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CHAPITRE 1 ENTREPRISES, INSTITUTIONS ET ORGANISATIONS

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Page 1: CHAPITRE 1 ENTREPRISES, INSTITUTIONS ET ORGANISATIONS

CHAPITRE1ENTREPRISES,

INSTITUTIONSETORGANISATIONS

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I.QUEPRODUIT-ONETCOMMENTLEMESURE-T-ON?

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Introduc?on "La nature "naturelle" n'est pas hospitalière à l'homme. A une humanité sans travail et sans technique le globe terrestre ne donne qu'une vie limitée et végétative : quelques centaines de millions d'individus subsistant animalement. Tout ce que nous consommons aujourd'hui en France est création du travail humain, y compris les denrées que nous considérons comme les plus "naturelles", telles le blé, les pommes de terre ou les fruits. (...) Ainsi, le travail est l'une des caractéristiques qui distingue l'homme des animaux ; il peut être conçu comme un prolongement de l'œuvre créatrice. Cela étant, nous voyons bien pourquoi nous travaillons : nous travaillons pour transformer la nature, qui satisfait mal ou pas du tout les besoins humains, en éléments artificiels qui satisfassent ces besoins. Nous travaillons en outre, pour rendre aux hommes et à nous- mêmes des services que ne nous rend pas, ou que ne nous rend pas suffisamment à notre gré, la nature (nous transporter, nous chauffer, nous instruire, nous distraire...). Nous travaillons pour produire, afin de pouvoir consommer".

Jean Fourastié, "La réalité économique", Ed. Hachette-Pluriel, 1986.

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La nature ne nous fournit que très peu deressources pouvant sa3sfaire directement nosbesoins : nousdevonsà la fois les combineretles transformer. La sa3sfac3on de nos besoinsest donc très largement d’origine anthropique(humain d’homme : fait par l’home ; dû àl’existence et à la présence de l’homme) etaucunena3onnepeuts’abstenirdetravailleretdeproduire.

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I.QUEPRODUIT-ONETCOMMENTLEMESURE-T-ON?A.QU’ENTEND-ONPARPRODUCTION1)LADIVERSITÉDESPRODUCTIONS

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L’homme du Néolithique qui, après avoir dégrossi son silex par martelage, le polit par frottement sur une roche dure pour le transformer en hache.

Wolfgang Amadeus Mozart signe à 12 ans, en 1768, son premier opéra : Bastien et B a s t i e n n e (https://youtu.be/cYnJWkvOYT8)

Un luthier qui fabrique un violon.

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•  La produc3on est une ac3vité créatrice derichesses nouvelles, à par3r de ressourceshumaines (travail) et matérielles (ma3èrespremières, machines etc.), pour sa3sfaire desbesoinsindividuelsoucollec3fs.

•  Tous ces exemples ont en commun une ac3vitéde produc3on de biens matériels (hache,automobiles, violon) et immatériels (musique,pompiers, enseignement). Certains de ces bienset services sont produit pour une personne etd’autres comme le contrôle de la police fait aunom de l’Etat et donc sert à l’ensemble de lacollec3vité.

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•  Ondis3ngue2typesdeproduc3ons:

– La Produc?on marchande : produc3on debiensetdeservicessuscep3blesd'êtreécoulésurunmarchécontreunprix.

– La Produc?on non marchande : fournitured'unproduitoud'unservicegratuitementouquasigratuitement(dontleprixn'excèdepaslamoi3éducoûtdeproduc3on).

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I.QUEPRODUIT-ONETCOMMENTLEMESURE-T-ON?A.QU’ENTEND-ONPARPRODUCTION2) LA PRODUCTION AU SENS DE L’ÉCONOMISTE

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•  Une produc3on est une créa3on de richesseausenséconomiquesi:– elle est légale (certaines produc3ons sontinterdites, comme la produc3on de drogue, ouencadréescommeletabac);

– elle est déclarée (le travail au noir n’est pasconsidéré);

– elle est des3née à être vendue et/ou produiteavecdes facteursdeproduc3onrémunérés :ellevise donc la sa3sfac3on des besoins d’un ouplusieursautreindividus.

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Productions prises en compte par l’économiste

Productions non prises en compte par l’économiste

• la production dans une usine automobile,

• le blé produit et vendu par l’agriculteur, • le service rendu par une entreprise de

lavage de fenêtres, • le service rendu par l’agent de l’État qui

délivre une carte d’identité.

• le gâteau que je fabrique a la maison et qui peut me procurer la même satisfaction que celui que j’achète chez le pâtissier,

• la vente de drogue, • l’entretien du potager pour une voisine

âgée qui donne éventuellement un pourboire...

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•  Ainsi certaines ac3vités sont exclues de laproduc3on en raison des difficultés à lesconnaître (ac3vités illégales) et/ou à lesmesurer (la produc3on domes3que peutdifficilement être évaluée car elle n’est pasrémunérée,onneluidonnepasdeprix).

•  Laproduc3on(selonl’INSEE),désignel’ac3vitééconomiquesocialementorganiséeconsistantàcréerdesbiensetdesservicess’échangeanthabituellement sur le marché ou obtenus àpar3rdefacteursdeproduc3ons’échangeantsurlemarché.

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I.QUEPRODUIT-ONETCOMMENTLEMESURE-T-ON?A.QU’ENTEND-ONPARPRODUCTION3) LA PRODUCTION NON MARCHANDE

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•  La produc3on des services publics est uneproduc3on non marchande parce qu’elle n’estpasvenduesurunmarché.Plusprécisément,elleest fournie gratuitement aux usagers ou quasigratuitement, c’est-à-dire à un prix inférieur àson coût de produc3on – sta3s3quement,inférieurà50%ducoûtdeproduc3on.

•  Ces produc3ons (produc3ons non marchandes)sontfinancéespardes impôtsetdes co3sa3onssociales, calculés sur la base des revenus dutravail. Ces deux sources (de financement)formentlesprélèvementsobligatoires.

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•  Toutes les produc3on non marchande ne son pasl’œuvre des administra3ons publiques d’autresins3tu3onsycontribuenttelquedesservicesrenduspardesassocia3ons(administra3onsprivées),parlesac3onsbénévoles:ne]oyagedeplagesaprèsunemaréenoire,cours reçus dans le cadre d’une associa3on spor3ve (laco3sa3onnecorrespondpasnécessairementaucoûtdecoursachetésàunprofesseur).

•  Ainsi certaines produc3ons sont nonmarchandes parceque aucun acteur privé ne les a produites : soit parméconnaissance, soit parce qu’il est difficile de fairepayer l’ac3vité–no?ond’externaliténéga?ve.Danscecas,l’Étatpeutêtrepousséàintervenir.Sisonac3onestimpossible ou si elle ne suffit pas, des associa3onspeuventseformerpourrépondreauxbesoins.

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I.QUEPRODUIT-ONETCOMMENTLEMESURE-T-ON?A.QU’ENTEND-ONPARPRODUCTION4) LA DIVERSITÉ DES ORGANISATIONS PRODUCTIVES

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Organisations marchandes Organisations non marchandes

Secteur privé Entreprises privées Coopératives Mutuelles

Associations

Secteur public Entreprises publiques

Administrations publiques : I. nationales II. territoriales III. de Sécurité sociale

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•  Globalement, les entreprises publiquesproduisent des services tout comme lesassocia3ons et les administra3ons publiques.Parmilesentreprisesprivées,lescoopéra3vesetles mutuelles, on trouve des producteurs debiensetdesproducteursdeservices.

•  Les produc3ons marchandes sont financées parlaventedesproduits,c’est-à-diregrâceauchiffred’affaires. Lesproduc3onsnonmarchandessontfinancées par les prélèvements obligatoires(administra3ons publiques) et les dons etsubven3ons(associa3ons).

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Exemplesillustrantchacunedesorganisa?ons Organisations marchandes Organisations non marchandes

Secteur privé

Entreprises privées : Appel, Renault, Bigard, Mars, Mattel, Samsung, Coopératives : plusieurs types de coopératives existent tel que les coopératives agricole ex Tereos (dans le sucre) Sodiaal (dans le secteur du lait). Les banques coopératives (ex Crédit Agricole, Crédit Mutuel) ou encore les coopératives commerçants (ex. E-Leclerc, Système U) Mutuelles : ex Maif, Macif, Maaf, Matmut, GMF…

Associations : Action contre la faim, la Croix Rouge Française, l’Ecole à l’Hôpital, Association nationale des parents d'enfants aveugles,

Secteur public

Entreprises publiques : RATP, SNCF, France Télévision, EDF, La Poste, La Française des jeux…

Administrations publiques : I. nationales Etat, Education

Nationale II. territoriales département,

communes III. de Sécurité sociale

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ZOOMSURLESAPUBIS

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•  Administra3ons publiques : Ensemble desunités ins3tu3onnelles dont la fonc3onprincipale est de produire des services nonmarchands ou d'effectuer des opéra3ons deredistribu3on du revenu et des richessesna3onales. Elles 3rent la majeure par3e deleursressourcesdecontribu3onsobligatoires.Le secteur des administra3ons publiquescomprend les administra3ons publiquescentrales, les administra3ons publiqueslocales et les administra3ons de sécuritésociale.

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•  on dis3nguait en France des administra3onspubliquesetdesadministra3onsprivées.

•  Aujourd’hui l’appella3on d’administra3onsprivées à disparu. Nous parlons, désormais,d’ins3tu3ons sans but lucra3f au service desménages(ISBLSM).

•  Les administra3ons publiques et les ISBLSMontencommundeproduiredesservicesnonmarchands.

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•  Lesadministra3onspubliquesAPUregroupentessen3ellementtroisgrandstypesd’unités:

–  lesadministra?onspubliquescentrales:Ce sous secteur regroupe les administra3onscentrales de l’Etat (les principaux ministèresassurant les fonc3ons régaliennesde l’Etat, jus3ce,police,armée,éduca3on)etlesorganismesdiversàcompétence spécialisée qui en dépendentdirectement(universités,ANPE,théâtresna3onaux,musées…).

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-  Lesadministra?onspubliqueslocales.Elles regroupent les collec3vités locales (régions,départements, communes), à compétence généraleétendueàunepar3edu territoire et lesorganismesdivers d’administra3on locale à compétencespécialisée (DDE - Direc3on départementale del'équipement-,étatcivil,théâtresmunicipaux…).-  Lesadministra?onsdesécuritésociale.Elles se composent des régimes d’assurancesocialequidistribuentdespresta3onssocialesàpar3r des co3sa3ons sociales obligatoires, ainsique les organismes qui dépendent desassurancessociales(hôpitauxpublics…).

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I.QUEPRODUIT-ONETCOMMENTLEMESURE-T-ON?B.COMMENTDÉFINIRETMESURERLARICHESSED’UNENATION?

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1)LAVALEURAJOUTÉE

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•  La valeur ajoutée est la richesse ne]e crééepar l’entreprise dans son ac3vité deproduc3on de biens et/ou de services. Lavaleurajoutéeest égaleà ladifférenceentrele chiffre d’affaires (ventes en €) et lesconsomma3ons intermédiaires (achat eneurosauprèsd’autresentreprises).

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Ques3on1:Pourquoilarichessecrééeparl’imprimerien’était-elle

pasde15000€?

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• Une pa r3e des r i ches sescontenues dans le journalcorrespondent au papier, àl’encre... Or ces biens sontproduitspard’autresentreprises.

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Ques3on2:Enquoipeut-ondirequelavaleurajoutéepar

l’imprimerieestde10000€?

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•  Après transforma3on, ces biensrépondent à un besoin différent, ilnes’agitplussimplementd’encreetdepapier.L’imprimeriepeutvendreles journaux plus chers que le coûtde l’encre, du papier... car elletransforme ces produits pour leurdonner une u3lité différente etsupérieure. Dans cet exemple, lavaleur supplémentaire est bien de10000€.

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Ques3on3:Définissezlana3ondevaleurajoutée.

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• La différence entre le prix devente et ces biens – appelésconsomma3ons intermédiaires –correspond donc à une mesurede l a r i chesse c réée parl’entreprise,lavaleurajoutée.

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2)LECALCULDELAVALEURAJOUTÉE

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Ques3on1:Pourquoipeut-ondirequelagrandesurfaceajoutedela

valeurauproduitproposé?

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• La grande surface ajoute de lavaleurauproduitcarellerendunservice : elle rend accessible ceproduit au consommateur. Sanselle, nombre de consommateursn’auraient sans doute pas pu seprocurerleproduit.

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Ques3on2:Quelestlavaleurajoutéeparchacundesacteurs?

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•  L’exploita3on fores3ère crée pour50 € de valeur (consomma3onsintermédiaires négligeables), lascierie crée 30 € de valeur (80 € –50 €), la valeur ajoutée parl’entrepriseGarnier s’élève à160€(240 € – 80 €) tandis que la valeurajoutéeparlagrandesurfaceestde60€(300€–240€).

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Ques3on3:Pourmesurerl’ensemblederichessescrééesparlesacteurs,pourquoinepeut-onpasfairelasommedesvaleursvenduesparchacunsoit50+80

+240+300=670euros.

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•  En faisant ce calcul, on compte plusieurs fois lesmêmesrichesses.Parexemple,sijeconsidèrequelarichessecrééeauniveaudelascierieestde130€ (50 € + 80 €), je fais comme si la scierie avaitégalement créé la richesse contenuedans le boisbrut. Or, celle-ci n’est bien créée que parl’exploita3onfores3ère.Enoutre,letotalde670€excèdelavaleurduproduitfinal(300€),cequiestabsurde : le bien serait vendu à un prixmoindrequesavaleurréelle.Aupassage,onpeutvoirquela valeur ajoutée à toutes les étapes de laproduc3on correspond au prix de vente – horstaxes–dubienfinal.

Page 43: CHAPITRE 1 ENTREPRISES, INSTITUTIONS ET ORGANISATIONS

3)DELAVALEURAJOUTÉEAUPIB

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•  Le produit intérieur brut mesure la richessecréée pendant une année par les entreprisessituées sur le territoire na3onal. Le PIB estégal à la somme des valeurs ajoutéesproduitesparlesagentséconomiques.

Page 45: CHAPITRE 1 ENTREPRISES, INSTITUTIONS ET ORGANISATIONS

•  Pour les comptables na3onaux, un agrégat estune grandeur macroéconomique (la FBCF etc.)obtenue en addi3onnant des grandeursmicroéconomiques (des inves3ssements, etc.).C’est précisément ce qu’est le PIB puisqu’ilrésulte d’une addi3on de valeurs ajoutées. Cetagrégatpermetd’évaluer lacréa3onderichessequi a eu lieu sur un territoire donné, au coursd’une certaine période, grâce à l’ac3vitéproduc3ve des acteurs économiques de toutesna3onalitésquiyrésident.Au-delà,mêmesic’esttrèscri3quable,ilestcensémesurerleniveaudebien-êtrea]eintsurceterritoire.

Page 46: CHAPITRE 1 ENTREPRISES, INSTITUTIONS ET ORGANISATIONS

•  Pourmesurer la produc3ond’unpays, onnepeut addi3onner les chiffres d’affaires desdifférentes entreprises : cela abou3rait àcompterplusieursfoislesmêmesproduc3ons.

Page 47: CHAPITRE 1 ENTREPRISES, INSTITUTIONS ET ORGANISATIONS

Production de bois Production de planches Production de meubles

Par exemple :

La production totale n’est pas :

On voit en effet que la production de bois est comptée trois fois et celle de planches deux fois.

La production totale est (égale à la somme des valeurs ajoutées):

Page 48: CHAPITRE 1 ENTREPRISES, INSTITUTIONS ET ORGANISATIONS

•  AinsilePIBsertàcomparerlespaysentreeux.LePIBglobalmesurelapuissanced’unpays,lePIBpartêted’habitanttraduitl’augmenta3ondelarichessed’unpays.

•  LePIBsertaussiàeffectuerdescomparaisonsdans le temps, c’est à dire à mesurer lacroissanceéconomiqueentredeuxpériodes.

Page 49: CHAPITRE 1 ENTREPRISES, INSTITUTIONS ET ORGANISATIONS

•  On peut mesurer le PIB de deux façonsdifférentes : en prix courants, c’est-à-dire envaleur, ou en prix constants, c’est-à-dire envolume.

•  L’augmenta3on d’une grandeur économique(PIB)peutdoncêtreduesoit:– à l’augmenta3on du volume, donc de la quan3té(c’est-à-dire laquan1téproduite.C’est lacroissanceréelle).

– à l’augmenta3on du prix (c’est-à-dire l’infla1on.C’estlacroissancenominale.

Page 50: CHAPITRE 1 ENTREPRISES, INSTITUTIONS ET ORGANISATIONS

•  Pour connaitre l’augmenta3on de la croissanceenquan3téproduite,ilfautsupprimerl’infla3on(lorsque l’on re3re l’effet de l’infla3on, on ditquel’ondéflate).

•  Infla%on : Déséquilibre économique semanifestant par une hausse durable etcumula%ve du niveau général des prix. Estmesuréeparlavaria1ondel'indicedesprixàlaconsomma1on(IPCestcalculéparl’INSEEilestcomposé d'un panier de biens et services,représentant les 9/10è des produitsconsommés).

Page 51: CHAPITRE 1 ENTREPRISES, INSTITUTIONS ET ORGANISATIONS

•  Pourdéflaterunesérieilfautdoncladiviserparlahaussedesprix.

Donnée en volume= Grandeur exprimé en valeur x100 Indice des prix par rapport à une année de référence Dans le cas du PIB : PIB en volume = (PIB en valeur / Indice des prix) x 100

Page 52: CHAPITRE 1 ENTREPRISES, INSTITUTIONS ET ORGANISATIONS

•  Selon les organismes sta3s3ques, leséconomistes, les pays, on n’u3lise pas lesmêmes expressions pour signifier qu’unegrandeur monétaire est déflatée ou non. Laprincipaledifficultéestdonclevocabulaire…

Séries non déflatées (avec l’inflation) Séries déflatées (sans inflation)

En valeur En volume

Nominal Réel

En monnaie courante (A prix courants) En monnaie constante (A prix constants)

Page 53: CHAPITRE 1 ENTREPRISES, INSTITUTIONS ET ORGANISATIONS

•  À la différence du PIB, le produit na?onalbrut (PNB) comptabilise la richesse crééeparles entreprises na3onales implantées sur leterritoire et à l'étranger et exclut lesentreprisesétrangères.Ainsi,danslespaysendéveloppement, le PNB est souvent inférieurauPIB.OnremarquefacilementquelePNBn'estriend'autreque leRNBet c'estpource]e raisonquecetagrégatn'estplusmesuréaujourd'hui.

Page 54: CHAPITRE 1 ENTREPRISES, INSTITUTIONS ET ORGANISATIONS

4)LESLIMITESDUPIB

Page 55: CHAPITRE 1 ENTREPRISES, INSTITUTIONS ET ORGANISATIONS
Page 56: CHAPITRE 1 ENTREPRISES, INSTITUTIONS ET ORGANISATIONS

Ques3on1:D’aprèsletexte,quedevraitprendreencomptela

mesureduPIB?

Page 57: CHAPITRE 1 ENTREPRISES, INSTITUTIONS ET ORGANISATIONS

• D’après ce texte, pour avoir uneidée plus juste du niveau del ’ a c 3 v i t é é c o n om i q u e , i lconviendraitdeprendreencompteles ac3vités illégales. Ceci estd’autantplusimportantlorsquecesac3vitésreprésententdesmontantsimportants. L’enjeu est d’autantpluspalpablelorsqu’ils’agitdefairedescomparaisonsinterna3onales.

Page 58: CHAPITRE 1 ENTREPRISES, INSTITUTIONS ET ORGANISATIONS

Ques3on2:SachantquelePIBdelaColombies’élevaità370milliardsde

dollarscourantsen2012,quelmontantapproxima3freprésentaitlaproduc3ondedroguece]emême

année?

Page 59: CHAPITRE 1 ENTREPRISES, INSTITUTIONS ET ORGANISATIONS

• En2009,laproduc3ondedrogueenColombiereprésentaitenviron1%desonPIBenviron.Sonmon-tant approxima3f est donc de2,309milliardsd’euroscourants.

Page 60: CHAPITRE 1 ENTREPRISES, INSTITUTIONS ET ORGANISATIONS

Ques3on3:Quesignifielaphrasesoulignée?

Page 61: CHAPITRE 1 ENTREPRISES, INSTITUTIONS ET ORGANISATIONS

• La phrase soulignée signifie qu’ilfaudrait également prendre enc omp t e l e s a c 3 v i t é s d etransforma3onetdetransportdeladroguepouravoirunemesureplus précise de la richesse crééedanscesecteur.

Page 62: CHAPITRE 1 ENTREPRISES, INSTITUTIONS ET ORGANISATIONS

5)PIBETBIENÊTRE

Page 63: CHAPITRE 1 ENTREPRISES, INSTITUTIONS ET ORGANISATIONS
Page 64: CHAPITRE 1 ENTREPRISES, INSTITUTIONS ET ORGANISATIONS

Ques3on1:Enquoilapollu3onetlarépar33ondesrichesses

influencent-t-elleslebienêtredesindividus?

Page 65: CHAPITRE 1 ENTREPRISES, INSTITUTIONS ET ORGANISATIONS

•  La pollu3on peut causer des problèmes desanté.Ellepeutégalementdégraderlepaysagequi s’offre à nos yeux, favoriser l’ex3nc3ondecertaines espèces qui n’ont parfois, pour lemoment, que l’«u3lité » de leurbeauté ou ledroitinaliénable,quel’onpeutleurreconnaître,d’exister... Ces destruc3ons sont sourced’insa3sfac3on physique et morale, donc depertedebien-être.Demême,unena3onrichedans laquelle la répar33on des richesses esttrès inégale peut empêcher les plus pauvresd ’ a c céder à un ensemb le de b i ensfondamentaux (nourr i ture, logement,éduca3on,soin...),sourcedebien-être.

Page 66: CHAPITRE 1 ENTREPRISES, INSTITUTIONS ET ORGANISATIONS

Ques3on2:DansquellemesurelePIBest-ilunebonnemesuredu

bien-être?

Page 67: CHAPITRE 1 ENTREPRISES, INSTITUTIONS ET ORGANISATIONS

•  Le PIB n’est pas en lui-même uneme s u r e d e b i e n - ê t r e . S o naugmenta3on nous dit simplementque globalement une popula3ons’enrichit. Mais ce chiffre ne nousdit riensur l’usagedeces richesseset les dégâts engendrés par leurproduc3on. Pour considérer sonimpact sur le bien-être, il ne fautdoncpasperdredevueseslimites.

Page 68: CHAPITRE 1 ENTREPRISES, INSTITUTIONS ET ORGANISATIONS

POURCONCLUREDELAVAAUPIB

Page 69: CHAPITRE 1 ENTREPRISES, INSTITUTIONS ET ORGANISATIONS

•  Soit un pays fic3f où seuls trois agents économiquesinterviennent.–  Un apiculteur produit du miel en exploitant unecinquantainederuches.Pourcefaire, ildépenseenviron5000 euros par an pour diverses consomma3onsintermédiaires(énergie,ma3èrepremière),etvendtoutsonmielàl’industrielpour10000eurosparan.

–  L’industriel produit des bonbons au miel et les vend aucommerçant pour 20 000 euros par an. Ses autresconsomma3ons intermédiaires (plas3que pour les boîtes,sucrepourlesbonbons,énergie…)s’élèventà2500euros.

–  Lecommerçant,quiestunexportateur,vendàl’étrangerlesbonbons pour 40 000 euros par an, en ayant des fraissupplémentaires liés aux consomma3ons intermédiaires(emballagepourletransport…)de5000euros.

Page 70: CHAPITRE 1 ENTREPRISES, INSTITUTIONS ET ORGANISATIONS

•  Calculer la valeur ajoutée de chaque agentéconomique en remplissant le tableausuivant:

En euro APICULTEUR INDUSTRIEL COMMERCANT Valeur de la production Valeur des consommations intermédiaires

Valeur ajoutée

Page 71: CHAPITRE 1 ENTREPRISES, INSTITUTIONS ET ORGANISATIONS

•  Danscepaysfic3f,quelleseraitlavaleurdelarichesse réellement produite par l’ensembledecestroisagentséconomiques?

La sommedes richesses réellement crééesdans ceDe économie fic1ve s’élève à 27500euros(5000+7500+15000).

Page 72: CHAPITRE 1 ENTREPRISES, INSTITUTIONS ET ORGANISATIONS

•  Sachant que le produit intérieur brut (PIB)représente le niveau de produc3on réellementréalisée par les organisa3ons produc3vesrésidentes d’un pays, déduire de la ques3onprécédente la façon dont on calcule le PIB enFrance.

EnFrance, lePIB,qui représente l’ensembledes richesses réellement créées (desproduc1ons réellement réalisées), se calculedonc en faisant la somme des valeursajoutées.