d'occupatidl dU sol d'autant @US

faible qu'il avait constirvé un systklc agraire plus intensif et

qu'il 6tait plus peuple. A

Depuis cette époguc, 10 phGnonène s'est poursuivi dans le $ ud

et la vallec aù il se turninc actuellement o le dernier village à avoir abandonné SOS auréoles do culture intcnsivo (Dabaura) l'a

fait entre 1965 ct 1968 (17). Il s'est combiné, &IJ-L~ le'fud, avec

une expansion de la culture du coton 2k la î?iffCrence dc cc qui

s'est pass6 dans le rcst 2 de la regiun (carte 10).

La represcntation (carte 9) dos principaux axes de Gfri-

cklemcnts intervenus clepuis 20 ans environ, montre quo lc dcsszrre-

:icnt 62 fait au depend du capital Ce terres de bonne qualit ot

inutilisées depuis au moins un siècle. Cotte re-occupation QSt

parfois Combin&e avec un re&,ur au site villageois d'origine ef-

fectué par cies faimlillQs r&fcgiécs au 19 èEC? siècle et ayant lX3.l

reussi leur int[gration à la communauté d'accueil lors des regrou-

pe3ents de villages .;c cette 6poque (18).

CC dcsscrrement des tcrrtiirs bwa concerne dirsctoncnt l'im-

plantatOn des migrants zossi puisqu'olic a pour conséquence uno

libération des tcrrcs près des villages - condition necossaire & la constitution c!run habitat mixte qui est une des caract~ristiqucs

locales de la coltinisation -, un ~bSei?claVe~:lsIlt spatial (croation

(If2 Chei:lillS 9 assainissc33nt) nais aussi ltjuridiquclt ct politique des aires cl&frich6es par r&actualisati~n des droits clcs COIJJU-

nautes villageoisos ou familiales. Il abJutit par ailidurs à un

plus grai?d contrôle de fait de leur espace par 12s Bwa par augmcn-

tatim CiCS surfaces cultivées iLlais surtsut par ap.;;aritiJn ~jfuil

parctilïaire diffus qui, à taux d'occupation du sol &A, permet une meilleure "pvlicol' des confins villageois. Ceci cr&L des cun-

ditisns particulières d'accès à la terre qu’il convient d*exaniller

à présent,

(17) La, nigrstion des chat-zps de bmussti :I' est Cs$dxIant yx3

terninke.

(18) Peut-6tre CG type Lie i!éplacer~~eilts de champs dormera-t-il lieu 8 la renaissance do certains villages abandonnos ?

- 17 -

Les s~hhas f:mcicrs bwa ont et& L?&ritS à la suite de Gucbhard

et Tauxier par J. cqlroL1 lmtarl~lcut (15) * Cos autL!urs constatmt

lldXi~tc;lCc d'un ylCcL&le g&l,rul Ct signalollt ensuite lea C%3 ?'eX-

ccptiou, les nuances tii: f,~ncti~lluc;:lcnt, p3ur conclure b l'inporttiîce du V&U et à 13, diversitQ des situations.

chaque co~l~:,un~uut& villageoise pO_ ss&& un territoire propre dont

lus liaites sont rticoiinues par les villages voisins sauf contûs-

tation particuliero qui ccjnfirUoX1-i; la regle. Los dmits p:)litiques

et fonciers de la oo+Q,.iu;lautG sont asmmés par li: chef & village (20)

chef du ligiagc ou du sc;g:.!eht ik ligrlage 10 plus ancien : il on est

le cL6positaira at accordc 10 droit de culture au nom de la CaZKllu- naut<. Cela n'exclut pas la pr6suncc d'un contr$le exerce tradi-

ti~i~ncllcnont par les an= (21) ou les ScJgLlWtS de 1@2agc, sur

les lieux situes Z3 pmxii.:ité de l'habitat et qui Siest smvunt

trmsforné aujourd Liui cil ull contrûle exercé par les nénages eu les

individus.

Dans certaiiïs villagos, les droits fonciers fa-1iliau.x existent

t.@leclent sur la brousse. Dans ce cas, soulss les terres ccnsidérées

cd~n.le neuves ou rcltivant prGcBcle::ii:;eht i!'un grduge <teint, rctmbent sous la juridiction du chef do village et donc L!e la communauté. Los villages ?LC CG type sembleilt atre plus vulkrables que les autres ,& la pr ossion ext6ricuro pmr l'obtention de la terre.

GCn~ralcm~it, 1'i:trangcr si,cialeï.lerit non int&re, se

v:-jit atlribui;r ~1~s terres us,>cs su des jachères lib&Qes depuis

peu à la faveur de l'abandm dès Ch~ips da village ou - plus rarmont - & la suite de la 1~igrati.A~ centrifuge &s cha:xps de br:JUSSe 9 cultivés quelques aUides Luis abandormés, ~,'Ctrarger &

1~ethïlie~n~ ou ayant grandi au village,a plus facilmant accès

aux terres do qualitb.

Dans llense~A~bl~ les divorsos con:luslautk3 villag ediscs locales&afte s) ont su CouservGr la ;laitrise de l'accès & la terre. Conpte tWlU

de la parfaite commissancc qU 'Qilt les l3wa de leur potentiel agricole

- - - I - - - - s . . -

(19) cf bibliograL~hie. (20) Dit à tort "chef de terre" pmr le ,Aistinguer du chef de vil-

lage adninistrntif, (21) Sing. sîgnuhy : allCieilL1e ex@!iitatitin agricole groupant 21u-

sieurs ~.~~.k,gos, le s&guhu a -.._..s - gard6 une fonctîtin sociale inpor- tante.

- 18 -

cela revient ?J dire qu'ils out toujours 6té prioritaires dans la

murse aux "terres vacaïltes" telles que nous 10s avons iLefinies

plus haut.

Ceci devient de ï.loins en nains vrai car l'effet de masse

aiclant, ccrtaiiis villages ont perdu le CJlitr9lC d.L? 1'innigrutiWl

sur leur tuL.1'itoire (KGba, Kossoba pour les 6tablissenmts IJossi

60 la prodère phase, Ban actuellment).

Le drdit cl'installatiün est pnrfr;is refus4 aux in:AgrLs

(Montionkui, Dio) e Cc refus ost tonpcr& 27ailS certains cas par l'au-

torisation 663 cultiver ?L partir c!'un lieu c'ie rèsidencc cxt&iour

au village (Dcnki&na, Kis), Certains villagtis, enfi:l, ont chas:36

les COlOiiS mis coi~tinucut ?c ïeur laisser l'usufruit i:cs tcrrcs dont ils disposaient (B:urassa, Dabmrs - pour certaines fa-iilles

.!:10 s s 1 . -). Ccpendaut, la règle: g&i&alc est qu'on ne refuse pas la

terre 8 celui qui la dmandc.

La mis0 elih relation (3Le tés différcates composantes pûmot

de L.égagtir 1 'tixistmcti dos contcxtcs suivaiïts :-

4. o-=-

I- Nahatusyo buest ot Centre (~~oycnno plaine du Voua-Hüu et abords). p/

2- Nahatusyo Xst (plainG infdrieure du Voun-Hou ct moiti&

nord Gz la vallée de la Volta).

3- Pwesya (dont mitié auc7. C?c la val1Oc CLC: la Vol-ta).

4- Dorsale central< grésousc (Gbou6) et 23110 gravillonnaire

située au nord et nord-est du Gboué.

Caractéristiques des zones (22) 0

(22) Appr&ci&es par dférencc aux valmrs muyonncs de la zone d'étude ct donn6es sous, fiJrl3c tr6s sinplifibc et donc à

titre indicatif.

Fertilité

- - - - - t - . . . . - . - - - - . - . * “ ” - . . . . .

Pluviosité

Densité de peuplement

Taux d'occu- pation du sol

- - - “ “ - “ - - “ - “ “ “ _ ._-_. _ . .

Terres vacantes (23)

Etat du desscrrcmcnt

- m - - . - m . - - . . . .-__-__

Essor de la culture du

coton

--.‘.... -.“-.: ,. i _.

1 .m----e."--. .-w

-élevée en plaine

-m&diocro sur les abords

800 - g5c

ai/an

20 - 25 hab/ka2

25 - 30 pl

-.-=-<--- .-./,- --..”

terminé (parccllair stabilish

sur les meilleurs

sols)

m.-""m----""-""

non

- . . . “ ^ - - - - - - “_ _ - . .

25 $

- 19 - . - m - .w-- . I . a - - - - . . , .

2 . - - - e ” - “ ” -v .^ -

. - - - e . . . . . ” _ . - . . . . “ . <_

3

maximale variable pour @leVée daïiz

la région l'~ns~mbl<

.---.n. ..--=---"-

900 - 95c ml/an

.--M--.-l---

1000-10~0 nm/an

..-.e --._. . ." _-.,_-_

5 hab/i:rl2

5 - 10 hsb/km2.

(voisine de 0 dans la

valléo)

1-w-. _ - . -_ - - -

40 - 50 $

, “ . . . W ” ” . . . . . . / - , . . . . -

terminé ou CI1 cours

. . ..-..".-w."" ..". . ..-

non

. . / . - - - - - a . . . . - ^ “ “ . _ - .

-& -lz”

valide - 10% ailleurs

-------./ .__-_

en cours ou non

cornmellc~

".W--- .".--.--

oui

I""." mm- ..-_,._._ ".

40 $

- - I ” “ . “ . - . “ . . ” . . . . _-_

4 -w---m.----.

nulle ou

m&diocrc

--<A ."._ .: .--I

300 - IOOC ElI&Lll

-- . . . . "_--I"^c_

5 - 10 hab/km2

0 $

terminé

non

....-l-.---l-

25 $

(23) Par refCrenco .5 la surfaca totalG de la zone conoidEr&e,

- 2@ -

plus localtzmt, ccrtai.i;GS aires SO caractorisezt par des si-

tU~+tions de ye~oinî2ra résistailCc2 à l'inplantatioï1 dVGlltUdle (3.2

gr>upGs nossi. Ce sent g&i&ralmont 1~s suivanttis :

- Territoire abani:onnC par une po@ntion zemt les LXCcn-

k3nts ont gardd ~-42s draits sur lui m,is sont k3p~:rs&3 dms plu-

sieurs villzgcs d'accueil. Ce cas est tres Ir6qum.t dans la vall&z

de 1,2 Volta.

- Territoire de villge doïlt la population a ,2isparu et qui

n'a pas f5t6 r6cupéré forncllcxxt par li?s villages voisins (cas

probabls de la zone de Mousoalrui - Gonbio - Founa).

- Torritoirti cl6pendan.t d'un quartier dont les ha;jitsilts sont

aal intCgr&3 & la COIXlU~l~Ut~ villaguJisc,

- Villages dont l'~ccr~issedm-t naturel Cie la population est

nul ou faible, voire négatif.

Ces zones de faiblessa sont d'autant plus vulnkablcs que

les terres vacantes y sont dc bonnG qualit et situées sous une

pluviosit6 &lcv6e, dans un contexte de faible occupation du sol. Pour une colonisation évent~mllc9 ces caractéristiques constituent ctes attraits suppl~mataircs. On conçcit que le pays pwGsya et la

vallée de la volta vont constitutir un terrain &? ch,.Jix pour 1’irmi-

gration au fur et & x~surc du CL&ciiclavment <e son pdtantiel par

les défrichumnts bwa.

Lz prxlièrc phase de colonisatim nossi cl;ans la r6gion dti

Nduna - Solcnzo a surtout inti‘rc?ss6 10s zones &.z Koba - Kossoba

et McW3SakUi - FJUna.

FA~.& dans les anuées 30, lors C!e la phase llprospectiveY' que nous av,ms CrCjk signalée B l'dchellc du cercle, ces 6tablisscacnts

kvicndront &z véritables vill=a,gcs entro 1945 et 1950, Ainsi,

116poquc de prise 10 vue Je la ais,.,ion IGM 009 Je 1952 COrr~S~JiiU -

- 21 -

- pmr ces 6tablissexonts - à cdlu des plus grm effectifs. Cc8

quartitirs ou villngcS avaieklt créG 20s aires L!e cultures clont on

a ossay& de renUre coixptc gar la carte 14, à l’ai.Le de cette rlission.

nu niveszu. du carr& de r&f8rcncc, cm 3 iLntifi6 la, prusuncc de

chmp nossi 9 ce qui etait posxibltj car 10 parccllairti et l’habi-

tat bwa et nossi sont de nature aboului-nmt di.ffLrente,

- idcntificatixt des terroirs bwa :

- pnrcellos g&mf5triqucs, souvént groupétis on bloc.

- habitat coixpact, misenS roctaigdaires.

- :J&boiscncnt prcsquct int&ral à l’exception des ntir6

(Parkia biglobosa).

- dispositim eïl 1ig:ii:S Jcs chsunds apr&s la r&olte,

- IZentification des terroirs ac>ssi :

- parccllcs anerphes, souvent mm jointives,

- habitat ~LX 1lCbulcuse 9 naisons rùnc&s, cmr circulaire.

- farte densité Z.2 karitc (3utyrospcrnun parkii),

- pr&cncti d’abattis na1 bru].& sur les eSSarts,

- clziaumcs à disp0siti.x alwrrmtc agrès la r&colto,

Los types de champs étant iCGtect<s d’agres ces crit&rcs et la rdatidn ChELIi~pS - habitat par les cheLllins, on a csti::& l’im-

portancc de leur superficie rospcctivc a l’int6ridm du carr6 de

réf6rmce.

L ’ mp..i~ t is ! rétrospcctivc a pcri3i.s de r&mx?rc les quclquos cas difficiles ilfis â la pr6sencc d’un habitat peu1 et rinaTbc (24) en nébulzusc. -“m-i,-

La ccrtc 14 illustre une situation Stabilis&e qtii se situe dans une périade &‘installati.on rclativmcnt calac. L’oc~upa~~ion

sc fait à la favour de Ceux grappes de terroirs flcnkystéslt

---*..w--._ _.._.. -

(24) Hi;aaXbe : dOsigne 10s serfs Ues Foulb6.

- 22 -

dans l'espace r&gional bt non pas d'unti fac;on difI'usc:, A l’CX-

coption do qu;lqucs petits quartiLrs (i)ara, Tonkoroni, Sikoro,

etc.*.).

-A part Moussakui (25) St Founa, tous ces éta-

blissemcnts sont en fait dos quartic;rs accolés à l'habitat bwa.

La diffCroncc de naturc wtro l'izabitat bwa et mos.,i

a permis un comptage des && (26) qui, pour aussi imparfait

qu'il soit, n'en était pas moins indisponsabla on l'absence de

tout document d'archives au niveau villageois (27).

Tout objet dont l'identification L'tait douteuse a cté

consideré comme inoxis.tant. Los tifi;-;ctifs suivants sont donc des

minima (carte I5). - - -... <--- ..,. w-m" .-._ --.. -..-, .-.-...-- ..-- 1 .- . .._.I_ --.‘.-.-- - . ..- - .-_,- _ .-_, _ -. _

Canton (ou partio de canton dans la zone d'otude)

.<_.._ . . .._ ..__- ."- -I_ Bourasso

Dokui

Sanaba

Soin

Solenzo

Nombre de zaksé -I_

80

72

273 33 12

470

s

; 490

600 100 I !

540 67

2 050 205 258 62

90 5 30 ---

3 530 (29) i 110 .---l- ,- L..

3 700 i II5 a...-..- --

- -I~osso~ba --_, _^^.-,. --. - . -- . 1 . . . -

dont : - 34 $ à Koba

- 31 $ à Kaniniankoro - &1oussakui - r'ouna.

Population cs t idée ( 28)

i Effectif moyen

i

par établissemon i i

- C I - - - - - . . . . -

(25) Xt ses quartiers annexes Gomr3io ot Kimba. (26 Yiq : ,zaka, désigne la cour d'habitation et par extension

l'unite d'habitat mossi.

(27) 'Les quelques cahiers dc reccnsumcnt conssrvés depuis cette époque permettent de.calculer un taux do sous-estimation de 1, $ onviron si on considère qu'il y a une famille recensée par zaka, ce qui est gén6raloaent Le cas.

(28) Cette estimation est baskc sur un cniffre moyen de 7,5 ger- sonnes par famille recensés, assiail6e ici à l'effectif do la zaka. Ce chiffra est d'ailLurs toujours valable aujourd' -.- hui pour les villages à peuplement stabilisé,

(29) 52 $J de 1 a population moasi du cercle à l'@,oque.

Cos llroisres enquêtes aifaut ;lermis de dé;terminer l'ef-

fectif de la population mo- sui aotuelie ~'i,I~~~~ai~.;l-t iflu%i.lO u3c carte

deS unj.t&S d'habitat en 1971 (carte 16) mais nous 1'avOnS cepen-

darlt faite pour permettre une compalXiS0~ directe avec la locali-

sation du peuplement en 1352. Leur comparaison me-t en 6vidence

un basculement du centre de gravité du ;3eu$ement imilli& par

cr&aGion de villages dans le h f ud et la vallée mais aus;ji par a-

bandon partiel des villages n6s lors de la premi6re phase d'ins-

tallation.

La carte des variations d!effectif (carte 18) laisse

parfois ap,-araître un L>.LCimJ .tiï:-i; :TL7;.i:i i;,il-i;ail;i.: vi:L~a.r~~:J .~-~j:Cic>Qs. Cela c.

est dû au fait que les effectifs -perdus sont simplement plus

faibles que ceux acquis imLll&diatement aprcs 1952, En efiet, dans

cette zone de vieille installation, aucun village ne peut @tre

actuellemei~t considér6 comme un lieu d'accueil actif, Certains

quartiers mossi ont disparus de;Juis 1952 mais ils sont rares : Doubalé (canton de Dokuî) et Sirakourasso (cantoi? de Bourasbo).

Dans l'ensemble le phénomkle d'abandoiz ne se traduit pas par des

déguerpissements complets, Les 6tablisee:ments créés et disparus

avant 1952 so:!lt probablement rares eux austii mais nous n'avons

pas fait d'enquête :garticuli6re à leur sujet, un seul nous a été

si@lal& à Kérnenso (canton de Dokui), abando,i& 13ar quelques fa-

milles pendant la période 1935 - 1940,

La tendaxe à la baisse s'est confirm6e voire systé-

matisée ces dernières annees ccxwe le montre la carte 17 qui

regroupe 3 catkgories de solde des effectifs ,.io la population :

- baisse

- stabilité ou hausse par accroissement naturel

- hausse

(Ca1cul6w3 sur-une pdri,i.<ii. c~.:~Apl~i~;; &ty . -le I<,r janvi.~-r ;SI$ et i x

Ier janvier 1973 .

En 1971 (3~) nous avons rSnombr& 6 100 Mossi, Devant

(C;G) Saison seclie 1970 - 1971. Nouna exclue.

- 24 -

l’importance de l’afflux en 197I - 1972 l’operation a éte rzcon-

duite en 1972 dans certains cantons pendant que l’administration

faisait ses propres recensements dans d’autres (Dokuy, Soin). La

réunion des deux sources donnait (Nouna inclue) : II 500 por-

s onue s c Compte tenu de l’inclusion de Mouna et d’une sous-estima-

tion de notre part à Ban en 1971, cela correspondrait à un accrois-

sement par immigration de 200 familles par an environ s - .

Les immigrés (ou descendants d’immigres) mos,i ropr&

sentent donc acIytiellemcnt 30 $ dc la population de la zone d’etude.

La quasi-totalité des crhations actuelles d’aires de

culture mossi sont localisées dans la vallée de la Volta, du bas

Voun-Hou et dans le reste du pays pwesya (carte 18) soit les

contextes 2 et 3 définis plus haut,

Le basculement régional des aires mossi ne peut être

interprété que corndle un efiet induit _ . par le dynamisme dt un

front pionnier qui a rejoué récem lent (depuis 1964 - 1965) ali-

menté surtout par des arrivées directes, ces nouvelles arrivdcs

se cristallisent souvent autour d’etablissements crées par des

pionniers issus eux mêmes des airos anciollneadde peuplement (pre-

mière phase).

Si la plupart de ces vieux terroirs mossi du $&rd ali-

mentent le front pionnier méridional, ils constituent également

un reseau de villages-relais vers ce front, sup.3ortant un cou- rant migratoire secondaire qui progresse par étapes venant du

mossi g soit 3 flux d* inégale importance :

- le flux direct (issu surtout de la région de Yako (cf

carte 1).

- un flux indirect, de même origine mais dont les eléinents

efïectuent des séjours do 2-3 ans chez dLs :~artints ins-

talles dans le nord do la zone.

- un flux local (3 > coflstitud par d’anciens colons (ou

leurs enfants) quoi vont rejoindre le front pionliier où ----------

: -4, 3’

souvent d’ailieurs des segment%““& lig;.iages se r~coilstituent.

Ce dernier est en fait double, En cflet, outre l’aj-jort

dlcffectiÎs, il fournit la plupart des fondations de village du

b$ud et de la vallée à, la faveur d’une veritable flcours,d des bois”

de chasseurs (en général) operant un2 prospection du

potentiel regional qui permettra une fonüation judicieuse sur 10 &n

agricole (connaissa milieu) -c-t politique (relations pcr- , -,a. sonL~clJ~os avec les ‘ cc flux, nuineriquellicnt ddrisoirc , k

:2‘.. assume une fonction minantc dans la genèse villageoise mossi,

Le cas de Bounkui illustre 2arfaitemeat l’cxistancc de

cas trois flux (carte 19) :

Onze ciiefs de zaka sont originaires d’un même lignage du

village de Kingri (cercle de Yako). Que le mode de mi&ratioïL sJit

direct ou non, il y a regroupement parental autour du fondateur

qui est un ancien colon originaire de Kingri ayant V&U 20 ans

dans des vieux villages mossi du pays nahatusyo. La seule parti-

cularité de Bounkui est que les migrants “indirectsfi y sont majo-

ritaires (en 1971)~ ce qui n’est pas un cas normal pour la rC&or,

’ Par<!Ji.s (Ban, Daboura, Nouna), la cohdsion so-

ciale n’a pas un fondement parental mais religieux (Islam).

On deduit facilement de ce qui prucede que la phase actuelle

de peuplement se fait en toute coIL.aissance du potentiel régional.

Cette connaissance est suffisante pour que les lili.g~aïltS (ou les

alliés qui les accueillent et les conseillent) considerellt comme

lieu d’installation privilégié la valide de la Volta et le glacis

du plateau méridional ce qui correspond à ce que nous avons défini

comme le contexte le plus favorable “objectivemest~“.

Cet attrait se traduit par une pression actueller3Leitt

d’sutai;t plus forto que les cfxcctifs ,:ZL?Yi o@n L.LI t plus importants,

Le fait dominwt l’ensemble de l’insertion regionale de

l’espace mossi est que ce contexte attractif Ile devir;ul-t accessible

- 26 -

aux solliciteurs de terres que lorsque le village bwa a operé son

desserrement, C’est un fait commun aux deux phases d’im::iigration

bien qu’un taux d’occupation du sol glus &Levé dans le pdord ,zit

abouti A un blocage rapide, 4

La physionomie regionale de la colonisation agricole

actuelle est donc en grande partie com:naiLdee par la conjonction

entre les .déf richement x effectués par les comuunautes riveraines

des stocks de terres les plus importants et l’arrivoe massive d’im-

migrés (flux Girect et indirect). P e

Ayant progressé du?ord-&est vers le Sud-,.&t, l’ini-

tiative du défrichement a permis d’intégrer le fro*lt mosei par

ouverturessuccessives des divers territoires villageois.

si l’implantation mossi a souvent eu pour effet d’accé-

lerer la mutation de l’espace agraire bwa, elle Ii’a jamais condi-

tionne sa nature puisque toujours ;Jostërieure A elle ou abseclte,

Diachronie du processus D

1) - parcellaire bwa compact/stock de terres inutilisves.

2) - abandon des zones de culture permanente ou Tuasi-permanente .

3) - migration des champs de brohsse.

4) - installation (32) de l'habitat mossi sur l'espace libér6 ei?

2- et constitution d’un bloc de culture contigÜ.

5) - rdcupération par les @-ossi des champs abandon-;& par la

phase 3,

6) - stabilisation du parcellaire bwa sur les meilleurs sols de

bas-fonds ou sur le bourrelet de berge de la Vol%a, et du

parcellaire mossi sur les sols gravillonnairus ou lessivés,

en tout cas déjâ utilisés par les Bwa.

La Plu:part des villages mixtes du pays pwesya et de la

vallée en sont actuellement au stade 5.

(32) Sauf dans les quelques Cas de refus d’installation d6libér6, elle est presque toujours immédiate. - q ~ - -.

- 27 -

La creatioïl dzL? vi.lla~W~ b o 1--,osSi aUtOL2~JZi3S n'infirj4c pas

ltcxistancc i!e la relation car cc ty?c de fon?d,tidu int~rvimt

toujours a2rès le passagti c!u front dc 36frichmmt bwa, lc fonda-

t,ur dtant cn g&éral installd 2ar sm "log;ourlt sur un L.c ses

anciens Cham:ps. SmLlS le s villages (1~ Koussakui (33) ct Founa -

fondés dans uno brousse viL!z - cJnstitucnt des CXCC?~tidilS.

Dans ccttc cmcurrmce in&galé face & un Z&IG nilicu,

la dynanic;tia mssi cat cl2 plus C:I plus puissank par aug3ziitation C?C~ uffoctifs, ct lc! contrôle pnr I+;s Bwa tle leur nilicu, C!c plus

en plus faible, disparaitrs probablcmlit par 1~: biais des villagos

aossi autonmcs iziplantds aux confins des tcrritoima village;-ois

sur des lidtos contcstécs 9 garantus pour eux d'uno plus grsïlilict

1ibcrtL.

CdMCLUSLON (autononic Gu fait mssi) :

Cette cm3d.m _ sdlectivti 13~s tcrrus, bas& sur 1cS qualit& intrinsèques du poizntiel et son btat L~LC G&grLTiat idil r-o-

latif, il'cst pas irconpatiblc avec une nutoncmic du fait nigra-

toire. Elle n'est qu'un r6flzxc de dCfciisc face à une dalité n,3s,,i

intdgrarit dsu~i~ faç,m pzri'aitvi.imt cdi&rdta 11~s kl&:cnts Zu champ

spatial :

- frange pidkière diffuse issuo cas viuilLcs airus dc colo-

nisatidïi.

- flux dimcts ims3ifs i,tint l'installation profite iu cata-

lyseur prilcLi,.dnt,

- filières pareritalos ou religicuscs p3ïWC)ttaflt un CncaZrcizent

dtis muvcaux par les anciens.

La coh&ion Sociale est 12 coiditim nkaamirc ?L uni! inStallati<m stable et son absence &Vient vite intolérable au rnigrailt ordinaire. Sa rcchtirchc dti,,ient la ïL~otivntion principale lorsque 1~s besoins

----------

(33) Et SGS annexks Goulnbio et Ki;:lbs.

en terres SOii’c satisfaits. Ce' bes$il;L " I cor-.espond & une

mobilit6 qui eiitraine l’irresponsabilitu des groupes vis à vis

du milieu do;?t ils ont obtenu l’usufruit, Zn efiet, aucun Les

facteurs habituellomtint avanccls nour expliquer les déy>arts du

pays mossi (pluviosit6 déficieilts, saturation des terres culti-

vables, épuisement du sol, coiltrainte sociale etc. D .) ne semblent

justifier 1 f asandon des aires occupt5es lors de la promiere phase 0

- densité de pt;-uplewnt nulle ou faible.

- sols ùe qualité nédiocre à, moyenim.

- pluviosite de 900 mm/an environ,

- libre actes dti chacun à la terre dans ;?resquc tous les cas,

- autonomie politique r6elle à Noussakui, Gornuio, Kimba et

Founa ; de fait (par l’importance des effectifs) a Koba et Kossoba,

Aucun facteur contraignant shieux n'a provoqu6 l'aban-

don. Au contraire, le systome agraire a toujours gardé un ca-

ractère résolument extensif qui a Abouti à un gaspillage d’cs-

pace dont les effets sur 10 aas seulement (1952 - 1962) soiit

remarquables (cartes 20 et 21). En ac'imcha;lt que les jachères

s0ieilt ici irr&up&ables - ce qui n’est d’aillcura pas le cas -

le groupe porterait l’entiere responsabilitc de la situation,

S’il est possible de coilsiderer quo cotte situation contraint. les

C01011s à un nouveau départ 3 11 n'en reste pas moins vrai quf ils

ont opte pour une extcnsivitd maximum en toute libertc,

Ainsi, quelle que soit la position adoptde vis à vis du

fait migratoire (rejet conjoncturel ou phCnomène exl+~1sionnistc) on

nc1 pou-t; que conclure à u.no ?;r,~nr:c~~.:Cl:i,l. ce J.2;;3 cunrtitions locales

(objectives ou Cré&es) à l'int6rimr de l'espace occupé dor,

l’explication est à. chercher à uno échelle beaucoup plus vaste

que celle de notre zone d’investigation.

- 28 -

J. CAPRON : Anthropologie économique des populations Bwa; Mali - Haute-Volta, Introduction & l'étude des communautés villageoises. 3 fasc, 1965. CVRS - CNRS. Rondo,

INSEE : Enquête démographique par sondage en République de Haute-Volta. 466 p., 1970. Coopération,, Service de la Statistique, Haute-Volta. Ronéo.

LEPRUN et MOREAU : Etude pédologique de Haute-Volta. Région Ouest - Nord. ORSTOM. Centre de Dakar Hann. (notice et carte au 1/500 OOOè). Ronéo.

LOBSTEXN : L'immigration mosai dans le cercle de Nouna. 8p. 1 carte. 1960. Document dactylographié - archives du cercle de Nouna.

J.Y. MARCHAL :Les pays du Yatenga. Introduction & l'étude d'un espace regional nord - soudanien. ORSTOM. Centre de Ouagadougou. 1973. Ronéo.

4. J&F*nrd-

REFERENCE DES MISSIONS PHOTOGRAPHIQUES I.G,N. 1----------I--y----I--------_y-l----

* .

- Mission A0 008 et O@ 1952 au 1/50 OOOè,

- Mission 80 533 - 300 1962 au i/30 0000,

- Mission A0 921 - 200 1971 au 1/20 OOOè.

1 - limite du pays moszi.

2 - principales aires de colonisation anciennes OU ackuoll~s, d i! .., ,,.a

3- frontière Haute-Volta - Mali #limite du cercle de Nouna.

.a 1. t 'J - principaux axes de mise en place des villages de colonisation,

,r I ,r-,f.. <. ."

Remarque :

- les cercles rtiprêscntcat l'effectif dzs familles

immigrées dans lc cercle de Nouna à l'exclusion des

familles mossi s'étaïit déplacées à l'int6ricur du cercle. . - ,(

Carte 2 : EXTRZIT DE LA CARTE SC.IïEI1ATIQUE DES

RZGIONS AGXICOLZS ORSTON -'

1 - proportion importante de sols lourds a fortc capacité

d'échange et complexe sature 01: yrocse de la saturation

(sols bruns entrophtis ot vtirtisois).

Fertilite actuelle moye;ll;o h elovec. Fertilité potentielle

mal Connue.

2- idem mais recouvremont sableux, halomorphic.

3- forto proportions de sols profonds, à texture moyenne, à

capacité d'dcnan@ faible, à complexe moyennement désaturé

(sols ferrugineux et sols hydromorphcs inondas),, Fertilité

actuelle faible. Fcrtilite potentielle pouvant être élevee on fonction des proprietes pilysiquos du sol.

4- sols inondes ou inondables dominants, à texture moyowe ou

lourde, capacité d'échange ot taux de saturation variables.

Fertilité actuelle moyenne ou faible. Ftirtilité potentielle

dépendant en particulier do la maîtrise de l'eau.

5- sols sableux d'origine éolicnw dominants, 5 vocation

pastorale.

6 - idem à vocation culturale. Fertilité actuelle faible ou

moyenlie r Fertilité potentielle élevee.

7 - valeur agricole nulle ou tres faible.

Es- juxtaposition de 3 et 7.

9- liiaite occidentale du gays nossi.

10 - limite du cercle de Nouna.

II - isoyète annuelle T.IlOyWlilC2 sur 30 ans (en millimétres).

Carte 3 : - LA POHJLATION NON I!4OSf3I D-U CERCLE DE NOTJNA

ET DU CAIITON DE J?O.

- DENSITE,

L%a densités locales so3t calculées à l'intérieur des

zones de pzuplsmtint homoghc. Cc dëcoupagc correspond apj?roxima-

tivemeit B cblui utilise par G. Savoniltit pour sa carte des den- sites ~11 Haute--Volta (cf bibliographie).

I- zone n'ayant jamais bté: conccrnéc par l'immigration mossi,

sauf parfois sous une forme très diffus2 ou très locali&e.

2- aire d'installation ancioniio oÙ les ktablisscmonts il'ont

jamais dGpass6 150 pL"rsonnea.

3- airo d'installation mastiive entre 1945 ct 1955 (promiérw phase de peuplement) et en voie d'abandon actuellamtint.

4 - aire d'installation actuélle active - (deuxième phase),

. .

carte 5 : L DE P~IOTO-ITIT~~~ZT~TATION

- le rec tanglu rL;sr&sciit2 le tiers contra1 di;s clich&.

- &e carré repr&ento la I/Ifiénw +rtic du titim ceiltral, C’est

lui gui a stirvi de référcxa pour la photo-i:lturprétation du

taux d’owupation du sol, des tcrï.eS vacmttis et ücs aires do

cul turcs mossi ancic3niim.

Cartes 6 à II : LA NATRICE Ri?GIOl$AL2 :

Carte 9 : n*ont &t-é rcpr&sont4s ici que les d4frichenents

llanornauxl', liés à l'abandon dds aires dc cultures tradition-

nellcs.

Carte 10 D A- zone 4, dtdp~ bi3 LW LqJ2 :

-$ - limite sud-uat do la zmc oti le dcsssrrzlncnt des terroirs bwa est tvminé (on 1952),,

3 - 1ir;ite scphntrionale actucllc de la zone cotonnière.

cartes 12 ct 13 : LE PEUPLELXT LOCAL

1 - villages OÙ 1~ taux dos nains C:C 15 ans est

suptricur à 30,6 $ (noyeme r&ionalc),

2- villaga3 où cc tzux Cst iaf&ritiur,

.

.

.

Cart;es 14 à 19 : LA MOBILITE DU CHAlilu3 NOS51

HeLnarques :

Carte 17 : Entendre par zoiles stables non seule- ” ment celles où les effr=ctifs villageois ont un accrois-

sement nul, mais 6galemenb ceux où cet accroissement est naturel.

Carte 19 : Le flux des arrivées directes (45 $ du total) n’a pas ét6 reprkenté,

* .