29

CHACUN A RAISON. - Juillet Musical de Saint-Hubert · 2016. 5. 31. · Chostakovitch (Fuga Libera), Saygun et Weinberg (CPO), concourent à la réus-site du Quatuor Danel parmi ses

  • Upload
    others

  • View
    0

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: CHACUN A RAISON. - Juillet Musical de Saint-Hubert · 2016. 5. 31. · Chostakovitch (Fuga Libera), Saygun et Weinberg (CPO), concourent à la réus-site du Quatuor Danel parmi ses
Page 2: CHACUN A RAISON. - Juillet Musical de Saint-Hubert · 2016. 5. 31. · Chostakovitch (Fuga Libera), Saygun et Weinberg (CPO), concourent à la réus-site du Quatuor Danel parmi ses
Page 3: CHACUN A RAISON. - Juillet Musical de Saint-Hubert · 2016. 5. 31. · Chostakovitch (Fuga Libera), Saygun et Weinberg (CPO), concourent à la réus-site du Quatuor Danel parmi ses

LA MEILLEURE PLACE EST AUSSI CELLE DU CONDUCTEUR.

Écrans LCD dans les appuie-têtes avant * et toit panoramique** pour le plaisir des passagers, vision tête haute ** et poste de conduite ergonomique pour le confort du conducteur … Parmi les 7*** vraies places du monovolume Peugeot 5008, difficile de savoir qui profitera du voyage le plus agréable.

NOUVEAU MONOVOLUME 5008

*En option selon les versions. **De série ou en option selon les versions. ***En option. www.peugeot.be

CHACUNPENSE AVOIR

LA MEILLEURE PLACE.ET TOUT LE MONDE

A RAISON.

Consommation mixte: 5,1 à 7,0 l /100 km - Émission CO2 : 135 à 181 g /km.

!"#$%&'$()#*+,-.//000% 1&2&32%&000%34)3

Page 4: CHACUN A RAISON. - Juillet Musical de Saint-Hubert · 2016. 5. 31. · Chostakovitch (Fuga Libera), Saygun et Weinberg (CPO), concourent à la réus-site du Quatuor Danel parmi ses

59

L’heure exquise

Genre de tradition pour plusieurs géné-rations de compositeurs, le quatuor à cordes est aussi le lieu privilégié de l’ex-pression d’une sensibilité particulière. Il représente en effet un terrain de tra-vail et d’expérimentation idéal pour les compositeurs en recherche d’un art raf-finé, subtil, d’une grande justesse d’ex-pression et de proportions. En voici une illustration chatoyante, jeu de miroirs entre écoles et époques, avec un invité à ce festin musical : la clarinette.

A l’époque classique, la clarinette est un instrument nouveau qui apporte une couleur différente, souple et soyeuse, au répertoire symphonique comme à la musique de chambre. Wolfgang Ama-deus Mozart est l’un des premiers à le comprendre ! Il tombe littéralement sous le charme de l’instrument, qu’il a découvert lors de son séjour à Mann­heim, et l’associe bientôt à quelques authentiques chefs-d’œuvre tels le célèbre Quintette en La majeur K. 581, qui date de 1789 : un opus qui compte parmi les œuvres les plus appréciées du répertoire classique, de celles qui laissent immanquablement à tout auditeur un souvenir ému. C’est à l’at-tention de son ami Anton Stadler, le plus grand clarinettiste de l’époque, que Mozart a écrit cette œuvre, la pre-mière de l’histoire à associer au qua-tuor à cordes cet instrument qui, par ailleurs, commence seulement à être utilisé au sein de l’orchestre classi-que. Le compositeur semble avoir déve-loppé une relation très privilégiée avec l’instrument, dont il a immédiatement réussi à cerner tout le potentiel expres-sif et toutes les possibilités de timbre, notamment dans le registre grave, que le dédicataire de l’œuvre, d’après les témoignages de l’époque, maîtrisait particulièrement bien. C’est ainsi que Mozart atteint ici une réelle perfection, dans la justesse de proportion de cha-que mouvement, dans la richesse d’in-vention mélodique qui se renouvelle d’une page à l’autre, dans le remarqua-ble équilibre qui est préservé de bout

en bout entre tous les protagonistes, dans l’exploitation, enfin, de toutes les possibilités de timbre et d’expres-sion de la clarinette : un véritable régal, dont le succès auprès des auditeurs ne s’est jamais démenti !

Après une telle réussite, l’association entre la clarinette et le quatuor à cor-des a bien évidemment inspiré d’autres compositeurs, parmi lesquels Johannes Brahms au 19e siècle, … ou le Belge Raymond Chevreuille au 20ème siè-cle. Le compositeur bruxellois, partiel-lement autodidacte, a été rapidement apprécié en Belgique et bien au-delà. Ainsi, il sera choisi à plusieurs reprises en tant que représentant belge dans divers festivals de musique contem-poraine à travers l’Europe, et on lui demandera en 1952 d’écrire son 2ème Concerto pour piano en tant qu’œuvre imposée au Concours Reine Elisabeth. Grandement intéressé par les formes classiques (quatuor, concerto, sym-phonie,…) mais aussi par les principes techniques et esthétiques développés par la seconde école de Vienne (Alban Berg en particulier), Chevreuille s’est attaché à trouver une voie médiane toute personnelle, faite d’un savant mélange entre musique tonale et ato-nale, d’un travail fouillé exploitant un matériel thématique souvent foison-nant, et d’une constante recherche d’expression qui donne à sa musique une belle force de conviction. Son quin-tette avec clarinette, composé en 1968, évolue dans ce registre coloré, imagé, riche en sentiments contrastés qui vont des demi-teintes tendres et nos-talgiques jusqu’aux envolées joyeuses et débordantes.

Johannes Brahms compte parmi les compositeurs allemands qui se sont le plus investis dans le domaine de la musique de chambre. Très attaché aux formes classiques qu’il peut « habiter » d’un puissant tempérament romanti-que, il a notamment trouvé dans le quatuor à cordes le moyen d’illustrer sa capacité à insuffler un formidable

lyrisme à une musique dont la facture et la structure demeurent pourtant relativement austères (c’est le cas tout particulièrement dans le mouvement initial du Quatuor en ut mineur opus 51 n°1, forme sonate rigoureuse au dense tissu polyphonique). Les formes ne s’éloignent donc guère des canons du classicisme viennois, mais c’est précisément dans ce cadre strict que le musicien se révèle. Ce n’est qu’en 1873 que Brahms a pu enfin concrétiser ses idées dans le domaine du quatuor. Clara Schumann fut la première audi-trice de ce Quatuor n°1 d’une grande exigence esthétique et formelle, qui évolue essentiellement dans un climat d’émotion contenue (la Romanze) ou de sombre passion (l’Allegro final).

Le Deuxième Quatuor de Benoît Mernier (né à Bastogne en 1964), tout récemment créé par le Quatuor Danel lors de la dernière édition du festival Ars Musica, se distingue très nettement de l’univers brahmsien. Par sa remarqua-ble finesse d’écriture, la densité varia-ble de son discours, ses traits fulgu-rants, ses couleurs particulièrement subtiles, il tisse autour de l’auditeur une toile aux contrastes et aux effets très étudiés. Un langage à la fois éru-dit et volontiers ludique, qui jamais ne se crispe autour de la notion de moder-nité en cherchant (et en trouvant !) sa voie avec force et humilité entre rêves évanescents, introspection, traits vifs et acérés, et effets presque descriptifs. La guêpe malicieuse et l’élégante orchi-dée s’adonnent ici à un délicieux jeu de cache-cache, émaillé de nombreux micro-événements qui font constam-ment évoluer le flot musical sans en altérer la concision, la sérénité, la flui-dité.

Les compositeurs

et les oeuvres

Page 5: CHACUN A RAISON. - Juillet Musical de Saint-Hubert · 2016. 5. 31. · Chostakovitch (Fuga Libera), Saygun et Weinberg (CPO), concourent à la réus-site du Quatuor Danel parmi ses

www.electrabel.be

Ensemble pourmoins de CO2

!""#"$%&'$()*+$,#$-./011222! !3"#3!"222!#456

Page 6: CHACUN A RAISON. - Juillet Musical de Saint-Hubert · 2016. 5. 31. · Chostakovitch (Fuga Libera), Saygun et Weinberg (CPO), concourent à la réus-site du Quatuor Danel parmi ses

61

Quatuor Danel Marc Danel et Gilles Millet, violons ­ Vlad Bogdanas, alto - Guy Danel, vio-loncelle Depuis 1991, le Quatuor Danel, instruit par les maîtres de sa discipline et lau-réat de plusieurs concours internatio-naux, suit l’axe qui a motivé sa création il y a 17 ans : un répertoire de Haydn aux contemporains.

Avec plus de 80 concerts par an, le Qua-tuor Danel s’affirme comme une for-mation très établie sur la scène inter-nationale, par sa présence dans les salles renommées, lors de tournées de plus en plus fréquentes en Europe et en Asie, et par la fidélité d’institu-tions prestigieuses, conviés régulière-ment à rejoindre la programmation de festivals internationaux et les séries de concerts dédiées aux ensemble de qua-tuors à cordes remarquables de notre époque.

Les intégrales des œuvres de Bartok, Beethoven, Chostakovitch et de Wein-berg remportent l’attention d’un public nombreux et conquis, la collaboration avec les compositeurs illustres du siè-cle tels, Boesmans, Dusapin, Harvey, Lachenmann et Rhim, ainsi que le suc-cès régulier remporté par ses enregis-trements des œuvres intégrales de Chostakovitch (Fuga Libera), Saygun et Weinberg (CPO), concourent à la réus-site du Quatuor Danel parmi ses pairs.

Le Quatuor Danel succède au Quatuor Lindsay en résidence à l’Université de Manchester. Il y rejoint un groupe de chercheurs de renom tels John Casken, Bary Cooper, David Fallows et David Fanning. L’Ircam l’engage en recherche auprès de Florence Baschet, et il col-labore, à la demande de Pascal Dusa-pin, aux leçons inaugurales du Collège de France.

Avec le soutien de la Communauté Française de Belgique et de Cultures-France.

Jean-Michel Charlier, clarinettiste

Né en Belgique en 1959, Jean­Michel Charlier a obtenu les diplômes supé-rieurs de clarinette et de musique de chambre au Conservatoire Royal de Bruxelles. Il s’ est ensuite perfectionné auprès de Guy Deplus (Paris) et de Wal-ter Boeykens (Anvers) et a participé à de nombreuses masterclasses. Membre de L’Orchestre Symphoni-que de la Monnaie durant 5 ans, il est depuis 1985 clarinette­solo, chef de pupitre de l’Orchestre National de Bel-gique.

Jean­Michel Charlier donne concerts et récitals tant en Belgique qu’à l’étran-ger (en Europe principalement), dont certains ont fait l’objet de retrans-missions télévisées et radiophoni-ques (RTBF, Klara, BRF, France Musi-que,....). Il collabore régulièrement avec quelques ensembles réputés de musi-que de chambre tels que les Quatuors Danel, Verdi, Brussels Strings Quartet, les ensembles Ysaÿe, Piacevole, mp21, Aram, Musiques Nouvelles, avec diffé-rents orchestres de chambre et sym-phoniques, ainsi qu’avec diverses for-

mations au sein même de l’Orchestre National de Belgique.

Jean­Michel Charlier a toujours eu la volonté de ressusciter de nombreux chefs-d’œuvres du répertoire belge, et beaucoup de compositeurs belges et étrangers lui ont confié la création de leurs œuvresEn tant que soliste et chambriste, il a enregistré jusqu’ à présent une dizaine de CD (chez Cyprès, Calliope, Fuga Libera, Kalidisk, Naxos), dont l’ un a remporté le Grand Prix de l’ Aca-démie Internationale du disque Char-les Cros.

Professeur de clarinette au Conserva-toire Royal de Bruxelles jusqu’ en 2003, Jean­Michel Charlier donne régulière-ment des stages et masterclasses en Belgique, en France et en Espagne.En 2002, il a remporté avec le pianiste Philippe Terseleer le prix Fuga pour la promotion et la diffusion de la musi-que belge.

Les interprètes

Page 7: CHACUN A RAISON. - Juillet Musical de Saint-Hubert · 2016. 5. 31. · Chostakovitch (Fuga Libera), Saygun et Weinberg (CPO), concourent à la réus-site du Quatuor Danel parmi ses
Page 8: CHACUN A RAISON. - Juillet Musical de Saint-Hubert · 2016. 5. 31. · Chostakovitch (Fuga Libera), Saygun et Weinberg (CPO), concourent à la réus-site du Quatuor Danel parmi ses

63

Le temps du pianoMélanger les époques, confondre les genres, voici ce que vous propose Johan Dupont, qui vous emmènera avec son piano dans un voyage musical teinté d’éclectisme dans lequel se côtoieront Haendel, Liszt, Stravinsky…Laissez vous prendre le temps du piano !

PROGRAMME

Georg Friedrich Haendel (1685-1759)Thème et variation

Georg Gershwin (1898-1937)Préludes

Sergueï Prokofiev (1891-1953)Sonate

Igor Stravinsky (1882-1971)Pétrouchka

Franz Liszt (1811-1886)Rhapsodie Hongroise n°2

Improvisations de jazz

coups de coeur 2010

JohanDupont

piano

Johan Dupont, piano

Né à Liège en 1984, Johan Dupont a com-mencé le piano à l’âge de 4 ans à l’Académie Grétry, dans la classe de Jeanne Knaepen-Bernard. Après des humanités classiques, il entre au Conservatoire Royal de Musique de Liège dans la classe de Chantal Bohets en piano. Il termine son cursus en 2009 avec la plus grande distinction. Durant ses années d’études au Conservatoire et parallèlement à sa formation classique, Johan a également eu l’occasion de fréquenter la classe d’im-provisation de Garrett List, avec qui il par-ticipe en 2007 à une création revisitant le célèbre opéra Aida de Verdi et intitulée Aida Nova. Les deux musiciens poursuivent tou-jours leur collaboration musicale à l’heure actuelle et auront d’ailleurs l’occasion de se produire ensemble à l’occasion du prochain festival de jazz à Rossignol. En 2008, Johan a également suivi des cours dans la classe du pianiste Eric Legnini à la section jazz du Conservatoire Royal de Bruxelles.

Aujourd’hui, Johan Dupont se produit ré-gulièrement, dans des styles musicaux variés, allant de la musique classique au jazz, en passant par la variété, la musique de théâtre ou encore l’accompagnement de films muets. En 2008 et en 2009, il se produit en tant que pianiste soliste à la salle philharmonique de Liège, accompa-gné par l’orchestre du Conservatoire sous la direction de Patrick Baton, lors des concerts Jazz meets Classic. Il interprète notamment la fameuse Rhapsody in Blue de Gershwin en 2008, pièces qu’il rejouera ensuite lors du Festival International de Jazz à Liège la même année. Johan est également professeur de piano à l’Académie de musique Jean Absil d’Etter-beek.

SMuID I Eglise Sainte Marguerite I 15h

Dimanche 25 juillet 2010

Page 9: CHACUN A RAISON. - Juillet Musical de Saint-Hubert · 2016. 5. 31. · Chostakovitch (Fuga Libera), Saygun et Weinberg (CPO), concourent à la réus-site du Quatuor Danel parmi ses

En soutenant cet événement musical,

BNP Paribas Fortis

veut encourager tous les artistes

à donner le meilleur d’eux-mêmes.

Avec BNP Paribas Fortis, vivez la vie à votre tempo

A4_MUSIQUE_V_BNPPF.indd 1 2/06/09 09:43

Page 10: CHACUN A RAISON. - Juillet Musical de Saint-Hubert · 2016. 5. 31. · Chostakovitch (Fuga Libera), Saygun et Weinberg (CPO), concourent à la réus-site du Quatuor Danel parmi ses

65

NASSOGNE I Collégiale St-Monon I 20h

Samedi 31 juillet 2010

Orthodox SingersJe suis venu de loin

pour vous dire que vous êtes

toutes et tous totalement

irremplaçables.

Julos Beaucarne

Les voix des angesLa musique orthodoxe

exerce une véritable fascination sur le public à travers le temps

et à travers les continents. Un univers sonore unique,

qui préfigure l’Eglise céleste, et en exalte le chant des anges

comme l’icône fait entrevoir le monde transfiguré.

PROGRAMME

Anciens chants Russes orthodoxes et Musique orthodoxe du monde

1. From My Youth – Old Russian Polyphony 2. Agni Parfene (Oh Pure Virgin) – Nectarios of Aegina 3. Let Our Mouth Be Filled With Thy Praise - Old Russian Polyphony 4. Praise The Name Of The Lord - Old Russian Polyphony 5. Be Glorified - Syrian Chant 6. It Is Meet And Right - Serbian Chant arranged by Karnilie Stankovich 7. The Cherubic Hymn - Afanasi Rylec 8. Troparion To All Saints Of Russia - Kiev Chant 9. To You, Victorious Leader – Valery Petrov 10. In The Red Sea Of Old - from a collection of the Solovetsk Monastery 11. Easter Chant - Anatoli Klaas 12. Praise the Lord from the Heavens - Pjotr Tchaikovsky 13. All Creation Rejoices in You – Pavel Tchesnokov 14. I Believe (The Nicene Creed)- Alexander Gretchaninoff 15. Our Father – Alfred Schnittke 16. 3 parts from the sacred concert „Svjatki” – Galina Grigorjeva Glory Svjatki Go, David, with the Harp 17. Ode VI from „Canon of Repentance” – Arvo Pärt

««

The Orthodox SingersValery Petrov, direction

Valery Petrov

Page 11: CHACUN A RAISON. - Juillet Musical de Saint-Hubert · 2016. 5. 31. · Chostakovitch (Fuga Libera), Saygun et Weinberg (CPO), concourent à la réus-site du Quatuor Danel parmi ses

66

Les voix des anges

La musique orthodoxe exerce une véritable fascination sur le public à travers le temps et à travers les continents. Une fascination qui trouve son origine dans les idéaux mêmes de ce répertoire à nul autre pareil : préfigurer l’Eglise céleste, instaurer un temps séparé du monde profane et exalter le chant des anges comme l’icône fait entrevoir le monde trans-figuré.Nous avons tous dans l’oreille la beauté très particulière de la musique orthodoxe russe, soit pour avoir poussé la porte d’une église au milieu des litanies entonnées dans une pénombre pleine de senteurs d’encens où resplendit l’or des icônes, soit pour avoir écouté en concert ou au disque des chœurs a cappella déclamant un slavon aux intona-tions profondes et impressionnantes. Nous partageons donc toujours, d’une manière ou d’une autre, l’émotion de Berlioz, découvrant ébloui, en 1847, le chœur de la Capella de Saint-Pétersbourg, mais une fois passée la séduction première, peut-on appréhender les raisons profondes d’une telle alchimie ?Le schisme de 1054, qui a séparé les Eglises d’Orient et d’Occident, n’a fait que manifes-ter les différences qui existaient entre un héritage porté vers le latin et la romanité, et un héritage grec placé dans l’orbite de Byzance. Une divergence d’opinion et de conception dont nous ne pouvons ici étu-dier tous les tenants et aboutissants, mais qui induit notamment un rapport différent au temps et à la manière de le ressentir. Pour les catholiques comme pour les protestants, la fin du monde est devant nous, tandis que la Divine Liturgie insiste sur l’existence d’une dimension séparée du temps du monde, que le célèbre Chant des Chérubins tente d’évo-quer. Le sacrifice du Christ est vu en Occi-dent comme un moment unique dans l’His-toire, auquel les catholiques participent par la liturgie et que les protestants se remémo-rent d’une façon non sacramentelle. Pour les orthodoxes, la liturgie constitue davantage une préfiguration de l’Eglise céleste, limitée au temps de la liturgie dite justement divine. De même que l’icône représente le monde transfiguré (donc stylisé), le chant liturgique sera l’icône du chant des anges. L’idée de concevoir une œuvre musicale comme une « création » n’a donc pas de sens. Le bon compositeur est celui qui exprime le mieux le canon, lié à ce hors-temps éternel et divin. A priori, nulle place donc pour une expressi-vité hors de propos car liée à la subjectivité de l’artiste.La célébration orthodoxe partage avec la messe occidentale les mêmes grandes éta-pes – préparation, liturgies de la parole et de l’eucharistie – mais en diffère néanmoins.

La Divine Liturgie met en musique l’intégra-lité des réponses de l’assistance, alors que la messe musicale occidentale s’est réduite, vers le 14e siècle, à quelques grandes prières (Kyrie, Gloria, Credo, Sanctus, Agnus Dei). On retrouve dans la célébration orthodoxe de grands moments repérables : les psaumes d’entrée, le trisagion (acclamation du Christ trois fois saint), l’Hymne des Chérubins, le Credo, le Sanctus et le Benedictus (ou leurs équivalents), l’Hymne à la Vierge Marie, les Litanies préparant la communion, le Notre Père, la Communion. Chaque fête du calen-drier, chaque moment de la journée connaît des prières particulières, dont les Vêpres et les fêtes de Pâques sont les moments forts. Une attention extrême est portée à la parole, en slavon, héritée de l’activité évan-gélisatrice de saint Cyrille. La parole exclut l’introduction d’instruments, c’est pourquoi la musique orthodoxe est exclusivement a capella, du moins dans ses manifestations russes et grecques. A la base de cet interdit, une constatation : l’instrument ne peut pas parler, il ne peut donc pas prier… La religion orthodoxe est restée fidèle à cette maxime, contrairement aux cultes occidentaux qui ont progressivement introduit les instru-ments jusqu’à les implanter durablement dans le culte à partir des années 1600, épo-que marquée par ailleurs par l’affirmation de l’émotion individuelle.Toute l’histoire de la musique orthodoxe russe s’inscrit dans une série de tensions, entre la volonté du pouvoir impérial et cel-les des autorités religieuses, entre la fasci-nation pour le modèle occidental (particu-lièrement évidente au 18e siècle, dominé par l’école italienne) et l’affirmation d’une iden-tité russe. Le 19e siècle, qui apparaît comme un véritable âge d’or au vu de la quantité de musique composée, porte encore les stig-mates de cette lutte d’influence, comme en témoigne notamment l’œuvre de Dmitri Bort-nianski, qui a eu une influence déterminante sur la musique liturgique russe allant vers une fusion entre style orthodoxe et techni-que italienne. C’est lui qui invente au pas-sage la forme originale du concerto pour chœur, où le texte est certes chanté a cap-pella, mais avec des techniques italiennes de double chœur, de dialogue entre le soliste et le tutti, et des cadences classiques. Un modèle dont ont pu s’inspirer d’autres com-positeurs parmi lesquels Galina Grigorjeva, dont on entendra ici un très beau concerto vocal en plusieurs mouvements.La génération de la fin du 19e siècle est par-ticulièrement féconde : Tchaïkovski mon-tre la voie avec sa Divine Liturgie de la saint Jean Chrysostome op. 41, et, jusqu’en 1917, on assiste à une foison de grandes œuvres

signées Rachmaninov, Balakirev, Gretchani-nov, Arkhangelski, Tchesnokov, Kastalski, Taneïev,… Ici encore, c’est une même foi qui s’exprime, mais à travers une variété de sty-les qui traduit une fois encore la même pré-occupation, le même débat entre le recours à des modèles occidentaux (au contrepoint de Bach, par exemple, chez Taneïev) et le retour à des harmonies plus archaïsantes, plus authentiquement ancrées dans la tradi-tion russe (chez Rachmaninov, entre autres). Ce débat sera en quelque sorte occulté pen-dant la période soviétique, l’essentiel de la production dans le domaine sacré étant alors l’affaire des compositeurs émigrés (Arkhan-gelski, Gretchaninov, Rachmaninov, Tcherep-nin, Tchesnokov…), d’autant plus proches des modèles de la tradition russe séculaire qu’ils sont séparés de la mère patrie. A la fin du 20e siècle, après la fin du régime communiste (pendant lequel composer de la musique sacrée était en soi un acte de résistance), la musique orthodoxe russe s’est retrouvée une fois encore au milieu du débat. Certains compositeurs tentent ainsi de retrouver un sens à la musique liturgique, qui s’oriente parfois chez certains de leurs confrères vers une musique davantage desti-née au concert qu’au culte. Qu’est-ce qui est russe et qu’est-ce qui est occidental ? Faut-il rester fidèle à une structure modale, revenir à un vieux style d’organum pour retrouver une sorte d’art éternel, à la manière d’un Arvo Pärt (né en 1935), ou s’ouvrir à l’harmonie occi-dentale, voire au dodécaphonisme ? Telles sont les questions que se posent les compo-siteurs russes d’aujourd’hui lorsqu’ils veulent s’inscrire en tant qu’héritiers d’une formida-ble tradition séculaire. Parmi les artistes les plus intéressants figurent Alfred Schnittke (1935­1998), Edison Denisov (1927­1997), ou encore Georgi Sviridov (auteur notamment de superbes œuvres sacrées qui n’utilisent pas nécessairement de texte canonique ou liturgique). Leur production témoigne du fait que les compositeurs russes ont désor-mais la liberté de suivre leurs propres orien-tations. Ils peuvent revenir aux styles canoni-ques de l’Eglise orthodoxe russe ; ils peuvent chercher un langage religieux universel, hors des contraintes de la liturgie ; ou encore, ils peuvent parvenir à une fusion totalement nouvelle des sentiments religieux russes et d’un langage musical universel. L’essentiel, au-delà de la diversité des styles, est de tou-jours traduire la même ferveur et la même générosité de sentiments, elles aussi typi-quement slaves…

Les compositeurs

et les oeuvres

Page 12: CHACUN A RAISON. - Juillet Musical de Saint-Hubert · 2016. 5. 31. · Chostakovitch (Fuga Libera), Saygun et Weinberg (CPO), concourent à la réus-site du Quatuor Danel parmi ses

67

ORTHODOX SINGERSDirecteur artistique et chef de chœur : Valery Petrov

Fondé en janvier 1989 par Valery Petrov, l’en-semble vocal Orthodox Singers est devenu, en 20 ans, l’un des plus fins chœurs profes-sionnels d’Estonie.Récompensé par de nombreux prix internatio-naux, l’ensemble participe fréquemment à des festivals européens. Il est composé de musi-ciens professionnels spécialisés dans la prati-que des styles de différentes époques.

Le répertoire des Orthodox Singers est varié. Il comprend des chants sacrés de différents styles du 16 au 21e siècle. La plupart des com-positions musicales sont tirées de manuscrits originaux et chantées seulement par l’ensem-ble. L’ensemble Orthodox Singers est le seul groupe connu pour présenter des œuvres dans la beauté et la pureté du style original.

Avant d’inclure une nouvelle œuvre au réper-toire, le chef Valery Petrov fait une étude approfondie de l’œuvre et de la période de composition, tentant de parvenir à une com-préhension totale de l’œuvre. Valery Petrov pense que le but de l’ensemble doit être de retrouver, à travers le son et l’interprétation, non seulement la musique, mais aussi les intentions du compositeur. La musique est interprétée dans des lieux remémorant des cérémonies sacrées pour lesquelles ces musi-ques ont été composées et pour lesquelles elles étaient destinées. Avec beaucoup de soin, les Orthodox Singers essayent de recréer l’environnement sensoriel des performances originales. Les interprétations de l’ensemble sont carac-térisées par une profonde attention à chaque mot du texte sacré, une justesse sans faille, un dynamisme et un sens extraordinaire du style. Les critiques ont, à plusieurs reprises, distingué la capacité de l’ensemble à préser-ver l’unité de l’œuvre tout au long de l’inter-prétation, tout en maintenant un piano dyna-mique.

L’objectif principal des créations de l’ensem-ble est d’abord le chant orthodoxe, qui est rarement entendu en concert. Le répertoire des Orthodox Singers inclut aussi les super-bes œuvres de la littérature russe de chants chorale sacrés : compositions de Pavel Ches-nokov, Alexander Arkhangelsky, et Sergei Rachmaninoff, ainsi que les arrangements de chants folkloriques russes. Ces derniè-res années, le répertoire de l’ensemble s’est

agrandi des œuvres des compositeurs ortho-doxes contemporains, tels que Sir John Tave-ner, Valery Kalistratov, et Arvo Part. Le Kanon Pokajanen d’Arvo Part sert ainsi de base au mystère musical The Passion According to Andrew, une artistique représentation d’une liturgie nocturne secrète des premiers Chré-tiens dans des catacombes romaines. Les pro-grammes de concerts de l’Ensemble incluent également la musique des compositeurs esto-niens Kyrillus Kreek, Kuldar Sink, Veljo Tormis, et, plus récemment, des œuvres de Urmas Sisask et Andres Uibo.

Les Orthodox Singers se sont produits plu-sieurs fois en Russie, aux USA, en Suède, au Danemark, en Finlande, en Norvège, en Gran-de­Bretagne, Irlande, Hongrie et Pologne.L’ensemble s’est déjà produit sur la scène de cité de la Musique de Paris, et a pris part à de nombreux festivals parmi lesquels l’Al Bus-tan Festival de Beyrouth (Liban), le Chelsea Festival de Londres, le Bach Festival de New York, et le Moscow Easter Festival, organisé par Valery Gergiev. Lors de ces festivals, les Orhtodox Singers ont chanté aux côtés d’artis-tes reconnus, tels que Barbara Hendrix, Irina Arkhipova, Krzysztof Penderecky, ou encore le Shostakovich String Quartet.La discographie des Orthodox Singers compte huit CDs, dont Credo, Ancient Chants, Early Russian Orthodox Chant, Christmas Eve et Contemporary Sacred Music from Estonia.

Direction : Valery Petrov

Valery Petrov

Né en 1960 à St. Petersburg (Russie)

Chef et directeur artistique de l’ensemble vocal Orthodox Singers, Valery Petrov est diplômé de l’Estonian Musical Academy (1987). Il crée en 1989 un chœur de chambre spécia-lisé en musique sacrée orthodoxe, chœur qui adopte, en 2003, le nom d’« Orthodox Sin-gers ». Spécialisé en musiques médiévales et en chants primitifs de l’Église slave, Valery Petrov est aussi connu pour être le promoteur de la musique sacrée orthodoxe en Estonie et dans les pays d’Europe du nord. Il est le compositeur d’une collection inti-tulée All­Night Vigil (1999), collection basée sur les chants originaux du Valaam Monas-tery. Tout en exprimant sa préférence pour la musique des premiers temps, Valery Petrov est en même temps un merveilleux inter-prète de la musique contemporaine, notam-ment celle des compositeur orthodoxes des

20 et 21e siècles (Arvo Part, John Tavener, et Valery Kalistratov). Son répertoire dans la musique sacrée ortho-doxe n’a pratiquement aucune limites stylisti-que ou chronologique.

En chef d’orchestre « autoritaire », il prône le maximum de rigueur dans l’interprétation, peaufinant son œuvre dans les moindres détails. La maîtrise de Valery Petrov est carac-térisée par une profonde compréhension de l’essence spirituelle de l’œuvre et du plan créa-tif, des intentions du compositeur. Il est capa-ble de capter et de communiquer via l’ensem-ble des caractéristiques essentielles de tout style. Sa façon de procéder est caractérisée par l’économie du geste, la retenue affective et un merveilleux sens de la forme. Valery Petrov est le créateur de projets « mixed-media », synthétisant des éléments musicaux et théâtraux, du mystérieux Pas-sion According to Andrew (2000) sur la musi-que d’Arvo Pärt, qui met en scène de la litur-gie chrétienne primitive dans les catacombes romaines, au drame musical du chœur Quo vadis ? Valery Petrov tourne régulièrement avec son ensemble en Europe et aux Etats­Unis. Au fil des années, il a façonné l’Orthodox Singers en un ensemble marqué par un grand profession-nalisme. Son répertoire unique et son genre de performance ont été fortement acclamés. L’Orthodox Singers a reçu des prix lors de nombreux concours internationaux et a pris part à plusieurs festivals en Europe. Un criti-que musical estonien a récemment déclaré : « Chanter comme cet ensemble le fait est impossible sans appartenir au monde ortho-doxe » (Ivalo Randalu, Sirp, 2 Juillet, 2004).

Valery Petrov partage généreusement sa maî-trise avec de jeunes musiciens suivant des cours pour être chefs d’orchestre ou encore chanteurs, en Estonie ou en Suède. Il a éga-lement enseigné à l’Université de Nottingham Trent en Grande-Bretagne.

Avec l’ensemble Orthodox Singers, Valery Petrov a enregistré huit CD. En 2003, Valery Petrov a reçu un prix de la Fondation Cultu-relle d’Estonie pour ses exceptionnelles réa-lisations dans le domaine de la culture, et en 2004 l’Order of the White Star de la Républi-que d’Estonie.

Les interprètes

Page 13: CHACUN A RAISON. - Juillet Musical de Saint-Hubert · 2016. 5. 31. · Chostakovitch (Fuga Libera), Saygun et Weinberg (CPO), concourent à la réus-site du Quatuor Danel parmi ses

Votre rendez-vous culturel du mercredi.

Page 14: CHACUN A RAISON. - Juillet Musical de Saint-Hubert · 2016. 5. 31. · Chostakovitch (Fuga Libera), Saygun et Weinberg (CPO), concourent à la réus-site du Quatuor Danel parmi ses

69

Sur les pas d’Amadeus…Ces deux jeunes musiciennes vous offrent un moment tout en émotion et complicité pour vous présenter leur passion pour le classicisme viennois à travers un programme intimiste entièrement dédié à Mozart, retraçant l’évolu-tion de son œuvre pour clavier et violon de son enfance à sa matu-rité.

PROGRAMME

Sonate in G-dur KV 9 (1764)Allegro spirituosoAndanteMenuet I – Menuet II Sechs Variationen in G-moll über das französische Lied « Hélas, j’ai perdu mon amant » KV 374b (1781)Thema andantinoVar.I-Var.II-Var.III-Var.IV-Var.V-Var.VI Sonate in B-dur KV 454 (1784)Largo-AllegroAndantinoAllegretto

coups de coeur 2010Marie Haag, violon

Charlotte Haag, piano

Marie Haag, violon

Marie Haag est diplômée du Conservatoire Royal de musique de Mons où elle a obte-nu les Premiers Prix de violon, musique de chambre et harmonie écrite. Dans la foulée, elle suit également des cours d’alto chez Yves Cortvrint. Son intérêt pour la musique ancienne l’amena ensuite à étudier dans la classe de Sigiswald Kuijken au Koninklijk Conservatorium Brussel où un diplôme de Master en violon baroque lui a été décerné en 2006. Membre de l’orchestre baro-que les Muffatti (dir. Peter Van Heyghen), Marie se produit régulièrement au sein de divers ensembles de musique ancienne tels que Les Agrémens, Il Fondamento, la Cetra d’Orfeo, l’Ensemble Silbermann, comme violoniste ou altiste. Elle enseigne actuelle-ment le violon à l’académie de Waterloo.

Charlotte Haag, piano

Née en 1987, c’est à l’âge de 7 ans que Char-lotte Haag découvre le piano. Elle poursuit actuellement des études musicales au Conservatoire Royal de Musique de Mons dans la classe de piano de Rosella Clini. Parallèlement, elle termine cette année un Master en Formation Musicale. Depuis 3 ans, Charlotte accompagne régulièrement des choeurs dans des programmes de tous genres. Charlotte est également lauréate du concours Excellentia 2008.

HATRIVAL I Eglise Saint-Ursmer I 15h

Dimanche 01 août 2010

SAINT-HuBERT Home Herman I 15h(uniquement pour les résidents)

Vendredi 16 juillet 2010

Page 15: CHACUN A RAISON. - Juillet Musical de Saint-Hubert · 2016. 5. 31. · Chostakovitch (Fuga Libera), Saygun et Weinberg (CPO), concourent à la réus-site du Quatuor Danel parmi ses

ores.net

Chaque jour, les hommes et les femmes d’ORES font en sorte que l’électricité et/ou le gaz naturel parvienne dans près de 1.500.000 foyers en Wallonie. Pour la population, ces énergies représentent des besoins essentiels. Remplir cette mission de manière efficace, c’est la fierté de l’ensemble du personnel de notre entreprise.

Pour contacter ORES, trois numéros d’appel sont à votre disposition :

Numéro général 078/15.78.01

Accessible de 8 h à 20 h en semaine et de 9 h à 13 h le samedi.

Travaux, raccordement, relevé de comp-teur, compteurs à budget, clients proté-gés, renseignements ...

Dépannage 078/78.78.00

Accessible 7 j/7, 24 h/24.

Pour signaler toute panne affectant le réseau d’électricité ou de gaz naturel.

Odeur de gaz 0800/87.087

Accessible 7 j/7, 24 h/24.

Pour signaler toute fuite ou odeur de gaz.

ORES intervient au nom et pour compte des gestionnaires de réseau de distribution

Page 16: CHACUN A RAISON. - Juillet Musical de Saint-Hubert · 2016. 5. 31. · Chostakovitch (Fuga Libera), Saygun et Weinberg (CPO), concourent à la réus-site du Quatuor Danel parmi ses

71

SAINT-HuBERT I Eglise St-Gilles-aux-Prés I 20h

Dimanche 1 août 2010

Vitaly Samoshko,

piano L’Accent ?

C’est bon l’accent,

c’est tout un pays

qui sort d’une bouche.

Julos Beaucarne

Piano, miroir de l’âmeEmbarquez-vous

dans ce voyage vers la planète piano,

en compagnie d’un guide d’exception qui se meut avec

une facilité déconcertante dans tous les répertoires.

Un formidable récital, qui offre la sensation

d’un vertigineux feu d’artifice

PROGRAMME

Frédéric Chopin (1810-1849)4 Mazurkas, opus 30 (1836/1837) - do mineur - si mineur - Ré b Majeur - do# mineurScherzo opus 20 en si mineur

César Franck (1822-1890)Prélude, Aria et Final en Mi Majeur ★ ★ ★

Robert Schumann (1810-1856)Arabesque en Do majeur opus 18

Alexandre Scriabine (1872-1915)Sonate n° 3 en fa #mineur opus 23 - Drammatico - Allegretto - Andante - Presto con fuoco

««

Vitaly Samoshkopiano

Phot

os b

y Fr

eder

ique

Deb

ras

© 2

002

Page 17: CHACUN A RAISON. - Juillet Musical de Saint-Hubert · 2016. 5. 31. · Chostakovitch (Fuga Libera), Saygun et Weinberg (CPO), concourent à la réus-site du Quatuor Danel parmi ses

72

Piano, miroir de l’âme

Brillant technicien et authentique poète, Frédéric Chopin a été, comme on le sait, un pianiste d’exception, et même un vérita-ble novateur dans la technique de l’instru-ment. Il individualise en effet chaque doigt, donne un rôle nouveau et important à la main gauche, trouve de nouvelles combi-naisons et, par un emploi des pédales, des effets de sonorités qui étonnent. Il introduit de nouvelles fioritures non conventionnel-les, une certaine sinuosité décorative (orne-mentations, effet cantabile des notes répé-tées…), l’usage pianistique du chromatisme, et il n’hésite pas à étendre la mélodie et l’ac-compagnement aux extrêmes du clavier. Il introduit une nouvelle notion, celle du rubato, inséparable de l’expression la plus raffinée du romantisme. Chopin emploie également fréquemment les tons bémoli-sés en envisageant la tonalité comme une couleur. Son harmonie est riche de neuviè-mes, sixtes napolitaines, cadences rom-pues, pédales,… Le compositeur s’est consacré à l’écriture de Mazurkas tout au long de son exis-tence. Comme les Polonaises, elles sont le reflet du sentiment national auquel toute sa musique est liée. Il s’agit d’une danse à trois temps, très populaire en Pologne dès le 16ème siècle, dont l’accent principal tombe sur les temps faibles. Chopin a repris ce rythme de base à son compte, mais en élargissant le propos grâce à une écriture pianistique évoluée et à des harmonies sou-vent audacieuses. Chopin lui-même inter-prétait ses mazurkas d’une manière très spécifique, si l’on en croit le témoignage de Berlioz : « Il y a des détails incroyables dans ses Mazurkas ; encore a­t­il trouvé le moyen de les rendre doublement inté-ressants en les exécutant avec le dernier degré de douceur, au superlatif du piano, les marteaux effleurant les cordes, tellement qu’on est tenté de s’approcher de l’instru-ment et de prêter l’oreille comme on ferait à un concert de sylphes ou de follets. » Les Mazurkas op. 30 ont été écrites en 1836­1837, puis publiées successivement à Lon-dres, à Leipzig et à Paris. Elles se présentent sous la forme d’un cycle équilibré et varié, la première étant de caractère léger et folk-lorique, la seconde débordant de vitalité, la troisième nous entraînant dans le monde de la danse avant que la quatrième, plus longue, apporte une conclusion pleine de poésie aux contours parfois mystérieux. Quant au Scherzo en si mineur op.20, il se présente sous la forme d’une longue pièce savamment développée autour de quelques

idées fortes. Dès l’introduction, Chopin sur-prend par une série d’accords audacieux sur le plan harmonique, avant d’orchestrer une progressive montée en puissance qui met en œuvre des sentiments pathétiques puis-sants dont l’effet contraste avec l’épisode central de l’œuvre, berceuse délicieusement romantique écrite à partir du thème d’un Noël populaire polonais. L’épisode conclusif remet à l’honneur la plus grande et la plus brillante des virtuosités. D’après les témoi-gnages de l’époque, Chopin abordait cette conclusion flamboyante avec une particu-lière énergie, « de sorte que l’œuvre culmi-nait dans un angoissant paroxysme. »

Robert Schuman, de son côté, apparaît bien comme l’artiste romantique par excellence : un véritable poète des sons qui s’est parti-culièrement bien exprimé par le truchement du clavier. De ce point de vue, des œuvres comme Kreisleriana, l’Humoresque, ou Car-naval sont très significatives : on y perçoit toute la profondeur des sentiments et des émotions dont un artiste romantique géné-reux et exalté peut être le héraut. L’Arabes-que en ut majeur op. 18 apparaît plus légère et directe, immédiatement séduisante par son caractère souriant et détendu. L’élé-ment mélodique principal, que Schumann utilise en tant que refrain, est doux et ten-dre, et donne le ton à l’ensemble de l’œuvre, seulement interrompu de manière fugace par deux intermèdes ; l’un généreux et pas-sionné, l’autre plus énergique et humoris-tique.

L’humour n’est peut-être pas la qualité première que l’on recherche chez César Franck, dont le personnage de vieux sage (il a dépassé la soixantaine lorsqu’il com-pose ses grandes œuvres pour piano) cache parfois une réelle sensibilité. La volonté affi-chée par le compositeur belge de remédier à la décadence de la musique française de son époque le conduit à concevoir des œuvres solidement charpentées dignes d’un archi-tecte méticuleux qui fait appel avec bon-heur aux modèles issus du passé. Son Pré-lude, Aria et Final, composé en 1887, est une belle illustration de cette technique parti-culière, et notamment de l’utilisation du thème cyclique, qu’il va mettre également en œuvre avec succès dans sa célèbre Sym-phonie en ré mineur. L’écriture de Franck se fait ici très dense, très harmonique, de sorte que l’œuvre rappelle à plus d’une reprise le répertoire d’orgue. C’est peut-être dans cette équivoque qu’il faut chercher l’origine de l’accueil mitigé réservé à cet opus lors de

sa création en 1888, la critique l’ayant jugé « long et ennuyeux ». Le Prélude propose pourtant de nombreux changements d’at-mosphères, allant du discours rythmique le plus résolu aux larges accords en forme de chorals, le tout soutenu par un langage har-monique audacieusement modulant. L’Aria se présente sous la forme d’une série de variations sur un thème chantant, tandis que le Final adopte un ton brillant et volu-bile.

Ombrageux, inventif, foncièrement indépen-dant, Alexandre Scriabine a fait preuve d’un caractère très original, volontiers séduit par les doctrines mystiques dérivées des philo-sophies orientales. Sa technique pianistique est très exigeante par son tissu harmonique complexe et par sa propension aux larges intervalles en arpèges, octaves et accords qui nécessitent des déplacements rapides et périlleux, forcément spectaculaires. Scria-bine est, avec Prokofiev, le compositeur qui réintroduit au 20ème siècle une forme issue du passé, la sonate. Pour autant, il ne s’agit pas pour lui d’imiter le modèle ancien mais bien de lui donner une nouvelle vie en le transformant en poème généreux aux idées multiples. La Sonate n°3 en fa dièse mineur op. 23 n’est pas sans rappeler le Liszt des dernières années. Elle comprend quatre mouvements, que le compositeur inter-prète comme autant d’états d’âme. Ainsi le violent et passionné Drammatico initial est-il décrit comme le portrait de « l’âme libre et farouche qui se précipite avec pas-sion dans la douleur et dans la lutte ». Dans l’Allegretto chantant et dansant qui suit, « l’âme a trouvé une sorte de repos momen-tané. Lassée de souffrir, elle veut s’étour-dir, chanter et fleurir quand même. Mais le rythme léger, les harmonies parfumées, ne sont qu’un voile à travers lequel transpa-raît l’âme inquiète et meurtrie ». Dans l’An-dante pensif et serein qui suit, « l’âme vogue à la dérive dans une mer de sentiments doux et mélancoliques : amour, tristesse, désirs vagues, pensées indéfinissables d’un charme fragile de fantôme. » Quant au Presto con Fuoco final, impressionnant et redoutablement virtuose, il nous décrit une « âme qui se débat et lutte avec ivresse dans la tourmente des éléments déchainés. Des profondeurs de l’être s’élève la voix for-midable de l’Homme­Dieu dont le chant de victoire résonne triomphant ! Mais trop fai-ble encore, prêt d’atteindre le sommet, il tombe foudroyé dans l’abîme du Néant » ! Que dire de plus à propos d’une musique qui se présente aussi comme une véritable expérience mystique !

Les compositeurs

et les oeuvres

Page 18: CHACUN A RAISON. - Juillet Musical de Saint-Hubert · 2016. 5. 31. · Chostakovitch (Fuga Libera), Saygun et Weinberg (CPO), concourent à la réus-site du Quatuor Danel parmi ses

73

Vitaly Samoshko

Vitaly Samoshko est né le 13 juillet 1973 à Kharkov, en Ukraine. Admis dès l’âge de cinq ans à l’Ecole Spéciale de Musique à Kharkov, il devient en 1985 l’élève de Leo-nid Margarius, avec qui il poursuit sa forma-tion au Conservatoire de Kharkov de 1991 à 1996, puis à Imola en Italie, dans le cadre des « Incontri col Maestro ». Vitaly Samoshko a remporté de nombreux prix internationaux, entre autres les 2e prix des « Concours Busoni » en 1993, « Seni-gallia International Piano Competition » en 1995, « Concours International de Piano de Montréal » et le Premier Prix du « Concours Reine Elisabeth de Belgique » en 1999.Il s’est produit dans plus de 25 pays et sur de nombreuses scènes internationales, comme la Tonhalle à Zürich, le Théâtre du Châtelet à Paris, le Metropolitan Museum et le Steinway Hall à New York, le Concertge-bouw d’Amsterdam, et les principales sal-les de Belgique (Palais des Beaux Arts de Bruxelles, Salle Philharmonique de Liège, Concertgebouw de Bruges, Bijloke à Gand, et bien d’autres…).

Vitaly Samoshko a été invité par de nom-breux festivals, comme le Klavier Festi-val Ruhr en Allemagne, le Festival de Wal-lonie en Belgique, le Festival de Radio France à Montpellier, le Chopin Piano Fes-tival en Pologne, le Yokohoma Internatio-nal Piano Festival au Japon, le Festival Inter-national de Lanaudière au Canada, etc. Il a joué avec de nombreux orchestres inter-nationaux, tels que le Tokyo Philharmo-nic, le New Japan Philharmonic, l’Orches-ter der Beethovenhalle, le St-Petersburg State Symphony, le Savannah Symphony, l’Orchestre Philharmonique de Liège, l’Or-chestre National de Belgique, le Symfonie Orkest Vlaanderen, etc., sous la baguette de grands chefs d’orchestre tels que Char-les Dutoit, Edvard Tchiv zhel, Marc Soustrot, Gilbert Varga, Georges Octors, Mendi Rodan, David Shallon, Kazufumi Yamashita, Arthur Fagen, Otaka Tadaaki, Louis Langrée, Paul Daniel et David Angus.

Son deuxième disque (Etudes de Scriabine) a été élu par la Radio Classique flamande Klara « Meilleur CD international » de 2005. Son dernier enregistrement, sorti en mai 2009, est un DVD & CD comprenant le 3e concerto de Rachmaninov, enregistrement live avec l’Orchestre Symphonique de Flan-dre sous la direction de Jonas Alber (Anvers, deSingel, 30 novembre 2008). Établi en Belgique depuis 2001, Vitaly Samoshko est professeur au Conservatoire de Gand depuis 2005. Il est invité régulière-ment à donner des Masterclasses, en Belgi-que, au Luxembourg et en Autriche.Vitaly Samoshko est également passionné de musique de chambre : partenaire régulier du Quatuor Talich, il a aussi formé, avec le violoniste Leonid Kerbel et le violoncelliste Ilia Laporev, le « Trio Sonnetto ».

L’interprète

Royal Syndicat d’Initiativede Saint-Hubert

www.saint-hubert-tourisme.be

Avec le soutien du

Royal Syndicat d’Initiativede Saint-Hubert

Page 19: CHACUN A RAISON. - Juillet Musical de Saint-Hubert · 2016. 5. 31. · Chostakovitch (Fuga Libera), Saygun et Weinberg (CPO), concourent à la réus-site du Quatuor Danel parmi ses

74

Organisation

et partenaires

LE ROyAL JuILLET MuSICAL DE SAINT-HuBERT – FESTIVAL DE LuXEMBOuRGest organisé par les Services culturels de la Province de Luxembourg.

Il bénéficie de la collaboration de l’a.s.b.l. Les Amis du Juillet Musical de Saint­Hubert, de la Ville de Saint­Hubert, des Communes de Libin, Nassogne, Marche, Libramont et de la Fédération Touristique du Luxem-bourg Belge.

Berceau des services culturels de la Province de Luxembourg et de l’Académie Internationale d’Eté de Wal-lonie, le Juillet Musical a été cré en 1958 et constitué en A.S.B.L. le 10 avril 1975.

Il est placé sous la présidence de Monsieur Bernard CAPRASSE, Gouverneur de la Province de Luxembourg et sous la présidence d’honneur de Messieurs Paul PIERRET (†), Président fondateur et Jacques PLANCHARD, Gouverneur honoraire de la Province de Luxembourg.

Avec le concours de la Cellule Article 27 pour le Nord­Luxembourg, de l’ASBL Lire et Ecrire Luxembourg et de l’ASBL A Parte, le Juillet Musical offre des places bon marché pour les personnes démunies.

RENSEIGNEMENTS ET RESERVATIONS :

Secrétariat du Juillet Musical de Saint­HubertRue du Moulin, 2 ­ MirwartB­6870 SAINT­HUBERT• Par tél : 084/46 60 97• Par fax (*) : 084/37 85 60• Par e­mail (*) : [email protected] notre site www.juilletmusicaldesainthubert.be (*) Merci de préciser : l’adresse complète, le numéro de téléphone, le nombre de places, la catégorie

de prix, le type de réduction, l’intitulé du concert.

Réservations :du 8 juin au 30 juillet : du mardi au vendredi : de 10h à 12h et de 13h à 16h

PRO

VIN

CE

DE

LUX

EMB

OU

RG

Page 20: CHACUN A RAISON. - Juillet Musical de Saint-Hubert · 2016. 5. 31. · Chostakovitch (Fuga Libera), Saygun et Weinberg (CPO), concourent à la réus-site du Quatuor Danel parmi ses

75

PRESIDENTMonsieur Bernard CAPRASSEGouverneur de la Province de Luxembourg

VICE-PRESIDENTEMadame Marie­Anne ROUARD

VICE-PRESIDENT Baron COPPEE

ADMINISTRATEUR-DELEGUEMonsieur Philippe GREISCH Député provincial

ADMINISTRATEUR EN CHARGE DES RELATIONS PUBLIQUES ET SECRETAIREMonsieur Patrick NOTHOMBAmbassadeur honoraireConseiller du Gouverneur

ADMINISTRATEUR ET COORDINATRICE, CHARGEE DE LA PROGRAMMATIONMadame Els CELISmusicologue

ADMINSTRATEUR ET TRESORIEREMadame Chantal MARCHANDMiroir des Festivals

ADMINISTRATEURSMonsieur Arnold BAILLIEUX, Conseiller communal et Président du Centre Culturel d’AubangeMonsieur Denis BAUDET, Notaire honoraire, Saint­HubertMonsieur Jean­Pierre BISSOT, Jeunesse Musicale de Luxembourg/Gaume Jazz FestivalMonsieur Rudy DE BOUW, Chef d’orchestre, AthusMonsieur Francis BOSSICART, Responsable du Centre d’Hébergement et de Loisir, MirwartMonsieur Xavier BOSSU, Commissaire d’arrondissement, ArlonComte Olivier de BRIEYMadame Nicole CAPON, Première Directrice du DAC, MirwartMonsieur Olivier DERVAUX, Echevin de la culture de Saint­HubertMadame Maryse FELIX, Saint­HubertMonsieur Xavier HAAG, Directeur de l’Académie de Musique de Saint­HubertMadame Véronique HURT, Conservateur du Musée des Celtes de LibramontMonsieur Guy LEEMANS, Saint­HubertMonsieur André LUZOT, Fonctionnaire provincial honoraireMonsieur André MAILLE, Directeur honoraire de l’Académie de Musique de Saint­HubertMadame Thérèse MEUNIER, WellinMonsieur Baudouin MUYLLE, Secrétaire général du Festival de Wallonie, NamurDocteur Christian NGONGANG, Echevin de la Culture de Marche­en­FamenneMonsieur Benoît PIEDBOEUF, Bourgmestre de la commune de TintignyMadame Isabelle PONCELET, Députée provincialeMonsieur Jacques ROSSIGNON, Vice-Président du Conseil d’Administration de la FTLBMadame Christine SERSON, Présidente du Musée Ducal, BouillonMadame Marie­Christine SMEYERS, LogopèdeMadame Paule SMEYERS, Présidente du Comité des fêtes de la Ville de Saint­HubertMonsieur Jean­Marie TOUSSAINT

Le conseild’administration

Page 21: CHACUN A RAISON. - Juillet Musical de Saint-Hubert · 2016. 5. 31. · Chostakovitch (Fuga Libera), Saygun et Weinberg (CPO), concourent à la réus-site du Quatuor Danel parmi ses

76

Les membres d’honneur

et sympathisants

MEMBRES D’HONNEuR*

Madame Marie­Josée ALAIME, TransinneMonsieur et Madame Jean­Marie ARQUIN­TILLIERE, Meix­devant­VirtonMadame Anne­Marie BADET, Saint­HubertMonsieur Denis BAUDET, Saint­HubertMonsieur Albert BAUVIR, HouffalizeMadame Edith BELVA, Saint­HubertMonsieur Maurice BERTHOMadame Noëlle BLONDEAU, Saint­HubertMadame Anne­Marie BOURDON, NeufchâteauMonsieur Jacques BOURGEOIS, GandMadame Louise CLEMENT, ResteigneMadame Elisabeth COLET, RochefortMadame CONSTANT­CARLIER, BastogneMonsieur et Madame Jean CRAEN­RODENBACH, AnversMonsieur Jacques DEFAY, RendeuxMonsieur Léopold DELVAUX DE FENFFE, RemagneMonsieur Jacques DEMOULIN, MirwartMonsieur Jean­Claude DIERICKX­VISSCHERS, RochefortMonsieur et Madame Luc DIEUDONNE, Saint­HubertMadame Emmanuel DOR, ScyMonsieur et Madame Etienne DUPONT­LALOT, Saint­HubertMadame Marie­Thérèse DURY, NeufchâteauMadame Eliane GRIBOMONT­LEVIE, BastogneMonsieur et Madame Armel JOB­COENE, HollangeMadame Marie KINET, GrupontMadame Daniëlle LAFORET­DEBIERE, Braine-l’AlleudMadame Suzanne LALOUX, CineyMadame Cécile LANDENNE, NeufchâteauMadame Angéline LECLERE, Saint­HubertMonsieur Charles LEGROS, VielsalmMonsieur Jean LEROY, Ave-et-AuffeMonsieur José LORENT, TransinneMonsieur André LUZOT, Saint­HubertMadame Maria MABOGE, LavacherieMadame Geneviève MAGEROTTE­RAYMONT, NeufchâteauMonsieur André MAILLE, Saint­HubertMonsieur Jacques MARTENS, Saint-OdeMadame Monique MATHELET, HodisterMadame MESUREUR­COMPERE, Garnich (GD)Monsieur et Madame Klaus MEYER­HORN­THIEME, FrankfurtMonsieur Michel NANNAN, NeufchâteauMonsieur et Madame Pierre NICOLAS­FONTAINE, TransinneMonsieur Charles ORBAN de XIVRY, La Roche-en-ArdenneMonsieur Benoît PETERS, OverijseMadame Anny ROOSE, MirwartMadame Marie­Anne ROUARD, Saint­HubertMadame Nathalie RYELANDT, BruxellesMadame Christine SERSON­BIERME, Bouillon

Madame Anne SLACHMUYLDERS, Saint­HubertMadame Mady SLACHMUYLDERS, Saint­HubertMadame Euphania SMEYERS­GEENS, Saint­HubertMadame Marie­Christine SMEYERS, Saint­HubertSYNDICAT D’INITIATIVE, Saint­HubertMonsieur Ghislain THISE, BastogneMonsieur Alain TIMMERMANS, BomalMadame P.E. TIMMERMANS, BruxellesMonsieur Paul VAN BAVEL, BruxellesMonsieur et Madame André VANDE VELDE, AlostMonsieur Walter VAN RIJSBERGEN, RanstMadame Amélie VIROUX, CineyMonsieur André­Marie VIROUX, CineyMadame Françoise WARNOTTE­FIEVET, Vaux-sur-SûreMonsieur Roger WIRTGEN, Marche­en­FamenneMonsieur Jean ZORATTI, ING, Saint­HubertMadame Marieke ZWANINK, Melreux

MEMBRES SyMPATHISANTS*

Madame Gisèle ARNOLDY­ROUSSEAU, Saint­HubertHôtel­restaurant Le BORQUIN, Saint­HubertCharcuterie Marc CHAMPION, Saint­HubertMadame Jeannette COLLE­CATTELAIN, Saint­HubertFleuriste COTE JARDIN, Saint­HubertMonsieur Guy DE CALLATAY, BruxellesMadame Eugénie DE KEYSER, BruxellesPharmacie Laurent DELCOURT, Saint­HubertMadame Marie DEMELENNE­MONSEUR, HottonMadame Josiane DEVAUX­BOURDON, Saint­HubertMadame Léa FELIX­SOWER, Saint­HubertMonsieur Michel FOULON, GrupontBoutique GEOFFREY, Saint­HubertChaussures HORS PAIR, Saint­HubertMonsieur Daniel HUBERT, Saint­HubertGENERATION COIFFURE, Saint­HubertLingerie LUNELL, Saint­HubertMonsieur Philippe NICOLAYS, TonnyFleuriste l’ORCHIDEE, Saint­HubertMadame Christiane PARRIERE­CHARDOME, LibinMonsieur Jean­Pierre PREVOST, Marche­en­FamenneCafé LE RIMBAUD, Saint­HubertROMAIN DES BOIS, Cuisine créative Saint­HubertOptique SONNET, Saint­HubertMonsieur Jacques VAN DAMME, WellinMonsieur Pierre VANDENABBEEL, Arville

* Liste arrêtée au 8 juin 2010

Page 22: CHACUN A RAISON. - Juillet Musical de Saint-Hubert · 2016. 5. 31. · Chostakovitch (Fuga Libera), Saygun et Weinberg (CPO), concourent à la réus-site du Quatuor Danel parmi ses

77

PRéSIDENT Monsieur Olivier DERVAUX, Saint­Hubert

ADMINISTRATEUR-DéLéGUé Madame Maryse FELIX, Saint­Hubert

ADMINISTRATEUR-SECRéTAIRE Madame Marie­Claire COCHART, Bras

ADMINISTRATEUR-TRéSORIèRE Madame Annie COLLETTE, Saint­Hubert

ADMINISTRATEURS Madame Bertrand ARNOULD, OchampsMonsieur Denis BAUDET, Saint­HubertMadame Noëlle BLONDEAU, Saint­HubertMonsieur Francis DUPONT, Saint­HubertMonsieur Guy JORIS, AwenneMonsieur André LUZOT, Saint­HubertMonsieur André MAILLE, Saint­HubertMadame Christiane PARRIèRE­CHARDOME, LibinMonsieur Jean PIERRET, Saint­HubertMonsieur Marc QUIRYNEN, AmblyMadame Marie­Anne ROUARD, Saint­HubertMadame Maddy SLACHMUYLDERS­ZEMER, Saint­HubertMadame Euphania SMEYERS­GEENS, Saint­HubertMadame Marie­Christine SMEYERS, Saint­Hubert

Les Amis

Les Amis du Royal Juillet Musical de Saint-Hubert

Qui sommes-nous ?« Les Amis du Juillet Musical », des amoureux de la musique classique aimant la basilique et la ville de St­Hubert, sont constitués, à la base, de fidèles auditeurs des concerts organisés par le Juillet Musical, très souvent même, depuis de très nombreuses années.Ils ont été rejoints progressivement par des personnes actives dans les localités concernées par les programmes décen-tralisés : Nassogne, Libin.D’ailleurs, des personnes motivées, habitant les autres localités seraient les bienvenues.

Que faisons-nous ?« Les Amis du Juillet Musical » se donnent pour premières tâches de faire la promotion de notre Festival et de créer un climat d’amitié entre tous les intervenants de nos concerts : auditeurs habituels et nouveaux, musiciens et organisateurs.Ils assurent une présence et un encouragement aux manifestations programmées par le Festival de Wallonie. Ils veillent, dans un climat de confiance, à établir des contacts harmonieux avec la Province, la Commune, la Paroisse. Enfin, ils se chargent de missions plus concrètes : faire connaître partout, les programmes des concerts et aider la ville à arborer durant l’été, les couleurs de notre Festival .Cette année encore, « Les Amis du Juillet Musical » organisent un concert de clôture de la saison :

« LA TOuRNERIE » - Chœur mixte

Côté projets, on parle d’une possible sortie pour assister ensemble à un concert particulier à Liège, à Luxem-bourg ou à Wiltz, un festival ami, ou mieux encore, un concert d’un de nos Festivals associés au sein du Festival de Wallonie.

Samedi 25 septembre 20hSaint-Hubert, Eglise Saint-Gilles-aux-Prés

Direction : Marie-Béatrice NickersProgramme : gospel, negro-spirituals, œuvres de Britten, Stanford, Rutter et Copland

Page 23: CHACUN A RAISON. - Juillet Musical de Saint-Hubert · 2016. 5. 31. · Chostakovitch (Fuga Libera), Saygun et Weinberg (CPO), concourent à la réus-site du Quatuor Danel parmi ses
Page 24: CHACUN A RAISON. - Juillet Musical de Saint-Hubert · 2016. 5. 31. · Chostakovitch (Fuga Libera), Saygun et Weinberg (CPO), concourent à la réus-site du Quatuor Danel parmi ses

Le Festival de WallonieLE FESTIVAL DE WALLONIE, MEMBRE DE L’ASSOCIATION EUROPÉENNE DES FESTIVALS.

SOUS LE HAUT PATRONAGE DE SA MAJESTÉ LA REINE FABIOLA. AVEC L’AIDE DU MINISTÈRE DE LA COMMUNAUTÉ FRANÇAISE (DIRECTION GÉNÉRALE DE LA CULTURE, SERVICE DE LA MUSIQUE), DE WALLONIE - BRUXELLES INTERNATIONAL, DU PARLEMENT DE LA COMMUNAUTÉ FRANÇAISE, DE LA PRÉSIDENCE DU GOUVERNEMENT WALLON, DU COMMISSARIAT GÉNÉRAL AU TOURISME, DU MINISTRE DE LA SANTÉ, DE L’ACTION SOCIALE ET DE L’EGALITÉ DES CHANCES, DE LA RÉGION WALLONNE ET DE LA RÉGION BRUXELLES-CAPITALE.

Avec le soutien de

Partenaires de concerts

Amis du FestivalARCELORMITTAL, BASF, CMI GROUP, DISTRIGAS, HERSTAL GROUP, INSTITUT DU PATRIMOINE WALLON, MAGOTTEAUX INTERNATIONAL, SNCB, TECHSPACE AERO

Avec l’appui de

Sponsors structurels

Page 25: CHACUN A RAISON. - Juillet Musical de Saint-Hubert · 2016. 5. 31. · Chostakovitch (Fuga Libera), Saygun et Weinberg (CPO), concourent à la réus-site du Quatuor Danel parmi ses

80

IndexEditorial Bernard Caprasse, Président 1

Editorial Philippe Greisch, Administrateur-délégué 2

Introduction Els Celis, chargée de la programmation 2

Thème Il est un beau pays en moi 3

L’Invité d’Honneur Julos Beaucarne 5

Festival des Jeunes Bastogne 7

Programme concert 10 juillet Orchestre National de Belgique 9

Coup de cœur 11 juillet H20 13

Programme concert 11 juillet Ensemble Clematis 15

Coup de cœur 16 juillet Aurélie Dumont 25

Programme concert 17 juillet Les Folies Françoises 27

Programme concert 18 juillet Le Carnaval des Animaux 36

Programme concert 18 juillet Ensemble Huelgas 39

Programme concert 21 juillet Les Witches 51

Programme concert 24 juillet Quatuor Danel 57

Coup de cœur 25 juillet Johan Dupont 63

Programme concert 31 juillet Orthodox Singers 65

Coup de cœur 1 août Marie Haag 69

Programme concert 1 août Vitaly Samoshko 71

Les partenaires du Juillet Musical 74

Conseil d’Administration du Juillet Musical 75

Membres d’Honneurs et Sympathisants 76

Conseil d’Administration des Amis du Juillet Musical 77

Les partenaires du Festival de Wallonie 79

Composition Els Celis

Textes sur les oeuvresJean­Marie Marchal

Citations Julos Beaucarne« Etiquettes pour Ecole cathodique »Ed. Louise­Hélène­France « Mon Petit Royaume »Chansons de 1964 à l’an 09Ed. Louise­Hélène­France

Conception graphiqueAgence Red Pepper0032 61 21 56 00

Photos couverture, p3 et p33Olivier Sonnet ­ www.pbase.com/looli

Colophon

Page 26: CHACUN A RAISON. - Juillet Musical de Saint-Hubert · 2016. 5. 31. · Chostakovitch (Fuga Libera), Saygun et Weinberg (CPO), concourent à la réus-site du Quatuor Danel parmi ses
Page 27: CHACUN A RAISON. - Juillet Musical de Saint-Hubert · 2016. 5. 31. · Chostakovitch (Fuga Libera), Saygun et Weinberg (CPO), concourent à la réus-site du Quatuor Danel parmi ses

Souvenirs2009...

Nous sommes 200 millions de francophones dans le monde :

on parle français au Québec, à Rebecq, à Flobecq, à Tahiti, à Haïti,au Burundi, au Togo, au Congo,à Bamako, à Madagascar, à Dakar,en Côte d’Ivoire, en Haute Volta,à Brazza, en Rwanda, en Guyane,à la Guadeloupe, au Sénégal,à la Martinique, à Saint-Pierre-et-Miquelon, au Gabon, en Nouvelle-Calédonie, en Tunisie, au Liban,dans les Nouvelles Hébrides, dansl’île de la Désirade, dans l’île de laMarie-Galante, dans l’île Maurice,au Cameroun, en France,à Gérompont-Petit-Rosières,à Sorinne-la-Longue,à Tourinnes-la-Grosse,à Jandrain-Jandrenouille, on parle français à Pondichery dans les Indes, en Louisiane,à Matagne, dans les Fagnes ; les indiens algonquins de l’Etat de New-York parlent français et les gros ventres du Montana également :nous sommes en tout 200 millions de francophones dans le monde.

Voila pouqwè « No ston firs d’yesse wallons »

Julos Beaucarne

Page 28: CHACUN A RAISON. - Juillet Musical de Saint-Hubert · 2016. 5. 31. · Chostakovitch (Fuga Libera), Saygun et Weinberg (CPO), concourent à la réus-site du Quatuor Danel parmi ses

Souvenirs2009...

Nous sommes 200 millions de francophones dans le monde :

on parle français au Québec, à Rebecq, à Flobecq, à Tahiti, à Haïti,au Burundi, au Togo, au Congo,à Bamako, à Madagascar, à Dakar,en Côte d’Ivoire, en Haute Volta,à Brazza, en Rwanda, en Guyane,à la Guadeloupe, au Sénégal,à la Martinique, à Saint-Pierre-et-Miquelon, au Gabon, en Nouvelle-Calédonie, en Tunisie, au Liban,dans les Nouvelles Hébrides, dansl’île de la Désirade, dans l’île de laMarie-Galante, dans l’île Maurice,au Cameroun, en France,à Gérompont-Petit-Rosières,à Sorinne-la-Longue,à Tourinnes-la-Grosse,à Jandrain-Jandrenouille, on parle français à Pondichery dans les Indes, en Louisiane,à Matagne, dans les Fagnes ; les indiens algonquins de l’Etat de New-York parlent français et les gros ventres du Montana également :nous sommes en tout 200 millions de francophones dans le monde.

Voila pouqwè « No ston firs d’yesse wallons »

Julos Beaucarne

Page 29: CHACUN A RAISON. - Juillet Musical de Saint-Hubert · 2016. 5. 31. · Chostakovitch (Fuga Libera), Saygun et Weinberg (CPO), concourent à la réus-site du Quatuor Danel parmi ses