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1 Chapitre 2. Les régimes totalitaires VIDEO, Pour Arendt : c’est quoi le totalitarisme ? vidéo téléchargée Dans l’entre-deux-guerres, de nouveaux types de régimes autoritaires se mettent en place, des dictatures que l’on qualifie ensuite de régimes totalitaires. L’adjectif « totalitaire » est utilisé pour la première fois en 1924 par le libéral italien Giovanni Amendola pour dénoncer le fascisme. Il est ensuite repris par Mussolini lui-même. Le terme « totalitarisme » s’affirme véritablement lors du pacte germano-soviétique (1939), avant d’être développé par Hannah Arendt (Les origines du totalitarisme, 1951) puis par des politologues américains. Introduction : L’expression de régimes « totalitaires » a été utilisée après la seconde guerre mondiale pour dénoncer surtout le stalinisme dans le cadre de la guerre froide. Dans les années trente, les totalitarismes s’affirment comme étant capables de résoudre la crise économique née aux États-Unis en 1929. Ils se présentent comme des contre-modèles de la démocratie libérale. Malgré d’importantes différences, trois régimes partagent cette ambition et utilisent des pratiques similaires qui mettent l’homme et la société au service d’une idéologie d’État et modifient ainsi l’ordre européen. Quelles sont les caractéristiques et les effets des régimes totalitaires sur les sociétés et sur l’ordre européen ? Document distribué Capacités : Élèves en écoute active Capacités : Identifier et expliciter les acteurs des grands évènements. Capacités : HDA : analyser une œuvre (tableau/ affiche) Capacités : construire une carte mentale (facultatif) >conclusion du chapitre I - Caractéristiques des régimes totalitaires A – Un contexte de crises en Europe favorise l’ascension de personnalités (distribué) En URSS En Italie Contexte : film documentaire 3’ En Allemagne (Rappel révolution d’Octobre ; parti unique et décrets d’octobre, novembre et décembre). L’URSS est fondée en 1922. Lénine meurt en 1924. Staline (successeur de Lénine) crée un culte autour de sa personne. On passe à la dictature d’un seul homme qui confisque le pouvoir, étouffe la liberté d’expression et instaure la terreur. Le contexte économique s’aggrave : la famine en Ukraine : https://youtu.be/jLsadm5ZaPw Le pays traverse une crise morale (« victoire mutilée »). Un climat révolutionnaire agite la péninsule de 1919 à 1920. Les grands propriétaires et les industriels craignent la menace révolutionnaire et décident de soutenir les fascistes. Mussolini qui fonde le parti fasciste en 1921 avec un programme ultra nationaliste, obtient les pleins pouvoirs dès novembre 1922 après sa marche sur Rome. Hitler, crée le NSDAP qui propose un programme anticommuniste, raciste et antidémocratique, et veut la suppression du traité de Versailles. Il apporte des solutions à la crise économique. Le Führer dispose d'une milice armée, les SA (sections d'assaut). Après l’échec du « Putsch de la Brasserie » (novembre 1923), Hitler est emprisonné (il dicte à Rudolf Hess Mein Kampf). Au début des années 30 le NSDAP, devient le premier parti d’Allemagne. Le 30 janvier 1933, le président Hindenburg nomme Hitler chancelier. B – La mise en place des dictatures, En URSS La réalité du pouvoir appartient à Staline qui fonde sa légitimité et son propre culte sur celui de Lénine (au pouvoir de 1929 à 1953) En Italie, Mussolini obtient les pleins pouvoirs dès novembre 1922 ; Les lois fascistissimes : En janvier 1925, la loi « sur le gouvernement » remet le pouvoir entre les mains de Mussolini le « Duce » Dès 1926 : Les partis autres que le parti fasciste sont dissous. Les conseils municipaux sont remplacés par des chefs locaux nommés par le pouvoir central. L’administration est épurée. La police politique (l’OVRA = Organisation de Vigilance et de répression de l’antifascisme) pourchasse les opposants.

Chapitre 2. Les régimes totalitaires - WordPress.com · 2020. 10. 4. · dénoncer le fascisme. Il est ensuite repris par Mussolini lui-même. Le terme « totalitarisme » s’affirme

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Page 1: Chapitre 2. Les régimes totalitaires - WordPress.com · 2020. 10. 4. · dénoncer le fascisme. Il est ensuite repris par Mussolini lui-même. Le terme « totalitarisme » s’affirme

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Chapitre 2. Les régimes totalitaires VIDEO, Pour Arendt : c’est quoi le totalitarisme ? vidéo téléchargée Dans l’entre-deux-guerres, de nouveaux types de régimes autoritaires se mettent en place, des dictatures que l’on qualifie ensuite de régimes totalitaires. L’adjectif « totalitaire » est utilisé pour la première fois en 1924 par le libéral italien Giovanni Amendola pour dénoncer le fascisme. Il est ensuite repris par Mussolini lui-même. Le terme « totalitarisme » s’affirme véritablement lors du pacte germano-soviétique (1939), avant d’être développé par Hannah Arendt (Les origines du totalitarisme, 1951) puis par des politologues américains. Introduction : L’expression de régimes « totalitaires » a été utilisée après la seconde guerre mondiale pour dénoncer surtout le stalinisme dans le cadre de la guerre froide. Dans les années trente, les totalitarismes s’affirment comme étant capables de résoudre la crise économique née aux États-Unis en 1929. Ils se présentent comme des contre-modèles de la démocratie libérale. Malgré d’importantes différences, trois régimes partagent cette ambition et utilisent des pratiques similaires qui mettent l’homme et la société au service d’une idéologie d’État et modifient ainsi l’ordre européen.

Quelles sont les caractéristiques et les effets des régimes totalitaires sur les sociétés et sur l’ordre européen ? Document distribué

Capacités : Élèves en écoute active Capacités : Identifier et expliciter les acteurs des grands évènements. Capacités : HDA : analyser une œuvre (tableau/ affiche) Capacités : construire une carte mentale (facultatif) >conclusion du chapitre I - Caractéristiques des régimes totalitaires A – Un contexte de crises en Europe favorise l’ascension de personnalités (distribué)

En URSS En Italie Contexte : film documentaire 3’ En Allemagne (Rappel révolution d’Octobre ; parti unique et décrets d’octobre, novembre et décembre). L’URSS est fondée en 1922. Lénine meurt en 1924. Staline (successeur de Lénine) crée un culte autour de sa personne. On passe à la dictature d’un seul homme qui confisque le pouvoir, étouffe la liberté d’expression et instaure la terreur. Le contexte économique s’aggrave : la famine en Ukraine : https://youtu.be/jLsadm5ZaPw

Le pays traverse une crise morale (« victoire mutilée »). Un climat révolutionnaire agite la péninsule de 1919 à 1920. Les grands propriétaires et les industriels craignent la menace révolutionnaire et décident de soutenir les fascistes. Mussolini qui fonde le parti fasciste en 1921 avec un programme ultra nationaliste, obtient les pleins pouvoirs dès novembre 1922 après sa marche sur Rome.

Hitler, crée le NSDAP qui propose un programme anticommuniste, raciste et antidémocratique, et veut la suppression du traité de Versailles. Il apporte des solutions à la crise économique. Le Führer dispose d'une milice armée, les SA (sections d'assaut). Après l’échec du « Putsch de la Brasserie » (novembre 1923), Hitler est emprisonné (il dicte à Rudolf Hess Mein Kampf). Au début des années 30 le NSDAP, devient le premier parti d’Allemagne. Le 30 janvier 1933, le président Hindenburg nomme Hitler chancelier.

B – La mise en place des dictatures, En URSS La réalité du pouvoir appartient à Staline qui fonde sa légitimité et son propre culte sur celui de Lénine (au pouvoir de 1929 à 1953) En Italie, Mussolini obtient les pleins pouvoirs dès novembre 1922 ; Les lois fascistissimes : En janvier 1925, la loi « sur le gouvernement » remet le pouvoir entre les mains de Mussolini le « Duce » Dès 1926 :

• Les partis autres que le parti fasciste sont dissous. • Les conseils municipaux sont remplacés par des chefs locaux nommés par le pouvoir central. • L’administration est épurée. • La police politique (l’OVRA = Organisation de Vigilance et de répression de l’antifascisme) pourchasse les opposants.

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En Allemagne : Devenu chancelier en janvier 1933, Hitler obtient du président Hindenburg la dissolution du Parlement. Le 27 février 1933 : l’incendie du Reichstag lui sert de prétexte pour suspendre les libertés individuelles et dénoncer un complot du parti communiste (on découvre sur les lieux un ex-communiste) qui est interdit et dont les militants sont arrêtés par milliers. A l’issue de la campagne électorales (mars 1933) le parti nazi (NSDAP = Parti national-socialiste des ouvriers allemands) obtient 44% des suffrages mais Hitler obtient les pleins pouvoirs grâce au soutien des députés catholiques (chancelier en janvier 1933). • Au cours du printemps 1934 Hitler dissout le Parti social-démocrate et les syndicats. Nuit des Longs couteaux 29-30 juin 1934(Hitler

se débarrassent de ses adversaires au sein même du mouvement nazi) • En 1934 (août) après la mort d’Hindenburg Hitler cumule les fonctions de chancelier et de président décision soumise à un

référendum approuvé par 90% des suffrages.

C - Le dictateur et le parti Docs p. 70 : Relevez les similitudes de ces trois représentations : gestes, couleurs, attitude, symboles Expliquez pourquoi on peut affirmer que le chef fait l’objet d’un véritable culte.

• Réponse : Ces trois représentations de Mussolini, Hitler et Staline traduisent une indéniable convergence dans les procédés iconographiques utilisés par la propagande totalitaire. Sur les trois affiches, le chef est représenté comme dominant des masses atomisées et il occupe la majeure partie de l’affiche. Ils regardent au loin, comme s’ils montraient la voie à suivre et l’avenir, et, dans le cas de Staline et Hitler, ils lèvent le bras droit. Ainsi, les chefs totalitaires sont représentés comme des guides suprêmes. La foule arbore à chaque fois les drapeaux du régime, ce qui permet d’introduire les symboles des régimes totalitaires : la croix gammée évoquant la supériorité de la race aryenne pour les nazis, la faucille et le marteau pour le drapeau soviétique, représentant l’alliance des ouvriers et des paysans. L’importance de la foule dans ces affiches montre bien que les régimes totalitaires doivent savoir mobiliser les masses.

• Le culte du chef : Les dictateurs sont présentés comme des individus extraordinaires et font l’objet d’un véritable culte. Mussolini prend les traits d'un personnage surhumain. Il est infaillible («Mussolini a sempre ragione») et sait tout faire (il est idéologue, orateur, législateur, artisan, paysan et sportif) vidéo padlet, Hitler, est présenté comme le seul homme capable de sauver l’Allemagne et son peuple. Par contre, Staline est détesté par beaucoup de paysans, surtout après le Grand Tournant (prélèvement des ressources nécessaires dans les campagnes pour moderniser les industries).

• Le parti unique et l’État : en URSS le PC domine entièrement l’État. En Italie, l’État contrôle tout et le PNF (Parti National Fasciste) devient un instrument de promotion sociale. En Allemagne le parti nazi devient le seul autorisé.

II – Des points de convergences et des différences (2h) A –Le but : forger une société nouvelle

Les ressemblances : quelles ressemblances ? • Terreur de masse • La négation de l’individualité par une mobilisation constante des masses • Un objectif commun : la création de « l’homme nouveau »

Les différences : quelles différences ?

• Une société sans classes et l’abolition du secteur privé en URSS : La réalisation d’une société parfaitement égalitaire implique pour Staline de planifier l’économie (plans quinquennaux préparés par le Gosplan, et de collectiviser les campagnes. Staline s'efforce de stimuler les ouvriers en développant le stakhanovisme (augmentation du rendement des travailleurs, en montrant l’exemple truqué du mineur Stakhanov).

• L’idéologie définit également les orientations économiques dans les régimes fascistes-nazis : politique de grands travaux, bonification des terres, modernisation des infrastructures, réarmement, réalisation de l’autarcie. Mais la suppression de la propriété privée reste une spécificité de l’URSS.

• La domination de la « race des seigneurs » en Allemagne

p. 73 doc.6 : Identifiez la place qu’occupent les Lebensborn dans le projet nazi : Pour Hitler, les races humaines sont biologiquement inégales. Le Volk (communauté raciale allemande) doit dominer les autres. La politique étrangère doit intégrer dans le Reich tous les peuples de culture allemande, puis conquérir un Lebensraum (espace vital) nécessaire à l'épanouissement des Aryens. La politique raciale du Reich comporte d'abord des mesures eugénistes : création de lebensborn (institutions pour procréer une élite raciale), complétée par l’élimination des malades mentaux, le traitement des asociaux, l’élimination de malades incurables et de vieillards impotents. La préservation du Volk s’exprime enfin par l’extermination des races jugées inférieures (juifs, Tziganes)

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B - Le contrôle total de la population • La mobilisation des masses dans des structures collectives

En quoi les images montrent que les populations sont contrôlées ? Les partis communiste, fasciste et nazi encadrent la population, de l’école à l’usine. Les jeunes gens sont enrôlés dans des structures spécialisées : comme les Komsomols en URSS, les balilas en Italie, ou la Hitlerjugend en Allemagne. P. 72/ Doc Padlet En URSS : Les ouvriers sont placés sous la surveillance du parti : le portrait de Staline est dans toutes les usines. En Allemagne, les syndicats sont remplacés par le Front allemand du Travail. Les loisirs ne doivent pas non plus échapper aux autorités. • Le conditionnement des esprits par la propagande p. 71

La radio, les actualités, les films, les affiches géantes, diffusent une propagande intensive (dirigée par Jdanov en URSS et Goebbels en Allemagne). Les manuels scolaires sont révisés et l’information est censurée (autodafés en Allemagne). De gigantesques parades sont organisées. Albert Speer organise les grands spectacles nazis. Il fait construire des stades gigantesques et utilise les projecteurs de l'armée pour créer des voûtes de rayons lumineux d’une hauteur de 1000 mètres. Les JO de Berlin (1936) marquent l'apogée du régime. En URSS, le réalisme socialiste s’impose comme l’esthétique officielle. En Italie, l'architecture se complet dans un néoclassicisme. • Un exercice différencié de la terreur Les populations sont terrorisées par le NKVD, l’OVRA et la Gestapo (police politique). Quels sont les moyens employés pour exercer la terreur ? p. 66-67 En URSS : Le PC subit de nombreuses purges. Des héros de la Révolution, des hauts fonctionnaires, des artistes, des intellectuels, des officiers, mais aussi de simples militants, sont jugés durant les grands procès de Moscou (1937-1938). C’est la Grande terreur PPO > 700 000 exécutions durant les deux années En Italie : OVRA et chemises noires En Allemagne, ce sont les ennemis du Volk, qui mettent en péril la race aryenne. Les persécutions antisémites aboutissent, en 1935, aux lois de Nuremberg : impossibilité d’exercer de nombreuses professions, perte de la citoyenneté allemande, port de l'étoile jaune, exclusion des lieux publics. A partir de 1938, le régime s'engage dans une politique d’extermination qui aboutit, pendant la guerre, à la solution finale. Cette extermination systématique au nom de la race est une caractéristique spécifique du nazisme, que l’on ne retrouve ni en URSS - même si le régime connaît des poussées d’antisémitisme - ni en Italie, malgré l’adoption d’une législation antisémite (Mussolini s’aligne sur la politique raciste d’Hitler à partir de 1938 Nuit de cristal) PPO : https://youtu.be/I3Ai8TVz92M ou https://www.retronews.fr/politique-societe/echo-de-presse/2017/11/09/la-nuit-de-cristal-ou-le-debut-de-la-shoah ou P. 68-69. La nuit de Cristal constitue un véritable tournant dans la politique antisémite du régime nazi. Dans de nombreuses villes allemandes et autrichiennes, les saccages de commerces juifs et de synagogues constituent les principales formes de violences exercées à l’encontre des Juifs. Ces violentes attaques contre les Juifs, plus généralement appelées pogroms, conduisent de nombreuses personnes à prendre les chemins de l’exil. Environ 35 000 d’entre eux sont arrêtés puis détenus dans des camps de concentration, près de Weimar et Oranienburg, et à Dachau, où ils subissent violences en tous genres et torture. S’il n’est pas encore question d’exterminer l’ensemble de la communauté juive, on observe une nette accentuation de la violence à l’encontre des Juifs et de l’antisémitisme. Les rares Allemands à avoir apporté leur soutien moral ou matériel aux Juifs sont discrédités et très sévèrement réprimés par les autorités nazies.

Ø Les systèmes concentrationnaires soviétique et nazi sont différents. Le Goulag (URSS), malgré les conditions de vie déplorables des détenus, le travail forcé et les exécutions sommaires, ne présente pas de chambres à gaz ou de fours crématoires comme dans les camps de concentration et d’extermination nazis. En Italie, les opposants sont plutôt envoyés en exil dans les provinces pauvres du Sud (on les appelle les «confinati»).

C - Une attitude différente face à la dictature espagnole Comment réagit Picasso face à la situation espagnole ? PPO : https://youtu.be/zHc4OlCX7ms (Étude de Guernica) Italie et Allemagne soutiennent Franco. Les nationalistes espagnols, menés par le général Franco, débarquent du Maroc espagnol en juillet 1936. En un an, les nationalistes contrôlent tout le nord et l’ouest du pays. Fin février 1939, Franco prend Barcelone, le 29 mars, Madrid. Dès le début du conflit, de nombreux Républicains espagnols ont fui vers la France (camp de transit à Rivesaltes ou Septfond (Camp de Jude) : ils sont encore plus nombreux lors de la Retirada en janvier-février 1939. Français et Britanniques décident de ne pas intervenir militairement (peur du communisme). L’URSS choisit ouvertement de soutenir les Républicains espagnols. Elle envoie ainsi des conseillers militaires et du matériel de guerre, tout en fournissant une aide économique et humanitaire.

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Tableau de synthèse (distribué) Italie URSS Allemagne Le culte d'un chef tout puissant

Mussolini, le Duce Staline (le guide, Vojd) Hitler, le Führer

Des valeurs antidémocratiques

Négation des libertés politiques individuelles et des droits de l'Homme. Hostilité à la démocratie libérale

Un parti unique Le parti national fasciste (PNF), parti de masse

Le parti communiste (PCUS), centralisé et discipliné

Le parti nazi (NSDAP)

Utilisation de la terreur Élimination des opposants, arrestations, procès politiques, torture, purges, répression... Une police politique OVRA NKVD

Gestapo

Déportation de peuples Camp de travaux forcés (Goulag)

Camp de concentration

Utilisation massive de la propagande

Discours, photos, cinéma, presse, radio pour diffuser les idées du régime, glorifier son action et son chef (censure) Cérémonies grandioses, utilisation de l'art

Endoctrinement et encadrement de la société

État omniprésent qui s'occupe de tout. Société unanimiste dans laquelle l'individu s'efface derrière le collectif. Organisations de masse

Embrigadement de la jeunesse (

Balilas Komsomols Jeunesses hitlériennes

Mobilisation de l'économie L'économie est au service des objectifs idéologiques du régime

III – La marche à la guerre (1938-1939) (distribué) Carte : https://assets.lls.fr/pages/12893335/ht2c5-txt.png / p. 76-77 manuel A) L’affaiblissement des démocraties et la montée des périls Face aux coups de force des nazis, les démocraties pensent préserver la paix en passant des compromis avec eux et pratiquent donc une politique d'apaisement. • En mars 1938, Hitler réalise l’Anschluss (rattachement de l’Autriche au Reich). Hitler veut ensuite récupérer en Tchécoslovaquie le

territoire des Sudètes, peuplé de trois millions de germanophones. • Hitler, Mussolini, Daladier et Chamberlain se rencontrent à Munich en septembre 1938 (Accords de Munich). L'Allemagne obtient

tous les territoires revendiqués. A Paris et à Londres, c'est l'illusion de la paix. En mars 1939, Hitler annexe donc la Bohème-Moravie. L’Italie envahit l’Albanie en avril.

B) Les conséquences de la politique d’annexion d’Hitler • Hitler réclame ensuite le retour de Dantzig à l'Allemagne. Le Après l’Autriche et les Sudètes, Hitler convoite la Pologne. Avant de

l’envahir, il doit être sûr de la neutralité de l’URSS. Ribbentrop et Molotov, les ministres des Affaires étrangères allemand et soviétique, négocient un pacte germano-soviétique. (Pacte Ribbentrop-Molotov).

• Conclu en août 1939, le pacte germano-soviétique est un traité de non-agression (valable pour dix ans) entre l’Allemagne et l’URSS, qui fait l'effet d'un coup de théâtre. Il est accompagné d'un protocole secret, qui reconnaît les droits de l’URSS sur la Finlande, les Pays Baltes et la Bessarabie, et qui prévoit le partage de la Pologne entre les deux « jumeaux ennemis ».

Conclusion : La naissance des totalitarismes s’explique par la faiblesse des traditions démocratiques, le rôle de la brutalisation lors de la guerre de 1914-1918, la réaction brutale en Allemagne et en Italie contre la menace communiste et le contexte de crise qui secoue le monde au début des années 30. A la fin des années 30, ces régimes non démocratiques conduisent progressivement l’Europe et le monde vers une nouvelle guerre.