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19 A63 - Autoroute de la côte basque Dossier d'enquête - Juillet 2006 ASF Dossier police de leau - Pièce VI - Annexe 1 >> Dossier dincidence Natura 2000 Chapitre 3. Site de la Nivelle (estuaire, barthes et cours deau) 3.1. Description du site de la Nivelle et présentation du projet Ce chapitre présente le site de la Nivelle à l’échelle régionale et locale et la situation du projet par rapport au site. 3.1.1. Présentation du site de la Nivelle Le site de la Nivelle (site FR7200785) est un Site d'Intérêt Communautaire (SIC). La Nivelle et son réseau hydrographique sont globalement dirigés du sud-est au nord-ouest, et sont principalement situés dans le département des Pyrénées-Atlantiques (64). La Nivelle prend sa source à Zugarramurdi en Espagne, à plus de 700 m d’altitude sur les pentes du Pic Atchuria. La Nivelle se jette directement dans l’Atlantique, dans la baie de Saint-Jean-de- Luz. Les limites de ce site Natura 2000 couvrent : zzz l’estuaire de la Nivelle, zzz la Nivelle et ses zones inondables – les barthes, zzz l’ensemble des affluents de la Nivelle, tels qu’apparaissant sur la cartographie présentée dans le FSD du site. La superficie du site incluant la totalité des affluents est de 1450 ha. Le site couvre la totalité du linéaire de la Nivelle et de ses affluents. chapitre 3 Site de la Nivelle (estuaire, barthes et cours d’eau) © IGN - Paris - SCAN 25 ® - Reproduction interdite (www.ign.fr)

chapitre 3 Site de la Nivelle (estuaire, barthes et cours

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Dossier police de l’eau - Pièce VI - Annexe 1 >> Dossier d’incidence Natura 2000’

Chapitre 3. Site de la Nivelle (estuaire, barthes et cours d’eau)

3.1. Description du site de la Nivelleet présentation du projet

Ce chapitre présente le site de la Nivelle à l’échelle régionale etlocale et la situation du projet par rapport au site.

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Le site de la Nivelle (site FR7200785) est un Site d'IntérêtCommunautaire (SIC).

La Nivelle et son réseau hydrographique sont globalementdirigés du sud-est au nord-ouest, et sont principalement situésdans le département des Pyrénées-Atlantiques (64). La Nivelleprend sa source à Zugarramurdi en Espagne, à plus de 700 md’altitude sur les pentes du Pic Atchuria. La Nivelle se jettedirectement dans l’Atlantique, dans la baie de Saint-Jean-de-Luz. Les limites de ce site Natura 2000 couvrent :

��� l’estuaire de la Nivelle,

��� la Nivelle et ses zones inondables – les barthes,

��� l’ensemble des affluents de la Nivelle, tels qu’apparaissantsur la cartographie présentée dans le FSD du site.

La superficie du site incluant la totalité des affluents est de 1450 ha.Le site couvre la totalité du linéaire de la Nivelle et de sesaffluents.

chapitre 3Site de la Nivelle (estuaire, barthes et cours d’eau)

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20

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Au sein du site Natura 2000, le projet comprend :

��� la mise à 2x3 voies de la plate-forme existante,

��� l’élargissement du viaduc franchissant la Nivelle.

Ces aménagements sont décrits pages suivantes.

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Chapitre 3. Site de la Nivelle (estuaire, barthes et cours d’eau)

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Chapitre 3. Site de la Nivelle (estuaire, barthes et cours d’eau)

Mise à 2x3 voies de la plate-forme existante :

Dans la traversée du site Natura 2000 de la Nivelle, l’autorouteactuelle est en remblai. Ces remblais sont de l’ordre de 5 mètresde hauteur.

La vallée de la Nivelle présentant des risques de compressiondes terrains, l’élargissement à 3 voies sera assuré par unengraissement des remblais existants par des “remblaisallégés”, de manière à limiter les tassements sur le sol support.

Il s’agira par exemple de remblais composés de terre et depolystyrène. Ce type de composition permettra un allègement dutalus, et une meilleure insertion géotechnique du projet.

Les chaussées seront composées de 3 voies de 3,50 mètres delargeur pour chaque sens de circulation.

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Page 4: chapitre 3 Site de la Nivelle (estuaire, barthes et cours

22

Elargissement du viaduc de la Nivelle :

L'A63 franchit actuellement la Nivelle au sud-est de Saint-Jean-de-Luz en zone estuarienne au moyen d'un viaduc de 104 mètres de long.

Le viaduc existant se compose de 3 travées de 32 mètresenviron au dessus du lit majeur du cours d'eau, supportées pardeux piles et deux culées, supportées par des pieux.

Les travaux d’élargissement du viaduc seront réalisés demanière symétrique, avec prolongement des piles$�% et culées$�%

existantes de part et d’autre.

La hauteur des piles sera inchangée.

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Chapitre 3. Site de la Nivelle (estuaire, barthes et cours d’eau)

��� Viaduc de la Nivelle / vue en plan

��� Viaduc de la Nivelle / coupe longitudinale

Note

1) � ��� appuiintermédiaire d’un tablierde pont.

2) �� ���� ouvrage d’appuià l’extrémité d’un pont.

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Note

1) Les habitats en grascorrespondent à deshabitats prioritaires

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Chapitre 3. Site de la Nivelle (estuaire, barthes et cours d’eau)

3.2. Etat actuel de conservation et objectifs

Ce chapitre présente les habitats et espèces végétales etanimales recensés sur le site de la Nivelle. Les objectifs deconservation du site et l’évolution prévisible de ce dernier sontensuite détaillés.

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Le site dénommé « La Nivelle – Estuaire, Barthes et Cours d’eau»englobe le lit mineur de la rivière Nivelle, ainsi que les zoneshumides associées, appelées localement des barthes. Ilcomprend également la totalité des affluents de la Nivelle. LaNivelle se jetant dans l’océan Atlantique à Saint-Jean-de-Luz, lepérimètre d’étude inclut des eaux saumâtres, d’origineestuarienne. Le site se compose des habitats suivants (lessurfaces par type d’habitat ne sont pas connues) :

��� Mer, bras de mer,

��� Marais salants, Prés salés, Steppes salées,

��� Prairies semi-naturelles humides, Prairies mésophilesaméliorées,

��� Forêts caducifoliées.

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Les habitats communautaires présentés sur le FormulaireStandart de Données du site de la Nivelle sont les suivants :

��� 1110 - Bancs de sable à faible couverture permanented’eau marine

��� 1130 – Estuaires

��� 1140 - Replats boueux ou sableux exondés à maréebasse

��� 1310 - Lagunes côtières$�% avec Ruppietum maritimae

��� 1310 - Végétations annuelles pionnières à Salicorne etautres des zones boueuses et sableuses

��� 6431 - Mégaphorbaies des franges

��� 91E0 - Forêts alluviales à Alnus glutinosa etFraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae,Salicion albae)

Sur le site de la Nivelle, les habitats suivants ont été identifiésdans la bande d’étude :

��� Estuaires

��� Lagunes côtières avec Ruppietum maritimae

��� Végétations annuelles pionnières à Salicorne et autresdes zones boueuses et sableuses

��� Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinusexcelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae)essentiellement représentées par des Aulnaies etAulnaie-Frênaies alluviales

Les bancs de sable à faible couverture permanente d’eau marine(1110) correspondent aux avant-plages submergées sousinfluence hydrodynamique des houles venant du large et formantle prolongement sous-marin des côtes rectilignes sableuses. Àproximité des massifs rocheux, cet habitat est aussi représentépar des platiers de sables grossiers et de graviers, ou par desmaërls. Habitat à très forte biodiversité spécifique, il n’estnéanmoins pas concerné par le projet, car il ne peut-êtrereprésenté qu’à plusieurs kilomètres de la zone des travaux, audelà de l’estuaire et de la baie de Saint-Jean-de-Luz, occupéepar la ville et le port.

Les replats boueux ou sableux exondés à marée basse (habitatgénérique) correspondent à des vases en milieux abrités, à dessables dans les zones de déferlement des houles, ou à desgalets et cailloutis en milieux très battus à proximité des falaisesrocheuses. Tous ces milieux s’inscrivent dans la zone debalancement des marées (estran), là encore très en aval duprojet. Ils peuvent être sensibles aux pollutions des eaux.Lorsqu’il est colonisé par des Zostères, il est rattaché à l’habitatprécédent (1130) ou aux estuaires (1130).

Les Mégaphorbaies des franges nitrophiles et humides descours d'eau et des forêts (6431) sont représentées dans six sitescontinentaux français. Ces formations sont représentées dansles parties amont du bassin versant de la Nivelle.

Les fiches en page suivante décrivent les caractéristiques deshabitats de la bande d’étude, ainsi que leur importance auniveau national.

Ces habitats sont ensuite cartographiés.

Nota : Pour définir l’importance du site à l’échelle nationale pourun type d’habitat naturel, les termes exposés par le Ministère del’Environnement ont été repris et sont explicités ci-après.

La superficie relative traduit la superficie du site couverte par letype d’habitat naturel par rapport à la superficie totale de cethabitat naturel sur le territoire national (en %).

Trois classes ont été définies :

��� classe A, valeur de la superficie relative compriseentre 15 et 100% : le site est remarquable pour cethabitat ;

��� classe B, valeur de la superficie relative comprise entre2 et 15% : le site est très important pour cet habitat ;

��� classe C, valeur de la superficie relative inférieure à 2% :le site est important pour cet habitat.

Par ailleurs, le statut de conservation de l'habitat au sein du site,qui traduit “le degré de conservation de la structure et lesfonctions de l'habitat naturel concerné, ainsi que les possibilitésde restauration” est également indiqué. (extrait FormulaireStandard de Données – source Ministère de l’Ecologie et duDéveloppement Durable)

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EstuairesCode Directive Habitat : 1130

Code Corine : 13.2

Description générale

Partie aval d'une vallée fluviale soumise aux marées, à partirdu début des eaux saumâtres. Les estuaires fluviaux sont desanses côtières ou, contrairement aux "grandes criques et baiespeu profondes", l'apport en eau douce est généralement impor-tant. L'interaction des eaux douces avec les eaux marines ainsique la réduction du flux des eaux dans l'estuaire provoquent ledépôt de fins sédiments sous forme de larges étendues dereplats boueux et sableux. Lorsque l'écoulement du fleuve estplus lent que le flot, les dépôts de sédiments forment un delta àl'embouchure de l'estuaire.

Cortège floristique

Communautés d'algues benthiques et peuplements de zostè-res, notamment de Zostera noltii (Zosteretea) ou végétationd'eau saumâtre: Ruppia maritima, R. rostellata (Ruppietea);Spartina maritima (Spartinetea); Sarcocornia perennis(Arthrocnemetea). Dans l'embouchure des rivières baltiques,les espèces d'eau douce ainsi que celles d'eau saumâtrepeuvent être présentes (Carex spp., Myriophyllum spp.,Phragmites australis, Potamogeton spp., Scirpus spp.).

Cet habitat est associé aux autres habitats suivants :

��� Végétations annuelles pionnières à Salicorne (1310)

��� Prés salés atlantiques (Glauco-Puccinellietalia)(1330), également présents sur la bande d’étude.

Vulnérabilité

Sur le terrain, l'estuaire forme une unité écologique avec leshabitats côtiers environnants. En terme de conservation de lanature ces différents habitats ne doivent pas être séparés etcette réalité de terrain doit être prise en considération lors duchoix des sites.

Les estuaires sur le site de la Nivelle

Cet habitat est représenté sur 46 sites en France

Au niveau national, la superficie relative de cet habitat estcomprise entre 2% et 15%. Ce site est donc qualifié de trèsimportant pour cet habitat (classe B).

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Chapitre 3. Site de la Nivelle (estuaire, barthes et cours d’eau)

��� Intérêt du site pour l’estuaire (source MEDD) :

Etat de conservation de cet habitat sur la zone d'étude

Cet habitat couvre l’ensemble du lit mineur de la Nivelle sur lazone d’étude. Il présente un intérêt écologique majeur en rai-son de la présence de poissons migrateurs qui ont justifié leclassement du site.

Les études spécifiques eaux superficielles qui ont étémenées soulignent une qualité des eaux mauvaises sur lazone d’étude. A ce sujet, il a été défini comme axe de migra-tion à restaurer en priorité. Cette restauration est l’un desobjectifs du Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestiondes Eaux (SDAGE) Adour-Garonne.

La Nivelle

Lagunes côtièresCode Directive Habitat : 1150

Code Corine: 21

Description générale

Le terme de “lagunes” recouvre des situations très diverses,liées à la variabilité des apports d’eau salée et d’eau douce.Certaines lagunes sont naturelles et occupent des dépres-sions littorales alimentées périodiquement par la mer. Les autres sont d’anciens marais aménagés par l’homme depuisfort longtemps (marais salants, réservoirs à poissons euryhalins, bassins d’aquaculture...).

L’habitat élémentaire “Lagunes en mer à marées (façadeatlantique)” 1150-1 correspond le long des côtes basses àdes zones humides ou des marais côtiers.

Cortège floristique et faunistique

L’habitat peut être dépourvu ou pourvu de végétation, notam-ment de peuplements de Ruppia maritime formant un habitat,le Ruppietum maritimae.

Pour les poissons, les lagunes constituent des aires de nour-rissage, avec colonisation saisonnière d’alevins et de juvéniles,en dehors des populations résidentes. Pour les oiseaux, cesont des sites exceptionnels en tant qu’étapes migratoires ouzones de nidification.

Cet habitat est associé aux autres habitats suivants :

��� Végétations annuelles pionnières à Salicorne (1310)

��� Prés salés atlantiques (Glauco-Puccinellietalia) (1330),également présents sur la bande d’étude.

Vulnérabilité

Comme toutes les zones humides, les lagunes sont soumises àune forte pression anthropique, agricole, touristique, urbaine...Parallèlement, les lagunes autrefois aménagées et entrete-nues (digues, écoulements, écluses, dragages...) souffrentd’un abandon progressif des travaux d’entretien avec modifi-cation des dessertes hydrauliques.

Les lagunes souffrent également d’eutrophisation.

Les lagunes côtières sur le site de la Nivelle

Cet habitat est présent sur 48 sites en France.

Au niveau national, la superficie relative de cet habitat estinférieure à 2%. Ce site est donc qualifié d’important pour cethabitat (classe C).

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Chapitre 3. Site de la Nivelle (estuaire, barthes et cours d’eau)

Etat de conservation de cet habitat sur la zone d'étude

Les stations présentes dans la zone d’étude constituent desstations relictuelles de cet habitat pour le département.

Etat de conservation de cet habitat sur la zone d'étude

Cet habitat occupe de petites surfaces d’annexes hydrau-liques de la Nivelle dans la partie estuarienne de son cours. Ilest fortement soumis aux pressions agricoles et urbanis-tiques, ainsi qu’aux conséquences des aménagements d’infrastructures dans la zone d’étude.

Il est de plus menacé d'assèchement par l'invasion des Baccharis, astéracée arbustive exotique et toxique.

��� Intérêt du site pour les lagunes côtières (source MEDD

La Nivelle

��� Intérêt du site pour la végétation annuelle à Salicorne(source MEDD) :

La Nivelle

Végétations annuelles pionnières à Salicorneet autres des zones boueuses et sableuses

Code Directive Habitat: 1310

Code Corine: 15.11

Description générale

Cette salicorniaie est constituée en majorité de plantesannuelles, en particulier de chénopodiacées des genres Salicornia et Suaeda, colonisant la partie supérieure de laslikke, de pente faible à nulle. Le substrat vaseux à vaso-sableux est baigné par l’eau de mer à chaque marée haute,et reste sous influence des courants de marée.

Il se présente sous la forme de végétation herbacée basse,ouverte, observable seulement pendant la période estivale.

Cortège floristique

Cet habitat, caractérisé ici par Salicornia ramosissima (= Sali-cornia appressa) et Suaeda maritima, est rattachable auxThero-Suaedetea splendentis (= Thero-Salicornietea).

Vulnérabilité

Cet habitat pionnier est très fragile.

Il est affecté par les constructions d’enrochements ou d’épis.

Il est sensible au piétinement (qui reste localisé pour ce typed’habitat).

Il est détruit lors du remblaiement des zones humides littorales.

L’exploitation commerciale des salicornes “passe-pierre” etles récoltes artisanales l’affectent également.

Cet habitat est vulnérable à la fermeture du milieu liée à lacolonisation par les espèces pérennes.

L’habitat sur le site de la Nivelle

Cet habitat est présent sur 77 sites en France.

Au niveau national, la superficie relative de cet habitat estinférieure à 2%. Ce site est donc qualifié d’important pour cethabitat (classe C).

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Chapitre 3. Site de la Nivelle (estuaire, barthes et cours d’eau)

Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior(Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae)

Code Directive Habitat: 91E0

Code Corine : 44.3, 44.2 et 44.13

Description générale

Ces habitats occupent le lit majeur des cours d’eau (recou-vert d’alluvions récentes et soumis à des crues régulières).On les retrouve en situation de stations humides, inondéespériodiquement par la remontée de la nappe d’eau souterraine,ou en bordure de sources ou de suintements.

On peut distinguer ici deux ensembles de types d’habitatsélémentaires :

��� les forêts à bois tendre : saulaies, saulnaies-peupleraies et peupleraies noires prospérant sur leslevées alluvionnaires des cours d’eau,

��� et les forêts à bois dur, installées en retrait par rapport aux forêts à bois tendre ou directement enbordure des cours d’eau (ripisylves plus ou moinsétroites).

Cortège floristique

Souvent forêt galerie, il se compose d’Aulne et de Frêne avec une strate arbustive de saule (Salix alba) et une strateherbacée à grande herbe (Carex riparia, Angelica sylvestris,Mentha aquatica, Lycopus europaeus).

Cet habitat est décomposé en 11 habitats élémentaires, chacun présentant un cortège floristique associé propre.

Vulnérabilité

Cet habitat disparaît actuellement très rapidement. Les princi-pales causes sont les remembrements pour l’agriculture et lapopuliculture (ce qui explique la définition en tant qu’habitatprioritaire de la directive «Habitats»).

Les forêts à bois tendre sont vulnérables à toutes perturba-tions du régime hydrique.

Certaines peupleraies noires, en forte régression, ne sontainsi plus inondées du fait de l’abaissement de la nappeentraîné par des travaux hydrauliques.

Elles sont également vulnérables à la qualité des eaux. Eneffet, lorsque celles ci sont trop nutritives, les espèces banales s’y développent.

Les forêts à bois dur représentent un type d’habitat résiduel(ayant fortement régressé du fait des pratiques anthro-piques), d’intérêt patrimonial élevé.

Les forêts alluviales sur le site de la Nivelle

Cet habitat est présent sur 419 sites en France.

Au niveau national, la superficie relative de cet habitat estinférieure à 2%. Ce site est donc qualifié d’important pour cethabitat (classe C).

Selon les études réalisées, l’habitat élémentaire 91E0 - 8,commun, représente la quasi-totalité de la distribution de l’ha-bitat [Aulnaie et Aulnaie-frênaie alluviales (Hyperico andro-saemi-Alnetum glutinosae, Alnion incanae) (Code Corine :44.2)].

L’habitat élémentaire 91E0 -1, très rare, correspond à desgaleries arborescentes alluviales dominées et caractériséespar des saules blancs [Ripisylve à saule blanc (Salix alba)(Salicion albae) (Code Corine : 44.13)].

Etat de conservation de cet habitat sur la zone d'étude

Cet habitat est très commun dans toutes les vallées alluvialesdu Pays Basque et en bordure des grandes zones maréca-geuses.

Dans la zone d’étude, il est le plus fréquent parmi les habitatsforestiers (pratiquement présent dans toutes les communestraversées).��� Intérêt du site pour les forêts alluviales (source MEDD) :

La Nivelle

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En sus de ceux indiqués dans le FSD du site, les visites de terrainréalisées ont permis d’identifier cinq autres habitats d’intérêtcommunautaire au niveau du franchissement de la Nivelle parl'A63 ou le long du tracé de l’autoroute dans le périmètre Natura2000. Il s’agit des habitats suivants :

��� Habitat à Halimione portulacoides (Code DirectiveHabitat : 1330),

��� Habitat à Jonc maritime et Carex étiré (Junco maritimi-Caricetum extensae) (Code Directive Habitat: 1330-4),

��� Habitat à Elymus atherica (Code Directive Habitat:1330 ; 1230-3),

��� Habitat à Inule fausse-crithme et Chiendent à fleursserrées (Inulo crithmoidis-Elymetum pycnanthi) (CodeDirective Habitat: 1330-5),

��� Habitat à Crithmum maritimum (Code Directive Habitat :1220).

L’ensemble des habitats recensé sur le site est imbriqué en unemosaïque au niveau des barthes de la rive gauche de la Nivelleà Ciboure où ils forment un important complexe halophile(ensemble sous lequel ils sont représentés cartographiquement).Ce complexe se superpose en partie à l'unique site lagunaire dece type du département.

De plus, le maintien de l’ensemble des habitats observésdépend étroitement de l’unité écologique fonctionnelle entre leshabitats riverains et lagunaires environnants. A ce titre, laprotection de ce complexe halophile est indispensable.

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Une seule espèce végétale d’intérêt communautaire est citéedans le FSD du site : l’Angélique à fruits variables ouAngélique des estuaires (Angelica heterocarpa). Il s’agit d’uneespèce prioritaire.

Cette espèce oligohaline ne peut être présente dans la partie dusite concernée par le projet (habitats salins).

A noter que deux espèces végétales protégées ont étéreconnues dans la bande d’étude du projet : Aster tripolium(Astéracée), espèce halophile protégée au niveaudépartemental, et Vitis vinifera subsp. sylvestris, vigne sauvage(Vitacée), espèce protégée au niveau national.

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Chapitre 3. Site de la Nivelle (estuaire, barthes et cours d’eau)

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Chapitre 3. Site de la Nivelle (estuaire, barthes et cours d’eau)

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Chapitre 3. Site de la Nivelle (estuaire, barthes et cours d’eau)

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Les espèces d'intérêt communautaire signalées sur le Formulaire

Standard de Données du site de le Nivelle sont les suivantes :

Amphibiens et reptiles

�������3��� �$�%

Invertébrés

Ecrevisse à pattes blanches

Moule perlière

Mammifères

4�����3��� �

"�� �����.������

Poissons

Grande Alose

Lamproie de Planer

Lamproie de rivière

Lamproie marine

Saumon atlantique

Toxostome

L’aire de distribution de l’écrevisse à pattes blanches(Austropotamobius pallipes) ne correspond pas au sited’élargissement de l’A63. Cette espèce a en effet largementrégressé en plaine de par la pollution des eaux, la modificationdes milieux et les opérations de curage et recalibrage de coursd’eau. Elle affectionne les eaux courantes pures en montagnesous couvert forestier, caractéristiques des parties amont de laNivelle et de ses affluents.

La moule perlière (Margaritifera margaritifera) n’a pas étéobservée au dernier inventaire en zone estuarienne de la Nivelle.Cette espèce occupe l’amont de son cours et de ses affluents(les rivières lentes et boueuses ne lui conviennent pas).

Le Desman des Pyrénées (Galemys pyrenaicus) n’est pasprésent dans la zone d’étude. Il apprécie les eaux froides et bienoxygénées, et ne se satisfait pas des conditions estuariennes.

Concernant les poissons, le Toxostome est une espèce rhéophilevivant généralement dans la zone à ombre ou à barbeau (rivièresà eau claire et courante, à fond de galets ou de graviers, bienoxygénée). Son milieu de prédilection se situe également dansles parties amont de la Nivelle et de ses affluents.

Les fiches en pages suivantes décrivent les caractéristiques desespèces signalées dans la fiche du site et dont la présence estconfirmée ou potentielle sur la zone, ainsi que l'importance dusite pour ces espèces. L’évaluation de la conservation desespèces au sein du site est également précisée.

Les espèces communautaires effectivement (ou potentiellementprésentes) sur le site, recensées lors des études de terrain de2004, sont présentées dans le tableau suivant.

Espèces Présence attestée Présence potentielle

Amphibiens et reptiles

�������3��� � X

Mammifères

4�����3��� � X

Poissons

Grande Alose X

Lamproie de Planer X

Lamproie de rivière X

Lamproie marine X

Saumon atlantique X

Note

1) en gras, les espècesprioritaires

Nota : ces fiches sont établies à partir des données du Ministèrede l'Écologie et du Développement Durable et du Museumd'Histoire Naturelle, qui distingue 4 niveaux d'intérêt établis àpartir du rapport entre la taille et la densité de la population deprésente sur le site et les populations présente sur le territoirenational :

��� A = site remarquable pour cette espèce (15 à 100%) ;

��� B = site très important pour cette espèce (2 à 15 %) ;

��� C = site important pour cette espèce (inférieur à 2%) ;

��� D = espèce présente mais non significative.

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Chapitre 3. Site de la Nivelle (estuaire, barthes et cours d’eau)

La Cistude d’Europe

Ecologie

La Cistude habite généralement les zones humides, de préfé-rence dans les étangs, mais aussi dans les lacs, marais,mares, cours d’eau, etc.

Elle affectionne les fonds vaseux. La présence d’une bordureplus ou moins étendue de roseaux (Phragmites australis) oude joncs (Juncus spp.), de végétation aquatique flottante estde même recherchée. Elle apprécie les endroits calmes etensoleillés, à l’abri des activités humaines, en particulier laroselière jeune où elle peut se chauffer sans avoir à se réfu-gier dans l’eau constamment.

Répartition

L’aire de répartition de la Cistude s’étend de nos jours de lamer d’Aral, du Kazakhstan, de la mer Caspienne jusqu’à laTurquie et l’Europe de l’Est jusqu’en Lituanie, et dans le nord-est de l’Allemagne. Dans le sud, on la trouve en péninsuleIbérique, aux îles Baléares, dans le sud et au centre de laFrance où les populations sont isolées, en Corse, Sardaigne,dans la vallée du Pô, les Apennins, en Sicile, dans les Balkans, mais aussi en Afrique du Nord.

Statut

��� Directive “Habitats” : Annexes II et IV

��� Convention de Berne : Annexe II

��� Au niveau national, espèce protégée

Cette espèce a été qualifiée de vulnérable en France.

Les menaces et les mesures de gestion favorables àl’espèce

Les principaux facteurs de régression sont:

��� la régression des zones humides ;

��� la dégradation de la qualité de l’eau par intensificationdes pratiques agricoles et piscicoles (ex. : boomalgal) ;

��� la limitation de la végétation aquatique et de laroselière; etc.

D’une manière générale, la conservation de la Cistude passepar la conservation des zones humides. Elle se raisonne doncà une vaste échelle et nécessite la prise en compte de l’acti-vité humaine. Ponctuellement, certaines préconisations peu-vent permettre le maintien de conditions favorables comme lalimitation de produits phytosanitaires dans le point d’eau (her-bicides), la conservation de surface suffisante de végétationaquatique, etc.

Evaluation de l’importance du site pour la Cistuded’Europe

Cette espèce est présente dans 105 sites Natura 2000 enFrance.

Selon les données du Ministère de l’Ecologie et du Dévelop-pement Durale (FSD) la densité et la taille de la population decistudes du site est inférieure à 2 % de la population nationale ;le site est donc classé en site important pour cette espèce(classe C).

Dans le site lui-même, il existe peu de données connues surles populations de Cistude.

Les barthes de la Nivelle ne lui sont a priori pas très favora-bles du fait de la salinité de leurs eaux, et aucun autre habitatfavorable n’a été observé dans la bande d’étude.

Il est néanmoins impossible d’écarter l’éventuelle présenced’une population relictuelle.

Les amphibiens et reptiles

��� La Cistude d’Europe – source Ecosphere

��� Répartition en France –Source MNHN

��� Intérêt du site pour la Cistude d’Europe (source MEDD) :

La Nivelle

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33A63 - Autoroute de la côte basque Dossier d'enquête - Juillet 2006

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Chapitre 3. Site de la Nivelle (estuaire, barthes et cours d’eau)

Le Vison d’Europe (Mustela lutreoloa)

Ecologie

L’espèce est strictement inféodée aux milieux aquatiquesqu’il ne quitte que pour passer d’un bassin hydrographique àun autre. En France, tous les types de zones humides sontsusceptibles d’être occupés. Les types de milieux les plus uti-lisés sont les boisements et prairies inondables. Les habitatsles plus remarquables pour le Vison d’Europe sont :

��� les ripisylves,

��� les boisements hygrophiles d’aulnes, de saules ouencore mélangés de frênes, régulièrement inondés aucours de l’année

��� les landes humides plus ou moins ouvertes,

��� les plans d’eau et les marais ouverts,

��� les prairies humides.

Le niveau d’intérêt d’un site dépend :

��� de la taille du cours d’eau et de la largeur du litmineur,

��� de la localisation du site dans le bassin versant,

��� de l’état de conservation du site au regard deshabitats présents,

��� de la qualité fonctionnelle du site.

Le Vison d’Europe est un prédateur opportuniste et généraliste,mauvais prédateur aquatique, consommant plus de vertébrésterrestres que de poissons. Le domaine vital est plutôt grand :il varie de 2,1 km à plus d’une quinzaine de kilomètres derivière.

Répartition

L’aire de répartition du Vison d’Europe s’est considérable-ment réduite au cours du XXe siècle, fractionnant la popula-tion en de nombreux isolats populationnels distants les unsdes autres de plusieurs centaines, voire milliers de kilomètres.Le noyau occidental situé dans le sud-ouest de la France et lenord de l’Espagne est le plus isolé, à plus de 2 000 km despopulations de l’est de l’Europe.

Statut

��� Directive “Habitats” : Annexes II et IV

��� Convention de Berne : Annexe II

��� Convention de Washington : Annexe I

��� Au niveau national : espèce protégée

Cette espèce est menacée d’extinction dans le monde et endanger en France.

Les menaces et les mesures de gestion favorables à l’espèce

Aucune étude n’a jamais permis de mettre clairement en évidence les raisons exactes de la disparition du Vison d’Europe. Les hypothèses les plus généralement avancéessont :

��� la destruction des habitats ;

��� les destructions directes ;

��� la compétition avec le Vison d’Amérique ;

��� l’apparition d’une pathologie nouvelle.

Un plan de restauration du Vison d’Europe en France a étérédigé à la demande du ministère de l’Environnement et del’Aménagement du territoire en 1998. Les lignes directricesdu plan de conservation sont les suivantes :

��� approfondir les connaissances relatives aux exigencesécologiques de l’espèce et aux causes de régression ;

��� assurer la protection et la restauration de ses habitats ;

��� combattre les causes directes de mortalité et les facteurs de déclin pressentis ;

��� sensibiliser le public, …

Evaluation de l'importance du site pour le Vison d'Europe

Cette espèce est présente dans 61 sites Natura 2000 enFrance.

Selon les données du Ministère de l'Écologie et du Développe-ment Durable la densité et la taille de la population de Vison dusite est inférieure à 2 % de la population nationale ; le site estdonc classé important pour cette espèce (classe C).

��� Le Vison d’Europe

Les mammifères

��� Répartition en France –Source MNHN

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Chapitre 3. Site de la Nivelle (estuaire, barthes et cours d’eau)

Les habitats favorables recensés sur le site

Les études spécifiques ont mis en valeur un site à enjeu fortau niveau des barthes de la Nivelle, dans le lit majeur de larivière (rive gauche, sud de l’autoroute) : ces milieux (boise-ments hygrophiles, marais ouverts et prairies humides) sontencore bien conservés. Il s’agit d’une zone agricole.

Deux autres sites à enjeu plus faible ont été identifiés :

��� barthes de la rive gauche au nord de l’autoroute : leshabitats sont les même qu’au sud de l’autoroute maisle milieu est urbanisé

��� rive droit du fleuve : l’intérêt est faible car la zoneurbanisée.

Le maintien de possibilités de déplacement du Vison entre lessites en bordure de l’autoroute est déjà effectif sous le viaducde l’A63 franchissant la Nivelle.

��� Intérêt du site pour le Vison d’Europe (source MEDD) :

La Nivelle

La carte page suivante, réalisée avec l’outil Optiflux (voir détail

au chapitre “Méthodes”) permet de visualiser les zones de

déplacements du Vison d’Europe en fonction de l’occupation du

sol et de la “résistance” qui est attribué à chaque type d’habitat.

Cette “résistance” est nulle pour les habitats favorables au Vison

d’Europe et forte pour des milieux hostiles.

Page 17: chapitre 3 Site de la Nivelle (estuaire, barthes et cours

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35A63 - Autoroute de la côte basque Dossier d'enquête - Juillet 2006

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Page 18: chapitre 3 Site de la Nivelle (estuaire, barthes et cours

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Chapitre 3. Site de la Nivelle (estuaire, barthes et cours d’eau)

La Grande Alose (Alosa alosa)

Ecologie

Espèce anadrome dont les adultes remontent les cours d’eauentre février et juin. Les individus sont alors âgés de 3 à 8 ans, les femelles étant généralement plus âgées et plusgrosses que les mâles en raison d’une maturité plus tardive (5 ans contre 4 ans). Les adultes meurent après la reproduc-tion. Les aloses se reproduisent entre mai et la mi-août surdes sites typiques caractérisés par une plage de substratgrossier, calé entre un secteur profond (amont) et un secteurpeu profond et courant (aval). La dévalaison$�% vers la mer sedéroule en été et automne de l’année de naissance et dure engénéral de 3 à 6 mois. En mer, la Grande Alose reste sur leplateau continental marin sur des fonds allant de 70 à 300 m.

Répartition

Sur les côtes de l’Atlantique-est, la Grande Alose n’est plusprésente de manière significative, qu’en France et au Portugal(elle a notamment disparu du Maroc au début des années1990).

Statut

��� Directive “Habitats” : Annexes II et V

��� Convention de Berne : Annexe III

��� Au niveau national, espèce protégée

Cette espèce a été qualifiée de vulnérable en France.

Les menaces et les mesures de gestion favorables àl’espèce

Les causes sont d’origine anthropique :

��� construction de barrages (non ou mal aménagés) quia limité l’accès des adultes à certains bassins et en astérilisé d’autres ;

��� recalibrage et reprofilage des cours d’eau ;

��� extractions de granulats qui ont éradiqué les zonesde reproduction et les zones de grossissement desalevins ;

��� centrales électriques aspirant les alevins ;

��� pollution au niveau des estuaires, zones de grossis-sement des alosons.

Les propositions de gestion sont les suivantes :

��� restauration et réhabilitation des secteurs dégradés ;

��� maintien de la stabilité et de la qualité des systèmeshydrologiques des eaux courantes (protection deshabitats de reproduction et de grossissement desjuvéniles, éviter le recalibrage et le reprofilage descours d’eau, l’extraction de granulats qui détruisentles frayères) ;

��� a libre circulation des adultes (migration anadrome) etdes juvéniles (migration catadrome).

Evaluation de l’importance du site pour la Grande alose

Cette espèce est présente dans 53 sites Natura 2000 enFrance.

Selon les données du Ministère de l’Ecologie et du Développe-ment Durale, la densité et la taille de la population de Grandealose du site est inférieure à 2 % de la population nationale ; lesite est donc classé en site important pour cette espèce (classe C).

Selon l’IFREMER (rapport annuel 2003), la Grande Alose(Alosa alosa) est une espèce dont les captures en période deremontée de l’Adour ne cessent de diminuer de manièreinquiétante, suite probablement à la dégradation des milieuxaquatiques et au faible nombre de frayères fonctionnelles. Lamême observation a été faite sur la Nivelle par l’INRA deSaint-Pée-de-Nivelle, qui tempère néanmoins la diminution etla qualifie de modérée depuis 3 à 4 ans.

La fiche signalétique de l’espèce mentionne que la Grandealose fraie dans les parties moyennes et amont des coursd’eau.

La Nivelle dans sa partie avale est une étape migratoire del’espèce.

Les poissons

La présence des espèces de poissons migrateurs citéesprécédemment a justifié le classement comme Site d’IntérêtCommunautaire : les aloses et les lamproies venant se reproduiredans les frayères au printemps et le Saumon atlantiqueempruntant cet axe de passage pour frayer plus en amont. Cesespèces se reproduisent effectivement dans la Nivelle, mais trèsen amont de la zone d’étude excepté la Lamproie de Planer,pour laquelle la reproduction en zone estuarienne est potentielle.Les connaissances disponibles sur les espèces migratrices de laNivelle restent fragmentaires.

La Nivelle fait l’objet du contrat de rivière “Nivelle et baie deSaint-Jean-de-Luz” signé et en cours d’éxécution.

��� La Grande Alose

��� Répartition en France –Source MNHN

Note

1) ���� ������ actionpour un poisson migrateurde descendre un coursd’eau pour une étape deson cycle biologique

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Chapitre 3. Site de la Nivelle (estuaire, barthes et cours d’eau)

La Lamproie de Planer (Lampetra planeri)

Ecologie

A la différence des autres lamproies, la Lamproie de Planerest une espèce dulçaquicole stricte et non parasite. Elle vitprincipalement dans les têtes de bassin et les ruisseaux oùles larves se nourrissent en filtrant le plancton apporté par lecourant. La maturité sexuelle est atteinte lorsque les individusatteignent une taille comprise entre 90 et 150 mm et se traduitpar une métamorphose qui dure de septembre-octobre jus-qu’au printemps suivant. Les adultes cessent de s’alimenterdès la maturité atteinte et la reproduction a lieu en mars-avril.La taille du nid et celle des éléments du substrat utilisés pourle construire sont corrélés à la taille de l’espèce et sont doncplus petits. Tous les géniteurs meurent après la reproductionet les larves restent ensuite entre 5,5 et 6,5 ans dans leur terrier (nid d’ammocètes).

Répartition

La répartition de la Lamproie de Planer s’étend de l’Europede l’est et du nord (jusqu’aux côtes portugaises et italiennes.

Statut

��� Directive “Habitats” : Annexes II

��� Convention de Berne : Annexe III

��� Au niveau national, les habitats utilisés par cetteespèce (biotopes) peuvent faire l’objet de protection(arrêté du 8 décembre 1988).

Les menaces et les mesures de gestion favorables àl’espèce

Cette espèce est très sensible à toutes les conséquences desactivités humaines, principalement celles qui touchent à laqualité de l’habitat (dragage, curage, rectification, enroche-ment) et à la qualité de l’eau (rejets polluants).

La préservation de l’espèce est donc directement corrélée àla qualité des eaux de rivière et des habitats associés.

Evaluation de l’importance du site pour la lamproie dePlaner

Cette espèce est présente dans 171 sites Natura 2000 enFrance.

Selon les données du Ministère de l’Ecologie et du Dévelop-pement Durale, la densité et la taille de la population de Lamproie de Planer du site est inférieure à 2 % de la populationnationale ; le site est donc classé en site important pour cetteespèce (classe C).

Cette espèce dulçaquicole stricte, vit dans les têtes de bassinamont et les ruisseaux.

L’aval du bassin de la Nivelle reste néanmoins un milieu d’in-térêt pour l’espèce.

Sa reproduction dans la zone du projet est improbable (salinitéet fonds à dominante vaseuse de la zone estuarienne)..

La Lamproie de rivière (Lampetra fluviatilis)

Ecologie

Espèce anadrome qui à la fin de l’hiver, quitte les eaux côtièreset remonte de nuit dans les rivières. La reproduction a lieu demars à mai à des températures de 10 à 14°C sur des facièsde plat courant (vitesse de 40 cm/s et hauteur d’eau de 50 cm). Le nid élaboré par les adultes ne contient que dusable et des graviers. Les géniteurs meurent rapidementaprès la reproduction et les larves (ammocètes) rejoignent leslits à ammocète après 5 jours pour rester enfouies dans lesable pendant 5 à 6 ans. La métamorphose intervient à la finde l’été – début de l’automne (juillet-octobre). La dévalaisonn’intervient que l’année suivant la métamorphose (mars à juin)et s’effectue principalement de nuit. La croissance en zonecôtière dure de 2,5 à 3 ans et se fait en parasitant des pois-sons.

Répartition

La distribution de la Lamproie fluviatile est relativement largepuisqu’elle s’étend des rivières de l’Europe de l’Est et duNord jusqu’aux côtes atlantiques du sud de la France et desmers Ligurienne et Tyrrhénienne.

��� La Lamproie de Planer

��� Répartition en France –Source MNHN

��� Lamproie de rivière

��� Répartition en France –Source MNHN

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Chapitre 3. Site de la Nivelle (estuaire, barthes et cours d’eau)

Statut

��� Directive “Habitats” : Annexes II et V

��� Convention de Berne : Annexe III

��� Au niveau national, espèce protégée

Cette espèce a été qualifiée de vulnérable en France et faiblement menacée dans le monde.

Les menaces et les mesures de gestion favorables àl’espèce

Les menaces sont d’origine anthropique :

��� pollutions des cours d’eau ;

��� extractions de granulats en lit mineur ;

��� dégradation générale des habitats (frayères, abri deslarves ou “lits à ammocètes”) ;

��� multiplication des barrages.

Les lamproies ont des exigences très strictes pour la repro-duction, en matière de granulométrie, vitesse du courant ethauteur d’eau. Les mesures de gestion peuvent être :

��� la préservation du biotope naturel par arrêt desrecalibrages et des dragages ;

��� la lutte contre la pollution des sédiments en particulier ;

��� la libre circulation dans les deux sens afin depermettre la remontée des géniteurs venant de la meret la descente des subadultes vers cette dernière.

Evaluation de l’importance du site pour la lamproie derivière

Cette espèce est présente dans 38 sites Natura 2000 enFrance.

Selon les données du Ministère de l’Ecologie et du Dévelop-pement Durale, la densité et la taille de la population de Lamproie de rivière du site est inférieure à 2 % de la popula-tion nationale ; le site est donc classé en site important pourcette espèce (classe C).

Cette espèce parasite, migratrice, amphihaline$�% remonte lesrivières pour aller y frayer en eaux courantes - fraîches et bienoxygénées - sur des fonds de graviers. Les larves viventenfouies dans le sable.

La Nivelle dans sa partie avale est une étape migratoire del’espèce.

Elle est régulièrement observée par l’INRA de Saint-Pée-de-Nivelle.

La Lamproie marine (Petromyzon marinus)

Ecologie

Espèce anadrome qui quitte les eaux côtières à la fin de l’hiver. La reproduction a lieu de fin avril à la fin mai. Les géni-teurs meurent après la reproduction. Les larves éclosentaprès 10 à 15 jours d’incubation mais restent enfouies dans lesable du nid. Après 35 à 40 jours, les larves “ammocètes”,aveugles, gagnent des zones abritées et sablo-limoneuses oùelles vont rester pendant 5 à 7 ans.

L’animal subit ensuite une métamorphose radicale, générale-ment entre août et octobre, au cours de laquelle les organesde la vision se mettent en place. La Lamproie se nourrit alorscomme les adultes en se fixant sur les flancs de divers pois-sons par son disque buccal, et en suçant le sang de sonhôte. La migration vers la mer se fait en automne, de nuit.

La croissance en zone côtière dure deux ans

Répartition

L’espèce, rare en limite septentrionale actuelle de répartition(Finlande, Suède, Angleterre) et dans le Rhin, est présente enFrance dans les petits fleuves bretons, en Loire, en Gironde,dans l’Adour, dans le Rhône et dans certains fleuves côtiersdu Languedoc-Roussillon.

Statut

��� Directive “Habitats” : Annexes II

��� Convention de Berne : Annexe III

��� Au niveau national, espèce protégée

Cette espèce a été qualifiée de vulnérable en France.

Les menaces et les mesures de gestion favorables àl’espèce

Le morcelage des populations et leurs régressions résultentde l’impact des activités anthropiques (barrages, recalibrages,dragages, pollutions, etc.).

Les mesures de gestion peuvent être :

��� la préservation du biotope naturel par arrêt desrecalibrages et des dragages ;

��� la lutte contre la pollution des sédiments enparticulier.

��� la libre circulation dans les deux sens afin depermettre la remontée des géniteurs venant de la meret la descente des subadultes vers cette dernière ;

��� la mise en place de plan de gestion

��� a lutte contre le braconnage, etc.

Evaluation de l’importance du site pour la Lamproiemarine

Cette espèce est présente dans 65 sites Natura 2000 enFrance.

Selon les données du Ministère de l’Ecologie et du Dévelop-pement Durale, la densité et la taille de la population de Lamproie marine du site est inférieure à 2 % de la populationnationale ; le site est donc classé en site important pour cetteespèce (classe C).

L’INRA de Saint-Pée-de-Nivelle n’effectue que des observa-tions rares de l’espèce.

Un phénomène d'accroissement des remontées de lamproiesmarines, général à la façade atlantique du golfe de Gasco-gne, est observé par l’IFREMER.

Cette espèce remonte les rivières – parfois sur plus de 500 km - pour aller y frayer en eaux courantes - fraîches etbien oxygénées - sur des fonds de graviers et de galets. Leslarves vivent enfouies dans le sable.

La Nivelle dans sa partie avale est une étape migratoire del’espèce.

��� Lamproie marine

��� Répartition en France –Source MNHN

Note

1) )�#����"��� ����espèce animale vivantalternativement en eaudouce et en eau de mer.

Page 21: chapitre 3 Site de la Nivelle (estuaire, barthes et cours

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Chapitre 3. Site de la Nivelle (estuaire, barthes et cours d’eau)

Le Saumon atlantique (Salmo salar)

Ecologie

Le Saumon, est une espèce amphihaline potamotoque et quise reproduit en eau douce. La reproduction a lieu de novembreà janvier dans le cours d’eau où l’individu est né, qu’il retrouve grâce à sa mémoire. La ponte a lieu au niveau destêtes de bassin des réseaux hydrographiques, dans deszones courantes (radiers) sur un substrat grossier (graviers etgalets). Après 1 à 3 années en eau douce, la smoltificationpermet au jeune Saumon d’acquérir les capacités à vivredans le milieu saumâtre puis salé. En mer, le Saumon gagnedes aires d’engraissement relativement lointaines, les princi-pales étant situées à l’ouest du Groenland, en mer du Labrador, au voisinage des îles Féroés, en mer de Norvège etdans la mer Baltique.

Répartition

Le Saumon atlantique est indigène du bassin de l’Atlantiquenord : du Portugal au nord de la péninsule Scandinave et àl’Islande du côté Est, et de la rivière Connecticut (USA) jus-qu’au sud du Groenland et à la région de l’Ungava (NouveauQuébec) à l’ouest.

Statut

��� Directive “Habitats” : Annexes II et V

��� Convention de Berne : Annexe III

��� Au niveau national, espèce protégée

Cette espèce a été qualifiée de vulnérable en France.

Les menaces et les mesures de gestion favorables àl’espèce

Les principales menaces sont liées à :

��� l’aménagement des cours d’eau;

��� la dégradation du milieu due aux activités humaines :frayères souillées par les pollutions, détruites par desextractions de granulats, asphyxiées par des dépôtsde limons ;

��� la forte exploitation des stocks sur les aires marinesd’engraissement (pêche commerciale) ;

��� le blocage des migrations dû aux bouchons vaseux.

Les mesures qui peuvent être mises en place sont :

��� la libre circulation des adultes (migration anadrome)et des juvéniles (migration catadrome) ;

��� l’amélioration de la qualité de l’eau au niveau desestuaires (phénomène de bouchon vaseux) ;

��� la restauration des frayères, etc.

Après une diminution forte des populations entre 1985 et2000, Migradour constate actuellement une stabilisation desniveaux de représentation de l’espèce pour la Nive, voire unelégère augmentation.

Evaluation de l’importance du site pour le Saumonatlantique

Cette espèce est présente dans 77 sites Natura 2000 enFrance.

Selon les données du Ministère de l’Ecologie et du Dévelop-pement Durale, la densité et la taille de la population de Saumon du site est inférieure à 2 % de la population nationale ;le site est donc classé en site important pour cette espèce(classe C).

Il ne se reproduit pas dans le site qui ne constitue qu’uneétape migratoire. Les zones de reproduction des grands salmonidés sur la Nivelle – populations suivies par l’INRA deSaint-Pée-de-Nivelle – se situent en amont d’Ascain.

��� Saumon atlantique

��� Répartition en France –Source MNHN

La Nivelle accueille probablement l’Alose feinte (espècepotentielle) même si celle-ci n’est pas répertoriée dans le FSD dusite.

Page 22: chapitre 3 Site de la Nivelle (estuaire, barthes et cours

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Les autres espèces animales

En sus de celles indiquées dans le FSD du site, certainesespèces figurant à l’annexe II de la Directive Habitat ont étéidentifiées comme présentes ou potentiellement présentes suiteaux visites de terrain réalisées.

��� Mammifères : la Loutre, espèce communautaire, nefigure pas sur le FSD du site Natura 2000 de la Nivelle.Elle figure sur celui des barthes de l’Adour. Elle n’a pasété observée sur le terrain, mais sa présence estpotentielle puisqu’elle occupe des biotopes proches deceux du Vison d’Europe (les impacts sur ces espècessont identiques à ceux sur le Vison d’Europe).

��� Chiroptères : les barthes (côté sud) constituent un sitepotentiel de chasse très intéressant pour trois espècesfigurant à l’annexe II de la Directive Habitat :Rhinolophe euryale, Minioptères de Schreibers etVespertilion à oreilles échancrées.

On soulignera également que les barthes de la Nivelle (sud)présente des biotopes importants pour un grand nombred’espèces d’oiseaux (cormorans, martins pêcheurs, bouscarles,rousseroles) car ils constituent :

��� une zone de halte potentielle pour toutes les espècesmigratrices,

��� une zone de reproduction pour les phragmites, lesrousserolles, les locustelles, les fauvettes aquatiques etles gorges bleues,

��� une zone de gagnage pour les hérons paludicoles.

Ces zones de refuge doivent être préservées.

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Il n’existe pas à ce jour de DOCuments d’OBjectifs (DOCOB) surce site. Les principaux objectifs de conservation du siteconcernent la préservation des habitats et des espèces citésdans la fiche de site, pour lesquels la conservation du site revêtune importance particulière :

��� préservation des conditions hydrodynamiquesexistantes de la Nivelle, de ses affluents et des barthes.Cet objectif est nécessaire pour la conservation deshabitats identifiés ;

��� préservation des habitats, de la qualité des eaux de laNivelle pour les poissons migrateurs ;

��� préservation des habitats, de leur interconnexion et dela qualité des eaux de la Nivelle et de ses barthes pourle Vison et la Cistude d’Europe.

Le cortège d’espèces de poissons migrateurs impose l’absenced’obstacles à la migration sur l’ensemble du cours de la rivière.De plus, au niveau de la zone d’étude le maintien des habitatsfavorables au Vison d’Europe est également important, comptetenu de la forte pression humaine qui s’exerce sur ces habitatsdans ce secteur.

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Les principaux enjeux du site Natura 2000 dans la zone d’étudeconcernent :

Les habitats

L’habitat estuarien forme une unité écologique fonctionnelle avecles habitats riverains et lagunaires dont il ne doit pas être séparédans une perspective de conservation de la fonctionnalitéécologique.

La préservation de l’habitat prioritaire des lagunes côtières(1150) est un enjeu très fort pour le projet. Cet habitat, menacéd’assèchement, n’est représenté qu’à cet endroit au sein del’ensemble du site Natura 2000 et est par ailleurs le seul habitatde ce type au sein du département.

Les végétations annuelles pionnières à Salicorne présentes dansce secteur (essentiellement localisées en pied de remblai côtéouest de l’A63) constituent des stations relictuelles de cet habitatpour le département. Il s’agit d’un enjeu très fort.

La Nivelle (cours d’eau et son débouché maritime) est classéeaxe bleu du SDAGE Adour-Garonne. C’est un enjeu important enterme d’habitat car elle est en partie garante du maintien desespèces de poissons migrateurs amphihalins.

Les zones humides de la Nivelle (barthes de la Nivelle) sontinscrites au SDAGE Adour-Garonne comme zone verte justifiantune protection particulière.

Les barthes de la Nivelle représentent un enjeu local fort deconservation des habitats patrimoniaux.

Le Vison et la Cistude d’Europe

Les barthes de la Nivelle (zones humides) regroupent desbiotopes essentiels pour le Vison d’Europe. La Nivelle constitueun axe majeur de déplacement du Vison. Le maintien deshabitats et des échanges est donc un des enjeux majeurs sur cesite, plus particulièrement au sud de l’A63, et à l’ouest de laNivelle (rive gauche).

La Cistude d’Europe, peu probable sur le site des barthes de laNivelle compte tenu de leur salinité, ne représente pas un enjeuimportant pour le projet.

Les poissons migrateurs

La Nivelle est un axe migratoire important pour toutes lesespèces présentes au niveau de la bande d’étude : GrandeAlose, Lamproie de rivière, Lamproie marine, Lamproie dePlaner, Saumon atlantique. Cependant la plupart de ces espècesne se reproduit pas dans la bande d’étude, leurs frayères sesituant beaucoup plus en amont du cours de la rivière.

Sur cet axe migratoire, la présence d’espèces amphihalines estquasiment continue tout au long de l’année, compte tenu de ladiversité des espèces et de leur biologie différente (avalaison/dévalaison).

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Chapitre 3. Site de la Nivelle (estuaire, barthes et cours d’eau)

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Chapitre 3. Site de la Nivelle (estuaire, barthes et cours d’eau)

3.3. Analyse des impacts du projetet présentation des mesures

Ce chapitre présente tout d’abord les incidences du projet surles habitats et les espèces.

Les mesures de réduction et/ou de suppression des impacts(détail des mesures, incidences résiduelles et coûts desmesures) sont ensuite détaillées.

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Les impacts globaux du projet sur les habitats sont liés :

��� aux emprises du projet ;

��� à la phase de travaux (défrichement des berges,travaux en rivière, etc.) ;

��� aux modifications locales des conditions physico-chimiques des sols aux abords du projet (remblai/déblai) ;

��� aux risques de pollution des eaux (pollutions chroniqueet accidentelle liées au trafic sur les voies et pollutionsaisonnière liée aux traitements phytosanitaires).

Par ailleurs, les travaux connexes au projet sont égalementsusceptibles de générer des impacts indirects supplémentairessur les habitats.

L’effet d’emprise

Les incidences du projet sur les habitats résultent principalementdes effets directs de substitution.

Ces effets résultent de l'emprise directe du projet sur des milieuxnaturels ou sur des espaces qui participent au fonctionnementdes écosystèmes.

Ce type d'impact peut se manifester aussi bien lors de la phasetravaux (voir paragraphe suivant) que tout au long de la durée devie de l'infrastructure (impacts permanents).

Ces effets de substitution se traduisent par une réduction dessurfaces de milieu naturel dont les conséquences peuvent être :

��� un fléchissement local de populations végétales etanimales par perte d'une partie de leur habitat ou deterritoire ayant des fonctions écologiques spécifiques(gagnage, reproduction, etc.) ;

��� un risque de disparition d'espèces végétales ouanimales localement peu abondantes et qui participentà la diversité biologique des territoires traversés.

A emprise égale, les impacts générés peuvent être, parconséquent, d'autant plus importants que les milieux présententune forte diversité ou un rôle fonctionnel majeur.

Les emprises techniques$�% du projet par habitats d’intérêtcommunautaire identifiés sont présentés dans le tableau ci-après :

Habitat Surface(en m²)

Estuaires 60

Végétations annuelles pionnières à Salicorne et autresdes zones boueuses et sableuses

800

Aulnaies et aulnaies-frênaies alluviales 620

L’effet d’emprise sur l’habitat Estuaires est lié aux deux piles quiseront mises en place dans le lit mineur de la Nivelle, il ne peutêtre réduit.

Concernant les Végétations annuelles pionnières à Salicorne,même si la surface d’emprise est faible (est également pris encompte l’habitat au stade intermédiaire), l’impact est important,compte tenu de sa très faible représentativité au sein du site, ets’agissant de stations relictuelles très riches.

Les emprises du projet sur l'habitat à Aulnaie et Aulnaie-frênaiealluviales restent modérées compte tenu de la bonnereprésentativité de cet habitat au niveau régional.

L’effet global d’emprise est donc limité pour la plupart deshabitats concernés et ne portera pas atteinte à leurconservation au sein du site.

Concernant l’habitat des Végétations annuelles pionnières àSalicorne, sa faible représentativité au sein de ce sitenécessite la définition de mesures réductrices afin de ne pasporter atteinte à sa conservation.

Concernant les autres habitats communautaires recensés sur lesite, les surfaces incluses dans les emprises techniques duprojet sont présentées dans le tableau suivant.

Ces emprises sont principalement liées à la présence des deux

bassins de traitement de part et d'autre de la voie.

Habitat Surface (en m²)

Habitat à Jonc maritime et Carex étiré 640

Habitat à Elymus atherica 325

Habitat à Elymus atherica et habitat àJonc et Carex étiré (stade intermédiaire)

210

Complexe halophile (hors Lagunescôtières)

5400

Note

1) Les emprises techniquescorrespondent auxterrains acquis par ASFpour la réalisation duprojet (nouvelle plate-forme, bassins,merlons...). Une partie deces terres ne subissentpas d’aménagement, lessurfaces annoncéescorrespondent à lasurface maximaled’habitat touché par leprojet.

On notera la préservation de l’habitat prioritaire des lagunes

côtières (le bassin initialement prévu à proximité immédiate de la

rive gauche de la Nivelle a été déplacé sur la parcelle de terrain

située à l’ouest du rétablissement de l’avenue d’Ascain).

Par ailleurs, le réseau d'assainissement extérieur à la plate-forme

autoroutière dans ce secteur ne conduira pas à drainer la zone

puisqu'il ne sera constitué que d'un fossé en pied de remblai

analogue à celui déjà existant.

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Chapitre 3. Site de la Nivelle (estuaire, barthes et cours d’eau)

Comment se déroule un chantier d’élargissement d’un viaduc?

De manière générale, un chantier d’élargissement de viaduccomprend quatre phases de travaux :

��� les travaux préparatoires ;

��� les terrassements, fondations et constructions desnouveaux appuis ;

��� l’élargissement du tablier existant ;

��� la réalisation des superstructures, équipements etfinitions.

Ces quatre phases sont susceptibles de générer des impactsdistincts sur l’environnement (habitats, espèces animales…)et créer des obstacles pour la faune aquatique durant lespériodes migratoires.

Le schéma page suivante récapitule le déroulement des travaux et les facteurs d’impacts sur l’environnement.

��� La Nivelle au droit du viaducLes impacts liés aux travaux

Dans la traversée du site Natura 2000 de la Nivelle, les travaux

consistent principalement :

��� à réaliser l’élargissement du viaduc existant pour le

franchissement de la Nivelle,

��� à élargir la voie existante (section courante de l’A63).

Travaux d’élargissement du viaduc de la Nivelle

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Chapitre 3. Site de la Nivelle (estuaire, barthes et cours d’eau)

Phase 1 : les travaux préparatoires

Phase 2 : les terrassements, fondations, construction des appuis

Phase 3 : élargissement du tablier existant

Phase 4 : l'aménagement du terre-plein central, la réalisation des chaussées, équipements et finitions

Organisation d'un chantier d'élargissement de viaduc

Les phases susceptibles de générer le plus d’impacts sur l’environnement sont les premières étapes de construction de l’ouvrage

Les principaux impacts potentiels concernent :

- la qualité des eaux souterraines et de surface ;

- l'environnement naturel : emprises sur les

habitats et dérangement de la faune (atteinte sur

des femelles de Vison)

- environnement humain : gêne liée à la

circulation des engins, bruit, vibrations, pollution

de l'air

Cette phase consiste à préparer les surfaces de l'emprise du chantier, et à prévoir l'organisation de ce dernier. Elle comprend :- le déboisement et débroussaillage des surfaces qui le nécessitent, en fonction des contraintes de chantier ;- l'aménagement des pistes de chantier ; - la mise en place des installations de chantier ;

Lorsque les travaux de préparation du chantier seront achevés, l'élargissement proprement dit du viaduc débutera, par la mise en place de l'ensemble des éléments d'appuis.Cette phase consiste à :- mettre en place les accès aux aires de construction des nouvelles piles (en privilégiant des dispositifs de type estacades) : ces dispositifs temporaires sont nécessaires pour permettre la construction des appuis et l'acheminement d'équipements et de matériaux à l'emplacement des appuis du viaduc et pour permettre la construction hors d'eau de ces piles ;- exécuter les fondations des nouvelles piles du viaduc (travail à sec au sein de batardeaux) ;- protéger les berges ;- construire les nouvelles piles.

Une fois les nouvelles piles construites, le tablier est mis en place. En l'état actuel des études, le nouveau tablier sera mis en œuvre depuis l'ouvrage existant.

Lorsque le tablier est terminé, les chaussées et équipements sont mis en place (glissières de sécurité, dispositifs d'assainissement, etc.). Au cours de cette phase, le site et les accès seront également remis en état.

Les principaux impacts potentiels concernent :

- la qualité des eaux souterraines et de surface ;

- l'environnement naturel : altération des milieux

aquatiques (rejet de MES, obstacles)

Durée

3 mois

Durée(par sens)

3 mois

Durée(par sens)

4 mois

Durée(par sens)

6 mois

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Dans le cadre des travaux préparatoires à la mise en place duviaduc, il sera préalablement procédé au défrichement desberges dans l'emprise du chantier pour permettre l'accès desengins de chantier à l'emprise des ouvrages. Ces défrichementsconcernent des Aulnaies-frênaies alluviales. L’incidence restefaible pour cet habitat, largement répandu sur le site.

Le principal risque en phase travaux est le défrichement au-delàdes emprises nécessaires et la divagation des engins, quipourraient amener à la suppression de surfaces supplémentairesd’habitats communautaires.

La phase de réalisation des appuis pour l’élargissement duviaduc nécessitera la mise en place de dispositifs provisoiresd’accès aux piles, mis en place de part et d’autre de l’ouvrageexistant. En fonction du dispositif retenu, ce dernier peut avoir uneffet d’emprise temporaire sur l’habitat estuaire.

Par ailleurs, durant cette phase de réalisation des appuis, cemême habitat sera sensible à l’altération de la qualité de l’eau(production de matières en suspension, pollutions accidentellesde chantier).

La phase de réalisation des appuis ne durera que quelques mois(environ 3 mois par sens). Lorsque cette opération sera terminée,le site sera entièrement remis en état. Les facteurs d’impactspotentiels décrits ci-dessus seront donc temporaires.

Les travaux d'élévation du viaduc, une fois la base des pilesréalisée, n'auront pas d'impact supplémentaire sur les milieuxaquatiques. Ces opérations (achèvement des piles, réalisationdu tablier...) sont en effet réalisées hors d'eau.

A noter qu’aucune protection de berge supplémentaire n’estenvisagée.

Travaux d’élargissement de la section courante

De la même façon, ce sont les phases de défrichement desabords de l’A63 qui constituent les phases les plus sensiblespour les habitats situés dans et à proximité des emprises (risquede défrichement hors emprises et risque de divagation desengins de chantier). Ce risque doit en particulier être pris encompte pour l’habitat des lagunes côtières et les Végétationsannuelles pionnières à Salicorne.

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Chapitre 3. Site de la Nivelle (estuaire, barthes et cours d’eau)

��� Viaduc de la Nivelle / vue en plan

��� Viaduc de la Nivelle / coupe longitudinale

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Chapitre 3. Site de la Nivelle (estuaire, barthes et cours d’eau)

Les impacts liés aux modifications locales des sols – zones humidesdes barthes de la Nivelle

Les travaux de construction des ouvrages et des remblais sontsusceptibles d’avoir un effet direct sur les zones humidesriveraines ou des effets localisés de “barrage” des remblaisperturbant le ruissellement de surface.

Ces impacts concernent en priorité les points bas du tracé etpourraient entraîner un drainage du sol induisant un changementdes conditions physiques du milieu. L'équilibre écologiquecaractéristique des milieux humides peut être, par conséquent,perturbé.

Les impacts du chantier sur l'habitat prioritaire des lagunescotières ne seront pas supérieurs à ceux de l'ouvrage définitif :aucune piste ou installation de chantier ne viendra s'ajoutertemporairement aux emprises minimales définies.

Incidence sur la qualité des eaux et des zones humides en phased’exploitation

Dans le cas d’une autoroute, les incidences sont liées à lapollution chronique, aux pollutions accidentelles et auxtraitements saisonniers phytosanitaires. Si aucune mesure n’estprise, ces pollutions sont susceptibles de rejoindre les coursd’eau et les zones humides associées par ruissellement et doncde porter atteinte aux habitats qui s’y développent.

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Comme indiqué au chapitre “Etat actuel de conservation”, lesespèces végétales recensées sur le FSD du site n’ont pas étéobservées dans la zone de traversée du site Natura 2000 parl’A63. Le projet n’aura donc pas d’incidence sur ces espècesvégétales.

Concernant les espèces protégées identifiées (mais non citéesau FSD), ce projet n’aura pas d’incidence sur la stationbotanique à Vitis vinifera. En revanche 7 stations à Aster tripoliumsont localisées dans ou en bordure des emprises techniques duprojet.

��� Les barthes de la Nivelle

Les ouvrages de drainage de l’A63 existent néanmoins, et uncertain retour à l’équilibre a dû intervenir depuis la constructionde l’infrastructure. Conservant les ouvrages existants,l’élargissement de l’A63 ne devrait donc avoir qu’une incidenceminime sur les habitats hors emprise directe.

Ainsi les incidences hydrauliques indirectes du projet sur leshabitats devraient rester modérées dans la mesure où desdispositions adéquates de transparence hydraulique et derestauration écologique sont adoptées. La faune inféodée à cesmilieux (Vison d’Europe) ne devrait y perdre que des surfacesmarginales de biotopes.

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Chapitre 3. Site de la Nivelle (estuaire, barthes et cours d’eau)

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Incidences sur la Cistude d’Europe

La présence de la Cistude d’Europe étant hypothétique dans lesbarthes de la Nivelle (s’agissant d’espaces présentant une tropforte salinité), les incidences du projet sur l’espèce en phase detravaux puis d’exploitation peuvent être considérées commenégligeables.

Le seul enjeu à souligner concerne la conservation des habitatspotentiels pour d’éventuelles populations relictuelles de Cistuded’Europe présentes sur site, ainsi que le maintien de la qualité deces habitats (absence de pollution des eaux superficiellesnotamment).

Incidences sur le Vison d’Europe

L’impact du projet sur les carnivores semi-aquatiques tels que leVison d’Europe est lié à la perte directe d’habitat, et au risqued’isolement des populations par effet de coupure. A notercependant que l’A63 actuelle constitue déjà une barrière.

En phase travaux

En phase travaux, les incidences sur les habitats du Visond’Europe et sur l’espèce seront principalement liées aux travauxde terrassement et à la construction ou à l’extension desouvrages.

Lors des travaux sur le lit du cours d’eau, ses berges, sesaffluents et les fossés afférents, le risque d’atteinte porteprincipalement sur les femelles de Vison d’Europe qui secantonnent dans un milieu lors de la période de mise bas etd’élevage des jeunes (risque d’incidence si des femelles setrouvent dans l’enceinte des travaux).

Les défrichements nécessaires pour réaliser l’élargissement del’A63 au droit des barthes de la Nivelle affecterontessentiellement des cordons boisés de terre ferme et desAulnaies et Aulnaies-frênaies alluviales se développant sur lesberges de la Nivelle.

Les travaux altéreront l’attractivité d’habitats considérés comme“ensemble écologique fonctionnel” pour cette espèce, etdiminueront de fait :

��� l’effet tampon des cordons forestiers “isolant” lesmilieux hygrophiles actuellement en retrait,

��� les possibilités de refuge ou de circulation de l’espècelors d’épisodes de hautes eaux. Cette incidence seraplus forte au PK 10,8, l’A63 longeant un coude de laNivelle avant de la franchir au PK 11,1.

Par ailleurs, la dégradation de la qualité des eaux lors destravaux d’élargissement (par exemple l’émission massive dematières en suspension dans les barthes à la suite d’un orage)pourra avoir une incidence sur leur fréquentation par le Visond’Europe.

La présence humaine et les activités sur le chantier au cours dela journée perturberont peu ces espèces nocturnes.

Les impacts pour la conservation de l’espèce correspondenten premier lieu aux emprises sur les habitats de forte valeurdes barthes de la Nivelle dont les boisements associés,emprises néanmoins très limitées.

En phase d’exploitation

Le projet aura un effet direct d’emprise sur les habitatspréférentiels pour le Vison d’Europe que sont les marais ouvertset les boisements hygrophiles des barthes de la Nivelle en rivegauche de la Nivelle, côté terre.

L’option de l’élargissement symétrique de l’A63 permet de limiterles emprises techniques du projet à environ 1 ha de biotopesd’intérêt majeur pour cette espèce (et il faut souligner qu’unepartie de ces habitats ne sera pas modifiée).

Concernant les déplacements, le projet ne modifiera pasfondamentalement les conditions actuelles de franchissementsur les berges rive droite et rive gauche de la Nivelle.

En effet, l’aménagement consiste en un élargissement du viaducexistant sur la Nivelle. Le viaduc ne constitue pas un obstacle aufranchissement par le Vison d’Europe quels que soient lesniveaux d’eau de la Nivelle ou des marées. De fait, le projetn’aura pas d’impact direct sur les déplacements du Visond’Europe.

Des opérations de remembrement agricole (du secteur), induitespar l’élargissement de l’autoroute, pourraient affecter lessurfaces d’habitats de l’espèce, mais elles restent peuprobables. L’urbanisation avec l’extension des équipements etde l’habitat pavillonnaire est la tendance observée d’affectationdes terres.

Le projet aura ainsi un impact très limité sur les habitatspréférentiels du Vison d’Europe et ne modifiera pas lesconditions actuelles de déplacement.

Il n’aura pas d’incidence sur le maintien du Vison d’Europedans le site.

��� Le Vison d’Europe

��� Les berges de la Nivelle

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Chapitre 3. Site de la Nivelle (estuaire, barthes et cours d’eau)

Incidences sur les poissons migrateurs

En phase de travaux

Les principaux facteurs d’impacts potentiels sur la faunepiscicole de la Nivelle proviennent de la phase de travaux enrivière. Ils peuvent être de différentes natures :

��� directs : par modification ou suppression d’habitats,création d’obstacles rendant difficiles lesdéplacements des poissons ;

��� indirects : par altération de la qualité de l’eau (MES,pollution accidentelle de chantier...), par colmatagedes substrats par les MES (risque d’altération desfrayères et des supports de vie des invertébrés, cesderniers constituant une source de nourritureessentielle pour la faune piscicole).

Les facteurs d’impacts potentiels décrits ci-dessus serontprincipalement cantonnés aux phases 1 et 2 des travaux (voir endébut de chapitre “Comment se déroule un chantierd’élargissement du viaduc (…) ?”). Ces risques d’impacts serontdonc temporaires.

Les travaux d'élévation du viaduc, une fois la base des pilesréalisée, n'auront pas d'impact supplémentaire sur les milieuxaquatiques de la Nivelle. Ces opérations (achèvement des piles,réalisation du tablier...) sont en effet réalisées hors d'eau, depuisle viaduc existant.

Toutefois, il est certain que l'activité du chantier (bruit, vibrations)aura à certains moments tendance à faire fuir localement lespoissons.

A noter qu’aucune protection de berge supplémentaire n’estenvisagée.

Les risques d’incidences potentielles de l'élargissement del’ouvrage de franchissement de la Nivelle sur le milieu aquatiquedont dépendent les espèces piscicoles seront principalementliés :

��� aux installations de chantier de construction du viaduc(phase 1) ;

��� aux opérations de réalisation des appuis en rivière(phase 2);

��� aux opérations de bétonnage (phase 2).

Incidence des installations de chantier de construction (phase 1)

L'emplacement des installations provisoires de chantier seradéterminé par l’entreprise adjudicataire des travaux en fonctionde ses besoins propres. Ces installations provisoirescomprennent les installations classées, les bases desentreprises, les aires de stationnement et d'entretien des enginsde chantier, les principales installations de stockage deshydrocarbures.... Les travaux de construction de l'ouvragenécessiteront l'intervention d'équipements et d'engins (camions,pelles hydrauliques, grues, groupes électrogènes...) utilisant desproduits polluants à base d'hydrocarbures (carburants, huiles...).En outre, un stockage de carburant est à prévoir sur le site duchantier.

Au niveau des aires de stationnement ou d'entretien des engins,le risque principal de pollution des eaux concerne ledéversement accidentel d'hydrocarbures provenant d'un enginde chantier. Les quantités déversées sont faibles (0,3 à 1 m3).

Cependant, ces quantités, déversées accidentellement dans uncours d’eau, sont suffisantes pour générer une pollution, mêmesi les effets ne sont toutefois pas durables compte tenu dupouvoir de dilution et des capacités d’autoépuration de la rivière.

Incidence de la réalisation des piles du viaduc sur le milieuaquatique (phase 2)

Après la réalisation des travaux de préparation du chantier, laconstruction proprement dite de l’élargissement du viaducdébute par la mise en place de l'ensemble des élémentsd'appuis.

Cette phase consiste tout d’abord à mettre en place dans le litmineur de la Nivelle les accès aux aires de construction desappuis. Ces accès seront constitués par des dispositifspermettant d’assurer le libre écoulement des eaux et la librecirculation des poissons pendant les travaux (estacades,barges$�%).

Ces dispositifs temporaires permettent l'acheminementd'équipements et de matériaux nécessaires à la construction despiles situées dans le lit mineur jusqu’à leur emplacement, puis laconstruction hors d'eau de ces piles.

La deuxième étape consiste à mettre en place des pieux colonneau droit des appuis : les fouilles des fondations des piles serontréalisées à l’abri de pieux colonne, visant à retenir les terrains, àlimiter les venues d'eau, et donc à permettre la construction desappuis du viaduc hors d’eau.

Les fondations des piles du viaduc sont ensuite réalisées et lespiles seront coulées sur les fondations en place (voir paragraphesuivant).

Les principaux impacts potentiels de ces activités (travauxlourds dans le lit mineur : mise en place et retrait des dispositifsd’accès provisoires, mise en place des pieux colonne) sont :

��� de constituer une gêne potentielle au déplacement dela faune piscicole lors des migrations (déplacement demasse d’individus non familiarisés au site), en créantdes obstacles,

��� de générer des productions importantes de matièresen suspension, qui peuvent avoir des effets directs surla faune piscicole.

Comme présenté au chapitre «Etat actuel de conservation etobjectifs», la Nivelle est un axe migratoire important pourl’ensemble des espèces piscicoles recensées. Ces migrationsont lieu tout au long de l’année, comme indiqué ci-après.

Note

1) Plusieurs solutions sontenvisageables pourréaliser des travaux enrivière : avancée parremblai, estacades outransport par barge. Lasolution par remblai est laplus pénalisante du pointde vue de l’environnementet n’a pas été retenue, lesystème par estacades etpar barges assurent unmaintien de latransparence pour lespoissons. En l’état actueldes études, le choixsemble se porter sur lesestacades.

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Espèces Incidence du projet

Grande Alose Gênes potentielles à la migration

Lamproie de rivièreGênes potentielles à la migration ;néanmoins l’espèce effectue sadévalaison de nuit

Lamproie marineGênes potentielles à la migration ;néanmoins l’espèce effectue sadévalaison de nuit

Saumon atlantique

Gênes potentielles à la migration (dontréduction de la qualité des eaux parmise en suspension de vasesestuariennes)

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MOIS JANV FEV MARS JUIN AOUT SEPT OCT DEC

saumon ayant passé 2 hivers en mer saumon d'été (2 hivers et +)

Saumon castillon (60 à 60 cm de long)

remonté dans

l'océan gare castillon tardif

amont des

fleuves saumon de printemps (3 à 4 hivers en mers) grand saumon

Smolt (15 à 20 cm)

Saumon

descente des

jeunes vers

l'océan

descente des alosons vers l'océan

Alose montée des adultes vers les fleuves

montée des adultes vers les fleuves

Lamproie

marine descente des lamproyons vers l'océan descente des lamproyons vers l'océan

Période de migration

Période de pointe migratoire

NOVJUILLMAIAVRIL

��� Période de migration des poissons

Cependant, cette phase de travaux est de courte durée (3 mois

par sens), ce qui permet de limiter les risques de gêne.

Les incidences globales du projet sur les espèces migratricesde poissons seront faibles compte tenu du mode deconstruction (on évitera la création d’obstacle dans le lit mineur)et des précautions prises pour maintenir la qualité des eaux.

Incidence des opérations de bétonnage sur la qualité des eaux de laNivelle (phase 2)

La construction des nouvelles piles et la réalisation du nouveautablier du viaduc nécessiteront l’utilisation massive de béton. Leslaitances de béton, pouvant provenir des lavages des engins,des projections accidentelles ou de l’amorçage des pompes àbéton par exemple, sont susceptibles de rejoindre le coursd’eau, d’augmenter sensiblement son alcalinité et de colmater lefond de la rivière et les frayères.

La réalisation de coffrage en béton implique l’utilisation deproduits décoffrants pouvant, en fonction du type de produitutilisé, présenter un risque vis-à-vis de la protection des eaux.Cependant, ce risque ne se situe pas tant au niveau del’application des produits, qu’au niveau des conditions de leurstockage (risque de pollution accidentelle).

En phase d’exploitation

Les modifications locales des écoulements au droit des piles duviaduc de la Nivelle ne constitueront pas un obstacle pour lesespèces piscicoles. Il a au contraire été observé que les pilesdes ouvrages, au même titre que des rochers, constituaient desmicro-habitats. Ces derniers peuvent offrir des abris et même deszones de frayère pour certaines espèces (aloses notamment).

D’autre part, s’agissant d’un élargissement du viaduc dont lesnouvelles piles se localiseront au droit des piles déjà existantes,l’impact en phase exploitation peut donc être considéré quasi-nul, en raison de l’accoutumance probable des poissons àl’ouvrage déjà en place

En phase d’exploitation, le projet n’aura donc pasd’incidence sur le maintien des espèces dans le cours d’eau.

Incidences sur les autres espèces animale présentées : chiroptères etoiseaux

Les incidences sont issues des emprises du projet sur lesbarthes de la Nivelle, côté sud ce qui constitue une perte de sitespotentiels de chasse pour les chiroptères et de zone de haltepour les oiseaux.

L’effet de barrière de l’infrastructure est lui déjà existant.

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Chapitre 3. Site de la Nivelle (estuaire, barthes et cours d’eau)

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Chapitre 3. Site de la Nivelle (estuaire, barthes et cours d’eau)

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Mesures envisagées pour supprimer ou réduire les incidences sur leshabitats

En phase de travaux

Les mesures de réduction concerneront essentiellement laphase chantier. Aucune rectification de tracé n’étant prévue surles cours d’eau qui puisse en affecter les berges, les mesuressuivantes s’appliqueront avant toute intervention d’engins sur leterrain :

��� un piquetage et la mise en défense des habitatsprioritaires et communautaires hors emprises autorisées,

��� la mise en place de panneaux d’informations destinésau personnel de chantier.

En outre les mesures suivantes seront également appliquées :

��� déboisement limité au strict nécessaire,

��� mise en place de clôtures ou marquage provisoiredans les zones sensibles afin d’éviter tout déboisementsuperflu, destruction intempestive,

��� limitation au maximum des envols de poussière ou departicules en suspension type chaux, ciment (mesurepour la protection de la qualité de l’air),

��� prévention des risques d’incendie notamment dans leszones boisées, en concertation avec le SDIS.

De plus le maître d’ouvrage mettra en place un système basé surle management environnemental se traduisant par uneorganisation particulière vis-à-vis de la protection del’environnement :

��� la mise en place de prescriptions particulières dans lescahiers des charges des entreprises,

��� l’établissement par les entreprises adjudicataires destravaux d’un Plan d’Assurance Environnement (PAE) danslequel elles s’engagent sur les moyens à mettre en œuvre,

��� le contrôle et le suivi par le maître d’ouvrage et son maîtred’œuvre du respect des prescriptions et moyens prévusau PAE.

En phase d’exploitation

Les emprises du projet sur l’habitat d’intérêt communautaireEstuaires sont limitées à l’extension des piles existantes enrivière. Ces emprises ne peuvent être réduites.

La consommation d’Aulnaie-frênaie alluviale est limitée compte-tenu de l’extention de cet habitat au niveau régional. Letraitement écologique des berges comprenant notamment desplantations d’aulnes et de frênes ce qui réduira l’impact sur lemilieu.

A noter par ailleurs que ce type d’habitat colonise facilement desmilieux artificialisés (nombreuses zones de dépôts de matériauxsur l’ensemble de la section). De fait, des connexions entredifférents massifs et les berges de la Nivelle pourront égalementêtre envisagées au titre des mesures réductrices. Ce type demesures permettra également de stabiliser les talus du projet depart et d’autre de la Nivelle.

Pour réduire l’impact sur les stations relictuelles de Végétationsannuelle à Salicorne, des milieux équivalent seront recrées :réaménagement avec un talutage des berges en pente douceafin de permettre leur revégétalisation. De plus une attentionparticulière sera portée au fonctionnement hydrique de ce fossé,alimenté notamment par la Nivelle, afin de recréer des conditionséquivalentes au milieu d’origine.

Les emprises sur les autres habitats communautaires (non citésdans le FSD) seront réduites par un calage fin des bassins detraitement et des protections en phase chantier. L'attentionportée au fonctionnement du fossé (cf paragraphe précédent)bénéficiera également aux habitats à Jonc maritime - Carex étiréet Elymus atherica.

On rappelle par ailleurs que l’habitat des lagunes côtières n’estpas touché par le projet.

Cependant, afin d'assurer la pérennité de cet habitat très peureprésenté sur le site de la Nivelle, et de manière à s'inscriredans une politique de développement durable, ASF propose depasser une convention avec un organisme susceptible de gérerces terrains de façon écologique (Conservatoire régional desespaces naturels d'Aquitaine ou opérateur local chargé de lamise en place du document d'objectifs du site Natura 2000 de laNivelle). Cette convention de gestion serait financée en partie parASF.

La qualité des eaux de surface sera assurée par la mise enœuvre de dispositifs spécifiques de traitement des eaux issuesde la chaussée avant rejet vers le milieu naturel. L’objectif de cesdispositifs de traitement est d’assurer un abattement suffisant dela charge de pollution chronique générée par le projet, inférieureou égale à celle actuellement générée par la situation actuelle del’A63, mais surtout respectant l’objectif de qualité des milieuxrécepteurs. Les dispositifs mis en place conduiront ainsi à uneamélioration très sensible par rapport à la situation actuelle.

En outre, afin d’éviter tout déversement accidentel direct dansles cours d’eau, des dispositifs anti-renversement des véhiculesde type barrière seront installés sur une longueur de 100 mminimum de part et d’autre des ouvrages. Par ailleurs,l’étanchéification artificielle du réseau de collecte au droit desfranchissements sera mise en œuvre.

��� Panneau d’information sur un chantier

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Chapitre 3. Site de la Nivelle (estuaire, barthes et cours d’eau)

Mesures envisagées pour supprimer ou réduire les incidences sur lesespèces végétales

Rappel : les incidences concernent des espèces végétales noncitées dans le FSD du site.

Les stations Aster tripolium sont localisées en limite d'emprise.Afin de supprimer ou de réduire l'impact du projet ces stationsseront clairement identifiées lors de la phase chantier (clôture).

Mesures envisagées pour supprimer ou réduire les incidences sur lesespèces animales

Pour la Cistude d’Europe

Aucune mesure spécifique n’est envisagée pour la Cistuded’Europe, celle – ci n’étant très probablement pas présente surle secteur.

Pour le Vison d’Europe

En phase de travaux

Mesures lors des opérations de défrichement

Les travaux au sein des habitats favorables au Vison d’Europedevront éviter, dans la mesure du possible, la période de misebas et d’élevage des jeunes (allant du 1er avril au 31 août).

Les accès au chantier seront effectués au maximum via desitinéraires existants pour limiter les emprises supplémentaires surdes habitats favorables au Vison.

Les travaux seront réalisés selon un phasage qui amènera à uneartificialisation sans risque de la zone avant toute interventiond’engins lourds :

��� débroussaillage complet à la débroussailleuse desabords et des zones humides ;

��� abattage des arbres à la tronçonneuse et extraction.Leur stockage temporaire devra se faire loin du lit de larivière ou d’une zone humide afin que ceux-ci nedeviennent un site potentiel de gîte, même en pleinezone de travaux ;

��� dessouchage à la pelle. Les prescriptions en matièrede stockage restent valables ;

��� et enfin mise en œuvre des travaux de terrassementlourds.

Cette technique devrait permettre de limiter les risques etpermettre d’intervenir sur une période plus longue.

Par ailleurs, le chantier sera suivi par un expert de ce typed’aménagement.

Les prescriptions énoncées sont en effet très pointues en matièrede réalisation. La fonctionnalité des aménagements requiert unsuivi du chantier à chaque étape de sa réalisation, de manière àcorriger immédiatement les erreurs commises.

Mesures vis-à-vis de la qualité des eaux

Durant les travaux, les dispositions suivantes seront prises pourassurer la qualité des eaux de surface des barthes de la Nivelleet de la Nivelle elle-même :

��� localisation des installations de chantier à plus de 50 mètres des zones sensibles (cours d’eau, plansd’eau) et précautions relatives à l'entretien des enginsen chantier ;

��� stockage du carburant, confinement et maintenance dumatériel sur des aires aménagées à cet effet (surfaceimperméabilisée abritée de la pluie, déshuileur ensortie) ;

��� sécurisation des opérations de remplissage desréservoirs (pistolets à arrêt automatique, contrôle del’état des flexibles) ;

��� collecte et évacuation des déchets du chantier (ycompris éventuellement les terres souillées par leshydrocarbures) ;

��� maintenance préventive du matériel (étanchéité desréservoirs et circuits de carburants, lubrifiants et fluideshydrauliques) ;

��� drainage et collecte des eaux de ruissellement issuesdes terrassements dans des bassins dedécantation/filtration provisoires avant rejet dans lecours d'eau ;

��� installation sur cuvette de rétention abritée de la pluiede l’ensemble des engins fixes (groupe électrogène,compresseurs, etc.…) qui ne pourraient être installésqu’à proximité du cours d’eau pour l’alimentation dumatériel de chantier lors de la réalisation des ouvragesd’art ;

��� afin de limiter la production de matières en suspension,notamment lors des opérations de terrassement, lesmesures préconisées sont les suivantes :

�� réalisation des décapages juste avant lesterrassements ;

�� mise en végétation immédiate des talus, desfossés et des berges de cours d’eau, en saisonfavorable ;

��� mise en œuvre d’une toile de protection dans les secteurs sensibles à l’érosion.

��� Bassin provisoire

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En phase d’exploitation

Mesures vis-à-vis des habitats

L’impact sur les habitats du Vison d’Europe est lié aux emprisesdu projet sur les boisements hygrophiles riverains de l’A63.Celles-ci seront limitées de façon à réduire au maximum lasubstitution des habitats préférentiels.

Des plantations paysagères de restauration au pied des remblaisde l’A63 seront privilégiées entre le PK 10,75 et le PK 10,85, ausud de l’A63, sous forme de boisements hygrophiles permettantleur exploitation par le Vison d’Europe.

La qualité des eaux de surface sera assurée pour le Visond’Europe par la mise en œuvre de dispositifs spécifiques detraitement des eaux issues de la chaussée, et de dispositifs anti-renversement des véhicules au niveau des ouvrages defranchissement des cours d’eau.

Mesures vis-à-vis des déplacements

Le franchissement en viaduc de la Nivelle n’entrave pas ledéplacement du Vison d’Europe de part et d’autre de l’autoroute.Les berges et leurs abords, qui auront été perturbés par lestravaux, feront l’objet d’un traitement écologique visant àaméliorer les conditions de franchissement.

En effet, le Vison d’Europe évolue aux abords de l’eau et suit lavégétation rivulaire. Lors de travaux sur les cours d’eau, letraitement des berges est ainsi primordial pour l’attractivité ducours d’eau sur cette espèce. Le Vison d’Europe n’évoluant pasdans l’eau, il préférera remonter au-dessus d’un ouvragehydraulique non aménagé plutôt que de le franchir dans l’eau.

Ainsi, les berges et leurs abords qui auront été défrichés dans lecadre des travaux sur ouvrage (élargissement de passageinférieur, réalisation de viaduc,…), devront faire l’objet d’untraitement écologique de façon à retrouver rapidement desconditions au moins équivalentes aux conditions initiales.

La cote altimétrique des berges de la Nivelle permet lefranchissement à sec du Vison d’Europe pour une crue annuelle.

Les raccordements avec la berge naturelle de la rivière serontsoignés et seront aménagés en pente douce (environ 50%) afinde permettre leur revégétalisation (2H / 1V).

La ripisylve sera reconstituée au plus près de l’ouvrage enfavorisant la reprise de l’habitat d’origine. Cela permettra lemaintien du cheminement de la faune et assurera la stabilité desterres par un développement racinaire important (aulnes,herbacées à racines traçantes,…).

De plus, conformément aux recommandations techniques, des

mesures seront prises pour réduire les risques de mortalité

directe par collision routière.

Il sera ainsi mis en place, sur la largeur de la zone humide des

sites à enjeu fort, une protection empêchant les animaux de

grimper sur la chaussée afin de les canaliser vers les passages

aménagés. Il pourra s’agir :

��� d’un grillage “petite faune” (maille inférieure à 25 mm : un

Vison d’Europe passe facilement par un trou de

5 cm), enfoui d’une trentaine de centimètres dans le sol

et d’une hauteur de 2 m. Celui-ci devra épouser les

ondulations du relief. Les raccordements avec les

ouvrages seront réalisés avec soin,

��� ou des glissières de sécurité béton pouvant jouer le

même rôle.

Le positionnement précis du grillage sera défini en fonction des

positionnements des voies de dessertes, des fossés et des

ouvrages hydrauliques lors des études de projet détaillées.

Ces aménagements devront faire l’objet d’un suivi après la

période des travaux afin de s’assurer de leur efficacité.

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Chapitre 3. Site de la Nivelle (estuaire, barthes et cours d’eau)

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Chapitre 3. Site de la Nivelle (estuaire, barthes et cours d’eau)

Pour les poissons migrateurs

En phase de travaux

Les impacts potentiels du projet étant liés aux opérationsd'élargissement de l’ouvrage sur la Nivelle, les mesuresprésentées ci-après sont détaillées en fonction des facteursd’incidence. Il convient toutefois de noter que la Nivelle, par sonpouvoir de dilution, est peu sensible à d’éventuels impacts entravaux dont les effets seront temporaires.

1. Installations de chantier d'élargissement du viaduc

Afin de limiter le risque d’incident de type déversementaccidentel de produits polluants (hydrocarbures, …), lesmesures suivantes seront prises :

��� attention toute particulière accordée aux stockagesd'hydrocarbures ainsi qu'aux équipements ou enginsen contact avec ceux-ci ;

��� vérification régulière de l’état des engins ou matérielsamenés à travailler dans le cours d’eau afin de limiter lerisque de fuite ;

��� implantation des cuves d’hydrocarbures sur une plate-forme étanche équipée d'une cuvette de rétention elle-même munie d'un point bas permettant de pompertoute éventuelle fuite de liquide ;

��� ravitaillement des engins de chantier par porteurspécialisé muni d'un dispositif antirefoulement. Leravitaillement des engins mobiles s’effectuerapréférentiellement à l’écart du cours d’eau.

Par ailleurs, aucun rejet direct des eaux de chantier ne seraeffectué directement dans le cours d’eau.

Afin de compléter les dispositifs de prévention, des moyensd’intervention seront également prévus. Ainsi en cas de pollutionaccidentelle durant le chantier, une procédure particulière seramise en place avec l’entreprise afin de pouvoir agir efficacement.Deux cas peuvent se présenter :

��� la pollution accidentelle est minime, il s’agit de la fuitede quelques litres d’hydrocarbures par exemple. Afind’agir au plus vite l’entreprise pourra traiterimmédiatement le problème avec des moyens simples :colmatage de la fuite et évacuation rapide du matérielen cause, curage des sols pollués, mise en œuvre deproduits absorbants les hydrocarbures...

��� en cas de pollution accidentelle plus importante, maisdont la probabilité est extrêmement faible (ex: chuted’un camion dans la rivière), la procédure d’alerte desservices de la sécurité civile serait mise en place dansle cadre du plan de secours de chantier. Dans ce cas,les services chargés de la police des eaux seraientimmédiatement avertis.

L’entretien lourd des engins, (vidanges etc.) sera obligatoirementréalisé en atelier. Dans ces derniers, les produits polluantscomme les huiles de vidanges feront l’objet de précautionsparticulières de stockage, dans des fûts fermés sur des airesaménagées avec dispositif de rétention. De plus les eaux delavage issues des aires de réparation situées dans les ateliersseront acheminées vers des dispositifs de type débourbeur/déshuileurs avant rejet.

2. Opérations de bétonnage

Compte tenu de l’intérêt piscicole très important de ce coursd’eau, ayant justifié son classement en zone Natura 2000, toutesles précautions liées à l’utilisation de béton dans ce secteurseront prises :

��� interdiction de nettoyage du matériel (tubes foreurs,pompes à béton) ou des engins (toupies à béton) endehors des bassins de décantation prévus à l’écart ducours d’eau ;

��� récupération des produits d’amorçage de pompes àbéton dans des fûts évacués à l’extérieur du chantier ;

��� vérification permanente de la bonne étanchéité dumatériel de coffrage.

Les produits de décoffrage utilisés seront conformes à laréglementation en vigueur, et il sera veillé à ce que l'ensembledes bidons de produits vides soient évacués du site etacheminés vers les filières de gestion adaptées.

3. Dispositifs provisoires dans le lit mineur

Pour assurer la transparence du projet durant les travaux enrivière, on évitera la création d’obstacles (remblai…) dans le litmineur. Cette disposition permettra d’assurer la libre circulationdes poissons migrateurs, ainsi que l’écoulement des eaux en casde crue.

��� Stockage de produits polluants sur une aire étanche,abritée de la pluie

Page 36: chapitre 3 Site de la Nivelle (estuaire, barthes et cours

4. Exécution des fondations et des piles du viaduc

En cas de pompage des eaux de fouille, celles-ci serontpréalablement acheminées vers des bassins provisoires dedécantation, aménagés sur les plates-formes provisoires, avantd'être rejetées dans la rivière.

Dans le cas où des forages à la boue seraient effectués lors del'exécution des fondations, des dispositions particulières serontalors prises : les boues de forages seront pompées par un circuitétanche au fur et à mesure de la mise en place du béton, puisseront récupérées sur une plate-forme de séchage, à l’écart ducours d’eau, en vue de leur réutilisation.

5. Planification des travaux en rivière

Compte tenu :

��� des nombreuses espèces de poissons présentes (deleurs périodes variées de migration),

��� des contraintes de construction et d’exploitation del’autoroute existante qui imposent des périodes derestriction des travaux sur un chantier.

Les travaux lourds dans le cours d’eau (battage/arrachage despieux des estacades, des batardeaux ou des appuis provisoires)seront interdits entre début mars et fin juin, période de pointepour la migration de l’Alose et du Saumon.

Par ailleurs, on évitera dans la mesure du possible de réaliserces travaux lourds de nuit, période préférentielle pour lamigration de la Lamproie marine et de la Lamproie de rivière.

Les périodes de crue et de grandes pluies susceptiblesd’augmenter significativement le taux de MES en rivière doiventégalement être évitées.

Coût des mesures spécifiques

Clôture à maille finepour la petite faune

�7+++� �8

Aménagements écologiques �+!++� �8

Des pêches électriques préventives de sauvetage seront

réalisées si nécessaire en concertation avec les Fédérations

Départementales de Pêche et le Conseil Supérieur de la Pêche.

Par ailleurs, une démarche de management environnemental du

chantier sera mise en place dans le cadre des Plans

d'Assurance Environnement.

En phase d’exploitation

Aucune mesure spécifique n’est prévue en phase d’exploitation

en dehors du maintien de la qualité des eaux qui sera assurée

par la mise en œuvre de dispositifs spécifiques de traitement des

eaux issues de la chaussée, et de dispositifs anti-renversement

des véhicules au niveau des ouvrages de franchissement des

cours d’eau (voir paragraphe relatif aux habitats).

Pour les autres espèces animales : les chiroptères et les oiseaux

La réduction des emprises tant en phase travaux qu’en phase

d’exploitation limite les incidences du projet sur ces espèces,

incidences qui sont peu significatives.

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Chapitre 3. Site de la Nivelle (estuaire, barthes et cours d’eau)

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Les principaux impacts résiduels du projet sur le site après lamise en œuvre des mesures de réduction d’impact et deprotection correspondent à :

��� une emprise faible sur les habitats communautaires :Végétations annuelles pionnières à Salicorne, Aulnaies-frênaie alluviale et Estuaires,

��� une emprise sur les habitats préférentiels du Visond’Europe réduite par des plantations spécifiques dansle cadre des aménagements paysagers.

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La plupart des mesures qui seront prises pour ce site concernedes précautions en phase travaux (qui impliquent uneorganisation adaptée du chantier). Or il est difficile d’évaluer lecoût des mesures associées aux travaux, qui peuvent impliquerdes modes opératoires se traduisant plutôt par des surcoûts.

La principale mesure de réduction des impacts vise à améliorerl’intégration environnementale du projet pour le Vison d’Europe(protection de la chaussée contre le franchissement).

Les dispositions prises pour l’amélioration des conditions desécurité sur l’A63, à savoir la pose de dispositifs latéraux desécurité, n’est pas reprise ici (mesure figurant au poste sécuritédu projet).

Ces mesures spécifiques peuvent être évaluées comme suit (en euros HT – valeur mars 2006) :

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Chapitre 3. Site de la Nivelle (estuaire, barthes et cours d’eau)

3.4. Conclusion sur l’atteinte portéepar le projet sur le site de laNivelle

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L’élargissement des piles d’appui du viaduc dans le lit mineur dela Nivelle aura un effet d’emprise de 60 m² environ sur l’habitatEstuaires. L’impact est limité en terme de surface et ne portepas atteinte à la conservation de l’habitat dans le site. Lesmesures qui seront prises durant les travaux (notamment pouréviter la pollution des eaux) permettront d’éviter tout effettemporaire sur cet habitat.

L’effet d’emprise sur l’habitat prioritaire Aulnaies-frênaiesalluviales est également limité s’agissant d’un habitat largementreprésenté sur le site. De plus des plantations sont prévues surles berges de la Nivelle pour réduire cet impact. Ces plantationspermettront également d’augmenter les espaces favorables auVison d’Europe.

Le bras mort relié à la Nivelle et accueillant une station relictuellede Végétations annuelles pionnières à Salicorne, habitatcommunautaire très rare sera substitué par les emprises àraison de 800 m². Proportionnellement à la taille de cette station,il s’agit d’un impact fort. De fait, des mesures visant à recréer lemilieu et sa dynamique initiale seront mises en œuvre afin demaintenir cette station et réduire ainsi l’impact du projet.

L’habitat des lagunes côtières sera préservé dans son intégralité.

Le projet ne portera pas atteinte de manière significative àl’état de conservation des habitats présents sur le site etnotamment ceux ayant justifiés sont classement.

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Concernant le Vison d’Europe, les habitats préférentiels restentfaiblement concernés par les emprises à l’échelle de l’ensembledes habitats recencés. Les secteurs ayant été défrichés serontreplantés avec des espèces adaptées, pour limiter cet impact etmaintenir les corridors écologiques.

Les possibilités de déplacement (sous le viaduc) seront maintenueset améliorées. Par ailleurs, des dispositifs empêchant l’accès à laplate-forme seront mis en place pour limiter les risques de collision.

Enfin, le planning des travaux, ainsi que les modes opératoires(période de défrichement notamment) seront adaptés au cyclede l’espèce.

Le projet ne portera donc pas atteinte de manièresignificative à la conservation du Vison d’Europe.

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Les risques d’impacts sur la faune piscicole seront limités à lapériode des travaux.

Ainsi, des précautions particulières seront prises lors des travauxen rivière, afin de permettre la migration sans gêne, desnombreuses espèces piscicoles d’intérêt communautaireprésentes (Grande Alose, Saumon atlantique, Lamproie derivière et Lamproie marine) :

��� on évitera la création d’obstacle dans le lit mineur, enprivilégiant des dispositifs d’accès provisoires de typeestacade,

��� les travaux lourds en rivière seront évités durant lespériodes de pointe des migrations (début mars à finjuin), ainsi que la nuit ;

��� des mesures de prévention des pollutionsaccidentelles seront mises en œuvre.

Compte tenu des mesures qui seront prises en phasechantier, le projet ne portera pas atteinte à la conservation dela faune piscicole.

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Le projet ne portera pas atteinte de manière significative à

l’état de conservation des habitats et des espèces d’intérêt

communautaire qui ont justifié la proposition de ce site.

Il ne remet donc pas en cause l’état de conservation du site.

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