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Chapitre Thématique Arts, créations, cultures · The Cranberries est un groupe de rock irlandais, populaire dans les années 1990. Bien que ... qui ont vécus comme des zombies,

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Page 1: Chapitre Thématique Arts, créations, cultures · The Cranberries est un groupe de rock irlandais, populaire dans les années 1990. Bien que ... qui ont vécus comme des zombies,

                   Chapitre n° …… 

     Thématique : Arts, créations, cultures        Problématique : Comment le conflit nord‐irlandais  

est‐il évoqué par les artistes ? 

Œuvre de référence :    Zombie Interprète :      The Cranberries Domaine :      musique pour petite formation    Epoque :      les temps modernes (depuis 1950)       

1. Le conflit nord‐irlandais (de la fin des années 1960 à la fin des années 1990)  I. Contexte historique et géographique large 

  

Le conflit nord‐irlandais, appelé aussi « the Troubles », est une période de violence et d'agitation politique en Irlande du Nord (Ulster) dans la seconde moitié du XXe siècle. Il débute à la fin des années 1960 et est considéré comme terminé entre 1997 et 2007 selon les interprétations. La violence continue cependant après cette date, mais de façon occasionnelle et à petite échelle, tandis que la plupart des groupes belligérants déposent les armes. Le conflit commence dans la seconde moitié des années 1960 par un mouvement pour les droits civiques contre la ségrégation confessionnelle que subit la minorité catholique. L'opposition entre républicains et nationalistes (principalement catholiques) d'une part, loyalistes et unionistes (principalement protestants) d'autre part sur  l'avenir de  l'Irlande du Nord entraîne une montée de  la violence qui dure pendant  trente ans. Elle est  le  fait de groupes paramilitaires républicains, comme l'IRA provisoire dont le but est de mettre fin à l'autorité britannique en Irlande du Nord et de créer une République irlandaise sur  l'ensemble de  l'île, et  loyalistes, comme  l'Ulster Volunteer Force formée en 1966 pour stopper ce qu'il perçoit comme  la détérioration du caractère britannique du pays, mais aussi d'émeutes populaires et des forces de sécurité de l'État, l'Armée britannique et la police. 

Le conflit nord‐irlandais est diversement défini par plusieurs de ses acteurs, soit comme une guerre, un conflit ethnique, une guérilla ou une guerre  civile.  L'action des  groupes paramilitaires  républicains  (principalement  l'IRA provisoire)  est  considérée  comme du  terrorisme par  les  forces de sécurité britanniques, mais aussi comme une  révolution, une  insurrection ou une  résistance militaire à  l'occupation et à  l'impérialisme britannique par leurs partisans. Les historiens sont partagés sur ces qualifications, certains refusant l'usage du terme « terrorisme ». 

Ce conflit affecte la vie quotidienne de la plupart des Nord‐Irlandais, ainsi qu'incidemment celle des Anglais et des Irlandais dans le Sud de l'île. En plusieurs occasions entre 1969 et 1998,  ce  conflit manque de  se  transformer en une véritable guerre  civile. Par exemple en 1972 après  le Bloody Sunday ou pendant la « grève de la faim de 1981 », quand se forment des mobilisations massives et hostiles des deux parties. 

En 1998, un processus de paix apporte une fin au conflit en s'appuyant sur l'accord du Vendredi saint. La reconnaissance par le gouvernement britannique pour  la première  fois de  la « dimension  irlandaise »,  le principe que  le peuple de  l'île d'Irlande dans  son  ensemble puisse  résoudre  les problèmes entre le Nord et le Sud par consentement mutuel, sans intervention extérieure, permet d'obtenir l'accord des nationalistes et des républicains. Elle établit aussi en Irlande du Nord un gouvernement consociatif, composé obligatoirement d'unionistes et de nationalistes.  II. L’IRA (Irish Republican Army)  

  L'IRA signifie Irish Republican Army ou Armée Républicaine Irlandaise. Il s'agît d'une organisation paramilitaire nationaliste irlandaise créée en 1919, qui combat l'autorité britannique en Irlande dans le but de réaliser l'union et l'indépendance de cette dernière. À sa création l'IRA soutenait les objectifs  du  Sinn  Féin,  sa  branche  politique,  qui  souhaitait  l'indépendance  de  l'Irlande  vis‐à‐vis  du  Royaume‐Uni,  mais  ces  deux  organisations  se différenciaient par leurs moyens de lutte. L'IRA se constitua au cours de la guerre d'indépendance en 1919‐1922, durant laquelle elle mena des combats de guérilla. Comme  le Sinn Féin,  l'IRA se divisa à  la suite du traité de Londres en 1921 qui établissait un État  libre d'Irlande,  l'Eire (Irlande du Sud), dès  lors amputé de la province d'Ulster. La faction minoritaire qui accepta cet accord fut intégrée à l'armée.     La faction majoritaire qui, elle, refusa l'accord et réclama le rattachement de l'Ulster à l'Irlande unifiée, combattit contre le gouvernement de la république d'Irlande lors de la guerre civile de 1922‐1923. Déclarée illégale en Irlande du Nord à partir de mai 1922, l'IRA continua cependant à recruter et à entraîner ses membres, et à commettre des actes violents de façon périodique. Après le retrait de l'Irlande du Commonwealth en 1948, l'IRA réorienta ses activités pour, cette  fois,  libérer  l'Irlande du Nord de  la  tutelle britannique et créer une République  irlandaise unifiée. À  la  fin des années 1960,  la minorité  catholique  de  l'Irlande  du Nord  lança  une  campagne  énergique  pour  améliorer  son  statut  politique,  économique  et  social.  En  effet,  depuis octobre 1968, l'Irlande du Nord, qui fait partie du Royaume‐Uni, fut secouée par de violents affrontements entre protestants et catholiques.   

Numériquement inférieurs aux protestants, les catholiques de l'Ulster étaient davantage frappés par le chômage et connaissaient un niveau de vie nettement inférieur à celui des protestants ainsi que des inégalités dans leur représentation politique. Après les violentes émeutes à Londonderry du 12 au 16 août 1968, le maintien de l'ordre en Ulster fut confié le 18 août 1969 à l'armée britannique. Les violences reprirent à Belfast et à Londonderry au cours du mois de juin 1970. L'IRA bénéficia alors d'une popularité grandissante auprès de la population et ses actions terroristes contre les activistes protestants et l'armée britannique augmentèrent sensiblement. Un désaccord en 1969 quant à l'utilisation de tactiques terroristes provoqua la scission de l'IRA en deux organisations distinctes : une organisation radicale, l'IRA provisoire, qui organisa des assassinats et autres actes terroriste; et l'organisation principale, l'IRA officielle, qui recherchait des solutions pacifiques.   

Les «provisoires» intervinrent progressivement, depuis leur base dans la république d'Irlande, en faveur des catholiques de l'Ulster, auxquels ils fournissaient des cadres et des armes. Le gouvernement britannique donna alors la permission, le 10 août 1971, de faire interner, sans procès, les chefs de l'IRA, et refusa d'accorder le statut de prisonniers politiques à leurs militants. Son intransigeance coûta la vie à dix des membres de l'IRA à la suite d'une grève de  la faim à  la prison de Long Kesh, près de Belfast. Le 31 août 1994, après vingt‐cinq ans de  lutte et de  longues négociations entre  le dirigeant actuel de  l'IRA, Gerry Adams, et  le gouvernement britannique,  l'IRA annonça un cessez‐le‐feu sans condition, promettant d'interrompre  les opérations militaires et d'engager des négociations de paix. 

En 1998 le processus de paix apporte une « fin » au conflit : la reconnaissance par le gouvernement britannique pour la première fois de la « dimension irlandaise » amène l’IRA à déposer les armes en échange d’un pouvoir politique et du retrait d’une partie des troupes anglaises. 

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 2. Projet musical 

  

  

3. Projet musical et œuvre au programme : le clip de Zombie de The Cranberries (1994)  Chanson du groupe de rock irlandais The Cranberries, extrait de l'album No Need to Argue (1994), contenant 13 titres, écrite et composée par Dolores O’Riordan.  Présentation du groupe : The Cranberries est un groupe de rock irlandais, populaire dans les années 1990. Bien que le groupe ne se soit pas officiellement séparé, ses membres ont annoncé en 2003 qu'ils allaient se concentrer quelque temps uniquement sur leurs carrières solos. Après plus de six ans d'absence, le groupe revient sur le devant de la scène fin 2009 avec une tournée américaine et européenne qui se prolonge jusqu'à l'automne 2010. Le groupe a vendu plus de 38 millions de disques à travers le monde. Dolores O’Riordan : si le groupe commence à acquérir une certaine audience dans tout le Royaume‐Uni au début des années 1990, c’est surtout la personnalité de Dolores O’Riordan qui fait parler des Cranberries. Cette dernière ne dissimule nullement ses opinions politiques et religieuses en interview. Catholique traditionnaliste, franchement hostile à l’avortement et montrant une certaine sympathie à l’égard de l’IRA (le mouvement n’a pas encore déposé les armes à l’époque), celle‐ci choque par sa personnalité militante, par ailleurs hostile à l’occupation du Nord de l’Irlande par les troupes britanniques.  

L'événement déclencheur : Le 20 mars 1993, l'IRA provisoire fait exploser deux bombes dans un centre commercial à Warrington en Angleterre. Les explosions blessent 96 personnes et tuent deux enfants : Johnathan Ball (3 ans), tué immédiatement, et Tim Parry (12 ans), décédé cinq jours plus tard à l'hôpital. Leur décès provoque une vague de réprobation envers l'IRA.  

Naissance d'un  titre  : alors qu'ils sont en  tournée en Angleterre, The Cranberries apprennent  l'événement. Dès  lors,  la chanteuse du groupe, Dolores O'Riordan, prend la plume et va écrire Zombie : "Encore une tête qui pend/Un enfant est évacué lentement"  Si le morceau ne sort qu'un an plus tard, en 1994, après que l'IRA ait signé le premier véritable cessez‐le‐feu auquel on pouvait croire depuis le début du conflit  (il y en a eu quelques‐uns  sans  "succès" avant), Zombie va connaître un  immense  succès et  l'album No Need To Argue s'écoulera à plus de 15 millions d'exemplaires.  Une chanson engagée (contre les violences du conflit): Le texte fait référence au drame de Warrington et plus largement au conflit nord‐irlandais (voire tous les conflits) en dénonçant les horreurs qu’il engendre. C’est un appel à la paix. En témoigne le refrain : « What's in your head, Zombie... » (Qu'y a‐t‐il dans votre tête ? Mort‐vivant...). Les personnes visées ici étant les fabricants d'armes, mais aussi ceux qui s'en servent : « They are fighting » (Ils se battent) « With their tanks, and their bombs » (Avec leurs tanks, et leurs bombes) « And their bombs, and their guns » (Et leurs bombes, et leurs fusils). Le mot « zombie » peut aussi s'appliquer aux personnes qui ont vécus comme des zombies, dans la peur (attentats, bombes...), et qui ne vivaient donc plus comme des gens "normaux". Il peut aussi s’appliquer au manque de réaction de la population contre ce conflit. Pour finir, la chanson fait la morale à tous ces gens qui font la guerre comme pour leur dire qu'ils se souviendront à vie de tous les morts qu'ils auront engendré : « in your head they are dyin' » (Dans votre tête ils meurent). La chanson évoque au début du 2ème couplet un rappel concernant l’insurrection de Pâques en 1916 (« it’s the same old theme since nineteen sixteen »). Déjà à l’époque une partie de la population irlandaise souhaitait faire partie de la République irlandaise (qui fut déclarée indépendante en 1922) ou du moins devenir indépendante de la Grande Bretagne. L’idée n’est donc pas nouvelle, et les violences à répétition non plus …  Eléments musicaux : • La formation instrumentale est la suivante : …………………………………….................................................................................................................................. ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. 

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• Particularité : la chanson comporte un riff (avec beaucoup de distorsion, effet de guitare électrique), sorte de thème court répété X fois. • Le genre musical : non caractéristique du reste de l’album, il s'apparente davantage aux sous‐genres en vogue du début à la moitié des 

années 1990, le grunge et le rock alternatif. • La forme : il s’agit de la forme ……………………………….. (couplet / refrain) • La structure de la chanson : introduction instrumentale / couplet 1 / refrain / couplet 2 / refrain / conclusion instrumentale • Le tempo : il est …………………………………….. (environ 82 BPM)  Les nuances : elles évoluent entre ………. (couplets) et ………. (intro, refrains…). • On peut également parler d’un ……………………… de guitare électrique effectué par la chanteuse après le 2ème refrain.  

 Dans le clip, réalisé par Samuel Beyer (auteur de clips des Cranberries, des Strokes, de Green Day), on note une alternance de 2 types de couleurs : 

• Des scènes en noir et blanc : avec un côté réaliste, comme un reportage de guerre. ‐ Dans les rues d’une ville en ruine, sans doute dévastée par la guerre, les images nous montrent des enfants jouant à la guerre et des soldats armés qui semblent engagés dans un réel conflit. Le jeu des enfants sera rejoint par la triste réalité de la guerre : la mort de l’un deux. Le clip s’ouvre et s’achève sur le visage d’un enfant d’abord vivant puis mort. ‐ Le groupe de rock jouant sans artifices, de façon réelle.  (On voit plusieurs fois des gros plans sur le visage et les expressions de la chanteuse.) 

• Des scènes en couleurs (or et rouge principalement): avec un côté plus symbolique, ici la représentation des martyrs. ‐ On voit des fresques murales (des murals) à la gloire de …………………………………., inscriptions de noms dont celui de Bobby Sands, qui fait partie des 10 personnes décédées lors d’une grève de la faim dans une prison en Irlande car réclamant le statut de prisonnier politique. Ils furent considérés comme des « martyrs républicains ». ‐ Des enfants armés d’arcs et de flèches encerclant la chanteuse dos à une croix devant des arbres rouges, tous couverts d’or. Cette scène fait référence au ………………………………………………………………………………………………………………………… (un capitaine dans l’armée romaine accusé de trahison car chrétien), martyr souvent représenté dans les arts, attaché à un poteau et le corps transpercé de flèches.  

Paroles  Traduction COUPLET 1 

Another head hangs lowly, child is slowly taken 

And the violence caused such silence Who are we mistaken ? But you see it's not me, 

It's not my family In your head, in your head, 

They are fighting With their tanks, and their bombs And their bombs, and their guns 

In your head, in your head they are crying REFRAIN 

In your head, in your head, Zombie X3 What’s in your head, in your head ? Zombie X3 

COUPLET 2 Another mother's breaking 

Heart is taking over When the violence causes silence 

We must be mistaken. It's the same old theme since nineteen sixteen In your head, in your head they're still fighting 

With their tanks, and their bombs And their bombs, and their guns 

In your head, in your head they are dying REFRAIN 

COUPLET 1 Une autre tête pend modestement Un enfant est évacué lentement 

Et la violence a entraîné un tel silence Pour qui paye‐t‐on ce prix ? 

Mais tu vois que ce n'est pas moi, Que ce n'est pas ma famille Dans ta tête, dans ta tête 

Ils se battent Avec leurs tanks, et leurs bombes Et leurs bombes, et leurs fusils 

Dans ta tête, dans ta tête ils pleurent REFRAIN 

Dans ta tête, dans ta tête, Mort‐vivant X3 Qu'y a‐t‐il dans ta tête, dans ta tête ? Mort‐vivant X3 

COUPLET 2 A nouveau le coeur brisé  d'une mère se ravive 

Quand la violence entraîne le silence Nous devons faire erreur 

C'est le même vieux thème depuis 1916 Dans ta tête, dans ta tête ils se battent encore 

Avec leurs tanks, et leurs bombes Et leurs bombes, et leurs fusils 

Dans ta tête, dans ta tête ils meurent REFRAIN 

4. Autres exemples d’évocation du conflit par les artistes 

 

• Les murals : ces peintures murales d’Irlande du Nord constituent le phénomène le plus étendu de « propagande murale » dans le monde. 

Origines des peintures murales : La première fresque loyaliste a été peinte à Belfast autour de 1908. L’exécution des fresques loyalistes faisait partie des festivités chaque année autour de la commémoration de la bataille de la Boyne, le 12 juillet 1690, occasion pour la population protestante de réaffirmer sa loyauté à la Couronne d’Angleterre et sa suprématie sur la population de confession catholique. Si du côté loyaliste, l’apparition de murals s’est faite dans un contexte commémoratif, du côté républicain, les premières fresques apparaissent dans un contexte de lutte et de censure. À partir de la fin des années 1970, au moment de la lutte des prisonniers pour un statut politique, les républicains ont commencé à peindre des slogans sur les murs comme moyen de soutien et de propagande.  

                                       Comme ici à gauche, mural dans lequel on évoque le bloody Sunday. 

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• Un autre exemple avec la chanson Sunday, bloody Sunday du groupe U2 (1983), extrait de l’album War  Contexte historique : le dimanche 30 Janvier 1972, Derry, Irlande du Nord. Le mouvement des droits civiques dirigé par Ivan Cooper, le député protestant local, est sur le point de défiler pacifiquement dans le but de revendiquer l’égalité des droits entre catholiques et protestants et protester contre les emprisonnements sans procès que multiplie le pouvoir britannique. La manifestation se transforme en bain de sang : l’armée britannique tire sur la foule (diverses versions, soldat croyant voir une arme, jets de pierres etc..). Bilan : 14 morts et de nombreux blessés. C’est un tournant dans l’histoire des troubles de l’Irlande du Nord. De nombreux jeunes rejoignent l’IRA et le conflit se transforme en guerre civile. Le groupe : En 1983, le groupe de rock irlandais U2 s’inspira du titre de la chanson de John Lennon écrite juste après les évènements pour évoquer ce dimanche sanglant en composant la chanson Sunday bloody Sunday, extrait de leur album WAR. Ce titre est sans conteste l’un des plus célèbres du groupe, non seulement d’un point de vue musical grâce à son orchestration (on pensera notamment à la batterie très sèche aux allures de marche militaire), mais aussi et surtout grâce à son engagement politique. C’est une chanson qui revendique la paix. Elle sort à un moment où le conflit semble sans issue.  Pour aller plus loin sur cette chanson :   http://lhistgeobox.blogspot.fr/2009/08/178‐u2‐sunday‐bloody‐sunday.html           http://fr.wikipedia.org/wiki/Bloody_Sunday_%281972%29 

5. Le vidéo‐clip : définition et historique 

 

• Qu’est‐ce qu’un clip ?  Le clip ou vidéo‐clip (en anglais : music video) est une ……………………………………………………………  ………………………………….. L’origine du mot « clip » vient de l’anglais dans le sens de « extrait ». Généralement de …………………………………………………….., le clip est réalisé dans le but de faire la ……………………………………………. d'une chanson, ou plus généralement d’un artiste (ou d'un groupe). Le clip participe en grande partie à la ………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………..   

• Historique : L’histoire du clip remonte au début du cinéma. 

Dès 1894, on trouve les « illustrated songs » qui sont des performances musicales accompagnées de projections d'images fixes sur plaques de verre. 

1940, USA : Apparition des « soundies » sortes de juke‐boxs qui diffusaient des chansons avec un petit film de 3 minutes en noir et blanc par un système de lentilles et de miroirs. On appelle également soundies ces petits films. (exemple vu en classe : Fats Waller "ain't misbehavin"). 

1964, France : Apparition du « scopitone » (du grec scopein ‐ regarder ‐ et tonos ‐ tonalité), juke‐box avec écran (équivalent français du soundie) diffusant des films en couleur. (exemple vu en classe : Jacques Brel, Rosa). 

1966/1967, premiers films promotionnels avec les Beatles ("Paperback Writer", "Rain", "Penny Lane" et "Strawberry fields forever". ). 

1975 : "Bohemian Rhapsody" de Queen qui est souvent considéré comme le premier clip (pour des histoires de formats vidéos). 

1979 : "The day my baby gave me a surprise" de Devo est le premier clip incluant des animations virtuelles. 

1981 : MTV (Music TeleVision), la 1ère musicale chaine musicale en continu est lancée. Le 1er clip qui l'inaugure est "Video killed the radio star" des Buggles. 

1984 :"Triller" de Michael Jackson, change à jamais le concept du clip : 14 minutes construites comme un film. 

Dès lors, une véritable construction scénaristique se met en place. L'image ne sert plus de faire‐valoir à la musique. Les deux éléments se servent mutuellement. 

Article intéressant : http://www.scaraba.net/creanum/2010/115‐le‐clip‐video