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CESSATION TABAGIQUE 2016 : POINT DE VUE DU PNEUMOLOGUE Steeve Goulet pneumologue Printemps 2016

Cessation tabagique 2015 : point de vue du pneumologue · Les fumeurs courent un plus grand risque d’être atteints d’un cancer du poumon que les ex-fumeurs ou les non-fumeurs

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  • CESSATION TABAGIQUE 2016 : POINT DE VUE DU PNEUMOLOGUE

    Steeve Goulet pneumologue

    Printemps 2016

  • OBJECTIFS

    • Connaître la situation du tabagisme au Québec et au Canada

    • Comprendre les effets de la nicotine au niveau de la dépendance

    • Survol des nouvelles données du tabagisme en relation avec les maladies respiratoires, la santé mentale et autres

    • Importance du counseling

    • Connaître les options thérapeutiques

  • IMPACT DU TABAGISME

    • Au Québec, 25% des hommes et 21% des femmes fument chez les 15 ans +

    • 32% des jeunes de 20-24 ans

    • Taux de tabagisme stagne depuis 2006 (> 20%)

    • 1 fumeur sur 5 va mourir d’une maladie reliée à la cigarette

    • 10 000 décès / an

    • La cigarette tue 28 québécois par jour !!!!

  • Prévalence du tabagisme au Canada 15 % 2013

    B.C.

    14%

    Ontario

    16%

    Québec

    20%

    Newfoundland & Labrador

    19%

    Alberta

    18%Manitoba

    19%

    New Brunswick

    19%

    PEI

    19%

    Nova Scotia

    18%

    Health Canada. Canadian Tobacco Use Monitoring Survey – Ages 25+ from Annual 2011.http://www.hc-sc.gc.ca/hl-vs/tobac-tabac/research-recherche/stat/ctums-esutc_2007-eng.php

    Saskatchewan

    19%

    Prepared by Pfizer in response to an unsolicited request—Not for further distribution

    http://www.hc-sc.gc.ca/hl-vs/tobac-tabac/research-recherche/stat/ctums-esutc_2007-eng.php

  • Stahl’s Essential Psychopharmacology, 3rd ed. 2008

    Probabilité de dépendance après une seuleutilisation

    Tabac 32%

    Héroïne 23%

    Cocaïne 17%

    Alcool 15%

    Stimulants 11%

    Anxiolytics 9%

    Cannabis 9%

    Analgesics 8%

    Inhalants 4%

  • Le syndrome de sevrage 1,2

    1- Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders. 4th ed. Washington, DC: APA; 1994:242–247. 2- West RW, et al. Fast Facts: Smoking Cessation. 1st ed. Oxford, United Kingdom. Health Press Limited. 2004.

    Agitation ou impatience(< 4 semaines)

    Augmentation de l’appétit ou du poids

    (> 10 semaines)

    Syndrome de sevrage

    Humeur dysphorique ou

    dépressive(< 4 semaines)

    Irritabilité, frustration ou colère

    (< 4 semaines)

    Difficultés de concentration

    (< 4 semaines)

    Insomnie(< 4 semaines)

    Envie impérieuse de fumer

    (> 10 semaines)

  • Test de Fagerström

    1. Le matin, combien de temps après vous être réveillé fumez-vous votre première cigarette ?

    Dans les 5 minutes 3

    6-30 minutes 2

    31-60 minutes 1

    Plus de 60 minutes 0

    2.Trouvez-vous qu'il est difficile de vous abstenir de fumer dans les endroits où c'est interdit?

    (p.ex. cinémas, bibliothèques)

    Oui 1

    Non 0

    3. A quelle cigarette renonceriez-vous le plus difficilement ?

    A la première de la journée 1

    A une autre 0

    4.Combien de cigarettes fumez-vous par jour, en moyenne ?

    10 ou moins 0

    11-20 1

    21-30 2

    31 ou plus 3

    5. Fumez-vous à intervalles plus rapprochés durant les premières heures de la matinée que

    durant le reste de la journée?

    Oui 1

    Non 0

    6. Fumez-vous lorsque vous êtes malade au point de devoir rester au lit presque toute la

    journée ?

    Oui 1

    Non 0

    5

    Interprétation

    0-3 non dépendant

    4-6 dépendant

    7-10 très dépendant

    Source: Fagerström traduction par les traducteurs officiels de l’OMS; JF Etter + conférence consensus 1998

  • TABAGISME ET MALADIES RESPIRATOIRES

    • MPOC

    • Asthme

    • Cancer du poumon

    • Tuberculose

    • Fibrose pulmonaire

  • Incidence cumulative de la MPOC Chez les personnes ayant fait un usage continu du tabac, elle est de 35,5 %,

    tandis qu’elle s’établit à 7,8 % et chez les personnes n’ayant jamais fuméa.

    aTaux d’incidence calculés pour la MPOC, hommes et femmes combinés. bLa détermination du stade a été effectuée en fonction

    des critères de la American Thoracic Society and the European Respiratory Society. cLes participants à l’étude ont été évalués

    4 fois au cours d’une période de 30 jours. Les catégories précoce, intermédiaire et tardive désignent la cessation du tabac entre la

    première et la deuxième, entre la deuxième et la troisième et entre la troisième et la quatrième évaluations, respectivement.

    Légère = stade 1, modérée = stade 2 et grave = stades 3 et 4.

    Løkke et al. Thorax 2006;61(11):935-939; GOLD Initiative 2006. http://www.goldcopd.com. Consulté le 19 juillet 2007.

    MPOC graveb

    MPOC modérée

    MPOC légère

    Jamais

    fumé

    40

    0

    Incid

    en

    ce c

    um

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    35

    30

    25

    20

    15

    10

    5

    Ex-fumeurs Précoce Intermédiaire Tardive Tabagisme

    continuAbstinencec

  • Mortalité attribuable à la MPOC

    À l’échelle mondiale, 80 millions de

    personnes souffrent de MPOC modérée ou

    grave.

    La moitié de tous les patients qui reçoivent

    un diagnostic de MPOC meurent au cours

    des 10 années qui suivent le diagnostic.

    On prévoit que, d’ici 2030, la MPOC

    deviendra la quatrième cause de mortalité

    en importance dans le monde.

    En 2005, 3 millions de personnes ont

    succombé à une MPOC.

    Anto. Eur Respir J 2001;17:982-994; http://www.who.int/respiratory/copd/en/. Consulté le 27 avril 2007; Organisation mondiale de la

    santé. http://www.who.int/en. Consulté le 19 juillet 2007;

    http://www.istockphoto.com/file_closeup/who/people_specific_attributes/body_parts/848586_puff_2_smoke_version.php?id=848586.

    Consulté le 22 octobre 2007.

  • Fréquence accrue du déclin du VEMSa chez les fumeurs

    Déclin important de la fonction pulmonaire chez les fumeurs prédisposés

    aVEMS = volume d’air pouvant être expiré en 1 seconde. bClassification de la gravité de la MPOC d’après la

    Global Initiative for Chronic Obstructive Lung Disease (GOLD).

    D’après Fletcher et al. BMJ 1977;1:1645-1648; The GOLD Workshop Panel. Bethesda, MD: National Heart,

    Lung, and Blood Institute; 2001. Publication NIH 2701.

    VE

    MS

    (p

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    25 a

    ns)

    Âge (années)

    100

    0

    75

    50

    25

    10025 50 75

    Personne n’ayant

    jamais fumé ou

    non susceptible de

    fumer

    Cessation à 50 ans

    Cessation à 65 ans

    GOLD 0+1b

    GOLD 2

    GOLD 3

    GOLD 4 Incapacité

    Mortalité

    Usage régulier de tabac et susceptibilité aux effets du tabagisme

  • La MPOC : pathologie de l’emphysème

    http://db2.photoresearchers.com/cgi-bin/big_preview.txt?image_iid=10991009. Consulté le 19 octobre 2007;

    http://pathhsw5m54.ucsf.edu/case25/images25/cle.jpg. Consulté le 27 avril 2007; Hogg. Lancet

    2004;364(9435):709-721.

    Histopathologie

    de l’emphysème

    Poumon atteint d’emphysème panacinaire

    (panlobulaire) et centrilobulaire

  • Asthme et fumée secondaire du tabac

    La fumée secondaire du tabac

    aggrave l’asthme chez l’enfant.

    Les enfants asthmatiques dont la

    mère fume souffrent d’asthme plus

    grave en comparaison de ceux dont

    la mère ne fume pas.

    Il existe un lien causal entre le

    tabagisme pendant la grossesse et

    la prévalence accrue d’asthme chez

    l’enfant.

    Chan-Yeung et al. Respirology 2003;8:131-139; gracieuseté de Getty Images.

    http://delivery.gettyimages.com/xc/BB6074-

    001.jpg?v=1&c=CFW&k=2&d=2EA4B0C59585DB42C1FF2DD0E5B2E618EC7C5022FB410D56. Consulté le

    11 octobre 2007.

  • Asthme : effets de la fumée secondaire du tabac pendant la grossesse ou la petite enfance

    L’exposition à la fumée avant et après la naissance entraîne un

    important risque d’asthme à l’âge adulte.

    aRapport entre la probabilité de survenue d’une maladie chez les personnes exposées et la probabilité de

    survenue d’une maladie chez les personnes non exposées. Ajustement en fonction du sexe, de l’âge, du degré

    de scolarité, du tabagisme actif (habitudes et nombre de paquets-années), de l’exposition professionnelle et du

    rhume des foins. Par ailleurs, pour l’estimation du rapport de cotes (odds ratio) relatif aux 3 variables de

    tabagisme maternel, un ajustement a été effectué d’après l’exposition à la fumée d’autres membres du ménage.

    Skorge et al. Am J Resp Crit Care Med 2005;172:61-66.

    1 1 1

    3,5

    1,9

    2,9

    0

    1

    2

    3

    4

    5

    6

    7

    Rap

    po

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    e c

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    od

    ds r

    ati

    o)

    (IC

    à 9

    5 %

    )a

    Avant la naissance Après la naissance Avant et après la

    naissance

    Absence d’exposition au tabagisme maternel

    Exposition au tabagisme maternel

  • Le tabagisme : gravité de l’asthme

    Comparativement aux

    personnes n’ayant jamais

    fumé et aux ex-fumeurs,

    les fumeurs ont signalé :

    – un nombre

    significativement plus

    élevé de crises

    d’asthme;

    – des scores de gravité

    significativement plus

    élevés.

    60,6 60,3

    89,2

    0

    20

    40

    60

    80

    100

    aAu repos, au cours des 12 derniers mois. bRelation entre les crises d’essoufflement et le tabagisme.cLe score de gravité de l’asthme a été déterminé au moyen d’un arbre décisionnel établi a priori. dRobustesse de la

    relation entre le score de gravité et le tabagisme. Les 3 classes ont été codées 1, 2 et 3 aux fins de l’analyse quantitative.

    Le score de gravité a été ajusté en fonction de l’âge, du sexe et du niveau de scolarité.

    Siroux et al. Eur Respir J 2000;15(3):470-477.

    Personnes n’ayant

    jamais fumé

    Ex-

    fumeursFumeurs

    Cri

    ses

    d’a

    sth

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    (%)a

    Sco

    re d

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    éc

    2,21 2,232,66

    0

    1

    2

    3

    p = 0,004b

    p = 0,01d

  • Risque de cancer du poumon

    aProbabilité relative de survenue d'un événement particulier ou d'un effet exercé par une variable explicative

    sur le risque associé à un événement.

    Mannino et al. Arch Intern Med 2003;163:1475-1480.

    Les fumeurs courent un plus grand risque d’être atteints d’un cancer du poumon que les ex-fumeurs ou les non-fumeurs.

    8,4

    3,6

    1,0

    0

    2

    4

    6

    8

    10

    12

    14

    16

    18

    Personnes n’ayant

    jamais fumé

    Ex-fumeurs Fumeurs

    Rap

    po

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    nés (

    IC à

    95 %

    )a

  • 1,0 1,0 1,0

    10,9

    16,6

    0

    4

    8

    12

    16

    20

    24

    Cessation du tabac : diminution du risque de cancer du poumon

    Le risque de cancer du poumon diminue à mesure qu’augmente la durée de l’abstinence et s’approche du risque existant chez les non-fumeurs.

    Ajustement en fonction de l’âge, de l’activité physique, de l’éducation, de l’indice de masse corporelle, du tour de taille, de la

    consommation d’alcool et de la consommation de fruits. aProbabilité d'une manifestation (survenue d'une affection) chez les personnes exposées comparativement aux personnes non

    exposées. bAbandon depuis peu ( 5 ans au départ). cAbandon depuis longtemps (> 5 ans au départ).

    Ebbert et al. J Clin Oncol 2003;21(5);921-926.

    Ris

    qu

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    tif(I

    C à

    95 %

    )a

    Fumeurs Abandon

    depuis peubAbandon

    depuis longtempsc

    3,4

    Non-fumeurs Non-fumeurs Non-fumeurs

  • Cessation du tabac : effets sur la mortalité

    Athonisen et al. Ann Intern Med 2005;142(4):233-239.

    4

    2

    1

    0

    Tau

    x d

    e m

    ort

    ali

    té p

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    1000 a

    nn

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    nes

    AutreCoronaro-

    pathieMaladie

    cardio-

    vasculaire

    Cancer du

    poumon

    Autre type

    de cancer

    Affection

    respiratoireInconnue

    Causes de mortalité

    Abandon soutenu Abandon intermittent Tabagisme continu

    3

  • Tabagisme : risque d’infection à Mycobacterium tuberculosis

    Le tabagisme peut augmenter le risque d’infection à M. tuberculosis.

    aRapport entre la probabilité de survenue d’une maladie chez les personnes exposées et la probabilité de survenue d’une

    maladie chez les personnes non exposées. Ajustement en fonction du nombre de paquets-années, de l’âge, du sexe et prise

    en compte d’un regroupement possible au niveau de l’adresse.

    den Boon et al. Thorax 2005;60(7):555-557.

    1,00

    1,901,771,77

    0,0

    1,0

    2,0

    3,0

    paquets-années

    5 5-15 15

    Rap

    po

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    e c

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    od

    ds r

    ati

    o)

    (IC

    à 9

    5 %

    )a

    Personnes n’ayant

    jamais fumé

    Fumeurs

  • For Internal Use OnlyFor Internal Use OnlyFor Internal Use Only

    Document confidentiel appartenant à Pfizer. Ne pas utiliser à des fins promotionnelles. Ne pas distribuer à des tiers.

    Tabagisme et maladie mentaleLe tabagisme est considérablement plus fréquent chez les personnes atteintes de maladie mentale

    23 %

    77 %

    Sans maladie mentale*

    Fumeurs actifs Non-fumeurs

    41 %

    59 %

    Présence de maladie mentale*

    Fumeurs actifs Non-fumeurs

    29

    Lasser K et al. JAMA. 2000;284:2606-2610

    • 28,3 % de la population souffre actuellement de maladie mentale*

    • Les patients atteints de maladie mentale sont de gros fumeurs

    • On estime que les personnes atteintes de maladie mentale

    consomment 44 % des cigarettes aux États-Unis

  • For Internal Use OnlyFor Internal Use OnlyFor Internal Use Only

    Document confidentiel appartenant à Pfizer. Ne pas utiliser à des fins promotionnelles. Ne pas distribuer à des tiers.

    Prévalence du tabagisme dans des échantillons cliniques de cas de troubles

    psychiatriques ou de troubles liés à l’abus de substance

    0%

    20%

    40%

    60%

    80%

    100%

    SZ TBP TDM TP TOC SSPT Alcool Cocaïne Opioïdes

    Pré

    va

    len

    ce

    du

    tab

    ag

    ism

    e (

    %)

    Groupe clinique

    Trouble psychiatrique (TP) Trouble lié à l'abus de substance (TAS)

    30

    Adaptation de Kalman D et al. Am J Addict. 2005;14:106-123.

    SZ = schizophrénie, TBP = trouble bipolaire, TDM = trouble dépressif majeur,

    TP = trouble panique, TOC = trouble obsessionnel-compulsif, SSPT = syndrome de stress post-traumatique

  • For Internal Use OnlyFor Internal Use OnlyFor Internal Use Only

    Document confidentiel appartenant à Pfizer. Ne pas utiliser à des fins promotionnelles. Ne pas distribuer à des tiers.

    Le pourcentage de fumeurs actuels augmente à mesure que la

    dépression s’aggrave

    0

    10

    20

    30

    40

    50

    60

    Hommes Femmes

    25

    17

    35

    24

    47

    3940

    48

    Aucun

    Léger

    Modéré

    Grave

    *

    31

    Pourcentage d’adultes âgés de 20 ans ou plus qui étaient fumeurs actifs, selon l’âge, le sexe et

    l’état dépressif : États-Unis, 2005-2008

    Remarque : « Modéré » et « Grave » font référence à la dépression tandis que « Léger » indique des symptômes dépressifs légers.

    Pratt LA. Depression and Smoking in the U.S. Household Population Aged 20 and Over, 2005–2008.

    National Center for Health Statistics. NCHS Data Brief. no 34, avril 2010.

    *

    * Tendance significative sur le plan statistique

  • For Internal Use OnlyFor Internal Use OnlyFor Internal Use Only

    Document confidentiel appartenant à Pfizer. Ne pas utiliser à des fins promotionnelles. Ne pas distribuer à des tiers.

    Tabagisme et schizophrénie

    De tous les patients atteints de maladie mentale, ce sont les schizophrènes qui présentent la plus forte prévalence de tabagisme (~70 à 90 %).

    Le taux de tabagisme chez les schizophrènes est près de 3 fois plus élevé que dans la population générale.

    Chez les fumeurs schizophrènes, on observe une augmentation : des symptômes psychiatriques

    du nombre d’hospitalisations

    des doses de médicament

    Selon quelques études, la cigarette a été associée à une amélioration au chapitre de certains symptômes et paramètres cognitifs chez les schizophrènes.

    Williams et al. Addict Behav. 2004;29:1067-1083.

    Dalack et al. Am J Psychiatry. 1998;155:1490-1501; http://www.istockphoto.com/file_closeup/who/character_traits/weakness/2700932_temporary_solution.php?id=2700932. Site consulté le 11 octobre 2007.

    http://www.istockphoto.com/file_closeup/who/character_traits/weakness/2700932_temporary_solution.php?id=2700932

  • Brève intervention clinique antitabagique à

    l’aide du modèle en 5 points

    Demandez au patient s’il fumeet quelles sont ses habitudes à cet égard

    Incitez-le à renoncer au tabac en utilisant un message clair, ferme et individualisé

    Dans quelle mesure est-il prêt à essayer de cesser de fumer?

    Offrez-lui un encadrement et un traitement pharmacologique

    Prévoyez un suiviDe préférence moins de 1 semaine après

    la date cible d’abandon du tabac

    Fiore MC et al. Effective tobacco dependence treatment. JAMA 2002;288:1768-1771

    A PROPOS

    AVISER

    ANALYSER

    AIDER

    APPUYER

  • Document confidentiel appartenant à Pfizer. Ne pas utiliser à des fins promotionnelles. Ne pas distribuer à des tiers.35

  • Pharmacothérapie

    « Sauf en cas de circonstances particulières, on devrait

    recommander un traitement antitabagique à tous les patients

    qui tentent d’arrêter de fumer pour les aider à se

    désaccoutumer du tabac. »

    36

  • Traitement pharmacologique et

    ordonnance collective

    Traitement de remplacement de la nicotine (TRN)À action prolongée ( entretien )À brève durée d’action ( prn )

    AntidépresseurBupropion à libération prolongée

    Agoniste partiel et antagoniste du récepteur nicotinique de l’acétylcholine

    Varénicline

    Cigarette électronique ??

  • Timbres seulement

    10 cigarettes et plus par jour

    4 à 6 semaines à 21mg (6 semaines si ≥ 25 cig / jour)

    4 semaines à 14 mg

    2 à 4 semaines à 7 mg

    Moins de 10 cigarettes par jour ou < 45kg

    8 semaines à 14 mg

    4 semaines à 7 mg

    n.b. 21-40 cig / j → 21-42 mg / j

    Changer de site , garder 24h sauf si cauchemars

  • Gommes de nicotine (Nicorette)

    Fumeurs ≥ 25 cigarettes par jour ou 1er cigarette dans les 30 minutes du levée

    1 gomme de 4 mg q 1 à 2 heures prn pour un maximum de 20 gommes par jour.

    TOTAL: 12-24 SEMAINES ou 840 gommes

    Fumeurs < 25 cigarettes par jour ou plus de 30 minutes après le lever

    1 gomme de 2 mg q 1 à 2 heures prn pour un maximum de 24 gommes par jour

    TOTAL: 12 -24 SEMAINES ou 840 gommes

    n.b. mastiquer et laisser dans la joue

    39

  • Utilisation pastilles Nicorette

    4 mg recommandée pour les fumeurs allumant dans les 30 minutes du réveil et 2 mg pour les autres

    Maximum 15 par jour sur 12 semaines

    Étape 1

    Semaines 1 à 6

    Étape 2

    Semaines 7 à 9

    Étape 3

    Semaines 10 à 12

    Période initiale de

    traitement

    Période de réduction

    graduelle

    Période de réduction

    graduelle

    Prn durant les 12

    prochaines semaines

    1 pastilles aux 1 à 2

    heures

    1 pastille aux 2 à 4

    heures

    1 pastille aux 4 à 8

    heures

    1 à 2 pastilles par

    jour prn

    40

  • Inhalateur de nicotine

    Inhalateur de nicotine

    6 à 16 cartouches / jour prn 12 semaines

    réduction graduelle 6 à 12 semaines

    Cesser lorsque réduit à 1 à 2 par jour

    TOTAL maximum 12 semaines

    Un embout contient 10 mg/cartouche et

    libère 4mg

  • VAPORISATEUR

    Traitement de 8-12 semaines

    1 mg / inhalation

    1-2 inhalations / dose

    Maximum 4 puffs / 30-60 minutes

    Non payé par RAMQ

    + efficace ???

    Réduction de moitié semaine 7à 9 puis 10 à 12

  • 43

    Association timbre et gomme de nicotine

    Utilisation simultanée chez fumeurs de 10 cigarettes et plus par jour

    Timbre de nicotine et 21 mg/24 heures 4 à 6 semaines

    au besoin 14mg/24 heures 4 semaines

    7 mg/24 heures 2 à 4 semaines

    Gomme de nicotine 2 mg 1 gomme prn max 20 gommes/ jour

    ou pastille Thrive de 1 mg 1 pastille prn max 25 pastilles/jour

    ou pastille Nicorette 2 mg max 15 pastilles/jour

    ou inhalateur 10 mg 1 cartouche prn max 12 cartouches/jour

    Message-clé : il est très important de combiner les timbres avec thérapie anti-nicotinique au choix du patient

  • 45

  • BUPROPION SR ( ZYBAN )

    ● Utilisé initialement comme anti-dépresseur

    ● 2 mécanismes potentiels

    - inhibe recaptation de NA et surtout DA

    - liaison au niveau du récepteur ACH

    ● Dosage 150 mg id x 3 j puis 150 mg bid x 4 j puis 300 mg bid

    ● Efficacité similaire aux TRN et légèrement ↑ si combiné ( 5% )

    ● Thérapie intéressante si trouble de l`humeur initiale ou lors du sevrage

  • VARÉNICLINE

    • Agit principalement au niveau des récepteurs nicotiniques (ά4ϐ2)• 2 mécanismes d’action : via la libération de dopamine (agoniste partiel ) et

    en bloquant le récepteur et empêchant la liaison avec la nicotine

    • Bloque l’envie de fumer et les symptômes de sevrage tout en annulant les effets de récompense et la satisfaction

    • Effets secondaires : nausées 30 % , insomnie 12 % et rêves anormaux • Thérapie de 12 semaines mais études + 24 et 52 semaines !!!

  • VARÉNICLINE…ce qu’il faut savoir !!

    • Aucune interaction médicamenteuse !!• 60 % des fumeurs ont des symptômes dépressifs ou d’anxiété à l’arrêt tabagique dans le

    premier mois ( ↑↑ avec ROH )

    • Il faut demeurer à l’affut d’humeur dépressive • Faire attention chez les patients instables émotionnellement mais cela ne veut

    surtout pas dire de ne pas en prescrire chez les patients stables sous médication psychiatrique

    • Les nausées sont clairement l’effet secondaire le + fréquent• Mon expérience et mes trucs !!!

  • Etude EVITA

  • Meta-analysis of First-line Smoking Cessation Pharmacotherapies1

    • Effectiveness and abstinence rates for various medications compared with placebo 6 months after quitting

    Medication Estimated odds ratio

    (95% CI)

    Est. abstinence rate

    (95% CI)

    Placebo 1.0 13.8

    Varenicline (2 mg/day) 3.1 (2.5–3.8) 33.2 (28.9–37.8)

    Nicotine Nasal Spray 2.3 (1.7–3.0) 26.7 (21.5–32.7)

    High-Dose Nicotine Patch (>25 mg) 2.3 (1.7–3.0) 26.5 (21.3–32.5)

    Long-term Nicotine Gum (>14 weeks) 2.2 (1.5–3.2) 26.1 (19.7–33.6)

    Varenicline (1 mg/day) 2.1 (1.5–3.0) 25.4 (19.6–32.2)

    Nicotine Inhaler 2.1 (1.5–2.9) 24.8 (19.1–31.6)

    Bupropion SR 2.0 (1.8–2.2) 24.2 (22.2–26.4)

    Nicotine Patch (6–14 weeks) 1.9 (1.7–2.2) 23.4 (21.3–25.8)

    Long-term Nicotine Patch (>14 weeks) 1.9 (1.7–2.3) 23.7 (21.0–26.6)

    Nicotine Gum (6–14 weeks) 1.5 (1.2–1.7) 19.0 (16.5–21.9)

    1.Fiore MC et al. U.S. DHHS, U.S. Public Health Service. 2008.

    US PHS Guideline – Treating Tobacco Use and Dependence: 2008 Update

    Prepared by Pfizer in response to an unsolicited request—Not for further distribution

  • Étude EAGLES(EVALUATING ADVERSE EVENTS IN A GLOBAL

    SMOKING CESSATION STUDY)lancet 22 avril 2016

  • Schéma de l’étude EAGLES

    D 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24Visites à la

    clinique/appels

    téléphoniques*

    (semaine)

    Varénicline

    Bupropion

    Timbres de nicotine (TRN)

    Placebo

    Visite de

    sélection

    Répartition

    aléatoire en

    début d’étude

    Les traits verticaux

    représentent les

    visites des patients à

    la clinique

    D = début de l’étude

    Phase de traitement Phase de suivi sans traitement

    Date cible d’abandon

    Début : bupropion (150 mg 1 f.p.j.) ou varénicline (0,5 mg 1 f.p.j.)

    Varénicline à 0,5 mg 2 f.p.j.

    à compter du 4e jour

    Varénicline à 1 mg 2 f.p.j. à compter du 8e jour

    Bupropion à 150 mg 2 f.p.j.

    à compter du 4e jour

    21 mg 1 f.p.j.

    pendant 7 semaines

    14 mg

    1 f.p.j.7 mg

    1 f.p.j.

    Principal paramètre d’efficacité : taux d’abstinence ininterrompue, sem. 9-12

    Paramètre d’efficacité secondaire : taux d’abstinence ininterrompue, sem. 9-24

    D’après Anthenelli RM et al. Lancet, 22 avril 2016. doi : 10.1016/S0140-6736(16)30272-0 [Publication en ligne avant impression]. Annexe.

    * Les participants bénéficiaient

    d’un counselling antitabagique

    ≤10 minutes à chaque visite.

  • Principal paramètre d’évaluation : Paramètre composite ‒ EI NP

    Effets indésirables signalés pendant le traitement et jusqu’à 30 jours après la prise de la dernière dose* Un autre participant (de la cohorte psychiatrique, groupe TRN) ayant eu des idées suicidaires modérées a été identifié après le verrouillage de la base

    de données et a été exclu de l’analyse.

    Voici ce qu’a révélé l’analyse selon le modèle statistique prévu par le protocole :

    • Une interaction a été notée entre le traitement et la cohorte; les différences de risque entre les traitements ont donc été calculées séparément pour chaque cohorte.

    • Les EI ont été significativement plus nombreux dans la cohorte psychiatrique que dans la cohorte non psychiatrique, quel que soit le groupe de traitement.

    Cohorte

    Participants ayant signalé des EI NP (n/N, %)

    Varénicline Bupropion TRN Placebo

    Non psychiatrique13/990

    1,3 %

    22/989

    2,2 %

    25/1 006

    2,5 %

    24/999

    2,4 %

    Psychiatrique67/1 026

    6,5 %

    68/1 017

    6,7 %

    53/1 016*

    5,2 %

    50/1 015

    4,9 %

    Ensemble

    (les 2 cohortes)

    80/2 016

    4,0 %

    90/2 006

    4,5 %

    78/2 022

    3,9 %

    74/2 014

    3,7 %

    Anthenelli RM et al. Lancet, 22 avril 2016. doi : 10.1016/S0140-6736(16)30272-0 [Publication en ligne avant impression].

  • Efficacité : taux d’abstinence ininterrompue

    Cohortes psychiatrique et non psychiatrique

    0

    5

    10

    15

    20

    25

    30

    35

    40

    Semaines 9-12 Semaines 9-24 Semaines 9-12 Semaines 9-24

    Tau

    x d

    ’ab

    stin

    en

    ce

    in

    inte

    rro

    mp

    ue

    (%

    )

    Cohorte non psychiatrique Cohorte psychiatrique38,0*†

    29,2*†

    26,1* 26,4*25,5*†

    18,3*†18,8* 18,5*19,3*

    20,4*

    13,7*13,0*

    13,7

    10,511,4

    8,3

    Varénicline

    Bupropion

    TRN

    Placebo

    Paramètre d’efficacité principal Paramètre d’efficacité principal

    D’après Anthenelli RM et al. Lancet, 22 avril 2016. doi : 10.1016/S0140-6736(16)30272-0 [Publication en ligne avant impression].

    Principales comparaisons :Varénicline vs placebo

    Bupropion vs placebo

    * p = 0,0007 ou moins vs le placebo; † p = 0,0047 ou moins vs le bupropion ou le timbre de nicotine; bupropion vs timbre de nicotine = non significatif

  • Document confidentiel appartenant à Pfizer. Ne pas utiliser à des fins promotionnelles. Ne pas distribuer à des tiers.

  • Cigarette électronique

    • Non autorisé par Santé Canada ni la FDA

    • Dosage de nicotine variable et imprécis

    • Haute variation dans ses composés toxiques notamment le formaldéhyde selon le voltage

    • Brulures et explosion possibles

    • Effets néfastes sur fonction pulmonaire ( small studies )

    • Expositon à des carcinogènes mais en + petites quantités

    • Dépendance chez les adolescents et jeunes adultes

  • E-CIG

    • Légalisation et encadrement de l’utilisation de la e-cig au Royaume-Uni mai 2016

    • La quantité ne doit pas dépasser 20 mg/ml

    • Vente 18 ans et +

    • Standards du contenant pour inacessibilité aux enfants

    • Volume du message-santé d’au moins 30%

    61

  • Cigarette électronique

    • Étude de Bullen Lancet 2014 : étude randomisée de 657 patients sur cessation tabagique sur e-cigs avec nicotine ( 7,3 % ) vs e-cigs avec placebo (4,1 % ) vs patchs

    ( 5,8 % )

    • Étude ECLAT : 300 patients sur 12 mois n’ayant pas l’intention de cesser de fumer divisé en 3 groupes soit 2 dosages ≠ de nicotine vs placebo = aucune différence

    • D’autres études n’ont pas montré de ≠ sur cessation mais d’autres ont démontré une ↓ de la quantité

    • Mon opinion !!

    62

  • 63