Chapitre 4 : La naissance et lacroissance des villes

* Comment les villes se sont développées auMoyen-âge et qui sont leurs habitants ?

I. L'essor des villes* Comment peut-on expliquer

l'essor des villes ?

Cette miniature montreune v i l l e ac t i v e e tprospere. Celle-ci este n t o u r ee p a r u n eenceinte protectrice.

A l ’ i n t e r i e u r , l e sb a t i m e n t s s o n tnombreux et leur facadeevoque la richesse deleurs habitants.

On peut reconnaitre lepalais des Doges, sur lagauche de la miniature.L e s b o u t i q u e s d e sm a r c h a n d s s o n touvertes sur la rue.

L’activite commercialeest egalement evoqueep a r l e s n o m b r e u xbateaux au premierplan, qui permettent lecommerce lointain.

Ce marchand vend des draps delaine. Au Moyen Age, la lainereste le textile le plus employe.

Sont egalement utilises le lin etle chanvre. D’autres tissus,comme le velours, le satin voirela soie, et la fourrure habillent lesriches bourgeois et les nobles.

Au premier plan, on distingue lesdeux apprentis du maitre.

TRACE ÉCRITE

A partir du XIeme siecle, les villes connaissent un essor spectaculaire enlien avec la croissance demographique et economique des campagnes.La population des villes qui ne representait que 10 % de la populationtotale europeenne au XIeme siecle atteint 20 % au XIIIeme siecle. Ledynamisme du commerce (le commerce du drap) contribue aussi à l’essordes villes.

L’Italie du Nord (Venise) et l’Europe du Nord (Bruges) sont des espacesparticulierement urbanises. Les villes sont le plus souvent entourees deremparts qui assurent leur defense. Des faubourgs apparaissent àl’exterieur de l’enceinte.

II. La ville, un monde demarchands et d'artisans

* Comment produit-on et échange-t-on dansles villes ?

Sur cette partie de la fresque sont regroupes dans la rue des artisans (tailleur,cordonnier), mais egalement un marchand qui vend des epices. Les ateliers etboutiques sont ouverts sur la rue. Artisans et boutiquiers exposent leursmarchandises sur des etals mobiles, qu’ils deploient à l’ouverture.

Des produits alimentaires sont vendus sur ce marche. Les villes dependentdes campagnes pour leur approvisionnement en nourriture.

La soie, les epices et les plantes tinctoriales sont les principaux produits importesd’Orient. Les produits fabriques sont les draps et les armes, d’apres la carte, mais lamention de matieres premieres comme l’or, le cuir et les fourrures permet de suggererque d’autres produits manufactures sont commercialises.

TRACE ÉCRITE :

Les villes sont d’abord le lieu du marche où s’echangent les produitslocaux, d’abord les produits des campagnes. Les artisans (boulanger,tisserand, fourreur, menuisier) y realisent et vendent des produits detoutes sortes. Leurs boutiques ou leurs ateliers ouvrent sur la rue.

Les marchands d’Italie, de Flandre et d’Allemagne se rencontrent lorsde foires comme celles de Champagne où ils echangent des etoffesdes Flandres ou d’Italie, et des epices venues d’Orient par bateau.

TRACE ÉCRITE

Les villes sont d’abord le lieu du marche où s’echangent les produitslocaux, d’abord les produits des campagnes. Les artisans(boulanger, tisserand, fourreur, menuisier) y realisent et vendent desproduits de toutes sortes. Leurs boutiques ou leurs ateliers ouvrentsur la rue.

Les marchands d’Italie, de Flandre et d’Allemagne se rencontrentlors de foires comme celles de Champagne où ils echangent desetoffes des Flandres ou d’Italie, et des epices venues d’Orient parbateau.

III. Une nouvelle société urbaine* Comment s'organise cette nouvelle société

urbaine ?

Le chateau du comte de Flandres,Baudouin, est à l’origine de la ville.En effet, l’essor urbain est souventlie à une initiative politique car lesrois, princes et seigneurs en retirentavantages economiques et prestige.

La principale production de Bruges est laproduction de tissus.

La halle se situe sur une grandeplace de Bruges. Elle a eteconstruite en 1240. A la fin duXVe siecle, elle a ete agrandie.C’est un grand batiment ferme,couvert d’un toit en ardoise. Elleest surmontee du beffroi etentoure une cour. C’est un lieucommercial. Mais elle sert ausside lieu de reunion pour le conseilcommunal.

Les echevins rendent la justice,etablissent les impots et redigentles reglements.

Le comte conserve un pouvoir dejustice concernant les monnaies etreprime les crimes commis contrela religion.

Les articles 1, 26 et 49 protegentles echevins et les citadins desinterventions du comte.

Le sceau communalrepresente un pont etu n ed i f i c e à d e u xtourelles orne dans lestyle gothique (Bruggesignifie en flamand unp o n t ) ; i l s e r t àauthentifier les actes duConseil communal.

Les corporationsregroupent desa r t i s a n s d ’ u nmeme metier. Desstatuts fixent lesregles d’exerciced u m e t i e r .L’objectif est deg a r a n t i r l arealisation d’untravail de qualite,d e l i m i t e r l aconcurrence entreles artisans.

BILAN CORRECTION

La ville de Bruges s’est construite autour d’un chateau et s’estprogressivement developpee grace aux activites artisanales et marchandesde la ville, à commencer par celles liees au textile. L’importance ducommerce à Bruges est telle qu’elle rivalise et depasse meme ledynamisme de Venise au Moyen-age.

Les bourgeois de Bruges se sont liberes de l’autorite du seigneur enobtenant une charte de franchise leur reconnaissant le droit de segouverner eux-memes. Cette charte fait de Bruges une commune. Ellepartage les pouvoirs entre le comte et les echevins. Bruges dispose d’uncentre administratif : la halle et le beffroi abritent le conseil communal desechevins.

Dans la ville, les artisans s’organisent en corporations de metiers pourdefendre leurs interets.

Bourgeois : Habitant du bourg, de la ville. Commune : Au Moyen-age, association entre les habitants d’une ville envue d’obtenir du seigneur des libertes et des droits particuliers.