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Thème 3 : Puissances et tensions dans le monde de la fin de la Première Guerre mondiale à nos jours.

Chapitre 3 :

Le Proche et le Moyen-Orient, un foyer de conflits depuis la fin de la Première Guerre mondiale.

Introduction : Carrefour de civilisations et berceau des trois monothéismes, le Proche et Moyen-Orient constituent, en ce début de XXIè s, une des grandes régions conflictuelles du monde, et font régulièrement l’actualité. Plusieurs conflits, d’intensité variable, s’y déroulent actuellement : guerre civile en Syrie, violences armées entre Israël et les territoires palestiniens (surtout Gaza), attentats en Irak, tensions entre puissances occidentales (+ Israël) et l’Iran, accusée de mettre au point une bombe nucléaire, manifestations violentes en Egypte, progression de l’islamisme… En raison de la richesse du sous-sol en hydrocarbures, c’est une région vitale pour la sécurité internationale. Or, les conflits sont récurrents dans la région depuis la fin de la Première Guerre mondiale et la disparition de la grande puissance régionale qu’était l’empire ottoman. PRESENTATION DE LA REGION ET DE SES ENJEUX :

1. Cadre géographique : De quel espace géographique s’agit-il ? Voir repères/ notions-clés page 260 + doc ci-contre

• Espace à la jonction entre l’Europe, l’Asie et l’Afrique, entre la Méditerranée, la mer Rouge et l’océan Indien.

• Le Proche-Orient est plus proche de l’Europe (Turquie, côte méditerranéenne, Egypte), le Moyen-Orient est plus à l’est (péninsule arabique, Irak, Iran voire Pakistan et Afghanistan).

2. Une situation géostratégique :

• Proche et Moyen-Orient (P/MO) sont un carrefour géostratégique entre l’Afrique et l’Asie occidentale, mais aussi entre la Méditerranée et l’Océan Indien. Point de passage important donc : pour les hommes, les ressources, les marchandises Et depuis l’Antiquité.

• P/MO ont donc très tôt été convoités par les grandes puissances, dont la

France et l’Angleterre : importance stratégique de cette région du monde pour leurs empires coloniaux à la fin du XIXe siècle (ex. : commerce britannique avec L’Empire des Indes : nécessité d’emprunter le Canal de Suez (percé en 1869).

=> Lieu de rivalités, tensions entre grandes puissances

3. Une mosaïque ethnique et religieuse.

P/MO = foyer de peuplement : plus de 300 millions d’hab.

• Diversité des peuples : Carte 1 p 261 + paragraphe A p 272

× Trois grands groupes dominants dans la région : − − −

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× Deux groupes plus restreints : − Minorité ………………………….. (sans unité nationale, éparpillée en ………………………………………………………………………

voir le doc. 1 p 260), − Peuple ………………….. ( surtout présent en…………………). Immigration massive de Juifs originaires d’Europe et des

pays arabes au XXe siècle. Les minorités juives des autres pays de la région ont toutes émigré vers Israël sauf celle d’Iran.

Donc une grande variété ethnique, culturelle (dont linguistique).

• Diversité religieuse également : Carte 2 p 261 + paragraphe B p 272

Rappel : c’est dans cet espace que sont nées les trois grandes religions monothéistes (judaïsme en Israël/Palestine, christianisme idem, islam en Arabie).

× Islam* (déf p 260) très majoritaire mais divisé en plusieurs courants (voir fiche « compléments ») : Islam* =

1. Sunnites (majoritaires) Sunnisme* : courant majoritaire de l’islam (90 % environ des croyants) qui s’appuie sur la sunna (tradition = ensemble des paroles, des actions et des jugements du Prophète). Historiquement, les sunnites reconnaissent l’autorité du calife.

2. Chiites (minoritaires), mais majoritaires en Iran et même en Irak. Chiisme* : courant de l'islam (10 % environ des croyants) né du schisme des partisans d'Ali à propos de la désignation du successeur du Prophète : les chiites considèrent comme illégitimes les successeurs du calife Ali, gendre de Mahomet assassiné en 661 ; le chiisme est religion d’Etat en Iran : ayatollah = guide spirituel du chiisme

La rivalité entre sunnites et chiites est forte. 3. Autres courants comme les Druzes au Liban, en Syrie…

× Existence de communautés ………………………………… (orthodoxes en Irak ; maronites au Liban (qui reconnaissent l’autorité de Rome) ; coptes en Egypte…).

× Foyer religieux ……………………… en Israël

× Au sein d’un même état parfois : diversité ethnique et religieuse ce qui alimente les tensions. Exemple de l’Irak : Composition ethnique : Arabes : 75 %, Kurdes : 20 %, autres : 5 % Religions : Chiites : 65 %, Sunnites : 32 %, Chrétiens et autres : 3 % Saddam Hussein était sunnite (dans un pays majoritairement chiite : une minorité religieuse était donc au pouvoir) (Même chose en Syrie où la minorité alaouite (12 % de la pop) est au pouvoir (Bachar Al Assad) : communauté religieuse chiite issue d’un syncrétisme entre islam et christianisme)

× Enjeu = aussi présence, ds cette région, des lieux saints des trois grands monothéismes : cf. carte p. 261 : …………………………………., ………………………………….., ………………………………. (et Qom pour les chiites, ville de pèlerinage située en Iran, ou encore Nadjaf et Kerbala en Irak)

=> Place particulière de…………………………….., ville trois fois sainte. (doc. 2 p 30) Monuments saints des 3 grandes religions monothéistes : ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… Ville qui a été un enjeu entre les grandes puissances tout au long du XIXe et au début du XXe s. (Turcs, Français, Anglais, Russes) puis entre Israéliens et Palestiniens (voir étude de cas et en particulier Jérusalem-Est) au XXè et XXIè s.

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COMPLEMENTS : Article du Monde du 20 juin 2014

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Problématique : Pourquoi, depuis 1918, le Proche et le Moyen-Orient constituent-ils un foyer majeur de tensions internationales ?

I- Une région dominée (1918-1948)

En quoi les deux guerres mondiales ont-elles bouleversé la carte du Moyen-Orient ?

A. Un redécoupage territorial et une domination de l’Occident.

Les mandats de la SDN :

× Depuis le XIXè s, La France et le Royaume Uni n’ont cessé de renforcer leur présence dans la région, au détriment de l’Empire Ottoman. Ex : RU : protectorat sur l’Egypte et donc contrôle du Canal de Suez + contrôle des 1ers gisements de pétrole découverts en Perse en 1908.

× Pendant la 1ère guerre mondiale, l’Empire Ottoman, déjà sur le déclin, s’allie aux puissances centrales (Allemagne, Autriche-Hongrie). Carte 1 ci-dessous : En 1916, les accords …………………………………………………………………………, conclus en secret entre la …………………….. et le ……………………………………………, prévoient …………………………………………………………………………………………

En 1918 l’empire ottoman fait partie des vaincus de la guerre. Le Traité de Sèvres (1920) met en place le partage d’une partie de l’ancien empire ottoman dont les territoires arabes sont confiés sous forme de mandats* à la France et au RU.

Doc 4 page 265 + déf p 272 : Quel est le principe des mandats ? Leur objectif ? ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

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Carte 1 p 262 • RU administre …………………………………………………………………………………………………………………………………………………... • France administre……………………………………………………………………………………………………………………………………………….

Ce partage est entériné par la SDN.

L’abolition du califat : Paragraphe C p 273 :

× Les nouvelles frontières sont refusées par des mouvements nationalistes de la région. …………………………………………………..

reconquiert par les armes toute l’Anatolie et obtient la révision du Traité de Sèvres : c’est le Traité de Lausanne (1923) plus favorable à la Turquie et qui met fin aux projets d’Etats ……………………..et ……………………………………. ……………………………………………….. est alors surnommé Atatürk, ce qui signifie « ………………………………………………………………… ».

× La Turquie est alors fondée : elle prend la forme d’une République …………………………., sur le modèle occidental. Le

califat est abandonné (c’était la plus haute dignité religieuse au sein du monde musulman, fondée à la mort du prophète Mahomet pour désigner son successeur (« Calife ») à la tête de l’Etat musulman).

× L’abolition du califat accroît la concurrence entre les dirigeants de la région qui souhaitent l’unité du monde arabo-

musulman. Ainsi, l’émir Ibn Saoud conquiert toute la péninsule arabique et fonde le royaume d’……………………………………… en ……….

B. Une domination européenne contestée.

Les rivalités impérialistes : Paragraphe C p 273 :

× Pour s’assurer le contrôle de la région, les puissances européennes s’appuient sur certaines minorités en leur accordant des avantages territoriaux ou politiques. Ainsi, la France favorise la création du ………………………………… (à majorité chrétienne) au détriment de la ……………………… (qui perd un accès important à la mer : les nationalistes arabes syriens voient leurs ambitions territoriales, celles d’une Grande Syrie (qui engloberait la Syrie, le Liban, la Palestine), réduites à néant).

× Les Britanniques soutiennent de leur côté les dirigeants arabes modérés et accordent l’indépendance à l’…………., 1er Etat arabe à entrer dans la SDN en ……….. L’influence britannique y reste cependant assez forte (d’autant plus que la découverte des 1ers gisements de pétrole au début du XXè s renforce l’intérêt stratégique de la région).

× Ce sont donc les logiques impériales franco-britanniques qui pèsent alors et ensuite sur le destin territorial de cette région : idée d’ingérence extérieure. Les peuples de la région n’ont pas été consultés quant à leur sort et à celui de leurs frontières : source de conflits jusqu’à aujourd’hui De plus, Britanniques et Français ne respectent pas le principe des mandats et mettent en place une administration coloniale. (ils se servent aussi largement des ressources en pétrole de la région) D’où, des ………………….. : ex : Syrie (19……………..), l’armée française bombarde même Damas ! Doc 5 p 265

C. Aux origines du conflit israélo-arabe.

Le cas particulier de la Palestine. Doc 1 p 276 + Paragraphe A p 284

× Immigration ………………., encouragée par ……………………………………. (Déclaration …………………………. en 19….. : « Le gvt britannique envisage favorablement l’établissement en Palestine d’un foyer national pour le peuple …………………. et emploiera tous ses efforts pour faciliter la réalisation de cet objectif »). Sionisme* = déf p 284 :…………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….

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× L’accroissement de l’immigration juive provoque la révolte des Arabes de Palestine : « dénoncent la crainte d’une colonisation de leur pays par le mouvement sioniste ». En 1936, les juifs représentent ….. % de la population de la Palestine Cela conduit même à des 1ers heurts violents entre Arabes et Juifs dans les années 30 (photo 1 p 258).

La création de l’Etat d’Israël. Paragraphe A p 284

× Après la Shoah, le sionisme s’attache plus que jamais à créer un Etat refuge pour les

juifs du monde entier. N’arrivant pas à contenir les affrontements entre juifs et Arabes à ce sujet, le RU s’en remet à l’ONU.

× En 1947, l’ONU propose un plan de partage de la Palestine qui prévoit : (Carte de 1947 ci-contre) - - -

× Ce plan est immédiatement rejeté par………………………………………………………., ce qui déclenche la 1ère guerre ……………………………………………………………….. au lendemain de la proclamation officielle de la naissance de l’Etat d’Israël en ………………..

× C’est l’Etat d’Israël qui en sort victorieux. Résultats : (carte de 1949 ci-contre) - - - -

Mais aucun traité de paix ne reconnaît l’Etat d’Israël ni ses frontières.

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II- Le Proche et Moyen-Orient au cœur de la guerre froide (1949-1991)

Quel enjeu le Moyen-Orient représente-t-il pour les grandes puissances mondiales ?

A. L’instauration de l’hégémonie américano-soviétique. La fin de la seconde guerre mondiale correspond à la fin des dominations coloniales dans la région (= fin des mandats). Bien que victorieux en 1945, le Royaume-Uni doit céder aux Etats-Unis la 1ère place dans la défense des intérêts occidentaux au Moyen-Orient. Avec la guerre froide, les 2 Grands cherchent à se constituer des alliés dans la zone : Carte 2 p 263

× Les EU s’appuient sur : - La Turquie : elle intègre l’OTAN en 1952. - L’Arabie Saoudite (intérêts pétroliers) - L’Iran (jusqu’en 1979) - + signature du Pacte de Bagdad (dans le cadre de la « pactomanie américaine ») = alliance militaire signée en 1955

entre l’Irak, l’Iran, la Turquie et le RU → Stratégie d’endiguement pour contrer la progression du communisme dans les pays arabes.

- Ils soutiennent également l’Etat d’Israël.

× L’URSS soutient certains régimes de la zone en leur envoyant des armes, afin de limiter l’influence américaine. C’est le cas en Syrie, en Egypte, Afghanistan, Yemen ou bien en Irak (à partir de la fin des années 1970, régime de Saddam Hussein). L’URSS soutient également les Palestiniens dans leur lutte contre Israël.

L’affirmation du nationalisme arabe : l’exemple de la crise de Suez (1956).

× Contexte : p 270-271 − 19….. : coup d’Etat du colonel Nasser (portrait p 275) contre le roi Farouk, l’Egypte devient une

république ……………………………. − Elle se rapproche de l’……………… (doc 4 p 271), notamment à l’occasion de son combat contre Israël − Nasser veut lutter contre le colonialisme et veut ……………………………. le monde ……………………… (doc 5 p 271).

× doc 2 p 270 Que décide Nasser en 1956 ? Qui gérait le canal jusque-là ? Comment Nasser justifie-t-il sa décision ? ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

× Csq : p 270- 271 : Riposte ……………………………………………….. : opération militaire conjointe avec …………………….. (qui veut en

profiter pour affaiblir son ennemi) en novembre 19…….

− Le corps expéditionnaire s’empare du canal (= succès militaire) mais condamnation de l’ONU, de l’URSS (menace nucléaire) et même des Etats-Unis (qui ne veulent pas que la situation dégénère).

− ……………………………………………………………….. doivent évacuer le canal (= échec diplomatique). Fort de ce succès diplomatique, Nasser devient le porte-parole du monde arabe (panarabisme* = déf p

284 :………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………et le « champion » du mouvement des non-alignés* (déf p 274 : ne s’aligner ni sur le monde communiste, ni sur le monde occidental).

Suez est le symbole de l’affaiblissement des positions anglaises et françaises au P/MO : désormais, c’est un terrain de chasse pour les Etats-Unis et l’URSS !

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B. L’intensification du conflit israélo-arabe. La guerre des Six Jours (5-10 juin 1967). (= 2ème conflit israélo-arabe)

× L’Egypte veut affirmer son leadership sur le monde arabe en prônant la lutte contre Israël. Carte ci-contre : - En mai 1967, Nasser fait fermer le ……………………………………………………………………..aux

navires israéliens. - Israël réplique en attaquant……………………………………………………………………………….. et

gagne contre les armées arabes en 6 jours.

× Résultats : - Israël occupe alors ……………………………………………………………………………………………………

.......................................................................................................................................

- Photo 5 p 279 : Situation de nombreux Palestiniens ? ………………………………………………………………………………………………………………………………….

- Doc 3 p 279 : Que demande l’ONU 242 de 1967 ? o Demande faite à Israël :………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………………………….. o Demande faite à l’OLP –Organisation de Libération de la Palestine) : ………..

…………………………………………………………………………………………………………………… → Ces demandes restent sans effet.

- Doc 4 p 279 : Par quel moyen l’OLP dirigée par Yasser Arafat (portrait p 287) entend-elle continuer son action ? …………………………………………………………………………. + Paragraphe A p 286 pour compléter les exemples d’actions menées par l’OLP :…………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….

La guerre du Kippour (1973). (= 3ème conflit israélo-arabe)

× Afin de récupérer les territoires perdus en 1967, l’Egypte et la Syrie attaquent Israël en octobre 1973, lors de la fête juive du Yom Kippour. Israël parvient à les repousser et le conflit débouche sur un statu quo.

× Cependant, pour contester contre le soutien apporté par les occidentaux à Israël, les Etats pétroliers de l’OPEP (organisation des pays exportateurs de pétrole), décident de réduire leur production pétrolière ce qui fait flamber le prix du pétrole et provoque le 1er choc pétrolier.

→ Les tensions internationales sont vives, surtout que l’URSS décide de soutenir les pays arabes.

C. L’échec du nationalisme arabe. La division du monde arabe (1978).

× Paragraphe C p 285 + photo 3 p 285 : Quel pays au sein du monde arabe se rapproche des EU pour entamer des négociations avec Israël ? ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

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× Les accords de Camp David : - Qui ?................................................................................................................................................................................ - Quelle année ?................................................................................................................................................................ - Contenu ?.........................................................................................................................................................................

× Résultats : - Division du monde arabe quant au sort d’Israël désormais. → L’Egypte est exclue de la Ligue arabe. - Le président égyptien Anouar-el-Sadate est assassiné par des islamistes en 1981.

La révolution islamique en Iran (1979).

× Depuis le milieu des années 1950, l’Iran est une monarchie autoritaire menée par le shah d’Iran et soutenue par les Occidentaux qui y ménagent leurs intérêts pétroliers.

× Doc 2 p 266 : Que se passe-t-il en Iran en 1979 ? Qui est alors porté au pouvoir (+ portrait p 273) ?

…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

× Quel type de régime s’y installe alors ? ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….

Définition p 260 :

………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

→ C’est un grave revers pour les EU, considérés comme le « Grand Satan » par Khomeiny.

→ De plus, la volonté de l’Iran d’exporter sa révolution dans les pays arabes du Golfe (dont l’Irak) déclenche des tensions et une guerre entre l’Iran et l’Irak de 1980 à 1988.

III. Proche et Moyen-Orient au cœur du « désordre mondial » (depuis 1991).

Pourquoi la fin de la guerre froide n’a -t-elle pas entrainé un apaisement des conflits au Moyen-Orient ?

A. Des enjeux qui attisent les tensions.

L’enjeu pétrolier : une région stratégique.

× Carte 1 page 268 : Le MO approvisionne l’ensemble du monde en hydrocarbures. • MO = 2/3 des réserves mondiales de pétrole, dont ………% pour l’Arabie saoudite et …….% pour l’Iran, environ

……..% pour l’Irak, ……….% pour le Koweït, idem pour les EAU). • 1/3 de la production mondiale actuelle de pétrole.

• + gaz naturel : 40 % des réserves mondiales. • Principaux pays producteurs de gaz = à peu près les mêmes, mais hiérarchie différente : Iran, Qatar, Arabie

saoudite, Egypte, EAU…

× Historiquement, premiers gisements explorés au début du XXe s. Après la Seconde Guerre mondiale, le pétrole et ses dérivés deviennent une source d’énergie essentielle (développement de l’automobile). De grandes compagnies occidentales privées (les majors) exploitent cette ressource qui, jusqu’aux années 60, ne profite pas vraiment aux pays producteurs.

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Au moment des indépendances, le contrôle de l’exploitation du pétrole devient un enjeu central. → 1960 : Les pays pétroliers (la plupart au MO, mais aussi le Venezuela) créent l’OPEP* (déf p 268) :

………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

(1968 : création de l’OPAEP (« A » comme « arabes »)) Ces pays veulent contrôler « l’arme pétrolière ». Région stratégique donc. Dès 1945, les Etats-Unis se posent comme protecteurs de la monarchie saoudienne (1er producteur mondial de pétrole).

L’eau : un « or bleu ».

× Pourquoi est-ce un enjeu esentiel ? => Rare, donc convoitée ! Facteur = naturel : climats désertiques, semi-désertiques Mais chance de cette région = présence de fleuves puissants : carte 2 page 263 (Historiquement importants : Rappel Croissant fertile / développement de l’agriculture et de civilisations brillantes : Sumériens, Babyloniens, Egyptiens…) Aujourd’hui exploités (barrages), et même surexploités !

× Mésopotamie = « milieu des 2 fleuves » (……………….., ………………………………). • Où prennent-ils leur source ? ………………………………………….

• Où se jettent-ils dans la mer ? ……………………………………………………………………………………………………………….

• Multiples barrages comme le barrage Atatürk ou celui de …………………………………….. en Turquie (doc 1

p 274) => tensions autour de l’eau entre pays en amont, pays en aval / pbs de manque d’eau au Sud de l’Irak, salinisation du delta, pbs environnementaux et de santé pour pop du delta…

× Jourdain (carte 1 page 280) : eaux pompées par ………………………………………………………………………………………………… qui prennent ressources en eau des territoires qu’ils occupent en Cisjordanie (colonies notamment) : doc 2 p 280 : partage ………………………………. de l’eau entre Israéliens et Palestiniens. La Mer Morte n’est quasiment plus alimentée par le Jourdain.

× Nil (Egypte) : barrages en amont (dont celui d’Assouan) = > débit plus faible, delta qui s’assèche et se salinise.

× Csqs :

- offre limitée donc, face à des besoins croissants : foyer de peuplement grandissant (croissance démographique) + nécessité de développement économique (agriculture irriguée, consommation urbaine, touristique…)

- => tensions, conflits

Ex. : question palestinienne et celle des territoires occupés par Israël depuis 1967 : actuellement : 60% de l´eau potable consommée en Israël provient des territoires occupés (Golan et Cisjordanie). Le processus de paix passe aussi par règlement équitable du pb de l’eau.

B. Le conflit israélo-palestinien dans l’impasse. Les espoirs de paix au début des années 1990 :

× En 1987, la détérioration des conditions de vie dans les territoires occupés provoque l’intifada* = Déf p 280 + photo 1 p 286 = …………………………………………………………………………………………………………………………………………………..…………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….

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× Mais, privé du soutien soviétique (fin de la guerre froide et éclatement de l’URSS), Yasser Arafat et l’OLP sont contraints d’assouplir leurs positions. → Ainsi, après des pourparlers secrets tenus à Oslo, Israël et l’OLP signent les Accords d’Oslo en 1993. Paragraphe B p 286 -287 : - Qui ?................................................................................................................................................................................. - Contenu ?

o ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………. o ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

- Qu’est-ce que cet accord n’évoque cependant pas ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

La paix dans l’impasse depuis 1995 :

× Les extrémistes des 2 camps rejettent ce plan de paix :

- Du côté d’Israël : en 1995, le 1er ministre israélien, Yitzhak Rabin, est assassiné par un extrémiste juif. - Du côté des Palestiniens : Les partis islamistes, le Hamas dans les territoires palestiniens et le Hezbollah au Liban,

prônent la poursuite de la lutte armée (ils sont soutenus par l’Iran). → Le processus de paix enclenché en 1993 entre alors au point mort. En 2000 : déclenchement d’une 2ème intifada.

× Où en est-on aujourd’hui ? - En 2005 : la bande de Gaza a été évacuée par les

colons israéliens. Mais, aux élections qui ont suivi en 2007, le parti islamiste Hamas a gagné les élections et a rompu toute relation avec l’Autorité palestinienne de Cisjordanie. De plus, le Hamas s’oppose frontalement à Israël. Mais la bande de Gaza vit une situation compliquée : elle est victime d’un blocus israélo-égyptien qui rend la vie des 1.5 millions de Palestiniens qui y habitent très difficile.

- L’Autorité palestinienne ne contrôle que des « confettis de territoires » en Cisjordanie. Encore beaucoup de « colonies juives » en Cisjordanie.

- Depuis 2005, Israël a commencé la construction d’un « mur de séparation » (ou « barrière de sécurité ») avec la Cisjordanie, mur déclaré illégal par l’ONU et la Cour pénale internationale.

- En 2011, la demande de reconnaissance d’un Etat

palestinien n’a pas abouti. La Palestine est seulement devenue un Etat observateur à l’ONU en 2012, mais n’est pas reconnue comme un Etat à part entière officiellement.

- En 2015, des incidents sur l’esplanade des mosquées à Jérusalem ont conduit à une nouvelle vague de violence et

d’attentats : « l’intifada des couteaux ». - En 2016, l’ONU a condamné l’implantation de colonies israéliennes en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.

→ Le processus de paix est donc bloqué. De plus, Trump a rallumé la mèche dans la zone en décembre 2017 en faisant le choix de reconnaître Jérusalem comme capitale officielle d’Israël, provoquant à nouveau la colère de nombreux Palestiniens.

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C. De la guerre du Golfe à la guerre d’Irak : l’interventionnisme des EU.

1991 : fin de la guerre froide (suite à la dislocation du bloc soviétique et de l’URSS).

× Les EU sont alors les seuls « gendarmes du monde », et affichent leur volonté de mettre en place une « Pax americana », fondée sur le multilatéralisme (importance de l’ONU dont les EU deviennent le « bras armé ») → G. Bush prône l’avènement d’un « nouvel ordre mondial ».

× C’est dans ce contexte que les EU se retrouvent à la tête de la coalition de l’ONU qui intervient lors de la Guerre du

Golfe : Saddam Hussein a envahi le Koweït en août 1990. L’opération « tempête du désert » est lancée (janvier-mars 1991), le Koweït est libéré et son pétrole ne tombe pas dans les mains des Irakiens.

× Ils tentent aussi de mettre un terme au conflit israélo-palestinien (rencontre à Washington puis accords d’Oslo en 1993 => processus de paix ) (voir A)

× Mais le renforcement de la présence américaine au MO est contestée par les islamistes radicaux, regroupés autour du Saoudien Ben Laden et de son réseau Al-Qaïda.

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En 2001, les attentats du 11 septembre modifient leur politique au MO : désormais, unilatéralisme.

× Ils passent à l’offensive contre le régime des Talibans en Afghanistan (2001) avec le soutien de l’ONU et d’alliés comme la France. Donc, là, encore soutien de la communauté internationale.

× Puis G.W. Bush définit un Axe du Mal dans lequel l’Irak apparaît.

Sous le prétexte que l’Irak dispose « d’armes de destruction massive », les Etats-Unis passent à l’offensive : guerre en Irak en 2003. (guerre préventive mais volonté non avouée également de contrôler les ressources pétrolières) Mais cette fois-ci sans l’accord de l’ONU : on passe à l’unilatéralisme.

Saddam Hussein est tué, la dictature fait place à la démocratie mais au prix d’une déstabilisation de l’équilibre ethnique et religieux déjà bien fragile. Le président Obama ordonne le retrait des troupes américaines d’Irak en 2011 sans avoir réglé les violents affrontements qui déchirent le pays entre chiites, sunnites et kurdes.

× 2011 : un commando américain exécute Ben Laden.

× Depuis de nombreuses années, les Occidentaux surveillent de près l’Iran qui développe un potentiel nucléaire et dont

le président Mahmoud Ahmadinejab (ultra conservateur) menaçait régulièrement de destruction Israël. Depuis 2013, le nouveau président Hassan Rohani (modéré, réélu en 1917) a réussi à renouer le dialogue avec les Occidentaux sur un accord global sur le nucléaire conclu en juillet 2015 et entré en vigueur en janvier 2016.

D. La menace djihadiste. Voir dossier pages 266-267 L’Islamisme* : déf p 260

………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Les islamistes veulent une société basée essentiellement sur l’islam et ses valeurs. Loi (charia) et justice fondées sur le Coran et la tradition. Rejet de l’Occident, de ses valeurs. Certains islamistes jouent le jeu de la démocratie (Tunisie, Egypte), d’autres sont contre la démocratie (Iran, Arabie saoudite).

L’essor de l’islamisme politique :

× Le 1er mouvement islamiste naît en Egypte en 1928 avec les …………………………………………………… (en réaction à l’influence occidentale exercée ds cette région). (doc 1 p 266)

× Pendant la guerre froide, les islamistes sont dans l’opposition, mais ils ne peuvent pas s’exprimer dans les dictatures du P/MO. Parfois cependant, les Américains favorisent leur essor quand un régime trop favorable aux Soviétiques se développe, dans le but de limiter le socialisme.

Ex. : en Afghanistan : suite à l’invasion soviétique de 1979, des groupes islamistes qui mènent le djihad contre les Russes bénéficient même du soutien américain, c’est le cas de Ben Laden et des futurs talibans.

× Un moment clé de l’apparition de l’islamisme politique est la révolution ……………………………………… de 19…… qui renverse le ………………………………………………………….. et mène l’ayatollah …………………………… au pouvoir (doc 2 p 266)

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× Mais l’islamisme politique se développe surtout à partir des années 1980 et de la fin de la guerre froide. − Il intègre la vie politique, de manière démocratique, ex. : en Turquie, l’……………………. (doc 5 p 267) :

un parti islamique mais modéré) arrive au pouvoir en 2002. Craintes au début, mais en fait, ce régime n’a pas remis en cause la laïcité ou la volonté d’intégrer l’UE.

− Ou bien il se constitue en réseaux clandestins pour prendre le pouvoir par la force ou lutter avec

violence contre les Occidentaux et mène le djihad contre les « Croisés et les Sionistes »,

ex. : Al Qaïda fondée en 1987 (Ben Laden). Extension en Afrique (ex : au Niger ou au Mali) au début des années 2010 avec AQMI)

− Cas particulier encore des mouvements qui défendent la cause palestinienne : actions armées +

participation à des élections : Hezbollah libanais, Hamas en Palestine à Gaza. La naissance de l’Etat islamique :

× En 2011 : un vaste mouvement de contestation des régimes dictatoriaux – le « printemps arabe » - se propage au MO. Plusieurs dictatures sont renversées (Tunisie, Libye, Egypte, Yémen), les islamistes en profitent pour sortir de l’ombre. Inquiétude des Occidentaux.

× La Syrie bascule alors dans une guerre civile à partir de 2011. Implanté en Irak et en Syrie, le groupe Etat islamique* (Daesh = initiales désignant en arabe « L’Etat islamique en Irak et au Levant » : c’est un mouvement islamiste sunnite fondé en 2013. Affilié à l’origine à Al-Qaïda il en est devenu un concurrent) se présente comme un libérateur pour les Arabes Sunnites contre la dictature de Bachar Al Assad (un alaouite (chiite). Situation de crise qui a été amplifiée par le désaccord entre les grandes puissances au sujet de l’attitude à adopter vis-à-vis de Bachar Al Assad. Il a par exemple bénéficié de l’appui russe et iranien. En 2014, une coalition lancée par les Occidentaux et plusieurs Etats arabes (la Jordanie par ex) lance l’offensive contre Daesh pour reprendre Mossoul en Irak, ou Raqqa en Syrie. Fin 2017, l’Armée Gouvernementale syrienne (aidée par la Russie) a réussi à repousser Daesh. Bilan très lourd après 6 ans de guerre : + de 250 000 morts depuis mars 2011 + de très nombreux réfugiés syriens. Et un conflit qui se poursuit (toujours des bombardements, même si l’Etat islamique a été largement repoussé). Impuissance de l’ONU (en raison du veto de la Russie, et de la volonté des EU de Trump de diminuer leur contribution budgétaire au Conseil de sécurité).

Conclusion. Proche et Moyen-Orient = un espace très complexe et une des grandes régions conflictuelles du monde. Les conflits y ont des origines multiples : mosaïque ethnique et religieuse, Etats récents avec frontières parfois contestées, développement de l’islamisme, qui succède au nationalisme arabe, convoitises suscitées par les réserves d’hydrocarbures, par le manque d’eau. Outre le conflit israélo-palestinien, la guerre civile en Syrie est préoccupante. Les regards sont également tournés vers l’Iran, en raison de la fin des sanctions internationales depuis début 2016 et des nouveaux liens possibles. Le Moyen-Orient reste une poudrière qui a toujours réussi, jusqu’à présent, à éviter une explosion générale toutefois.